Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00Bonsoir, bienvenue pour le Meilleur de l'Info, ce soir, Estelle Youssoupha, bonsoir, députée de Mayotte.
00:06On a beaucoup de questions à vous poser sur ce qui se passe à Mayotte, opération Placenet ou Mombouchou,
00:11on verra, c'est un peu différent ce qui se passe, on n'est pas à la recherche de drogue là-bas,
00:16mais on en reparlera, il y a bien d'autres sujets.
00:19Tatiana Renard-Barsac, bonsoir, je suis heureux de vous retrouver après quelques jours de vacances,
00:24et Vincent Delamandière, bonsoir, vous êtes avocat pénaliste.
00:27On va démarrer cette émission avec ce qui s'est passé à l'extérieur de Sciences Po, tout d'abord,
00:31on va parler aussi de ce qui s'est passé à l'intérieur, mais d'abord les images de cette bousculade,
00:35disons que lorsque Jean-Luc Mélenchon passe quelque part, il se passe toujours quelque chose à l'extérieur.
00:44Donc ce soir, il tenait conférence, on avait des partisans de la France Insoumise et des opposants,
00:49notamment les membres du syndicat Uni qui dénoncent la tournée des universités de LFI,
00:53qui fait campagne pour les européennes de fac en fac, d'anfi en anfi, on pourrait dire ça.
00:57Tatiana, je crois que c'est le seul parti qui a cette stratégie de fac en fac, d'anfi en anfi,
01:02d'aller convaincre les étudiants, aucun autre parti ne le fait.
01:06Imaginez si l'ERN faisait ça, imaginez si les LR faisaient ça, même Lyott, Charles de Courson, vous voyez ?
01:11D'anfi en anfi.
01:12Ah, il serait très populaire, mais par contre, effectivement, je ne sais pas, c'est pas certain,
01:19Charles de Courson touche à peu près tous les publics,
01:21mais par contre, je pense que ça dit quelque chose, d'abord, du fait de parler aux plus jeunes.
01:26Alors, ce ne sont pas des électeurs qui se mobilisent généralement.
01:30Là où on a vu les électeurs les plus jeunes aux dernières européennes, c'était les écologistes, en fait.
01:34C'est ceux qui avaient fait les manifestations pour le climat,
01:38qui sont allés à la surprise générale sans la mobilisation des partis votés.
01:42Ça, ça a été la surprise des européennes précédentes.
01:45Et là, en fait, on se demande si c'est tablé sur l'élection de Boyard,
01:50qui est le plus jeune député de l'Assemblée, où en fait...
01:55Sans doute aussi le plus agité.
01:57Sans doute celui qui cumule le plus de rappels et de sanctions.
02:03Mais par contre, en fait, c'est vrai que c'est une logique du chaos permanent,
02:08de l'affrontement, de la mise en scène, qui est quand même très...
02:11qui interroge parce que le climat de notre pays n'est pas franchement à l'apaisement.
02:15Et donc cette logique d'aller vers ces électeurs, qui ont besoin d'être courtisés, je le conteste.
02:20Avec quand même une thématique qui est récurrente, qui est quand même la guerre à Gaza.
02:25L'unique thématique.
02:26L'unique thématique.
02:27Et c'est en cela d'ailleurs que c'est porteur au sein de ces amphithâtres, il faut bien le dire.
02:30Je rappelle quand même aux téléspectateurs que la semaine dernière,
02:33une conférence justement aux universités à Lille a été interdite,
02:36non seulement par le président de l'université et ensuite par le préfet du Nord.
02:39Ce qui a d'ailleurs valu les foudres de Jean-Luc Mélenchon,
02:43qui a trouvé ça absolument insupportable et qui a utilisé des propos absolument odieux.
02:47Aïchman, le patron de la...
02:48Condamné par ses propres alliés de la NUPES, notamment Fabien Roussel,
02:52qui est vend-debout, considérant que Jean-Luc Mélenchon a atteint vraiment la ligne rouge,
02:56franchi la ligne rouge d'ailleurs depuis assez longtemps.
02:58Mais il faut bien le dire, donc cette thématique de la guerre de Gaza,
03:01avec Rima Hassan quand même en 7ème position pour les européennes,
03:04évidemment est un thème aujourd'hui que Jean-Luc Mélenchon considère porteur auprès des jeunes.
03:08En tout cas il y a quelques minutes, il s'est frotté les mains évidemment de pouvoir faire sa conférence.
03:12Et puis il a dénoncé ceux qui s'en sont pris à Rima Hassan,
03:15candidate LFI aux européennes, convoquée par la police ce week-end pour apologie du terrorisme.
03:19C'est quand même pas rien.
03:23Que mes premiers mots soient pour la direction de cet établissement
03:26qui a permis que se tienne notre rencontre.
03:30Au contraire, d'autres qui, cédant aux pressions que par ailleurs ils dénonçaient,
03:36se sont mis à genoux devant la menace que paraît-il présenter ma présence et celle de Rima Hassan.
03:45Voilà maintenant une incrimination qui n'a pas le début du commencement de la moindre démonstration
03:52qui vaut à Rima Hassan d'être convoquée.
03:54Il paraît-il qu'il y aurait aussi des députés, toutes sortes de gens,
03:57des étudiants de plusieurs grandes écoles qui se sont solidarisés contre le génocide.
04:04Je peux vous garantir qu'aucun d'entre nous n'a la moindre tentation d'apologie du terrorisme.
04:13Voilà, donc vous le disiez, toujours cette victimisation, c'est pas nous, c'est...
04:18Avec quand même des propos assez ambigus, il faut quand même le redire.
04:21Ces derniers mois, on a quand même eu vraiment beaucoup de propos extrêmement ambigus.
04:26Quand Jean-Yves Mélenchon se défend, je veux dire en disant
04:28on n'a jamais fait d'apologie du terrorisme et de l'antisémitisme,
04:30il y a quand même eu, je ne vais pas vous faire la lettonie,
04:33voilà, la présidente de l'Assemblée nationale qui allait camper à Tel Aviv.
04:36On a eu le droit à Routel Crève, une fanatique.
04:39On a eu le droit aussi au Hamas.
04:41Je rappelle quand même que dans le média Le Crayon,
04:43celle justement qui est aujourd'hui en numéro 7 sur sa liste,
04:46a considéré que le Hamas avait une action qui est tout à fait légitime
04:49et c'est-à-dire un acte de résistance.
04:50Maître, quand on compare le patron d'une fac à Eichmann, on risque quoi ?
04:55Est-ce qu'on risque la prison ?
04:57Alors, il y a plusieurs choses.
04:58C'est-à-dire que déjà, on est dans une logique d'injure.
05:02Donc en fait, on est simplement dans une atteinte à la liberté de la presse
05:05qui est sanctionnée à Paris par la 17e chambre,
05:08qui est une chambre, il faut le préciser, d'une part qui se nourrit clairement des débats.
05:13C'est-à-dire qu'il y a un débat contradictoire.
05:15Chaque argument, chaque parti va pouvoir exposer ce qu'il pense.
05:19Il y a des juges de la 17e chambre qui sont assez mesurés,
05:22qui ont un respect profond de la liberté d'expression,
05:26mais aussi qui ont une conscience très forte des limites qu'il faut lui opposer.
