• il y a 9 mois
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver, bienvenue sur CNews, nouvelle édition de
00:00:04 Punchline Weekend, vous venez de le suivre en direct, Jordan Bardella a tenu cet après-midi
00:00:10 son grand meeting à Marseille en présence de Marine Le Pen, un événement qui marque
00:00:14 le coup d'envoi de la campagne des élections européennes, décryptage de ce meeting à
00:00:18 suivre dans Punchline avec Yoann Uzay et Elodie Huchard du service politique de CNews.
00:00:23 Clap de fin pour le salon de l'agriculture, en pleine crise agricole, cette 60e édition
00:00:28 avait une saveur toute particulière cette année, les paysans attendaient beaucoup de
00:00:32 cet événement pour se faire entendre et partager leurs revendications.
00:00:36 Alors comment ont-ils vécu ces 9 jours de salon ? Sont-ils satisfaits ? On en débat
00:00:40 dans un instant.
00:00:41 Et puis une nouvelle agression antisémite à Paris, un sexagénaire a été roué de
00:00:45 coups en sortant d'une synagogue du 20e arrondissement, il a été frappé et aurait été traité
00:00:50 de sale juif par l'individu qui a pris la fuite.
00:00:52 Ce qui nous emmène à notre question du dimanche, les français de confession juive sont-ils
00:00:56 en sécurité dans notre pays ? Vous flashez.
00:00:58 Le QR code pour répondre et nous écouterons vos réponses en fin d'émission.
00:01:02 Voilà donc pour le sommaire de Punchline, je vous présente mes invités dans un instant,
00:01:06 mais d'abord Mathieu Devese, c'est le rappel des titres de l'actualité.
00:01:10 Bonsoir Mathieu.
00:01:11 Bonsoir Michael, bonsoir à tous.
00:01:12 Une adolescente de 15 ans est morte cette nuit dans un accident d'autocar.
00:01:16 Il s'est produit sur l'autoroute A6 près d'Aiguille.
00:01:19 C'est à 50 km de Dijon, l'autocar transportait 51 personnes.
00:01:23 Il était en route pour une colonie de vacances.
00:01:25 Un parquet de Dijon indique que le conducteur s'est probablement endormi.
00:01:29 Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte.
00:01:32 Huit départements sont désormais placés en vigilance orange par Météo France.
00:01:36 Il s'agit de risques d'avalanches, de neige et de crues.
00:01:39 Le risque d'avalanches est notamment très marqué sur les Alpes en raison des forts
00:01:43 cumuls de neige attendus.
00:01:44 Et vous allez le voir à Antibes, dans les Alpes-Maritimes, des arbres se sont effondrés.
00:01:49 Il semblerait qu'une mini-tornade soit à l'origine de ces événements.
00:01:53 Enfin, reprise des négociations pour une trêve entre Israël et le Hamas.
00:01:57 Selon un média égyptien, des représentants du Qatar et des États-Unis sont arrivés au CAIR.
00:02:02 La proposition des pays médiateurs Qatar, États-Unis et Égypte porte sur une pause
00:02:07 de six semaines des combats et la libération de 42 otages détenus à Gaza
00:02:11 contre celle de Palestiniens emprisonnés par Israël.
00:02:15 Merci beaucoup Mathieu.
00:02:18 Le punchline week-end en direct jusqu'à 19h avec autour de la table pour m'accompagner
00:02:23 Elliot Mamann, chroniqueur politique.
00:02:25 Bonjour Elliot.
00:02:26 Bonjour à Julie Martinez, avocate.
00:02:29 Bonjour.
00:02:30 Bonjour à Jonathan Sixsou.
00:02:32 Également.
00:02:33 Jean-Michel Fauvergon ne se quitte plus depuis vendredi.
00:02:36 J'ai l'impression de vous voir sur tous mes plateaux.
00:02:38 Plaisir partagé cher Jean-Michel, ancien chef du RAID.
00:02:42 Et bonjour à Christian Convert, agriculteur de la coordination rurale.
00:02:47 Très heureux de vous accueillir.
00:02:48 On va évidemment avec vous parler du Salon de l'agriculture.
00:02:50 On ne se quitte plus non plus.
00:02:52 Et puis bien sûr, Élodie Huchard du service politique de CNews.
00:02:56 Je ne vous ai pas oublié, Élodie, j'ai vu votre tête.
00:02:57 Non, jamais.
00:03:00 Tout va bien.
00:03:01 Vous venez de le suivre sur CNews.
00:03:03 Jordane Bardella a tenu cet après-midi son grand meeting à Marseille.
00:03:07 En présence de Marine Le Pen, le président du Rassemblement national a pris la parole
00:03:11 durant près de 40 minutes.
00:03:12 On va retrouver à Marseille justement Yoann Uzaï et Laure Parra.
00:03:16 Yoann retourne sur ce discours, ce discours qui marque le coup d'envoi
00:03:21 de cette campagne des élections européennes.
00:03:23 Yoann.
00:03:24 Oui, effectivement, et dès les premières minutes de ce meeting,
00:03:30 Marine Le Pen a d'emblée donné le ton.
00:03:32 Elle accuse Emmanuel Macron d'avoir fait perdre à notre pays son influence.
00:03:36 Elle l'accuse d'avoir déconstruit la France depuis sept ans.
00:03:39 Marine Le Pen, qui a décrit, je cite, un président en état de siège
00:03:43 et qui a fustigé ses postures guerrières.
00:03:46 Pas de doute, le Rassemblement national va donc durant les trois prochains mois
00:03:50 jusqu'au 9 juin tenter de faire de ces élections européennes un vote sanction,
00:03:54 un référendum en quelque sorte contre le président de la République.
00:03:58 La France revient, l'Europe revit.
00:04:00 Voilà pour le slogan de campagne de Jordane Bardella.
00:04:03 En campagne contre l'effacement de la France,
00:04:07 il considère qu'il s'agit là du plus grand péril pour notre pays.
00:04:10 Et selon lui, le premier effaceur de la France à un nom,
00:04:14 il s'agit du président de la République, Emmanuel Macron.
00:04:17 La protection des frontières, la lutte contre l'immigration incontrôlée
00:04:20 ou encore l'insécurité, voilà sans surprise les priorités
00:04:24 du président du Rassemblement national pour qui partout en France,
00:04:27 tous les seuils d'alerte ont été dépassés.
00:04:30 Et avec eux, la dégradation de la sécurité de notre pays.
00:04:35 Comme ici à Marseille, devant 5000 personnes au parc Châneau,
00:04:39 le président du Rassemblement national, tête de liste pour ces élections européennes,
00:04:42 va tenir jusqu'au 9 juin prochain une dizaine de meetings.
00:04:46 L'enjeu pour lui, ce sera évidemment de conserver cette avance très confortable
00:04:50 dans les sondages d'une dizaine de points d'avance sur sa principale adversaire,
00:04:54 Valérie Ayer, pour la majorité présidentielle.
00:04:57 Et pour conserver cette avance, il va devoir mobiliser son électorat
00:05:01 pour une élection où l'abstention est traditionnellement très importante.
00:05:06 Merci beaucoup, Yoann Ouzaï, merci à Laure Parra également qui vous accompagne.
00:05:10 Un discours de Jordan Bardella qui a duré près de 40 minutes,
00:05:13 suivi d'une prise de parole de Marine Le Pen.
00:05:16 Alors d'abord, d'abord, qu'avez-vous pensé de cette entrée en campagne
00:05:20 de Jordan Bardella, Eliott Mamann ?
00:05:23 Il y a une victoire sémantique du camp progressiste que j'ai remarqué.
00:05:26 Et Yoann Ouzaï a d'ailleurs rappelé que tant Marine Le Pen que Jordan Bardella
00:05:29 ont à plusieurs reprises employé le terme de déconstruction.
00:05:32 Alors évidemment, pour condamner ce qui a été fait par l'Union européenne
00:05:35 selon eux, qui a un effet précisément destructeur sur les équilibres
00:05:41 de l'agriculture française et sur la souveraineté du peuple français
00:05:45 par rapport à ce qui se passe en France.
00:05:47 Mais j'ai de souvenir trouvé amusant de voir comment ce terme était parfois
00:05:51 repris par d'autres camps politiques.
00:05:53 Je pense que le discours de Jordan Bardella marquait tout de même
00:05:56 une forme de retour du parti sur certaines thématiques
00:06:00 qui ont toujours porté le camp de la droite nationale,
00:06:03 mais que Marine Le Pen avait pu à certains égards essayer de réfréner.
00:06:06 On a notamment entendu un moment d'emportement de la foule,
00:06:11 du public présent qui a clamé "on est chez nous".
00:06:14 On sait que l'équipe du Rassemblement national essayait plutôt de réfréner
00:06:19 ces espèces de moments de ferveur populaire, etc.
00:06:21 Et d'ailleurs, on a vu que Jordan Bardella n'était pas tout à fait à l'aise
00:06:24 lorsque ces "on est chez nous" ont été prononcés dans la foule.
00:06:28 Maintenant, je pense que Jordan Bardella sait de toute façon
00:06:30 que cette élection lui est plutôt favorable.
00:06:32 Ils ont rappelé en effet qu'elles avaient un peu le statut d'élection
00:06:35 de mi-mandat à l'échelle française.
00:06:37 D'ailleurs, c'est un constat partagé par le camp présidentiel
00:06:40 qui explique que c'est le dernier scrutin national du mandat d'Emmanuel Macron.
00:06:46 Et donc, je pense que le Rassemblement national n'a pas grand chose à perdre.
00:06:50 De toute façon, un chandelage paru dans le JDD aujourd'hui rappelait
00:06:53 que la liste du RN est aux alentours de 30%, 29% pour être précis.
00:06:58 La majorité, 10 points en dessous.
00:07:00 Et l'intégralité des autres formations politiques, des autres listes,
00:07:03 sont sous la barre des 10%.
00:07:05 Donc, quoi qu'il arrive, le RN est assez à l'aise dans cette compagnie, semble-t-il.
00:07:10 Élodie Huchard, Jordan Bardella, ce sont des élections européennes.
00:07:13 Et pourtant, Jordan Bardella a plusieurs reprises à câbler la situation de la France
00:07:17 en ciblant, comme l'a dit Yoann Uzzah,
00:07:20 et en ciblant directement le président de la République.
00:07:23 Oui, d'ailleurs, ce qui est étonnant, c'est qu'en fait, il n'y a pas eu de proposition
00:07:25 pendant ce discours.
00:07:27 Il y a trois thèmes qui se sont développés.
00:07:28 Alors d'abord, autour de l'agriculture et de l'immigration.
00:07:30 Et en fait, quasiment le troisième thème, c'est le président de la République.
00:07:33 C'est-à-dire que c'est assez étonnant.
00:07:35 On choisit, alors c'est normal en campagne, plutôt de cibler l'adversaire
00:07:39 que de faire soi-même des propositions, ce qui est toujours compliqué.
00:07:41 Quand c'est un premier meeting, on a envie de savoir aussi
00:07:44 quelles sont les propositions.
00:07:45 Et effectivement, ce qu'on sait, c'est que pour le RN,
00:07:47 cette élection, elle est importante.
00:07:48 Il n'y a pas un enjeu incroyable pour eux.
00:07:50 Ils seront en tête à la fin et ils le savent.
00:07:52 Donc, le but, c'est de profiter de ce moment-là.
00:07:54 Ils le disent d'ailleurs eux-mêmes.
00:07:55 Tous les stratèges autour de Jordan Bardella le disent assez franchement.
00:07:58 C'est qu'ils veulent élargir leur base pour que cette élection
00:08:01 soit en fait une élection d'étape avant 2027 et élargir la base.
00:08:05 D'ailleurs, on le voit parce que en ne faisant pas de propositions très précises,
00:08:09 en parlant d'Europe comme il le fait, c'est-à-dire plus du tout,
00:08:11 évidemment, de Frexit, ça fait longtemps qu'il n'en parle plus.
00:08:13 Mais en parlant de l'Europe et de la France, qui sont comme des sœurs, etc.
00:08:17 Eh bien, on voit que Jordan Bardella, il essaye de se dire,
00:08:19 et d'ailleurs, il lance clairement un appel aux électeurs à la fin,
00:08:21 que certains électeurs de droite, par exemple, ou de Reconquête,
00:08:23 peuvent clairement aller chez lui.
00:08:24 Oui, la France est clairement au cœur de la campagne du Rassemblement national
00:08:29 et effectivement, ses attaques à répétition en direction du président de la République,
00:08:34 Julie Martinez.
00:08:35 Est-ce que ce n'est pas de bonne guerre finalement,
00:08:36 quand on a pu suivre également depuis quelques jours
00:08:39 l'entrée en campagne de la tête de liste Renaissance, Valérie Ayé ?
00:08:44 Je ne sais pas. En tout cas, ce que je sais, c'est que je rejoins les propos d'Élodie Huchard.
00:08:49 C'est un discours extrêmement décevant pour une campagne aussi cruciale
00:08:52 que les élections européennes en 2024.
00:08:55 Mais c'est finalement un discours qui est décevant à l'image du mandat
00:08:58 de M. Bardella au Parlement européen ces cinq dernières années.
00:09:03 Il est certes très talentueux, très éloquent,
00:09:05 mais aussi très absentéiste au Parlement européen.
00:09:09 Il n'a proposé que 21 amendements,
00:09:11 n'a proposé aucun rapport pour faire avancer les choses
00:09:14 et replacer la France dans le rang qui lui appartient.
00:09:18 Alors moi, ce que je veux dire également,
00:09:21 c'est qu'il ne suffit pas finalement de taper sur M. Bardella
00:09:24 pour regagner le cœur des Français.
00:09:25 Il faut également pouvoir proposer un récit alternatif, crédible, optimiste.
00:09:30 Et c'est là un appel que je passe au parti politique à gauche comme à droite.
00:09:34 Quelles sont les grandes propositions que nous mettons aujourd'hui sur la table,
00:09:37 vu que M. Bardella n'en propose aucune ?
00:09:40 La France est de retour, en l'occurrence.
00:09:42 C'est quelque chose qu'il a répété et répété pendant 40 minutes.
00:09:45 Pour moi, la méthodologie proposée par M. Bardella n'est pas la bonne,
00:09:48 c'est-à-dire que pour avoir une France forte,
00:09:50 il faut avoir également une Europe puissante.
00:09:53 La France sans une Europe puissante n'est rien.
00:09:55 Elle ne fera que dégringoler dans les classements internationaux.
00:09:58 Alors c'est là où j'ai envie d'être solennelle,
00:10:00 parce qu'en 2024, on va passer, en tout cas,
00:10:02 dans un moment potentiellement de bascule, qui est binaire.
00:10:05 Soit l'Europe sombre se met en danger, s'affaiblit.
00:10:09 C'est un peu le danger que je vois arriver avec le Rassemblement national.
00:10:15 Soit l'Europe se réveille enfin, s'affirme et s'oppose aux grands tyrans de ce monde.
00:10:19 Les tyrans politiques, M. Poutine, les géants économiques,
00:10:22 il faut une Europe puissante.
00:10:24 Alors maintenant, au Parti politique à gauche comme à droite
00:10:26 de proposer les solutions pratiques pour que cette Europe soit puissante et protectrice.
00:10:31 Puissante en matière d'industrialisation et de réarmement
00:10:34 pour s'affirmer face aux grands dangers de ce monde,
00:10:37 mais également protectrice en matière de santé,
00:10:41 en matière de pouvoir d'achat, de sécurité,
00:10:43 qui sont quand même les enjeux principaux
00:10:44 qui sont portés par les Français dans les sondages.
00:10:46 Alors j'attends des propositions de M. Bardella,
00:10:48 qui est aussi haut dans les sondages.
00:10:50 À mon sens, il ne fera que dégringoler s'il attend que quelqu'un d'autre en propose.
00:10:54 - Et moi, j'ai entendu quelque chose, Julie Martinez,
00:10:56 vous avez parlé d'absentéisme.
00:10:57 C'est intéressant aussi ce qu'a dit Julie Martinez.
00:11:00 C'est-à-dire qu'on a beaucoup tapé ces derniers jours
00:11:02 sur le manque de notoriété de Julie Hayé
00:11:04 en disant que Renaissance arrivait avec une candidate
00:11:09 qui n'était connue de personne, qui n'était pas un poids lourd de la politique.
00:11:13 Mais est-ce que ce n'est pas aussi le risque quand on vient avec une personnalité
00:11:16 comme Jordan Bardella dans des élections comme les élections européennes,
00:11:20 d'avoir finalement un candidat qui fera finalement
00:11:25 à peine acte de présence au Parlement européen s'il est élu ?
00:11:30 Jonathan Siction.
00:11:31 - Un point de cynisme politique,
00:11:33 l'objectif, ce n'est pas de siéger au Parlement,
00:11:35 c'est d'être élu européen pour le moment.
