Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois et Tom Connan
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00:00:00 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Stéphanie Demuru.
00:00:07 17h de soyez les bienvenus en direct dans Les Vraies Voix.
00:00:10 Bonjour à tous, bonjour Philippe.
00:00:12 Bonsoir Stéphanie Demuru, comment allez-vous ?
00:00:15 Très très bien, vous avez amené vos troupes avec vous aujourd'hui dans le studio.
00:00:19 Ce n'est pas mes troupes, je ne suis pas Napoléon Bonaparte,
00:00:21 mais on a trois spectateurs, Albert, Maud et Justin, et on leur souhaite la bienvenue.
00:00:25 C'est trois admirateurs.
00:00:27 Non, on n'ira pas jusque là.
00:00:28 Non mais je parlais des vôtres.
00:00:30 Il n'y a que vous qui ayez des admirateurs et surtout des admiratrices.
00:00:33 Si ça pouvait être vrai.
00:00:35 Ça l'est, à commencer par Françoise de Gouin qui nous regarde.
00:00:38 Je le regarde avec les yeux de l'amour.
00:00:41 Dire que Françoise de Gouin admire Philippe Bilger, ça pourrait se résumer à la bourvache.
00:00:45 Mais on n'en pense pas.
00:00:47 Mais laissez-moi tranquille, vous ne savez pas quelles sont les relations entre Bilger et moi.
00:00:53 Comme vous dites Thierry Roland, ça ne vous regarde pas.
00:00:56 Ça vient que Bilger a été un crypto-communiste en fait.
00:00:59 Un crypto-communiste.
00:01:01 Il est vraiment très crypto.
00:01:03 Très très très crypto.
00:01:04 En tout cas, je suis plus authentiquement communiste que gauchiste.
00:01:09 Que crypto.
00:01:11 Que crypto-socialiste.
00:01:13 Il y a un petit côté stalinien finalement.
00:01:15 Cette dimension-là quoi.
00:01:16 Les débats sont off.
00:01:17 Vous me flattez.
00:01:18 Elle est au sommaire de cette émission.
00:01:20 Elle nous ennuie, je ne sais pas pourquoi.
00:01:22 Marine Le Pen qui maintient le cap.
00:01:24 Elle remporterait contre tous les poids lourds de la majorité actuelle au second tour de l'élection présidentielle.
00:01:28 Si cette dernière avait lieu dimanche.
00:01:30 C'est le principal enseignement du sondage IFOP Fiducial pour Sud Radio et le Figaro.
00:01:35 Au premier tour, la candidate devancerait donc toutes les autres candidats d'une dizaine de points.
00:01:40 Autour de 35% sondage aussi marqué par la montée de Jordan Bardella et de Gabriel Attal.
00:01:45 Alors parlons vrai.
00:01:46 Gabriel Attal et Edouard Pille-Philippe peuvent-ils refaire leur retard qui est de 3 points et de 1 point.
00:01:51 Ce qui est franchement pas grand chose.
00:01:53 Marine Le Pen à l'Elysée, est-ce qu'aujourd'hui c'est crédible pour vous ?
00:01:56 Est-ce que les européennes, selon le score de Jordan Bardella, peuvent servir de tremplin à Marine Le Pen pour 2027 ?
00:02:02 Et à cette question, Marine Le Pen gagnante de la présidentielle, le plafond de verre du RN est-il tombé ?
00:02:07 Vous dites oui à 77%.
00:02:09 Vous voulez réagir ?
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00:12:59 - Félix nous donnera ses trois mots après.
00:13:02 - Avec plaisir.
00:13:05 - Au fond, assez souvent, j'entends des gens
00:13:08 solliciter de ma part une indignation
00:13:11 face aux multiples événements qui
00:13:14 pourraient la justifier. Crimes, délits,
00:13:17 indélicatesse, grossièreté, vulgarité,
00:13:20 atteinte au bien, atteinte aux personnes.
00:13:23 Et à chaque fois, j'ai un mouvement de retrait
00:13:26 qui ne vient pas, je l'espère,
00:13:29 d'une absence de sensibilité humaine
00:13:32 et sociale, mais tout simplement du fait
00:13:35 que je suis persuadé que le Lampin,
00:13:38 le pire, aura inventé quelque chose
00:13:41 de pire. Et en effet, j'ai entendu
00:13:44 parler il y a deux ou trois jours d'un acte
00:13:47 atroce. C'est une personne âgée
00:13:50 atteinte d'Alzheimer qui a été violée
00:13:53 par l'aide malade qui était censée
00:13:56 l'assister. Et donc,
00:13:59 je suis persuadé que face
00:14:02 à cette horreur, tout le monde s'accorde pour
00:14:05 la dénoncer et trouver que c'est
00:14:08 une expression paroxystique de notre
00:14:11 modernité dévoyée. Mais j'arrêterai là
00:14:14 parce que demain, je suis persuadé
00:14:17 que nous pourrons trouver pire.
00:14:20 - Oui, enfin, l'expression paroxystique, moi j'adore
00:14:23 Dostoevsky, "Crime et châtiment", ça commence par l'assassinat de la
00:14:26 logeuse, qui est une vieille logevache, je veux dire,
00:14:29 c'est vieux comme humanité, ce genre de crime. Vous dites
00:14:32 "demain, ça sera pire". Bah, l'humanité
00:14:35 est capable de produire ce pire-là. Moi, je suis
00:14:38 indignée qu'on s'indigne que pour des faits divers.
00:14:41 J'aimerais bien qu'on s'indigne. Stéphanie
00:14:44 m'a donné le sondage. Est-ce que les Français
00:14:47 sont d'accord avec la politique britannique
00:14:50 d'envoyer les migrants clandestins au Rwanda
00:14:53 à 67% ? Ça m'indigne ! Comment est-ce possible
00:14:56 qu'on ne comprenne même pas qu'on est dans une déshumanisation,
00:14:59 une chaussification et en plus un trafic d'argent
00:15:02 entre un pays dont le dirigeant est aussi
00:15:05 démocrate que je suis archevêque, si vous voulez, et des gens
00:15:08 qui essaient de fuir la misère.
00:15:11 J'entends votre trop peu d'indignation,
00:15:14 je la comprends, mais moi je suis indignée qu'on ne s'indigne
00:15:17 pas assez sur des choses qui ne nous concernent
00:15:20 peut-être pas au premier chef, mais nous sommes êtres humains.
00:15:23 Tout ce qui est humain ne m'est pas étranger.
00:15:26 Moi, j'ai l'impression que ce qui a changé depuis quelques années, tout de même, c'est qu'il y a une
00:15:29 segmentation des médias et des paroles, des prises de paroles.
00:15:32 Chacun, aujourd'hui, peut s'exprimer, ce qui est, à mon avis, une bonne chose, sur les réseaux sociaux,
00:15:35 sur des blogs, sur des chaînes YouTube, etc., qui concurrencent
00:15:38 évidemment les médias traditionnels dans la réalité. Vous avez des chaînes YouTube
00:15:41 qui ont des millions d'abonnés, comme on sait. Et donc, en réalité, chacun
00:15:44 aussi est dans une forme de niche. Parfois, on suit évidemment des
00:15:47 gens qu'on aime, dans lesquels on se reconnaît, avec des logiques
00:15:50 de communauté, de croyance, ce qui est d'ailleurs tout à fait respectable. Moi-même,
00:15:53 ça m'arrive de le faire, mais évidemment, je m'informe également
00:15:56 ailleurs. Et donc, en réalité, ce qui se passe, c'est qu'il n'y a pas une
00:15:59 augmentation non plus de la dénonciation, de la
00:16:02 parole qui s'indigne, mais en revanche, il y a une segmentation,
00:16:05 on pourrait dire, et une fragmentation,
00:16:08 mal exactement. Et donc, les gens, effectivement, vont se regrouper
00:16:11 derrière des figures, derrière des causes en particulier. Je pense
00:16:14 que c'est plutôt bien, parce que du coup, comme ça, on est plus forts et on peut
00:16:17 avancer un certain nombre de sujets, de débats, après, dans l'espace
00:16:20 public, au sens plus large du terme. - Et tout de suite, trois mots
00:16:23 dans l'actu. Les vraies voix Sud Radio.
00:16:26 Trois mots dans l'actu, Félix, qui sont
00:16:29 simulacres, Europe et procédures. - Kenji Jirac
00:16:32 dit avoir voulu simuler un suicide pour faire peur à sa compagnie
00:16:35 qui menaçait de partir, précision, cet après-midi, du procureur
00:16:38 de la République de Mont-de-Marsan. "Notre Europe peut mourir",
00:16:41 lance Emmanuel Macron à la Sorbonne. Il en appelle à un sursaut
00:16:44 des 27 sur la défense, l'investissement dans les secteurs
00:16:47 d'avenir ou encore la politique commerciale. Et puis, la condamnation
00:16:50 d'Hervé Weinstein, annulée par une cour d'appel de New York
00:16:53 pour vise de procédure. L'ancien producteur star sera
00:16:56 rejugé pour viol et agression sexuelle. Il reste, cela dit,
00:16:59 condamné dans une autre affaire à Los Angeles.
00:17:02 Les vraies voix sud-radio.
00:17:05 Kenji Jirac confronté aux expertises balistiques après sa grave
00:17:08 blessure par arme à feu dans un camp de Jean du Voyage.
00:17:11 Un accident, un tir intempestif s'avère
00:17:14 impossible selon les expertises. Le chanteur indique
00:17:17 donc avoir voulu simuler un suicide, relate
00:17:20 Olivier Jeanson, le procureur de la République de Mont-de-Marsan.
00:17:23 - Il a indiqué que, en fait,
00:17:26 cette impulsion a consisté pour lui à vouloir
00:17:29 faire peur à sa femme, à vouloir l'impressionner.
00:17:32 Il indique qu'il a eu lui-même très peur
00:17:35 quand il a entendu parler de départ,
00:17:38 qu'il a eu un moment de panique
00:17:41 et qu'il a, à son tour, voulu lui faire peur.
00:17:44 En quelque sorte, il a
00:17:47 simulé un suicide, dit-il.
00:17:50 Il précise qu'il a alors omis de vérifier si le chargeur
00:17:53 comprenait des munitions ou pas.
00:17:56 - Kenji Girac, qui dit assumer son geste tout en le regrettant
00:17:59 fortement, relate aussi le procureur de Mont-de-Marsan lors de
00:18:02 cette conférence de presse. Au moment des faits, il était très alcoolisé
00:18:05 et avait encore quelques traces de cocaïne dans le sang.
00:18:08 - On passe au religne IFOP, Fille du Ciel pour Sud Radio,
00:18:11 le Figaro et LCI, avec les listes de gauche qui
00:18:14 remontent un peu. - Oui, la liste PS et places publiques
00:18:17 atteint désormais 13% des intentions de vote pour ces élections
00:18:20 européennes. Elle augmente d'un demi-point, comme les écologistes
00:18:23 disent, de 8% et la France Insoumise à 7,5%. Les deux premiers,
00:18:26 le RN et Renaissance, restent comme hier à respectivement
00:18:29 31 et 17,5%. - Deuxième mot
00:18:32 Europe, Emmanuel Macron, de retour à la Sorbonne, sept ans
00:18:35 après son premier discours sur l'Europe au même endroit.
00:18:38 - Vive l'Europe, vive la République et vive la France. - À sept ans, mais aussi
00:18:41 une crise sanitaire et une guerre en Ukraine plus tard. Le chef
00:18:44 de l'État a donc de nouveau convoqué le tragique de l'histoire. - Nous
00:18:47 devons être lucides sur le fait que notre
00:18:50 Europe aujourd'hui est mortelle. Elle peut mourir.
00:18:53 Elle peut mourir et cela dépend
00:18:56 uniquement de nos choix. Mais ces choix
00:18:59 sont à faire maintenant. - Emmanuel Macron
00:19:02 appelle aussi à monter en puissance sur une défense européenne.
00:19:05 - Il nous faut une préférence européenne dans l'achat
00:19:08 de matériel militaire. Regardez la facilité
00:19:11 européenne de paix que nous avons bâtie pour les débuts de la guerre.
00:19:14 Les trois quarts ont été utilisés pour acheter du matériel
00:19:17 non européen. Alors il y avait un critère d'urgence.
00:19:20 On ne savait pas tout produire en européen, mais il y avait aussi des réflexes
00:19:23 solidement établis. C'est toujours mieux d'acheter
00:19:26 souvent américain, parfois coréen. Mais comment voulons-nous
00:19:29 construire notre souveraineté, notre autonomie à terme
00:19:32 si nous n'assumons pas aussi de développer une industrie de défense
00:19:35 européenne ? - Alors au-delà de la défense, le chef de l'État
00:19:38 en a aussi appelé à doubler la capacité financière de l'Europe sur
00:19:41 des investissements communs dans l'intelligence artificielle, l'informatique
00:19:44 quantique, l'espace, les biotechnologies ou encore les
00:19:47 nouvelles énergies. Enfin, il prône une révision des règles
00:19:50 commerciales de l'Union face à la Chine et aux États-Unis qui, selon lui,
00:19:53 ne respectent plus les règles en subventionnant certains secteurs
00:19:56 d'exportation. - Oui, on en débattra évidemment tout à l'heure.
00:19:59 Et mon cher Félix, troisième mot, procédure. Une cour
00:20:02 d'appel de New York vient d'annuler la condamnation
00:20:05 d'Harvey Weinstein. - Oui, la condamnation pour viol et agression sexuelle
00:20:08 de 2020. Elle a été annulée par 4 voix contre 3.
00:20:11 Les jurés estiment que des erreurs de procédure ont été commises
00:20:14 durant le procès qui avait suivi ce mouvement #MeToo dans leurs
00:20:17 viseurs, notamment des témoignages durant l'audience sur des faits
00:20:20 autres que ceux commis contre les plaignantes.
