L'INTÉGRALE - L'affaire du petit Emile Soleil : La mort au creux de la montagne

  • il y a 5 mois
C'est une disparition qui garde sa part d'ombre même si, après presque neuf mois de recherches et d'interrogations, le voile s'est enfin déchiré. Samedi 30 mars 2024, les restes du corps d'Emile Soleil, deux ans et demi, ont été retrouvés à presque deux kilomètres de la maison de ses grands-parents. Le dernier endroit où il avait été vu vivant avant que sa silhouette s'efface, brutalement, dans le décor sauvage d'un hameau de Haute-Provence.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
Regardez L'heure du Crime du 01 avril 2024 avec Jean-Alphonse Richard.

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Transcript
00:00 ...
00:06 -Les ossements du petit Emile ont été découverts hier
00:10 à proximité du hameau du Haut-Vernay,
00:12 dans les Alpes de Haute-Provence.
00:14 Annonce du procureur de la République.
00:16 Le petit garçon, 2 ans et demi au moment de sa disparition,
00:19 n'avait plus été vu depuis juillet dernier
00:21 à proximité de ce hameau où habitent ses grands-parents.
00:23 -Bonjour.
00:26 C'est une disparition qui garde sa part d'ombre,
00:29 même si après 9 mois de recherches et d'interrogations,
00:32 le voile s'est enfin déchiré.
00:34 Samedi 30 mars 2024, les restes du corps d'Emile Soleil,
00:39 2 ans et demi, ont été retrouvés à presque 2 km
00:43 de la maison de ses grands-parents,
00:45 le dernier endroit où il avait été vu vivant
00:48 avant que sa silhouette s'efface brutalement
00:50 dans le décor sauvage d'un hameau de Haute-Provence.
00:53 Plus de spéculations sur le sort réservé au petit garçon,
00:56 même si le dossier est très loin d'être clos.
01:00 Il va désormais falloir reconstituer le chemin
01:03 que l'enfant aurait pu emprunter,
01:05 savoir s'il était seul ou accompagné,
01:07 établir si le corps était là depuis le début
01:10 ou s'il a pu être transporté.
01:11 Autant de questions qui sont désormais
01:14 entre les mains des légistes et des anthropologues.
01:17 Ils détiennent peut-être la clé de ce mystère.
01:20 Pourquoi est-on passé à côté de ce corps ?
01:22 Pourra-t-on un jour savoir précisément ce qui s'est passé ?
01:26 Question posée aujourd'hui à nos invités.
01:28 L'affaire du petit Émile Soleil,
01:31 la mort au creux de la montagne.
01:34 Le souci, c'est qu'on s'est retrouvé
01:36 à une centaine de personnes dans la zone ce soir-là.
01:38 Ça a brouillé les pistes.
01:40 L'enquête aujourd'hui de L'Heure du Crime,
01:42 la seule émission radio 100% fait d'hiver.
01:44 À tout de suite sur RTL.
01:47 Jean-Alphonse Richard sur RTL.
01:49 L'Heure du Crime.
01:51 14h30, 15h30.
01:55 Jean-Alphonse Richard sur RTL.
01:58 L'Heure du Crime.
02:00 En direct dans L'Heure du Crime aujourd'hui,
02:02 les derniers éléments sur l'affaire du petit Émile.
02:04 Disparu à l'été 2023 dans un hameau de montagne
02:07 des Alpes de Haute-Provence.
02:09 Début d'une enquête à rebondissement.
02:11 Presque neuf mois après,
02:13 des restes de l'enfant sont découverts sur place.
02:16 En pleine nature.
02:17 Dimanche 31 mars 2024, 9h30.
02:21 Marie et Colomban Soleil,
02:23 qui s'apprêtent à assister à la messe de Pâques,
02:25 dans la petite église Saint-Charles à Marseille,
02:27 sont contactés par les gendarmes.
02:29 Il leur est demandé de rentrer chez eux à la Bouilladis
02:32 pour une annonce importante.
02:34 Les parents d'Émile apprennent alors
02:36 ce qu'ils redoutaient depuis près de neuf mois.
02:39 Des restes du corps de leur fils ont été découverts
02:42 en contrebas du hameau du Auvergnay,
02:44 à une trentaine de kilomètres de Dignes-les-Bains.
02:47 Deux expertises ADN effectuées dans la nuit sur les ossements
02:50 ne laissent pas de place au doute.
02:52 C'est une randonneuse qui se promenait samedi 30 mars
02:55 sur un petit chemin forestier,
02:57 uniquement accessible à pied,
02:59 entre le Haut-Vernay et le col du Labouré,
03:02 qui a fait cette découverte.
03:04 Dans ce paysage escarpé de caillasses et de forêts,
03:07 qui avait été inspecté à plusieurs reprises lors des battues,
03:10 elle est tombée sur un crâne de petite taille
03:12 qui émergeait de la végétation.
03:14 Elle a aussitôt alerté les gendarmes.
03:16 Un légiste et des techniciens de l'Institut de Recherche Criminelle
03:19 de la Gendarmerie, l'IRCGN,
03:21 sont restés plusieurs heures sur place
03:23 pour photographier et filmer le lieu.
03:25 Ils ont été rejoints par une trentaine de gendarmes
03:28 qui, dimanche, ont commencé à ratisser la zone
03:31 à la recherche d'indices d'autres ossements
03:33 et de restes de vêtements que portait la petite victime.
03:36 Le crâne, plutôt bien conservé et muni de sa dentition,
03:40 a été transporté par hélicoptère
03:43 jusqu'au laboratoire de l'IRCGN à Pontoise, en région parisienne.
03:47 Le squelette est absent à 90%.
03:50 Il pourrait avoir été disséminé à plusieurs endroits
03:53 par des animaux sauvages.
03:55 Dans les heures qui suivent l'annonce des enquêteurs,
03:58 Marie et Colomban-Soleil se recueillent en famille,
04:01 en compagnie notamment des grands-parents d'Émile,
04:04 Anne et Philippe Védovigny,
04:06 un couple qui, depuis le début de l'affaire,
04:08 s'est retrouvé dans la tourmente.
04:10 Le juillet 2023, à 18h20,
04:13 la grand-mère est la première à prévenir les gendarmes
04:16 de la disparition d'Émile.
04:18 Elle indique que son petit-fils a échappé vers 17h30
04:21 à la surveillance de son grand-père.
04:23 Les premiers gendarmes sont sur place.
04:25 20 minutes après le coup de fil,
04:27 ils prennent le signalement de l'enfant,
04:29 un petit blond vêtu d'un tee-shirt jaune
04:31 et d'un short blanc à boutons pression.
04:33 Les recherches sont immédiates,
04:35 mais peu coordonnées.
04:38 Des dizaines de volontaires qui habitent dans le coin
04:40 se présentent spontanément au Haut-Vernay
04:43 pour aider la famille à retrouver le disparu.
04:46 Le souci, c'est qu'on s'est retrouvé
04:48 à une centaine de personnes dans la zone ce soir-là.
04:51 Ça a brouillé les pistes,
04:53 va confier un gendarme au journal Le Parisien.
04:56 Lundi 10 juillet, après 36 heures de recherche,
04:59 les dizaines de gendarmes déployés sur le terrain,
05:02 ainsi que les volontaires,
05:03 n'ont collecté aucune trace du petit Emile Soleil,
05:06 un premier chien de recherche.
05:08 Au total, il y en aura six, de races différentes,
05:10 utilisées sur place.
05:11 A marqué un arrêt à une soixantaine de mètres de la maison,
05:14 presque à hauteur de la fontaine
05:16 qui autrefois servait de lavoir.
05:18 A quelques mètres donc de la départementale 457
05:22 qui desserre le village du Vernay.
05:24 Emile a-t-il été emporté par quelqu'un à ce croisement
05:27 ou bien a-t-il remonté à pied la seule rue du Hameau
05:30 pour rejoindre une petite cabane dans laquelle il aime jouer,
05:32 ou encore s'est-il acheminé vers le bas Vernay,
05:35 ses quelques maisons en contrebas du village,
05:38 c'est bien après ces dernières habitations,
05:40 dans un secteur sauvage,
05:41 qui s'avance dans la montagne,
05:43 à proximité de l'étroit chemin de randonnée,
05:46 que le crâne a été découvert.
