Le Meilleur de l'info (Émission du 06/02/2024)

  • il y a 7 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir, merci d'être avec nous dans le Milieu de l'Info.
00:03 Je pensais que ce soir, Johan, j'avais parié, François Bayrou était au gouvernement.
00:08 On est toujours déçus.
00:09 C'est pour ça que j'avais fait venir spécialement M. Ramos.
00:12 Bonsoir M. le député.
00:13 Bonsoir.
00:14 Député modem du Loiret.
00:16 Mais rien n'est fini.
00:18 Il y a des réunions qui sont prévues demain.
00:20 Bonsoir Philippe Doucet, membre du Bureau national du PS.
00:23 Bonsoir.
00:24 Il fallait qu'on parle comme...
00:25 Et qu'on commence par parler de politique.
00:27 Vraiment, je pensais que ce soir,
00:29 c'était le grand remaniement du gouvernement Attal.
00:31 Ça fait quoi, un mois qu'il a été désigné Premier ministre ?
00:34 On est à trois semaines me semble-t-il.
00:35 Oui, facile.
00:36 C'est la plus longue séquence entre les deux nominations.
00:39 Quatre semaines, un mois, oui, c'est ça.
00:40 La plus longue séquence de l'histoire de la 5e.
00:42 Et ce soir, Amélie Oudea Castera est toujours ministre de l'Éducation nationale.
00:46 C'est peut-être l'événement le plus inattendu.
00:49 Elle survit.
00:50 Bon, alors François Bayrou, il est prêt à y aller et il négocie.
00:56 Et d'ailleurs, demain, il a rendez-vous avec Gabriel Attal.
00:59 C'est ça.
01:00 Mais vous savez, il ne faut jamais oublier d'abord deux choses.
01:04 La première, c'est que le père de François Bayrou était maquinion.
01:08 Et que les maquignons, ça négocie dur.
01:10 Et donc, je pense que quand il a posé quelque chose, je pense qu'il...
01:15 Voilà, il l'a posé et après il est...
01:18 Mais en quel terme ?
01:19 Comment ?
01:20 Mais en quel terme ?
01:21 Je pense...
01:22 Soit je viens, soit on s'en va.
01:24 Tous, tous les modèles.
01:25 Je pense qu'il a envie de garder d'abord les quatre ministres modèles
01:27 qui ont fait du bon travail.
01:29 Et donc, il n'a pas envie d'en lâcher en cours de route.
01:31 C'est comme ça qu'il fonctionne.
01:32 On n'est pas un très grand parti politique, mais on est assez soudés.
01:36 Donc, je pense qu'il a envie de faire ça.
01:38 Et puis, il a dit, là, depuis quelques jours, il dit "je me rends disponible".
01:41 Si, ça veut dire qu'il fait très clairement une forme d'acte de candidature.
01:46 Mais c'est parce que je pense que ces sept ans de procès et d'injustice l'ont rongé.
01:51 C'est-à-dire que quand il dit "quel gâchis, quel gâchis politique".
01:54 C'est-à-dire que lui, alors qu'il n'était pas mis en examen, il quitte son ministère.
01:58 Et pendant sept ans, il n'a pas pu jouer un rôle de premier plan.
02:02 Parce que, qu'on le veuille ou non, jouer un rôle de premier plan, c'est être ministre.
02:05 Et donc, je crois que maintenant, il a envie d'y retourner.
02:08 Parce que c'est comme ça, il aime la politique et il a envie de peser pour son pays.
02:12 On dit aussi que c'était l'homme qui murmurait à l'oreille d'Emmanuel Macron.
02:16 Oui, enfin, ce n'est pas une chose de murmurer et, comme le dit...
02:19 Que d'avoir un portefeuille.
02:20 Que d'avoir un portefeuille. Parce que c'est vrai que, si on se met à la place de François Bayrou,
02:24 il a été un des acteurs clés de la victoire d'Emmanuel Macron en 2017.
02:27 Puisque, à un moment donné, quand, dans les sondages, Emmanuel Macron stagne,
02:32 alors ça date, mais le soutien affiché de François Bayrou booste la campagne,
02:37 lui permet de franchir un seuil.
02:39 Et c'est vrai que, quand il est ministre de la Garde des Sceaux en 2017, quelques semaines,
02:43 et qu'il pense qu'il y a quelque chose à l'avance et qu'il est obligé de démissionner,
02:47 pour quelqu'un qui aime la politique et qui a envie d'avancer, de travailler pour son pays,
02:51 c'est extrêmement difficile.
02:52 Donc, je pense que, finalement, la situation aujourd'hui est encore pire que pour 2017.
02:56 En 2017, il était chaud. Là, il est brûlant, il est bouillant.
03:00 Parce qu'il a assez de temps à rattraper.
03:02 Et puis, le modem, vous savez, en bourse, il paraît qu'il y a des actions,
03:05 quand elles sont fiables, on les paye toujours au-dessus de leur valeur.
03:08 C'est pareil avec le modem.
03:10 C'est fiable, ça dure dans le temps, ça se paye au-dessus de sa valeur.
03:13 C'est comme ça.
03:14 - Je ne sais pas si le député Ramos a des ancêtres maquillons,
03:17 mais enfin, en tout cas, il connaît bien la mécanique du maquillon aussi.
03:21 - En tout cas, ce soir, on voulait parler beaucoup de politique.
03:24 On en a un peu moins à se mettre sous la dent.
03:26 Mais il y a quand même une séquence qu'on a notée, qu'on a gardée ce soir,
03:29 c'est ce qui s'est passé à l'Assemblée cet après-midi.
03:32 Échange mouvementé, toujours pour Amélie Oudère Castera,
03:36 qui était interrogée par le député PS du Calvados.
03:39 Ce n'est pas une question qui lui a été posée, c'est un réquisitoire, d'ailleurs, contre elle.
03:42 Regardez.
03:44 - Vous avez promis d'apporter la cause de l'école à Matignon.
03:48 Mais de quelle école parlez-vous ?
03:50 Celle de l'école publique, gratuite, laïque et obligatoire,
03:55 ou celle de l'école payante, réservée à une caste et au beau quartier ?
04:01 Aujourd'hui, comme jeudi dernier, des dizaines de milliers d'enseignants
04:04 sont dans la rue et se cantent en chœur.
04:06 Amélie Oudère Castera, démission.
04:09 Amélie Oudère Castera, démission.
04:12 Monsieur le Premier ministre, écoutez-les pour une fois.
04:17 - Opposer l'école publique à l'école privée, c'est vraiment une guerre d'un autre âge.
04:21 Et qu'il est juste hors de question de raviver.
04:24 Depuis la loi de Bray de 59, sous la présidence du général de Gaulle,
04:28 les unes cohabitent avec les autres.
04:31 Liberté de l'enseignement et qualité du service public, de l'éducation.
04:36 50% des familles ont fait le choix, à un moment ou à un autre,
04:40 de mettre au moins un de leurs enfants dans l'école privée.
04:43 - Madame la ministre, la guerre scolaire, c'est vous qui la ravivez.
04:46 Ce n'est pas nous, c'est vous qui employez ces termes.
