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Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous.
00:02 Merci d'être avec nous pour le meilleur de l'info.
00:04 Images en direct, comme tous les soirs, de la bande de Gaza
00:08 sous les missiles israéliens.
00:10 Dans un instant, on rejoindra le colonel Uri Rafovitch,
00:12 qui est le porte-parole de l'armée,
00:14 porte-parole de Tsaïl pour nous donner des informations
00:18 et revenir aussi sur cette guerre,
00:19 sur une véritable guerre de communication
00:21 qui existe depuis quelques heures.
00:23 Heureusement que Joe Biden a accrédité la thèse d'Israël,
00:28 parce que sinon, aujourd'hui, le monde entier
00:31 serait retourné contre les Israéliens
00:34 en disant que c'est eux qui ont tiré un missile
00:37 sur cet hôpital de Gaza.
00:39 On reviendra là-dessus, évidemment.
00:41 Je salue le général Bertrand Caolly,
00:43 expert en sécurité,
00:44 Tatiana Renard-Barzak, journaliste politique.
00:47 Bonsoir.
00:48 Évidemment, on va aussi s'intéresser
00:49 à ce qui se passe en France,
00:51 à la situation aussi dans les rues de Paris,
00:54 Place de la République,
00:55 manifestation qui a été interdite,
00:58 interdiction qui a été finalement levée,
01:01 manifestation, donc interdiction levée
01:04 par le tribunal administratif,
01:06 pro-palestinienne,
01:08 pour les orditants de Gaza,
01:09 pour les couloirs humanitaires,
01:11 Free Gaza, tout ça,
01:12 mais aussi pro-Ramas,
01:14 parce qu'il y avait, en plus,
01:16 des drapeaux palestiniens,
01:18 des drapeaux turcs,
01:20 il y a eu beaucoup de colère
01:22 qui était concentrée dans cette place de la République,
01:26 une colère qu'on a aussi entendue
01:27 dans les slogans, regardez.
01:54 Bon, évidemment, c'est pas attaqué
01:56 à Macron, complice, Israël, assassin,
01:59 ça se poursuit pas devant des tribunaux,
02:01 mais ça donne l'état d'esprit.
02:02 C'est bien ça, le problème.
02:03 Souvenez-vous, la semaine dernière,
02:04 3 000 déjà manifestants,
02:05 Place de la République,
02:07 alors que les manifestations, à ce moment-là,
02:08 étaient justement interdites,
02:09 exactement le même slogan,
02:11 avec "sioniste" aussi = "terroriste".
02:13 Oui, ça donne en effet, le problème,
02:15 c'est que ça donne malheureusement
02:16 une sorte d'ambiance, d'atmosphère,
02:19 qui fait que, voilà,
02:21 on considère qu'il y a comme ça
02:22 une sorte de trait d'union,
02:23 une sorte d'égal entre Israël
02:26 et d'autres qualificatifs.
02:30 Merci Olivier, je n'y arrive pas.
02:32 Et c'est vrai que c'est absolument terrifiant.
02:33 Alors malheureusement,
02:34 vous ne pouvez pas dire qu'il n'y a rien
02:36 parce qu'il y a quand même des arrestations,
02:37 parce qu'il y a quand même parfois
02:38 des propos qui sont tenus
02:39 et qui relèvent quand même
02:40 de l'apologie du terrorisme
02:41 ou d'actes antisémites, d'ailleurs, pardon,
02:43 mais il y a quand même beaucoup de propos
02:44 aussi anti-juifs.
02:45 Donc tout ça est poursuivable.
02:47 Et donc ça pose quand même une vraie question
02:49 et c'est quand même un trouble à l'ordre public.
02:50 Il faut que la colère se manifeste.
02:52 Il faut que ces manifestations puissent avoir lieu,
02:55 mais dans le calme et pas avec ces propos.
02:56 C'est absolument intolérable.
02:57 On interdit ou pas les manifestations ?
02:59 De toute façon, on a bien vu que le tribunal
03:01 administratif avait levé l'interdiction.
03:03 C'est quasi impossible.
03:06 Il y a eu une sorte de délai de descente,
03:07 en gros, à ce que expliquaient Gérald Darmanin
03:09 et Emmanuel Macron ce soir,
03:11 que si on voulait interdire les manifestations,
03:13 c'était parce que ça venait trop vite
03:15 après le massacre du 7 octobre.
03:19 Est-ce qu'on peut interdire ?
03:20 Est-ce que c'est plutôt une bonne chose
03:22 ou non d'interdire ces manifestations ?
03:23 Non, sur le principe, on ne les interdit pas.
03:25 Aucuns sont sensibles à cause palestinienne.
03:29 Là où ça devient quand même très problématique,
03:31 c'est que ces manifestations donnent lieu à des slogans
03:35 qui sont objectivement antisémites, antifrançais.
03:39 Et donc ça, c'est un révélateur d'un état d'esprit
03:43 qui est quand même un marqueur très préoccupant
03:45 dans une partie de l'extrême gauche
03:47 et chez certains Français d'origine étrangère,
03:51 voire certains étrangers.
03:52 Ce n'est pas nouveau qu'il y ait une communauté musulmane
03:55 importante en France.
03:56 Il faut faire attention.
03:57 Il faut aussi l'aménager.
03:59 Tous les musulmans de France
04:01 n'ont évidemment pas des soutiens du Hamas.
04:03 Et c'est important parce qu'Emmanuel Macron l'a dit tout à l'heure,
04:07 il a fait savoir que ce conflit, évidemment,
04:08 prochainement, pourrait être un élément de division.
04:11 Ce que ne veut absolument pas Emmanuel Macron,
04:13 ni l'exécutif, ni personne d'ailleurs.
04:16 Il ne faut jamais justifier le terrorisme
04:19 par du ressentiment politique.
04:21 Mais la réponse au terrorisme,
04:24 elle doit être de lutter contre les groupes terroristes,
04:25 pas contre les civils.
04:26 C'est ça la ligne de la France.
04:27 Vous voyez, je ne suis pas d'un côté ou de l'autre.
04:29 Mais on a une ligne qui est très précise
04:31 et qui ne cède à aucune passion du moment.
04:33 Et c'est important de comprendre ça
04:34 parce que le risque, c'est qu'après le conflit,
04:35 ça porte chez nous et qu'on se divise en disant
04:37 "ah ben non, il y a les uns qui sont pro-Israël,
04:39 les autres sont pro-Palestine".
04:41 Je vais vous dire à la fin la réalité.
04:44 Israël doit vivre en paix et en sécurité.
04:47 Les Palestiniens doivent vivre en paix et en sécurité.
