• il y a 7 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles et André Vallini

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-05-15##

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Transcription
00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06 Bienvenue dans cette nouvelle édition des vraies voix avec nos invités aujourd'hui,
00:00:12 vous au 0826 300 300 et avec Philippe David, ça va Philippe David ?
00:00:16 Je m'attendais à ce que vous me souhaitiez bonne fête.
00:00:19 Et pourquoi ?
00:00:20 Parce que c'est la journée mondiale du blaireau, alors d'habitude comme vous faites
00:00:24 un saut d'amabilité envers ma modeste personne, je m'attendais de votre part
00:00:29 à un mot du style "bonne fête c'est la journée mondiale du blaireau".
00:00:32 Le blaireau pour se raser ?
00:00:34 J'en suis pas convaincu.
00:00:36 Non là je fais une remarque, la barbe.
00:00:38 Oh pas mal, vous étiez un cheveu de matindre.
00:00:42 Une réponse au poil.
00:00:45 On vous souhaite la bienvenue, on est ravis de vous accueillir aujourd'hui jusqu'à 19h0826 300 300
00:00:52 et directement ce sommaire de cette émission.
00:00:54 A 17h30, 4 morts dont un gendarme et des centaines de blessés, situation insurrectionnelle de la Nouvelle-Calédonie
00:01:01 où Emmanuel Macron a déclaré l'état d'urgence.
00:01:03 Pendant ce temps, l'Assemblée nationale a adopté la réforme du corps électoral
00:01:07 qui déclenche la colère des indépendantistes en permettant aux habitants arrivés d'après 1998-18
00:01:14 de voter aux élections provinciales.
00:01:16 Alors parlons vrai, est-ce que l'état d'urgence peut ramener le calme en Nouvelle-Calédonie ?
00:01:20 Y a-t-il deux communautés irréconciliables sur le caillou ?
00:01:24 Imagineriez-vous une partition de l'île entre une partie restant française et une autre accédant à l'indépendance ?
00:01:29 Et à cette question, selon vous, la Calédonie doit, vous dites, à 58% rester française et à 42% devenir indépendante ?
00:01:37 Vous voulez réagir au datant vos appels au 0826 300 300 ?
00:01:41 On en parlera avec Nicolas Metzdorf qui est député apparenté Renaissance de Nouvelle-Calédonie.
00:01:46 Et puis à 18h30, le coup de projecteur des vraies voix, minutes de silence et journée prison morte.
00:01:52 Les syndicats de la pénitentiaire étaient reçus aujourd'hui par le ministre de la Justice
00:01:56 au lendemain de l'assaut meurtrier sur un fourgon pour faire s'évader un détenu.
00:02:00 Depuis 2019, les transferments se font sans policier ou gendarme,
00:02:04 sauf si le détenu est classé particulièrement surveillé,
00:02:07 un classement qui relève du ministre de la Justice et non de l'Intérieur.
00:02:12 Alors parlons vrai, est-ce que le partage des tâches d'Intérieur Justice vous paraît logique ?
00:02:16 Est-ce que dans la gestion des détenus, les gardiens de prison ne seraient pas les grands oubliés ?
00:02:21 Est-on confronté, comme souvent, à des problèmes de moyens et d'effectifs ?
00:02:25 Et à cette question, l'administration pénitentiaire doit-elle, sous l'autorité, vous dites, à 61% du ministre de l'Intérieur
00:02:32 et à 39% du ministre de la Justice ?
00:02:35 Vous voulez réagir, Aude, à tant encore et toujours vos appels au 0826 300 300 ?
00:02:41 Et on a voulu demander l'avis à un policier, Rudy Manastre avec nous, porte-parole du syndicat Alliance Police.
00:02:47 On vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:02:49 Avec nos éditorialistes du jour et un petit nouveau, un petit nouveau, Philippe Biget.
00:02:57 Fais-toi donner du ministre, franchement !
00:03:00 Et M. le ministre André Valigny est avec nous, bonsoir, merci, bienvenue dans cette équipe de fous.
00:03:08 Très heureux d'être avec vous, merci.
00:03:10 On est ravis de vous accueillir, voilà, attention, le niveau est très haut, puisque vous êtes à côté d'Olivier Dartigolle,
00:03:15 ancien...
00:03:16 Secrétaire d'État.
00:03:17 Ancien secrétaire d'État.
00:03:18 Mais vous l'aiderez, vous !
00:03:19 Ancien secrétaire d'État, c'est qui qui l'a dit ?
00:03:23 Là, je suis Premier ministre.
00:03:25 Oh non, là, vous êtes empereur.
00:03:27 Vous êtes présidentiable, disons.
00:03:29 Oui, oui, non, non, empereur, c'est encore...
00:03:31 Ah c'est bon, vous êtes présidentiable, c'est pas mal, en tout cas, on est ravis de vous accueillir.
00:03:34 Comment on peut vous appeler ?
00:03:37 André.
00:03:38 Dédé ?
00:03:39 Non, Dédé, c'est chez moi, en Isère.
00:03:41 D'accord, bon accueil, bonjour.
00:03:43 Ça fait plaisir.
00:03:45 Avec ce numéro de téléphone, 08126 300 300.
00:03:49 Et Patrick est allé avec nous.
00:03:50 Bonsoir Patrick, de Marmande.
00:03:52 Bonsoir les vrais bonheurs.
00:03:54 Comment ça va Patrick ?
00:03:55 Ça va très bien.
00:03:56 De quoi parlons-t-on dans un instant avec vous ?
00:03:58 À quand le bon sens en politique ?
00:04:01 Ah, ça va sonner chez quelqu'un ici.
00:04:04 Pas trop, c'est le programme.
00:04:06 En attendant, 08126 300 300, c'est notre répondeur, on écoute.
00:04:10 Oui, bonjour, c'est Claude de Perpignan.
00:04:13 Je me souviens du président du syndicat des gardiens de prison, Force Ouvrière,
00:04:20 qui en 1981 disait que si on supprimait la peine capitale pour les détenus, pour grand banditisme,
00:04:30 eh bien l'envie de s'évader de tous ces gens, elle ne sera absolument pas régulée par la crainte,
00:04:37 au cas où il tuerait un gardien de prison pour s'échapper,
00:04:40 la crainte cette fois d'avoir vraiment la peine suprême,
00:04:44 et bien que cette disparition ferait que les gardiens de prison en paieraient le prix.
00:04:49 Je crois que là c'est un cas, c'était pas encore un grand bandit,
00:04:53 c'était un moyen bandit qui finalement a pris un commando quasi militaire pour tuer trois personnes quasiment,
00:05:01 et la quatrième est en grand danger. Voilà, merci.
00:05:04 Philippe Bilger.
00:05:05 C'est étrange comme cet auditeur...
00:05:08 Claude de Perpignan.
00:05:10 ...remue des choses qui depuis hier soir m'agitent.
00:05:13 Je continue à être hostile à la peine de mort sur le plan intellectuel, sur le plan moral, sur le plan humain.
00:05:22 Mais je comprends qu'on se pose la question aujourd'hui,
00:05:26 lorsqu'on voit avec quelle résolution criminelle ces gens ont abattu de sang-froid,
00:05:32 ils le voulaient d'emblée, ces gardiens, ces surveillants pénitentiaires,
00:05:37 on a le droit d'évoquer, même pour la récuser immédiatement, ce qu'aurait permis ou non la peine de mort.
00:05:43 Olivier Dardigolles.
00:05:44 Il y a eu un observatoire international sur... il y a des pays où la peine de mort est pratiquée,
00:05:51 où on prend souvent l'exemple des Etats-Unis, où selon les Etats, elle est mise en pratique ou pas,
00:05:59 mais ça n'a pas d'effet sur... il ne me semble pas, cher procureur, sur la criminalité et sur le passage à l'acte.
00:06:10 En tout cas, dans des Etats où la peine de mort est pratiquée,
00:06:14 cela ne veut en aucun... cela ne se traduit pas par l'absence de passage à l'acte,
00:06:19 par le fait que l'âme humaine est malheureusement parfois tirée vers le mal, vers le crime, vers la noirceur.
00:06:26 Donc je comprends que ça puisse remuer beaucoup de choses, mais de là à réouvrir ce débat...
00:06:31 André Valigny.
00:06:32 Non mais moi je suis résolument hostile à la peine de mort, bien sûr.
00:06:36 La valeur dissuasive n'existe pas, Olivier Dardigolles l'a dit,
00:06:40 dans des Etats où la peine de mort est en application, la criminalité ne diminue pas,
00:06:47 il n'y a aucune valeur dissuasive.
00:06:49 Souvenez-vous de cet exemple que je cite souvent,
00:06:52 au Moyen-Âge, devant le J.B. où l'on pendait les voleurs,
00:06:56 il y avait beaucoup de voleurs à la tire, c'est-à-dire que le J.B. n'était à ce point pas dissuasif
00:07:02 que des voleurs venaient autour du J.B. pour dérober la bourse de ceux qui assistaient à l'exécution.
00:07:06 Donc aucune valeur dissuasive.
00:07:08 Et puis surtout, l'argument m'assue, parce que moi je comprends que devant le crime horrible d'un enfant,
00:07:13 on puisse évoquer la peine de mort, je comprends les pulsions qu'on peut tous ressentir devant l'atrocité de certains crimes,
00:07:19 mais tant que la peine de mort existe, l'erreur judiciaire existe aussi.
00:07:23 Et l'erreur judiciaire, lorsque la peine de mort existe, c'est qu'on peut exécuter un innocent.
00:07:28 - Mais André, on n'a pas le temps. - On a une seconde ?
00:07:31 - Donc si je comprends bien, on a un ministre qui ne pourra jamais être contredit.
00:07:36 - Si, absolument, mais invitez-le à dîner !
00:07:40 - La cuisine est excellente !
00:07:44 - Patrick Demarmand qui est avec nous. Patrick, sur ce bon sens des politiques.
00:07:51 - Oui, je suis en train de me dire que le bon sens devient une chose compliquée en politique.
00:07:59 Je prendrais l'exemple de la Baïa, par exemple.
00:08:04 Notre Premier ministre a dit "stop" et ça a été "stop".
00:08:10 Donc ça peut être vrai dans plusieurs domaines.
00:08:15 - Pour qu'on comprenne bien, ça pour vous c'est du bon sens, c'est ça ? Action-réaction ?
00:08:20 - On a des règles, la laïcité.
00:08:24 Moi j'en vois pas mon fils en habit de bure au collège.
00:08:29 La Baïa, c'est non, point. Alors qu'on a tergiversé pendant des années.
00:08:35 Et on a bien vu que sur une simple volonté politique, c'était terminé.
00:08:40 - Vrai sujet, Philippe Ilger. Est-ce que la première qualité d'un politique c'est le courage ?
00:08:44 - Ah oui, mais il est inexistant aujourd'hui, c'est clair.
00:08:48 C'est la première qualité, mais on la recherche désespérément.
00:08:52 Mais notre auditeur a raison avec la réserve, à mon sens,
00:08:56 que la Baïa a été acceptée parce que précisément,
00:09:00 il n'est personne qui discutait l'obligation d'enlever la Baïa.
00:09:05 Gabriel Attal a bien fait, mais ça a été facile sur la Baïa.
00:09:10 - La jurisprudence à Baïa annonce l'effectivité,
00:09:15 traduction dans les actes, dès le surlendemain.
00:09:19 Alors bien sûr, ça redore le blason de la politique,
00:09:23 parce que c'est ce que nous attendons de la politique.
00:09:26 Non pas uniquement le discours, mais l'action.
00:09:28 - On a 14 secondes pour André Valini.
00:09:30 - On va donc en parler lors de cette émission.
00:09:33 - André Valini. - Vous avez 6 secondes.
00:09:36 - Gabriel Attal a bien fait sur la Baïa, et j'aurais souhaité que le gouvernement en 89
00:09:41 fasse aussi vite sur le voile. - Accueil.
00:09:44 - Patrick, vous restez avec nous jusqu'à la fin de l'heure.
00:09:48 - Pour le qui sait ce qu'il a dit. - Exactement.
00:09:50 - Pour l'instant, c'est les 3 mots dans l'extu avec Félix Mathieu,
00:09:53 et puis le réquisitoire du procureur. - Antoven a tort sur un certain plan.
00:09:57 - Raphaël. - Raphaël, bien entendu.
00:09:59 On en parle dans un instant. Vous souhaitez la bienvenue 0826 300 300.
00:10:02 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:07 - Bienvenue, on est ravis de vous retrouver avec une belle équipe qu'on aime beaucoup aujourd'hui,
00:10:12 avec André Valini qui vient de nous rejoindre, ancien député,
00:10:15 ancien secrétaire d'Etat, ministre. On est ravis de vous accueillir.
00:10:18 - Merci. - Et avocat, surtout.
00:10:20 - Oui, avocat aujourd'hui. - Avocat aujourd'hui. Avocat dans quoi ?
00:10:23 - Arbitrage international. - Ouais.
00:10:25 Ok, mais sur des gens comme Philippe David, on peut rien faire ?
00:10:29 - Le cas est désespéré. - Mais réfléchissez quand même, on sait jamais.
00:10:32 Philippe Villeger est avec nous, Olivier Dardigolle est avec nous.
00:10:36 Dans un instant, les 3 mots dans l'extu, ce sera avec Félix Mathieu,
00:10:39 et tout de suite, le coup de... pas du tout, le réquisitoire du procureur.
00:10:43 Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Villeger.
00:10:49 Et c'est contre Raphaël Antoven que voulait requérir M. le procureur
00:10:52 suite à ses propos sur la France insoumise.
00:10:54 Oui, mais contre lui, certes, mais avec beaucoup d'amitié intellectuelle,
00:10:59 si j'ose dire. C'est un garçon, un homme que j'apprécie en général
00:11:04 pour son courage et sa liberté d'expression, mais parfois,
00:11:08 comme il intervient beaucoup dans les médias, et après tout,
00:11:12 il a tout à fait le droit d'intervenir, malgré les sottises qu'a dites à ce sujet
00:11:17 Émeric Caron, qui a été justement qualifié de raté de la télévision,
00:11:22 eh bien, il a dit récemment une phrase qui a évidemment plu à beaucoup de gens,
00:11:28 en qualifiant LFI de "premier parti antisémite de France".
00:11:33 Je trouve qu'il a tort, parce qu'il y a une facilité de la totalité,
00:11:39 de la globalité, à laquelle il aurait dû résister.
