Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être avec nous pour le Meilleur de l'Info.
00:04C'est une nouvelle semaine qui démarre. Je suis heureux de recevoir ce soir Noémie Alyoua.
00:08Vous êtes journaliste et séiste. Vous rentrez d'Israël.
00:11Vous nous direz dans quel état d'esprit se trouve le pays au moment où on commémore les 76 ans de la création de l'État d'Israël.
00:20Bonsoir Tatiana Ronard-Barzak. Bonsoir Yoann Ouzaï.
00:23Et puis tout à l'heure on parlera de Choose France. C'est important Choose France.
00:26C'est des milliards qui sont investis en France. Mais vont-ils relever totalement l'économie française ?
00:32Vont-ils sauver l'emploi ? Est-ce qu'on va descendre sous la barre fatidique des 5 %,
00:37c'est-à-dire revenir au plein emploi en France ?
00:40On le saura notamment avec Agnès Verdier-Molinier qui sera avec nous par Vision.
00:45Sans doute l'interview qui m'a marqué le plus ce week-end, celle de Philippe Lelouch, comédien.
00:51Je trouve un comédien très courageux.
00:53Ce qu'il a dit ce week-end est courageux parce qu'il sait faire ce genre de déclarations.
00:58Même si c'est pour une radio communautaire, ça va être repris.
01:01On va s'en servir sans doute contre lui sur les réseaux.
01:04Ça aura sans doute des conséquences sur ses spectacles mais qu'importe.
01:07Il était donc ce week-end l'invité de Frédéric Azizat sur Radio-J,
01:10interrogé sur le 7 octobre et sur Jean-Luc Mélenchon. Voilà ce qu'il a dit.
01:17Le 9 octobre ou le 10 octobre, je l'ai traité de pourriture antisémite.
01:21Vous l'êtes encore ?
01:22Évidemment que je le dis encore.
01:23Comment vous le dites ?
01:24Comme je viens de vous le dire, une pourriture antisémite.
01:26Mélenchon ?
01:27Mais je vais vous dire, j'ai réagi comme ça, ça ne vaut même pas ce mot-là.
01:32Il est ça mais ça ne vaut pas ça.
01:33Moi, je veux bien qu'on m'attaque sur ce sujet-là.
01:35Ça veut dire qu'on va au tribunal et je vais donc réussir à prouver qu'il est antisémite.
01:39Pour vous, il est antisémite ?
01:41Je ne sais même pas s'il est antisémite en ce moment.
01:44Parce qu'il a compris que c'est un truc sur lequel il pouvait surfer.
01:47C'est un type qui n'a aucune colonne vertébrale.
01:50Je le disais, c'est très courageux de la part de Philippe Lejeune
01:53puisqu'il sait que là-dessus, il va être attaqué par des trolls, par des LFIs tant ragés.
01:59Oui, sur les réseaux sociaux, ils savent très bien faire cela.
02:02Pour l'avoir vécu, je peux vous le dire.
02:04Le terme pourriture est peut-être un peu en trop.
02:07Antisémite, ça ne fait, à mon sens encore une fois, aucun doute.
02:12Quand on refuse de dire que le Hamas est un groupe terroriste,
02:16quand une personne de la France insoumise va même jusqu'à dire que le Hamas est un groupe de résistance,
02:23Jean-Luc Mélenchon, s'il n'était pas antisémite, l'aurait exclu dans la seconde.
02:26Quand on s'accoquine avec les islamistes,
02:30quand on fait copain-copain avec les frères musulmans,
02:32qui par essence même sont antisémites,
02:34c'est qu'on est soi-même antisémite.
02:36La liste, on pourrait y passer la soirée, toutes les missions.
02:38Il est évident que Jean-Luc Mélenchon est habité, lui aussi, par la haine des Juifs.
02:44Pour l'instant, pas de poursuites contre Jean-Luc Mélenchon,
02:47même s'il y a ce genre d'attaque.
02:50Philippe Belouch est extrêmement encouragé,
02:52parce qu'il prend des positions qui ne sont pas forcément les plus populaires au sein de sa corporation.
02:57C'est un acteur, et on sait que les acteurs,
02:59souvent, soit ils ne se positionnent pas,
03:01soit ils se positionnent pour des causes qui sont extrêmement consensuelles.
03:04Là, il sait qu'il va cliver, il sait qu'il va dire ce qu'il pense,
03:07et quelque part, il s'en fout, et c'est là sa grande liberté d'esprit.
03:10Il prend le risque.
03:11Bon, ça c'est pour Mélenchon, et voici pour les autres LFI.
03:18C'est drôle de prendre les ratés de la télé, comme Aymeric Caron,
03:21qui tout d'un coup a une vocation politique.
03:23C'est drôle de prendre un mannequin syrien, qui est Rima Hassan.
03:26C'est drôle de prendre un type avec ses dents de poney,
03:29qui change d'avis, comme Dechmis, qui est Mélenchon.
03:32C'est quand même...
03:34Louis Boyard !
03:36Non mais il leur concourt, lui, c'est même pas...
03:39C'est une des choses qui a avoué avoir été dealer avant des députés.
03:44Oui, ben voilà.
03:46C'est-à-dire que là, il y a un ramassis de mecs
03:48qui pensent aujourd'hui être de grands intellectuels.
03:50C'est ça qui est extraordinaire.
03:51Qui s'inventent, comme ça, des compétences en géopolitique
03:56et en sciences humaines.
03:57En revanche, ils ont une grande qualité,
04:01c'est qu'ils sont très très doués en communication.
04:03Ils arrivent à faire en sorte qu'on s'occupe
04:06de toutes les crétineries qui sortent en ce moment.
04:09En réalité, ce qu'il faut regarder, c'est est-ce que ça profite aujourd'hui à LFI,
04:13toutes ces déclarations, toutes ces prises de position.
04:15On va regarder en même temps.
04:16Vous allez répondre à un sondage à propos de Jean-Luc Mélenchon.
04:19Diriez-vous que Jean-Luc Mélenchon était un handicap pour la France insoumise ?
04:23Les personnes interrogées répondent oui, à 76%.
04:27Pour la NUPES, si elle existe encore, oui, à 79%.
04:32Et pour permettre à la gauche de revenir au pouvoir,
04:34oui, à 80%, Tatiana.
04:36Déjà, il faut rappeler qu'il n'est pas élu.
04:39J'y représente que lui-même.
04:41J'ai envie de vous dire Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui.
04:43En fait, il met en place une stratégie, la stratégie du chaos.
04:46C'est ça, la réalité.
04:47En fait, c'est une stratégie tout à fait personnelle,
04:48parce qu'avoir mis au cœur de la campagne, pour les Européennes,
04:51le conflit israélo-palestinien, alors que même son propre camp,
04:55une partie de son propre camp n'était pas du tout pour cette option-là,
04:58et par ailleurs mettre en 7e position Rima Hassan,
05:01qui a les positions qu'on connaît,
05:03c'est évidemment une stratégie tout à fait délétère,
05:05mais tout à fait personnelle,
05:06parce qu'en fait, ce que vise Jean-Luc Mélenchon, c'est deux choses.
05:09À court terme, d'abord, récupérer le vote qu'il a eu déjà
05:12lors du premier tour des présidentielles,
05:14c'est-à-dire un vote communautaire, le vote musulman.
05:17Je rappelle que 59% de la communauté musulmane
05:19a voté pour Jean-Luc Mélenchon.
05:20Ensuite, arriver aussi à avoir la jeunesse,
05:24parce qu'il essaye d'attiser des radicalités
05:26aujourd'hui au sein de notre jeunesse.
