• il y a 8 mois

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00:00 *Générique*
00:08 C'est votre rendez-vous de décryptage de l'actualité, les informés sur le canal 27, France Info et la radio France Info avec Renaud Delis.
00:16 Bonjour mon cher Renaud.
00:17 Bonjour Jean-Rémi.
00:18 Ce matin autour de la table, Julie Marie Lecomte, chef du service politique de France Info.
00:22 Merci Julie.
00:23 A vos côtés Jean-Jérôme Berthelus, éditorialiste politique.
00:26 Très heureux de vous revoir sur ce plateau.
00:28 Avec nous, Étienne Monin, journaliste à la rédaction internationale de Radio France.
00:31 Car nous allons aussi parler d'actualité internationale.
00:35 Et notamment, Renaud, de l'attaque de l'Iran contre Israël.
00:39 En tout cas, ce qui s'est passé il y a environ 24 heures.
00:42 Et de cette question, comment éviter l'escalade du conflit au Proche-Orient ?
00:45 Et oui, c'était donc dans la soirée de samedi et dans la nuit de samedi à dimanche.
00:49 L'Iran qui a visé Israël en envoyant à peu près 300 drones et missiles lancés sur le pays.
00:55 La quasi-totalité ont été détruits en vol par le fameux dôme de fer israélien.
01:00 Mais aussi avec l'appui d'ailleurs des États-Unis, un certain nombre de pays occidentaux, dont la France.
01:06 Depuis, tout le monde est dans l'attente pour savoir si le gouvernement israélien
01:10 va décider d'une riposte militaire visant Israël.
01:14 Une forte pression internationale s'exerce pour l'en dissuader.
01:18 Et notamment d'ailleurs des États-Unis, mais aussi de la France.
01:21 Ce matin, Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien à Israël.
01:24 Tout en souhaitant éviter toute forme d'escalade et en évitant donc une riposte militaire israélienne.
01:31 Est-ce que cette attaque iranienne peut rester sans réponse de la part de l'armée israélienne ?
01:36 La réponse ce matin sur France Info du colonel Raffovitz, qui est le porte-parole de l'armée israélienne.
01:42 Il y a un seuil qui a été franchi dans les objectifs fixés par l'Iran,
01:48 qui est de frapper directement le sol israélien.
01:53 Même si, dans l'esprit des Iraniens, il y a sans doute eu la volonté de désamorcer cette escalade.
02:00 Vous aurez bien compris que ce n'était pas le colonel Raffovitz.
02:03 Effectivement, il y a eu comme une légère erreur de manipulation.
02:07 Il s'agissait donc d'un extrait à l'instant de votre invité, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin,
02:13 qui évoquait le seuil franchi par cette attaque de l'Iran.
02:15 Attaque effectivement inédite de par son ampleur, parce que c'est une attaque directe aussi visant le sol israélien,
02:22 qui a donc été très largement déjouée par la protection israélienne notamment.
02:29 La communauté internationale peut-elle éviter une escalade et une riposte militaire israélienne directe ?
02:36 Ce qu'a dit en tout cas le colonel Raffovitz ce matin sur France Info,
02:39 c'est qu'il est soumis aux décisions du cabinet de guerre et que pour l'instant, il n'a pas d'informations particulières.
02:44 Etienne Monin, je rappelle que vous êtes journaliste à la rédaction internationale de Radio France.
02:49 On ne sait pas ce que décide ce cabinet de guerre, on sait qu'il y a des tensions, en tout cas des discussions.
02:54 Quelles sont les options pour Israël selon vous aujourd'hui ?
02:57 Globalement, on peut dire qu'il y a deux options.
02:59 C'est soit une réponse rapide, directe, massive sur le sol iranien.
03:03 On sait que les Israéliens sont très concentrés sur les centrales qui pourraient amener à une évolution nucléaire en Iran.
03:13 Ça serait un déséquilibre de forces puisque les Israéliens ont l'arme nucléaire et les Iraniens ne l'ont pas encore.
03:18 Donc Benyamin Netanyahou, depuis plus d'une décennie, est obsédé par ça.
03:23 Donc la réponse, ça serait finalement pour lui de répondre à sa problématique.
03:27 On rase tout ce qu'on peut raser sur ce terrain-là et puis on a fait une pire de coup.
