Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. L'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'heure qui a coûté la vie à deux agents pour libérer un prisonnier
00:00:07 va constituer évidemment l'essentiel de notre émission ce soir avec vers 21h30 la conférence de presse de la procureure de Paris.
00:00:14 Je salue Patrick Vignal, député Renaissance de l'Hérault. Bonsoir.
00:00:18 Georges Fenech, ancien magistrat, merci d'être avec nous ce soir.
00:00:21 Sandra Buisson qui est restée puis Yoann Usaï avec nous.
00:00:25 La France est donc en deuil après la mort de deux agents pénitentiaires qui escortaient un voyou.
00:00:30 Ils ont été pris dans ce qu'on peut appeler un guet-apens, véritable guet-apens organisé par un commandant de cinq hommes cagoulés.
00:00:35 Vous voyez les images, les images de vidéosurveillance entre Rouen et Évreux à la hauteur du péage de Carville.
00:00:42 Le camion de l'administration est percuté par une voiture bélier. Vous les avez vues.
00:00:46 Ces deux voitures qui sont arrivées devant et derrière. Le camion est pris en tenaille.
00:00:51 Des hommes cagoulés et lourdement armés sortent de la voiture et ouvrent le feu avec des armes lourdes.
00:00:58 Sandra Buisson. Oui, c'est ça, des armes automatiques.
00:01:02 Ils sont un minimum quatre, ces assaillants qui sont venus donc extraire l'individu détenu de ce fourgon.
00:01:08 La procureure de Paris précise dans un communiqué que la voiture qui arrive percutant le fourgon de face, c'était une voiture volée.
00:01:15 Elle était arrivée quelques instants auparavant et s'était mise sur le côté en attendant que le fourgon arrive.
00:01:21 C'est ce qu'on voit d'ailleurs sur ces images. Elle redémarre seulement cette voiture.
00:01:24 Et puis, il y avait une autre voiture au Naudy qui arrivait derrière le fourgon, donc derrière le fourgon et derrière la première voiture de l'équipe pénitentiaire,
00:01:32 puisque ce sont les deux véhicules de la pénitentiaire. Et donc, c'est avec ce véhicule, notamment, que les individus sont repartis.
00:01:39 On a retrouvé deux véhicules volés en plus de celui qui a été incendié sur place.
00:01:42 Et ce qui s'est passé, c'est que c'est une exécution en réalité, une exécution de ces deux agents.
00:01:48 C'était deux jeunes hommes qui sont morts, deux agents du pôle d'extraction de la prison de Caen, précisément.
00:01:54 L'un allait fêter ses 21 ans. Ici, à l'image, c'est intéressant parce que vous voyez les armes automatiques,
00:02:00 les armes lourdes, l'une des armes lourdes qui étaient portées sans doute de type AR-15.
00:02:05 Enfin, en tout cas, c'est des gros...
00:02:07 C'était des armes contre lesquelles il est difficile de répliquer avec une arme de poing dont sont dotés les agents de la pénitentiaire.
00:02:12 Voilà. L'un allait fêter ses 21 ans dans quelques jours et allait être papa.
00:02:19 L'un d'entre eux laisse une femme et deux enfants. L'autre laisse une femme enceinte de cinq mois.
00:02:24 C'est ce qu'a dit le ministre de la Justice tout à l'heure. Je vous propose de l'écouter.
00:02:33 - J'ai d'abord rencontré la femme de l'une des victimes. Son mari aurait dû rentrer à la maison à cette heure-ci.
00:02:48 Après avoir effectué sa mission et après avoir fait son jogging, il est mort, abattu comme un chien par des hommes pour qui la vie ne pèse rien.
00:03:16 Tout serait mis en œuvre pour que les auteurs soient interpellés, qu'ils soient jugés, qu'ils répondent de leurs crimes
00:03:29 et qu'ils soient châtiés à la hauteur de l'abjection de ce qu'ils ont commis.
00:03:35 - Très ému, hein. Très ému, Éric Dupond-Goretti.
00:03:40 - Je sais même pas si un mot dit que c'est la barbarie. Ce sont des salopards. Parce que quand on est un voyou du grand maléditisme, il y a des sommations.
00:03:51 Ils voulaient récupérer un prisonnier. Ils seraient récupérés, les prisonniers. Même dans la guerre, il y a des gens qui sont à contrôler ce qui se fait.
00:03:59 Et je vais vous dire, ce sont des petits. Ce sont des salopards. Ils seront retrouvés parce que la police et la justice trouvent toujours.
00:04:06 Après, j'espère que... C'est dur ce que je vais dire ce soir, je suis dans l'émotion moi aussi. J'espère qu'ils auront le même résultat que ce qu'ils ont fait aux agents pénitentiaires.
00:04:14 C'est dur ce que je vous dis. Ça suffit maintenant.
00:04:18 - Vous savez que c'est impossible. Vous savez que c'est pas comme ça que ça va se passer.
00:04:20 - Si, parce qu'ils sont tellement nazes qu'ils seront avec leurs flingues. C'est des petits, c'est des mesquins.
00:04:28 Ça aurait coûté quoi de sortir avec leurs armes ? Ils ont un tank contre un couteau en bois.
00:04:32 Ça aurait coûté quoi de récupérer leurs prisonniers et les laisser en vie ? Il y a une gamine avec un sein de 6 mois.
00:04:38 Et c'est pour ça que je vois l'émotion du garde des Sceaux. Mais on verra tout à l'heure dans l'émission. Ça suffit maintenant l'émotion.
00:04:44 - Ils ont été frappés. Là où c'est sûr. Les deux agents ont été frappés dans le dos. Ils ont été exécutés. Moi j'appelle ça une exécution.
00:04:51 - Non mais naturellement c'est une exécution et nous sommes tous très émus ce soir d'abord en voyant ces images.
00:04:55 L'émotion du garde des Sceaux, elle nous saisit tous parce qu'il a manifestement rencontré les familles. Donc on comprend l'émotion d'Eric Dupond-Moretti.
00:05:01 - Vous avez raison. Il sortait de la prison de Cogne et il a rencontré les familles.
00:05:05 - Et évidemment il n'y a pas de mots pour décrire ces individus qui sont tout simplement des criminels. Mais nous sommes dans un état de droit.
00:05:10 Et il faut souhaiter non pas qu'ils soient exécutés par ceux qui les interpelleront. Mais il faut souhaiter qu'ils soient jugés et qu'il y ait un procès.
00:05:16 Ne serait-ce que pour les familles des victimes qui auront besoin à un moment donné de ce procès pour comprendre ce qui s'est passé exactement.
00:05:23 Mais aussi pour commencer leur processus de deuil. Donc souhaitons qu'ils soient interpellés vivants et qu'ils puissent être jugés et effectivement finir leur jour en prison.
00:05:30 C'est ça qui est souhaitable pour la société.
00:05:32 - Georges Féné, comme vous avez vu ces images, qu'est-ce qui vous a frappé ?
00:05:35 - L'impuissance de l'État qui ne donne pas les moyens à la pénitentiaire. Moi j'ai vraiment mal pour cette justice qui ne fonctionne plus.
00:05:50 L'administration pénitentiaire, je le rappelle, c'est une dédirection du ministère de la Justice.
00:05:54 D'ailleurs il y a longtemps que je milite pour qu'on détache l'administration pénitentiaire de la Justice et qu'on la rattache au ministère d'intérieur.
00:06:01 A mon avis les choses iraient beaucoup mieux et ça serait plus logique.
00:06:05 On ne pourra pas continuer en avant et en après. On ne pourra pas continuer à envoyer ces jeunes, la pénitentiaire, à la mort, au martyr.
00:06:13 - Je vous propose de parler tout à l'heure.
00:06:15 - Parce qu'ils ne sont pas équipés. Ils n'ont pas les moyens de résister à ce genre de choses.
00:06:20 - C'est un débat qu'on aura tout à l'heure. Mais d'abord sur la violence.
00:06:24 - C'est du jamais vu. Ça fait au moins 30 ans.
00:06:29 - Depuis 1992.
00:06:30 - Ça nous rappelle le très grand banditisme.
00:06:32 - Mais même dans le grand banditisme, il y avait un code d'honneur.
00:06:35 - Effectivement, il n'y a pas eu récemment de mort d'agent pénitentiaire. En revanche, une attaque à l'arme lourde d'un wagon pénitentiaire, ça a eu lieu en 2019.
00:06:45 - Un détenu qui était emmené de la maison d'arrêt de Béziers pour le tribunal de Tarascon, il était dans un fourgon de la pénitentiaire et le fourgon a été attaqué à l'arme lourde.
00:06:54 - Heureusement, il n'y a eu aucun blessé. Mais ce genre de fait a déjà eu lieu.
00:06:59 - Beaucoup d'hommages, évidemment. Je voulais que l'on vous remonte les images de la minute de silence.
00:07:04 - Ça, c'était un acte important. Alors, il y a beaucoup de minutes de silence à l'Assemblée.
00:07:09 - Celle-là, si il y en a une qui a été justifiée, c'était celle-là, évidemment.
00:07:13 - Vous étiez tout à l'heure dans l'hémicycle, Patrick Vignal.
00:07:17 - Vous savez, on a un vrai débat sur la violence. La dernière fois que je suis venu chez vous, je sors de Quartier Populaire, en France, où un gamin à 12 ans, il sait déjà son avenir.
00:07:27 - C'est ou une balle dans la tête ou la prison. On a une prise de conscience à avoir, d'abord, la classe politique.
00:07:33 - On n'a plus le temps de se disputer aujourd'hui. Parce qu'aujourd'hui, avec de l'argent sale qui est distribué partout, un point de 10, c'est 30 000 euros.
00:07:42 - Il y a de l'argent comme jamais. Il commence à y avoir de la corruption aussi, vous le voyez bien.
00:07:47 - Et un meurtrier, c'est moins cher que ça.
00:07:52 - Et aujourd'hui, pour 500 euros, vous avez une calache. Et pour 300 euros, vous avez un mec qui vient vous désinguer.
00:07:58 - Donc, on a un vrai débat de réflexion, même si, quand même, il faut le dire, le Gardezso a augmenté de 60 %, la justice a augmenté, ça fait qu'il y a eu de police.
00:08:07 - Mais il y a des territoires perdus. Et donc, si on n'est pas capables tous de se mettre ensemble pour travailler, ça ne fonctionnera pas.
00:08:15 - Je pense qu'il faut, mais ça, c'est pas que des mots, il faut véritablement déclarer une guerre au trafic de stupes.
00:08:23 - J'ai été heureusement surpris, d'ailleurs, par l'annonce du Gardezso de créer un parquet, enfin, un parquet national anti-grandes criminalités, anti-stupéfiants,
00:08:34 que beaucoup réclamaient depuis plusieurs années, dont je faisais partie. Également, agréablement surpris qu'il y ait aussi une réflexion sur le statut de repentis.
00:08:42 Mais ça ne sera pas suffisant. Vous savez, les États-Unis ont créé la DEA, la Drug Enforcement Administration, en 1973.
00:08:53 - C'est-à-dire ? - 50 ans.
00:08:54 - C'est l'institution qui est chargée de coordonner toute la guerre contre le trafic de stupes. Vous savez ce qu'ils ont ?
00:09:01 Ils ont un budget de 3 milliards, ils ont 18 000 agents et ils sont présents dans 58 États pour éviter les importations, etc.
00:09:10 - Ça veut dire qu'on considère que c'est une guerre ? - Nous, on a l'OFAS qui a été créé, c'est vrai.
00:09:13 - Ça veut dire qu'on considère que c'est une guerre. Il y a un moment, effectivement, il faudrait qu'il y ait une prise de conscience.
00:09:17 Les commandos qu'on a vus ont des cagoules, des armes lourdes. On aurait dit que c'était un champ de bataille.
00:09:25 - Et face à eux, les hommes d'appel d'essentiel avaient quoi ? Des armes de poing ? Des pare-balles, quand même ?
00:09:31 - Non, mais 9 mm, je ne sais pas si vous avez imaginé pare-balles.
00:09:33 - Si, si. - Pardon, une prise de conscience, ça fait longtemps qu'elle a eu lieu, la prise de conscience.
00:09:37 Excusez-moi, ça fait des années, des décennies qu'on voit que la situation empire.
00:09:41 Les différents gouvernements... - Il a encore fallu un...
00:09:45 - Non mais j'entends bien. - Il a fallu un rapport des sénateurs de 600 pages qui a été remis il y a quelques jours pour le dire.
00:09:50 - Vous allez sans doute comprendre ce que je veux vous dire.
00:09:52 Je crois que les différents gouvernements qui se sont succédés depuis des décennies n'ont pas voulu régler le problème
00:09:58 quand il aurait été temps de le faire par faiblesse et par lâcheté. Je crois que la réalité, c'est celle-ci.
00:10:03 Alors, on peut dire qu'il y a le manque de moyens de la pénitentiaire, naturellement, c'est vrai.
00:10:06 Il n'y a pas suffisamment de places de prison, c'est vrai. Donc, il faut renforcer les moyens.
00:10:10 On peut dire cela et c'est une réalité. On peut aussi se dire que 25 % des personnes qui sont incarcérées aujourd'hui sont des étrangers,
00:10:18 qui n'ont pas la nationalité française. On sait que l'immigration, ce n'est pas moi qui le dis, c'est le président de la République
00:10:23 et le ministre de l'Intérieur eux-mêmes qui le disent, qu'il y a un lien entre l'immigration, la délinquance et la criminalité.
00:10:30 Si on ne s'attaque pas d'abord à ce problème-là, comment voulez-vous résoudre l'ensemble des mots qui rongent dans notre société ?
00:10:36 - Attendez, avant d'aller trop vite, on écoute Gabriel Attal, on revient à ce débat dans un instant.
00:10:43 Ce matin, dans l'heure, c'est la République qui a été attaquée. C'est l'ordre républicain qui a été pris pour cible.
00:10:51 C'est notre justice. C'est le refus de l'impunité sur lequel on a tiré.
00:10:58 À mon tour, au nom du gouvernement, en notre nom à tous, je veux leur rendre hommage.
