Les Vraies Voix - Émission du 20 mars - Vidéo Dailymotion

Sud Radio

Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Michaël Sadoun, Loïc Guérin.   Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru  🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a   ##LES_VRAIES_VOIX-2025-03-20##

Transcript

00:00:00On vous souhaite la bienvenue, livrez-moi jusqu'à 19h, merci en tout cas de votre fidélité avec Philippe David.

00:00:05Bonjour, cher Philippe.

00:00:06Bonjour, chère Cécile.

00:00:08Cher, je suis si chère que ça.

00:00:10Ah mais à tous les saufs du terme.

00:00:11Vous avez plus appuyé sur le cher.

00:00:12Le cher, bonsoir mesdames.

00:00:14Bonsoir mesdemoiselles, bonsoir mesdames.

00:00:16Faites-moi une imitation, non ?

00:00:18Je ne sais pas.

00:00:19J'aime bien imiter Philippe Bilger, mais il n'aime pas que je l'imite, c'est ça le problème.

00:00:23Non, c'est déjà suffisant avec le Fabrizio qui me fait le coup chaque soir quand il vient pour le foot.

00:00:30Mon frère Olibrius adore être avec vous.

00:00:33Alors vous le faites de manière très gentille.

00:00:36L'avantage de Philippe David, c'est qu'il rigole à ses propres blagues.

00:00:41C'est pas mal, non ?

00:00:42C'est pas mal, c'est pas mal.

00:00:44Je vais falloir que je devienne normale.

00:00:48Non, les fantasmes, on n'en parle que chez Brigitte.

00:00:52C'est impossible.

00:00:54Bienvenue en tout cas dans cette joyeuseté si je puis dire.

00:00:58Ainsi ce numéro de téléphone 0826 300 300 qui est le vôtre bien entendu.

00:01:03Au sommaire de cette émission, le grand débat du jour à 17h30.

00:01:06Le gouvernement lance un nouveau livret d'épargne pour aider au réarmement français.

00:01:10Il sera accessible dès 500 euros.

00:01:13Dans le même temps, l'investisseur et entreprises de défense se sont retrouvées aujourd'hui

00:01:16pour parler financement et renforcement de l'industrie militaire.

00:01:19Alors parlons vrai, est-ce que demander de l'argent aux français,

00:01:21dans le pays le plus taxé au monde, vous paraît logique ?

00:01:24Et à cette question, êtes-vous prêt à prêter de l'argent à l'État

00:01:27pour développer nos industries d'armement ?

00:01:29Vous dites non à 96%.

00:01:31Voulez réagir, ce n'est pas 500 euros mais 5 centimes d'euros au 0826 300 300.

00:01:36Et Rachid Temal sera avec nous, vice-président PS de la commission des affaires étrangères,

00:01:40de la défense et des forces armées du Sénat.

00:01:43Et puis le coup de projecteur des vrais voix à 18h40,

00:01:45il fait bouger les lignes selon la formule consacrée,

00:01:48mais deux mois après son arrivée à la Maison-Blanche,

00:01:51Donald Trump est loin d'avoir fini la guerre en Ukraine en 24 heures

00:01:55comme il l'avait promis et annoncé avant sa campagne.

00:01:58Alors parlons vrai, est-ce que pour vous le monde a changé ces deux derniers mois ?

00:02:01Et à cette question, deux mois après son arrivée à la Maison-Blanche,

00:02:04Trump a-t-il vraiment bouleversé la géopolitique mondiale ?

00:02:07Vous dites oui à 87%.

00:02:09Voulez réagir ?

00:02:10Les vrais voix attendent vos appels au 0826 300 300.

00:02:13Notre invité Olivier Piton, avocat à Paris et à Washington

00:02:16et ancien député suppléant des Français d'Amérique du Nord,

00:02:19auteur de nombreux livres sur la politique américaine,

00:02:21sera avec nous pour en parler.

00:02:22On vous souhaite la bienvenue, les vrais voix, jusqu'à 19h.

00:02:24Au revoir.

00:02:29Au revoir, Philippe Bilger.

00:02:32Ou alors il y avait la version Yves Mourouzi.

00:02:34Bonjour.

00:02:35Oui, bonjour.

00:02:36Bonjour, c'était punchy.

00:02:38C'était une imitation ça, Philippe David ?

00:02:40Non, non, c'était pas une imitation.

00:02:41C'était très punchy.

00:02:44Bonjour, Loïc Guérin.

00:02:49Avec un bonjour comme ça, on avait envie de dire au revoir.

00:02:51Vous avez bien raison.

00:02:52Avec nous, Mickaël Sadoun aussi.

00:02:54Bonsoir, Mickaël.

00:02:55Bonsoir.

00:02:56Il a un style, Mickaël.

00:02:58Plus ça va, plus il a un style.

00:03:02Excusez-moi, quand je vois de ce côté du studio les deux barbues,

00:03:05je me dis qu'on a Fidel Castro et Che Guevara ressuscités.

00:03:08Ça me fait plaisir. Che Guevara, c'était un beau gosse.

00:03:11Il n'y a pas l'uniforme Bayreux-Livre quand même.

00:03:13Non, non.

00:03:14Le teint peut-être.

00:03:17Il paraît que Fidel Castro a eu quelque chose comme 30 000 maîtresses dans sa vie.

00:03:24Il vous en reste combien ?

00:03:29Sinon seulement 22 000.

00:03:33C'est là où vous dites que par rapport à Philippe Bilger, c'est un véritable nuque.

00:03:37Il manque Régis Debray, vous êtes parfait.

00:03:41Très bien. Maintenant qu'on a fait le tour de vos sexualités respectives,

00:03:45chers amis, 0 826 300 300,

00:03:48et c'est Didier qui nous appelle.

00:03:49Denis, bonsoir Didier.

00:03:50Bonsoir Didier.

00:03:51Bonsoir à toute l'équipe.

00:03:52On est ravis de vous accueillir, Didier.

00:03:54Et Didier, vous vouliez revenir sur l'extrême gauche

00:03:57qui donne, selon vous, beaucoup trop de leçons.

00:04:00Eh oui, c'est un coup de gueule.

00:04:02Je suis désolé d'avoir voté à gauche pendant longtemps.

00:04:06Je suis obligé de m'abstenir maintenant,

00:04:09étant donné qu'à l'extrême gauche, on ne fait que donner des leçons.

00:04:13Dès qu'on essaie de discuter ou d'avancer de l'argumentation,

00:04:16on se fait de suite classifier comme votant à droite,

00:04:20voire même l'extrême droite.

00:04:22Et tout ça, je trouve ça complètement ridicule.

00:04:26Normalement, la politique, c'est fait justement pour pouvoir développer ses idées

00:04:29et essayer de convaincre les gens, pas les menacer.

00:04:33Comme il a raison, Didier, c'est du bon sens.

00:04:36Et malheureusement, le dialogue qu'on soit de gauche ou de droite

00:04:40avec l'adversaire est devenu de plus en plus difficile.

00:04:47Dans le rapport de Force politique, quand il y a un des termes qui prend le dessus,

00:04:51il y a toujours la tentation de l'abus de pouvoir et de l'écrasement de l'adversaire.

00:04:54Pendant un moment, c'était la gauche qui était dominante idéologiquement

00:04:57et sa tentation, c'était de censurer toute contradiction.

00:05:01Aujourd'hui, la gauche reste sectaire, c'est un réflexe historique.

00:05:05C'est un échange qu'on a de temps en temps avec Philippe Bilger.

00:05:08Je crains aussi que la droite ne puisse devenir aussi sectaire

00:05:11à chaque fois qu'on la conteste de temps en temps sur certains terrains.

00:05:15Vous êtes un idéaliste, vous êtes un débile, vous ne vous rendez pas compte,

00:05:19vous êtes déconnecté.

00:05:21Moi, je suis vraiment pour l'échange contradictoire,

00:05:23je suis pour l'échange rationnel, je suis pour l'information,

00:05:25je suis pour le débat.

00:05:28Et c'est ça, vous êtes bienvenue chez nous, Loïc Guérin.

00:05:31C'est plus une réflexion personnelle sur ce monsieur

00:05:34et sa réflexion, lui, de citoyen, qui nous dit tout à l'heure,

00:05:38si j'ai bien entendu, Didier, qui nous dit qu'il s'abstient maintenant,

00:05:40alors que c'est un électeur plutôt de gauche historiquement.

00:05:43Et c'est intéressant parce que je me pose la question de savoir

00:05:45combien d'électeurs comme ça, traditionnels,

00:05:47attachés plutôt idéologiquement à la gauche française,

00:05:49ont décidé finalement de s'abstenir face à ce genre d'extrémisme-là

00:05:52ou de positionnement durci.

00:05:55Merci en tout cas, Didier.

00:05:57Vous êtes notre vraie voix du jour.

00:05:59On vous accueille jusqu'à 18h.

00:06:01Vous allez pouvoir commenter, comme vous,

00:06:03au 0826-300-300 avec Aude.

00:06:05Joyeuse thé aussi, Aude, qui vous attend,

00:06:08bien entendu, derrière ce numéro.

00:06:10Dans un instant, le réquisitoire du procureur.

00:06:12On va parler du jeûne, la rupture du jeûne, du ramadan.

00:06:16On en parle dans un instant.

00:06:17Soyez les bienvenus.

00:06:18N'hésitez pas, bien entendu, on est avec vous jusqu'à 19h.

00:06:21Vous êtes les bienvenus.

00:06:22C'est votre maison, ici.

00:06:23C'est Sud Radio, bien sûr.

00:06:25Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.

00:06:27Philippe David, Cécile de Ménibus.

00:06:31Les dessous des jobs de nos vraies voix sont passionnants,

00:06:35bien entendu, avec autour de cette table,

00:06:38Philippe Bilger, qui a toujours des choses très croustillantes à raconter.

00:06:41Oui, surtout quand vous commencez par les dessous.

00:06:45C'est ça, c'est ça.

00:06:47Et à chaque fois, on me lance et après,

00:06:49on me reproche d'être un petit peu,

00:06:51au moins par le verbe, libertin.

00:06:54Uniquement par le verbe.

00:06:55Bien entendu, en tout cas.

00:06:57Je ne suis pas un homme comme Philippe David,

00:06:59qui multiplie les conquêtes.

00:07:00Mais n'importe quoi.

00:07:02Mais ça, c'était avant, Philippe.

00:07:04Oui, il faut l'espérer.

00:07:06Avant qu'il me rencontrasse.

00:07:11Loïc Guérin, autour de cette table,

00:07:12avocat pénaliste, amicale, sadoune,

00:07:14chroniqueur et consultant.

00:07:15Et vous, au 0826 300 300,

00:07:17dans un instant, les trois mots dans l'actu,

00:07:18avec Félix Mathieu.

00:07:19En attendant, la voix est au procureur.

00:07:22Les vrais voici de radio.

00:07:24Le réquisitoire du procureur,

00:07:26Philippe Bilger.

00:07:27Et vous allez requérir contre ce qui s'est passé

00:07:29lors du match Angers-Monaco en Ligue 1.

00:07:33En effet, lors de ce match,

00:07:36au bout de 10 minutes,

00:07:38étrangement, je vois les joueurs s'arrêter

00:07:41et venir boire, manger.

00:07:44Et objectivement, je me suis demandé

00:07:46s'il faisait très chaud sur le terrain.

00:07:50Et puis c'est seulement le lendemain

00:07:52que j'ai appris qu'en réalité,

00:07:54c'était la rupture du jeûne, du ramadan.

00:07:58Et alors là, je suis totalement d'accord

00:08:01avec 78% des Français

00:08:04qui trouvent ça totalement anormal,

00:08:07dans le cadre d'un match de foot,

00:08:09de concéder quelque chose

00:08:12à la pratique d'une religion.

00:08:14Ça n'a rien à voir sur un match,

00:08:16un terrain de football.

00:08:19Et il est évident que ce ne serait pas capital

00:08:24si je me craignais que ça ne fasse partie

00:08:27de ce grignotage permanent, quotidien,

00:08:30qu'on remarque.

00:08:32Ils ont validé ça.

00:08:33Demain, qu'est-ce qu'on fera sur un terrain ?

00:08:35Mais surtout pour arrêter au bout de 11 minutes de jeu,

00:08:37il fallait manger 20 minutes avant,

00:08:3910 minutes avant la fin.

00:08:40Qu'est-ce que vous en pensez ?

00:08:41Surtout que ce n'était pas le cas avant.

00:08:43Je n'ai jamais vu de revendication.

00:08:45On a eu des grands joueurs juifs en France.

00:08:47William Hayage qui a été international,

00:08:49Mickaël Madard.

00:08:50On n'a jamais déplacé les soirées de Biguin

00:08:52du vendredi ou du samedi soir,

00:08:54parce que c'était Shabbat.

00:08:55Ils auraient dû.

00:08:56Évidemment, je suis contre.

00:08:58C'est choquant.

00:08:59On ne va pas se payer de mots,

00:09:01mais on sait très bien que par-delà

00:09:03les revendications religieuses,

00:09:05on a aussi des revendications communautaristes

00:09:07et certains dissécessionnistes.

00:09:09Mais ce n'est pas totalement erroné,

00:09:11puisque derrière les mouvances les plus dures,

00:09:13on a souvent des subventions

00:09:14qui viennent de pays hautement démocratiques

00:09:16et qui font du bien au pays.

00:09:20Je veux apporter quand même une petite nuance.

00:09:22Je trouve évidemment que c'est normal

00:09:24que la France se défende face à cette offensive,

00:09:26parce que c'est une autre civilité.

00:09:28Il ne faut pas qu'elle s'installe dans notre pays.

00:09:30Je comprends cette espèce de résistance culturelle des Français.

00:09:34Mais d'un autre côté,

00:09:35il faut voir qu'on a fait venir

00:09:36une immigration massive pendant des années

00:09:38et que des années plus tard,

00:09:40on leur dit, écoutez,

00:09:41votre religion, ça va être compliqué,

00:09:42parce qu'en fait, vous êtes tellement en nombre

00:09:44que ça commence à poser des problèmes aux Français.

00:09:47Je trouve qu'on a fait un mauvais coup,

00:09:50quelque part, aux musulmans de France,

00:09:51en leur parlant de laïcité pendant des années,

00:09:53sans leur dire que finalement,

00:09:55ce mode de vie-là n'allait pas nous convenir à un moment.

00:09:58Donc, j'essaye d'apporter un petit peu

00:10:00cette nuance dans le débat,

00:10:01parce qu'on ne la porte pas souvent.

