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Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 -Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être avec nous
00:02 pour le meilleur de l'info ce soir.
00:04 Je suis heureux de recevoir Elisabeth Lévy,
00:07 directrice de la rédaction de "Causeur".
00:09 -C'est une première. -Oui.
00:11 Vous allez nous raconter avec beaucoup d'émotion
00:14 ce que vous avez vu, parce que ce film
00:16 qui a été montré ce soir à l'Assemblée,
00:18 ces 3/4 d'heures de documentaire
00:20 tourné à la GoPro, récupéré par Tssal,
00:23 évidemment, sont très émouvants.
00:25 Vous les avez vus, vous avez eu le courage
00:27 d'affronter ces images, ce que je serais
00:29 incapable de faire franchement.
00:31 On en parlera plus tard.
00:33 Je suis heureux d'accueillir
00:34 Michael Prasant, réalisateur, écrivain.
00:37 Votre dernier livre s'appelle "Frères musulmans, enquête
00:40 sur la dernière idéologie totalitaire".
00:42 -C'est pas le dernier, mais... -C'est chez Grasse.
00:45 -C'est optimiste. -Oui.
00:46 Vous avez réalisé énormément de documentaires
00:49 qui racontent la barbarie nazie.
00:51 Mais pour redémarrer cette émission,
00:55 je voulais qu'on commence par écouter un témoignage.
00:58 Celui d'Ingrid, qui répondait depuis Israël
01:00 ce matin à Jean-Marc Morandini.
01:02 Elle a visité l'un des kibbouts de l'horreur
01:05 où les terroristes du Hamas ont frappé, tué, assassiné,
01:08 décapité sans pitié ni regret.
01:10 Elle a réalisé un reportage,
01:11 dont vous allez voir quelques extraits.
01:14 C'est très fort, très dur, très touchant.
01:16 -Rentrer dans une maison, c'est la première que je vois.
01:19 D'abord, je vous dis pas l'odeur qu'il y a dans la maison.
01:22 Vous voyez ces trous ? C'est des trous faits par des balles.
01:26 C'est pas une cloison, c'est un gros mur.
01:28 Regardez.
01:29 -Qu'est-ce qui est le plus fort ?
01:31 Quelle image la plus forte vous retenez ?
01:33 -Honnêtement, c'est les signes de vie.
01:36 C'est pas les signes de mort.
01:38 C'est les signes de vie, c'est les couches par terre.
01:42 Les jouets des enfants... Pardon.
01:46 OK. Les jouets des enfants,
01:50 des murs criblés de balles,
01:52 des murs d'une crèche criblée de balles.
01:54 Et on voit encore un vélo qui me hantera,
01:57 je crois, jusqu'à la fin de mes jours,
01:59 un vélo rose par terre.
02:00 C'est terrible. L'odeur aussi.
02:05 L'odeur, ça sent encore un mois après,
02:07 ça sent la mort.
02:08 C'est terrible, l'odeur qu'il y a sur place.
02:11 -Ceux-là qui sont pas réussis à rentrer,
02:14 ils ont brûlé la maison avec les gens dedans.
02:16 -Ils avaient des bombes spéciales
02:18 qui font monter la température à 3 000 degrés.
02:22 -Je suis rentrée dans une maison entièrement brûlée.
02:25 J'en ai vu plusieurs, mais une m'a marquée.
02:27 Je sais que dans cette maison,
02:30 dans ce mamad,
02:31 une famille entière a été brûlée,
02:34 a été retrouvée, les uns enlacés,
02:37 et ils étaient enlacés ensemble.
02:39 -Qu'est-ce qui t'a le plus choqué ?
02:41 -C'est des bébés, des bébés avec des coups de marteau,
02:44 des bébés avec des morceaux de corps d'enfants,
02:48 des petites mains d'enfants coupés.
02:51 Ca, ça m'a choqué.
02:52 Des marteaux dans la tête, des gens sans tête, sans pied.
02:56 Bon, je peux plus...
02:57 Il y a tout qui m'a choqué.
02:59 On est là dans un cauchemar
03:00 pendant plus qu'un mois, là, maintenant.
03:03 -Mendi Abab, il est l'un des commandants
03:06 de cette association, cette ONG,
03:08 qui s'appelle Zaka,
03:10 dont le boulot est admirable
03:12 et en même temps terrible.
03:14 Ce qu'elle a vu, cette jeune femme,
03:16 vous, vous avez vu ce qui s'est passé.
03:19 C'est le film qui a été...
03:20 -C'est un objet, peut-être,
03:22 je suis sûre que le point de vue de Michael Latus sera intéressant,
03:26 mais c'est un objet particulier.
03:28 Ce sont des données brutes extraites de téléphones portables,
03:31 des GoPros et aussi de vidéosurveillance,
03:34 dans l'équipement où il y a beaucoup de vidéosurveillance.
03:37 Et ces éléments ont été, j'imagine,
03:40 coupés et montés par l'armée israélienne.
03:42 J'ai vu deux versions, en quelque sorte,
03:44 qui ne sont pas très différentes,
03:46 mais ils ont ajouté des images
03:48 et j'ai vu la première fois,
03:50 puisque je l'ai vu une fois à Tel Aviv.
03:52 Vous m'avez dit que c'est très émouvant.
03:55 En réalité, c'est pas le mot,
03:56 et c'est pas pour ça que j'y suis allée.
03:59 Comme l'a dit mon confrère,
04:00 Guilmir Haëli, qui est israélien,
04:02 qu'on a souvent reçu ici,
04:04 il m'a dit "tu veux venir voir le film ?"
04:06 J'y crois, je n'ai pas besoin de le voir.
04:09 -J'ai le même argument.
04:10 -C'est pas non plus...
04:12 Evidemment, parce que je n'y croyais pas.
04:14 C'est dans l'espoir un peu vain,
04:16 et là aussi, je suis sûre que vous aurez une réponse,
04:19 de comprendre quelque chose.
04:21 C'est pourquoi...
04:22 C'est pas l'effet gore, en quelque sorte,
04:25 où t'es terrible...
04:26 Je vais pas vous le raconter de plus.
04:28 Vous avez déjà entendu le pire.
04:30 -Mais comprendre l'inhumanité,
04:32 la barbarie...
04:33 -Le pire, ce sont les vivants.
04:35 Il y a d'abord la terreur des victimes,
04:38 la terreur de ces gens de la rave qui courent,
04:40 la terreur dans les yeux des enfants.
04:43 C'est insoutenable, ça.
04:44 Et, mais ce qui est presque encore plus insoutenable,
04:47 ce sont ces hommes ordinaires
04:49 qui hurlent à la waqbar tout le temps,
04:52 on doit l'entendre 110 fois ou 120 fois dans le film,
04:55 et qui tuent avec une jouissance.
04:57 Et j'ai pensé à ça, et je m'arrête là,
04:59 Mikaël.