00:11:04 Notre peine, c'est celle de tout un pays, tout un pays choqué par cette attaque d'une violence inouïe, par la brutalité et par la lâcheté de ses auteurs.
00:11:16 Tout sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime abject. Tout.
00:11:22 - Alors, le profil du détenu qui est en fuite, c'est intéressant, il s'appelle Mohamed Amra, dit "la mouche", 30 ans, né à Rouen, 1,80 m, les yeux marron,
00:11:31 susceptible d'être armé, violent, dit la notice de recherche de la police qui a été diffusée ce soir.
00:11:36 - Alors, une notice dont on a pris connaissance, effectivement, mais qu'on ne va pas vous diffuser pour des raisons de sécurité,
00:11:41 puisqu'il est indiqué dessus la conduite à tenir en cas, effectivement, de rencontre de cet individu.
00:11:46 Mais, effectivement, cet individu, ce n'est pas le gros bandit, effectivement, le caïd que les délinquants auraient voulu faire arrêter.
00:11:56 D'ailleurs, son avocat même nous a dit, ce n'est pas le profil, effectivement, qu'on croit.
00:12:01 - Je pose quand même des questions. Pourquoi un commando prend de tels risques pour libérer un voyou qui serait...
00:12:07 - Je voudrais préciser que son profil, effectivement, est assez conséquent au niveau de ses affaires avec la justice,
00:12:13 puisqu'il a eu affaire plusieurs fois à la police et à la justice. Il a été condamné plusieurs fois pour des vols aggravés et une extorsion.
00:12:19 Il est mis en examen dans deux affaires, une pour tentative d'assassinat et une autre pour meurtre en bande organisée
00:12:25 et enlèvement et séquestration d'otages. Donc, ça, c'est à Marseille. Et par ailleurs, il purgeait trois peines à Évereux,
00:12:33 une peine de trois mois pour un rodeo, une peine de trois ans pour un vol par effraction, extorsion, vol en bande organisée.
00:12:39 Et il avait été condamné le 7 mai dernier à 18 mois de prison pour vol par effraction aggravé.
00:12:45 Et, effectivement, pourquoi prendrait-il de tels risques ? Alors, on sait que les individus, maintenant, dans la criminalité organisée,
00:12:52 ont effectivement des moyens considérables. Alors, on n'a pas trace de lui dans les dossiers STUP, mais il semblerait qu'il soit quand même
00:12:59 impliqué dans certaines affaires de ce genre. L'autre hypothèse, c'est celle qu'avance son avocat, qui dit que si ça n'est pas une évasion
00:13:07 de son propre chef, ça pourrait être aussi des individus qui veulent l'enlever.
00:13:13 Je vous montre les images de l'extraction. Vous allez voir le cercle rouge, c'est l'homme dont il est question.
00:13:19 Amrah, il est sorti de la voiture, vous allez voir, là, il est libre. Là, ils l'ont lâché. Et moi, il me semble que quelqu'un qu'on voudrait contraindre
00:13:26 ou enlever, on ne le laisserait pas fuir comme ça.
00:13:30 - Quatre mecs avec des calèches Nikoff, je ne suis pas certain qu'il a envie de partir, quand même.
00:13:35 - Oui, mais il y a du monde autour. C'est ça qui est terrible. D'ailleurs, on est dans un péage, il y a des gens qui passent, etc.
00:13:40 Il n'aurait pas pu s'enfuir. Il n'a pas l'intention de s'enfuir, d'après les images.
00:13:44 - Je crois qu'il y a 135 000 extractions par an. Peut-être que la visio, le magistrat nous le dira.
00:13:49 Est-ce qu'il peut y avoir plus de contact avec la visio ? Mais ce n'est jamais quand même les yeux dans les yeux.
00:13:55 Mon camarade disait à côté, oui, 30 ans de lâcheté. Bon. Sauf que nous, il faut qu'on arrête de dire Sarkozy a enlevé 10 000 postes et la justice.
00:14:04 Il y a un vrai débat. Je ne sais pas s'il faut dire la guerre contre cette drogue, mais on n'en est pas loin.
00:14:11 Et puis surtout, il faut le dire, le consommateur aujourd'hui, enfin, quand même, qui c'est qui va acheter tout ça ?
00:14:19 Je vous invite à Montpellier. C'est les enfants des petits bourgeois qui vont acheter dans les quartiers populaires.
00:14:23 Donc, il va falloir qu'on tape très fort sur le consommateur aussi. On en a besoin.
00:14:27 Mais j'entends ce que dit Sandra Buisson, juste titre, mais moi, quelqu'un qui a commis une tentative d'assassinat, extorsion, séquestration, suivi de mort, 12 condamnations.
00:14:40 Si ce n'est pas un caïd, on l'appelle comment ? Un enfant de cœur ? Non. Un multirécidiviste ? Certainement. Mais plus que ça.
00:14:47 Donc, il fallait qu'il prévoie une escorte. Alors, je suis d'accord.
00:14:50 Bon, c'est facile de dire un peu. Il est évident qu'il faut escorter ou par la gendarmerie armée ou par la police nationale armée.
00:15:01 C'est possible dans certains cas. Là, il n'était pas là. Il est parti sur le pied. Vous ne pouvez pas savoir.
00:15:06 Mais parce que maintenant, vous êtes superpris.
00:15:09 Non, mais il aurait dû. La police le savait très bien.
00:15:12 Mais c'est ce qu'il allait faire.
00:15:13 Attendez, attendez.
00:15:14 Non, non, non.
00:15:15 Je crois qu'il a mal entendu.
00:15:16 Mais il ne pouvait pas savoir qu'il était là.
00:15:18 On avait son profil. Il avait tenté de s'évader il y a 48 heures. Il aurait dû placer DPS.
00:15:23 Attendez, attendez. Il faut préciser les choses. Vous dites qu'il a tenté de s'évader. Effectivement, il y a des traces où il a montré qu'il a tenté de scier ses barreaux.
00:15:31 Il a tenté de scier les barreaux de la cellule. Mais moi, selon une surprendue dossier, on m'explique que ce n'est pas pour s'évader,
00:15:35 c'est plutôt pour provoquer sa mise à l'isolement, pouvoir préparer potentiellement à cette évasion.
00:15:40 Première chose. Deuxième chose, vous parlez d'escorte. Les gens ne savent pas probablement ce que c'est qu'une escorte.
00:15:46 Donc, on transfère un prisonnier d'un endroit à un autre. Il est escorté, évidemment.
00:15:52 Il y a des niveaux d'escorte. Un agent, deux agents, trois agents. C'est ça, Sandra ?
00:15:56 Non, mais non, mais c'est gygène, c'est raide. C'est des vrais professionnels.
00:15:58 Là, on était au niveau d'escorte... Sandra, Sandra, on était au niveau d'escorte numéro 3.
00:16:03 On était au niveau d'escorte numéro 3. Donc, il y avait cinq agents de la pénitentiaire, dont un officier.
00:16:08 Un officier pour être accompagné de forces de sécurité intérieure, c'est-à-dire de policiers, de gendarmerie ou d'IRIS,
00:16:14 il faut être au niveau d'escorte supérieur ou détenu particulièrement, surveillé, ce qu'il n'était pas.
00:16:18 Et son niveau d'escorte avait été relevé, justement, il y a deux, trois jours, suite à cet épisode des barreaux.
00:16:23 Avant, il était escorte 2. Donc, le niveau...
00:16:25 C'est très important ce que dit Sandra. C'est très important parce que le niveau a été relevé.
00:16:29 Donc, on ne le considérait pas comme un petit voyou, mais un voyou de niveau...
00:16:35 On ne sait pas le qualifier, mais enfin, pas tout à fait un caïd, mais un moyen caïd, c'est ça.
00:16:40 Vous vous rendez compte qu'on voit des agents pénitentiaires dans une fourgonnette.
00:16:45 C'est une fourgonnette, hein, qui n'est pas blindée.
00:16:47 Vous savez, ces véhicules blindés, des transports de transports intérieurs...
00:16:50 C'est pas Ferrari, c'est pas Edouard Neufaillé. Comment voulez-vous qu'il sache que ça allait pouvoir se faire ?
00:16:55 Pardon, Sandra, mais j'ai le droit de me voir avec un pignon ? Pardon, excusez-moi.
00:16:59 Moi, je connais ces profils. Je les ai pratiqués pendant des années.
00:17:02 Quelqu'un qui a 12 condamnations à son casier judiciaire,
00:17:05 qui est mis en examen pour une tentative d'extorsion avec séquestration suivie de mort,
00:17:10 pour une tentative d'assassinat à Saint-Etienne-de-Rouvray.
00:17:13 Pardon, mais ce sont des types qu'il faut surveiller de très près.
00:17:16 Alors, qui a fait une erreur ? Si vous le dites, qui a fait une erreur ?
00:17:19 Qui a fait une erreur de jugement ?
00:17:21 Qui a fait une erreur de jugement si vous considérez qu'il y a une erreur de jugement aujourd'hui ?
00:17:24 Je pense qu'il faut revoir, qu'il faut mettre à plat la question des escorts et de ces individus, bien entendu.
00:17:29 D'ailleurs, demain, il y aura une journée mort de l'hôpital, ils vont le réclamer.
00:17:32 Alors, ça veut dire que quand un individu est très, très dangereux, ça se fait par visio et vous réglez le problème.
00:17:39 Écoutez, ça, l'abdeslam était particulièrement surveillé.
00:17:42 Qu'est-ce qui se fait par visio ? Quand il y a des auditions ?
00:17:45 L'audition, une heure de route et c'est re-développé. Une heure et comme magistrat.
00:17:49 Il y a beaucoup d'actes qui sont des actes simples, voire des actes administratifs, des simples signatures qui peuvent se faire par visio.
00:17:56 Et ce qui allégerait d'ailleurs les escorts qui pourraient mieux se renforcer, ceux qui le méritent.
00:18:02 Effectivement, c'est toute une profession ce soir qui est sous le choc, qui est sidérée.
00:18:07 Je vous propose d'écouter Yoann Carrard, secrétaire national adjoint FO Justice.
00:18:14 Parfois, ils sont très proches et ils se mettent à l'abri pendant quelques jours pour qu'on oublie un petit peu et après, ils bougent.
00:18:22 Ça peut arriver également. Oui, la TRAC, il va y avoir beaucoup de policiers. La police judiciaire va être engagée.
00:18:28 Les gendarmes, tout va être ratissé. On va regarder les profils. On va regarder les dernières communications.
00:18:35 En fait, on va tout ratisser de manière à essayer d'identifier déjà les quatre individus qui étaient dans ce commando parce qu'on ne sait pas encore qui c'est.
00:18:43 Et on va essayer au moins de les localiser. Il y a des chances qu'ils ne se laissent pas interpeller.
00:18:48 Là, il faut se dire les choses. Vu ce qu'ils ont fait cet après-midi, ce matin, il est probable que s'ils rencontrent un véhicule de police ou de gendarmerie, ils n'hésitent pas à ouvrir le feu.
00:18:57 On a entendu, vous avez compris, Rudy Mana et pas du tout le représentant de FO Justice.
00:19:02 Mais il réagissait par rapport au plan qui avait été lancé. C'était tout à l'heure.
00:19:07 Alors le plan éparvier, dans un premier temps, pendant quatre heures, quadrillage total, complète de la région. Plan éparvier levé ce soir.
00:19:14 Oui, le plan éparvier peut être mis en place pendant quatre heures maximum, dans le temps où on pense qu'effectivement, les individus fugitifs sont encore dans la zone.
00:19:21 Ça permet de déployer massivement des hommes sur le terrain et de quadriller très précisément le terrain.
00:19:27 Mais selon ce qui nous est expliqué, c'est qu'à 7h06, ils n'ont pas été trouvés.
00:19:31 C'est que soit ils se terrent dans un endroit où ils ne bougeront pas pendant quelques jours, soit ils sont déjà au-delà du périmètre.
00:19:37 Dans l'après-midi, il y avait 200 gendarmes, forces de l'ordre, un hélicoptère. Le soir arrive, on baisse le niveau ?
00:19:45 Alors non, ce n'est pas une baisse du niveau. C'est-à-dire que désormais, les recherches vont être orientées en fonction des informations qui vont remonter de l'enquête judiciaire.
00:19:51 Si effectivement, il y a un renseignement, par exemple, pour dire qu'ils sont passés par tel endroit ou tel endroit, des moyens seront déployés.
00:19:57 Mais effectivement, des équipes restent sur le terrain quand même, sur certains points de contrôle.
00:20:02 Et puis, les effectifs de géohygiène restent mobilisés pour effectivement suivre cette traque.
00:20:07 La mère, ce soir, de cet homme a réagi. C'était sur RTL. Et je crois qu'on peut l'écouter.
00:20:13 J'ai craqué, j'ai pleuré. C'est vrai que j'ai... Comment dire ? J'ai pleuré. J'étais pas bien. J'étais pas bien.
00:20:20 Comment on peut ôter des vies comme ça ? C'est ça qui me rend malade. C'est grave quand même. C'est grave.
00:20:27 Il tremble de droite à gauche. Ils le mettent en isolement au lieu de le juger une bonne fois pour toutes.
00:20:33 Vous ne voulez pas comment il sert dans sa tête ? Je ne sais pas. Moi, il ne me parle pas.
00:20:38 Moi, il ne me parle pas. C'est mon fils. Il ne me parle de rien. J'étais au beau-maître. J'étais le voir.
00:20:43 J'étais au maître. Je suis allé le voir une fois. On parlait normal. Il n'y a pas... Moi, il ne m'a rien montré. Je ne comprends pas.
00:20:50 La mère de Mme Amra, qui va dans votre sens, en réalité, qui dit qu'elle ne comprend pas pourquoi il n'a pas été jugé.
00:20:59 Il n'est pas définitivement derrière les barreaux.
00:21:01 Vous savez, je pense que oui, on peut dire le mot de guerre contre ces trafiquants, contre cet argent sale.
00:21:08 Mais je pense que vraiment, maintenant, il faut qu'il y ait une vraie concorde nationale. On va finir les élections européennes.
00:21:13 Il faut que la classe politique comprenne que la priorité aujourd'hui, c'est sur l'éducation, sur la prévention et sur la répression.
