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Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. Un mois après le début de la guerre au Proche-Orient, ce soir on va revenir sur les conséquences de cette guerre.
00:08 Mais je voulais d'abord vous montrer cette image forte de la journée. Ce rassemblement, place du Trocadéro, devant la tour Eiffel, ces hommes, ces femmes, baïonnés de rouge,
00:16 portant chacun la photo de l'un ou l'une des 240 otages israéliens aux mains du Hamas. Ils étaient 240 tout à l'heure, 240 sur cette place du Trocadéro.
00:27 Vous le savez, il y a parmi eux des otages français, 8 otages français. Où sont-ils ? Sont-ils vraiment otages ? Sont-ils vivants ? Que peut faire la diplomatie ?
00:39 Avec qui discute-t-on ? Est-ce qu'on a des infos ? Vous voyez, comme tous les soirs, les visages de celles et ceux qui ont disparu.
00:46 Je rappelle qu'il y a deux enfants qui ont 12 ans, Etan et Erez. Bonsoir Gilles Taillet, vous êtes le vice-président du CRIF.
00:53 C'est à votre appel qu'a mis lieu ce rassemblement au Trocadéro. Je salue Yoan Usahie qui a vu, et on va en parler tout à l'heure, les images terribles, abominables,
01:03 de ce 7 octobre, il y a un mois, qui ont été compilées par l'armée israélienne. Mais est-ce qu'on a une trace, une idée, quelque chose, un indice sur ces otages français ?
01:16 Parce que du côté du Quai d'Orsay, je le dis tous les soirs, il n'y a rien. C'est Omer Tahr, peut-être.
01:20 Malheureusement, pour l'instant, on n'a rien. Des informations sont en train d'être cherchées, recherchées, par les intermédiaires auxquels on est obligés de faire appel dans ces moments-là.
01:33 Et la symbolique de ce rassemblement, parce que le fait de mettre ce bandeau rouge sur la bouche, c'est à la fois pour rappeler qu'on n'a pas de nouvelles d'eux,
01:43 mais c'est aussi pour rappeler les gens à parler, justement, à être la voix de ceux qui sont baïonnés, parce que, comme on l'a dit souvent,
01:51 le silence est le pire ennemi de tous les otages. Et on s'adresse souvent, et il est rouge pas pour rien, on s'adresse en particulier à la Croix-Rouge.
02:00 Que fait-elle ? Pourquoi elle n'exige pas de voir les otages, d'avoir des nouvelles ? Les ONG, on en entend tout le temps parler.
02:11 Aujourd'hui, Médecins sans frontières, par exemple, a lancé un appel en disant qu'il faut absolument incesser le feu pour protéger les palestiniens.
02:18 Ils n'ont de regard qu'en fonction de ce que leur fournit le Hamas comme informations. Elles ne remplissent pas leur rôle. Elles trahissent aujourd'hui ce qu'est une organisation.
02:28 Avant d'écouter le témoignage, parce que centaines s'en éteint de Johan, mais vous avez vu les mêmes images, j'ai voulu qu'on écoute Irene Chavit, 22 ans,
02:38 survivante, sauvée par celui qui devait devenir son mari, Neta, qui lui aussi avait 22 ans, il devait se marier, et qui l'a sauvée parce qu'il s'est mis littéralement sur une grenade.
02:50 Témoignage qu'on a entendu aujourd'hui sur CNews.
02:54 Neta et Irene, 22 ans tous les deux, se rencontrent en avril 2022. Fusionnels, ils finissent l'armée, puis emménagent ensemble au kiboutz familial Kfar Atsar, dans le sud d'Israël.
03:05 Au matin du 7 octobre, un commando du Hamas s'infiltre et lance des grenades dans leur salon. Neta lui sauve la vie en se sacrifiant.
03:14 Ils ont lancé la troisième grenade et j'ai entendu quelqu'un crier « grenade », alors j'ai levé la tête et j'ai vu Neta sauter sur la grenade, parce que c'est ce à quoi il s'entraînait pendant les trois années passées dans l'armée.
03:25 Il lui a ensuite tiré dessus, il est tombé dans l'embrasure de la porte. Je l'ai regardé fixement et je l'ai vu étendu là.
03:35 Le commando se retire et met le feu à la pièce. Irene attend la mort, son pyjama collé à la bouche pour se protéger des fumées.
03:42 Elle explique s'être glissée sous un lit, cachée par le corps de son partenaire et un sac à dos, avant d'être libérée deux heures plus tard par des soldats israéliens.
03:51 De cette journée ne reste que le souvenir de son fiancé, mort devant ses yeux, et cette robe de mariée qu'elle ne portera jamais.
03:58 J'essaie de trouver Neta dans des petites choses, dans les papillons qui passent, dans les oiseaux qui passent. C'est mon intuition, je me dis c'est sûr, c'est Neta.
04:09 Encore un témoignage qui donne envie de pleurer, tellement c'est triste, tellement l'histoire est abominable.
04:16 Est-ce que vous avez vu aussi abominable, Yoad ?
04:18 Alors, il y avait une projection d'un film que vous avez déjà vu puisqu'il a été montré en Israël, il a été montré à ceux qui le souhaitaient, des communautés juives du monde entier,
04:27 il a été montré à la presse, à certains journalistes, et aujourd'hui ces images, 45 minutes d'images, sont vues dans les ambassades d'Israël du monde entier.
04:37 Du monde entier, par les journalistes, effectivement, pour qu'on puisse attester de la réalité de ce qui s'est passé,
04:43 parce que malheureusement Israël est confronté à de nombreuses fake news, à la désinformation, il y a des personnes qui nisent, ou qui minimisent ce qui s'est passé.
04:50 Donc il faut qu'on puisse retranscrire ce qui est réellement arrivé.
04:54 Et ce qui est arrivé, ce qu'on a vu, ces images, ça a duré 45 minutes, ça correspond à ce qu'on vient d'entendre là, en réalité.
05:00 Il y a des images, beaucoup d'images, d'enfants, de très jeunes enfants baignant dans leur sang, carbonisés parce qu'ils ont été brûlés,
05:09 des images d'enchevêtrement de corps qui, eux aussi, baignent dans des mars de sang.
05:15 Ce qui est frappant, c'est aussi l'exaltation des terroristes, qui affichent plus qu'une joie, une véritable exaltation de tuer des juifs,
05:24 parce qu'ils ne disent pas "j'ai tué un homme", "j'ai tué une femme", ils disent "j'ai tué un juif", des juifs qu'ils appellent les chiens d'ailleurs, quand ils parlent entre eux.
05:33 L'exaltation parce qu'ils se filment quand ils les tuent, ils prennent des selfies, ils se filment en vidéo, ils sont en train de crier "Allahou Akbar, j'ai tué un juif".