04:49 Et tant que les droits des uns et des autres
04:50 à vivre en paix et en sécurité ne sont pas du moins reconnus,
04:53 de toute façon, ce sera l'option.
04:55 Ce sera une situation terrible.
04:56 Et donc là aujourd'hui,
04:58 c'est la situation humanitaire en Palestine,
04:59 dans la bande de Gaza en particulier, en Céjordanie,
05:02 sur laquelle on est très vigilants.
05:04 Et c'est la lutte contre les groupes terroristes dans la région.
05:06 Il faut le faire les deux ensemble.
05:07 Je salue le colonel Olivier Rafovitch,
05:10 vous êtes donc le porte-parole de l'armée israélienne.
05:12 J'aimerais vous entendre sur les mots d'Emmanuel Macron,
05:16 qui est sur une corde raide en quelque sorte,
05:22 et savoir si par exemple,
05:24 ce serait une bonne chose qu'il vienne en Israël aujourd'hui,
05:26 comme l'a fait Joe Biden ou le Premier ministre britannique.
05:30 Bonsoir et merci de m'avoir accueilli sur votre plateau ce soir.
05:34 Le président de la France, Emmanuel Macron,
05:39 est un ami israélien et le bienvenu chez nous en Israël.
05:43 On a eu la visite du Premier ministre britannique aujourd'hui,
05:47 il y a eu la visite du chancelier allemand,
05:49 il y a eu la visite du président américain Joe Biden,
05:53 il y a eu la visite de la ministre d'affaires étrangères française,
05:56 madame Colonna, il y a eu la visite de la présidente de l'Union européenne,
06:00 la visite de monsieur Macron,
06:03 ce serait pour nous une très bonne chose.
06:06 Les Israéliens aiment la France, aiment beaucoup monsieur Macron,
06:11 donc c'est un moment important pour Israël
06:14 de rencontrer des gens qui sont les leaders du monde.
06:17 Je voulais qu'on écoute,
06:22 parce que la question des manifestations en France,
06:25 elle est importante, elle divise aussi,
06:27 tout à l'heure il y avait Franck Tapiro qui est publicitaire,
06:32 qui disait, quand on voit ces manifestations,
06:35 les mots ont du sens, pro-Ramas, pro-palestinien,
06:38 les mots ont du sens, écoutez.
06:41 Quand on fait une manifestation pro-palestinien,
06:45 pro-palestinienne ou pour le peuple palestinien,
06:47 on doit se poser d'abord en premier au Hamas et au terrorisme
06:51 qui martyrisent, immobilisent, kidnappent le peuple palestinien depuis maintenant 2005.
06:57 Je n'entends personne dire autre chose que
06:59 mort juif, mort Israël, Macron complice.
07:02 Mais ce n'est pas comme ça qu'on défend le peuple palestinien,
07:04 sur le détachant du Hamas,
07:06 sur le détachant de l'image des terroristes.
07:07 Donc vous voyez bien que ce sont des manifestations pro-Hamas,
07:11 les mots ont du sens.
07:12 Les mots ont du sens.
07:14 Quand vous avez vu les images tout à l'heure,
07:15 vous avez pensé que c'était une manifestation pro-Hamas,
07:18 celle de ce sort, Tatiana ?
07:20 Ce n'est pas le problème,
07:21 en effet il y a une confusion là qui est faite par à la fois des manifestants,
07:25 à la fois aussi des personnalités,
07:26 peut-être qu'on en parlera, certains même sportifs de haut niveau,
07:30 des confusions qui sont faites en fait entre la cause palestinienne
07:34 et qui doit être dissociée totalement,
07:36 la cause palestinienne,
07:37 d'un acte de terrorisme absolument abominable.
07:40 Le Hamas c'est une organisation terroriste, un point c'est tout.
07:42 On ne négocie pas avec des terroristes,
07:44 la question ne se pose même pas en fait.
07:46 Donc ça c'est vrai que c'est absolument aberrant.
07:49 Et si je peux revenir deux secondes sur ce que vous évoquiez tout à l'heure,
07:51 c'est vrai que Emmanuel Macron est sur une ligne de crête.
07:54 Pourquoi ? Parce que d'abord il y a une communauté juive en France
07:57 qui est la plus importante d'Europe, il faut quand même le dire,
07:59 une communauté musulmane en effet qui est aussi très importante.
08:01 Et il l'a bien à cœur, il l'a redit lors de son éducation télévisée,
08:04 de ne pas ajouter de fracture internationale aux fractures nationales.
08:07 Et c'est vrai qu'il a tant d'allers en Israël
08:09 parce qu'en fait il faut qu'il arrive avec des solutions.
08:11 Joe Biden y est allé, il a apporté une solution humanitaire.
08:15 Le président Emmanuel Macron ne peut pas y aller
08:17 sans avoir aucune solution politique, voire humanitaire.
08:20 Mais humanitaire elle a déjà été préemptée si j'ose dire par Joe Biden.
08:23 Oui alors il est bienvenu, vous avez entendu le porte-parole de l'armée israélienne,
08:26 mais pour dire quoi ?
08:28 Moi je reviens à sa déclaration sur éviter la division, elle existe déjà.
08:34 Il existe en France une mouvance frériste ou abide fondamentaliste
08:39 qui est sur l'objectif d'installer un califat
08:41 qui va imposer un ordre social islamique.
08:44 Le Hamas est sur exactement le même objectif,
08:47 donc il y a une convergence totale.
08:48 Et bien entendu, tout cela renvoie également
08:51 à la volonté partagée de la destruction d'Israël.
08:54 Les choses sont très claires.
08:55 Donc il y a en France une mouvance qui est très active et qui est Israël
09:00 et qui, comme le Hamas, poursuit cet objectif d'islamisation,
09:05 d'imposition de cette obscurantie islamique.
09:07 Avant d'aller retrouver le colonel Raffovitz,
09:10 écoutez ce que dit Michel Onfray,
09:12 qui était ce soir aussi invité sur CNews, il est sur la même analyse que vous.
09:17 Est-ce qu'Emmanuel Macron doit dire
09:22 il y a plusieurs millions de musulmans en France ?
09:24 Il ne peut rien dire.
09:25 Jordan Bardella l'a dit.
09:26 Il a fait savoir à Jordan Bardella
09:28 que s'il commençait à parler librement,
09:30 il allait y avoir le feu partout.
09:31 Une guerre civile.
09:32 Donc il achète, il y aurait une guerre civile.
09:33 Moi, j'ai dit que nous étions dans une guerre civile à bas bruit.