00:21:20 Je reçois des mails de mères de famille. Je vous répondrai, cher monsieur. Des mères de famille qui me disent.
00:21:26 Un gamin de 14 ans, mettez-le en prison. Et quand on est au pouvoir...
00:21:30 Vous avez supprimé les comptes de peine.
00:21:32 Monsieur Nicolas Sarkozy a enlevé 10 000 policiers.
00:21:35 C'était il y a 15 ans.
00:21:37 D'accord, mais vous n'avez pas le droit de l'acheter. Vous voyez pourquoi ça ne marche pas ?
00:21:41 Je ne veux pas aller devant ma porte.
00:21:43 Acceptez le débat.
00:21:44 J'accepte le débat.
00:21:45 Je n'ai rien contre vous. Je dis simplement que vous avez commis des erreurs historiques.
00:21:48 Vous avez réformé l'ordonnance des mineurs dans le mauvais sens.
00:21:51 Vous avez encore complexifié la condamnation des mineurs. On ne peut pratiquement plus les condamner.
00:21:55 Ce sont eux qui font les trafics de drogue aujourd'hui.
00:21:57 Vous avez supprimé les comptes de peine d'emprisonnement.
00:22:00 Vous n'avez pas construit de places de prison suffisantes.
00:22:03 Vous n'avez pas construit les centres éducatifs fermés.
00:22:06 Vous êtes au pouvoir. Vous pouvez parler de Concorde.
00:22:08 Mais c'est vous qui avez le pouvoir.
00:22:10 Je suis désolé. Construire des prisons, aujourd'hui, il y a 66 000 places de prison.
00:22:14 Il y a 75 000 prisonniers.
00:22:16 Quand vous voulez construire une prison, que le maire soit de gauche ou de droite,
00:22:20 bizarrement, il ne veut pas donner du terrain.
00:22:22 Ce n'est pas un argument.
00:22:23 Si, c'est un argument.
00:22:24 Ce n'est pas un argument.
00:22:25 Écoutez, moi, je ne veux pas revenir sur les 30 ans de lâcheté, notamment les quartiers populaires.
00:22:30 On a fait de l'entre-soi de pauvres et de riches.
00:22:33 Nous sommes, vous l'avez dit, aux manettes.
00:22:36 Il y a eu des progressions en matière de budget pour la police, en matière de budget pour la justice.
00:22:41 Et je vais être à votre camp.
00:22:43 Mais on est parti tellement d'un cratère abyssal qu'il faudra 10 ans pour le remonter.
00:22:49 Alors, est-ce qu'on continue à s'envoyer en disant "c'est ta faute, c'est l'autre"
00:22:53 ou est-ce qu'il y a une vraie Concorde ?
00:22:55 21h30, s'il vous plaît.
00:22:56 21h30, dans quelques minutes, je rappelle qu'il y a cette conférence de presse au tribunal judiciaire de Paris
00:23:02 qu'on va suivre en direct de la procureure, qui donnera d'autres informations, d'autres détails, sans doute.
00:23:06 Johan ?
00:23:07 Écoutez, déjà, il y a une solution pour libérer des places de prison et faire en sorte que la délinquance et la criminalité diminuent.
00:23:14 C'est d'expulser des personnes qui représentent un danger pour la France
00:23:17 et qui se trouvent sur le territoire français depuis bien trop longtemps.
00:23:20 Et ces personnes-là, elles sont quand même assez nombreuses.
00:23:22 25%, je redonne ce chiffre.
00:23:26 25% des personnes emprisonnées en France sont des étrangers.
00:23:30 Que vous soyez étrangers ou pas, lorsque vous avez une peine, vous avez été condamné en France, il faut l'exécuter ?
00:23:36 Il faut l'exécuter, je suis bien d'accord.
00:23:38 Mais si nous exécutons déjà l'ensemble des OQTF, des OQTF dans ce pays...
00:23:43 Pourquoi vous n'y arrivez pas ?
00:23:45 Je dis expulsons, mais pourquoi vous n'y arrivez pas ?
00:23:47 De même, vous êtes ministre de l'Intérieur.
00:23:48 Mais c'est une bonne question.
00:23:49 Je vais vous dire pourquoi. Parce que des pays comme l'Algérie, la Ténézie, le Maroc,
00:23:53 ils ne veulent pas récupérer leur ressortissage.
00:23:55 On essaye de travailler avec eux, monsieur.
00:23:57 La France, qui est la sixième puissance mondiale, n'a pas les moyens de pression sur des pays comme ça.
00:24:02 Monsieur Macron a fait exécuter.
00:24:04 Je voulais qu'on l'écoute.
00:24:06 On essaie de faire mieux. On n'a jamais fait autant d'expulsions d'OQTF.
00:24:13 Je voudrais qu'on écoute les représentants de l'adjoint F.A.A.U. Justice, Yoann Carard.
00:24:20 Puis il y a une autre intervention qui vous intéresse.
00:24:23 C'est un jour dramatique, dramatique pour la Payse Tensière.
00:24:29 Vous comprendrez, je penserais fortement, l'émotion qui règne dans nos rangs.
00:24:34 Ce genre d'attaque ne s'était pas vue depuis 1992,
00:24:39 où d'autres collègues étaient décédés lors d'une évasion.
00:24:42 Quand on fait ce genre de métier, il faut le rappeler, la Payse Tensière est quand même la troisième force publique de ce pays.
00:24:49 C'est un engagement personnel et on met nos vies en jeu quand on fait ces missions.
00:24:54 Mais je le rappelle, quand on fait ce genre de métier, on n'est pas payé pour être tué.
00:25:00 Voilà clairement, c'est les mots. Nous sommes vraiment tous abattus.
00:25:04 Détresse.
00:25:06 Vous savez, il y a un vrai débat, effectivement, une conscience.
00:25:09 Pendant tout ce qui s'est passé au Bataclan, rappelez-vous, les policiers ont été magnifiés, applaudis.
00:25:16 Ça a duré combien de temps ? Deux mois.
00:25:18 Aujourd'hui, quand vous êtes policier dans une grande ville, vous ne faites même pas les cours supermarché,
00:25:22 vous ne mettez pas votre gamin et vous dites à votre gamin de ne pas dire que papa est policier.
00:25:26 Moi, je le dis ce soir. Il y a une responsabilité collective des Français et des Français aussi.
00:25:31 Parce que ça suffit de taper sur la police.
00:25:33 En grande majorité, les Français soutiennent et aiment leur police.
00:25:36 Je veux bien qu'une partie de l'immigration, moi je suis clair,
00:25:38 quelqu'un qui est sur le territoire, qui n'est pas français, qui commet des actes, il doit dégager.
00:25:42 Je n'ai pas de souci. Une fois que j'ai dit ça, comment je fais concrètement et comment je fais pour avancer les choses ?
00:25:47 Et je suis désolé de le dire, mais si on n'a pas le triptyque éducation, prévention et répression,
00:25:53 on ne réglera pas tout qu'avec la police et qu'avec la justice. D'accord ?
00:25:56 Qu'est-ce que vous attendez ?
00:25:57 Mais monsieur, on a beaucoup avancé depuis ces temps.
00:26:00 Vous avez beaucoup avancé ?
00:26:02 Mais non, vous n'avez pas avancé.
00:26:03 Il y a une explosion de la criminalité.
00:26:05 Mais exactement. Les chiffres du ministère de l'Intérieur...
00:26:07 On ne s'en parle pas d'Emmanuel Macron depuis ces temps quand même.
00:26:09 On n'a jamais autant menti les plus durs.
00:26:11 Il y a une explosion de la délinquance.
00:26:12 Mais c'est dû à quoi ?
00:26:13 C'est dû au fait que la justice ne fait plus peur à ses trafiquants parce qu'ils ne sont pas sanctionnés.
00:26:21 Alors ça veut dire que les juges ne sont pas au niveau alors ?
00:26:23 Mais je suis entièrement d'accord.
00:26:25 C'est vrai ?
00:26:26 Oui, je pense, oui.
00:26:27 Puisqu'il n'y a plus de peine planchée.
00:26:29 Pourquoi vous ne rétablissez pas les peines planchées ?
00:26:31 Vous pouvez répondre simplement à cette question.
00:26:33 Oui ou non ?
00:26:35 Je ne sais pas moi.
00:26:37 Vous voulez la concorde et vous ne savez pas.
00:26:39 Mais vous êtes au pouvoir.
00:26:44 Pourquoi ? Est-ce que vous rétabliriez éventuellement les peines planchées pour les récidivistes ?
00:26:49 Mais vous savez quoi ? De demain matin, je poserai la question en garde des seaux.
00:26:52 Vous n'y répondez pas.
00:26:53 Mais parce que monsieur, je suis parlementaire.
00:26:55 Vous êtes député, vous n'avez pas à avoir des opinions.
00:26:57 Vous voyez ce que c'est la démago, c'est ça ?
00:26:59 Mais néanmoins, il y a une...
00:27:01 Je suis parlementaire de la commission des affaires étrangères.
00:27:04 Vous me posez une question ce soir.
00:27:06 Comment je suis quelqu'un d'organisé ?
00:27:08 Dès demain matin, à part ce soir, on verra bien.
00:27:11 Mais Georges ne sait pas ce que c'est être député.
00:27:13 Mais oui, je ne sais pas ce que c'est être député.
00:27:15 Mais si, c'est moi qui le dis.
00:27:18 Mais vous savez, Georges, vous savez très bien que ce n'est pas monsieur Vignell qui va changer la loi demain, même s'il le veut.
00:27:24 Non, mais attendez.
00:27:26 Excusez-moi, mais il y a un problème.
00:27:28 C'est qui veut vraiment changer les choses en réalité ?
00:27:30 Je n'ai pas l'impression qu'au gouvernement, il y ait quelqu'un qui veuille vraiment changer les choses.
00:27:33 Pardon, ça fait 7 ans qu'Emmanuel Macron est au pouvoir.
00:27:36 S'il avait voulu vraiment changer les choses, il l'aurait fait.
00:27:38 Il ne va pas le faire dans les 3 ans de mandat qui lui restent.
00:27:40 Les 3 ans de mandat, disons un an et demi de mandat utile.
00:27:43 Mais néanmoins, pardon, mais comme aujourd'hui la France est quand même dans un état assez délabré, tout est priorité.
00:27:51 Tout est priorité, ce qui signifie plus de priorité en réalité.
00:27:53 Ce soir, la priorité, à mon avis, ce sont les agents pénitentiaires.
00:27:57 Ils attendent beaucoup.
00:27:58 Tout le monde attend beaucoup.
00:28:00 Ce soir, ils déplorent dans leur rang 2 morts d'une manière terrible, abominable.
00:28:07 On a bien compris qu'ils étaient sous-équipés, qu'ils n'étaient pas armés, qu'ils faisaient face à une délinquance qui était terrible.
00:28:13 Et ce qu'on a vu ce soir, c'est abominable.
00:28:15 On va écouter un autre représentant d'un autre syndicat qui annonce que les syndicats pénitentiaires appellent un mouvement de grève nationale dans les prisons.
00:28:24 Demain, ce sera journée prison morte.
00:28:26 Demain, l'ensemble des établissements pénitentiaires et des services pénitentiaires seront bloqués.
00:28:34 Il y aura prison morte demain.
00:28:35 Il ne va rien se passer dans les prisons en France.
00:28:37 Parce que ce qui est arrivé là, c'est du jamais vu.
00:28:41 C'est du jamais vu par la violence, la barbarie.
00:28:44 Quand vous voyez la vidéo avec le véhicule qui leur fonce dedans, à peine foncé dedans, ils sortent, ça tire sur nos collègues.
00:28:53 Ces gens-là n'ont ni foi ni loi.
00:28:57 Ils étaient là pour tuer.
00:28:59 Et ils ont laissé aucune chance, aucune chance à nos collègues.
00:29:04 Crime de sang-froid.
00:29:06 On va revenir là-dessus.
00:29:08 Le plus chou, c'est d'assister en direct à cette exécution.
00:29:14 Tous les Français l'ont vu en boucle toute la journée.
00:29:16 C'est effrayant.
00:29:18 Ça crée un choc.
00:29:19 J'ai vu autour de moi, dans ma famille aussi.
00:29:21 Ça crée un choc de voir une exécution de gens qui sont incapables de pouvoir opposer la résistance parce qu'ils n'ont pas l'équipement.
00:29:30 Et des gens qui vont les tuer sauvagement alors qu'ils n'étaient même pas obligés de faire usage de leurs armes.
00:29:36 Ils auraient déposé leurs petits 9 mm face à des armes lourdes.
00:29:40 Et donc ces images qui tournent en boucle sont saisissantes.
00:29:44 Et on se dit que ce n'est pas possible, ça ne pourra pas continuer comme ça.
00:29:48 Ce qui est inquiétant, c'est cette graduation.
00:29:50 Tous les jours, il y a un gamin qui est victime d'un coup de couteau par un autre gamin de 14 ans.
00:29:56 On est d'accord sur ce constat-là.
00:29:57 Il y a une violence désinhibée à tous les étages.
00:30:00 On tue un gamin parce que sa soeur...
00:30:03 - Ça fait plusieurs années. - Madame, je n'ai pas dit le contraire.
00:30:09 - Il y a quelques années déjà.
00:30:10 - Madame, je pense que ça s'est encore accentué et que la graduation de violence est montée de plus en plus.
00:30:15 Quand vous voyez des gamins avec des protoxydes d'azote, vous savez, cette merde qu'ils fument.
00:30:20 Et moi, je vais vous dire une chose.
00:30:21 Je suis en train de porter une mission sur les épiceries de nuit, les bars à chicha, certains qui sont des lessiveuses.
00:30:27 Parce qu'il y a aussi l'argent de la drogue.
00:30:29 Donc je suis désolé, on n'a pas tout bien fait, il faut être clair.
00:30:32 Mais je pense qu'on part de tellement loin au niveau de la justice, au niveau de la police.
00:30:38 Il faut faire ce travail.
00:30:39 - Vous avez raison sur le fait de dire qu'on part d'extrêmement loin, naturellement.
00:30:44 Cette majorité, Emmanuel Macron, n'est pas responsable de tous les maux de la France.
00:30:48 Loin de là.