00:10:02À la différence près que ça fait 40 ans

00:10:04ou 50 ans que la population vient dans le pays,

00:10:06qu'il n'y avait jamais ce genre de problème à l'époque.

00:10:08Mais c'était une erreur ?

00:10:09De faire venir la population dans ce nombre-là,

00:10:12c'était une erreur monumentale.

00:10:14Quand on a des mondes comme le sport,

00:10:16où il y a parfois 80% musulmans...

00:10:18C'est parce qu'il dit que ça n'a jamais été une nécessité avant.

00:10:21Et surtout, quoi qu'il en soit,

00:10:23les populations musulmanes sont arrivées en France

00:10:25depuis les années 50, 60, 70,

00:10:27et on n'a jamais eu des revendications de cette nature,

00:10:29quel que soit le nombre d'ailleurs des gens qui étaient là.

00:10:31Je ne crois pas qu'on puisse faire la corrélation

00:10:32entre des revendications religieuses

00:10:34d'un groupe particulier,

00:10:36qui viennent être relancées depuis peu,

00:10:39et on voit bien par l'influence extérieure,

00:10:41et le nombre n'y fait rien, ne change rien au fond.

00:10:43Je pense que ça change tout.

00:10:44Je pense que quand il y a 9 personnes sur 10

00:10:46dans une pièce qui pratiquent une religion,

00:10:48c'est différent que quand il y en a 1 personne sur 10.

00:10:50Il y a nécessairement au bout d'un moment

00:10:52un compromis qui s'installe en disant

00:10:53écoutez, puisqu'on est une majorité de musulmans ou autres,

00:10:56pratiquons la religion comme ça arrange la majorité.

00:10:59Je ne crois pas que ce soit la majorité sur le terrain,

00:11:01et puis quoi qu'il en soit,

00:11:02une fois encore, c'est des revendications qu'on voit

00:11:04surgir assez récemment,

00:11:06et pas nécessairement en corrélation avec le nombre.

00:11:09Je n'y vois pas que de la neutralité sur le plan politique.

00:11:11J'ai au moins l'âge de stimuler l'intelligence des autres.

00:11:15C'est ça, c'est ça Félix.

00:11:17Je ne sais pas si on dit des choses intelligentes,

00:11:19mais ça nous a stimulés, oui.

00:11:21L'intérêt c'est d'avoir, vous avez des idées

00:11:23qui divergent et qui convergent parfois,

00:11:25et c'est ça qui est intéressant.

00:11:27Allez tout de suite les 3 mots dans l'actu,

00:11:29c'est avec Félix Mathieu, merci Félix.

00:11:323 mots dans l'actu Félix,

00:11:34qui sont captivité, nucléaire et adaptation.

00:11:36En Algérie, le parquet réclame 10 ans de prison ferme

00:11:38contre Boalem sans salle,

00:11:40l'écrivain franco-algérien accusé d'atteinte

00:11:42à l'intégrité territoriale du pays.

00:11:44Pendant ce temps, Olivier Grondot retrouve la France

00:11:46après 2 ans en détention en Iran.

00:11:48Dominique Voynet, opposante historique au nucléaire,

00:11:50nommée pour siéger au sein du Haut Comité

00:11:52pour la transparence et l'information

00:11:54sur la sécurité nucléaire,

00:11:56le choix fait grincer quelques dents.

00:11:58Et puis la belle et la bête version revisité,

00:12:00avec un personnage alcoolisé, des réseaux sociaux omniprésents,

00:12:02l'éducation nationale décommande,

00:12:04finalement un livre pas adapté au CM2.

00:12:1010 ans de prison ferme

00:12:12et une amende d'un million de dinars,

00:12:14soit un peu moins de 7000 euros,

00:12:16c'est ce que réclame le parquet du tribunal

00:12:18près d'Alger contre Boalem sans salle.

00:12:20L'écrivain franco-algérien critique

00:12:22du régime jugé pour atteinte

00:12:24à l'intégrité territoriale de l'Algérie,

00:12:26et ce quelques mois après la reconnaissance

00:12:28par la France de la souveraineté marocaine

00:12:30sur le très disputé Sahara occidental.

00:12:32Ce qui suscite forcément la consternation

00:12:34alors que Boalem sans salle,

00:12:36âgé de 80 ans selon son éditeur,

00:12:38est soigné pour un cancer.

00:12:40On devrait connaître la décision du tribunal

00:12:42dans environ une semaine.

00:12:44Autre captif, mais avec une issue

00:12:46beaucoup plus réjouissante.

00:12:48On apprend aujourd'hui la libération

00:12:50lundi d'Olivier Grondot

00:12:52après deux ans dans les geôles iraniennes.

00:12:54Accueilli à l'aéroport

00:12:56par le ministre des Affaires étrangères

00:12:58Jean-Noël Barraud,

00:13:00avait été condamné à 5 ans de prison pour espionnage.

00:13:02Accusation fallacieuse

00:13:04selon la diplomatie française.

00:13:06Christophe Lemoyne, porte-parole du ministère des Affaires étrangères

00:13:08appelle les français à la prudence.

00:13:10Face à la politique d'otage menée par l'Iran

00:13:12que nous condamnons fermement,

00:13:14nous continuons notre action résolue

00:13:16pour obtenir la libération

00:13:18des deux autres otages

00:13:20retenus depuis presque 3 ans en Iran

00:13:22dans des conditions indignes et inacceptables

00:13:24qui pour certaines relèvent de la torture

00:13:26en termes de droit international.

00:13:28Il est recommandé instantanément aux ressortissants français

00:13:30de ne pas se rendre en Iran

00:13:32et pour ceux qui s'y trouveraient

00:13:34il est recommandé de quitter le territoire iranien immédiatement

00:13:36en raison des risques d'arrestation

00:13:38et de détention arbitraires auxquels ils font face.

00:13:40Ils y sont effectivement

00:13:42en danger immédiat d'être arrêtés

00:13:44et détenus sans motif

00:13:46ou du moins si pour le seul motif

00:13:48d'avoir une nationalité française ou européenne.

00:13:50Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères

00:13:52Christophe Lemoyne.

00:13:54Ça se crispe Philippe Bidjian.

00:13:56Ah oui absolument mais

00:13:58on en parlait ailleurs ce matin

00:14:00c'est une drôle d'idée

00:14:02tout même d'aller faire du tourisme

00:14:04en Iran quoi.

00:14:06Il vaut mieux éviter.

00:14:08Alors c'est marqué surtout

00:14:10les sites gouvernementaux

00:14:12ou les endroits où il ne faut pas aller

00:14:14en ce moment.

00:14:16En photographie hop on est...

00:14:18Allez le deuxième mot, nucléaire

00:14:20avec ce choix qui fait grincer des dents.

00:14:22Une opposante notoire et même historique

00:14:24pour le nucléaire Dominique Vouanet

00:14:26choisie pour siéger dans le Haut Comité pour la transparence

00:14:28et l'information sur la sécurité nucléaire.

00:14:30Des députés comme l'ancien ministre

00:14:32de l'économie macroniste Antoine Armand

00:14:34prennent leur plus belle plume pour protester

00:14:36auprès de la présidente de l'Assemblée

00:14:38contre ce choix dans une vidéo

00:14:40qui refait surface sur les réseaux sociaux.

00:14:42Dominique Vouanet aujourd'hui députée du Doubs

00:14:44racontait il y a quelques années

00:14:46comment elle avait s'abordé la position française

00:14:48en faveur du nucléaire

00:14:50lors d'une réunion européenne.

00:14:52C'était elle avec son homologue britannique

00:14:54à l'époque où elle était ministre du gouvernement Jospin

00:14:56à la fin des années 90.

00:14:58J'appelle Paris et j'explique

00:15:00à Matignon que je suis désolée

00:15:02mais que le britannique est en train de lâcher

00:15:04et que je vais me retrouver isolée.

00:15:06C'est ce que déteste la France.

00:15:08Être isolée en Europe c'est quelque chose qui est impossible.

00:15:10Pendant ce temps le britannique appelle Londres

00:15:12et dit que la française est en train de lâcher

00:15:14et que je vais me retrouver isolée.

00:15:16On est revenus hilares l'un et l'autre

00:15:18avec grand soulagement

00:15:20parce que nous avions reçu la consigne

00:15:22de tout faire pour ne pas être isolées.

00:15:24Nous avons pu annoncer que finalement

00:15:26nous pouvions nous rallier à la position commune.

00:15:28Je suis rentrée à Paris très contente

00:15:30de voir que le nucléaire ne pouvait pas faire partie

00:15:32des technologies retenues au titre

00:15:34du mécanisme de développement propre.

00:15:36Dominique Voynet à propos de ces années au gouvernement Jospin

00:15:38le Haut comité pour la transparence et l'information

00:15:40sur la sécurité nucléaire est censé promouvoir

00:15:42la transparence et l'information

00:15:44sur cette énergie. Dans leur courrier à Yale

00:15:46les deux députés dénoncent une nomination

00:15:48qu'ils jugent incompréhensible

00:15:50et préoccupante alors, je cite, disent-ils

00:15:52que ces institutions doivent garder

00:15:54leur indépendance et une grande sérénité

00:15:56dans leur fonctionnement.

00:15:58Philippe Bilger, dans un pays normal, une ministre qui fait ça

00:16:00se retrouve devant le tribunal pour haute trahison

00:16:02en France, elle est promue. Ça résume pas le mal français ?

00:16:04Absolument et surtout

00:16:06il est aberrant

00:16:08de la nommer dans un

00:16:10comité

00:16:12pardonnez-moi, il y en a tellement

00:16:14en France que parfois on peut se tromper

00:16:16qui en réalité

00:16:18doit assurer la sûreté du nucléaire

00:16:20alors même si la présidente

00:16:22justifiait cette nomination

00:16:24en disant je veux qu'il y ait

00:16:26un contre-pouvoir au sein

00:16:28de ce comité, ça resterait

00:16:30de mon point de vue une absurdité.

00:16:32C'est d'autant plus absurde

00:16:34que Emmanuel Macron prétend qu'il y a eu

00:16:36un revirement sur sa doctrine

00:16:38nucléaire, vraiment

00:16:40je ne comprends pas, ça donnerait

00:16:42une certaine leçon aux électeurs qui pensent

00:16:44que la Macronie s'est totalement

00:16:46convertie au nucléaire, je pense que c'est beaucoup plus compliqué

00:16:48que ça.

00:16:50Juste une chose, c'est que j'ai vérifié avant de venir

00:16:52je parle sous le contrôle de tout le monde évidemment

00:16:54mais elle vient remplacer

00:16:56un membre de LFI

00:16:58donc ça met un bémol

00:17:00je dirais, au propos, pour être tout à fait

00:17:02honnête, Dominique Voynet on connait un peu

00:17:04parce que je suis du Jura, donc le Jura

00:17:06on a subi, on en a souffert

00:17:08un petit peu, donc je ne l'apporte

00:17:10absolument pas dans mon coeur, pour plein de raisons

00:17:12mais néanmoins et indépendamment du personnage

00:17:14elle vient remplacer

00:17:16un personnage qui a priori avait lui aussi une position

00:17:18probablement hostile au nucléaire en France

00:17:20donc est-ce que, et c'est pas pour

00:17:22sauver le soldat Ryan, mais

00:17:24est-ce qu'il n'y a pas ici une volonté de maintenir

00:17:26simplement l'équilibre au sein du comité en remplaçant

00:17:28un par l'autre ? C'est probable.