09:35 Ça fait longtemps que je le dis et qu'on me moque pour l'avoir dit.
09:38 Maintenant, on peut enlever à bas bruit.
09:39 On peut le voir très précisément.
09:41 Il y a simplement un moment donné où il faut arrêter de dire
09:43 que les choses n'ont pas lieu, c'est-à-dire qu'on a entendu dire
09:46 c'est la guerre.
09:47 Quand est-ce qu'il a dit ça ?
09:48 Le virus.
09:49 Pour le Covid.
09:50 Pour le Covid, c'était la guerre.
09:51 Là, ce n'est pas la guerre.
09:52 Mais il y a un moment donné où il faut arrêter.
09:54 Il n'est pas crédible, ce monsieur.
09:55 Alors, on va partir en Israël pour rejoindre le colonel Elie Raphovitz.
10:00 Je rappelle que vous êtes le porte-parole de l'armée.
10:03 Le bilan des morts français a encore augmenté.
10:06 On est à 28 morts.
10:07 28 morts français.
10:09 Le bilan de l'attaque terroriste des islamistes du 7 octobre.
10:11 Aujourd'hui, deux nouvelles victimes franco-israéliennes identifiées.
10:15 Alors qu'à Aulogne, vous voyez les images,
10:18 les obsèques de Céline Ben David se sont déroulés
10:19 elle avait 32 ans,
10:20 elle était mère d'un nourrisson de 6 mois.
10:22 Sa famille avait témoigné il y a quelques jours
10:24 en participant à la conférence de presse de Tel Aviv
10:26 parce que sa famille pensait qu'elle était otage
10:28 des terroristes du Hamas.
10:30 Finalement, elle a été abattue lors de l'arrêt de parti.
10:33 Colonel, combien il y aura-t-il de victimes françaises au final ?
10:37 Est-ce que tous les otages qu'on nous a annoncés
10:41 vont finalement se retrouver comme sur ces images ?
10:45 Écoutez, d'abord, je n'espère pas,
10:48 nous espérons et nous faisons tout en Israël
10:52 avec nos amis pour traiter le dossier des otages
10:56 qui sont au nombre de plus de 200
11:00 aux mains du Hamas,
11:02 dont une trentaine d'enfants et des bébés,
11:06 des gens âgés, des jeunes et des couples.
11:11 Mais j'aurais juste à revenir un instant sur les images
11:13 que vous avez tout à l'heure montrées
11:14 qui moi me choquent d'Israël.
11:17 Il y a eu cette boucherie, sans nom, par des meutes,
11:23 le terroriste qui d'ailleurs était accompagné de Ghazaoui
11:26 qui était là aussi pour piller les maisons israéliennes
11:29 en même temps que les autres assassinés, brûlés, décapités,
11:33 violés des Israéliens et des Israéliennes.
11:36 Et la rue, enfin une certaine rue,
11:40 une certaine que je vois ce soir à Paris en tout cas,
11:46 accuse Israël et en fait soutienne le Hamas.
11:50 Ça veut dire quoi ?
11:50 Ça veut dire qu'ils sont eux-mêmes pour le terrorisme,
11:52 pour les meurtres et les assassinats.
11:54 Si c'est le cas, c'est terrible, c'est horrible.
11:58 Et cette haine anti-israélienne, anti-sémite aussi certainement,
12:05 mais en tout cas ce soutien déchaîné pour le Hamas à Ghaza,
12:09 parce que, attention, il faut savoir que Ramallah
12:12 et les Palestiniens de l'autorité palestinienne,
12:16 franchement, ne soutiennent pas le Hamas,
12:18 ils sont même en guerre avec le Hamas.
12:20 Et donc eux, ils soutiennent ceux qui sont pour l'islamisme intégriste
12:25 le plus rigoriste, le plus dangereux en fait,
12:28 de style Al-Qaïda ou Daesh.
12:32 D'ailleurs, quand ils lèvent le bras comme ça,
12:33 ça ressemble un peu à un salut nazi.
12:36 Et un peu également presque logique,
12:41 dans cette logique de soutien à des groupes mortifères.
12:45 S'il vous plaît, sur les victimes françaises,
12:48 colonel, s'il vous plaît, sur les victimes françaises,
12:51 28 morts ce soir, 28 morts.
12:54 D'abord, c'est énorme.
12:56 Et les Français qui sont morts, comme les Israéliens qui sont morts,
13:00 vous savez, pour nous, tous ceux qui sont morts,
13:03 tous ceux qui sont absolument kidnappés, sont tous pour nous les mêmes.
13:07 On va tout faire pour libérer tous les otages,
13:10 qu'ils soient binationaux, qu'ils soient israéliens, qu'ils soient juifs,
13:13 qu'ils soient arabes, on ne sait pas qui a été kidnappé.
13:17 Et le bilan est un bilan terrible.
13:19 C'est pour ça que nous sommes, nous pouvons tous être choqués
13:23 par le soutien de gens, à des gens qui ont tué, assassiné, massacré,
13:27 et qui ont pris 200 otages.
13:30 D'où vient cette haine de soutien à ceux qui veulent la mort,
13:35 qui ont fait la mort ?
13:37 Personnellement, de vue d'Israël, je peux comprendre qu'il y ait un conflit,
13:41 mais je ne comprends pas comment de France,
13:43 on peut soutenir des gens qui ont tué des Français.
13:46 Alors, on a deux séquences à vous montrer, colonel, s'il vous plaît.
13:48 Deux séquences à vous montrer et puis faire réagir également le plateau.
13:51 D'abord, l'une des correspondantes de CNews, Régine Delfour,
13:55 s'est rendue ces dernières heures dans le kill booth de Kfar Assa,
13:57 où tout a été éradiqué, massacré.
14:01 Voici ce qu'elle nous a raconté.
14:02 Ici, nous sommes dans une maison dans le kill booth de Kfar Assa
14:08 et on peut le constater sur ces images qu'il y a eu énormément de combats
14:12 et que la violence a été extrême.
14:14 Nous accompagnons une équipe qui est à la recherche d'indices,
14:17 puisqu'il y a encore des personnes qui n'ont pas été identifiées,
14:21 des personnes qui ne sont pas forcément prises en otage,
14:25 ni qui sont décédées.
14:27 Le travail de ces personnes, de ces secouristes et de ces différentes personnes
14:32 est de trouver le moindre indice pour pouvoir retrouver les personnes qui manquent à l'appel.
14:37 C'est sûr qu'il y a eu aussi un gros combat.
14:39 On vient de trouver un déclencheur de grenades.
14:45 Donc voilà, c'est la chambre forte.
