Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être avec nous dans le Meilleur de l'Info.
00:04 Effectivement, l'actualité est tragique. La France est en deuil.
00:08 À la fois après la mort d'un gendarme d'une vingtaine d'années en Nouvelle-Calédonie
00:14 et puis après la mort terrible de ces deux membres de la pénitentiaire.
00:20 On va largement y revenir, largement en parler, notamment avec Emmanuel Chambon.
00:24 Vous êtes secrétaire général UFAP, une salle de justice.
00:27 Vous aviez rendez-vous cet après-midi avec Éric Dupont-Moretti.
00:30 Vous allez nous raconter ce qu'il en est, ce que vous avez obtenu.
00:33 D'abord, des avances sur ce que vous demandez, c'est-à-dire pouvoir travailler avec plus de sécurité,
00:39 en sécurité, sans être abattu comme des chiens, comme la séquence qu'on a vue.
00:44 Bonsoir. Effectivement, cet après-midi, pendant plus de trois heures,
00:47 on a été reçu par Éric Dupont-Moretti. L'intersyndical a pu échanger avec le ministre.
00:55 Il a été à l'écoute de ce qu'on lui disait.
00:58 Maintenant, nous attendons des éléments concrets, car vous l'avez dit hier,
01:02 nos collègues ont été assassinés. Il n'y a pas d'autre mot. C'est un assassinat.
01:05 Et on ne peut pas continuer à travailler comme ça. C'est plus possible.
01:09 On va y revenir longuement, évidemment. Je salue Jean-Marie Le Gouen,
01:12 saint ministre. Bonsoir. Oui, bonsoir.
01:14 Je salue le général Bertrand Carrelier, expert en sécurité, expert en Nouvelle-Calédonie aussi.
01:20 Bonsoir, général. Puis Yoann. Bonsoir.
01:23 L'état d'urgence décrété en Nouvelle-Calédonie. Il y a quatre morts, dont un gendarme.
01:29 Un autre est entre la vie et la mort. On compte ici des dizaines de policiers blessés.
01:33 Le mode guerre civile est au bord de toutes les lèvres.
01:36 Sur place, on dit que c'est la guerre civile. Il y a des pillages systématiques.
01:39 La violence contre les forces de l'ordre a atteint un niveau maximal.
01:43 On va commencer cette émission en regardant une séquence extraite d'un affrontement
01:46 entre indépendantistes ou pillards, on ne sait pas bien, et policiers et gendarmes.
01:51 Tout ça à proximité ou sous les fenêtres de familles, d'enfants, de grands-pères qui sont sous le choc.
01:57 [Bruit de tir]
01:59 [Bruit de tir]
02:01 [Cris de douleur]
02:03 [Cris de douleur]
02:05 [Cris de douleur]
02:07 [Cris de douleur]
02:09 [Cris de douleur]
02:11 [Cris de douleur]
02:13 [Cris de douleur]
02:15 [Cris de douleur]
02:17 [Cris de douleur]
02:19 [Cris de douleur]
02:21 [Cris de douleur]
02:23 [Cris de douleur]
02:25 [Cris de douleur]
02:27 [Cris de douleur]
02:29 [Cris de douleur]
02:31 [Cris de douleur]
02:33 [Cris de douleur]
02:35 [Cris de douleur]
02:37 [Cris de douleur]
02:39 Voilà pour cette première séquence.
02:43 Je voulais juste vous dire et rappeler qu'il y a un gendarme qui est donc décédé en Nouvelle-Calédonie.
02:47 Il avait une vingtaine d'années. Il appartenait à l'escradon de Melun en Seine-et-Marne, général.
02:53 C'est le gendarme Nicolas Molinari, qui est mort en assumant sa mission.
03:01 Il a été tué d'une balle en pleine tête, certainement avec l'utilisation d'une carabine de grande chasse.
03:09 J'ai une pensée pour ses camarades et pour sa famille en ce jour de deuil.
03:15 J'ai une pensée aussi, bien entendu, aux agents de l'administration pénitentiaire qui ont été assassinés, qui ont été exécutés en entière.
03:23 Gérald Darmanin a réagi. Je vous propose de l'écouter.
03:27 [Bruit de téléphone]
03:29 Nous venons d'apprendre la mort du gendarme de 24 ans de l'escadron de Melun.