04:48 C'est vous qui refusez de vous expliquer.
04:50 C'est vous qui refusez de démissionner.
04:52 C'est vous qui n'assumez pas. C'est vous qui insultez les enseignants.
04:55 C'est votre bilan, c'est celui de votre gouvernement.
04:58 Maintenant, écoutez les enseignants.
05:00 - C'est un angle mort pour le gouvernement.
05:03 C'est dur, à chaque fois que quelqu'un appuie sur la touche Amélie Oudère Castera,
05:07 il se passe quelque chose de gênant.
05:10 Elle est dans la position de la défense et elle n'arrivera pas à passer à l'attaque.
05:13 - Là, en l'occurrence, Arthur Delaporte dit au Premier ministre
05:16 "Prenez vos responsabilités et démissionnez Amélie Oudère Castera".
05:19 Il se trouve que Gabriel Attal aimerait bien qu'elle s'en aille.
05:22 Celui qui veut qu'elle reste, c'est le président de la République.
05:25 Donc là, il y a un désaccord entre le Premier ministre et le président de la République
05:28 qui ne veut pas donner raison, en l'occurrence, aux syndicats, en réalité.
05:31 Parce que ce sont les syndicats aussi qui réclament la tête de la ministre
05:34 et qui ne veulent plus travailler avec elle.
05:36 - Mais effectivement, que quoi qu'il arrive, elle ne pourra pas avancer à ce qu'elle désire.
05:39 - Il y a un moment où il faut pouvoir travailler avec les syndicats.
05:42 - Oui, mais surtout dans certains ministères,
05:45 surtout dans le ministère de l'Éducation nationale,
05:48 où hélas, et je dis bien hélas, les syndicats font quand même encore un peu la loi.
05:53 Trop à mon goût, me semble-t-il.
05:55 - Vous ne pouvez pas aller contre. Ça, c'est certain, Philippe.
05:57 - Oui, mais au-delà des aspects des syndicats.
06:00 Comme je crois que c'est un humoriste qui a dit ça,
06:02 Mediapart l'a rêvé, Oudère Castera l'a fait.
06:05 Du coup, vu les boulettes les unes derrière les autres,
06:08 tout ce qu'elle a montré sur la ségrégation sociale dans les écoles,
06:12 c'est une boucherie à elle toute seule.
06:15 Plus la Fédération française de tennis, plus les jetons de présence, plus tout.
06:19 Honnêtement, j'entends que... Je termine si vous voulez bien.
06:22 J'entends que... Pourquoi Gabriel Attal, il veut arrêter les frais ?
06:26 Parce que lui-même, finalement, en quelques semaines,
06:28 il était arrivé avec la cause de l'école, il l'a porté à son regard à lui.
06:32 Elle arrive à matinée en disant "j'ai le crédit".
06:36 La vidéo où elle s'exprime et il la regarde,
06:39 il voit bien que tout ça est parti en aquaplanning total.
06:42 Et donc, lui, il faut qu'il ait...
06:44 Enfin, d'un point de vue de gauche, pour nous, Oudère Castera,
06:48 si elle reste, c'est un bonheur total,
06:50 parce qu'elle est carbonisée au-delà des aspects syndicaux.
06:53 Elle est carbonisée dans l'opinion, elle est carbonisée partout,
06:56 même avec son Premier ministre.
06:57 - Non, mais je vais vous dire ce qui ne plaît pas à la gauche.
06:59 C'est qu'Amélie Oudère Castera, c'est une femme qui a réussi dans sa vie.
07:02 C'est une femme qui, effectivement, a de l'argent, a beaucoup de l'argent.
07:05 Et rien que pour ça, la gauche la déteste.
07:08 - Non, non, moi je la déteste pas.
07:10 - Mais c'est une évidence.
07:11 - Non, non, c'est quoi ? Moi, je suis de gauche, je la déteste pas.
07:13 - Elle ne mérite pas ce qui lui arrive.
07:14 Elle a fait des erreurs, elle a dit des choses qu'elle n'aurait pas dû dire.
07:17 Mais pardon, ça ne mérite pas une démission.
07:20 - Non, mais attendez, à un moment donné, moi, derrière...
07:22 - Elle ne mérite pas ce qu'elle subit en ce moment.
07:23 - OK, derrière, pardonnez-moi.
07:24 Mais à un moment donné, quand vous êtes ministre, vous êtes une personnalité publique,
07:27 quand vous dites à un moment donné que vous gagnez 500 000 euros à la Fédération française de tennis,
07:33 genre, et qu'elle a coulé du béton du matin au soir et qu'elle est mal payée par rapport à ça,
07:38 derrière, ce n'est pas vrai.
07:40 Il faut avoir une conscience.
07:41 Moi, ça ne me dérange pas qu'elle gagne beaucoup d'argent.
07:43 Je suis ravi que Bernard Arnault soit très riche.
07:45 Tout ça ne me pose pas de problème.
07:46 Le sujet, c'est qu'il faut avoir la décence.
07:48 Il faut avoir un minimum d'être dans une société décente par rapport à ça.
07:50 - Non, mais pareil, quand elle dit qu'elle fait partie d'une caste à abattre,
07:53 c'était lors de ses voeux.
07:54 - T'as raison.
07:55 - Ça a été peut-être...
07:56 - La caste à abattre, la caste tient tous les pouvoirs, quand même.
07:58 Pardonnez-moi.
07:59 - Moi, je ne crois pas du tout ça.
08:00 Je pense que, d'abord, on voit qu'il y a un petit bras de fer politique
08:04 entre le président de La République et Gabriel Attal, qui n'a plus envie qu'elle reste.
08:08 Moi, pour ma part, mais ça n'engage que ma personne, je pense qu'elle ne peut pas rester.
08:12 Elle ne peut pas rester parce que, quant à nous, on a en circonscription des gens
08:17 qui ont des gosses qui nous regardent, qui vont aller sur Parcoursup,
08:20 et qu'il n'y a pas de chemin détourné pour Parcoursup.
08:23 Alors, ton gosse, il s'est fait chier à apprendre les cours et à être dans l'excellence,
08:28 et tu t'aperçois qu'une ministre de l'Éducation,
08:30 elle aurait fait un chemin détourné pour son enfant ?
08:32 - Pas seulement elle.
08:33 - Non, mais, mais, mais, mais, mais...
08:34 - Pas seulement les ensembles des étudiants à Stade.
08:35 - C'est bien le problème de la caste.
08:36 - Sauf que...
08:37 - C'est bien le problème de la caste.
08:38 - Pardon, pardon, pardon.
08:39 Elle est ministre de l'Éducation.
08:40 - Oui.
08:41 - Donc, moi, je n'ai rien contre cette femme-là, vraiment rien.
08:44 Et quand on a vu le Premier ministre, vous vous rappelez ces images sur vos antennes ?
08:48 - Bien sûr.
08:49 - Avec...
08:50 - Terrible.
08:51 - Où elle raconte quelque chose, et lui, il est derrière.
08:52 - Il aimerait ravaler.
08:53 - On se rend bien compte qu'il a le mal-être.
08:55 - Il avait pu enlever la prise, il enlevait la prise direct.