14:46 Les gens étaient enfermés dans cet abri.
14:49 Mais malheureusement, les touristes ont quand même réussi à ouvrir cette porte
14:53 et rentrer faire un carnage dans cette chambre forte.
14:58 Voilà, c'est abominable, c'est un carnage.
14:59 On fait attention en plus aux images qu'on vous montre, évidemment.
15:02 Hier, on est longuement revenu sur la visite de Joe Biden.
15:06 Il a gagné quelque chose ? Il a réussi quelque chose, Joe Biden ?
15:09 Joe Biden a été limité dans sa démarche puisqu'il n'a pas pu aller dans les pays arabes,
15:14 puisque la rue arabe fait pression sur les gouvernements,
15:18 même des gouvernements qui ont des liens, qui voulaient composer avec Israël,
15:22 et c'est un renversement complet qui s'opère, qui touche y compris le Maghreb.
15:27 À l'Algérie, ce n'est pas étonnant compte tenu de l'attitude du pouvoir algérien,
15:31 mais au Maroc, les diplomates israéliens ont dû quitter le Maroc.
15:35 Donc là, on voit bien les limites des capacités des États-Unis.
15:39 Il a obtenu l'Egypte autorise l'entrée à Gaza de camions humanitaires.
15:43 C'est quand même essentiel, un couloir humanitaire absolument essentiel,
15:47 d'abord pour les Gazaouis, on le répète, à masse,
15:51 égal pas du tout civils palestiniens, donc heureusement pour eux,
15:54 ils vont avoir de l'aide humanitaire pour éviter un drame humanitaire.
15:58 Et puis deuxièmement, parce que c'est aussi très important,
16:01 parce qu'Israël doit aider ses civils.
16:07 Et puis troisième chose, pardon, mais il y a quand même aussi un risque.
16:10 Et c'est pour ça que ça met du temps à se mettre en place,
16:13 d'abord parce que la route a été détruite, mais parce qu'il y a aussi un risque.
16:16 Cela dit, dans ces convois humanitaires, dans ces 20 camions qui devraient affluer
16:20 à partir de demain, si c'est possible, d'armements et de choses qui peuvent aussi affluer.
16:24 Donc, c'est aussi un risque.
16:27 J'étais en conversation aujourd'hui avec quelqu'un qui vit en Israël.
16:30 Il m'a dit si tu veux comprendre l'état d'esprit de ce que pensent les Israéliens,
16:35 de ces couloirs humanitaires, regarde cette séquence de la télé israélienne que je vous montre.
16:44 Or, chalom, lach.
16:46 [Expression en israélien]
17:06 [Expression en israélien]
17:33 [Expression en israélien]
17:47 [Expression en israélien]
18:15 [Expression en israélien]
18:24 [Expression en israélien]
18:34 Écoutez, elle dit la vérité. La vérité, elle est très dure à montrer parce qu'elle dépasse tellement
18:46 ce qu'on peut penser être le pire, que nous avons encore un petit peu de tact.
18:53 Mais quelque part, à un moment donné, quand on traite de tous les noms dans les rues des capitales d'Europe,
19:00 lorsqu'on ne veut pas comprendre qu'Israël a été attaqué et que des milliers d'Israéliens ont été assassinés,
19:05 à un moment donné, c'est un peu normal. Je suis conscient de ce cri de cette jeune femme qui a perdu ses parents,
19:13 massacrée par des assassins islamistes intégristes au nom de l'idéologie de mort,
19:19 qui est l'idéologie salafiste la plus dangereuse. Et qu'aujourd'hui les gens soutiennent le Hamas
19:25 où la cause du Hamas, c'est comme aller avec les nazis. Ils sont en fait pro-nazis en 2023 ou alors adaptés à 2023.
19:42 Le nazisme aujourd'hui, c'est ça, c'est le Hamas. Le nazisme d'aujourd'hui, c'est Daesh, c'est Al-Qaïda.
19:48 Les résultats sont les mêmes. Assassinés dans une boucherie, dans le sang, au nom de l'idéologie.
19:56 Avant c'était Hitler, aujourd'hui c'est le salafisme le plus dangereux. Et attention, ce ne serait pas en Israël.
20:08 Il n'y a pas ici d'incompréhension du phénomène. On a affaire à un phénomène mondial.
20:14 Et si les gens ne le comprennent pas, malheureusement, il va falloir que les gens le comprennent.
20:19 Colonel, il y a cette guerre de communication sur laquelle je veux revenir.
20:23 Le général peut-être expliquer la polémique qui existe sur les tirs de roquettes.
20:29 Rappelez ce qui s'est passé. Il y a cet hôpital, le Hamas annonce entre 200 et 500 morts.
20:35 L'armée israélienne dit que ce n'est pas eux qui ont tiré, ce sont des roquettes du djihad islamique.
20:44 Et Joe Biden accrédite cette information. Il y a eu des conférences de presse, des images, etc.
20:49 On a vu et on a été montré.
20:52 Là, on est sur un enjeu considérable qui est celui de la guerre de la communication, la guerre de l'image, le défi des perceptions.
20:58 On peut dire que le Hamas, d'une certaine manière, a réussi puisque la rue dite arabe,
21:04 parce que je fais la différence entre ce qui est réellement arabe et ce qui ne l'est pas,
21:07 parce que le Maghreb n'est pas anthropologiquement arabe,
21:09 il empêche qu'on ait un décalage complet par rapport aux faits, c'est-à-dire très peu d'empathie,
21:15 sauf quelques figures comme Tahar Ben Jaloui, le romancier marocain.
21:20 Mais on assiste très rapidement à un phénomène où on a occulté ce massacre, ces horreurs totales.
21:28 Et on est maintenant vers, au contraire, une empathie.
21:31 On peut d'ailleurs plaindre ce que subissent, bien entendu, ces populations de Gaza,
21:36 mais il faut absolument avoir une approche équilibrée.
21:39 Mais aujourd'hui, on a une partie de ce monde dit arabe qui a une vision très, très partiale des choses.
21:46 Alors, on a d'autres images à vous montrer, parce que finalement,
21:49 Tsaïl a communiqué très rapidement en montrant des photos satellites, des plans.
21:54 Il dira que c'est truqué.
21:55 Bon, là où on voit quand même que ce sont des voitures qui ont pris feu, qu'il n'y a pas de cratères.
22:03 Bon, qui prouve quoi d'ailleurs, ça, colonel Rappovitch ?
22:06 Et est-ce que ce soir, il y a d'autres informations au dossier à portée ?
22:11 Écoutez, je vais encore le répéter pour la centième fois, je vais le répéter pour vous.