05:00 J'ai pensé...
05:01 C'est pour les revoir, eux, que j'y suis retournée,
05:04 parce que j'espérais comprendre
05:06 pourquoi ce que l'homme fait à l'homme,
05:09 vous appelez ça comme vous voulez,
05:11 je dois dire que pour l'instant...
05:13 Christopher Browning, les hommes ordinaires.
05:16 - Vous avez travaillé sur les nazis ?
05:18 - J'ai regardé des images de massacres,
05:20 pour autant, je ne veux absolument pas voir celle-ci.
05:23 Oui, on est dans les pogroms commis par les Cossacks.
05:28 Il y a une photo assez célèbre d'un pogrom
05:31 du début du XXe siècle,
05:32 où on voit les massacreurs
05:35 à côté d'un tas de cadavres,
05:37 en train de rigoler et de boire.
05:39 C'est exactement ce qu'a décrit Elisabeth.
05:43 Ceux-là n'étaient pas gorgés d'alcool,
05:45 mais de haine et de captagons.
05:48 C'est la drogue des terroristes du Bataclan,
05:52 une drogue qui est produite en Iran
05:54 et qui est une véritable clé à Gaza.
05:56 Lorsque j'étais allé à Gaza il y a dix ans,
05:59 on voyait bien, et j'avais posé la question à mon fixeur,
06:01 qui n'était pas forcément le plus rassurant du monde,
06:05 pourquoi les gens avaient ce regard aussi fou.
06:08 Il m'avait appris ce qu'était le captagon.
06:10 Je l'ai découvert.
06:12 - Ils ne sont pas si fous que ça,
06:13 parce que lorsqu'on en est à téléphoner à ses parents,
06:16 on dit "regarde ce que j'ai fait".
06:18 - On est juste anesthésiés au niveau des émotions,
06:20 mais évidemment, ils étaient dans un état d'euphorie absolue.
06:23 Ce qui me frappe, si vous voulez,
06:25 pour revenir sur la question d'Elisabeth,
06:28 c'est que, oui, les djihadistes,
06:31 et Gaza en fait partie, le Hamas en fait partie,
06:34 inversent le paradigme nazi.
06:36 C'est-à-dire que les nazis ont tout photographié
06:39 de leurs massacres, de leurs exécutions de masse,
06:41 mais ils simulaient les photos
06:43 parce qu'ils avaient peur des réactions de la population.
06:45 De quoi avaient-ils peur ?
06:46 C'est que les populations s'identifient à la victime.
06:49 Aujourd'hui, on assiste au phénomène inverse.
06:53 C'est-à-dire que les terroristes filment leurs massacres
06:56 et ça convainc les gens de les rejoindre
06:58 parce qu'ils sont incapables de s'identifier aux victimes,
07:01 mais ils s'identifient aux massacreurs.
07:03 - Une petite objection à ça.
07:06 Il me semble qu'au bout de 2-3 jours,
07:07 ils ont vu l'effet que ça faisait,
07:09 ils ont changé de ligne de défense,
07:11 ils se sont mis à nier.
07:12 "C'est pas nous, c'est l'armée israélienne."
07:14 Après avoir diffusé ces photos.
07:15 - Il paraît qu'il y a des gens
07:19 qui ont cherché à rejoindre le Hamas à Gaza,
07:22 de la même manière que Daesh nous avait abreuvés
07:25 de scènes horribles de décapitation
07:27 et ça a engrangé des wagons de djihadistes
07:29 en partance pour la Syrie.
07:30 - A l'Assemblée, les députés ont donc vu
07:32 ceux qui ont choisi, ceux qui le souhaitaient.
07:34 Au micro de Thomas Bonnet, ce soir, les réactions d'Éric Ciotti,
07:37 Julien Audoule et Meilleur Habib en larmes.
07:41 - Des images terrifiantes.
07:44 On ne peut même pas concevoir
07:46 qu'une telle sauvagerie, qu'une telle barbarie
07:49 soit possible.
07:52 C'est un défi à tout entendement
07:56 et c'est un crime contre l'humanité
07:59 qui doit mobiliser les consciences et les éveiller.
08:02 - Je suis encore un petit peu sonné par les images.
08:06 Ce qui est le plus marquant,
08:09 c'est de voir des images de vie,
08:12 de famille, de tranquillité, de fête,
08:16 être anéanti, être réduit à néant
08:19 par la barbarie, tout simplement,
08:22 avec des terroristes qui sont dans l'exaltation,
08:26 qui sont dans la jouissance du massacre.
08:30 - Je n'y arrive pas.
08:32 ...
08:36 - Comment ça s'est passé dans la salle ?
08:38 - Je ne veux pas qu'il voit mes larmes.
08:40 Je veux que le monde comprenne qu'Israël
08:44 doit se défendre, doit détruire ces barbares,
08:47 ces sauvages qui ont de la jouissance
08:50 d'avoir tué des femmes et des enfants.
08:52 J'ai vu un enfant de 10 ans.
08:54 Il a vu son père et sa mère tués.
08:57 Il a dit "Tuez-moi".
08:58 Pendant qu'ils ouvraient le frigidaire,
09:01 il prenait un Coca-Zero en train de boire.
09:03 - Pour montrer ces images au plus grand nombre ?
09:06 - C'est difficile à voir.
09:08 Il ne s'agit pas de faire du voyeurisme.
09:10 Quand je vois que dans cette assemblée,
09:13 il y a des gens qui mettent en cause ce qui s'est passé,
09:16 ça me rend dingue, ça me rend fou.
09:18 - Deux remarques.
09:19 On peut montrer ces images publiquement ?
09:23 Est-ce qu'il faut les montrer ?
09:25 - Arrêtez-moi, je sais que je suis trop longue.
09:28 Il faut les montrer par des médiateurs.
09:30 Pas comme ça.
09:31 Ca ne peut provoquer que le saisissement,
09:34 même une espèce de jouissance morbide.
09:36 Il faut les montrer par des profs,
09:38 les montrer à des professeurs qui, eux,
09:41 peuvent faire un travail avec des élèves.
09:43 A mon avis, pas tout de suite,
09:45 mais il faut les montrer à des médiateurs.
09:47 C'est quand même très important
09:49 parce que le négationnisme a déjà commencé,
09:52 à petit bruit, à bas bruit, on n'a pas tout vu.
09:55 Quand j'étais en Israël,
09:56 j'ai entendu les Palestiniens que j'ai vus
09:59 mettre tout de suite en cause la véracité.
10:02 Et même, on est à l'ère de la post-vérité,
10:04 en particulier dans le monde arabe,
10:06 vous leur montrez les images demain,
10:08 ils vous diront que c'est défaut.
10:10 - Vous qui avez travaillé énormément
10:12 sur beaucoup d'images,
10:14 qui ont été filmées tout de suite,
10:16 après les...