05:28C'est la raison de cette tournée des universités.
05:32D'ailleurs, on voit qu'il est quand même un peu en odeur de synthé.
05:34Et puis, deuxième chose, une stratégie tout à fait personnelle,
05:36parce que ce qu'il vise, en fait, c'est quoi ?
05:38C'est la présidentielle, c'est ça, sa stratégie.
05:40Vu d'Israël, une communauté française très importante,
05:43comment on regarde cette politique,
05:48ce petit jeu politique ?
05:50Écoutez, en tout cas, ce que je peux vous dire,
05:52puisque je reviens d'une dizaine de jours en Israël,
05:54c'est que beaucoup regardent ces news.
05:56Ils ont l'impression que ces sujets-là
05:58sont bien compris par cette chaîne.
06:00Ça, c'est une chose.
06:01Ensuite, si on regarde aux dernières élections présidentielles en Israël,
06:04on votait très massivement Éric Zemmour.
06:07Donc ça, c'est un vote tangible.
06:10Les Français d'Israël, ceux qui votent,
06:12ceux qui décident quand même d'aller se faire représenter dans l'urne,
06:15ils votent très majoritairement Éric Zemmour.
06:18Là, ce qu'on voit un petit peu avec ce sondage,
06:20qui est extrêmement intéressant,
06:21c'est quand même qu'effectivement,
06:22la stratégie de Jean-Luc Mélenchon ne fonctionne pas
06:25et il est en train de perdre son propre parti.
06:28Là, la gauche qui abandonne complètement les classes populaires,
06:31ça ne fonctionne pas du tout électoralement et politiquement.
06:34En même temps, ils sentent qu'il y a un socle important,
06:36enfin dur maintenant, autour de 20% pour les Européennes, pour aller finir.
06:39Alors ils sont plutôt autour de 7 ou 8% la France insoumise
06:42dans les sondages pour les élections européennes,
06:44ce qui est très très faible par rapport à l'élection présidentielle.
06:47Ils ont perdu énormément d'électeurs.
06:49Que Jean-Luc Mélenchon soit un handicap pour la France,
06:51c'est incontestable.
06:53Ça, à la limite, c'est leur problème, on s'en fiche.
06:55Mais Jean-Luc Mélenchon est un handicap,
06:56et plus que ça, est un danger pour la France.
06:58Même s'il ne sera jamais élu, Dieu merci, président de la République,
07:01il est un danger pour la France parce qu'il divise profondément les Français,
07:04parce qu'il attise la haine, parce qu'il met en danger
07:07nos compatriotes de confession juive.
07:09C'est en cela qu'il est, même en étant non élu,
07:11un danger pour notre pays.
07:13Un mot de conclusion.
07:14Deux petits mots, il fait imploser non seulement la NUPES,
07:16qui était déjà en très mauvais état, il faut bien le dire,
07:18mais surtout il fait imploser son propre parti,
07:20parce qu'au sein même de son groupe, en fait,
07:22il y a une vraie scission qui est en train de s'opérer
07:24avec un ruffin, je vais citer quatre noms,
07:27notamment Autain, Garrido et Corbière,
07:30qui se posent beaucoup de questions.
07:32Ça pose aussi une vraie question, même sur l'existence,
07:34même aujourd'hui, de la France insoumise,
07:36avec les membres actuels.
07:37C'est-à-dire qu'il y a une implosion au sein même de la France insoumise.
07:39Oui, absolument, je vous rejoins.
07:40Et d'ailleurs, ce qu'on entend aussi en coulisses,
07:42c'est que la candidature de Rima Hassan,
07:43donc très bien positionnée sur la liste européenne,
07:45clive énormément, en fait, cette liste.
07:48Il y a beaucoup de jalousie,
07:50elle est en train de créer beaucoup de jalousie
07:52au sein de son propre camp, si vous voulez.
07:53C'est Jean-Luc Mélenchon qui l'a imposée,
07:56mais on sait que ça crée aussi des remous
07:58au sein de sa liste.
07:59Même d'incompréhension, parce que sa position
08:01est quand même un État, alors qu'au sein de l'AFI,
08:03il y a une partie qui est souvent, depuis le début,
08:05pour deux États.
08:06Science Po, Science Po n'est pas occupée ce soir.
08:09C'est une information importante.
08:12En revanche, ce que démontre une enquête du journal du dimanche,
08:14c'est la proximité entre certaines associations pro-palestiniennes
08:17qui ont appelé et même emmené le mouvement
08:21et les frères musulmans.
08:23Regardez.
08:26L'organisation de certaines manifestations comme celle-ci
08:29est l'initiative du mouvement
08:31Student for Justice in Palestine.
08:33Le journal du dimanche démontre la proximité
08:36entre ce mouvement et les frères musulmans,
08:38avec une antenne de l'association créée le 11 octobre 2023,
08:42soit quatre jours après les attaques du Hamas en Israël.
08:45On est très inquiets par les possibles connivences
08:49qu'il peut y avoir vis-à-vis des frères musulmans.
08:51Et nous demandons à Science Po une enquête approfondie à ce sujet
08:54pour savoir d'où viendraient les potentiels financements
08:56de cette association.
08:57Qui en sont les responsables ?
08:59Les fréristes qui sont des entristes,
09:01comme les trotskistes l'étaient dans la politique à gauche
09:04il y a 30 ans,
09:05et qui vont donc investir les structures,
09:07soit des structures d'État, les structures sociales,
09:10les syndicats, les entreprises,
09:12et donc recruter des jeunes qui font de bonnes études,
09:15qui sont intelligents,
09:16qui sont capables de se débrouiller dans la société
09:18et de la combattre, de la subvertir de l'intérieur.
09:21Alors c'est très intéressant ce que dit Claude Moniquet,
09:24on ne choisit pas au hasard en réalité,
09:26on va chercher des étudiants qui sont intelligents,
09:28qui savent réfléchir,
09:29qui ont une vision, même une vision du monde,
09:31et on arrive quand même à leur bourrer le crâne.
09:34Il y a une analyse très intéressante,
09:36pour prolonger cette analyse,
09:37de Florence Berge-Blacquart,
09:38qui explique qu'en fait,
09:39elle fait la distinction entre le frérisme et l'islamisme,
09:43en expliquant qu'en fait, eux,
09:44ce qu'ils veulent c'est contourner le politique,
09:46utiliser la culture, le soft power, etc.
09:49Et en fait, ils surfent sur le wokisme,
09:52c'est-à-dire qu'ils instrumentalisent la cause wokiste,
09:55parce que ça permet justement de faire exploser les races,
09:58les religions, les identités,
10:00en s'attaquant au socle même de toutes ces identités-là.
10:04Et donc du coup, c'est leur façon de dynamiter,
10:07de commencer un dynamitage,
10:08pour jusqu'à un jour,
10:09totalement se séparer de cela,
10:12en ayant utilisé cela comme véhicule,
10:13pour arriver justement à s'immiscer au sein des universités.
10:16Donc Sciences Po, ce soir, c'est le cap,
10:17ça peut reprendre demain, après-demain, la soirée bonne ailleurs, etc.
10:20Alors, on verra effectivement si les frères musulmans
10:23ont infiltré Sciences Po et cette association,
10:25mais c'est très probable.
10:26D'ailleurs, on s'en doutait.
10:27On se doutait bien qu'il y avait quelqu'un derrière tout cela,
10:29et qu'une partie des manifestations,
10:31pas seulement à Sciences Po,
10:32étaient instrumentalisées et financées,
10:34naturellement, par les frères musulmans.
10:36Donc, ça semble ne faire aucun doute.
10:38Il faudra le vérifier.