22:17 Le djel islamique a tiré une salve de missiles vers Israël.
22:21 Un des missiles a fait fausse route, il s'est écrasé dans le parking de l'hôpital de Gaza.
22:28 C'est le carburant du missile qui a mis le feu à tout cela, puis le matériel explosif.
22:35 Il y a beaucoup moins de morts d'ailleurs que le Hamas qui l'a éclairée,
22:39 selon les services de renseignement de l'Union européenne d'ailleurs.
22:42 Et c'est le 416e missile Hamas-Israélitrémique qui s'écrase dans la bande de Gaza.
22:49 Maintenant, quand la vérité n'est pas bonne à entendre, on accuse Israël, c'est classique.
22:54 On veut transférer la culpabilité sur Israël.
22:59 N'attendons pas du Hamas, du djel islamique, de tous ces groupes salafistes, extrémistes,
23:04 qu'ils acceptent la vérité, évidemment que non.
23:07 Le problème c'est que dès que le Hamas dit quelque chose,
23:11 tout d'un coup la presse s'empare du narratif du Hamas et en fait accuse Israël,
23:15 sans vérifier, sans demander, il ne se passe pas de conflit.
23:18 Vous avez raison, la presse américaine, la presse britannique, la presse de gauche en France, Tatiana.
23:25 Ça a été rectifié très vite, parce qu'on est passé quand même en effet de 200 à 500 morts côté palestinien,
23:30 aux services de renseignement européens qui ont dit qu'il y aurait pu être entre 10 et 50 morts.
23:34 Cela dit, c'est vrai que le mal est fait.
23:37 On a vu combien la rue arabe s'est embrasée à la suite de ça.
23:40 On a vu aussi Joe Biden qui a même dû reporter sa visite au sommet d'Aman,
23:45 où il devait rencontrer justement les dirigeants du Proche-Oran pour discuter de la suite des événements.
23:49 Donc le mal est fait malheureusement.
23:51 Et donc c'est vrai que c'est absolument terrifiant, parce qu'il y a là une guerre de communication,
23:55 parce qu'on voit aussi combien le Hamas joue là-dessus, sur ces ambiguïtés-là,
24:01 et même sur l'ambiguïté d'être protecteur d'un peuple qui tient en otage.
24:05 C'est ça aussi la réalité, il faut bien le dire.
24:06 Donc oui, c'est un vrai souci de communication,
24:09 et on connaît à la fois la puissance de frappe en termes de barbarie, à la fois sur le sol,
24:14 ce qu'ils ont commis en Israël, et à la fois sur les réseaux sociaux de la part du Hamas.
24:17 Quand on voit toutes ces vidéos de décapitation, de mise en scène des otages,
24:21 c'est absolument terrifiant, et donc on ne devrait pas avoir un doute sur ce qui se passe là à Manchance.
24:26 Il n'y a pas de doute, et quand vous voyez que dans un quartier,
24:28 comme le quartier du Mirail, où il y a des tags qui soutiennent le Hamas,
24:32 donc le problème est beaucoup...
24:33 Indépendamment de cet effet de propagande, il y a une réalité qui est quand même très préoccupante.
24:38 Comment se fait-il que dans nos pays, il y ait une telle haine d'Israël et des Juifs ?
24:44 Je ne vais pas extrapoler là, mais rappelons quand même que le Hamas est fondé là-dessus.
24:47 C'est-à-dire qu'en sa charte, en effet, c'est l'éradication du peuple juif.
24:50 Voilà un point sur quoi...
24:51 Allez-y, colonel.
24:51 Je voudrais juste rajouter un mot, si vous me permettez,
24:54 avant de dire ce que je dois partir pour mes activités, excusez-moi.
24:59 C'est qu'il crie "Israël assassin", mais il ne crie jamais en fait "Hamas assassin".
25:04 Je rappelle que le Hamas a assassiné beaucoup de Français, massacré des Français,
25:11 et dans les rues de Paris, on crie "Israël assassin", on ne crie pas "Hamas assassin".
25:16 Ça veut dire que, de manière logique, ils soutiennent les assassinats du Hamas
25:22 contre les citoyens français.
25:24 Ça, c'est une absurdité que je ne comprends pas moi, en tant qu'Israélien,
25:29 et je sais que je parle en tant que porte-parole de l'armée israélienne,
25:32 mais au-delà de ça, la France est un pays démocratique, ami d'Israël.
25:36 Nous voyons la France comme faisant face à ces manifestations pro-Hamas,
25:41 et du côté israélien, on est avec vous pour soutenir la liberté, la démocratie,
25:47 et on va tout faire pour protéger, pour que les États, encore israéliens,
25:52 reviennent à Israël, sauf à la maison.
25:54 Merci, colonel, de nous avoir accordé du temps ce soir.
25:57 Merci infiniment d'avoir été en direct avec nous.
25:59 Sur l'antenne de CNews, le député des Français d'Israël, Meir Habib,
26:03 a affirmé que parmi les complicités, il y avait des Palestiniens.
26:07 Ça, c'est une nouveauté.
26:08 Des Palestiniens qui vivent en Israël, des Palestiniens qui côtoyaient
26:10 ceux qui allaient devenir leurs victimes.
26:12 C'était ce soir dans "Punchline".
26:14 Des corps massacrés, des bébés coupés en deux, des femmes violées,
26:19 des femmes enceintes violées, devant ces petits-enfants auxquels
26:23 on a ouvert le ventre et tirés.
26:24 Mais c'est arrivé, c'est monstrueux.
26:27 C'est terrible aussi, Laurence Ferrari.
26:29 C'est que la population palestinienne qui travaillait tous les jours
26:33 en Israël, qui venait tous les jours, qui travaillait,
26:35 certains d'entre eux ont participé au massacre.
26:38 Certains d'entre eux, j'ai vu des témoignages,
26:40 des gens qui parlaient hébreu, leur ont dit en hébreu,
26:43 "Ouvre la porte, arrête ta taillette avec l'accent hébreu
26:46 pour qu'ils ouvrent", des gens qui le voyaient.
26:48 Et ça, ça fait du mal.
26:50 Parce que le kiboutz, en question, c'était un kiboutz de cohabitation.
26:54 Ce sont des gens qui votaient à gauche et à l'extrême-gauche
26:56 sur le chiquier politique israélien, qui croyaient à la cohabitation,
26:59 à l'amour, la cohabitation avec les palestiniens.
27:02 Regardez ce qui s'est passé aujourd'hui.
27:03 Mais ça, regardez notre Marseillaise,
27:06 "Aux armes, citoyens, et qui égorgent nos fils et nos compagnes".