10:17 Je pense que Capra avait demandé à ce qu'on filme,
10:20 parce qu'il était à l'armée, d'ailleurs.
10:22 Il a demandé à ses opérateurs de filmer.
10:25 - On voit bien aujourd'hui que, finalement,
10:27 et c'était déjà vrai avant,
10:29 quand vous ne voulez pas croire,
10:31 tout est bon pour ne pas croire.
10:33 On vous dirait que c'est des images trafiquées.
10:35 Vous savez qu'avec l'intelligence artificielle,
10:38 ça donne des arguments supplémentaires.
10:41 Donc, voilà, c'est des images fausses,
10:43 trafiquées, le témoin est un menteur,
10:45 ou il a été payé.
10:46 Le négationnisme fonctionne toujours de la même manière.
10:49 C'est pas nouveau, sauf qu'aujourd'hui,
10:52 il a lieu en temps réel.
10:53 - David Guiraud, LFI, député LFI
10:55 qui a eu des propos pour le moins révisionniste en Tunisie,
10:58 je le mets entre guillemets, en allant voir ce film.
11:01 Réaction à la sortie.
11:02 - Les images que j'ai eues,
11:04 c'est des violences extrêmes.
11:06 Comme je vous avais dit,
11:07 j'avais souhaité le faire pour deux raisons.
11:10 D'abord, pour partager un moment de peine,
11:12 de douleur, de deuil,
11:14 avec des collègues qui ont été meurtris
11:17 par les crimes de guerre du Hamas le 7 octobre.
11:19 Deuxièmement,
11:21 dans une conférence récente,
11:23 j'ai été invité à la conférence
11:25 pour parler de la situation
11:27 dans une conférence récente.
11:29 J'ai donné l'impression
11:30 de traiter tout cela avec légèreté.
11:33 Donc je me suis venu m'assurer
11:36 que je ne referais pas cette erreur.
11:38 Je suis, vous le savez, dans cette assemblée,
11:43 l'un des plus féroces critiques de l'Etat israélien,
11:46 l'un des plus farouches défenseurs
11:48 du droit des Palestiniens à vivre libre et digne.
11:51 Dans ce combat-là, ça fait plusieurs semaines
11:54 que je vois des images
11:55 très difficiles du nettoyage ethnique à Gaza,
11:58 mais malgré la peine, la douleur
12:00 qui me secoue tous les jours,
12:02 je crois que je n'oublierai jamais
12:04 de respecter tous les morts.
12:06 Merci à vous.
12:07 -Vous regrettez ces propos ?
12:09 -Permettez que je me retire.
12:11 -Nettoyage ethnique,
12:12 crime de guerre, zéro émotion.
12:14 -Honnêtement, moi, j'aime pas faire des procès d'intention.
12:18 Je pense que son émotion est sincère.
12:20 -Vous avez dit que vous n'étiez pas
12:23 d'accord avec lui. -Je pense que son émotion
12:25 est sincère. C'est un être humain,
12:28 pas un psychopathe. Je ne vois pas pourquoi
12:30 son émotion ne serait pas sincère.
12:33 Après les images qu'il vient de voir,
12:35 il est quand même un peu vert.
12:37 Il semble se rendre compte
12:39 qu'il a dit en Tunisie,
12:41 surtout en Tunisie, n'était pas convenable.
12:43 Maintenant, tout le reste, il réappuie.
12:46 Ce qui est sidérant, c'est que l'émotion dure 10 secondes.
12:50 Il ressort les éléments de langage habituel,
12:52 cesser le feu.
12:54 Israël n'a pas le droit de se défendre.
12:56 Vous connaissez le reste.
12:58 Il a dit... Non, il a pas dit "génocide".
13:00 Il a dit "nettoyage ethnique".
13:02 Bien entendu, les Israéliens font exprès...
13:05 Ils veulent que les gens partent.
13:07 -Encore une fois, tout le monde ne veut pas voir.
13:10 On n'a pas besoin de voir pourquoi.
13:12 Deux dernières réactions.
13:14 Vous réagissez. Premier secrétaire du PS,
13:17 Olivier Faure, député du groupe
13:19 PS à l'Assemblée,
13:20 au micro, Thomas Bonnet.
13:22 -Ce n'est pas à nous de nous substituer à la justice.
13:27 On sait que ces images existent.
13:29 Il y a des preuves, des traces.
13:31 Il y a aussi d'autres preuves que ces images-là.
13:34 Mais en aucun cas, c'est à nous, députés,
13:37 rien ne nous oblige à nous confronter
13:39 à cette violence des images.
13:41 -Je souhaite qu'on puisse garder une forme,
13:44 y compris de distance par rapport à l'horreur,
13:47 l'émotion qu'elle peut susciter chez chacun d'entre nous,
13:50 et c'est bien légitime, pour pouvoir garder la tête froide
13:54 et au contraire, conserver cette capacité de recul
13:57 pour ouvrir un chemin pour la paix.
13:59 -Distance vis-à-vis de l'horreur
14:01 pour ouvrir un chemin pour la paix.
14:03 -Oui, alors, M. Faure était, il y a une dizaine de jours,
14:07 dans la manif Prochamas, place de la République,
14:10 et on lui a tendu le micro,
14:11 et il a déclaré qu'il y avait un risque de génocide.
14:15 C'est effectivement la logorée
14:17 qu'on entend de la part d'un type comme David Guiraut,
14:20 qui d'ailleurs, quand même, choisit le pays
14:23 qui a vraiment enterré la démocratie, la Tunisie...
14:26 -Tunisie a un projet de loi formidable,
14:28 celui qui soutient Israël va en prison.
14:30 -Vous parlez avec un Israélien, vous allez en prison.
14:33 -Il y a une explosion de l'antisémitisme.
14:36 -Il fait de la chasse au noir dans les rues tunisiennes,
14:39 accompagné, qui plus est, d'un amoureux
14:41 de la question juive et d'Israël, qui est Ta'aboaf.
14:45 Il choisit ce pays pour faire des déclarations négationnistes,
14:48 antisémites, avec, en plus, il vient nous sereiner
14:51 sa lecture de l'histoire
14:53 avec des tweets extrêmement arrogants,
14:58 alors qu'il ne connaît pas ce dont il parle,
15:01 du fond de son ignorance.
15:02 Il cite Sabra et Chattila,
15:04 qui, vraisemblablement, il situe dans les années 40,
15:07 en omettant, puisqu'il ignore, visiblement,
15:10 que le massacre a été perpétré
15:12 par l'armée phalangiste chrétienne de Becher Djemayel.
15:15 Donc, si vous voulez, voilà qui sont ces gens,
15:18 qui nous font la leçon, qui siègent
15:20 sur les bancs de l'Assemblée nationale.
15:23 LFI, aujourd'hui, c'est vraiment le parti,
15:26 si vous voulez, de l'infamie et de l'idiocratie.