03:31 L'autre option, c'est d'écouter les États-Unis qui ont envoyé des messages très clairs.
03:34 Joe Biden a dit "on ne va pas partir dans une guerre régionale".
03:39 C'était l'option de départ des États-Unis.
03:41 Le cauchemar est là, mais maintenant, il faut essayer de maîtriser encore plus Israël là-dessus.
03:45 Et donc d'attendre un peu, d'avoir quelque chose de plus stratégique.
03:49 Pourquoi pas des usines de drones ?
03:51 Pourquoi pas amener une pierre aussi dans le conflit en Ukraine,
03:55 en détruisant un petit peu l'arsenal qui sert aux Russes ?
03:58 Et d'essayer de garder ce que les Israéliens ont obtenu,
04:01 parce que c'est ça la grande victoire des Israéliens sur cette opération-là.
04:04 C'est cette espèce de coalition montante défensive.
04:09 Donc garder cette coalition, faire quelque chose de plus tactique,
04:12 de plus sur le long terme, et en visant des objectifs peut-être plus millimétriques.
04:18 Une coalition anti-iranienne, c'est l'expression utilisée ce matin
04:21 par le porte-parole de l'armée israélienne sur France Info.
04:24 On y reviendra dans un instant, parce que notamment dans cette coalition,
04:26 il inclut la France, qui n'a pas forcément envie d'y être affichée.
04:32 En tout cas, on se retrouve dans un instant.
04:33 Les informer juste après le rappel des titres.
04:35 Le Fil info, 9h10, c'est clair chez Caglini.
04:39 Plan B, le trocadéro au plan C, le stade de France à Saint-Denis.
04:43 En cas de menace terroriste,
04:44 exite la cérémonie d'ouverture des JO sur les quais de Seine à Paris.
04:48 Ces différents scénarii ont été annoncés ce matin par Emmanuel Macron sur BFM.
04:53 Confirmation par ailleurs par le chef de l'État de l'intervention de Paris
04:56 pour protéger Israël.
04:58 L'armée française a intercepté des engins iraniens à la demande de la Jordanie.
05:02 Hier, à l'ONU, l'Iran a fait valoir à nouveau son droit à l'autodéfense vis-à-vis d'Israël.
05:07 Son homologue israélien appelle lui le conseil de sécurité
05:11 à imposer toutes les sanctions possibles au régime d'Emmanuel avant, dit-il, qu'il ne soit trop tard.
05:16 Sexe, argent et politique,
05:18 les ingrédients d'un feuilleton démarré en 2016
05:21 et objet d'une audience historique.
05:23 Ouverture aujourd'hui à New York du procès de Donald Trump
05:26 dans l'affaire Stormy Daniels.
05:28 Premier ex-président américain à comparaître au pénal.
05:31 Le candidat républicain risque 4 ans de prison
05:33 pour avoir acheté le silence d'une ex-star du porno
05:36 avec qui il aurait eu une liaison.
05:38 Roselyne Bachelot estime crédibles les accusations de l'infectiologue Karine Lacombe
05:43 concernant Patrick Pelou.
05:45 L'ex-ministre de la Santé avait écarté l'urgentiste de l'hôpital Saint-Antoine à Paris
05:49 pour harcèlement moral présumé.
05:51 France Info
05:55 Les informés, Renaud Delis, Jean-Rémi Baudot
06:02 Retour sur le plateau des informés avec Étienne Monin,
06:04 journaliste à la rédaction internationale de Radio France.
06:07 Julie Marie-Lecomte, chef du service politique de France Info
06:09 et Jean-Jérôme Berthelus, éditorialiste politique.
06:12 Je vais me tourner vers vous Julie Marie-Lecomte.
06:14 On a entendu Emmanuel Macron il y a quelques instants
06:16 chez nos confrères de BFM TV
06:18 expliquer que la France était intervenue à la demande de la Jordanie.
06:22 Du côté israélien, on laisse entendre que la France a participé à la protection d'Israël
06:26 mais la France n'a pas du tout envie de reprendre ce narratif
06:30 comme on dit désormais en politique.
06:32 Comment est-ce que vous, vous comprenez la position de l'Elysée et de la France ?