05:30Et là, je pense qu'il y a un risque d'injure très clair.
05:33Et aussi, sur l'apologie du terrorisme, il faudrait voir ça plus précisément dans le contexte.
05:39Mais en tout cas, pour injure, il n'y a pas de problème.
05:41Vous savez qu'il y a un nombre de plaintes qui sont déposées contre les élus LFI,
05:46mais elles ne sont pas toutes traitées pour l'instant.
05:49Je pense qu'en fait, la question n'est pas tant de l'injure,
05:52elle est sur le refus de condamne et le terrorisme.
05:54C'est ça en fait.
05:56C'est l'ambiguïté.
05:57Exactement, c'est la subtilité de Jean-Luc Mélenchon.
06:00C'est de toujours chercher à pousser la ligne,
06:03et effectivement d'aller jusqu'au tribunal pour savoir,
06:06et après se poser en victime.
06:08Ce qui est inquiétant ce soir, c'est qu'on est à Sciences Po, on n'est pas n'importe où.
06:11C'est le jeu de Mélenchon, c'est-à-dire de chercher la limite,
06:19d'aller jusqu'au procès, de se poser en victime,
06:22parce que l'université est un lieu de débat, c'est l'idée.
06:26Et en fait, que ce soit un débat sans contradiction, on ne le gêne pas.
06:31Que ce soit un risque pour la sécurité publique,
06:34parce que quand même, si le ministère de l'Intérieur dit
06:36qu'il y a un risque, ce n'est pas imaginaire,
06:39ne le gêne pas non plus.
06:41Au contraire, il va aller au devant du danger pour provoquer l'incident,
06:44et c'est la prophétie autoréalisatrice.
06:46C'est ce qui est complètement déroutant et qui nous laisse,
06:49qui tétanise en fait le débat public.
06:51Nous, on regrette à l'Assemblée de ne pas pouvoir parler sereinement
06:54de la question du conflit qui est en cours.
06:58C'est une tragédie humaine qui interpelle.
07:01Là, vous avez parlé un peu plus tôt de Bessa,
07:04qui est dramatique pour les Juifs d'Israël,
07:08mais même les Juifs du monde entier, qui pensent à leurs otages.
07:11Et pour beaucoup, la tragédie de ce qu'il se passe à Gaza
07:14interpelle.
07:15Impossible d'avoir le moindre débat là-dessus à l'Assemblée,
07:18tant c'est toxique, tant on est face à des positions irréconciliables.
07:23Mais imaginez comment c'est dans la société.
07:26Si ce n'est pas possible à l'Assemblée, c'est impossible à la société.
07:29Il faut qu'on avance, mais il faut dire quand même
07:31que ça fait 199 jours que la guerre a déclenché,
07:33et qu'il y a toujours trois franco-israéliens
07:36qui sont entre les mains des otages.
07:38Il y a 133 otages.
07:39Trois franco-israéliens, dont on ne l'aura pas ici,
07:41vu que ça fait tous les soirs le nom et la photo
07:43Orion, Ofer, Owad dont nous demandons la libération tous les soirs,
07:46sans condition.
07:48Et puis il faut parler de la porosité de ce conflit avec la France,
07:51vous l'avez évoqué.
07:53Je vais vous montrer des images qui viennent de fonter sous bois ce week-end.
07:56Le maire a laissé son gymnase à une association pro-palestinienne
07:59qui a à la fois tapissé les murs de drapeaux palestiniens
08:02et qui a orchestré cette mise en scène.
08:04On passe sous un Porsche d'honneur, j'imagine.
08:07Ça c'est pour un match de foot.
08:09Tout le monde porte des kiffiers jusqu'aux yeux,
08:11comme si on avait affaire à des terroristes qui allaient passer à l'acte.
08:14Même des enfants qui partaient, c'est pas cette mise en scène,
08:16on les a floutés évidemment, ceux qui tiennent le drapeau.
08:19De plein de vrais têtes déposées, dont une pour apologie du terrorisme.
08:23Ça s'apparente à de la terreur.
08:26En fait c'est très compliqué,
08:28parce que ce sujet est devenu, vous avez raison,
08:31fracture totalement la société française, est devenu explosif.
08:34On est forcément dans un camp, dans l'autre il n'y a pas de nuance.
08:37Avec des images parfois qui sont extrêmement choquantes,
08:40et vous le disiez encore plus quand on pense à ces 130 et quelques otages,
08:44et ces nombreuses femmes encore aux mains des terroristes du Hamas,
08:47dans la bande de Gaza, avec un sort qu'on imagine absolument terrifiant.
08:51Et c'est vrai que les politiques ont une responsabilité en la matière,
08:55parce que la parole politique là, dans cette situation explosive,
08:58avec en plus ce qui s'est passé avec les drones iraniens,
09:01et d'ailleurs c'est pour ça que la conférence a été interdite,
09:04pour des raisons de sérénité du débat public,
09:06est extrêmement problématique.
09:08Ça ne veut pas dire qu'il y a 34 000 morts aujourd'hui dans la bande de Gaza,
09:12c'est un drame humanitaire.
09:14Je pense que c'est en fait très important, parce que là ce qu'on voit,
09:17c'est une injure qui est faite à la population palestinienne.
09:20Parce que d'utiliser cette iconographie du Hamas, du djihad,
09:24là c'est le djihad.
09:26En fait c'est à ça que renvoie cette image,
09:28c'est aux mises en scène qu'il peut y avoir chez certains terroristes palestiniens,
09:32où on met en scène une parade, le keffieh, etc.
09:36qui est une mise en scène de guerre à des fins de propagande.
09:40Et ça, ce n'est pas la Palestine tout court.
09:43Il faut quand même arrêter d'insulter la mémoire des victimes palestiniennes,
09:48du combat politique juste,
09:51et d'un conflit qui a de vraies racines historiques,
09:55et le réduire à des terroristes.
09:57Moi je suis profondément choquée,
09:59et ce qui est douloureux, c'est de dire que ces images,
10:02en fait, annihilent l'injustice qui est faite à des palestiniens,
10:06aux morts dont on parle.
10:08Et en fait on est en train de terroriser tout le monde,
10:10de manipuler quand même des jeunes personnes,
10:12a priori il y a des enfants qui sont en train de participer à cette mise en scène.
10:15C'est une abjection totale.
10:17Il y a un maire qui a donné son accord,
10:19il y a un maire qui a donné son accord à une association qui est bien connue.
10:22Est-ce que le maire savait,
10:24de manière électoraliste,
10:26on n'est pas n'importe où,
10:28de manière tout à fait clientéliste,
10:30qu'on va mettre quelque chose pareil en scène
10:32sur le territoire national ?
10:34C'est-à-dire que c'est tellement abject,
10:36c'est tellement abject,
10:38c'est tellement grave,
10:40et ensuite, évidemment, et c'est l'objet de cette mise en scène,
10:42c'est que ça circule.
10:44C'est de le diffuser, que ce soit sur les réseaux sociaux,
10:46et c'est alimenter les clivages.