00:11:38 Donc ensuite, on voit bien que la présence ou non au Parlement européen,
00:11:44 c'est un sport qui est partagé dans beaucoup de pays de l'Union européenne,
00:11:47 quelle que soit la couleur politique.
00:11:49 C'est bien de pointer l'absentéisme de M. Bardella,
00:11:53 je ne dis absolument pas le contraire,
00:11:54 mais à ce moment-là, ce serait intéressant de pointer l'absentéisme
00:11:57 chez tous les candidats à ces élections européennes.
00:12:00 Je pense que ça ne fera pas venir davantage...
00:12:03 - On peut revenir sur les...
00:12:04 - Ça veut dire que ça ne fera pas davantage venir d'électeurs, je pense,
00:12:07 alors même que, comme ça a été souligné à plusieurs reprises,
00:12:09 c'est traditionnellement, je puis dire,
00:12:11 une élection qui est boudée par les électeurs français.
00:12:15 En voulant les...
00:12:18 Comment dire ? Les impliquer en leur parlant de leur quotidien,
00:12:20 en parlant de l'insécurité, en parlant d'immigration, etc.
00:12:23 Peut-être que les personnes pourront se dire
00:12:25 "là, ces élections seront plus importantes que d'autres,
00:12:28 pour moi, cette année de 2024, pourquoi pas ?"
00:12:31 Ensuite, il a aussi parlé, ce sont les termes de Jordan Bardella,
00:12:35 de cette élection, comme étant un référendum
00:12:38 pour ou contre la submersion migratoire.
00:12:41 La formule claque plutôt bien,
00:12:43 on est pour, on est contre, mais c'est vrai qu'il tourne,
00:12:45 pour le moment, cette campagne sur ce sujet-là.
00:12:49 Il est le premier à en parler.
00:12:50 Attendons, il y a encore trois mois et quelques de campagne.
00:12:53 Je remarque une chose, et je crains que j'aurai à me répéter
00:12:56 dans les semaines à venir, malheureusement,
00:12:58 une grande absente, comme c'était le cas
00:13:01 dans d'autres campagnes précédemment, c'est l'économie.
00:13:03 Et nous vivons dans un pays endetté à plus de 3 000 milliards d'euros.
00:13:07 Ça ne fait que continuer.
00:13:08 Les politiques qu'on nous propose ne nous montrent aucune austérité.
00:13:11 Ce n'est pas les 10 milliards gadget annoncés
00:13:13 il y a quelques jours par Bercy qui changeront quoi que ce soit.
00:13:16 Et c'est très intéressant, je pense, de regarder qui osera sortir
00:13:21 ce sujet qui fâche.
00:13:22 Est-ce que c'est la gauche ? Est-ce que c'est la droite ?
00:13:24 J'attends de voir.
00:13:25 - Hélo Ducharme, c'est vrai, on n'a pas beaucoup parlé d'économie
00:13:27 durant cette prise de parole, durant ce meeting de Jordan Bardella.
00:13:31 En revanche, le sujet de l'agriculture a été largement mis en avant.
00:13:35 - Oui, avec beaucoup de choses qu'il dénonce, mais une fois de plus,
00:13:38 pas beaucoup de choses qu'il propose en revanche.
00:13:41 Et ça a été le cas aussi, par exemple, quand il parle
00:13:43 de l'immigration, de ce qui se passe en Europe, etc.
00:13:47 En fait, il fait un diagnostic.
00:13:48 Il dit ce qui se passe, il dit ce qu'il ne va pas.
00:13:50 Mais en revanche, qu'est-ce que voudrait faire l'ORN à la place ?
00:13:53 Lui-même, il parle de moments de basculement.
00:13:55 Il parle d'un moment où il veut aller en force au Parlement européen
00:13:58 avec la possibilité, peut-être pour eux, de faire changer les choses.
00:14:00 Mais le problème, c'est que pour l'instant, on ne voit pas.
00:14:02 Alors, on sait évidemment ce que pense le Rassemblement national de l'immigration.
00:14:05 Ça, personne n'a besoin, je pense, de sous-titres.
00:14:06 Mais en revanche, quelles sont les propositions concrètes ?
00:14:09 Après, c'est aussi un avantage pour l'instant.
00:14:11 Il va rester de toute façon haut dans les sondages.
00:14:13 Tant qu'il n'y a pas de vraies mesures qui peuvent fâcher,
00:14:15 tant qu'il n'y a que des constats,
00:14:16 et il sait très bien que sa base est d'accord avec ses constats,
00:14:18 forcément, ça permet de se maintenir dans les sondages.
00:14:20 Mais un jour ou l'autre, il faudra aller en débat
00:14:22 ou dans des meetings un peu plus précis.
00:14:23 Et c'est là où, avec de nouvelles propositions,
00:14:25 il risque d'y avoir un petit affaissement
00:14:27 parce qu'on fait des propositions plus précises.
00:14:29 Vous pouvez décevoir.
00:14:30 - Christian Convey, est-ce que vous avez été sensible par cette phrase de parole de Jordan Barilla ?
00:14:33 - Je vais faire quelques commentaires sur ce que j'entends.
00:14:35 Donc, parler de 10 milliards de Bercy, c'est une paille.
00:14:39 Alors, 400 millions pour l'agriculture, c'est un brin de paille.
00:14:42 - Exactement.
00:14:44 - Donc, là-dessus, on n'a rien résolu.
00:14:45 Alors après, sur les politiques, je ne veux pas faire de commentaires politiques,
00:14:49 mais si on ne change pas les choses avec les politiques,
00:14:51 donc moi, je souhaite que les électeurs aillent voter,
00:14:54 parce que si on ne change pas avec les politiques,
00:14:56 je ne sais pas comment on changera.
00:14:57 Voilà, donc cette Europe-là, malgré tout, vous pouvez dire ce que vous voulez,
00:15:01 mais elle ne convient pas.
00:15:02 Je ne vais pas rentrer sur le problème de l'immigration,
00:15:04 je vais parler du problème qui nous concerne.
00:15:06 Donc, tous ceux qu'on a rencontrés,
00:15:07 on a quand même rencontré plus de 200 parlementaires
00:15:10 sur le salon de l'agriculture, sur bon nombre de choses.
00:15:13 Malgré tout, ils sont d'accord avec ce qu'on leur dit.
00:15:14 Cette Europe-là ne fonctionne pas.
00:15:17 Ne fonctionne pas.
00:15:18 Donc, est-ce qu'on va la faire changer avec les mêmes hommes ?
00:15:23 J'ai du mal à le croire.
00:15:25 Donc, sur les grands objectifs,
00:15:26 alors on ne va pas parler que de Bardella,
00:15:28 on va parler quand même de ceux qu'on a rencontrés,
00:15:30 mais aussi bien de la gauche à eux, à Bardella,
00:15:35 ils sont bien d'accord que cette mondialisation telle qu'elle est faite
00:15:37 et ces échanges-là ne peuvent qu'aggraver la situation.
00:15:41 Donc, il faut bien un changement de logiciel quand même.
00:15:45 Quand nous disent "alors nous, on nous a attaqué notre syndicat,
00:15:48 tu peux Bardella, je l'ai vraiment suivi, je serai là-bas aujourd'hui".
00:15:50 Voilà, je suis encore sur le salon.
00:15:52 Mais donc, on ne peut pas continuer dans cette politique des échanges
00:15:55 telle qu'elle est née.
00:15:55 On est pour commercer, bien sûr, avec les autres pays du monde.
00:15:58 Il faut quand même des règles qui aujourd'hui ne sont pas respectées.
00:16:01 On dirait que les importations sont privilégiées par rapport à ce qu'on produit.
00:16:05 Mais c'est ça qui se passe aujourd'hui.
00:16:06 Et après, on peut y appliquer à beaucoup de domaines.
00:16:09 On n'est pas les seuls à souffrir de ça.
00:16:11 On n'a pas d'issue pour l'instant.
00:16:12 Christian, je vais vous redonner la parole dans un instant.
00:16:14 On va parler d'agriculture, justement.
00:16:15 Clap de fin pour le Salon de l'Agriculture en pleine crise.
00:16:18 Cette 60e édition avait une saveur toute particulière cette année.
00:16:22 Les paysans attendent beaucoup de cet événement pour se faire entendre
00:16:27 et pour partager leurs revendications.
00:16:29 Alors, comment ont-ils vécu ces neuf jours de salon ?
00:16:31 Sont-ils satisfaits ?
00:16:32 On voit ça avec le sujet de Goderic Bébam, Bagaye et Célia Gruyère.
00:16:36 Et je remercie Elodie Huchard d'avoir été avec nous.
00:16:38 Voilà le sujet. On parle du Salon de l'Agriculture.
00:16:42 Des images qui ont marqué ce 60e Salon de l'Agriculture.
00:16:47 Sur fond d'élections européennes et de crise agricole,
00:16:50 cette édition a frappé les esprits.
00:16:52 Certains exposants achèvent ce Salon satisfait des échanges avec les politiques.
00:16:57 J'ai pu discuter avec les ministres de l'Agriculture,
00:16:58 le Premier ministre, le président Macron malgré tout samedi.
00:17:01 Bon voilà, ils sont à l'écoute.
00:17:02 Ce qui veut dire qu'on va rentrer chez nous demain en disant
00:17:05 bon, il y a eu un bon Salon,
00:17:06 mais derrière, il ne va pas falloir que ça se passe comme d'habitude,
00:17:09 c'est-à-dire qu'il ne se passe rien derrière.
00:17:10 Donc on attend beaucoup de l'après-Salon.
00:17:12 D'autres agriculteurs estiment que la fréquentation est en baisse.
00:17:16 J'ai l'impression d'avoir eu moins de visiteurs lambda, on va dire.
00:17:20 Il y a eu beaucoup de visites officielles
00:17:21 et autrement, je trouve aussi qu'il y a eu moins de professionnels sur ce Salon.
00:17:25 Néanmoins, les visiteurs ont été marqués par la colère agricole,
00:17:29 renforçant le lien entre producteurs et consommateurs.
00:17:32 C'est mon plus beau Salon de l'Agriculture.
00:17:34 Clairement, avec les consommateurs, on a des retours,
00:17:37 mais c'est impressionnant, qui viennent nous féliciter,
00:17:39 nous encourager, c'est bien ce que vous faites,
00:17:41 vous avez un métier qui est difficile.
00:17:42 On n'a que des retours positifs, franchement, c'est un pur bonheur cette année.
00:17:47 L'année dernière, plus de 615 000 visiteurs étaient présents sur le Salon.
00:17:51 Alors un Salon qui se termine malgré tout sur une note positive.
00:17:57 On a beaucoup parlé du soutien des Français aux agriculteurs
00:18:00 dans nos émissions, à travers différents sondages.
00:18:02 Christian Convert, ce Salon, c'était aussi une façon pour vous,
00:18:06 pour les paysans, de constater ce soutien autrement qu'à travers des chiffres.
00:18:10 C'est la réalité.
00:18:12 On a eu une première journée catastrophique, sportive on va dire.
00:18:17 Mais après, c'est vraiment quand même ce ressenti,
00:18:19 c'est qu'on n'a jamais eu autant de contact avec la population hors agricole,
00:18:26 qui sont venus nous dire cette fois qu'ils comprenaient réellement nos difficultés,
00:18:31 et qu'ils nous soutenaient quand même dans les solutions qu'on proposait pour s'en sortir.
00:18:37 Donc je pense que les consommateurs veulent continuer d'avoir des producteurs français, européens.
00:18:42 Ils mettent en avant, ils sont d'accord avec nous là-dessus,
00:18:45 de dire qu'ils préféreront à terme une agriculture française pour avoir les produits qu'ils ont,
00:18:49 qu'une agriculture d'importation où on va tous disparaître.
00:18:51 Parce que là, pour l'instant, on n'a pas d'issue.
00:18:53 On a réglé quelques problèmes ponctuels en termes de revenus et de simplification,
00:18:56 mais rien n'est réglé sur le fond sur l'Europe.
00:18:58 Donc on revient sur l'Europe, malgré tout, la décision, la clé de bout, elle est là.
00:19:02 Elle est là, donc c'est ici que ça passe.
00:19:03 - On va tout de suite retrouver Audrey Bertheau qui se trouve au Salon de l'agriculture,
00:19:07 justement avec Florian Pohom.
00:19:08 Audrey, le Salon ferme ses portes à 19h.
00:19:10 Les agriculteurs ont-ils commencé à plier bagage
00:19:13 ou est-ce que le Salon continue de battre son plein jusqu'au dernier moment ?
00:19:16 Vous êtes avec l'un d'entre eux, justement.
00:19:19 - Oui, bonjour Mickaël.
00:19:23 Alors écoutez, pour l'instant, ici, on n'a pas encore plié bagage,
00:19:26 puisque vous le voyez, les vaches sont en train de se faire traire.
00:19:31 Alors ici, à la salle de traite du Salon de l'agriculture,
00:19:34 il y a deux traites par jour.
00:19:35 Le matin, entre 6h et 8h, juste avant l'ouverture du Salon.
00:19:38 Et puis maintenant, à la fin, entre 17h et 19h.
00:19:42 Je suis avec le gérant de...
00:19:44 l'un des gérants de ces traites, Francis Petitjean.
00:19:47 Merci beaucoup de réagir.
00:19:48 Alors comment ça se passe ici, la traite au Salon de l'agriculture ?
00:19:52 - Alors la traite se passe, comme vous l'avez dit, deux fois par jour.
00:19:56 En fait, les éleveurs viennent passer leurs animaux tous les jours pour soulager,
00:20:01 pour se faire traire.
00:20:02 Et en règle générale, on essaye de...
00:20:05 Comment ?
00:20:06 Je perds mes mots, je suis désolé.
00:20:09 Ça se passe de la manière suivante.
00:20:10 En fait, au début du Salon, il y a à peu près 280 vaches laitières
00:20:15 qui passent en deux heures de temps.
00:20:16 Et là, en ce moment, sur la fin du Salon, on est plutôt sur 140, 160 animaux.
00:20:21 - Et combien de lait, quelle quantité de lait, tous les jours, on peut traire ici ?
00:20:27 - Alors sur la durée du Salon, il y a 65 000 litres de lait qui sont collectés,
00:20:32 vendus à une coopérative, une petite coopérative à côté d'Orléans,
00:20:35 à Saint-Denis l'hôtel, qui fait...
00:20:37 On vend à peu près 55 000 litres de lait.
00:20:40 Et le reste, c'est soit les éleveurs qui viennent chercher leur propre lait
00:20:43 pour leur petit déjeuner, ou alors pour les fabrications,
00:20:47 pour les démonstrations de fabrication de fromage.
00:20:49 Donc pour montrer le savoir-faire aussi de nos éleveurs transformateurs laitiers.
00:20:53 - Bien sûr. Et alors quel bilan vous faites ?
00:20:55 C'est le dernier jour, le Salon se termine.
00:20:57 Quel bilan vous en faites de ce Salon cette année ?
00:20:59 - À la fin, c'est toujours un petit peu particulier comme sentiment.
00:21:03 C'est un moment où on est au contact aussi des éleveurs, de gens passionnés,
00:21:08 qui viennent présenter le meilleur d'eux, de leur travail.
00:21:12 Et donc il y a toujours ce côté un petit peu nostalgique de la fin de Salon.
00:21:17 Mais cette année, ça a encore été une belle édition.
00:21:21 Ça fait trois ans que je suis sur le Salon,
00:21:23 et tous les ans on retrouve les mêmes gens.
00:21:26 Et c'est quelque chose de très très sympa.
00:21:28 Et les éleveurs sont contents d'être là,
00:21:30 sont contents aussi de repartir dans leur exploitation.
00:21:32 Mais voilà, ils viennent ici avec plaisir.
00:21:34 - Voilà, malgré tout une édition quand même positive, avec un sentiment.
00:21:39 - Il suffit de regarder le nombre de personnes qui viennent voir la salle de traite.
00:21:44 C'est un élément attractif aussi du Salon.
00:21:46 Il y a énormément de gens qui viennent questionner sur le métier,
00:21:51 sur l'animal, est-ce que ça leur fait mal et tout cela.
00:21:54 Donc il y a aussi ce côté pédagogique du Salon et de cet espace de traite qui est important aussi.
00:22:01 - Merci, voilà, Mickaël. On n'a pas pu traire de vache parce que c'est la fin.
00:22:05 Vous le voyez, elles sont toutes en train de rentrer.
00:22:08 Mais voilà, en tout cas merci beaucoup de nous avoir fait découvrir cette salle de traite.
00:22:12 - Bah oui, je suis très déçu, Audrey Berthoud.
00:22:14 Je pensais qu'on allait justement vous voir traire une vache.
00:22:17 - On aurait pu le faire.
00:22:18 - Il est peut-être un peu tard.