00:20:23 L'ancien producteur star sera rejugé. Pour autant, il reste
00:20:26 condamné par ailleurs à de la prison à Los Angeles
00:20:29 pour une autre affaire de viol. - Merci Félix. Qu'en pense
00:20:32 notre procureur ? - Sur le
00:20:35 deuxième sujet, je garde les quelques
00:20:38 réflexions que j'ai pour tout à l'heure
00:20:41 et je constate que
00:20:44 la justice américaine, mon dieu,
00:20:47 est très sensible à certaines formes et je m'en félicite.
00:20:50 - Oui, le vice de procédure, c'est quelque chose
00:20:53 d'absolument incroyable car je pense seulement à
00:20:56 O.J. Simpson, en réalité, c'est comme ça que ça s'est terminé pour lui
00:20:59 et avant ça se termine définitivement. Moi, ça me gêne un petit peu
00:21:02 qu'on puisse, comment dirais-je, s'en sortir
00:21:05 sur un vice de procédure mais la justice est la justice
00:21:08 donc je l'accepte. - Tom Cullen ? - Oui, sur le fond de l'affaire, je pense que ça change pas
00:21:11 grand-chose. J'imagine que les juges n'ont pas forcément le choix, je me rends pas compte,
00:21:14 je suis pas du tout dans leur position, que de prendre
00:21:17 en compte les arguments des avocats qui doivent être, j'imagine, grassement payés
00:21:20 pour trouver toutes les failles du dossier, etc. Mais encore une fois, sur le fond,
00:21:23 ça ne change rien au comportement,
00:21:26 évidemment, d'A. Weinstein, à tout le mouvement qui a suivi
00:21:29 et qui ne va jamais s'arrêter. - On verra comment
00:21:32 ça va se ressortir, justement. Parfois, il y a des transactions
00:21:35 aux Etats-Unis. Il vaut mieux avoir un peu d'argent, d'ailleurs.
00:21:38 - Oui, effectivement. - C'est clair. Bon, allez, dans quelques instants,
00:21:41 le débat Marine Le Pen gagnante de la présidentielle,
00:21:44 le plafond de verre du RN est-il tombé ?
00:21:47 On y répondra avec ce sondage,
00:21:50 notamment, "IFOP Fiducial", Marine Le Pen maintient le cap
00:21:53 avec 35% des intentions de vote au second tour.
00:21:56 - Alors, parlons vrai, non, 53% au second tour,
00:21:59 51%. Parlons vrai, Marine Le Pen
00:22:02 à l'Elysée, est-ce que c'est plus crédible que jamais ? Avec 53%
00:22:05 et 51%, Gabriel Attal et Édouard Philippe
00:22:08 n'ont-ils pas dit leur dernier mot ? Comme on dit en terre de rugby,
00:22:11 est-ce que les juments n'ont pas encore tourné le dos au foin ?
00:22:14 - Et la jumelle de Michaud a passé
00:22:17 sur ce mât, et la jumelle de Michaud, oui.
00:22:20 - Marine Le Pen gagnante de la présidentielle, le plafond de verre
00:22:23 du RN est-il tombé ? Vous dites oui
00:22:26 76% voulaient réagir, le 0826
00:22:29 300, 300. - Et on en parlera avec Frédéric Dhabi,
00:22:32 directeur général de l'IFOP, qui a réalisé ce sondage.
00:22:35 Frédéric Dhabi, à la lumière de ce
00:22:38 sondage, la gauche va-t-elle connaître un 4ème
00:22:41 21 avril ? - Alors, on ne peut pas être complètement sûrs. Bonsoir d'abord
00:22:44 à tous et à toutes. - Bonsoir. - Effectivement, ce qui me frappe, c'est la
00:22:47 faiblesse du total gauche, entre 24 et 27%, c'est des niveaux
00:22:50 encore plus faibles que les présidentielles de 2017 et 2022.
00:22:53 Un Jean-Luc Mélenchon qui reste incontournable, et pour reprendre
00:22:56 une expression célèbre de Françoise de Gois, c'est l'homme
00:22:59 le plus riche du cimetière, c'est-à-dire qu'il a un bon score de premier tour
00:23:02 mais il bloque le jeu et il est en très grande difficulté pour élargir
00:23:05 ce socle, mais effectivement, la crise de la gauche est une crise
00:23:08 jamais vue, longue et qui semble pérenne.
00:23:11 - Restez avec nous, on se retrouve dans quelques heures.
00:23:13 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20,
00:23:16 Philippe David, Stéphanie Demurud.
00:23:19 Retour dans les Vraies Voix, avec un tout petit peu de retard,
00:23:22 tout de suite notre grand débat du jour.
00:23:25 Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:23:28 - 2027, ce sera Bardella Attal ?
00:23:31 - Oulah, mais cher monsieur, ce sera Marine Le Pen ?
00:23:34 - Je pense qu'elle a ses chances pour la prochaine présidentielle.
00:23:37 - J'allais vous demander, est-ce que c'est possible désormais ?
00:23:38 - Oui, je pense que c'est possible.
00:23:39 - Après 7 ans de pouvoir d'Emmanuel Macron, je ne crois pas
00:23:41 que vous puissiez modifier ce qui apparaît être une marque de fabrique
00:23:44 du macronisme.
00:23:45 - Bien évidemment que si elle soit par exemple un candidat d'extrême-gauche,
00:23:48 je veudrais ça sans aucun problème Marine Le Pen.
00:23:50 - C'est l'Assemblée nationale qui a le programme le plus adéquat.
00:23:53 C'est sûrement la raison pour laquelle nous sommes quand même
00:23:55 plébiscités évidemment dans les sondages.
00:23:57 - En tout cas, en attendant, Marine Le Pen, elle maintient le cap.
00:24:01 La patronne du RN l'emporterait contre tous les poids lourds
00:24:06 de la majorité actuelle au second tour de l'élection présidentielle.
00:24:09 C'est le principal renseignement du sondage IFOP-Fidoftial
00:24:12 pour Sud Radio et le Figaro.
00:24:13 - Oui, on vous pose cette question.
00:24:15 Marine Le Pen gagnante de la présidentielle,
00:24:17 le plafond de verre du RN est-il tombé ?
00:24:19 77% à dire oui.
00:24:21 Vous voulez réagir ?
00:24:22 Au datant de vos appels, au 0826 300 300.
00:24:25 - Oui, Marine Le Pen donc gagnante de la présidentielle,
00:24:28 le plafond de verre RN est-il tombé ?
00:24:30 On est avec Frédéric Dhabi, directeur général de l'IFOP,
00:24:33 qui est avec nous en studio.
00:24:35 Frédéric Dhabi, c'est vous qui avez donc...
00:24:37 - Bonsoir.
00:24:38 - Re-bonsoir, réalisé ce sondage.
00:24:41 Bon, pas vraiment vraiment de grandes surprises ?
00:24:43 - Oui, alors, pas vraiment de grandes surprises.
00:24:45 C'est vrai qu'il confirme toutes les enquêtes précédentes,
00:24:48 l'enquête pour Verge Actuel, l'enquête IFOP-Féduciel
00:24:50 pour Sud Radio et le Finimac d'il y a un an.
00:24:52 Moi, je vais être un peu en contre-pied par rapport à vous.
00:24:55 Je ne m'intéresse pas au second tour.
00:24:57 Le second tour, c'est d'une fragilité absolue.
00:25:00 Quand on interroge les gens sur un second tour,
00:25:02 ils ne connaissent pas les résultats du premier tour.
00:25:04 Vous ne mesurez pas une éventuelle dynamique.
00:25:06 Moi, ce qui me frappe, c'est son socle.
00:25:08 Entre 33 et 36%, on a réalisé 9 hypothèses de premier tour.
00:25:11 On a testé François Ruffin, on a testé François Hollande,
00:25:13 on a essayé de voir Xavier Bertrand,
00:25:15 les 4 prétendants du bloc central macronien.
00:25:18 Et ce qui me frappe, c'est que des scores pareils,
00:25:20 entre 33 et 36%, ça ne s'est jamais vu
00:25:22 depuis François Mitterrand en 88,
00:25:24 président sortant, archi-favori.
00:25:27 Si on remonte encore plus loin,
00:25:29 Anam Pétrand, il ne fait que 31.
00:25:32 J'ai un score extraordinaire.
00:25:34 Et moi, ce qui me frappe, et là, je réponds à votre question,
00:25:37 le plafond de verre n'existe plus dans le sens
00:25:39 où il n'y a plus de terra incognita,
00:25:41 de terres inconnues, de catégories hermétiques
00:25:44 pour Marine Le Pen, quand elle fait 22
00:25:46 chez les retraités, 20 chez les cadres supérieurs,
00:25:48 et ça confirme notre religne,
00:25:50 que vous citez gentiment tous les jours,
00:25:52 on voit que Bardella fait des scores quasiment
00:25:54 il est en tête chez les cadres supérieurs.
00:25:56 Et c'est vrai que le Jean-Marie-isme est mort.
00:25:58 Le Jean-Marie-isme, c'est la structure
00:26:00 frontiste du Front National de Jean-Marie Le Pen,
00:26:03 où il était très fort chez les hommes,
00:26:05 chez les jeunes, chez les ouvriers,
00:26:07 chez les sans diplôme, et très faible par ailleurs,
00:26:09 notamment chez les femmes, notamment chez les salariés.
00:26:11 Là, il n'y a plus de terres inconnues.
00:26:13 C'est dans ce cadre-là que je pense que
00:26:15 ce terme de plafond de terre, en tout cas,
00:26:17 tout lui est possible, mais déjà,
00:26:19 ce plafond de terre, il avait sauté.
00:26:21 On répétait tous un peu bêtement,
00:26:23 en 2021, 2022, jamais le RN aura
00:26:25 beaucoup de députés, compte tenu du scrutin majoritaire,
00:26:28 ils n'ont gagné qu'une fois en duel en 30 ans,
00:26:30 88 députés, ça c'est pas du sondage,
00:26:33 c'est du réel, c'est de l'électoral.
00:26:35 - Philippe Billiger, alors,
00:26:37 comment dire, évidemment,
00:26:40 ces résultats sont très intéressants,
00:26:44 est-ce qu'ils sont très éclairants ?
00:26:47 Je n'en sais rien.
00:26:49 On est encore loin de l'échéance suprême, hein,
00:26:52 2027.
00:26:54 Ensuite, il me semble que
00:26:57 les gens qui répondent,
00:27:00 même le plus honnêtement du monde,
00:27:02 à ce type de questionnement,
00:27:04 si loin de l'échéance finale,
00:27:06 s'abandonnent à une sorte de défoulement.
00:27:10 Et je suis persuadé que, au fond,
00:27:13 il y a, dans ce tableau d'aujourd'hui,
00:27:16 quelque chose qui ne renverra pas forcément
00:27:19 à celui de demain.
00:27:21 Je continue à penser que,
00:27:23 malgré le choc très important de Marine Le Pen,
00:27:26 en 2027, nous aurons probablement,
00:27:30 et je suis prêt à en tirer les conséquences
00:27:33 sur le plan du Paris,
00:27:35 quelque chose qui représentera
00:27:38 à nouveau la certitude que Marine Le Pen
00:27:42 est excellente entre les joutes suprêmes,
00:27:45 mais que le jour J,
00:27:47 elle n'est plus conforme au rendez-vous
00:27:49 qu'elle espérait.
00:27:51 Et j'ajoute que, bien sûr,
00:27:53 en 2027, nous aurons les candidats classiques
00:27:57 et qui viendront la battre en brèche.
00:28:00 - Frédéric Gagnon.
00:28:01 - Je veux faire un tout petit point de méthodologie
00:28:03 pour mon ami Philippe.
00:28:04 Ce sondage, mon cher Philippe,
00:28:06 ne nous informe en rien sur 2027.
00:28:08 Il n'est pas prédictif.
00:28:10 Il nous informe plutôt, c'est le refait
00:28:12 de la période actuelle.
00:28:14 Attention, vous savez, à ne pas projeter un...
00:28:16 Et puis les exemples du passé sont absolument nombreux,
00:28:20 d'un Raymond Barre favori, un Dominique Strauss-Kahn,
00:28:23 un Juppé, même s'il y a eu des présidentielles
00:28:25 ou deux ans avant, tout était quasiment figé.
00:28:27 Mais en tout cas, ça nous renseigne
00:28:29 sur l'état des forces actuelles,
00:28:31 plus que sur une projection sur 2027.
00:28:33 - Alors moi, l'enseignement le plus intéressant
00:28:35 dans ce sondage, mon cher Frédéric,
00:28:36 moi je regarde toujours les sondages de l'IFOP
00:28:38 parce qu'avec les années et l'expérience,
00:28:40 je pense que c'est le seul institut
00:28:42 dont on peut regarder les yeux fermés
00:28:44 par rapport à la qualité des panels.
00:28:45 - Permettez-moi de faire une remarque,
00:28:46 lors de la dernière présidentielle,
00:28:47 jusque la veille du premier tour,
00:28:50 c'était précis à 1% près
00:28:52 pour pratiquement tous les candidats, je confirme.
00:28:54 - C'est pour ça que c'est très important
00:28:56 d'avoir Frédéric Dhabi et de confronter avec lui,
00:28:58 l'homme le plus riche du cimetière, ça c'est bien.
00:29:00 - Et vous ?
00:29:01 - Moi ce qui me frappe,
00:29:02 ce qui me frappe d'abord, c'est le score de Bardella.
00:29:04 C'est-à-dire que moi,
00:29:05 l'enseignement le plus important pour moi,
00:29:07 c'est que Jordan Bardella,
00:29:09 qui n'a jamais fait le début du commencement
00:29:11 d'un pas hors de l'ombre de Marine Le Pen,
00:29:14 dans deux cas de figure,
00:29:15 face à Gabriel Attal ou Édouard Philippe,
00:29:17 il est à 28 ou 29%.
00:29:19 Est-ce que vous réalisez
00:29:20 ce que ça signifie ?
00:29:21 Il a 27 ans.
00:29:22 - Et il est allé chercher les jeunes
00:29:24 et les cas de supérieur.
00:29:25 - 33 et 30.
00:29:27 - Il est...
00:29:29 Ça veut dire qu'en plus de ça,
00:29:31 il élargit complètement,
00:29:33 parce que c'est pas Marine Le Pen qui élargit.