10:48Il y a un antisémitisme d'atmosphère,
10:50on en parle tous les jours,
10:52on en a parlé aujourd'hui encore avec
10:54le maire de la petite ville de Mion-Céprès-le-Lyon,
10:56qui après une série d'attaques antisémites,
10:58a décidé de démissionner.
11:00Il s'appelle Claude Cohen, écoutez.
11:04Avec le nom de famille que je porte,
11:06je suis systématiquement attaqué
11:08avec des propos antisémites.
11:10J'ai déposé plainte.
11:12La personne qui a été entendue,
11:14elle a été en garde à vue deux heures.
11:16Une deuxième personne,
11:18qui avait fait des dessins de mots antisémites,
11:20j'ai déposé plainte.
11:22Et puis, il a été condamné à trois mois avec sursis.
11:24Mais ensuite, il y a eu une erreur de procédure
11:26classée sans suite.
11:28Ça fait du mal,
11:30quand on entend certaines personnes
11:32au niveau national des élus,
11:34dont je tairai les noms, que vous connaissez.
11:36Il y a un ancien candidat à la présidence de la République.
11:38Il y a des députés
11:40de la France insoumise
11:42qui tiennent des propos désastreux
11:44vis-à-vis du judaïsme.
11:46Donc, ça me fait très mal.
11:48Tout le monde me dit, non, Claude reste.
11:50Non, mais j'ai déjà prévu de partir.
11:52Dans ma tête, je suis déjà un peu parti.
11:54En fait, je vais vous dire,
11:56ça, c'est terrible,
11:58parce que c'est un échec collectif.
12:00C'est notre pays qui a quand même envoyé
12:02des Juifs à la mort pendant la Deuxième Guerre mondiale,
12:04qui a connu l'antisémitisme
12:06à la fin du XIXème,
12:08avec la montée des discours antisémites,
12:10les sages de Sion, etc.
12:12On est en 2024, un siècle après,
12:14et ce monsieur qui a des cheveux blancs,
12:16qui a certainement connu
12:18une partie de la Shoah,
12:20se retrouve, lui,
12:22dans cet espèce de cauchemar,
12:24de retour de l'histoire,
12:26comme si on n'avait rien appris.
12:28Et ça, je pense que pour nous,
12:30c'est une souffrance terrible.
12:32C'est de se dire, nos compatriotes
12:34de confession juive, pratiquant ou pas,
12:36c'est même pas la question,
12:38par leur patronyme,
12:40en sont venus à ne plus pouvoir servir la République,
12:42ne pas pouvoir servir leurs compatriotes,
12:44pour certains,
12:46ne pas pouvoir porter la kippa, etc.
12:48Mais je pense que c'est,
12:50pour nous tous, pour le corps social national,
12:52c'est une souffrance incroyable,
12:54c'est une souffrance intime pour nos compatriotes,
12:56mais pour nous, collectivement, ça doit vraiment nous interpeller.
12:58Il a décidé
13:00de laisser tomber,
13:02de ne faire aucun recours, etc.
13:04Mais c'est vrai
13:06que c'est un échec. Qui va faire la politique ?
13:08Qui a envie de faire la politique, aujourd'hui ?
13:10Et en même temps,
13:12il s'exprime, et en même temps, il dénonce
13:14ce qui se passe, et en même temps, il est là,
13:16il est devant les images, et ce soir, c'est la fête de Pessah,
13:18qui est la fête de la libération d'Israël.
13:20C'est-à-dire qu'Israël passe,
13:22en fait, d'un état de servitude
13:24à un état de liberté,
13:26en passant par un désert.
13:28Et c'est vrai que c'est une fête très importante,
13:30qui doit interpeller, à mon avis,
13:32tous les croyants. Et moi, je suis assez marqué,
13:34parce que quand je vois ça,
13:36j'ai l'impression que ce sentiment
13:38réel de victimisation
13:40est partagé par les
13:42trois grandes religions.
13:44C'est-à-dire qu'évidemment, en France,
13:46il y a un antisémitisme profond,
13:48ancien, inacceptable.
13:50Mais quand vous regardez bien,
13:52les chrétiens ont le même sentiment
13:54d'être pas respectés
13:56dans leur religion, c'est-à-dire que
13:58leur pensée sur la vie,
14:00leur éthique de la vie, etc., n'est pas prise
14:02en compte par les autorités. Et quand vous regardez
14:04même historiquement, le Christ est
14:06quand même un fondateur crucifié, si vous voulez,
14:08donc quelqu'un qui est persécuté. Et vous voyez
14:10les musulmans aujourd'hui qui se sentent, en fait,
14:12alors qu'ils sont nombreux
14:14sur le territoire français,
14:16et qui sont, in fine, respectés aussi
14:18par les modèles de la laïcité française,
14:20qui se sentent, en fait, pas compris, pas respectés,
14:22pas aimés, etc. Et donc, c'est vrai
14:24que moi, de l'extérieur, quand je vois tous les
14:26problèmes qui sont liés
14:28à la religion, le point
14:30commun qui me saute aux yeux, c'est le sentiment
14:32que tous les religieux, tous les croyants,
14:34tous les membres de chaque religion ont un sentiment
14:36de ne pas être respectés par les autres et par les
14:38autorités publiques. – Je voulais qu'on parle, Gabriel
14:40Lattal, avec des jeunes à Nice
14:42pour lancer son offensive et tenter
14:44de faire baisser la violence chez les mineurs.
14:46Première idée, l'opération INTERNA.
14:48Pour éloigner les enfants
14:50de leur milieu familial et scolaire, ils tentaient,
14:52grâce à des éducateurs, et à Nice même,
14:54qui est un ancien gendarme, de leur faire découvrir
14:56d'autres valeurs qu'on espère républicaines,
14:58laïques, aussi laïques que possible.
15:00Mais le plus important, c'est peut-être cette
15:02manière de responsabiliser les parents,
15:04des parents défaillants, ça c'est un nouveau terme qui vient
15:06d'apparaître dans le vocabulaire
15:08de Gabriel Lattal,
15:10du gouvernement. Ils sont débordés,
15:12ils sont des missionnaires, en tout cas ils sont défaillants
15:14et à mon sens, c'est ce qui est le plus important
15:16à retenir ce soir.
15:18– J'ai annoncé un certain
15:20nombre de mesures aussi, qui vont faire l'objet de la
15:22concertation qui sera menée par les ministres
15:24et notamment le garde des Sceaux, pour qu'on puisse
15:26plus facilement reconnaître
15:28le manquement à l'obligation parentale
15:30de parents qui sont défaillants. Aujourd'hui,
15:32il faut attendre un manquement grave pour pouvoir
15:34retenir le non-respect de l'obligation parentale.
15:36Je souhaite qu'on puisse faire évoluer
15:38la loi pour que plusieurs
15:40manquements légers mais répétés
15:42puissent également nous permettre de retenir
15:44le manquement à l'obligation parentale.
15:46Et ensuite, il y aura de nouvelles sanctions pour les parents
15:48qui ne respectent pas leurs obligations
15:50et notamment qui pourront aller jusqu'aux travaux d'intérêt général.