00:11:44 Je ne supporte pas les généralités qui noient l'ensemble des députés LFI
00:11:51 dans l'opprobre que méritent certains, à commencer par Jean-Luc Mélenchon,
00:11:57 qui, pour n'être pas à l'Assemblée, exerce tout de même une influence,
00:12:01 peut-être à cause de ça d'ailleurs, une influence considérable sur l'ensemble des députés.
00:12:07 Mais on ne peut pas dire que quelques députés, Bonpa, Ruffin, Clémentine Autain ou d'autres,
00:12:14 sont des antisémites. Ils ont des positions partisanes, provocatrices,
00:12:20 mais ils n'ont jamais constéré que le plateau de la barbarie du 7 octobre était vide,
00:12:26 et donc je regrette qu'il ait noyé cette partie de députés lucides et pertinents
00:12:33 dans l'opprobre général.
00:12:35 - Olivier Dertigolles.
00:12:36 - Je partage l'exigence de la nuance, car si nous globalisons systématiquement,
00:12:43 nous perdons d'abord le fil du réel, parce que, en effet,
00:12:51 l'intégralité des élus insoumis ne peuvent pas être accusés d'antisémitisme,
00:12:57 et ceux qui le sont n'ont jamais été condamnés pour antisémitisme.
00:13:00 - André Maligny.
00:13:01 - Oui, je suis d'accord avec le réquisitoire du procureur Philippe Bilger,
00:13:05 avec ce qu'a dit Olivier à l'instant, et ça me rappelle une citation,
00:13:08 mais je ne sais plus de qui elle est, Philippe, vous qui êtes un spécialiste des citations,
00:13:11 je ne sais plus qui a dit "la généralisation est une paresse de l'esprit".
00:13:15 - Je crois que c'est moi.
00:13:16 - Non, non, j'en ai ma certitude.
00:13:19 - Il y a trois semaines.
00:13:21 - C'est celle de Minibus, le...
00:13:23 - Exactement, exactement, j'aurais pas dit mieux.
00:13:25 Allez, tout de suite, trois mots dans l'actu.
00:13:27 - Les vrais voici de radio.
00:13:29 - Avec Félix Mathieu, bonsoir Félix.
00:13:31 - Bonsoir Félix.
00:13:32 - Bonsoir Cécile, bonsoir tout le monde.
00:13:33 - Trois mots dans l'actu qui sont urgences, attentats et notices.
00:13:35 - La Nouvelle-Calédonie placée sous état d'urgence, les émeutiers ont fait quatre morts,
00:13:39 dont un gendarme.
00:13:40 Le Premier ministre slovak entre la vie et la mort, blessé par balle à la tête,
00:13:44 les condamnations pleuvent de toutes les capitales.
00:13:46 Et puis Interpol émet une notice rouge pour retrouver le fugitif
00:13:50 après l'attaque mortelle d'un fourgon pénitentiaire dans l'heure hier.
00:13:53 - Les vrais voici de radio.
00:13:56 - Quatre morts, dont un gendarme dans un climat insurrectionnel en Nouvelle-Calédonie.
00:14:01 Cet après-midi, Emmanuel Macron a demandé l'instauration de l'état d'urgence
00:14:04 dans l'archipel en proie aux émeutes, sur fond de réformes constitutionnelles.
00:14:08 Jérémy Rugbyman vient de Polynésie française.
00:14:11 Il est arrivé il y a un peu plus d'une semaine en Nouvelle-Calédonie
00:14:14 pour un événement sportif et n'a pas pu prendre de vols-retours à cause des annulations.
00:14:18 Avec ses coéquipiers, ils ont passé plusieurs nuits à monter la garde
00:14:21 autour du centre où ils sont hébergés.
00:14:23 - Pour éviter que des gens rentrent et mettent le feu à l'hébergement,
00:14:27 on se relayait par binôme pour essayer de monter la garde.
00:14:30 Des explosions toute la nuit, des incendies énormes.
00:14:34 On voyait de notre résidence des bâtiments comme des anciennes, des choses comme ça,
00:14:39 qui brûlaient totalement. Vraiment impressionnant à voir.
00:14:42 Et puis beaucoup de coups de feu. On a vu des gens armés, qui tiraient, etc.
00:14:47 Donc on a décidé de quitter le logement où on était, qui était dans un quartier un peu sensible.
00:14:52 On nous parlait d'affrontements entre milices et manifestants.
00:14:55 Donc on a fait le choix de partir dans la famille d'un ami qui est un peu plus haut,
00:14:59 dans la montagne, qui est un peu plus safe.
00:15:01 - Un témoignage recueilli par Alexandre Priam.
00:15:04 Pour Sud Radio, l'état d'urgence doit permettre d'interdire les déplacements,
00:15:07 les manifestations. Pendant ce temps, à Paris, l'Assemblée nationale a voté
00:15:11 le dégel du corps électoral qui excluait les résidents récents depuis les accords de Nouméa.
00:15:16 On va en reparler évidemment dans quelques minutes avec le député de Nouvelle-Calédonie, Nicolas Metzdorf.
00:15:21 - Et deuxième mot, attentat. Le Premier ministre slovak se retrouve entre la vie et la mort.
00:15:25 - Un homme a tiré tout à l'heure sur Robert Fico après une réunion dans le centre du pays.
00:15:33 La Slovaquie, les gardes du corps du Premier ministre populiste l'ont très vite placé dans sa voiture.
00:15:38 Après ce tir qui a provoqué une scène de couilles hospitalisées, blessées la tête,
00:15:43 le pronostic vital du chef du gouvernement slovak est engagé.
00:15:46 Le chancelier allemand Olaf Scholz dénonce un lâche attentat, une attaque épouvantable.
00:15:52 Rangéri le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la chef du gouvernement italien,
00:15:57 dit son choc tout comme le chef de l'OTAN. "Rien ne peut jamais justifier ni la violence ni de telles attaques",
00:16:04 ajoute le président du Conseil européen Charles Michel.
00:16:08 Le tireur aurait été interpellé par la police selon les premières informations.
00:16:12 - Quand on voit les images c'est assez impressionnant.
00:16:14 Moi ça m'a rappelé l'attentat contre Ronald Reagan en 1981 à côté.
00:16:18 On voit la voiture etc. On n'est pas dans un monde assez fou au fil du temps.
00:16:22 Et objectivement j'ai très peur, j'ai la plus grande compassion pour ce premier ministre,
00:16:28 mais j'ai peur pour les nôtres en général. Il y a des fous partout.
00:16:33 - Les images sont en effet impressionnantes.
00:16:36 - Les images sont impressionnantes. Je ne sais pas si vous les avez vues en Allemagne.
00:16:39 - Après c'est... - Avec le professionnalisme de ceux qui entourent le premier ministre.
00:16:44 - Mais la sécurité 100% ça n'existe pas.
00:16:46 - Ça veut dire que plus personne, en tout cas plus de ministres,
00:16:49 on voudra faire de "bain de foule". - En tout cas ce sera tourné.
00:16:53 - Hier c'était l'anniversaire de la mort d'Henri IV. Là aussi il y a un problème de sécurité.
00:16:57 - Voilà, quelle bonne vanne.
00:16:59 - Non mais en plus c'était vrai. 14 mai 1610.
00:17:03 Troisième mot, notice. Interpol émet une notice rouge pour le fugitif
00:17:06 après l'attaque mortelle d'un convoi pénitentiaire hier.
00:17:09 - Oui, l'agence Interpol a diffusé une notice rouge pour localiser Mohamed Hamra,
00:17:14 le délinquant multi-récidiviste qui s'est évadé lors de cette attaque mortelle
00:17:18 du fourgon qu'il transportait. C'était hier dans l'heure.
00:17:21 Attaque qui a tué deux agents et fait trois blessés.
00:17:23 Aujourd'hui les surveillants de prison ont observé une minute de silence
00:17:26 et fait une opération prison-morte.
00:17:28 Ils étaient reçus au ministère de la Justice par Éric Dupont-Moretti hier.
00:17:32 On va en parler d'ailleurs avec un représentant des gardiens de prison
00:17:34 dans le coup de projecteur des vrais voix. 18h40.
00:17:37 - Ce qui est dingue c'est qu'effectivement c'est sécurisé niveau 3
00:17:41 et finalement quand on regarde le CV de cette personne,
00:17:44 on se rend compte que finalement il est beaucoup plus dangereux qu'on ne l'estimait.
00:17:47 - Bien sûr. Et en même temps, Gérald Darmanin a raison de dire
00:17:52 qu'il n'était pas au pic absolu de la gravité par rapport à son passé.
00:17:57 Donc ça laisse encore des interprétations qui peuvent être équivoques
00:18:01 sur les raisons du massacre.
00:18:03 - Olivier Dardigolles ?
00:18:04 - Oui, c'est un processus de délinquance qui débute à 13 ans.
00:18:10 - 11 ans.
00:18:11 - 11 ans. Avec une première décision pénale à 15 ans.
00:18:15 Avec trois maisons d'arrêt, les baumettes, la santé et la dernière.
00:18:20 - Comme quoi la prison ne sert pas à grand chose peut-être.
00:18:22 - On le voit de nouveau sur ce profil, la nécessité dès les premiers passages à l'acte
00:18:28 qu'il puisse y avoir une proposition mise en oeuvre.
00:18:37 Il faudra voir judiciaire bien sûr.
00:18:39 Il faudra voir la manière dont ça s'est passé très précisément.
00:18:42 - André Baligny ?
00:18:43 - Oui, on peut parler du profil de ce délinquant, voir ce criminel.
00:18:48 On peut aussi parler des transferments.
00:18:50 Je ne sais pas si on va en parler tout à l'heure.
00:18:51 - Oui, bien sûr, on en parlera.
00:18:53 - J'ai des choses à dire là-dessus.
00:18:54 - On en parlera dans quelques instants.
00:18:56 Et on va revenir juste avant sur cette nouvelle nuit d'émutes en Nouvelle-Calédonie
00:19:00 qui a fait au moins trois morts.
00:19:02 Emmanuel Macron a déclaré cet après-midi l'état d'urgence dans l'archipel.
00:19:06 - Oui, et parlons vrai.
00:19:08 Est-ce que l'état d'urgence peut ramener le calme sur le caillou
00:19:11 comme on appelle l'île de Nouvelle-Calédonie ?
00:19:12 Y a-t-il deux communautés irréconciliables en Nouvelle-Calédonie ?
00:19:15 Imagineriez-vous une partition de l'île entre une partie indépendante
00:19:19 et une partie qui resterait française selon les choix de la population ?
00:19:22 Et à cette question, selon vous, la Nouvelle-Calédonie doit rester française ?
00:19:26 Vous dites oui à 53% et devenir indépendante, vous le souhaitez à 47%.
00:19:31 Vous voulez réagir ?
00:19:32 Au datant vos appels au 0826 300 300.
00:19:35 - Nous sommes en direct avec Nicolas Metzdorff, député Renaissance de Nouvelle-Calédonie.
00:19:40 Merci de nous accorder votre temps.
00:19:43 Petite question avant la pause.
00:19:45 Est-ce que la Nouvelle-Calédonie est depuis des années un territoire abandonné par la France ?
00:19:50 - Non.
00:19:52 - On en parle dans un instant. On verra. A tout de suite.
00:19:55 - Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:00 - Est-ce qu'on vous a prévenu qu'on avait un nouveau camarade de jeu ?
00:20:04 Pour l'instant, on a été gentil avec lui. Il s'appelle André Villani.
00:20:08 - Il est le bienvenu. - C'est Valini.
00:20:10 Villani, c'était le mathématicien.
00:20:12 - Comme quoi, je vous trouve brillant.
00:20:14 - Je suis nul en maths.
00:20:16 - Vous faites partie d'une bonne fraction des vrais voix.
00:20:21 - En tout cas, on est ravis de vous accueillir avec Philippe Bilger et Olivier Dartigolle.
00:20:25 Bien entendu, avec Philippe David, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:20:29 Et tout de suite, le grand débat du jour.
00:20:31 - Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:20:36 - Des véhicules incendiés, des magasins pillés
00:20:39 et des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre.
00:20:42 Vive scène de tension depuis 48h dans les rues de Nouméa.
00:20:46 - Des émeutes commises par des délinquants, il n'y a pas d'autre mot.
00:20:49 Parfois par des criminels, de ce que nous en constatons.
00:20:51 Je constate qu'il y a eu 54 policiers et gendarmes blessés, dont certains gravement.
00:20:55 - Le gouvernement souhaite mettre fin à un texte
00:20:58 qui interdit à toute personne arrivée après 1998 de voter.
00:21:02 - C'est pour le dégel, il faut que tout le monde puisse voter.
00:21:05 Et on est français avant tout.
00:21:07 Si le dégel passe, il éteindra en fait la lutte du peuple kanak.
00:21:13 - Et 4 morts, dont un gendarme et une centaine de blessés.
00:21:17 Situation insurrectionnelle en Nouvelle-Calédonie,
00:21:20 où Emmanuel Macron a déclaré déjà l'état d'urgence.
00:21:22 - Oui, alors parlons vrai, est-ce que l'état d'urgence peut ramener le calme en Nouvelle-Calédonie ?
00:21:27 Y a-t-il deux communautés irréconciliables sur l'île ?
00:21:30 Imagineriez-vous une partition de l'île entre un territoire indépendant
00:21:33 et un territoire qui resterait partie intégrante de la République française ?
00:21:37 Et à cette question, selon vous, la Nouvelle-République doit, vous dites,
00:21:40 à 53% rester française et à 47% devenir indépendante.
00:21:44 Vous voulez réagir au datant de vos appels au 0826 300 300 ?
00:21:48 - Nous sommes ravis d'accueillir Nicolas Merzdorf,
00:21:51 député apparenté Renaissance de Nouvelle-Calédonie.
00:21:54 Monsieur le député, bonsoir, merci d'être avec nous en direct.
00:21:56 Petit tour de table d'abord de nos deux vrais voix avec Philippe Biget.
00:22:00 Pour répondre rapidement à la question, monsieur le radio,
00:22:03 d'abord, je trouve que le président de la République a bien fait d'éditer l'état d'urgence.
00:22:09 Avait-il le choix ? Deuxième élément, je me demande si, au fond,
00:22:16 il faut garder la Nouvelle-Calédonie.
00:22:18 Pour moi, qui la connaît un peu, ce serait comme arracher une plaie superbe au corps de la France.
00:22:26 C'est très clair. La Nouvelle-Calédonie doit rester.
00:22:29 J'analyse ce qui s'est passé de la part des indépendantistes et des canards qui souhaitent le pire
00:22:36 comme la suite d'une triple frustration,
00:22:40 puisque trois fois ils ont été battus, en quelque sorte,
00:22:44 la dernière fois en n'ayant pas participé au vote.