00:30:49 Néanmoins, il doit prendre sa part.
00:30:50 Parce que je considère à titre personnel qu'effectivement, il n'a pas fait suffisamment.
00:30:55 Et qu'il aurait dû faire beaucoup plus compte tenu de la situation sécuritaire ou insécuritaire du pays.
00:31:00 Ça n'a pas été sa priorité du tout.
00:31:02 Il aurait dû en faire une priorité.
00:31:04 Naturellement, ça c'est une certitude.
00:31:06 Donc comment voulez-vous après que...
00:31:08 Vous disiez "plus jamais ça".
00:31:10 Mais le "plus jamais ça", on entend ça depuis 20 ans.
00:31:13 - Le campagne de la sécurité a eu lieu en fin du 1er quinquennat.
00:31:16 - C'était la campagne présidentielle de 2002 déjà.
00:31:19 - Vous voudrez faire passer un message à notre ami Niall.
00:31:23 Si vous voyez M. Darmanin demain à l'Assemblée nationale.
00:31:27 - Je le verrai.
00:31:28 - Vous pourriez lui demander, s'il vous plaît, de tout arrêter en ce qui concerne la réforme de la police judiciaire.
00:31:33 Parce que si vous touchez, comme il en a l'intention, à la police judiciaire.
00:31:37 - De l'intégrer.
00:31:38 - Vous la noyez dans une départementalisation.
00:31:40 Ce sont eux qui démantèlent ces grands trafics de drogue, etc.
00:31:43 Vous êtes en train d'affaiblir par cette réforme, contre lesquelles tous les magistrats sont vendebous d'ailleurs.
00:31:48 Et toute la police est vendebous.
00:31:50 Vous êtes en train de détricoter ce qui marchait bien dans notre pays, la police judiciaire.
00:31:54 Attention à ne pas tousser à la police judiciaire.
00:31:56 - Le message aura passé.
00:31:58 - S'il vous plaît, encore une fois, conférence de presse.
00:32:00 Dans un instant, vous parlez du trafic de drogue.
00:32:02 Il y a quand même ce rapport qui est très intéressant, qui a été remis aujourd'hui.
00:32:08 Parce que l'homme qui s'est échappé est lié au grand banditisme.
00:32:12 On dit qu'il serait même affiné à un gang très connu.
00:32:14 Le gang des blacks, qui aurait pu l'exfiltrer.
00:32:17 En tout cas, sans doute que la procureure donnera des informations.
00:32:22 Donc, il y a une commission d'enquête sénatoriale qui a remis un rapport, 600 pages, très complet,
00:32:26 parmi ses propositions qui sont très nombreuses.
00:32:28 D'avantage de moyens humains, d'avantage de technologies, d'avantage de moyens financés.
00:32:33 Et notamment la proposition de la création, on en a parlé dans un instant, tout à l'heure, d'un parquet anti-stupe.
00:32:39 Etienne Blanc est sénateur à l'ère du Rhone.
00:32:42 - Le narcotrafic, c'est comme une entreprise libérale.
00:32:47 Il y a des clients.
00:32:48 Ces clients, il faut les approvisionner.
00:32:52 Pour les approvisionner, on va chercher la drogue en Amérique du Sud, en Afrique du Nord.
00:32:56 Il faut la transporter.
00:32:58 Il faut organiser, pour notamment la cocaïne, le mélange de cette drogue avec d'autres produits.
00:33:06 Puis ensuite, il faut le diffuser.
00:33:08 On parle aujourd'hui de narco-État.
00:33:10 Non, bien sûr que la France n'est pas un narco-État.
00:33:13 Mais il y a toute une série de signes qui sont des signes alarmants.
00:33:17 Aujourd'hui, du fond de leur cellule, vous avez des trafiquants, souvent des trafiquants importants,
00:33:22 mais qui continuent à instrumentaliser, à toucher leurs dividendes de capitaux qui ont été placés,
00:33:28 qu'on n'a pas réussi à confisquer.
00:33:30 Mais il faut évidemment un régime carcéral spécial.
00:33:34 Il y a un procureur national dédié, une évolution du statut des repontis.
00:33:38 Évidemment, ils ne peuvent pas bénéficier du même droit de visite.
00:33:42 Évidemment, il faut des quartiers qui sont des quartiers dédiés.
00:33:46 Évidemment, l'isolement est indispensable.
00:33:49 Il y a tellement de "évidemment" qu'on se dit "pourquoi ne l'a-t-on pas fait plus tôt ?"
00:33:54 Et puis en plus, il y a ces prisons qui sont des passoires.
00:33:57 Non seulement on s'évade des prisons, mais en plus on fait rentrer ce qu'on veut.
00:34:01 C'est à la carte. Téléphone portable.
00:34:03 Je crois qu'en tout, entre les téléphones portables et le matériel de communication,
00:34:08 il y a à peu près 50 000 saisies par an dans nos prisons françaises.
00:34:11 Là, il y a eu une fouille qui a été faite.
00:34:13 Sur 130 cellules, 70 téléphones et canapés.
00:34:16 Mais qu'on m'explique comment on n'est pas capable d'empêcher les portables de rentrer
00:34:21 et qu'on n'est pas capable d'empêcher la drogue de rentrer dans les prisons.
00:34:25 Alors, vous êtes d'accord, ce n'est pas depuis 7 ans.
00:34:27 Non, non, ça a toujours été.
00:34:28 Mais qu'on m'explique pourquoi.
00:34:30 Je me suis posé la question.
00:34:31 Pourquoi on n'installe pas des brouilleurs, par exemple ?
00:34:33 Moi, j'ai fait des cours de judo dans la prison de Devinneuve-les-Magodones,
00:34:36 au contact des prisonniers, et je me suis toujours dit...
00:34:39 À qui vous avez donné des cours de judo aux prisonniers ?
00:34:42 Aux prisonniers de boxe, à des jeunes.
00:34:44 Parce que serrer, c'est compliqué, la prison.
00:34:46 Vous rentrez avec un CAP de vente, vous sortez avec un DEA de criminologie, souvent.
00:34:50 On est bien d'accord aussi.
00:34:52 La prison, aussi pour certains, c'est pour permettre de se réinsérer.
00:34:55 Sinon, il faut les laisser à vie.
00:34:57 Et donc, je me suis posé la question, comme vous.
00:34:59 Je me dis pourquoi il n'y a pas de brouillard complet
00:35:01 pour qu'il n'y ait plus de contact entre le dedans et le dehors ?
00:35:04 Mais il y a certains prisonniers.
00:35:06 Ou alors, il faut mettre des prisons et des catégories
00:35:09 qui ont fait des problèmes financiers, n'ont pas payé le fisc.
00:35:12 Est-ce que cela, je dois les priver de la relation entre le dehors et le dedans ?
00:35:17 Le portable est interdit en prison.
00:35:19 Ils ont le droit à un téléphone fixe sous surveillance,
00:35:21 pour maintenir les liens familiaux, mais pas les téléphones.
00:35:24 Pourquoi on ne l'a pas fait depuis 30 ans, un brouillard complet ?
00:35:27 Pourquoi d'après vous, franchement ?
00:35:29 Les gardes des sceaux précédents, les lumières...
00:35:31 J'ai quelques idées.
00:35:32 Pourquoi d'après vous ?
00:35:33 La paix sociale dans les prisons ?
00:35:35 C'est ça que vous voulez dire ?
00:35:36 Non.
00:35:37 Et quoi d'après vous ?
00:35:38 Je pense que, quelque part,
00:35:39 certains services ont intérêt à ce que ce téléphone tourne.
00:35:42 C'est une source d'information.
00:35:44 D'accord.
00:35:45 Et ça, c'est un très mauvais deal, si vous voulez.
00:35:48 Moi, je pense qu'il faut véritablement se donner les moyens
00:35:50 en installant des brouilleurs, effectivement.
00:35:52 Mais top, parce que vous savez, la technologie...
00:35:54 Il ne faut pas du tout...
00:35:55 Il faut installer des brouilleurs.
00:35:56 Parce que le téléphone portable, c'est l'Internet aussi.
00:35:58 C'est tout ça.
00:35:59 Donc, ils continuent à diriger leur téléphone depuis la cellule.
00:36:02 Ce n'est pas un problème, la cellule.
00:36:03 Quelques mois, on se refait un peu sur le pied.
00:36:05 C'est un petit passage, le Club Méditerranée.
00:36:07 Le Club Méditerranée, c'est un peu sport.
00:36:09 On regarde peut-être même CNews, si ça se trouve.
00:36:11 Mais ça n'intimide plus, si vous voulez.
00:36:14 Il faut des prisons qui soient véritablement...
00:36:18 qui effraient ces gens-là, voyez-vous.
00:36:20 Donc, ça veut dire que pour vous,
00:36:22 s'il n'y a pas de brouillard,
00:36:23 c'est parce que c'est intéressant pour remonter des filières.
00:36:26 C'est ce que vous voulez de nous, des brouillards ?
00:36:27 Un peu de ça.
00:36:28 Vous avez entendu ce que dit Étienne Blanc également.
00:36:30 Il dit que les gars dirigent depuis leur prison leur business
00:36:35 et qu'on est incapable d'aller geler leurs avoirs.
00:36:37 On est incapable de le faire aujourd'hui.
00:36:39 On n'a pas les moyens légaux de le faire.
00:36:42 Il y a des choses qui ont été faites.
00:36:44 Gendarmerie chez moi en Occitanie,
00:36:45 quand on attrape quelqu'un,
00:36:46 on peut saisir la voiture et la revendre.
00:36:48 Oui, mais c'est pareil.
00:36:50 Regardez, c'est une bonne idée, ça.
00:36:52 Sauf que souvent, quand vous saisissez les voitures,
00:36:54 vous les mettez un temps à la fourrière.
00:36:56 Après, il faut organiser la vente.
00:36:58 En France, en fait, on a un système...
00:37:00 On ne parle pas de voitures,
00:37:01 on parle de millions qui sont sur des comptes en fonds.
00:37:03 C'est un système politico-administratif
00:37:05 qui passe plus de temps à se protéger
00:37:07 que de régler les problèmes.
00:37:08 Ça, je suis pointé en accord depuis toujours.
00:37:10 Donc aujourd'hui, est-ce qu'on est capable de taper un bordel ?
00:37:13 On va aller à...
00:37:14 Je vous coupe, on va la suivre en direct,
00:37:16 cette conférence de presse tribunal judiciaire de Paris.
00:37:19 Transmission d'informations que je souhaitais vous faire
00:37:24 en raison de l'extrême gravité des faits
00:37:26 et de l'émotion qu'elle suscite pour chacun d'entre nous.
00:37:31 Avant toute chose, je veux m'adresser à la famille des victimes
00:37:35 pour les assurer de toute ma compassion
00:37:37 et de tout mon soutien.
00:37:39 Je pense aussi à tous les agents pénitentiaires
00:37:44 dont je partage l'émotion.
00:37:46 Je veux dire le total engagement
00:37:49 des magistrats du parquet de Paris,
00:37:51 dont certains sont à mes côtés,
00:37:53 et des fonctionnaires de police
00:37:55 dans la conduite des investigations.
00:37:57 Vous le savez,
00:37:59 deux agents pénitentiaires sont décédés.
00:38:02 L'un, âgé de 52 ans, était capitaine,
00:38:06 travaillait dans l'administration pénitentiaire depuis 1996.
00:38:10 Il était paxé,
00:38:12 et père de deux jumeaux, né en 2003,
00:38:15 dont l'anniversaire allait être prochainement fêté.
00:38:19 Le second, âgé de 34 ans,
00:38:22 était marié et attendait la naissance d'un enfant.
00:38:25 Il était surveillant brigadier depuis novembre 2009.
00:38:30 Les trois agents blessés,
00:38:33 âgés de 48 ans, 52 ans et 55 ans,
00:38:36 sont tous pères de famille.
00:38:38 Nos premières pensées vont donc
00:38:40 à leur campagne, évidemment,
00:38:42 à leurs enfants, à leur famille,
00:38:44 à l'ensemble de leurs proches, amis et collègues.
00:38:48 Ces cinq agents pénitentiaires
00:38:50 constituaient l'escorte en charge du détenu
00:38:53 Amra Mohamed.
00:38:55 Ce détenu nécessitait, pour tous ses déplacements,
00:38:58 une escorte niveau 3,
00:39:00 c'est-à-dire un minima constitué de trois agents.
00:39:04 La vigilance de l'administration pénitentiaire
00:39:07 l'avait conduite à mobiliser,
00:39:09 ce matin-là, cinq agents,
00:39:12 dont un officier d'expérience sur le trajet.
00:39:15 Ce niveau de sécurité avait été décidé
00:39:18 il y a quelques semaines,
00:39:20 et non la veille des faits,
00:39:22 contrairement à ce qui semble avoir circulé
00:39:24 sur les réseaux sociaux.
00:39:26 Les agents de l'escorte étaient évidemment armés.
00:39:30 Les premières constatations sur place
00:39:33 permettent de penser que certains
00:39:35 ont pu faire usage de leurs armes de service.
00:39:39 Concernant la personne évadée,
00:39:41 M. Mohamed Amra, âgé de 30 ans,
00:39:44 il est très connu de la justice.
00:39:47 Son casier judiciaire porte mention
00:39:50 de 13 condamnations,
00:39:52 la première intervenue en octobre 2009.
00:39:55 Il était alors âgé de 15 ans.
00:39:57 La plupart ont été prononcés
00:39:59 par le tribunal judiciaire d'Evreux
00:40:01 et la cour d'appel de Rouen.
00:40:03 Elle porte sur des atteintes aux biens,
00:40:06 notamment des vols avec effraction aggravée.
00:40:10 Son casier judiciaire ne porte à ce jour
00:40:12 mention d'aucune condamnation
00:40:14 pour infraction à la législation sur les stupéfiants.
00:40:17 Il était détenu depuis le 7 janvier 2022
00:40:22 dans différents cadres procéduraux.
00:40:25 Le premier d'entre eux,
00:40:28 c'est en exécution de peine.
00:40:31 Trois mois d'emprisonnement prononcé
00:40:33 le 4 avril 2020 par le tribunal correctionnel d'Evreux
00:40:36 pour un rodeo motorisé.