15:52Et donc, il faut que
15:54le placement d'internats soit systématiquement
15:56proposé comme une solution. Si des parents le refusent
15:58et que leur enfant ensuite
16:00se livre à de la délinquance, ça sera
16:02une forme de circonstance aggravante dans leur responsabilité.
16:04– Je crois que c'est ça qui est intéressant,
16:06c'est-à-dire qu'on dit, les enfants,
16:08on va les éloigner de leur milieu,
16:10mais parents, si on les met à l'internat,
16:12c'est parce que vous êtes défaillants.
16:14Vous êtes défaillants parce que
16:16vous êtes débordés ou démissionnaires
16:18mais attention,
16:20s'il y a un problème, si vous êtes démissionnaire,
16:22ça se réglera aussi devant la justice.
16:24– Il y a une responsabilisation aujourd'hui des parents,
16:26c'est vraiment le fil rouge,
16:28avec une distinction
16:30cependant qui est faite entre les familles dépassées
16:32et les familles défaillantes.
16:34Le Premier ministre tient à faire une distinction
16:36entre les familles dites monoparentales,
16:38avec ces mères qui élèvent seuls leurs enfants
16:40et qu'il faut aider, et puis les familles défaillantes
16:42où pour le coup il y a une démission
16:44de l'autorité parentale,
16:46et donc là il y a sanction.
16:48Première étape, c'est qu'on demande aux parents,
16:50on incite les parents à mettre leurs enfants en internat
16:52et puis une étape aussi qui me semble très importante,
16:54c'est considérer aussi que quand par exemple le père est parti,
16:56même depuis des années,
16:58il y a une responsabilité conjointe des deux parents,
17:00ce qui est tout à fait nouveau,
17:02il faut qu'il y ait une contribution et payer
17:04pour réparer les dommages,
17:06ou en tout cas quand même il y a non comparution des enfants.
17:08Donc ça c'est quand même pas mal de nouveautés
17:10et je trouve que c'est assez intéressant comme kit.
17:12Il y en aura d'autres.
17:14Moi j'avoue que je trouve ça
17:16assez, ça relève du génie politique
17:18quand même, de subitement
17:20avoir une révélation sur le fait
17:22qu'il n'y ait pas d'immaculée conception.
17:24Vous voyez, évidemment qu'il y a deux parents
17:26qui en ont fait un enfant.
17:28Enfin je veux dire, de se dire
17:30qu'à un moment politiquement, on réalise
17:32que toutes les mères célibataires
17:34ne sont pas des vierges maries,
17:36ça me paraît un peu sous le bon sens.
17:38On vient de s'apercevoir
17:40d'une chose, c'est-à-dire que les enfants
17:42qui font des bêtises, les parents ne sont pas responsables.
17:44On vient de s'en apercevoir.
17:46Il y a quelques jours, on dit que ce n'est pas toujours le cas.
17:48Ils ne sont pas toujours responsables, ça dépend des cas,
17:50ça dépend des tribunaux.
17:52J'ironise, mais en fait je suis très sérieuse,
17:54parce que je pense que évidemment,
17:56c'est fondamental que le père
17:58soit mis devant ses responsabilités,
18:00parce qu'un des sujets, c'est l'autorité paternelle,
18:02la figure paternelle.
18:04Là, c'est vraiment les parents, c'est non pas la responsabilisation des parents.
18:06Parce que quand on dit,
18:08vous le distinguo qui est fait,
18:10entre les parents défaillants et les parents,
18:12vous avez dit, dépassés,
18:14c'est la mère célibataire, ça veut dire que
18:16c'est celle qui a fait un gamin toute seule.
18:18Elle n'a jamais fait un gamin toute seule.
18:20Il y a eu un père qui s'est barré
18:22ou qui n'a pas été là.
18:24Elles sont très peu veuves en réalité.
18:26Et la société a collectivement accepté
18:28que les pères démissionnent.
18:30Et donc ça, à un moment,
18:32ça pose un sujet.
18:34Parce que c'est pas, on ne peut pas dire aux femmes,
18:36vous allez travailler, élever les gosses,
18:38toutes seules, et après on va vous faire porter la faute.
18:40Vous voyez, c'est ça un problème.
18:42C'est un discours de féministe et vous avez raison.
18:44Cela dit, je pense qu'à un moment donné,
18:46c'est quand même normal de responsabiliser.
18:48Du point de vue du droit, moi je trouve,
18:50on s'est aperçu il y a quelques jours,
18:52que les parents n'étaient pas responsables.
18:54Permettez-moi de distinguer là-dessus.
18:56De quelle responsabilité parle-t-on ?
18:58Au niveau de la responsabilité pénale,
19:00celle qu'on connaît,
19:02celle qui entraîne une sanction pénale,
19:04qu'on peut connaître en termes de prison par exemple,
19:06sursis ou une peine de prison ferme.
19:08Il y a un principe démocratique qui est incontournable,
19:10c'est que chacun n'est responsable que de son propre fait.
19:12Donc il n'y a pas de responsabilité pénale
19:14pour autrui,
19:16à part dans le milieu de l'entreprise.
19:18Mais ça c'est un autre sujet.
19:20Les parents ne sont pas responsables pénalement
19:22pour leur enfant mineur.
19:24Par contre, quand leur enfant mineur
19:26est condamné pour une infraction,
19:28ils sont responsables sur le plan civil.
19:30C'est-à-dire qu'eux, ils ont déjà une responsabilité civile
19:32pour la réparation du préjudice.
19:34Et on a vu,
19:36par exemple,
19:38dans le cas des émeutes qui étaient menées
19:40par des mineurs, des parents condamnés
19:42solidairement à plusieurs centaines
19:44de milliers d'euros de dommages et intérêts
19:46parce qu'il y a des voitures incendiées,
19:48des villes incendiées.
19:50C'est-à-dire qu'ils ont été condamnés
19:52à des centaines de milliers.
19:54Parce qu'en fait, il y a une responsabilité.
19:56Il y a un principe de réparation intégrale.
19:58Je ne dis pas que c'est eux
20:00qui vont être saisis tout de suite.
20:02Mais je dis qu'en fait,
20:04les autorités auront un mobile pour les suivres.
20:06Il y aura des changements dans la loi.
20:08Pour le coup, la loi,
20:10c'est ce qu'on fait à l'Assemblée.
20:12Nous, pour le travail
20:14qui doit être fait pour la loi Mayotte,
20:16vous savez qu'à Mayotte, une grosse partie
20:18de la population est commise par des mineurs.
20:20Et ce sont aussi des mineurs qui sont souvent victimes.
20:22Là, ce matin, c'était
20:24quatre bus scolaires
20:26qui ont été attaqués à Kungu
20:28avec des dizaines d'élèves
20:30qui allaient à l'école, qui ont été attaqués
20:32par d'autres jeunes extrêmement violents.
20:34Ils ont tout détruit.
20:36Des élèves qui ne pouvaient pas aller à l'école pendant très longtemps.
20:38Et donc, qui sont
20:40effectivement aussi traumatisés.
20:42Et là, sur ce que vous venez d'évoquer,
20:44moi, je vais vous dire,
20:46c'est qu'on a dépiauté un peu le code pour essayer
20:48de comprendre comment il était possible
20:50que ces jeunes, par exemple,
20:52quand vous discutez avec le juge
20:54à Mayotte ou le procureur,
20:56ils vous expliquent que quand il y a
20:58une mise en cause d'un mineur,
21:00le parent ne se présente pas.