10:39Mais encore une fois, je vous disais,
10:40qui marche main dans la main avec les frères musulmans ?
10:43La France Insoumise.
10:44Qui est allé manifester précisément
10:46avec ces manifestants anti-israéliens,
10:49financés probablement, peut-être, par les frères musulmans ?
10:52C'est Louis Boyard, c'est Aymeric Caron, de la France Insoumise.
10:55Donc oui, je le redis,
10:56ils marchent main dans la main, manifestement,
10:58avec les frères musulmans.
10:59Oui, la question que je me pose toujours,
11:01c'est comment des étudiants qui sont éduqués
11:03peuvent être aussi influençables,
11:05aussi perméables à ces idéologies extrêmement radicales et islamistes ?
11:08Ça, c'est une question que je me pose constamment, si vous voulez.
11:11Ce sont des jeunes qui vont être, on le dit souvent,
11:13l'élite de demain.
11:14Ils ont passé un concours, souvent.
11:16Ils sont éduqués, et malgré tout,
11:18l'éducation, en tout cas, ne permet pas d'être...
11:20Le concours de culture générale, je crois qu'il n'existe plus.
11:23Il y a eu des facilitations pour rentrer en Sciences Po,
11:26mais ça reste quand même une école qui reste assez élitiste.
11:29Sur dossier, de moins en moins.
11:31Et qu'ils restent, ces jeunes-là, extrêmement perméables à une idéologie.
11:34On voit bien qu'on leur a brûlé le crâne,
11:36on leur a montré des idées qui sont extrêmement fausses,
11:38qui sont des idéologies, et on les a influencées.
11:40Moi, ce qui m'étonne, c'est qu'aux Etats-Unis,
11:42après les grandes manifestations sur les campus,
11:44il y a des boîtes américaines, des sociétés américaines,
11:46importantes, et même des institutions qui ont dit
11:49puisque c'est ça, on ne prendra plus d'étudiants
11:52de Columbia ou d'autres.
11:55En France, rien. C'est le silence absolu.
11:57Personne n'a rien dit, alors que l'élite est formée là.
11:59On l'a tous dit, on l'a tous répété.
12:01Est-ce que c'est encore le cas ?
12:02D'abord, l'élite est formée à Sciences Po,
12:04et deuxième chose, tout le monde peut voir
12:06et témoigner des images qui sont là,
12:08donc attendez-vous quand même à voir des choses étonnantes
12:11dans les entreprises.
12:12Ils vous disent des étudiants de l'école,
12:13ils vous disent qu'on est en train de détruire la réputation
12:15pour quelques centaines de gens qui, entre guillemets,
12:17foutent le bordel.
12:18On est en train de détruire la réputation d'une grande école
12:20qui a accouché de grands destins.
12:22Ça fait déjà longtemps que leur réputation est entachée.
12:25Absolument, mais là, on a des images qui ont fait le tour du monde
12:27et qui, à mon sens, vont encore casser cette image.
12:31J'aimerais quand même nuancer un tout petit peu
12:33ce que j'entends, parce qu'il faut quand même
12:36remettre aussi dans le contexte le fait que la jeunesse
12:38a toujours été dans une forme de contestation, de radicalité.
12:42Je ne cautionne pas du tout, mais ce que j'explique juste,
12:44c'est que ça a toujours été le mouvement de départ à chaque fois
12:47de contestation, etc., alors qu'ils sont plus ou moins manipulés
12:50parfois, qu'ils sont plus ou moins légitimes,
12:52en l'occurrence là tout à fait illégitimes,
12:54parce qu'en fait il n'y a aucune place pour la nuance
12:56et qu'il y a en plus une utilisation, une récupération politique
13:00de cette contestation qui peut être légitime.
13:02C'est-à-dire qu'on peut se dire que les jeunes
13:04puissent être émus légitimement par ce qui se passe à Gaza,
13:06comme on l'est tous.
13:07Mais on peut être émus par ce qui se passe à Gaza.
13:11Il n'y a jamais un mot pour les otages.
13:14En considérant justement que le 7 octobre était un acte terroriste,
13:17qu'il y a des otages, que c'est dramatique
13:19et que c'est un acte de défense israélienne.
13:21Ce qu'on entend toujours, c'est que c'est un acte de résistance.
13:24Ce que je veux vous dire, c'est qu'il n'y a pas de place
13:27pour la nuance et que justement les politiques utilisent
13:30cette non-nuance pour venir mettre de l'huile sur le feu.
13:33Et ça c'est absolument dramatique.
13:35Ce sont des puissances étrangères.
13:37C'est ça qui est intéressant.
13:38Si vous voulez cuiller une radicalité dans la jeunesse,
13:40que les jeunes se soient toujours mobilisés
13:43pour des grandes causes et de façon radicale.
13:45Ça effectivement, c'est le propre de la jeunesse de se révolter.
13:48Mais là, on est sur des questions géopolitiques
13:50qui ne sont pas maîtrisées, qui ne les touchent pas proprement.
13:52On est complètement sur autre chose.
13:54C'est pour ça que je parle vraiment d'influence.
13:57Manifestement, on provient même des frères musulmans.
14:00Ce n'est même pas ça le sujet.
14:02C'est là que j'ai un désaccord avec Tatiana.
14:04La jeunesse a toujours été dans la contestation.
14:06Je suis d'accord.
14:07Là, on n'est pas dans la contestation.
14:09On est dans la haine.
14:10On est dans la haine purement et simplement.
14:12Il n'y a pas de contestation.
14:13Ils sont dans la haine des Israéliens.
14:15Voilà la réalité.
14:16Ils ne s'en rendent même pas compte.
14:17Parce qu'effectivement, c'est vrai que quand vous discutez avec eux,
14:19ils sont persuadés d'être dans le vrai,
14:22de défendre le bien,
14:23de défendre des choses qui sont de l'ordre du bien.
14:27Et en plus, c'est partagé sur les réseaux,
14:29c'est partagé dans le monde entier, etc.
14:31Aujourd'hui, ce qui est terrifiant,
14:33c'est la perméabilité de la jeunesse à l'antisémitisme
14:36et aussi à l'apologétarisme.
14:38Et c'est ce qui se passe en effet aujourd'hui à Sciences Po
14:40ou dans d'autres facs françaises.
14:42On voit qu'en fait, on reprend des anciennes,
14:44tout à fait anciennes,
14:45de l'antisémitisme pur et dur.
14:47Et c'est ça qui est terrifiant.
14:48On reviendra au sujet Israël tout à l'heure.
14:51Mais maintenant, chose France.
14:53Faites le choix de la France.
14:55Emmanuel Macron a invité aujourd'hui à Versailles,
14:59je crois que c'est encore le cas,
15:00les plus gros portefeuilles à investir français.
15:02Parmi les annonces,
15:03il y a eu beaucoup d'annonces aujourd'hui,
15:05McCain, le leader nord-américain de la frite,
15:08qui va investir plus de 350 millions d'euros
15:11pour moderniser et augmenter la capacité
15:13de ses trois sites français.
15:15Ça donne la patate, ça.
15:17Vous l'avez préparée depuis longtemps, celle-là.
15:19Très longtemps.
15:20Bon, ça veut dire qu'il y a 20 à 30 postes de plus,
15:22que les trois usines McCain,
15:23qui emploient, je crois, 8000 personnes,
15:26vont sans doute prendre des salariés.
15:32En plus, nous sommes avec Agnès Verdier-Moulinier.
15:35Bonsoir.
15:36Vous êtes directrice de l'IFRAP.
15:38Vous êtes avec nous en visio.
15:40Il y a eu énormément de gros projets
15:42qui ont été annoncés aujourd'hui.