00:22:47 Et le projet de révision qui a été voté hier a jeté, évidemment, du sel sur une triple frustration.
00:22:56 Est-ce qu'il était nécessaire de le faire maintenant ?
00:22:59 Ça, j'attends avec impatience, monsieur le député, tout à l'heure.
00:23:03 - Olivier Vertigol. - Quel gâchis !
00:23:05 Parce que la question du corps électoral est un sujet sensible depuis près de 40 ans.
00:23:11 C'était une question abordée lors des accords de Nouméa, Michel Rocard,
00:23:16 lors des accords de Matignon, Lionel Jospin.
00:23:20 Et quand, au mois de mai, trois anciens premiers ministres,
00:23:23 Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls et Edouard Philippe,
00:23:27 mettent en garde le gouvernement sur la méthode employée,
00:23:31 ils disent "ne faites pas ça",
00:23:33 alors qu'il y avait possibilité de maintenir un processus politique de dialogue pour construire un consensus.
00:23:40 Je vois qu'il y a aujourd'hui des dirigeants loyalistes et des dirigeants indépendantistes
00:23:45 qui vont se parler de nouveau, qui appellent au calme.
00:23:49 Le gouvernement serait vraiment inspiré de reconsidérer les choses.
00:23:55 - Angola Ligny. - Oui, moi je suis surpris par le résultat du sondage.
00:23:59 Il n'y a que 53% des auditeurs qui ont répondu qu'ils voulaient que la Calédonie reste française.
00:24:05 Et 47% pour l'indépendance. Je suis vraiment surpris par ce résultat.
00:24:09 - C'est un sondage Twitter, c'est ceux qui sont sur Twitter.
00:24:12 - Moi je pense que l'état d'urgence va ramener le calme, il est fait pour ça l'état d'urgence, je l'espère en tout cas.
00:24:18 - Ce qu'a dit Olivier Lartigolle est vrai, les premiers ministres successifs se sont tous beaucoup engagés sur la Calédonie.
00:24:23 Depuis Rocard jusqu'à Edouard Philippe en passant par Manuel Valls.
00:24:28 Depuis deux ou trois ans, le dossier calédonien n'est pas remonté jusqu'à Matignon.
00:24:33 Je ne jette pas la pierre à Gérald Darmanin. - Depuis Lecornu.
00:24:36 - Depuis Lecornu, il était aux Outre-mer.
00:24:38 Donc il y a un manque de considération de l'urgence de traiter ce dossier avec beaucoup de prudence,
00:24:44 beaucoup de circonspections, et je pense effectivement, comme l'a dit Olivier, qu'il faut geler le processus de révision du corps électoral.
00:24:51 Il faut remettre les choses à plat, remettre tout le monde autour de la table.
00:24:55 Je suis heureux de voir que les leaders indépendantistes et nationalistes, qui veulent rester dans la France, sont prêts à discuter à nouveau.
00:25:03 Ce qui manque aujourd'hui, me semble-t-il, d'après ceux qui connaissent bien le dossier, c'est des leaders qui en imposent à leurs troupes.
00:25:09 Il y avait Chibau à l'époque, et il y avait La Fleur. Aujourd'hui on les cherche.
00:25:13 - Nicolas Metzdorff, vous êtes député apparenté Renaissance de Nouvelle-Calédonie.
00:25:18 Est-ce qu'on se trompe si on dit qu'il y a peut-être deux communautés irréconciliables là-bas ?
00:25:23 - Non, il y a plusieurs communautés en Nouvelle-Calédonie.
00:25:27 Les Kanaks représentent 40% de la population, les Européens 25% de la population, les Wallisiens et Foutuniens 12% de la population,
00:25:34 et tout le reste ce sont des métis. Donc on voit que c'est beaucoup plus compliqué que blanc-noir.
00:25:38 Ce qui est sûr, c'est que 95% des indépendantistes par contre sont Kanaks.
00:25:43 Donc est-ce qu'il y a une volonté de réconciliation entre les indépendantistes les plus radicaux
00:25:49 et ceux qui veulent en Nouvelle-Calédonie construire un destin commun, c'est-à-dire qu'ils veulent vivre ensemble dans une démocratie
00:25:55 qui respecte le choix des Calédoniens d'avoir choisi la France, et qui surtout permet aux Calédoniens nés en Nouvelle-Calédonie de repouvoir voter,
00:26:01 parce que le projet de texte est quand même ça.
00:26:04 C'est-à-dire qu'on a fait une telle concession aux indépendantistes qu'aujourd'hui on se retrouve avec des Calédoniens nés en Nouvelle-Calédonie
00:26:10 interdits de voter parce que leurs parents sont arrivés de métropole après 1998.
00:26:14 Donc l'idée c'était de redonner du droit de vote à des métropolitains présents en Nouvelle-Calédonie depuis au moins 10 ans et à leurs enfants.
00:26:23 Malheureusement ça a été contesté par la frange la plus radicale des indépendantistes.
00:26:28 Il y a des indépendantistes très modérés en Nouvelle-Calédonie avec qui on arrive bien à discuter
00:26:31 et qui étaient pour se déjeuner là 10 ans, mais dans le cadre d'un accord global.
00:26:35 Mais il y avait des indépendantistes très radicalisés, très racistes, très xénophobes,
00:26:39 qui en fait développent un racisme anti-blanc et qui pour eux, qu'on ait voté trois fois pour la France,
00:26:45 qu'on soit nés en Nouvelle-Calédonie, le peuple premier c'est le peuple canard,
00:26:50 et c'est que lui qui est légitime en Nouvelle-Calédonie à décider.
00:26:53 Et donc ça a créé les tensions qu'on a connues ces derniers jours.
00:26:56 - Monsieur le député, pardon pour cette question, j'espère pas trop provocatrice.
00:27:03 Hier le hasard a fait que j'ai pu écouter dans une émission de Sud Radio
00:27:08 la lecture d'une instruction du premier ministre très ancien, Pierre Messmer,
00:27:15 qui disait au sujet de la Nouvelle-Calédonie, il est essentiel qu'on envoie beaucoup de français.
00:27:22 En gros, je schématise afin de noyer en quelque sorte la minorité canaque.
00:27:28 Est-ce qu'il n'y a pas eu dans cette histoire, à tort ou à raison,
00:27:33 la perception d'une volonté non pas d'éradication, mais d'effacement du peuple canaque ?
00:27:40 - Personne aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie, vous savez on en donne 24,
00:27:44 personne en Nouvelle-Calédonie aujourd'hui, chez les non-indépendantistes,
00:27:47 le fait colonial en Nouvelle-Calédonie et 1853, la prise de possession
00:27:52 et la colonisation du peuplement de Pierre Messmer.
00:27:55 Simplement, on considère avoir signé des accords de Matignon et de Nouméa
00:27:59 qui ont consacré le destin commun en Nouvelle-Calédonie
00:28:02 aux toutes les communautés de vivre ensemble et en paix en Nouvelle-Calédonie.
00:28:07 Donc, on ne peut pas à chaque fois se référer à la colonisation comme une rente politique
00:28:12 pour justifier un projet ultra-nationaliste où finalement, tous les gens qui ne seraient pas canaques
00:28:18 ne seraient pas considérés comme des Calédoniens,
00:28:20 quand bien même ils seraient nés en Nouvelle-Calédonie
00:28:22 et seraient présents depuis plusieurs générations en Nouvelle-Calédonie.
00:28:25 Moi par exemple, j'ai la frange la plus radicale des indépendantistes
00:28:28 qui me traite de colon, je suis de la 6ème génération, vous voyez ce que je veux dire.
00:28:32 Donc, on est face à un vrai problème de société.
00:28:35 - Vous avez évoqué, monsieur le député, la nécessité d'un accord global
00:28:39 dans lequel le corps électoral pourrait être reconsidéré.
00:28:43 Je vois que des indépendantistes font un pas vers l'intégration des natifs,
00:28:50 mais est-ce que vous ne trouvez pas qu'il y a eu des paroles ô combien malheureuses
00:28:55 et qui ont pu être aussi incendiaires, en tout cas créant une grande frustration,
00:28:59 quand il y a la remise en cause de la légitimité du Congrès et du gouvernement de Nouvelle-Calédonie ?
00:29:06 - Pourquoi il y a une remise en cause aujourd'hui de la représentativité du Congrès de la Nouvelle-Calédonie ?
00:29:11 Parce que les accords de nos miens ont favorisé les indépendantistes minoritaires,
00:29:15 c'est-à-dire que les deux provinces indépendantistes sont surreprésentées au Congrès de la Nouvelle-Calédonie.
00:29:20 Le Congrès, c'est un peu le parlement des trois provinces, qui rassemble les trois provinces.
00:29:23 Et donc les provinces indépendantistes ont plus d'élus par population
00:29:28 que la province non indépendantiste du sud.
00:29:30 Donc c'est une concession qui avait été faite aux indépendantistes,
00:29:33 comme le gel du corps électoral.
00:29:34 Je rappelle aussi une autre concession qui avait été faite aux indépendantistes,
00:29:37 c'était qu'un seul référendum suffisait pour devenir indépendant,
00:29:42 tandis que les profanceries devaient gagner trois fois.
00:29:46 Et si on gagnait trois fois, on examinait la situation ainsi créée,
00:29:49 comme c'était rédigé dans les accords.
00:29:51 Donc on voit bien qu'on a favorisé depuis le début dans les accords de maintien et de nouer à les indépendantistes.
00:29:56 Moi, ce que je voudrais dire aujourd'hui, c'est que les propos intolérables sont tenus aujourd'hui par les indépendantistes.
00:30:01 - Mais dans les conditions actuelles, vous allez au Congrès ?
00:30:05 - Aujourd'hui, moi, je suis menacé de mort en Nouvelle-Caïdonie,
00:30:09 donc il faudra voir si je peux aller au Congrès de la Nouvelle-Caïdonie.
00:30:12 Mais vous savez ce qu'a dit le président du Congrès de la Nouvelle-Caïdonie publiquement
00:30:15 dans le rapport qui a été fait à la délégation au Louvre-Maire de l'Assemblée nationale ?
00:30:18 - Non, je vais vous parler après le vote à l'Assemblée nationale.
00:30:21 Le président dit donc convocation du Congrès avant la fin juin,
00:30:25 à moins qu'il y ait un accord local, c'est ce que j'ai compris.
00:30:29 - Non mais en plus, le gouvernement dans son projet de loi a laissé la porte ouverte à un accord global
00:30:35 puisque le projet de loi qu'on a étudié consacre l'accord des Calédoniens au-dessus de la Constitution de la République française.
00:30:42 L'article 2 du projet de loi dit, s'il y a le Congrès de Versailles,
00:30:46 mais que les Calédoniens trouvent un accord entre eux jusqu'à 10 jours avant les prochaines élections,
00:30:51 l'accord des Calédoniens vient se supplanter à cette Constitution.
00:30:54 - On part au 0826 300 300. Bonsoir Michel Deleroy.
00:30:58 Vous nous appelez de l'héros, mais vous avez vécu 23 ans en Nouvelle-Calédonie, je crois.
00:31:02 - Oui, effectivement, 23 ans. J'ai même représenté la Calédonie sur le plan sportif au niveau international,
00:31:09 en ramenant les titres au niveau des Jeux et tout ça.
00:31:12 Et je me suis toujours senti exclu, dans le sens où, effectivement,
00:31:17 on en est trois référendums qui n'ont toujours pas reconnu, et c'est dû à la faiblesse de l'État français.
00:31:24 Heureusement que nous avons des gens comme M. Nersoff, qui, lui, ne lâche rien dans cette partie-là,
00:31:31 pour qu'effectivement, on mette en avant le choix des Calédoniens.
00:31:35 Parce que quand on dit les Canadiens, c'est faux. C'est une minorité.
00:31:38 Et ce qu'on voit à l'image, ce sont des délinquants.
00:31:40 Voilà, des délinquants, des jeunes qui sont cannabisés, alcoolisés et racistes,
00:31:45 je peux vous dire, parce qu'en Calédonie, on a plutôt intérêt à se protéger.
00:31:49 Ça veut dire, pour défendre ses biens à tout moment,
00:31:53 parce qu'il y a des jeunes qui traînent dans la rue, qui sont déjà avec un fond raciste,
00:31:58 alcoolisés, et qui rentrent chez vous, c'est courant,
00:32:01 parce qu'on n'en parle pas sur les médias français,
00:32:03 parce que chaque fois qu'il y a quelqu'un qui se fait violer,
00:32:06 ou qui prend une balle en rentrant chez soi, on n'en parle pas.
00:32:12 Là, on en parle parce qu'effectivement, c'est une norme.
00:32:16 Mais c'est récurrent.
00:32:20 Alors, dire les Caldofs, non, c'est que la population cannaque est effectivement minoritaire,
00:32:26 parce que ce qui fait tourner le pays, bien sûr,
00:32:29 les Caldofs qui sont là depuis très très longtemps,
00:32:32 mais énormément d'expatriés qui ont créé des entreprises,
00:32:34 comme ça a été le cas pour moi, où j'ai embauché,
00:32:37 j'ai fait travailler, j'ai fait fonctionner,
00:32:40 et derrière, non, j'ai droit à rien.
00:32:43 Je suis un sous-citoyen, vous voyez, à cause de ce laxisme de l'État français.
00:32:48 Voilà, qui toujours, vouloir donner, donner,
00:32:51 et puis au final, trois référendums,
00:32:54 et trois référendums qui ne sont toujours pas acceptés.
00:32:57 - Allez, ne bougez pas Michel.
00:32:59 Petit message de Patrick aussi, de Marmande,
00:33:01 re-bonsoir Patrick, vous lirez réagir.
00:33:03 - Bonsoir.
00:33:04 Oui, alors, je ne connais pas particulièrement la Nouvelle-Calédonie,
00:33:09 mais ce que je voulais dire, c'est qu'il réfléchisse bien les Calédoniens,
00:33:16 parce que si on coupe l'eau, le gaz, l'électricité, les hôpitaux, les écoles,
00:33:23 voilà, donc, si c'est ça leur indépendance, réfléchisse bien.
00:33:31 Parce qu'il y a des gros méchants dans le coin,
00:33:33 ils ont des minerais rares,
00:33:35 et si demain les Chinois débarquent,
00:33:38 je crois qu'il n'y aura pas de vote possible.