08:57 - C'est comme ça.
08:58 Et ce qui est intéressant, c'est que là, pour le coup,
09:01 Gabriel Attal est sur une position contraire de celle du président de la République.
09:06 Là, pour le coup, je défendrais mon Premier ministre par rapport au président.
09:09 Alors, le président, il n'aime pas ça.
09:10 Il ne veut pas les horloges, c'est lui qui les règle.
09:12 Et il ne veut pas qu'on lui impose des choses.
09:14 Mais sauf que des fois, les choses s'imposent d'elles-mêmes.
09:16 - Allez, l'autre sujet principal de cette soirée, c'est ce malien de 32 ans
09:21 qui a frappé à coups de couteau trois personnes, blessées grièvement.
09:23 L'une d'entre elles, garde Lyon, il a reconnu qu'il voulait s'en prendre à des Français.
09:28 Cet après-midi, il a été mis en examen et platé en détention provisoire.
09:31 L'examen psychiatrique réalisé au Conseil de la Guerre de la Vue n'a pas écarté sa responsabilité pénale.
09:39 Les motivations du suspect de l'attaque au couteau à la gare de Lyon se précisent.
09:43 Selon nos informations, en garde à vue, il a reconnu son acte et a indiqué l'avoir prémédité.
09:48 - Il a dit être venu en France exprès pour s'en prendre à des Français.
09:52 Il a donc reconnu là aussi que son acte était bel et bien anti-français.
09:56 Des informations qui ont été confirmées par le parquet,
09:59 qui a ouvert une information judiciaire pour tentative d'assassinat et violence avec arme,
10:04 avec circonstances aggravantes, que cela a été commis
10:07 en raison de l'appartenance des victimes à une nation, en l'occurrence la France.
10:11 - Je ne suis pas français. Je ne rêve pas d'être français.
10:16 Je n'aime pas la France. Je déteste tous les Français.
10:21 - Il a été placé en détention simplement gardé à l'esprit qu'il ne s'agit certainement pas d'un dossier politique,
10:27 mais d'un dossier judiciaire et un dossier psychiatrique.
10:31 Donc l'enjeu de ce dossier-là sera principalement l'état de santé de notre client.
10:37 - La psychiatrie, c'est ce qu'on a mis tout de suite en avant.
10:41 Mais là, on a quand même un type qui dit "Les Français, je vous déteste".
10:44 Depuis 2012, visiblement, il a envie de venir en France.
10:47 "Les Français, je vous déteste". Il passe à l'acte.
10:50 "Je ne suis pas français. Je ne rêve pas d'être français. Je n'aime pas la France. Je déteste tous les Français".
10:54 - Il faut le condamner. Il faut le condamner.
10:57 A priori, il n'y a pas de problème psychiatrique.
11:00 Il ne faut pas mettre la psychiatrie comme une espèce de bouclier de sa responsabilité.
11:04 Donc je pense que là, voilà, il est venu pour tuer du français.
11:08 Il faut le condamner. Le condamner le plus lourdement possible.
11:11 - Pas de poursuites, soit pour terrorisme, le parquet à ce stade.
11:15 A sans doute pas trouvé les aimants, mais il peut continuer.
11:19 Il pourrait s'autosaisir à tout moment.
11:21 - Oui, moi je pensais qu'il pouvait y avoir une logique de terrorisme dans cette affaire-là, vu les propos.
11:25 Après, moi je suis pour la condamnation de ce type d'individu.
11:28 Honnêtement, ce qui me fait le plus mal au cœur par rapport à ce que ce monsieur dit,
11:31 c'est qu'on a quand même de mémoire 59 soldats français qui se sont fait trouver la peau au Mali
11:36 pour empêcher les groupes djihadistes de prendre le contrôle de Mombaco.
11:43 Et ça, voilà, ça fait tous les soldats qui ont été là-bas, les familles des soldats décédés.
11:51 Franchement, moi j'ai déjà, pardonnez ma expression, les boules d'entendre ça.
11:55 Mais enfin, les familles des soldats et leurs compagnons d'armes, franchement c'est dur.
11:59 C'est vrai, vous dites "Messieurs, il faut le condamner", c'est une évidence, il sera condamné,
12:03 il n'y a aucun doute là-dessus.
12:05 Mais il aurait surtout fallu faire en sorte qu'il ne vienne pas en France.
12:08 Parce que quelqu'un qui, sur les réseaux sociaux, tient ce genre de discours,
12:11 "Je n'aime pas la France, je déteste tous les Français, je vais tuer des Français",
12:15 idéalement, quand même, concevait que l'idéal, ce serait qu'il ne vienne pas sur le territoire.
12:21 - Comment le repérer ? Très franchement, comment le repérer ?
12:24 - Non mais là, il est venu avec un viseuil, t'as vu ?
12:26 - Oui, non mais j'entends bien, mais le problème reste le même.
12:28 C'est une faille supplémentaire.
12:30 Non seulement il n'est pas venu directement en France,
12:32 il est venu en Italie où il n'a pas bénéficié de l'asile, je le rappelle.
12:36 Il est venu en Italie et effectivement l'espace Schengen fait qu'il a pu arriver en France.
12:41 Donc tout cela montre qu'il y a de nombreuses failles qui ont conduit effectivement à ce drame.
12:46 - Non, je pense que... Attendez, je vous pourrais montrer, on aura trois exemples dans l'année,
12:51 mais quelqu'un qui a des papiers italiens, vous ne pouvez pas faire en sorte de dire
12:55 qu'il y a une faille dans le système. - Trois exemples dans l'année ?
12:58 - Avec des papiers italiens, comme ça, comme lui, c'est pas possible.
13:02 - Je ne suis pas certain qu'il y ait trois exemples.
13:04 - Mais même s'il y en a dix, vous ne pouvez pas faire en sorte que des gens qui ont des papiers italiens,
13:08 qui prennent le train en Italie pour venir en France,
13:11 dire qu'on va arrêter tout le monde alors qu'ils ont des papiers italiens.
13:13 C'est pas possible.
13:15 Et donc je pense qu'on ne peut pas dire qu'il y a une faille dans l'organisation de la police française sur ce dossier-là.
13:20 - Et quand bien même il y aurait une faille, est-ce qu'on peut empêcher les gens de circuler ?
13:24 Et les repérer ?
13:26 - Pour moi, il y a deux sujets là-dedans.
13:28 Un, il y a la question de Schengen.
13:30 Moi, ce qui me gêne toujours, soit il n'y a pas assez de Schengen, soit il y a trop de Schengen.
13:34 Soit on a un système français et qu'on essaye de contrôler ça aux frontières,
13:38 soit on a vraiment un dispositif de protection des frontières européennes,
13:42 avec les fichiers croisés, etc., ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
13:45 Et je pense que c'est un manque profond de la construction européenne.
13:48 Ça, c'est le premier point.
13:49 Le deuxième point, c'est pour ça que j'en venais sur l'accusation peut-être de terroristes,
13:52 de psy-parc anti-terroristes, en saisie, c'est que derrière,
13:55 quand là, il y a aussi une logique de loup solitaire,
13:58 c'est-à-dire qu'on l'a vu malheureusement sur les dernières années,
14:00 l'ADGCI, les services de renseignement français font un énorme travail,
14:03 et donc très régulièrement, des attentats sont déjoués.