15:44Des records d'investissement, 15 milliards.
15:46Microsoft, 4 milliards.
15:48Amazon, 1,2 milliard.
15:50Sanofi, un peu plus d'un milliard.
15:53Donc c'est formidable.
15:55Ça va créer des emplois.
15:57Alors les ancrées Fertigai, moi je ne connaissais pas,
15:59mais c'est une société espagnole
16:01qui a annoncé 1,3 milliard d'investissement
16:03pour sa première usine d'engrais azotés
16:05à faible émission de carbone.
16:07Ça va se passer dans la somme à langue voisin.
16:09Voilà, donc tous ces chips sont formidables.
16:13Et en même temps, on se dit,
16:15il y a peut-être un loup derrière.
16:17En même temps, on se dit, peut-être que finalement,
16:19ces milliards, il n'y a peut-être pas d'impôts,
16:23il y a peut-être des aides cachées.
16:25Enfin, quel est le loup ?
16:28Alors, bonsoir Olivier.
16:30Le loup, c'est plutôt de ne pas savoir exactement
16:33déjà le calendrier d'investissement.
16:35C'est vrai que quand on regarde ce qui a été annoncé,
16:38c'est la 7e édition, mais dans les éditions précédentes,
16:40il y avait 122 promesses d'investissement.
16:43Et c'est très difficile de s'y retrouver
16:45pour savoir les milliards qui ont été vraiment investis ou pas
16:48et les emplois qui ont été vraiment créés
16:50grâce à ces investissements.
16:52Donc, par exemple, l'usine Nouvelle
16:54a fait tout un travail sur ce sujet
16:56et s'est rendu compte qu'il y avait un investissement sur 5
16:59qui créait vraiment une nouvelle implantation,
17:01une nouvelle usine.
17:02Beaucoup d'entre eux, et vous l'avez dit,
17:04dans ces investissements, sont en fait des investissements
17:06d'agrandissement, d'investissements supplémentaires
17:09par rapport à des implantations qui existent déjà.
17:12Donc, c'est très positif pour la France,
17:14mais ça ne veut pas dire que ça va changer radicalement.
17:17Par exemple, sur le front de l'emploi,
17:19par exemple, on voit qu'il y a 56 projets,
17:22vous l'avez dit, 15 milliards d'euros,
17:24mais seulement 10 000 emplois.
17:26Ça ne paraît pas beaucoup, 10 000 emplois,
17:28en face de 15 milliards d'euros d'investissement.
17:30Ça fait 1,5 million d'euros par emploi.
17:33Eh bien, on peut se dire, finalement,
17:35est-ce que tous ces investissements,
17:37ils ne sont pas pauvres en emploi ?
17:39Et d'ailleurs, c'est ce qu'on voit,
17:41ce qui a été fait dernièrement,
17:43comme point aussi par Estelle Jung,
17:45sur les investissements étrangers en France.
17:47On voit que d'année en année,
17:49il y a des investissements, mais qu'en face,
17:51le nombre d'emplois qui sont promis,
17:53qui sont prévus, a plutôt tendance à baisser.
17:56Alors, je vous propose une séquence.
17:58C'était très intéressant.
18:00C'était ce matin, Emmanuel Macron,
18:02qui était chez McCain,
18:03et c'était aussi le retour du en même temps.
18:05Emmanuel Macron a pris la parole devant les salariés
18:08pour se féliciter,
18:09parce que c'est 350 millions d'investissements
18:11qui sont, pour le président, du bon en même temps
18:13et du mauvais en même temps.
18:14Et là, c'est le bon en même temps.
18:17Avec ces investissements,
18:21McCain participe à une stratégie
18:24qui est plus de souveraineté alimentaire,
18:26qui est décarbonation et sobriété en eau,
18:29essentielle pour s'adapter aux changements climatiques
18:33et réduire nos émissions de CO2,
18:35et va permettre de consolider la création d'emplois,
18:37la réindustrialisation du pays et de nos territoires.
18:40On a souvent dit que j'étais dans le en même temps,
18:42en disant que c'est un truc ambigüe, le en même temps.
18:44Le en même temps, ce n'est pas du tout ambigüe,
18:46c'est refuser l'esprit simpliste
18:48qui amène toujours à l'échec.
18:50L'esprit simpliste, c'est celui des gens
18:52qui nous disent qu'il faut choisir entre la décarbonation
18:54et la croissance.
18:55Il faut choisir entre la souveraineté
18:57et le développement industriel.
18:58Ce n'est pas vrai.
18:59On peut le faire en même temps.
19:05Il faut reconnaître quand même
19:07que l'un des points forts d'Emmanuel Macron,
19:09en tout cas ce qui restera quand même de son bilan,
19:12c'est le fait que la France est aujourd'hui
19:14plus attractive qu'elle ne l'était il y a 7 ans.
19:16C'est quelque chose qui est incontestable.
19:18Il a créé des emplois.
19:19Il y a moins de chômage aujourd'hui qu'il y a 7 ans.
19:22C'est vrai que d'un point de vue économique,
19:25la France se porte quand même mieux.
19:28On ne parle pas de la dette, naturellement,
19:30mais économiquement, la France va quand même mieux aujourd'hui.
19:33Si je ne me trompe pas, Agnès Verdier-Moulinier,
19:35aujourd'hui, par exemple, le tourisme,
19:37c'est 7 % du PIB.
19:38L'industrie, c'est à peine moins de 10 %.
19:41Si je ne me trompe pas du PIB, c'est même 9 %,
19:43alors qu'en Allemagne, c'est 20 %.
19:45Finalement, on est en train de courir après des industrialisations
19:53qui durent depuis quelques années, qu'on a laissé filer.
19:57Oui, vous avez raison sur les chiffres.
19:59On est à peu près à la moitié par rapport au PIB des Allemands en industrie.
20:03C'est vrai que c'est très dramatique pour notre pays
20:07parce que c'est beaucoup de valeurs ajoutées
20:09créées en moins chez nous,
20:11beaucoup de productions en moins chez nous
20:13et beaucoup d'emplois qualifiés aussi.
20:15On a fait une comparaison France-Allemagne
20:18sur les emplois qualifiés dans l'industrie
20:20et on se rend compte qu'il nous en manque
20:23près de 500 000 par rapport aux Allemands.
20:25Et nous, on a créé à la place des petits boulots
20:28qui sont plutôt rémunérés au niveau du SMIC.
20:31Donc, tout reste à faire pour réindustrialiser la France.
20:34Juste une question sur les frites, par exemple.
20:38Si j'ai bien compris, les frites ne sont pas faites en France.
20:42Nous, on récupère les pommes de terre,
20:45on les nettoie, on les renvoie en Belgique,
20:48elles sont transformées en Belgique
20:50et on les récupère ensuite et on les retrouve sur le marché.
20:53C'est de l'enrobage.
20:54C'est de l'enrobage qu'on fait.
20:56Mais donc, ça participe en réalité, si je simplifie,
21:01au déficit de la balance commerciale en réalité.
21:05Ça n'a pas de sens.
21:07Le problème qu'on a, principal chez nous,
21:11c'est qu'on fait beaucoup de transformations en France,
21:14qu'on fait beaucoup venir de containers de l'étranger,
21:18qu'on a aussi beaucoup finalement d'espaces de stockage
21:21qui se développent, etc., de grands entrepôts
21:24et que finalement, les espaces de production réels,
21:27les usines réelles, elles sont moins présentes
21:30dans notre pays qu'elles l'étaient dans les années 80.
21:32On a perdu à peu près 2 millions d'emplois
21:34dans l'industrie depuis les années 80.