05:49 Et on va voir que cette découverte n'a apporté l'as pas encore de réponse
05:53 à toutes les questions qui se posent
05:55 et qui perdurent depuis le début de cette affaire
05:58 des enquêteurs toujours sur la brèche.
05:59 On va voir dans le chapitre suivant de l'heure du crime
06:02 que toutes les hypothèses continuent à être étudiées.
06:06 Alors, il y a cette toute première question qui se pose
06:10 et je la pose aujourd'hui à notre premier invité,
06:12 c'est Maxime Lévy.
06:13 Bonjour Maxime Lévy.
06:14 Bonjour.
06:15 Journaliste, police, justice à RTL.
06:17 Vous allez nous aider parce que vous êtes allé sur place
06:19 à plusieurs reprises dans ce Hameau perdu
06:22 des Alpes-de-Hautes-Provences.
06:24 Question élémentaire, je sais qu'on la pose depuis 48 termes,
06:27 il faut la reposer et encore la reposer
06:29 parce qu'elle n'a toujours pas de réponse.
06:31 Ce coin de découverte du crâne,
06:33 est-ce qu'il a été véritablement ratissé ou pas ?
06:36 Ou bien est-ce qu'on est passé à 150 mètres dans cette montagne ?
06:40 Ce qui est sûr, c'est que tout a été fouillé,
06:41 tout a été ratissé.
06:42 Le petit garçon, le petit Émile, disparaît le 8 juillet.
06:45 Il faut savoir que jusqu'à la fin juillet,
06:47 les campagnes de fou, une nombre de 16, de continuent.
06:50 À la fois en battue citoyenne,
06:51 plus de 600 personnes ont été mobilisées
06:53 et à la fois les gendarmes qui mobilisent
06:55 des moyens assez extraordinaires,
06:57 des caméras thermiques, des drones,
06:59 des chiens renifleurs, etc.
07:01 Et donc, il y a plus de 97 hectares qui ont été fouillées
07:04 et cet endroit, en tout cas la zone qui entoure cet endroit, en fait partie.
07:07 Alors il y a ce crâne qui est découvert, Thomas Proto, bonjour.
07:10 Bonjour.
07:11 Merci d'être avec nous également dans le studio de l'art du crime aujourd'hui.
07:14 Vous êtes journaliste et chef du service Police, Justice et RTL.
07:16 Vous pilotez les investigations à la rédaction de RTL
07:20 concernant ce dossier.
07:22 On trouve un crâne, ça c'est une certitude.
07:25 Juste un crâne.
07:26 Voilà.
07:27 Les ossements, on n'en trouve pas du tout pour l'instant ?
07:30 Alors, selon ce qu'on nous a rapporté hier,
07:33 puisque entre-temps il y a eu des recherches,
07:35 selon ce que vous nous a rapporté hier,
07:36 c'est que la randonneuse au bord du sentier,
07:38 de ce petit sentier peu emprunté,
07:40 ne trouve que le crâne d'Émile,
07:43 muni de sa dentition, vous l'avez dit,
07:44 et rien d'autre.
07:45 Rien d'autre en tout cas que ce qu'elle a découvert à cet endroit.
07:48 Et on sait que c'est important de découvrir la suite, si je puis dire.
07:51 Mais c'est fondamental en fait.
07:53 C'est capital.
07:54 C'est absolument capital,
07:55 et c'est ce que vont d'ailleurs rechercher les gendarmes
07:58 qui sont en train d'être déployés.
08:00 Attention, ça prend du temps d'organiser ces recherches de quadrille.
08:03 On ne fait pas n'importe comment.
08:04 Vous vous souvenez, vous avez cité ce gendarme qui dit
08:07 "on était sans le soir des premières recherches,
08:09 on a un petit peu foulé le sol un peu",
08:11 il ne dit pas n'importe comment, mais enfin on sent qu'il y a pu y avoir des...
08:14 Dans la précipitation, il faut agir.
08:16 Là, il n'y a pas de précipitation,
08:18 il faut organiser les choses
08:19 et trouver les autres ossements
08:22 pour comprendre si le crâne a été déplacé,
08:24 pourquoi il a été déplacé, pourquoi il l'a,
08:26 et éventuellement aussi peut-être d'autres objets, des vêtements.
08:29 Pourquoi pas des vêtements avec des boutons en métal,
08:31 comme son short, ce genre de choses.
08:33 Tous les indices maintenant sont ultra précieux
08:36 puisqu'on sait qu'Emile est décédé.
08:38 - Bien sûr, on continue à explorer cette découverte qui est capitale,
08:41 vous venez de nous le dire, Thomas Proutaud.
08:43 Bonjour Général François d'Aoust.
08:45 - Bonjour Général France.
08:47 - Merci infiniment d'être avec nous aujourd'hui dans l'heure du crime.
08:49 Ancien directeur de l'IRCGN, je l'ai dit,
08:51 c'est l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale,
08:54 et co-auteur avec notre ami Jacques Pradel
08:56 du livre "Police Technique et Scientifique, le choc du futur"
08:59 qui a été publié aux éditions du Rocher.
09:01 François d'Aoust, pardon pour ce détail macabre,
09:04 mais le crâne d'un petit garçon de 2 ans et demi,
09:07 c'est environ 10 centimètres de moins que celui d'un adulte.
09:10 Est-ce qu'on a pu passer à côté ?
09:12 - Alors, est-ce qu'on est passé à côté ?
09:15 Je ne pense pas.
09:16 Il faut savoir que c'est une zone qui a été biarratissée,
09:19 une zone de passage, et on ne trouve qu'un crâne.
09:22 On ne trouve pas les autres ossements.
09:24 Il faut savoir que dans la nature, hélas,
09:26 quand quelqu'un se perd ou fait une chute et décède,
09:30 eh bien, plusieurs mois après,
09:33 ces os sont éparpillés pour plusieurs raisons.
09:35 La première, c'est la prédation.
09:37 Il faut savoir qu'il y a des animaux, la nature en reprenant son cours,
09:40 viennent se nourrir des restes humains,
09:43 et à partir de là, ils amènent la partie qu'ils ont attrapée,
09:47 la dévorée, à un autre lieu que la dépouille.
09:50 Ce qui fait que ça peut être largement en amont ou largement en aval.
09:53 La deuxième chose, c'est, il y a eu, là,
09:57 les semaines précédentes,
09:59 plusieurs épisodes méditerranéens avec des chutes de pluie très importantes.
10:05 Là aussi, un ravinement,
10:07 eh bien, a pu être la cause du déplacement de la boîte crânienne.
10:13 - Ça veut dire, François Daousse, que les intempéries, la neige, la pluie, le climat,
10:17 ont pu modifier cette scène de découverte ?
10:20 - Oui, parce que c'est la scène de découverte du crâne et pas du reste.
10:24 Donc, il y a encore à découvrir.
10:26 C'est pour ça que, sur place, il y a des équipes spécialisées
10:29 qui sont en train de remonter en amont,
10:31 de faire tous les cheminements possibles
10:33 et tous les ravinements et les petits talvegs
10:35 dans lesquels le petit Émile a pu tomber ou mourir.
10:41 Et on remonte comme ça, et l'aval sera fait,
10:45 parce que si le crâne est descendu,
10:47 il peut y avoir d'autres choses qui ont été amenées plus loin,
10:49 soit par un animal, soit par les intempéries.
10:53 - Par les intempéries ou le mauvais temps.
10:55 Bonjour, Docteur Caroline Rambaud.
10:57 Elle n'est pas avec nous, le Docteur Caroline Rambaud,
11:00 mais elle ne va pas tarder.
11:02 Maxime Lévy, on l'a dit, on ne retrouve pas d'autres eaux que le crâne.
11:08 On est là, à 2 km de la maison des grands-parents.
11:12 - Un peu moins de 2 km environ.