06:36 D'abord ce que je comprends c'est qu'Emmanuel Macron est suffisamment préoccupé
06:39 pour consacrer quasiment 10 minutes d'interview ce matin
06:44 à ce qui s'est passé ce week-end entre l'Iran et Israël
06:48 alors qu'il était venu chez nos confrères de BFM
06:51 pour tenter d'ouvrir une page un peu plus joyeuse
06:53 sur la perspective des Jeux Olympiques.
06:55 Et Emmanuel Macron le dit tout net,
06:59 oui, il craint un embrasement de la région.
07:03 Pour ce qui s'est passé exactement en termes d'intervention militaire de la France,
07:11 ce que nous ont dit très vite effectivement nos sources au service politique ce week-end
07:17 c'est que oui, les militaires français avaient intercepté des drones
07:23 qui survolaient les bases françaises positionnées chez des alliés dans la région
07:31 avant même d'ailleurs que les porte-parole israéliens ne parlent de cette coalition.
07:38 Le cadre, il est posé par Emmanuel Macron, c'est éviter absolument la désescalade
07:45 même s'il dit que des interventions militaires très calibrées
07:49 pourraient mettre fin à d'éventuels allers-retours.
07:52 On a quand même l'impression qu'il y a une forme de gêne.
07:55 Hier soir, c'était le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné
07:58 qui a dit "non, non, on n'a pas défendu Israël,
08:01 on est intervenu parce qu'on est un acteur de la sécurité régionale".
08:05 Oui, et c'est vrai.
08:06 Jean-Jérôme Berthelus.
08:07 C'est vrai, la principale base française est en Jordanie.
08:10 Nos rafales sont en Jordanie.
08:12 C'est une base stratégique importante pour la France et pour la région.
08:16 C'était à la fois défendre le sol jordanien, peut-être effectivement à la demande d'Aman,
08:21 mais c'était également, bien sûr, pour défendre notre outil militaire.
08:26 Pourquoi la France est gênée ?
08:27 Parce que la France est à la fois un nain dans la région,
08:31 et on l'a vu depuis le début, enfin depuis le 7 octobre,
08:35 la position de la France est très compliquée,
08:37 mais à la fois, la France a quand même, j'ai envie de dire, paradoxalement,
08:41 une voix qui compte parce qu'elle a une influence au Liban, très clairement.
08:45 Il y a eu une espèce d'accord avec l'ESBOLA.
08:48 Elle a donc des bases au Proche-Orient, et puis elle est membre du Conseil de sécurité.
08:53 Donc dans cette situation extrêmement mouvante, extrêmement délicate,
08:58 et évidemment explosive, oui, la France n'est pas forcément sans influence.
09:04 Renaud Delis.
09:05 Je ne suis pas persuadé que ce soit une gêne pour l'attitude et les déclarations de la France
09:09 sur l'attitude de la France à la suite de l'attaque iranienne à l'endroit d'Israël.
09:14 Je pense que c'est assez logique, c'est assez cohérent,
09:15 parce que vous ne pouvez pas d'un côté dire, ce que dit Emmanuel Macron ce matin,
09:18 nous ne souhaitons pas une escalade, nous ne souhaitons pas une guerre,
09:21 une guerre régionale, un embrasement, etc., ce qui est aussi la position des États-Unis,
09:25 et dire nous sommes intervenus pour défendre Israël.
09:27 Parce que si jamais vous dites effectivement officiellement,
09:30 nous sommes intervenus pour défendre Israël,
09:31 ça veut bien dire qu'il y a une guerre en cours dans laquelle vous êtes partie prenante.
09:34 En l'occurrence, c'est pour ça que la France explique, ce qui semble être le cas effectivement,
09:38 que la France est intervenue pour défendre les intérêts français dans la région,
09:41 et plus particulièrement en Jordanie.
09:43 Si jamais la France se rangait de fait aujourd'hui, tout en défendant bien sûr,
09:47 il faut défendre, c'est la position de la France, la sécurité d'Israël et le droit d'Israël à se défendre,
09:52 mais manifester, c'est le cas de la position française en tout cas,
09:55 et au-delà d'ailleurs, au premier chef de la position américaine,
09:59 son refus d'un embrasement qui irait vers une guerre généralisée dans la région,
10:03 qui conduirait là, la France à être co-belligérante contre la menace iranienne.