00:33:40 - André Valigny, vous avez été membre du gouvernement,
00:33:42 on va faire réagir également Nicolas Metzdorf,
00:33:44 il y a beaucoup d'envie sur la Nouvelle-Calédonie,
00:33:47 les Anglo-Saxons, ils ne s'en cachent pas,
00:33:49 veulent mettre les Français hors du Pacifique Sud,
00:33:51 ça c'est de notoriété publique,
00:33:52 ils servaient même des essais nucléaires à l'époque pour le faire,
00:33:54 les Chinois veulent le nickel de Nouvelle-Calédonie,
00:33:57 c'est les trois ou quatre réserves mondiales,
00:33:58 est-ce qu'il y a une ingérence étrangère pour nous faire partir de là-bas ?
00:34:01 Question pour vous, et également à Nicolas Metzdorf.
00:34:04 - Une ingérence, je n'en sais rien,
00:34:06 je ne connais pas assez la situation pour savoir s'il y a une ingérence,
00:34:08 s'il y a une manipulation des mouvements auxquels on insiste aujourd'hui.
00:34:12 Moi je voudrais poser une question à monsieur le député,
00:34:15 la situation économique est plutôt positive,
00:34:17 semble-t-il, en Calédonie, grâce au nickel ?
00:34:20 Première question, deuxième question, si oui,
00:34:23 est-ce que les Canaks sont "associés" à ce développement économique ?
00:34:27 Est-ce qu'ils sont suffisamment intégrés dans le développement
00:34:29 et les richesses que produit la Calédonie ?
00:34:33 Nicolas Metzdorf.
00:34:35 - Plusieurs choses sur les ingérences étrangères,
00:34:37 oui il y en a, le problème aujourd'hui c'est que les anglo-saxons
00:34:40 soutiennent la présence de la France, contrairement dans les années 80,
00:34:43 parce que justement les ingérences aujourd'hui sont plutôt russes, chinoises et azerbaïdjanaises.
00:34:48 Aujourd'hui les indépendantistes sont financés et soutenus par l'Azerbaïdjan
00:34:52 pour déstabiliser la France dans ses territoires du Pacifique,
00:34:56 en réponse à l'intervention française en faveur des Arméniens dans le Haut-Karabagh.
00:35:01 Aujourd'hui clairement les délégations indépendantistes
00:35:04 se rendent régulièrement à bas coût pour aller chercher du financement.
00:35:08 Sur le nickel, non, la situation n'est pas bonne,
00:35:10 puisque aujourd'hui nous sommes concurrencés par un nickel chinois
00:35:13 beaucoup plus compétitif et nos trois usines de classe mondiale
00:35:16 que nous avions montées ces dernières années
00:35:18 sont aujourd'hui en dehors des coûts de production moyens au niveau international.
00:35:24 Aujourd'hui nous sommes dans une grave crise du nickel
00:35:26 qui rajoute une crise économique et sociale à la crise politique et institutionnelle.
00:35:31 Est-ce que les Canaks sont bien intégrés ?
00:35:34 Vous savez, une autre concession aussi des accords de M. et M.
00:35:38 c'est qu'on a créé l'emploi local, c'est-à-dire que l'emploi est réservé qu'aux citoyens calédoniens,
00:35:43 c'est-à-dire les personnes comme Michel qui est intervenu tout à l'heure
00:35:47 ne pouvaient pas être allargés ou fonctionnaires dans l'administration.
00:35:52 Ils devaient obligatoirement créer son entreprise
00:35:54 parce qu'il ne pouvait pas être embauché, parce qu'il y avait un emploi local.
00:35:57 La deuxième chose, c'est qu'on a créé des provinces indépendantistes.
00:36:00 On a fait un découpage et on leur a donné les moyens de développement,
00:36:03 c'est-à-dire que les provinces nord et île à grande majorité indépendantiste
00:36:06 ont les compétences en matière de développement économique, de tourisme.
00:36:09 On leur a donné l'argent de la province sud.
00:36:11 Je rappelle que la province sud c'est 95% de la richesse créée en Nouvelle-Calédonie
00:36:15 mais elle ne touche que 51% des recettes fiscales
00:36:18 où le reste est redistribué aux provinces indépendantistes.
00:36:21 Aujourd'hui malheureusement, ils sont comptables de la population marginalisée
00:36:26 qu'ils n'ont pas réussi à intégrer dans le tissu économique depuis 30 ans.
00:36:29 Merci beaucoup M. le député Nicolas Merzdoff
00:36:31 qui est avec nous, un député apparenté Renaissance de Nouvelle-Calédonie.
00:36:35 Merci Michel De Lerrault pour votre témoignage.
00:36:38 On vous garde Patrick, puisque vous allez jouer contre "Qui sait qui qu'il a dit"
00:36:42 c'est dans un instant.
00:36:44 Les vraies voix sud radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:36:49 Comment dire que cette séquence devrait ou nous réconcilier à vie ou nous séparer à vie ?
00:36:56 Voilà, c'est Philippe Bilger.
00:36:58 C'est passionnant, j'ai beaucoup appris sur la Nouvelle-Calédonie.
00:37:03 Oui, oui, oui.
00:37:04 Mais il y a quelqu'un qui reste au sérieux.
00:37:06 Vous y êtes allé Philippe Bilger en Nouvelle-Calédonie ?
00:37:08 Oui, j'y suis allé absolument et j'ai beaucoup aimé.
00:37:11 J'ai été invité par l'ordre des avocats là-bas et j'ai fait des formations.
00:37:15 Et à l'époque, la cour d'appel n'avait pas voulu me recevoir
00:37:20 parce que j'avais demandé l'acquittement d'un accusé à Paris.
00:37:23 Et il considérait que c'était une erreur judiciaire.
00:37:26 Mais la Nouvelle-Calédonie, c'est une merveille.
00:37:29 On change de sujet ou pas ?
00:37:31 Oui.
00:37:32 Pardon, on m'introduit dans ma vie personnelle.
00:37:36 Absolument, vous allez être André Valigny est avec nous
00:37:39 et Olivier D'Artigolle tout de suite.
00:37:41 Quiz de l'actu.
00:37:42 Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:37:45 Et on a Patrick Demarmand, qu'on aime beaucoup.
00:37:50 Toujours en ligne.
00:37:51 Toujours en ligne, Patrick Demarmand.
00:37:53 Pourquoi vous prenez cet accent ?
00:37:54 Chaque fois que vous parlez du sud de nos territoires...
00:37:57 Demarmand ?
00:37:58 On dirait que vous parlez de peuplades.
00:38:01 C'est vous qui avez l'accent, c'est pas nous.
00:38:05 Olivier, il faut assumer ton accent, il est joli ton accent.
00:38:08 J'ai une de mes très bonnes amies qui habite à Marmande,
00:38:12 qui s'appelle Claire Jase, que j'embrasse.
00:38:15 Et quand elle m'appelle, c'est Claire de Marmande.
00:38:17 C'est ce que vous voulez que je vous dise.
00:38:19 Et elle est belge aussi.
00:38:20 J'adore quand on parle des Belges.
00:38:22 Elle est comme saudine.
00:38:24 Allez, chers amis, Patrick, vous jouez en premier,
00:38:28 c'est vous qui répondez en premier.
00:38:29 Et après, si vous n'avez pas la bonne réponse, on y va.
00:38:31 Qui c'est qui qui l'a dit ? Un point.
00:38:33 Raphaël Glucksmann se dit écolo, mais sur sa liste,
00:38:36 on a des défenseurs farouches de pistes de ski en plastique
00:38:39 dans des airs naturels protégés.
00:38:41 Patrick.
00:38:43 Langochat.
00:38:46 Toussaint.
00:38:47 Bonne réponse, Marie Toussaint, tête de liste écologiste.
00:38:50 Attention, Patrick, question à 3 points, celle-là, vos chers.
00:38:53 Alors, on va vous aider, mais la citation est drôle.
00:38:56 "Je me fous de Bardella, je suis là pour faire remonter
00:38:58 le niveau de testostérone de l'Europe."
00:39:01 C'est un candidat sur une liste qui n'est pas très élevée,
00:39:06 dans les sondages, elle est autour de 1%.
00:39:08 Et il est bien connu, allez-y, Patrick.
00:39:10 On parle de ruralité.
00:39:13 La Salle.
00:39:14 Non, c'est sur la liste de ces habitants.
00:39:16 Le chasseur.
00:39:17 Oui, qui ?
00:39:18 Wilichek.
00:39:19 Wilichek, il est bien.
00:39:20 Oh !
00:39:21 Et bien oui, c'est André Vavigny, qui marque ses 3 premiers points.
00:39:25 L'avoue, c'est drôle, vous vous écravez.
00:39:28 Ah non, là, il a fait un coup de fusil.
00:39:30 Ah non ?
00:39:31 On ne peut pas partager les points, Julien.
00:39:33 Non, on ne partage rien du tout.
00:39:35 Moi, j'ai rien.
00:39:36 L'union de la gauche.
00:39:38 Écoutez les deux, là, c'est pas possible.
00:39:40 L'union de la gauche, ça vous arrange bien, quand ça vous arrange.
00:39:43 Allez, question "Qui c'est qui ?" qui l'a dit.
00:39:45 2 points.
00:39:46 Le 7 octobre, c'est un acte terroriste, mais il n'est pas tombé du ciel.
00:39:49 Patrick.
00:39:50 Katniss.
00:39:51 Bonne réponse, Patrick.
00:39:53 Jolie, classe, élégant, bravo Patrick.
00:39:55 Et c'était un Katniss ce matin sur le radio.
00:39:57 Katniss, député LFI.
00:39:59 "Qui c'est qui ?" qui l'a dit.
00:40:00 A 2 points.
00:40:01 Si on veut se débarrasser de Mme von der Leyen,
00:40:03 le seul qui a la capacité de le faire,
00:40:05 c'est François-Xavier Bellamy.
00:40:07 Patrick.
00:40:08 Euh... François Hollande.
00:40:10 Chioti.
00:40:11 Non, c'est pas Chioti.
00:40:13 Non.
00:40:14 Rogaio.
00:40:15 Non.
00:40:16 Euh... Sarkozy.
00:40:17 Le troisième.
00:40:18 Non, le deuxième.
00:40:19 Le troisième.
00:40:20 Ma brette.
00:40:21 Oui !
00:40:22 Mais enfin !
00:40:23 C'est quoi cette...
00:40:24 Pourquoi ?
00:40:25 Mais c'est vrai que vous discutez entre vous.
00:40:27 Et alors ?
00:40:28 Mais vous récitez les Républicains
00:40:30 et vous allez tomber sur le bon.
00:40:32 J'arrive pas à retenir leur nom.
00:40:34 Merci, c'est spontané.
00:40:36 Le Royaume des Européens.
00:40:38 Voilà.
00:40:39 Patrick, écoutez bien.
00:40:40 "Qui c'est qui ?" qui l'a dit.
00:40:41 C'est 1 point.
00:40:42 On s'en fout de l'éventuel débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
00:40:45 Arrêtons de vouloir confisquer la démocratie
00:40:47 au profit d'un face-à-face qui arrange l'un et l'autre.
00:40:49 Luchmann.
00:40:50 Non.
00:40:51 Léman.
00:40:52 Non.
00:40:53 Non.
00:40:54 Non.
00:40:55 Euh...
00:40:56 Ben oui, mais vous l'avez lu, c'est l'un des trois.
00:40:58 Oui, ben oui.
00:41:00 C'est pas...
00:41:02 Non, c'est pas Bélamy.
00:41:03 Non.
00:41:04 C'est le...
00:41:05 Retailleau.
00:41:06 Bonne réponse de Philippe Billet.
00:41:07 Mais c'est bien su !
00:41:09 Parce que, Retailleau, Bélamy, Marlec, c'est la Sainte Trinité de Philippe Billet.
00:41:13 Et Ciotti.
00:41:14 Et Ciotti.
00:41:15 Non, ben là oui, là c'est le...
00:41:16 C'est quoi ?
00:41:17 Quand on aura quitté le Panthéon...
00:41:18 Mais parfois on m'induit en erreur.
00:41:20 Du procureur.
00:41:21 On va changer de registre.
00:41:23 "Qui c'est qui ?" qui l'a dit.
00:41:24 A 2 points, Patrick.
00:41:25 Et c'est une actrice.
00:41:27 Les rendez-vous professionnels nocturnes dans les chambres d'hôtel des messieurs tout-puissants
00:41:31 ne font plus partie du vortex canoë.
00:41:33 Ouais.
00:41:34 Patrick.
00:41:35 Euh...
00:41:36 What else ?
00:41:37 Juliette Binache.
00:41:38 Non.
00:41:39 Non, c'est celle...
00:41:40 Le nom formidable.
00:41:41 What else ?
00:41:42 Cotin.
00:41:43 Cotin.
00:41:44 Bonne réponse, Camille Cotin, il l'a dit plus tôt.
00:41:45 Mais je voulais donner...
00:41:46 Mais non, ce nom formidable.
00:41:47 Cotin.
00:41:48 Cotin.
00:41:49 C'est une réponse.
00:41:50 Mais vous voyez que j'ai un collègue...
00:41:51 Cotin, très nettement.
00:41:52 Ben oui, mais vous avez pas dit son nom, alors moi aussi je connais tout ce que vous voulez.
00:41:53 Vous avez pas de voulait sucer les roues.
00:41:55 Je vous en prie.
00:41:58 Vous étiez un chat, ce patate.
00:42:01 C'est bon.
00:42:02 C'est bien de parler de sucer les roues quand on parle d'hôtel et monsieur tout-puissant
00:42:06 qui ne fait pas partie du vortex.
00:42:07 Oui, ça c'est...
00:42:08 Je pense que la transition...
00:42:09 Le climat n'est pas bon, ici.
00:42:10 La transition est vite trouvée.
00:42:12 Allez, trois points, peut-être pour vous, Patrick, j'espère, je croise les doigts.
00:42:16 Cela fait sept ans que la France est enfermée dans le tango entre la Macronie et l'URN.
00:42:21 Ce duel est en train de se transformer en duo et n'a jamais servi les intérêts d'un
00:42:25 seul Français.
00:42:26 Patrick, c'est une candidate, mais qui n'est pas tête de liste.
00:42:29 Vous le dites.
00:42:30 Oui, mais on était un peu Patrick.
00:42:32 Une candidate.
00:42:33 Pas Mathilde Panot ?
00:42:35 Bonne réponse de Philippe Bigère, Sarah Knafo.
00:42:38 Sarah Knafo, candidate, reconquête aux Européennes.
00:42:43 Allez, c'est le dernier.
00:42:44 Qui c'est qui qui l'a dit à deux points ? On ne peut pas à la fois pleurer les veuves
00:42:48 et les orphelins sur le PH de l'heure et continuer à fumer son joint.