00:29:35 Il va chercher les jeunes,
00:29:36 les professions intermédiaires.
00:29:37 En réalité, il est en train d'incarner
00:29:39 une forme de renouveau.
00:29:41 On ne sait pas ce qu'on met là-dedans,
00:29:43 sociologiquement, mais un renouveau.
00:29:45 Ça c'est le premier point.
00:29:46 Le deuxième point, c'est la gauche.
00:29:47 Écoutez, moi, François Mitterrand disait toujours
00:29:50 "La gauche ne peut pas gagner
00:29:51 tant qu'elle ne reconquiert pas les classes populaires."
00:29:55 Et l'adage de Mitterrand,
00:29:57 qui gagne en 81 grâce à ça,
00:29:58 il est 40 ou 50 ans plus tard,
00:30:00 toujours valable.
00:30:02 On a un Mélenchon très fort,
00:30:03 qui ne lâchera absolument rien.
00:30:05 On a une gauche qui veut émerger,
00:30:07 mais on n'a pas le leader qui va avec,
00:30:09 parce qu'on ne gagnera pas avec Mélenchon,
00:30:10 il ne va pas nous refaire trois fois
00:30:11 le coup du vote utile.
00:30:12 Donc c'est à la gauche de travailler,
00:30:14 parce que là, c'est assez désastreux.
00:30:16 - Frédéric Daby et Tom Collin.
00:30:17 Et après, on part au 0,826, 300, 300.
00:30:19 - Je partage complètement ce qu'a dit Françoise.
00:30:21 Nous, dans le microcosme,
00:30:23 on est tous à dire
00:30:24 "Oui, peut-être que Bardella,
00:30:25 s'il fait un bon score aux européennes,
00:30:27 il peut être un candidat de remplacement."
00:30:29 Les Français ne se posent pas la question.
00:30:31 Et c'est vrai que tester pour la première fois
00:30:33 Jordan Bardella,
00:30:34 et avoir des scores de 30 à 33%,
00:30:36 c'est-à-dire des scores qui lui garantiraient
00:30:38 à Dieu ne plaise d'être au second tour,
00:30:40 automatiquement.
00:30:41 - Pour ça, on est toujours au second tour.
00:30:42 - Voilà, ça serait une énorme surprise.
00:30:44 Je ne sais pas comment ça peut se passer.
00:30:46 - On peut même être au second tour à 16,86%.
00:30:48 - Mais certains sont souillés.
00:30:49 Tout ça pour dire que ça montre
00:30:51 à quel point, au-delà des bisebilles éventuelles,
00:30:55 Marine Le Pen a un atout
00:30:56 qu'elle n'avait jamais eu.
00:30:57 C'est d'avoir un numéro 2,
00:30:59 ou un numéro imbice,
00:31:01 qui la protège,
00:31:02 qui lui permet de prendre de la hauteur,
00:31:04 de sculpter sa stature présidentielle,
00:31:06 de descendre dans l'arène
00:31:08 quand elle, elle n'est pas là.
00:31:09 Et c'est vrai qu'il y aura peut-être
00:31:10 un jour des tensions entre eux.
00:31:12 Personne ne peut le dire.
00:31:13 Et ce n'est pas notre sujet.
00:31:14 Ce n'est pas une question que les Français se posent.
00:31:16 Mais en tout cas,
00:31:17 ses scores sont effectivement très impressionnants.
00:31:19 Il a 7 points d'avance sur Edouard Philippe
00:31:22 et 8 sur le Premier ministre.
00:31:24 C'est impressionnant,
00:31:26 mais c'est aussi un peu sidérant quand même.
00:31:28 C'est quand même un parti d'extrême droite,
00:31:29 il faut quand même le rappeler.
00:31:31 C'est quand même assez sidérant.
00:31:33 Ils ont quand même changé la vitrine.
00:31:35 La vitrine est en train d'être modifiée en profondeur.
00:31:37 En effet, ils ont mis un gars assez jeune
00:31:40 qui ne porte pas le nom Le Pen.
00:31:42 Ça n'a pas échappé, évidemment,
00:31:44 à ceux qui suivent un peu cette affaire-là.
00:31:46 Je pense que c'est une question de branding aussi,
00:31:48 de marketing.
00:31:49 On fait un peu oublier le produit un peu périmé
00:31:52 qui était un peu sulfureux,
00:31:54 c'est le moins qu'on puisse dire,
00:31:55 pour présenter quelqu'un qui ressemble à quelqu'un de sympathique.
00:31:59 C'est un produit marketing pour vous ?
00:32:01 La politique, c'est de la communication.
00:32:03 Tout le monde en soi fait du marketing.
00:32:05 Mais là, je pense qu'il y a un gros ravalement de la façade
00:32:08 qui est en cours et qui a l'air de fonctionner.
00:32:10 C'est ça qui est sidérant.
00:32:11 Le deuxième point aussi,
00:32:12 je pense qu'il y a tout simplement l'écoulement du temps.
00:32:14 Parce qu'en effet, les phrases de Jean-Marie Le Pen,
00:32:16 aujourd'hui, remontent à il y a quand même pas mal de temps.
00:32:18 Donc pas mal de gens ont sans doute oublié d'où vient ce parti.
00:32:23 Et une partie d'auteur de l'électorat n'était pas née.
00:32:25 Ou alors était vraiment au Bertheau.
00:32:27 Le vrai problème, c'est qu'il y a quand même une filiation.
00:32:29 Alors pas une filiation directe, évidemment,
00:32:31 puisque Bardella n'est pas non plus issu du clan Le Pen directement,
00:32:34 mais tout de même.
00:32:35 Et donc, il y a quand même un travail un peu didactique,
00:32:37 je pense, à faire pour mettre un peu en perspective cela.
00:32:40 Il ne s'agit pas d'infantiliser les gens du tout,
00:32:42 mais tout de même de rappeler encore une fois le contexte.
00:32:45 Et le programme Le Pen.
00:32:48 - Frédéric David, excuse-moi, vous levez les yeux au ciel,
00:32:55 Philippe Bilger, chaque fois que nous rappelons d'extrême droite.
00:32:58 - Non, non, mais voilà, chaque fois que nous rappelons d'extrême droite.
00:33:00 - Mais c'est faux ! Ça n'a plus aucun sens !
00:33:03 - Mais ça a un sens profond, quand vous avez comme colonne vertébrale
00:33:06 encore la préférence nationale.
00:33:08 Vous êtes d'extrême droite. Arrêtez avec...
00:33:10 - C'est une référence politique !
00:33:12 - Non, il est déjà touché. - C'est une référence nationale et politique.
00:33:15 - Ecoutez, excusez-moi de vous le dire.
00:33:17 - Il n'est pas éthique.
00:33:19 - Mais ce n'est pas le sujet.
00:33:21 Le sujet, c'est véritablement que moi, je me battrai jusqu'au bout
00:33:24 pour continuer à dire et à rappeler que le Rassemblement National
00:33:28 est un parti d'extrême droite.
00:33:30 Que ça vous plaise ou pas, c'est l'extrême droite.
00:33:32 - Mais non, ça n'est pas faux.
00:33:34 - Les grands spécialistes vous disent que non.
00:33:36 - Non, ça dépend de quels grands spécialistes.
00:33:38 Même Camus, il est partagé, Jean-Yves Camus est partagé.
00:33:40 - Rappelez-vous, il a dit "non" !
00:33:42 - Il a dit "oui" et "non". Il a dit les deux dans la même phrase.
00:33:44 - Mais il a dit "non" !
00:33:46 - On va poursuivre ce débat, mais on va aller poser la question peut-être à Pierre Moliette
00:33:50 qui veut réagir.
00:33:52 Pierre, notre auditeur.
00:33:54 - Ecoutez, moi, je me demande qui c'est qu'on va opposer à Marine Le Pen en 2027.
00:34:02 Quel est le candidat qui va sortir de tout ce pot qu'on n'arrive pas à cerner un peu
00:34:13 et qui est capable de la contrer justement.
00:34:17 Parce que je n'ai pas l'impression qu'il y ait quelqu'un qui sorte du lot en ce moment.
00:34:24 - Alors Pierre, restez avec nous.
00:34:26 Baromètre, Ifop Finuicial pour Sud Radio.
00:34:28 Edouard Philippe, superstar, on va dire ça comme ça.
00:34:30 Premier depuis deux ans.
00:34:32 - Deux ans, oui.
00:34:34 - C'est ça, de mémoire. Il faisait bien meilleur que moi en termes de mémoire pour les sondages.
00:34:38 Pour y assortir le sondage pour Giscard Mitterrand en 1974.
00:34:42 Est-ce que le fait qu'elle batte Edouard Philippe, ça ne veut pas dire quelque chose quand même Frédéric Dhabi ?
00:34:47 Pour répondre à Pierre de Moliette-Séma qui reste avec nous.
00:34:49 - J'entends bien ce que dit Pierre.
00:34:51 C'est vrai qu'il n'y a pas de candidat naturel.
00:34:53 On ne voit pas celui qui va relever le gant face à Marine Le Pen en 2017.
00:34:57 Trois ans avant, Emmanuel Macron n'existait pas.
00:35:00 J'entends ce que dit François sur la rupture en termes générationnels.
00:35:03 Ce n'était pas impossible.
00:35:05 Maintenant, Edouard Philippe limite les dégâts.
00:35:07 Avec 26% d'attention de vote au premier tour.
00:35:09 Il montre que la popularité ne fait pas un vainqueur automatique.
00:35:13 Mais son socle est fort.
00:35:15 Le problème pour lui, c'est une forme de distance.
00:35:17 C'est-à-dire, ça fait maintenant trois ans, quatre ans, qu'il est en dehors du pouvoir.
00:35:23 Il est dedans dehors.
00:35:25 Pour Bidou 68, si je puis dire.
00:35:27 Mais pour Bidou 68, ça n'a duré qu'un an.
00:35:29 Lui, il doit gérer sur la durée, se faire rappeler aux souvenirs des Français.
00:35:32 Créer de la distinction par rapport à Emmanuel Macron.
00:35:35 Parce qu'on le gagne en étant en distinction par rapport à son prédécesseur.
00:35:38 Ou par rapport au président sortant.
00:35:40 Tout en montrant sa fidélité.
00:35:42 Le chemin est compliqué, mais il reste le mieux placé.
00:35:46 Je ne commente pas ce second tour où il est battu 51-49.
00:35:49 Pardon, ça ne vaut rien.
00:35:51 Ce qui compte, c'est le premier.
00:35:53 Ce qui compte, c'est le premier.
00:35:55 C'est le plus honnête qui garantit un accès au second tour.
00:35:57 Il n'aura pas de mal à ramasser les voix de la gauche.
00:36:01 Beaucoup plus d'ailleurs qu'Emmanuel Macron.
00:36:03 Parce qu'aller deux fois mettre son bulletin sur Macron,
00:36:05 la première fois c'est dur, la deuxième c'est une torture.
00:36:08 Edouard Philippe, non mais c'est vrai.
00:36:10 Excusez-moi, je parle en connaissance de gauche.
00:36:12 Je veux dire par là qu'Edouard Philippe serait peut-être un peu moins repoussoir pour la gauche
00:36:16 que Gabriel Attal qui n'est que le prolongement dans l'esprit de l'Olympique.
00:36:20 - Sans vouloir sous-estimer l'élan que vous avez très bien décrit en ce qui concerne Jordan Bardella,
00:36:27 est-ce que le fait que depuis le début, avec beaucoup d'habileté, Marine Le Pen l'embarque en permanence avec lui,
00:36:36 parle même de son futur Premier ministre comme étant Jordan Bardella,
00:36:41 n'est pas un élément décisif dans le score qu'il fait aujourd'hui ?
00:36:47 - Oui, c'est vrai que vous avez raison, c'est vrai qu'elle l'embarque.
00:36:50 C'est très rare qu'une candidate ou un candidat dise trois ans avant,
00:36:54 et même dans une campagne on ne dit pas, c'est un non-dit,
00:36:57 qui sera son Premier ministre. On peut le deviner entre les deux tours.
00:37:00 Mais c'est vrai que c'est une autre manière de montrer la place centrale qui joue au Rassemblement National.
00:37:04 Et ça peut peut-être le légitimer.
00:37:06 - Juste un mot pour dire que c'est une ruse aussi, parce que lui dire "tu es mon Premier ministre" c'est éviter,
00:37:10 il faudra arrêter de penser qu'on est naïf.
00:37:12 Évidemment que Jordan Bardella, s'il sort à 31 ou 32 ou 33% de ses européennes,
00:37:17 la logique politique est implacable.
00:37:20 - Vous verrez.
00:37:21 - Mais il y aura une logique de remplacement, on tuera la mer cette fois-ci au lieu de tuer le père.
00:37:25 - Ça c'est le problème dans le total métabo.
00:37:28 - Arrêtez d'être naïfs comme ça.
00:37:30 Et donc le fils-né, voilà mon excellent Premier ministre,
00:37:33 c'est déjà essayer un peu de le castrer, si vous voulez, pour d'éventuelles ambitions.
00:37:37 - Frédéric Dhabi, une question, on en a parlé au téléphone avant l'émission,
00:37:40 et je donne la parole à Tom Collin, est-ce que quelque part, ce sondage n'est pas finalement
00:37:44 un caillou dans le pied de Jordan Bardella, puisqu'il montre que Marine Le Pen peut gagner
00:37:47 dans tous les cas de figure ? Et que sa hypothèse, une hypothétique candidature Bardella ?
00:37:53 On fait de la prospection à 3 ans.
00:37:55 - On fait de la vraie prospection, alors pardon pour Sud Radio.
00:37:58 - Si tu pouvais faire 20 ans pour voir la gauche revenir, ça te plait ?
00:38:00 - Il faudrait plutôt voir à 40 ans, minimum à mon avis, mais ça c'est que mon point de vue.
00:38:04 - Pardon pour Sud Radio, et le figma, ça ne va pas être ce sondage qui en continuité,
00:38:09 avec des présents, va pas être intégré comme un élément fondamental.