00:40:39 Trois ans d'emprisonnement prononcé
00:40:41 le 5 janvier 2022 par la cour d'appel de Rouen
00:40:44 pour vol avec effraction,
00:40:46 association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime,
00:40:49 extorsion par personne dissimulant son visage,
00:40:52 destruction par moyens dangereux,
00:40:54 vol en bande organisée,
00:40:56 vol avec effraction aggravée par une autre circonstance,
00:41:00 vol avec arme n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail.
00:41:04 La dernière a été prononcée
00:41:07 par le tribunal correctionnel d'Evreux
00:41:09 le 7 mai 2024.
00:41:11 Elle a un compte-hommes de 18 mois d'emprisonnement
00:41:15 pour vol avec effraction
00:41:17 aggravé par une autre circonstance,
00:41:19 mais il était préalablement en détention provisoire
00:41:22 dans ce dossier depuis le 25 avril 2023.
00:41:26 Il est par ailleurs en détention provisoire
00:41:29 dans le cadre de plusieurs dossiers
00:41:31 depuis le 26 janvier 2022
00:41:33 dans le cadre d'un dossier d'instruction
00:41:35 du tribunal judiciaire de Rouen
00:41:36 dans lequel il a été mis en examen
00:41:38 pour tentative d'extorsion avec arme,
00:41:40 tentative d'assassinat et détention d'armes de catégorie B,
00:41:44 fait qui aurait été commis à Saint-Etienne-du-Rouvray
00:41:47 depuis le 26 septembre 2023
00:41:50 dans un dossier d'instruction du tribunal judiciaire de Marseille
00:41:53 dans lequel il est mis en examen
00:41:55 pour complicité de meurtre avec préméditation en bande organisée,
00:41:58 complicité d'enlèvement et séquestration d'otages
00:42:01 pour obtenir l'exécution d'une condition,
00:42:04 complicité de destruction par moyens dangereux en bande organisée,
00:42:08 participation à une association de malfaiteurs
00:42:10 en vue de la commission d'un crime.
00:42:13 Ces faits auraient notamment été commis à Aubagne
00:42:16 et sur le ressort de la Girs de Marseille.
00:42:20 Je ne peux, vous le comprendrez,
00:42:22 pas m'exprimer davantage sur les dossiers d'instruction en cours.
00:42:26 Sur sa détention, il avait été détenu à Paris la Santé,
00:42:30 Fleury-Mérogis, puis à Marseille
00:42:32 et était transféré à la maison d'arrêt des Vreux
00:42:36 depuis le 11 avril
00:42:38 pour être jugé par le tribunal correctionnel.
00:42:40 Il devait ensuite réintégrer la maison d'arrêt des Beaumet.
00:42:45 Au cours de cette courte détention à Evreux,
00:42:47 il a été constaté que les barreaux de sa cellule
00:42:49 auraient commencé à être sciés.
00:42:52 Il devait être entendu très prochainement sur ces faits
00:42:54 par les enquêteurs locaux.
00:42:57 Sur l'enquête, ce que je peux vous dire,
00:43:00 en l'état de mes informations,
00:43:02 et vu la mobilisation des services,
00:43:04 les éléments qui nous parviennent sont évolutifs.
00:43:09 La juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée,
00:43:13 que vous connaissez sous l'acronyme Junalco,
00:43:16 située au sein du parquet de Paris, s'est aussitôt saisie d'effets.
00:43:19 Elle a chargé des investigations l'OCLO,
00:43:22 c'est-à-dire l'Office Central de Lutte contre la Criminalité Organisée,
00:43:26 ainsi que la police judiciaire de Rouen et Marseille.
00:43:30 Cette enquête porte sur les infractions suivantes,
00:43:33 meurtres et tentatives de meurtres en bande organisée,
00:43:36 ce qui fait encourir la peine de la réclusion criminelle à perpétuité,
00:43:41 évasion en bande organisée, acquisition et détention d'armes de guerre,
00:43:46 association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime
00:43:49 ou n'indulge puni d'une peine de 10 ans d'emprisonnement.
00:43:52 En l'état de ce que nous savons,
00:43:55 le détenu était à bord d'un fourgon pénitentiaire,
00:43:58 suivi d'un deuxième véhicule de l'administration pénitentiaire.
00:44:01 Quelques minutes avant le passage au péage d'Ancarville,
00:44:06 en direction d'Evreux, est passé dans le même sens
00:44:09 un véhicule Peugeot volé quelques jours auparavant.
00:44:12 Ce véhicule s'est stationné sur le bas-côté,
00:44:15 dans l'attente de l'arrivée du convoi.
00:44:17 À 10h57, le fourgon a à son tour franchi la barrière de péage
00:44:23 et aussitôt un véhicule Peugeot l'a percuté de face pour le stopper.
00:44:28 Des hommes munis d'armes longues en sont descendus,
00:44:32 rejoints par d'autres hommes armés,
00:44:34 descendus d'un véhicule Audi,
00:44:37 qui suivait donc vraisemblablement le véhicule pénitentiaire.
00:44:41 Ils ont fait feu à plusieurs reprises
00:44:44 sur les deux véhicules de l'administration pénitentiaire,
00:44:47 tuant deux agents, en blessant trois autres.
00:44:50 Et ils sont repartis en emmenant le détenu.
00:44:54 Deux véhicules ont été retrouvés brûlés
00:44:58 à proximité des communes de Houteville et de Gauville-la-Campagne.
00:45:03 Les auteurs ont également manifestement tenté de mettre le feu
00:45:07 au véhicule qui est abandonné à la barrière de péage.
00:45:11 Ces véhicules font actuellement l'objet de tous les prélèvements
00:45:15 et de toutes les recherches nécessaires.
00:45:18 Aujourd'hui, à ce moment-là où je vous parle,
00:45:21 plusieurs centaines d'effectifs de police et de gendarmerie sont mobilisés.
00:45:26 D'une part sur la scène de crime,
00:45:28 d'autre part sur la recherche des criminels.
00:45:32 Le travail de constatation,
00:45:35 les prélèvements minutieux sur la scène de crime
00:45:38 sont actuellement effectués par la division de la police scientifique
00:45:43 du service interdépartemental de la police judiciaire de Rouen,
00:45:47 par le laboratoire balistique de Lille,
00:45:50 du service national de la police scientifique.
00:45:53 Autant le dire tout de suite,
00:45:55 l'ensemble des laboratoires de police scientifique et technique
00:45:58 seront mobilisés sur cette enquête.
00:46:01 Les vidéos du péage, celles fournies par les témoins
00:46:05 qui ont déjà été diffusées sur les réseaux sociaux,
00:46:08 font évidemment l'objet d'une exploitation minutieuse.
00:46:13 Les magistrats de la June Alco et moi-même,
00:46:15 nous sommes rendus sur les lieux, nous y étions jusqu'à très récemment.
00:46:20 La scène est révélatrice de l'extrême violence
00:46:24 dont se sont rendus coupables les criminels recherchés.
00:46:28 Et je le redis,
00:46:30 la détermination des magistrats et des enquêteurs
00:46:34 est et sera à la hauteur de ce déchaînement de violence.
00:46:40 Je vous remercie de votre attention.
00:46:44 Voilà pour ce point presse de la procureure de Paris
00:46:51 qui a amené quelques informations.
00:46:54 On connaissait beaucoup de choses, Sandra, déjà,
00:46:56 de ce qu'elle a indiqué.
00:46:59 Peut-être qu'elle parle encore. Attendez.
00:47:02 Je crois qu'on est assez loin des micros.
00:47:08 Elle a commencé par une pensée pour les victimes.
00:47:11 Évidemment, on sait qu'Éric Pomeriti a rencontré
00:47:14 également les familles des victimes.
00:47:17 Leurs profils, ce sont des...
00:47:20 Ils n'étaient pas très âgés, ces deux gardiens de prison.
00:47:23 Le premier gardien de prison qui a été tué à 34 ans,
00:47:28 c'est un homme qui allait accueillir un enfant.
00:47:31 Sa femme était enceinte de cinq mois.
00:47:33 On sait qu'il est dans l'administration pénitentiaire depuis 2009.
00:47:36 Donc, ça fait déjà quelques années.
00:47:38 Et la deuxième victime qui est décédée avait 52 ans.
00:47:42 Il était capitaine et il était dans l'administration pénitentiaire
00:47:45 depuis 1996.
00:47:47 C'est lui qui a deux enfants, des jumeaux,
00:47:50 qui allaient fêter leurs 21 ans et qui vont les fêter,
00:47:52 mais sans lui, dans quelques jours.
00:47:54 Et puis, pour les blessés,
00:47:56 ce sont déjà aussi des gens d'expérience.
00:47:59 Ils ont 48, 52 et 55 ans et sont tous pères de famille.
00:48:03 - Agents blessés, ils étaient trois.
00:48:06 Leur pronostic vital est engagé ?
00:48:08 - Alors, le pronostic vital d'un des trois est toujours engagé.
00:48:11 Les deux autres sont sortis d'affaires.
00:48:13 L'un d'entre eux était touché à l'oreille,
00:48:15 donc il a subi une opération chirurgicale.
00:48:17 Le deuxième avait son pronostic vital engagé.
00:48:19 Il est sorti d'affaires, même s'il est grièvement blessé.
00:48:22 Et pour l'heure, selon les informations du Parquet,
00:48:25 le pronostic vital du dernier est toujours engagé.
00:48:27 - Bon, elle n'a pas donné beaucoup d'informations
00:48:29 sur la manière et les armes qu'avaient les auteurs du commando.
00:48:33 Mais je le répète, ce sont des armes de guerre,
00:48:35 ce sont des armes du GIG ou du RAID.
00:48:37 - Des armes longues.
00:48:39 - C'est exactement ce qu'elle a dit.
00:48:41 - G36 ou calage des coffres.
00:48:43 L'information qu'elle nous apporte, qu'on n'avait pas,
00:48:47 qui me paraît importante, mais elle l'a mise au conditionnel,
00:48:50 c'est qu'apparemment, les surviants pénitentiaires
00:48:53 ont tenté de riposter.
00:48:55 Ils ont tenté de se défendre.
00:48:57 Mais ils n'ont jamais pu faire usage de leurs armes.
00:48:59 - On peut faire.
00:49:01 - Ce qui est frappant aussi, me semble-t-il,
00:49:04 concernant le profil du détenu qui s'est évadé,
00:49:08 ou qui a été emmené, en tout cas, pour reprendre le terme
00:49:11 de madame la procureure, c'est qu'on est, me semble-t-il,
00:49:14 manifestement dans le stéréotype même du parcours du délinquant
00:49:18 qui commence son parcours de délinquant précisément très jeune,
00:49:21 - 15 ans.
00:49:23 - On imagine une condamnation pour des faits
00:49:26 j'allais dire banals, même si dans la délinquance,
00:49:29 rien n'est jamais banal, mais pour des petits faits.
00:49:31 - Rodeo, des atteintes aux biens.
00:49:33 - Rodeo, je crois qu'il y avait...
00:49:35 - Il y a un rodeo, des atteintes aux biens,
00:49:37 des vols par effraction.
00:49:39 - On est là dans la délinquance type d'un gamin de 15 ans
00:49:41 qui manifestement n'est pas sanctionné,
00:49:43 ou pas suffisamment en tout cas,
00:49:45 qui donc, à 16 ou 17 ans, va un peu plus loin dans la délinquance.
00:49:48 Il n'est toujours pas sanctionné au niveau où il aurait dû l'être.
00:49:51 Et donc, à 18, 20 ans, il tombe dans la criminalité.
00:49:54 On est dans le stéréotype exact de ce qu'on décrit
00:49:58 quasiment chaque jour sur ce plateau
00:50:00 et qui est la cause de nombreux maux dans notre pays.
00:50:02 - Et malheureusement, Johan, malheureusement,
00:50:04 pardon, rien contre vous,
00:50:06 mais malheureusement, la réforme de 2021
00:50:08 sur la délinquance des mineurs a encore aggravé le problème,
00:50:11 puisque aujourd'hui, le tribunal pour enfants
00:50:13 ne peut même plus condamner le jour de l'audience.
00:50:15 - C'est vrai.
00:50:16 - Il est obligé, alors il déclare coupable,
00:50:18 mais on renvoie ça à 9 mois,
00:50:20 la plupart du temps c'est un an,
00:50:21 pour savoir quelle serait éventuellement la condamnation.
00:50:23 - Parce que les convocations ne sont pas plus rapides.
00:50:26 - C'est condamné, pardon ?
00:50:28 - On amène devant un tribunal plus rapidement,
00:50:31 par ailleurs, les mineurs.
00:50:32 - On l'amène au bout de 2 mois devant le tribunal,
00:50:34 mais le tribunal ne peut pas le condamner.
00:50:36 C'est comme ça, c'est nouveau.
00:50:37 - Ça s'appelle la césure du procès de l'Etat.
00:50:39 - Vous avez vu que le Garde des Sceaux a une réflexion sur ça.
00:50:41 L'ordonnance de 45 doit évoluer, on est d'accord.
00:50:43 - Non, non, il a déjà fait une réforme.
00:50:45 - Il faut en faire une autre.
00:50:47 - Ah bah oui, mais c'est vrai.
00:50:48 - Vous venez d'en faire une.
00:50:49 - Non mais attendez, attendez.
00:50:50 - La dernière à 3 ans.
00:50:51 - Là c'est une bonne nouvelle.
00:50:52 - À 3 ans.
00:50:53 - Vous savez, attendez, ce qui se passe est trop grave.
00:50:57 Pour que chacun se dise, c'est ta faute et tire la couverture.
00:51:01 Nous sommes en état de guerre, vous l'avez dit,
00:51:04 avec la montée de protoxyde d'azote,
00:51:07 de toutes ces drogues et de cet argent qui coule à flot,
00:51:11 à flot, 30 000 euros en point de deal.
00:51:14 - Mais Yoann, vous avez bien expliqué.
00:51:15 - C'est-à-dire que tout ce qu'on a eu il y a 3 ans,
00:51:16 c'était la même chose au moment de la réforme.
00:51:17 - Mais Yoann, vous avez bien expliqué quelque chose.