21:36Donc, c'est un sujet très important
21:39pour notre avenir de véritablement réindustrialiser.
21:42Mais si on veut vraiment réindustrialiser,
21:44ça veut dire qu'il faut baisser encore
21:46le coût du travail sur les salaires qualifiés.
21:49Ça veut dire qu'il faut baisser le niveau de taxes
21:52sur nos entreprises.
21:53Nous avons montré à la Fondation IFRAP
21:54qu'on a encore 150 milliards d'écarts
21:57avec les pays de la zone euro de taxes
21:59qui sont payées d'impôts et de cotisations
22:01qui sont payées en plus par nos entreprises tous les ans.
22:04En gros, donc, si j'ai bien compris,
22:06en tout cas 15 milliards d'investissements,
22:07ce n'est pas suffisant pour combler la dette.
22:11Non, ce n'est pas suffisant pour combler
22:13l'écart que nous avons avec les autres pays
22:16sur le niveau d'industrialisation,
22:18notamment avec l'Allemagne.
22:19Et évidemment, le sujet dans les prochaines années,
22:22ça va être que ces investissements,
22:24ils soient riches en création d'emplois.
22:26Pourquoi est-ce qu'on veut des investissements en France ?
22:30C'est pour créer des emplois en France.
22:32Donc, c'est ça la question aussi.
22:34On veut rester avec tout,
22:35parce qu'il y a deux questions encore à vous poser,
22:37les PME et puis la souveraineté.
22:38Est-ce qu'on perd la souveraineté
22:39lorsqu'on donne autant d'espace ?
22:43Parce qu'on déroule quand même le tapis rouge
22:45à Microsoft, à Amazon, etc., à Sanofi.
22:47Est-ce qu'on perd notre souveraineté ?
22:49Question que j'ai envie de vous poser,
22:50mais d'abord parce qu'il est 21h30.
22:52Je salue Simon Guélin pour le rappel des titres.
22:54Bonsoir, cher Olivier.
22:55Bonsoir à tous.
22:56Des centaines de fêtards sont toujours présents
22:58sur le terrain de la rave partie illégale
23:00dans le Maine-et-Loire.
23:01Hier, un jeune homme d'une trentaine d'années
23:03sous stupéfiants est décédé.
23:04Les autorités indiquent que plus de 5000 infractions
23:07avaient été relevées sur place.
23:09Cette rave party illégale a rassemblé jusqu'à 10 000 personnes.
23:13Le parquet a requis 400 000 euros d'amende
23:15contre la SNCF au procès de l'accident du TGV Est.
23:18Le 14 novembre 2015, ce drame avait entraîné
23:21la mort de 11 personnes et fait 42 blessés.
23:23Le procureur a également requis un an d'emprisonnement
23:26avec sursis à l'encontre du conducteur de ce train.
23:29L'Ukraine, confrontée à un nouvel assaut,
23:31des dizaines de milliers de soldats russes
23:33attaquent le nord-est du territoire ukrainien
23:35près de Kharkiv.
23:36Cette avancée russe intervient alors que
23:38le ministre de la Défense, Sergeï Chouigou,
23:40vient d'être limogé, remplacé par Andrei Belousov.
23:44Merci beaucoup, Simon.
23:46Cette affaire de Tchoussou-France,
23:47c'était un bon coup pour Emmanuel Macron
23:49parce qu'il y a eu trois séquences.
23:50McCain, Microsoft, Versailles, ce soir.
23:52C'est quelque chose qui a lieu tous les ans.
23:54D'abord, d'un point de vue de la communication,
23:56c'est quelque chose qui sert le président de la République.
23:58Et puis, 15 milliards d'euros,
23:59il y a toujours de quoi se réjouir.
24:01L'an dernier, si je ne me trompe pas,
24:02on était au milieu d'un certain nombre
24:04de manifestations, de contestations.
24:06Versailles, c'était vraiment une question, un débat.
24:09Je me souviens même de Tatiana,
24:11qui disait, c'est honteux qu'on ait maintenu
24:13cette chose-là à Versailles,
24:14alors qu'on a envie de mettre la tête de Macron
24:17au bout d'une pitche.
24:19Parler du coronel-là au plus bas pour les Français,
24:20évidemment, bien sûr.
24:21Non, là, je ne dirais pas ça cette année
24:23parce que je dirais que, justement,
24:24avec toutes les mauvaises nouvelles économiques
24:25qu'on a eues ces dernières semaines,
24:26ces derniers mois,
24:27c'est plutôt une très bonne nouvelle.
24:28Ça redonne du beau moqueur, cela dit.
24:30Deux petites problématiques.
24:31L'une, que soulignait Agnès Saverdi et Moulinet,
24:33c'est d'abord, quid, en effet, des emplois.
24:36On a quand même un problème pour recruter.
24:37Les entreprises ont du mal à recruter.
24:39Et puis, deuxième chose,
24:40ce climat, en effet, social,
24:42qui est extrêmement aléatoire,
24:43vous venez de le dire,
24:44et qui fait que, parfois,
24:45ça peut un peu refroidir les investisseurs étrangers.
24:48Et puis, on ne parle même pas
24:49des politiques fiscales.
24:50Les PME.
24:51Pardon, pour les problèmes de recrutement
24:53qu'évoque Tatiana,
24:55il y a une réforme de l'assurance chômage
24:57qui va arriver
24:58et qui est censée pallier ce problème-là.
24:59Bon, les PME qui n'ont pas été invités,
25:01Manon Aubry, invité de la grande interview ce matin,
25:03dénonçait le choix de ne pas les inviter
25:05à cette grande fête de l'investissement.
25:09Pendant que M. Macron
25:11choose les multinationales,
25:13il y a des entreprises qui sont à la dérive.
25:15Et moi, cet après-midi,
25:17pendant que lui sera en train de dérouler
25:19le tapis rouge à Versailles,
25:20je serai à Amiens,
25:22auprès d'une entreprise
25:23qui s'appelle Metex,
25:24qui est une entreprise en difficulté,
25:26qui produit un acide aminé,
25:27la lysine,
25:28qui est importante notamment
25:29pour produire des médicaments
25:30comme l'aspergique.
25:31Et qui est en danger ?
25:32Et qui est en danger,
25:33qui risque de mettre la clé sous la porte.
25:35Plus de 200 employés sont en danger,
25:37mais je pense aussi
25:38à l'entreprise Duralex.
25:39Je pense aussi
25:40aux entreprises de panneaux solaires
25:42comme Photowatt
25:43qui sont en train de mettre
25:44la clé sous la porte.
25:45Et dans les bienfaiteurs
25:47qu'a invités Emmanuel Macron,
25:48est-ce qu'il y en aurait un
25:49pour venir sauver
25:50l'une de ces entreprises
25:51qui sont en difficulté
25:53C'est une bonne question.
25:54Et puis la question de Atos aussi,
25:57qui est une entreprise
26:00qui a beaucoup de technologies,
26:02qui a des données sensibles,
26:03qui sont décisives
26:04sur les supercalculateurs
26:05et qu'il faut sauver évidemment.
26:08Agnès Verdier-Moulinier,
26:09donc la question sur les PME d'abord.
26:13Et c'est clair que le sujet des PME
26:15est un sujet important
26:16pour nous les Français
26:17puisqu'une grosse partie
26:18de l'emploi marchand
26:19se situe dans nos pays.
26:21Se situe dans nos PME,
26:22dans nos petites entreprises.
26:24Et que ces petites entreprises,
26:25elles ont besoin de quoi
26:26pour pouvoir se développer ?
26:28Eh bien elles ont besoin
26:29d'un environnement qui est favorable.