05:42 "Allah" c'est quelque chose qui revient en permanence, "Allahou Akbar" c'est quelque chose qui est crié à chaque fois qu'il tue un juif,
05:49 ce qui montre bien qu'on n'est pas dans une guerre de territoire, je crois qu'il faut le dire et le redire.
05:54 D'ailleurs, ils font même crier à certaines de leurs victimes avant de les exécuter, ils leur ordonnent de crier "Allahou Akbar".
06:00 Et ce qui m'a frappé également, c'est que ces terroristes islamistes ne se sont pas contentés de tuer des juifs, ils ont voulu les annihiler.
06:10 Pourquoi j'utilise ce mot ? Parce qu'ils ont même tenté de détruire leurs cadavres, ils ont mutilé ces cadavres.
06:17 On voit dans les vidéos qui ont été diffusées, que j'ai vues, on voit des terroristes tenter de décapiter avec des pioches ces cadavres.
06:25 On voit des dizaines de terroristes sauter sur un même cadavre pour essayer de l'abîmer et lui cracher dessus.
06:31 Parce que le tuer ça ne suffit pas, parce que c'est un juif, il faut le détruire.
06:35 Et tout ce qui appartient à un juif est quelque chose d'impropre pour eux, donc il faut le détruire, y compris les animaux de compagnie.
06:42 Les terroristes qui se sont filmés avec leur GoPro ont tiré sur des chiens, sur tout ce qui passait et qui appartenait à des juifs.
06:50 Donc on voit ça pendant 45 minutes, des images de corps qui sont mutilés, qui sont traînés par les cheveux, qui sont...
06:59 Oui, il faut leur faire mal, il faut faire mal à ces juifs au-delà de la mort. C'est vraiment ça qui transparaît.
07:05 C'est ça les rebelles, c'est ça les vengeurs de la Palestine.
07:11 C'est ça que certains appellent les résistants, que certains appellent les combattants.
07:17 Chacun des auditeurs, chacun de ceux qui écoutent cela, ceux qui vont entendre ces paroles et ces témoignages,
07:23 c'est pour ça que ces témoignages ont été mis à la disposition des journalistes, c'est pour que le silence soit rompu.
07:29 Parce que vous savez très bien qu'après la guerre, les rescapés n'osaient même pas parler parce qu'on allait leur dire que c'est faux.
07:36 Là aujourd'hui, il faut parler, parce qu'à chaque moment, il faut rappeler à qui on a affaire, quels sont ces monstres.
07:43 Et ces monstres-là sont des antisémites, oui, mais ils nous détestent à tous.
07:47 Gilles Taillet, il y a un négationnisme, il y a absolu de toute façon sur tout ce qui est raconté.
07:55 C'est la raison pour laquelle l'armée israélienne a finalement montré ces images. Je crois qu'ils étaient très réticents, ils ne voulaient pas.
08:01 Oui, parce qu'il y a un respect par rapport aux victimes, il y a un respect par rapport aux familles.
08:06 Certaines n'ont pas encore enterré leur mort.
08:08 Mais c'est un travail d'archéologue en réalité. En réalité, on le dit tous les soirs.
08:12 Il y a un archéologue qui est allé ramasser des morceaux avec un petit pinceau et il déclare
08:17 "d'habitude je dégage ici les pierres pour retrouver l'histoire et aujourd'hui j'essaye de trouver des morceaux".
08:23 C'est tellement important. Merci de s'y... Moi, depuis que j'ai vu ce film, j'ai du mal à dormir.
08:31 Parce que ces images reviennent. Et je voulais tant que ce soit d'autres qui en parlent.
08:36 Parce que malheureusement, un représentant du CRIF qui parle, on va dire "oui, c'est encore le CRIF".
08:42 Non, c'est le problème de chacun d'entre nous. Ces assassins, ces criminels nous mettent en danger tous.
08:48 Ils sont prêts à recommencer surtout. C'est ça l'histoire.
08:51 On a beaucoup de choses à vous montrer ce soir, parce que toute la journée c'était une journée de deuil en Israël.
08:57 Peut-être ajouter encore quelques mots.
08:59 Oui, parce qu'on parle des otages. Et vous savez pourquoi on ne sait pas précisément le nombre d'otages qu'il y a dans la bande de Gaza ?
09:05 C'est parce qu'on ne sait pas si certaines personnes disparues sont otages ou si c'est parce que leur corps a été réduit en cendres, en réalité.
09:14 Parce qu'il y a des corps qui ont été tellement mutilés, qui sont tellement abîmés, il n'en reste quasiment plus rien.
09:19 Il y a énormément de corps qui n'ont pas encore été identifiés.
09:22 C'est pour ça qu'on ne sait pas précisément combien est-ce qu'il y a d'otages.
09:25 Imaginez-vous le supplice pour ces familles un mois après de ne pas savoir si leurs proches ont été détruits, réellement détruits, ou s'ils sont otages.
09:34 Sacha Nilo qui a été un symbole, partie des victimes franco-israéliennes, et qui a été décapité.
09:42 Mais pour retrouver un os de la tête, ça a été quasiment plus de 20 jours.
09:45 On pense à la jeune Ruth Perez, qui est la dernière victime française, qui était en fauteuil roulant.
09:51 On avait retrouvé son fauteuil roulant. On n'avait pas retrouvé son corps.
09:54 Ça a été fait il y a quelques jours seulement.
09:57 Bon. Cette journée, c'était une journée de deuil en Israël.
10:01 Partout dans le pays, tout s'est arrêté, comme a pu le constater l'envoyé spécial de CNews, Stéphanie Roquet.
10:06 Il y a eu différentes cérémonies qui se sont tenues.
10:13 Ça a commencé à 11h ce matin avec une minute de silence national.
10:18 Tous les drapeaux du pays étaient en berne.
10:20 Ça s'est prolongé toute la journée avec des cérémonies dans les écoles ou bien dans les universités.
10:25 Une autre information que je peux vous dévoiler, c'est qu'à Jérusalem, il y aura une autre cérémonie.
10:30 Mais une cérémonie qui va prendre une toute autre tournure, totalement politique.
10:34 Ce sont des familles de victimes qui vont se rassembler devant la Knesset, devant le Parlement israélien,
10:39 pour demander la démission du gouvernement.
10:42 Car selon ces familles, le gouvernement n'a pas été à la hauteur pour protéger ces familles des attaques du 7 octobre.
10:48 Mais également, selon ces familles, le gouvernement n'est pas à la hauteur, là, pendant la guerre,
10:52 et il n'est pas à la hauteur pour amener les otages à la maison.
10:55 C'est vrai qu'il y a des critiques contre Benjamin Netanyahou en Israël.
10:58 Mais je voulais qu'on écoute d'abord Laurence qui était ce soir à la commémoration.