03:33 Je voudrais bien sûr exprimer mon émotion en tant que ministre de l'Intérieur pour lui, pour sa famille et pour ses camarades.
03:39 La façon dont il est mort, monsieur le sénateur, c'est après une nuit de protection dans un endroit particulièrement dangereux où les tirs ont été à balles réelles.
03:47 Des vieux, comme on dit chez vous, en Nouvelle-Calédonie, sont venus parler aux gendarmes.
03:51 Il a alors retiré son casque et alors il s'est fait tirer dessus en plein front.
03:57 Depuis trois jours, alors que c'est la démocratie que nous rétablissons en Nouvelle-Calédonie, à volonté du peuple calédonien qui s'y exprime par trois fois,
04:06 des centaines de policiers et de gendarmes sont blessés, leurs familles terrorisées.
04:10 Aucun mort du fait du travail des policiers et des gendarmes et beaucoup de protection.
04:15 Et j'en veux témoin, monsieur le sénateur, parce que ce n'est jamais dit.
04:18 Des véhicules blindés des gendarmes ou des femmes canards qui allaient accoucher, parturriantes, qui ont traversé, vous le savez, la Nouvelle-Calédonie
04:25 et ils se sont fait tirer dessus à balles réelles alors qu'ils amenaient évidemment des citoyennes françaises à se faire accoucher.
04:30 Voilà ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie.
04:32 - Une situation insupportable, d'une violence terrible. On a l'impression que l'État a été débordé.
04:40 - Assez clairement, oui. On est dans une situation qui est extrêmement grave, extrêmement violente, extrêmement préoccupante,
04:48 qui donne lieu à, je crois, des mesures de garantie de l'ordre qui sont fortes.
04:56 Vous les avez signalées, je pense, y compris une intervention sur les réseaux sociaux, ce qui est important.
05:03 - Alors ce soir, c'est vrai qu'il y a une décision de Gabriel Attal de sécuriser les aéroports.
05:08 Il y a une crainte absolue sur les aéroports de sécuriser les ports, évidemment, et d'interdire, d'arrêter totalement le réseau social TikTok.
05:17 Je crois que c'est une première, mais effectivement, on va y revenir.
05:19 - Voilà. Je crois qu'on a tous en tête ce qui s'est passé il y a un an.
05:22 On sait que le rôle des réseaux sociaux, en l'occurrence pour ce genre d'émeute, mais d'une façon générale d'ailleurs,
05:28 sur la manière dont tout ceci abaisse la jeunesse et crée des fractures à l'intérieur de notre société,
05:35 je crois qu'il faut quand même le répéter et peut-être un jour en tirer les conséquences.
05:40 Là, il y en a une première conséquence. Je pense que ça va dans le bon sens.
05:45 Maintenant, après, on est tous d'accord pour dire qu'il y a de la violence, etc.
05:49 Puis après, il y a le comment, alors que cette nouvelle qui est allée à Calédonie est non seulement un territoire français,
05:56 mais il est au milieu du monde, loin de chez nous, au milieu du monde, avec tout ce que cela veut dire,
06:02 en termes d'enjeux géopolitiques tels qu'ils existaient, etc.
06:06 Et donc, il va falloir faire de la politique aussi et ramener tout le monde, en tout cas la plupart des gens,
06:14 des populations, en tout cas, réunifier la Nouvelle-Calédonie.
06:17 Il n'y a pas d'avenir simplement par une politique d'affrontement d'une communauté par une autre.
06:23 Il faut discuter, c'est ce qui a été dit aujourd'hui et répété.
06:26 Mais d'abord sur les faits. Et je vais vous faire réagir à quelque chose.
06:31 On a eu un policier qui nous a écrits. Il nous a raconté ce qui s'est passé sur place.
06:37 La situation est critique, voire chaotique. L'État n'est clairement plus en mesure d'assurer la sécurité des biens et des personnes.
06:42 La police est face à des situations de guerriers urbains.
06:45 Et la cible de cocktails molotovs, jets de pierres, parfois de tirs d'armes à feu.
06:49 Certaines vacations durent 24 heures.
06:52 Les forces de l'ordre sont débordées et ne peuvent plus intervenir sur les pillages, les incendies, les grandes surfaces, les commerces, les concessionnaires automobiles général.