21:02Et en fait, la justice ne peut pas opérer
21:04parce que ce mineur,
21:06il ne peut pas être gardé en détention
21:08sans qu'il y ait un adulte qui en prenne la responsabilité
21:10s'il est en dessous de 16 ans.
21:12Et donc, moi,
21:14je propose, en fait, si le parent
21:16ne se présente pas, il n'a plus l'autorité parentale.
21:18En fait, moi, je ne peux pas continuer
21:20à dire aux victimes, vous comprenez,
21:22il a potentiellement un parent, mais le parent a des droits,
21:24mais il n'assume pas sa responsabilité.
21:26Qu'est-ce qui se passe quand un parent ne se présente pas ?
21:28L'enfant est relâché. Parce qu'on ne peut pas légalement
21:30garder cet enfant à écouter.
21:32Pardon, monsieur, mais en fait, c'est ce qui se passe à Mayotte.
21:34La police et la gendarmerie
21:36ne peuvent pas garder en détention
21:38pas préventive,
21:40mais en garde à vue un mineur comme ça.
21:42Il faut qu'il y ait un adulte qui prenne sa responsabilité.
21:44Réponse technique, en fait, devant le juge
21:46pour enfants, notamment,
21:48quand le mineur ne semble
21:50pas représenté, en fait,
21:52ou alors quand il y a un problème de représentation,
21:54c'est un administrateur ad hoc qui est
21:56nommé, en fait, par
21:58le tribunal et qui va
22:00représenter l'enfant et qui va lui désigner
22:02un avocat et qui va être un administrateur ad hoc.
22:04Je vous parle avant, là. Je vous parle de quand
22:06vous sortez, quand vous êtes dans une émeute,
22:08vous venez de tout caillasser,
22:10la police, la gendarmerie
22:12ramassent la bande de barbares
22:14en culottes courtes. En fait, si vous n'avez
22:16pas un adulte qui se présente...
22:18Vous parlez de la remise à parents au moment de la garde à vue.
22:20Ça, c'est au moment de la garde à vue, mais c'est
22:22une autre phase.
22:24C'est la première phase.
22:26Avant d'aller chez le juge, vous êtes quand même en garde à vue,
22:28parce que c'est comme ça que ça se passe, et en fait,
22:30on n'a aucune réponse. Quand le parent ne se présente pas,
22:32vous n'avez aucune réponse.
22:34Pour moi, c'est là que ça commence.
22:36Vous ne pouvez pas dire, ces mineurs,
22:38je ne dis pas vous personnellement, mais vous ne pouvez pas dire
22:40ces mineurs sont en fait irresponsables,
22:42et leurs responsables, quand ils ne se présentent pas,
22:44gardent l'autorité parentale,
22:46mais pas la responsabilité.
22:48C'est ce qui est prévu par Gabriel Attal.
22:50Les parents sont sanctionnés en cas de non-présentation.
22:52On a d'autres sujets.
22:54Gabriel Attal a annoncé
22:56d'autres choses. Saisie des motos.
22:58Saisie des motos alors que vous faites des
23:00rodéos.
23:02C'était pas le cas.
23:04On va en parler dans un instant.
23:06C'est 21h30.
23:08Et je salue Simon Guillain qui va devoir appeler les principes petites.
23:10Bonsoir Olivier, et bonsoir à tous.
23:12Le procès en appel de l'attentat de Nice s'est ouvert
23:14ce matin devant la cour d'assises spéciale de Paris.
23:16En première instance,
23:18Mohamed Greyeb et Chokri Chafroud
23:20avaient été condamnés à 18 ans de réclusion criminelle.
23:22Il s'agit de deux proches
23:24de l'auteur de l'attentat au camion bélier
23:26qui avait fait 86 morts.
23:28C'était le 14 juillet 2016.
23:30La fermeture de l'autoroute A13 entre Paris
23:32et Vaucré sont prolongées de plusieurs jours.
23:34L'autoroute A13 est fermée depuis jeudi dernier
23:36et elle ne rouvrira pas avant le mercredi 1er mai
23:38si toutes les conditions sont réunies.
23:40Cet axe majeur d'accès à la capitale
23:42a été fermé après la détection
23:44d'importantes fissures sur la chaussée.
23:46Et puis l'opération de Kenji Girac
23:48s'est bien passée et il est désormais
23:50sorti d'affaires.
23:52Des informations communiquées par des proches du chanteur
23:54ce lundi soir en quittant l'hôpital de Bordeaux.
23:56Cette nuit, Kenji Girac a été blessé
23:58par balle au thorax dans des circonstances
24:00qui restent encore très floues.
24:02L'autoroute A13 n'est donc écartée à ce stade de l'enquête
24:04et des proches du chanteur ont été entendus
24:06cet après-midi par la police.
24:08Merci Simon, drôle d'histoire
24:10cette affaire de colt 45
24:12de Kenji Girac
24:14retrouvé dans un fossé
24:16le colt, etc. Il y a beaucoup de questions.
24:18Quelqu'un veut réagir sur Kenji Girac ?
24:20On lui souhaite un prompt rétablissement ?
24:22C'est le principal, tu as raison.
24:24J'espère que ce n'est pas un chantage en fait.
24:26On n'a pas essayé de le flinguer
24:28en lui disant tu nous donnes plus d'argent
24:30ça s'est mal passé, on a balancé le pistolet.
24:32On verra, il y a une enquête.
24:34Donc, on parlait des internefs
24:36ça ne va pas suffire. On parlait de la loi.
24:38Sur la table, le Premier ministre a pris conscience
24:40qu'il fallait changer plusieurs points dans la loi
24:42tout en considérant que les mineurs restent des mineurs.
24:44La première fois, ça sera excusable.
24:46Ce qui va changer, c'est en cas de récidive
24:48et là on a l'impression que le gouvernement
24:50veut de la fermeté. Vous allez nous dire
24:52si c'est nouveau ou si c'est
24:54réchauffé.
24:56A tout de suite.
24:58J'ai d'abord annoncé
25:00que je souhaitais qu'on puisse aller un cran
25:02plus loin sur certains dispositifs.
25:04Exemple, un jeune qui a commis
25:06un acte de délinquance qui est sous contrôle judiciaire
25:08qu'on puisse le mettre en placement de nuit
25:10pour éviter que pendant la durée
25:12de son contrôle judiciaire, quand il attend la sanction
25:14il sorte le soir, la nuit
25:16surtout si ses parents n'arrivent pas à le faire rester chez lui
25:18on puisse lui imposer d'être placé
25:20dans un établissement la nuit. La journée
25:22il va en classe, le soir
25:24il est placé dans un établissement.
25:26Ça c'est une première évolution que je propose
25:28qui sera dans le texte que nous présenterons.
25:30Deuxième mesure
25:32que je propose, la
25:34composition pénale, qu'on puisse aller
25:36plus vite dans les sanctions.
25:38Une mesure qu'a porté le garde des Sceaux.
