• il y a 6 mois
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Weekend.
00:00:03 Nous sommes ensemble pendant deux heures pour décrypter, analyser l'actualité avec nos
00:00:07 invités.
00:00:08 Je vous les présente dans un instant, mais avant au sommaire de l'émission.
00:00:11 Cet après-midi, un week-end sous haute tension dans le Tarn.
00:00:14 Et vous le voyez sur ces images, elle est des tensions au cours d'une mobilisation interdite
00:00:19 contre l'autoroute A69.
00:00:21 Des activistes, des black blocs veulent en découdre avec les forces de l'ordre.
00:00:25 Un important dispositif sécuritaire est mis en place.
00:00:28 Nous serons sur place avec notre journaliste Mathieu Devese dans un instant.
00:00:32 Une lueur d'espoir dans l'enfer.
00:00:35 Israël annonce la libération de quatre otages dans la bande de Gaza.
00:00:39 Noah, Almog, Andrei, Shlomi.
00:00:41 Tous les quatre enlevés sur le site du festival de musique Electro Nova.
00:00:45 Une libération dans le cadre d'une opération spéciale dans le centre de leur bande de
00:00:49 Gaza.
00:00:50 Et un message clair, Israël reste déterminé pour ramener tous les otages.
00:00:54 Et puis c'était il y a tout juste un an, la terrible attaque au couteau d'Annecy.
00:00:58 Elle avait fait six blessés, dont quatre enfants.
00:01:00 Et un héros naissait.
00:01:01 Il s'est interposé face à l'assaillant Henri d'Anselme, surnommé le héros au sac à
00:01:07 dos, symbole d'une jeunesse silencieuse et courageuse.
00:01:10 On en parlera en fin d'émission.
00:01:12 Pour vous accompagner tout au long de cette émission jusqu'à 19h, Sarah Salman, avocate.
00:01:17 Bonjour ma chère Sarah.
00:01:18 Bonjour Olivier.
00:01:19 A vos côtés Arnaud Klarsfeld.
00:01:20 Bonjour Arnaud.
00:01:21 Avocat, écrivain.
00:01:22 Dominique Artus nous accompagne également.
00:01:25 Bonjour Dominique.
00:01:26 Rédacteur en chef Réel Média.
00:01:27 A vos côtés Jonathan Cixous, journaliste.
00:01:30 Bonjour mon cher Jonathan.
00:01:31 Dans un instant, nous allons prendre la direction du Tarn, où ça chauffe en ce moment même.
00:01:36 Mais avant, un point sur les dernières actualités avec Miquel de Santos.
00:01:39 Bonjour mon cher Miquel.
00:01:40 Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:01:42 Le bilan humain s'alourdit en Nouvelle-Calédonie.
00:01:45 Un canaque de 26 ans est décédé après avoir été blessé par balle lundi dernier.
00:01:49 La victime faisait partie d'un groupe de trois hommes qui auraient ouvert le feu en
00:01:53 direction des gendarmes après avoir percuté leur véhicule.
00:01:56 Au total, huit personnes sont mortes depuis le début des émeutes sur l'archipel.
00:02:00 La météo se dégrade dans les trois quarts de la France.
00:02:03 Dans le sud-ouest, quatre départements, les Langues-le-Gers, les Hautes-Pyrénées et
00:02:07 les Pyrénées-Atlantiques ont été placés en vigilance orange, orages et pluie-inondations.
00:02:12 Seul le nord-ouest du pays devrait échapper à cet épisode orageux, voire même à de
00:02:17 la chute de grêle.
00:02:18 Enfin, c'est l'une des belles histoires en marge des commémorations des 80 ans du
00:02:23 débarquement.
00:02:24 Harold Terence, vétéran de 100 ans, a épousé ce samedi sa fiancée, Jane Swerlin, 96 ans.
00:02:30 C'était dans la commune de 40 ans, les marais dans la Manche.
00:02:33 La municipalité a offert le champagne et décoré les arbres avec des parachutes en
00:02:37 hommage au Jay américain.
00:02:38 La lune de miel, elle, va devoir attendre puisque le couple, les jeunes mariés, vont
00:02:42 dîner ce soir avec Emmanuel Macron et Joe Biden.
00:02:45 Et on leur souhaite bien évidemment une belle lune de miel.
00:02:48 Merci à vous, mon cher Michael.
00:02:50 Nous vous retrouvons à 17h30 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:02:53 A la une, cet après-midi, les forces de l'ordre mobilisées dans le Tarn et des tensions en
00:02:58 ce moment même.