00:38:13 - Si, si, dans les États-majors, ça ébullitionne de tous côtés.
00:38:17 - Ça réagit beaucoup, je l'ai vu personnellement, j'en dirais à vous.
00:38:20 Vous avez beaucoup de téléphones.
00:38:22 - Il y a des personnes de tout horizon.
00:38:24 Moi je pense quand même que ça montre à quel point Marine Le Pen n'est plus isolée.
00:38:29 Il y a eu déjà l'étape des 88 députés, qui a mis à distance l'image d'un RN qui s'est pas gêné.
00:38:36 Il ne faut pas oublier qu'il y a des élections municipales, le RN a des ambitions à Toulon,
00:38:40 dans l'Eure, dans le Lorrain, en continuité avec des élections législatives.
00:38:44 Et c'est vrai que tout ça, ça entretient cette idée qu'on trouve dans les enquêtes qualitatives,
00:38:48 où des Français nous disent de manière spontanée, c'est son tour, on ne l'a jamais essayé, pourquoi pas elle ?
00:38:53 - Je voulais juste dire sur la gauche qu'il y aura probablement un sursaut,
00:38:57 parce qu'il y a quand même un espace politique assez considérable à conquérir aujourd'hui.
00:39:01 C'est quand même en termes d'opportunités stratégiques, si j'ose dire.
00:39:04 Effectivement, les figures émergentes ne sont pas encore parfaitement mises en place,
00:39:08 mais je suis absolument certain qu'elles arriveront.
00:39:10 - Moi aussi. - Merci beaucoup.
00:39:12 - Dans quelques instants, le quiz de la semaine.
00:39:14 - Mais qui c'est qui qui l'a dit ? - Pierre reste avec nous, évidemment.
00:39:16 - Frédéric David voulait rester avec nous, mais qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:19 - Avec plaisir. - Vous qui aimez les gars ?
00:39:22 - C'est le meilleur. - Et on se retrouve tout de suite pour le Qui c'est qui ?
00:39:25 Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20h, Philippe David, Stéphanie Demuru.
00:39:31 - Retour sur Les Vrais Voix, en direct, folle ambiance, on continue à débattre sur ce plateau.
00:39:36 Ça braille, ça braille, ça braille. - Non mais c'est Frédéric David,
00:39:41 c'est sûr que c'est un agent d'influence, c'est sûr qu'il truque les sondages.
00:39:44 - Un agent d'influence, un agent d'influence. - Je blague, I am blagging, I am blagging.
00:39:48 - C'est l'heure du Qui c'est qui qui l'a dit, le quiz de l'actu.
00:39:52 Les Vrais Voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:39:55 - Alors Pierre de Moliette, Frédéric David est resté avec nous, il n'a pas encore fait Qui c'est qui qu'il a dit.
00:40:00 Mais comme il est comme vous Pierre, un fan de rugby, c'est un peu une empoigne à la version des Piliers des années 70.
00:40:06 Jean-Pierre Garouet, Gérard Jolet, c'est pas franchement civilisé.
00:40:10 - Garouet, tu m'as eu, c'est Gérard, c'est Pierre. - Je t'embrasse.
00:40:13 - Non mais d'accord, mais t'as eu le... - Oui, mais c'est-à-dire que ça se rend de un.
00:40:17 - Frédéric David, Garouet. - Pierre répond le premier, s'il vous plaît Françoise.
00:40:22 Et ensuite, c'est la foire d'empoigne, le rec, c'est parti.
00:40:25 - Allez, deux points, j'y vais. L'Europe est aujourd'hui en risque d'être soumise aux très grandes puissances.
00:40:31 - Pierre. - Euh... Je dirais... Jordan Babardé.
00:40:38 - Non, non, non, non, Gutsman, Gutsman, Estrasbourg. - Non, non, non. - Non, non plus.
00:40:42 - François... Jean-Luc Mélenchon ? - Non. - Manon Rie ? - Non. - Attal ?
00:40:47 - Pierre, c'est quelqu'un de pas loin de chez vous. - Euh... Bayrou.
00:40:51 - Bonne réponse de Pierre, François Bayrou. - Bah oui, Bolliette c'est dans les Landes, Pau c'est pas loin des Landes.
00:40:58 - Mais je suis pas loin, attention. - Ah, bien sûr.
00:41:02 - Un béarnais. - C'est pour ça que je voulais que vous ayez un fini de David,
00:41:07 parce que je vous donne rendez-vous au stade du Hamon bientôt.
00:41:09 - Ah bah, ça va être un grand plaisir pour aller voir la section. - Il est un peu favorisé.
00:41:13 - Merci Pierre, on ira au Hamon.
00:41:15 - Question à un point, qui c'est qui qui l'a dit, c'est un lancement de campagne, au sujet d'Emmanuel Macron à la Sorbonne,
00:41:21 c'est un lancement de campagne et notre adversaire dans cette campagne, c'est lui.
00:41:26 - Pierre. - Bardeur. - Pierre. - Non, moi je m'en fous. - Jordan Bardeur !
00:41:31 - Il l'a dit en premier, il fallait répondre. - Mais sinon il a triché !
00:41:34 - Oui, mais bon j'attendais. - Pierre avait pas la réponse. - Ah mais alors, on attendait.
00:41:37 - C'est ça les polyphones. - Ah, c'est à discuter. - C'est pas grave. - C'est une habitude.
00:41:41 - Les amis, c'est pas grave. - S'il vous plaît. - C'est un sondeur, c'est un tricheur, ça.
00:41:45 - Question, attention, concentrez-vous messieurs, dames, trois points.
00:41:50 Une nouvelle pandémie d'ingérence étrangère s'abat sur l'Europe.
00:41:54 - Pierre. - Bruno Le Maire. - Non. - Emmanuel Macron. - Non. - Thierry Motton.
00:42:02 - Non, Pierre, vous quête Palois et Landais, pensez aux ortolans.
00:42:06 - Mitterrand ! - Non, pas Mitterrand. - Il est mort. - Il est mort, donc je...
00:42:12 - Mais il est mort. - Mais non, ortolans, c'est des oiseaux.
00:42:15 - Nathalie Loiseau, bonne réponse ! - C'est bon.
00:42:18 - Nathalie Loiseau, c'est des oiseaux. - Je suis d'accord, tu sais que c'est interdit la chasse aux ortolans depuis des années.
00:42:28 - Non mais c'est pas de la chasse, c'est un oiseau. - Non mais je sais bien qu'on fait. - J'étais au courant, merci.
00:42:32 - Allez, qui c'est qui qui l'a dit à 3 points sur le discours de Macron sur l'Europe ?
00:42:37 C'est un meeting pour Valérie Ayé. Clairement, en réalité, avec un peu d'honnêteté politique, cela devrait être décompté du temps de parole de Madame Ayé.
00:42:46 - Pierre. - Ça c'est la gauche, ça. - Thierry Motton. - C'est un tête de liste aux européennes.
00:42:51 - Guxman. - Non. - Raphaël Guxman. - Non. - Madrobrie. - Non. - Non, mais on est bon.
00:42:55 - C'est le pote Léon Desfontaines, il a été plus rapide. - Mais il l'a dit avant vous. - Mais il est doué ce frère.
00:43:00 - Ça s'énerve. - Bon allez, je vais passer au... - Il y a moyen de se rattraper.
00:43:05 - Et question à 3 points. - Je peux vous dire, je vois Frédéric Dhabi, vous le faites sonder autour de Sud Radio, il trouve du pétrole et du gaz de giste.
00:43:11 - Attends, on est à zéro là, il m'a blessé deux fois. - Allez, question à 3 points.
00:43:18 - La démocratie est un sport de combat. - Ah, c'est beau ça. - Pierre. - La démocratie est un sport de combat...
00:43:24 - Alors c'est pas le meilleur ami de McDonald's. - Quoi ? - C'est pas le meilleur ami de McDonald's.
00:43:31 - Bonne réponse José Bové. - José Bové. - Il est d'une vivacité intellectuelle.
00:43:37 - Là je suis dans un état, la faute de l'Orient, c'est moi qui gagne tout le temps et l'autre est du ralenti.
00:43:42 - Qui c'est qui qui l'a dit ? Pierre a 2 points. Nous sommes très inquiets parce que l'extrême droite est le pire ennemi des travailleurs et des travailleuses, ce n'est pas un leader politique.
00:43:52 - Ah c'est Sophie Binet. - Ah bravo. - Bah il a parlé avant, donc c'est Sophie Binet, c'est pas grave.
00:43:57 - François Degoy pour pas vous ayez l'humiliation d'un zéro, je vous mets 2 points. - Non, non, je sens que tu parles d'humiliation.
00:44:02 - Vas-y, non, non, le cuillère Degoy tu vas voir. - On ne pouvait pas me donner un pire talion ?
00:44:06 - Allez, la remontada, 3 points. Nous sommes sur une terre d'immigration, nous l'avons toujours été et continuerons à l'être.
00:44:17 - Pierre. - Clément Dinoca. - Non. - Gluxman. - Non. - Maraoui. - Non. - Gluxman. - Non. - Rousseaufort. - C'est un député.
00:44:26 - Bah c'est Olivier Faure, Boris Vallaud. - Non. - Nantes. - Non. - Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:44:32 - C'était un ancien frondeur. - Deputé. - Ancien frondeur. - Bonne réponse Jérôme Guette.
00:44:37 - Comment tu l'as vu ? - Bah je sais pas. - Un frondeur. - 13 points pour Frédéric Dhabi.
00:44:44 - C'était pas un bon pétanque. - Bah écoutez, avec un score de pétanque, on peut dire que les vrais voix on les boule.
00:44:50 - Parce que là, une humiliation. - Non, non, non. - J'accepte. - Zéro. - J'accepte. - Vous êtes fan du Philippe Bisset.
00:44:57 - J'accepte, il m'a eu deux fois parce que c'est un tricheur, sondeur, sondeur, tricheur. Mais quand même j'accepte d'être battu par Frédéric Dhabi.
00:45:04 - On embrasse Pierre Demoliètre, ça y est, bravo à la section Palouas qui a toujours eu des grands joueurs.
00:45:08 - Je pense à un certain Robert Papard en borde. - Allez, restez avec nous.
00:45:14 - Et je voulais vous dire qu'il y a 60 ans, la section a été championne de France, donc attention cette année, regardez bien.
00:45:21 - Allez, nous, sud-africains. - Allez, restez avec nous, dans 10 minutes, le tour de table de l'actu, Philippe, Françoise et Tom.
00:45:28 - Et vous avez la parole avec Félix Mathieu qu'on va retrouver. Restez avec nous.
00:45:34 - Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Stéphanie Demuru.
00:45:41 - Retour sur les Vraies Voix, comment allez-vous Philippe ? - Ça va très bien et vous ? En pleine forme ?
00:45:47 - En pleine forme, en cet après-midi, tout de suite, vous avez la parole. D'ailleurs, vous voulez nous raconter votre quotidien, une bonne nouvelle, n'hésitez pas.
00:45:54 - Notre cher Rod, 0800 26 300 300.
00:45:59 - Et on va parler dans un instant du moulin rouge, il est connu dans le monde entier, sauf qu'il n'a plus d'ailes depuis la nuit dernière.
00:46:04 - Et oui, elles sont tombées sur le trottoir, on va apprendre de ces nouvelles.
00:46:07 - De plus en plus de "people", comme on dit en bon français, s'affichent sur les réseaux sociaux avec leurs enfants, conçus par GPA, la gestation pour autrui,
00:46:15 - une pratique interdite en France, mais qui est contournée allègrement et pour laquelle les pouvoirs publics ferment les yeux.
00:46:21 - Qu'est-ce que la GPA ? Une femme, de préférence d'un pays pauvre, loue son ventre pour porter un enfant moyennant, monnaie sonante et trébuchante.
00:46:29 - Monnaie d'ailleurs plus sonante et trébuchante pour les cliniques qui les pratiquent que pour les femmes, mais comme le dirait un bon vieux proverbe anglo-saxon, "business is business".
00:46:37 - Et j'ai franchement du mal à comprendre que les pouvoirs publics et la classe politique ne réagissent pas plus, car il s'agit ni plus ni moins que de la merchandisation du corps humain des pauvres au profit des riches.
00:46:48 - La preuve, combien d'indiennes ou d'ukrainiennes portent des enfants qui partiront vers les USA ou l'Europe, et combien d'américaines ou de françaises portent des enfants pour des miséreux indiens ou pour des ukrainiennes.
00:47:00 - En clair, ceux qui ont de l'argent achètent, c'est donc bien de la marchandisation d'êtres humains et de la marchandisation du corps des femmes.
00:47:06 - D'ailleurs en France, on a voté une loi pénalisant les clients de prostituées au nom de la non-marchandisation du corps humain.
00:47:12 - Pourrais-tu alors m'expliquer pourquoi il serait pénalement répréhensible de louer un vagin 15 minutes et totalement légal de louer un utérus 9 mois ?
00:47:20 - Hier, le Parlement européen a voté de manière définitive la révision de la directive sur la lutte contre la traître des êtres humains.
00:47:26 - La gestation en pourroterie est désormais reconnue comme l'esclavage ou la prostitution forcée.
00:47:32 - Une bonne raison de ne pas se vanter d'avoir le recours à son type de pratique.
00:47:36 - Philippe Bilger.
00:47:37 - Je suis pratiquement totalement d'accord avec vous et j'ai été très intéressé par la polémique qui rejoint votre humeur talentueuse
00:47:49 lorsque Marion Maréchal a été critiquée pour avoir dit que la GPA était monstrueuse et honteuse.
00:47:58 J'aurais des choses à dire peut-être plus profondes que celle-là parce qu'il me semble que si je suis contre,
00:48:10 par moment j'ai l'impression que des parents peuvent être éduqués par leurs enfants.
00:48:15 Je ne veux pas être trop long là-dessus, c'est beaucoup plus complexe qu'on pourrait le laisser croire.
00:48:21 - Bien sûr, c'est pour ça que je suis encore fatigué de ces...
