BG_070524_RichelieuGestion_CdeRothiacob

  • il y a 4 mois

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00:00 [Générique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur SRTV dans notre émission Bourse où les gérants viennent nous partager leurs convictions, mettre en lumière les valeurs qu'ils apprécient actuellement.
00:22 Aujourd'hui, c'est Clémence de Rodiacob, gérante Small et Mid Cap chez Richelieu Gestion qui nous a rejoint.
00:29 Clémence, bonjour.
00:30 Bonjour Stéphane.
00:31 Chez Richelieu Gestion, vous gérez Richelieu Family, c'est bien ça.
00:36 Exactement.
00:37 Profitons-en peut-être pour faire un peu la promo du fonds.
00:40 Bien sûr, Richelieu Family, c'est un fonds que je gère depuis 10 ans, depuis sa création, qui investit principalement dans des Small et Mid Cap familiales européennes.
00:49 Le fonds se compose structurellement d'une soixantaine de valeurs. La gestion a un biais croissance avec, dans la mesure du possible, un biais momentum.
00:59 On espère qu'il y a un momentum boursier attractif.
01:02 D'accord, mais c'est plutôt sur les fonds familiales, justement, c'est un peu sur la durée.
01:07 Exactement, oui, bien sûr.
01:09 Il y a beaucoup de rotations ?
01:11 Il y a quand même une gestion active, justement, parce que ce qui nous intéresse c'est aussi de coller un momentum boursier.
01:18 Quand on investit dans les Small et Mid Cap, c'est vrai qu'on peut avoir un temps boursier qui peut prendre un peu plus de temps.
01:25 On est quand même intéressé par le momentum boursier, mais évidemment, nous sommes investisseurs sur le long terme.
01:30 Ce qui nous intéresse, c'est vraiment de suivre les sociétés pendant plusieurs années.
01:36 D'ailleurs, on a des sociétés que nous avons dans le fonds depuis 10 ans.
01:39 C'est intéressant parce que les managements des entreprises familiales, en général, restent pendant très longtemps.
01:45 C'est un management qu'on connaît depuis 10 ans, donc c'est intéressant pour nous d'avoir cette partie-là.
01:49 C'est leurs habitudes et leurs éléments de langage, il faut l'interpréter.
01:52 Vous étiez venu en décembre, vous avez parlé de Melexis.
01:55 Je pense que ce n'est pas de la recommandation d'achat et que c'est des placements sur le long terme.
02:02 C'est toujours intéressant de parler un peu de performance.
02:04 Melexis faisait -14 %, vous avez parlé aussi de TechnoGip qui, depuis le début de l'année, fait 6 % et Ferrari, la fameuse Ferrari, plus 26 %.
02:12 J'espère que vous aurez la main aussi heureuse cette fois-ci.
02:15 Première valeur aujourd'hui, c'est JCDecaux.
02:18 C'est familial, c'est français, mais au niveau de l'activité, c'est quasiment plus français.
02:23 Je crois que la part du chiffre d'affaires de la France, c'est seulement 18 %, alors que c'est une société qui a été montée par le père Decaux dans l'Oise, je crois, dans les années 70.
02:32 1964, c'est ça. Jean-Claude Decaux a inventé le concept du mobilier urbain publicitaire.
02:39 JCDecaux, c'est une société qui est toujours familiale, c'est géré par la deuxième génération.
02:43 La famille Decaux a plus de 65 % du capital.
02:47 Ce qui est intéressant, c'est que la capitalisation aujourd'hui est aux alentours de 4 milliards d'euros.
02:53 Effectivement, la France représente un peu moins de 20 % du chiffre d'affaires.
02:56 L'Europe hors France est 37 %.
02:59 Il y a une forte exposition également en Asie, c'est 26 %, avec 12 % exposé au marché chinois.
03:04 On en parlera parce que c'est un marché important pour eux.
03:06 Et 8 % en Amérique du Nord.
03:08 Les activités, on les connaît plus ou moins.
03:11 Elles sont ventilées en trois catégories, trois segments.
03:15 Mobilier urbain, c'est la moitié du chiffre d'affaires à peu près.
03:17 La partie transport et la partie affichage publicitaire qui est 15 % du chiffre d'affaires.
03:23 Ce qui nous intéresse cette année particulièrement, c'est qu'au cours des trois dernières années,
03:27 le groupe a vraiment consolidé son modèle économique, à la fois en renégociation de certains contrats,
03:32 étendre la durée des contrats, également des gains d'autres contrats.
03:38 En Chine, ils ont gagné le contrat avec Shenzhen.
03:41 Donc ça c'était intéressant.
03:43 Et puis, poursuite de l'offre numérique, ça c'est vraiment important.
03:46 C'est vraiment quelque chose d'intéressant.
03:49 Ce qui nous intéresse aussi quand on regarde le marché européen,
03:52 c'est qu'il y a un environnement concurrentiel qui est en train de changer.
03:55 Oui, il y a Claire Channel qui se retire de l'Europe.