00:02:59 Plusieurs personnes, centaines de personnes, rassemblées depuis hier à Puy-la-Rence pour
00:03:04 un week-end de mobilisation contre l'autoroute A69.
00:03:08 Cette fameuse autoroute qui relie Castre à Toulouse alors que la manifestation, je vous
00:03:12 le rappelle, a été interdite par le préfet du Tarn.
00:03:15 Des individus ultra-violents sont présents, d'où un important dispositif mis en place.
00:03:21 Vous voyez ces images en direct depuis Puy-la-Rence.
00:03:25 On voit les forces de l'ordre lancer des gaz lacrymogènes contre des individus ultra-violents.
00:03:32 Ultra-violents puisque les forces de l'ordre ont saisi du matériel depuis vendredi un
00:03:37 incroyable arsenal.
00:03:38 Des planchers à clous, des serpettes, des haches, des frontes, des couteaux, des boules
00:03:42 de pétanque.
00:03:43 Bref, des écologistes qui n'en sont absolument pas.
00:03:47 Au fond, Jonathan Cixous, quand on voit l'arsenal saisi, on les connaît bien.
00:03:51 On les connaît bien ces black blocs.
00:03:53 Ce n'est pas la première fois.
00:03:54 On a tous en tête Sainte-Seline.
00:03:55 On a tous en tête Sainte-Seline.
00:03:57 On a tous en tête aussi la décision après Sainte-Seline.
00:04:00 Les blessés, parfois les blessés graves et les images qui sont vraiment restées gravées
00:04:06 de ces véhicules de la gendarmerie incendiés, c'était d'une violence incroyable.
00:04:10 Vraisemblablement, les autorités ont pris un peu les devants, mais je crois que c'est
00:04:14 1600 forces de l'ordre qui sont déployées.
00:04:17 C'est considérable.
00:04:18 Et on se souvient aussi de quoi ? Qu'après Sainte-Seline, Gérald Darmanin avait demandé
00:04:25 à ce que les soulèvements de la terre soient dissous, que ce groupuscule ultra-violent
00:04:29 soit dissous et le Conseil d'État s'y était opposé à cette dissolution que réclamait
00:04:35 à juste titre, me semble-t-il, le ministre de l'Intérieur.
00:04:38 Et aujourd'hui, à quoi assiste-t-on ? Ces soulèvements de la terre soutenus par des
00:04:41 Black Blocs, ce qui dit-on là aussi, les enquêtes le confirmeront ou pas, mais pour
00:04:46 beaucoup d'entre eux, ils ne sont même pas depuis le rang, ils sont espagnols, ils sont
00:04:50 hollandais, toute une internationale de Black Blocs qui s'est donné rendez-vous aujourd'hui
00:04:55 dans le Tarn pour surtout, vraisemblablement, en découdre, et plus que violemment, avec
00:05:00 les forces de l'ordre.
00:05:01 Les images de ce que vous appelez un arsenal sont assez stupéfiantes.
00:05:05 Des images effectivement stupéfiantes.
00:05:06 Sandra Buisson du service Police Justice nous a rejoint.
00:05:09 Bonjour ma chère Sandra.
00:05:10 Donc des vives tensions depuis quelques minutes qui ont éclaté, un important dispositif
00:05:15 de forces de l'ordre sur place.
00:05:16 Quelles sont les dernières nouvelles qui vous sont remontées, notamment de la gendarmerie
00:05:19 engagée sur le terrain ?
00:05:20 Alors ce qu'il faut savoir, c'est que les événements devaient commencer vers 13h, c'était
00:05:24 l'heure annoncée de la manifestation et en fait les cortèges, les quatre cortèges
00:05:29 sont sortis un peu plus tard du camp sur lequel les individus s'étaient installés.
00:05:33 Et donc vers 14h15, tout ce monde est sorti du campement de réserve et les premières
00:05:41 tensions ont commencé vers 15h, 15h15 où certains des cortèges, certains sont pacifiques
00:05:46 et d'autres contenaient des individus radicaux, violents, qui ont commencé à harceler les
00:05:51 forces de l'ordre pour essayer d'atteindre certains endroits du chantier de la 69 pour
00:05:55 pouvoir y commettre des dégradations ou des violences.
00:05:58 Ils ont été repoussés à plusieurs reprises par les forces de l'ordre, ils passaient
00:06:02 à travers le chant en fait pour essayer de contourner notamment les forces de gendarmerie
00:06:07 et puis il y a eu une accalmie, ils se sont retirés et là à 16h30, une nouvelle offensive
00:06:13 d'individus radicaux, violents.
00:06:15 Ils sont à peu près 1200 encore manifestants sur les différents points, dont 700 à 800
00:06:22 radicaux, violents.