00:48:27 C'est toujours pareil avec l'extrême droite et Marion Maréchal, c'est-à-dire donner des réponses simples à des questions compliquées.
00:48:33 C'est pas la polémique, c'est la façon dont Marion Maréchal sut réagir.
00:48:38 C'est Jacquemus en l'occurrence, le styliste, qui s'affiche avec ses enfants et qui dit, voilà, avec son mari d'ailleurs,
00:48:44 puisqu'ils sont mariés, et Marion Maréchal retweet en disant "Où est la mère ?"
00:48:48 C'est pas comme ça qu'on aborde le débat public en France, c'est un vrai sujet la GPA.
00:48:52 Je rappelle que la GPA, à titre personnel, je suis plutôt défavorable à la GPA.
00:48:56 La GPA, la voie de la GPA n'est pas ouverte en France.
00:49:00 Donc c'est pas la peine, si vous voulez, de relancer quelque chose qui n'est pas ouvert.
00:49:05 La peine de mort par exemple... - C'est ouvert, la preuve c'est qu'on peut avoir recours.
00:49:08 - Non, c'est pas ouvert parce que dans la mesure où Jacquemus fait ça, partage son bonheur,
00:49:13 il le dit, voilà, c'est une erreur ou pas une erreur.
00:49:15 En tout cas, quand tu es politique, tu n'as pas à ouvrir une polémique
00:49:18 puisque la voie n'est pas ouverte et elle n'est pas prête de s'ouvrir.
00:49:21 Ça c'est le premier point.
00:49:22 Deuxièmement, est-ce que vous imaginez un peu les effets ?
00:49:25 Là, c'est des jumeaux qui l'ont...
00:49:27 C'est pas parce que la voie n'est pas ouverte à la GPA que ces enfants ont le droit de vivre, voilà.
00:49:32 Ils ont le droit d'être éduqués, ils ont le droit d'être heureux.
00:49:35 Nous ne connaissons rien des circonstances dans lesquelles ces enfants ont été faits.
00:49:40 Nous n'en savons rien, Jacquemus n'a pas donné d'explication.
00:49:43 - Je ne vais n'exciter personne.
00:49:45 - Non mais, je ne sais pas, vous, je parle, vous n'êtes pas Marion Maréchal.
00:49:47 Non, non, mais Philippe, heureusement que vous n'êtes pas Marion Maréchal.
00:49:50 Votre argument est un peu plus...
00:49:51 - La ressemblance n'est pas flagrante d'ailleurs.
00:49:52 - Non, en plus, vous êtes plus bonde que... plus blonde qu'elle.
00:49:56 Mais ce que je veux dire, c'est que vous n'avez pas...
00:50:00 Vous avez donné des arguments de journaliste.
00:50:03 Je parle d'une femme politique qui est candidate et qui exige un jour présider ce pays.
00:50:08 Eh bien, voilà, ça encore, ça la disqualifie totalement.
00:50:11 - Alors déjà, Jacquemus, effectivement, n'est pas politique.
00:50:14 Ce n'est pas quelqu'un qui est engagé dans le débat politique.
00:50:17 Ce n'est même pas un intellectuel.
00:50:18 Effectivement, c'est un designer, un commerçant, à peu près au sens strict du terme,
00:50:22 qui fait un travail intéressant par ailleurs.
00:50:24 Mais à l'inverse, ce n'est même pas le sujet.
00:50:25 Donc, je ne vois pas en quoi, effectivement, il devrait être amené sur ce terrain-là.
00:50:30 Ensuite, pour aller dans le fond du sujet, parce qu'il y a quand même une vraie question derrière,
00:50:33 évidemment, ça ne m'a pas échappé.
00:50:34 Moi, je suis personnellement favorable au droit, en tout cas, dans certaines limites,
00:50:38 de disposer librement de son corps.
00:50:39 Dans certaines limites, évidemment, et à certaines limites, on a le droit de se prostituer.
00:50:43 - Alors, justement, vous avez évoqué la prostitution.
00:50:46 Vous avez évoqué la prostitution.
00:50:47 Et effectivement, le fait, les clients sont, effectivement, dans un certain cadre, pénalisés.
00:50:52 Ce qui peut tout à fait se justifier.
00:50:54 Néanmoins, la prostitution, je vous rappelle, elle est légale en France.
00:50:58 - Ah, donc plus maintenant, parce qu'elle est légale, mais illégale, d'aller voir une prostituée.
00:51:01 - Non, non, la prostitution est légale et elle est même protégée par la Convention européenne des droits de l'homme.
00:51:06 Ça relève de l'avis privé.
00:51:07 - Alors, on reprendra ce débat manifestement.
00:51:09 - Non, mais c'est un vrai sujet.
00:51:10 - Oui, absolument.
00:51:11 Et tout de suite, Félix, Mathieu, vous avez la parole.
00:51:13 - Faudrait faire un micro-trottoir.
00:51:15 - Allez, on va prendre des nouvelles du Moulin Rouge qui a perdu ses ailes la nuit dernière.
00:51:19 Elles sont tombées justement sur le trottoir.
00:51:21 C'est pas le micro-trottoir, c'est les ailes sur le trottoir.
00:51:23 Le cabaret parisien devenu une véritable institution en 135 ans d'existence,
00:51:28 d'où le choc ce matin à Moulin Rouge sans ailes.
00:51:30 Elles se sont effondrées en pleine nuit à 1h45, pour une raison encore inconnue.
00:51:34 Les pâles du Moulin ont même entraîné les lettres M O U dans leur chute.
00:51:38 Donc en gros, maintenant, pour la carte postale, c'est une simple tour rouge avec écrit "Lun Rouge".
00:51:43 Alors, pour en parler, nous sommes en ligne avec le président de la République.
00:51:45 Et on le remercie évidemment d'avoir pris quelques minutes dans son agenda bien chargé
00:51:49 pour parler du Moulin Rouge avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:51:52 Bonsoir Alain Coquart.
00:51:54 - Bonsoir.
00:51:55 - Président de la République de Montmartre, une association au cœur de la vie et des événements sur la rue d'Aix-en-Provence.
00:52:01 - Je suis à votre service.
00:52:02 - Mais il y a bien joué au foot hier.
00:52:04 - C'est là que c'est vraiment Macron et là on a une attaque.
00:52:09 - C'est Alain Coquart, président de la République de Montmartre.
00:52:11 Vous avez dû avoir du mal à y croire ce matin.
00:52:14 On pourrait presque croire avec cette image d'une blague du 1er avril.
00:52:17 - Ça semblait une image du 1er avril.
00:52:20 Et les ailes du Moulin, c'est une triste nouvelle.
00:52:23 Mais on peut quand même se réjouir qu'il n'y ait pas eu de blessés.
00:52:25 Parce que, je vais vous dire, le même accident à provenir en journée aurait été catastrophique.
00:52:31 Mais là, c'est de la taule, ça va se remettre et je pense assez rapidement.
00:52:37 - Ça a dû faire d'ailleurs un bruit d'enfer pour les voisins. Il y en a qui ont entendu.
00:52:41 - Je pense que les voisins ont beaucoup entendu.
00:52:44 Et les ailes du Moulin, c'est le symbole de Montmartre, qui a compté jusqu'à 13 moulins au 19ème siècle.
00:52:50 Ces ailes sont chantées dans le magnifique Revue Ferry chaque soir.
00:52:58 Le chœur du Moulin chante leurs ailes. Ce soir, je pense qu'ils vont les chanter quand même.
00:53:04 - Mais j'ai une question, Alain Coquart. Comment ? On explique cela ce matin.
00:53:08 J'ai entendu l'hypothèse éventuellement d'un sabotage.
00:53:10 Sabotage ? Vous pensez que c'est réel ?
00:53:13 - Alain Coquart va porter de l'eau à votre Moulin.
00:53:17 - Là, je n'ai aucune nouvelle là-dessus.
00:53:19 Je sais que la famille Carrico en a fait le plus grand cabaret du monde.
00:53:24 Et que Jean Victor, le jeune directeur général, qui est aussi ministre des cabarets de la République de Montmartre,
00:53:30 travaille beaucoup avec beaucoup de rigueur dans le Moulin Rouge.
00:53:34 Ça m'étonnerait qu'il n'ait pas pris toutes les mesures.
00:53:36 C'est un peu stupéfiant d'aboutir à une situation comme celle-là,
00:53:40 avec des installations qui sont normalement sous surveillance.
00:53:44 - Après, ce qui est intéressant, c'est qu'il reste le Moulin de la Galette,
00:53:48 si je ne me trompe pas, qui est un peu au-dessus,
00:53:50 qui est un restaurant et c'est aussi un endroit assez iconique à côté de l'avenue Junot.
00:53:54 Donc, est-ce que les gens vont peut-être se rassembler à cet endroit-là aujourd'hui ?
00:53:57 - Alors, le Moulin de la Galette, qui est un des 13 moulins de Montmartre aussi,
00:54:02 qui a été transféré ici, c'est un vrai moulin le Moulin de la Galette.
00:54:05 C'est un moulin qui a été transféré, qui était avant dans le square,
00:54:10 dans l'espace qui est maintenant l'Association Internationale des Arts.
00:54:14 Et il a été transféré là, transféré intégralement.
00:54:17 Puisque ces moulins de Montmartre servaient surtout au 19e siècle à faire du plat.
00:54:23 Après, non pas, il ne brouillait pas du grain, assez peu,
00:54:25 puisqu'il n'y avait pas de grain à Montmartre.
00:54:26 Il brouillait du plat, notamment pour faire toutes les transformations voulues par Haussmann.
00:54:31 - Mais Alain Coquart, dernière question très courte.
00:54:34 Vraiment, les touristes, j'ai écouté les reportages ce matin,
00:54:36 ils sont assez désespérés, parce que la photo, le selfie devant les albis moulins,
00:54:41 ça c'est planétaire. Comment on fait là maintenant ?
00:54:43 - A mon avis, ça va être vite réparé.
00:54:46 Je crois qu'ils vont mettre les moyens.
00:54:48 En plus, nous sommes à la 135ème année du Moulin Rouge.
00:54:52 Donc normalement, on fête cette année les 135 ans du Moulin Rouge.
00:54:55 Je crois que ça va vite être réparé.
00:54:58 Et que si vous passez devant maintenant, celui qui n'a pas l'habitude,
00:55:01 on ne s'en rend pas vraiment compte, à part l'un rouge.
00:55:05 (Rires)
00:55:07 - Avant les jeux, répond moi.
00:55:09 - Le mou, le mou.
00:55:11 - Allez, restez avec nous. Merci Félix Mathieu.
00:55:13 - Merci Alain Coquart.
00:55:14 - Merci monsieur le Président.
00:55:15 - Vous nous avez fait peur.
00:55:18 Président de la République de Montmartre, merci à vous.
00:55:20 On revient dans quelques instants avec les vraies voix pour le tour de l'actu.
00:55:24 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Stéphanie Demuru.
00:55:30 - Retour des vraies voix, Stéphanie Françoise Devoie, on a repris.
00:55:35 - On est un petit peu indisciplinés quand même sur ce...
00:55:38 - Non, certains sont indisciplinés, c'est toujours moi.
00:55:42 - Non mais c'est incroyable.
00:55:43 - Excusez-moi.
00:55:44 - Vous êtes vraiment méchants en fait.
00:55:45 - Qui aime bien châtiver.
00:55:46 - Mais certains font plus rien.
00:55:47 - Non mais vous, vous passez toujours entre les gouttes parce que vous êtes à fond de rien.
00:55:51 - Mais certains, ils me visent.
00:55:52 - Vous trichez, vous cafiatez, vous parlez pas dans le micro, c'est jamais...
00:55:56 - Je ne fais pas le mot, durant le jeu.
00:55:59 - Allez, chers amis, tout de suite, le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:56:04 - Tu veux faire table avec nous ?
00:56:06 - Ça fait pas vrai con comme tête, demande ton avis.
00:56:07 - Quand on veut conjurer le diable, on l'invite à sa table.
00:56:09 - Moi je veux du féroce actualité.
00:56:10 - C'est la sorte, cette table à découp.
00:56:12 - Pardon ?
00:56:13 - Non, non, c'est intelligent.
00:56:14 - Bon, à mon tour maintenant.
00:56:15 - Le tour de table.
00:56:16 - De l'actualité.
00:56:17 - Bon cher Philippe Bilger, vous parlez d'un rappeur iranien aujourd'hui.
00:56:22 - Un célèbre rappeur iranien qui s'appelle Touma Salehi,
00:56:27 qui a été, qui est emprisonné depuis octobre 2022,
00:56:33 qui est accusé du chef le plus grave en Iran, corruption sur terre,
00:56:38 qui a eu le courage depuis le début de défendre Amin Salehi,
00:56:44 pardonnez-moi si je fais une erreur sur le nom de cette femme...
00:56:48 - Marsa Amini.
00:56:50 - Marsa Amini.
00:56:51 - C'est la jeune femme qui avait été tuée par des gardiens de la révolution en septembre.
00:56:56 - Parce que son voile était mal porté.
00:56:58 - Et qui donc est emprisonnée et qui vient d'être condamnée à mort par le tribunal disparant.
00:57:05 Alors d'abord le courage inouï de cet homme qui va disparaître,
00:57:11 il est âgé de 33 ans, et encore une fois, et je radote, j'en ai bien conscience,
00:57:18 ça rend dérisoire nos polémiques françaises.
00:57:22 Voilà un homme, un rappeur d'un courage inouï, évidemment que je n'aurais jamais eu si j'étais iranien,
00:57:30 qui va mourir dans des conditions, je dirais presque de discrétion totale,
00:57:36 même si un certain nombre d'artistes en Iran et ailleurs l'ont un peu défendu,
00:57:42 mais je trouve que je suis presque trop sensible à ces drames singuliers,
00:57:47 probablement plus qu'à de grandes catastrophes qui, pour le commun des français,
00:57:54 demeurent un peu d'une souffrance abstraite.
00:57:57 - François Sdeba.