15:29 -L'antisémitisme en France, mythe ou réalité ?
15:32 C'est un peu la question...
15:33 -C'est un peu la question qui est posée par l'imam.
15:38 -Posée par un imam, aujourd'hui.
15:40 On commence par les propos de Gérald Darmanin.
15:42 Tiens, ce matin, sur CNEF, allez chercher.
15:45 -Il faut rappeler que la lutte contre l'antisémitisme
15:48 concerne tout le monde,
15:50 la lutte contre tous les racismes concerne tout le monde,
15:53 mais la lutte contre l'antisémitisme
15:55 concerne tout le monde.
15:57 Il y a 1518 actes antisémites ou propos antisémites
16:00 qui vont directement vers les Français de confession juive
16:03 qui ont été recensés depuis le 7 octobre,
16:06 quasiment 600 interpellations.
16:08 C'est vrai qu'essentiellement, ce sont des tags,
16:10 des insultes, mais il y a aussi des coups et des blessures.
16:14 Il faut rappeler à chacune et à chacun
16:16 que les Français de confession juive sont particulièrement concernés
16:20 par le racisme que nous vivons depuis le 7 octobre.
16:22 -Visiblement, ce n'est pas suffisant
16:25 pour convaincre l'imam de la Grande Mosquée de Paris,
16:28 Abdelin Mamou, interrogé par RMC, qui veut des preuves.
16:31 -Où sont ces 1200 actes antisémites qu'il y a en France ?
16:37 Pourquoi ? J'aimerais bien qu'on les dévoile
16:39 pour que nous puissions être solidaires et sensibles
16:42 à cette question.
16:43 -Vous laissez entendre que...
16:45 -Que c'est les chiffres qui sont gonflés ?
16:47 -Non, mais ils ne sont pas dévoilés, ils ne sont pas apparents.
16:51 J'aurais voulu qu'on dise
16:52 "Telle synagogue a été profanée, tel cimetière a été profané,
16:56 "tel individu de confession juive a été agressé
16:59 "ou a subi des menaces..."
17:00 -On va rentrer dans le détail, mais je voudrais comprendre.
17:04 Globalement, vous avez un doute ?
17:06 -Non, je ne dis pas ça.
17:07 -Vous dites ça, quand même.
17:09 -Pour que les musulmans de France soient sensibles à cette question,
17:13 nous ne nous contentons pas de chiffres qui sont diffusés.
17:17 -Alors, ne nous contentons pas de chiffres ?
17:19 -Nous aimerions avoir des éléments concrets.
17:22 On nous a parlé d'Etoile de David,
17:24 ça n'a rien à voir avec les musulmans.
17:26 On veut nous parler d'antisémitisme musulman.
17:29 C'est ça, aujourd'hui, que nous condamnons.
17:31 -Il condamne pas l'antisémitisme musulman,
17:34 il condamne le fait qu'on en parle.
17:36 Je le reprécise, quand je dis "antisémitisme musulman",
17:39 ça ne concerne pas tous les musulmans,
17:41 simplement, on le voit...
17:43 On me dit qu'il faudrait dire "islamiste",
17:45 et tous les islamistes sont musulmans.
17:47 L'inverse n'est pas vrai.
17:49 Et on revoit venir, si vous voulez, le déni sur cette question.
17:52 A chaque fois, je me dis que ça y est,
17:54 on est dans l'ordre des évidences,
17:56 on sait pourquoi des Juifs partent en Israël,
17:59 ce n'est pas à cause du RN, à l'évidence,
18:02 ni d'Éric Zemmour.
18:03 Donc, on sait très bien que, depuis 2002,
18:05 on sait qu'avec l'islamisation,
18:07 il y a l'homophobie, l'antisémitisme,
18:10 la Lune de la France, etc.
18:11 Ah ben non ! Et il y a là,
18:13 il y a dans ce langage-là,
18:14 quelque chose de très intéressant,
18:16 c'est pour vous filer la balle, mon cher,
18:19 parce qu'il me semble qu'il y a un exemple typique
18:22 de la mécanique du négationniste à bas bruit.
18:24 -Oui, alors, en fait, si vous voulez,
18:26 le monde musulman souffre de deux maladies extrêmement graves
18:30 et malheureusement contagieuses,
18:32 c'est l'islamisme et l'antisémitisme.
18:34 Et il y a des traces dans son discours,
18:36 il y a un lien entre les deux.
18:38 -Oui, les Juifs sont puissants.
18:40 -Dès qu'ils arrivent malheureux aux Juifs,
18:42 dès qu'ils sont victimes de quelque chose,
18:45 c'est une invention, c'est de l'intox,
18:47 et c'est une manipulation, très souvent mondiale,
18:49 orchestrée par les Juifs.
18:51 Ce qui est formidable, c'est que ce monsieur revient
18:54 sur BFM TV l'après-midi pour nous prendre pour des idiots.
18:57 "Ah oui, j'avais pas compris la question,
19:00 "je vais venir lui-même ressortir le matin."
19:02 C'est même chiffre. -Il veut la liste.
19:04 -J'ajouterais quand même une chose,
19:06 c'est que ce monsieur vient des frères musulmans
19:09 et que le frère musulman, c'est le Hamas.
19:12 -Est-ce que Shams Eddin Nafis a réagi ?
19:16 -Non. -En fait, il a eu...
19:18 -Il y a eu une réaction où il a dit
19:22 que cette parole était malheureuse, qu'elle était fausse,
19:26 et qu'il fallait pas négliger l'antisémitisme actuel en France.
19:29 Il a fait amende honorable. -Oui, il a raison de le faire,
19:32 parce qu'hier, il a parlé de la marche.
19:35 On va l'écouter.
19:36 On a diffusé d'ailleurs son commentaire.
19:38 Cet homme s'est parlé du recteur de la mosquée de Paris
19:41 à propos de la marche.
19:43 Il a dit qu'il n'avait pas été exclu,
19:45 mais qu'il trouvait qu'il n'avait pas été inclus.
19:48 Il aurait préféré une marche contre le racisme.
19:50 -Moi, j'aurais souhaité simplement,
19:53 au lieu de faire de cette manifestation
19:55 une lutte contre l'antisémitisme,
19:57 il aurait fallu faire une lutte contre la racisme.
20:00 C'était important.
20:01 Là, on aurait assisté, bien évidemment,
20:04 mais de tout coeur, nous étions dans cette manifestation.
20:07 -On va écouter la réponse de Joël Mergui,
20:10 son homologue juif, sur l'histoire de Paris.
20:12 -Dénier ou donner comme prétexte qu'il lui fallut
20:19 que ce soit une marche contre le racisme
20:21 pour pouvoir être présent, c'est ne pas reconnaître
20:24 qu'il se passe quelque chose de dramatique en France et dans le monde,
20:28 c'est l'antisémitisme, et qu'il s'est passé
20:31 quelque chose de dramatique en Israël,
20:33 c'est une attaque du Hamas contre des citoyens israéliens,
20:36 contre des bébés, des femmes et des enfants
20:39 qui étaient des innocents et qui ont été assassinés.