26:30Pas trop de normes,
26:31pas trop de taxes,
26:32pas trop d'impôts,
26:33pas trop de cotisations sociales
26:35sur les salaires.
26:36Donc tout le poids
26:37du modèle social français,
26:38le poids normatif et réglementaire
26:40dans notre pays,
26:41évidemment il est beaucoup plus lourd
26:42pour les petites entreprises
26:44que pour les très grandes
26:45qui arrivent à s'en accommoder mieux
26:46même si c'est pas favorable non plus.
26:49Donc c'est évident que le sujet
26:51c'est pas simplement
26:52les milliards investis
26:53par des très grandes entreprises,
26:55le sujet c'est aussi
26:56l'ensemble finalement
26:58de l'écosystème entrepreneurial français
27:01auquel il faut réfléchir.
27:02Nous à la Fondation IFRAP,
27:03on s'est toujours battu
27:04pour qu'il y ait des possibilités
27:06de déduction fiscale
27:07pour investir dans le capital
27:09de nouvelles entreprises,
27:10d'entreprises de croissance.
27:12Très rapidement,
27:13Agnès Verdier-Moulinet,
27:14est-ce que lorsqu'on confie,
27:16quand on aide comme ça
27:18à venir Microsoft, Amazon,
27:20on les aide à se développer,
27:214 milliards c'est pas rien
27:22pour Microsoft tout de même,
27:24est-ce qu'on perd de la souveraineté
27:26ou est-ce qu'il y a un risque
27:27de perte de souveraineté ?
27:28Évidemment on a envie
27:30que les entreprises étrangères
27:31aient envie d'investir aussi en France
27:33comme nos entreprises françaises
27:35qui sont les fleurons français
27:37investissent aussi à l'étranger.
27:39Ça nous fait plaisir
27:41quand la SNCF se développe à l'étranger,
27:43quand Thales,
27:45quand d'autres entreprises
27:47investissent à l'étranger,
27:49quand Total se développe aussi.
27:51On se dit, tiens,
27:52ce sont des entreprises françaises
27:53et ça fait plaisir aux Français
27:55qu'on soit présent à l'international.
27:57La question c'est,
27:59est-ce que nos entreprises
28:01se développent à l'étranger
28:02pour créer l'emploi à l'étranger
28:04et est-ce que les entreprises étrangères
28:05quand elles viennent s'installer en France
28:06le font pour les bonnes raisons,
28:08pour créer des emplois en France
28:10ou pas ?
28:11C'est tout le sujet justement
28:13du bilan qu'il faut faire à chaque fois
28:15de ces sommets pour avoir
28:17le véritable nombre d'emplois
28:19qui ont été créés après les annonces.
28:20Parce que tous les ans,
28:21on nous fait des annonces
28:227 000 emplois en 2021,
28:244 000 emplois en 2022,
28:258 000 emplois en 2023
28:27et maintenant 10 000 emplois
28:29en 2024.
28:31Derrière, est-ce qu'on peut faire un bilan
28:33chiffré, exact,
28:34du nombre d'emplois qui ont été créés
28:36véritablement par ces projets,
28:38de l'emploi net
28:40entre destruction et création
28:42d'emplois dans l'industrie ?
28:44Pour l'instant, c'est plutôt positif
28:45pour le gouvernement, c'est vrai.
28:47Il faut le souligner,
28:48il y a une amélioration,
28:49mais on est loin d'avoir récupéré
28:51le niveau d'industrie des années 80
28:53ou le niveau d'industrie des Allemands.
28:55Donc, rien n'est encore gagné.
28:56Et évidemment, il faut se battre
28:58à la fois pour l'emploi dans les grandes entreprises,
29:00mais aussi pour l'emploi dans les petites entreprises.
29:02Donc, tenir les deux bouts de la chaîne.
29:04Merci beaucoup Agnès Ferdimoulini
29:05d'avoir été en direct avec nous ce soir.
29:07Un mot de conclusion là-dessus ?
29:09Relocaliser d'abord des éléments essentiels.
29:11Relocaliser la production française.
29:13Par exemple, je pense aux médicaments,
29:15notamment, par exemple, le Doliprane.
29:17On n'a plus de Doliprane.
29:19On ne trouve plus une boîte de Doliprane.
29:20Et puis, deuxième chose,
29:21vous voyez par exemple que Solvay,
29:22qui est une entreprise,
29:23un géant de la chimie franco-belge,
29:25me semble-t-il,
29:27est en train là de se transformer
29:29notamment en Moselle dans son usine
29:31pour faire des terres rares.
29:32C'est-à-dire qu'on va arriver
29:33à être moins dépendant de la Chine
29:34parce que les terres rares,
29:35c'est essentiel pour les batteries
29:36des vélos électriques,
29:37mais aussi pour les éoliennes.
29:39Donc voilà, ça c'est quand même aussi
29:40une bonne nouvelle.
29:41Et à Thos aussi, c'est essentiel.
29:43Je ne sais pas si on va réussir à sauver ça,
29:45mais ça devrait être une pause nationale.
29:47C'est capital et c'est stratégique
29:49pour la France et pour l'État.
29:51Donc l'enjeu est de savoir
29:52si l'État va mettre la main au portefeuille
29:54pour sauver à Thos.
29:56Allez, on marque une pause
29:57et on reparlera d'Israël
29:59puisque c'était aujourd'hui
30:00une journée importante,
30:01la journée de la création de l'État hébreu.
30:03Il y a eu beaucoup de...
30:05ce soir de manifestations.
30:08Et vous allez le voir tous en images.
30:15Je vais vous lire le message
30:17de Brigitte Bardot et d'Ayn Golan,
30:18la candidate israélienne à l'Eurovision,
30:20dans un message qu'elle a posté
30:21sur son compte X.
30:22L'actrice de 89 ans a félicité
30:24la jeune femme,
30:25huée et sifflée,
30:26au cours de la 68e édition du concours.
30:28Merveilleuse, talentueuse, courageuse.
30:29Quel bel exemple elle a donné au monde.
30:31Quelle dignité, bravo !
30:33Et vous voyez,
30:34elle s'est accompagnée
30:35du dessin d'une fleur.
30:36Ayn Golan a été sifflée,
30:38on a manifesté contre elle.
30:40Elle a été broncardisée,
30:42on lui a tourné le dos.
30:43Certains ont tout fait pour ne pas la croiser.
30:45C'était lamentable.
30:46Dans les coulisses et ailleurs,
30:47dans ce contexte,
30:48elle a réussi quand même
30:49une performance extraordinaire.
30:50Elle a été désignée par le public
30:51en tête des votes.
30:53Et parmi les pays qui l'ont propulsée
30:55à la première place,
30:56la France.
30:57Et vous étiez en Israël
30:58au moment où ça s'est passé ?
30:59Absolument.
31:00J'étais dans un bar,
31:01j'ai essayé de regarder
31:02ce qui se passait autour de moi
31:03pour prendre le pouls
31:04de cette société
31:05dans cette période si particulière
31:06de la guerre.
31:07Et ça a apporté
31:08un petit peu de lumière
31:09dans un moment
31:10très, très difficile.
31:11Le pays s'est ressoudé
31:12le temps d'une soirée.
31:13Et à chaque fois
31:14qu'elle apparaissait,
31:15évidemment...
31:16Vous allez nous dire
31:17pourquoi se ressouder ?
31:18Parce qu'il y a des divisions
31:19importantes en ce moment
31:20en Israël.
31:21Vous étiez au premier rang,
31:22il y avait un autre homme
31:23qui était au premier rang.
31:24Stéphane Berrin.