00:57:58 - Je suis d'accord, vous avez raison à chaque fois,
00:58:00 et c'est vrai que c'est à notre nez, on l'évoque régulièrement,
00:58:03 nous reparlons de l'Iran, on n'oublie pas, alors ça n'a pas beaucoup d'importance,
00:58:07 mais en réalité, les iraniens, Internet c'est leur seul moyen de communication,
00:58:11 donc chaque fois qu'on envoie un message et qu'on parle d'eux, c'est très important.
00:58:15 Moi je redis que sous des apparences monolithiques et très puissantes,
00:58:20 ce régime iranien est fragile en réalité.
00:58:23 Il ne tient que par son dispositif sécuritaire.
00:58:26 La population, à ce courage-là, vous avez raison,
00:58:30 mais le courage de dizaines de gens,
00:58:32 combien de dizaines de jeunes filles et de jeunes hommes ont été pendus pour trahison,
00:58:35 pour insulte aux prophètes, etc., ils ne lâchent pas.
00:58:38 Merci Philippe d'en reparler parce que c'est très touchant.
00:58:42 - Effectivement, moi j'ai vu passer ça sur les réseaux sociaux, sur Instagram hier,
00:58:45 je crois que j'ai relayé en story,
00:58:47 et en effet je pense que le con Internet, ça peut servir vraiment à une chose,
00:58:51 que moi je me mette de plus en plus à distance des réseaux sociaux,
00:58:54 ce que je trouve très abrutissant, très pénible, très toxique d'une certaine façon,
00:58:58 mais en revanche, lorsque ça sert à une sorte de communisme des idées,
00:59:01 de communisme des causes, pas au sens politicien du terme,
00:59:04 là effectivement c'est très utile, il faut faire une caisse de résonance,
00:59:07 autant qu'il est possible de le faire.
00:59:10 - Les Iraniens n'avaient que ce moyen.
00:59:12 Nous sommes alertés de la révolution en Iran,
00:59:14 et en tout cas des manifestations, grâce à leur stratégie Internet.
00:59:18 C'est exceptionnel.
00:59:19 - Mais il n'empêche que cet homme va mourir.
00:59:21 - C'est définitif ?
00:59:24 - Bien sûr, il n'y aura pas de sursis.
00:59:27 - Il va être tondu.
00:59:28 - Oui, voilà, il n'y aura aucun sursis à son exécution,
00:59:30 et de toute façon, il fera comme beaucoup de ces jeunes qui ont été condamnés à mort,
00:59:33 il se débrouillera pour faire une vidéo de témoignage,
00:59:36 qui circulera dans le monde entier,
00:59:38 dans laquelle il dira comme le jeune homme il y a quelques mois,
00:59:41 "je n'ai pas peur de la mort, je n'ai pas peur de mourir, je suis pour la liberté", etc.
00:59:45 C'est-à-dire qu'utiliser tout son être, en fait,
00:59:48 jusqu'à la dernière seconde de la dernière minute de la dernière seconde
00:59:51 de la dernière milliardème seconde,
00:59:54 pour son combat, c'est grandiose.
00:59:56 - Bien sûr, et il faut relire aussi ce texte de Hugo, vous savez,
00:59:58 "Dernier jour d'un condamné", qui est un petit texte,
01:00:01 très accessible, et qui est assez exceptionnel sur cette thématique, effectivement.
01:00:04 - Françoise de Gois, vous nous parlez de l'affaire Kenji Girac.
01:00:07 - Oui, alors moi je n'écoute pas du tout Kenji Girac,
01:00:10 j'écoute comme ça dans la voiture,
01:00:13 mais je suis très touché par ce jeune homme, en fait.
01:00:15 Alors, il y a tout ce qu'on apprend, effectivement,
01:00:18 son mal-être profond, ce qui s'est passé dans cette caravane,
01:00:22 son engueulade avec son épouse,
01:00:25 le fait qu'il est addicté à la cocaïne,
01:00:28 et il boit beaucoup, le fait qu'il a des pensées noires,
01:00:31 parce qu'apparemment il avait déjà menacé de se suicider
01:00:34 dans ses relations de couple.
01:00:37 En sachant que ce qu'avait expliqué le procureur m'a beaucoup frappé,
01:00:41 je l'ignorais pourtant, j'ai beaucoup lu là-dessus,
01:00:44 mais j'ignorais que par exemple, le suicide est le tabou majeur,
01:00:48 absolu dans la communauté des gens du voyage,
01:00:51 la communauté gitane, le suicide est un tabou absolu,
01:00:54 c'est absolument incroyable.
01:00:56 - On le connaît.
01:00:58 - On a tous regardé Peaky Blinders,
01:01:01 et à la fin il se suicide sans se suicider,
01:01:03 mais c'est parce que c'est un geste absolument interdit.
01:01:06 Je suis touché par Kenji Girac,
01:01:08 parce que ce jeune homme continue à vivre dans sa roulotte,
01:01:12 même s'il avait acheté une jolie maison à Périgueux,
01:01:14 il ne lâchait jamais ses racines,
01:01:16 c'est l'histoire quand même d'un jeune homme qui s'extrait de son monde,
01:01:19 d'une façon assez exceptionnelle.
01:01:21 Je rappelle au passage que Charlie Chaplin par exemple,
01:01:24 est égitant et a réussi à s'extraire de son monde
01:01:27 pour devenir le génie qu'il est.
01:01:29 Il en a toujours gardé une forme de malaise et de mal-être,
01:01:32 alors je ne compare pas à Kenji Girac à Charlie Chaplin, pas du tout,
01:01:35 mais je veux dire par là qu'il me touche profondément,
01:01:38 tant je le vois, je l'avais rencontré une fois,
01:01:40 je l'avais croisé comme ça en passant sur un plateau télé,
01:01:44 il émanait de la gentillesse, il émane de la gentillesse,
01:01:48 une vraie simplicité, une volonté de générosité,
01:01:52 et je suis très touché par sa fragilité.
01:01:56 Je tenais à le dire parce qu'il y a évidemment le fait d'hiver,
01:01:59 mais il y a lui, est-ce qu'il pourra rechanter un jour ?
01:02:02 - Philippe Bilger.
01:02:03 - Alors en dehors du fait qu'évidemment il a dû être infiniment mal
01:02:07 pour simuler un suicide, je le connais très peu.
01:02:11 Franchement j'ai juste écouté un duo avec Maître Gims,
01:02:15 d'ailleurs de très bonne qualité, artistique.
01:02:19 - Mais moi ce que je trouvais très intéressant,
01:02:22 j'en ai parlé un petit peu avant avec François,
01:02:24 je ne connaissais pas autant d'éléments sur les contextes de ce qui s'est passé,
01:02:28 mais ce que je trouve intéressant sans vouloir faire le sociologue de service,
01:02:31 c'est que c'est vraiment un transfuge de classe.
01:02:34 - Un transfuge de classe au sens fort du terme,
01:02:37 avec toute la dimension de souffrance que ça peut évidemment comporter.
01:02:41 - C'est tout à fait ça, je cherchais l'expression juste et la bonne.
01:02:43 Transfuge de classe, exactement.
01:02:45 - Topconan, on va marquer une petite pause,
01:02:48 vous allez nous faire votre tour de table tout à l'heure,
01:02:50 vous allez nous parler de quoi ?
01:02:51 - Je vais parler des musulmans dont certains veulent quitter la France
01:02:53 parce qu'ils se sentent discriminés, et parce qu'ils le sont.
01:03:02 - Merci de nous rejoindre en direct dans Les Vraies Voix, on parle séries.
01:03:05 Et vous, quelle est votre série préférée ?
01:03:08 Venez nous le dire au 0826 300 300,
01:03:11 et tout de suite c'est la suite du tour de l'actu des Vraies Voix avec vous,
01:03:14 Tom Conan, vous allez nous parler d'un article du Monde.
01:03:17 - Oui, c'est un article du Monde qui fait référence à un livre qui sort demain,
01:03:20 donc vendredi 26 avril, qui est co-écrit par Julien Talpin, Olivier Estève et Alice Picard,
01:03:24 qui s'appelle, ce titre va quand même vous faire marrer je pense un peu,
01:03:28 "La France tu l'aimes mais tu la quittes".
01:03:31 Donc je pense que c'est quand même une référence à Sarkozy il y a quelques années.
01:03:35 Donc en fait ce qui est intéressant, et ça met en perspective un phénomène qui lui est tout à fait réel,
01:03:39 et qui n'est pas drôle du tout, c'est qu'il y a des dizaines de milliers de musulmans,
01:03:42 qui évidemment les chiffres ne sont pas évidemment évidents à vérifier,
01:03:45 qui partiraient chaque année depuis un certain temps,
01:03:48 alors qu'ils sont bien installés en France,
01:03:50 donc on ne parle pas de personnes qui sont des migrants par exemple,
01:03:53 et qui iraient dans un autre pays à l'issue d'un processus de choix ou je ne sais quoi,
01:03:57 ou d'une recherche d'emploi,
01:03:59 mais qui sont des gens qui sont banquiers, parfois fonctionnaires, professeurs,
01:04:02 donc des gens qui ont parfois un statut, etc.
01:04:04 Donc qui ne sont pas forcément dans des classes inférieures,
01:04:07 en tout cas d'un point de vue social,
01:04:09 mais qui se sentent assignés,
01:04:11 qui se sentent un petit peu bloqués dans leur situation professionnelle,
01:04:14 ou qui jugent l'atmosphère parfois suffocante,
01:04:16 ce sont les expressions qui sont employées,
01:04:18 et donc qui s'expatrient.
01:04:20 Alors qu'encore une fois, ils ont des diplômes,
01:04:22 ils ont des compétences théoriquement qui leur permettraient d'avoir l'emploi
01:04:26 qui correspond à leurs compétences.
01:04:28 C'est pas les seules catégories qui peuvent se sentir discriminées,
01:04:30 on peut se sentir discriminé pour plein de raisons,
01:04:33 mais ce qui est assez frappant, c'est que là il y a quand même un phénomène assez massif,
01:04:36 plusieurs dizaines de milliers de musulmans par an,
01:04:39 c'est quand même pas rien du tout,
01:04:41 et surtout cette espèce de climat,
01:04:43 un climat global qui leur semble,
01:04:45 qui est ressenti, en tout cas comme défavorable,
01:04:48 après à chacun de juger,
01:04:50 je pense que plusieurs minorités peuvent se sentir effectivement en situation de crainte,
01:04:55 et donc avoir éventuellement envie d'aller ailleurs,
01:04:58 mais là tout de même, ça me semblait quand même important d'être souligné,
01:05:01 donc c'est vraiment une enquête,
01:05:03 ce sont des personnes qui ne sont pas des essayistes du dimanche,
01:05:07 ce sont des chercheurs au CNRS,
01:05:09 qui ont appuyé vraiment leur thèse par des données empiriques,
01:05:13 par des données de terrain, des données chiffrées en particulier,
01:05:15 c'est évidemment quand une fois difficile d'avoir accès directement
01:05:18 pour connaître l'ampleur de ce phénomène,
01:05:20 mais je trouvais que c'était quand même vraiment criant.
01:05:22 - Mais est-ce qu'on sait où ils vont ? Dans quel pays ?
01:05:24 - Alors certains vont à Dubaï, certains vont en Angleterre,
01:05:26 certains vont aux Etats-Unis, d'autres pays d'Europe, en Allemagne,
01:05:29 en Suisse également,
01:05:31 donc ce n'est pas forcément des pays qui seraient forcément moins exigeants,
01:05:37 en termes de diplômes, mais plutôt plus exigeants,
01:05:39 ou en tout cas autant que la France,
01:05:41 donc il y a quand même un vrai biais,
01:05:43 parce qu'évidemment on peut regarder la situation ex-poste,
01:05:46 c'est-à-dire après, une fois que les gens sont en poste,
01:05:48 mais ex-entée comme on dit,
01:05:50 c'est-à-dire pour les processus de sélection,
01:05:52 le problème qui est repéré par ces chercheurs-là dans ce texte,
01:05:55 c'est que justement, ils se rendent compte qu'ils ne sont pas convoqués
01:05:59 autant que dans d'autres pays.
01:06:01 Il y a un exemple qui est donné notamment d'un ingénieur
01:06:03 qui était quasiment convoqué à aucun entretien d'embauche,
01:06:07 et qu'il l'a été deux, trois fois dès qu'il est arrivé en Suisse, je crois,
01:06:10 pour postuler à des jobs similaires.
01:06:12 Donc voilà, c'est très intéressant, je conseille vraiment
01:06:14 les gens de se pencher sur ce texte et sur cette étude.
01:06:17 - Très bien.
01:06:18 - J'ai cru comprendre, Tom, que c'était des privilégiés,
01:06:22 j'allais dire musulmans, qui ne pâtissaient pas eux-mêmes
01:06:26 de ce qu'ils appellent une discrimination.
01:06:29 Et ils partent tout de même.
01:06:31 - Oui, c'est-à-dire que la question, effectivement, de la discrimination
01:06:34 est beaucoup plus globale, mais en réalité, ces personnages,
01:06:37 je pense, se sentent sous-estimés, sous-évalués,
01:06:40 en tout cas par rapport à leurs compétences réelles.
01:06:42 Donc après, il y a plusieurs explications possibles.
01:06:45 On peut dire, oui, finalement, la France ne donne pas assez d'opportunités
01:06:48 à l'ensemble de sa population, ce qui, effectivement,
01:06:51 est sans doute une question aussi.
01:06:52 Il y a beaucoup de gens qui exercent des emplois
01:06:54 qui ne sont pas du tout à la hauteur de leur qualification,
01:06:56 mais ces personnes-là ont une plaie supplémentaire,
01:06:59 si j'ose dire, qui est la question de la discrimination,
01:07:02 ou du sentiment, en tout cas, d'être exclu,
01:07:04 de ne pas être suffisamment mis en valeur, etc.
01:07:06 - Moi, je suis très critique avec cet article que j'ai lu
01:07:10 et avec ce livre.
01:07:11 Pourtant, je devrais me tenir aux côtés de Tom,
01:07:13 mais je n'aime pas ce papier.