25:40Exemple, un jeune qui fait du rodéo
25:42urbain, qui empêche tout un quartier de dormir
25:44la nuit avec sa moto
25:46qu'on puisse immédiatement lui saisir sa moto, ce qui n'est pas
25:48possible aujourd'hui. Il faut
25:50un certain temps, il faut réunir le tribunal
25:52avec un juge pour enfants, des assesseurs
25:54là il faut que ce soit possible tout de suite.
25:56Troisièmement, amende
25:58immédiate aussi. Aujourd'hui,
26:00pour prononcer une amende, il faut
26:02encore une fois réunir le juge des
26:04enfants, les assesseurs en format tribunal.
26:06Je souhaite que le procureur puisse
26:08immédiatement prononcer cette amende
26:10sans attendre la décision par
26:12un juge.
26:14La saisie de la moto, c'est ce qui m'a
26:16la mini moto, normalement c'est du bon sens
26:18t'empêtes tout le monde, donc saisis la moto
26:20tu prends une amende. Donc moi j'apprends que l'amende
26:22on ne peut pas la mettre, mais on va pouvoir le faire
26:24alors que la moto n'était pas saisie.
26:26Le bon sens que vous invoquez
26:28est déjà
26:30d'actualité, puisque dans le code pénal
26:32quand vous êtes condamné
26:34pour un rodéo urbain
26:36il y a une saisie automatique
26:38de plein droit du véhicule
26:40qui a servi à ce rodéo urbain
26:42sauf motivation spéciale du juge
26:44c'est à dire que le juge doit
26:46s'expliquer, je vais dire presque
26:48s'excuser de ne pas saisir le véhicule
26:50il faut vraiment relever
26:52des motifs spéciaux.
26:54Et dès que l'infraction est constatée
26:56les enquêteurs peuvent faire un PV
26:58d'immobilisation du véhicule
27:00en vue, puisque la peine de confiscation
27:02est prévue. Donc ça, sur ce point là
27:04il n'y a pas de grande nouveauté.
27:06Le placement de vue pour les mineurs sous contrôle judiciaire
27:08ça se substitue
27:10il va falloir organiser
27:12des internats
27:14dans les commissariats.
27:16Alors je pense que
27:18la politique présentée par le Premier ministre
27:20marche sur les deux jambes, la partie qui relève
27:22de la réponse judiciaire et la partie éducative.
27:24Et en fait ça c'est très important
27:26parce qu'évidemment, on n'est quand même pas
27:28tous idiots, on a bien compris que
27:30il va falloir plein d'angles différents
27:32pour réussir à donner une réponse à nos jeunes
27:34et ceux qui basculent
27:36parce qu'en fait démographiquement
27:38c'est 6% de la population qui est
27:40les mineurs et c'est 30%
27:42des actes de violence qui sont commis en France.
27:44Donc il y a à l'évidence un sujet.
27:46Tout ne va pas être réglé en famille, tout ne va pas être réglé
27:48à l'école, tout ne va pas être réglé
27:50dans la rue, il va falloir une réponse
27:52complexe et commune. Par contre je veux revenir
27:54sur l'ensemble des déclarations qui ont été faites
27:56des annonces du gouvernement.
27:58Mayotte c'est la moitié de la population qui a moins de 20 ans.
28:00C'est le territoire le plus jeune de France
28:02avec la Guyane.
28:04On est face à une violence
28:06qui est inouïe.
28:08Tout ce qu'on peut évoquer
28:10ici dans l'Hexagone c'est ça
28:12au carré, c'est-à-dire des jeunes
28:14très petits, moins de 13 ans
28:16et on a Dieu merci pas de narcotrafic
28:18à Mayotte, en tout cas pas dans l'ampleur qu'on peut connaître
28:20aux Antilles ou en Guyane.
28:22C'est vraiment une violence gratuite
28:24et extrêmement violente.
28:26Couper à la machette des gens en morceaux, je peux vous dire que
28:28il y a des tout petits
28:30qui sortent
28:32et qui participent
28:34à lyncher quelqu'un
28:36en pleine journée, qui se baladent
28:38dans le centre commercial avec des machettes
28:40ou qui vont attaquer leurs camarades
28:42dans le bâtiment scolaire,
28:44ça se produit tous les jours à Mayotte, ou dans les bus scolaires.
28:46Là il n'y a plus de parents et plus personne.
28:48Donc là la question c'est quelle est la réponse
28:50que l'on peut offrir.
28:52Moi dans tout ce que j'entends,
28:54il y a quand même un fondamental
28:56qui est qu'il y ait un établissement pénitentiaire
28:58pour Mayotte,
29:00un établissement pénitentiaire
29:02pour mineurs.
29:04Ça vous paraît un peu l'évidence, la moitié de la population
29:06comme on entend, il n'y en a pas à Mayotte.
29:08Il n'y a pas d'établissement pénitentiaire
29:10pour mineurs à Mayotte.
29:12Là celui qui est en construction,
29:14ça fait un peu quelques années qu'on attend,
29:16il y a 30 places.
29:1830 places.
29:20Moi j'ai une population scolaire
29:22de 100 000 jeunes
29:24qui sont scolarisés à Mayotte
29:26et environ une dizaine de milliers qui ne le sont pas.
29:28Ça veut dire que l'État considère qu'avec 30 places
29:30on va offrir une réponse
29:32sur un problème
29:34qui est extrêmement important,
29:36qui demande une réponse.
29:38Par exemple, on est en année olympique,
29:40je vais terminer,
29:42le sport.
29:44Moi je suis avec les électeurs
29:46de ma circonscription, ils m'envoient des messages
29:48tout le temps, on est sur des groupes WhatsApp,
29:50on discute, ils m'ont dit « Madame la députée,
29:52la politique sportive n'existe pas à Mayotte,
29:54on n'a pas les infrastructures
29:56et nos collectivités locales… ».
29:58Moi je pense que c'est fondamental ça la question du sport.
30:00Ça veut dire que mes jeunes
30:02ils seraient occupés jusqu'à tard le soir,
30:04ils ne seraient pas en train de caillasser.
30:06Je vais vous dire qu'avant
30:08que les banques les recrutent, si ces jeunes
30:10sont occupés, c'est en fait
30:12extrêmement important.
30:14Mais si c'était magique comme ça, tout le monde ferait du sport.
30:16Parce qu'il n'y a pas de solution magique.
30:18C'est pour ça que j'ai dit tout à l'heure
30:20qu'elle devait être complexe.
30:22C'est complémentaire, mais en fait
30:24on ne peut pas dire sur une question
30:26de zone où il y a des fortes
30:28densités de jeunes, se dire que
30:30ce sont des collectivités qui n'ont pas les moyens
30:32budgétaires de maintenir des équipements
30:34sportifs à hauteur, se dire que
30:36en fait le sport ça veut dire
30:38les occuper, éviter quand la mère
30:40est seule mais en fait elle sait que le gamin il est au club
30:42de judo, ça veut dire avoir
30:44une vie dans la communauté, ça veut dire
30:46de la fierté, ça veut dire un sentiment
30:48d'appartenance, ça veut dire des valeurs
30:50morales et éthiques, ça veut dire respecter
30:52l'autre. Et ça je vous dis que c'est très important
30:54parce qu'en fait ces jeunes, quand vous discutez avec eux
30:56ils ont zéro empathie.