11:02 Et elle, elle va nous dire la vie.
11:04 Je pense que la douleur est toujours là. Je pense que la douleur ne pourra pas s'effacer.
11:10 Je pense que les gens sont habitués à ce que le juif toujours donne l'autre jour.
11:14 Qu'on a peur, qu'on a... C'est vrai qu'on a vécu beaucoup de choses qui ont été assez horribles tout au long de notre existence.
11:22 Et aujourd'hui, je crois que ça, ça a été la goutte d'eau.
11:25 Et aujourd'hui...
11:26 Il y en a marre, il y en a marre.
11:28 On va se battre. On est ici pour récupérer nos otages.
11:31 On est ici, on a le droit de vivre. J'ai le droit de vivre.
11:34 Je m'appelle Laurence, je ne vois pas pourquoi tu as plus le droit de vivre que moi.
11:38 Je n'ai rien fait à qui que ce soit. Je vis ma vie. Je paye mes impôts, je travaille.
11:43 Je frappe personne. Je tue personne.
11:46 Ces gens-là, c'est des bébés de 10 mois. Il a fait 10 mois.
11:50 Comment vous pouvez dire, comment vous pouvez même prendre un bébé en otage ?
11:55 Absolument incompréhensible. On a décrit l'horreur de la barbarie.
11:59 Mais encore une fois, à ce que pointait tout à l'heure Stéphanie Roquier,
12:03 c'est qu'il y a un certain nombre de familles d'otages qui pointent du doigt Bénémin Nétényo
12:07 en disant "le travail n'est pas fait pour retrouver... tout le travail n'est pas fait pour retrouver les otages".
12:13 Et Bénémin Nétényo répond ce soir encore "on fera tout, mais on avancera jusqu'au bout
12:19 et on tapera jusqu'à la fin le ramas et on éliminera tous les dirigeants du ramas".
12:24 Il y aura un temps pour tout. Il y aura un temps des règlements politiques.
12:28 Pour l'instant, il y a un seul peuple uni de toute tendance religieux, non religieux, gauche, droite,
12:34 on ne sait plus qui est qui. Mais en tout cas, il y a un peuple debout aujourd'hui.
12:38 Et je voudrais vraiment que les gens comprennent. Ce que fait Israël aujourd'hui,
12:42 c'est de défendre nos valeurs, c'est de nous défendre à nous tous face à cet intégriste islamique
12:47 qui est prêt à encore frapper, qui a de frapper au bac tac long et qui continue.
12:50 Et puis, si vous me permettez juste un mot pour terminer, le ramas a commis une grande erreur.
12:56 Parce qu'il est inhumain, parce que c'est un groupe terroriste, mais il a commis une grande erreur.
13:01 Il a voulu humilier le peuple juif. Il a pensé que le peuple juif allait se mettre un genou à tard
13:06 et qu'il n'allait pas s'enlever. Non, le peuple juif n'a pas peur.
13:10 Le peuple juif est uni et on ira jusqu'au bout.
13:14 Pour le bien des Palestiniens, pour le bien des Israéliens, pour le bien des Juifs dans le monde
13:19 et pour le bien de toutes les démocraties.
13:21 Je voulais vous montrer quand même cette image qui est symbolique.
13:23 C'était hier sur le mur des lamentations, les visages là encore des otages.
13:27 Le mur des lamentations, c'est le premier endroit où on va à Israël.
13:31 Quelle que soit votre religion, c'est là où vous allez, tout le monde lit son petit papier,
13:35 quelle que soit sa confession.
13:37 Puis il y a eu une autre image, parce que c'était une journée encore une fois de deuil,
13:40 même au sein de la compagnie israélienne,
13:44 qui transporte les passagers, l'hôtesse de l'air a dit à 11h précise,
13:51 il y avait une minute de silence et vous le voyez, même dans l'avion,
13:54 les gens ont respecté cette minute de silence.
13:57 On va faire le point ce soir sur l'avancée des troupes israéliennes.
13:59 Ça a été rentré dans le cœur de Gaza, annonce donc l'armée.
14:04 Pour la première fois depuis des décennies,
14:10 les forces de défense israélienne combattent au cœur de la ville de Gaza,
14:14 au cœur du terrorisme.
14:16 C'est une guerre complexe et difficile, et à mon grand regret, elle a aussi un prix.
14:20 Voilà, donc ça c'est l'avancée ce soir, elle est importante, c'est une annonce importante.
14:28 La percée de Tsaïl est allée jusqu'au cœur de Gaza,
14:33 c'est ce qu'ont dit les militaires, tous les militaires,
14:36 même Benjamin Netanyahou en disant qu'il y a des centaines,
14:39 des milliers de terroristes du Hamas qui avaient été tués.
14:43 Aujourd'hui, personne en Israël ne contexte,
14:47 comme toute démocrate devrait le faire, le droit d'Israël à faire ce qu'il fait aujourd'hui.
14:52 Est-ce qu'on peut imaginer Israël aujourd'hui arrêté ?
14:57 Est-ce que si vous êtes israélien ou vous êtes un citoyen du monde
15:00 et on vous a assassiné, on vous a égorgé, on a les témoignages,
15:04 est-ce que vous pouvez imaginer retourner à la frontière demain comme si de rien n'était,
15:07 si vous n'êtes pas sûr qu'en face on a nettoyé le terrain ?
15:10 Parce qu'il faut nettoyer ces tunnels,
15:13 et le monde entier verra où se situent ces tunnels.
15:17 On est certain aujourd'hui que le QG du Hamas se situe sous un hôpital,
15:23 comme on le sait depuis longtemps, d'où sortent les missiles.
15:26 Aujourd'hui, ce n'est pas une guerre contre les Palestiniens,
15:29 c'est une guerre contre ce mouvement terroriste Hamas,
15:32 qu'il faut absolument éradiquer.
15:35 Je vous montrerai tout à l'heure des images des tunnels,
15:37 parce que Tzal a montré dans des cours de récréation,
15:41 dans des endroits où il est censé y avoir des scouts,
15:44 près des hôpitaux, dans des mosquées, on verra ces images,
15:46 mais je voulais qu'on écoute le représentant d'Israël en France,
15:49 qui était ce soir chez Laurence Ferrari.
15:52 Maintenant on a déjà encerclé la ville de Gaza et le quartier général des Hamas,
15:59 on suppose que les otages sont là,
16:02 et donc en parallèle avec l'élimination des chefs et des hommes armés du Hamas,
16:06 également retrouver les otages et les libérer.
16:08 - Vous avez espoir de retrouver vivants certains, certaines de ces otages,
16:12 des enfants, je le disais, des bébés de 9 mois ?
16:14 - Certes, oui, on ne peut pas se permettre autrement.