01:07:14 Je vais vous dire pourquoi je ne l'aime pas,
01:07:16 parce qu'on ne peut pas décréter aux doigts mouillés
01:07:18 qu'il y a des dizaines de milliers,
01:07:20 parce que le monde parle de dizaines de milliers.
01:07:22 Je voudrais savoir comment on a compté ce genre de chiffres.
01:07:25 "Dizaines de milliers", vous vous rendez compte ce que ça signifie ?
01:07:27 C'est quasiment l'exode, en fait.
01:07:29 Tous les ans, ce serait l'exode.
01:07:31 Ça me paraît aussi délirant, si vous voulez,
01:07:35 que tous les papiers qu'il y a eu sur "Ah là là, les Juifs quittent la France",
01:07:39 etc., ce qui n'est pas vrai.
01:07:40 En réalité, c'est une toute petite poignée qui fait son alia
01:07:43 et qui bien souvent revient,
01:07:45 parce que c'est très compliqué, pour l'avoir vécu,
01:07:48 de vivre en Israël.
01:07:49 Ce n'est pas simplement "Frischmann Beach, telle a vie, veille l'été".
01:07:52 D'accord ?
01:07:53 Donc, moi, ce papier m'a gêné,
01:07:55 parce qu'il entretient l'idée que ce pays est islamophobe
01:08:00 et qu'il pratique un racisme d'État,
01:08:02 ce qui n'est pas vrai.
01:08:03 Je le redis, il y a des propos islamophobes.
01:08:06 Il y a bien sûr tout un courant qui va de la droite conservatrice
01:08:10 à l'extrême droite,
01:08:11 qui déteste les musulmans sans dire le nom,
01:08:13 c'est tellement évident.
01:08:14 Mais ce pays n'est pas que ça.
01:08:15 Ça, c'est le premier point.
01:08:16 Bien sûr.
01:08:17 Voilà.
01:08:18 Et puis ensuite, les États-dames de banquiers,
01:08:20 de professeurs et de CSP+,
01:08:22 qui sont tellement malheureux, qui partent à Dubaï,
01:08:25 si vous voulez, ça me fait une belle jante,
01:08:26 parce que la vérité, c'est que l'ascenseur social,
01:08:29 il n'est pas cassé pour eux.
01:08:30 S'il y a un ascenseur social qui est cassé,
01:08:32 il est cassé pour les musulmans qui vivent dans les quartiers,
01:08:35 qui rament, qui ont des bourses pour étudier, etc.
01:08:38 Et donc, ça, c'est le premier point.
01:08:40 Il entretient un climat qui, pour moi, est faux.
01:08:43 C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'islamophobie en France.
01:08:45 En tout cas, de la part du peuple français.
01:08:48 Ça, c'est le premier point.
01:08:49 Et le deuxième point, c'est l'idée que la France serait ce pays tellement affreux.
01:08:54 Bien sûr qu'il y a un racisme d'ambiance.
01:08:56 Bien sûr que, et je le redis,
01:08:57 qui est entretenu par tout un courant de pensée
01:08:59 que nous connaissons, vous et moi.
01:09:00 Mais ce papier, à mon avis,
01:09:02 ne sert pas la cause qu'il prétend défendre.
01:09:04 Je trouve ça affinable.
01:09:06 C'est pas du tout un racisme d'État
01:09:08 qui est mis en cause, en l'occurrence, dans le livre.
01:09:11 Même si, effectivement, ça peut le suggérer.
01:09:13 Je suis d'accord avec ce que dit Françoise.
01:09:14 Mais c'est pas un racisme d'État.
01:09:15 Parce que là, c'est essentiellement au niveau des personnes
01:09:18 qui recrutent, des recruteurs.
01:09:20 Donc, l'essentiel en France, c'est quand même les entreprises privées.
01:09:22 Donc, en réalité, c'est un phénomène qui est aussi culturel.
01:09:25 C'est un phénomène culturel.
01:09:26 - Regardez le nombre de cadres dirigeants qui sont blacks,
01:09:28 qui sont musulmans, de régime musulman.
01:09:30 - Bien sûr, mais...
01:09:31 - C'est incroyable, quand même.
01:09:32 - Oui, attendez.
01:09:33 - Dans l'entreprise...
01:09:34 - Attends, je veux dire, France et l'Italie.
01:09:35 Va voir en Italie si tu peux même trouver un avocat
01:09:38 qui est black et qui s'appelle Boubacar.
01:09:39 Non, pas du tout.
01:09:40 La France, c'est un pays, moi j'en ai un peu marre,
01:09:42 que ce soit à gauche ou à droite,
01:09:44 que, d'une certaine manière, tout se rejoigne
01:09:46 pour dire qu'on a tout mal fait en France.
01:09:48 Ce pays, il s'est intégré quand même.
01:09:51 On a des générations entières de dirigeants
01:09:53 qui sont tous issus de l'immigration.
01:09:55 Donc, ces papiers m'énervent.
01:09:56 Voilà, j'ai envie de te dire,
01:09:57 parce que c'est des papiers idéologiques, en fait.
01:09:59 - Voilà, Tom Connard, vous voyez, vous avez mis le Mifranc.
01:10:03 - Mais pas ça de gauche, là !
01:10:04 - Je peux plus répondre, je n'ai plus le temps de répondre.
01:10:06 - Vas-y, réponds, réponds, réponds.
01:10:08 - Allez, restez avec nous, chers amis, chers amis.
01:10:11 On va pouvoir reprendre la parole, Françoise,
01:10:13 dans quelques instants,
01:10:14 puisque Emmanuel Macron a tenu, donc, à aujourd'hui.
01:10:16 Vous l'avez bien aimé, d'ailleurs.
01:10:17 Vous m'avez dit, vous nous direz,
01:10:18 pourquoi un discours sur l'Europe plus souveraine
01:10:21 et plus puissante,
01:10:22 une séquence qui apparaît comme une entrée en campagne
01:10:24 il y a six semaines des élections européennes.
01:10:26 - Alors, parlons vrai.
01:10:27 Emmanuel Macron vous a-t-il convaincu ?
01:10:29 Est-ce que vous, vous êtes euro-enthousiaste ou euro-sceptique ?
01:10:32 Est-ce que vous souhaitez un référendum sur l'Europe ?
01:10:34 Et à cette question, pensez-vous que l'Europe est en danger de mort
01:10:37 comme l'estime Emmanuel Macron ?
01:10:39 Vous dites non à 62 %, vous voulez réagir.
01:10:41 Le 0826 300 300.
01:10:43 - Et notre invité sera Benjamin Morel, politologue,
01:10:45 maître de conférence en droit public,
01:10:47 et surtout, il est signataire d'un appel pour le référendum
01:10:50 sur le tour de vis fédéraliste de l'Union européenne
01:10:53 paru dans le Figaro il y a quelques jours.
01:10:55 Bonjour Benjamin Morel.
01:10:57 Très rapidement, est-ce que vous craignez tout simplement
01:11:00 la mort de l'Europe comme en a peur le président ?
01:11:04 - Non, d'abord parce que l'Europe, c'est pas que l'Union européenne,
01:11:07 c'est un continent et une civilisation.
01:11:09 Et ensuite, parce qu'aujourd'hui, vous n'avez pas le danger
01:11:12 sur la structure de l'Union européenne en tant que telle.
01:11:14 - Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20,
01:11:17 Philippe David, Stéphanie Demuru.
01:11:20 - Allez, merci de nous rejoindre en direct,
01:11:22 toujours avec nos Vraies Voix,
01:11:23 Philippe Bilger, Françoise Degoy, Tom Cannon...
01:11:26 Conan ? Je vous ai dit "Canon" !
01:11:28 - Non, "Canon", c'était une série télévisée américaine
01:11:31 il y a fort longtemps.
01:11:32 - Non, on parlait de séries, c'est pour ça.
01:11:34 - Je ne suis pas une imprimante.
01:11:36 - Mais vous imprimez !
01:11:40 - Pourtant, je vais vous le dire, vous êtes canon.
01:11:43 - C'est vrai.
01:11:44 - Ouh là là !
01:11:45 - La première fois qu'on fait une avance,
01:11:47 Roussil...
01:11:48 - Non, excusez-moi, ce n'était pas d'une avance,
01:11:50 c'était juste un jeu de mots.
01:11:51 N'allons pas trop vite, on le sait.
01:11:53 - Mais, Philippe est devenu modèle.
01:11:55 - Ah bon ?
01:11:56 - Vous êtes quand même très photogénique pour un canon.
01:12:00 - C'est très bon !
01:12:02 - Je ne suis pas au niveau de Philippe David
01:12:05 qui surperforme aujourd'hui.
01:12:06 - Je ne sais pas ce que tu as mangé au midi,
01:12:08 mais vraiment, tu es très bon.
01:12:09 - Je crois qu'il a déjeuné avec Philippe Bilger.
01:12:11 - Il a été largement inspiré à midi.
01:12:13 - Ça suffit, le coup de projecteur des Vraies Voix tout de suite.
01:12:16 Les Vraies Voix Sud Radio,
01:12:18 le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:12:21 - Nous devons être lucides sur le fait que notre Europe,
01:12:25 aujourd'hui, est mortelle.
01:12:27 - Le président de la République n'est pas cohérent
01:12:30 entre ce qu'il vend dans ses promesses aux Français
01:12:32 et ce qu'il a fait concrètement au Parlement européen avec ses élus.
01:12:35 - Regardez ce qu'ont voté ses députés au Parlement européen.
01:12:37 C'est l'Europe des lobbies,
01:12:39 c'est l'Europe au service des marchés financiers,
01:12:41 c'est l'Europe de l'austérité.
01:12:42 - Oui, nous sommes au moment de bascule
01:12:44 et notre Europe est mortelle,
01:12:47 simplement cela dépend de nous.
01:12:49 - Alors, pour éviter la mort,
01:12:51 le chef de l'État en appelle à bâtir une défense européenne crédible,
01:12:55 à réviser la politique commerciale face au protectionnisme américain ou chinois.
01:12:59 Il souhaite aussi un choc d'investissement commun.
01:13:01 - Alors, parlons vrai.
01:13:02 Pensez-vous que l'Europe est en danger de mort
01:13:04 comme l'estime Emmanuel Macron ?
01:13:05 Vous dites non à 62%.
01:13:08 Vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:13:11 - Et Benjamin Morel nous accompagne,
01:13:13 politologue, maître de conférence en droit public,
01:13:15 signataire, on le rappelle, d'un appel pour un référendum
01:13:18 sur le tour de vice-fédéraliste de l'Union Européenne
01:13:21 paru dans le Figaro.
01:13:23 Philippe Bilger, vous l'avez suivi ce long discours d'Emmanuel Macron ?
01:13:28 - Je serais d'autant plus pertinent sur le discours d'Emmanuel Macron
01:13:31 que je n'ai pas pu l'entendre, objectivement.
01:13:34 - Il fallait 1h50.
01:13:36 - Pour être totalement honnête.
01:13:38 Mais depuis que nous sommes revenus,
01:13:41 et d'après ce que j'entends,
01:13:43 je note tout de même, au risque d'apparaître superficiel,
01:13:47 qu'il a créé une atmosphère de dramatisation
01:13:51 qui est de bonne guerre,
01:13:53 puisqu'il s'agit de montrer à quel point
01:13:56 l'Europe est un enjeu capital,
01:13:58 et qu'il a besoin de permettre à Valéry Ayer
01:14:02 de rattraper son retard.
01:14:05 - Ayer.
01:14:06 - Ayer, pardon, de le combler.
01:14:08 Deuxième élément, j'ai l'impression que,
01:14:11 et je le dois à une conversation intéressante
01:14:14 que j'ai eue avant le débat lui-même,
01:14:17 il reste dans le domaine du futur et de l'optatif, tout de même.
01:14:22 On est plus dans ce qu'il veut faire,
01:14:25 ce qu'il faudrait faire,
01:14:27 plus que dans une réalité,
01:14:29 évidemment, qui ne correspond pas à l'Europe d'aujourd'hui.
01:14:32 Et dernier élément,
01:14:34 dans le résumé qui a été fait tout à l'heure,
01:14:37 je suis frappé de voir à quel point
01:14:40 il semble avoir pris en compte
01:14:43 un certain nombre de critiques considérables
01:14:46 qu'on a faites contre l'Union Européenne
01:14:49 et la bureaucratie,
01:14:51 le manque d'instruyalisation.
01:14:53 Donc, il me paraît avoir adopté sur l'Europe
01:14:57 un point de vue beaucoup plus pragmatique,
01:14:59 et peut-être que c'est sa force.
01:15:01 - Françoise de Gaulle.
01:15:02 - Moi, je l'ai regardé, j'ai écouté pendant 1h45.
01:15:05 Écoutez, j'ai trouvé d'abord que c'était un discours,
01:15:08 je suis obligé de le reconnaître, de très bonne facture.
01:15:10 Si Emmanuel Macron a une passion,
01:15:12 à l'évidence, c'est la passion européenne.
01:15:14 On ne peut pas, quitte à aller même dans des détails complètement fous.
01:15:17 Après, Benjamin, je ne vais pas être d'accord avec lui,
01:15:21 parce que je pense qu'effectivement,
01:15:23 l'Europe peut mourir, pas au sens physique du terme,
01:15:25 mais moralement, parce que, bien sûr,
01:15:27 que l'Europe est attaquée.
01:15:28 Elle est attaquée par les nationalismes,
01:15:30 elle est traversée par un malaise identitaire
01:15:33 qui me paraît de plus en plus prégnant
01:15:35 et de plus en plus flagrant.
01:15:37 C'est une angoisse, une idée générale
01:15:39 de ce que c'était mieux avant.
01:15:41 Ce n'est pas simplement une partie de la classe politique française
01:15:43 qui porte ça, c'est l'ensemble de l'Europe.
01:15:45 On le voit en Italie, on le voit en Espagne.
01:15:47 Donc, je pense que nos valeurs,
01:15:49 en tout cas, celles que nous portons,
01:15:51 de liberté, vraiment, de démocratie,
01:15:54 sont très sérieusement mises en danger.
01:15:56 En ce sens-là, il a peut-être raison.