20:42 -Non, mais en fait, tout le problème,
20:44 il vient d'abord de nos gouvernants.
20:48 Quand Mme Yael Broun-Pivet organise une marche
20:51 contre l'antisémitisme et qu'elle nous dit après,
20:54 Sonia Mabrouk lui demande d'où vient cet antisémitisme.
20:57 "Je sais pas." -Pas de réponse.
20:59 -Elle sait pas. -Elle sait.
21:00 -Elle dit qu'elle sait pas.
21:02 -On est... Le déni est intéressant.
21:05 -Mais si vous voulez, cette incapacité,
21:07 et ce qui est d'ailleurs méprisant,
21:09 les musulmans sont des adultes, ce sont nos compatriotes,
21:13 ils peuvent entendre quand quelque chose ne va pas en leur sein,
21:16 on peut le leur dire, et on peut avoir assez confiance en eux,
21:20 même pour leur dire que c'est à nous tous
21:22 de mener la bataille ensemble.
21:24 Mais au lieu de ça, on les ménage, et attention,
21:27 ils sont susceptibles, on les traite, en réalité.
21:30 Moi, je serais citoyen musulman de ce pays,
21:32 je serais folle de rage qu'on me traite,
21:35 qu'on soit incapable de me parler vrai.
21:38 -Qui sont ceux qui portent la parole des musulmans ?
21:41 Est-ce que les gens qu'on vient d'entendre...
21:43 -C'est tout le problème. J'ai rappelé que le monsieur
21:46 qui s'est exprimé, comme le recteur de la mosquée de Paris
21:50 l'a annoncé lui-même, sont liés aux frères musulmans.
21:52 Et aujourd'hui, et depuis déjà quand même près de 20 ans,
21:55 on confie la formation des imams de France
21:58 aux frères musulmans.
22:00 Donc, s'il vous plaît, ils ne font pas partie de la solution,
22:03 ils font partie du problème.
22:04 -Je voulais qu'on réécoute, pour terminer cette demi-heure,
22:07 une séquence assez hallucinante, la prise de parole
22:10 de la députée de la France insoumise de Leroy,
22:13 Nathalie Osieur, à propos de la marche
22:15 contre l'antisémitisme dimanche.
22:17 La marche a été pour elle le lieu d'un appel au meurtre
22:20 contre son chef. Appel au meurtre.
22:22 -Dimanche, ce qui devait être une marche contre l'antisémitisme
22:27 a été le lieu d'appel au meurtre contre la France insoumise,
22:31 contre Jean-Luc Mélenchon et contre le président de la République.
22:35 Des journalistes ont été agressés,
22:37 des militants pour la paix en Palestine ont été frappés,
22:40 les musulmans ont été la cible de propos racistes insupportables.
22:45 Et pendant que le petit monde politico-médiatique français
22:49 se gargarise de cette journée désastreuse,
22:52 la presse étrangère est sidérée par le blanchiment
22:55 de l'extrême droite qui a lieu en France
22:57 sur le dos de la lutte contre l'antisémitisme.
23:00 -On va parler de la BBC, je suppose,
23:03 ou peut-être du New York Times, quand elle parle
23:05 de la presse étrangère, ça doit être à peu près ça,
23:08 ses références. Non, mais c'est sidérant.
23:11 On fait une marche contre l'antisémitisme,
23:13 qui n'est pas seulement un problème d'insultes,
23:16 de désagréments, de gens qui ne vous aiment pas,
23:18 c'est un problème, parfois, physique,
23:20 pour un certain nombre de Juifs qui vivent en banlieue.
23:23 C'est un problème pour les élèves qui ont dû quitter l'école publique
23:27 et pour tous les Juifs qui, en Seine-Saint-Denis,
23:30 se sont regroupés là où ils étaient le plus nombreux
23:33 pour assurer leur sécurité. Ca, ce n'est pas le problème.
23:36 Le problème, c'est qu'on n'aime pas M. Mélenchon
23:39 et là, tout son discours, c'est-à-dire,
23:41 elle balaye l'histoire de l'antisémitisme pour dire
23:44 "le problème, c'est les musulmans", c'est juste,
23:47 ils sont conquistés dans un statut victimaire
23:50 qui ne les a pas aidés jusque-là. Ca n'aide personne.
23:53 D'ailleurs, j'engage les Juifs à ne pas se contenter de cela
23:56 et à ne pas rester là-dedans parce que... Voilà.
23:59 Et c'est juste électoral, mais c'est vraiment...
24:02 -Et puis, Elisabeth, ils nous accusent d'instrumentalisation
24:05 alors que le matin même, ils viennent instrumentaliser
24:08 les morts du Veldiv,
24:09 je veux dire, de manière parfaitement abjecte,
24:13 en réalité, donc qu'ils ne viennent pas nous faire la leçon.
24:17 Dominique de Villepin a fait aussi la leçon,
24:20 il y a quelques jours, ce qui n'a pas plu,
24:22 mais alors pas plu du tout, à Gilles-William Gaudanel,
24:25 qui était ce soir chez Pascal Praud.
24:28 Dominique de Villepin aussi.
24:29 On a assisté à un bel affrontement,
24:31 un joli affrontement de bretteurs qu'on va revoir,
24:34 on va revoir un petit extrait, juste après le rappel des titres,
24:37 de Simon Guilain.
24:38 -Bonsoir, Olivier, bonsoir à tous.
24:40 Alors que le Sénat a adopté une version durcie
24:43 du projet de loi sur l'immigration,
24:45 le texte à l'Assemblée nationale, c'est ce qu'annonçait
24:48 le chef de file du parti, Olivier Marlex.
24:50 Le projet de loi sur l'immigration sera examiné
24:53 à partir du 11 décembre dans l'hémicycle
24:56 de l'Assemblée nationale.
24:57 Gabriel Attal s'inquiète du niveau des élèves en français
25:00 et en mathématiques.
25:01 Cela fait suite à des évaluations nationales
25:04 dans les deux matières, passées en classe de 4e.
25:07 Le ministre de l'Education promet des mesures fortes
25:10 au collège au début du mois de décembre.
25:12 En 4e, plus de la moitié des élèves
25:14 ont reçu l'éducation.
25:15 Le Pas-de-Calais repasse en vigilance rouge
25:18 au cru et en déplacement, aujourd'hui,
25:20 dans le département.
25:22 Emmanuel Macron a promis une aide de 50 millions d'euros
25:25 aux collectivités du Pas-de-Calais.
25:27 Sur place, le président de la République
25:29 a annoncé l'état de catastrophe naturelle pour 244 communes.