14:06 - 43 attentats déjoués cette année.
14:08 - Et après, les loups solitaires, lui, il était fiché nulle part.
14:10 Repérer des loups solitaires qui se baladent avec un couteau et un marteau,
14:13 c'est compliqué par rapport à ça.
14:15 Donc, pour moi, c'est de la requalification de théorie, mais une nouvelle fois, je ne suis pas juge.
14:19 - Parce que ce que disait Johan tout à l'heure, il n'y a qu'une façon,
14:21 c'est fermer les frontières ou c'est refaire totalement des contrôles aux frontières
14:25 pour les repérer ces types-là. Et encore, je ne suis même pas sûr.
14:28 - Sans vouloir offenser qui que ce soit, je suis quand même toujours surpris
14:31 d'entendre des responsables politiques face à ce genre de situation dire
14:34 "on ne peut rien faire, il n'y a pas eu de faille".
14:36 Moi, je trouve et je considère qu'il y a eu une faille,
14:38 sinon on n'en serait pas arrivé là.
14:40 Schengen, ça a été pensé et créé à partir de 1985.
14:44 Concevé quand même qu'en 1985, la situation n'était pas la même qu'aujourd'hui.
14:48 Il n'y avait pas l'afflux de migrants que nous connaissons aujourd'hui.
14:51 Il n'y avait pas le risque terroriste que nous connaissons aujourd'hui.
14:55 Donc, à l'évidence, l'espace Schengen aujourd'hui...
14:58 - Il faut revoir l'espace Schengen.
15:00 - Oui, je pense qu'il faut... ou on le renforce réellement avec Frontex,
15:04 et avec les fichiers croisés, parce que derrière, aujourd'hui,
15:07 je ne suis pas sûr que quand vous êtes à la frontière italienne,
15:09 en arrivant de Tunisie ou à l'aéroport à Rome,
15:13 que les douaniers italiens et la police italienne
15:16 aient les fichiers français des fichiers S français.
15:19 Ça m'étonnerait beaucoup.
15:20 Et donc, on a ce sujet-là d'avoir vraiment une protection européenne
15:24 au bon niveau par rapport à ça, comme d'autres pays l'ont,
15:27 parce que finalement, ils ont fait un saut de structuration,
15:30 comme les États-Unis ou comme d'autres.
15:31 Vous avez un vrai contrôle à l'entrée.
15:33 - Bon. 123e jour de rétention et de détention pour les trois otages franco-israéliens
15:38 enlevés le 7 octobre par les terroristes du Hamas.
15:40 Et chaque soir, nous n'oublions pas Ofer, Orian.
15:45 Leurs familles ont tenu d'ailleurs une conférence de presse cet après-midi à Paris.
15:49 Demain, ça sera donc quatre mois.
15:51 La France sera le premier pays à rendre hommage aux victimes,
15:54 42 victimes franco-israéliennes.
15:56 Hommage qui se déroulera dans la cour des Invalides,
15:58 mais qui sera également retransmis sur la place des otages à Tel Aviv.
16:01 Demain, édition spéciale sur CNews.
16:02 À partir de 11h, 56 familles israéliennes de victimes
16:07 qui ont été endeuillées sont arrivées cet après-midi à Orly,
16:10 à bord d'un vol affrété par la France.
16:12 On a entendu des témoignages tragiques,
16:14 comme celui d'Ishaï, l'oncle d'Ofer, otage,
16:17 mais qui a également perdu au kiboutz de Béry,
16:20 sa belle-sœur et sa petite-fille.
16:22 Ou également le témoignage de Sabine, qui a perdu un enfant et un mari le 7 octobre.
16:26 Ce jour-là, les commandos armés du Hamas pénètrent dans son village
16:32 situé à quelques centaines de mètres de la bande de Gaza
16:35 et commencent à tirer sur les habitants.
16:38 Le mari de Sabine est pompier.
16:40 Il tente de repousser les assaillants qui viennent de rentrer dans sa maison
16:43 à l'aide d'un pistolet.
16:45 Lorsqu'une grenade est lancée vers lui,
16:47 il se jette alors sur deux de ses enfants pour les protéger.
16:50 Je vais vers l'entrée de la maison, j'ouvre la porte,
16:53 je vois mes deux petits-enfants qui seignent de tête à pied
16:58 et Coren me regarde dans les yeux.
17:02 Dans les yeux, il me dit "Maman, papa est mort".
17:06 Les enfants ferment les yeux, mais moi je ne ferme pas les yeux.
17:10 Je vois l'enfer devant moi.
17:13 Les derniers mots de Carmela résonnent toujours dans la tête d'Ishaï.
17:17 Le 7 octobre, sa belle-sœur est cachée avec sa petite-fille Noya
17:21 qui est autiste dans sa maison à Néroz.
17:24 A 9h20, elle dit à Ishaï "Je ne peux plus, je ne peux plus".
17:28 Ce qui est terrible, c'est qu'il y a deux semaines seulement,
17:33 on a compris qu'ils ne les ont pas tués,
17:38 ils les ont brûlés vivantes.
17:41 C'est un soldat qui les a trouvés dans la maison.
17:44 C'est terrible, c'est terrible.
17:46 C'est témoignage qu'il faut toujours revenir au 7 octobre, très très important.
17:49 Je n'ai pas dit tout à l'heure, mais vous êtes aussi le président
17:52 du groupe d'amitié à l'Assemblée France-Palestine.
17:55 Vous serez demain, dommage que vous ne soyez pas là.
17:58 Oui, je serai demain pour commémorer ce massacre.
18:01 Et donc bien évidemment, je serai sur la place des Invalides.
18:04 Voilà, parce que les terroristes, aujourd'hui, ont fait ces dégâts-là.
18:09 Donc il faut être présent dans cette mémoire.
18:12 Pourquoi c'est si dur de dire "terroristes" pour certains en France, aujourd'hui ?
18:15 Pourquoi c'est si dur ?
18:17 Il faut leur demander, mais moi, je suis très clair là-dessus.
18:20 Je préside le groupe d'amitié France-Palestine,
18:22 et dès le premier jour, j'ai dit que le Hamas étaient des terroristes.
18:26 Et donc il faut appeler un chat un chat.
18:28 Voilà, ce sont des terroristes.
18:31 Qu'est-ce qui se passe avec vos amis de LFI ?
18:34 Moi, je ne suis pas LFI, donc je ne sais pas.
18:36 Ce que je constate, c'est que peu partout dans le monde,
18:41 la chasse aux Juifs est ouverte.
18:44 Donc cette dimension-là, je trouvais ça...
18:49 Enfin bon, moi, j'ai été, en tant que jeune étudiant
18:52 sur la Seconde Guerre mondiale, très attentif à la Shoah.
18:55 J'ai emmené mes enfants voir les camps,
18:58 parce que ça me paraissait important.
19:00 Mais finalement, on se retrouve toujours, à un moment donné,
19:04 dans des phases de l'histoire où le Juif redevient bouc émissaire.