00:42:51 Patrick.
00:42:52 Qui l'a dit ? Qu'est-ce que c'est ?
00:42:55 C'est un ministre.
00:42:57 Dupond-Moretti ?
00:42:58 Non.
00:42:59 Ça aurait pu être lui.
00:43:00 Un ministre régalien.
00:43:01 Darmanin.
00:43:02 Bonne réponse d'Olivier Dartigold.
00:43:04 C'est une phrase étonnante.
00:43:05 Darmanin.
00:43:06 C'était très sérieux.
00:43:07 Alors, on y va.
00:43:08 Philippe Bigère, six points.
00:43:09 Olivier Dartigold, cinq points.
00:43:11 André Valigny, trois points.
00:43:12 Et Patrick, deux points.
00:43:13 Six, cinq, quatre points.
00:43:14 Bravo, Philippe Bigère.
00:43:15 En totale intégrité.
00:43:17 Il y a un point qui est contestable.
00:43:20 Excusez-moi, Olivier Dartigold, c'était quoi votre phrase sur la défaite ?
00:43:23 La démocratie.
00:43:24 La défaite.
00:43:25 Quand on perd, on s'écrase.
00:43:27 Et vous m'avez pris Camille Cotin.
00:43:30 Non, c'est Olivier.
00:43:32 Voilà qui n'est pas qui conteste.
00:43:34 Patrick, c'est marrant que vous ne vous levez pas pour faire "gnagnagna".
00:43:38 On ne vous entend plus là.
00:43:39 Merci beaucoup Patrick d'avoir joué avec nous de marmande.
00:43:42 Merci beaucoup.
00:43:43 Voilà, je le dis comme ça parce que sinon je vais encore me faire gronder.
00:43:46 On vous embrasse très fort.
00:43:47 Merci d'avoir joué avec nous.
00:43:48 Dans dix minutes, le tour de table de l'actu de nos vrais voix avec Philippe Bigère.
00:43:51 De quoi parle-t-on ?
00:43:52 Le discours féministe devient-il dominant ?
00:43:55 Avec Olivier Dartigold.
00:43:56 Le rapport sénatorial sur le narcotrafic restera-t-il lettre morte ou va-t-il inspirer de nouvelles politiques publiques ?
00:44:03 C'est tout, on a fini la conférence.
00:44:05 André Valigny, on parle de quoi ?
00:44:07 L'éventualité du rachat de la Société Générale par une banque espagnole.
00:44:10 Et bien ça c'est du teasing.
00:44:11 Non, non, c'est tout, c'est comme ça, c'est bien, c'est français.
00:44:13 Non mais c'est un bon sujet.
00:44:15 Sud Radio, parlons vrai.
00:44:17 Le meilleur de la radio du monde, vous l'avez, ça nous fait plaisir.
00:44:21 De l'univers, on n'a pas dû plus loin.
00:44:23 Interplanétaire, j'ai envie de dire.
00:44:25 Vous avez ajouté de la radio, je croyais que vous pouviez vous arrêter le meilleur.
00:44:29 Non, non, non.
00:44:30 J'étais à côté de vous.
00:44:31 C'est vrai, c'est vrai.
00:44:32 Non mais j'essaye de vous préserver parce que plus je dis exactement qui vous êtes, plus on va vous voler.
00:44:37 Oui, plus on est aux critiques, sans barrage.
00:44:39 Voilà, c'est ça, c'est ça.
00:44:40 J'essaye de faire attention, de mesurer.
00:44:42 Vous êtes l'impartialité même.
00:44:44 Je vous rassure, je suis d'une perfection incroyable.
00:44:47 André Valigny est avec nous et on est ravis de l'accueillir.
00:44:49 Ça va, vous êtes content ?
00:44:50 Ça va très bien, c'est très sympa.
00:44:51 Voilà, vous préférez Philippe ou moi ? C'est important de le dire.
00:44:54 Ça dépend sur quels critères.
00:44:56 Très bonne vanne.
00:44:59 Avec Olivier Dertigold, merci d'être là.
00:45:01 Félix, dans un instant, de quoi parle-t-on ?
00:45:04 Eh bien de cette histoire qui laisse un peu songeur à Paris, celle d'un chauffeur de bus RATP licencié en mars
00:45:09 qui a pu se rendre au dépôt, emprunter un bus et transporter des passagers pendant presque deux heures
00:45:13 comme si de rien n'était.
00:45:15 Oui, ça marche.
00:45:16 Il s'est pointé comme ça parce qu'il était nostalgique de son ancien métier.
00:45:19 Ah bon, d'accord.
00:45:20 On en parle dans un instant.
00:45:21 La France est encore sous le choc du massacre des personnels de l'administration pénitentiaire
00:45:25 au péage d'un quart-ville par des truands pour libérer un autre truand.
00:45:29 Mais au-delà de la mort de deux fonctionnaires et des blessures de trois autres
00:45:32 se pose la question du cheminement criminel du principal protagoniste
00:45:36 qui a eu 30 ans au mois de mars.
00:45:38 Je ne citerai pas son nom pour ne pas lui faire de pub.
00:45:40 En effet, on a appris que l'intéressé avait été interpellé 19 fois.
00:45:44 19 fois, vous avez bien entendu.
00:45:46 Alors qu'il avait entre 11 et 14 ans pour des cambriolages et des violences.
00:45:50 19 affaires dont toutes ont été classées sans suite, donc sans poursuite.
00:45:55 Comment expliquer à un voyou qu'il y a une autorité de l'État
00:45:59 et une empathie du même État pour les victimes
00:46:01 quand 100% des affaires pour des faits aussi graves que des cambriolages et des violences
00:46:05 et le moins qu'on puisse dire de manière répétée, n'ont encouru aucune sanction.
00:46:09 Une absence de sanctions qui a des conséquences dramatiques,
00:46:12 la montée en puissance des voyous qui, sachant pouvoir agir en toute impunité,
00:46:16 vont toujours plus loin dans le crime et la violence.
00:46:18 De petites frappes, le fugitif d'hier est devenu gros truand avec plusieurs morts à la clé
00:46:23 puisqu'outre les deux personnels pénitentiaires,
00:46:25 il est soupçonné d'avoir commandité un assassinat depuis sa cellule.
00:46:28 Je prends les paris que les tueurs qui l'ont fait s'évader ont exactement les mêmes profils
00:46:33 et qu'ils n'hésiteront pas à tirer à nouveau au fusil d'assaut
00:46:36 sur des membres des forces de l'ordre ou des témoins gênants.
00:46:38 Le cheminement criminel de ce truand a eu pour complice nos lois laxistes
00:46:42 et la lâcheté de notre classe politique sur les sanctions des mineurs délinquants.
00:46:46 Il est temps de changer de logiciel dans ce domaine et vite, très vite.
00:46:50 Philippe Bilger.
00:46:51 - Vous auriez fait, mon cher Philippe, un très bon avocat général, finalement.
00:46:55 Là, la seule réserve, c'est que vous savez que jusqu'à 13 ans, il n'y a rien.
00:47:00 On ne peut rien faire.
00:47:01 - Mais il faut peut-être changer la loi.
00:47:02 - Oui, oui, absolument.
00:47:03 Mais de 13 à 14, on aurait pu déjà signaler que vous avez raison.
00:47:08 - Olivier Artigolle.
00:47:09 - Ensuite, pardon, Olivier, peut-être la trajectoire implacable que vous dressez
00:47:18 entre le début et ce qui s'est passé, peut-être peut-elle être discutée, mais on...
00:47:24 - Dans le débat qu'on a amorcé au cours des dernières semaines sur la justice des mineurs,
00:47:29 nous sommes en effet en échec sur notre capacité à interrompre, dès le début,
00:47:36 un processus de délinquance.
00:47:38 C'est pointé et diagnostiqué.
00:47:41 Ce que je veux dire, c'est que là, il y a une première décision pénale à 15 ans.
00:47:45 Je n'ai pas l'information aujourd'hui pour dire qu'il ne s'est rien passé
00:47:50 avant cette première décision pénale le concernant.
00:47:53 Ce n'est pas parce qu'il y a un classement sans suite
00:47:56 qu'il n'y a pas eu des mesures prises.
00:48:00 Et on ne m'enlèvera pas l'idée, je sais que je suis très contesté là-dessus,
00:48:04 qu'on doit reconsidérer l'accompagnement des très jeunes
00:48:11 lorsqu'il y a un premier acte qui pose problème.
00:48:15 Il faut davantage d'adultes.
00:48:17 C'est le proverbe africain, il faut tout un village pour éduquer un enfant.
00:48:20 - André Valigny, l'avocat.
00:48:22 - L'avocat trouve que la cause est difficile à défendre.
00:48:26 Parce que moi aussi je m'interroge comme Olivier sur le fait de savoir
00:48:31 si vraiment il n'y a eu aucune sanction, même éducative.
00:48:34 - Il n'y a eu de classement sans suite.
00:48:35 - Oui, des classements sans suite au plan pénal, mais au plan éducatif.
00:48:38 Il n'a pas été placé dans un foyer, les parents n'ont pas été convoqués par la justice,
00:48:43 il n'y a pas eu de rappel à la loi.
00:48:45 Ça me paraît tellement énorme qu'il n'y ait rien eu pendant 3 ou 4 ans.
00:48:49 - Enfin un cambriolage avec violence et tout, ça vaut quand même une petite peine de prison.
00:48:54 - Je pense qu'il faut vraiment éloigner les adolescents comme ça en crise de délinquance.
00:49:01 Il faut les éloigner de leur famille souvent et de leur milieu, de leur quartier.
00:49:05 Il y a des structures qui existent, il faut les multiplier.
00:49:07 - Allez, vous avez la parole avec Félix Mathieu.
00:49:10 Félix, vous nous emmenez en maxibus.
00:49:13 - C'est Minibus qui le lit.
00:49:16 Un ancien chauffeur RATP a emprunté un bus comme si de rien n'était.
00:49:21 Pendant presque 2 heures, l'homme âgé d'une quarantaine d'années avait été licencié en mars.
00:49:25 Et pourtant, la semaine dernière, il est parvenu à entrer en uniforme au dépôt de bus.
00:49:29 Et là, comme si de rien n'était, il a pu prendre le volant et réaliser un service ordinaire sur la ligne 46 à Paris.
00:49:35 En transportant des passagers, ça a duré quasiment 2 heures.
00:49:38 Et puis, tout simplement, il a ramené le bus au dépôt.
00:49:41 Il a essayé de recommencer le lendemain, mais là ça n'a pas marché.
00:49:44 Cette fois, l'alerte avait été donnée, il a été arrêté.
00:49:47 Pour en parler, nous sommes avec Ahmed Berrahal de la CGT RATP.
00:49:50 Bonsoir. - Oui, bonsoir.
00:49:52 - Et merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:49:54 Pour vous, ça pose vraiment une question de sécurité, cette histoire.
00:49:57 On imagine qu'il ne suffit pas de se pointer comme ça, avec juste un uniforme, pour pouvoir prendre un bus, tout de même.
00:50:02 - Oui, voilà la question, c'est comment il a fait pour prendre un bus.
00:50:06 Il est venu en uniforme RATP, il est rentré, il y a une porte, il y a un portique.
00:50:09 Il a besoin d'une carte, mais cette carte-là, lui, c'est-à-dire RATP, lui avait retiré le fait qu'il a été licencié.
00:50:14 Mais il est rentré avec des collègues dans le dépôt, c'est-à-dire qu'il a pu accéder au bus.
00:50:18 Quand il est monté dans son bus, justement, il y a une deuxième sécurité, c'est que les bus RATP, ils sont suivis par celles,
00:50:25 c'est un genre de GPS, c'est comme ça que les voyageurs peuvent savoir s'il y a un bus qui arrive dans 2 ou 3 minutes.
00:50:30 À ce moment-là, quand on voit un bus sortir d'un dépôt et prendre des voyageurs,
00:50:34 la régulation aurait dû comprendre qu'il y avait un bus qui n'avait rien à faire ici.
00:50:38 Parce qu'il y a comme une plaque d'immatriculation qui apparaît sur l'ordinateur, et c'est plus ça.
00:50:42 Pendant 2h30, il a pu prendre des voyageurs en toute tranquillité,
00:50:47 sans que la régulation, elle, ne déclenche une alarme pour dire "on nous a quasiment volé un bus,
00:50:54 que fait-il avec un bus avec des voyageurs sur ligne ?" Et ça, ça n'a pas été fait.
00:50:58 - Lorsqu'il est arrivé, il a dit que son métier lui manquait.
00:51:03 C'est ça, sans doute, qui a dû toucher un petit peu ses collègues ?
00:51:08 - Oui, après, quand il s'est attrapé le lendemain, parce qu'il a essayé de retirer le lendemain,
00:51:14 vu qu'il y avait sa photo qui a été placardée un peu partout,
00:51:17 quand la police l'a attrapé, ils lui ont demandé pourquoi il a fait ça.
00:51:20 Il a juste répondu, il a répondu comme quoi son métier, ça lui manquait de conduire.
00:51:24 Mais la question, c'est à part pour les collègues, parce que les collègues ne le connaissent pas directement.
00:51:28 Nous, on est dans un dépôt, il y a plein de chauffeurs, on ne connaît pas automatiquement tous les chauffeurs.
00:51:32 - Bien sûr.
00:51:34 - Il y a des collègues qui rentrent à l'IRATP, il y a plein d'embauches, on ne connaît pas tous les gens.
00:51:38 Comment se fait-il qu'il a pu rouler pendant deux heures et demie ?
00:51:41 - En matière de sécurité, à deux mois des JO...
00:51:45 - Là, on nous a dit par rapport aux JO, il faut que tout le monde ait des QR codes,
00:51:49 il faut s'enregistrer sur des fichiers.
00:51:52 Par contre, pourquoi s'enregistrer sur des fichiers quand on peut prendre un bus et sortir avec ?
00:51:56 - J'espère aussi que ça ne va pas susciter des vocations,
00:52:00 que dans l'aérien, par exemple, un pilote ne va pas revenir,
00:52:03 ou dans un hôpital, un chirurgien...
00:52:06 - Heureusement que le machiniste était quand même quelqu'un de bon, un peu correct.
00:52:10 Là, il a pris un bus, il voulait se faire un kiff, conduire avec des gens.
00:52:14 Mais si on va dans l'extrême, heureusement qu'il n'a pas pris le bus, il va partir avec dans la Seine.
00:52:18 Si on parlait aussi dans les extrêmes, on aurait pu faire quelque chose avec un bus.