10:09 Alors il y a le front iranien, et puis il y a le front de la bande de Gaza.
10:14 Etienne Monat, est-ce qu'on sait si ce qui se passe actuellement depuis 24 heures
10:19 aura des incidences, aura une incidence sur la stratégie israélienne sur la bande de Gaza ?
10:23 La première incidence, c'est que ça change l'échelle de conflit.
10:27 C'est-à-dire que jusqu'à présent on était focalisé sur Gaza, c'était la tension,
10:30 tout se passait là-bas, c'est plus le cas.
10:33 Et en fait, on a d'ailleurs oublié ce week-end ce qui s'est passé,
10:36 il y a des civils qui ont été tués, il y en a cinq,
10:39 parce qu'ils ont essayé de remonter au nord de Gaza, on n'en a pas parlé.
10:42 Ça a disparu en fait.
10:44 Et le deuxième problème, c'est que les Américains essayaient d'appuyer sur la pédale de frein à Gaza.
10:48 Ils n'ont pas réussi depuis des semaines.
10:50 Et puis le 1er avril, il n'y a pas eu que le consulat iranien qui a été touché.
10:54 Il y a aussi eu l'ONG américaine, dont sept membres ont été tués
10:58 dans une frappe incompréhensible de l'armée israélienne.
11:01 Tout ça dans un contexte de plus de 30 000 morts à Gaza depuis six mois ?
11:05 Oui. Et donc Israël, qui était en train de se faire isoler à Gaza,
11:09 et qui... Le désastre humanitaire était en train d'apparaître.
11:13 Les Américains étaient en train d'appuyer sur le frein.
11:15 On était en train d'essayer de faire rentrer l'humanitaire.
11:17 Ça percute ce qui est en train de se passer avec l'Iran.
11:20 Et il est probable que l'influence américaine,
11:23 qui était en train de prendre prise en fait, c'était le début de quelque chose,
11:27 se relâche parce que la priorité, ça va être l'Iran.
11:31 C'est là qu'on constate effectivement à quel point, en fait,
11:34 l'attaque iranienne et la stratégie du régime des Mollahs
11:37 dessert la cause palestinienne et les Palestiniens, effectivement,
11:41 et a servi, sert d'un point de vue politique.
11:43 Bien sûr, c'est une menace terrible pour Israël et son peuple,
11:46 mais sert effectivement d'un point de vue diplomatique et politique,
11:50 plutôt Israël, en brisant l'isolement que pouvait redouter Israël
11:55 au vu de la situation humanitaire à Gaza,
11:57 en renouant un certain nombre de liens, d'alliances autour justement d'Israël.
12:03 Et en revanche, effectivement, en déplaçant en quelque sorte
12:07 l'intensité du conflit dans la région.
12:10 Et ça, ça contribue effectivement à desservir un peu plus
12:13 la situation humanitaire à Gaza, les catastrophes humanitaires à Gaza
12:15 et donc la situation des Palestiniens.
12:16 Donc, on voit très bien à quel point la stratégie et l'attitude
12:19 et l'agression de l'Iran dessert la cause des Palestiniens.
12:22 Etienne Monin ?
12:23 Oui, ce qu'on peut juste ajouter, c'est que peut-être que la ceinture
12:25 qui est en train de se créer autour d'Israël aujourd'hui
12:27 inclut les pays sunnites, qui pour l'instant sont invisibles dans l'histoire
12:31 mais dont parle la presse israélienne, c'est-à-dire le Qatar et l'Arabie Saoudite.
12:35 Ça, c'est une réalité ou pas ?
12:36 C'est une possibilité. On attendra de voir et de vérifier.
12:39 La Jordanie, déjà, est en première ligne, on le sait.
12:41 Ils ont participé à l'action défensive.
12:44 Maintenant, il reste à voir si le Qatar et l'Arabie Saoudite sont dedans.
12:47 Il y a eu des discussions pour essayer de créer cette ceinture en 2022.
12:50 Donc, la base est là.
12:51 Maintenant, est-ce qu'elle a été opérationnelle ?
12:53 On n'a pas encore les infos.
12:54 Un dernier mot, Jean-Jean, merci.
12:56 Un petit mot pour reprendre ce que disait Thierry Monin, qui est très juste,
12:59 c'est-à-dire déplacer l'attention de l'opinion internationale et des médias
13:05 sur le conflit avec l'Iran pour faire oublier le drame de Gaza.