00:22:19 - L'année prochaine.
00:22:20 - L'année prochaine, Mickaël.
00:22:22 - Le rendez-vous est pris alors.
00:22:24 - On ne perd rien pour un...
00:22:25 - Voilà, on a beaucoup...
00:22:28 Je voulais vous donner la parole justement, Julie Martine.
00:22:31 - Contre les vaches ?
00:22:32 - Pas sur les vaches directement, mais sur ce qu'on peut retenir de ce Salon de l'agriculture,
00:22:36 de ces neuf jours de Salon.
00:22:39 - Tout d'abord, un attachement prononcé, je pense, des Français à l'égard de nos agriculteurs
00:22:44 que nous aimons tous particulièrement.
00:22:47 Également, un momentum politique très intéressant pour les agriculteurs
00:22:51 qui ont pu mettre en avant les difficultés quotidiennes auxquelles ils sont confrontés.
00:22:55 En termes de précarisation, quand on pense qu'il y a 30 % des agriculteurs
00:23:00 qui vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté, c'est indigne.
00:23:02 Alors, sans parler du taux de suicide.
00:23:04 Alors évidemment, il faut pouvoir répondre à cette colère qui est légitime
00:23:07 et qui a été partagée, je sais, au moment de ce Salon-là, mais aussi avant.
00:23:11 Et j'imagine qu'il va continuer tant qu'on n'aura pas de réponse claire et précise
00:23:15 apportée à ces enjeux-là.
00:23:17 C'est une colère qui tire sa source finalement dans des politiques publiques
00:23:21 qui peuvent être jugées injustes.
00:23:23 Alors, au niveau européen qu'il faudra régler, je pense à la PAC, typiquement,
00:23:27 à la politique agricole commune, à la répartition des aides qui visent à favoriser
00:23:32 finalement ceux qui en ont le moins besoin.
00:23:33 Et puis à cette concurrence des agriculteurs auxquels font face les agriculteurs
00:23:37 en matière d'importation des produits venus de l'étranger,
00:23:40 qui ne subissent pas les mêmes exigences que sur notre propre territoire.
00:23:43 Donc il faut répondre à cette colère-là et je pense que le Salon de l'agriculture
00:23:46 a été le momentum politique parfait pour le faire savoir.
00:23:49 Alors une dernière question tout de même pour Christian Convert.
00:23:51 Il va falloir maintenant penser à l'après-Salon.
00:23:53 On le sait, les agriculteurs ont réussi à maintenir la pression dès le mois de janvier
00:23:57 jusqu'au Salon qui était censé être le point d'orgue de cette mobilisation.
00:24:02 On le sait, maintenant que le Salon est terminé, le gouvernement et les politiques
00:24:06 risquent peut-être de se détourner de ce sujet.
00:24:08 Bon, là maintenant, de toute façon, on va décliner, les mesures doivent être déclinées.
00:24:11 On a d'autres rendez-vous avec le président de la République à la fin du mois.
00:24:15 La loi d'orientation va être proposée.
00:24:18 Des mesures de court terme, mais sur le long terme, pour l'instant, on n'a rien.
00:24:21 Et on sait très bien que ça ne viendra pas comme ça.
00:24:23 Donc il y a une volonté quand même.
00:24:27 On a été entendu, ce ne sera pas là tout de suite.
00:24:30 Donc la pression, enfin, c'est malheureux de dire la pression, mais il faudra qu'on y arrive.
00:24:35 Que ce soit vous, nous, vous, conservéries une agriculture comme on l'a fait,
00:24:41 ou elle disparaîtra. On n'est pas magicien.
00:24:44 On l'a dit plusieurs fois, on nous comprend sur tous les sujets.
00:24:48 Donc à la fin, s'il n'y a pas moyen d'y arriver, je ne sais pas ce qu'il faut faire, moi.
00:24:52 Bon, on ne va pas aller à la révolution, je ne pense pas à les agriculteurs.
00:24:55 La pression va continuer. D'autres points d'étape, bien sûr.
00:24:58 Les élections européennes, je pense qu'avant les élections, ça va barder, comme on dit.
00:25:02 C'est tous les pays européens qui vont s'y mettre. On a un ou deux rendez-vous encore fixés en termes d'action.
00:25:07 Ils vont se diriger sans doute vers le Parlement européen.
00:25:10 - Quand ça ? - Avant le mois de juin.
00:25:12 Là, je peux dire que ça ne va pas être calme. Parce que quand on est à un monde pareil, ça ne peut pas être calme.
00:25:16 - C'est noté. Merci beaucoup, Christian Convert, d'avoir été avec nous. - Il y aura les Jeux olympiques, n'oubliez pas.
00:25:20 - Il y aura les Jeux olympiques aussi, on aura l'occasion d'en parler.
00:25:22 - On va faire une action tracteur, les Jeux olympiques.
00:25:24 - On va marquer une pause. Notre question du dimanche dans Punchline Weekend.
00:25:28 On vous donne la parole. Les Français de confession juive sont-ils en sécurité dans notre pays ?
00:25:32 Vous flashez le QR code pour répondre. Nous écouterons vos réponses en fin d'émission.
00:25:36 La pause, on revient dans un instant pour la suite de Punchline Weekend. Restez avec nous.
00:25:40 C'est un trafic qui prend de l'ampleur, celui du Lyrica, aussi appelé drogue du pauvre.
00:25:49 On va en parler dans un instant, dans la suite de Punchline Weekend, en compagnie de mes invités.
00:25:53 Mais d'abord, il est 17h30 passé, il est l'heure de retrouver Mathieu Devese pour le rappel des titres de l'actualité.
00:25:59 Rebonjour Mathieu. - Rebonjour Mickaël, bonjour à tous.
00:26:02 Jordan Bardella a lancé sa campagne des élections européennes.
00:26:06 C'était il y a deux heures lors d'un meeting à Marseille et devant 5000 personnes.
00:26:10 Le président du Rassemblement national a notamment fustigé le grand effacement de la France,
00:26:15 provoqué selon lui par nos dirigeants et l'Union européenne.
00:26:19 Le pape François demande un accès sûr à l'aide humanitaire à Gaza sur la place Saint-Pierre.
00:26:24 Au Vatican, le souverain pontife dit vouloir la poursuite des négociations pour incesser le feu à Gaza,
00:26:29 afin que tous les otages soient libérés.
00:26:32 Enfin, sachez que les négociations ont repris pour une trêve entre Israël et le Hamas.
00:26:37 En Ukraine, le bilan ne cesse de s'alourdir.
00:26:40 Après une frappe de la Russie sur la ville d'Odessa, au moins 10 personnes sont mortes, dont 3 enfants.
00:26:45 Un immeuble de 9 étages a été touché dans cette ville portuaire du sud de l'Ukraine.
00:26:50 Et le président Volodymyr Zelensky demande à ses alliés davantage de systèmes de défense aérienne.
00:26:56 Et puis la question de notre dimanche dans Punchline Weekend.
00:27:01 Les Français de confession juive sont-ils en sécurité dans notre pays ?
00:27:05 Vous flashez le QR code pour répondre et nous écouterons vos réponses en fin d'émission.
00:27:11 C'est un trafic qui prend de l'ampleur, celui du Lyrica, aussi appelé « drogue du pauvre ».
00:27:15 Ce médicament détourné de son usage thérapeutique et vendu à la sauvette quelques euros
00:27:20 provoque le ras-le-bol des habitants et des commerçants du nord de Paris.
00:27:23 Reportage exclusif de Fabrice Esner et Maxime Leguet, on en parle juste après.
00:27:27 À la sortie du métro Barbès, dans le 18e arrondissement de Paris,
00:27:33 ces scènes de trafic de substances illicites sont quotidiennes.
00:27:37 Mais depuis quelques temps, un nouveau trafic a pris de l'ampleur.
00:27:41 La vente de Lyrica, cette petite pilule rouge et blanche surnommée « la drogue du pauvre ».
00:27:46 Pour les dealers, s'en procurer est un jeu d'enfant.
00:27:49 - Tu vas voir un médecin et tu fais ce qu'il y a, une méthadone, tous les casus que tu veux.
00:27:56 Tu viens ici, tu vends. Voilà comment tu as passé.
00:27:58 - Et tu te trouves facilement avec les gens ?
00:28:00 - Facilement, très très facilement.
00:28:02 Ce médicament, initialement utilisé contre les douleurs neuropathiques, est devenu une drogue bon marché.
00:28:08 Délivrée sur ordonnance, environ 6 euros la boîte de 50 comprimés,
00:28:12 la pilule est revendue entre 2 euros et 5 euros l'unité.
00:28:16 Ici, les contrôles de police sont fréquents, mais à peine les forces de l'ordre partent,
00:28:21 le trafic reprend de plus belle.
00:28:23 Une situation qui suscite l'ire des habitants du quartier.
00:28:27 - On comprend bien que les voisins ne sont pas très très contents.
00:28:30 Il y en a plein que je connais qui ont déménagé.
00:28:32 - Les vendeurs sont partout.
00:28:34 C'est un peu inacceptable.
00:28:39 - C'est détestable, bien sûr.
00:28:41 Je me dis que quand je serai plus vieille, j'éviterai de passer par ici.
00:28:45 Selon la préfecture de police, en 2023, 769 infractions commises en lien avec la vente de substances psychotropes ont été relevées à Paris.
00:28:55 - Il faut préciser que sa consommation est très dangereuse.
00:28:58 Elle peut provoquer, c'est ce que disent les médecins, une désorientation, une confusion, des troubles de conscience allant jusqu'au décès.
00:29:04 On a affaire à un trafic qui, en plus, se fait sur le dos de l'assurance maladie.
00:29:09 Jean-Michel Fauvergue.
00:29:10 - Oui, tout à fait.
00:29:11 On l'a vu dans le reportage.
00:29:13 C'est une molécule qui s'appelle la prégabaline.
00:29:16 Le produit en tant que tel, l'Irica, est commercialisé sous ce nom-là.
00:29:22 Il est très peu cher, mais il est vendu sous ordonnance.
00:29:26 Il est remboursé par la Sécurité sociale.
00:29:28 - Ça ne coûte rien au dealer.
00:29:30 - Sans le savoir, c'est l'État qui est dealer dans cette affaire-là.
00:29:33 Ça ne coûte rien.
00:29:34 Il est revendu assez cher par petite gélule.
00:29:39 - Peu cher, vous voulez dire il n'est revendu pas grand-chose.
00:29:42 - Oui, 2 euros, mais par rapport au prix d'achat, il y a quand même un bénéfice qui est fait.
00:29:48 Il faut quand même savoir que ce n'est pas la première fois où il y a des médicaments qui sont commercés de cette manière-là.
00:29:55 Sous forme de drogue, et détournés de leurs objectifs.
00:30:01 Moi, je me souviens à une époque, il y avait un médicament qu'on appelait le néocodion,
00:30:06 qui était un antitoussif, pour éviter la toux, qui avait des produits toxicologiques très forts
00:30:13 et qui était vendu de cette manière-là.
00:30:15 La problématique de ce trafic-là, c'est que comme on n'est pas sur des stupéfiants
00:30:21 qui sont traditionnellement orientés comme stupéfiants, on est sur des médicaments.
00:30:26 Donc il y a très peu d'action là-dessus, en tout cas très peu de répression de la part des magistrats.
00:30:33 Il y a eu une affaire l'année dernière qui a valu quelques ennuis à un médecin, un prescripteur.
00:30:39 Mais ça reste... Les pénalités ne sont pas énormes dans ce domaine-là.
00:30:45 Au contraire, il faudrait beaucoup plus de pénalités.
00:30:48 - Oui, parce qu'on s'intéresse sur les solutions qui existent aujourd'hui pour les personnes qui vivent aussi dans ces quartiers.
00:30:53 On parle des quartiers nord de Paris qui se retrouvent au milieu de ces trafics, Jean-Michel.
00:30:57 - Oui, alors sur ce quartier-là, on est plutôt du côté de Barbès.
00:31:01 Donc il y a ces trafics-là, mais il y en a d'autres aussi.
00:31:03 Il y a le cannabis de manière beaucoup plus récurrente.
00:31:07 Vous avez le trafic d'objets de véhicules volés, de pièces de véhicules volées, etc.
00:31:17 C'est le quartier de tous les trafics et c'est malheureux pour les gens.
00:31:21 C'est un quartier sympathique, un quartier traditionnel de Paris,
00:31:25 mais qui est occupé par des tas de gens qui font des tas d'affaires de ce style-là.
00:31:30 La police est très présente.
00:31:32 - Un quartier sympathique, pour le coup, ça le rend beaucoup moins sympathique quand même.
00:31:36 - C'est ce que je voulais vous dire.
00:31:37 Mais derrière, vous avez jusqu'à des petites zones pavillonnaires.
00:31:40 Vous avez des petits pavillons derrière qui sont mignons comme tout.
00:31:43 Mais effectivement, ils ont perdu une valeur extrême.
00:31:45 La police est très présente.
00:31:47 Il faut souligner que ces quartiers-là sont très présents en termes de policiers.
00:31:52 Mais la problématique, c'est qu'à un certain moment, le policier, c'est toujours pareil.
00:31:56 Quand il arrête quelqu'un et qu'il le met à disposition,
00:32:00 qu'il va passer une vingtaine d'heures en procédure et qu'il le voit relâcher
00:32:04 et le lendemain le narguer à l'arrêt de métro, à un certain moment, les choses s'arrêtent.
00:32:10 Sauf qu'il y a une amende pénale forfaitaire pour les consommateurs.
00:32:14 Elle pourrait être utilisée là.
00:32:16 Mais dans ce cas précis, comme il ne s'agit pas de cannabis, elle n'est pas utilisée.
00:32:20 Jonathan Sixsou, Jean-Michel Fauvergue parlaient de quartiers sympathiques.
00:32:24 Il est vrai que ce sont des quartiers qui sont très prisés par les touristes.
00:32:27 - Ces quartiers nord de Paris... - En Barbès, c'est un peu moins.
00:32:30 En Barbès, on n'est pas très loin du Moulin Rouge, de Montmartre.
00:32:35 Ce sont quand même des coins assez touristiques.
00:32:37 On peut imaginer que demain, il faille mettre quelques mentions particulières sur les guides touristiques.
00:32:42 Vous savez dans quel état est l'épicentre du tourisme parisien, à savoir le Champ de Mars.
00:32:46 C'est une sorte de Barbès qui est exilé en plein 7e arrondissement.
00:32:52 Il n'y a pas le trafic de drogue ou de cigarette, mais il y a des violences sur les touristes,
00:32:57 des vols, des viols au pied de la Tour Eiffel.
00:33:00 C'est une situation proprement scandaleuse.
00:33:02 Il est assez alarmant de voir que l'État se trouve un peu dealer malgré lui.
00:33:09 - Oui, c'est clairement le cas.
00:33:12 - C'est vrai que ça prend toujours d'une telle ampleur.
00:33:14 Des situations passent tellement sous les radars qu'on se demande à partir de quand,
00:33:19 si on décide de faire quelque chose, il pourra y avoir des résultats effectifs qui pourront être vus.
00:33:25 Ensuite, une chose est marquante, c'est le spectacle alarmant des rues de Paris du 18e au 7e arrondissement.
00:33:34 Vous avez de plus en plus de tentes avec des drogués, avec des familles venues de l'Est,
00:33:40 de la traite humaine organisée.
00:33:42 On sait très bien comment ça se passe avec ces groupes entiers d'individus
00:33:46 qui ne sont même pas forcément des familles, bien souvent convoyés depuis la Roumanie jusqu'en France.
00:33:52 Et vous avez ces drogués avec des drogues de plus en plus dures.
00:33:56 Et vous avez des silhouettes, si je puis dire, de SDF et de drogués, de toxicomanes
00:34:02 que nous n'avions pas sous les yeux à Paris il y a encore quelques années.
00:34:06 Vous commencez à voir des gens totalement détruits.
00:34:12 Et c'était des clochards qu'on pouvait voir des rues de Philadelphia à Los Angeles.
00:34:18 Et on voit que ces drogues sont de plus en plus dures.
00:34:20 Et il y en a une aux États-Unis, qui est la drogue du zombie.
00:34:26 Ça fait des ravages épouvantables sur un individu.
00:34:30 Et on voit qu'il y a toujours une vague qui met quelques années pour traverser l'Atlantique
00:34:34 entre les États-Unis et nous dans tous les domaines.
00:34:36 Et malheureusement, on est en train d'assister aux premières vagues en la matière qui se déversent chez nous.
00:34:42 - Avec nous pour en parler également, j'accueille Delphine Chadouto.
00:34:45 Vous êtes présidente de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine de l'Estone.
00:34:50 Bonjour, merci d'être avec nous en direct sur ces news, Madame Chadouto.
00:34:54 Alors d'abord, pour qu'on comprenne bien, dans quel cas est prescrit généralement le Lyrica ?