00:17:30Troisième mot, adaptation, l'éducation nationale

00:17:32annule une commande de 800 000 livres pour les

00:17:34CM2. Une version revisitée de

00:17:36La Belle et la Bête signée Jules

00:17:38qui devait être offerte aux CM2 avant les grandes vacances

00:17:40version très ironique

00:17:42trop ironique sans mise en contexte pédagogique

00:17:44estime finalement l'éducation nationale

00:17:46on a par exemple un personnage franchement

00:17:48alcoolisé, des réseaux sociaux omniprésents

00:17:50et si l'auteur crie à la censure

00:17:52et bien la ministre de l'éducation nationale Elisabeth Born

00:17:54assume chez nos confrères de CNews ce matin

00:17:56C'est une réécriture moderne

00:17:58effectivement, où on a

00:18:00un père de famille

00:18:02qui arrive d'Algérie

00:18:04Les musulmans

00:18:06qui doit commettre

00:18:08des fraudes, qui se fait

00:18:10contrôler par les policiers

00:18:12Il peut arriver quand même

00:18:14Vous voyez cette réinterprétation

00:18:16peut-être que dans un cadre avec des professeurs

00:18:18on peut expliquer ce second degré

00:18:20mais je vous dis, c'est un livre qui a

00:18:22vocation à être lu en vacances

00:18:24avec sa famille et sans ce

00:18:26décodage de ce second degré

00:18:28qui est sans doute bien dans un cadre

00:18:30mais pas pour le livre de vacances

00:18:32La Belle et la Bête version Jules sera bien mise en vente

00:18:34en revanche dans quelques mois à défaut d'être

00:18:36offerte au CEM2

00:18:38Merci beaucoup Félix Mathieu, vous restez avec nous dans un instant

00:18:40le grand débat du jour, un nouveau livret d'épargne

00:18:42pour financer le réarmement

00:18:44des 500 euros

00:18:46Alors parlons vrai, est-ce que demander de l'argent

00:18:48aux français dans le pays le plus taxé au monde

00:18:50vous paraît logique ? Et à cette question

00:18:52êtes-vous prêt à prêter de l'argent à l'Etat pour développer

00:18:54votre industrie d'armement ? Vous dites non

00:18:56à 95%, vous voulez réagir

00:18:58le 0826 300 300

00:19:00Hiérarchie Temal sera avec nous, vice-président PS

00:19:02de la commission des affaires étrangères

00:19:04de la défense et des forces armées

00:19:06du Sénat, on vous souhaite la bienvenue, on est ensemble

00:19:08jusqu'à 19h, à tout de suite

00:19:10Les vraies voix Sud Radio

00:19:1217h-19h, Philippe David

00:19:14Cécile de Ménibus

00:19:16Les vraies voix

00:19:18aujourd'hui, des vraies vraies

00:19:20voix, ça c'est sûr

00:19:22ce sont de vraies vraies voix

00:19:24avec Philippe Bilger, Mickaël Sadoun et Loïc Guérin

00:19:26et vous 0826

00:19:28300 300 avec Philippe David

00:19:30mon cher Philippe David, j'ai envie de dire

00:19:32c'est le grand débat du jour

00:19:34absolument

00:19:36Les vraies voix Sud Radio

00:19:38le grand débat du jour

00:19:40c'est catastrophique

00:19:42les caisses sont vides

00:19:44il y avait une réunion ce matin entre investisseurs

00:19:46et industriels à Bercy

00:19:48toute la question c'est de trouver des pistes

00:19:50de financement pour cet effort de défense

00:19:52l'Etat ne fera jamais

00:19:54ma base sur l'épargne des français dont ils doivent disposer

00:19:56librement, c'est une évidence

00:19:58évidemment si vous

00:20:00consentiez à nous apporter

00:20:02une coopération

00:20:04effective dans cette

00:20:06manipulation. Les français pourront

00:20:08investir à partir de 500 euros

00:20:10directement via les contrats

00:20:12d'assurance vie. La somme sera bloquée pendant 5 ans

00:20:14et allouée directement

00:20:16aux entreprises de la défense

00:20:18car enfin pour gagner de l'argent, il faut bien le prendre à quelqu'un

00:20:20ce fonds ouvert à tous

00:20:22a un cible de 450

00:20:24millions d'euros. Un emprunt

00:20:26ça a une grande valeur pédagogique je trouve

00:20:28car on peut ressouder une société

00:20:30qui est tellement fracturée autour d'un but commun

00:20:32un emprunt national

00:20:34ça sert à ressouder une nation

00:20:36Et donc le gouvernement a annoncé

00:20:38le lancement d'un nouveau livret d'épargne

00:20:40pour financer l'effort de réarmement

00:20:42vous pourrez en ouvrir un à partir de 500 euros

00:20:44si vous le souhaitez investir ou en tout cas

00:20:46investisseurs et entreprises de défense

00:20:48se réunissent aujourd'hui pour

00:20:50financer la défense. Alors parlons vrai

00:20:52est-ce que cet emprunt peut permettre

00:20:54de reconstruire un outil industriel

00:20:56donné parfois depuis des décennies

00:20:58et à cette question, êtes-vous prêt à prêter

00:21:00de l'argent à l'Etat pour développer nos industries

00:21:02d'armement ? Vous dites non à 95%

00:21:04vous voulez réagir

00:21:06le 0826 300 300

00:21:08Et notre invité est avec nous Rachid Temal

00:21:10vice-président PS de la commission des affaires

00:21:12étrangères, de la défense et des forces armées

00:21:14au Sénat. Monsieur le vice-président

00:21:16bonjour, merci d'avoir accepté

00:21:18notre invitation. C'est Philippe

00:21:20Bilger. Alors

00:21:22encore une fois, merci

00:21:24pour cette interrogation mais

00:21:26qui va appeler de ma part

00:21:28une réaction

00:21:30je dirais non pas ignorante, je l'espère

00:21:32mais mesurée. Moi

00:21:34il me semble qu'à partir

00:21:36du moment où

00:21:38une forme de patriotisme

00:21:40nous démontrera

00:21:42qu'il est fondamental d'apporter

00:21:44notre écho à un processus

00:21:46de réarmement

00:21:48compte tenu par exemple

00:21:50de la situation préoccupante

00:21:52d'aujourd'hui, j'imagine

00:21:54mal que

00:21:56ma volonté de

00:21:58tranquillité puisse s'opposer

00:22:00à une telle exigence. Donc

00:22:02j'aurai tendance à dire oui à partir

00:22:04du moment où je fais confiance

00:22:06à ceux qui nous dirigent.

00:22:08Loïc Guérin ou Michael

00:22:10Sadoun ? Moi je suis favorable

00:22:12à une augmentation du budget de la défense

00:22:14ça me semble être une nécessité depuis des années

00:22:16et ça l'est encore plus aujourd'hui maintenant

00:22:18que les Etats-Unis choisissent une autre ligne

00:22:20comme plus sous leur protection, donc favorable

00:22:22à une augmentation du budget, mais je refuse

00:22:24qu'on le fasse en faisant la poche

00:22:26des Français. C'est insupportable de voir

00:22:28un Etat qui est incapable de faire le moindre

00:22:30effort sur ses dépenses à lui

00:22:32et on voit le nombre de comités

00:22:34celui où Dominique Voynet a été nommé

00:22:36mais il y a tellement d'organes indépendants

00:22:38il y a le CESE, des structures territoriales

00:22:40qui se superposent les unes sur les autres

00:22:42le nombre d'administratifs qui explose dans

00:22:44toutes les administrations de santé, d'éducation etc

00:22:46il y a tellement d'économies à faire

00:22:48moi je veux que l'Etat fasse d'abord ses économies

00:22:50et ensuite il pourra faire la poche des Français

00:22:52avec des produits d'épargne ou que sais-je

00:22:54Loïc Guing

00:22:55J'ai peur qu'on soit un peu hors-sujet là en l'occurrence

00:22:57Je pense pas

00:22:58Non mais je vais quand même pouvoir au moins développer

00:23:00Merci, ce serait sympa

00:23:02Au bon accueil

00:23:04En l'occurrence

00:23:06on est hors-sujet parce que personne ne fait les poches

00:23:08de personne en l'occurrence

00:23:09On est le pays le plus taxé du monde

00:23:11Laissez-le parler

00:23:12Merci, merci beaucoup

00:23:13Parce qu'en l'occurrence c'est pas une augmentation

00:23:15des taxes ou des impôts qui est proposée ici

00:23:17les fonds en question

00:23:19c'est une recette qui a fonctionné d'ailleurs

00:23:21et qu'on a utilisé à diverses reprises

00:23:23dans différents conflits ou différents moments

00:23:25on avait besoin de mobiliser

00:23:26c'est de l'épargne mobilisée

00:23:27c'est-à-dire un prêt rémunéré

00:23:29en fait c'est du gagnant-gagnant

00:23:31et c'est au contraire je trouve particulièrement intelligent

00:23:33de la part de l'Etat

00:23:34d'aller sur cette voie-là

00:23:35plutôt justement que de faire ce que vous l'accusez de faire à tort

00:23:37en l'occurrence

00:23:38c'est d'aller taxer plus

00:23:39on taxe pas plus

00:23:40on laisse volontairement les gens

00:23:41volontairement, première différence

00:23:43investir, deuxième différence

00:23:45ça n'a rien à voir avec la taxation d'un Etat

00:23:47qui effectivement dépense trop par ailleurs

00:23:49mais peu importe, c'est pas le débat

00:23:50c'est comme le livret A avec les logements sociaux

00:23:52moi personnellement je vous le dis

00:23:53j'attends avec impatience

00:23:54et bien évidemment que je vais investir

00:23:55parce que plutôt que de faire le français traditionnel

00:23:57un peu gueuleur

00:23:59et on l'est, c'est un défaut ou une qualité qu'on aime avoir

00:24:01c'est une qualité

00:24:03je pense que chacun appréciera

00:24:05je plaiderai coupable pour la moitié de chacun

00:24:07mais en l'occurrence

00:24:08plutôt que de faire le gueuleur

00:24:09qui déplore en permanence

00:24:11que l'industrie n'est pas soutenue

00:24:13que l'industrie française est reprise par les américains

00:24:15laissée aux allemands

00:24:16que finalement notre armée n'est pas assez dotée

00:24:18et bien là on a une solution

00:24:20et on va cracher dessus en disant

00:24:21ah non moi ça m'intéresse pas

00:24:22c'est pas mon argent qui partira dedans

00:24:23et bien moi j'en ferai partie, je le dis tout de suite

00:24:25et j'espère que beaucoup de français le feront

00:24:27en l'occurrence sur le sondage

00:24:28et je terminerai par ça

00:24:29j'étais intéressé tout à l'heure

00:24:30parce que je contrôlais l'évolution du sondage sur Le Figaro

00:24:32alors c'est un sondage qui vaut ce qu'il vaut

00:24:34on changera de journal, on changera de sondage

00:24:36je l'entends

00:24:37mais à l'inverse, on est à plus de 50%

00:24:38on a 53% de français qui s'expriment favorablement

00:24:40à travers ce journal soit

00:24:42justement pour placer leur épargne

00:24:44au soutien de l'industrie militaire française

00:24:46et ça je m'en réjouis

00:24:47je trouve qu'un certain nombre de personnes

00:24:49et je l'espère, le feront

00:24:50notre invité est avec nous

00:24:52Rachid Temal, vice-président PS

00:24:54de la commission des affaires étrangères

00:24:56et de la défense des forces armées du Sénat

00:24:58monsieur le vice-président

00:25:00est-ce que finalement c'est une solution sérieuse

00:25:02ou c'est un gadget politique ?

00:25:04je pense qu'il y a plusieurs questions dans la question

00:25:07si je peux me permettre

00:25:09d'abord aujourd'hui il y a

00:25:11une loi de programmation militaire

00:25:13c'est 413 milliards en 5 ans

00:25:15qui nous emmène de 2024 à 2030

00:25:17nous sommes en train de regarder actuellement

00:25:19sur ce qu'on appelle la revue nationale stratégique

00:25:21les besoins, les données stratégiques

00:25:23il y aura un sommet de l'OTAN

00:25:25en juin prochain

00:25:27qui fera également la part du budget

00:25:29dans la défense, ça c'est la première chose

00:25:31ensuite il y a deux éléments

00:25:32il y a un premier élément qui est donc le budget de l'état

00:25:34le budget d'état au-delà de payer les forces armées

00:25:36c'est aussi sa capacité à faire des commandes

00:25:38en gros des appels d'offres

00:25:40c'est-à-dire quand le président de la République dit on va acheter de nouveaux avions

00:25:42on va mettre un nouveau programme

00:25:44ça c'est cette partie-là

00:25:46là-dessus, moi je le dis, commençons par attendre

00:25:48l'actualisation des besoins

00:25:50avant de commencer à nous écharper

00:25:52sur je ne sais quoi

00:25:54et je le dis, on ne peut pas supprimer

00:25:56ce qui est notre modèle social

00:25:58mais ça c'est une question qui va arriver

00:26:00attendons cela

00:26:02la deuxième question qui nous occupe beaucoup

00:26:04c'est la question de l'industrie de défense d'aujourd'hui

00:26:06et donc nos entreprises

00:26:08il y a deux choses, d'abord il y a une première chose

00:26:10qui s'appelle les fonds propres

00:26:12et ce qu'annonce le gouvernement aujourd'hui sur les soutiens

00:26:14c'est une bonne chose

00:26:16et il y a une deuxième chose qui est à mon avis

00:26:18d'autant plus importante, c'est la question

00:26:20de l'accès au crédit

00:26:22quand vous êtes une entreprise

00:26:24pour faire de la recherche-développement

00:26:26pour aller chercher de nouveaux marchés

00:26:28pour par exemple construire des nouvelles lignes de production

00:26:30il faut investir, il faut du crédit

00:26:32et c'est là que le bas blesse

00:26:34donc, qu'est-ce que nous proposons nous

00:26:36concrètement au Sénat et avec d'autres collègues

00:26:38je vous en fais d'ailleurs une tribune il y a deux jours

00:26:40nous ne proposons non pas d'aller chercher

00:26:42sans l'accord des français

00:26:44bien au contraire, puisque nous proposons

00:26:46de créer un livret défense et souveraineté

00:26:48c'est-à-dire que vous avez

00:26:50la logique d'un français peut épargner

00:26:52volontairement

00:26:54et quand il épargne, il sait

00:26:56que cet argent-là va soutenir

00:26:58notre capacité de sécurité

00:27:00notre propre sécurité

00:27:02et ça me paraît beaucoup plus simple parce que un des sujets que nous avons en France

00:27:04c'est qu'il faut faire comprendre

00:27:06nos concitoyens, mais à tous les étages

00:27:08aussi la classe politique, aussi les médias et partout

00:27:10que le monde que nous connaissons

00:27:12c'est-à-dire une forme de tranquillité heureuse

00:27:14a s'est arrêté

00:27:16avec la guerre bien sûr

00:27:18en Ukraine, le rapport aux Etats-Unis

00:27:20et plein d'autres choses

00:27:22et donc je crois qu'il y a besoin aussi psychologique

00:27:24et donc c'est pour ça que nous prédons

00:27:26cette solution-là, donc c'est volontaire

00:27:28c'est patriote

00:27:30et je crois que l'épargnant sait

00:27:32là où va son argent.

00:27:34Mais est-ce que ça pose pas quand même question, parce que vous avez

00:27:36en France, on a abandonné

00:27:38toute une partie de notre industrie d'armement

00:27:40on ne sait plus faire un fusil d'assaut

00:27:42il y avait une marque française qui pouvait le faire

00:27:44on a rédigé l'appel d'offres pour remplacer les FAMAS

00:27:46on a pris des allemands, des Eclair Uncor

00:27:48et aujourd'hui Vernet Caron

00:27:50est au tribunal de commerce

00:27:52on a fermé nos arsenaux qui fabriquaient les cartouches

00:27:54au Mans, on sait plus faire une cartouche

00:27:56de 5,56

00:27:58de 7,72 ou de 9 Parabellum

00:28:00on sait plus faire un fusil d'assaut, qu'est-ce qu'on sait faire

00:28:02parce que refaire toute une industrie

00:28:04on a perdu des savoir-faire en 30 ans.

00:28:06Non mais attendez, moi je veux bien

00:28:08qu'on affole les gens

00:28:10Ah mais non, c'est juste des constats, c'est pas affoler les gens

00:28:12c'est dire des faits.

00:28:14Mais l'armée française est la seule armée globale

00:28:16comme on dit, en Europe

00:28:18c'est la seule qui soit dotée

00:28:20de ce qu'on appelle dotée

00:28:22d'armes nucléaires, qui est d'ailleurs autonome

00:28:24contrairement aux britanniques. Nous, nous pouvons faire ça

00:28:26tout seul. Mais il est vrai qu'aujourd'hui

00:28:28c'est le débat dans tous les domaines

00:28:30que ce soit en France ou en Europe, c'est la

00:28:32réindustrialisation. Mais avant même l'industrie

00:28:34c'est aussi l'accès aux matières premières

00:28:36donc oui c'est vrai qu'on ne changera pas

00:28:38demain en un claquement de doigts. Dans tous ceux

00:28:40que j'entends dire Yaka, Faucon

00:28:42me font assez rire, voire m'inquiètent parfois

00:28:44il faut à la fois, je le rappelle

00:28:46pour notre défense, il y a l'OTAN

00:28:48c'est une alliance militaire, avec notamment

00:28:50son article 5. Aujourd'hui

00:28:52cela existe jusqu'à preuve du contraire

00:28:54et puis il faut qu'au niveau européen

00:28:56on puisse ensemble faire des choses. Il y a

00:28:58des programmes qui existent, il y a du financement, vous l'avez entendu

00:29:00il y a même un livre blanc qui va arriver.