19:08 Et donc, voilà, il y a un conflit qui est compliqué,
19:12 qui dure depuis longtemps, et qui, malheureusement,
19:15 à mes yeux, va encore durer longtemps,
19:17 parce que c'est deux peuples sur une terre.
19:19 Donc il faut qu'on arrive à la solution des deux États,
19:21 parce que je pense que c'est le seul moyen de s'en sortir,
19:24 que les Israéliens puissent vivre en sécurité,
19:26 et les Palestiniens, un État puisse vivre en sécurité.
19:29 On a bien réussi à le faire avec les Allemands,
19:31 dans un autre contexte, après trois guerres,
19:33 où on s'est quand même mis…
19:35 Il y a quand même eu des millions de morts, des massacres.
19:37 Mais au-delà des Palestiniens et des Israéliens,
19:41 on voit quand même qu'il y a une, comment dire,
19:43 dans le monde, une montée…
19:45 Les actes antisémites sont des trucs…
19:48 Enfin, on voit réapparaître des trucs sur l'argent, sur…
19:51 - À l'aile du Juif.
19:53 - Voilà, à l'aile du Juif qui revient,
19:55 un truc dont je pensais honnêtement qu'on en était un peu sortis,
20:00 suite à la Seconde Guerre mondiale.
20:02 Et je vois qu'on retombe dedans.
20:03 - On pensait tous que l'Europe, ça servait à ça.
20:05 - Oui, mais ça n'est pas qu'un conflit de territoire,
20:08 parce que moi, j'ai quand même vu les vidéos
20:11 qui ont été projetées à l'ambassade d'Israël en France.
20:14 Allah est cité en permanence.
20:16 C'est-à-dire que les terroristes tuent au nom d'Allah.
20:18 Donc c'est aussi un conflit de religion.
20:20 Je crois qu'il faut avoir cela en mémoire.
20:22 C'est quand même extrêmement important de le rappeler.
20:24 Vous dites que la chasse aux Juifs, effectivement,
20:26 maintenant est ouverte dans le monde entier.
20:28 C'est vrai.
20:29 Et on ne peut pas dire que la France insoumise
20:30 ait fait beaucoup de choses en France pour empêcher cela.
20:33 Par leurs propos, ils ont même quelque part
20:35 mis en danger nos compatriotes juifs.
20:38 On a vu des images de cette pauvre femme
20:41 qui témoigne de la mort de son mari.
20:43 On sait ce qui s'est passé là-bas.
20:45 La France insoumise considère que ce sont des groupes de résistants
20:48 qui ont commis ces massacres.
20:50 La résistance, c'est quelque chose de noble.
20:52 C'est donc manifestement qu'ils considèrent
20:54 que ce qui s'est passé en Israël n'est pas très grave.
20:57 Est-ce qu'ils ont leur place demain aux Invalides ?
20:59 A l'évidence, non.
21:00 C'est une manière de cracher à nouveau
21:02 sur les victimes qui sont mortes là-bas
21:04 et sur leurs familles.
21:05 On va en reparler dans un instant,
21:07 sur la présence des députés et les filles,
21:09 qui me glacent, évidemment.
21:11 Je le disais tout à l'heure.
21:12 Je pense que tout a été fait pour qu'on ne les voit pas à l'image.
21:14 Demain, on va voir cette cérémonie dans le monde entier.
21:16 C'est filmé, etc.
21:17 Je pense qu'ils ne seront pas dans l'angle des caméras.
21:20 En tout cas, j'ose l'espérer.
21:22 On va en reparler dans un instant.
21:24 C'est une cérémonie qui va durer 45 minutes.
21:26 Elle commencera à 11h45,
21:28 terminera à 12h30.
21:30 Ensuite, Emmanuel Macron rencontrera en privé,
21:32 toujours aux Invalides, les familles des victimes,
21:35 42 victimes françaises.
21:37 Et puis, dans la scénographie,
21:40 il y aura un moment très émouvant.
21:42 Ce sera le moment où sera joué le cadiche de Maurice Ravel
21:45 par la garde républicaine.
21:46 Mais on en reparlera.
21:47 Bonsoir, Simon Guy.
21:48 Le Rappel des titres.
21:50 - Bonsoir.
21:52 Première apparition publique du roi Charles III
21:55 après l'annonce de son cancer.
21:57 Le souverain de 75 ans a été vu en voiture
22:00 en train de quitter sa résidence londonienne de Clarence House.
22:03 Accompagné de la reine Camilia,
22:05 le roi a reçu la visite du prince Harry,
22:07 cet après-midi, tout juste arrivé de Californie.
22:10 Une libération des otages détenus à Gaza est-elle imminente ?
22:13 En tout cas, le Premier ministre du Qatar
22:15 affirme avoir reçu ce soir une réponse positive du Hamas
22:18 sur un projet d'accord qui conduirait à une pause dans les combats
22:21 et donc à une libération des otages.
22:23 En visite à Doha, Anthony Blinken affirme
22:25 qu'il en discutera demain avec les responsables israéliens.
22:29 Et puis, le président du comité d'organisation des JO,
22:32 Tony Estanguet, est visé par une enquête
22:34 sur les conditions de sa rémunération.
22:36 C'est le Parc national financier qui est en charge de cette enquête.
22:39 Tony Estanguet s'est défendu en déclarant
22:42 qu'il n'a pas décidé de sa rémunération ni de son cadre.
22:45 L'ancien champion du monde de canoë
22:48 a perçu une rémunération annuelle de 270 000 euros bruts
22:52 jusqu'en 2020, chère Olivier.
22:54 C'est une belle somme.
22:55 Pas mal.
22:56 Pas mal, c'est comme à la tête de la fédération de tennis.
23:00 Nettement moins que la fédération de tennis.
23:02 La fédération de tennis, c'est 1 500 000.
23:04 Là, c'est quoi ? Ça fait 22 500 euros bruts.
23:06 C'est trois fois moins que la personne qui occupait
23:08 le même poste que lui pour l'organisation des JO de Londres.
23:11 Voilà, un élément de comparaison.
23:13 C'est trois fois moins que pour Londres.
23:15 Vous avez raison, mais ça peut paraître beaucoup.
23:18 Oui, mais bon, moi, si cet argent est légal,
23:22 il le déclare, il paye ses impôts.
23:24 Je n'ai pas de sujet.
23:26 Alors pourquoi il y a une enquête ?
23:28 Il y a une enquête pour voir s'il perçoit trop ?
23:30 Donc il y a un sujet quand même.
23:32 Non, ce n'est pas parce qu'il y a une enquête qu'il y a un sujet.
23:34 Des gens qui mettent des enquêtes et puis après,
23:36 il ne se passe rien et les gens sont salis quand même.
23:38 Il y en a quand même beaucoup.
23:40 Donc voilà, s'il paye ses impôts et le contrat est en bonne et due forme,
23:45 c'est peut-être beaucoup, mais ce n'est pas à nous de le juger.
23:47 La présence des députés LFI.
23:49 Mathilde Panot confirme qu'elle ira demain à l'hommage aux Invalides.
23:53 Tire groupée contre la venue des députés LFI dans la majorité
23:56 comme dans les rangs du gouvernement.