27:09 C'est exactement ce qui est arrivé.
27:11 Aujourd'hui, en Israël, on a égorgé des femmes et des enfants.
27:15 Alors à un moment donné, il dit "Aux armes, citoyens".
27:17 Je dis, en Israël, ils n'ont plus le choix,
27:19 mais ils le feront toujours moralement.
27:20 [Bruit de téléphone qui se brise]
27:21 – Voilà le commentaire de Meir Habib,
27:23 qui donc apporte ce soir cette information qui est terrible.
27:27 Parce qu'Israël s'aperçoit qu'il y a un ennemi de l'intérieur depuis longtemps.
27:30 Il y a évidemment ceux qui sont dans la bande-baguette, etc.
27:33 – Comme en France.
27:35 Si un jour il y a une déflagration en France,
27:38 il y aura des surprises très tragiques.
27:40 Donc bon, c'est les limites de la capacité.
27:44 Alors, ceci dit, il y a aussi en Israël des troupes,
27:48 des soldats qui sont de confession musulmane qui ont défendu Israël.
27:51 Notamment les pisteurs bédouins qui ont défendu des kiboutz.
27:55 – Mais il y a des arabes israéliens dans les rangs de Sarraf ?
27:57 – Tout à fait, mais il y a des adeptes de ce fondamentalisme.
28:03 Il faut bien aller au-delà de la haine d'Israël.
28:06 La haine d'Israël c'est aussi la haine de l'Occident, si vous voulez.
28:09 Il y a vraiment cet islam radical, extrémiste,
28:15 et qui malheureusement a pris dans une partie des populations,
28:18 y compris chez des paestiniens qui étaient bien accueillis par l'Israëlien.
28:20 – On en parlera dans un instant de la deuxième partie,
28:22 puisqu'on parlera de l'assassinat de Dominique Bernard.
28:25 Célébrer les obsèques, pour terminer.
28:28 – Je pense quand même qu'il faut, oui je suis d'accord avec vous,
28:31 pas sur la première partie, deuxième partie,
28:33 en revanche il faut quand même rester aussi focalisé sur le fait
28:35 qu'Israël se retrouve entouré de pays qui souhaitent juste une chose,
28:38 son éradication pure et simple de la carte.
28:40 Je pense à l'Iran, je pense au Hezbollah, du Liban.
28:42 Donc je pense qu'il faut quand même partir de là malgré tout,
28:45 et puis ensuite se dire en élargissant le spectre
28:48 que malheureusement une solution de paix s'éloigne chaque jour un peu plus.
28:52 Et la solution à deux États semble complexe aujourd'hui,
28:56 les accords de paix d'Abraham semblent aussi s'éloigner.
28:59 Et résonne aussi en tête ce qu'a dit Joe Biden hier sur place,
29:03 en disant "il ne faut pas que vous commettiez les mêmes erreurs
29:05 qu'après le 11 septembre".
29:07 – Mais Joe Biden n'a parlé qu'aux Israéliens.
29:10 – Pardon ?
29:11 – Joe Biden n'a parlé qu'aux Israéliens.
29:13 – Oui mais c'était aussi intéressant,
29:17 cette tablille-là, ce conseil-là était aussi intéressant, cela dit.
29:20 – Je partage votre analyse sur laquelle il y a un encerclement objectif d'Israël.
29:24 – Oui, parce que ce que je veux dire c'est qu'il faut déconnecter ça
29:27 de la lutte contre le terrorisme auquel nous sommes tous aujourd'hui confrontés,
29:31 les sociétés démocratiques le sont, Israël était en première ligne,
29:34 nous le sommes aujourd'hui, hier la Belgique l'était à travers la Suède.
29:38 Voilà, ce que je veux dire c'est que le terrorisme de toute façon
29:41 vient contrecarrer nos valeurs démocratiques, c'est une attaque certes,
29:44 mais au premier plan c'est quand même Israël,
29:47 au premier plan là qui est concerné malgré tout.
29:49 – Je suis d'accord avec vous.
29:50 – Les conséquences c'est des professeurs qui sont égorgés
29:54 et aussi des professeurs qui s'auto-centurent,
29:56 donc on s'auto-centre, on ne parle plus de tout, on a peur, la peur elle est partout.
29:59 Et c'est bien ce que veulent les terroristes, on en reparle dans un instant,
30:03 vous restez avec nous, le meilleur de l'info revient.
30:05 [Musique]
30:08 – La suite du meilleur de l'info avec Tatiana Renard-Barzac
30:11 et le général Bertrand Cavalier, expert en sécurité,
30:14 on va parler de Dominique Bernard, ses obsèques, victime et héros,
30:19 le professeur assassiné par un terroriste tchétchène à Arras,
30:22 il a été célébré aujourd'hui, des obsèques en présence d'une foule importante,
30:25 en présence de ses collègues, ses élèves, ses trois filles,
30:28 sa mère, sa soeur, son épouse, saluée en héros,
30:31 fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume,
30:33 Emmanuel Macron dont on a vu très discrètement l'image,
30:36 s'est entretenu avec la famille pendant une demi-heure,
30:39 juste avant cette cérémonie que vous avez suivie en direct
30:41 et intégralement sur CNews et donc voici le résumé.
30:45 [Générique]
30:49 – C'est sur la Sicilienne de Bac, interprétée par des amis de l'enseignant,
30:53 que le cercueil de Dominique Bernard est entré dans la cathédrale d'Arras.
30:57 – Cercueil clair dans lequel repose à jamais Dominique Bernard.
31:06 [Musique]
31:11 – Il aimait Bac, il aimait Beethoven,
31:15 il aimait Julien Gracq, Flaubert, Stendhal, Balzac,
31:19 il aimait profondément ses filles, sa mère et sa soeur,
31:27 nous nous aimions.
31:29 – Les trois prénoms des trois filles de Dominique Bernard
31:34 soulignent cet amour du français, peut-être cet amour de la poésie
31:38 à travers ses trois prénoms magnifiques, Héloïse, Clélia et Mélisande.
31:44 – Nous nous sentons désemparés, vraiment, par ce qui vient de se passer.
31:48 Le sang ne doit plus couler dans une école.
31:51 – Ce que l'on doit aux victimes et à leur famille,
31:53 c'est que de telles cérémonies n'aient plus lieu,
31:55 qu'elles n'aient plus lieu parce qu'on s'attaque vraiment aux racines du mal,
31:58 il faut le nommer, c'est le terrorisme islamiste.
32:01 [Chant]
32:15 – Te voilà élevé au rang des martyrs, toi, l'homme discret,
32:21 et quelle perte pour le monde.