00:06:23 Là, ils ont pris possession, ils ont réussi à couper une route en deux, c'est-à-dire
00:06:30 qu'il y avait des baleaux de paille qui ont été incendiés, on a vu que les cocktails
00:06:33 Molotov envoyés ont commencé à incendier un camion de CRS.
00:06:37 Un CRS a lui également reçu un cocktail Molotov, on attend de ces nouvelles, on n'a
00:06:43 pas encore de bilan du nombre de véhicules incendiés ou dégradés et du nombre de blessés
00:06:48 du côté de forces de l'ordre et du côté des assaillants mais effectivement il y a
00:06:52 une nouvelle séquence de tensions qui a commencé à 16h30.
00:06:54 Et nous allons retrouver justement sur place Mathieu Deveze.
00:06:58 Mathieu, vous suivez de très près cette mobilisation sous très haute tension, donc
00:07:03 quelle est l'atmosphère autour de vous à cette heure ?
00:07:05 Écoutez, cher Olivier, des images de désolation.
00:07:11 Vous avez en direct un camion à eau des CRS qui est en train d'éteindre le feu car
00:07:16 nous avons assisté à des scènes véritablement de guérilla avec 600, 700 éléments indicaux,
00:07:22 même à un moment donné, il y a environ une demi-heure, qui ont afflué ici sur cette
00:07:26 route et qui ont lancé des cocktails Molotov.
00:07:29 Il y avait des tirs de mortier d'artifice, de nombreux projectiles à l'encontre des
00:07:34 policiers et des gendarmes.
00:07:36 D'ailleurs, sachez qu'une voiture de police a pris feu et là vous voyez ce blindé de
00:07:41 la gendarmerie sur votre gauche, juste à droite du camion à eau de la police.
00:07:45 C'est pour vous dire un peu l'ambiance de désolation qui règne ici alors que certains
00:07:50 manifestants radicaux ont commencé à rejoindre leur campement situé à quelques centaines
00:07:54 de mètres d'ici.
00:07:55 Mais la situation est extrêmement tendue.
00:07:58 On pensait avoir atteint une situation de non-retour avec des moments d'accalmie.
00:08:03 Et puis, d'un instant à l'autre, des militants radicaux qui affluent en nombre très mobile,
00:08:10 qui coupent à travers champ et qui ne cessent d'aller à l'encontre des forces de l'ordre,
00:08:14 des policiers et des gendarmes.
00:08:15 On rappelle qu'ils sont 1600 mobilisés aujourd'hui alors que, selon la gendarmerie, ils restent
00:08:20 sur place 1200 manifestants avec parmi eux 800 manifestants radicaux.
00:08:26 Merci beaucoup Mathieu.
00:08:27 Nous reviendrons régulièrement vous voir pour faire un point sur la situation.
00:08:31 N'hésitez pas à intervenir alors que nous voyons le Centaure, c'est le dernier véhicule
00:08:34 blindé de la gendarmerie.
00:08:36 On va l'évoquer certainement avec le général Bertrand Cavalier qui est en liaison avec nous,
00:08:42 général de gendarmerie, expert en maintien de l'ordre.
00:08:44 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:08:47 Peut-être pour commencer, on le rappelle, mobilisation interdite, entre autres des collectifs
00:08:52 Extinction Rebellion, l'Azad, les Soulèvements de la Terre, des organisations bien connues
00:08:57 de la gendarmerie pour leur méthode ultra-violente, on peut le rappeler.
00:09:00 Oui, on retrouve typiquement les adversaires rencontrés dans la Notre-Dame-des-Landes,
00:09:08 à Sainte-Solide, donc ce sont les milieux dits antifas, anarchistes, ultra-gauches,
00:09:13 qui chaque fois essaient d'exploiter ce genre de causes, notamment la cause écologique,
00:09:18 pour affronter les forces de l'ordre.
00:09:21 Donc là, environ 600, 800.
00:09:24 Il y a eu quand même des actions depuis une semaine, parce que on voit là, c'est un
00:09:28 petit peu la face la plus visible de l'opération, notamment menée par la gendarmerie, mais
00:09:32 il y a plus de 1000 gendarmes qui sont engagés depuis une semaine, notamment les gendarmes
00:09:36 départementaux, qui ont fait un quadrillage systématique pour essayer quand même de
00:09:40 contrer une partie des arrivées, et notamment qui ont saisi nombre d'armes artisanales.