11:14 - C'est ça, à Voldoiseau, on est dans ces eaux-là.
11:18 Un petit garçon peut marcher aussi longtemps ?
11:20 Le paysage descend vers ce sentier ?
11:23 - C'est une très bonne question.
11:25 Ça dépend de quel côté Émile est parti.
11:27 Il y a des zones où ça monte, où ça descend, ça dépend vraiment.
11:30 Mais s'il a pu emprunter une zone où ça descend,
11:34 où il n'a pas le soleil dans les yeux,
11:37 il a pu marcher plusieurs centaines de mètres, un petit kilomètre, un peu plus.
11:41 Ce qui peut paraître beaucoup, mais c'est tout à fait possible.
11:44 - Bonjour, Docteur Caroline Rambaud.
11:46 - Bonjour.
11:47 - Merci infiniment d'être avec nous, en direct, dans le studio de l'heure du crime.
11:50 Vous êtes médecin légiste à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches.
11:54 Alors évidemment, vous êtes légiste.
11:56 Merci de nous accorder quelques minutes,
11:58 parce que vos informations nous sont précieuses.
12:01 On a là affaire à un crâne unique.
12:04 Il n'y a pas d'autres ossements.
12:05 On est dans le cadre d'une enquête judiciaire.
12:07 Quelle mission avez-vous avec ce crâne ?
12:11 Quelles sont les premières analyses que vous pratiquez ?
12:15 - Alors les premières analyses, ça va déjà être uniquement l'examen externe,
12:20 de savoir s'il y a une lésion traumatique décélable ou pas,
12:25 et de voir ce qui reste exactement sur le crâne,
12:28 s'il est entier, s'il est bien interprétable.
12:31 Et voilà, donc à la recherche d'une lésion traumatique,
12:36 un trou, un enfoncement, une fracture,
12:39 quelque chose qui pourrait donner une indication sur la cause de la mort.
12:43 - Est-ce qu'il y a des fractures ou des fissures
12:45 qu'on ne voit pas comme ça à l'œil nu et qui peuvent s'avérer fatales ?
12:49 - Qu'on ne voit pas à l'œil nu sur le vivant ?
12:53 - Non, lorsque vous avez ce crâne devant vous.
12:57 - Ah oui, non, à partir du moment où il y a une lésion traumatique,
13:00 ça veut dire qu'il y a eu un coup qui a été porté.
13:03 Un coup, une chute, enfin un choc.
13:05 Donc ça veut dire qu'il y a eu potentiellement une hémorragie sous-jacente,
13:12 soit un hématome intracrânien, hématome extra-dural,
13:16 soit éventuellement une hémorragie méningée,
13:19 voire une contusion cérébrale associée.
13:22 - Restez avec nous, Dr Caroline Rambaud,
13:24 parce qu'on va vous retrouver dans cette heure du crime.
13:26 Des enquêteurs qui vont tout faire pour reconstituer le chemin emprunté par l'enfant.
13:30 L'affaire du petit Émile Soleil, la mort au creux de la montagne.
13:34 Le crâne peut nous aider à comprendre ce qui s'est passé.
13:37 Avec cette découverte, nous allons commencer à fermer des portes.
13:41 L'enquête de l'heure du crime, on se retrouve dans un instant sur RTL.
13:44 L'heure du crime, Jean-Alphonse Richard, jusqu'à 15h30 sur RTL.
13:49 14h30, 15h30, l'heure du crime sur RTL.
13:54 - L'heure du crime, aujourd'hui en direct, consacrée à l'affaire du petit Émile Soleil,
13:58 2 ans et demi disparu en juillet 2023 dans un hameau des Alpes de Haute-Provence.
14:03 Près de 9 mois après, son crâne a été retrouvé en pleine nature.
14:07 Découverte qui ne clôt pas pour autant les investigations.
14:11 Dimanche 31 mars 2024, l'endemain de la découverte du crâne identifié comme étant celui du petit Émile,
14:18 les légistes et les anthropologues de la gendarmerie sont à pied d'œuvre pour examiner cet ossement.
14:23 Après un examen de surface destiné à déterminer toute trace de coups ou de frottements,
14:28 cet élément du squelette commence à être soumis à une longue série d'expertises,
14:32 datation possible du décès, nombre de jours au cours desquels le crâne est resté à l'extérieur,
14:37 dommages possibles causés par des intempéries ou la présence d'animaux.
14:41 Expertises pour savoir encore si le lieu de découverte des ossements est celui où l'enfant est décédé
14:47 ou si sa dépouille aurait pu être transportée.
14:50 Autant de scénarios que les spécialistes de médecine légale passent en revue.
14:54 C'est une étude longue et fastidieuse, mais c'est un passage obligé.
14:57 Elle peut donner certaines clés pour comprendre ce qui s'est passé.
15:00 La découverte d'autres ossements, si ces derniers n'ont pas été détruits ou disséminés,
15:05 cette découverte serait éminemment précieuse, confie un enquêteur.
15:10 Le procureur d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, laisse entendre qu'aucune des pistes ouvertes par les gendarmes,
15:16 un accident pur et simple, un accident provoqué par entière ou même un crime,
15:21 qu'aucune de ces pistes n'est refermée.
15:23 Depuis samedi, toutefois, les contours de l'enquête sont redessinés.
15:27 La priorité est désormais de reconstituer le chemin possible emprunté par Émile.
15:33 À partir de l'heure approximative de sa disparition, samedi 8 juillet 2023, à 17h30, s'il était seul.
15:40 Il aurait marché presque 2 km avec le soleil dans le dos depuis la maison des grands-parents.
15:45 Il aurait pu emprunter ce sentier forestier qui démarre non loin des dernières maisons du Hameau,
15:51 un chemin connu des gens du coin.
15:54 Ce lieu de randonnée était fréquenté par la famille du petit garçon, ses parents, ses grands-parents, ses nombreux cousins.
16:00 Si tel est le cas, les enquêteurs vont devoir établir ce qui a pu arriver à l'enfant,
16:05 qui aurait été désorienté, en déshydratation.
16:08 Il aurait pu sombrer dans un coma irréversible.
16:11 Dimanche 31 mars, une centaine de gendarmes, dont 30 du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence,
16:18 bouclent à nouveau le village pour pouvoir baliser le périmètre de la découverte du crâne.
16:24 Cette zone ravinée par les récentes pluies est strictement interdite d'accès.
16:29 Lundi 1er avril, des chiens de recherche malinois et spagnols sont déployés sur le terrain.
16:36 À ce stade, la découverte du crâne du petit Emile ne suffit pas à lever les doutes
16:41 et à éliminer un possible acte criminel, hypothèse selon laquelle Emile ne se serait jamais aventuré seul sur ce chemin,
16:50 mais il y aurait été déposé, hypothèse qui persiste.
16:55 Et à Lourdis, le lourd climat qui règne au Haut-Vernay,
16:59 un village lassé d'être coupé régulièrement du monde extérieur et de demeurer sous surveillance.
17:06 Évidemment, ça fait beaucoup de questions et des questions nouvelles qui apparaissent dans les rangs des enquêteurs.
17:14 Il va falloir trouver des réponses et ça n'est pas si simple.
17:17 On rejoint tout de suite le Dr Caroline Rambeau, qui est en ligne avec nous dans l'heure du crime.
17:21 Dr Caroline Rambeau, je le rappelle, vous êtes médecin légiste à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches
17:26 et vous nous éclairez un petit peu sur les questions techniques qu'on peut se poser.
17:30 Alors, on sait que vous nous avez dit qu'il y a cet premier examen de surface du crâne.
17:36 Est-ce que, Dr Rambeau, est-ce qu'on va pouvoir dater depuis combien de temps ce crâne est à l'air libre ?
17:43 On va pouvoir estimer approximativement. La datation, c'est très large comme intervalle.
17:52 S'il y avait des insectes au contact du crâne, ça aiderait parce que ça permettrait de travailler pour les entomologistes,
18:01 de se rapprocher de l'heure du décès, du jour du décès.
18:05 Allez-y, allez-y, docteur, excusez-moi.
18:08 Non, non, je vous en prie.