00:29:02Donc c'est cet ensemble là, c'est l'articulation

00:29:04France, OTAN, Europe, qui va aussi

00:29:06améliorer notre sécurité. Donc l'industrie

00:29:08oui, mais c'est ce qu'on est en train de

00:29:10travailler. Donc voilà

00:29:12c'est que je veux dire, par exemple aujourd'hui

00:29:14on réinstalle une poudre, une usine

00:29:16qui produit de la poudre noire

00:29:18voilà, donc tout ça il faut le faire. Mais

00:29:20aujourd'hui, il faut que tout le monde joue le jeu

00:29:22à commencer par les banques, parce que

00:29:24sur la question du crédit, c'est pour ça que l'on propose

00:29:26un livret des fonds de souveraineté, c'est que beaucoup

00:29:28d'entreprises n'arrivent pas à avoir des crédits.

00:29:30Il y a quelques jours, vous savez,

00:29:32il y a le CAC 40 qui a voulu sortir des entreprises

00:29:34qui travaillent dans la décence, parce que

00:29:36les mesures qu'on plaidement, etc.

00:29:38ça fait partie de rien, très bien

00:29:40très moderne, j'ai envie de dire

00:29:42de financer l'industrie des fonds. Ça va être arrêté avec

00:29:44cela aussi. Donc vous voyez, c'est que notre système

00:29:46financier doit aussi comprendre

00:29:48à la banque qu'il doit investir, permettre d'investir

00:29:50et de soutenir nos entreprises

00:29:52pour assurer notre sécurité.

00:29:54A votre avis, votre

00:29:56approche

00:29:58socialiste

00:30:00est-elle directement

00:30:02liée à la conjoncture

00:30:04préoccupante d'aujourd'hui

00:30:06où vous l'auriez de toute

00:30:08manière souhaitée, même

00:30:10s'il n'y avait pas eu les événements

00:30:12de l'Ukraine avec Donald Trump

00:30:14et Poutine. Est-ce que c'est

00:30:16indépendant de ce qui se passe ?

00:30:18Alors, j'ai

00:30:20deux éléments. Le premier, c'est que

00:30:22en France, vous avez le

00:30:24général de Gaulle qui est le porteur

00:30:26historiquement de la...

00:30:28le fait d'être doté et d'être

00:30:30autonome et indépendant. Et vous avez l'autre

00:30:32personne, c'est François Mitterrand, qui a

00:30:34permis justement que les deux blocs

00:30:36rendent dans la même logique. Donc les socialistes

00:30:38ont toujours été, et si je veux même plus loin

00:30:40parce que pour M. Mitterrand, en 1911

00:30:42Jean Jaurès

00:30:44avait fait des textes sur ce qu'on appelle l'armée nouvelle.

00:30:46Donc les socialistes ont toujours été

00:30:48là-dessus. Et par ailleurs, vous savez

00:30:50qu'au Sénat, on a, nous, déposé

00:30:52beaucoup d'amendements, enfin des amendes. On a voté la loi

00:30:54de programmation militaire parce qu'on a 60%

00:30:56d'amendements qui avaient été adoptés. Donc là-dessus,

00:30:58les socialistes, en tout cas moi qui

00:31:00pilote avec mes collègues au groupe Socialiste,

00:31:02nous avons toujours été pour améliorer

00:31:04notre sécurité parce qu'on

00:31:06ne s'arrêtait pas à la question de l'Ukraine.

00:31:08C'est la logique globale du monde dès le qu'il est demain

00:31:10et je pense que la question... Vous savez, moi j'ai été

00:31:12rapporteur d'une commission d'enquête sur les ingérences

00:31:14étrangères, notamment russes et autres.

00:31:16Donc il y a un rapport. On a même fait des

00:31:18préconisations pour une politique publique.

00:31:20Donc les socialistes sont, bien sûr,

00:31:22très lucides sur ce qu'est le monde d'aujourd'hui

00:31:24et font des propositions pour améliorer la sécurité

00:31:26des Français et de l'Europe.

00:31:28On part au 0826

00:31:30300 300. Didier, votre avis ?

00:31:32Eh bien, je suis quand même

00:31:34un peu surpris parce que là, on vient juste

00:31:36de se réveiller. Comme disait

00:31:38ma grand-mère, c'est pas une fois qu'on est...

00:31:40C'est un 17h40.

00:31:42Comme disait ma grand-mère, c'est pas une fois

00:31:44qu'on a fait la grosse commission qu'il faut chercher le rouleau de papier.

00:31:46C'est chic.

00:31:48C'est élégant.

00:31:50Bravo.

00:31:52En gros, effectivement,

00:31:54on a besoin. Maintenant, on n'a pas

00:31:56anticipé. Est-ce qu'on peut faire confiance

00:31:58au gouvernement si les Français

00:32:00investissent ? Est-ce que ça ne va pas

00:32:02faire un peu comme... J'ai aussi une petite

00:32:04anecdote sur les actions EDF.

00:32:06EDF était privatisé, tout le monde en a acheté

00:32:08et puis d'un coup l'État est venu, il a dit

00:32:10les copains, moi je craque le tout, vous n'aurez plus rien.

00:32:12Et on nous a payé 12 euros l'action.

00:32:14On a payé l'électricité

00:32:164 fois plus cher. Alors, est-ce qu'on peut

00:32:18vraiment faire confiance ? D'autant plus que M. Macron

00:32:20est là pour 2 ans.

00:32:22M. Bayrou est là pour, je ne sais pas, peut-être encore

00:32:246 mois. Et après, on fait comment ?

00:32:26Alors, Rachid

00:32:28Temal, si vous voulez répondre à Didier,

00:32:30une réponse courte...

00:32:32Je voulais brièvement rebondir sur ça parce que ça répond aussi

00:32:34un petit peu... Désolé, je réponds

00:32:36brièvement sur ça parce que ça répond aussi à ce que disait

00:32:38Loïc Guérin. L'excès d'épargne des

00:32:40Français correspond économiquement

00:32:42à un manque de confiance.

00:32:44Et vu la manière dont l'État a géré

00:32:46ses finances ces dernières années, il n'est pas de nature

00:32:48à redonner de la confiance aux Français.

00:32:50D'autant plus que je vous rappelle le contexte économique

00:32:52normalement de baisse des taux.

00:32:54Si l'inflation retrouve une trajectoire

00:32:56à peu près normale et les taux longs ont une trajectoire

00:32:58à peu près normale, et si les taux baissent,

00:33:00nécessairement, les produits d'épargne

00:33:02conçus par l'État et donc indexés

00:33:04sur les taux sans risque seront

00:33:06pas très intéressants économiquement pour les Français.

00:33:08Donc, je vous le dis, quand on

00:33:10propose des produits d'épargne sur des années comme ça,

00:33:12eh bien, bonne chance pour donner confiance aux Français.

00:33:14Et moi, je me demande si leur épargne

00:33:16qu'ils ont constituée durement,

00:33:18il ne pourrait pas être mieux investi.

00:33:20Rachid Temal, rapidement, un retour avec Loïc Guérin.

00:33:22Rapidement, je pense que je vois

00:33:24le succès auprès des Français du livret A

00:33:26ou celui du développement durable.

00:33:28Je peux vous assurer qu'un livret D en souveraineté

00:33:30y aurait un succès.

00:33:32Pour le coup, ce n'est pas l'État qui gère.

00:33:34Pour le vote auditeur, c'est une question de confiance.

00:33:36C'est un produit récupéré parce que, moi, je crois que

00:33:38plus il y a un nombre de Français conséquents,

00:33:40notamment les classes populaires et les classes moyennes,

00:33:42je crois que ce serait une bonne chose pour tout le monde.

00:33:44Donc, moi, je suis convaincu qu'un livret D en souveraineté

00:33:46qui n'est pas encore accepté par le gouvernement, malheureusement,

00:33:48est aussi une bonne réponse.

00:33:50Mais ça veut dire même type de flexibilité,

00:33:52de rendement ?

00:33:54Bien sûr ! C'est un livret d'épargne,

00:33:56sauf que le A, il va

00:33:58majoritairement vers le social,

00:34:00le développement durable pour le deuxième.

00:34:02Là, il irait majoritairement vers les questions de défense,

00:34:04souveraineté, cyber, industrie.

00:34:06Donc, c'est la même logique.

00:34:08Je vous assure, ça marcherait bien.

00:34:10Et si ça ne se fait pas, qu'est-ce qu'il va se passer ?

00:34:12C'est la question de Didier.

00:34:14Nous avons, nous,

00:34:16ici, déposé au Sénat une proposition de loi

00:34:18et j'espère qu'on pourra

00:34:20avoir un débat et un vote. Et puis, comme

00:34:22des collègues de droite et du centre

00:34:24comme quoi c'est transpartisans,

00:34:26à l'Assemblée, on nous le dépose également.

00:34:28J'espère qu'on pourra faire voter ça

00:34:30en France.

00:34:32Si les Français ne sont pas d'accord, pour placer

00:34:34le droit à l'argent.

00:34:36Mais vous ne le faites pas, Didier !

00:34:38C'est volontaire.

00:34:40Le livret d'épargne, c'est volontaire.

00:34:42Vous n'êtes pas obligé d'ouvrir quoi que ce soit.

00:34:44Moi, je suis pour la liberté, je n'ai pas de problème avec ça.

00:34:46Moi, je suis pour le volontariat.

00:34:48Rachid, est-ce que c'est une façon aussi de

00:34:50ressouder les Français,

00:34:52enfin, de se ressouder

00:34:54autour d'une action commune ?

00:34:56Non, c'est surtout, je pense,

00:34:58la prise de conscience que, dorénavant,

00:35:00il faut investir sur ce domaine-là.

00:35:02Et oui, c'est mieux que les Français se voient.

00:35:04Il faut que les Français comprennent

00:35:06que sur les ingérences étrangères, par exemple,

00:35:08il faut que chacun soit lucide

00:35:10dans ce qu'il fait et puisse agir.

00:35:12Et donc, pareil sur la sécurité.

00:35:14Moi, je suis pour que les Français

00:35:16rentrent dans un dispositif.

00:35:18Qu'il y ait un débat, mais qu'il y ait

00:35:20cette connaissance de ce qu'est le monde de demain et d'aujourd'hui.

00:35:22Loïc Guérin.

00:35:24Très, très brièvement, à mon sens,

00:35:26sur le principe, et dans le concret,

00:35:28tout a gagné. Un, on fait quelque chose

00:35:30qui est pas mal pour les Français,

00:35:32plutôt que de gueuler et de détester après

00:35:34le système en le critiquant, au moins,

00:35:36on a une chance d'y participer et de contribuer.

00:35:38Deux, c'est donnant-donnant et c'est gagnant-gagnant.

00:35:40Non seulement parce que l'investissement peut rapporter

00:35:42à titre individuel, mais on peut peut-être,

00:35:44de temps en temps, dépasser un peu l'égo-centrisme

00:35:46et l'égoïsme personnel. La défense nationale

00:35:48ou l'intérêt national, on en parle beaucoup

00:35:50en se drapant dans le drapeau,

00:35:52on dit que ça veut dire aussi des sacrifices personnels.

00:35:54Heureusement, on ne nous demande pas le maximum. On nous demande

00:35:56juste un peu d'épargne, et encore, c'est volontaire.

00:35:58En l'occurrence, ça permettra, justement,

00:36:00de booster l'industrie française, de la laisser locale

00:36:02et de créer, là aussi, de l'enrichissement.

00:36:04Parce que ce qui est produit en France,

00:36:06rapporte de l'argent en France.

00:36:08Merci, en tout cas, Rachid Temal,

00:36:10vice-président de la commission

00:36:12des affaires étrangères de la défense

00:36:14et des forces armées du Sénat.

00:36:16Merci, vous restez avec nous.

00:36:18On vous garde, Didier,

00:36:20et on revient dans un instant, à tout de suite.

00:36:22Les vraies voix Sud Radio,

00:36:2417h-19h,

00:36:26Philippe David,

00:36:28Cécile de Ménibus.

00:36:30Retour des vraies voix,

00:36:32avec, bien évidemment, Cécile de Ménibus,

00:36:34Philippe Bilger,

00:36:36je crois qu'il est en train de rechercher dans ses archives

00:36:38les réponses du qui-c'est-qui qui l'a dit

00:36:40que quelqu'un lui aurait malencontreusement

00:36:42transmise...

00:36:44J'espère avoir une chance aujourd'hui.

00:36:46Michaël Sadoun, qui lui respire l'honnêteté

00:36:48du jeu, tout comme Loïc Guérin.

00:36:50J'essaye, je le prouve, parce que je suis familier.

00:36:52J'ai été corrompu, quand même, avec le temps,

00:36:54dans cette émission.

00:36:56Je suis arrivé pur, et me voilà...

00:36:58Dépravé.

00:37:00Dépravé, vous allez loin.

00:37:04Elle est en dessous de la vérité.

00:37:06Je n'aurais pas formulé ça comme ça.

00:37:10Méfiez-vous, Michaël, bientôt,

00:37:12vous aurez besoin d'un avocat.

00:37:14Didier est avec nous.

00:37:16C'est le jeu ?

00:37:18Eh bien, on lance le jeu en espérant

00:37:20que M. Bilger va gagner aujourd'hui.

00:37:26Vous jouez quand même, Didier ?

00:37:28Vous ne voulez pas le laisser gagner directement ?

00:37:30Ah, si ça lui fait tellement plaisir,

00:37:32bien sûr que si.

00:37:34Vous êtes trop gentil avec lui.

00:37:36Il sera pas réciproque.

00:37:38Didier, c'est quelqu'un de votre famille ?

00:37:40Je ne le crois pas, mais il est adorable.

00:37:42Mais c'est quelqu'un que j'admire.

00:37:44Vous avez bon goût, Didier.

00:37:48Mon Dieu, ce qu'il ne faut pas entendre.

00:37:50Allez, Didier, écoutez bien.

00:37:52Qui c'est qui qui l'a dit interdire le voile

00:37:54dans le sport ? C'est du bullshit.

00:37:58C'est un maire, ça ?

00:38:00Oui.

00:38:02C'est pas Brun ?

00:38:04Bois-Brun ?

00:38:06Oui, bonne réponse de Michaël Sadoun.