00:09:47 C'est vrai qu'on le voit sur ces images, mon général, la manœuvre doit être particulièrement
00:09:52 compliquée, puisque là nous sommes dans une zone rurale, avec des champs, donc qui
00:09:57 dit champ dit beaucoup d'espace.
00:09:59 Comment est-ce que justement manœuvrent ces escadrons de gendarmerie, ces compagnies
00:10:03 républicaines de sécurité qui sont sur place ?
00:10:05 Alors il y a bien sûr un état-major opérationnel qui est commandé par Gérald Brouess qui
00:10:13 vient de Marseille, avec des groupes de force, des groupements tactiques, et il s'agit
00:10:18 de les contrer.
00:10:19 Vous êtes dans une zone très ouverte, c'est un terrain rural, donc non cloisonné, donc
00:10:23 il faut, avec des moyens d'observation, pouvoir très rapidement réagir pour contrer
00:10:28 les mouvements adverses, qui agissent de façon très militaire, très structurée.
00:10:32 Il faut savoir même que ce matin, ces Black Blocs, dans le champ dont ils disposaient,
00:10:37 se sont entraînés à l'affrontement, se sont préparés pour cet après-midi.
00:10:41 Alors ils maîtrisent bien sûr, ils ont une bonne connaissance du terrain, mais ils disposent
00:10:46 surtout d'armes, notamment des cocktails Molotov au temps inflammable lancés par
00:10:51 catapulte.
00:10:52 On est vraiment dans un cadre insurrectionnel.
00:10:54 Alors il faut bien sûr avoir en tête le contexte différent de celui de Saint-Sauline,
00:10:59 parce que nous évoquions il y a un instant Saint-Sauline, là à Saint-Sauline où les
00:11:02 forces de l'ordre devaient protéger un site, là nous sommes dans une autre configuration.
00:11:07 Alors là il y a plusieurs sites, il y a multiplicité de sites à protéger.
00:11:12 Il faut savoir que ces Black Blocs aujourd'hui interviennent dans une stratégie qui existe
00:11:17 depuis des mois, qui est développée, qui consiste à intimider, à casser, à détruire,
00:11:22 à faire des pressions psychologiques mais également physiques.
00:11:25 Donc là on est sur une démonstration de force mais qu'on ne peut pas dissocier de
00:11:29 l'action de subversion, d'intimidation, qui est orchestrée par ces mouvements de
00:11:34 miliciens d'ultra-gauche depuis des mois, qui s'en prennent aux entreprises, qui s'en
00:11:40 prennent aux chantiers, qui s'en prennent également à des agriculteurs.
00:11:44 Et là il y a de multiples sites à protéger.
00:11:48 C'est pour ça d'ailleurs que la manifestation a été interdite, parce que l'expérience
00:11:51 a démontré que dès lors qu'une manifestation a été autorisée, elle était instrumentalisée
00:11:57 par ces éléments extrémistes pour pouvoir affronter les forces de l'ordre et également
00:12:04 perpétrer des dégradations.
00:12:05 Général Bertrand Cavalier, je vous propose de rester avec nous, nous allons continuer
00:12:09 d'analyser ces images, cette actualité, donc si vous nous rejoignez sur CNews, les
00:12:13 premières tensions, vif tensions, alors que des milliers de personnes sont rassemblées
00:12:19 contre l'A69, Sarah Salman, le général Bertrand Cavalier le disait effectivement,
00:12:24 ces activistes n'ont rien d'écolo, si je puis dire, puisqu'effectivement ils profitent
00:12:28 d'une situation, là cela semble très clair, pour aller casser du gendarme, du policier.
00:12:33 Oui, l'écologie n'est finalement qu'un prétexte pour casser du flic et bordéliser
00:12:37 le pays au maximum.
00:12:39 Et on nous parle de sentiments d'impunité, on nous en parlait aussi à Seine-Solyne, alors
00:12:42 je suis allée voir quelles avaient été les sanctions à Seine-Solyne.
00:12:45 Et c'est très intéressant parce que j'ai trouvé un article où il y a écrit, donc
00:12:48 c'était le 20 décembre 2023, "Jugé coupable d'avoir participé à la manifestation anti-bacine
00:12:54 de Seine-Solyne d'octobre 2022, ce malgré son interdiction par la préfète, trois personnes
00:12:58 et la sanction ont écopé de 135 euros d'amende".
00:13:02 Alors 135 euros d'amende, évidemment c'est une somme, mais ce n'est pas assez dissuasif.
00:13:07 Donc il n'y a pas un sentiment d'impunité, il y a une forme d'impunité.
00:13:10 Tant qu'on ne mettra pas les sanctions adéquates réellement exécutées, il n'y a pas d'exemplarité.