00:34:58 - Alors, au départ, à l'origine, c'est un anti-épileptique.
00:35:02 Au final, il est aujourd'hui très utilisé plutôt pour les douleurs telles que les douleurs d'un zona, par exemple.
00:35:09 C'est aujourd'hui dans cette indication qu'on le voit le plus prescrit.
00:35:13 - Vous confirmez que c'est un médicament qui est remboursé par la Sécurité sociale ?
00:35:17 - Oui, évidemment, oui, oui, c'en est un.
00:35:19 - La personne interrogée dans le sujet a l'air de dire que ce médicament est prescrit très facilement.
00:35:23 Ça vous surprend ?
00:35:25 - Honnêtement, j'ai été très surprise dans le reportage d'entendre ça,
00:35:28 parce que je pense que sur toute cette famille pharmacologique,
00:35:32 les médecins sont très, très sensibles, ou alors ils le font en tout état de cause.
00:35:39 Ils savent très bien ce qu'ils font, mais vraiment, ça me surprend.
00:35:42 C'est compliqué aujourd'hui d'avoir une ordonnance de ce type.
00:35:46 Nous, c'est un trafic qu'on a vu arriver depuis longtemps.
00:35:48 Je dirais même que souvent, les pharmaciens sont les lanceurs d'alerte,
00:35:50 parce que quand on a une prescription, deux prescriptions,
00:35:53 et puis on les trouve pas tout à fait claires, et puis y'a pas de carte vitale avec,
00:35:56 donc on peut pas voir s'il y a un dossier pharmaceutique,
00:35:58 donc l'historique médicament, on commence à avoir toutes les alertes qui se mettent en place,
00:36:03 et là on prévient les autorités en disant « y'a un truc qui est pas clair ».
00:36:06 Je continue à prendre la parole pour un truc très important qui n'a pas été signalé,
00:36:11 et ça c'est très important, c'est une des drogues du viol aussi.
00:36:15 On agit sur ce qu'on appelle la transmission gabéergique,
00:36:19 il y avait le GHB, il y avait le rivotril,
00:36:22 et à chaque fois qu'on rend plus difficile l'accès à ces molécules-là,
00:36:26 y'a un détournement et on passe à une nouvelle molécule.
00:36:29 Donc le Lyrica est la dernière, il y a aussi une soumission chimique,
00:36:32 et donc des viols à la clé, et aujourd'hui, je vais pas dire son nom,
00:36:36 parce que c'est pas la peine de lui faire une pub,
00:36:38 mais je vois un nouveau médicament pour lequel l'accès est encore un petit peu facilité,
00:36:43 et je me dis « tiens, ce serait pas étonnant que les prescriptions se reportent là-dessus,
00:36:47 pour que ce soit la nouvelle drogue du viol ».
00:36:49 Donc on a commencé à être vigilants, si ça se confirme,
00:36:52 on alertera les autorités bien évidemment.
00:36:54 Donc ça c'est important de le préciser, vous avez bien raison,
00:36:57 que le Lyrica est aussi une drogue du viol.
00:37:00 Alors vous me disiez que vous aviez constaté ces prescriptions à répétition de Lyrica,
00:37:05 donc ça veut bien dire quand même qu'il y a du côté des médecins-prescripteurs
00:37:10 un problème à un moment donné de laisser aller.
00:37:14 Après, c'est aussi le problème de « j'ai trouvé un médecin facilement accessible,
00:37:21 alors que le mien n'était pas dispo, donc on va voir un médecin qu'on ne connaît pas forcément,
00:37:25 je viens vous voir parce que j'ai eu un zona, aujourd'hui on n'en voit plus les traces
00:37:30 parce qu'il a disparu, mais j'ai encore des douleurs post-ostériennes terribles,
00:37:33 donc je sais, ma voisine m'a dit que le Lyrica c'était le médicament qui calmait les douleurs ».
00:37:39 Voilà, le médecin ne connaissant pas forcément le patient,
00:37:41 ne connaissant pas sa bonne foi, peut aussi en toute innocence prescrire le Lyrica
00:37:45 sans soulager le patient d'une douleur terrible.
00:37:47 Les douleurs post-ostériennes c'est difficile à gérer.
00:37:50 Alors ce matin, le docteur Jean Dorido, qui est addictologue, était interrogé sur notre antenne,
00:37:54 il expliquait qu'une des causes était les conditions de travail des médecins de plus en plus difficiles.
00:37:59 Écoutez le docteur Dorido.
00:38:01 Nous avons en France de moins en moins de médecins,
00:38:05 ces médecins sont de moins en moins bien payés,
00:38:08 ils travaillent dans des conditions de plus en plus difficiles,
00:38:12 bien souvent ils n'ont pas le temps nécessaire à consacrer à leur malade.
00:38:18 On voit même des vieilles dames qui meurent dans les urgences,
00:38:22 qui se retrouvent ailleurs dans une veine à ordures.
00:38:25 Donc déjà, au départ, le métier du soin, c'est un beau métier,
00:38:31 qui est un très dur métier, qui nécessite vraiment de pouvoir être fait dans les meilleures conditions
00:38:37 et la France, hélas, depuis longtemps maintenant, est très très loin du compte.
00:38:43 Madame Chadoutot, vous partagez ce constat du docteur Dorido,
00:38:47 les médecins ont de moins en moins de temps finalement à consacrer à leur patient
00:38:50 et peuvent dans certains cas se retrouver à délivrer des ordonnances,
00:38:54 parfois un peu trop à la va-vite ?
00:38:56 Parfois sous la menace aussi.
00:38:58 Ce qui est très ennuyeux dans la baisse de ce temps que l'on peut consacrer aux patients,
00:39:05 mais même pour nous, pharmaciens, parce qu'on est appelés à gérer beaucoup de choses,
00:39:10 c'est que derrière ce patient que l'on voit a priori comme un toxicomane,
00:39:15 comme un patient qui peut être agressif, face à un danger potentiel,
00:39:20 donc on est sur nos gardes, il y a aussi quand même, et avant tout,
00:39:23 un patient qui est en danger, pour lequel on devrait pouvoir consacrer du temps,
00:39:27 orienter dans les bons services.
00:39:29 Parfois ça marche, je ne dis pas que c'est extraordinaire,
00:39:31 mais parfois ça marche et on arrive à récupérer des patients,
00:39:34 les remettre dans une vie sociale normale et quand ça arrive,
00:39:38 la fierté est énorme, mais pour ça il faut du temps,
00:39:42 et ce temps que ce soit chez le médecin et chez le pharmacien,
00:39:45 aujourd'hui c'est un luxe.
00:39:47 Jean-Michel Fauvergue ?
00:39:49 Oui, d'abord je voudrais dire que, évidemment, si l'ordonnance est faite sous la contrainte…
00:39:54 Sous la menace, c'est encore autre chose ça, c'est encore un autre sujet.
00:39:57 On arrive mieux à le comprendre, moi je ne comprends pas, honnêtement,
00:40:01 je ne comprends pas le discours de ce médecin qui dit
00:40:04 "ce n'est pas de ma responsabilité, c'est de la responsabilité parce que je travaille trop,
00:40:08 je suis mal payé, c'est la faute de l'État, etc."
00:40:11 Je pense qu'il faut arrêter avec ce discours-là, qui est déresponsabilisant au possible,
00:40:14 et quand on a des médecins qui sont quand même d'un certain niveau,
00:40:17 on ne s'attend pas à des discours de ce type-là.
00:40:20 Véritablement, je suis choqué par ce type de discours-là.
00:40:24 Encore une fois, la menace, je la comprends, quand on menace quelqu'un
00:40:27 et on fait une ordonnance sous la menace.
00:40:30 Après, Jean-Michel, vous savez qu'il y a réellement une véritable crise de la médecine,
00:40:33 notamment chez les médecins généralistes, qui se retrouvent à être obligés
00:40:36 d'enchaîner les rendez-vous…
00:40:39 Non, non, il n'est pas question de nier les problématiques qu'on a dans tous les domaines,
00:40:42 dans la médecine en particulier, bien sûr qu'on a des vrais problèmes là-dessus.
00:40:46 Mais je pense que le citoyen, le professionnel, les citoyens que nous sommes aussi,
00:40:52 on a une responsabilité à titre personnel.
00:40:55 Et dire toujours "c'est la faute des autres, c'est la faute de l'État, c'est parce qu'on est en crise"
00:40:58 et voilà, recadrer sa responsabilité sur les autres,
00:41:02 je pense que ça suffit à un certain moment.
00:41:04 Il faut qu'on se prenne en compte, il faut qu'on ait ce courage-là de se prendre en compte.
00:41:07 Maintenant, je voudrais poser une question à madame, si vous le permettez.
00:41:13 D'abord, merci de votre intervention.
00:41:15 Est-ce qu'il peut y avoir des prescriptions par télémédecine ?
00:41:19 Est-ce que ça peut se faire, ça ou non ?
00:41:21 Bien sûr que oui, de ces produits-là, je parle.
00:41:24 Voilà, vous touchez à un sujet qui est justement dans une grande actualité,
00:41:29 puisqu'on va arriver à un système d'ordonnance transmise de façon sécurisée.
00:41:35 Donc, dès lors, on pourra tolérer une prescription un peu sensible,
00:41:43 dès lors qu'elle est transmise de façon sécurisée.
00:41:46 Mais la charrue a été mise un peu avant les bœufs,
00:41:48 et aujourd'hui, on est dans un vide où beaucoup de médecins pensent qu'il n'y a plus besoin d'ordonnance sécurisée,
00:41:53 c'est-à-dire une ordonnance qui a été rédigée à la main avec un filigrane,
00:41:57 c'est une ordonnance particulière.
00:41:59 Et donc, les patients ne comprennent pas quand on leur dit « non, moi, je n'accepte pas cette prescription-là,
00:42:03 ce n'est pas, à mon sens, une ordonnance sécurisée »,
00:42:05 alors que le médecin pense qu'on a passé un cap et qu'il a le droit de prescrire de cette façon.
00:42:11 Donc, je pense que pour 95% des pharmaciens, ces ordonnances ne sont pas recevables.
00:42:16 Parfois, ça peut passer au travers des mailles du filet,
00:42:20 mais normalement, quand c'est une prescription issue d'une téléconsultation,
00:42:25 on fait très, très, très attention et on est très vigilant.
00:42:28 Mais Madame Chadoutot, sans aller jusqu'à sécuriser les ordonnances,
00:42:32 vous savez bien que lors d'une téléconsultation,
00:42:34 il est beaucoup plus facile de se faire prescrire un médicament,
00:42:37 parce que les consultations sont plus rapides,
00:42:40 parce que finalement, le diagnostic n'est pas le même lors d'une téléconsultation
00:42:44 que lors d'une consultation en présentiel.
00:42:47 Oui, se le faire prescrire, se le faire délivrer, c'est autre chose.
00:42:50 Aujourd'hui, tous les pharmaciens sont très, très, très sensibles
00:42:54 et très en mode éveillé sur toutes les molécules dont on sait qu'il y a un trafic,
00:42:59 parce que c'est un médicament cher, parce que c'est un médicament,
00:43:02 actuellement, le Trucity, le Zempik, le Prescri, dont un usage est détourné pour mincir.
00:43:08 Tous ces médicaments-là, tous nos signaux sont systématiquement en alerte
00:43:12 parce qu'on sait qu'il y a du trafic, donc on ne va pas prendre la prescription
00:43:15 s'il n'y a pas de carte vitale, par exemple.
00:43:17 Si c'est un patient qu'on ne connaît pas, on va appeler le médecin
00:43:19 pour être sûr de la validité de la prescription.
00:43:22 On y passe un temps fou, mine de rien, parce que c'est en plus, entre parenthèses,
00:43:26 un temps qui n'est pas rémunéré, on passe un temps fou pour refuser la prescription
00:43:29 d'un médicament parce qu'on ne veut pas être des trafiquants.
00:43:33 Donc, on est très, très sensible, notamment sur les prescriptions de téléconsultation.
00:43:37 Là, vraiment, ça ne passe pas souvent.
00:43:40 - Eliott Mamann ? - Oui, je crois d'abord que d'un point de vue idéologique,
00:43:44 il faut tout de même comprendre le contexte dans lequel cette affaire-là a lieu.
00:43:48 Il y a en effet de plus en plus d'appels pour la dépénalisation de la consommation de la drogue.
00:43:52 Moi, je crois au contraire qu'il nous faudrait enfin poser la question
00:43:54 de la consommation du consommateur parce qu'évidemment,
00:43:57 il y a tout de même deux composantes dans le fait d'accéder à de la drogue.
00:44:01 Il y a à la fois ceux qui la vendent, qui sont plus ou moins pénalisés
00:44:04 malgré toutes les problématiques que l'on a autour de la question de la police judiciaire
00:44:09 et la question des consommateurs qui, même s'agissant de la consommation de cannabis,
00:44:13 en réalité, échappent bien souvent à la moindre interpellation
00:44:17 et la moindre inscription à la fois au casier et d'une sanction pécuniaire.
00:44:22 Maintenant, ce qui est intéressant par rapport à ce que vous avez soulevé,
00:44:25 et je suis entièrement d'accord avec Jean-Michel Fouvert sur la question
00:44:27 de la déresponsabilisation des médecins, mais de l'autre côté,
00:44:31 ça interroge également notre mentalité d'ayant droit qui souhaite condamner
00:44:35 et pénaliser, judiciariser toujours autant que possible
00:44:38 tout ce qui est généré par les dépositaires de l'autorité publique.
00:44:42 Et je crois que sur la question de la médecine, on a précisément une problématique similaire
00:44:46 avec ce que l'on trouve parfois sur la question de la politique.
00:44:48 C'est-à-dire que les médecins sont en effet soumis à un contrôle pénal
00:44:52 et peuvent se retrouver face à des patients qui ne sont pas uniquement menaçants
00:44:55 potentiellement d'un point de vue physique, mais qui peuvent leur dire
00:44:57 "Mais si vous ne me donnez pas le traitement que je pense qu'ils douanent,
00:45:00 je vais ensuite réussir à obtenir des sanctions à votre égard, etc."
00:45:03 Et je pense que là, il y a quand même un sujet de société plus large
00:45:06 qu'il nous faut également interroger.
00:45:07 Jonathan, section ?
00:45:08 Oui, un point, c'est très intéressant par rapport à ce que vient de nous dire Madame,
00:45:12 sur la difficulté finalement, les difficultés nouvelles du métier de pharmacien
00:45:17 qui connaît pour certains des difficultés comparables
00:45:22 aux difficultés que traverse l'hôpital ou la médecine de ville en général.
00:45:26 Les années Covid leur ont demandé un travail incroyable
00:45:30 qu'ils ont fourni, j'y pense, de façon totalement bénévole, si je puis dire,
00:45:35 en faisant des tests, etc.
00:45:37 Et donc c'était ceci que je voulais souligner, d'autant qu'ils sont eux-mêmes
00:45:42 en première ligne face à des clients parfois très très violents.
00:45:45 On va remercier Delphine Chadouto d'avoir été avec nous,
00:45:47 présidente de l'Union des syndicats de pharmacien d'officine de l'Essonne.
00:45:50 Merci, vous vouliez ajouter quelque chose ?
00:45:52 Je voudrais prendre la défense des médecins, parce que je ne connais pas un médecin
00:45:56 qui est prescrit du Lyrica à la Vavit.
00:45:58 Il y a aussi un trafic avec des fausses ordonnances, qui est très important.
00:46:02 Donc le médecin n'est pas toujours le responsable.
00:46:04 Merci beaucoup, et vous aviez raison de le préciser, Delphine Chadouto,
00:46:08 d'avoir été avec nous dans Punchline.
00:46:10 On va marquer une pause.
00:46:11 N'oubliez pas notre question du dimanche.
00:46:13 On vous donne la parole dans Punchline Weekend.
00:46:15 Les Français de confession juive sont-ils en sécurité dans notre pays ?
00:46:18 Vous flashez le QR code et on écoutera vos réponses en fin d'émission.
00:46:21 La pause et on revient pour la suite de Punchline Weekend.
00:46:24 Toujours en compagnie de mes invités sur CNews.
00:46:27 Restez avec nous.
00:46:32 Bienvenue si vous venez de nous rejoindre pour la suite de Punchline Weekend.
00:46:36 Le Hamas annonce qu'une trêve à Gaza pourrait être signée d'ici 24 à 48 heures.
00:46:41 Si Israël accepte ces demandes, des négociations seraient en cours en Égypte
00:46:45 entre des représentants du Hamas, du Qatar et des États-Unis.
00:46:49 Les États-Unis qui annonçaient hier que l'État hébreu était prêt à une trêve
00:46:52 et que la balle était dans le camp du Hamas.
00:46:55 Les explications et le débat à suivre.