00:51:18 - Mais madame, ça remonte de plus en plus.
00:51:19 - C'est à Yoann qu'il faut répondre, c'est pas à moi.
00:51:20 - Non mais c'est pas...
00:51:21 - Il vous a très bien dit les choses.
00:51:22 - C'est sur le plateau.
00:51:23 - À 15 ans, il n'est pas condamné.
00:51:24 Il continue à 16 ans, il n'est pas condamné.
00:51:26 - Mais vous savez, j'en connais plein qui, à 15 ans...
00:51:28 - Il faut vraiment...
00:51:29 - Je connais plein de gamins qui, à 15 ans, ont fait des erreurs
00:51:31 et qui se sont rangés, qui avaient à 20 ans,
00:51:34 non plus d'aller en prison.
00:51:35 Vous êtes d'accord Raymond ? Ça n'existe pas.
00:51:36 - Non, ça n'existe pas.
00:51:37 - Si un gamin qui, à 15 ans, fait une petite erreur...
00:51:40 - Si vous ne l'arrêtez pas...
00:51:41 - Il ne peut pas redevenir un adulte normal ?
00:51:43 - Non.
00:51:44 - Mais alors, ça veut dire que tous les gamins de 15 ans
00:51:46 qui vont s'amuser à faire du rodéo seront des tueurs comme ce salopard ?
00:51:50 - Ça veut dire que si vous ne les arrêtez pas par des sanctions qu'ils comprennent...
00:51:53 - Évidemment.
00:51:54 - Eh bien, vous risquez effectivement d'avoir ensuite ce genre d'affaires.
00:51:57 - Évidemment.
00:51:58 - C'est la conséquence.
00:51:59 - Attendez, avec le parquet de Montpellier, j'ai pas de soucis.
00:52:01 Moi, j'ai proposé au maire de France,
00:52:03 quand un gamin fait une erreur déjà,
00:52:05 c'est qu'il fait des travaux d'intérêt généraux.
00:52:07 Vous savez la réponse, cher monsieur ?
00:52:09 Oui, mais c'est des petits voyous, on ne veut pas les prendre dans l'administration.
00:52:12 Il faut que chacun balaie devant sa porte.
00:52:14 Vous êtes d'accord avec ça ?
00:52:15 - Oui, bien sûr.
00:52:16 - Il faut qu'on fasse tous des efforts.
00:52:17 Moi, il y a quelque chose qu'on n'a pas encore évoqué.
00:52:19 Comment ça se fait qu'ils ont eu connaissance du trajet ?
00:52:22 Comment ça se fait qu'il y avait une voiture qui était à l'envers sur l'autoroute et qui attendait ?
00:52:26 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:52:27 - Est-ce qu'il était convoqué ?
00:52:28 - Est-ce qu'il y a une fuite ?
00:52:29 - Non, il est convoqué, si j'ai bien compris.
00:52:31 - Non, mais d'accord.
00:52:32 - Cette convocation...
00:52:33 - Vous savez qu'il est convoqué à Magistrat, il faut aller d'Evreux à Rouen et il n'y a pas de transit.
00:52:37 - Vous pensez que ça ne part que de...
00:52:38 - Son avocat sait aussi.
00:52:39 - Un peu de surveillance.
00:52:40 - Est-ce qu'on ne peut pas évoluer sur ça ?
00:52:41 - Non, mais là, manifestement, il y a eu une filature.
00:52:43 - Ah, vous êtes d'accord.
00:52:44 - Sorti, c'est évident, ils étaient très organisés.
00:52:46 Il y a peut-être encore d'autres véhicules qu'on ne sait pas.
00:52:48 - Deux voitures volées avant.
00:52:49 - Non, mais ils attendaient, ils sont venus avant, ils attendaient, ils sont venus se placer à côté du péage.
00:52:54 Donc, ils savaient très bien qu'il allait passer là.
00:52:55 - Il allait passer par là.
00:52:56 - Mais en revanche, ils ont pu tout à fait faire des surveillances précédentes entre Evreux et Rouen.
00:53:00 - Bien sûr, ils ont dû en faire, leur exact, le trajet.
00:53:03 - Evreux-Rouen, je le connais le trajet, il n'y a pas 36 routes.
00:53:05 - D'accord, mais ils avaient leur exact alors.
00:53:07 - Non, non, moi, c'était peut-être 5 minutes.
00:53:08 - Mais pas forcément, la voiture est arrivée un peu avant, elle a repéré.
00:53:10 - Il est 22h et on rappelle que nous sommes en édition spéciale et qu'on va rester ensemble encore une demi-heure
00:53:16 jusqu'à pouvoir passer la main à Julien Pasquet.
00:53:19 On va continuer à parler de cette cavale qui se poursuit, de cet homme dont le parcours judiciaire vient d'être décrit par la procureure de Paris,
00:53:29 Mohamed Amra, dit "la mouche", 30 ans, susceptible d'être armé, très violent évidemment, qui a été emmené tout à l'heure,
00:53:40 il était aux alentours de 11h, emmené ou enlevé, la question reste en suspens, mais plutôt emmené en tout cas.
00:53:48 Et cette attaque, cette exécution a provoqué la mort de deux surveillants qui l'accompagnaient,
00:53:57 deux surveillants dont la mémoire a été saluée évidemment par énormément d'hommes politiques,
00:54:05 aujourd'hui par Gabriel Attal, par le ministre de la Justice,
00:54:09 et ce soir on se pose aussi toutes ces questions autour de la justice,
00:54:13 aussi de l'extraction de ces hommes lorsqu'ils doivent être auditionnés.
00:54:17 Lorsqu'on voit ce camion qui est pris en sandwich par ces deux voitures, on se dit "mais d'abord pourquoi n'est-il pas blindé ?"
00:54:24 C'est une question très simple, pourquoi on n'utilise pas des camions qui sont blindés ?
00:54:28 On juge que ce n'est pas utile, que ce genre de choses ne peuvent pas arriver, j'imagine.
00:54:33 Comme les transporteurs de fonds qui ont des véhicules blindés, pourquoi ?
00:54:37 C'est dur ce que je vais dire, mais ce qui est arrivé était exceptionnel, d'accord.
00:54:41 Oui mais prévisible. Les syndicats pétanciers en avaient…
00:54:45 Si vous étiez garde des Sceaux, à votre arrivée vous auriez rendu tous les véhicules blindés, franchement.
00:54:49 Ça aurait été votre priorité ?
00:54:51 Mais je ne suis pas gardé ce que je faisais.
00:54:52 Mais si vous l'étiez !
00:54:53 C'est vous qui êtes au pouvoir.
00:54:54 Mais non, mais c'est trop facile, cher monsieur. Vous êtes un grand magistrat.
00:54:58 Les magistrats qui sont en exercice et les syndicats pénitentiaires ont tous alerté,
00:55:04 déjà depuis plusieurs années, que ce genre de choses allait malheureusement pouvoir se produire.
00:55:09 Ils ont tous demandé des véhicules blindés, des escortes ?
00:55:12 Je ne crois pas.
00:55:13 C'était la priorité ?
00:55:14 En 2022, l'UFA-PUNSA avait demandé des véhicules banalisés, parce qu'il s'estimait être des cibles,
00:55:18 et c'était suite à ce qui s'était passé en 2019, où un fourgon de la pénitentiaire avait été attaqué
00:55:23 à l'arme lourde dans un transfert entre une prison et un tribunal.
00:55:26 Vous êtes d'accord que s'il était banalisé, de toute façon, ça n'aurait pas changé ?
00:55:29 Vous êtes d'accord que dans ce cas-là ?
00:55:30 Je n'ai pas donné mon accord ou quoi que ce soit. Moi je vous explique ce qui se passe et comment ça a été expliqué.
00:55:34 Oui mais en même temps, en ayant des gyrophares, normalement, on doit se dire que c'est un véhicule
00:55:39 qui doit avancer tout droit, qui ne doit pas s'arrêter, etc.
00:55:42 Là, il se fait coincer quand même, parce qu'il y a eu un ralentissement.
00:55:45 Mais il faut évidemment tirer les leçons, et il appartiendra aux responsables politiques
00:55:49 de tirer les leçons de ce qui s'est passé aux gardes d'essau, aux présidents de la République.
00:55:53 Les responsables pénitentiaires vont se faire entendre demain, je veux vous dire ça.
00:55:56 Mais je l'espère, parce que c'est utile et l'ensemble des Français sont choqués.
00:55:59 Donc il y aura des conséquences politiques à tirer, d'autant que ce qui est inquiétant,
00:56:03 c'est que, étant donné que le trafic de drogue prend de plus en plus d'ampleur en France,
00:56:07 en Europe, mais particulièrement en France, qu'on commence à voir la corruption.
00:56:10 Il y a eu des cas de corruption avérés dans le port du Havre, notamment.
00:56:13 Je ne sais pas si ça commence à toucher certains fonctionnaires de police marginalement.
00:56:17 - Ça touche même des ports secondaires. - Voilà.
00:56:20 Mais en tout cas, ça touche déjà des ports, donc il n'est pas à exclure que ça puisse toucher la police,
00:56:24 certains magistrats. Il y a de plus en plus de moyens.
00:56:27 - Les douaniers ? - Les douaniers du port du Havre, naturellement.
00:56:30 Les dockers aussi. Mais comme ce trafic prend de plus en plus d'ampleur,
00:56:34 il génère de plus en plus d'argent.
00:56:36 Et donc, évidemment, les complices de ceux qui sont en prison sont prêts à prendre de plus en plus de risques
00:56:43 pour libérer, précisément, les personnes qui sont à la tête de ces réseaux.
00:56:47 Donc, il est à parier que ce genre d'événement, si le trafic continue à prendre de l'ampleur,
00:56:52 devienne quelque chose, non pas d'habituel, mais peut-être de plus fréquent.
00:56:56 Il faut un plan Marshall pour les prisons françaises, qui sont indignes de notre démocratie.
00:57:03 - Et contre le trafic de drogue aussi. - Il manque, au bas mot, 30 000 places de prison,
00:57:08 si on veut déjà être à niveau avec la Grande-Bretagne.
00:57:10 On a 3 000 matelas par terre, au moment où on se parle.
00:57:16 C'est-à-dire qu'il n'y a même plus de lit. Ils dorment par terre.
00:57:19 - Sur 9 mètres carrés, vous avez déjà 3 prisonniers.
00:57:21 - Comment voulez-vous engager de la réinsertion dans ces conditions-là ?
00:57:24 C'est un problème de dignité humaine, de la condition du détenu,
00:57:28 et c'est aussi un problème de sécurité.
00:57:31 - Je suis d'accord avec vous. - Le président Macron, en 2017, avait promis 15 000...
00:57:35 - On a promis 15 000 places. - Où sont-elles ?
00:57:37 - On va en sortir 7 500. - Ah, on va encore...
00:57:40 - Non, mais, cher monsieur... Ecoutez, vous savez... - C'était il y a 7 ans.
00:57:43 - Ecoutez, moi, j'ai une ville chez moi. Nous voulons installer une maison d'arrêt.
00:57:47 Le maire ne veut pas. - Eh bien, vous passez outre.
00:57:49 - Et comment vous faites, alors ? - Vous passez outre.
00:57:51 - Il est 22 h 4. Je voulais qu'on revienne sur le profil de cet homme,
00:57:58 qui est devenu l'homme le plus recherché de France.
00:58:01 13 condamnations, on l'a dit tout à l'heure, et Johan le disait à juste titre.
00:58:06 - C'est pas mise au mot, c'est clair.
00:58:08 - C'est le parcours du délinquant type qu'on a laissé.
00:58:12 13 condamnations, ce n'est pas n'importe quel voyou,
00:58:14 et à la fin, pour des actes excessivement graves.
00:58:17 - Les plus importants faits, effectivement, les plus graves,
00:58:20 ont été commis à partir de 2022, puisqu'il a été condamné à partir de ses 15 ans.
00:58:25 Sa première condamnation date de 2009.
00:58:28 Il a été condamné principalement pour des atteintes aux biens, des vols par effraction.
00:58:31 En 2020, c'était pour un rodeo motorisé.
00:58:34 En revanche, à partir de 2022, première condamnation à trois ans de prison
00:58:38 pour vol avec effraction, extorsion, vol en bande organisée.
00:58:41 Et ensuite, ses deux mises en examen, pour lesquelles il n'a pas encore été jugé,
00:58:46 mais deux mises en examen, une de 2022 pour tentative d'assassinat à Saint-Etienne-du-Rouvray,
00:58:50 et la mise en examen de septembre 2023 pour meurtre en bande organisée,
00:58:55 enlèvement et séquestration d'otages à Marseille.
00:58:57 - Bon, et il a fait le tour de France des prisons, hein.
00:59:00 - Il y en a fait plusieurs, il a fait la Santé... - Fleurier, les Bomettes, la Santé, etc.
00:59:03 - Je veux dire une chose, Olivier, c'est que...
00:59:06 toutes ces évasions de gangsters, ils sont tous repris, hein.
00:59:09 - Oui. - Il y a eu très, très peu,
00:59:11 on les compte sur le doigt de la main, des évadés.
00:59:14 - Oui, mais alors, celui-là, on sait qu'il va...
00:59:17 - Quand il se retrouve, il sera prêt à tirer avec le reste de son commando.
00:59:21 Il ne va pas attendre les policiers comme ça. - Non, mais là, moi, je suis d'accord avec Magistrat.
00:59:24 Il sera repris, je crois, avec Ispadjari, je crois.
00:59:27 - Il y a Ispadjari qui a disparu en Afrique. - Voilà, qui a disparu, mais c'est le seul.
00:59:30 Ça veut dire qu'ils seront repris. - Des centaines, en tout cas.
00:59:33 - Ça veut dire qu'ils ont tué des gens, ils ont tué des gens, mais enfin,
00:59:36 c'est même plus qu'une... mais c'est des nuls.
00:59:38 Je veux dire, ils pouvaient prendre leurs collègues et partir.
00:59:41 Là, s'ils sont chopés, c'est, j'espère, perpétuité.
00:59:44 Et comme c'est des baltringues, ils sont capables de tirer sur la police quand ils vont venir.