13:09 Maintenant, la question, c'est de savoir si Israël peut avoir,
13:13 si effectivement il y avait escalade, plusieurs fronts militaires,
13:16 si Israël se sert d'une éventuelle riposte sur Téhéran ou sur l'Iran
13:22 pour, en quelque sorte, masquer l'embourbement militaire à Gaza.
13:28 Et une chose à retenir, je pense, ce matin, quand Dominique de Villepin,
13:31 votre invité, disait aujourd'hui, en fait, pour Israël, Israël ne veut qu'une seule chose,
13:37 c'est compter désormais sur ses propres forces, c'est-à-dire,
13:40 elle ne veut même plus s'appuyer sur les États-Unis.
13:42 Et c'est là le vrai risque peut-être d'escalade.
13:45 Merci beaucoup, Jean-Jérôme Berthelus et Thierry Monin.
13:48 Julie Marie Lecomte, merci d'avoir participé à ce premier débat désinformé.
13:51 On se retrouve dans un instant pour parler de quelque chose de plus léger,
13:54 ou pas d'ailleurs, les Jeux olympiques.
13:56 Emmanuel Macron mise-t-il sur les Jeux olympiques ?
13:58 On verra ça dans un instant avec vous.
14:00 Renaud Delim, et ce sera juste après, Le Fil Info à 9h20, Claire Chez Caglini.
14:03 La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, justement, sur les quais de Seine à Paris,
14:09 pourrait être compromise par les menaces d'attentat.
14:11 Elle pourrait donc avoir lieu au Trocadéro ou au Stade de France.
14:15 Des options alternatives étudiées actuellement par les pouvoirs publics,
14:18 c'est ce qu'annonce Emmanuel Macron ce matin sur BFM.
14:21 Synagogue, établissement scolaire juif et commerce spécialisé protégés encore davantage cette semaine.
14:27 Demande du ministre de l'Intérieur en raison des tensions internationales grandissantes autour d'Israël.
14:32 La place Beauvau requiert aussi une attention particulière
14:35 sur les offices et les rassemblements à une semaine de PESA, la Pâque juive.
14:39 Les motards en colère auront-eux beau faire vrombir l'or de roue dans les manifestations ce week-end,
14:44 le contrôle technique des motos, scooters et voiturettes entre en vigueur aujourd'hui.
14:49 3 millions de véhicules devront être testés.
14:52 Un ancien médecin devant la cour criminelle de Châteauroux, à partir d'aujourd'hui,
14:56 le généraliste comparait pour viol et attouchement sexuel sur 24 patientes.
15:01 L'accusé avait filmé une partie des faits qui lui sont reprochés.
15:06 France Info
15:09 Les informés, Renaud Dely, Jean-Rémi Baudot
15:14 Tic tac, tic tac, le compte à rebours avant le début des Jeux Olympiques.
15:20 Qu'est-ce que vous faites bien, vous parlez.
15:22 En tout cas, dans 102 jours, ce sont les Jeux Olympiques.
15:26 Renaud Dely, Emmanuel Macron, lui, mise beaucoup sur ces Jeux Olympiques.
15:30 Absolument, ajoutons même que demain, d'ailleurs, la flamme olympique sera allumée à Olympie, en Grèce.
15:35 Et que mercredi, ce sera les 100 jours.
15:37 Absolument, que la flamme arrivera le 8 mai à Marseille.
15:40 Le président de la République fera d'ailleurs le déplacement pour l'occasion et pour l'accueillir.
15:44 Et effectivement, le chef de l'État, l'exécutif, semble miser sur cet événement planétaire
15:49 qui n'arrive qu'une fois par siècle à Paris.
15:51 Or, aujourd'hui, toutes les enquêtes d'opinion montrent qu'il y a une forme de scepticisme
15:55 qui domine dans l'opinion.
15:57 Une enquête de l'Institut Ipsos, publiée par nos confrères de la tribu, dimanche hier,
16:01 indiquait que 47% des Français disent ne pas être intéressés par l'événement.
16:05 Et même 53% des personnes interrogées se disent inquiets
16:09 quant à la capacité de la France à assurer le bon déroulement de cet événement.