16:18 Donc on a bien sûr l'espoir, et je pense que le Hamas lui-même
16:22 veut les garder vivants parce qu'ils ont plus de valeur,
16:25 si on peut dire, s'ils sont en vie.
16:27 - Ça c'est une supposition, on espère juste garder les otages vivants.
16:32 Rien de sûr, mais effectivement, la valeur d'un otage vivant
16:38 a plus de poids évidemment dans la culture.
16:41 - Oui, naturellement. - C'est la valeur de la vie surtout.
16:43 - Tout le monde espère récupérer ses otages vivants.
16:45 Concernant les otages français, on avait le sentiment à l'Elysée,
16:48 il y a quelques jours, qu'on avait un peu d'espoir,
16:51 qu'on espérait les faire sortir de là assez rapidement.
16:54 Aujourd'hui, on commence à trouver le temps long,
16:58 et manifestement, il y a un peu moins d'optimisme.
17:01 - Est-ce que Emmanuel Macron, lorsqu'il a fait sa visite,
17:04 pensait réellement pouvoir revenir avec un ou une otage ?
17:10 - Il avait toujours l'espoir, par les négociations avec le Qatar,
17:13 par d'autres biais, essayer d'en récupérer quelques-uns,
17:17 mais voilà, il est devant un mur aujourd'hui.
17:20 Je ne sais pas si on vous a montré les images de tous les cadavres
17:23 palestiniens sur la route.
17:26 Est-ce qu'on vous a montré ces images ?
17:29 Figurez-vous que sur la route, il y a des cadavres palestiniens
17:32 tout le long. Vous savez qui sont ces cadavres ?
17:35 Ce sont les Palestiniens qui ont essayé de quitter Gaza
17:37 et qui ont essayé de le tuer. Ils sont là, sur le bord de route.
17:41 Voilà la différence. Israël prend ses précautions,
17:44 Israël défend son peuple, protège ses enfants.
17:47 Un homme est capable de se mettre sur une grenade
17:50 et ne pas laisser sa future épouse mourir.
17:53 Eux, leurs Hamas, n'en ont rien à faire de leur population.
17:56 Ils veulent la sacrifier, ils veulent des morts, ils veulent du sang.
17:59 Mais on ne peut pas être dupe.
18:01 - Pour toucher les opinions internationales, c'est d'ailleurs
18:03 un peu ce que disait le général Clermont qui faisait ce matin
18:06 le point sur ce mois de guerre.
18:09 - L'essentiel de l'offensive se porte sur la partie nord de Gaza
18:15 avec la ville de Gaza City encerclée et à peu près au moins
18:18 50 000 soldats et des centaines de chars déployés pour mener
18:21 la lutte contre le Hamas qui est concentré dans le nord.
18:24 En particulier, il s'est évoqué le fameux hôpital Al-Shaïi
18:27 où probablement il y a tous les terres majeures qui sont en dessous.
18:30 S'ils sont encore là, ils ont dû partir.
18:32 Il peut en rester quand même qu'ils soient en dessous.
18:34 Ils s'occupent pour l'instant du nord, ils s'occuperont plus tard du sud.
18:37 Mais évidemment, le sud est un problème.
18:39 C'est là où il y a les réfugiés, c'est là où il y a le drame humanitaire.
18:42 Et c'est là où ce drame humanitaire, d'ailleurs,
18:44 n'est absolument pas traité. Il faut être conscient du fait
18:46 que depuis un mois, il y a peut-être 300 camions qui sont rentrés.
18:49 Or, autrefois, il y avait 500 camions par jour qui sont rentrés
18:52 et il n'y avait pas de siège. C'est-à-dire qu'ils avaient l'électricité,
18:55 ils avaient l'eau, ils avaient le pétrole.
18:57 Donc vraiment, la situation humanitaire, j'insiste sur le fait
18:59 qu'elle est catastrophique et sans doute le plus grave problème
19:01 de cette guerre, c'est cette guerre de siège qui fait que pour étouffer,
19:06 pour essayer de briser, d'affaiblir le Hamas,
19:09 ils sont obligés d'affaiblir 2,3 millions de personnes
19:13 dont une population de civils, d'enfants, de femmes, de villes.
19:15 Et ça, effectivement, c'est insupportable.
19:17 C'est d'autant plus insupportable que les corridors humanitaires
19:20 n'arrivent pas à se mettre en place.
19:22 Et c'est vraiment ça le problème.
19:24 Et ils n'arrivent pas à se mettre en place.
19:25 Ce serait intéressant de savoir pourquoi.
19:26 Mais c'est essentiellement parce que le Hamas n'accepte pas
19:29 les conditions que ces corridors humanitaires se mettent en place.
19:31 Il y a à la frontière, à la porte sud d'entrée de l'Égypte,
19:35 il y a des centaines de camions avec des centaines de médicaments,
19:39 des centaines de bouteilles d'eau qui attendent de rentrer
19:41 et qui ne peuvent pas rentrer.
19:42 Voilà la réalité de la situation.
19:45 La réalité de la situation, c'est que le Hamas joue contre sa population.
19:49 C'est ce que dit le général Hamas.
19:51 Le Hamas veut faire couler le sang de sa population
19:54 pour essayer d'émouvoir le monde.
19:56 Et quand on voit tous ces camions et qu'on se pose la question
19:58 est-ce qu'il est légitime...
19:59 Vous les voyez là, les camions qui attendent à la frontière.
20:02 Est-ce qu'il est légitime de contrôler ?
20:04 C'est l'armée israélienne qui a commis ces amis.
20:05 Mais évidemment qu'il est légitime de contrôler.
20:07 D'après vous, les tunnels, aujourd'hui, ils ont été faits à partir de quoi ?
20:10 A partir de ce qui a été volé ou tout ce qui est rentré dans le territoire
20:14 sans contrôle et qui a été pris par le Hamas
20:16 pour faire ce fameux métro horrible dans les souterrains de Gaza.
20:21 Alors les images des tunnels justement, parce que ça,
20:24 à mesure de son avancée, évidemment, découvre des tunnels,
20:28 découvre des points qui servent au Hamas à tirer.
20:32 Là, on est à l'intérieur de ce qui est censé être un camp de scouts.
20:35 Et d'ici, vous allez voir, il y a un rack dans lequel
20:39 étaient tirées en tout cas des roquettes.
20:44 Et vous voyez que c'est nombreux.
20:47 Là, ce n'est pas les tunnels, mais en revanche, dans ce jardin d'enfants,
20:50 ça c'est un jardin d'enfants, dans ce jardin d'enfants,
20:52 là où il y a la flèche, il y a des tunnels.
20:54 Et là encore, ils ont servi à tirer.
20:57 Si vous me permettez, je voudrais juste...
20:59 C'est vrai qu'on a tendance des fois à oublier
21:01 le nombre de missiles tirés depuis Gaza sur Israël
21:06 dans un seul but, c'est de tuer.