06:59 Alors la priorité est à la protection des personnes.
07:02 La situation, elle est insurrectionnelle, sachant qu'il y a une véritable stratégie de création d'un véritable chaos qui est développé.
07:11 Il ne faut pas croire que tout cela soit improvisé.
07:15 D'ailleurs, le fait de neutraliser les réseaux sociaux est fondamental.
07:19 Parce que quand vous observez sur deux, trois jours ce qui s'est passé,
07:22 tous ces activistes s'en sont pris à des points névralgiques.
07:28 L'aéroport a essayé de contrôler les axes. Ils se sont pris également à des stations d'essence.
07:34 Ils ont essayé également d'aller sur la guerre de l'image par ces méga incendies.
07:39 Et puis évidemment, eux de toute la panoplie, y compris notamment des armes de chasse.
07:45 Je continue. Il est impossible de protéger les commissariats de secteur.
07:48 Deux ont été incendiés. Les écoles, collèges, églises ne sont pas épargnés par les incendies.
07:52 Certains quartiers nord de la commune de Nouméa sont livrés à eux-mêmes et sont devenus des zones de non-droit.
07:56 Les délinquants en profitent pour piller et détruire tout ce qu'il est possible de détruire.
07:59 Des carcasses de véhicules volés jongent les rues et servent de barrage.
08:03 Vous les avez vus d'ailleurs sur les images. Clairement, nous n'avons pas eu suffisamment d'effectifs pour parer à ce genre de situation.
08:10 Ça, ça signifie aussi que ça n'a pas été anticipé. Une situation de crise critique. Il y avait des signes.
08:16 Il y a quand même 7 escalons. Alors c'est vrai que la situation était en train de se durcir.
08:20 Donc sur fond de tableau qui renvoie à cette loi constitutionnelle.
08:26 Mais il y a quand même 7 escalons de gendarmerie mobile qui vont être renforcés.
08:29 Ça va monter à 16. Il y a quand même le GIG. – Grosso modo, il y a 500 forces de l'ordre. 1500.
08:36 – Donc il y avait quand même un dispositif qui est assez étoffé.
08:38 Mais il y a une telle masse d'activistes, de délinquants qui agissent de façon très méthodique,
08:47 qui harcèlent la nuit, qui concentrent les efforts la nuit, qui essaient de provoquer l'épuisement des forces de l'ordre.
08:51 Vous avez parlé de policiers, des gendarmes qui maintenant depuis 3 jours n'ont pas cessé d'être engagés et sont sous le feu.
08:58 Quand vous évoquez notamment ces gendarmes qui essaient d'évacuer des personnes de la province du Nord vers le Sud.
09:05 – On va vous raconter d'ailleurs une histoire. Je termine sur les propos de ce policier.
09:09 La situation est tellement dégradée que la population assure elle-même sa sécurité au moyen d'armes.
09:14 Plusieurs milices se sont constituées pour défendre leur quartier.
09:17 Parmi les photos que vous allez découvrir tout à l'heure, vous verrez effectivement des gens,
09:21 alors qu'ils sont armés de clopes de golf parfois, qui sont amenés de quelques couteaux,
09:27 qui ont des pierres, etc. On se défend comme on peut, Yoad.
09:29 – De bien plus que ça, parce qu'il faut comprendre qu'en Nouvelle-Calédonie,
09:32 il y a des armes à feu quasiment dans chaque foyer.
09:35 Chaque foyer est équipé d'une arme à feu, donc vous voyez bien à quel degré de violence on peut arriver
09:41 si effectivement les choses devaient encore dégénérer davantage.
09:45 Et une jeunesse qui est ultra ultra violente.
09:48 On considère que la jeunesse est violente, une partie en tout cas est violente en métropole.
09:53 En Nouvelle-Calédonie, il est vrai que les jeunes le sont particulièrement,
09:57 très violent avec eux-mêmes, faisant parfois usage d'armes à feu.
10:00 Et il est vrai que la police est complètement débordée
10:02 et les consignes du ministère de l'Intérieur et de Gérald Darmanin ce soir sont très claires.
10:06 C'est protéger effectivement les citoyens au détriment des biens.
10:10 On n'a plus les moyens de protéger les biens, on privilégie la protection de la population.