01:15:59 Par ailleurs, je pense qu'on pourra démonter
01:16:01 tout le discours d'Emmanuel Macron,
01:16:03 et c'est vrai, voilà ce qu'il a dit, voilà ce qu'il a fait.
01:16:05 Généralement, c'est un grand écart inimaginable,
01:16:08 notamment sur l'écologie, sur l'industrialisation,
01:16:11 sur le viol, reconnaissance dans la définition du viol européen.
01:16:15 Mais, il y a une chose qui est certaine,
01:16:18 Emmanuel Macron, il a un objectif intime,
01:16:20 il ne le dira pas, parce que
01:16:22 c'est de passer au moins la barre des 20% symbolique,
01:16:26 d'être à moins de 10% de retard
01:16:28 sur la Rassemblement National.
01:16:30 Déjà, s'il arrive à réparer ça,
01:16:32 et de mettre le plus grand écart possible
01:16:34 entre lui et Raphaël Guzman pour la gauche.
01:16:37 C'est ça son objectif.
01:16:39 Si on regarde son objectif aujourd'hui,
01:16:43 si vous êtes un macroniste un peu chafouin de gauche,
01:16:45 parce qu'en gros il vous fait honte,
01:16:47 et que vous ne pouvez plus le supporter,
01:16:49 vous écoutez ce discours,
01:16:51 vous revenez un peu au bercail.
01:16:53 Et entre 17 points et 20,
01:16:55 il y a 3% un peu de gain.
01:16:57 - Quelque chose qui m'a toujours frappé dans la construction européenne,
01:16:59 et aujourd'hui je pense qu'elle en souffre,
01:17:01 c'est le fait qu'elle n'est pas saisissable,
01:17:04 parce qu'elle n'est pas assez concrète.
01:17:06 On est dans un registre législatif,
01:17:08 il y a beaucoup de droits et de libertés,
01:17:10 et d'ailleurs c'est très heureux,
01:17:12 qui sont protégés par l'Union Européenne,
01:17:14 ensuite par la Cour de Justice de l'Union Européenne, etc.
01:17:16 Mais, par exemple,
01:17:18 il y a un gros manque, on le sait,
01:17:20 dans le registre économique.
01:17:21 Il y a une politique monétaire,
01:17:22 mais ça, l'Australie européenne est indépendante,
01:17:24 mais il n'y a pas, comme vous le savez,
01:17:26 de ministère de l'économie européen.
01:17:28 Il y a des politiques économiques, mais qui sont sectorielles,
01:17:30 mais qui ne sont pas globales.
01:17:32 - C'est normal, heureusement qu'il y a une souveraineté nationale.
01:17:35 - Oui, je pense que ça a été proposé il y a plusieurs années
01:17:38 par plusieurs candidats,
01:17:39 il me semble aussi par Ségolène Royal, si je ne me trompe pas,
01:17:41 avec un ministère de l'économie européen,
01:17:43 pour qu'il y ait un budget, et donc des projets européens,
01:17:46 et qu'il puisse avoir un impact assez réel
01:17:48 sur les gens, sur les concitoyens.
01:17:51 - Benjamin Morel, question cash,
01:17:53 vous allez répondre au vrai voix,
01:17:54 Emmanuel Macron, fédéraliste ou pas,
01:17:57 après ce discours ?
01:17:58 - Moins qu'après le premier discours de la Sorbonne,
01:18:01 qui était probablement plus fédéraliste sur le fond,
01:18:04 là, on a une forme de discours
01:18:07 qui est en fait assez difficile à situer.
01:18:09 On est à la fois dans le bilan de ce qui est son bilan
01:18:12 en tant que chef de l'État dans le cadre européen,
01:18:14 on a également des perspectives,
01:18:15 mais qui restent relativement très floues.
01:18:17 En effet, il y a quelques propositions,
01:18:19 mais ces propositions sont souvent quand même
01:18:21 soit très techniques, en tout cas, je vois mal
01:18:23 comment est-ce qu'elles pourront permettre
01:18:24 de relancer la campagne du Valérie Ayé,
01:18:26 soit un peu des incantations,
01:18:28 avec des choses qui sont en effet
01:18:29 dans le débat public depuis très très longtemps
01:18:31 et qui peuvent avoir du sens,
01:18:33 dont on voit bien déjà les vétos
01:18:34 qui se dessinent à Rome, à Berlin, etc.
01:18:36 Donc, on a un discours très long
01:18:38 et on a un discours dont le fond
01:18:41 risque de ne pas vraiment imprimer.
01:18:43 Je ne suis pas sûr qu'il permette de relancer
01:18:45 un processus d'intégration au niveau européen.
01:18:47 Je ne suis pas non plus sûr
01:18:48 qu'il soit extrêmement utile dans cette campagne.
01:18:50 La preuve en est, c'est que vos confrères
01:18:51 sont tout de suite repassés à Kedji Girac.
01:18:53 - Oui, c'est vrai.
01:18:55 - Benjamin...
01:18:57 - Il y en a aussi beaucoup qui ont critiqué
01:18:59 l'innovation par rapport à 2017,
01:19:01 qu'il a en fait répété ce qu'il a dit en 2017.
01:19:03 - C'était pourtant différent de 2017.
01:19:05 - Oui, Philippe Légère.
01:19:07 - Vous ne trouvez pas, Benjamin Morel,
01:19:09 que dans ce discours que vous avez écouté,
01:19:13 il prend en compte certaines
01:19:17 des critiques fondamentales
01:19:19 qu'on a faites à l'Europe,
01:19:21 telle que lui-même l'a voulue
01:19:24 à une certaine époque,
01:19:26 et qu'il y a là une forme de lucidité ?
01:19:29 - Une forme de lucidité, oui et non.
01:19:31 C'est-à-dire que fondamentalement,
01:19:33 prenez par exemple ce qu'il propose,
01:19:35 et qui est extrêmement intéressant,
01:19:37 sur notamment la transformation
01:19:39 de la mission de la Banque Centrale.
01:19:41 On a là quelque chose qui tourne
01:19:43 dans le débat public depuis 20 ans.
01:19:45 En réalité, la création de l'euro,
01:19:47 ce n'est pas une question nouvelle.
01:19:49 Et donc, ce faisant,
01:19:51 on est plutôt dans l'incantation.
01:19:53 Je vois venir la question de l'inflation normative.
01:19:55 C'est une vieille entienne, en réalité.
01:19:57 Le problème, c'est que vous connaissez
01:19:59 réellement le processus normatif européen.
01:20:01 Ce n'est pas quelque chose
01:20:03 qui est terratologique,
01:20:05 c'est quelque chose qui est inhérent.
01:20:07 C'est parce que vous construisez des compromis,
01:20:09 et que ces compromis impliquent
01:20:11 d'entrer parfois dans les détails
01:20:13 pour obtenir l'aval de certains États.
01:20:15 On peut toujours être dans une forme
01:20:17 d'incantation, mais la réalité,
01:20:19 c'est que c'est inhérent,
01:20:21 c'est normal d'ailleurs.
01:20:23 C'est inhérent à la construction de la législative européenne.
01:20:25 Derrière ce qui était visé dans la crise agricole,
01:20:27 ce qu'on appelle la surtransposition,
01:20:29 ce n'est pas la faute de l'Union.
01:20:31 Ce sont les États qui, ensuite, vont au-delà
01:20:33 de leur objectif, se dédirective.
01:20:35 Donc, vous voyez que là-dessus,
01:20:37 on est quand même plutôt dans le slogan,
01:20:39 on va dans le sens du vent,
01:20:41 mais fondamentalement, ce n'est pas signé.
01:20:43 C'est très étonnant, on est à front enversé aujourd'hui,
01:20:45 parce que je vous trouve extrêmement critique.
01:20:47 Moi, j'ai trouvé que c'était un discours
01:20:49 qui était vraiment avec une vision,
01:20:51 avec une vision sur les conflits commerciaux,
01:20:53 la vision de la Chine,
01:20:55 une vision que je ne partage pas du tout, forcément.
01:20:57 Moi, je ne suis pas, je pense que ce n'est pas assez écologique,
01:20:59 je pense que ce n'est pas assez radical,
01:21:01 dans la critique et le changement du système.
01:21:03 Mais si je me mets du point de vue
01:21:05 d'Emmanuel Macron, quel discours
01:21:07 doit-il faire pour relancer la campagne de Valéry Hayé ?
01:21:09 C'est d'ailleurs, c'est d'abord de ramener
01:21:11 les égarés
01:21:13 vers lui.
01:21:15 Et les égarés vers lui, c'est
01:21:17 souvent des gens, quand même, qui sont européens,
01:21:19 mais qui sont agacés. Donc, je trouve
01:21:21 assez radical, Benjamin,
01:21:23 quand vous dites "il n'a servi à rien", moi, je ne crois pas du tout
01:21:25 que ça a servi à rien. Je pense que ce discours,
01:21:27 il avait une double vocation,
01:21:29 à vocation internationale, puisque je vous rappelle qu'il était
01:21:31 retransmis dans plusieurs langues, notamment le polonais,
01:21:33 et une vocation
01:21:35 vers l'électorat d'Emmanuel Macron, pour
01:21:37 récupérer ses 20 précieux pourcents.
01:21:39 Un mot court de Tom Connan, et ensuite,
01:21:41 la conclusion à Benjamin Morel.
01:21:43 Je dirais que ce qui est stratégique, c'est de développer l'idée
01:21:45 du protectionnisme européen, parce qu'en fait,
01:21:47 le protectionnisme européen, tout le monde, à peu près,
01:21:49 est d'accord avec cette idée-là.
01:21:51 - Pas franchement la Commission européenne.
01:21:53 - Non, mais en tout cas, tous les candidats.
01:21:55 - Voilà, donc ça, c'est quelque chose qui est extrêmement séduisant,
01:21:57 et qui, d'ailleurs, n'est pas du tout absurde
01:21:59 d'un point de vue stratégique, économique, aujourd'hui.
01:22:01 - Benjamin Morel pour répondre à Françoise De Goy et Tom Connan.
01:22:03 - Alors, sur le protectionnisme
01:22:05 européen, en effet, il y a un intérêt.
01:22:07 Ce qu'il dit, en effet, sur la Chine et sur
01:22:09 les Etats-Unis est très vrai. Le problème, là-dessus,
01:22:11 s'appelle Berlin. Si aujourd'hui, on vit
01:22:13 le siècle Macron-Sourd, c'est pour exporter des berlits d'Allemande.
01:22:15 - Oui, enfin, l'Espagne aussi.
01:22:17 C'est pas que Berlin, c'est Madrid aussi.
01:22:19 - Je veux bien. Mais,
01:22:21 voilà, ensuite,
01:22:23 le problème, c'est que là-dessus, nous sommes très isolés.
01:22:25 Et donc, ça, on le sait depuis longtemps. C'est la position
01:22:27 d'Emmanuel Macron depuis déjà de nombreuses années.
01:22:29 L'autre aspect, sur l'aspect électoral,
01:22:31 j'entends, mais aujourd'hui, quels sont les problèmes de la liste?
01:22:33 C'est, d'un côté, une partie de l'électorat au centre-gauche
01:22:35 qui s'est caraputée. Il ne s'est pas carapatée
01:22:37 parce qu'Emmanuel Macron n'est pas assez européen.
01:22:39 Il s'est carapaté à cause de la loi immigration.
01:22:41 Il s'est carapaté à cause de l'annulation du gouvernement.
01:22:43 Et au sentiment qu'il n'était pas considéré...
01:22:45 - Pas tant que ça, Benjamin, quand vous regardez
01:22:47 les ventilations, ça part pas directement
01:22:49 chez Guzman, pas beaucoup, en fait.
01:22:51 - On a un tiers de l'électorat
01:22:53 de Macron 2022
01:22:55 qui n'est pas là. Donc, une partie... - Ah oui, qui va là.
01:22:57 - Et une partie,
01:22:59 également, part dans l'abstention
01:23:01 ou part, généralement,
01:23:03 dans un vote Bellamy. Pas parce qu'il n'est pas assez
01:23:05 européen, parce qu'il considère que,
01:23:07 bien, il n'y a plus d'action et que ça
01:23:09 ne fonctionne plus. Et donc, on a une tendance
01:23:11 de cet électorat, aujourd'hui,
01:23:13 à se replier dans une défiance. Mais le sujet
01:23:15 européen n'est pas central en la matière.
01:23:17 Donc, là-dessus, la liste ayée
01:23:19 paye un manque de leadership, c'est évident,
01:23:21 une absence d'entrée en campagne assez
01:23:23 précoce et, je dirais,
01:23:25 une forme de vague à l'âme
01:23:27 de la Macronie qui existe depuis... - Donc, vous pensez
01:23:29 que ça ne servira à rien, ce discours ?
01:23:31 Moi, je crois pas. Moi, je pense que ça va ressauter des troupes.
01:23:33 - La séquence d'aujourd'hui,
01:23:35 elle est gagnée par Kadi Girac, ce qui vous montre
01:23:37 bien que... - Non, non, non, non !
01:23:39 - Ce désintérêt de cette élection...
01:23:41 - Il n'y a qu'une chaîne qui est repassée
01:23:43 sur Kadi Girac. Les deux autres sont restées
01:23:45 sur l'analyse Macron, pardon. Excusez-moi de vous le dire.
01:23:47 - J'ai pas suivi la bonne.
01:23:49 - C'est ça !
01:23:51 - Merci, merci, les vrais voix !
01:23:53 Et on se retrouve dans quelques instants,
01:23:55 mon cher Philippe, pour... - Les vrais voix
01:23:57 qui font rouler la France. Et on aura le bilan
01:23:59 du Grand Prix SF AutoTech,
01:24:01 où nous étions hier, avec deux des grands
01:24:03 vainqueurs avec nous, qui ont des startups
01:24:05 extra-ordinaires.
01:24:07 Vous allez voir ça avec nous. Restez bien
01:24:09 sur Sud Radio. Mais tout de suite, les incontournables
01:24:11 de la gestion de patrimoine avec
01:24:13 Thomas Binet et Stéphane Cohen.