31:25C'est lui qui commentait.
31:26Écoutez, il était ce soir
31:27chez Laurence Ferrari.
31:32Je vois que ces grands rassemblements,
31:34il y a toujours
31:35des manifestations maintenant,
31:37il y a toujours des contestations.
31:38Il n'y a plus rien qui fait...
31:40Alors, on le voit bien en France,
31:41même les grands événements
31:42qui sont censés faire nation
31:44ne font plus nation.
31:45Oui, ils ont voulu créer le chaos,
31:46semer la haine,
31:47alors que le public qui vote,
31:49il a juste envie
31:50d'un bon divertissement.
31:51Et là, pour l'Europe,
31:52pour la première fois,
31:53j'ai senti, oui,
31:54des manifestations
31:56très, très musclées,
31:58violentes.
32:00Et puis, avec...
32:01Pardon, je pose des questions,
32:02je ne devrais peut-être pas,
32:03mais queers with Palestine,
32:06on a envie de dire
32:07OK, allez-y,
32:08et vous verrez...
32:10Le traitement qui est réservé
32:11aux homosexuels.
32:15Ce qu'il veut dire Stéphane Berrin,
32:16c'est qu'aujourd'hui,
32:17quel que soit le moment,
32:19la réunion,
32:20ce sera politisé.
32:21On va tout faire
32:22pour politiser les choses.
32:23La preuve, il y avait même
32:24Greta Thunberg
32:25qui a été interpellée
32:26ou accompagnée par les policiers
32:28avec un keffi, etc.
32:29Et quand je pense qu'on a reçu
32:31Greta Thunberg,
32:32en France,
32:33avec tous les honneurs
32:34et en majesté,
32:35vraiment, je me dis
32:36qu'on n'aurait jamais dû
32:37la recevoir de cette manière-là
32:38parce qu'elle ne le mérite pas.
32:39Mais quel courage
32:40et quelle dignité
32:41pour cette chanteuse israélienne
32:42qui a une vingtaine d'années,
32:43qui a chanté merveilleusement bien,
32:45qui a été huée, sifflée,
32:47simplement parce qu'israélienne.
32:49Mais ces gens,
32:50pardonnez-moi de dire les choses
32:51comme je le pense,
32:52mais ces gens provoquent
32:53chez moi un profond dégoût.
32:55Ils sont vraiment abjects.
32:57Qu'est-ce qui va se passer ?
32:58Là, on a une chanteuse
32:59de 20 ans seule.
33:00Qu'est-ce qui va se passer
33:01pendant les JO ?
33:02Qu'on aura toute une
33:03délégation israélienne.
33:04Je pense qu'il n'y aura d'ailleurs
33:05pas que les Israéliens
33:06qui seront sifflés.
33:07Dès qu'un Russe sortira,
33:08évidemment,
33:09ça sera la même chose.
33:10Je ne veux pas mélanger
33:11les deux situations.
33:12Mais ça, pendant les JO,
33:14je suis certain
33:15qu'on verra ces images
33:16partout, tout le temps.
33:17Oui, ça va totalement
33:18cristalliser absolument
33:19tous les clivages,
33:20toutes les oppositions.
33:21Et puis, ce n'est pas
33:22que les Israéliens.
33:23Ensuite, ça va être
33:26un petit peu,
33:27c'est-à-dire qu'il va y avoir
33:28une sorte de tache d'huile
33:29qui va faire qu'à partir
33:30du moment où vous n'êtes pas
33:31pro-Hamas,
33:32vous êtes dans le camp du mal.
33:33Et donc là, si vous voulez,
33:34effectivement, ça risque
33:35de cristalliser les clivages
33:36avec des oppositions.
33:37Et malheureusement,
33:38cette question risque
33:39d'être au cœur
33:40des prochaines compétitions
33:41internationales.
33:42Mais certains.
33:43Les JO, ça ressemblait à ça.
33:44Ce qui est intéressant,
33:45c'est la distorsion
33:46entre le vote du public,
33:47des publics européens,
33:48et le vote
33:49des jurys nationaux.
33:50Ce qui est très intéressant,
33:51c'est qu'en fait,
33:52on voit qu'Israël a fait
33:53vraiment le plein
33:54auprès du public.
33:55Donc, en fait,
33:56ça montre quand même
33:57que les gens,
33:58les Européens majoritairement,
33:59sont dans la nuance,
34:00justement,
34:01ce que ce concours
34:02n'a pas du tout été,
34:03malheureusement,
34:04mais pas du tout, du tout.
34:05On était dans la nuance
34:06et on comprit
34:07que cette jeune femme
34:08de 20 ans,
34:09c'est pas parce qu'elle était
34:10juive israélienne
34:11et qu'elle chantait
34:12divinement bien
34:13que forcément,
34:14elle cautionnait tout.
34:15Et que voilà,
34:16on pouvait avoir le droit
34:17de se défendre
34:18face à une attaque terrifiante
34:19qu'on pouvait avoir
34:20le droit d'être ému,
34:21de chanter,
34:22de vouloir fédérer un péril
34:23sans être catégorisé
34:24dans une mauvaise...
34:25En plus,
34:26c'est intéressant
34:27parce que c'est ceux-là même
34:28qui vous demandent
34:29de faire distinguer
34:30entre le Hamas
34:31et les Palestiniens
34:32et qui ne savent pas
34:33le faire dans l'autre sens.
34:34C'est ça qui est très intéressant.
34:35Et juste,
34:36dernière chose,
34:37franchement,
34:38honte au candidat néerlandais,
34:39honte à la candidate grecque
34:40qui s'est accusée
34:41de s'endormir,
34:42honte au néerlandais
34:43qui a mis un drapeau
34:44sur la tête
34:45et honte aussi...
34:46C'était minable,
34:47c'était...
34:49Ce qui m'intéresse,
34:50c'est que vous parliez
34:51de la division
34:52dans la société israélienne
34:53aujourd'hui.
34:54Et en même temps,
34:55on va commenter
34:56cette image
34:57du site Martyr
34:58de la Rave Party
34:59de Nova
35:00où,
35:01comme dans tout le pays,
35:02on a commémoré...
35:03En Israël,
35:04on appelle
35:05le jour du souvenir.
35:06C'est ça ?
35:07Oui, absolument.
35:08Journée consacrée
35:09à la commémoration
35:10des soldats tués,
35:11aux combats,
35:12aux victimes du terrorisme,
35:13mais aussi,
35:14c'est aussi la création
35:15de l'État d'Israël.
35:16Il y a plusieurs commémorations.
35:17Il y a le jour
35:18de la journée du souvenir.
35:19C'était jusqu'à ce soir,
35:20depuis hier soir,
35:21jusqu'à ce soir.
35:22Et effectivement,
35:23qui commémore
35:24les soldats tombés au combat
35:25et les victimes de terrorisme.
35:26Et donc là,
35:27le pays s'arrête,
35:28les familles et les proches
35:29vont dans les cimetières
35:30pour se recueillir.
35:31C'est un moment très fort.
35:32Et justement,
35:33c'est l'idée
35:34qu'on passe de la peine à la vie
35:35parce que juste après,
35:36on fête l'anniversaire
35:37de l'État d'Israël.
35:38Et donc,
35:39le pays,
35:40si vous voulez,
35:41passe de ce moment
35:42de recueillement
35:43dans les cimetières.
35:44Un moment très difficile
35:45parce que,
35:46quelque part,
35:47la journée d'après,
35:48c'est au contraire,
35:49nous vivrons,
35:50quelque part,
35:51le slogan qu'a repris
35:52Johan Sfar,
35:53puisque c'est l'anniversaire
35:54de l'État d'Israël
35:55qui est fêté cette année
35:56quand même un peu moins,
35:57avec moins de face
35:58que d'ordinaire.