23:58 Quelques réactions. Regardez, écoutez.
24:00 De grâce qu'ils aient un sursaut de décence et d'humanité
24:05 envers les victimes pour ne pas s'imposer à l'hommage.
24:09 Pas aux Invalides en ce temps républicain,
24:11 Monsieur le Premier ministre, pourquoi les avoir invités ?
24:13 Pourquoi ne pas dresser comme par le passé ?
24:15 Pour d'autres, un cordon sanitaire avec les antisémites
24:17 qui font l'apologie du terrorisme et disent-ils la haine du juif.
24:20 Si le protocole prévoit d'inviter tous les responsables politiques,
24:24 chacun appréciera l'opportunité ou non de sa présence
24:29 puisque les familles se sont exprimées.
24:32 Les polémiques doivent s'arrêter quand la nation tout entière rend hommage aux morts.
24:36 J'entends autre chose, j'entends que des parents qui pleurent leurs enfants ont tous les droits.
24:40 Voilà, les polémiques doivent s'arrêter, je l'ai décidé, c'est comme ça.
24:44 Mathilde Panot. Moi je trouve ce qu'a dit Ruffin beaucoup plus intéressant,
24:47 beaucoup plus fin, beaucoup plus intelligent.
24:49 Oui, enfin c'est Ruffin, donc il réfléchit un peu.
24:52 Après, ce qui me gêne même de réagir, c'est que finalement,
24:56 là, on fait la pub.
24:58 On parle de...
24:59 Quelque part, voilà.
25:00 En tout cas, le renseignement intérieur craint ce soir
25:02 qu'il y ait des débordements à l'extérieur des Invalides
25:04 et qu'il y a un écran géant qui va te placer.
25:06 Tous ceux qui souhaitent, le veulent, peuvent venir.
25:08 Ils craignent quand même que des amis...
25:12 Les débordements ne viendront pas de ceux qui viendront rendre hommage aux victimes du terrorisme.
25:16 Les débordements, on sait d'où ils viendront.
25:18 Non, je pense qu'il faut...
25:21 Il y a un protocole, mais c'est aux gens de prendre leur responsabilité
25:25 de ne pas y venir quand normalement ils ne devraient pas être là.
25:28 Je veux dire, voilà.
25:29 C'est à chacun de prendre, je dirais, conscience de sa présence ou pas.
25:34 Et je pense que là, je pense que ce n'est pas forcément nécessaire qu'ils soient présents.
25:38 On peut peut-être expliquer à nos téléspectateurs le protocole.
25:40 C'est simplement que sur ce type d'événement,
25:42 l'ensemble des parlementaires sont invités.
25:44 Les parlementaires sont invités et donc, effectivement,
25:47 on ne peut pas faire d'entente.
25:49 Effectivement, c'est à chacun d'apprécier en conscience
25:51 s'il doit être là ou pas là.
25:52 On a vu aussi dans l'histoire du Rassemblement national et du Front national,
25:56 des gens qui avaient eu des propos sur le peuple juif qui était aussi dur.
26:00 Donc je ne sais pas si eux-là, eux doivent être là présents non plus.
26:02 Mais en tout cas, là, c'est quand même les députés LFI qui posent problème.
26:06 Les familles ne veulent pas que les députés viennent.
26:08 Une majorité de Français non plus.
26:09 On a fait un sondage, CNews Europe, un Paris Match.
26:11 75% des personnes interrogées, 75% ne souhaitent pas la présence de LFI,
26:17 y compris dans les rangs de la gauche.
26:19 C'est-à-dire, une personne sur deux interrogée dit non.
26:22 Ça pose question.
26:23 C'est intéressant comme résultat.
26:25 Mais voilà, je voulais juste vous faire écouter David Guiraud, qui est député LFI.
26:31 Et je crois que chez David Guiraud, le juif est une obsession en réalité.
26:35 Le bébé dans le four, ça a été fait, en effet, par Israël.
26:42 La maman est ventrée, ça a été fait, c'est vrai, par Israël.
26:48 Voilà, tout est la faute d'Israël, de toute façon.
26:53 En plus, c'est une contre-vérité.
26:54 C'est même du négationnisme.
26:56 – Oui, parce que, tout à l'heure, il est revenu, quelques jours après, sur ses propos.
27:00 – Non, non, on ne revient pas sur des propos comme ça.
27:03 Quand des propos comme ça sont tenus, c'est irrévocable.
27:05 On ne peut pas revenir dessus, c'est impardonnable.
27:07 – Attendez, je ne vous donne pas mon avis.
27:10 Je vous dis simplement que, factuellement, il est revenu sur ses propos.
27:14 Il les a tenus dans une conférence par rapport à ça.
27:17 Bon, voilà, je n'ai pas d'autre chose.
27:19 J'ai dit ce que j'avais à dire sur cette situation.
27:21 Sur les bébés dans le fond, etc.
27:22 Il parlait de ce qui s'était passé à Sabra et Châtilla.
27:25 Sabra et Châtilla, ce n'est pas des phalangistes chrétiens.
27:28 – Oui, c'était des milices phalangistes chrétiennes.
27:31 – Non, mais c'est à l'évidence du négationnisme.
27:34 Monsieur Guiraud s'est rendu en Tunisie pour tenir ses propos.
27:37 Abject.
27:38 Il faut rappeler que des députés de la France insoumise
27:40 ont voulu inviter à l'Assemblée nationale Mme Abou Daka,
27:44 qui est une membre d'un groupe terroriste palestinien.
27:47 Ils ont soutenu Mme Tamimi, qui a appelé à boire le sang des colons juifs.
27:53 On pourrait passer la soirée comme ça,
27:55 à évoquer les propos absolument abjects qu'ils ont tenus depuis le 7 octobre.
28:00 Est-ce que ces gens-là doivent aller dans la cour d'honneur des invalides ?
28:04 La cour d'honneur des invalides ?
28:06 Mais, enfin, évidemment non, ils ne peuvent pas y aller.
28:10 C'est indécent, c'est impensable.
28:12 – Non, mais ils sont quand même… Ils trouvent que c'est bien.
28:15 – Mais c'est impensable, inconcevable.
28:17 – Ils trouvent que c'est formidable qu'ils y aillent.
28:19 Je voulais juste terminer en disant qu'il y a eu six plaintes contre LFI
28:22 qui ont été déposées par l'Ogieux, l'organisation juive européenne.
28:26 Ce sont des avocats.
28:28 Aucune n'a été jugée pour le moment.
28:32 Est-ce qu'il y a un blocage ? Je ne sais pas.
28:34 Et celle-là, en tout cas, pourrait faire…
28:36 C'est de la provocation à la haine,
28:38 donc ça pourrait faire l'objet d'une preuve, d'une plainte.
28:41 – Juste comme ça, je suis dans une circonscription où Jansé est mort,
28:45 parce que juif, et je conseille d'aller voir le spectacle sur Jansé
28:50 qui est à Paris, qui s'appelle "Jansé, l'homme complet".
28:54 Et voilà, on voit peut-être que finalement ce qu'on croyait terminé,
28:59 je dirais, n'est pas terminé.