32:23 – Et on le voit, la famille n'a pas voulu que la politique entre en jeu,
32:27 c'est-à-dire que la famille n'a pas souhaité que la rencontre
32:30 avec le président de la République ait lieu sur place,
32:32 qu'on a vu à deux reprises pendant cette cérémonie,
32:34 parce que la réalisation est faite par la mairie d'Arras,
32:38 donc voilà, ils nous ont montré à deux reprises le président,
32:41 et c'était très discret.
32:42 – Brigitte et Emmanuel Macron étaient assis au milieu de la foule.
32:45 Lors de son homélie, l'évêque d'Arras, Mgr Olivier Leborgne,
32:49 a transmis un message d'espérance.
32:51 – En Christ Jésus, l'Église le croit,
32:54 dans la grâce de sa mort et de sa résurrection,
32:56 et dans le don de l'Esprit-Saint,
32:58 il est toujours possible d'espérer.
33:01 – Je vous interromps parce qu'on est en train de voir
33:03 la sortie du cercueil, sortie du corps,
33:07 qui est porté par des amis de la famille,
33:13 au son du concerto pour deux violons de Jean-Sébastien Bach.
33:17 [Musique]
33:27 – C'était très, très émouvant.
33:29 – C'était extrêmement émouvant, le discours de sa femme était magnifique.
33:34 On avait l'impression de le connaître depuis toujours,
33:36 ce prof de littérature, et puis surtout ces mots de sa collègue Aurélie,
33:42 disant "je me souviens toujours de ta silhouette sur le perron de l'lycée Gambetta",
33:45 et expliquant en quoi la foi qu'il avait dans l'homme,
33:48 et surtout la façon dont il portait ses espoirs sur ses élèves,
33:51 faisait qu'il avait ce pouvoir justement sur ses élèves.
33:53 C'était un mot magnifique, et pardon dernière chose,
33:56 cette phrase en disant "tu es passé de porteur de flambeaux à été érigé en martyr",
34:01 voilà, je trouve que ça résume combien l'école est un lieu de transmission
34:05 et doit être un lieu de lutte contre l'obscurantisme.
34:07 – Samuel Paty, plus jamais ça, aujourd'hui Dominique Bernard,
34:10 plus jamais ça, en trois ans en fait, qu'est-ce qui a changé ?
34:12 À part que les profs s'auto-censurent,
34:13 comme l'ont dit plusieurs d'entre eux sur l'antenne de CNews,
34:15 et je vous fais réagir après.
34:17 – Alors est-ce que la mort de mon frère a servi à quelque chose ?
34:22 Bon, comme vous le savez, s'il savait servir à quelque chose,
34:27 peut-être que monsieur Dominique Bernard serait encore là.
34:31 – On ne peut pas dire qu'elle n'a servi à rien,
34:33 mais c'est vrai qu'elle n'a servi à pas grand-chose.
34:35 Qu'est-ce qui s'est passé pendant trois ans ?
34:37 – Je crois surtout que les professeurs, malheureusement,
34:39 d'abord ont peur pour leur vie, ce qui est tout à fait normal,
34:43 ils ne sont pas formés pour cela.
34:44 – Par exemple, cette histoire d'un professeur d'histoire
34:47 qui faisait un cours sur Hitler en présence du président de région.
34:50 Le professeur d'histoire n'a pas parlé une seule fois des juifs.
34:54 Le président de région lui demande pourquoi.
34:57 Le professeur lui répond "non, j'ai décidé de ne plus parler des juifs
35:00 parce que je n'ai plus envie de retrouver à nouveau ma voiture vandalisée".
35:04 – Moi j'ai un directeur académique, alors que je lui signalais un incident
35:08 d'un élève qui refusait d'aller à la piscine,
35:10 il m'a dit "par les temps qui courent, tout rappel à la laïcité
35:17 peut être considéré comme un acte anti-musulman".
35:20 Voilà le langage de ceux qui dirigent l'éducation nationale.
35:24 [Bruit de téléphone qui se brise]
35:24 – Voilà, c'est… Colonel, je ne sais pas comment…
35:30 En fait, on n'a pas les mots en entendant ce qui se passe dans les écoles.
35:34 Alors, il y a la volonté politique de Gabriel Attal,
35:37 aujourd'hui, elle est claire, elle est nette.
35:40 C'est un long chemin en réalité, parce qu'il y a de telles peurs
35:44 qui sont ancrées chez les profs dans l'éducation nationale.
35:47 – Ce n'est pas que chez les profs.
35:49 – Je vous donne un autre indicateur que je mets souvent en avant.
35:53 Comment se fait-il qu'un soldat français, quel que soit son grade,
35:56 risque en France en se déplaçant en tenue ?
36:00 Voilà à quoi nous sommes arrivés.
36:01 On s'étarque d'avoir une puissance nucléaire, des sous-marins,
36:04 alors qu'un militaire français n'est plus en sécurité dans son propre pays.
36:08 Ce qui est inimaginable aux États-Unis.
36:10 Même dans le Bronx, un marine se déplace, il va être respecté.
36:14 – Vous l'expliquez comment ?
36:15 – Nous sommes en guerre.
36:17 Nous sommes rentrés dans l'histoire.
36:21 Raymond le disait, il faut que les Européens rentrent dans l'histoire.
36:25 – 327 actes antisémites relevés dans des synagogues,
36:28 des écoles juives, dans des lieux communautaires.
36:30 Je parle encore de l'école, parce que regardez ce qu'il s'est passé à Cannes.
36:33 On a eu des croix gammées, des menaces contre des professeurs.
36:37 Là aussi, et tout ça arrive maintenant.
36:40 – Vous avez, mais vous avez…
36:41 – 3 000, 3 000 signalements aussi sur Pharoes.
36:43 – Vous avez aujourd'hui une situation qu'il faut approcher,
36:47 qu'il faut apporter d'une façon objective.
36:49 Il faut dire les choses.
36:50 Ce pays est divisé, il y a en France,
36:54 l'émergence d'une mouvance de plus en plus peuplée,
36:56 qui d'ailleurs est renforcée par une partie de l'immigration,
36:59 qui est fondamentalement anti-française, anti-occidentale,
37:03 et qui est travaillée par des courants fondamentalistes
37:06 qui veulent imposer la norme islamique.
37:07 – Samuel Paty, minute de silence.
37:09 Plus de 500 incivilités, 520 actes d'incivilité.
37:13 – Oui, un peu moins pour Dominique Bernard.
37:18 Terrible, ça montre d'abord plusieurs choses.