35:59Alors,
36:00vous avez vu une jeune femme
36:01à l'écran.
36:02Je vous propose
36:03de l'écouter.
36:04Elle a perdu un ami proche
36:05qui a été assassiné
36:06par les terroristes.
36:07Elle a ses frères et sœurs
36:08qui sont actuellement
36:09dans les rangs
36:10de l'armée israélienne.
36:11Interview.
36:12Je souhaite simplement
36:13que mes frères et sœurs
36:14reviennent de mission à Gaza.
36:15Je sais ce qu'ils ont vécu
36:16et ce qu'ils vivent aujourd'hui
36:17et nous voulons tous
36:18que la guerre prenne fin,
36:19mais ce n'est pas nous
36:20qui l'avons commencé.
36:21Et je sais que nous allons
36:22payer pour cela,
36:23mais cela est nécessaire
36:24pour sauver notre pays,
36:25notre terre,
36:26la seule terre
36:27qui existe pour les Juifs.
36:28Nous voyons très bien
36:29ce qu'il se passe
36:30dans le monde.
36:31Nous n'avons nulle part
36:32où aller
36:33et si c'est le prix
36:34de notre vie,
36:35c'est le prix
36:36de notre vie.
36:37Donc,
36:38c'est le prix
36:39de notre vie
36:40et c'est le prix
36:41de notre vie.
36:42Donc,
36:43si c'est le prix
36:44de notre vie
36:45et si c'est le prix
36:46à payer,
36:47nous le paierons.
36:48Mais j'espère aussi
36:49qu'ils feront sortir
36:50les otages
36:51et qu'ils mettront fin
36:52au terrorisme
36:53parce que,
36:54pour les Palestiniens,
36:55pour les civils,
36:56c'est aussi très douloureux.
36:57C'est une douleur
36:58pour tout le monde.
36:59Le terrorisme doit cesser.
37:00Voilà,
37:01cette jeune femme,
37:02elle représente
37:03une position en Israël.
37:04Il y a aussi
37:05des familles d'otages
37:06qui réclament
37:07aujourd'hui
37:08un cessez-le-feu immédiat.
37:09Ce soir,
37:10d'ailleurs,
37:11il y a beaucoup de monde
37:12à Tel Aviv
37:13qui était rassemblée
37:14juste avant le début
37:15des célébrations officielles
37:16de l'État d'Israël.
37:17Donc,
37:18très nombreux
37:19pour demander
37:20un cessez-le-feu immédiat
37:21et pour permettre
37:22la libération
37:23de tous les otages.
37:24Il y en a plus de 120.
37:25Mais ils sont...
37:26Vraiment,
37:27c'est une scission
37:28misée dans la société.
37:29Une scission.
37:30D'ailleurs,
37:31là,
37:32vous voyez Tel Aviv,
37:33mais à Jérusalem,
37:34on pense exactement l'inverse.
37:35On pense qu'il faut
37:36aller au bout
37:37de l'opération militaire.
37:38Vous avez toujours
37:39ces deux objectifs
37:40qui sont censés être menés
37:41à tout prix,
37:42y compris le fait
37:43d'arrêter
37:44l'opération militaire,
37:45soit le fait de poursuivre
37:46l'opération militaire
37:47qui revient peut-être
37:48à sacrifier encore
37:49les derniers otages
37:50qui seraient actuellement
37:51dans les tunnels du Hamas
37:52à Gaza.
37:53Donc, si vous voulez,
37:54vous avez le pays
37:55qui est extrêmement clivé
37:56sur la façon
37:57dont il faut mener...
37:58Et une pression folle américaine.
37:59Une pression folle américaine.
38:00On a entendu Joe Biden
38:01ce week-end dire
38:02non,
38:03on ne va pas livrer d'obus
38:04parce qu'on ne...
38:05Des obus
38:06qui pourraient servir
38:07à Rafa
38:08parce qu'il est hors de question
38:09aujourd'hui
38:10que ce n'est pas l'endroit
38:11où se cache
38:12Yahya Sinouar.
38:13Même Anthony Blinken,
38:14secrétaire d'État à la Défense,
38:15qui a expliqué
38:16que ça serait
38:17une intervention terrestre
38:18massive à Rafa
38:19qui provoquerait le chaos
38:20et peut-être même
38:21l'effet inverse
38:22parce que ça ne permettrait pas
38:23l'élimination du Hamas,
38:24voire même ça le renforcerait.
38:25C'est ce qu'a expliqué
38:26Anthony Blinken
38:27ces derniers jours.
38:28Alors c'est vrai
38:29que c'est extrêmement compliqué
38:30parce que c'est compliqué
38:31de ne pas aller au bout
38:32de cette guerre
38:33qui plus est
38:34quand il y a encore
38:35tous les otages,
38:36tous ces otages
38:37qui sont aux mains du Hamas.
38:38C'est difficile
38:39pour les familles
38:40d'imaginer
38:41qu'ils ne soient pas libérés
38:42et surtout c'est impossible
38:43aussi d'imaginer
38:44qu'il n'y ait pas
38:45de destruction du Hamas
38:46parce que
38:47c'est quoi les perspectives
38:48pour Israël ?
38:49Israël en fait
38:50aujourd'hui est entouré
38:51de pays qui veulent
38:52purement et simplement
38:53sa destruction.
38:54Si ce n'est pas le Hamas,
38:55demain ça sera le Hezbollah,
38:56un autre jour
38:57ça sera l'Iran.
38:58C'est extrêmement compliqué.
38:59Et puis dernière chose,
39:00ce qui est aussi compliqué
39:01c'est qu'à la fois
39:02c'est un piège
39:03parce que l'intervention
39:04à Rafa
39:05si elle est massive,
39:06on sait que ça va être
39:08un piège.
39:09C'est un piège
39:10et pour l'instant
39:11Israël est assez perdant.
39:12Si vous regardez,
39:13ils perdent du territoire
39:14dans le nord
39:15puisqu'une grande partie
39:16de la population
39:17a quitté leur maison.
39:18Ils perdent du territoire
39:19dans le sud
39:20parce qu'une grande partie
39:21de la population aussi
39:22ne sont pas retournées
39:23dans leurs habitations.
39:24Il y a une guerre
39:25qui se prépare avec le Hezbollah,
39:26là les Israéliens
39:27ils sont tous persuadés
39:28que ça peint au nez
39:29de ce pays
39:30avec une guerre
39:31qui pourrait être massive
39:32et beaucoup plus dramatique
39:33que ce qui a lieu actuellement.
39:34Donc si vous voulez,
39:35politiquement Israël
39:36c'est un pays
39:37encore chaotique
39:38et loin d'être réglé à nous.
39:39Merci,
39:40je voulais juste rappeler
39:41qu'après 220 jours
39:42il y a encore 3 otages
39:43franco-israéliens
39:44qui sont aux mains
39:45des terroristes du Hamas,
39:46Orion, Ofer, OAD
39:47dont nous réclamons
39:48comme chaque soir
39:49la libération immédiate.
39:50Il n'y a plus de mots de conclusion
39:52mais je vous salue.
39:53Johan,
39:54on se retrouve demain
39:55pour la suite de ces débats.
39:56Merci Tatiana.
39:57Merci Noemi
39:58d'avoir été avec nous
39:59dans un instant Morine Vidal.
40:00Soir Info,
40:01c'est Julien Pasquet.
40:0222h30,
40:03on se retrouve demain
40:04donc bye bye.
40:06Sous-titrage ST' 501