00:59:50 - C'est des baltringues dangereux, en tout cas. - Oui, oui.
00:59:52 - C'est des types qui sont excessivement dangereux.
00:59:54 On va retrouver Charles Bagé et Maxime Legay, qui sont du côté de la prison de Caen, me semble-t-il,
01:00:00 pour faire peut-être un point sur la traque.
01:00:03 La procurat a dit qu'il y avait, ce soir, des centaines de gendarmes, de policiers
01:00:08 qui étaient encore mobilisés.
01:00:10 Mais on rappelle peut-être, Maxime et Charles, que le plan Hypervie a été levé, ce soir.
01:00:17 - Oui, bonsoir, Olivier. Écoutez, il faut tout faire pour que les auteurs de ce cribe ignoble soient interpellés.
01:00:26 Voilà les mots d'Éric Dupond-Moretti, le garde-sceau qui était au chevet de l'administration pénitentiaire
01:00:32 en fin d'après-midi, en se rendant devant ce centre pénitentiaire de Caen
01:00:36 que vous pouvez apercevoir derrière moi.
01:00:38 S'agissant de la traque, vous avez raison, le plan Hypervie, celui qui a été mis en œuvre
01:00:42 juste après le débit des faits, a, lui, été levé puisqu'il ne peut être effectif
01:00:46 que pour une durée de 4 heures maximum.
01:00:49 Alors, les assaillants restent activement recherchés, vous l'avez dit,
01:00:54 plus de 200 gendarmes, le GIGN, également des hélicoptères restent toujours mobilisés.
01:01:01 Des assaillants qui, pendant leur fuite, ont abandonné deux de leurs véhicules
01:01:04 et les ont incendiés pour ne laisser aucune trace.
01:01:07 Ils sont donc alors soit dans un autre véhicule hypothétique
01:01:11 ou bien retranchés dans l'une de leurs planques.
01:01:13 Voilà les hypothèses qui sont privilégiées à ce stade par les enquêteurs.
01:01:18 L'objectif pour les services de police français, c'est d'empêcher que les fugitifs
01:01:22 ne quittent le territoire français.
01:01:24 Un signalement a donc été fait aux services douaniers
01:01:28 pour que les contrôles aux frontières soient renforcés.
01:01:32 Voilà, Olivier, les dernières informations dont nous disposons à ce stade.
01:01:36 Merci beaucoup, merci beaucoup Maxime.
01:01:39 Simplement, pourquoi ce plan épervuie dure 4 heures ?
01:01:42 On entend plan épervuie, on se dit c'est quadrillé, c'est réglé,
01:01:47 toutes les routes vont être fermées, les gares, etc.
01:01:52 Ça permet de déployer des moyens massifs pour quadriller le terrain,
01:01:56 mettre des contrôles, des barrages et effectivement passer au peigne fin
01:02:00 le secteur sur lequel on pense que les fugitifs sont encore.
01:02:03 Au bout de 4 heures, soit ces individus sont terrés quelque part
01:02:07 et ne sortiront pas avant plusieurs heures, voire plusieurs jours,
01:02:10 soit ils sont déjà partis au-delà de ce périmètre qui était fouillé.
01:02:14 Et donc là s'enclenche une autre phase de recherche qui elle est menée
01:02:17 par les avancées des investigations judiciaires qui doivent orienter
01:02:20 les endroits où les gendarmes et le GIGN doivent chercher.
01:02:24 Maxime et Charles étaient devant la prison de Caen il y a quelques heures.
01:02:28 Un autre responsable de pénitenciaire a privé la parole, je vous propose de l'écouter.
01:02:34 La pénitenciaire aujourd'hui elle est en deuil.
01:02:37 Donc il y a de la tristesse, il y a un certain choc aussi et il y a énormément de colère.
01:02:42 J'ai des collègues en pleurs, il y a des familles en pleurs là aujourd'hui.
01:02:45 On est bouleversés en fait. C'est vraiment une journée de deuil pour notre administration.
01:02:50 Et les questions, les revendications, la colère ça arrivera par la suite, c'est pas le moment.
01:02:56 La revendication, la colère, quand on voit ces images, il y a des revendications légitimes d'ailleurs
01:03:04 que peuvent faire ces membres des syndicats pénitentiaires.
01:03:09 Alors là, ce que j'ai vu comme élément, c'est vrai que c'est la troisième force de sécurité du pays
01:03:14 et il faut saluer l'avancée. Moi j'étais à Vignoles-Mingolo, on avait le Garde des Sceaux il y a deux ans.
01:03:19 On a augmenté les salaires qui restent encore au bas. Je crois que de 1 800 ils sont à 2 000.
01:03:24 Une catégorie C deviendra une catégorie B et il y a un investissement de 250 millions pour ces prisons.
01:03:30 Mais vous l'avez dit, on part tellement de loin avec ces prisons.
01:03:33 Donc je pense qu'aujourd'hui, c'est dur ce que je vais dire, mais moi je lève mon chapeau
01:03:38 à ces pénitentiaires, à ces forces de gendarmerie, de police, à ces douaniers.
01:03:43 Vous voyez bien qu'on a une France aujourd'hui contre cette autorité.
01:03:46 Enfin aujourd'hui, être policier, il faut avoir envie, il faut avoir la foi chevillée au corps.
01:03:51 Et donc il y a un débat à avoir, et je le redis politiquement, on va arrêter de se bacasser à l'Assemblée
01:03:57 où on passe notre temps et que nos comptes épassent les Français.
01:04:00 Et il y a besoin d'avoir aussi un sursaut collectif des Français et des Français.
01:04:04 Oui, il faudra mettre encore plus d'argent sur la sécurité, sur la justice, sur la police et les prisons.
01:04:11 Oui, vous dites que vous entendez les syndicalistes, mais moi j'en ai présentement un qui m'écrit
01:04:15 et qui me dit que tous les parlementaires ont reçu un courrier où ils ont encore alerté sur la surpopulation dans les prisons
01:04:20 et ils n'ont pas de réponse.
01:04:21 Et madame, on l'a dit, 75 000 prisonniers pour 66 000 places à Nîmes, je crois que c'est 250 %.
01:04:30 C'est-à-dire que dans une cellule de 9 m2 avec un WC un peu mieux, vous avez 3 lits et 3 000 places.
01:04:36 Mais on n'a pas construit les places qu'il faut.
01:04:38 Mais cher monsieur, je vous le répète, je pourrais vous dire, on doit les faire.
01:04:41 Chaque fois, on a un problème de recours dans tous les territoires, vous voyez comme moi.
01:04:46 Sur Cénouse, il n'y a pas longtemps, il y a eu des gens qui ont fait des recours, ils ne veulent pas de prison chez eux.
01:04:50 Et c'est le même qui vous dit le lendemain, le délinquant du quartier, mettez-le en prison.
01:04:54 Mais si, ce n'est pas un problème de moyens.
01:04:56 Mais pourquoi les autres n'ont pas fait ? Je suis élu depuis 2012.
01:05:00 Pourquoi le gouvernement Hollande n'a pas fait plus de places de prison ?
01:05:03 Non, franchement là.
01:05:05 J'étais député jusqu'en 2017.
01:05:07 Oui, nous étions ensemble en 2012-2017.
01:05:10 Voilà, en 2012, c'était encore Nicolas Sarkozy, d'accord ?
01:05:15 Non.
01:05:16 Président.
01:05:17 C'était Hollande, 2012-2017.
01:05:19 Non, je veux dire, 2007.
01:05:21 Ah, vous avez fait 2007-2012 alors.
01:05:23 Alors en 2007, il y a un programme de 20 000 places de prison qui est mis en chantier,
01:05:28 enfin qui est lancé sous Nicolas Sarkozy et le garde des Sceaux, c'est Michel Mercier à l'époque.
01:05:33 Hollande gagne l'élection présidentielle.
01:05:36 Il nomme Mme Taubira.
01:05:38 J'y étais à la commission des lois, la première des choses qu'elle annonce,
01:05:41 c'est qu'elle ne fera pas cette construction des 20 000 places de prison.
01:05:44 Circuler, il n'y a rien à voir.
01:05:46 Et la deuxième chose qu'elle fait, je supprime les peines planchers.
01:05:49 Voilà.
01:05:50 Donc le programme était bien établi.
01:05:52 Et aujourd'hui, on en paye les conséquences.
01:05:54 C'est intéressant ce que vous dites.
01:05:56 Nicolas Sarkozy en 2007 dit "je veux 20 000 places".
01:05:59 En 2012, elles ne sont pas sorties de terre, on est d'accord.
01:06:01 Mais puisque ça a été mis dans un droit.
01:06:04 Pendant cinq ans, qu'est-ce qu'il a fait Sarkozy ?
01:06:06 Vous me reprochez qu'Emmanuel Macron à sept ans n'a rien fait.
01:06:09 Et le Nicolas Sarkozy, soyons sérieux, il faut des places de prison.
01:06:13 Vous avez raison, c'est 25 000 à 30 000 qui manquent.
01:06:16 Et quand quelqu'un aujourd'hui enfreine la loi, il faut qu'il fasse deux jours en taule, ça lui fera du bien.
01:06:21 Aujourd'hui, avec la surpopulation, on met en danger nos agents pénitentiaires.
01:06:26 Il ne peut pas faire deux jours de prison parce qu'il a supprimé les courtes peines.
01:06:28 Restons sur la prison.
01:06:29 Votre candidat Sarkozy gagne les élections.
01:06:32 Le Karcher, moi je vais faire.
01:06:34 Ça a fait quoi ?
01:06:35 Vous savez le vrai débat qu'on a ?
01:06:37 30 ans de l'acheter sur les quartiers populaires.
01:06:39 On a fait des ghettos de fort et des ghettos de riche.
01:06:43 Patrick Vignal.
01:06:45 Il y a deux mots qu'on n'a pas prononcés ce soir, c'est "en sauvagement".
01:06:48 C'est un exemple terrible.
01:06:51 Et puis le deuxième mot...
01:06:52 C'est un mot que je ne veux pas prononcer, M. Dupond-Moretti.
01:06:54 Il n'a pas dit ce soir.
01:06:56 C'est le premier garde des Sceaux qui double de 60 % son budget.
01:07:00 Beloubet ne l'a pas fait.
01:07:02 Et le vôtre non plus.
01:07:04 Le budget de la justice n'a pas augmenté de 60 %.
01:07:06 Le budget de la justice a augmenté de 3 années consécutives de 6 %.
01:07:10 Il y a eu un vrai rattrapage.
01:07:12 Il y a eu un rattrapage, mais on est très loin des 60 %.
01:07:14 Mais il a fait le job ou pas ?
01:07:16 Il a fait l'argent.
01:07:18 C'est ça, mais ce qu'on peut regretter...
01:07:21 Mais ça prend l'eau partout.
01:07:23 Ça prend l'eau tellement partout que même si vous mettez quelques millions d'un côté de l'eau, ça ne suffit pas.
01:07:28 Je ne vous dis pas le contraire.
01:07:30 Je vous dis juste que ça fait 30 ans.
01:07:32 Le cas précis des prisons est un cas concret.
01:07:34 Il manque 30 000 places de prison.
01:07:36 Vous l'avez dit.
01:07:38 Personne n'en veut.
01:07:40 Vous voulez des prisons ?
01:07:42 Vous faites quoi ?
01:07:44 Vous allez dire au ministre de la justice que tu m'emmerdes.
01:07:48 Pour l'instant, la prison fait lâcher l'autre.
01:07:50 Peut-être que je suis sûr.
01:07:52 Il faut que ce soit une obligation.
01:07:54 L'État décide de faire une prison.
01:07:56 Elle le fera à une carte de France.
01:07:58 Elle le dit. C'est l'intérêt supérieur.
01:08:00 Comme a fait Emmanuel Macron pour Notre-Dame.
01:08:02 Puisqu'on a fait rapidement la rénovation.
01:08:04 Il décide de mettre une prison.
01:08:06 Pourquoi pas ?
01:08:08 C'est de l'intérêt national.
01:08:10 À partir de demain, vous allez avoir du travail.
01:08:12 Jérôme Darmanin pour la police judiciaire.
01:08:14 Sauvez la police judiciaire.
01:08:16 Le garde des Sceaux sur les peines de plancher.
01:08:18 Vous voyez ?
01:08:20 J'entends bien ce que vous me dites.
01:08:22 On en rit, mais c'est à pleurer.
01:08:24 On n'en rit pas.
01:08:26 La situation que nous connaissons en France,
01:08:28 c'est une situation de ce point de vue-là,
01:08:30 sécuritaire en tout cas, qui est réellement dramatique.
01:08:32 Contrairement à ce que vous disiez tout à l'heure,
01:08:34 ne s'est pas améliorée.
01:08:36 Les chiffres du ministère de l'Intérieur
01:08:38 sont extrêmement clairs.
01:08:40 Tous les chiffres qui concernent la délinquance
01:08:42 et la criminalité, les homicides,
01:08:44 les tentatives d'homicide notamment,
01:08:46 ont très fortement augmenté
01:08:48 si on compare l'année 2022 à l'année 2023.
01:08:50 C'est incontestable.
01:08:52 Le bilan sécuritaire d'Emmanuel Macron
01:08:54 restera l'un des points noirs
01:08:56 de l'histoire de l'Élysée.
01:08:58 - Je vous rajoute une femme meurtre tous les deux jours.
01:09:00 Un gamin, tous les cinq jours,
01:09:02 est mort sous les coups du père ou de la mère.
01:09:04 Il y a 170 000 gamins
01:09:06 qui sont en violence d'inceste.
01:09:08 Aujourd'hui, je me bats pour que les bâtolettes
01:09:10 - vous l'avez reçu - les papillons soient mises dans les écoles.
01:09:12 Mais je me heurte à une expression qui me dit
01:09:14 "Oui, mais non, mais c'est pas l'enseignant".
01:09:16 En fait, aujourd'hui,
01:09:18 on a tout lâché.
01:09:20 Et ce n'est pas que le politique.
01:09:22 On a un débat à voir avec la société.
01:09:24 - C'est un bon constat, vous l'avez.
01:09:26 Vous avez tous les clés.
01:09:28 - Non, mais arrêtez ce débat.