00:38:08Karim Bois-Brun, maire de Saint-Poing,

00:38:10c'était ce matin sur Sud Radio.

00:38:12Qui c'est qui qui l'a dit, Didier,

00:38:14tous les ministres étaient favorables à l'interdiction

00:38:16des signes religieux dans les compétitions sportives ?

00:38:22C'était la ministre des Sports ?

00:38:24Non.

00:38:26Elisabeth Borne, exactement.

00:38:28Qui c'est qui qui l'a dit

00:38:30le positionnement de Bruno Rotario

00:38:32c'est le seul antidote à Le Pen ?

00:38:34Didier.

00:38:36Armana ?

00:38:38Non.

00:38:40Michaël Sadoun.

00:38:42Non.

00:38:44Très bonne punchline.

00:38:52Qui c'est qui qui l'a dit, Didier,

00:38:54à Rotario, pour exister,

00:38:56vous copiez les méthodes des fascistes

00:38:58outre-Atlantique, mais vous n'êtes pas Trump,

00:39:00monsieur, juste un joueur de trompette.

00:39:04C'était dans l'hémicycle.

00:39:06Didier.

00:39:08C'est un député LFI,

00:39:10mais qui ?

00:39:12De Logueux ?

00:39:14Non.

00:39:16On ne l'a jamais cité ?

00:39:18Jamais.

00:39:20Il est élu dans le Nord.

00:39:22Il a un beau prénom.

00:39:24Loïc ?

00:39:26Non.

00:39:34David Guiraud.

00:39:36David Guiraud.

00:39:38Bonne réponse de Michaël Sadoun.

00:39:40David Guiraud, député LFI.

00:39:42Je ne demande pas 50% des points,

00:39:44mais j'aurais pu, parce que j'avais la moitié du nom.

00:39:46Qui c'est qui qui l'a dit,

00:39:48ça n'est pas un politique ?

00:39:50Le prochain mec qui me voit à poil,

00:39:52c'est le médecin légiste.

00:39:54Didier.

00:39:56Ça c'est pas moi, c'est sûr.

00:39:58C'est pas un homme politique ?

00:40:00A une époque, on aurait dit Chiappa, mais elle n'est plus là.

00:40:02C'était pas Gilles Lelouch ?

00:40:04C'est une femme très connue.

00:40:06On va vous aider, elle a posé pour Salvador Dali.

00:40:10Bonne réponse de Didier.

00:40:12A Mandalire.

00:40:14Qui c'est qui qui l'a dit,

00:40:16ce ne sont pas des gens qui nous veulent du bien

00:40:18en général au conseil constitutionnel ?

00:40:20Didier.

00:40:22C'est un politique aussi ?

00:40:24Oui.

00:40:26Un ex-vice-président.

00:40:28Didier.

00:40:30C'est à Didier de répondre.

00:40:32Non, il a mis le dringue.

00:40:34Il y avait le dringue.

00:40:36Bravo.

00:40:38Je vous en prie, Philippe.

00:40:40A qui ?

00:40:42A vous.

00:40:44Toujours cette alliance de l'art.

00:40:46Il n'y a pas de réconciliation.

00:40:50Qui dans cette émission est honnête et malhonnête ?

00:40:52Honnête, c'est moi.

00:40:54Je crois qu'on peut faire un vote avant le vote.

00:40:58L'invité a été plus honnête que tout le monde

00:41:00sur le conclave sur les retraites.

00:41:04Le gouvernement souhaite que cela continue.

00:41:06Qui c'est qui qui l'a dit ?

00:41:10Didier.

00:41:12Je cherche.

00:41:14C'est par Bayrou ?

00:41:16Non.

00:41:18Un ministre.

00:41:20Bonne réponse.

00:41:22Il a dit Lombard.

00:41:24Vous ne l'avez pas dit ?

00:41:26J'aurais aimé le dire.

00:41:28Vous avez dit quoi ?

00:41:30J'ai dit Bompard et non Lombard.

00:41:34J'ai été d'une honnêteté légendaire.

00:41:36J'ai dit Bompard et non pas Lombard.

00:41:42Philippe Bigère, c'est la méthode des Pays de l'Est.

00:41:44Donne-moi ta montre, je donnerai l'heure.

00:41:46C'est impressionnant.

00:41:52Qui c'est qui l'a dit

00:41:54sur ceux qui critiquent le visuel de LFI

00:41:56sur Cyril Hanouna ?

00:41:58Comme ils sont complètement obsédés

00:42:00qu'ils ont à la maison les collections d'affiches d'extrême droite

00:42:02que leur avaient laissées leurs grands-parents.

00:42:04Didier.

00:42:06Je ne sais pas.

00:42:08Bonne réponse.

00:42:10J'ai envie de rajouter une petite insulte avant

00:42:12mais je ne le ferai pas.

00:42:14Allez, on se calme.

00:42:1612 points pour Mickaël Sadoun.

00:42:186 points pour Philippe Bigère.

00:42:203 points pour Didier.

00:42:22La parole est à la défense pour Loïc Guérin.

00:42:24J'ai l'impression que c'est une raison d'être.

00:42:26J'ai fait une exception la dernière fois

00:42:28mais je m'en mords encore les doigts.

00:42:32Vous ne comprenez pas

00:42:34qu'un pénaliste veut voir les autres

00:42:36gagner.

00:42:38Je n'entendais pas la question parce que la réflexion précédente

00:42:40continue à me faire pas mal rire.

00:42:42J'avoue que j'ai parfois perdu la tête.

00:42:46Didier, merci

00:42:48de nous avoir accompagné pour cette partie

00:42:50de l'émission.

00:42:52Une bonne fin de semaine

00:42:54à Nîmes,

00:42:56qu'on vous souhaite heureuse.

00:42:58Vous restez avec nous dans un instant.

00:43:00Le journal et Rémi André pour la météo.

00:43:02Ça va se gâter demain.

00:43:04Et Philippe David, ça va se gâter aussi.

00:43:06Je suis écœuré.

00:43:08Nous aussi.

00:43:10Et bienvenue avec cette joyeuse bande.

00:43:12Loïc Guérin est avec nous,

00:43:14avocat pénaliste, Mickaël Sadoun,

00:43:16chroniqueur et consultant, et Philippe Bigère,

00:43:18président de l'Institut de la Parole.

00:43:20Ce serait bien.

00:43:22Je comprends.

00:43:24Oui, parce que ça fait toujours plaisir.

00:43:28Je pense que Majesté ou Son Eminence

00:43:30lui irait mieux.

00:43:32Pourquoi toujours aller au-dessus ?

00:43:34Cela dit, il y avait Lhermine.

00:43:36Son Eminence relève des dessous.

00:43:38Arrêtez.

00:43:40Son Eminence ?

00:43:42S.A.S.

00:43:44Cécile de Ménibus.

00:43:46Très bien, ça me va très bien.

00:43:48Le répondeur au 0826-300-300.

00:43:52Tout le monde baisse la tête en disant

00:43:54mon Dieu, mon Dieu, pauvre fille.

00:43:560826-300-300.

00:43:58On écoute notre répondeur.

00:44:00Bonjour sur radio.

00:44:02Lucien Nugers.

00:44:04Quand on a eu les otages

00:44:06en Afrique au Moyen-Orient,

00:44:08France 2 faisait le compte-arbour

00:44:10des jours de séparation.

00:44:12Et là, ça n'existe pas.

00:44:14Il y a-t-il encore aussi

00:44:16dans le traitement

00:44:18de nos gens, de nos

00:44:20chroniqueurs afin de nos

00:44:22ambassadeurs, on peut dire,

00:44:24pour Bohème-Sensal.

00:44:26Voilà, donc, c'est mon coup de gueule.

00:44:28Merci, au revoir.

00:44:30C'est vrai que quand on voit qu'à l'époque

00:44:32on avait les otages français au Liban,

00:44:34tous les soirs, le journal de France Télévisions,

00:44:36d'Antenne 2, ça s'appelait à l'époque,

00:44:38parlait de Jean-Louis Dormodin,

00:44:40Aurel Cornéa, Marcel Carton,

00:44:42Marcel Fontaine, etc.

00:44:44Les israéliens, ou Bohème-Sensal,

00:44:46qui est aussi otage, on a l'impression

00:44:48que ça passe par perte des profits.

00:44:50Oui, est-ce qu'il y a une raison technique ?

00:44:52Je ne crois pas. Les otages israéliens,

00:44:54est-ce qu'on a

00:44:56les noms, Mickaël ?

00:44:58Je ne sais pas.

00:45:00Des otages israéliens encore détenus ?

00:45:02Donc on pourrait le faire.

00:45:06Je crois que pour les français,

00:45:08la question a été réglée.

00:45:10Il en restait 3. Il y en a eu, je crois,

00:45:122 morts, 1 relâché, ou l'inverse.

00:45:14Je ne sais plus.

00:45:16N'empêche que leur nom n'a pas été avant.

00:45:18Mais je suis tout à fait d'accord.

00:45:20D'ailleurs, je remercie,

00:45:22j'espère que vous me permettez de le faire,

00:45:24une chaîne comme CNews qui a mentionné leur nom tous les jours,

00:45:26régulièrement à la télé.

00:45:28Je trouve que ça a vraiment été leur honneur,

00:45:30parce qu'avant d'être juif, ces otages étaient français.

00:45:32Je pense que c'était notre devoir de compatriotes

00:45:34que de le rappeler.

00:45:36En tout cas, merci à Lucien Dujers,

00:45:38de nous avoir proposé ce sujet.

00:45:41Je suis dégoûté.

00:45:43Dégoûté.

00:45:45En 3 mots, donc.

00:45:47Dégoûté, tout de suite.

00:45:49Avec Philippe Bilger,

00:45:51Michael Sadone, Loïc Guérin,

00:45:53et bien sûr, Philippe David, on est très heureux de vous accueillir.

00:45:55Vous savez que vous pouvez nous appeler

00:45:57au 0800 26 300 300, vous les partager avec nous.

00:45:59C'est débat du jour.

00:46:01En attendant, c'est un débat à lui tout seul,

00:46:03Philippe David.

00:46:05Comme d'habitude,

00:46:07je vais remettre le clocher au milieu du village.

00:46:09qui s'appelle Dar El Beida, dans la banlieue d'Alger.

00:46:11Pourquoi Dar El Beida ?

00:46:13Parce que le parquet du tribunal de Dar El Beida

00:46:15a requis 10 années de prison contre

00:46:17Boilem Sansal pour, je cite,

00:46:19atteinte à l'intégrité territoriale

00:46:21de l'Algérie.

00:46:23Vous avez bien entendu, un citoyen français

00:46:25âgé au moins de 75 ans,

00:46:27il y a des doutes sur son âge,

00:46:29atteint d'un cancer de la prostate et en bastillé

00:46:31depuis plus de 4 mois, représenterait

00:46:33donc un danger pour l'intégrité territoriale

00:46:35d'un pays de près de

00:46:372,5 millions de kilomètres carrés,

00:46:39à se tordre de rire si ce n'était tragique.

00:46:41Alors maintenant que ce réquisitoire,

00:46:43équivalent à la peine de mort sans avoir

00:46:45le courage de l'assumer a été prononcé,

00:46:47reste à attendre le verdict.

00:46:49Un verdict qui sera éminemment politique

00:46:51puisque l'Algérie étant une dictature

00:46:53militaire depuis son indépendance

00:46:55il y a 63 ans,

00:46:57nul doute que les juges ne rendront pas une décision

00:46:59prise en toute objectivité,

00:47:01mais celle qui leur aura été dictée

00:47:03par le régime. Un régime qui se complète

00:47:05à humilier chaque jour un peu plus

00:47:07la France, en refusant de récupérer

00:47:09ces terroristes islamistes comme celui

00:47:11qui a Mulhouse

00:47:13faisant de facto couler le sang en France.

00:47:15Un régime qui a raison de nous humilier

00:47:17puisque tant l'Elysée que le Skédorphée

00:47:19ne savent que courber les Chines

00:47:21d'excuses en repentance,

00:47:23en passant même par les crachats sur notre propre pays.

00:47:25Rappelez-vous, le crime

00:47:27contre l'humanité de la colonisation.

00:47:29Alors maintenant que nous sommes fixés sur le sort

00:47:31de Boilem Sansalle, merci d'arrêter

00:47:33de nous torner disant qu'il faut absolument dialoguer

00:47:35avec des gens qui n'en ont aucune envie

00:47:37sauf à nous faire humilier une fois de plus.

00:47:39Rappelons que pour la soirée de soutien

00:47:41à Boilem Sansalle, il y avait finalement

00:47:43bien peu de monde, alors que toute la France

00:47:45devrait être derrière lui. 63 ans

00:47:47après la fin de la guerre d'Algérie,

00:47:49la France est en train d'abandonner,

00:47:51avec Boilem Sansalle, son dernier harki.

00:47:53C'est très juste,

00:47:55on va le faire, on va le condamner

00:47:57et on va le faire mourir.

00:47:59Je m'étais

00:48:01renseigné à l'époque, il a en effet

00:48:0380 et quelques.

00:48:05Et en réalité,

00:48:07il y a des petits frémissements de résistance

00:48:09de la France, j'entends bien

00:48:11mais évidemment tout

00:48:13dépend, Dieu sait que Françoise

00:48:15de Gaulle a souvent dit,

00:48:17de l'initiative

00:48:19présidentielle qui n'a pas l'air

00:48:21de vouloir aller

00:48:23vers une opposition

00:48:25ferme, à supposer

00:48:27que ce soit la bonne méthode.

00:48:29Pose une question là-dessus.

00:48:31C'est triste de voir Bruno

00:48:33Retailleau empêcher dans sa volonté

00:48:35de taper du poing sur la table contre l'Algérie

00:48:37parce que le président de la

00:48:39République est lâche sur le sujet.

00:48:41Il y a un certain nombre de personnalités

00:48:43catégorisées à droite

00:48:45qui désolées, de la même manière, n'ont pas été très

00:48:47fermes avec l'Algérie. Je rappelle que Gérald Darmanin

00:48:49est quand même allé rendre hommage au FLN

00:48:51en tant que ministre de l'Intérieur.

00:48:53C'est pas rien quand même.

00:48:55Je trouve ça très dommage.

00:48:57Moi, cette réponse

00:48:59graduée, cette riposte graduée,

00:49:01je la trouve beaucoup trop modérée. Il faudrait des

00:49:03représailles massives pour

00:49:05employer le vocabulaire militaire.

00:49:07J'abonde. Je me demande.

00:49:09Il y a deux questions pour moi qui me viennent à l'esprit.