21:08 Quand on tire vers Hakelon, vers l'hôpital,
21:10 si ça tombe, c'est pour tuer.
21:12 Mais aujourd'hui, le dôme d'acier fait qu'on n'a pas de victimes.
21:16 Imaginez-vous s'il n'y avait pas le dôme d'acier.
21:18 Ce seraient des dizaines de milliers de morts
21:21 avec les milliers de missiles qui ont été tirés par ces criminels.
21:24 – Je voulais qu'on écoute Dominique de Villepin,
21:26 ancien ministre des Affaires étrangères,
21:28 sur la réponse militaire d'Israël,
21:30 qui est pourtant un droit légitime à se défendre,
21:32 et qui, selon lui, est en train de se retourner.
21:35 Dominique de Villepin parle en tant qu'ami d'Israël.
21:40 Je ne sais pas ce qu'il serait été s'il ne s'était pas été un ami d'Israël.
21:43 On va l'écouter.
21:44 – Le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou
21:49 a échoué le 7 octobre, et il a échoué doublement.
21:53 Dans la capacité à assurer la protection du peuple israélien,
21:57 en laissant faire des massacres qui sont une abomination,
22:02 et il porte une responsabilité directe dans ce qui s'est passé.
22:05 Nous sommes essentiellement aujourd'hui,
22:07 de la part du gouvernement Netanyahou, dans une politique de vengeance.
22:10 Israël a droit à sa légitime défense,
22:12 mais une légitime défense, ce n'est pas un droit indiscriminé
22:16 à tuer des populations civiles.
22:18 Chaque enfant, chaque femme tuée, ce sont plus de terroristes.
22:24 Donc l'objectif d'Israël, ce qu'il atteint,
22:26 c'est exactement l'inverse de ce qu'il souhaite.
22:29 – Vengeance, voilà, on est dans une vengeance.
22:32 – C'est lamentable, Dominique de Villepin,
22:35 qu'est-ce qu'il a réussi dans sa vie lui ?
22:37 Quand il était Premier ministre, qu'est-ce qu'il a fait de notre pays ?
22:40 Et c'est à lui qu'on va demander des conseils,
22:43 c'est à lui qu'il va donner des conseils à Israël,
22:46 et qui ose aujourd'hui, comme vous l'avez dit,
22:48 et comme on le pense tous en réalité au fond de nous.
22:50 Des amis comme ça, on s'en passe.
22:52 On dit souvent, préserve-moi de mes amis et de mes ennemis,
22:55 je m'en occupe, voilà.
22:57 – Ce qui est problématique, c'est que Dominique de Villepin
23:01 parle à la fois en tant qu'ancien Premier ministre,
23:04 il est invité à ce titre-là notamment.
23:06 – C'est l'homme de l'ONU, qui s'est opposé à la guerre en Irak.
23:09 – C'est l'homme de l'ONU, le discours de 2003,
23:11 mais il est aussi l'avocat du Qatar.
23:13 Il a des liens très étroits avec le Qatar.
23:15 – Vous avez raison, en fait c'est le discours des pays arabes qu'on entend.
23:18 – Exactement, c'est le discours des pays arabes,
23:20 c'est le discours du Qatar notamment,
23:22 donc c'est cette double position-là qui est dérangeante,
23:25 il faut toujours savoir d'où l'on parle,
23:27 donc c'est pour ça qu'il est important de rappeler ça quand même.
23:30 Et qu'un ancien responsable politique comme Dominique de Villepin,
23:34 quelles que soient ses relations avec le Qatar par ailleurs,
23:37 mais tronque la réalité de cette manière-là,
23:40 parce que dans le discours qu'il vient d'exposer,
23:42 à aucun moment il ne dit que le Hamas lui-même met en danger sa population.
23:47 Il ne dit pas que leur QG sont sous les hôpitaux,
23:50 qu'ils tirent depuis les jardins d'enfants,
23:53 donc naturellement, Tsaïl est obligé de bombarder ces endroits-là
23:56 pour anéantir le Hamas,
23:59 mais c'est le Hamas qui est responsable de ces morts-là.
24:02 Il ne dit pas que le Hamas a empêché une partie de la population
24:05 de quitter le nord pour aller vers le sud,
24:07 alors même qu'Israël appelait la population à partir pour éviter les bombardements.
24:11 À aucun moment Dominique de Villepin ne rappelle que tous les jours encore,
24:16 des centaines de roquettes sont tirées en direction d'Israël.
24:19 Tous ces responsables politiques qui demandent à cesser le feu,
24:22 est-ce qu'ils demandent au Hamas aujourd'hui d'arrêter de tirer des roquettes ?
24:25 Ils ne lancent des appels qu'envers Israël.
24:27 Ils ont un langage qui est tronqué.
24:31 Ils tronquent la vérité, ils tronquent la réalité.
24:33 Quand on est un ancien Premier ministre, on doit tenir compte de l'ensemble des faits.
24:38 Je vais vous faire une réflexion en tant que citoyen.
24:42 Je ne vais pas faire en tant que vice-président du CRIF,
24:45 en tant que citoyen français.
24:47 Si mon pays, demain, est en danger,
24:49 et que j'ai des gens comme ça à sa tête,
24:51 je suis très inquiet pour mes enfants et mes petits-enfants.
24:54 Parce qu'ils seraient incapables de nous défendre.
24:57 Ils courraient vers la compromission.
24:59 Et ça, je les accuse aujourd'hui, à travers ce qu'ils disent vers Israël,
25:03 de mettre en danger notre pays,
25:05 et de montrer une faiblesse qui va renforcer les extrémistes,
25:10 et qui va leur donner envie de nous frapper.
25:12 Vous trouvez que c'est plus dangereux que le discours de l'LFI ?
25:15 LFI, c'est le pire. LFI est complice.
25:17 On en reparlera tout à l'heure. Il est 21h31.
25:21 Augustin Denadu va vous rappeler les principautés de la soirée.
25:24 Bonsoir, Augustin.
25:25 Un rassemblement contre l'antisémitisme se tiendra dimanche prochain à Paris.
25:29 L'appel à manifester a été lancé par la présidente de l'Assemblée nationale,
25:33 Yael Brone-Pivet, et le président du Sénat, Gérard Larcher.
25:37 Le Rassemblement national et les Républicains
25:39 ont d'ores et déjà dit qu'ils participeraient à cette manifestation.
25:42 La France Insoumise, elle, indique ne pas encore avoir pris sa décision
25:46 concernant sa participation.
25:48 Le Sénat supprime l'article 3 et 4 de la loi Immigration.
25:53 Le premier prévoyait la régularisation des travailleurs sans-papiers
25:56 dans les métiers en tension.