00:13:16 Donc on recommence et c'est une incitation à recommencer.
00:13:19 Il n'y a pas de sanctions, que ce soit pour Sciences Po, que ce soit pour la justice,
00:13:23 il y a des sanctions beaucoup trop faibles et donc pas assez dissuasives.
00:13:26 Soyons fermes.
00:13:27 Y a-t-il une atmosphère bienveillante envers ces éléments radicaux ? Je vous pose la
00:13:31 question Arnaud.
00:13:32 Dans un instant, mais avant, Sandra Bussion voulait intervenir.
00:13:34 Oui, précisons que pour participation à une manifestation interdite, ce que risque
00:13:38 le contrevenant, c'est une amende de quatrième classe.
00:13:41 En revanche, si effectivement vous êtes suspecté d'avoir commis des violences, là la peine
00:13:46 encourue est bien différente.
00:13:48 Mais si cette personne n'a été jugée que pour participation à une manifestation interdite,
00:13:52 il ne risquait qu'une amende de quatrième classe.
00:13:55 On se souvient, le Conseil d'État qui avait retoqué la volonté de Gérald Darmanin à
00:13:59 Arnaud Glarsfeld de dissoudre notamment les soulèvements de la terre qui sont présents
00:14:03 cet après-midi.
00:14:04 Est-ce que vous voyez dans notre société aujourd'hui une sorte de clémence, de bienveillance envers
00:14:08 ces éléments radicaux qui aujourd'hui, une fois de plus, on le voit à l'image, s'emprennent
00:14:13 aux forces de l'ordre ?
00:14:14 Dans ces manifestations, il faut distinguer.
00:14:17 Entre ceux qui participent, le préfet a eu raison d'interdire la manifestation puisqu'il
00:14:22 y avait un trouble manifeste à l'ordre public où il envisageait qu'il y aurait un trouble
00:14:26 manifeste à l'ordre public basé sur certains faits qui étaient avérés.
00:14:31 Bon, il a eu raison.
00:14:32 Maintenant, on ne peut pas trop reprocher à des gens qui sont convaincus de participer
00:14:37 à cette manifestation.
00:14:38 S'ils y sont pris, ils peuvent être coupés de 135 euros.
00:14:41 S'ils commettent des dégradations, ils auront la peine qui devrait être apposée à leurs
00:14:49 actes.
00:14:50 Mais ça rentre encore dans un cadre qui est plus ou moins républicain.
00:14:54 En revanche, ceux qui s'attaquent aux forces de l'ordre en lançant des boules de pétanque
00:15:01 ou en lançant des cocktails Molotov, quand j'étais à l'armée en Israël, j'ai reçu
00:15:05 un cocktail Molotov, heureusement sur le côté, mais ça brûle à une vitesse grand V.
00:15:10 À mon avis, cela devrait être poursuivi pour tentative de meurtre réellement, c'est-à-dire
00:15:18 lancer en connaissance de cause un cocktail Molotov sur des forces de l'ordre, ou sachant
00:15:24 que le cocktail Molotov peut arriver sur des forces de l'ordre, il devrait encourir des
00:15:29 sanctions qui sont des sanctions exemplaires, c'est-à-dire plusieurs années de prison.
00:15:35 Et ça, il faudrait regarder si ces sanctions sont ou non appliquées, mais en tous les
00:15:41 cas, ils le mériteraient grandement.
00:15:43 Maintenant, l'écologie est une cause, c'est normal que des gens se mobilisent, mais ils
00:15:50 doivent le faire dans un cadre qui est un cadre républicain.
00:15:53 Et à ce que je vois à vos images, ce n'est pas le cas pour certains.
00:15:57 C'est vrai que ces black blocs, on les voit au fond dans plusieurs manifestations et on
00:16:01 ne peut pas les appeler des écologistes, puisque dans nombre de manifestations, on les
00:16:07 voit, quelle que soit la cause générale.
00:16:10 Bertrand Cavalier, c'est un défi, en tout cas pour les forces de l'ordre, aujourd'hui,
00:16:14 de maintenir ces individus, de contrôler la situation.
00:16:18 On l'imagine, nous connaissons le contexte politique, il faut effectivement aussi, ce
00:16:24 soir, que la situation soit réglée au plus vite.
00:16:27 Il y a une détermination des pouvoirs publics.
00:16:30 D'ailleurs, le préfet, c'est lui qui a pris l'arrêté d'interdiction manifestée, qui
00:16:34 a été d'ailleurs salué par l'ensemble des élus locaux.
