• il y a 7 mois
Guillaume Daret reçoit Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme.


La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a annoncé, ce vendredi 29 mars, la création d'une « force mobile scolaire » nationale, qui pourra être envoyée dans les établissements scolaires en cas de « difficultés » en termes de sécurité. Elle pourra être projetée dans les établissements pour venir en aide, notamment aux proviseurs, afin de maintenir la sécurité.
« Sur cette disposition particulière, pourquoi pas. Tout ce qui va dans le bon sens, on le prend. Mais on voit bien que c’est dérisoire malheureusement par rapport à l’ampleur de la contestation », commente Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, invité sur le plateau des 4 Vérités le samedi 30 mars 2024, sur France 2. « Cette brigade pourra peut-être être utile mais elle n’est pas à la hauteur de la multiplication des enjeux », ajoute l’élu. Selon lui, il faut « restaurer l’autorité, les enseignements dans l’ensemble du territoire ». Parmi les mesures proposées par Marine Le Pen, présidente de Rassemblement national ? « Le renforcement de tous les savoirs fondamentaux, l’exclusion de tous les élèves perturbateurs, des centres d’éducation spécialisés pour les jeunes qui posent le plus de problème ».
Autre gros dossier du gouvernement : les finances publiques. Après le les mauvais résultats des déficits publics à 5,5%, bien au-delà des prévisions, le Premier ministre a annoncé qu’il souhaitait notamment diminuer l’indemnisation des chômeurs. « C’est un mensonge d’Etat. (…) Il n’y a pas de problème de finances publiques de ce côté-là. Je comprends que certains Français soient exaspérés par les abus et les fraudes. Mais il y a aujourd’hui 300 000 emploi libres, il faut les occuper », estime le député RN. « Le gouvernement ment aux Français ». Sur ce sujet, l’élu se dit favorable à la taxation des superprofits. « Bruno Le Maire et Emmanuel Macron sont des incompétents. Ils ont laissé une petite minorité de multinationales s’enrichir sur le dos des Français », affirme-t-il. Pour faire des économies, Jean-Philippe Tanguy souhaite notamment réduire les aides « non contributives des étrangers » et appliquer la « préférence nationale ». Pour lui, le gouvernement est « entièrement responsable de la dérive du budget » et il se dit prêt à signer une motion de censure sur le budget à l'Assemblée nationale. 



Européennes : la campagne est lancée


À quelques mois des élections européennes, le candidat du Parti socialiste, Raphaël Glucksmann veut imposer une taxation sur les plus hauts patrimoines à l’échelle du continent européen, afin de financer la transition écologique. De son côté, l’élu RN prône un retour à une forme d'impôt sur la fortune. « Il faut que ces ressources reviennent à la France. On ne va pas continuer à enrichir la technocratie de Bruxelles, qui dépense l’argent n’importe comment ». Portée par Jordan Bardella, la liste RN caracole toujours en tête des sondages. 

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Transcription
00:00 Bienvenue dans les 4V, Jean-Philippe Tinguy.
00:04 Alors la ministre de l'Éducation nationale a annoncé hier le déploiement d'une force mobile nationale scolaire
00:09 qui pourrait être projetée dans les établissements, justement pour aider les proviseurs,
00:14 pour maintenir notamment la sécurité.
00:16 Est-ce que ça vous semble de nature à rassurer les enseignants ?
00:19 Écoutez, sur cette disposition particulière, pourquoi pas ?
00:22 Moi, tout ce qui va dans le bon sens, on le prend,
00:24 mais on voit bien que c'est dérisoire malheureusement par rapport à l'ampleur de la contestation...
00:28 Pourquoi c'est dérisoire ?
00:29 De la laïcité, parce que malheureusement sur tout le territoire,
00:32 y compris maintenant sur nos territoires ruraux,
00:34 il y a une contestation des valeurs françaises, de la laïcité, de notre histoire,
00:38 de l'enseignement de faits historiques comme la Shoah, de l'égalité entre les hommes et les femmes,
00:45 et que cette brigade, elle peut peut-être être utile,
00:47 mais elle n'est pas à la hauteur de la multiplication des enjeux.
00:50 Donc il faut restaurer l'autorité, les enseignements dans l'ensemble du territoire,
00:54 avec un certain nombre de mesures qu'avait proposées Marine Le Pen à la présidentielle
00:58 et qui s'appliquent toujours, parce que...