25:58 Le second aurait permis aux demandeurs d'asile
26:00 de pouvoir travailler immédiatement
26:02 après avoir effectué leur demande de titre de séjour.
26:04 Le Sénat a également adopté la suppression
26:06 de l'aide médicale d'État pour les sans-papiers.
26:08 Cette aide serait transformée en aide médicale d'urgence.
26:11 Et enfin, le Nord de la France a les pieds dans l'eau.
26:14 Des dizaines de communes du Pas-de-Calais
26:16 sont en vigilance rouge au cru.
26:18 Les fleuves de Liane et de La Hague
26:20 ont atteint des niveaux exceptionnellement hauts
26:23 autour de Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer.
26:25 Des quartiers complets ont été endommagés
26:27 et 6 personnes ont été blessées, selon le ministre de l'Intérieur.
26:30 - Merci, Augustin.
26:32 Ce genre de deuil, ce sont des propos qui font un peu polémique,
26:36 comme ceux de Benjamin Netanyahou,
26:38 dans une interview à la chaîne américaine ABC.
26:40 Il affirme qu'après la guerre,
26:42 l'Israël sera le pays le plus proche de la sécurité à Gaza.
26:45 On va l'écouter.
26:47 - Je pense qu'Israël, pendant une période indéterminée,
26:51 aura la responsabilité globale de la sécurité,
26:54 car nous avons vu ce qu'il se passe
26:56 lorsque nous ne l'avons pas.
26:58 Lorsque nous n'avons pas la responsabilité
27:00 en matière de sécurité,
27:02 nous assistons à une éruption de terreur du Hamas
27:04 à une échelle que nous ne pouvions imaginer.
27:06 - Ce qu'il faut entendre, c'est la réponse du Hamas
27:10 qui a été faite dans un message.
27:12 Le Hamas compare ce qui va se passer par la suite à Vichy.
27:18 Toujours des liens avec le nazisme.
27:20 Notre peuple ne permettrait pas aux Etats-Unis
27:23 d'imposer ses plans visant à créer une administration
27:25 qui lui convienne et qui convienne à l'occupation d'Israël.
27:28 Notre peuple n'acceptera pas un nouveau gouvernement de Vichy.
27:32 - Ils savent tellement manipuler les choses,
27:34 ils savent tellement prendre la dialectique
27:36 et reprendre les mots de notre histoire.
27:41 Ils sont les premiers à parler de nazis,
27:47 ils sont les premiers à utiliser le mot génocide,
27:49 contre concentration.
27:51 Ils veulent utiliser notre histoire pour en faire la leur,
27:54 mais en réalité, remettons les choses à leur place,
27:57 ce sont eux les nazis, ce sont eux les criminels,
28:00 ce sont eux qui désirent faire un génocide
28:03 et éliminer les juifs partout sur la planète,
28:05 et c'est eux qui sont responsables du malheur de leur peuple.
28:08 - Une information que j'aimerais que vous commentiez
28:10 dans l'enquête sur les tags d'étoiles de David.
28:12 C'est en France, le procureur de Paris indique ce soir
28:15 qu'un juge va enquêter sur un commanditaire étranger.
28:19 Les enquêteurs sont sur la piste d'une opération
28:21 de déstabilisation venue de la Russie.
28:23 Il y a eu environ 200 étoiles de David
28:25 qui ont été taguées sur les murs de Paris et autour.
28:29 Qui a donné les ordres ?
28:31 En fait, il y a eu un couple de Moldaves qui a été arrêté
28:33 et la justice se demande qui a donné les ordres.
28:36 Ils ont dit "C'est pas nous, il y avait un commanditaire".
28:39 Pourquoi la Russie ?
28:41 - Vous savez, la Russie joue un jeu aujourd'hui
28:45 au niveau international.
28:47 Son soutien à l'Iran, donc son soutien au Hezbollah,
28:50 elle a un problème avec l'Ukraine,
28:52 elle essaie de noyer un petit peu tout ça
28:54 et elle peut être à l'origine de tout ce qui peut déstabiliser
28:57 nos démocraties.
28:59 - En réalité, c'est ça.
29:01 La Russie voit qu'on est très fracturé,
29:03 qu'on est dans un pays qui se divise,
29:05 qui est prêt même à se battre sur cette question
29:08 et joue un jeu vraiment très pernicieux.
29:12 - Oui, mais que la Russie cherche à déstabiliser
29:15 l'Europe et la France, ce n'est pas quelque chose de nouveau.
29:18 Elle trouve là une nouvelle occasion de le faire,
29:21 donc elle s'en saisit.
29:23 Mais on connaît cela depuis très longtemps.
29:25 Elle a cherché à interférer lors de l'élection présidentielle, etc.
29:28 On a des exemples comme ça à la peine.
29:30 Il y a des pays dont la Russie,
29:32 mais pas seulement depuis la guerre en Ukraine,
29:34 la Russie est un pays, j'allais dire,
29:36 ennemi de la France.
29:38 Oui, depuis bien longtemps, mais comme d'autres pays,
29:40 comme la Turquie et M. Erdogan,
29:42 sont des ennemis de la France qui cherchent
29:44 notre déstabilisation, qui permettent à des islamistes,
29:47 en les finançant, d'opérer en France.
29:49 Il y a des pays comme cela qui sont depuis longtemps
29:52 des ennemis de la France,
29:54 mais certains semblent le découvrir aujourd'hui,
29:56 y compris des responsables politiques,
29:58 qui ont fait plus d'un millier d'actes antisémites,
30:01 et on va en reparler,
30:03 mais "morts aux Juifs",
30:05 ces tags-là, ces mots-là,
30:08 les croix gammées sur les murs des villes...
30:12 - Vous savez que 40% des actes antisémites
30:15 ne donnent pas lieu à des plaintes.
30:18 - Oui, je crois que c'est une étude de Fondapol.
30:20 - Oui, c'est une étude de Fondapol, on a reçu les chiffres,
30:22 donc si vous calculez, ça fait 4 000.
30:24 - Oui, bien sûr.
30:26 - Et il y a eu 500 poursuite.
30:28 - Un millier, 1044 exactement, a dit Gérald Darmanin.
30:31 Effectivement.
30:33 Dans un instant, on va reparler de cette manifestation.
30:36 C'est un appel important pour dimanche
30:38 de la part de Yael Brown-Pivet
30:40 et du président du Sénat, Gérard Larcher.
30:42 Vous verrez le tweet hallucinant de Jean-Luc Mélenchon,
30:47 vous entendrez aussi d'autres commentaires là-dessus,
30:50 et on reviendra sur ce qui s'est passé,
30:52 sur les échanges importants à l'Assemblée nationale.
30:54 A tout de suite.
30:56 Un mois qu'a eu lieu cet horrible massacre du 7 octobre
31:03 contre les kiboutz israéliens,
31:06 évidemment on en parle depuis tout à l'heure.