01:09:30 Vous êtes là depuis toujours.
01:09:32 Franchement, prenez le poste.
01:09:34 Devenez ministre de l'Intérieur.
01:09:36 Je veux bien qu'on commente.
01:09:38 On est dans une période très difficile.
01:09:40 Je suis d'accord avec vous.
01:09:42 Mais arrêtons de taper tout le temps sur ceux qui essayent de faire les choses.
01:09:44 - Moi, je suis là pour analyser une situation politique.
01:09:46 C'est mon rôle.
01:09:48 J'essaie de le faire le plus convenablement possible
01:09:50 et assez objectivement.
01:09:52 - Je veux entendre dire que le politique ne peut pas tout.
01:09:54 Que ce n'est pas toujours la faute du politique.
01:09:56 Pardon, le politique, il l'impulse.
01:09:58 Quand le politique veut prendre une décision,
01:10:00 c'est à lui de l'impulser.
01:10:02 - Vous avez eu l'exemple.
01:10:04 - Si le politique a un réel pouvoir,
01:10:06 les décisions derrière, elles suivent.
01:10:08 - L'exemple des téléphones portables,
01:10:10 c'est exactement ça.
01:10:12 Dans les prisons, si on voulait les interdire totalement,
01:10:14 on pourrait.
01:10:16 Il y a d'autres raisons que le politique choisit.
01:10:18 - Il y a une raison que M. Magistrat nous a donnée.
01:10:20 Il y a une autre région.
01:10:22 J'ai vu des fois des jeunes dealers relâchés.
01:10:24 Je dis aux policiers, pourquoi vous le relâchez ?
01:10:26 Parce que lui ne nous intéresse pas.
01:10:28 On veut remonter la filière pour taper fort.
01:10:30 La personne qui a vu un gamin dealer,
01:10:32 qui le soir ressort et se remet au bas d'escalier
01:10:34 et se dit,
01:10:36 ce n'est pas normal de va être en prison.
01:10:38 Sauf que sur le fond,
01:10:40 je crois que vous serez d'accord avec moi,
01:10:42 souvent on essaie de remonter des prisons filières.
01:10:44 Moi, ce que je veux dire,
01:10:46 je ne dédonne pas ma majorité,
01:10:48 je dis que malheureusement,
01:10:50 on est rentré de plus en plus violente, désinhibé.
01:10:52 Je vous l'ai dit,
01:10:54 il y a des gamins de 12 ans qui sont prêts à mettre des coups de lame.
01:10:56 Je sais que c'est compliqué.
01:10:58 Je sais qu'on peut le gérer une partie avec la prison,
01:11:00 la justice,
01:11:02 pourquoi pas les peines planchers,
01:11:04 mais aussi avec de l'éducation.
01:11:06 Il y a des familles qui sont dépassées.
01:11:08 Donc ça aussi, il faut qu'on en parle.
01:11:10 - On va tourner en rond.
01:11:12 L'une des raisons pour lesquelles on ne met pas
01:11:14 certains gamins en prison,
01:11:16 c'est qu'ils sont conscients de ça, il me semble.
01:11:18 - Qu'est-ce que je vous dis ?
01:11:20 - Rien.
01:11:22 - On a un magistrat, des fois il s'est dit...
01:11:24 - C'est l'affligeance.
01:11:26 - Le serpent se mord la queue.
01:11:28 - Il y a une chose qu'il ne faut pas oublier
01:11:30 quand vous avez un mandat comme le vôtre,
01:11:32 qui est un mandat important,
01:11:34 c'est qu'il y a un contreparti,
01:11:36 c'est la responsabilité.
01:11:38 Vous êtes responsable.
01:11:40 Je ne dis pas que c'est votre faute.
01:11:42 - Non, mais oui, oui, on parle du politique.
01:11:44 - Vous avez entre les mains le budget de la France,
01:11:46 et c'est vous qui déterminez les priorités pour le pays.
01:11:48 Or, la sécurité, malheureusement,
01:11:50 même si je suis d'accord avec vous
01:11:52 sur les rattrapages en matière budgétaire,
01:11:54 - D'accord, on part de loin.
01:11:56 - Il y a un tel manque aujourd'hui
01:11:58 qu'on ne peut pas considérer
01:12:00 que le travail est fait.
01:12:02 Tant qu'on n'aura pas le nombre de places de prison,
01:12:04 de centres éducatifs...
01:12:06 - Le nombre de magistrats, le nombre de policiers formés.
01:12:08 Mais moi, attendez, ce constat, je le partage.
01:12:10 Pour former un magistrat, il faut du temps.
01:12:12 Vous êtes d'accord ?
01:12:14 Quand on dit qu'on va sortir 1500 magistrats ou dégréfiés,
01:12:16 moi, j'ai vu à Montpellier,
01:12:18 le parquet de Montpellier, il manque encore 6 magistrats.
01:12:20 Bon, le procureur dit, il me les faut.
01:12:22 Mais il faut les former, ces gens.
01:12:24 C'est 3 ans, ce que je veux dire.
01:12:26 - En tout cas, M. Vignal, ce soir,
01:12:28 nous pensons aux familles de ces pauvres
01:12:30 surveillants pénitentiaires
01:12:32 qui sont morts dans des conditions absolument atroces,
01:12:34 véritablement, d'une sauvagerie incroyable,
01:12:36 et que ce que nous souhaitons
01:12:38 et ce que nous attendons,
01:12:40 je pense que tous les Français attendent de vous,
01:12:42 et notamment du garde des Sceaux,
01:12:44 dès la période de deuil passé,
01:12:46 parce que c'est pas le moment,
01:12:48 effectivement, c'est de faire en sorte
01:12:50 que ce genre de choses ne se reproduisent plus.
01:12:52 C'est ça qu'on attend.
01:12:54 Vous donnez les moyens de protection
01:12:56 des surveillants pénitentiaires
01:12:58 qui ne sont pas des policiers, rappelons-le.
01:13:00 - Ce que m'étonne, Sandra, vous avez parlé à son avocat.
01:13:02 Son avocat, visiblement,
01:13:04 il n'a pas du tout la même lecture,
01:13:06 mais alors du tout,
01:13:08 quel est le profil de cet homme ?
01:13:10 - Alors, il n'a pas la même lecture.
01:13:12 Il nous a dit qu'il était abasourdi
01:13:14 par ce qu'il entendait
01:13:16 et qu'effectivement, son client
01:13:18 n'était pas le haut du panier,
01:13:20 le grand magnitou du trafic de stups,
01:13:22 et c'est d'ailleurs ce que confirme
01:13:24 la procureure de Paris,
01:13:26 puisqu'elle dit qu'il n'y a aucune infraction pour l'instant
01:13:28 qui lui est reprochée liée au stupéfiant.
01:13:30 En revanche, ce qu'il explique,
01:13:32 c'est que si ce n'est pas une évasion
01:13:34 qu'il a orchestrée lui-même,
01:13:36 il ne faut pas explure le fait
01:13:38 que les individus soient venus le chercher
01:13:40 pour lui demander des comptes sur ce qu'il sait
01:13:42 ou sur ce qu'il a pu être amené à faire.
01:13:44 - Bon, tout à l'heure, moi,
01:13:46 j'avais un peu de scepticisme
01:13:48 en voyant les images de son extraction,
01:13:50 parce que, lorsqu'il me semble
01:13:52 qu'on veut prendre quelqu'un,
01:13:54 d'abord, pas obligé de tirer sur tout le monde
01:13:56 et tuer tout le monde,
01:13:58 mais souvent, on le tient, pour ne pas qu'il s'échappe.
01:14:00 - Mais vous ne pouvez pas prendre pour un genre content
01:14:02 ce que dit son avocat, avec tout le respect qu'on lui doit.
01:14:04 - Encore une fois, il n'a pas dit que c'était la piste privilégiée,
01:14:06 l'avocat vient juste de dire qu'il y avait plusieurs hypothèses.
01:14:08 - Le résultat, vous l'avez dit,
01:14:10 il y a deux personnes mortes,
01:14:12 il n'y a pas une famille en deuil,
01:14:14 il y a toute la pénitentiaire en deuil.
01:14:16 Parce que demain, pour les transferts,
01:14:18 moi, je suis à Jeanneau-Préventière,
01:14:20 je me dis, demain ou après-demain,
01:14:22 je me dis, pour 1900 euros par mois,
01:14:24 est-ce que j'ai intérêt à risquer ma vie ?
01:14:26 C'est le cas pour les jeunes policiers aussi.
01:14:28 - Mais qui va devenir ?
01:14:30 Qui a envie de faire ce job, là, après ce soir ?
01:14:32 - Vous savez qu'on a du mal à recruter dans toutes les professions.
01:14:34 Ce n'est pas le débat de ce soir.
01:14:36 Vous serez d'accord avec moi.
01:14:38 Il y a une réflexion depuis le Covid sur la relation travail-famille,
01:14:40 maintenant, la vie personnelle.
01:14:42 Je pourrais vous parler des maisons médicales,
01:14:44 des médecins qu'on a du mal à trouver.
01:14:46 On a un vrai débat de société sur cela.
01:14:48 La relation travail-famille.
01:14:50 - Il y a un autre débat.
01:14:52 - C'est le taux de suicide dans la pénitentiaire.
01:14:54 Il est de 20 % plus élevé que dans la population générale.
01:14:56 C'est pour vous dire, la crise,
01:14:58 on parle des suicides des policiers,
01:15:00 mais il y a aussi...
01:15:02 - Il y a une grosse crise.
01:15:04 - On a mis un peu sous le tapis,
01:15:06 mais cette profession va se réveiller.
01:15:08 - Travailler en pénitentiaire,
01:15:10 travailler dans une maison d'arrêt,
01:15:12 c'est vraiment difficile.
01:15:14 - C'est être en prison.
01:15:16 - Je retiens ce soir 13 condamnations.
01:15:18 Je retiens les mots de sa maman,
01:15:20 qui ne comprend pas pourquoi il n'a pas été en prison.
01:15:22 Ça pose question aussi.
01:15:24 Vous avez tous entendu ce témoignage,
01:15:26 recueilli par RTL.
01:15:28 - Il ne faut pas que ce soit condamné définitivement.
01:15:30 - Pour l'instant, de toute façon,
01:15:32 il était en prison.
01:15:34 Pour combien de temps, ce n'était pas la question.
01:15:36 Il était aux mains des services pénitentiaires.
01:15:38 - En tout cas, elle émettait,
01:15:40 il me semble, en écoutant le petit bout d'interview,
01:15:42 elle émettait des questionnements
01:15:44 sur les raisons pour lesquelles
01:15:46 il n'était pas plus serré.
01:15:48 - Oui.
01:15:50 - Je crois.
01:15:52 - Vous avez raison.
01:15:54 Elle se demandait pourquoi la justice
01:15:56 n'était pas plus serrée.
01:15:58 C'est la question que posait cette maman.
01:16:00 - Ce soir, pour terminer,
01:16:02 et avant de passer la main
01:16:04 à Julien Pasquet,
01:16:06 peut-être dire que la traque continue
01:16:08 de cet homme.
01:16:10 Georges Fenech disait tout à l'heure,
01:16:12 et vous le disiez aussi,
01:16:14 dans tous les cas, on va le retrouver.
01:16:16 - Ils vont les choper.
01:16:18 - Ils vont les avoir.
01:16:20 - Bien sûr.
01:16:22 - Pas lui seulement, mais les hommes du commando.
01:16:24 - Il faut que ce soit très rapide.
01:16:26 Il faut qu'on explique à ces gens
01:16:28 que ce n'est pas possible.
01:16:30 - Des cavales, ça peut durer.
01:16:32 - Ce qu'ils ont fait, ils vont le payer.
01:16:34 - Des cavales, ça peut durer.
01:16:36 - Les Français, ils aiment la justice.
01:16:38 - Ça durera, mais il sera pris.
01:16:40 - Oui, on est d'accord.
01:16:42 - Prochaine étape.
01:16:44 Demain, c'est important de le rappeler
01:16:46 encore une fois, opération prison morte.
01:16:48 Colère de la pénitentiaire
01:16:50 pour dire les revendications.
01:16:52 - Oui, il y a plusieurs revendications.
01:16:54 C'est une intersyndicale.
01:16:56 Tous les syndicats de la pénitentiaire
01:16:58 se sont réunis pour organiser
01:17:00 cette journée de blocage.
01:17:02 Il n'y aura pas d'escorte, pas de parloir.
01:17:04 On a su il y a quelques heures
01:17:06 que les transferts prévus pour demain
01:17:08 commençaient à être décommandés et reportés.
01:17:10 Il demande une minute de silence
01:17:12 à 11h, ces surveillants pénitentiaires.
01:17:14 Il demande la baisse drastique
01:17:16 du nombre des extractions,
01:17:18 de privilégier au maximum
01:17:20 les visioconférences quand c'est possible,
01:17:22 la refonte des différents niveaux d'escorte,
01:17:24 un équipement plus adapté,
01:17:26 des brouilleurs systématiques de téléphone,
01:17:28 des drones.
01:17:30 Ils avaient demandé une audience
01:17:32 au ministère de la Justice.
01:17:34 Le ministre de la Justice le reçoindra à 14h demain.
01:17:36 - On suivra ça, évidemment.
01:17:38 Merci beaucoup de toutes ces informations.
01:17:40 Merci, Johan, monsieur Vignal,
01:17:42 monsieur le député. Vous avez une émission demain.
01:17:44 Deux questions importantes.
01:17:46 Deux questions à poser
01:17:48 de la part de Georges Manek.
01:17:50 Merci, Georges. Dans un instant,
01:17:52 Julien Pasquet va vous rejoindre.
01:17:54 Je vous propose de réécouter
01:17:56 des extraits de la conférence de presse
01:17:58 de la procureure de Paris.
01:18:00 Et je vous dis à demain soir.
01:18:02 - Le détenu était à bord
01:18:04 d'un fourgon pénitentiaire
01:18:06 suivi d'un deuxième véhicule
01:18:08 de l'administration pénitentiaire.
01:18:10 Quelques minutes avant
01:18:12 le passage au péage d'Ancarville
01:18:14 en direction d'Évreux,