25:33 La Haute-Savoie a été placée en vigilance rouge ce soir
25:36 par Météo France en raison des cumuls de précipitations
25:39 attendus, Olivier.
25:40 -Merci, Simon.
25:41 Je vous le disais, ce soir, Pascal Praud avait,
25:44 comme invité, Dominique de Villepin,
25:46 qui a répété qu'Israël mène une réponse militaire
25:49 ni ciblée ni proportionnée.
25:51 Israël perd, selon lui, la bataille de l'opinion et de l'image.
25:54 Gilles-William Galdanel était ce soir sur le plateau
25:57 de l'ordre des pro-deux.
25:59 Il accuse Dominique de Villepin d'avoir adopté
26:01 la position des Pays arabes et notamment du Qatar,
26:04 dont il l'accuse d'être l'avocat démenti.
26:06 Absolue, Dominique de Villepin, ce soir.
26:09 Je ne suis pas l'avocat du Qatar.
26:12 -M. Galdanel. -Oui.
26:13 -La réponse est très simple.
26:15 Je n'ai jamais été l'avocat du Qatar.
26:17 Je n'ai jamais eu un seul contrat avec le Qatar.
26:20 Je n'ai jamais fait une conférence rémunérée au Qatar.
26:24 C'est pas parce qu'il y a des livres,
26:26 c'est pas parce qu'il y a des rumeurs
26:28 que la vérité est établie.
26:30 Vous savez, ça fait 15 ans que je suis sali et attaqué.
26:33 J'ai pris comme parti de ne jamais répondre
26:36 aux attaques personnelles,
26:38 parce que rien ne permet de lutter contre le rumeur.
26:41 Je rétablis cette vérité.
26:42 -M. de Villepin, je ne veux pas être pessimiste.
26:45 -Je ne vous demande pas d'être pessimiste.
26:48 -Il m'étonnerait que dans les années à venir,
26:50 je reçoive un prix et un chèque
26:53 de l'ambassadeur du Qatar à Paris.
26:56 Ca m'étonnerait. C'est ce qui vous est arrivé.
26:59 -Sachez que comme tous les prix littéraires que j'ai reçus,
27:03 je les ai redonnés à des oeuvres.
27:05 -D'accord, mais je me...
27:07 -Ce n'est pas interdit de recevoir.
27:09 -Mais moi, je n'ai pas les mêmes liens.
27:11 -Je vous réponds, M. Goldanel,
27:13 parce que c'est plus facile de jouer l'homme
27:16 que de jouer le ballon.
27:17 On parle devant un expert de football.
27:20 Dans le monde d'aujourd'hui, il y a deux batailles
27:23 qui se mènent dans les crises que nous connaissons,
27:26 que ce soit l'Ukraine ou le Proche-Orient.
27:28 Il y a la bataille militaire. On peut la gagner.
27:31 Mais il y a une bataille au moins aussi importante,
27:34 politique, d'opinion et d'image.
27:36 Et celle-là, Israël est en train de la perdre.
27:39 -D'accord, laissez... -Ce que je dis,
27:41 c'est que les conséquences pour l'équilibre au Proche-Orient
27:44 seront dramatiques. -Laissez Israël gagner
27:47 la bataille militaire. -Mais ce que je vous dis,
27:50 c'est qu'on ne peut pas la gagner par la force seule.
27:53 -La force, ça aide.
27:54 -Vous savez comme moi.
27:55 -Pardon. -Comment on gagne
27:57 si on ne gagne pas avec la force seule ?
28:00 -Euh...
28:01 La force doit s'imposer pour la gagner dans un premier temps.
28:04 Après, il faut faire attention aux populations civiles,
28:07 ce que Israël essaie de faire.
28:09 Malheureusement, le Hamas tient au respect sa population,
28:12 l'abrime quand il le faut,
28:14 l'expose si nécessaire au bombardement
28:16 pour faire le maximum de morts.
28:18 Donc, voilà, de ce point de vue-là,
28:21 si vous voulez, de toute façon...
28:24 -Dominique de Villepin.
28:26 -Pendant des années, ces dernières décennies,
28:30 à œuvrer à rapprocher des gens extrêmement sympathiques
28:34 que sont Poutine dans un premier temps,
28:37 la Chine, le Qatar et tant d'autres,
28:41 et ensuite, il vient ici,
28:42 pour nous faire la leçon
28:44 avec, effectivement, la politique arabe du Quai d'Orsay,
28:49 si bien connue.
28:50 Je crois qu'on lui prête ce mot qu'il a démenti,
28:52 mais selon mes sources, elle serait authentique,
28:55 disant qu'Israël est une parenthèse de l'histoire.
28:58 -Dominique de Villepin pense qu'Israël est une parenthèse ?
29:02 -Je pense que beaucoup de gens au Quai d'Orsay pensent cela.
29:05 Je pense qu'il y a les tréfonds du Quai d'Orsay,
29:08 pour des raisons trop longues,
29:10 qui ont aussi à voir avec l'orientalisme français,
29:13 et avec son histoire.
29:14 Et avec son histoire, il y a, si vous voulez,
29:17 une détestation, une espèce de romantisme arabe
29:21 et une détestation d'Israël,
29:23 qui est tout à fait claire.
29:26 Evidemment, il n'y a pas que cela, évidemment.
29:29 Et heureusement.
29:30 Ce qui est sidérant, c'est que Dominique de Villepin,
29:33 refuse à Israël le droit de se défendre,
29:36 parce que pour Israël, se défendre,
29:38 si vous voulez, gentiment,
29:41 ce n'est pas possible, techniquement.
29:43 Personne ne dit jamais ce qu'Israël devrait faire.
29:46 On dit ce qu'il ne devrait pas faire,
29:48 mais personne... -Rien.
29:49 -Mais ce qui me frappe, c'est qu'à aucun moment,
29:52 il ne semble considérer...
29:54 Il dit à plusieurs reprises, bien sûr,
29:56 que le 7 octobre, c'est affreux, horrible, etc.,
29:59 mais à aucun moment, il ne semble considérer
30:01 qu'il y a quelque chose qui ne relève pas de la guerre,
30:04 de l'affrontement habituel entre Hamas et Israël,
30:07 et quelque chose qui relève peut-être plutôt
30:10 du crime contre l'humanité.
30:12 Ca, ça lui passe au-dessus. Chapeau à Gilles William.
30:15 -On revient dans un instant.
30:16 On verra les faits de guerre du jour,
30:18 les avancées des opérations de l'armée israélienne
30:21 qui se sont poursuivies plus en avant dans la bande de Gaza.
30:25 La guerre des images.
30:26 Israël envoie tous les jours des images qu'on va commenter.
30:29 Musique intrigante
30:32 ...
30:33 La suite du Meilleur de l'Info,
30:35 avec Elisabeth Lévy et Michael Prasant.
30:37 Images du jour en Israël.
30:39 Les opérations de l'armée se sont évidemment poursuivies.