18:10 On sait qu'il y a aussi, les gendarmes ont recueilli un peu de terre de l'endroit où est le crâne, des éléments du sol.
18:17 Ça, ça peut aider aussi à la compréhension de ce qui a pu se passer ou en tout cas la datation ?
18:22 Oui, ça peut aider déjà pour savoir si la terre qui est au contact du crâne à l'extérieur
18:29 correspond au peut-être débris de terre qu'il pourrait y avoir à l'intérieur du crâne,
18:35 savoir si c'est le même endroit ou pas.
18:39 Et est-ce que, vous avez dit on peut peut-être déterminer depuis combien de temps il est là,
18:45 est-ce qu'on peut dire si ce crâne a été manipulé par des animaux ?
18:51 Oui, est-ce qu'il y a eu une intervention humaine ?
18:53 C'est sans doute compliqué, on pourrait le voir sur des fractures éventuellement,
18:56 mais là on n'a pas tout le corps et ça c'est le squelette manquant, c'est vraiment dommageable.
19:04 Oui, c'est très ennuyeux parce qu'il y a quand même beaucoup d'os dans un squelette
19:09 et le tout c'est de savoir s'il y a des lésions traumatiques ou pas qui pourraient être indicatifs de quelque chose.
19:14 Alors c'est sûr que d'avoir le crâne, c'est déjà un élément fondamental
19:18 parce que c'est l'endroit où s'il y a une lésion traumatique,
19:23 c'est le plus à même d'expliquer la cause du décès.
19:26 Donc c'est déjà un élément considérablement important d'avoir ce crâne.
19:31 Et dernière question, Dr Caroline Rambaud, ce crâne, la dentition paraît intacte.
19:37 J'ai pas confirmation sur ce point, ça veut dire qu'il n'y a pas eu peut-être de choc porté au visage par exemple ?
19:43 Éventuellement qu'il n'y a pas eu de traumatisme, en tout cas maxillofacial.
19:49 Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu de coup porté au visage, les dents sont insérées sur les mâchoires.
19:54 La mâchoire n'est qu'une petite partie de l'ensemble du crâne.
19:59 Donc que les dents soient présentes, veut dire qu'il n'y a pas eu de traumatisme direct sur le massif facial,
20:06 et notamment sur la mâchoire supérieure qui est à retrouver, qui est partie prenante du crâne.
20:15 Et ça n'exclut pas qu'il n'y ait pas eu de lésion traumatique ailleurs.
20:19 Général François Dauusse, vous êtes également notre invité dans cette heure du crime, ancien directeur de l'IRCGN,
20:25 vous connaissez bien ces problématiques de recherche.
20:28 Question vraiment de Beaussien, qui nous intrigue,
20:32 est-ce qu'un enfant de deux ans et demi, ça peut marcher aussi longtemps dans un paysage accidenté ?
20:37 Alors un enfant de deux ans et demi, contrairement à ce que, instinctivement, chacun imaginerait,
20:42 ça peut marcher et ça peut marcher vite, alors c'est relatif avec les petites jambes de l'enfant,
20:47 et longtemps, ça peut faire deux, trois kilomètres, avant de s'arrêter, fatiguer, etc.
20:54 Thomas Proutot, journaliste et chef du service de police et de justice à RTL,
20:58 il ne souffrait apparemment d'aucune pathologie, le petit Émile.
21:00 Pas qu'on le sache, effectivement.
21:01 Voilà, il était en bonne santé, assez vif d'ailleurs, puisque c'était un gamin, même un petit peu turbulent.
21:07 Émile, il a pu être tout à fait désorienté, se retrouver tout seul dans cette montagne,
21:12 et puis ne pas savoir où il va, il a deux ans et demi.
21:14 Oui, c'est d'ailleurs l'hypothèse qui est suivie depuis le départ, c'est possible de plein de manières,
21:19 et ce qui est un peu extraordinaire, dans ce que l'on dit, on redit depuis cette découverte,
21:24 c'est la distance, la distance entre un et deux kilomètres.
21:27 C'est frappant, puisque ça laisse entière les deux hypothèses,
21:31 l'hypothèse de l'accident et l'hypothèse d'une intervention d'un tiers.
21:34 C'est tout à fait, d'une certaine manière, extraordinaire,
21:37 puisque c'est compatible avec cet enfant qui serait désorienté,
21:40 qui a suivi, on ne sait pas, un papillon, un chien, qui a gambadé,
21:46 et puis après couru dans cette pente rocheuse.
21:48 Par ailleurs, ce crâne, il est tout seul.
21:51 Pourquoi est-ce qu'il est tout seul ?
21:52 Et pourquoi est-ce qu'on repose la question ?
21:55 Le général Daoust disait que c'était possible d'être passé à ton côté,
21:58 mais tout de même, les moyens engagés ont été colossaux.
22:01 Donc, on est là face à de nouvelles questions,
22:04 ce qui rend d'une certaine manière cette affaire Émile, dont on vous parle très régulièrement,
22:08 mais pourquoi on vous en parle ?
22:09 Parce qu'il y a un mystère, un vrai mystère, au vrai sens du terme,
22:12 et elle est tout à fait extraordinaire,
22:14 elle continue à l'être avec des questions sans réponse.
22:16 - Maxime Lévy, journaliste de police-justice à RTL,
22:18 je rappelle que vous êtes allé plusieurs fois sur place,
22:20 et vous connaissez parfaitement ce dossier.
22:22 On entend Thomas Proutot qui dit que les moyens ont été très importants.
22:24 Vous confirmez ?
22:25 - Bien sûr.
22:26 - Il y a même eu des équipes très spécialisées dans la recherche de cash,
22:29 je pense à des légionnaires qui ont été déployés sur le terrain.
22:31 - Oui, tout à fait, qui étaient parmi la centaine de gendarmes déployés au tout début.
22:36 Il y a eu effectivement des militaires, dans le sens opérationnel du terme,
22:40 qui ont été déployés dans ces crevasses, dans ces trous, dans ces montagnes,
22:45 pour pouvoir monter, redescendre.
22:47 Donc c'est vrai que tout a été fouillé, tout a été ratissé,
22:51 et il faut quand même se rappeler, quand on voit sur une carte par-dessus,
22:55 le haut-vert, on parait montagneux avec du relief,
22:58 mais c'est texte, il y a énormément de relief.
23:01 C'est-à-dire que derrière le vert, il y a une pente,
23:04 au-dessus du vert, ça monte à pic.
23:05 - Oui, il y a des apics comme ça.
23:06 - Des apics, etc.
23:07 Il y a des ravins, il y a des trous, l'eau peut s'infiltrer, peut descendre.
23:10 - Et on peut trébucher, rouler, et se perdre,
23:14 surtout quand on a deux ans et demi, il faut bien le répéter.
23:16 Juste un mot, Général François Daoust,
23:18 alors il y a sûrement plusieurs possibilités,
23:20 on en parle depuis un moment avec les invités de l'heure du crime,
23:23 pour expliquer la mort d'Émile,
23:25 quelles peuvent être les hypothèses ?
23:27 - Alors, parmi les hypothèses, il y a bien sûr la première qui est celle,
23:31 l'enfant s'est perdu,
23:33 et quand on retrouvera le point zéro, où il y a le plus d'ossements,
23:38 et notamment où on retrouvera ces petites chaussures,
23:40 là on saura où c'était,
23:42 et cela va permettre de mieux comprendre ce qui s'est passé,
23:46 de raison à la fois sur les ossements,
23:49 est-ce que c'est une chute, ou est-ce que c'est une action d'un tiers,
23:53 donc d'un accident, et après on aurait déposé le corps.
23:57 Les anthropologues et les médecins légistes apporteront des réponses,
24:02 avec l'étude de tous ces ossements,
24:04 et il y aura aussi l'analyse et l'étude de la faune,
24:08 et de la flore, des champignons certes,
24:11 mais la faune en particulier, l'anthropologie légale.
24:14 L'anthropologie légale, c'est la fameuse étude des insectes,
24:18 une découverte qui plonge la famille dans une peine infinie,
24:22 en première ligne depuis le début.