00:16:36 Parce qu'il faut savoir que derrière cela, il y a une population qui est massivement
00:16:41 pour la construction de cette autoroute et il y a des enjeux en termes de désenclavement,
00:16:46 de développement des territoires qui sont cruciaux, de façon à maintenir l'emploi
00:16:51 local et de ne pas désertifier ces zones.
00:16:53 Maintenant, pour venir aux forces de l'ordre, l'objectif, c'est de les fixer, de les maintenir
00:16:58 à distance, alors qu'on a affaire à des adversaires qui sont quand même solidement
00:17:03 armés, qui disposent de collecteurs de molotovs, de boules de pétanque, de tout l'arsenal
00:17:07 que l'on connaît.
00:17:08 Ce qui rend difficile les interpellations sur un terrain rural très ouvert, qui permet
00:17:13 à l'adversaire de mieux manœuvrer.
00:17:14 Alors maintenant, s'agissant de l'arsenal législatif, il existe les articles 431.4,
00:17:21 431.5 du code pénal, participation en attroupement en état armé, parce que là, nous avons
00:17:26 affaire à des attroupements, le cadre juridique, il est aujourd'hui très clair, s'agissant
00:17:31 de la possibilité aux magistrats de punir très sévèrement ces activistes.
00:17:36 On est sur des comportements, si on parle d'ultra-gauche, en fait, ce sont des comportements
00:17:42 de jeunes fascistes qui contestent l'état de droit, qui sont très violents et qui s'en
00:17:47 prennent très violemment aux forces de l'ordre.
00:17:50 Donc là, évidemment, il y a des attentes fortes en matière judiciaire, en matière
00:17:55 pénale.
00:17:56 Et maintenant, pour venir à la manœuvre, il faut bien comprendre comment ça se passe,
00:17:59 comme vous l'avez souligné, sur un terrain très ouvert, où ils peuvent intervenir par
00:18:03 de multiples cheminements.
00:18:05 Il y a quatre escadrons de gendarmerie mobile et huit CRS sur un terrain très large, il
00:18:11 y a des blindés.
00:18:12 Vous comprenez bien que la situation n'est pas facile à gérer, donc il faut fixer et
00:18:17 maintenir la distance.
00:18:18 Et on a vu peut-être une question un peu plus technique, mais on a vu tout à l'heure
00:18:21 sur les images les Centaures, les nouveaux véhicules blindés de la gendarmerie nationale.
00:18:25 On n'a pas l'habitude de voir, c'est assez nouveau de les voir sur le terrain aussi.
00:18:28 Alors, les Centaures, heureusement que la gendarmerie a pu bénéficier du roulement
00:18:34 des VBRG, qui étaient des véhicules très anciens, datant de plus de 40 ans.
00:18:38 Donc la gendarmerie a bien fait de se doter d'une capacité blindée pour faire face à
00:18:44 des situations de rétablissement de l'ordre, comme c'est le cas, des situations insurrectionnelles,
00:18:49 sans parler à ce qui se passe en Vélkédonie, où plus d'une dizaine vont être déployées.
00:18:53 Alors, ils permettent notamment de protéger, ça c'est quand même quelque chose de fondamental,
00:19:00 notamment face à différents types de menaces, mais ils permettent également de projeter
00:19:04 à distance, il y a des lanceurs multiples de grenades qui permettent de saturer un terrain.
00:19:09 Il y a également des éléments d'observation qui vont être très précieux pour identifier
00:19:13 jusqu'à 1000 mètres, 1200 mètres.
00:19:15 Et puis enfin, comme ça a été souligné, si jamais il y a des tirs, ils permettent
00:19:19 une localisation très rapide du lieu où se situe un tireur éventuel.
00:19:26 Donc ce sont des enjeux indispensables aujourd'hui.
00:19:28 Et on voit en face ces activistes, ces Black Blocs, particulièrement bien équipés, et
00:19:34 finalement, pratiquement comme les forces de l'ordre, on voit des boucliers, ils ont
00:19:37 également des parapluies, ils sont habillés de noir, c'est très clair, ils veulent en
00:19:42 des coudes.
00:19:43 Écoutez, c'est un copier-coller, on pourrait dire, de l'équipement des gendarmes mobiles
00:19:48 des CRS, puisqu'ils disposent de boucliers, ils sont casqués, ils ont également des
00:19:55 masques et puis après ils ont tout l'attirail que l'on connaît d'armes artisanales de
00:19:59 plus en plus évoluées.
00:20:00 Ils disposent de catapultes, d'engins incendiaires maintenant auto-inflammables.