29:01 Et donc, moi je me rappelle, j'avais 18 ans,
29:04 je créais le premier comité de vigilance contre le fascisme et l'antisémitisme.
29:08 Et je me suis dit tout ça…
29:10 – Enfin, vous ne pouvez peut-être pas rappeler qui est Jansé,
29:12 c'est le ministre de l'Éducation du Front populaire.
29:15 – Ministre de l'Éducation.
29:17 – Et donc l'élite fasciste à l'époque l'ont poussée et tout,
29:19 et condamnée notamment, et pourchassée,
29:21 parce qu'il était juif de gauche et juif.
29:24 – Exactement, et donc on voit bien qu'il y a ces relents-là,
29:27 et qu'il faut qu'on soit vigilant.
29:29 Et moi qui, pour le coup, préside le groupe d'amitié France-Palestine,
29:33 je pense qu'aujourd'hui, on doit, nous, essayer de travailler,
29:37 en tout cas, je crois que c'est pour ça qu'on m'a demandé de prendre cette présidence-là,
29:41 sur l'éventuel territoire à deux États,
29:45 et dire très clairement quand c'est du terrorisme, c'est du terrorisme,
29:48 et si on peut trouver un chemin de paix pour ces deux peuples-là,
29:51 on doit prendre notre part.
29:52 – Il faut, parce que autrement on va…
29:54 – On va marquer une pause, mais parce que vous êtes là,
29:56 Richard Ramos, on a des tracteurs dans la deuxième partie,
29:58 très important, des agriculteurs, des tracteurs et de la grogne.
30:01 [Générique]
30:05 Évidemment, pendant la pub, vous avez continué à parler de François Bayrou,
30:09 toujours cette question, il prend quoi alors ?
30:11 Les ministres, ils prennent quoi ?
30:13 – Je ne sais pas, moi je le verrai aux armées,
30:16 mais je ne dis pas que c'est ce qu'il faut que ça se passe, mais…
30:19 – C'est-à-dire que le poste est déjà un peu occupé ?
30:21 – Oui, et en plus, M. Lecornu a fait du bon travail,
30:24 donc c'est compliqué, c'est pour ça qu'à mon avis,
30:26 c'est très dur et que ça n'est pas terminé.
30:29 – Oui, Maquignon, Maquiza, vous avez dit tout à l'heure,
30:32 qu'il a 72 ans, c'est ça ? – C'est un jeune premier.
30:36 – Joe Biden, il a quoi ? 78 ans ?
30:38 – 80 ans. – Mais je vais vous dire,
30:40 j'ai 20 ans de moins, mais je ne tiens pas le rythme de François Bayrou.
30:45 – Quel rythme ?
30:46 – Vous l'avez, tous les mercredis matin, il est dans une réunion avec nous,
30:51 il a le burex, il est à pot, le bureau exécutif du Modem,
30:56 je vous prie de m'excuser, mais il a une santé d'enfer,
30:59 on a l'impression que c'est le dinosaure Béarnais qui est toujours là,
31:06 et qui a une santé physique incroyable.
31:09 – C'est le pivot des splezzes.
31:11 – Je connais des jeunes qui ne tiennent pas son rythme.
31:14 – Il va devenir ministre du tourisme.
31:15 – Je connais beaucoup de jeunes qui ne tiennent pas son rythme.
31:17 – Alors Joe Biden, interlude avec Joe Biden, tiens.
31:26 – Juste après mon élection, je suis allé à une réunion du G7,
31:31 c'était dans le sud de l'Angleterre, je me suis assis et j'ai dit
31:36 "l'Amérique est de retour".
31:38 Et Mitterrand d'Allemagne, je veux dire de France, m'a regardé et m'a dit
31:45 "Vous êtes de retour pour combien de temps ?"
31:51 – Quand il a son oeil à moitié ouvert, là comme ça, ça ne va pas,
31:54 c'est le signe que ça ne va pas, ça ne va pas terriblement.
31:56 Donc il a confondu Macron, Mitterrand, la France et l'Allemagne.
32:00 – Il est peut-être temps pour les démocrates de changer de candidat,
32:03 parce que là ça semble mal engagé, sincèrement.
32:05 – Honnêtement, il avait 50 ans, il faisait déjà des boulettes comme ça.
32:08 Joe Biden est un spécialiste avant, même quand il était vice-président d'Obama,
32:12 et même avant, avant qu'il n'ait que un candidat.
32:14 – Oui mais là ça touche notre fibre nationale.
32:16 – Non mais d'accord, enfin honnêtement, tous les Américains,
32:19 eux pour eux, il y a l'Europe, l'Italie, la France et l'Allemagne,
32:23 et comme on parle du Colorado et de la Virginie.
32:25 – Vous pensez vraiment que c'est le meilleur candidat pour les démocrates,
32:27 parce que les républicains, évidemment, vont faire campagne sur le fait
32:30 qu'il ne soit plus en capacité de conduire un pays
32:33 qui n'est plus ses capacités intellectuelles.
32:35 – J'entends, mais de toute façon ça va être une bataille en négatif,
32:37 c'est-à-dire qu'entre Trump, les procès, le putsch, la non-reconnaissance du vote,
32:43 le putsch au Capitol d'un côté, puis de l'autre côté, Joe Biden avec la logique de l'âge.
32:50 En même temps, ils ont moins de 4% de chômage, l'économie américaine est florissante,
32:54 ils ont doublé leur produit national brut par rapport à une époque, par rapport à l'Europe.
32:59 – Pardon Philippe, je ne voulais pas faire un débat là-dessus,
33:01 mais parce que je voulais qu'on parle quand même des agriculteurs,
33:03 parce que le décompte est…
33:04 – On peut parler de France-Sommerterrand aussi.
33:05 – Oui, de France-Sommerterrand, le décompte est là pour Gabriel Attal,
33:07 plus de 18 jours avant le salon de l'agriculture.
33:09 Ce matin on a vu des tracteurs, c'était devant le Parlement à Strasbourg,
33:13 il y avait une vingtaine de tracteurs, il y avait deux manifestations distinctes
33:16 qui étaient organisées, l'une par la coordination rurale
33:18 pour dénoncer l'importation de produits qui ne sont pas soumis aux mêmes normes qu'en France,
33:23 ça on a entendu beaucoup parler de ça ces derniers jours,
33:27 et l'autre, la Confédération paysanne opposée aux nouveaux OGM,
33:30 et ils étaient avec Greenpeace, les Amis de la Terre et des associations écologistes,
33:34 et ils ne sont pas d'accord.
33:35 Et au plan européen, il s'est passé quelque chose de très important aujourd'hui,
33:37 Ursula von der Leyen a reculé sur la question des obligations d'interdiction de certains pesticides,
33:43 et on va l'écouter.
33:44 [Générique]
33:46 La proposition de réduire les pesticides est devenue un symbole de polarisation.
33:52 Elle a été rejetée par le Parlement européen.
33:56 Il n'y a plus de progrès, non plus au Conseil.
34:00 Il faut donc faire quelque chose, et c'est pourquoi je proposerai au Collège de retirer cette proposition.