30:58Mais quelque chose de complètement désarçonné
31:00Mais ils se sentent appartenir à qui, à quoi, à quelle nation ?
31:02A plus personne
31:04et c'est pour ça que la question d'aller construire du
31:06vivre ensemble, elle est aussi le pendant de la réponse
31:08judiciaire et le pendant de la réponse éducative.
31:10En tout cas ce qui me semble évident c'est qu'on
31:12passe pas d'un coup de joueur
31:14de machette là. Ah oui, et c'est pour ça
31:16que je vous dis ça.
31:18C'est parce que je me dis, j'ai besoin
31:20non seulement de mon établissement pénitentiaire
31:22pour les jeunes à Mayotte et j'ai besoin
31:24de mes stades, j'ai besoin de moyens
31:26pour qu'on arrive à avoir une réponse
31:28et que évidemment quand j'entends
31:30les uns et les autres, les enseignants qui grimpent au rideau
31:32qui sont en train de nous dire on est les seuls
31:34en première ligne face à ces jeunes, chaque réponse
31:36qui est proposée, c'est non, c'est pas assez
31:38c'est à côté, je veux dire il va falloir
31:40prendre le morceau à un moment.
31:42Il faut qu'on marque une pause, on va parler de l'excuse
31:44de minorité juste après parce que
31:46vous n'en avez pas parlé. Pas encore.
31:50A tout de suite.
31:54Bon je voulais finir par un dernier extrait de
31:56Gabriel Attal, alors sur
31:58des propositions qui sont en discussion
32:00pour modifier la loi, d'abord
32:02ça concerne l'excuse de minorité et puis la comparution
32:04immédiate pour les mineurs, on va l'écouter.
32:08Dans cette logique d'efficacité pour aller plus vite
32:10la possibilité de créer une comparution
32:12immédiate pour des mineurs
32:14aujourd'hui si vous avez
32:16deux jeunes, un de 17 ans, un de 18 ans
32:18qui sont interpellés parce qu'ils ont commis
32:20un acte de délinquance, celui de 18 ans
32:22va pouvoir être jugé tout de suite.
32:24Celui de 17 ans va être déféré immédiatement
32:26il peut reconnaître sa culpabilité mais pour la sanction
32:28il va falloir une procédure plus longue
32:30avec plusieurs mois pour qu'il puisse être sanctionné
32:32dans des cas là aussi de récidive
32:34ou des cas graves
32:36qu'on puisse atténuer l'excuse de minorité
32:38évidemment il faudra mettre
32:40un âge à partir duquel on peut le faire
32:42donner un certain nombre de conditions
32:44j'ai missionné le garde des Sceaux pour qu'il puisse animer cette
32:46concertation et ce travail dans les
32:48toutes prochaines semaines pour que d'ici à l'été
32:50on puisse annoncer des décisions
32:52sur le sujet.
32:54C'est important, c'est une discussion
32:56d'ici cet été, l'idée de changer
32:58les règles pour la comparaison des mineurs
33:00ça semble aujourd'hui
33:02quand on regarde
33:04ce qu'il se passe avec les mineurs, la justice des mineurs
33:06on se dit qu'il faut agir.
33:08Il faut agir autrement parce que ça c'est
33:10la comparaison immédiate pour les mineurs
33:12c'est pas du tout une solution à mon sens.
33:14Thibaud de Montbrial qui était ce matin sur l'antenne de CNews
33:16disait qu'il faut inverser
33:18l'excuse de minorité devienne l'exception.
33:20D'accord mais ça c'est possible
33:22En fait il faut raisonner en amont
33:24et alors la comparaison immédiate
33:26il faut quand même y aller, c'est assez simple, c'est gratuit
33:28vous allez à la 23ème chambre à Paris
33:30il y a trois chambres, vous allez voir
33:32ce que c'est, c'est une justice qui va
33:34très vite, vous avez des magistrats qui
33:36encaissent des heures et des heures
33:38d'audience, c'est une justice
33:40on va le dire aussi, c'est dur à dire
33:42un peu de classe parce que c'est
33:44un type de délinquance avec des gens
33:46très marginalisés qui sont des gens
33:48souvent de la rue
33:50et c'est une justice pénale
33:52très dure. Intégrer
33:54la justice des mineurs qui doit être
33:56sous le bénéfice d'une ordonnance de 45
33:58et du code pénal de la justice
34:00des mineurs, dans ce
34:02mécanisme là, ça me semble
34:04peu opportun.
34:06D'abord je rappelle quand même qu'il y a eu une réforme
34:08du code pénal des mineurs
34:10en deux temps
34:12qui permet justement d'avoir ce temps là
34:14mais qui rend moins lisible
34:16qui rend beaucoup moins lisible, évidemment
34:18qui ne répond plus à la problématique aujourd'hui justement
34:20avec une sanction effective et immédiate
34:22parce que sinon en effet, elle n'est pas forcément
34:24comprise ou acquis. C'est ça le souci.
34:26C'est à dire que pour trouver la peine juste
34:28il différait dans le temps le prononcer de cette peine.
34:30Et je pense que ça
34:32c'est exactement ce que vous évoquez
34:34c'est à dire que le jugement est immédiat
34:36mais c'est la sanction qui est beaucoup plus tardive
34:38et pour moi, il me semble que c'est très
34:40important pour nos jeunes d'avoir
34:42cette réponse très rapide parce qu'en fait
34:44c'est exactement
34:46je pense que c'est l'objet de ce que propose
34:48le Premier Ministre et c'est très important
34:50parce qu'on voit sur des jeunes esprits
34:52qui sortent du juge
34:54qui n'ont pas compris la temporalité différente
34:56des tribunaux, qui sortent de là
34:58les mains dans les poches et en fait en attendant
35:00la sanction, ils récidivent.
35:02C'est à dire que c'est très dur à vivre
35:04pour les victimes, vous imaginez, parce qu'en fait
35:06Vous parliez des enfants
35:08de 13 ans qui utilisaient
35:10la machette au quotidien
35:12et qui étaient violents, parfois ils sont sans doute des
35:14des meurtriers, qu'est-ce qu'il faut
35:16quelle justice ?