31:09 Je disais à la pause à Johan,
31:12 j'aurais été incapable de voir les images que vous avez vues tout à l'heure,
31:15 qui ont été présentées aussi à la Knesset,
31:17 où vous me disiez qu'il y avait des députés qui étaient sortis.
31:19 - Oui, des députés sont sortis,
31:21 ils ont senti mal,
31:24 c'est tellement difficile.
31:26 - Ça va vous hanter, ça va vous hanter longtemps.
31:29 - Ce sont des images qui marquent naturellement,
31:31 parce qu'une personne n'est préparée à voir ces atrocités.
31:35 En parler tous les jours, c'est différent,
31:38 c'est déjà très très dur, voir ces images,
31:40 effectivement c'est très compliqué,
31:42 mais je trouvais que c'était important de le faire pour relater,
31:44 pour témoigner de ce qu'il s'est réellement passé,
31:46 parce qu'il y a des personnes qui le nient, qui le minimisent,
31:48 et ça c'est pas possible.
31:50 - Le propagationnisme, on en a parlé tout à l'heure.
31:52 - Quand on sait que la majorité de ces images ont été tournées
31:54 avec les GoPros, les criminels,
31:56 on ne peut pas dire qu'il y a quelque chose de monté,
31:58 eux les criminels.
32:00 - Vous vous souvenez qu'à Toulouse,
32:02 l'attentat contre les enfants et l'école,
32:05 c'était la même chose, il y avait déjà une GoPro.
32:08 La grande marche qui se déroulera dimanche,
32:10 c'est l'appel des présidents du Sénat et de l'Assemblée,
32:12 il y a Bruno Pivet et Gérard Larcher,
32:14 tous les Français, tous les partis politiques,
32:16 évidemment, sont appelés à manifester.
32:19 Le RN a indiqué qu'il participera.
32:22 - Il sera bienvenu.
32:24 - Et les filles réservent sa réponse.
32:26 - Elle finira pas, je vous l'annonce.
32:28 - Et les filles réservent sa réponse.
32:30 - Oui, réserve sa réponse.
32:32 - Manuel Bompard dit qu'il ne veut pas marcher aux côtés du RN.
32:34 - Ils ne viennent pas. On n'a pas besoin de lui.
32:36 - Jean-Luc Mélenchon, quand même,
32:39 on va comprendre pourquoi ils ne vont pas venir,
32:41 il y a peu de chance.
32:43 Dimanche, manif de l'arc républicain,
32:45 du RN à la Macronie, de Bruno Pivet,
32:47 sans prétexte d'antisémitisme,
32:49 ramène Israël-Palestine sans demander le cessez-le-feu.
32:51 Les amis du soutien conditionnel au massacre
32:53 ont leur rendez-vous.
32:55 - Ce Mélenchon et tout sa clique,
33:01 je les appelle comme ça,
33:03 n'ont rien à faire à l'Assemblée nationale.
33:05 Ils n'ont rien à faire dans la représentation
33:07 de notre pays et de nos valeurs.
33:09 Aujourd'hui, ce sont des gens
33:11 qui sont des ennemis de notre pays.
33:13 Ils collaborent avec ceux qui, demain,
33:15 vont réduire à un islamisme intégriste.
33:19 - Est-ce qu'ils sont antisémites ?
33:21 Est-ce que Jean-Luc Mélenchon, pour vous, est antisémite ?
33:23 - Il l'est devenu, en tout cas.
33:25 Il l'est devenu, en tout cas.
33:27 Ses déclarations, à lui,
33:29 au Bono, à nous,
33:33 ne sont qu'un antisémitisme
33:35 habillé sous une couleur de la démocratie,
33:37 mais derrière, regardez,
33:39 vous avez parlé de cette manifestation merveilleuse,
33:41 de ce rassemblement,
33:43 qui est un symbole qu'on ne peut plus apporter.
33:45 Les deux présidents des chambres de notre pays
33:47 appellent à un rassemblement.
33:49 Ils l'appellent tout le monde.
33:51 En face, place...
33:53 Vous savez, j'ai redonné un autre nom,
33:55 j'ai rebaptisé.
33:57 J'appelle le territoire perdu
33:59 de la place de la République.
34:01 Au territoire perdu de la place de la République,
34:03 il va y avoir une manifestation
34:05 pro-palestinienne.
34:07 - En même temps.
34:09 - Et ce ne sera pas les mêmes mots,
34:11 ce ne sera pas la même teneur.
34:13 - Deux choses.
34:15 D'abord, sur ce tweet,
34:17 c'est un nouveau tweet de la honte.
34:19 On est habitué, maintenant,
34:21 avec Jean-Luc Mélenchon,
34:23 qui parle prétexte d'antisémitisme.
34:25 Vous vous rendez compte,
34:27 le prétexte de l'antisémitisme,
34:29 alors qu'il y a 600 000 de nos compatriotes juifs
34:31 qui ont maintenant peur de sortir de chez eux,
34:33 qui ne portent plus la kippa,
34:35 qui ont peur d'envoyer leurs enfants
34:37 dans des écoles juives.
34:39 C'est un tweet, à nouveau, lamentable.
34:41 Tous ceux qui, aujourd'hui, adhèrent
34:43 à la France insoumise, restent membres
34:45 de ce parti, cautionnent cela.
34:47 Ils sont antisionistes, et voire plus.
34:49 Moi, je n'irai pas plus loin, parce que j'ai peur d'être condamné,
34:51 mais je n'en pense pas moins.
34:53 C'est un parti qui est nauséabond, désormais.
34:55 Il faut que tout le monde le sache.
34:57 Ceux qui en font partie cautionnent ça,
34:59 et doivent donc être considérés comme tels.
35:01 Une dernière chose, si vous permettez, très rapidement,
35:03 sur la place de la République, territoire perdu.
35:05 Effectivement, entendre crier à la WACBAR,
35:07 sur cette place de la République,
35:09 alors que j'ai moi entendu, les terroristes,
35:11 dans la vidéo que j'ai visionnée,
35:13 crier à la WACBAR, à chaque fois qu'ils
35:15 assassinaient une de leurs victimes juives,
35:17 effectivement, ça pose un gros problème
35:19 qu'on accepte ça dans notre pays.
35:21 - Je me demande où est la parole des musulmans ?
35:23 Où est la parole des musulmans en France ?
35:25 Il y a quelques îlots courageux,
35:27 Sabrina Medjaber en fait partie,
35:29 elle était ce soir dans Punchline.
35:31 - C'est absolument crucial
35:35 que nous nous levions, que nous marchions,
35:37 que nous soyons main dans la main,
35:39 pour dénoncer et soutenir
35:41 tous les Français, ici, de confession juive,
35:43 qui ont peur de prendre un taxi,
35:45 qui ont peur de se faire livrer à manger,
35:47 qui ont peur d'aller au travail,
35:49 qui ont peur d'emmener leurs enfants.