10:14 – Notre service police-justice nous a…
10:16 Regarde, ça, ça fait partie de leur moment des milices.
10:19 Notre service police-justice nous a également donné cette info.
10:22 Des blindés transportant deux femmes enceintes ont été la cible d'armes à feu cette nuit.
10:26 Les gendarmes ont répliqué à l'arme l'eau.
10:28 Sans doute que ça a été ce genre de blindés.
10:31 Ça s'est passé vers 4h du matin, les gendarmes sont venus au secours
10:33 de deux femmes enceintes qui devaient aller à l'hôpital.
10:35 Il n'y avait pas d'ambulance, donc on a envoyé des véhicules de la gendarmerie, c'est ça, Général ?
10:41 – Oui, il y a deux véhicules blindés à rouille de la gendarmerie,
10:43 les anciens véhicules, parce qu'ils seront heureusement remplacés
10:46 par de nouveaux véhicules qui offriront une plus grande protection balistique.
10:49 Et donc, ils ont tombé dans des embuscades avec des attaques à l'arme,
10:54 des armes à feu, des carbines de grande chasse.
10:57 Donc, on est dans une situation qui est véritablement insurrectionnelle.
11:00 Il n'y a pas que Nouméa, il y a la grande banlieue de Nouméa,
11:03 mais également dans la profondeur du territoire,
11:05 il y a également des attaques très soutenues.
11:07 – M. Le Gouin, est-ce qu'on a trop attendu ?
11:09 Est-ce qu'on n'a pas vu venir ce qui allait se passer ?
11:11 – Écoutez, je pense que le processus, il faut expliquer à nos spectateurs
11:17 qu'il y a un processus de discussion qui a lieu maintenant,
11:20 on se souvient des drames d'il y a une quarantaine d'années.
11:23 Puis après, c'est-à-dire la grotte d'Ouvéa,
11:25 où d'ailleurs des gendarmes avaient déjà été perdus la vie,
11:28 puis il y a eu un processus, on se souvient,
11:31 grande négociation au début des années 90,
11:33 pour aboutir à un compromis grâce à deux hommes exceptionnels,
11:37 Jean-Marie Tchibahou pour les Guenac et Jacques Lafleur.
11:41 Depuis, il y a une gestion continue pour essayer d'avancer
11:45 sur la spécificité de la Nouvelle-Calédonie, de son histoire,
11:48 le tout dans la République française.
11:50 Et ça a été validé par des référendums qui ont été positifs,
11:56 mais il faut le dire aussi avec un boycott d'une partie de la population.
12:01 Et donc là, on était dans un autre processus politique,
12:04 qui était celui de définir ceux qui avaient le droit de voter
12:09 pour les prochaines échéances.
12:10 Et là, il y a un conflit certain.
12:13 On a voulu passer et on passe.
12:15 En ce moment, il y avait un vote cette nuit au Sénat, je crois.
12:19 Non, à l'Assemblée nationale, après avoir été voté au Sénat.
12:23 – Il fallait aller vite d'ailleurs.
12:24 – Il fallait aller vite.
12:25 La question maintenant, c'est que de toute façon,
12:27 la question c'est de…
12:29 Il faut évidemment rétablir l'ordre, et d'abord celui des personnes,
12:32 bien évidemment.
12:33 Il faut tirer les conséquences aussi en allant chercher les responsables de tout ça.
12:37 Et en même temps, il va falloir qu'on ait la force de négocier.
12:42 Il n'y a pas d'avenir s'il n'y a pas une négociation,
12:46 non pas avec les émeutiers, mais avec, j'allais dire,
12:50 les aînés, les représentants de la population canaque,
12:53 puisqu'il y a une scission assez forte à l'intérieur de la population.
12:57 – On va y revenir.
12:58 – De côté.
12:59 – L'histoire, c'est l'état d'urgence.
13:00 Et je rappelle que l'état d'urgence, 8 fois dans l'histoire,
13:04 8 fois depuis la création de ce statut.
13:06 1958, c'était après le coup d'État d'Alger du 13 mai.
13:09 En 61, en 63, suite au putsch des généraux à Alger,
13:12 85 des gens en Nouvelle-Calédonie,
13:14 2005 suite aux émeutes des banlieues,
13:16 2015 suite aux attentats de Paris,
13:17 2017 il y avait des risques d'attentats,
13:19 et 2024 aujourd'hui, la Nouvelle-Calédonie.