16:13 Et parmi les sujets principaux d'inquiétude, il y a la menace terroriste.
16:17 Et plus particulièrement, la menace terroriste qui pourrait se manifester à l'occasion
16:21 de la cérémonie d'ouverture, cérémonie grandiose et inédite qui doit se dérouler sur la Seine.
16:27 Si jamais la menace, si le risque est trop important,
16:30 est-ce que les autorités françaises envisagent d'autres hypothèses ?
16:33 La réponse ce matin d'Emmanuel Macron chez nos confrères d'RMC BFM TV.
16:37 Après, je vais vous dire, si on pense qu'il y a des risques,
16:41 en fonction de l'analyse qu'on fera du contexte, on a des scénarios de repli.
16:45 Donc il y a des plans B ?
16:46 Il y a des plans B et même des plans C. Je vais être très clair avec vous.
16:49 Et on les prépare en parallèle. On fera une analyse en temps réel.
16:53 Et donc on a une cérémonie, pour tout vous dire,
16:55 on a une cérémonie qu'on prépare qui serait limitée aux trocadéros, par exemple.
16:58 Et donc on ne ferait pas toute la Seine, si l'analyse permettait de...
17:02 S'il faut restreindre le lieu ?
17:03 Exactement. Voir qu'il rapatrierait dans le stade de France, justement, la cérémonie.
17:10 Parce que c'est ce qui se fait classiquement.
17:12 Et voilà donc toute la difficulté à laquelle se heurte l'exécutif en préparant cet événement.
17:17 D'un côté, la volonté du chef de l'État de rallumer la flamme de l'enthousiasme populaire pour cet événement
17:23 et d'être fidèle à cette promesse énoncée lors de ses vœux télévisés du 31 décembre.
17:28 Une année de fierté française, disait-il.
17:30 Et puis de l'autre côté, un certain nombre de difficultés et plus particulièrement, évidemment,
17:34 la menace terroriste, y compris dans le contexte international qu'on évoquait il y a quelques minutes,
17:38 qui amène aussi l'exécutif et les organisateurs des JO à envisager des plans B,
17:44 voire des plans C, en cas de menace excessive.
17:46 Bon, évidemment, il y a le terrorisme.
17:48 Évidemment, il y a les galères dans les transports pour ceux qui habitent en région parisienne.
17:52 Mais pourquoi est-ce qu'on n'est pas un peu plus fier d'accueillir un tel événement, Julie Marie-Lacomte ?
17:56 Vous allez lancer un grand sondage, Jean-Rémi Baudot, pour essayer de comprendre.
18:02 Probablement, effectivement, un climat de morosité ambiant contre lequel Emmanuel Macron essaye de se battre.
18:14 Et c'était l'objectif de cette interview ce matin.
18:17 Les terroristes ne nous empêcheront pas de rêver.
18:20 C'est ce qu'il a dit tout à l'heure.
18:22 Je crois que c'est une des premières fois qu'il évoque aussi explicitement Emmanuel Macron
18:27 le rapatriement de la cérémonie d'ouverture dans le stade de France.
18:33 Parce qu'il avait évoqué de manière assez floue jusqu'ici les plans B, les plans C.
18:40 Oui, mais en donnant le sentiment de ne pas trop vouloir en entendre parler.
18:45 Là, je trouve qu'il est dans une stratégie un tout petit peu différente ce matin.
18:48 Parce que s'il évoque justement ce plan B, ce plan C, voire le rapatriement des Jeux olympiques au stade de France,
18:55 il est désormais dans une stratégie de réassurance.
19:00 S'il le dit, c'est pour dire aux Français, me semble-t-il ce matin, nous avons le sens des responsabilités.
19:06 Nous ne ferons pas du grandiose pour faire du grandiose.
19:09 Nous sommes responsables, nous avons prévu, y compris ce qui serait un scénario,
19:15 bon quasiment, c'est vraiment le scénario dont il ne veut pas en vérité,
19:21 mais au moins se montre-t-il raisonnable, responsable ?
19:25 On l'a entendu, il a pris des engagements très forts face à une mère de famille ce matin,
19:29 qui l'a interrogée, qui lui disait "je ne veux pas que mon fils aille à la cérémonie d'ouverture".