24:24 L'affaire du petit Émile, soleil, la mort au creux de la montagne,
24:28 l'heure est au deuil et au recueillement,
24:30 merci aux enquêteurs et aux juges, l'enquête de l'heure du crime.
24:33 Avec cette découverte, la famille en a-t-elle fini avec la suspicion ?
24:37 La réponse à suivre dans un court instant sur RTL.
24:41 On a fait un périmètre pour sécuriser la zone et préserver cette zone.
24:57 Donc nous avons des gendarmes, une centaine de gendarmes sont mobilisés
25:00 pour sécuriser cette zone, éviter que la zone ne soit polluée,
25:04 de manière à ce qu'on puisse procéder à de nouvelles investigations sur le site.
25:08 Au programme aujourd'hui de l'heure du crime,
25:10 la disparition et la mort du petit Émile, soleil, dans un hameau,
25:13 des Alpes de Haute-Provence.
25:15 Après presque neuf mois d'enquête, le crâne de l'enfant a été découvert.
25:19 La famille au cœur des investigations, va-t-elle voir la pression se relâcher ?
25:24 Dimanche 31 mars 2024, dans les heures qui suivent l'identification du crâne,
25:29 retrouvé à proximité du hameau du Haut-Vernay,
25:31 Maître Jérôme Trionf, avocat de Marie et Colombin-Soleil,
25:35 transmet leur réaction.
25:37 Si cette nouvelle déchirante était redoutée,
25:39 l'heure est au deuil, au recueillement et à la prière,
25:42 écrivent les parents dans un communiqué.
25:44 Ils disent remercier les enquêteurs et les juges
25:46 pour leur professionnalisme, leur engagement personnel et leur humanité.
25:50 Vendredi 24 novembre 2023,
25:53 quatre mois avant la découverte du crâne,
25:55 Marie et Colombin-Soleil avaient lancé un appel
25:59 à celui ou ceux qui savent ce qui est arrivé à Émile.
26:03 La famille n'a désormais plus d'illusions sur la survie du petit garçon,
26:07 mais elle ne sort pas pour autant du champ des investigations depuis le début.
26:11 Les gendarmes se sont intéressés à la personnalité du grand-père de l'enfant,
26:14 l'ostéopathe Philippe Védovigny.
26:17 Curiosité obligatoire, car il est l'une des toutes dernières personnes
26:21 à avoir vu vivant Émile.
26:23 Son petit-fils était avec lui quand il a disparu.
26:25 L'enquête avait mis en relief le caractère réputé très autoritaire de cet homme,
26:29 prompt à s'emballer selon certains témoins.
26:32 Les enquêteurs avaient appris que le grand-père était cité
26:36 dans une histoire remontant aux années 90,
26:39 mis en cause pour des violences alors qu'il était survivant
26:42 dans une institution religieuse dans le Nord.
26:45 Le grand-père n'a toutefois jamais été mis en examen
26:48 et figure comme simple témoin assisté dans ce dossier.
26:53 Effectivement, cette famille a beaucoup souffert dans cette affaire.
26:57 On vient de retrouver l'enfant mort.
26:59 C'est une peine et une tragédie supplémentaires
27:02 qui complètent encore ce long chemin de croix.
27:06 Maxime Lévy, journaliste, police, justice, ARTL,
27:09 vous connaissez bien cette affaire, vous êtes allé sur place.
27:11 Vous avez vu cette famille, vous avez vu aussi, comme tout le monde d'ailleurs,
27:15 les suspicions qui pesaient sur cette famille.
27:18 Est-ce qu'elle est exonérée par les enquêteurs aujourd'hui, cette famille ?
27:22 Est-ce qu'elle est mise de côté ou bien elle est toujours au centre de l'enquête ?
27:26 Non, c'est encore trop tôt.
27:28 Elle reste au centre de l'enquête comme toutes les autres pistes
27:30 qui sont étudiées par les enquêteurs.
27:32 Ce n'est pas parce qu'une partie du corps du petit Émile a été retrouvée
27:35 qu'elle va être écartée.
27:37 En tout cas, on verra dans les analyses dans les prochains jours,
27:39 les prochaines semaines, si c'est le cas.
27:41 Mais elle reste toujours au centre des investigations,
27:43 tout comme l'enlèvement, tout comme la chute, tout comme l'accident.
27:45 La preuve d'ailleurs, elle a participé à une mise en situation la semaine dernière,
27:49 il y a à peine quatre jours où j'étais présent.
27:52 Elle était au cœur de cette mise en situation où les oncles, les tantes,
27:55 la grand-mère, la mère d'Émile, le grand-père,
27:57 ont rejoué les derniers instants de la disparition d'Émile.
27:59 Et oui, c'est bien normal, même si ça paraît gênant et lourd pour les familles,
28:03 mais ce sont les dernières personnes à avoir vu vivant Émile.
28:05 Donc, on leur accorde beaucoup d'importance.
28:08 Thomas Proutot, on parle beaucoup des recherches dans cette émission,
28:11 et forcément avec la découverte de ce crâne qui change tout,
28:13 en tout cas qui modifie le paysage de l'enquête.
28:16 Il y a beaucoup d'investigations qui continuent, beaucoup plus discrètes.
28:19 Beaucoup plus discrètes, il y a eu une partie publique, c'était en novembre dernier.
28:22 Il y a eu 36 perquisitions dans des maisons du Auvergnet, du département,
28:26 et ailleurs en France.
28:27 Les gens qui ont été retrouvés notamment grâce au bornage de leur téléphone,
28:30 1600 contacts téléphoniques, 1600 téléphones repérés.
28:34 Et cette partie-là a abouti à la collecte d'une somme astronomique de données,
28:39 notamment de données numériques, ordinateurs, téléphones.
28:41 Et ça, c'est toujours en analyse aujourd'hui,
28:43 c'est toujours en train d'être croisé avec aussi les dizaines,
28:46 on peut dire les centaines d'auditions qui ont eu lieu depuis la disparition du petit Émile
28:50 pour voir s'il y a une incohérence, un fil à tirer,
28:52 un indice qui irait évidemment vers l'intervention d'un tiers.
28:56 Et cela, évidemment, ça se fait dans le plus grand secret de l'instruction,
29:01 par les juges.
29:02 On ne sait pas véritablement ce qu'ils ont pu trouver,
29:05 et c'est en cours, en ce moment, en parallèle de ces nouvelles recherches
29:08 qui ont démarré depuis hier.
29:10 - C'est une terrifiante position pour la famille, Maxime Lévy.
29:13 - Bien sûr.
29:14 C'est à la fois être sous le coup des suspicions
29:18 et être victime de la disparition de son enfant.
29:20 Donc c'est vrai qu'on peut comprendre la douleur de cette famille.
29:23 - François Daoust, vous êtes ancien directeur de l'IRCGN,
29:27 l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale,
29:30 et vous êtes avec nous dans cette Heure du Crime.
29:32 On l'a dit au début de cette émission, dispositif exceptionnel de l'IRCGN.
29:36 D'ailleurs, le ministre de l'Intérieur s'est engagé dans cette affaire.
29:39 Il a demandé que tout soit mis en œuvre pour qu'on découvre la vérité.
29:43 Le crâne, c'est étonnant, mais je l'ai rarement vu ça.
29:46 Le crâne a été tout de suite expertisé, après avoir été saisi sur place,
29:51 tout de suite expertisé dans la nuit.
29:53 - Alors, ce qui est exceptionnel, c'est la remontée immédiate du crâne au laboratoire.
29:58 Cette remontée immédiate, c'était ne pas perdre de temps,
30:01 ne pas laisser de faux espoirs, si on peut parler d'espoir,
30:05 en l'espèce, quand on retrouve une boîte crânienne.
30:09 Surtout, l'identification de cette boîte crânienne.
30:13 Donc, c'est ça qui comptait dans un premier temps.
30:15 Et il a été porté, le crâne, par hélicoptère.
30:18 Ils ont travaillé la nuit pour faire l'extraction ADN.
30:21 Et rapidement, comme il y avait de l'ADN exploitable,
30:25 on a su que c'était le petit Émile.