35:18Je suis désolée parce que je vais être un petit peu
35:20élaboré mais en fait ces jeunes-là
35:22ils commettent
35:24un acte violent
35:26ils ont la famille qui ne se présente pas
35:28ils sont, comment dire
35:30présentés si on a un petit
35:32peu de chance quand même devant un
35:34juge et là
35:36on délibère, ça va
35:38prendre plusieurs mois, ils sont relâchés en attendant
35:40ils sont relâchés dans des familles d'accueil
35:42qui ne connaissent pas
35:44leur situation judiciaire
35:46c'est à dire que ces enfants présentent
35:48un danger pour les autres jeunes
35:50qui sont accueillis dans cette famille et pour les familles
35:52d'accueil, nous on a beaucoup de familles d'accueil qui viennent
35:54se plaindre à Mayotte de découvrir
35:56la dangerosité des
35:58enfants qu'elles accueillent, il y a des
36:00services pour l'enfance qui sont absolument
36:02totalement saturés, pas les structures
36:04et ensuite qui auront, donc le gamin
36:06il est récidive, moi vous êtes
36:08on a tous été petit, si on vous
36:10dit pas non, vous continuez, donc
36:12il recommence et puis en attendant il refait
36:14un tour chez le juge qui dit bon bah
36:16on se remet un petit délibéré et en fait
36:18ce gamin il est dans l'escalade
36:20parce que la réponse du
36:22monde adulte elle n'est pas là, elle n'est pas là dans
36:24les délais et moi je comprends que la réflexion
36:26est importante, c'était l'objet
36:28d'avoir ce délai, mais
36:30on se rend compte qu'avec des gamins qui sont
36:32de plus en plus violents, en fait
36:34il faut une réponse immédiate et une sanction
36:36Mayotte Place Net, opération qui a démarré la semaine
36:38dernière, 1700 hommes, femmes et militaires mobilisés
36:40opération sur terre et sur mer
36:42présentation par le préfet de Mayotte
36:46Une opération qui a changé de nom
36:48Mayotte Place Net, on a
36:50plus de 200 habitants insalubres
36:52à détruire, on a environ
36:54300 à 400 personnes à reloger
36:56on a engagé des
36:58effectifs de gendarmerie pour sécuriser la zone
37:00et puis l'équivalent en termes de
37:02police, à la fois le RAID
37:04la police de proximité
37:06la police de voie publique pour faire en sorte
37:08que nous puissions sécuriser la zone
37:10et faire en sorte que dans une phase offensive
37:12nous n'ayons pas à subir
37:14les assauts d'un certain nombre de personnes
37:16qui sont opposées à cette opération
37:18Au Wambushu 1, ça n'avait pas marché ?
37:20Ah si
37:22si ça avait marché, le problème c'est que
37:24ce Wambushu 1 avait été arrêté
37:26c'est à dire avait été interrompu par les émeutes dans l'Hexagone
37:28et donc l'effort qui devait s'étaler
37:30sur plusieurs mois a été interrompu
37:32moi c'est vrai que j'ai du mal à entendre que
37:34Wambushu 1 a été un échec
37:36parce que ça a été tellement un échec que nous on le redemande
37:38Wambushu 2 ça a été une demande de la population
37:40et une demande des élus
37:42et puis en fait
37:44je vais prendre le contre-pied de votre question
37:46c'est que qu'est-ce qu'on fait si on ne fait pas Wambushu ?
37:48Moi je le dis
37:50à celles et ceux qui dénoncent
37:52Wambushu 1 ou 2 ou 8
37:54c'est en fait de dire que la loi de la jungle
37:56c'est normal, l'illégalité
37:58absolue c'est normal, construire
38:00au mépris de
38:02de tout le droit à la propriété
38:04des bidons-villes qui sont insalubres
38:06on laisse faire
38:08et c'est la même chose sur l'illégalité
38:10En fait c'est une loupe absolue
38:12qui devrait nous permettre de réfléchir
38:14nous interpeller
38:16Je vais un peu nuancer votre propos
38:18puisque vous réagissez évidemment de votre position
38:20de députée mais cela dit
38:22ça a été perçu comme un échec par les habitants
38:24et par beaucoup d'observateurs parce que seulement
38:26700 cases détruites et 60 personnes
38:28interpellées c'était pas du tout l'objectif initial
38:30aujourd'hui, l'objectif il est
38:32de doubler justement ces effectifs
38:34c'est à dire 1300 cases détruites
38:36donc c'est les bidons-villes en fait
38:38et puis 60 chefs de bande
38:40qui auraient été ciblés
38:42selon un ministre d'Etat
38:44aux collectivités territoriales
38:46donc vous ne pouvez pas dire que c'est un succès
38:48parce que sinon on ne ferait pas un numéro 2
38:50on ne ferait pas une place N°2 à Mayotte
38:52et surtout la solution a quand même largement empiré
38:54malheureusement parce que l'immigration a continué
38:56et que l'insécurité a continué
38:58pardon mais non, en fait je pense qu'il ne faut pas
39:00être dans l'illusion de penser que Wambushu va
39:02régler 20 ans d'inertie, ça je pense
39:04que personne n'a pu
39:06prétendre le contraire
39:08et je pense qu'il ne faut pas penser qu'en quelques
39:10semaines, ni même quelques mois, on va régler le sujet
39:121500 cases, peut-être
39:14il y a plus de
39:1850 km²
39:20à Mayotte qui sont occupés par des bidons-villes
39:22des constructions illégales, sur un territoire
39:24de 375 km²
39:26donc 1500 cases c'est infinitésimal
39:28ce que je dis, c'est que ce qui est très
39:30important avec Wambushu, c'est la mobilisation
39:32des services de l'État et c'est sortir
39:34de ce discours d'inertie
39:36de Mayotte c'est inextricable et d'en ne faire
39:38rien.
39:40Dernière toute
39:42petite question, l'abrogation
39:44du droit du sol
39:46projet de loi qui doit être constitutionnel
39:48qui doit être vu en mai
39:50alors c'est la loi Mayotte et l'abrogation
39:52du droit du sol qu'ils doivent présenter le 22 mai
39:54c'est la
39:56convergence sociale pour Mayotte
39:58Il faut rappeler que vous naissez à Mayotte de parents
40:00venus de manière irrégulière, vous pouvez accueillir
40:02la nationalité française à partir de 13 ans
40:04et à partir de là, obtenir des droits
40:06de séjour pour les parents. Ah non ça
40:08commence dès la naissance de l'enfant
40:10c'est-à-dire que la machine démographique à Mayotte
40:12elle s'explique par les trous dans la raquette
40:14au niveau du droit des étrangers, donc à Mayotte
40:16vous naissez
40:18administrativement, l'enfant
40:20est jugé potentiellement français
40:22donc protégé jusqu'à ses 18 ans
40:24et par là, ses parents
40:26sont régularisés
40:28c'est ça qui motive la machine
40:30donc la question de l'abolition du droit du sol
40:32elle est fondamentale parce qu'elle dit
40:34tout projet migratoire est voulu à l'échec à Mayotte
40:36ce sera pas la seule réponse, c'est pour ça
40:38qu'il faut une présence en mer pour
40:40fermer la frontière, c'est pour ça qu'il faut changer la relation
40:42avec les comores et dire en fait
40:44ce pays est en train d'économiser
40:46ça suppose une révision
40:48de la constitution, c'est-à-dire un vote à l'Assemblée
40:50et au Sénat dans les mêmes termes
40:52et ensuite une adoption 3-5ème
40:54ou un référendum, on verra si c'est
40:56le cas ou pas. On est condamnés à réussir
40:58de toute façon. Condamnés à réussir, merci beaucoup
41:00Estelle Dussuffa d'avoir été avec nous, Vincent Lamorandière
41:02Tatiana, dans un instant vous avez
41:04rendez-vous avec Maureen Vidal pour le 22h
41:06et puis Julien Pasquet, 22h30
41:08évidemment, et moi je remercie
41:10comme tous les soirs, Valérie Reckner et Florian Doré
41:12qui m'ont aidé à préparer cette émission, bye bye, à demain