01:00 Par exemple ?
01:01 On a entendu beaucoup de choses de M. Attal, Mme Belloubet ne semble pas avoir la même ligne,
01:06 donc j'aimerais qu'on revienne sur cette ligne d'autorité qui était inspirée des mesures de Marine Le Pen,
01:10 le renforcement des savoirs fondamentaux, l'exclusion de tous les élèves perturbateurs,
01:17 des centres d'éducation spécialisés pour les jeunes qui posent le plus gravement des problèmes,
01:23 et aussi la responsabilisation des parents,
01:25 qui sont évidemment souvent responsables de la dérive idéologique de leurs enfants.
01:30 Autre annonce, l'État se portera...
01:31 Et aussi, excusez-moi, la maîtrise des réseaux, en particulier TikTok,
01:35 qui pose de sérieux problèmes de propagande islamiste,
01:37 parce que derrière, il y a une guerre culturelle contre les jeunes.
01:40 Alors on sait que le gouvernement travaille sur cette question,
01:41 l'État se portera également systématiquement parti civil
01:43 lorsqu'une plainte sera déposée à Didier Colbet-Loubet, bonne chose là aussi ?
01:47 On l'aimait très bien, on le demande, Marine Le Pen l'a demandé depuis très longtemps,
01:51 il faut que l'État soit en soutien de toutes les manières possibles
01:54 des enseignants et des personnels de l'éducation.
01:56 L'autre gros dossier du gouvernement, ce sont les finances publiques,
01:58 vous en êtes vous aussi un spécialiste,
02:00 le gouvernement qui cherche à faire des économies après ce dérapage du déficit public,
02:03 5,5%, bien au-delà des prévisions.
02:05 Le Premier ministre a annoncé qu'il souhaitait réduire l'indemnisation des chômeurs,
02:09 vous êtes favorable à ça ? Vous pourrez voter cette nouvelle réforme de l'assurance chômage ?
02:13 Non mais, pas du tout, parce que là, nous avons vraiment un mensonge d'État.
02:16 Le gouvernement fait croire que la dérive des finances publiques
02:19 viendrait d'une dégradation du système d'indemnisation du chômage,
02:22 il est bénéficiaire, c'est un des seuls régimes qui est bénéficiaire.
02:25 Donc il n'y a pas de problème de finances publiques de ce côté-là.
02:28 De la même façon, je comprends qu'il y ait des Français
02:30 qui soient exaspérés par les abus et les fraudes,
02:33 mais il y a aujourd'hui 300 000 emplois libres, il faut les occuper,
02:37 notamment l'argent de la formation doit être mieux utilisé,
02:39 mais il y a 5 à 6 millions de chômeurs.
02:42 Donc réduire la durée d'indemnisation, vous direz non ?
02:45 Non, il faut aller vers des meilleures formations,
02:48 contraindre des gens qui peuvent abuser de la situation,
02:50 mais une fois encore, même si les 300 000 emplois sont occupés,
02:54 et on le souhaite évidemment, il restera plus de 5 millions de chômeurs.
02:57 Donc le gouvernement ment aux Français en leur disant que la solution est uniquement là.
03:01 Et la dérive des finances publiques, elle ne vient pas d'un problème de l'assurance chômage,
03:05 elle vient de l'erreur de M. Le Maire et de M. Macron sur les surprofits des entreprises.
03:10 Ils avaient prévu 3 milliards à récupérer sur les marges des fournisseurs d'électricité,
03:15 que les Français ont largement payés par leurs factures et leurs impôts,
03:17 et au lieu de récupérer 3 milliards, ils ont récupéré 300 millions.
03:20 Donc ce sont des incompétents et ils ont laissé une toute petite minorité
03:25 de multinationales s'enrichir sur le dos des Français.
03:27 Pour vous l'argent, les économies, elles sont où à trouver ?
03:29 Il y a tout d'abord les aides non-contributives des étrangers.
03:33 Pour vous c'est combien ?
03:34 C'est au moins 16 milliards d'euros à récupérer
03:37 quand on aura appliqué la priorité nationale pour les aides sociales.
03:40 Plusieurs économistes contestent ce chiffre.
03:42 Ils contestent en fait parce qu'ils veulent toujours plus d'immigration.
03:45 Si l'immigration est rapportée, ils n'ont qu'à ouvrir les vannes.
03:47 Donc tout ça n'a pas de sens.