00:20:05 Donc il y a plusieurs véhicules d'ailleurs qui ont été dégradés, un véhicule de
00:20:08 police et deux véhicules de gendarmerie et on est dans une situation très complexe où
00:20:13 il faudra prendre l'ascendant au plus tôt, sans attendre bien sûr la nuit et puis avec
00:20:20 cet enjeu quand même de ramener le calme avant cette période des élections de demain,
00:20:24 puisque là tout ce territoire est actuellement soumis à ce désordre.
00:20:27 On vous retrouve tout à l'heure, Général Bertrand Cavalli, Arnaud Clarsfeld, vous
00:20:31 disiez que vous aviez regardé la justice.
00:20:32 J'ai regardé oui, entre temps, les peines qui étaient encourues, enfin qui ont été
00:20:36 apposées à ceux qui avaient lancé des cocktails Molotov contre des gendarmes lors des émeutes
00:20:41 de juillet 2023.
00:20:43 Ils étaient deux jeunes, ils avaient lancé les cocktails Molotov sur les gendarmes.
00:20:48 L'un a pris sept mois de prison avec sursis et l'autre douze mois ferme.
00:20:53 Donc effectivement, une peine dominée.
00:20:56 Tout en ayant quand même un casier judiciaire conséquent, puisque l'un avait été condamné
00:21:03 déjà onze fois.
00:21:04 Ah oui, à beau CV en tous les cas.
00:21:08 C'est toujours la même question qui se pose.
00:21:10 En général, si on lance un cocktail Molotov, c'est qu'on a déjà une expérience des délits.
00:21:15 Et des personnes fichées qui ont été interpellées, me semble-t-il aussi, Sandra Buisson, puisque
00:21:20 les contrôles en amont, il y a eu un gros travail des forces de l'ordre en amont avant
00:21:24 ce rassemblement, on le rappelle, qui était interdit.
00:21:26 Alors les fichées, on ne sait pas s'ils ont été interpellées, on sait qu'ils étaient
00:21:29 présents parmi les 1500 personnes qui ont été contrôlées.
00:21:32 Vous savez qu'être fichée n'est pas une infraction.
00:21:33 En revanche, c'est ce qui permet de… En fait, quand on contrôle une personne qui
00:21:38 est fichée S, la conduite à tenir est indiquée au policier ou au gendarme qui effectue le
00:21:43 contrôle et on peut ainsi… ça permet de savoir ce que fait cette personne, où elle
00:21:47 va, où elle se dirige.
00:21:48 En revanche, il y avait huit personnes interpellées suite au contrôle de zone qui ont été menées
00:21:54 largement depuis lundi et qui ont permis de saisir environ 150 objets qui pouvaient être
00:22:02 utilisés pour harceler et commettre des violences sur les forces de l'ordre.
00:22:07 On a vu ces planches à clous, ces boules de pétanque, des couteaux, des mini catapultes
00:22:15 également et on voit effectivement qu'ils avaient pour objet de s'en prendre aux forces
00:22:23 de l'ordre.
00:22:24 Et Dominique Artu, c'est toujours la même interrogation de savoir comment ces personnes
00:22:27 qui sont connues avant un tel rassemblement, est-ce qu'on a l'arsenal effectivement
00:22:32 comme les hooligans par exemple, qui ont des interdictions de stade, est-ce qu'on pourrait
00:22:36 en amont les empêcher de se déplacer vers un lieu de rassemblement ? C'est l'éternelle
00:22:40 question.
00:22:41 Mais là c'est très compliqué, on s'en rend compte.
00:22:42 On a écouté le général, il sait de quoi il parle, on voit qu'il y a énormément
00:22:46 de forces de l'ordre mobilisées et pourtant on a affaire à des groupes extrêmement organisés,
00:22:51 entraînés.
00:22:52 Le général expliquait lui-même qu'on les avait vus s'entraîner dans un champ,
00:22:55 s'entraîner à la guérilla urbaine, là en l'occurrence dans la campagne, mais ils
00:23:01 sont très entraînés, ils sont très mobiles, en gros ils n'arrivent pas à les attraper.
00:23:05 En fait c'est ça qui se passe, c'est qu'ils sont tellement rapides et tellement mobiles
00:23:09 que les forces de l'ordre...
00:23:10 Là en l'occurrence l'objectif ce n'est pas de les attraper, c'est de les repousser
00:23:12 pour qu'ils atteignent leur point d'attention, de commettre les dégradations sur les sites
00:23:17 en question.
00:23:18 C'est quand même à chaque fois la même histoire, on l'avait vu effectivement à
00:23:19 Saint-Sauline, ils sont tellement mobiles et tellement rapides et ils passent à travers
00:23:23 les mailles du filet.