00:49:11Un, passé.

00:49:13Deux, futur. Passé.

00:49:15Pourquoi est-ce qu'on

00:49:17a cette faiblesse-là ?

00:49:19On peut avoir des débuts de réponse. Probablement un peu de

00:49:21collusion, la peur du communautarisme.

00:49:23Peut-être quelques liens douteux

00:49:25avec certains pouvoirs financiers locaux.

00:49:27J'en sais rien. On peut tout imaginer.

00:49:29Le futur, en revanche, c'est qu'effectivement,

00:49:31à défaut pour les partis dits républicains

00:49:33de faire quelque chose, j'ai peur que les clés

00:49:35du camion, si vous me passez l'expression, soient confiées aux plus

00:49:37extrémistes. Chez nous.

00:49:39Merci beaucoup, Philippe David. Tout de suite, l'info en plus.

00:49:41Et c'est Félix Mathieu.

00:49:43Les vraies voix Sud Radio.

00:49:45Et dans les prisons

00:49:47surpeuplées des Beaumet à Marseille, les surveillants

00:49:49sont furieux après la construction

00:49:51d'un théâtre au sein de l'établissement.

00:49:531100 détenus pour 540

00:49:55places, soit un taux d'occupation supérieur

00:49:57à 200%. Et dans ce contexte

00:49:59surpeuplé, il y a un théâtre qui sort de

00:50:01terre pour permettre aux détenus de se produire

00:50:03à l'avenir devant le grand public. Un choix

00:50:05aberrant, s'indigne Catherine Forzy

00:50:07de FO Justice et Marc Bercan

00:50:09du syndicat de surveillants SPS.

00:50:11Ils témoignaient dans le reportage Sud Radio de Lionel

00:50:13Maillet. On les écoute tous les deux.

00:50:15On manque de places de prison, on est en surpopulation

00:50:17carcérale et on donne l'autorisation

00:50:19de construire un théâtre. Moi, je trouve ça

00:50:21immonde. Il est construit aujourd'hui le théâtre

00:50:23donc ça nous prend la place d'un bâtiment.

00:50:25On aurait pu faire d'autres places, bien sûr.

00:50:27Pourquoi un théâtre à l'entrée d'une prison ?

00:50:29C'est la même directrice, attention, elle a construit

00:50:31le restaurant, elle a fait le restaurant

00:50:33maintenant c'est le théâtre. Prochaine construction

00:50:35elle va faire quoi, un cinéma ? Nous avons

00:50:37des détentions qui sont

00:50:39pleines à craquer. Trois détenus

00:50:41dans 9m2. Je pense pas qu'il fallait mettre

00:50:43ce théâtre en plus.

00:50:45C'est un moyen de réinsertion, que disent

00:50:47certains. Des pièces, des représentations,

00:50:49prendre les métiers, tout ce qui a attrait

00:50:51au théâtre. On accueillera du public de l'extérieur.

00:50:53Cet argent, j'aurais préféré le déployer

00:50:55pour le personnel de surveillance. Alors, ce

00:50:57chantier de rénovation à 90 millions d'euros

00:50:59devrait permettre aussi à terme quand même de créer

00:51:01740 places supplémentaires aux baumettes.

00:51:03Autrement dit, à effectif identique, ça réglerait

00:51:05même virtuellement le problème de surpopulation.

00:51:07Même si dans les faits, on peut imaginer

00:51:09que des détenus viendront d'ailleurs, les baumettes n'ayant

00:51:11pas le monopole de la surpopulation carcérale.

00:51:13Quoi qu'il en soit, les surveillants nous posent

00:51:15là finalement une question un peu dans l'ordre des priorités.

00:51:17Ils pourront continuer

00:51:19à jouer la comédie,

00:51:21à mon avis, judiciaire. Et

00:51:23deuxième élément, si vous le permettez,

00:51:25j'ai lu tout à l'heure quelque chose

00:51:27qui va exactement dans le même sens

00:51:29que ce qu'évoque Félix.

00:51:31On va aller visiter la cité

00:51:33de la langue française à Villers-Cotterêts.

00:51:35Tenez-vous bien, pour les détenus,

00:51:37ce sera gratuit, mais

00:51:39les surveillants y perdront.

00:51:41C'est hallucinant !

00:51:43C'est incroyable !

00:51:45France Terre d'asile psychiatrique,

00:51:47quand on entend ça, c'est le nom d'un

00:51:49compte Twitter que j'aime beaucoup.

00:51:51Oui, alors j'ai pas d'opinion sur le

00:51:53coût du théâtre, donc je vais être un peu plus prudent

00:51:55parce que je ne sais pas si ça répond effectivement

00:51:57à un vrai besoin d'essayer

00:51:59d'aider un peu l'insertion et autres.

00:52:01Mais comme tout le monde, j'ai un peu

00:52:03des doutes. Il y a

00:52:05effectivement un nombre de dépenses qui pourraient être

00:52:07un peu mieux orientées en France. Je crois que c'est malheureusement pas nouveau.

00:52:09Et j'ai peur qu'on ne voit qu'une petite pointe

00:52:11de l'iceberg.

00:52:13Moi, je dis

00:52:15ce que je dis habituellement, c'est-à-dire

00:52:17que la prison faillit sur les deux tableaux.

00:52:19Elle est censée punir et réinsérer.

00:52:21Je trouve que sur le volet punition,

00:52:23c'est pas assez sévère et il y a régulièrement

00:52:25des scandales qui nous le montrent. Et sur le volet

00:52:27réinsertion non plus. Je pense qu'il y a des mesures

00:52:29qui pourraient être mises en place. Je pense

00:52:31par exemple au fait de réduire des

00:52:33peines en fonction d'un certain nombre de livres

00:52:35lus qui se pratiquent par exemple au Brésil

00:52:37et qui a des résultats. Je trouve que sur les deux

00:52:39volets, la prison française n'est pas efficace.

00:52:41C'est vraiment un impensé

00:52:43de nos politiques et d'ailleurs qu'on est sous-doté financièrement.

00:52:45Je rappelle que le budget de la justice

00:52:47en France est deux fois moindre

00:52:49qu'en Allemagne rapporté au nombre d'habitants.

00:52:51Merci beaucoup

00:52:53Félix Mathieu. Vous restez avec nous dans un instant

00:52:55le tour de table de l'actu des Vraies Voix.

00:52:57Mon cher Philippe Bilger.

00:52:59Je vais parler de Tiffaine Auvière

00:53:01et d'Antoine Dupont.

00:53:03Très bien. Michael Zadoun.

00:53:05Moi, je vais parler d'Omnic de Villepin.

00:53:07Est-il vraiment gaulliste comme on le prétend ?

00:53:09Le Grain.

00:53:11C'est la plaisanterie de la semaine.

00:53:15Alors moi, c'est une autre plaisanterie peut-être.

00:53:17J'en sais rien. C'est sur le procès de Nicolas Sarkozy

00:53:19et ses déclarations hier en défense.

00:53:21Allez, à tout de suite.

00:53:23Sud Radio.

00:53:25Parlons vrai.

00:53:27C'est Valérie Expert.

00:53:29On se retrouve demain dans le 10h midi

00:53:31de Sud Radio. On parlera médias

00:53:33avec Gilles Gansman et nos invités et ensuite

00:53:35nous débattrons pour tenter de nous mettre

00:53:37d'accord. A demain, 10h sur Sud Radio.

00:53:39Parlons vrai.

00:53:41Renault Care Service lance

00:53:43Digital Care Service pour gérer en ligne

00:53:45l'entretien de mon véhicule sur

00:53:47Renault.fr ou l'appeler MyRenault.

00:53:49Est-ce que ça va changer ma vie ?

00:53:51En tout cas, ça va la simplifier.

00:53:53Je prends rendez-vous en ligne, choisis mon atelier,

00:53:55dépose mon véhicule,

00:53:57on me tient informé des différentes étapes

00:53:59de vie suivie des réparations. C'est donc

00:54:01vrai. Qui mieux que Renault peut

00:54:03entretenir ma Renault ?

00:54:05Numéro 1 du SAV 2025.

00:54:07Conditions et rendez-vous sur Renault.fr ou l'appeler MyRenault.

00:54:09Numéro 1, source l'Automobile Magazine 2024.

00:54:11Sud Radio Paris

00:54:1399.9 et en DA plus.

00:54:15Du 10 au 23 mars,

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00:54:37Et aujourd'hui alors, c'est quoi le bon choix

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00:54:43à des prix qui fleurent bons les économies

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00:54:49Origines France sont à seulement 85 centimes la

00:54:51pièce. Oui, seulement 85 centimes.

00:54:53Avec des concombres à ce prix-là,

00:54:55c'est le moment de se mettre au vert.

00:54:57Auchan, le choix,

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00:55:05Le cancer colorectal

00:55:07touche plus de 47 000 femmes

00:55:09et hommes par an en France, souvent

00:55:11après 50 ans. Entre 50 et 74

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00:55:15moyen de s'assurer qu'il n'y a rien.

00:55:17Ou de traiter un cancer colorectal à un stade précoce.

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00:55:21de dépistage tous les 2 ans. Vous vous en

00:55:23remercierez. Pour vous procurer le test,

00:55:25vous pouvez le commander en ligne ou le demander

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00:56:59Philippe David, Cécile

00:57:01de Ménibus.

00:57:03Et autour de cette table, Michael Sadoun,

00:57:05chroniqueur et consultant, Loïc Guérin,

00:57:07voca-pénaliste, Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole,

00:57:09Philippe David, animateur.

00:57:11Et dragueur.

00:57:13Et polémiste. Et pas mal.

00:57:15Editorialiste. Et séducteur.

00:57:17Artiste. Oui, attendez,

00:57:19après Bilger qui me fait des réfutations.

00:57:21Blagueur. Blagueur aussi.

00:57:23Enfin...

00:57:25Un petit peu quand même. Non, en moyenne, obligation de résultat.

00:57:27Non, non, je suis plus

00:57:29Jean-Claude Duss que Alain Delon quand même.

00:57:31Oui, ben alors, je vais vous dire que visiblement,

00:57:33ça fonctionne mieux que rien.

00:57:35Le côté, je suis pas tôt,

00:57:37voilà, mais ça fonctionne plutôt bien.

00:57:39La preuve...

00:57:41Non, mais la preuve...

00:57:43Comme dirait l'autre, mon charme, c'est que je n'en ai pas.

00:57:47Il est là, il dodeline, il dodeline.

00:57:49En attendant, le tour de table

00:57:51de l'actualité prévoit.

00:57:53Allez-vous le tromper, on va bientôt se mettre à table.

00:57:55Ça sent l'artiste à cette table, ça sent l'artiste.

00:57:57Je suis épuisé, moi.

00:57:59C'est horriblement fatiguant d'être intelligent.

00:58:01Le tour de table de l'actualité.

00:58:03Et Philippe Bilger,

00:58:05vous voulez parler de couples people

00:58:07qui ont été dévoilés ces derniers jours.

00:58:09Ça tombe très bien parce que

00:58:11je m'intéresse énormément

00:58:13aux magazines people,

00:58:15à la vie des vedettes.

00:58:17Et oui, ça vous étonne,

00:58:19chère Cécile, mais vraiment,

00:58:21ça n'est pas d'aujourd'hui.

00:58:23Et j'ai vu avec plaisir dans le dernier

00:58:25Paris Match que

00:58:27Antoine Dupont

00:58:29avait apparemment

00:58:31commencé une liaison avec

00:58:33Iris Mittener,

00:58:35si je prononce bien,

00:58:37qui est une ancienne Miss France.

00:58:39Et j'ai éprouvé

00:58:41un grand plaisir

00:58:43parce que j'aime énormément

00:58:45Antoine Dupont et ça m'a fait

00:58:47presque un plaisir

00:58:49indirect de savoir

00:58:51qu'il était avec cette femme

00:58:53très belle et

00:58:55qu'en réalité,

00:58:57je n'étais pas agacé

00:58:59par la présentation

00:59:01un peu ostensible de ce couple,

00:59:03mais je l'aime bien. Alors, pour

00:59:05Cyril Hanouna et

00:59:07Tiffen Auvière,

00:59:09je ne suis pas tout à fait

00:59:11dans les mêmes dispositions,

00:59:13même si, après tout,

00:59:15on a le droit de vivre

00:59:17l'amour qu'on souhaite.

00:59:19Et Cyril Hanouna, j'ai l'impression

00:59:21que peut-être, ça n'est pas

00:59:23un couple qui est destiné

00:59:25à perpétuité.

00:59:27J'allais dire pour l'éternité.

00:59:29J'imagine qu'Antoine Dupont,

00:59:31ça me paraît, à tort ou à raison,

00:59:33moins précaire que pour

00:59:35Cyril Hanouna. Mais je souhaite

00:59:37aux deux couples le plus grand

00:59:39bonheur possible.

00:59:41Pour faire plaisir à Philippe Biljean, on va faire le

00:59:43qui sort avec qui.

00:59:45Moi, je trouve que la différence

00:59:47entre les deux exemples, c'est que si

00:59:49il est confirmé qu'il y a

00:59:51un lien entre Cyril Hanouna et Tiffen

00:59:53Auvière, ça a quand même une signification politique

00:59:55très particulière.

00:59:57Évidemment, rien ne doit

00:59:59être interdit. Et puis, très particulier,

01:00:01ça ne veut pas dire néfaste.

01:00:03Mais il y a quand même une signification politique

01:00:05de se dire que Cyril Hanouna serait

01:00:07lié, qui est peut-être l'homme

01:00:09médiatique le plus remarqué en ce moment, serait du coup

01:00:11lié d'une manière ou d'une autre à la famille du Président

01:00:13de la République. Voilà, ce serait assez drôle.

01:00:15J'ai entendu des réactions

01:00:17très différentes. Le soir même,

01:00:19on m'a dit, Brigitte Macron

01:00:21est effondrée. Et

01:00:23le lendemain, la famille, on aurait

01:00:25dit, font ce qu'ils veulent.

01:00:27Elle fait ce qu'elle veut. Voilà.

01:00:29De manière générale, c'est l'amour qui doit l'emporter.

01:00:31N'est-ce pas Philippe ? Voilà. Mais vous aussi,

01:00:33vous en savez quelque chose.

01:00:35Vous aimez Pipaul, Loïc Guérin ?

01:00:37Je suis nullissime en la matière. Moi aussi, je suis nulle.

01:00:39C'est vrai ? Je ne suis pas coupable.

01:00:41Je suis désolé.