37:19 Ça montre, si vous voulez, pour revenir à tout ça,
37:22 d'abord la laïcité même, le terme même de laïcité
37:24 n'est pas compris, en fait.
37:25 C'est ça le souci.
37:27 C'est-à-dire que quand on voit ces preuves qui s'autocensurent,
37:30 et ces attaques qui ont lieu de ces élèves,
37:33 on voit qu'il y a un souci, premièrement.
37:35 Deuxième chose, je pense qu'il faut une fermeté.
37:38 La main ne trempe pas, et c'est ce qu'a dit d'ailleurs Gérald Darmanin,
37:40 c'est ce qu'a dit Gabriel Attal.
37:42 Gabriel Attal a eu cette phrase très forte,
37:43 "à un moment la tolérance ça va, la bienveillance ça va,
37:45 et le pas de vague c'est fini".
37:46 – C'est le premier qui est venu.
37:47 – Voilà, le message est clair et net.
37:48 Et donc il y a des poursuites qui ont été engagées,
37:50 des exclusions, dans les cas les plus graves d'apogée du terrorisme,
37:53 exclusion de la classe avant les procédures disciplinaires,
37:56 et de nombreuses procédures disciplinaires en cours.
37:59 – Même dans les petites classes, il y a eu des incidents.
38:01 Je voulais qu'on ait, écoute, on va parler de,
38:03 on n'a plus beaucoup de temps, de Benzema,
38:06 mais écoutez, Robert Ménard, il est quand même,
38:09 normalement il sait ce qu'il dit, il sait ce qu'il fait,
38:12 il fait très attention, même lui a l'air impuissant,
38:15 il le disait tout à l'heure.
38:17 [Générique]
38:19 – J'étais comme tous les maires, lundi à 14h,
38:22 vous avez compris, dans un lycée, pour la minute de silence,
38:25 en l'occurrence, il y a eu un très très beau discours du proviseur,
38:29 en plus il s'appelle Jean Moulin le lycéen,
38:30 j'imagine, si tu as matière à dire quelque chose,
38:33 puis je regardais, comme vous l'auriez fait,
38:36 je regardais les lycéens, c'était que des terminales,
38:38 donc des grands, si j'ose dire, c'est pas des petits de seconde,
38:42 et alors il n'y a pas eu, il y a eu dans un autre lycée,
38:44 un vrai problème avec un type qui a menacé un prof de le tuer et tout,
38:48 mais on n'était pas là, je regardais,
38:51 puis j'étais sidéré de leur peu d'adhésion
38:55 à ce qu'on était en train de faire,
38:56 dire qu'à un moment on a fini évidemment par la Marseillaise,
38:59 que si tu finis, tu es en France,
39:01 mais attendez, il n'y a pas la moitié, je suis optimiste,
39:04 qui chantaient la Marseillaise,
39:06 ils ne savent pas la Marseillaise, ou ils n'ont pas envie,
39:09 tu avais des petits groupes qui rigolaient,
39:11 vous savez, comme tu peux rigoler de façon un peu idiote
39:13 quand tu es adolescent,
39:14 il n'y a pas que les adolescents qui risent de façon idiote,
39:16 mais moi j'en ai eu à la maison,
39:18 et tu sais comment ils peuvent rigoler de façon idiote,
39:20 et je me disais, qu'est-ce que je fais par rapport à ça ?
39:22 [Bruit de bouche]
39:24 – Voilà, qu'est-ce que j'ai fait,
39:25 c'est ce que disent les enfants qu'on ne peut pleure de rien,
39:27 et puis en plus, il y a les modèles, vous en parliez tout à l'heure,
39:29 quand Benzema fait des tweets dont on sent les relents,
39:34 alors on va dire pour palestiniens,
39:36 mais en fait ce n'est pas ça,
39:38 c'est une prière pour les habitants de Gaza…
39:40 – L'oubli très très malheureux des victimes israéliennes,
39:43 l'oubli très très malheureux de ce professeur Dominique Bernard,
39:46 du terrorisme, et l'oubli très très malheureux
39:48 même de supporters suédois, tu sais, en Belgique, tout simplement.
39:50 – Et soutenu par Jean-Luc Mélenchon ce soir.
39:52 – Mais ce qu'il faut, bon, Richard Balkin a dit quelque chose
39:56 qui est fondamental, nous sommes maintenant engagés
39:58 dans un combat idéologique, nous sommes dans le combat.
40:01 Deuxièmement, ce combat il doit être porté partout,
40:03 alors on verra après au niveau de certaines mesures opérationnelles,
40:07 parce que certains quartiers qui sont en sédition ouverte,
40:09 il faut quand même s'en occuper, on a les moyens de le faire.
40:12 Deuxièmement, je reprends ce que je citais,
40:14 c'était le rapport du Sénat, le retour de la République à l'école,
40:19 proposé par Égis Debré, chevènement,
40:22 c'est notamment le retour des humanités,
40:24 une analyse critique des religions,
40:26 il faut être très offensif et ne rien concéder.
40:29 Et dernier point, si d'aucuns n'acceptent pas notre modèle,
40:33 ils ne sont pas obligés de rester dans notre pays.
40:35 – Vous êtes d'accord, mais vous avez dit c'est la guerre,
40:38 il y a un moment peut-être qu'on a des outils de guerre,
40:40 et on a l'armée notamment, pour l'instant…
40:41 – Il n'y a pas que l'armée, il faut revoir le cadre juridique,
40:43 il y a l'approprié…
40:44 – Sur Benzema, deux secondes, Ballon d'or,
40:47 97 sélections en équipe de France,
40:49 modèle pour des millions de Français et de jeunes,
40:52 surtout, plus de 75 millions de followers,
40:55 c'est quand même un vrai problème, sincèrement, c'est un vrai problème.
40:57 – Moi je pense que c'est un problème.
40:58 – Mais on a les moyens de réagir.
40:59 – Mais c'est un problème dont il sera question dans le soir Info.
41:02 – À condition qu'il y ait une volonté.
41:05 – Très bien, je vois qu'on est dans le positif.
41:07 – Allez, allons-y.
41:08 – Merci, merci, M. Bertrand Cavalier,
41:11 d'avoir répondu à mes questions, merci, Tatiana Rabazak.
41:14 Donc dans un instant, je pense que dans le soir Info,
41:17 avec Julien Pasquier, il va être largement question de Benzema,
41:20 merci à tous, merci à Valérie Reckner, à Adrien Fontenot,
41:22 et on se retrouve lundi soir pour le retour du meilleur de l'Info.
41:26 Bye bye.
41:27 [Musique]