13:21 C'est extrêmement rare.
13:23 – Oui, c'est vrai, mais il faut dire effectivement
13:25 qu'on n'est sans doute pas très loin là de la situation
13:27 qu'a connue la Nouvelle-Calédonie dans les années 80
13:30 et que rappelait Jean-Marie Le Gouen
13:32 avec le drame notamment d'Ouvea,
13:34 que tout le monde, je crois, a bien en mémoire,
13:36 la mort de 17 canaks et de deux gendarmes
13:39 dans la grotte d'Ouvea, effectivement,
13:41 lors de l'assaut qui avait été donné.
13:43 Donc il est vrai que c'est une mesure extrêmement rare,
13:45 mais qui est à la hauteur, hélas,
13:47 des incidents dramatiques qui s'y passent.
13:49 Je voudrais quand même qu'on dise un mot
13:51 sur le rôle, qui est un rôle certain,
13:53 de certaines puissances étrangères
13:55 qui sont en train d'instrumentaliser
13:57 ce qui se passe là-bas.
13:58 Je pense notamment à l'Aïs-Herbaidjan,
14:00 qui est en train d'instrumentaliser
14:02 et de prendre parti pour les indépendantistes
14:04 en les poussant à manifester.
14:06 Le rôle de la Chine aussi,
14:08 qui attend depuis un demi-siècle maintenant
14:10 de pouvoir récupérer la Nouvelle-Calédonie.
14:12 Sans doute le fait de couper TikTok,
14:14 qui est un réseau social chinois,
14:16 n'est pas étranger à ces ingérences-là.
14:18 Et puis les ingérences de la Russie également,
14:20 qui est de plus en plus présente en Nouvelle-Calédonie
14:22 et qui là aussi s'est rapprochée
14:24 ces derniers mois des indépendantistes
14:26 pour déstabiliser la France
14:28 comme elle a très bien réussi à le faire jusqu'à présent en Afrique.
14:30 Elle cherche à le faire également en Nouvelle-Calédonie.
14:32 TikTok, c'est une information encore de ce soir.
14:34 Le réseau social va être coupé immédiatement.
14:36 Général.
14:38 Sur l'ingérence des puissances étrangères.
14:43 Il y avait tellement un enjeu géopolitique.
14:46 En 1943-1944,
14:48 la Nouvelle-Calédonie, c'était le porte-avions
14:50 des alliés
14:52 pour contrer le Japon.
14:54 Et s'agissant des visées de la Chine,
14:58 elles sont réelles.
15:00 Mais depuis des années,
15:02 moi j'avais rencontré le maire de Marais,
15:05 monsieur Jules Pallat,
15:07 donc il y a quelques années,
15:09 et je lui avais évoqué cela.
15:11 Il était un élu du FNKS.
15:13 Et il m'avait répondu,
15:15 j'avais pas vu les choses comme ça.
15:17 Si la France part de Nouvelle-Calédonie,
15:19 c'est une grande puissance locale
15:21 et on pourrait très facilement...
15:23 Je reviens sur ce que vous parliez de négociation.
15:25 Ça fait 40 ans que l'on négocie.
15:27 Et l'enjeu aujourd'hui,
15:29 avec ces comportements sanctionnels,
15:32 il y a une volonté d'épuration ethnique,
15:34 c'est-à-dire de faire partir,
15:36 pas simplement...
15:37 Épuration ethnique, vous dites ?
15:39 Il y a une volonté de faire partir,
15:41 bien entendu, les métros, les caldoches,
15:43 mais également les wallis,
15:45 parce que c'est aujourd'hui une société
15:47 qui est multiculturelle, qui est multiethnique.
15:49 Vous posez une bonne question.
15:51 Est-ce qu'il y a une haine des Blancs,
15:53 en particulier, en Nouvelle-Calédonie ?
15:55 Non, mais pas spécialement des Blancs.
15:56 Ça se passe entre les Kanaks et les autres, d'une part.
15:58 Et deuxièmement, c'est une partie du peuple Kanak,
16:01 et certainement pas la totalité.
16:03 En tout cas, si c'était la totalité,
16:05 je souhaite bonne chance à qui que ce soit
16:07 de rétablir l'autre.