30:42 Plus en avant dans la bande de Gaza,
30:44 avec des combats, des échanges de tirs importants.
30:47 Comme vous allez le voir ici, il s'agit, selon Tzahal,
30:50 d'opérations menées par, sur ces images,
30:53 la 162e division de l'armée israélienne
30:55 qui, ces dernières heures, s'est emparée
30:57 du camp de réfugiés d'Al-Shati à Gaza.
30:59 Les militaires ont mis la main, vous l'avez aperçu,
31:02 sur un arsenal très important, comme toujours,
31:05 puisque, au milieu de ces bâtiments,
31:07 civils se cachent, des terroristes.
31:09 Plusieurs bâtiments, vous voyez, là, sur les murs,
31:12 c'est un véritable arsenal.
31:14 Plusieurs bâtiments ont été pulvérisés
31:17 ou abattus par l'aviation ensuite,
31:19 parce que ce sont des bâtiments qui, évidemment, sont vidés.
31:22 Mais, en général, il s'agit, en les mettant à terre,
31:25 de découvrir et d'accéder à des tunnels.
31:29 Parmi les trappes stratégiques
31:32 pour assommer les structures vitales du Hamas,
31:35 ce bâtiment-là, le ministère des Communications de Gaza,
31:38 a été secoué par des tirs et des explosions.
31:42 Voilà où on en est aujourd'hui.
31:44 On va parler dans un instant de ce qui a été découvert.
31:48 Mais peut-être, dans un des tunnels,
31:50 le prochain objectif, c'est le Sud.
31:52 - Oui, alors là, ça va être la quadrature du cercle,
31:55 parce qu'énormément de combattants du Hamas
31:58 se sont repliés vers le Sud
32:00 et donc noyés au milieu de la population civile,
32:02 qui, aujourd'hui, est très dense.
32:04 On a quasiment toute la population de Gaza
32:07 qui a migré sur ce tout petit bout de territoire.
32:09 - Vous avez raison, là, les rues sont vides.
32:12 - On sait pas exactement... - À part les combattants.
32:15 C'est des images de Tsahât,
32:16 des images données par l'armée israélienne.
32:19 Là, on est encore au nord.
32:21 Après, il faudra s'occuper du Sud,
32:23 car il y a encore des requêtes qui partent du Sud.
32:26 L'essentiel de ce qui a survécu,
32:27 c'est qu'on n'est pas loin de, disons,
32:30 entre 20 000 et 50 000 combattants du Hamas.
32:33 Tous ne sont pas morts,
32:34 donc ils se sont retranchés vers le Sud.
32:36 - J'ai vu un général en Israël
32:39 qui est vraiment dans l'establishment stratégique,
32:42 il est plus en actif, qui nous disait que,
32:44 il y a un objectif sur lequel d'abord,
32:47 on est d'accord avec les gauches à la droite,
32:49 c'est la démilitarisation totale de Gaza.
32:52 Et ça, ça va prendre, comme vous l'avez dit, un peu de temps.
32:57 Je voulais juste dire,
32:58 d'une phrase, c'est facile à résumer.
33:00 Vous avez d'un côté un mouvement terroriste
33:02 qui abrite ces combattants ou ces soldats,
33:05 avec tous les guillemets que vous voulez,
33:07 derrière les populations civiles,
33:09 et de l'autre, un Etat qui envoie ces soldats
33:12 pour protéger sa population,
33:14 mais qui essaye au maximum d'épargner les civils.
33:19 - Bien entendu.
33:20 - Hier, l'armée israélienne a découvert la 1re cache,
33:23 où se trouvaient des otages avec des réserves de nourriture,
33:26 il y a des traces de vie, des douches, des aliments pour bébés.
33:29 C'est Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne,
33:33 qui a montré ces images.
33:34 Je voulais qu'on revoie la séquence entière.
33:37 - Je suis ici, à Gaza City,
33:40 près de la maison d'un terroriste.
33:43 A côté de cette maison, il y a un tunnel.
33:46 Regardez, il descend à plus de 20 m de profondeur.
33:51 Derrière, l'hôpital de Rantissi,
33:53 juste à côté de l'entrée du tunnel.
33:55 Le Hamas utilise cet hôpital, et je vais vous montrer comment.
34:00 Voilà ce que le Hamas stockait dans cet hôpital.
34:05 Ce sont des équipements de combat.
34:08 Dans ce sous-sol, on a également trouvé une moto
34:12 utilisée lors des massacres du 7 octobre.
34:15 On peut voir des impacts de balles sur cette moto.
34:17 Ils sont revenus après ces massacres
34:20 avec des otages sur les motos.
34:21 Sur cette chaise, des vêtements de femmes
34:24 et des cordes près des pieds.
34:26 Et regardez ici, un biberon.
34:28 On peut supposer que c'est ici que les otages étaient retenus.
34:32 Là, vous avez des couches pour bébés.
34:35 Et regardez aussi cette pièce.
34:37 Des rideaux, mais rien derrière, juste des murs.
34:40 Aucune raison de mettre des rideaux,
34:42 sauf si vous voulez filmer les otages.
34:44 Et puis ici, vous avez une liste,
34:46 où il est écrit "opération contre Israël".
34:49 Elle débute le 7 octobre.
34:51 On y voit les noms de tous les terroristes.
34:53 Chaque terroriste a son propre planning,
34:55 ses tours de garde pour surveiller les otages.
34:58 -Ce qu'on a compris, c'est qu'il y avait une guerre des hôpitaux.
35:01 Les hôpitaux sont devenus des machines de guerre.
35:04 C'est ce que dit ce soir Olivier Raphophis,
35:06 porte-parole de Tsaïl. Il était interrogé dans "Punchline".
35:10 -Les hôpitaux de Gaza
35:12 sont devenus, avec le Hamas,
35:15 de manière systématique,
35:17 des machines de guerre,
35:19 des machines pour faire la guerre.
35:21 Il y a effectivement des malades, des médecins,
35:24 mais sous cet hôpital, il y a le Hamas,
35:26 il y avait le Hamas,
35:28 il y avait des systèmes sophistiqués de tunnels.
35:30 D'ailleurs, même l'électricité, si vous voulez,
35:33 qui arrivait à l'hôpital, avait un relais particulier
35:36 pour arriver directement, non pas à l'hôpital,
35:39 dans les chambres ou les éléments hospitaliers,
35:42 mais dans le souterrain où se trouvaient
35:45 les terroristes du Hamas.
35:47 -Voilà, donc, les hôpitaux, les boucliers humains...
35:51 -Je vous rappelle que, en droit international,
35:54 à partir du moment où vous mettez des combattants,
35:57 des armements, en bref, une installation militaire
36:01 dans un édifice civil, cet édifice devient,
36:04 selon le droit international, une cible militaire légitime.