00:46:57 Une nouvelle agression antisémite à Paris.
00:46:59 Un sexagénaire a été roué de coup en sortant d'une synagogue du 20ème arrondissement.
00:47:03 Il a été frappé et aurait été traité de sale juif par l'individu qui a pris la fuite.
00:47:08 Ce qui nous emmène à notre question du dimanche.
00:47:10 Les Français de confession juive sont-ils en sécurité dans notre pays ?
00:47:14 Vous flashez le QR code pour répondre et nous écouterons vos réponses en fin d'émission.
00:47:18 Et puis vous l'avez suivi sur CNews tout à l'heure.
00:47:21 Jordan Bardella a tenu cet après-midi son grand meeting à Marseille
00:47:24 en présence de Marine Le Pen.
00:47:26 Un événement qui marque le coup d'envoi de la campagne des élections européennes.
00:47:30 Des cryptages de ce meeting à suivre dans Punchline avec mes invités.
00:47:34 Mais d'abord, il est quasiment 18h.
00:47:36 Il est l'heure de retrouver Mathieu Devesse pour le rappel des titres de l'actualité.
00:47:40 Rebonsoir Mathieu.
00:47:41 Bonsoir Mickaël, bonsoir à tous.
00:47:43 Le salon de l'agriculture est bientôt terminé.
00:47:46 Il fermera ses portes ce soir au terme d'une 60ème édition
00:47:50 marquée bien sûr par la colère des agriculteurs.
00:47:53 Arnaud Rousseau a prévenu qu'il y aurait encore des actions sur le terrain après le salon
00:47:57 car selon le président de la FNSEA, sur le plan politique,
00:48:01 les choses ne sont clairement pas terminées et les braises sont brûlantes.
00:48:06 Une fillette de 7 ans est morte noyée dans la Manche.
00:48:09 Son corps a été retrouvé après le naufrage d'une embarcation de migrants.
00:48:13 Au total, 16 migrants, dont 10 enfants âgés de 7 à 13 ans,
00:48:16 se trouvaient à bord au moment du drame.
00:48:19 Enfin, l'armée israélienne affirme que l'intelligence artificielle
00:48:23 l'aide à cibler les combattants du Hamas.
00:48:25 Des experts de divers bords se posent néanmoins des questions
00:48:28 sur l'efficacité de cette utilisation, d'autant plus que le nombre de victimes civiles
00:48:33 se chiffre par dizaines de milliers et ne cesse de grimper.
00:48:37 Merci Mathieu.
00:48:39 Et puis, 149ème jour de détention pour les otages détenus
00:48:43 par l'organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:48:46 Trois de ces otages sont français, ils se nomment Ofer, Orion, Oad.
00:48:49 Nous pensons à tous ces otages ce soir, à leurs familles.
00:48:52 Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
00:48:56 Et cette question à présent, l'État hébreu est-il prêt pour une trêve avec le Hamas ?
00:49:00 C'est ce que semble assurer un haut responsable américain.
00:49:03 Israël a plus ou moins accepté un accord de trêve à Gaza, a-t-il déclaré,
00:49:06 précisant que la balle était désormais dans le camp du Hamas.
00:49:09 Le Hamas qui affirme de son côté être prêt si Israël accepte ces demandes.
00:49:14 Ce qu'on comprend, c'est que les Américains tentent par tous les moyens
00:49:17 de faire croire à l'un que l'autre est d'accord.
00:49:21 Sauf que pour le moment, ça ne semble pas fonctionner.
00:49:24 D'abord les précisions de notre spécialiste des questions internationales,
00:49:27 Larol Diman, et puis nous serons ensuite en direct avec le colonel Olivier Rafowitz,
00:49:31 porte-parole de l'armée israélienne.
00:49:34 Le plan de trêve qui a été initié à Paris le mois dernier continue d'avancer.
00:49:39 Vous le disiez, au CAIR, des délégations américaines et quatriennes sont arrivées
00:49:44 pour y rencontrer le Hamas et Israël.
00:49:46 L'idée est une cessation des combats pendant six semaines
00:49:50 et une libération de certaines catégories d'otages détenus à Gaza.
00:49:54 Puis il y aurait enfin un cessez-le-feu.
00:49:57 Mais Israël n'est pas prêt à signer ce texte en l'état
00:50:01 et attend de recevoir la liste des otages à l'avance,
00:50:05 avant même d'envoyer ses négociateurs au CAIR.
00:50:08 Washington reste optimiste.
00:50:10 Joe Biden, lui, veut absolument que ce plan de trêve aboutisse.
00:50:15 Bonsoir, colonel Rafowitz.
00:50:17 Merci d'être avec nous cet après-midi sur CNews.
00:50:20 On nous dit que cet accord de trêve est là.
00:50:21 Les Américains disent qu'Israël est prêt à le signer.
00:50:23 Il semblerait que certaines conditions ne soient pas encore réunies.
00:50:26 Ça, c'est le côté politique.
00:50:28 Sur le plan militaire, colonel, vous nous confirmez que, pour le moment,
00:50:31 les combats se poursuivent.
00:50:33 Bonsoir et merci de m'inviter dans votre émission ce soir.
00:50:37 Je confirme que les combats continuent de manière extrêmement intense
00:50:41 dans la région de Khan Younes, la région de Zeytoun.
00:50:45 Il y a de nouveau des combats où de nombreux terroristes sont éliminés,
00:50:50 de nouveau des tunnels que nous trouvons et, malheureusement,
00:50:53 toujours, comme vous l'avez dit, 134 otages toujours aux mains du Hamas.
00:50:57 Et pour nous, cette situation reste une priorité.
00:51:01 Il faut que nos otages soient libérés,
00:51:03 il faut que le Hamas soit ou démantelé ou dépose les armes.
00:51:07 Et à l'heure où nous parlons, il n'y a pas d'autre chose que je peux vous dire.
00:51:10 Alors, concernant les otages, justement, colonel Raffovitz,
00:51:14 Harold Imane nous parlait de cette liste qu'Israël attend.
00:51:17 Colonel, est-ce qu'on a une idée de la zone dans laquelle ces otages peuvent se trouver
00:51:21 et comment être sûr à chaque fois qu'ils ne sont pas cachés
00:51:24 dans les lieux pris pour cibles par l'armée ?
00:51:27 La question que vous posez est une question essentielle.
00:51:31 Nous allons tout faire, nous faisons tout pour éliminer les terroristes
00:51:36 et, évidemment, prendre en considération le fait qu'il y ait des otages.
00:51:38 Vous savez que, dans le passé, nous avons eu un événement très grave
00:51:42 dans lequel trois otages ont été tués par l'armée israélienne
00:51:46 durant une opération malheureuse, que nous avons d'ailleurs expliquée
00:51:51 et fourni tous les éléments.
00:51:54 Mais nous faisons tout pour que, grâce aux renseignements tactiques,
00:51:58 micro-tactiques, nos actions se fassent contre les terroristes.
00:52:01 D'ailleurs, nous avons trouvé des preuves de présence des otages
00:52:04 dans les opérations que nous avons menées, entre autres, sous l'hôpital Schifa
00:52:09 ou dans d'autres hôpitaux et d'autres endroits
00:52:12 où, malheureusement, nos otages avaient été cachés dans les tunnels
00:52:16 et des preuves avaient été trouvées, malheureusement,
00:52:20 mais les otages étaient déjà partis avec les terroristes.
00:52:24 - Colonel, dernière question concernant cette possible trêve.
00:52:28 Comment est-elle perçue au sein de l'armée ?
00:52:31 Est-ce qu'elle pourrait être positive sur le plan militaire
00:52:33 ou est-ce qu'au contraire vous la redoutez ?
00:52:35 - Vous savez, la trêve, si elle est acceptée, est une directive de l'échelon politique.
00:52:42 Je vous rappelle que la dernière fois, il y avait une trêve
00:52:44 qui avait duré sept jours, elle ne va plus durer longtemps.
00:52:47 La dernière fois, c'est le Hamas qui avait rompu la trêve
00:52:50 et nous ne donnons pas une liste de nouveaux otages libérés
00:52:53 en échange de prisonniers que nous libérions à l'époque.
00:52:56 Et si le gouvernement israélien donne la directive à Tsar, à l'armée israélienne,
00:53:01 de faire une trêve pour la libération des otages en échange de détenus palestiniens,
00:53:08 eh bien cette trêve, évidemment, sera à 100% respectée par l'armée israélienne
00:53:13 dans des conditions, que je rappelle, où il y a une guerre
00:53:16 qui a été imposée par le Hamas à Israël dans un banque de Gaza
00:53:19 et que cette guerre, à l'heure où nous parlons, n'est pas terminée.
00:53:22 Tant que le Hamas posera une menace pour Israël,
00:53:25 tant que le Hamas continuera à faire la guerre à Israël,
00:53:28 tant que le Hamas ne déposera pas les armes, cette guerre ne sera pas terminée.
00:53:32 - Merci beaucoup, colonel Olivier Raphosis, d'avoir été avec nous,
00:53:35 porte-parole de l'armée israélienne.
00:53:38 Il resterait 134 otages, selon l'armée israélienne, au total, à Gaza.
00:53:43 Combien sont vivants ? C'est l'horrible question à laquelle Israël est confronté,
00:53:47 et surtout les familles Julie Martinez.
00:53:49 - Oui, alors effectivement, on peut se réjouir de ces avancées,
00:53:52 mais malheureusement, tant que la trêve n'est pas actée,
00:53:55 il faut que la communauté internationale continue de se battre sans relâche
00:53:59 pour l'ensemble des étapes qui mèneront au processus de paix.
00:54:02 Alors, il faut évidemment demander la libération immédiate
00:54:05 de tous les otages encore détenus à Gaza, en espérant qu'ils soient 134,
00:54:09 comme vous le dites.
00:54:11 Il faut également demander un cessez-le-feu immédiat.
00:54:14 Rien ne justifie la violence que subissent les Palestiniens de Gaza
00:54:20 au mépris du droit international.
00:54:22 On est quand même aujourd'hui entre 20 et 25 000 morts, des gens affamés.
00:54:27 - Selon les chiffres du commerce ?
00:54:29 - Non, le Hamas est plutôt à 30 000, les chiffres israéliens sont plus entre 20 et 25 000,
00:54:35 mais vous faites bien de le dire, effectivement.
00:54:37 Alors la trêve est plus que tout nécessaire,
00:54:39 et effectivement, il faut aller plus loin vers une solution politique de paix à deux États,
00:54:43 ce qui nécessite d'avoir les bons interlocuteurs des deux côtés,
00:54:46 côté palestinien, ce qu'on ne pense pas être le Hamas,
00:54:49 et du côté israélien, voilà.
00:54:51 - Une trêve avant le Ramadan, avant le week-end prochain,
00:54:55 donc est-ce que vous croyez que c'est possible ?
00:54:58 - Je n'attends.
00:55:00 - Oui, c'est sûrement possible, parce que la politique et l'art de la diplomatie
00:55:05 servent à ça, à arriver à des résultats spectaculaires,
00:55:10 quand on pense que tout est fini.
00:55:14 Là où c'est très ennuyeux, et le terme est évidemment très faible,
00:55:18 c'est que face à l'État islamique, on n'a pas négocié, on l'a écrasé.
00:55:24 Écraser le Hamas, c'est le souhait de tous les pays arabes de la région,
00:55:28 vous remarquez l'extrême prudence, l'extrême retenue de tous les pays arabes,
00:55:32 arabes et saoudites comprises.
00:55:34 Ce que nous démontre cette situation, c'est qu'on ne peut pas faire la guerre
00:55:37 dans un territoire peuplé de millions d'habitants.
00:55:39 Quand on a écrasé l'État islamique en Syrie, les habitants des régions visées
00:55:43 étaient déplacés.
00:55:45 Ça crée d'autres problèmes, les réfugiés, mais au moins vous pouvez
00:55:49 anéantir votre ennemi là où il se terre.
00:55:53 Il y a depuis le début un problème de stratégie lié au rapport
00:55:59 entre les Palestiniens de Gaza et les voisins.
00:56:02 Le président de la République, dès le début, a dit "je n'ouvre pas mes frontières".
00:56:04 Il a fallu les déplacer du nord au sud et bombarder du nord au sud.
00:56:08 On voit le drame, la catastrophe humanitaire et les dizaines de milliers de vies
00:56:14 qui auraient pu être épargnées tout en anéantissant le Hamas.
00:56:18 Voilà ce que j'ai à dire aujourd'hui.
00:56:20 Je ne pense pas, si c'est que d'un point de vue militaire,
00:56:24 que le Hamas sera anéanti avant le Ramadan.
00:56:26 - Est-ce que vous croyez que s'il n'y avait pas la question des otages,
00:56:30 aujourd'hui, cette trêve, ces négociations dont on parle, auraient lieu réellement ?
00:56:35 - J'ai le souvenir d'échanges ici même avec des experts militaires au début du conflit
00:56:39 qui nous disaient qu'on ne peut pas mener une guerre d'offensive
00:56:44 et en même temps des négociations pour libérer des otages.
00:56:47 Donc, s'ils y arrivent, tant mieux pour tout le monde.
00:56:50 Mais l'actualité démontre que c'est quasiment mission impossible.
00:56:54 - Eliott Mamann ?
00:56:55 - Oui, d'abord rappeler que si le Hamas refuse à donner la liste des otages encore vivants,
00:57:00 c'est notamment parce que l'horreur n'ayant pas de limite à Gaza,
00:57:04 le Hamas s'est également livré des formes de tractations pour donner des otages à des privés
00:57:08 et à d'autres organisations terroristes comme le djihad islamique à Gaza.
00:57:12 Ce qui permet tout de même de rappeler, parce que j'ai évidemment un désaccord avec Julie Martinez sur la question,
00:57:16 que la différence entre les morts suscitées par le Hamas
00:57:19 et que le Hamas veut tuer des juifs parce qu'ils sont juifs et parce qu'ils sont israéliens,
00:57:23 tandis que les victimes collatérales suscitées par l'armée israélienne à Gaza sont précisément décédées.
00:57:30 Tout le monde considère en Israël que c'est absolument effroyable.
00:57:33 Simplement, l'intention d'Israël n'est absolument pas de tuer ces personnes-là.
00:57:36 Donc, il y a quand même une différence entre l'intention, oui,
00:57:39 mais vous avez tout de même insisté en rappelant que 25 000 morts, c'est évidemment effroyable, c'est trop.
00:57:43 - C'est effroyable ? Il faut le dire ?
00:57:45 - Oui, on revient.
00:57:46 - Je suis désolée.
00:57:47 Une vie vaut une vie.
00:57:48 Ils sont tout le temps victimes.
00:57:50 - Ce qui suscite la peine des Israéliens, c'est notamment cela,
00:57:53 parce qu'ils vivent tout de même à côté de ces horreurs-là.
00:57:57 Simplement, si on regarde l'histoire des guérillas en contexte urbain,
00:58:01 depuis les années 60 en Amérique latine jusqu'à aujourd'hui,
00:58:05 la guerre qui est menée par Tsaïl à Gaza est l'une des plus précises.
00:58:08 Et même si, évidemment, c'est absolument effroyable de rentrer dans ces considérations-là,
00:58:12 mais le ratio entre victimes terroristes et victimes civiles est l'un des plus bas
00:58:18 de toute l'histoire des guérillas en contexte urbain.
00:58:22 - On parle quand même de 20 000 morts.
00:58:24 - La précision avec laquelle Tsaïl avance.
00:58:26 Et il y a une dernière chose sur laquelle j'aimerais revenir,
00:58:29 c'est que le Hamas est tout à fait conscient des sentiments occidentaux.
00:58:33 Et d'ailleurs, c'est précisément pour cela que là,
00:58:35 ils orchestrent un peu ce qui se passe par rapport à la trêve,
00:58:38 où ils disent "oui, mais en réalité, c'est un peu entre les mains d'Israël, etc."
00:58:41 Ils sont tout à fait conscients du fait que le sentiment occidental général
00:58:44 est plutôt de rejeter la faute sur Israël, parce que c'est l'armée puissante, etc.,
00:58:48 qui s'en prend à des civils gazaouis désarmés.
00:58:52 Et d'ailleurs, l'administration américaine également en joue,
00:58:55 et joue du moins des quelques distinctions politiques qu'il peut exister en Israël,
00:58:59 puisque Joe Biden a décidé que la semaine prochaine,
00:59:02 son interlocuteur ne serait non pas Benyamin Netanyahou,
00:59:05 mais Yair Lapid, qui est l'ancien ministre de la Défense du gouvernement Benigant,
00:59:14 ancien ministre de la Défense du gouvernement Benet Lapid,
00:59:17 qui a été certes intégré au cabinet de guerre par Benyamin Netanyahou,
00:59:21 mais qui néanmoins est généralement plutôt à gauche que Benyamin Netanyahou,
00:59:24 et a d'ailleurs exprimé quelques désaccords sur la question sécuritaire avec lui.