01:00:43C'est ma mère qui m'habitue à ça.

01:00:45Le vendredi, elle lisait Gala et Paris Match. C'est très important.

01:00:47Mais je comprends votre mère.

01:00:49Moi, je l'adore.

01:00:51Excusez-moi, il n'était pas fiancé

01:00:53Cyril Hanouna ?

01:00:55Il l'a été.

01:00:57Il l'a été à plusieurs reprises.

01:00:59Je ne connais pas

01:01:01dans le détail sa vie, ma chère Cécile.

01:01:03D'accord.

01:01:05Il y a des

01:01:07couvertures de Paris Match

01:01:09dont on sait qu'elles se renouvelleront

01:01:11tous les deux ans. Je pense à

01:01:13Monaco, par exemple.

01:01:15Chaque fois, c'est le grand bonheur.

01:01:17Et deux ans plus tard,

01:01:19rien ne va plus, comme au casino de Monaco.

01:01:21Voilà.

01:01:23Sur un autre sujet, beaucoup plus lointain.

01:01:25Pourquoi Dominique Deville-Pinte

01:01:27n'est pas gaulliste ?

01:01:29C'est tellement plus léger.

01:01:31Oui, j'ai lu

01:01:33un article d'Alexandre Devecchio,

01:01:35un excellent article sur Dominique Deville-Pinte

01:01:37et son fameux retour en politique.

01:01:39Apparemment, il voudrait se positionner

01:01:41comme un gaulliste.

01:01:43En général, on dit ça

01:01:45de quelqu'un qui a une posture diplomatique

01:01:47soi-disant en surplomb.

01:01:49Et soi-disant en surplomb, ça voudrait dire

01:01:51extrait, évidemment, du camp

01:01:53occidental et des positions

01:01:55attribuées au camp occidental.

01:01:57En l'occurrence, Dominique Deville-Pinte se prévaut

01:01:59du gaullisme parce qu'il est

01:02:01politiquement, je dirais,

01:02:03politiquement pro-arabe.

01:02:05Je voulais revenir sur ce cliché parce que

01:02:07historiquement, le général de Gaulle

01:02:09n'a pas été, comme on le prétend,

01:02:11pro-arabe

01:02:13dans sa diplomatie, pas du tout. C'est quelqu'un qui avait

01:02:15une grande admiration pour Israël, qui a été

01:02:17un des premiers dirigeants du monde

01:02:19à reconnaître cet État

01:02:21et sa souveraineté. Il était

01:02:23très proche de David Ben-Gurion. Il a

01:02:25aidé Israël, d'ailleurs, à se doter

01:02:27de la force nucléaire civile et militaire

01:02:29en livrant notamment la première centrale

01:02:31nucléaire d'Israël à Rimouna.

01:02:33Et David Ben-Gurion,

01:02:35en l'occurrence, avait réciproquement

01:02:37une grande admiration pour le général de Gaulle. Il l'a même

01:02:39dit à sa mort que c'était le plus grand homme de ce siècle.

01:02:41Voilà, le premier premier ministre d'Israël

01:02:43avait une grande admiration pour notre

01:02:45général de Gaulle. Donc, il y a des

01:02:47liens historiques d'amitié entre les deux pays.

01:02:49Après 1967, c'est un peu plus compliqué.

01:02:51Ils ont eu un échange qui, d'ailleurs, a été

01:02:53cordial quand on lit les lettres. Mais

01:02:55je conteste fermement

01:02:57cette appellation de gaulliste

01:02:59pour des dirigeants qui n'ont pas de sympathie

01:03:01pour Israël. – Vous avez raison,

01:03:03Mickaël. En réalité,

01:03:05comment dire ?

01:03:07On parle

01:03:09de ça parce qu'on a assimilé

01:03:11le discours à l'ONU à l'appel

01:03:13du 18 juin. – Bien sûr, bien sûr.

01:03:15– Et puis,

01:03:17enfin, pardon,

01:03:19j'avais une seconde idée que je vais

01:03:21abandonner. Elle était pourtant

01:03:23pour une fois brillante.

01:03:25– Et avant de vous donner la parole, je rappelle

01:03:27qu'Alexandre Devecchio

01:03:29est tous les dimanches à 11h, en toute vérité,

01:03:31sur Sud Radio. C'est bien de le dire aussi.

01:03:33– Très bien. Une très bonne émission.

01:03:35Loïc Guérin pour réagir sur De Villepin.

01:03:37– De la même manière, pour être tout à fait franc,

01:03:39je suis très inquiet par sa posture à lui,

01:03:41ainsi d'ailleurs que par toute une

01:03:43partie des politiques

01:03:45français, et un peu de la même époque d'ailleurs,

01:03:47qui ne me semblent pas donner

01:03:49de garantie, et c'est un euphémisme, d'indépendance

01:03:51à l'égard d'un certain nombre de pays qui ne nous veulent pas,

01:03:53en une fois encore, que du bien. Je pense au Qatar,

01:03:55je pense à la Russie, entre autres,

01:03:57parce que venir faire des...

01:03:59intellectualiser des choses qui me semblent relativement

01:04:01simples à comprendre, qu'un pays envahi doit être

01:04:03défendu et protégé, qu'une nation

01:04:05qui est nationaliste et qui veut envahir ses voisins

01:04:07ne peut pas être soutenue et doit être dénoncée,

01:04:09ne me semble pas placer l'individu

01:04:11sur le champ gaulliste, et alors encore

01:04:13plus loin même que peut-être on ne l'imagine

01:04:15initialement. – J'ai retrouvé,

01:04:17Mickaël, lors de la fameuse conférence

01:04:19de presse où De Gaulle avait qualifié

01:04:21le peuple juif, on ne parle

01:04:23que de femmes, mais il avait

01:04:25absolument tout annoncé

01:04:27de ce qui s'est produit.

01:04:29– Loïc Guérin, sur

01:04:31le procès de Nicolas Sarkozy,

01:04:33ses déclarations d'hier. – Alors oui, la transition

01:04:35est toute faite, puisque le même individu a lui aussi

01:04:37pris des positions assez pro-russes

01:04:39récemment, de manière assez étonnante,

01:04:41et hors sujet, à mon sens.

01:04:43Comme tout le monde le sait, depuis un certain

01:04:45nombre de mois, un procès a lieu à Paris,

01:04:47devant le tribunal correctionnel,

01:04:49la 32e chambre pour être précis,

01:04:51devant laquelle figure à part terre,

01:04:53mon Dieu, ô combien

01:04:55Nanty, puisqu'il s'agit de pas moins

01:04:57de trois anciens ministres,

01:04:59ancien dirigeant de la police aussi,

01:05:01préfecture de police de Paris, donc le

01:05:03gratin, d'une certaine époque en tout cas,

01:05:05qui a eu très clairement les mains du

01:05:07pays, entre les mains, enfin le destin

01:05:09plutôt du pays et de la police

01:05:11entre les mains. C'est assez piquant

01:05:13parce que même si c'est évidemment très largement

01:05:15médiatisé, il y a une forme qui m'étonne toujours

01:05:17un petit peu, alors une fois encore, je ne prends pas

01:05:19une position sur la décision juridictionnelle qui sera prise.

01:05:21La présomption d'innocence, évidemment, vaut,

01:05:23on verra ce que les juges, qui eux connaissent

01:05:25le dossier, décideront.

01:05:27Mais l'impression est quand même toutefois désagréable.

01:05:29On a une fin d'instruction très longue,

01:05:31avec un renvoi, il y a eu un certain nombre de possibilités

01:05:33de mettre fin au dossier s'il n'était pas costaud,

01:05:35on a déjà un certain nombre de condamnations

01:05:37qui sont des condamnations périphériques, c'est-à-dire

01:05:39sur des affaires qui ont surgi de cette affaire-là,

01:05:41donc on n'est pas tout à fait sur un

01:05:43terrain neutre et parfaitement vierge,

01:05:45si je puis dire, sur le plan judiciaire.

01:05:47Je dois dire qu'en tant que citoyen, je suis un peu

01:05:49étonné, j'ai même un petit peu

01:05:51un arrière-goût désagréable dans la bouche

01:05:53quand je vois ce qui ressort

01:05:55des débats, ce qui ressort

01:05:57de ce dossier, les écoutes, les interceptions,

01:05:59les tentatives de pression sur

01:06:01les magistrats, sur la police,

01:06:03pour faire en sorte que ce dossier-là n'arrive pas au bout.

01:06:05Je suis admiratif des magistrats qui vont,

01:06:07eux, j'espère en tout cas, à quelle que soit leur décision,

01:06:09positive ou négative, aller au bout de leur

01:06:11mission, qui de toute façon seront

01:06:13critiqués, quelle que soit leur décision, parce que c'est

01:06:15facile de tirer sur un

01:06:17magistrat qui ne pourra pas venir s'expliquer sur une entête.

01:06:19On aura là aussi

01:06:21droit aux 20 heures

01:06:23de M. Sarkozy, si d'aventure il est condamné,

01:06:25qui viendra nous expliquer qu'il est innocent et que d'une certaine manière

01:06:27c'est un complot, il l'a d'ailleurs dit devant les magistrats.

01:06:29Je suis un peu fatigué, je dois dire,

01:06:31de voir des sanctions tomber,

01:06:33des sanctions être confirmées, reconfirmées,

01:06:35et de n'avoir qu'une seule voix

01:06:37à chaque fois, qui est celle du complot,

01:06:39où on hurle, alors que les éléments

01:06:41objectifs qui ressortent des débats sont

01:06:43troublants, gênants, et je rappelle

01:06:45deux choses, 54 morts français,

01:06:47attentats libyens,

01:06:49l'individu qui était condamné

01:06:51par Comte Humas en France, et qui aurait dû être

01:06:53terminé dans les geôles françaises, a été protégé

01:06:55objectivement par des gens qui sont

01:06:57aujourd'hui devant le tribunal correctionnel, et qui donc

01:06:59ne servent pas les intérêts du pays, ni de ses citoyens,

01:07:01et la Libye effondrée

01:07:03telle qu'elle est, est une des causes premières

01:07:05des problèmes migratoires et de la déstabilisation

01:07:07de l'Afrique, parce que les bases

01:07:09militaires ont été pillées, ont servi

01:07:11aux islamistes, qui ensuite ont essaimé un peu

01:07:13partout au Sahel, et que la chute

01:07:15de la Libye, aussi détestable que le régime

01:07:17ait pu s'être, a ouvert les portes

01:07:19à l'Italie, à la France,

01:07:21en termes migratoires. Donc ce sont toutes des questions

01:07:23que j'aimerais revoir un petit peu quand on interview

01:07:25M. Sarkozy, par exemple, sur la grandeur

01:07:27de ses décisions politiques.

01:07:28Je suis d'autant plus sensible à votre

01:07:30point de vue, Loïc,

01:07:32qu'il y a quelques jours, j'avais dit que

01:07:34les magistrats, la présidente

01:07:36et le parquet

01:07:38étaient remarquables dans les

01:07:40comptes rendus que j'ai lus.

01:07:42C'est ce que j'entendais aussi.

01:07:44Sur le volet politique, je suis d'accord,

01:07:46la déstabilisation de la Libye par Nicolas

01:07:48Sarkozy, et soutenue

01:07:50derrière par Bernard-Henri Lévy,

01:07:52pour moi était une catastrophe. Sur le volet judiciaire,

01:07:54je serais quand même plus modéré, parce que je trouve

01:07:56que, notamment sur les précédentes

01:07:58condamnations, il y a eu un acharnement

01:08:00judiciaire, je considère, sur Nicolas Sarkozy,

01:08:02notamment dans l'affaire des écoutes avec

01:08:04le juge Aziberge, je trouve sincèrement

01:08:06qu'il n'y avait pas matière

01:08:08d'être condamné de manière aussi dure.

01:08:10Totalement, Michael.

01:08:12Mais, je n'ai

01:08:14jamais vu plus d'ignorance

01:08:16qu'au sujet de cette affaire de Monaco.

01:08:18Mais, je ne parle pas de vous.

01:08:20Non, non, bien sûr, bien sûr.

01:08:22Merci beaucoup, en tout cas, messieurs. Vous restez avec nous

01:08:24dans un instant, le coup de projecteur des Vraies Voix.

01:08:26Deux mois après son arrivée,

01:08:28Donald Trump peine à tenir ses promesses de paix

01:08:30en Ukraine. Alors, parlons de vrai.

01:08:32Est-ce que, pour vous, le monde a changé

01:08:34ces deux derniers mois ? Il y a cette question.

01:08:36Deux mois après son arrivée à la Maison Blanche,

01:08:38Trump a-t-il vraiment bouleversé la géopolitique mondiale ?

01:08:40Vous dites oui à 89%.

01:08:42Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.

01:08:44Avec nous, Olivier Piton,

01:08:46avocat à Paris, à Washington et ancien député

01:08:48suppléant des Français du Nord et autour

01:08:50de Nantes, brelif sur la politique américaine.

01:08:52Bonjour, merci d'être avec nous,

01:08:54Maître. Est-ce que, sur l'Ukraine,

01:08:56en tout cas, sur l'Ukraine,

01:08:58Trump, il improvise ou,

01:09:00finalement, il a vraiment un plan ?

01:09:02En tout cas, son plan

01:09:04qu'il avait exposé à l'occasion de la campagne

01:09:06présidentielle, c'était d'arriver

01:09:08à une paix rapidement.

01:09:10Il avait parlé en 24 heures, on se souvient

01:09:12de la formule.

01:09:14En tout cas, il y travaille

01:09:16intensément et ça se fait

01:09:18au détriment des Ukrainiens, ça

01:09:20semble évident. En tout cas, les Ukrainiens vont

01:09:22devoir trouver un moyen de s'entendre,

01:09:24mais ça se fait surtout au détriment des Européens.

01:09:26Quand on voit que

01:09:28Volodymyr Zelensky préfère un mauvais accord

01:09:30avec quelqu'un d'aussi tenace que Donald Trump

01:09:32plutôt que du soutien des Européens,

01:09:34ça pose énormément de questions

01:09:36sur le véritable poids de l'Europe,

01:09:38mais je pense qu'on en est tous conscients maintenant.

01:09:40Absolument, restez avec nous, on revient dans un instant,

01:09:42soyez les bienvenus, on est ensemble jusqu'à 19h.

01:09:44Il fait bouger les lignes selon la formule consacrée,

01:09:46mais deux mois après son arrivée

01:09:48à la Maison Blanche, Donald Trump est loin

01:09:50d'avoir mis fin à la guerre en Ukraine en 24 heures

01:09:52comme il l'avait promis durant sa campagne.