35:51 Moi, vous savez, Laurence, les messages,
35:53 je les reçois par dizaines.
35:55 Maintenant, la question de la manifestation,
35:57 elle est aussi, malheureusement,
35:59 sous l'épée de Damoclès,
36:01 enfin, sous l'épée de Damoclès,
36:03 de diatribes,
36:05 de mouvements violents,
36:07 d'insultes,
36:09 c'est évidemment une potentialité
36:11 à haut risque que d'aller manifester
36:13 aujourd'hui contre l'antisémitisme,
36:15 lorsqu'on voit l'ivresse de la haine,
36:17 comme disait le grand écrivain
36:19 Kamel Daoud, cette rue arabe
36:21 talibanisée, et je le dis,
36:23 judéophobe, clairement judéophobe.
36:25 - Les mots sont clairs,
36:27 de Sabrina Medjaber.
36:29 - Ce qui est dramatique, c'est que
36:31 des personnes comme ça,
36:33 aussi courageuses,
36:35 demain, elles vont être obligées d'être protégées.
36:37 Voilà, elle l'est déjà.
36:39 C'est-à-dire que quand
36:41 on prend la parole avec nos valeurs,
36:43 on est obligé d'être protégées.
36:45 - Elle a précisé qu'elle recevait chaque jour des centaines de messages de menaces.
36:47 - Et si, vous me permettez juste
36:49 un petit mot.
36:51 La peur, la peur, la peur,
36:53 la peur, ça suffit.
36:55 La communauté juive
36:57 a été choquée,
36:59 elle a été sonnée,
37:01 mais aujourd'hui,
37:03 que ceux qui nous regardent ce soir
37:05 et qui sont des antisémites
37:07 ne s'imaginent pas
37:09 qu'ils vont nous faire peur.
37:11 - Ce qui serait formidable, je le dis,
37:13 c'est que dimanche, Emmanuel Macron
37:15 vienne, voilà, vienne, fasse quelque
37:17 pas, montre son
37:19 soutien. - Je pense que
37:21 quand la présidente de l'Assemblée nationale
37:23 et le président du Sénat décident
37:25 d'un mouvement pareil, il y a une concertation
37:27 qui est faite. Mais évidemment, ça serait
37:29 tellement beau que, comme après Carpentras,
37:31 quand Mitterrand était descendu,
37:33 que l'Assemblée nationale,
37:35 c'est pas loin du palais de l'Elysée
37:37 et quel symbole, mais
37:39 quel beau symbole. C'est la République
37:41 qui se réveille face
37:43 au territoire perdu de la République.
37:45 - C'est possible ? - C'est possible, oui, bien sûr,
37:47 que le président de la République vienne à cette marche,
37:49 c'est quelque chose qui est possible.
37:51 Est-ce que c'est probable ? Je ne sais pas, mais moi, je pense
37:53 que c'est probable, oui.
37:55 J'imagine que le CRIF a des contacts
37:57 avec l'Elysée,
37:59 donc c'est des choses qui ont sans doute été
38:01 demandées. Je voulais
38:03 qu'on termine par un échange qui a eu lieu
38:05 à l'Assemblée, qui a porté sur le mauriste
38:07 Guillaume Meurisse, c'est très d'esprit sur
38:09 Benjamin Netanyahou, un nazi sans prépuce.
38:11 Guillaume Meurisse, qui
38:13 non seulement ne s'est pas excusé,
38:15 qui est soutenu par sa direction, qui du bout des lèvres
38:17 comprend que certains auditeurs ont été
38:19 choqués, qui a reçu un avertissement,
38:21 qu'il conteste devant la justice,
38:23 sans doute pour devenir un martyr.
38:25 Rima Abdel-Malak, ministre de la Culture et des Médias,
38:27 s'est enfin exprimé aujourd'hui, elle ne l'avait pas fait,
38:29 contrainte donc par une question d'un député
38:31 RN.
38:33 Guillaume Meurisse a récolté d'un simple
38:37 avertissement. Ce n'est évidemment pas la hauteur
38:39 du mal qui ronge notre société.
38:41 Votre mutisme non plus d'ailleurs.
38:43 Pas étonnant, vous n'aviez rien dit pour
38:45 condamner l'emploi de journalistes antisémites sur
38:47 France 24, ni même quand l'AFP
38:49 refusait de qualifier le Hamas de mouvement
38:51 terroriste, ce qu'il est. Après ce
38:53 nouveau scandale, allez-vous rester encore
38:55 mutique ou allez-vous enfin
38:57 prendre des mesures concrètes pour chasser
38:59 cet antisémitisme qui se cache
39:01 dans certains recoins sombres du service
39:03 public de l'audiovisuel français ?
39:05 Je rappelle,
39:07 dans des places au RN, que la
39:09 presse est indépendante dans notre pays, qu'il y a une
39:11 liberté éditoriale totale
39:13 de l'audiovisuel public
39:15 comme privé.
39:19 Qu'est-ce qui s'est passé dans ce cas précis ? Ne réduisez
39:21 pas trois mots d'un animateur
39:23 humoriste
39:25 à l'ensemble de la politique
39:27 de l'audiovisuel qui est menée
39:29 sous la houlette de la présidente
39:31 Sibyl Veil.
39:33 Moi je rappelle surtout qu'il est humoriste
39:35 peut-être, mais pas journaliste.
39:37 On aurait aimé
39:39 qu'elle le condamne d'abord.
39:41 Avant de rappeler qu'il y a la liberté d'expression.
39:43 On dit "je condamne"
39:45 et après...
39:47 Elle parle avec son idéologie
39:49 la ministre de la culture.
39:51 C'est flagrant, ça transparaît.
39:53 Voilà ce qu'on peut dire.
39:55 Merci beaucoup à tous les deux.
39:57 Merci Yoann encore une fois de ce témoignage
39:59 qui m'a beaucoup touché, qui a sans doute
40:01 beaucoup touché ceux qui nous écoutaient.
40:03 Vous l'avez raconté chez Laurent,
40:05 chez Pascal, avec des mots
40:07 encore une fois qui...
40:09 qui étaient très durs, mais c'est ce que vous avez vécu.
40:11 Merci beaucoup Gilles Taillet
40:13 d'être venu.
40:15 Vous nous raconterez, on vous appellera.
40:17 Avec plaisir, on vous rappellera
40:19 depuis Israël en direct.
40:21 Merci infiniment Valérie Aknin,
40:23 Adrien Fontot qui m'ont aidé à préparer cette émission.
40:25 Julien Pasquet, dans un instant,
40:27 soir info, bye bye, à demain.
40:29 *Bruit de pas*