30:29 - Docteur Caroline Rambeau, un mot là-dessus.
30:31 Vous êtes médecin légiste à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches.
30:34 Vous avez aidé à mieux comprendre cette affaire.
30:36 Est-ce que ces recherches sur le crâne peuvent continuer très longtemps encore ?
30:41 Ou bien, finalement, on va vite faire le tour de cet examen ?
30:45 - Je pense qu'on va vite faire le tour parce que
30:49 la question essentielle est de savoir s'il y a une lésion traumatique dessus ou pas.
30:55 À partir du moment où on a cette information,
30:58 le reste après doit suivre avec le plus important maintenant,
31:03 c'est la reconstitution du corps, si on peut arriver à retrouver tous les os.
31:08 - Est-ce qu'il y a une difficulté à travailler sur des enfants ou pas ?
31:11 Sur des ossements d'enfants, c'est particulier ou pas ?
31:14 - C'est particulier dans le sens qu'il y a beaucoup de cartilage encore,
31:18 et que le cartilage se conserve mal.
31:21 Donc on ne garde que les parties ossifiées du squelette.
31:25 Et notamment pour tout ce qui est cartilage thyroïde, osyoïde,
31:30 en fait, ils sont à peine ossifiés,
31:33 et les lésions qui pourraient y avoir,
31:36 qui sont typiques des strangulations, des étouffements,
31:41 peuvent ne pas être visibles dessus parce que c'est cartilagineux.
31:46 - Un crâne découvert et dans le hameau, une toute nouvelle enquête qui démarre.
31:50 L'affaire du petit Émile Soleil, la mort au creux de la montagne,
31:54 l'acte 1 s'est terminé avec la mise en situation dans le village,
31:57 nous voici donc à l'acte 2, et tout est différent.
32:00 L'enquête de l'heure du crime, on se retrouve dans un instant sur RTL.
32:04 - Retour aujourd'hui en direct sur l'enquête sur la disparition du petit Émile Soleil
32:21 dans le hameau du Haut-Vernay en Haute-Provence, juillet 2023.
32:24 Près de 9 mois après désossement de l'enfant ont été retrouvés,
32:27 la donne des investigations est complètement bouleversée.
32:31 Lundi 1er avril 2024, les gendarmes se lancent dans une nouvelle course
32:36 contre la montre autour du Haut-Vernay,
32:38 hameau de 25 habitants, à nouveau interdit aux visites et fermé aux curieux.
32:42 Le défi est de taille, il s'agit d'explorer avec minutie toute
32:46 un périmètre escarpé d'un rayon d'environ 2 km,
32:49 là où le crâne d'Émile a été découvert.
32:52 La découverte d'autres ossements est capitale pour mieux comprendre
32:57 ce qui a pu arriver au petit garçon, tout comme la découverte de ses vêtements,
33:00 même en lambeaux. Dans l'affaire de la petite Maëlys,
33:03 les mêmes experts de l'IRCGN avaient pu établir que la petite fille
33:07 avait été frappée après avoir examiné son crâne et sa mâchoire.
33:12 Des lambeaux déchirés de sa robe blanche avaient également amené
33:15 des informations importantes pour la reconstitution d'un scénario criminel.
33:20 Les gendarmes ouvrent un chapitre nouveau dans le dossier Émile.
33:24 L'acte 1 s'est terminé avec la mise en situation dans le village,
33:28 toute une série de vérifications et d'auditions de témoins.
33:31 Nous voici donc à l'acte 2, tout est différent désormais,
33:35 car nous avons désormais une certitude, le petit garçon est mort
33:39 et nous disposons d'un premier élément matériel, à savoir des ossements,
33:43 indique un enquêteur au lendemain de la découverte.
33:46 Il va falloir désormais savoir si un départ sans but précis du petit Émile,
33:50 qui à ce jeune âge aurait pu facilement se retrouver désorienté au milieu des prairies,
33:55 est cohérent avec les divers témoignages qui figurent au dossier.
34:00 Et ces divers éléments sont très nombreux, parce que le dossier est très important.
34:05 Il y a eu une enquête très longue, des dizaines, peut-être même des centaines d'auditions,
34:10 des personnes recherchées, de la téléphonie, et puis il y a cette mise en situation,
34:14 deux jours avant la découverte du crâne.
34:17 Maxime Lévy, vous connaissez bien cette affaire, vous la traitez pour RTL,
34:21 journaliste police-justice dans cette maison.
34:24 Cette mise en situation, on a beaucoup glosé là-dessus,
34:27 on se demandait un peu ce que ça venait faire, trop tôt, trop tard,
34:30 enfin bon, peu importe, pas de polémique, mais les informations recueillies,
34:33 elles vont servir à quelque chose ?
34:35 J'ai même envie de dire que la mise en situation va être encore plus précieuse que jamais,
34:39 c'est-à-dire que là on a retrouvé des ossements du petit Émile,
34:42 la question qui se pose c'est comment ils sont arrivés là ?
34:45 Il se trouve qu'il y a eu une mise en situation il y a trois jours,
34:47 qui servait à rejouer les dernières minutes, les dernières heures de la disparition d'Émile
34:51 pour savoir où est-ce qu'il avait pu partir, dans quel sens, etc.
34:54 Et donc là, on pourrait peut-être potentiellement, grâce à cette mise en situation,
34:59 alimenter et apporter des réponses après la découverte de ces ossements.
35:03 Ça sert à quelque chose, maintenant on a ces éléments
35:07 et qui vont compléter les découvertes techniques, peut-être d'autres ossements, ce qu'on souhaite,
35:12 mais qui vont compléter toutes ces découvertes.
35:16 Général François Daoust, ancien patron de l'IRCGN,
35:19 c'est l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale.
35:22 Alors l'alerte, elle a été donnée très vite par la grand-mère,
35:25 on l'a beaucoup raconté, plusieurs adultes qui partent à la recherche d'un enfant de deux ans et demi.
35:30 Les adultes, excusez-moi Général Daoust, ça marche forcément plus vite qu'un enfant ?
35:36 Alors c'est bizarre qu'on ne l'ait pas retrouvé tout de suite ce gamin.
35:40 Quand elle donne l'alerte, l'enfant a disparu peut-être de beaucoup plus longtemps qu'on ne le croit.
35:44 Et ce qui se passe dans un premier temps, c'est qu'on cherche dans la maison, aux abords de la maison.
35:49 On insiste en partant du principe que l'enfant ne peut pas partir loin,
35:53 qu'il reste près de là où il a ses références.
35:56 Tout ce temps perdu, c'est autant de temps pour l'enfant de continuer à progresser.
36:02 Et comme on ne connaît pas les directions qu'il a empruntées,
36:06 même si à un moment on viendra le témoignage de deux personnes qui diront "on l'a vu près de la fontaine",
36:11 mais est-ce qu'il est remonté, est-ce qu'il est redescendu ?
36:13 Et s'il est descendu, vers où ? En passant à travers quoi ?
36:17 C'est là où on a un champ de possible de 180 degrés.
36:21 Et plus on s'éloigne de ce point de départ de recherche,
36:25 plus on imagine que l'arc de cercle est très grand et très difficile pour choisir la bonne direction pour trouver l'enfant.
36:34 Juste encore un mot, François Daoust, ici c'est garé cet enfant.
36:39 Pourquoi pas la déshydratation d'un petit garçon de 2 ans et demi, elle survient après combien d'heures ?
36:44 Ça dépend de la météo, ça dépend de...
36:47 Est-ce qu'il avait pris un bulbero avant ? Est-ce qu'il s'était déshydraté avant de partir ?
36:53 Ou pas. Mais ce que l'on sait, c'est que les 24 premières heures, en plein mode juillet, avec la chaleur qu'il faisait, sont déterminantes.
37:01 Après, c'est certainement un évanouissement, voire en commun, et la mort surviendra dans les 48 heures, rapidement.
37:09 Docteur Caroline Rambeau, médecin légiste à l'hôpital Raymond Poincaré de Garche, qui est avec nous depuis le début de cette heure du crime.