19:33 Et il lui disait "mais vous devez le laisser y aller parce que des Jeux olympiques, il n'y en a que tous les 100 ans".
19:41 Il a pris un engagement très fort parce que c'est exactement le type de déclaration,
19:47 en cas de problème, qu'on réentendra et cette confiance affichée du président pourra, le cas échéant, lui être reprochée.
19:57 - Jean-Gérard Bertollus, est-ce que cet événement peut avoir des conséquences politiques ?
20:03 Est-ce qu'on peut imaginer réellement qu'à l'Elysée, ils disent qu'ils vont tirer un bénéfice politique, un profit politique pour Emmanuel Macron ?
20:09 - Oui, nécessairement, ça aura un impact politique.
20:12 Avec cette petite réserve que les élections européennes auront lieu avant le 9 juin, je le rappelle.
20:20 Aujourd'hui, on est à 12-13 points d'écart entre la liste de la majorité et celle du RN.
20:27 Si cet écart se maintenait, ça amènerait une certaine forme d'interrogation politique, voire de crise politique.
20:34 Mais une fois que j'ai dit ça, oui, bien sûr que ça aura un impact politique.
20:38 François Mitterrand disait "les JO, ça permet à un pays de montrer ce qu'il sait faire".
20:44 Là, la France va montrer ce qu'elle sait faire.
20:46 - A l'époque, c'était Albertville.
20:47 - Voilà. Et si c'est effectivement, c'était même des Jeux Olympiques un tout petit peu moins importants que les JO d'été.
20:53 Donc là, effectivement, si on passe l'amorosité des Français, qu'on peut comprendre,
20:58 on nous avait annoncé les monts et merveilles en matière de transports, la ligne 16, la ligne 17, la ligne 18 en Ile-de-France, le Grand Paris-Exprès, rien n'est sorti de terre.
21:07 Même des transports gratuits, finalement, ça sera deux fois plus cher que d'habitude.
21:11 On dit aux Franciliens "qu'est-ce que vous allez faire pendant les JO ?"
21:15 "Bah, restez chez vous, surtout, télétravailler, on devait pouvoir aller sur les quais de Seine voir effectivement la cérémonie".
21:22 Bah non, tout.
21:23 - Vous voyez, vous faites du mauvais esprit.
21:24 - Du tout. Si on passe là-dessus, et si effectivement ça se passe mieux,
21:27 bien sûr que les Français seront très contents et bien sûr qu'il y aura un bénéfice politique.
21:32 - Juste un point, oui, télétravailler la première quinzaine d'août, je ne pense pas que ce soit forcément une perspective qui est fraie particulièrement.
21:38 Mais juste un point, il faut se souvenir que les éditions précédentes dans de nombreuses autres grandes villes,
21:44 il y avait le même scepticisme, la même grogne, il y a 6, 8, 3 mois de l'événement,
21:49 et qu'en règle générale, lorsque les festivités commencent, on a vu à peu près le même phénomène à Londres en 2012, à Rio en 2016,
21:56 évidemment l'atmosphère change.
21:57 Et ce qui était frappant dans l'intervention d'Emmanuel Macron ce matin, me semble-t-il,
22:00 c'était sa volonté justement d'être assez pragmatique, comme le disait Julien-Marie Lecomte à l'instant,
22:06 de ne pas en faire, en rajouter dans le grandiose, c'est-à-dire à la fois d'essayer de rallumer l'enthousiasme
22:11 et en même temps de montrer le sens des responsabilités et surtout de jouer sur ce qu'il a expliqué ce matin,
22:18 d'ailleurs la transparence.
22:19 Pour rassurer, a-t-il dit, nous devons continuer d'avancer dans la transparence,
22:23 ce qui explique justement cet impératif de transparence, le fait qu'il ait évoqué les fameux plans B et plans C,
22:29 Trocadéro ou Stade de France, en cas de cérémonie d'ouverture sur la scène trop risquée.
22:33 Et je vous le dis en toute transparence, on va continuer de parler des Jeux Olympiques sur France Info,
22:36 radio officielle des Jeux Olympiques et Paralympiques.
22:39 Merci en tout cas à les informés, Renaud Dely, Julien-Marie Lecomte, Jean-Jérôme Bertolus,
22:43 merci d'avoir été ce matin aux informés.
22:45 [Musique]

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