00:52:22 Un bus, ça pèse quand même 10 à 12 tonnes.
00:52:24 On parle des voyageurs, les voyageurs, quand ils prennent un piquet,
00:52:27 le chauffeur, c'est un vrai chauffeur, c'est un chauffeur qui a été licencié.
00:52:30 Et quand on fait licencier de la RATP, c'est qu'il y a bien une raison.
00:52:32 On ne fait pas licencier parce qu'on est arrivé en retard ou qu'on a mis un arrêt de maladie.
00:52:35 Il y a des raisons valables pour être licencié de la RATP.
00:52:38 - Merci en tout cas de votre témoignage, Ahmed Bérahal, syndicaliste CGT-RATP, bien entendu.
00:52:44 Heureusement qu'il y a des conducteurs qui ont...
00:52:48 - RATP, pour lui, ça voulait dire "Reviens à ta passion".
00:52:51 - Oula, c'est bon ça.
00:52:53 - C'est très fort.
00:52:55 - La malheure, la malheure.
00:52:57 - Découvrez un peu d'intellect, évidemment, ça ne réélitera pas.
00:52:59 Si ça descendait en dessous de la ceinture, comme pour les pubs, là, ça rirait.
00:53:02 - Je me suis envie de pleurer.
00:53:03 Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:53:04 On fait une petite pause, on revient dans un instant, à tout de suite.
00:53:07 - Sud Radio, votre .fr
00:53:09 Les vraies voix Sud Radio, 17h-20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:53:15 - Bienvenue dans les vrais mois, on sort jusqu'à 19h avec nos invités du jour.
00:53:20 Pas du tout nos invités, nos éditorialistes, puisqu'on parle des chiffons, je vous le dis là.
00:53:24 Et André Valigné nous disait qu'il avait beaucoup de chaussures.
00:53:28 Non, je plaisante.
00:53:30 - J'aime bien les chaussures, c'est vrai.
00:53:32 - Ah, c'est marrant.
00:53:34 Vous aimez bien les chaussures ?
00:53:35 - Oui, j'aime beaucoup les chaussures.
00:53:36 - Pourquoi ?
00:53:37 - Parce que j'aime bien les chaussures élégantes, j'aime bien les marques de chaussures.
00:53:41 Chez moi, on fabrique des paraboots.
00:53:43 - Oui, exactement.
00:53:44 - Une marque très tendance, paraboots.
00:53:45 - Oui, depuis des années.
00:53:46 - Vous avez jamais vu Philippe Bilger en escarpin ?
00:53:48 - Non, jamais.
00:53:49 - Moi, j'ai eu cette chance.
00:53:51 - Philippe...
00:53:52 - Philippe Bilger !
00:53:54 - Il y aurait-il comme des dossiers ?
00:53:57 - Oui, oui.
00:53:58 - Vous avez des photos ?
00:53:59 - Oui.
00:54:00 - Balancez, balancez.
00:54:02 Philippe Bilger, qui est en costume.
00:54:05 Je n'ai pas vu ses pieds.
00:54:07 Olivier Dartigold.
00:54:08 - Je ne suis pas un survet.
00:54:09 - Oui.
00:54:10 Vous savez, les gens pensent qu'à la radio, finalement, on ne s'habille que le haut et
00:54:14 il ne se passe rien en bas, puisqu'on n'a pas eu le temps de s'habiller.
00:54:17 Je vous assure que je tiens quand même à vous rappeler, rappelez-vous quand même du confinement,
00:54:22 du nombre de gens qui ont fait des réunions sans être habillés en bas et qui ne se sont
00:54:27 pas souvenus au moment où ils se sont levés.
00:54:29 André Berkhoff.
00:54:30 Je dis ça, je dis rien.
00:54:33 - Et je vous ai manqué, vous, Philippe ?
00:54:35 - Oui, absolument.
00:54:36 - Parce que vous avez eu, à un moment donné, ce geste par mégarde ?
00:54:41 - Oui, tout à fait.
00:54:42 C'est fou, c'est fou.
00:54:43 - Quel regret !
00:54:44 - Allez, tout de suite, le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:54:50 - Pas de panique, nous sommes des professionnels.
00:54:53 - C'est tout à fait vrai.
00:54:55 - Ah bon ?
00:54:56 - Vous causez quoi ?
00:54:57 - De tout.
00:54:58 Politique, spectacle, sport.
00:54:59 Il me demande mon avis sur l'actualité, je lui donne.
00:55:01 - Le tour de table de l'actualité.
00:55:03 - Et le premier tour de table, c'est Philippe Bilger, vous voulez parler du discours de la
00:55:07 maîtresse de cérémonie, de la cérémonie d'ouverture, Camille Cotin à Cannes.
00:55:10 - Pas seulement, je sais qu'on m'a volé Camille Cotin tout à l'heure, mais je l'aime beaucoup,
00:55:17 c'est une grande actrice et après tout, l'avoir choisie pour présenter le festival de Cannes,
00:55:22 c'est une bonne idée.
00:55:24 Mais je commence un petit peu à être lassé, tout en approuvant, bien sûr, le mouvement
00:55:30 #MeToo dans son principe, par le discours féministe d'Omnian.
00:55:34 Première journée à Cannes, il n'y a que des femmes sur les marches.
00:55:38 Camille Cotin, pourtant une femme intelligente et inventive, nous sort ce qu'on attendait,
00:55:45 le patriarcat, on ne va pas aller dans les chambres, tout a changé.
00:55:49 On voit les réactions de ses collègues qui continuent le même discours, je finis vite.
00:55:56 En fait, j'ai peur que le discours féministe dominant remplace le discours masculiniste
00:56:04 dominant hier et qu'au fond, on soit dans une espèce de redite permanente.
00:56:11 J'attends avec impatience qu'au fond, il y ait de l'invention dans l'égalité entre les hommes et les femmes.
00:56:18 - La cérémonie d'ouverture de Cannes et l'animé, la mettre en musique,
00:56:25 puisqu'elle a y compris Vincent Montenay, c'est très délicat, c'est un exercice très casse-gueule.
00:56:30 Et je trouve qu'elle s'en est admirablement bien sortie.
00:56:33 J'avais adoré Valérie Lemercier.
00:56:35 - Oui.
00:56:36 - Cher Philippe, nous avons toujours du retard concernant le MeToo cinéma.
00:56:42 Par rapport à ce qui s'est passé aux Etats-Unis, Godrej a mis le pied dans la porte et tant mieux,
00:56:49 en espérant que cette porte ne se referme pas.
00:56:52 C'était une soirée sur le thème de femmes puissantes, mais les témoignages aujourd'hui
00:56:57 concernant les pratiques dans le milieu cinématographique,
00:57:00 comme il y a pu y avoir des témoignages sur le milieu médiatique ou que sais-je,
00:57:04 me semblent importants, parce que rien n'est réglé.
00:57:08 Et donc que ces femmes, qui sont des femmes courageuses, puissent mener ce combat,
00:57:13 elles ont besoin d'être soutenues.
00:57:14 - Courageuses.
00:57:15 - André Valigny sur MeToo et sur le festival de Cannes.
00:57:18 - Moi je pense que ce qui s'est passé hier soir était de bonne alloi.
00:57:22 J'aime beaucoup l'intelligence de Camille Cotin.
00:57:24 J'aime beaucoup la chanteuse Zoé de Sagasan, qui a animé aussi sur le plan musical la soirée.
00:57:30 Meryl Streep est une femme extraordinaire d'intelligence, de talent et de beauté.
00:57:36 Et je pense, pour rebondir sur ce qu'a dit Olivier, que les femmes,
00:57:40 notamment dans le cinéma, partent de tellement loin, il y a tellement de retard à rattraper,
00:57:44 que Philippe Bilger, il faut sans doute en passer par là.
00:57:49 Il faut que le féminisme, notamment dans le cinéma, mais pas seulement dans le cinéma,
00:57:53 rattrape le retard qu'on a accumulé.
00:57:55 - Sûrement André, mais il y a une chose, c'est parfaitement utopique.
00:57:59 Moi j'aurais préféré que, tout simplement, parfois on rende hommage à des femmes
00:58:04 qui à 20, 30, 40 ans, n'ont pas fait tout un plat,
00:58:08 que des hommes ont voulu agresser, qu'ils leur ont collé une gifle.
00:58:12 Et ce sont des héroïnes qui n'avaient pas besoin de MeToo.
00:58:16 C'est tellement évident.
00:58:19 - Olivier Dardigolle, ce rapport sénatorial sur le narcotrafic ?
00:58:25 - Il y a eu d'excellents comptes rendus dans la presse.
00:58:28 J'ai commencé la lecture de l'intégralité du rapport,
00:58:33 ce n'est pas une message à faire parce qu'il est très volumineux.
00:58:37 Merci au sénateur de poser un diagnostic sur la réalité et le niveau de ce narcotrafic,
00:58:46 de ce tsunami blanc qui déferle sur l'Europe,
00:58:49 mille tonnes de cocaïne qui arrivent,
00:58:52 à peu près 200 000 personnes de notre pays qui vivent directement de cette économie de la drogue,
00:59:00 un chiffre d'affaires estimé échelle basse à 3,5 milliards,
00:59:06 6 milliards échelle haute, alors qu'on a recouvert dans les prises que 100 millions.
00:59:13 C'est pour donner l'échelle.
00:59:15 Ces sénateurs avancent une série de préconisations, 35 préconisations.
00:59:21 Je ne peux bien sûr pas en faire le détail.
00:59:24 Certaines d'entre elles m'ont particulièrement sensibilisé,
00:59:28 comme le fait que des policiers se mettent aujourd'hui en insécurité judiciaire,
00:59:35 ne pouvant infiltrer les réseaux.
00:59:38 Ils peuvent pas le faire réellement.
00:59:42 Le statut du repenti, qui est un auxiliaire de justice, n'est toujours pas réglé.
00:59:47 Ils traitent la question des aéroports et surtout des ports,
00:59:50 en faisant une série de propositions pour justement être beaucoup plus efficace.
00:59:54 Aujourd'hui, il n'y a que 5 à 8% des containers qui sont véritablement contrôlés.
01:00:01 Je ne peux pas aller plus loin, mais il y a donc une expertise parlementaire.
01:00:06 Le Parlement, ce n'est pas uniquement la zadisation par certains insoumis à l'Assemblée Nationale.
01:00:13 C'est du travail, c'est de l'expertise, c'est de l'élaboration de la loi.
01:00:17 Et en l'occurrence, c'est un rapport d'une grande qualité.
01:00:20 - Philippe Billet, Jean-André Vallini, brièvement.
01:00:22 - C'est très bien, Olivier. Vous le rendez passionnant, ce rapport.
01:00:26 Il est certainement. Vous avez parlé de la cocaïne. C'est la drogue dominante ?
01:00:31 - Alors, ce n'est pas... C'est en tout cas un déferlement.
01:00:36 C'est pour ça que j'ai dit le tsunami blanc.
01:00:38 Elle est bien sûr associée à d'autres trafics, à d'autres drogues.
01:00:41 Mais là, il y a un sujet très précis qui monte en flèche.
01:00:44 - André Vallini, on est désarmé ?
01:00:46 - Trois choses. Le Sénat fait du bon travail. J'ai été sénateur.
01:00:50 Je sais qu'on y fait du bon travail, parfois dans la discrétion.
01:00:53 On ne parle que de l'Assemblée Nationale, c'est dommage.
01:00:55 Deuxièmement, sur la drogue, je pense qu'il faut déclarer la guerre à la drogue,
01:01:00 comme l'avait fait à l'époque le président Pompidou, Raymond Marcellin, la French Connection.
01:01:05 Il faut déclarer la guerre totale à la drogue.
01:01:08 Et pour mener à bien cette guerre, troisième chose que je veux dire,
01:01:11 il faut frapper les consommateurs, les taxer lourdement, les pénaliser.
01:01:15 1000 euros, 2000 euros, 3000 euros chaque fois qu'on prend un consommateur sur le fait.
01:01:19 Parce que s'il y a autant de trafic, c'est parce qu'il y a beaucoup de consommateurs.
01:01:22 - Absolument. Allez, on fait une petite pause. On revient dans un instant avec vous André Vallini.
01:01:26 Sur l'urgence Bloomberg qui est à l'occasion du sommet Choose France.
01:01:31 On en passe dans un instant, à tout de suite.
01:01:33 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:01:35 Bienvenue les amis dans les Vrais Voix.
01:01:39 Des sujets importants, qu'on traite parfois hors antenne.
01:01:42 Je viens de m'énerver, je suis montée d'énervement.
01:01:47 Écoutez, ça va bien se passer.
01:01:49 - Ça mal se termine des solutions.
01:01:51 - Olivier Lartigolle, pas contre les Vrais Voix, ça n'a rien à voir.
01:01:53 - T'es énervé.
01:01:55 - Philippe Villegas, oui.
01:01:57 - T'as pourri déboucher sur des choses agréables.
01:02:02 - Oui, ne me cherchez pas Philippe.
01:02:04 - Qu'est-ce qui lui arrive ?
01:02:06 - Je pense à Brassens.
01:02:08 "Le troisième coup ne fut plus qu'une caresse."
01:02:10 - C'est Brassens ça.
01:02:12 - C'est comme ça que vous me voyez. J'aime l'idée.
01:02:14 Lundi 13 mai par l'urgence Bloomberg à l'occasion du sommet Choose France.
01:02:20 On voulait y revenir sur ce sujet.
01:02:22 - La société générale.
01:02:24 - Emmanuel Macron a répondu à une question qui était la suivante.
01:02:27 Est-ce que la société générale
01:02:29 pourrait être rachetée par une banque européenne ?
01:02:32 Et notamment une banque espagnole.
01:02:34 Et Macron a répondu "Pourquoi pas, on peut en discuter."
01:02:37 Alors on dit qu'il a été piégé. L'Elysée essaie de rétropédaler depuis.
01:02:40 Parce que les réactions, évidemment, un peu nationalistes, un peu démagogiques,
01:02:44 ont consisté à dire "Quelle horreur, le Président veut brader les bijoux de famille."
01:02:48 "La société générale est une banque importante, on ne peut pas la laisser..."
01:02:51 "On ne peut pas la brader à l'étranger."
01:02:53 Je trouve que tout ça est un peu facile.
01:02:55 Il y a trois domaines, moi je suis européen, je suis très européen,
01:02:58 donc il y a trois domaines dans lesquels l'Europe n'est pas suffisamment avancée, intégrée.
01:03:02 C'est les télécoms, c'est l'énergie et c'est la finance.
01:03:06 Donc je pense qu'il faut aller, dans les années qui viennent,
01:03:08 vers une intégration du système bancaire européen.