00:59:29 - Allez Jean-Michel, on ne vous a pas entendu encore.
00:59:31 - Oui, en restant très factuel, au niveau franco-français,
00:59:34 la vision de cette guerre-là, je peux déjà vous dire que
00:59:38 d'essayer de libérer des otages en période de guerre, sur une armée en guerre,
00:59:42 c'est quasi impossible.
00:59:44 - Il y a eu des libérations ?
00:59:47 - Les otages qui ont eu ces libérations, c'est pendant une trêve.
00:59:50 - Pendant une trêve, il y a eu dernièrement des otages qui ont été retrouvés par l'armée ?
00:59:53 - Et ensuite, il y a eu trois otages, rappelez-vous,
00:59:55 qui ont été retrouvés par l'armée, mais abattus par erreur par l'armée par TSAL.
00:59:58 - Non mais dernièrement, il y a eu des otages qui ont été libérés ?
01:00:01 - Effectivement, avec la pression qui a été mise,
01:00:03 mais c'est quelques rares otages.
01:00:05 Là, si on veut délivrer, effectivement, d'autres otages,
01:00:08 il faut absolument une trêve.
01:00:10 Et la trêve, aujourd'hui, elle est rendue possible,
01:00:13 non seulement par la pression internationale que l'on a,
01:00:17 mais elle est rendue possible aussi par le fait que TSAL s'est mis,
01:00:21 ces derniers temps, à la faute sur la distribution de...
01:00:27 Enfin, il y a deux jours, le massacre qu'il y a eu, d'une manière générale,
01:00:32 avec des gens qui ont été écrasés, etc.
01:00:34 Donc ça, c'est véritablement quelque chose qui a été un traumatisme.
01:00:37 Et donc, du coup...
01:00:38 - Je précise quand même, Jean-Michel, que certains pays ont avancé,
01:00:42 notamment le Qatar, qu'une trêve ne devait pas être conditionnée
01:00:45 à la libération d'otages.
01:00:47 Est-ce qu'il y a avancé le Qatar ?
01:00:49 - Du coup, elle ne sert à rien.
01:00:51 Du coup, elle ne sert à rien du tout.
01:00:53 Il n'y a aucune raison qu'une trêve de ce type-là soit acceptée par Israël.
01:00:56 Et elle ne sera pas acceptée par Israël.
01:00:58 Donc, elle ne servira à rien.
01:00:59 La trêve doit servir à négocier la vie des otages.
01:01:03 Sinon, du côté israélien, j'entends, elle ne servira à rien.
01:01:07 Du côté palestinien, elle servira à faire rentrer de l'aide humanitaire
01:01:12 pour éviter cette famine qui se passe.
01:01:16 Mais donc, voilà, c'est quelque chose quand même de très dur.
01:01:22 Moi, la problématique que j'ai dans ma tête,
01:01:25 je suis en train de me demander si on n'est pas en train de créer
01:01:28 plus de terroristes demain qu'on en tue aujourd'hui.
01:01:32 Tuer les gens du Hamas ne me pose aucun problème.
01:01:35 Aucun, compte tenu de mon passé à moi,
01:01:38 compte tenu de mon expérience personnelle à moi
01:01:41 et de ce que j'ai vécu.
01:01:42 Que des terroristes soient tués ne me pose aucun problème.
01:01:46 Par contre, quand on est en opération de guerre,
01:01:49 on doit toujours avoir un tas d'avance.
01:01:51 Qu'est-ce qu'on fait après la guerre ?
01:01:52 On fait une guerre pour préparer la paix en général.
01:01:54 Et là, pour le coup, il y a peu d'annonces,
01:01:57 il y a peu de choses qui sont faites.
01:01:58 Et je le redis tout à fait honnêtement,
01:02:01 je me pose la question si cette guerre-là
01:02:04 ne crée pas plus de terroristes demain
01:02:06 qu'elle n'en détruit aujourd'hui.
01:02:08 Alors, toujours sur la question de la trêve,
01:02:09 on va écouter ce que disait ce matin Hubert Védrine,
01:02:11 qui était l'invité de Sonia Mabrouk
01:02:13 dans le grand rendez-vous CNews Europe 1.
01:02:14 Les échos, écoutez.
01:02:16 Il y a une petite chance faible, je reconnais,
01:02:19 qui est une sorte de simple vertu qui redémarre.
01:02:23 Le processus, si un changement de Netanyahou,
01:02:26 Maison Blanche, les Arabes, un nouveau Palestinien,
01:02:29 c'est un bon. Et après, il faut aller vite.
01:02:31 Mais ça peut très bien ne pas marcher du tout.
01:02:33 Ça apparaîtra peut-être comme purement utopique.
01:02:35 Et à ce moment-là, on va de drame en drame,
01:02:37 de pire en pire.
01:02:38 Mais je signale que le camp de la Péki-Rônay,
01:02:40 ce n'est pas des idéalistes.
01:02:42 Il y a plein d'anciens militaires dedans.
01:02:44 Depuis 15 ans, plus personne n'en parlait.
01:02:46 Et Netanyahou croyait avoir gagné.
01:02:48 Et paradoxalement,
01:02:50 cette idée qu'ils sont bien réalistes est étudiée.
01:02:54 Sinon, pourquoi Biden parlerait d'une voie
01:02:56 vers un État palestinien ?
01:02:58 Il n'en parlait pas avant.
01:03:02 Il n'est pas de la rhétorique.
01:03:04 Et donc, il y a une chance ténue, je reconnais.
01:03:07 C'est intéressant ce que dit Hubert Védry,
01:03:09 l'ancien ministre des Affaires étrangères,
01:03:11 Julie Martinez, un dernier mot ?
01:03:13 Je lisais votre titre, "La solution à deux États,
01:03:15 une utopie question".
01:03:17 Mais la question ne se pose pas.
01:03:19 Il faut absolument pousser pour ce processus de paix.
01:03:23 Ce ne sera pas si simple.
01:03:25 C'est ce que disait Hubert Védry.
01:03:27 Il faut trouver des interlocuteurs crédibles
01:03:29 des deux côtés.
01:03:31 En Palestine, qu'il ne soit pas le Hamas.
01:03:33 En Israël, qu'il ne soit pas Netanyahou.
01:03:35 Parce qu'il finira en prison.
01:03:37 C'est là où l'aide internationale va être clé.
01:03:39 Il faut préparer demain.
01:03:41 Il faut préparer le processus de paix.
01:03:43 Cette guerre n'a aucun sens
01:03:45 si ce n'est pas pour préparer la paix
01:03:47 et c'est la clé.
01:03:49 Eliott Maman, un dernier mot ?
01:03:51 Hubert Védry disait qu'on ne sait pas exactement
01:03:53 pourquoi Joe Biden parle soudainement d'un État palestinien.
01:03:55 On sait très précisément que Joe Biden
01:03:57 est pris en tonaille par l'aile ultra-woke
01:03:59 du Parti démocrate aux États-Unis
01:04:01 qui considère que tout ce que fait Israël
01:04:03 est horrible et que la ligne plutôt
01:04:05 sioniste de la diplomatie américaine
01:04:07 doit être réformée.
01:04:09 Il y a une dimension électorale dans la chose
01:04:11 qui est absolument évidente.
01:04:13 Dans l'actualité, une nouvelle agression
01:04:15 antisémite à Paris, un sexagénaire
01:04:17 a été roué de coups en sortant d'une
01:04:19 synagogue du 20e arrondissement.
01:04:21 Il a été insulté puis frappé par l'individu
01:04:23 qui a pris la fuite. Les détails de Viviane Hervier,
01:04:25 Jules Bedot et Laura Lestrade.
01:04:27 L'agression a eu lieu
01:04:29 vendredi ici, dans le 20e
01:04:31 arrondissement de Paris. L'homme, âgé de
01:04:33 62 ans, porteur d'une kippa,
01:04:35 sortait de cette synagogue située
01:04:37 rue des Hortos. Il a été attaqué par un individu
01:04:39 qui l'a insulté, le traitant
01:04:41 de sale juif, tout en lui portant
01:04:43 plusieurs coups de poing et de pied.
01:04:45 Il a ensuite pris la fuite. La victime, qui souffre
01:04:47 d'une fracture du nez, a été transportée
01:04:49 à l'hôpital, dans le quartier où
01:04:51 toutes les communautés cohabitent depuis toujours.
01:04:53 Cette agression surprend et inquiète.
01:04:55 Il n'y a aucune animosité.
01:04:57 On se dit bonjour, on se dit au revoir,
01:04:59 un petit mot gentil, puis voilà, qu'on soit
01:05:01 juif, musulman, chrétien, indien,
01:05:03 tout ce que vous voulez. Ça va faire un choc parce que
01:05:05 on ne pouvait pas imaginer que ça pouvait
01:05:07 arriver dans notre quartier. Le maire du
01:05:09 20e arrondissement ne s'attendait pas non plus
01:05:11 à ce genre d'agression.
01:05:13 Le 20e est un arrondissement où les gens vivent de manière
01:05:15 très harmonieuse entre diverses communautés.
01:05:17 C'est un arrondissement d'accueil
01:05:19 historique. Donc évidemment,
01:05:21 j'ai été surpris puisque depuis
01:05:23 les événements du 7 octobre, en fait, on n'a
01:05:25 pas eu d'événements importants
01:05:27 hormis quelques tags,
01:05:29 etc. Très vite repris. Ça va amener
01:05:31 la police nationale à renforcer
01:05:33 ses dispositifs de protection.
01:05:35 Vendredi déjà, le ministre de l'Intérieur,
01:05:37 Gérald Darmanin, avait demandé au préfet
01:05:39 de renforcer les mesures de protection
01:05:41 de la communauté juive autour des écoles
01:05:43 et lieux de culte en lien
01:05:45 avec les tensions accrues dans la bande de Gaza.
01:05:47 Alors la réaction du ministre
01:05:49 de l'Intérieur, Gérald Darmanin, tout est mis en œuvre
01:05:51 pour retrouver l'auteur de cet acte
01:05:53 inqualifiable. Par ailleurs, sur mon instruction,
01:05:55 les préfets renforcent depuis hier
01:05:57 la surveillance des lieux fréquentés par nos
01:05:59 compatriotes juifs qui ne doivent pas être
01:06:01 les proches victimes des drames qui se déroulent
01:06:03 au Proche-Orient.
01:06:05 Pour le ministre, évidemment,
01:06:07 il y a une importation du conflit,
01:06:09 c'est ce qu'on comprend.
01:06:11 Jonathan Sixou ?
01:06:13 C'est exactement cela. Il y a de véritables
01:06:15 tensions. Il est normal d'entendre ce maire
01:06:17 d'arrondissement nous dire qu'il y a
01:06:19 de petites tensions ces temps-ci,
01:06:21 mais que finalement toutes ces communautés vivent en paix
01:06:23 dans le XXe.
01:06:25 Je crains que malheureusement ce ne soit plus la réalité
01:06:27 depuis fort longtemps,
01:06:29 bien que ça a été le cas,
01:06:31 effectivement, pendant des décennies
01:06:33 et des décennies. Cet arrondissement
01:06:35 populaire a accueilli différentes
01:06:37 générations d'étrangers,
01:06:39 d'où que ce soit,
01:06:41 qui vivaient
01:06:43 très bien ensemble.
01:06:45 Gérald Darmanin, vous faites bien de le rappeler,
01:06:49 a fait cette annonce,
01:06:51 je crois, le jour même,
01:06:53 ou la veille de cette
01:06:55 agression. Ça prouve bien
01:06:57 la nécessité pour le gouvernement
01:06:59 de mettre sur pied
01:07:01 de nouvelles mesures sécuritaires.
01:07:03 Après, vous ne pouvez pas,
01:07:05 là, une nouvelle fois, mettre un
01:07:07 policier derrière chaque fidèle.
01:07:09 Ça reflète vraisemblablement,
01:07:11 de toute évidence,
01:07:13 un climat absolument
01:07:15 délétère qui règne depuis
01:07:17 des années dans ce pays.
01:07:19 Et des actes antisémites qui sont aux 11 de 1000%
01:07:21 depuis les attaques du Hamas
01:07:23 et du Hattoumaman ?
01:07:25 Oui, cette horreur est l'énième
01:07:27 preuve que l'on a davantage importé
01:07:29 l'antisémitisme en France et non le
01:07:31 conflit israélo-palestinien dans son
01:07:33 intégralité. Et par ailleurs,
01:07:35 le phénomène est global. Je remercie Florence
01:07:37 Bergeau-Blackler qui a retransmis tout à l'heure
01:07:39 la traduction d'un
01:07:41 événement en Suisse où
01:07:43 un homme juif orthodoxe,
01:07:45 donc c'est apparent, a été agressé
01:07:47 sur le cri de mort aux Juifs
01:07:49 et à la télévision publique suisse
01:07:51 francophone de s'interroger,
01:07:53 l'agression était-elle réellement antisémite ?
01:07:55 Donc, on voit que, d'une part,
01:07:57 l'antisémitisme s'importe en Europe
01:07:59 de manière générale et qu'en plus,
01:08:01 les problèmes liés à certains médias
01:08:03 qui refusent de voir cette réalité en face
01:08:05 existent dans toute l'Europe et je crois
01:08:07 qu'à part le désespoir
01:08:09 et la lutte pour changer les choses,
01:08:11 on n'a pas grand-chose à faire.
01:08:13 C'est ce qu'a dit d'ailleurs l'acteur Yvan Attal
01:08:15 sur un plateau de télé dernièrement, il a dit
01:08:17 qu'il n'y avait pas finalement d'importation
01:08:19 du conflit, que le conflit était le même partout
01:08:21 et que c'était l'antisémitisme.
01:08:23 Notons que
01:08:25 on a eu une grosse manifestation
01:08:27 contre l'antisémitisme à Paris
01:08:29 en particulier et dans d'autres villes.
01:08:31 Les chiffres de participation
01:08:33 à cette manifestation
01:08:35 étaient, par rapport à d'autres
01:08:37 manifestations, pas si importants que ça.
01:08:39 C'est quand même très malheureux
01:08:41 et puis surtout, il nous manquait dans cette manifestation-là
01:08:43 des porteurs de voix, des gens qu'on entend
01:08:45 habituellement ailleurs, des sportifs,
01:08:47 des acteurs,
01:08:49 des gens de la culture,
01:08:51 etc.
01:08:53 Et Jean-Michel, il faut le dire, la grande majorité des personnes
01:08:55 présentes lors de cette manifestation étaient de confession juive.
01:08:57 Oui, oui, mais
01:08:59 elle n'était pas ouverte qu'aux...
01:09:01 Bien sûr, mais oui, c'est ça.
01:09:03 Et donc, voilà, c'est quand même malheureux.
01:09:05 Moi, je regrette qu'il n'y ait pas
01:09:07 eu autant de porteurs de voix qu'on en a
01:09:09 pour d'autres événements,
01:09:11 etc. Ça prouve bien que
01:09:13 il faut qu'on soit vigilant
01:09:15 sur cet antisémitisme
01:09:17 dans tous les autres pays,
01:09:19 bien évidemment, mais dans notre pays en particulier.
01:09:21 Julie Martinez. Je suis totalement alignée.
01:09:23 C'est malheureusement
01:09:25 d'une lâcheté intolérable,
01:09:27 premièrement, et c'est surtout une nouvelle agression
01:09:29 qui s'ajoute à une liste
01:09:31 terrible d'agressions qui préexistaient
01:09:33 déjà au 7 octobre. Il y avait quand même
01:09:35 une résurgence d'actes antisémites
01:09:37 avant le 7 octobre, qui ont été
01:09:39 évidemment amplifiées à partir
01:09:41 du 7 octobre. Personnellement,
01:09:43 je refuse de vivre dans un pays où mes compatriotes
01:09:45 ont peur, ont peur d'être juifs, ont peur de porter
01:09:47 une kippa, ont peur de déposer
01:09:49 leurs enfants dans une école de confession
01:09:51 juive. C'est absolument intolérable,
01:09:53 et c'est là où vous avez raison, il faut pouvoir envoyer un message
01:09:55 fort, un message institutionnel,
01:09:57 il faut que nos politiques prennent position,
01:09:59 mais aussi un message citoyen, parce que
01:10:01 si nous ne réagissons pas, nous, collectivement,
01:10:03 maintenant, quand le ferons-nous,
01:10:05 il ne faut pas renoncer.
01:10:07 Des manifestations comme celles
01:10:09 qui ont eu lieu, il me semble, c'était au mois de novembre,
01:10:11 je ne sais plus, elles ne
01:10:13 se reproduisent pas si
01:10:15 souvent aujourd'hui, alors que ces actes, eux,
01:10:17 ne diminuent pas. Et
01:10:19 il faut pouvoir en parler, il faut pouvoir
01:10:21 continuer ce combat-là contre l'antisémitisme, qui est un poison
01:10:23 pour la République. - Je l'attends.
