• il y a 8 mois
Retrouvez l'édito politique de Guillaume Bigot

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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-04-12##

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Transcription
00:00 - Il est 7h43, bon, il est souvent réveillé.
00:04 Moi je me réveille à peine, Guillaume.
00:06 Bigo est avec nous pour son édito politique, il est bien réveillé.
00:09 Bonjour Guillaume. - Oui bonjour Moisane, on se réveille ensemble.
00:11 - Bah oui, on va revenir sur cette décision du Conseil constitutionnel,
00:14 le coup pré qui est tombé.
00:16 Conseil constitutionnel qui a décidé de censurer le projet de RIP,
00:19 de référendum d'initiative partagée,
00:22 présenté par les LR en ce qui concerne l'immigration.
00:26 Cette censure était-elle prévisible, Guillaume ?
00:28 - Ah oui, je pense qu'elle était complètement courue d'avance, Benjamin.
00:31 Le Conseil constitutionnel n'allait pas finalement aller contre sa propre jurisprudence.
00:36 Il s'était déjà prononcé sur l'essentiel des dispositions,
00:39 parce que ce que contenait ce RIP, c'était les dispositions
00:42 qui étaient dans la loi immigration, que LR avait rajouté dans la loi immigration,
00:46 et qui avaient ensuite été sorties de la loi immigration par le Conseil constitutionnel.
00:50 Souvenez-vous, c'est le président de la République qui avait saisi le Conseil constitutionnel.
00:53 Donc ils n'allaient pas aller contre leur propre jurisprudence.
00:55 Aller contre leur propre jurisprudence, vous savez, les jurisprudences s'encastrent les unes dans les autres.
00:59 C'était aussi aller contre la jurisprudence constante du Conseil d'État,
01:02 de la CEDH, de la Cour de justice européenne, etc.
01:06 Toutes ces jurisprudences qui sont extrêmement protectrices du droit des migrants.
01:08 Donc ça n'avait pas gêné le Conseil constitutionnel de vider de sa substance
01:12 ce que voulaient le Sénat et l'Assemblée nationale,
01:14 accessoirement toujours représentants du peuple français.
01:17 De la même façon, ça ne les gêne pas d'empêcher un référendum sur l'immigration,
01:20 dont tous les sondages montrent que 60-70% parfois des Français le réclament.
01:24 En tout cas, ce projet, il était, vous le dites, voie d'échec, perdu d'avance.
01:29 C'est un peu ironique, parce que là, M. Ciotti découvre le gouvernement des juges.
01:33 Il y a une petite caste à confisquer la démocratie.
01:37 Mais en vérité, le référendum, c'est d'abord les LR,
01:41 et pas n'importe quel d'entre eux, Nicolas Sarkozy, président de la République,
01:44 qu'il avait réduit à portions congrues.
01:46 Souvenez-vous, il avait jeté à la poubelle le résultat du référendum de 2005,
01:49 et puis il avait fabriqué son lot de consolation, si j'ose dire,
01:52 qui est le référendum d'initiative partagée,
01:54 et qui a justement été conçu pour ne pas être utilisé.
01:57 Là, on en était qu'à la deuxième étape d'un processus qui en contient 4.
02:01 Il en restait, si d'aventure le Conseil Constitutionnel avait dit OK,
02:05 il restait aux LR tout un parcours du combattant,
02:07 réunir 5 millions de signatures de Français en 9 mois,
02:10 et puis ensuite, même si cette autre étape a été franchie,
02:13 le président de la République aurait pu choisir entre un référendum ou une voie parlementaire,
02:17 et on sait ce qu'il aurait choisi.
02:18 - Alors pourquoi les LR ont décidé d'initier cette procédure si elle était vouée à l'échec ?
02:23 - D'abord parce que nous sommes en pleine campagne électorale,
02:25 ça n'aura échappé à personne, et que c'est une mesure populaire, je vous l'ai dit,
02:28 les sondages disent que 70% des Français veulent un référendum de ce type,
02:31 donc même si c'est un peu une gesticulation, on va dire c'est une gesticulation qui paye, qui rapporte.
02:37 Ensuite, c'est quand même un moyen aussi de se venger contre Emmanuel Macron,
02:40 qui précisément leur avait joué un mauvais tour, et ce n'est pas le premier depuis 2017,
02:44 aux LR, en vidant de sa substance la loi immigration qu'ils avaient transformée, les LR.
02:49 Et puis, on avait déjà parlé de la censure à ce micro, peut-être d'ailleurs ça prépare la censure,
02:54 ou ça va les armer encore davantage leur projet de censure contre le gouvernement, les LR,
02:58 et puis on peut considérer que c'est un espèce de levier de négociation
03:02 pour se rappeler au bon souvenir du gouvernement,
03:04 et dire que peut-être après les Européennes il va se passer des tas de choses,
03:07 il va forcément se passer des choses, là la claque que risque de recevoir le parti présidentiel
03:11 aux Européennes si ça suit son cours risque d'être vraiment sonore et monumentale.
03:16 Donc peut-être que les LR utiliseront aussi toutes sortes de leviers pour se rappeler
03:19 au bon souvenir du gouvernement, et qui sait peut-être négocier une entrée en gouvernement.
03:23 En tout cas, moi ce sur quoi je veux conclure,
03:26 c'est que bien sûr les LR peut-être certainement sont contre l'immigration de manière sincère,
03:31 est-ce qu'ils sont contre l'immigration au point de rendre le pouvoir au peuple par la voie du référendum ?
03:36 On peut se demander pourquoi un bouclier constitutionnel inventé par LR contre l'immigration,
03:40 pourquoi pas finalement contre la concurrence déloyale,
03:43 pourquoi pas pour sauver l'agriculture, pourquoi pas...
03:45 Enfin vous voyez, la liste est longue en réalité,
03:48 mais les LR sont aussi d'accord avec le fait qu'une petite caste en Europe
03:51 et dans les cours constitutionnels et les hautes cours,
03:56 confisque la démocratie au profil de l'Union Européenne.
03:58 L'édito politique Guillaume Bigaud, merci,
04:00 et à tout à l'heure dans une petite demi-heure avec Céline Pinard pour les débats.

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