01:09:54Alors parlons vrai, est-ce que deux mois après

01:09:56l'arrivée de Trump à la Maison Blanche, les Américains

01:09:58sont encore des alliés fiables pour les Européens ?

01:10:00Et à cette question, deux mois après

01:10:02son arrivée à la Maison Blanche, Trump a-t-il

01:10:04vraiment bouleversé la géopolitique mondiale ?

01:10:06Vous dites oui à 89%,

01:10:08vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.

01:10:10Avec notre invitée,

01:10:12Olivier Piton qui est avec nous, avocat à Paris

01:10:14et à Washington, ancien député suppléant

01:10:16des Français d'Amérique du Nord

01:10:18et auteur de livres

01:10:20sur la politique américaine. Merci d'avoir accepté

01:10:22notre invitation, Philippe Bilger.

01:10:24On peut tout dire de Donald Trump,

01:10:26mais tous ceux

01:10:28qui étaient nombreux,

01:10:30qui allaient penser qu'il allait faire bouger

01:10:32les lignes, et bien

01:10:34avaient totalement raison.

01:10:36Qu'on constère que Trump soit le meilleur

01:10:38ou le pire, ou parfois

01:10:40alternativement, le meilleur

01:10:42ou le pire, et bien

01:10:44avait raison. Et je me mets

01:10:46modestement dans cette catégorie.

01:10:48Ce que je n'imaginais pas

01:10:50tout de même, c'est sur d'autres

01:10:52plans, le caractère totalement

01:10:54erratique de sa présidence.

01:10:56Mais pour l'Ukraine,

01:10:58on est obligé de

01:11:00considérer qu'il a fait bouger

01:11:02les lignes. Certes, il ne l'a pas

01:11:04fait en 24 heures, mais

01:11:06le monde, dans ce secteur

01:11:08précis, est un tout petit

01:11:10peu moins menaçant

01:11:12qu'il l'était avant qu'il arriva.

01:11:14Et donc, deuxième

01:11:16élément,

01:11:18heureusement que l'Europe s'en est mêlée,

01:11:20sinon on avait une paix

01:11:22très rapide,

01:11:24suivant aux conditions russes.

01:11:26Écoutez, pour une fois, je ne vais pas être d'accord

01:11:28avec Philippe Bilger, parce qu'il a

01:11:30fait bouger la situation en Ukraine.

01:11:32Je veux bien la situation avance,

01:11:34mais c'était facile à partir du moment où il a tout

01:11:36cédé à Vladimir Poutine.

01:11:38Ce n'est pas compliqué de faire avancer les choses

01:11:40quand on concède tout à l'envahisseur.

01:11:42Donc, en effet,

01:11:44on marche vers une paix, mais tout le questionnement

01:11:46qui se mène en Europe et en France, c'est de savoir

01:11:48à quel prix on est en train de réaliser cette paix.

01:11:50Est-ce que c'est un prix qui est trop important

01:11:52et qui fait peser un risque sur la géopolitique mondiale

01:11:54à moyen terme, parce qu'on remet même

01:11:56en cause les principes de souveraineté territoriale

01:11:58et d'intégrité des frontières, ou est-ce que c'est

01:12:00une paix qui est négociée de manière pragmatique et efficace ?

01:12:02Moi, je ne suis pas

01:12:04encore tout à fait décidé, mais très franchement,

01:12:06je trouve que Trump a lâché

01:12:08l'Ukraine en race campagne,

01:12:10et qu'il met le pied sur la joue

01:12:12d'un pays qui est déjà en grande difficulté,

01:12:14surtout quand je le vois dire

01:12:16qu'il a envie de s'approprier les ressources énergétiques

01:12:18de l'Ukraine. Je trouve ça vraiment

01:12:20scandaleux, et pourtant, je ne suis vraiment pas

01:12:22un anti-Trump primaire.

01:12:24Sur les autres dossiers, on pourra

01:12:26en parler plus tard, mais sur la question israélienne,

01:12:28ça n'a pas non plus été très

01:12:30tonitruant.

01:12:32A titre personnel, je vais essayer d'avoir les propos

01:12:34les plus mesurés possibles,

01:12:36et j'avoue que j'ai du mal.

01:12:38L'environne-camomille.

01:12:40Il va peut-être même falloir me les mettre en perfusion.

01:12:42Les sachez avec.

01:12:44Trump dépasse

01:12:46à mon sens, non seulement l'entendement,

01:12:48mais les pires scénarios

01:12:50imaginables.

01:12:52Autant la première présidence de Trump, j'étais pas un fan

01:12:54non plus sur un certain nombre de sujets,

01:12:56mais je trouvais qu'il y avait un traitement

01:12:58médiatique qui lui était pas toujours juste.

01:13:00C'est-à-dire que certaines des mesures pouvaient être

01:13:02défendues, d'accord, pas d'accord, peu importe.

01:13:04Mais il y avait une forme de cohérence. On ramène l'industrie

01:13:06aux Etats-Unis, on essaie de faire un bras de fer

01:13:08avec les pays qui bénéficient des délocalisations,

01:13:10je peux entendre. On peut ne pas être d'accord,

01:13:12mais on peut entendre. Là, non seulement

01:13:14c'est erratique, mais par-delà

01:13:16l'erratique, il y a quelque chose de très gênant, parce que

01:13:18suivant l'actualité, pour avoir vécu moi aussi aux Etats-Unis,

01:13:20je regarde un peu de près ce qu'il s'y passe,

01:13:22et je suis très inquiet, parce qu'en réalité, il y a

01:13:24une ligne droite, il y a une ligne, soit

01:13:26qui gaudit de temps en temps sur le plan

01:13:28international, mais il y a une ligne qui est

01:13:30une technique finalement de voyou,

01:13:32c'est si je peux tordre le bras pour prendre le portefeuille,

01:13:34je tords le bras. Si je suis plus fort,

01:13:36je tordrai les deux bras. Si je ne le suis

01:13:38pas, je m'allie avec. Et ce qu'il est

01:13:40en train de faire ressemble à s'y méprendre,

01:13:42à la version américaine avec beaucoup de bémols

01:13:46Hippie, un pays qui est en état de demande

01:13:48et de défense, il lui met une pression

01:13:50pour abandonner Kourtsk pour être plus

01:13:52facilement malléable le jour où

01:13:54on devra signer des accords, il impose

01:13:56ou il envisage d'imposer, parce que les

01:13:58fuites le disent quand même, des abandons

01:14:00territoriaux qui ne sont pas acceptables,

01:14:02il oublie les crimes de guerre, il a retiré les Américains

01:14:04du comité ou de la commission

01:14:06qui enquête sur les crimes de guerre de Boucha

01:14:08et les autres villes, il a retiré les équipes.

01:14:10En quoi est-ce utile,

01:14:12si ce n'est à les tendre la main à Poutine pour lui dire

01:14:14ne vous inquiétez pas, sans les Américains

01:14:16ils auront plus de mal à démontrer les crimes de guerre

01:14:18qui pourtant ont déjà été matériellement démontrés.

01:14:20Ces actions-là,

01:14:22plus toutes les autres en interne, où on fait taire

01:14:24la presse, où on poursuit des gens,

01:14:26on a quand même un scientifique français refoulé

01:14:28vous savez ça, il y a 48h

01:14:30ou 72h, pour avoir eu le malheur

01:14:32d'avoir dans son portable, qu'on lui a fouillé

01:14:34à la frontière, des tweets

01:14:36enfin pas des tweets, des échanges privés

01:14:38entre différentes personnes, dont lui

01:14:40critique en Trump, et on lui a interdit

01:14:42l'accès aux Etats-Unis, on l'a gardé

01:14:44sous le coup de 24h, renvoyé en France

01:14:46conserver son portable, conserver son

01:14:48ordinateur. Ce sont des méthodes

01:14:50de voyous, ce sont des méthodes, pardon du nom

01:14:52mais il n'y a pas d'autres qualifications

01:14:54fascisantes, qui sont en train de se mettre en place.

01:14:56Olivier Piton, vous êtes avocat

01:14:58en France et aux Etats-Unis,

01:15:00vous avez entendu les revoix, on ne peut pas dire

01:15:02qu'elles soient des grandes fans de Trump,

01:15:04est-ce qu'on a le même ressenti outre-Atlantique ?

01:15:06Alors c'est

01:15:08beaucoup plus compliqué outre-Atlantique

01:15:10en tout cas je rejoins pas mal de choses

01:15:12qui ont été dites, il faut bien

01:15:14comprendre qu'effectivement il y a une ligne

01:15:16mais c'est une vieille ligne

01:15:18et c'est ça en fait le paradoxe

01:15:20c'est que là encore, comme c'était le cas

01:15:22durant le premier mandat de Donald Trump, l'Amérique retourne

01:15:24dans son lit. C'est quoi l'obsession

01:15:26américaine ? Ce n'est absolument pas l'Ukraine

01:15:28en fait l'Ukraine est un sujet totalement secondaire

01:15:30pour ne pas dire plus aux Etats-Unis

01:15:32en revanche l'obsession première

01:15:34c'est la Chine, et on sent bien

01:15:36qu'aussi bien sur la recherche des métaux rares

01:15:38ce que les Chinois ont commencé à faire depuis de nombreuses années

01:15:40que sur cette volonté

01:15:42de trouver un moyen de séparer

01:15:44cet accord

01:15:46cette alliance qui ne se dit pas

01:15:48son nom mais qui est en train de se mettre en place

01:15:50entre la Russie et la Chine est la véritable

01:15:52obsession de l'administration

01:15:54américaine et je dirais même de l'administration

01:15:56américaine au-delà de Donald Trump

01:15:58c'est-à-dire que Joe Biden

01:16:00depuis la prise

01:16:02l'annexion de la Crimée par la Russie

01:16:04les Américains sont

01:16:06complètement coincés

01:16:08dans cette logique

01:16:10qui leur échappe

01:16:12où en fait les Russes et les Chinois

01:16:14se rapprochent de plus en plus

01:16:16et finalement Donald Trump a tranché

01:16:18dans le vif en disant

01:16:20de manière extrêmement brutale on va lâcher l'Ukraine

01:16:22parce que l'essentiel ça reste la Chine

01:16:24et pour contrer la Chine il va falloir

01:16:26qu'à un moment ou un autre les Chinois et les Russes

01:16:28on arrive à les séparer

01:16:30et quand on a cette grille de lecture on comprend

01:16:32malheureusement un petit peu mieux pourquoi

01:16:34les Européens se sont mis de côté

01:16:36pourquoi est-ce que finalement on a les yeux

01:16:38doux pour Vladimir Poutine

01:16:40et pourquoi est-ce qu'au bout du compte

01:16:42on est prêt déjà à céder

01:16:44un certain nombre de points avant même

01:16:46que la négociation ait vraiment eu lieu

01:16:48puisqu'en fait elle n'a pas véritablement débuté

01:16:50tout simplement parce que pour les Américains

01:16:52l'enjeu il n'est pas l'Ukraine

01:16:54l'enjeu malheureusement n'est pas là

01:16:56et on pourrait en parler très longtemps de cette espèce d'abandon

01:16:58il est d'abord

01:17:00dans l'obsession de la Chine et d'essayer

01:17:02au maximum d'éviter que

01:17:04Russes et Chinois ne forment

01:17:06une grande alliance et quand on a cette grille de lecture

01:17:08on comprend un peu mieux la position des Américains

01:17:10au-delà même de Donald Trump

01:17:12Olivier Piton, sur la stratégie de

01:17:14Trump depuis deux mois

01:17:16cette démultiplication d'annonces

01:17:18on n'a même plus le temps ni de s'indigner

01:17:20ni de commenter tellement

01:17:22il y a une déferlante d'annonces

01:17:24est-ce que c'est aussi une stratégie ?

01:17:26En bon français, du carpet bombing d'annonces

01:17:28C'est une révolution

01:17:30à laquelle on assiste aux Etats-Unis

01:17:32c'est rare quand même

01:17:34que la droite de l'échiquier

01:17:36soit révolutionnaire

01:17:38depuis

01:17:40de très très nombreuses décennies

01:17:42ça n'était pas arrivé, on a affaire à une véritable révolution

01:17:44et c'est une révolution

01:17:46a-totalitaire

01:17:48ou a-étatique, puisqu'en fait

01:17:50elle est libertarienne, c'est-à-dire que ce à quoi

01:17:52on est en train d'assister est un bouleversement

01:17:54total et une ovation

01:17:56totale de tout ce que l'on a

01:17:58pu connaître dans le passé

01:18:00donc effectivement, on a affaire à un véritable

01:18:02rouleau compresseur et je rejoins complètement

01:18:04l'idée du carpet bombing

01:18:06c'est-à-dire tous les jours, même deux fois par jour

01:18:08on a une nouvelle annonce parce que l'idée

01:18:10effectivement, c'est d'abord

01:18:12de transformer de manière révolutionnaire

01:18:14la société américaine. Est-ce qu'il y arrivera ?

01:18:16Est-ce qu'il n'y arrivera pas ? Il y a une digue qui tient

01:18:18c'est la digue des juges qui pour l'instant

01:18:20ne cède pas, y compris la Cour

01:18:22suprême d'ailleurs, on l'a vu il y a trois jours

01:18:24mais en tout état de cause, on n'est pas dans

01:18:26on n'est pas dans un régime normal

01:18:28on est dans une véritable révolution et là encore

01:18:30l'idée est effectivement

01:18:32d'être extraordinairement radicale

01:18:34et le trio

01:18:36c'est-à-dire Trump, Musk, Pence

01:18:38est complètement dans cette radicalité

01:18:40Merci beaucoup

01:18:42Olivier Piton d'avoir

01:18:44accepté notre invitation à Avocat Paris

01:18:46et à Washington, merci beaucoup

01:18:48messieurs, merci Philippe Bilger, merci beaucoup

01:18:50Michael Bessette, merci beaucoup

01:18:52et Loïc Guérin aussi

01:18:54Merci à tous

01:18:56dans un instant

01:18:58les vraies voix qui font rouler la France

01:19:00et nous avons l'honneur d'accueillir

01:19:02Henri-Jacques Citroën dans quelques instants

01:19:04le petit-fils d'André Citroën qui se bat

01:19:06aujourd'hui pour la panthéonisation

01:19:08de son grand-père

01:19:10et puis on parlera automobile bien entendu

01:19:12jusqu'à 20h, allez rester avec nous

Les Vraies Voix - Émission du 20 mars

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