01:03:12 Et ça ne me choquerait pas, je vais peut-être choquer les auditeurs,
01:03:14 ça ne me choquerait pas que des banques espagnoles, italiennes, allemandes, françaises
01:03:18 puissent fusionner, pour être à même de concurrencer les grandes banques américaines ou chinoises.
01:03:23 Olivier Vertigolla.
01:03:25 Je suis un ardent défenseur, mais je suis un dinosaure là-dessus,
01:03:28 d'un grand secteur public bancaire.
01:03:31 Parce que je ne vois pas comment on peut maîtriser notre avenir
01:03:35 si on ne maîtrise pas plus directement les moyens de financer cet avenir.
01:03:41 Mais c'est une idée qui malheureusement aurait pu,
01:03:44 à une certaine période de notre vie politique,
01:03:46 d'ailleurs qui a eu lieu en 1981.
01:03:48 Alors en 1981 il y a eu des nationalisations, c'est vrai,
01:03:51 mais n'oublie pas, cher Olivier, que François Hollande a créé la BPI,
01:03:54 la Banque Publique d'Investissement, c'est un grand succès.
01:03:57 Oui, exact.
01:03:58 Philippe Billiger.
01:03:59 Non, vu André, donc l'idée émise par le Président n'était pas du tout choquante.
01:04:05 À mon avis non.
01:04:06 Mais parfois quand c'est racheté par des entreprises non européennes, ça pose question.
01:04:10 Non, non, on parlait de banques européennes, qui pourraient fusionner entre elles.
01:04:14 En tout cas c'est un sujet assez sérieux, qu'on n'aborde pas comme ça, la débeauté.
01:04:19 Ce que je veux dire, c'est qu'on a quand même beaucoup de nos ponts industriels
01:04:22 qui sont devenus indiens pour l'acidérurgie avec Mital,
01:04:25 canadiens pour l'aluminium avec Péchinet, etc.
01:04:28 On s'est quand même fait pas mal d'épaisse à les français.
01:04:30 Non, là il s'agit de renforcer l'Europe, le système bancaire européen.
01:04:33 Comprenez-moi, je fais partie de ceux qui pensent que face aux défis climatiques,
01:04:37 terroristes, commerciaux, seule une Europe plus puissante, plus intégrée
01:04:42 sera à même de lutter contre l'hégémonisme économique américain,
01:04:47 l'agressivité commerciale chinoise, voire l'agressivité militaire russe.
01:04:52 Est-ce que ça veut dire qu'on perd le lead sur ce qui est français,
01:04:57 et la souveraineté française, même si c'est la finance,
01:05:00 de se dire "des banques doivent rester françaises parce qu'elles vont partir en Europe
01:05:05 et on aura de maîtrise de rien".
01:05:07 Non, mais elles vont pas partir si demain une banque française,
01:05:10 la Société Générale Italienne, elle est partie.
01:05:13 Non, la fusion peut très bien donner naissance à une banque franco-espagnole,
01:05:17 ou franco-italienne, ou franco-allemande.
01:05:19 André Vallini, oui, mais à condition d'être d'accord sur l'essentiel
01:05:23 et qu'un consensus plus large se dégage.
01:05:26 Regardez les dissonances entre la France et l'Allemagne
01:05:29 concernant la relation avec la Chine, les relations commerciales,
01:05:33 on l'a vu sur le moment Xi Jinping.
01:05:35 Quand de telles questions ne sont toujours pas réglées,
01:05:37 c'est difficile de mettre le second étage des moyens à mutualiser.
01:05:43 Oui, l'Union Européenne est un combat permanent,
01:05:48 c'est un objectif que je me fixe depuis toujours, pour les années qui viennent.
01:05:53 Il faut sans arrêt, à mon avis, pousser l'intégration européenne.
01:05:56 C'est la seule façon que nous avons de nous en sortir, entre guillemets,
01:05:59 face, je le répète, à la Turquie, à la Chine, à la Russie ou aux Etats-Unis.
01:06:03 Allez, on va faire une petite pause, on va revenir dans quelques instants, les amis,
01:06:08 avec un sujet important, puisqu'on va revenir sur cette attaque hier
01:06:13 d'un convoi pénitentiaire chargé de transférer un détenu
01:06:16 qui a fait deux morts et trois blessés.
01:06:18 Oui, on vous pose cette question.
01:06:20 Parlons vrai, est-ce que le partage des tâches intérieures justice vous paraît logique ?
01:06:24 Est-ce que dans la gestion des détenus, les gardiens de prison sont les grands oubliés ?
01:06:27 Est-on confrontés, comme souvent, à des problèmes de moyens et d'effectifs ?
01:06:30 Et à cette question, l'administration pénitentiaire doit être sous l'autorité du...
01:06:35 Vous dites 73% pour le ministère de l'Intérieur et évidemment 27% pour le ministère de la Justice.
01:06:41 Vous voulez réagir au datant ? Vos appels au 0826 300 300.
01:06:44 Et on va en parler avec Rudi Manna, qui est porte-parole du syndicat Alliance Police.
01:06:47 Bonsoir Rudi Manna, merci d'être avec nous.
01:06:49 Bonsoir.
01:06:50 Est-ce que finalement, un policier ou un surveillant pénitentiaire n'est pas plus apte qu'un magistrat
01:06:57 à définir la dangerosité de ficaillement de quelqu'un qui est en prison ?
01:07:02 Bien sûr, les gardiens de prison sont beaucoup plus aptes qu'un magistrat
01:07:07 puisqu'ils sont avec eux toute la journée quand ils les gardent en prison.
01:07:11 Et un policier, bien évidemment, est plus à même aussi de définir ceci,
01:07:14 surtout quand il le poursuit pour l'interpeller et le faire passer en détention.
01:07:19 On en parle dans un instant, on fait une petite pause.
01:07:21 On revient, bien sûr, 0826 300 300. Haute vous attend !
01:07:25 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:07:30 Bienvenue dans Les Vraies Voix, merci en tout cas de votre fidélité,
01:07:34 vous êtes de plus en plus nombreux à nous écouter, à nous regarder sur notre chaîne YouTube.
01:07:39 Je vous invite à regarder cette petite journée avec Les Vraies Voix sur les réseaux sociaux,
01:07:43 ce LinkedIn, et vous verrez comment ça se passe,
01:07:45 et cette amitié profonde entre Philippe David et moi qui est...
01:07:49 C'est vrai, c'est ce qui marque.
01:07:51 Quand on appelle aux Français, ils ont voyé ce que j'endure avec ces calembours, etc.
01:07:55 Et on est contents aujourd'hui puisque Philippe est avec nous, Olivier d'Artigolles,
01:07:59 chroniqueur politique et André Valigny, ancien membre du gouvernement et avocat,
01:08:04 et qu'on accueille avec beaucoup de bonheur.
01:08:06 Tout de suite, le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:08:08 Trois agents pénitentiaires tués lors d'un transfert de détenus dans l'heure.
01:08:16 Leur convoi a été attaqué en fin de matinée par un commando armé.
01:08:19 Plusieurs agents ont également été blessés.
01:08:21 Nous n'économiserons aucun effort, aucun moyen.
01:08:24 Nous les traquerons, nous les trouverons, et je vous le dis, ils paieront.
01:08:27 Ce sont des gens pour qui la vie ne pèse rien.
01:08:30 Ils seront interpellés, ils seront jugés,
01:08:35 et ils seront châtiés à la hauteur du crime qu'ils ont commis.
01:08:41 Minute de silence et journée prison morte.
01:08:45 Les syndicats de la pénitentiaire étaient reçus aujourd'hui par le ministre de la Justice
01:08:49 au lendemain de l'assaut meurtrier sur le fourgon pour évader un détenu depuis 2019.
01:08:54 Les transferments se font sans policier ou gendarme,
01:08:57 sauf si le détenu est classé particulièrement surveillé,
01:09:00 un classement qui révèle et qui relève forcément du ministère de la Justice et non de l'Intérieur General.
01:09:05 Oui, alors parlons vrai. Est-ce que le partage des tâches Intérieur Justice vous paraît logique ?
01:09:09 Est-ce que dans la gestion des détenus, les gardiens de prison sont les grands oubliés ?
01:09:13 Est-on confronté, comme souvent, à un problème de moyens et d'effectifs ?
01:09:17 Et à cette question, l'administration pénitentiaire doit-elle être sous l'autorité du ministère de l'Intérieur ?
01:09:22 Vous dites oui à 73% et évidemment à 27% pour le ministère de la Justice.
01:09:27 Vous êtes policier, vous êtes gardien de prison où vous l'avez été, vous êtes en traite par exemple ?
01:09:31 Eh bien, appelez-nous au 0 826 300 300.
01:09:34 Notre invitée Rudy Mana est avec nous, porte-parole du syndicat Alliance Police.
01:09:37 Merci beaucoup d'être avec nous Rudy Mana.
01:09:39 Avant de revenir vers vous, Philippe Bilger, est-ce que ce ne serait pas finalement beaucoup plus cohérent ?
01:09:44 En effet, il faut faire attention ma chère Cécile et mon cher Philippe,
01:09:51 c'est que longtemps par exemple, on a rêvé que la police judiciaire
01:09:55 fût soumise à l'autorité du Gardez-saut.
01:09:58 Ça n'arrivera jamais et après tout, peut-être que c'est bien que ça n'arrive pas.
01:10:03 Là, moi, je serais tout à fait partisan,
01:10:06 parce que ça me paraît cohérent que le ministre de l'Intérieur soit en charge,
01:10:11 en effet, de la surveillance pénitentiaire au sens large.
01:10:15 Je note par ailleurs qu'il est clair que les discours politiques,
01:10:22 dans une sorte de volontarisme, évidemment, plein d'optimisme et de vigueur,
01:10:30 ont l'air de tenir pour acquise l'administration d'une justice.
01:10:35 On verra le moment venu.
01:10:37 Lorsque ces assassins auront été arrêtés,
01:10:40 on verra les cours d'assises donner les peines que les jurys estimons justes.
01:10:45 Il y a toujours une déconnexion entre ce que le politique dit
01:10:49 et ce que le judiciaire va mettre en œuvre.
01:10:52 Mais il faut absolument, et je termine là-dessus,
01:10:55 on a arrêté le temps des promesses.
01:10:59 Depuis 40 ans, c'est dit tout cela.
01:11:03 A chaque fois, on a un crime, un ministre, une émotion,
01:11:10 des engagements, des promesses, et puis plus rien.
01:11:13 Et on attend la prochaine catastrophe.
01:11:16 Ça n'est plus tenable.
01:11:18 - Olivier Vertigol.
01:11:19 - Oui, donc ce changement de ministère est dans le paysage des questions débattues aujourd'hui.
01:11:26 Je n'ai pas un avis à arrêter sur le sujet.
01:11:29 Je n'aimerais pas, en tout cas, que ce soit une opération de diversion
01:11:32 nous amenant à ne pas parler, par exemple,
01:11:35 des propositions venant de l'intersyndicale des agents de la pénitentiaire.
01:11:41 C'est la troisième force de sécurité du pays.
01:11:43 Et ils nous disent des choses très précises
01:11:46 pour justement améliorer leurs conditions de travail et leur sécurité.
01:11:51 Est-ce qu'aujourd'hui, on n'a pas besoin de changement de ministère,
01:11:56 de passer du giron de la justice pour aller à l'intérieur,
01:11:59 pour apporter des réponses précises à ce que nous disent les experts de ce sujet,
01:12:05 puisqu'il s'agit de ceux qui exercent ce métier ?
01:12:08 - André Valigny, l'avocat.
01:12:10 L'emprisonnement, c'est l'exécution d'une peine.
01:12:14 D'une peine prononcée par la justice.
01:12:16 Donc je pense que l'exécution d'une peine prononcée par la justice
01:12:18 doit être assurée par la justice.
01:12:20 Je ne vois pas ce que ça changerait
01:12:22 de transférer les services pénitentiaires au ministère de l'Intérieur.
01:12:25 Ce qu'il faut changer, c'est effectivement l'organisation des services pénitentiaires,
01:12:30 renforcer les moyens qui leur sont alloués,
01:12:33 et puis surtout, et là c'est une proposition que je fais
01:12:36 qui ne correspond pas à ce que souhaite ma corporation,
01:12:38 puisque je suis avocat, je pense qu'il faut limiter les transferments.
01:12:41 Il faut que les juges et les avocats, parce que ce sont eux les plus réticents,
01:12:45 les juges et les avocats, les magistrats et les avocats,
01:12:47 acceptent qu'il y ait de plus en plus de visio-conférences.
01:12:49 Qu'on ne soit pas obligé chaque fois qu'un juge doit entendre un prévenu,
01:12:53 de le transférer de sa prison au palais de justice.
01:12:56 - Rudy, quand vous entendez ça, quel est votre point de vue,
01:13:00 vous de le garder sous la toutelle de la justice,
01:13:04 ou finalement transférer, mais non, au ministre de l'Intérieur ?
01:13:09 - Je suis assez d'accord avec les trois interventions qui ont eu lieu précédemment.
01:13:14 - Vous êtes centriste, Rudy !
01:13:16 - Non, franchement, vous me connaissez un peu,
01:13:19 je ne suis pas forcément, j'ai plutôt des idées bien arrêtées.
01:13:21 Je ne sais pas si ça changerait beaucoup de choses,
01:13:23 qui passent sous l'égide du ministère de l'Intérieur.
01:13:27 Moi, ce que je souhaite, et pour avoir discuté avec des gardiens de prison,
01:13:30 des surveillants de prison, ils ont besoin de moyens,
01:13:32 je vous assure qu'ils ont besoin de moyens,
01:13:34 parce qu'ils me disaient hier, parce que vous savez,
01:13:37 ce sont des gardiens de prison, mais si ça avait été des policiers dans la voiture,
01:13:39 c'était la même chose, c'est exactement la même chose.
01:13:42 Ils nous auraient tirés dessus avec des kalachnikovs,
01:13:44 ils nous auraient abattus comme des chiens,
01:13:46 comme l'a dit le ministre de la Justice,
01:13:48 et ils auraient essayé de faire évader le prisonnier que l'on a mené sur des extractions.
01:13:55 Alors, ils demandent plusieurs choses, effectivement, ces extractions,
01:13:57 je crois que c'est Philippe Bilget qui l'a dit,
01:13:59 ces extractions, à un moment donné, quand on fait 500 km,
01:14:02 pour présenter devant un magistrat, qu'on va laisser 5 minutes l'incarcérer devant lui,
01:14:10 et on va refaire 500 km, tout simplement,
01:14:12 parce que le magistrat veut le voir,
01:14:14 pour lui faire signer un document, c'est insupportable.