03:49 Il faut contrôler strictement l'immigration et limiter les aides sociales aux Français.
03:53 Le millefeuille administratif, il y a aujourd'hui beaucoup trop d'échelons administratifs.
03:57 Le gouvernement ne veut pas les réformer, mais les grandes régions.
03:59 Vous feriez quoi ?
04:00 Les grandes régions sont de plus en plus coûteuses.
04:02 Il faut revenir au pouvoir du département et faire des économies.
04:05 Il y a un mandat de trop, on peut très bien fusionner.
04:07 Le mandat de conseiller régional, je le suis par exemple,
04:09 avec le mandat de conseiller départemental, on fera déjà des économies.
04:12 Un conseiller territorial comme l'avait proposé Nicolas Sarkozy ?
04:15 Absolument.
04:15 Et malheureusement, la gauche avait supprimé cette petite réforme d'économie.
04:19 Et la contribution, on est en élection européenne.
04:21 La contribution de la France financière à l'Union européenne,
04:24 on va atteindre 27 milliards d'euros.
04:26 La France perd selon les années entre 8 et 12 milliards d'euros.
04:29 C'est ce qu'on appelle la contribution nette.
04:31 C'est que la France paie plus d'argent qu'elle ne reçoit des institutions européennes.
04:35 Ils font un rabais.
04:36 Il faut savoir que l'Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas,
04:38 tous les pays riches d'Europe ont un rabais, sauf la France.
04:41 Jean-Philippe Tanguy, si les Républicains déposaient une motion de censure à l'automne
04:44 lors de l'examen du budget, est-ce que vous la voteriez ?
04:47 Oui, bien sûr.
04:47 Nous, on a toujours voté les motions de censure qui permettent de mettre
04:51 le gouvernement devant ses responsabilités, d'arrêter un certain nombre d'erreurs,
04:54 comme évidemment la réforme des retraites, mais aussi ce budget.
04:57 Parce que ce qu'il faut savoir aussi, c'est qu'avec le 49-3,
05:00 le budget qui a dérivé, ce n'est pas le Parlement qui l'a voté,
05:03 c'est le gouvernement qui l'a écrit de A à Z.
05:06 Ils ont tenu le stylo sur toutes les mesures.
05:08 Donc ils sont entièrement responsables de la dérive du budget, de l'insincérité.
05:12 Et on voit bien que l'anti-parlementarisme du gouvernement,
05:16 à faire croire aux Français que c'est en débattant au Parlement
05:19 qu'on perd du temps et qu'on perd de l'argent, c'est l'inverse.
05:21 En fait, c'est quand c'est fait dans les couloirs de Bercy,
05:23 quand M. Le Maire et M. Macron font leurs affaires entre eux,
05:26 que la dérive du budget est la pire.
05:28 Vous évoquez les élections européennes.
05:29 Le candidat PS Place publique, Raphaël Glucksmann, veut imposer une taxation
05:34 sur les plus hauts patrimoines à l'échelle du continent européen
05:36 pour financer notamment la transition écologique.
05:39 Dit-il que ça concernerait les 0,1% les plus riches, multimillionnaires,
05:43 milliardaires, pour ou contre ?
05:45 Mais ça, c'est la contradiction de M. Glucksmann,
05:47 parce qu'en fait, au sein de l'Union européenne,
05:48 ils ont créé des paradis fiscaux au Luxembourg, la Belgique, à certains noms,
05:51 où effectivement, les plus privilégiés peuvent se réfugier
05:54 et pas assurer leur devoir de solidarité fiscale.
05:56 Donc moi, je suis pour qu'on renforce,
05:59 qu'on interdise ces paradis fiscaux au sein de l'Europe
06:01 et que la France puisse récupérer son argent.
06:03 Donc pas de taxation européenne ?
06:05 Nous, on a proposé avec Marine Le Pen et Jordan Bardella
06:07 de rétablir une forme d'ISF, un impôt sur la fortune financière,
06:12 de limiter, vous savez, la flat tax
06:13 qui avait permis aux revenus spéculatifs
06:16 de ne pas payer d'impôt en France.
06:17 Mais il faut que ces ressources viennent à la France.
06:19 On ne va pas encore enrichir la technocratie de Bruxelles
06:22 qui dépense l'argent n'importe comment,
06:24 qui demande toujours des efforts au peuple et qui n'en font aucun.