01:10:25 - 30 secondes, parce que vous parlez de cette manifestation
01:10:27 contre l'antisémitisme, qui a été
01:10:29 torpillée, totalement torpillée, par la
01:10:31 polémique politicienne,
01:10:33 et non par
01:10:35 ce scandale qu'elle était censée dénoncer,
01:10:37 souvenez-vous. - On a beaucoup plus parlé de l'absence de...
01:10:39 - Marie-Hélène, doit-elle défiler ou non ? Et puis, évidemment,
01:10:41 - L'absence du président de la République. - qui n'était pas là,
01:10:43 et l'absence du président de la République,
01:10:45 en premier lieu, évidemment. On ne retient
01:10:47 que ça, finalement, de cette manif. - Ce qui est malheureux.
01:10:49 - Ce qui est désespérant. - Absolument.
01:10:51 On vous donne la parole, bien sûr, dans
01:10:53 "Punchline Weekend", ce dimanche. Les Français
01:10:55 de confession juive sont-ils en sécurité dans
01:10:57 notre pays ? Vous flashez le QR-code
01:10:59 et on écoutera vos réponses en
01:11:01 fin d'émission. La pause et la dernière
01:11:03 partie de notre émission, juste après,
01:11:05 toujours en compagnie de mes invités.
01:11:07 Restez avec nous sur CNews.
01:11:09 ...
01:11:11 - Les Français de
01:11:13 confession juive sont-ils en sécurité dans
01:11:15 notre pays ? C'est la question du dimanche, dans
01:11:17 "Punchline Weekend". Pour répondre, vous flashez
01:11:19 le QR-code. On écoutera vos réponses tout à l'heure,
01:11:21 en fin d'émission. Dernière partie de
01:11:23 "Punchline Weekend", en compagnie de mes invités.
01:11:25 On va poursuivre nos débats. On va
01:11:27 parler, bien sûr, de l'entrée en campagne
01:11:29 de Jordane Bardella dans les élections
01:11:31 européennes, mais juste avant 18h30,
01:11:33 c'est l'heure du rappel des titres de
01:11:35 l'actualité, avec vous, Mathieu Devese.
01:11:37 Rebonsoir. - Rebonsoir, Mickaël. Bonsoir
01:11:39 à tous. Une adolescente de 15 ans est
01:11:41 morte, cette nuit, dans un accident d'autocar.
01:11:43 Il s'est produit sur l'autoroute
01:11:45 A6, près d'Aiguille. C'est à
01:11:47 50 km de Dijon. L'autocar
01:11:49 transportait 51 personnes.
01:11:51 Il était en route pour une colonie de vacances.
01:11:53 Le parquet de Dijon indique que
01:11:55 le conducteur s'est probablement
01:11:57 endormi et une enquête pour
01:11:59 homicide involontaire a été ouverte.
01:12:01 La réduction de la production
01:12:03 de pétrole est confirmée pour la
01:12:05 deuxième... pour le deuxième trimestre.
01:12:07 La Russie a annoncé une coupe volontaire de sa
01:12:09 production de 471 000
01:12:11 barils par jour. Une décision
01:12:13 prise en coordination avec les
01:12:15 autres pays exportateurs pour soutenir
01:12:17 les cours mondiaux. Et même décision
01:12:19 prise par l'Arabie saoudite, qui va réduire
01:12:21 sa production d'un million de
01:12:23 barils par jour. Enfin, aux Etats-Unis,
01:12:25 Donald Trump continue
01:12:27 d'écraser la course à l'investiture républicaine.
01:12:29 Il a remporté les élections
01:12:31 dans deux nouveaux Etats, le Missouri et le Michigan.
01:12:33 Et ce mardi marque un rendez-vous
01:12:35 crucial au cours duquel 15
01:12:37 Etats organisent simultanément
01:12:39 leur primaire démocrate
01:12:41 et républicaine.
01:12:43 - Merci Mathieu. Mathieu Devesse
01:12:45 pour le rappel des titres CNews.
01:12:47 Vous l'avez suivi tout à l'heure sur notre antenne.
01:12:49 Jordan Bardel a tenu cet après-midi
01:12:51 son grand meeting à Marseille.
01:12:53 En présence de Marine Le Pen,
01:12:55 le président du Rassemblement National a pris
01:12:57 la parole durant près de 40
01:12:59 minutes avant de laisser le micro
01:13:01 à Marine Le Pen. Retour d'abord
01:13:03 sur ce discours qui marque
01:13:05 bien sûr le coup d'envoi de cette campagne
01:13:07 des élections européennes avec depuis Marseille
01:13:09 Yoann Usaï du service politique de CNews.
01:13:11 - Dès les premières
01:13:13 minutes de ce meeting, Marine Le Pen a
01:13:15 d'emblée donné le ton. Elle accuse Emmanuel
01:13:17 Macron d'avoir fait perdre à notre pays
01:13:19 son influence. Elle l'accuse d'avoir
01:13:21 déconstruit la France durant les sept dernières
01:13:23 années. Marine Le Pen qui a décrit
01:13:25 un président en état de siège
01:13:27 et a fustigé ses postures guerrières.
01:13:29 Pas de doute, le Rassemblement National
01:13:31 va bien tenter de faire de ces élections
01:13:33 européennes un vote sanction
01:13:35 contre le chef de l'Etat. La France revient,
01:13:37 l'Europe revit. Voilà pour le slogan
01:13:39 de campagne de Jordan Bardella
01:13:41 qui entend donc lutter contre
01:13:43 ce qu'il considère être le plus
01:13:45 grand pays pour notre pays, l'effacement
01:13:47 de la France. Et le premier effaceur
01:13:49 de la France, selon lui, il a
01:13:51 un nom, il s'agit bien sûr d'Emmanuel
01:13:53 Macron. La protection des frontières,
01:13:55 la lutte contre l'immigration
01:13:57 incontrôlée ou encore la lutte contre
01:13:59 l'insécurité, voilà sans surprise
01:14:01 les priorités du président du
01:14:03 Rassemblement National pour qui
01:14:05 partout en France, le seuil d'alerte
01:14:07 a été dépassé et avec
01:14:09 lui, la dégradation de la
01:14:11 sécurité de notre pays. Comme ici
01:14:13 à Marseille, devant 5000 personnes,
01:14:15 Jordan Bardella tiendra
01:14:17 une dizaine de meetings partout en France
01:14:19 jusqu'au 9 juin prochain.
01:14:21 Une campagne qui démarre pour lui sous les
01:14:23 meilleurs hospices. Les sondages le donnent
01:14:25 largement en tête, plus de 10 points d'avance
01:14:27 sur sa principale adversaire Valérie
01:14:29 Aillère. Il s'agit pour lui maintenant
01:14:31 de conserver cette avance
01:14:33 très confortable en mobilisant pour
01:14:35 cela son électorat dans une
01:14:37 élection où traditionnellement
01:14:39 l'abstention est toujours importante.
01:14:41 Eliott Mamann, pas de réelles
01:14:43 annonces de Jordan Bardella et de
01:14:45 Marine Le Pen finalement durant ce meeting ?
01:14:47 Plutôt un constat d'échec,
01:14:49 celui d'Emmanuel Macron.
01:14:51 Oui, alors ça a toujours été un peu le jeu des élections
01:14:53 européennes qui sont stratégiquement placées
01:14:55 au milieu du mandat. Je le disais tout à l'heure,
01:14:57 c'est un peu nos élections demi-mandat nous
01:14:59 en France. Sur la question de l'abstention,
01:15:01 c'est assez intéressant parce que si on fait un comparatif
01:15:03 à l'échelle européenne, certains pays
01:15:05 parviennent à stimuler la participation
01:15:07 pour les élections européennes en organisant
01:15:09 d'autres scrutins le même jour, en même temps.
01:15:11 Et c'est aussi un signe
01:15:13 tout de même du fait que la France n'a jamais été le
01:15:15 pays le plus européiste, le plus en avant
01:15:17 vers une Europe fédérale, ce que je salue
01:15:19 d'ailleurs parce que c'est vrai qu'on a laissé
01:15:21 d'une certaine manière le caractère sanctuaire
01:15:23 des élections européennes.
01:15:25 On a du mal en France, ça ne fonctionne pas très bien.
01:15:27 Non, ça ne fonctionne pas.
01:15:29 C'est un peu comme l'Eurovision.
01:15:31 Pourtant c'est amant clé.
01:15:33 C'est l'enfer en vision.
01:15:35 Par ailleurs, c'est vrai que de toute façon,
01:15:37 le rassemblement national a toujours été porté par les élections européennes
01:15:39 qui se déroulent à la proportionnelle intégrale
01:15:41 et en plus depuis quelques
01:15:43 temps, depuis 2019 je crois, avec une
01:15:45 circonscription nationale unique.
01:15:47 Ça veut dire que c'est véritablement une photographie
01:15:49 de l'électorat du pays à un moment clé
01:15:51 puisque l'intégralité des partis peuvent
01:15:53 présenter des listes et
01:15:55 les Français, de manière totalement
01:15:57 proportionnelle, peuvent exprimer des suffrages
01:15:59 à cet égard-là.
01:16:01 Je pense en effet que le rassemblement national
01:16:03 s'attend à une victoire. On rappelle que
01:16:05 en 2019, le RN avait
01:16:07 remporté 23 sièges
01:16:09 et la majorité, 22 puis
01:16:11 23 du fait de la réallocation
01:16:13 de sièges après le Brexit
01:16:15 et en l'occurrence,
01:16:17 la différence du nombre de sièges entre le rassemblement
01:16:19 national et la majorité
01:16:21 renaissance risque d'être assez importante.
01:16:23 Il y a deux choses que j'aimerais
01:16:25 simplement souligner par rapport aux équilibres politiques
01:16:27 à Renaissance. D'abord, on remarque tout de même que
01:16:29 Emmanuel Macron a eu beaucoup de peine
01:16:31 à la fois à faire accepter
01:16:33 à des personnes d'endosser la responsabilité
01:16:35 de la tête de liste,
01:16:37 mais il y a également de nombreuses candidatures
01:16:39 qu'il a refusées, par exemple celle de Clément Beaune
01:16:41 et d'Olivier Véran. Donc ça montre les équilibres
01:16:43 idéologiques actuels au sein de la majorité.
01:16:45 Et il y a une autre chose par rapport
01:16:47 au climat général. Je remarque
01:16:49 tout de même que l'on fait souvent le reproche, et ça a été
01:16:51 le cas tout à l'heure, à certains
01:16:53 responsables politiques qui sont députés européens
01:16:55 d'être absentéistes
01:16:57 au Parlement, mais dans le même temps,
01:16:59 lorsque les partis mettent des personnes qui sont
01:17:01 plutôt inconnues, comme Valérie Ayé,
01:17:03 on leur dit "oui, mais vous voyez, vous désintéressez
01:17:05 les Français puisque vous ne parvenez pas à trouver
01:17:07 des figures significatives et symboliques
01:17:09 pour les élections européennes". Donc il y a une forme
01:17:11 d'injonction
01:17:13 contradictoire qui est particulièrement
01:17:15 - Oui, mais en l'occurrence,
01:17:17 M. Bardella n'est pas simplement absentéiste,
01:17:19 il est également incohérent
01:17:21 lorsqu'il s'attaque, par exemple, à la question de la politique
01:17:23 agricole commune, alors que son groupe
01:17:25 au Parlement européen a voté
01:17:27 par exemple pour de nombreux accords de libre-échange
01:17:29 en faveur
01:17:31 de certaines politiques, également agricoles,
01:17:33 qui aujourd'hui sont dévoyées
01:17:35 au salon de l'agriculture lorsqu'on l'entend
01:17:37 s'exprimer auprès de nos compatriotes.
01:17:39 Bon, ce n'est pas qu'une question d'absentéisme,
01:17:41 c'est une question de manque de travail, de manque de cohérence
01:17:43 et d'honnêteté vis-à-vis des Français.
01:17:45 - Alors on peut noter tout de même le RN
01:17:47 qui distance la majorité selon un sondage
01:17:49 du JDD avec 29%
01:17:51 d'intention de vote pour le Rassemblement
01:17:53 national contre 19% pour
01:17:55 Renaissance. Julie Martinez,
01:17:57 je faisais un peu d'humour tout à l'heure, mais c'est vrai que
01:17:59 vous aviez raison de noter
01:18:01 le fait que ces élections
01:18:03 passionnent peu les Français et que c'est
01:18:05 très dommage, c'est dommageable
01:18:07 - C'est terrible parce que 2024,
01:18:09 c'est l'année de tous les dangers et c'est
01:18:11 si on veut une France forte, encore une fois, il va falloir
01:18:13 une Europe puissante. Alors pourquoi est-ce que
01:18:15 c'est l'année de tous les dangers 2024 ?
01:18:17 On a l'élection américaine qui arrive
01:18:19 avec Donald Trump qui s'est déjà prononcé
01:18:21 clairement sur l'implication
01:18:23 américaine dans l'OTAN et le retrait de certains
01:18:25 financements de l'OTAN face
01:18:27 à la riposte contre la Russie.
01:18:29 Ça, c'est un danger parce qu'en l'État,
01:18:31 je pense qu'on est tous d'accord, comment
01:18:33 l'Europe va-t-elle se défendre en 2024
01:18:35 sans l'OTAN ? C'est un premier
01:18:37 danger. Le second danger, c'est effectivement
01:18:39 la question, moi,
01:18:41 qui me touche plus particulièrement,
01:18:43 celle du Rassemblement national
01:18:45 comme étant majoritaire au Parlement
01:18:47 européen et étant en mesure
01:18:49 de, finalement, détruire
01:18:51 de l'intérieur sans assumer en plus
01:18:53 une position Frexit. C'est ça qui, moi,
01:18:55 m'agace. C'est-à-dire que, je dis aux Français
01:18:57 ne soyez pas dupes, on vous dit non,
01:18:59 on ne va pas s'engager dans une position Frexit,
01:19:01 mais en même temps, on veut détricoter de l'intérieur
01:19:03 de nombreuses mécaniques
01:19:05 institutionnelles européennes qui,
01:19:07 à terme, vont complètement marginaliser
01:19:09 la France et la rendre moins puissante
01:19:11 que ce qu'elle ne pourrait être avec une Europe
01:19:13 forte et qui fait le jeu
01:19:15 de l'Europe. Donc oui.
01:19:17 - Je n'ai pas entièrement cet avis. Quand on voit la grogne
01:19:19 des agriculteurs, justement,
01:19:21 dans tout ou la quasi-totalité des pays européens,
01:19:23 c'est bien l'illustration
01:19:25 que ce n'est pas que les Français qui trouvent
01:19:27 qu'il y a quelque chose qui cloche dans l'actuelle
01:19:29 organisation de l'Union
01:19:31 européenne. C'est pour ça que, moi, je pense que cette
01:19:33 élection est très intéressante et plus intéressante
01:19:35 même peut-être que les précédentes pour une
01:19:37 raison assez simple, finalement.
01:19:39 C'est que, je vous parle d'un point de vue français,
01:19:41 je ne connais pas toutes les listes dans les autres pays européens,
01:19:43 vous n'avez aucun pays,
01:19:45 vous n'avez aucun candidat, du moins déclaré
01:19:47 pour le moment, qui est
01:19:49 contre l'Union européenne. Vous n'avez
01:19:51 plus aucun candidat qui est contre l'euro,
01:19:53 qui est contre une sortie de la
01:19:55 France de l'Union européenne. Même les plus
01:19:57 eurosceptiques, comme on dit
01:19:59 habituellement, sont finalement
01:20:01 des euro-réformistes.
01:20:03 Ils veulent changer des choses qui ne
01:20:05 fonctionnent pas actuellement dans
01:20:07 l'Union européenne et dont la France pâtit.
01:20:09 Et donc, je me demande si, finalement, ça ne va pas
01:20:11 peut-être être une... Parce que
01:20:13 les tendances, elles sont très claires et sauf
01:20:15 bouleversements majeurs, ça ne va pas changer
01:20:17 radicalement en trois mois. Donc,
01:20:19 il est fort probable qu'il y ait une poussée des populistes
01:20:21 et des populismes,
01:20:23 comme on peut le dire dans la presse,
01:20:25 et peut-être qu'il y aurait,
01:20:27 je parle au conditionnel,
01:20:29 des changements qui naîtraient dans le
01:20:31 nouveau Parlement, qui pourraient être en mesure de dire
01:20:33 non à telle chose, où, justement,
01:20:35 on peut réformer, parce qu'on est quand même
01:20:37 face à un mastodonte
01:20:39 qui ne sait même plus comment il fait pour
01:20:41 avancer ou reculer, et en gros
01:20:43 qui vous dit "bah non, un traité qui a été signé, ça reste
01:20:45 un traité signé". Eh bien non, quand on signe
01:20:47 quelque chose, on peut le dénoncer et en
01:20:49 resigner un autre une fois qu'on a mis de côté
01:20:51 ce qui ne marchait pas. - Jean-Michel Fauvergue,
01:20:53 je sais que vous souhaitiez vous exprimer sur le sujet tout à l'heure,
01:20:55 je vais vous faire encore patienter deux petites
01:20:57 secondes, vous avez vu ? - Allez-y. - On va
01:20:59 d'abord écouter Jordan Bardella,
01:21:01 qui, on le disait tout à l'heure,
01:21:03 a câblé à plusieurs reprises Emmanuel Macron,
01:21:05 on l'écoute et puis je vous
01:21:07 donne la parole juste après.