37:15 Docteur, on a le sentiment que cette affaire, et il y en a bien d'autres, des affaires criminelles ou des affaires judiciaires,
37:21 que cette affaire est suspendue aux conclusions des légistes et des anthropologues.
37:26 Vous avez une très grosse responsabilité dans ce genre de dossier, Docteur Rambeau ?
37:32 Oui, mais pas aussi importante que celle des enquêteurs.
37:36 Parce que le squelette peut donner des indications uniquement s'il y a des traces dessus.
37:42 Or, il peut y avoir des traces de morsures d'animaux, il peut y avoir aucune trace du tout,
37:47 et auquel cas, on est très désarmé pour arriver à faire une hypothèse sur la cause du décès.
37:54 Est-ce que vous pensez, lorsque vous avez... c'est un petit garçon, là, c'est un crâne d'un petit garçon,
37:59 est-ce que vous pensez à la famille, vous, légiste, quand vous autopsiez ce genre d'enfant ?
38:05 Pas immédiatement. On y pense avant, et on y pense après, mais pendant qu'on est en train de travailler, en fait,
38:11 on a l'esprit qui est occupé par les protocoles à suivre, la marche à suivre et autres,
38:17 et c'est pas vraiment le temps pour penser à la famille. On y pense vraiment après.
38:22 Investigation relancée où plus que jamais le moindre détail compte.
38:26 L'affaire du petit Émile Soleil, la mort au creux de la montagne,
38:30 tout est mis en œuvre pour élucider ce mystère. L'enquête de l'heure du crime, je vous retrouve tout de suite sur RTL.
38:36 L'heure du crime, Jean-Alphonse Richard jusqu'à 15h30 sur RTL.
38:41 L'heure du crime, présenté par Jean-Alphonse Richard sur RTL.
38:47 En direct dans L'heure du crime, aujourd'hui la disparition et la mort en juillet 2023 du petit Émile Soleil,
38:53 deux ans et demi dans un hameau de montagne des Alpes d'Haute-Provence.
38:57 Enquête totalement relancée près de neuf mois plus tard avec la découverte du crâne de l'enfant.
39:02 Va-t-on savoir ce qui s'est passé ?
39:04 Quelques semaines avant la découverte d'ossement du petit Émile Soleil,
39:07 les juges d'Aix-en-Provence chargés du dossier avaient fait savoir à la famille que tout était mis en œuvre pour élucider ce mystère.
39:15 La mise en situation dans le hameau le jeudi 28 mars et pour laquelle 17 personnes étaient convoquées,
39:20 dont les grands-parents de l'enfant, avaient pour but de présenter une lecture nouvelle de l'affaire.
39:27 Les parents d'Émile n'ont désormais plus aucun espoir de retrouver leur fils vivant.
39:31 Les restes de la dépouille devraient rester entre les mains des experts pour de longues semaines encore.
39:38 C'est un drame que un enfant de deux ans et demi soit décédé dans une circonstance sans doute tragique.
39:44 Une grande pensée pour Émile, pour sa mémoire et puis pour ses parents.
39:48 Maintenant il faut savoir comment cette partie de corps est arrivée là.
39:51 On sait que maintenant il est décédé. De quoi est-il décédé ?
39:55 Les interrogations de François Balique.
39:58 C'est le maire du Haut-Vernay. Il était avec notre envoyé spécial sur place, Étienne Baudu.
40:04 Maxime Lévy, vous êtes journaliste, police, justice à RTL.
40:08 Décidément ce hameau du Haut-Vernay vit au rythme de l'affaire Émile depuis maintenant neuf mois.
40:16 Le hameau est à nouveau fermé à l'heure à laquelle nous parlons.
40:19 Il est fermé, c'est comme un huis clos, qui ne semble jamais se terminer.
40:23 C'est sûr, d'autant qu'il a été fermé, je ne pourrais même plus les compter, ça fait une dizaine de fois depuis neuf mois.
40:29 En plus, il faut savoir, j'étais encore la semaine dernière au Haut-Vernay,
40:32 il faut savoir qu'en hiver il y a encore moins de monde parce que les saisonniers ne sont pas là.
40:37 Donc c'est-à-dire que les quelques habitants, ils se comptent vraiment sur le doigt d'une main.
40:40 Ils sont trois, quatre qui vivent dans le hameau, vivent effectivement au gré des fermetures.
40:45 À chaque fois qu'il y a des journalistes qui se déplacent, ils sont plus nombreux que le nombre d'habitants.
40:48 À chaque fois que les gendarmes se déplacent, ils sont plus nombreux que le nombre d'habitants.
40:50 Donc c'est vrai qu'ils vivent dans cette atmosphère mystérieuse de chape de plomb,
40:54 tous les volets sont fermés, même le bistrot est fermé.
40:56 Donc c'est vrai que c'est assez particulier.
40:59 - C'est obsédant, c'est quelque chose d'un peu terrifiant.
41:02 Et encore une fois, Maxime Lévy, aujourd'hui le plus petit détail, la plus petite découverte,
41:08 même une confidence, un témoignage d'une importance folle.
41:13 - Bien sûr, toujours, même s'il y a eu des avancées sur le terrain avec la découverte des ossements.
41:18 Mais évidemment que les enquêteurs comptent toujours sur les témoignages,
41:22 comptent toujours sur un anonyme qui pourrait livrer une petite phrase.
41:27 Effectivement, ça compte toujours.
41:29 - Docteur Caroline Drambot, vous êtes avec nous dans cette heure du crime.
41:32 Vous êtes médecin légiste et vous travaillez à l'hôpital Raymond Poincaré de Gare.
41:36 Chez vous, nous aider à mieux comprendre cette affaire.
41:39 Docteur, il faut bien le dire, aujourd'hui, je suppose que les légistes,
41:44 il n'y a pas eu de traces de coups constatées.
41:46 On ne le sait pas très officiellement si ce crâne a été touché ou pas.
41:50 C'est le secret des investigations.
41:52 Il faut vraiment attendre d'autres ossements pour que finalement le paysage s'éclaircisse,
41:57 le paysage de la médecine légale, j'entends.
42:00 - Comme vous venez de le dire, tout dépend de s'il y a des lésions sur le crâne ou pas.
42:04 S'il n'y a pas de lésions sur le crâne, c'est l'exploration de tous les autres os
42:09 qui pourront être découverts, qui va permettre de savoir s'il y a eu des lésions traumatiques
42:13 ou pas.
42:15 Mais en l'occurrence, pour l'instant, on ne sait pas bien.
42:19 Les lésions traumatiques, la zone qui est la plus mortifère, c'est quand même le crâne.
42:28 Donc il faudra vraiment savoir s'il y a des lésions sur le crâne ou pas.
42:32 - C'est ça, c'est le plus important.
42:34 Effectivement, on a l'élément capital.
42:36 Est-ce qu'il va parler ? C'est une grande question.
42:38 Général François Daouz, vous êtes avec nous, ancien patron de l'IRCGN,
42:41 l'Institut de Recherche Criminel de la Gendarmerie Nationale.
42:44 Selon vous, vous connaissez bien ce genre d'affaires et vous êtes un expert en la matière.
42:49 Combien de temps peuvent durer ces recherches dans ce secteur accidenté de montagne ?
42:55 - Les recherches vont durer assez longtemps, jusqu'à ce que l'on ait retrouvé le point zéro,
43:01 c'est-à-dire l'endroit où il y a le plus d'ossements et certainement les restes de ces vêtements,
43:07 encore que les vêtements en t-shirt, c'est fragile et ça aurait pu être désagrégé par les intempéries.
43:15 Mais, en revanche, les chaussures doivent être à proximité.
43:19 Donc, retrouver ce point zéro est essentiel, même si l'on sait qu'une partie des ossements
43:25 ne sera pas forcément sur place du fait de la prédation et des aléas climatiques.
43:30 Mais on saura où c'est.
43:33 Et c'est pour ça que les enquêteurs et les équipes spécialisées veulent absolument trouver ce point zéro,
43:40 parce qu'il va apporter, lui aussi, énormément de réponses.