01:14:17 Là, il faut arrêter ce genre de choses.
01:14:19 On est en 2024, on est dans un monde qui a évolué,
01:14:23 pourquoi ne le faut-on pas en visio ?
01:14:26 Ça pourrait se faire de manière très très bien,
01:14:29 et ça éviterait un danger,
01:14:31 et ça éviterait surtout des déplacements d'agents et des déplacements inutiles,
01:14:36 et surtout les coûteux, et les surveillants pénitentiaires
01:14:40 ont autre chose aussi à faire que faire des déplacements parfois de 1000 km,
01:14:43 et même les policiers...
01:14:45 - Et la sécurité aussi...
01:14:47 - Exactement ! J'ai eu un copain du RAID ce matin,
01:14:49 pour les DPS, je lui demandais exactement comment ils faisaient,
01:14:52 mais en fait, ils réquisitionnaient 6 ou 7 agents du RAID,
01:14:55 et en plus, ils prennent des motards !
01:14:57 Donc vous avez entre 7 et 9 policiers,
01:15:00 qui sont réquisitionnés parfois, pour faire 200, 300, 400 km,
01:15:04 pour l'emmener à un magistrat qui va garder 5 minutes l'individu,
01:15:07 et vous allez faire 500 sans inverse.
01:15:09 Ça c'est complètement fou, c'est d'une simplicité absoluante à faire,
01:15:12 il faut être pragmatique, il faut juste être pragmatique.
01:15:15 Et puis après, pour les prisons, on sait très bien qu'il y a une surpopulation carcérale,
01:15:19 et ça, croyez-moi, les surveillants pénitentiaires en souffrent horriblement,
01:15:22 horriblement, il faut se dire les choses.
01:15:24 Donc là aussi, on doit exécuter les promesses qu'on nous a faites en 2017,
01:15:30 avec ces fameuses casines de place de prison,
01:15:32 et il y en a toujours à peine, il y en a difficilement 3000.
01:15:35 Donc tout ça, c'est des choses que demandent ces surveillants pénitentiaires.
01:15:41 Mais vous savez, on est tous touchés par ce qui est arrivé hier.
01:15:44 Je vous le dis parce que j'ai parlé à beaucoup de policiers aujourd'hui,
01:15:47 et ils se sont tous dit "mais en fait, ça aurait pu être nous quoi !"
01:15:50 parce qu'on en a fait tellement aussi, des extractions,
01:15:52 on en a fait tellement dans notre carrière.
01:15:54 Alors effectivement, depuis 2019, ça fait partie des missions qu'on a données à la pénitentiaire,
01:15:59 parce qu'on a tellement d'autres choses à faire aussi, les policiers,
01:16:02 et on se trouvait parfois tellement démunis pour des missions,
01:16:05 pour des violences conjugales, ou pour des interventions extrêmement urgentes,
01:16:08 où on n'avait plus de patrouille parce qu'on faisait des extractions judiciaires,
01:16:11 qu'on a pu donner cette mission aux surveillants pénitentiaires.
01:16:14 Mais c'est pas pour les mettre en difficulté, c'est parce qu'aujourd'hui,
01:16:17 on n'avait plus les moyens nous aussi de le faire,
01:16:19 et on se rend compte avec ce qui s'est passé hier,
01:16:21 avec l'exécution qui s'est passée hier, avec ce commando,
01:16:23 que ces missions, quand on peut les éviter, il faut les éviter.
01:16:27 - Rudy Mana, Philippe Billiger, nous vous interpellez,
01:16:29 mais vous avez donné à Philippe Billiger des propos d'André Valigny.
01:16:32 Alors rendrons à André Valigny ce qui était André Valigny.
01:16:35 - Je vais le dire bien volontiers, Rudy, vous savez que nous avons un ancien ministre ici,
01:16:41 et il ne s'agit pas de le priver de sa rationalité.
01:16:45 Mais plus sérieusement, il faudra de toute manière faire le départ
01:16:51 entre les transferts inutiles et les transferts obligatoires.
01:16:55 On ne peut pas tout faire par visio.
01:16:58 Mais puis-je vous poser une question, Rudy, un petit peu personnelle.
01:17:03 Est-ce qu'aujourd'hui, vous parvenez à garder la fierté de votre métier,
01:17:10 et vous pouvez parler des autres métiers régaliens,
01:17:13 alors qu'en réalité, les risques sont de plus en plus considérables ?
01:17:18 - Alors écoutez, vous me connaissez un peu, Philippe Billiger,
01:17:22 vous savez que j'aime passionnément mon métier.
01:17:24 Je crois que les policiers, ils aiment passionnément leur métier.
01:17:27 On ne rentre pas, nous, pour l'argent, vous le savez, on rentre par vocation.
01:17:31 Donc on est toujours fier de faire ce que l'on fait.
01:17:34 Alors bien sûr qu'il y a de plus en plus de collègues,
01:17:36 notamment des jeunes collègues, qui rentrent avec moins de passion
01:17:39 que ce que nous, on a pu le faire, parce que moi, j'en suis à 27 ans de police,
01:17:42 et croyez-moi que je suis vraiment rentré par vocation.
01:17:44 Donc aujourd'hui, on a cette fierté, et vous savez pourquoi on a cette fierté ?
01:17:47 Parce qu'on est des gardiens de la paix, et nous, on aime ce terme.
01:17:50 On aime garantir la paix de nos concitoyens.
01:17:52 On aime apporter la paix à nos concitoyens, et on aime aider les gens.
01:17:57 Parce que quand on est policier, on aime les gens, et on aime aider les gens.
01:18:02 C'est ça, notre passion et notre devoir.
01:18:05 Bien sûr qu'on est marqué, bien sûr qu'on est parfois écœuré,
01:18:09 bien sûr qu'on est parfois touché au plus profond de notre âme et de notre cœur,
01:18:13 parce qu'on voit que ça ne fonctionne pas, on voit que ça ne tourne pas,
01:18:16 et on voit surtout que parfois, on travaille de manière totalement inutile.
01:18:19 Bien sûr, mais si on ne le fait pas, nous...
01:18:22 Vous savez, Philippe, on est la dernière dirée républicaine.
01:18:25 Maintenant, tout le monde en est convaincu.
01:18:27 Tout le monde en est convaincu.
01:18:29 - Olivier Vertigolle et André Vallis.
01:18:30 - Dans les témoignages sur la dernière période,
01:18:32 que ce soit pour les policiers aujourd'hui, dans un contexte dramatique,
01:18:34 pour les agents pénitentiaires,
01:18:36 je vois aussi que ce sont des fils du peuple.
01:18:39 - Oui.
01:18:40 - Beaucoup d'origine modeste, et qui vont vers le service public, l'intérêt général,
01:18:48 sur des métiers peu considérés, dont on parle au final que quand nous sommes face à un drame,
01:18:54 est-ce que, enfin, on ne pourrait pas, sur ces métiers-là,
01:18:59 se dire que, véritablement, on les considère pour de vrais ?
01:19:02 Ce qui est, avec bien sûr, une résonance financière,
01:19:06 c'est excessivement mal peigné,
01:19:08 mais pas uniquement.
01:19:09 Que lorsque ces professionnels nous disent "ça, ça ne va pas, ça dysfonctionne,
01:19:13 et voilà ce qu'on propose pour solutionner",
01:19:15 qu'ils soient écoutés et respectés.
01:19:17 - Comment protéger Rudi Mana, finalement,
01:19:21 ces personnels qui, souvent, sont menacés,
01:19:25 dont on menace les familles, en disant "si tu ne passes pas ça",
01:19:29 comment on peut faire ?
01:19:30 C'est ça aussi le souci.
01:19:32 - Ben nous, Cécile, on a une proposition, l'alliance que l'on donne depuis déjà 2 ou 3 ans,
01:19:37 c'est l'épanouissement.
01:19:38 Je crois qu'aujourd'hui, et je ne parle pas que des policiers,
01:19:42 je parle aussi des gardiens de prison, je parle aussi des gendarmes, des amis,
01:19:45 des professeurs, des douaniers,
01:19:47 de toutes ces fonctions régaliennes de l'État.
01:19:49 Vous touchez à un cheveu d'un policier, d'un douanier, d'un prof, ou d'une infirmière,
01:19:54 vous allez en prison.
01:19:55 C'est une obligation absolue.
01:19:57 Parce qu'aujourd'hui, on le voit bien, ce qui s'est passé hier,
01:20:00 alors les mecs d'hier, c'est des fous furieux,
01:20:03 c'est des mecs qui sont prêts à tout,
01:20:04 donc peut-être ça ne marchera pas,
01:20:06 mais quand on voit tous les jours ce qu'on subit,
01:20:09 les insultes, les menaces,
01:20:11 comme vous dites, nos familles sont menacées,
01:20:13 c'est inenvisageable.
01:20:14 Je vous assure que ça, ça nous touche,
01:20:16 quand on voit qu'un collègue a subi des violences,
01:20:18 et qu'on voit l'individu qui ne va même pas une journée en prison,
01:20:22 je vous assure que ça, ça touche tous les policiers.
01:20:24 Ça, vraiment, ça nous touche,
01:20:26 et on a besoin de mettre en place cette loi.
01:20:28 Il faut que les peines minimums soient mises en place
01:20:30 quand on agresse toutes les fonctions régaliennes de l'État,
01:20:33 pour leur démontrer déjà,
01:20:35 nous toucher à nos agents d'État,
01:20:37 ceux qui permettent aux gens de vivre sereinement,
01:20:40 eh bien vous allez en prison.
01:20:42 C'est la plus importante.
01:20:44 Sauf, faut-il encore que certains n'aient pas peur d'aller en prison ?
01:20:49 Et peur d'aller en prison, c'est ça le problème,
01:20:51 c'est qu'il y a plein de gens qui n'ont pas peur d'y aller.
01:20:53 André Valéry, allez-y, allez-y.
01:20:55 Bien sûr qu'il y a des gens qui n'ont pas peur d'aller,
01:20:58 mais il ne faut pas se voiler la face.
01:21:00 Alors aujourd'hui, les prisons sont tellement surpeuplées
01:21:02 que franchement, je vous le dis d'après ce qu'ils me disent,
01:21:04 les surveillants pénitentiaires que j'ai eu hier,
01:21:06 c'est quasiment des zones de l'endroit, certaines prisons.
01:21:08 Mais justement, il faut tout prendre au début,
01:21:12 il faut construire, il faut mettre les mecs en prison
01:21:14 dans des endroits où ils ne pourront pas faire ce qu'ils veulent.
01:21:17 Et puis, bien sûr, ça les ennuiera d'aller en prison,
01:21:19 parce que c'est quand même une privation de liberté.
01:21:21 Nous ne voilons pas la face.
01:21:22 Et certains préfèrent faire du business à l'extérieur,
01:21:24 même s'ils font aussi du business en prison.
01:21:26 Ils préfèrent quand même avoir la liberté.
01:21:28 Et moi, je pense que ça peut dissuader quand même beaucoup de gens
01:21:31 qui ont encore quand même un petit peu l'appréhension
01:21:33 et la peur d'aller en prison.
01:21:34 André Valéry, des peines minimales, ce serait une bonne chose ?
01:21:38 On va supprimer les peines planchers, il faut le rappeler.
01:21:40 Oui, j'ai voté contre les peines planchers.
01:21:44 Je pense qu'il faut laisser aux magistrats et aux juges
01:21:47 la liberté de prononcer les peines qu'ils souhaitent prononcer.
01:21:50 En revanche, je suis d'accord avec Rudi Manas sur le fait que
01:21:53 lorsqu'on touche à un policier, à un représentant de l'autorité publique,
01:21:56 la peine soit aggravée.
01:21:58 Mais c'est déjà le cas.
01:21:59 Il y a déjà des textes qui prévoient que les peines sont aggravées
01:22:02 lorsqu'il s'agit d'atteinte à l'autorité publique.
01:22:05 Je trouve ça très bien.
01:22:07 Le problème, André, c'est que...
01:22:10 C'est pour ça que je suis favorable aux peines planchers.
01:22:14 Nouvelle sûrement, c'est qu'on n'a absolument pas la possibilité
01:22:18 d'intervenir sur l'esprit collectif des magistrats.
01:22:22 Et beaucoup ne sont absolument pas capables de comprendre
01:22:27 que la fermeté est nécessaire.
01:22:29 Et pour rejoindre ce que dit Rudi sur la prison,
01:22:32 ce qui m'exaspère, c'est que le seul moyen
01:22:35 de ne rendre pas la prison comme sanction indépassable,
01:22:40 c'est d'avoir une exécution des peines cohérente et efficace.
01:22:45 Et on en est aux antipodes.
01:22:48 Je voudrais ajouter une chose sur les prisons.
01:22:50 Moi je suis sidéré d'entendre que les téléphones en prison
01:22:54 circulent librement.
01:22:56 Que la drogue circule, les téléphones circulent,
01:22:59 que toutes les prisons ne soient pas encore équipées de filets antidrones.
01:23:02 Il faut vraiment mettre des moyens considérables
01:23:05 pour que la prison soit vraiment la prison.
01:23:09 Que lorsqu'on est en prison, on soit coupé de l'extérieur.
01:23:12 - Merci beaucoup Rudi Mana d'avoir été avec nous,
01:23:15 porte-parole du syndicat Alliance Police.
01:23:17 Merci pour votre expertise.
01:23:19 Merci beaucoup Philippe Bilger.
01:23:21 - C'est déjà fini.
01:23:23 - Qu'est-ce qu'on dit à André Valigny ?
01:23:25 Vous revenez quand vous voulez ?
01:23:27 - Il revient.
01:23:28 - Je reviens quand vous voulez.
01:23:30 - Il revient quand vous voulez.
01:23:32 - Il a été bon, il faut reconnaître.
01:23:35 - Oui il a été bon.
01:23:37 Olivier Darcian aussi il a été bon.
01:23:39 - J'essaie de rester dans le match.
01:23:41 - Oh quiz !
01:23:43 - Il était mauvais.
01:23:45 - Je devais remettre le titre.
01:23:47 Ça faisait un mois et demi de victoire.
01:23:49 - Ça n'est pas vrai.
01:23:51 - Dans un instant mesdames et messieurs,
01:23:53 avec Philippe David, on va vous parler
01:23:55 de la responsabilité sociétale des entreprises.
01:23:57 On a plein de choses à dire.
01:23:58 On fait une petite pause et on revient jusqu'à 20h.

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