03:57 Exactement, Claire Channel se retire de l'Europe.
03:59 Le JCdecaux a racheté les activités italiennes et espagnoles de Claire Channel.
04:02 Donc c'est intéressant de ce point de vue-là.
04:04 Finalement, pour nous, le JCdecaux de 2024 va être beaucoup plus aguerri que celui pré-Covid.
04:10 Donc ça c'est intéressant pour la société.
04:13 D'accord. Je crois que cette année, il va y avoir un petit effet de boost,
04:15 parce qu'il y a non seulement, surtout sur le troisième trimestre, je crois,
04:18 parce qu'il y a les JO et puis il y a aussi l'Euro de foot en Allemagne.
04:22 C'est ça.
04:23 Où ils sont présents de côté.
04:24 C'est ça.
04:25 Et puis effectivement, certains analystes tapent sur plus de 30 millions de chiffre d'affaires additionnels.
04:31 Oui, sur ce large, ça pourrait être visible.
04:32 C'est ça.
04:33 Sachant qu'il y a déjà aussi des extensions de contrats qui ont eu lieu l'année dernière en prévision justement des JO.
04:37 Donc ça c'est intéressant pour le groupe.
04:39 C'est 18% la France du chiffre d'affaires.
04:41 Donc ça sera un impact non négligeable.
04:44 L'Euro aussi pour le marché allemand.
04:46 Et là, principalement, le groupe sera positivement impacté,
04:49 puisqu'il gère le mobilier urbain à Hambourg et à Berlin.
04:52 D'accord.
04:53 Et ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est la valorisation qui nous semble attractive de J.C. Decaux.
04:56 En 2025, on a un PER aux alentours de 15 fois.
04:59 Ce n'est pas loin des plus bas historiques et très loin des plus hauts avant le Covid.
05:03 Et en fait, le marché sous-estime quand même la normalisation du marché chinois.
05:07 Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'aujourd'hui, le marché chinois est à 30% d'activité inférieure à ce qu'elle l'était avant le Covid.
05:13 Et ça, principalement, puisque la partie aéroport, grande destination internationale, la demande est encore très faible.
05:20 Elle ne l'a pas repris.
05:21 Elle n'a pas totalement repris.
05:22 La demande domestique dans les aéroports a plutôt est repartie, mais pas celle-ci.
05:25 Donc ça, c'est un point intéressant pour le groupe qui est davantage, qui est mieux positionné aussi avec les contrats qu'il a engrangés dernièrement.
05:32 D'accord.
05:33 Alors, deuxième valeur, il faut que vous expliquiez ce que c'est, parce que beaucoup ne doivent pas la connaître.
05:36 C'est Puxy, notamment parce que c'est un spin-off de Sodexo, très récent, je crois que c'est au mois de février où ils se sont introduits en bourse.
05:42 C'est ça, exactement.
05:43 C'est le spin-off de l'activité service récompense et avantages de Sodexo.
05:48 En fait, c'est dans le giron de Sodexo depuis 45 ans.
05:50 Ça génère une croissance très rentable, mais à l'abri du radar boursier.
05:55 L'actuelle capitalisation est de l'ordre de 4 milliards.
05:58 Alors, à titre de comparaison, le principal concurrent, c'est Eden Red, qui est coté depuis très longtemps, et c'est 11 milliards de capitalisation.
06:05 Donc c'est plus petit.
06:06 Plexiglas, c'est une société familiale, puisque la famille Belon a plus de 40% du capital.
06:12 Et donc, c'est le numéro 2 derrière Eden Red dans un marché qui a un très fort potentiel et très vaste.
06:18 Le marché est estimé à plus de 1 000 milliards d'euros.
06:21 Le groupe a 25% de part de marché.
06:23 Alors, Eden Red culmine à 40% de part de marché.
06:27 Et le gros du business de Plexi, c'est d'abord l'Europe occidentale, mais également l'Amérique latine, où il a presque 40% de ses revenus.
06:36 Donc ça, c'est un play Amérique latine intéressant, puisqu'il y a une croissance qui est très forte.
06:41 Depuis 7 ans, il y a vraiment beaucoup d'efforts qui ont été faits dans la digitalisation.
06:45 Il y a 90% des volumes d'affaires qui sont déjà en digital.
06:49 C'était moins de 70% en 2017.
06:52 Donc il y a un gros effort qui a été fait.
06:54 Et c'est un modèle économique qui est très attractif.
06:57 C'est un modèle de pré-paiement.
06:58 Donc ça génère du cash, la transformation du cash.
07:01 Ils ne sont pas challengés, le fait de la digitalisation, par toutes sortes de startups ? Je vois pas mal.
07:06 Il y a des concurrents, effectivement.
07:08 Et justement, en fait, ils se portent aussi, justement, puisqu'ils ont un modèle économique qui est fortement générateur de cash.
07:14 Il y a à la fois une distribution aux actionnaires qui peut être intéressante en dividende,
07:18 mais il y a aussi, justement, ils ont la latitude pour faire de la croissance externe.
07:21 Et c'est ce qu'ils ont fait.