43:44 - Justement, lesquelles alors ces réponses ?
43:46 - Est-ce qu'un petit garçon pouvait arriver jusqu'à ce point tout seul ou pas ?
43:53 Donc, si c'est ultra accidenté et qu'il n'y a pas de traces de chute, de fracture ou autre,
43:59 que le corps soit là, en tout cas les restes du corps,
44:03 il y aura d'autres questions que les médecins, les législateurs et les anthropologues apporteront.
44:07 Mais il faut absolument retrouver ce point là et, si possible,
44:11 tous les ossements pour pouvoir reconstituer la dépouille de l'enfant,
44:15 pour comprendre et puis pour donner à la famille l'ensemble du corps
44:21 et pouvoir réellement, après, l'enterrer et faire le deuil qu'ils attendent.
44:26 - Oui, un deuil qui est difficile à faire pour cette famille.
44:29 Maxime Lévy, vous êtes avec nous dans l'heure du crime, vous connaissez, je l'ai dit, bien cette affaire.
44:33 Vous êtes en contact avec des enquêteurs, des personnes qui travaillent sur le dossier.
44:37 Est-ce qu'ils sont confiants aujourd'hui ?
44:39 Est-ce que cette découverte, finalement, a changé le visage de l'enquête ?
44:43 Est-ce qu'ils ont le sentiment d'avancer ?
44:46 - C'est une découverte fondamentale, ça c'est sûr, c'est ce que nous disent les enquêteurs.
44:49 D'autant plus qu'on part quand même d'une scène de disparition un peu vague,
44:54 on a dit il y a 9 mois, où en 9 mois on a toujours cette scène de disparition.
44:57 Thomas Proutot l'a raconté, il y a eu des perquisitions,
45:00 ils ont sondé des lacs, ils ont sondé des dalles de béton,
45:03 et il n'y a pas eu beaucoup d'avancées en tout cas.
45:06 Et là, on a maintenant, sans préjugés de ce qu'il va y avoir, une scène de crime.
45:10 Donc ça veut dire que c'est une avancée phénoménale.
45:13 Maintenant, il faut avoir la deuxième partie du mystère qui est, qu'est-ce qu'il y a...
45:17 - Une scène de crime ou pas ?
45:18 - Tout à fait, en tout cas c'est une scène de découverte de corps,
45:20 on n'a plus seulement une scène de disparition.
45:22 - Et est-ce que, juste un petit mot, est-ce que dans ce village, Lowe-Vernay,
45:25 que vous avez très bien décrit dans cette heure du crime,
45:28 on se regarde un petit peu en chaîn de faïence,
45:30 on continue à avoir des suspicions, il y a un climat toujours aussi lourd qui règne ?
45:33 - Ça dépend à quel habitant on parle, oui,
45:36 il y a des habitants qui vont toujours de leur petite anecdote,
45:39 qui vont toujours de leur petite hypothèse,
45:41 et puis il y en a d'autres qui ne veulent pas du tout rentrer là-dedans,
45:43 et qui justement aimeraient bien qu'un jour cette affaire se tasse.
45:46 - Général François Daousse, pardon, je termine cette émission avec vous.
45:51 Finalement, ce qu'on dit depuis une heure, c'est que la question cruciale
45:54 reste de savoir si le petit Émile est mort dans ce coin isolé,
45:58 ou s'il a été transporté ici, c'est la grande question.
46:01 - Exactement, c'est tout à fait ça.
46:04 Les deux hypothèses principales sont,
46:06 eh bien c'est vraiment un enfant qui s'est perdu,
46:08 et qui est mort d'épuisement, ou d'une chute,
46:11 ou c'est un enfant qui a été accidenté par un tiers,
46:15 qui est venu le déposer,
46:17 entre quel moment et quel moment, ça on le saura peut-être
46:22 avec les insectes nécrophages,
46:25 mais on verra la différence, et c'est la grande question.
46:29 Il faut pour ça qu'on retrouve l'ensemble des restes de l'enfant.
46:33 - Merci beaucoup Général François Daousse,
46:36 Maxime Lévy, Thomas Proutot, et le docteur Caroline Rambaud,
46:41 légiste, d'avoir été les invités aujourd'hui de l'Horreur du Crime en direct.
46:45 Merci à l'équipe de l'émission, rédaction en chef Justine Vignaud,
46:49 préparation Marie Bossard, réalisation Nicolas Godet.
46:53 Et demain, dans la seule émission radio 100% faits divers,
47:03 et toujours en direct, l'affaire Jonathan Coulon,
47:06 révélation sur l'homme accusé de l'avoir enlevé et assassiné il y a 20 ans,
47:09 le tueur d'enfants allemands, Martin Ney.
47:13 Tout de suite, c'est Laurent Ruquier, les Grosses Têtes sur RTL.
47:18 - Bonjour à tous, c'est Caroline, je suis ravie de vous retrouver en ce jour placé
47:38 sous le signe des blagues et autres poissons d'avril.
47:41 Vous le savez, les Grosses Têtes n'ont pas besoin d'un jour particulier pour vous faire rire,
47:44 l'humour c'est tous les jours, et on commence tout de suite
47:47 ces meilleurs moments des Grosses Têtes de Laurent Ruquier,
47:49 avec une réclamation de la plus brésilienne des sociétaires, Cristina Cordula.
47:54 - Mais moi je trouve Laurent qui n'y va pas arrêter ici, c'est pas encore ça.
48:00 - Ah bon, pourquoi ? - Parce que nous sommes deux nanas.
48:03 - Même pas !
48:08 - Attends, ma chérie dit quelque chose, défends-toi !
48:11 - Non, j'ai tellement de problèmes en ce moment.
48:13 - Qu'est-ce qu'il se passe encore ?
48:15 - Oh bah tu sais, j'ai eu un choc dimanche, parce que depuis 2 ans,
48:20 j'ai des oiseaux qui s'appellent des Diamants de Gould.
48:22 C'est des oiseaux magnifiques, exotiques, qui ont des couleurs absolument géniales,
48:28 et puis ça fait à peu près un an qu'ils couvrent tous les deux,
48:33 ils font le nid, machin.
48:35 Donc moi, à chaque fois, j'ouvrais, il n'y avait pas deux, je ne comprenais rien,
48:39 donc dimanche je vais au marché aux oiseaux, et je dis,
48:41 pourquoi mes oiseaux ils couvrent, ils ne pondent pas ?
48:44 Et là le mec me demande, montrez-les-moi, et il me dit, c'est deux mecs.
48:48 - Alors... - Ça s'explique !
48:51 - Alors... - T'aurais pu regarder avant de les acheter !
48:55 - On allait peut-être faire ça au début, non ?
48:57 - Alors oui, quand je les ai achetés, on m'a dit, c'est un mec et une nana.
49:00 Il se bécote, il sautille, il se crame dessus !
49:03 - C'est pas rien ! - J'étais sûr que c'était un couple !
49:06 - Alors... - C'était un couple quand même !
49:08 - Je dis au gars, alors quoi, qu'est-ce que je fais ?
49:12 Et il me dit, j'en ai des gouldes, et voilà, deux femelles.
49:16 - Elles font la même chose, dis donc !
49:18 - Elles sont magnifiques !
49:20 Me voilà revenu du marché aux oiseaux avec mes deux femelles.
49:24 - Attends, t'en as quatre, non ?
49:25 - Je les mets, donc, les deux femelles avec les deux gars.
49:28 Bon, dimanche, ça se passe bien.
49:31 Hier, je les regarde, tout a l'air d'aller bien.
49:34 Ce matin, les deux gonzesses sont dans un nid, les deux mecs dans l'autre.
49:38 - Ben oui !
49:40 - C'est la cage aux folles !
49:43 Mais c'est épouvantable ! C'est épouvantable !
49:52 - Alors, y a la guerre en Ukraine qui est peut-être plus épouvantable.
49:54 - Mais je m'en fous de la guerre en Ukraine !
49:58 Je veux des oisillons ! Et là, et ben voilà pourquoi ça va pas du tout.
50:04 C'est une fécondation in vitro.

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