36:08 -Le problème, c'est... -Ce qui ne veut pas dire
36:10 que nous espérons pas, évidemment,
36:12 que Israël pourra faire évacuer l'hôpital Shifa,
36:15 qui est l'un des premiers sur la liste, à mon avis,
36:18 et qui ne sera pas debout à la fin de l'opération.
36:21 -Sans doute, mais il y a plusieurs milliers de personnes.
36:24 Il y a des malades, des civils...
36:26 -Je vous rappelle ce qu'a dit la semaine dernière Ghazi Hamad,
36:30 qui s'exprimait sur une télévision libanaise pour dire
36:33 qu'on nous appelle une nation de martyrs,
36:35 et nous sommes fiers de sacrifier des martyrs.
36:38 L'objectif, c'est de sacrifier des gens.
36:40 Quand on pose la question à un autre dignitaire du Ramas,
36:43 quasiment le même jour, qui s'appelle Moussa Aboumarzouk,
36:47 à quoi servent les tunnels ?
36:48 Est-ce qu'ils vont protéger les habitants de Gaza ?
36:51 Il répond que ces tunnels ont été créés
36:53 pour nous offrir une protection contre les avions.
36:56 Et les Gazaouis ?
36:57 Il dit que c'est pas leur problème.
36:59 75 % des résidents de la bande de Gaza, dit-il,
37:02 sont des réfugiés. C'est la responsabilité de l'ONU.
37:05 Il ne faut pas protéger les gens.
37:07 Il faut les sacrifier pour qu'il y ait
37:09 le plus de mortes possibles.
37:11 Comme ça, si vous voulez,
37:12 souffler sur les braises de l'antisémitisme en Occident
37:16 et ranimer la rue Arabe contre Israël.
37:18 -Ce soir, le Ramas indique que l'offensive israélienne
37:22 a rendu inopérant 25 des 35 hôpitaux de Gaza
37:25 et 53 des 70 dispensaires,
37:27 94 bâtiments gouvernementaux,
37:30 253 écoles, 71 mosquées et 3 églises ont été détruites.
37:34 Cet homme, qui s'appelle Osama Hamda,
37:36 haut responsable du Ramas au Liban,
37:38 a fait cette déclaration.
37:40 "Je suis ici pour dire aux familles des détenus
37:42 "et des étrangers que nous voulons que vos proches vous reviennent."
37:46 Mais c'est Netanyahou et son gouvernement
37:48 qui bloquent tout cela.
37:50 Ce soir, pour la première fois, il y a cette mise en scène
37:53 qui est un copier-coller de ce que fait le porte-parole de Tsaï.
37:57 -Comme dit mon ami Céline Pina, il est né après la honte, lui.
38:01 Franchement, non, mais...
38:03 Ce qu'il dit sur les otages...
38:05 Je voudrais dire un mot.
38:06 Je suis assez choquée qu'en France...
38:09 C'est pour ça que j'ai gardé cette plaque pour les otages.
38:12 Je suis choquée qu'en France, on en parle aussi peu.
38:15 Nous avons huit compatriotes qui sont...
38:17 Selon toute vraisemblance,
38:19 on n'a pas de certitude sur le chiffre,
38:21 mais on a huit compatriotes qui sont détenus
38:24 et tout le monde s'en fout.
38:26 Vas-y, Michael.
38:27 -Tout à fait d'accord.
38:29 Peut-être aussi, quand même, une dernière remarque,
38:32 c'est-à-dire la seule bonne nouvelle dans toute cette histoire,
38:35 c'est que je crois quand même
38:37 qu'il y a une forme de libération de la parole des Gazaouis
38:40 et que tout ça est en train de détacher la population de Gaza
38:44 à l'égard du Hamas.
38:45 On ne va pas jusqu'à ce qu'il y ait une révolte populaire
38:49 contre le Hamas, mais je crois que c'est en train de se faire.
38:52 -Vous savez que tous les soirs, on montre les photos,
38:56 on montre les images, on montre les visages
38:59 et les noms de ceux et celles qui sont détenus,
39:02 Herez, 12 ans, notamment,
39:04 et Tann, 12 ans.
39:05 -Les Calderons. -Exactement.
39:07 Donc, on pense, évidemment, à eux, tous les soirs.
39:12 -Un dernier mot par rapport à ce qu'il disait.
39:14 Une des choses les plus inquiétantes de la période,
39:17 c'est le rapport à la vérité, qui n'est plus maintenant...
39:21 Je ne parle pas d'individus, je parle de peuples entiers
39:24 qui sont intoxiqués complètement aux mensonges.
39:27 Par exemple, tout ce qu'on vient de dire
39:29 sur le fait que le Hamas détenait les gens en otage,
39:32 sur leur cynisme, etc.,
39:34 tout ça, pour eux, c'est de la propagande sioniste.
39:37 Donc, il n'y a plus moyen, c'est très difficile de parler,
39:40 de dialoguer. -Il y a une hémiplégie
39:42 de la compassion et il y a une hémiplégie
39:44 face à la vérité qui est extrêmement inquiétante
39:47 et qui balaye le monde entier.
39:49 C'est quand même une très grande surprise, un effroi.
39:52 -Je vous montre une dernière image,
39:54 parce qu'il nous reste 30 secondes.
39:56 Elle vient de Washington, où il y avait ce soir
39:59 un immense rassemblement très important
40:01 au niveau de National Malls,
40:03 des centaines de milliers de personnes
40:05 rassemblées avec des drapeaux israéliens.
40:08 Les fédérations de tout le pays ont organisé des transports
40:11 pour permettre à ceux qui le souhaitaient
40:14 de participer à ce rassemblement,
40:16 qui n'est pas une manifestation, c'est une marche de mémoire.
40:19 En 87, 200 000 personnes étaient montées à Washington
40:23 pour faire face à la réunion de l'Union soviétique.
40:25 Je sais pas où on en est.
40:27 Michaël, vous avez peut-être des informations.
40:30 -De l'Union soviétique ? -Il reste l'Union soviétique.
40:33 -Il reste l'Union soviétique,
40:35 et encore moins des Juifs qui y sont.
40:37 -Beaucoup sont en Israël.
40:38 -Un million sont partis à la chute de l'URSS.
40:41 -On a tellement vu des foules.
40:43 J'ai encore celle de Londres, de Sydney,
40:45 où on voit des foules absolument...
40:48 Pas pour défendre les Palestiniens,
40:50 mais pour défendre le Hamas et qui vomissent les Juifs.
40:53 Là, ça fait du bien.
40:54 -Cette marche s'appelle "Les Américains marchent pour Israël".
40:58 Merci à vous deux. Merci, Elisabeth et Michaël.
41:01 Avec moi, Julien Pasquet, c'est "Soir Info".
41:03 Je remercie Adrien Fonteneau, Valérie Aknin,
41:06 qui m'ont aidé à préparer cette émission.
41:09 A demain soir. Bye-bye.
41:10 ...