34:09 Il y a des agriculteurs qui sont très très heureux de ça,
34:13 parce que ça met tout le monde au même niveau, si je ne me trompe pas.
34:16 Il y a des gens qui ne sont pas très très contents.
34:18 Par exemple, les apiculteurs, les producteurs de miel,
34:20 trouvent qu'avec un certain nombre de pesticides,
34:23 d'abord c'est très mauvais pour leur miel,
34:25 et ils ne sont pas du tout en concurrentiel.
34:28 Et on va écouter des producteurs de miel, et après vous réagissez.
34:30 [Générique]
34:32 On importe énormément de miel venu d'étrangers,
34:36 de miel de basse qualité, à des prix dérisoires,
34:39 et du coup ça sature complètement le marché.
34:42 Et en fait, aujourd'hui, on se retrouve avec des importations de miel,
34:47 des fois qui n'est pas vraiment du miel, à 2 euros le kilo,
34:50 et nous, on ne peut pas lutter contre ça en fait.
34:54 - Non, parce que ça coûte à produire, en réalité du bon miel,
34:57 c'est au moins 7, 8, 10 euros le kilo.
35:00 - Oui, mais c'est du vrai miel, le reste c'est un peu de miel,
35:04 de différents pays, avec du glucose, tout ça,
35:07 honnêtement je ne comprends même pas en termes de...
35:09 - Ça s'appelle miel en fait, en réalité, dans les magasins.
35:11 - Non, mais on a bien le camembert, pardon, je suis d'origine normande,
35:15 on a des AOC, on a des ROTC...
35:18 - Sur AOC, ça protégeait le camembert, et la terrat.
35:20 - Voilà, on protège...
35:22 Pourquoi on ne protège pas le miel français en disant,
35:25 voilà, la qualité du miel, c'est les abeilles,
35:27 c'est tel contexte et tout, et pas du glucose dedans.
35:30 - Dans la loi Egalim, c'est moi qui ai porté les amendements
35:32 pour les origines des miels sur les pots,
35:35 donc on avait gagné un premier, mais le problème là, encore une fois,
35:39 et là, vous disiez tout à l'heure sur la protection européenne aux frontières,
35:42 il n'y a pas assez de contrôle, c'est-à-dire qu'on est envahi de miel,
35:45 qui est un miel illégal, ces miels à 2 euros qui viennent souvent de Chine
35:49 avec du glucose dedans, c'est un miel illégal.
35:52 - Mais il n'y a pas de contrôle ?
35:53 - Mais il n'y a pas assez de contrôle.
35:54 - On n'arrive pas à détecter le glucose dans le miel ?
35:55 - Il y en a, si, si, bien évidemment, on est capable, même aujourd'hui,
35:59 de connaître dans quel pays le miel a été fait,
36:02 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, par la pollinisation,
36:04 on arrive à savoir sur le miel, donc il n'y a pas assez de contrôle,
36:07 il faut plus de contrôle, et quand on voit qu'il y a des contrôles,
36:10 parce qu'il y en a quand même, il y a 20% de ce qui arrive
36:14 sur le territoire français qui n'est pas aux normes,
36:16 et on se fait envahir, parce que ce que demandent nos paysans,
36:19 c'est pas très compliqué, ils disent pas, alors ils veulent moins de normes,
36:23 mais surtout ce qu'ils veulent, c'est qu'on leur mette pas des normes à eux,
36:26 et qu'on importe des produits qui n'ont pas les mêmes normes,
36:28 et ça, pour eux, c'est insupportable.
36:31 Là, dans ce qu'on a vu et qui est décrit, il y a deux aspects,
36:34 il y a à la fois, moi, sur les pesticides, pourtant, je défends les paysans,
36:38 notamment contre la grande distribution, qui leur pique une partie de leur valeur ajoutée,
36:43 mais sur les pesticides, je pense qu'il faut continuer drastiquement
36:48 à réduire les pesticides, parce que, on l'a dit pour les abeilles,
36:52 mais c'est aussi la qualité des eaux, et c'est aussi la qualité de nos sols.
36:55 - Et la santé des agriculteurs, parce que nous ici, c'est pas sur ce plateau
36:58 qu'elles ont répondu des pesticides, donc on risque pas de les respirer,
37:01 mais quand, dans un champ, pendant toute la journée, vous épendez des pesticides,
37:06 je pense qu'une année, deux années, dix ans, quinze ans de pesticides,
37:09 on verra, parce que les maladies professionnelles des agriculteurs,
37:12 c'est aussi des choses qui vont arriver aussi.
37:14 - C'est pour ça que ça semblait curieux que Mme van der Leyen recule.
37:18 - Oui, mais pourquoi elle recule, Mme van der Leyen ?
37:21 Un, elle a vu ce qui se passe en France. - C'est politique, hein.
37:23 - Deux, on le voit pas, parce qu'on suit moins l'actualité néerlandaise,
37:26 il y a un énorme mouvement aussi aux Pays-Bas, qui lui-même a monté un parti politique
37:30 et qui a gagné les élections sénatoriales aux Pays-Bas,
37:33 et puis vous l'avez en Allemagne, qui est quand même pas un pays habituellement
37:37 très revendicatif, en tout cas côté agricole, que vous avez en Allemagne,
37:41 donc c'est en train de se développer partout, et donc la question allemande,
37:44 Ursula van der Leyen, elle a quand même un oeil, parce que les élections européennes,
37:48 l'AFD, l'extrême droite allemande est là, et tout, donc quand vous avez plusieurs pays-clés,
37:52 Pays-Bas, France, Allemagne, plus ailleurs, bon, elle se dit,
37:57 on va peut-être lever un petit peu le pied.
37:59 - Bon, en tout cas, il faut faire attention au miel qu'on mange, c'est très important.
38:01 - On mange du miel français et de la production agricole française, et on achète français.
38:07 - Voilà, et on n'est pas obligé de manger des tomates, là, en ce moment.
38:09 - Non. - On peut manger du miel.
38:11 - On peut manger du très bon miel d'hiver.
38:13 - Des bonnes endives au jambon gratinée. - Voilà, moi j'aime quand vous racontez ça.
38:17 - Des bonnes endives au jambon gratinée. - Les gens ne savent pas que vous avez été
38:21 chroniqueur gastronomique. - Eh oui, oui.
38:24 - Et parce que je pense que manger, c'est la tradition française,
38:27 et que manger, ça raconte une géographie et une histoire.
38:29 - Voilà. - Et puis on se fait plaisir aussi, c'est aussi une relation humaine, je veux dire.
38:33 - On partage des choses au cours des repas. - J'aimerais que vous racontiez toute l'histoire,
38:35 une petite histoire, une petite histoire. - D'ailleurs, on est surpris qu'il y a rien à manger sur le plateau.
38:38 - Je vous souhaite une... - Enfin, franchement, on est déçus.
38:40 - En tout cas, merci d'être venus. Merci beaucoup d'être venus, Philippe, Richard, Johan.
38:44 Dans un instant, vous avez rendez-vous avec Maureen Vidal pour le 22h, Soir Info.
38:48 Ce sera tout de suite après 22h30 avec Julien Pasquet. Bye bye. On se retrouve demain.
38:53 ♪ ♪ ♪