01:21:09 La France n'a pas besoin de mourir
01:21:11 pour que l'Europe vive.
01:21:13 Les nations n'ont pas besoin de s'éteindre
01:21:15 pour que l'Europe brille.
01:21:17 L'Europe ne doit plus être
01:21:19 subie, elle doit être
01:21:21 voulue. Souvent, on nous reproche
01:21:23 de faire excessivement
01:21:25 de Bruxelles un bouc émissaire.
01:21:27 Alors bien sûr, l'Europe
01:21:29 n'a pas directement effondré l'autorité dans le
01:21:31 pays, fabriqué la pénurie
01:21:33 de médecins ou fait chuter le niveau scolaire.
01:21:35 Cela, c'est la France de Macron
01:21:37 qui l'a réussie toute seule comme une grande.
01:21:39 - Jean-Michel, ça, c'est la
01:21:41 France de Macron qui l'a réussie toute seule.
01:21:43 - Oui, alors, je vous
01:21:45 annonce que les élections
01:21:47 sont... C'est parti. - Oui,
01:21:49 merci Jean-Michel.
01:21:51 - Oui, mais la question
01:21:53 c'est, est-ce que ce sont les élections
01:21:55 européennes ou est-ce que ce sont
01:21:57 les futures présidentielles ? - Ah, les futures présidentielles.
01:21:59 - On pourrait se poser la question.
01:22:01 Moi, je ne me la pose pas.
01:22:03 Je pense qu'effectivement, là, on est sur un
01:22:05 meeting d'opposition
01:22:07 à Emmanuel Macron. - Parce que clairement,
01:22:09 la France est au cœur de ce discours.
01:22:11 - Oui, oui, bien sûr. - On l'a compris. - Bien sûr, mais
01:22:13 tant mieux, d'ailleurs.
01:22:15 La France doit être au cœur des discours
01:22:17 de l'Europe. Ça, c'est clair.
01:22:19 Et c'est bien, et je me réjouis qu'elle le soit
01:22:21 dans ce discours-là. Mais maintenant, on est sur
01:22:23 un discours d'opposition
01:22:25 à Emmanuel Macron, avec
01:22:27 peu de propositions au niveau européen,
01:22:29 avec un certain
01:22:31 nombre de dénonciations,
01:22:33 de choses que l'on a vues, à juste
01:22:35 titre, souvent,
01:22:37 souvent à juste titre. - Oui, parce qu'après,
01:22:39 est-ce que ce n'est pas de bonne guerre aussi, Jean-Michel ? - Mais bien sûr.
01:22:41 Mais bien sûr que c'est de bonne guerre. On est
01:22:43 dans une campagne électorale.
01:22:45 Maintenant, il n'y a aucune proposition, il n'y a zéro
01:22:47 proposition sur l'Europe. Donc, du coup...
01:22:49 - Est-ce qu'il y a-t-il des propositions de l'autre côté ?
01:22:51 - On va faire un premier meeting politique.
01:22:53 - On va y venir, et
01:22:55 je suppose que, compte tenu
01:22:57 de la tête de liste
01:22:59 de la majorité,
01:23:01 je suppose
01:23:03 qu'il y ait des propositions
01:23:05 au niveau européen. Non, mais ce que je voudrais
01:23:07 dire, c'est que l'Europe souffre de
01:23:09 deux choses importantes. Sur ses frontières extérieures,
01:23:11 un peu de naïveté, de
01:23:13 pusillanimité, parce qu'elle
01:23:15 s'interdit de mettre des barrières douanières.
01:23:17 Ça commence à changer.
01:23:19 L'Europe se construit de plus en plus de ce point
01:23:21 de vue-là. Et à l'intérieur,
01:23:23 ça a été dénoncé par nos
01:23:25 agriculteurs, mais pas qu'eux. Un certain
01:23:27 nombre de normes qui, maintenant, sont complètement
01:23:29 aberrantes. Et puis,
01:23:31 la prise en main
01:23:33 par la technostructure de la politique de l'Europe.
01:23:35 Et ça, c'est quelque chose qu'il faut, évidemment,
01:23:37 combattre. Mais pour combattre ces choses-là,
01:23:39 il faut que, effectivement, toutes les listes...
01:23:41 Vous avez remarqué qu'il y a deux listes principales.
01:23:43 Ça, ça marque aussi.
01:23:45 Vous avez la liste
01:23:47 de Jordane Bardella,
01:23:49 du Rassemblement national, qui est haut dans
01:23:51 les sondages. Et vous avez,
01:23:53 à un peu moins de 10 points d'écart,
01:23:55 la liste de
01:23:57 Madame Eyé. Il paraît qu'il faut...
01:23:59 - A priori, il faut dire Eyé.
01:24:01 - Eyé. Voilà.
01:24:03 Madame Eyé, c'est elle qui l'a
01:24:05 demandé, donc je lui en fais grâce.
01:24:07 Qui est
01:24:09 à une dizaine de points et donc
01:24:11 qui est très européenne
01:24:13 et qui va travailler sur un programme européen.
01:24:15 On a deux choses qui... Et derrière,
01:24:17 les listes sont assez loin.
01:24:19 Donc on a deux choses qui vont s'opposer.
01:24:21 Et c'est pour ça que cette
01:24:23 campagne, elle va être intéressante.
01:24:25 Et là, je rejoins Jonathan. La campagne
01:24:27 cette fois-là sera
01:24:29 absolument intéressante. Elle sera aussi intéressante
01:24:31 sur les propositions, si le
01:24:33 RN en fait, parce que pour l'instant, il n'en fait
01:24:35 pas, sur l'immigration.
01:24:37 - Alors...
01:24:39 - Il en a parlé, pardon, avec Frontex. Il en a parlé
01:24:41 dans le discours. Le contrôle, déjà,
01:24:43 à nos frontières. Ça a été évolué.
01:24:45 - A nos frontières. - A nos frontières européennes.
01:24:47 - Européennes, d'accord. - Et puis une campagne
01:24:49 qui s'annonce intéressante. - Malheureusement,
01:24:51 j'arrive... - On attend de voir, à noter que Valérie
01:24:53 Ayé tiendra, elle, son meeting. - Est-ce qu'il a parlé...
01:24:55 Je voulais vous demander, parce que je ne l'ai pas
01:24:57 vu jusqu'au bout. A-t-il parlé des
01:24:59 75 ans de paix que nous a procurés l'Europe
01:25:01 et a-t-il parlé de la guerre qui est
01:25:03 à nos frontières ? Et là,
01:25:05 sur le Rassemblement national
01:25:07 avec les rapports avec la Russie,
01:25:09 moi, je suis sceptique aussi. - Tout à fait.
01:25:11 - Voilà. Ça, c'est un autre sujet.
01:25:13 Valérie Ayé, elle, tiendra donc son meeting
01:25:15 samedi prochain à Lille.
01:25:17 Et effectivement, on verra
01:25:19 s'il y a également des... Enfin, s'il y a pour le coup
01:25:21 des propositions, cette fois, qui sont faites du côté
01:25:23 de la majorité. Un petit peu
01:25:25 de patience. On va changer
01:25:27 de sujet à présent. On va parler d'un sujet
01:25:29 qui peut fâcher certains, celui
01:25:31 des Jeux olympiques. L'intelligence artificielle
01:25:33 au service de la sécurité.
01:25:35 On va précisément parler
01:25:37 de sécurité. Ce soir,
01:25:39 six caméras dotées de l'IA
01:25:41 seront mises en place autour de
01:25:43 l'Accor Hôtel-Arena à Paris, à l'occasion
01:25:45 des concerts de DépêcheMode.
01:25:47 Un test grandeur nature avant
01:25:49 le défi des Jeux olympiques cet été.
01:25:51 On regarde le sujet de Charles Pousseau
01:25:53 pour bien comprendre de quoi il s'agit.
01:25:55 - C'est le futur de la sécurité en France.
01:25:57 Les nouvelles caméras dotées
01:25:59 de l'IA font leur entrée dans les rues parisiennes
01:26:01 ce soir. Déployées sur la voie
01:26:03 publique autour de l'Accor Arena,
01:26:05 elles ne seront pas utilisées pour détecter des événements
01:26:07 mais pour être configurées.
01:26:09 De nouvelles phases de tests auront lieu en partenariat
01:26:11 avec la SNCF et la RATP.
01:26:13 Des caméras seront installées à l'intérieur
01:26:15 des gares à l'occasion d'événements précis.
01:26:17 Ces essais permettront à nouveau
01:26:19 de calibrer les caméras pour être
01:26:21 fonctionnelles avant le début des Jeux olympiques
01:26:23 en juillet prochain. Elles pourront alors
01:26:25 détecter jusqu'à huit types d'événements,
01:26:27 parmi eux le non-respect du sens de
01:26:29 circulation, la présence ou l'utilisation
01:26:31 d'une arme, un mouvement de foule
01:26:33 ou encore un colis abandonné.
01:26:35 L'intelligence artificielle n'est ici que pour
01:26:37 aider à la lecture d'images dans le flot d'une
01:26:39 salle de contrôle pour ne moquer aucun
01:26:41 événement important. Parmi les
01:26:43 quatre sociétés qui produisent ces caméras
01:26:45 retenues par l'État, aucune ne dispose
01:26:47 de la reconnaissance faciale.
01:26:49 A l'avenir, la vidéosurveillance algorithmique
01:26:51 devra faire l'objet d'un arrêté préfectoral
01:26:53 en cas d'utilisation.
01:26:55 - Alors l'intelligence artificielle pour renforcer
01:26:57 la sécurité lors d'événements, notamment
01:26:59 pour les JO, bonne ou mauvaise
01:27:01 idée Jean-Michel ? - Très très bonne idée
01:27:03 mais on a été obligé de...
01:27:05 les députés ont été obligés de prendre
01:27:07 un...
01:27:09 une loi un peu
01:27:11 au rabais parce qu'on est sur de l'intelligence
01:27:13 artificielle, assez rabotée
01:27:15 sur un certain nombre de choses.
01:27:17 Pourquoi une loi au rabais ? Parce que
01:27:19 pendant le précédent quinquennat
01:27:21 et j'y étais,
01:27:23 on n'a pas... le Parlement s'est pas
01:27:25 mis d'accord sur effectivement
01:27:27 de la vraie intelligence artificielle avec de la reconnaissance
01:27:29 faciale qui va être
01:27:31 le domaine du futur en
01:27:33 termes de sécurité. - Donc là vous êtes en train de nous dire qu'on a choisi
01:27:35 les mauvais produits ? - Non non pas du tout, je suis en train
01:27:37 de dire qu'on a fait à minima
01:27:39 les choses et que les produits sont bons
01:27:41 parce que ça a...
01:27:43 cette loi est passée dans des
01:27:45 délais intéressants qui ont permis
01:27:47 aux sociétés françaises de
01:27:49 soumissionner parce que si on faisait pas ça,
01:27:51 sachez une chose, c'est que
01:27:53 les marchés auraient été emportés
01:27:55 uniquement par des sociétés étrangères
01:27:57 une fois pour toutes et en particulier
01:27:59 chinoises. - Ok, Jonathan ?
01:28:01 - Oui juste un mot, ces dispositifs
01:28:03 sont effectivement très efficaces
01:28:05 ce sont des systèmes qui sont déployés et qui prouvent
01:28:07 leur efficacité sécuritaire à Moscou
01:28:09 ou à Pékin, ce sont ces
01:28:11 pays-là qui ont décidé de les mettre
01:28:13 en place ces dernières années et
01:28:15 ils fonctionnent. Là où j'ai un doute sur
01:28:17 la pérennité de tels
01:28:19 mouvements, on a en France un machin
01:28:21 qui s'appelle la CNIL et qui va
01:28:23 détricoter tout ce qui aura été détricoté
01:28:25 pour la loi G.O. - Non c'est ça, la démission d'autorisation
01:28:27 - Non, la démission d'autorisation - Mais c'est pas dans le cadre
01:28:29 de la loi G.O. 2024 ?
01:28:31 - Non, c'est pas dans le cadre, il y a des systèmes qui sont pour les G.O. et après on les oublie
01:28:33 - Allez, on va terminer avec
01:28:35 notre question du dimanche dans Punchline Weekend
01:28:37 Les français de confession juive sont-ils en sécurité
01:28:39 dans notre pays ? Vous avez été nombreux
01:28:41 à vous exprimer, merci, on écoute quelques-unes
01:28:43 de vos réponses.
01:28:45 - Les français de confession juive
01:28:47 ne doivent plus se sentir en sécurité en France
01:28:49 en tout cas de moins en moins, voilà
01:28:51 ils ont dû quitter des quartiers
01:28:53 quitter des départements
01:28:55 mettre leurs élèves dans
01:28:57 des lycées spéciaux
01:28:59 ils sont angoissés, je pense
01:29:01 qu'ils vivent dans l'angoisse, la peur.
01:29:03 - Les français de confession juive ne sont plus
01:29:05 en sécurité dans notre pays mais depuis des années
01:29:07 puisque bon nombre d'entre eux étaient
01:29:09 déjà partis en Israël
01:29:11 pour raisons sécuritaires
01:29:13 mais là depuis le 7 octobre
01:29:15 c'est l'explosion
01:29:17 de tous les actes antisémites
01:29:19 - Non seulement les juifs
01:29:21 ne sont pas du tout en sécurité dans notre pays
01:29:23 mais plus personne
01:29:25 n'est en sécurité dans notre pays
01:29:27 - Malheureusement
01:29:29 ils ne sont pas en sécurité
01:29:31 nos compatriotes de confession juive
01:29:33 en France, aujourd'hui
01:29:35 c'est quand même grave
01:29:37 parce que c'est le pays des droits de l'homme
01:29:39 où on doit tolérer tout le monde
01:29:41 où on doit faire en sorte que tout le monde se sente bien en France
01:29:43 et aujourd'hui c'est pas le cas.
01:29:45 - Juste pour réagir sur ce que viennent de dire
01:29:49 ces téléspectateurs
01:29:51 c'est effrayant quand même quand on entend ça
01:29:53 Eliott Mamann. - Oui absolument et je crois
01:29:55 que c'est très significatif et tout de même la désertion
01:29:57 des écoles publiques par les élèves juifs
01:29:59 parce qu'évidemment en plus des agressions
01:30:01 aux antisémites qui sont des phénomènes individuels
01:30:03 qui peuvent s'exprimer, il y a la lâcheté des pouvoirs publics
01:30:05 qui n'est pas parvenue à garantir
01:30:07 la sécurité de ces élèves juifs
01:30:09 et lorsque des professeurs
01:30:11 signalent que dans certains quartiers
01:30:13 ils ne sont pas du tout capables d'enseigner la Shoah
01:30:15 précisément parce qu'ils ont des réactions en face
01:30:17 ne font strictement rien pour améliorer
01:30:19 les choses. - Judith. - Julie.
01:30:21 - Julie pardon. - Il faut effectivement
01:30:23 que la République soit très ferme avec les valeurs
01:30:25 de la République, parmi lesquelles la laïcité
01:30:27 je vous rejoins pour une fois
01:30:29 et il faut apporter tout notre soutien à nos compatriotes
01:30:31 - Voilà comme ça
01:30:33 j'aurai réussi à vous mettre d'accord sur la fin de l'émission
01:30:35 merci beaucoup Julie Martinez, directrice générale
01:30:37 de France Positive d'avoir été avec nous
01:30:39 merci à Jonathan Cixous, Eliott Mamann
01:30:41 et Jean-Michel Fauberg
01:30:43 c'est la fin donc de cette émission
01:30:45 pour voir ou revoir nos programmes
01:30:47 n'oubliez pas le QR code pour télécharger
01:30:49 notre application, c'est ici
01:30:51 et dans un instant, c'est Face à Face
01:30:53 présenté par Eliott Deval avec Julien Drey et Gilles William
01:30:55 Golden Adele, moi je vous retrouve
01:30:57 à 22h30 pour Soir Info, à tout à l'heure.
01:30:59 [musique]

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