07:22 Ils rachètent quand un concurrent monte un peu trop.
07:24 C'est ça. Dans les titres cadeaux, ils ont acheté ce qui est devenu Gladis maintenant.
07:28 Donc c'est vraiment un modèle qui s'est fait aussi par acquisition, mais comme aide-aide-rêve finalement.
07:32 D'accord. Alors, troisième valeur, toujours familiale, c'est des Italiens qui aident les gens qui ont du mal à entendre,
07:38 puisque c'est le leader des appareils auditifs. C'est bien ça.
07:41 C'est ça. Société familiale italienne qui est gérée par la famille fondatrice, la famille Hollande.
07:45 Alors, c'est le leader mondial de la distribution d'appareils auditifs.
07:49 Ils ont seulement 13% de parts de marché avec plus de 9500 points de vente.
07:54 Donc ça veut dire que c'est quand même un marché qui est encore très fragmenté.
07:57 Et ça, c'est intéressant, puisque Amplifond se pose vraiment là en consolidateur du marché.
08:02 Et c'est ce qui fait la beauté du modèle économique.
08:05 Le groupe génère 66% de son chiffre d'affaires en Europe avec vraiment une exposition,
08:11 une franchise établie qui est très forte, évidemment, en Italie, également en Espagne, en France et en Allemagne.
08:16 Et puis 15% d'Asie-Pacifique. Alors, c'est principalement de l'Océanie et un peu aussi,
08:22 également un peu moins de 20% sur le continent américain.
08:25 D'accord. Sur des zones, il y a un vieillissement de la population qui, de facto, crée la croissance.
08:29 Exactement. Exactement. En fait, ce qui est intéressant, c'est que c'est un groupe qui va bénéficier de deux tendances séculaires.
08:34 En fait, le vieillissement de la population et puis le taux de pénétration, justement, des appareils auditifs.
08:39 C'est un marché qui est encore très fortement sous-pénétré.
08:42 Et les deux marchés clés pour le groupe, pour l'avenir du groupe, ça va être le marché chinois.
08:46 Là, il est rentré en 2018, donc assez tard. Ils ont seulement 3% de part de marché.
08:51 Et c'est un marché qui a énormément de potentiel, parce qu'il y a une sous-pénétration des appareils auditifs qui est très forte.
08:57 Et quand vous regardez, ils n'auront pas le choix, en fait, de toute façon, de se mettre au pas,
09:00 puisqu'on va avoir, au cours de la prochaine décennie, on attend plus de 100 millions de Chinois additionnels qui seront âgés depuis 65 ans.
09:09 Donc ça fait un marché très important pour eux.
09:12 Avec un taux d'équipement qui est nul, donc, effectivement.
09:14 C'est ça, qui est très faible aujourd'hui. Et donc ça, c'est intéressant.
09:18 Et puis le marché américain aussi, où le groupe a une stratégie, il rachète ses franchisés,
09:22 il rachète les franchisés pour avoir des points de vente en direct.
09:26 Et ce qui est intéressant, c'est que ça va lui permettre, dans les prochaines années, de doubler son revenu sur ce marché-là aussi,
09:31 qui est le premier marché mondial. C'est 40% des parts de marché en valeur des appareils auditifs.
09:36 Aux États-Unis. Pour conclure, comment vous vous sentez les prochains mois sur les marchés ?
09:42 Alors, notre spécialité, ce sont les small et les mid-cap. Alors, on commence à voir un début de retour...
09:47 Finalement.
09:48 Ouais, enfin, de surperformance. Alors, on l'a vu en mars et en avril, surperformance des small-cap contre les large-cap.
09:54 Après, on reste toujours en sous-performance depuis le début de l'année. Et elle reste encore assez importante,
09:59 si vous regardez l'historique, depuis 3 ans. On a plusieurs choses qui sont intéressantes.
10:06 L'amélioration des PMI européens. On a des codes de valorisation qui sont historiques, des smalls contre les mids.
10:12 On a une détente attendue des taux d'intérêt. Ça, c'est clé pour le retour de ces titres-là, moins liquides,
10:17 plutôt des titres de croissance. Et puis on a une croissance des bénéfices par action qui est là, sur cette liste d'actifs-là.
10:22 Pour nous, ce sont autant d'éléments qui prêchent pour une poursuite, un rebond de cette partie-là.
10:28 On voit de plus en plus d'intérêt quand même sur la classe d'actifs. Et la saison de publication là,
10:32 qui est en train de s'achever, est plutôt positive aussi sur cette partie-là. On voit que les investisseurs
10:37 commencent à vouloir acheter ce titre de valeur. Donc, on s'en réjouit.
10:40 Mais on s'en réjouit aussi pour tous les dirigeants qu'on voit passer sur Investisseur.TV, qui ont souffert ces derniers temps,
10:45 alors qu'ils ne le méritaient pas tous, en tout cas. Clémence, merci de venir nous partager votre expertise.
10:51 Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous rendais vous très vite sur Investisseur.TV avec d'autres invités.
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