06:26 Donc taxer justement les plus riches, oui,
06:29 on l'a toujours proposé contre M. Macron,
06:31 mais cet argent doit aller à la France.
06:33 Le Canard Enchaîné a révélé cette semaine que Malika Sorel,
06:35 qui sera la numéro 2 de la liste de Jordan Bardella
06:38 aux élections européennes, avait envoyé des textos
06:40 pendant plusieurs semaines au président de la République
06:42 pour lui proposer ses services.
06:44 Est-ce que ça vous a surpris ?
06:46 Et est-ce que ce n'est pas quand même un peu bizarre
06:47 quand elle se retrouve après numéro 2 sur votre liste ?
06:49 Mais non, on en revient à ce qu'on avait dit sur M. Attal.
06:52 Ils avaient annoncé une ligne vers l'éducation
06:55 et la défense des valeurs,
06:56 qui était celle défendue par Marine Le Pen et Jordan Bardella.
06:58 Donc Malika Sorel, qui est une personnalité qualifiée sur ces sujets,
07:01 qui a été membre du Haut Conseil de l'intégration,
07:03 a fait savoir qu'elle pouvait aider comme une personnalité qualifiée.
07:06 Ça prouve d'ailleurs qu'elle est reconnue dans les plus hautes instances.
07:09 Et malheureusement...
07:10 En termes de conviction, ce n'est pas un peu bizarre de dire
07:12 "il y a un mois, je peux être membre du gouvernement d'Emmanuel Macron
07:15 et un mois après, je me retrouve sur la liste de Jordan Bardella".
07:16 Mais ça, c'est le service de la France.
07:18 Mme Sorel n'avait pas d'engagement au Rassemblement national.
07:20 C'est une personnalité libre.
07:22 Elle a cru que le gouvernement allait vers la défense des valeurs françaises.
07:26 Elle s'est rendue compte que non.
07:28 Et donc, elle a bien rendu compte que c'était le Rassemblement national
07:30 et la liste de Jordan Bardella qui la défendait.
07:32 Mais quand M. Attal reprend nos mesures et qu'on voit qu'il s'inspirait
07:37 des mesures de Marine Le Pen, je comprends que des personnes qualifiées
07:40 comme Malika Sorel aient pu le croire comme beaucoup de nos compatriotes.
07:43 Et nos compatriotes se rendront compte, comme Malika Sorel,
07:46 que c'est Jordan Bardella qui les défend et pas M. Macron qui en parle mais ne fait rien.
07:50 Ces derniers jours ont été l'occasion d'une love story affichée par Emmanuel Macron
07:54 élue lors du déplacement du président de la République au Brésil.
07:56 Alors, ils ont fait un tas de beaucoup de points communs.
07:58 Il y a aussi des divergences, notamment sur la guerre en Ukraine,
08:00 l'attitude à tenir face à la Russie.
08:02 Le G20, le prochain G20 aura lieu à Rio au moins de novembre.
08:06 Est-ce qu'il faut, oui ou non, y inviter, y convier Vladimir Poutine ?
08:10 Si vous voulez, c'est plus compliqué que ça.
08:13 Si c'est pour faire comme si de rien n'était et que tout aille bien, non.
08:16 Mais le G20, peut-être le moment de reprendre le dialogue, d'aller vers la diplomatie.
08:22 Sans doute, dans ce cas-là, il faudrait aussi inviter M. Zelensky
08:25 pour qu'il puisse y avoir des discussions utiles.
08:27 Mais il est certain que abandonner totalement la diplomatie mène à une impasse.
08:32 Et aujourd'hui, il faut que les Français sachent
08:34 qu'il y a des négociations diplomatiques qui sont menées,
08:36 mais c'est la Chine et la Turquie.
08:38 Et ces pays ne défendent pas les intérêts de l'Ukraine et de l'Europe et de la France.
08:42 Ils défendent leurs intérêts.
08:43 Donc, il faut que la France reprenne l'initiative,
08:46 qu'on reprenne la diplomatie pour mettre fin à cette guerre
08:49 avec, évidemment, la libération de l'Ukraine et sa victoire
08:52 et le rétablissement du droit international.
08:54 Mais faire croire que seule la guerre permet d'arrêter la guerre,
08:58 c'est aussi un mensonge et une illusion que péchèrent les Ukrainiens.
09:01 Merci beaucoup Jean-Philippe Tanguy, c'était Guggenheim et Emilie.

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