00:23:24 Même là, alors qu'on est dans un champ, il y a des bosquets, il y a des bois, ils
00:23:28 vont plus vite à travers champ finalement que les véhicules de la gendarmerie qui doivent
00:23:33 eux suivre les routes.
00:23:34 Les forces de l'ordre sont avec des équipements qui sont beaucoup plus lourds, donc ils vont
00:23:39 moins vite.
00:23:40 En fait c'est de la guérilla très organisée.
00:23:42 Effectivement, une manœuvre très compliquée et il va falloir faire vite, comme le disait
00:23:47 le général Bertrand Cavalier, que nous pourrons retrouver dans Punchline tout à l'heure.
00:23:51 On va marquer une très courte pause, nous reviendrons aussi sur cette lueur d'espoir
00:23:54 dans cet enfer, la libération de quatre otages vivants annoncés ce matin par Israël.
00:24:00 On marque une très courte pause, restez avec nous sur CNews, à tout de suite.
00:24:04 De retour sur le plateau de Punchline Weekend, bienvenue si vous nous rejoignez.
00:24:12 Sarah Salmane, Arnaud Clarsfeld, Jonathan Cixous, Dominique Artus nous accompagnent
00:24:17 jusqu'à 19h à Roldiman.
00:24:18 Roldiman nous a rejoint, mon cher Arnaud, bonjour, spécialiste des questions internationales.
00:24:22 Nous allons revenir avec vous dans un instant sur cette lueur d'espoir, la libération
00:24:26 de quatre otages annoncés ce matin par Israël.
00:24:29 Mais avant, il est 17h30, Mickaël Losantos est avec nous.
00:24:33 Un point sur les toutes dernières actualités, Mickaël.
00:24:35 Après la libération de quatre otages israéliens dans la bande de Gaza, la police de l'État
00:24:40 hébreu a annoncé la mort de l'un de ses agents.
00:24:42 Arnaud Zmora avait été blessé lors de cette opération spéciale menée ce matin par l'armée
00:24:47 de la Noussérate.
00:24:48 Dans un communiqué, la police a évoqué sa tristesse et son chagrin.
00:24:51 La cour d'assises de Paris a rendu son verdict après le meurtre de Berth, âgé de 90 ans.
00:24:57 Dilawar Air, Pakistanais de 25 ans en situation irrégulière, a écopé de 22 ans de réclusion
00:25:03 criminelle.
00:25:04 En juin 2021, il avait frappé à mort la nona génère lors du cambriolage de son appartement.
00:25:08 Le récent témoignage de son petit-fils avait d'ailleurs ému la France entière.
00:25:12 Et puis enfin, c'était il y a un an exactement, l'attentat d'Annecy, à quelques mètres
00:25:17 du célèbre lac.
00:25:18 Un Syrien de 26 ans avait blessé au couteau 6 personnes, dont 4 enfants.
00:25:22 Henri Danselm s'était interposé entre l'assaillant et les victimes, qui sont aujourd'hui tirées
00:25:27 d'affaires.
00:25:28 Celui qui avait été surnommé "l'homme au sac à dos" avait reçu la Légion d'honneur
00:25:32 pour son acte héroïque.
00:25:33 Et nous y reviendrons justement avec nos invités en fin d'émission.
00:25:37 Merci à vous mon cher Michael.
00:25:38 On vous retrouve à 18h.
00:25:39 Je le disais, une lueur d'espoir dans l'enfer de la guerre.
00:25:42 L'armée israélienne a annoncé ce matin avoir libéré 4 otages lors d'une opération
00:25:47 spéciale dans le centre de la bande de Gaza.
00:25:51 Noah Hargami, 26 ans.
00:25:54 Almog Merjan, 22 ans.
00:25:56 Andrei Kozlov, 27 ans.
00:25:58 Et Shlomysiv, 41 ans.
00:25:59 Tous les 4 enlevés sur le site du festival de musique Electronova.
00:26:03 Nous allons revenir dans un instant sur le contexte de cette libération.
00:26:07 Vous voyez leurs photos à l'image.
00:26:10 Ils sont donc bien vivants.
00:26:11 Ils ont retrouvé leur famille.
00:26:13 Justement, retrouvé cette séquence.
00:26:15 Les retrouvailles de Noah et son père.
00:26:17 Des images très émouvantes bien évidemment.
00:26:29 Et Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien qui s'est entretenu il y a quelques
00:26:32 minutes justement avec Noah.
00:26:34 On va regarder.
00:26:35 Bonjour Noah.
00:26:36 Bénie soit ton retour à la maison.
00:26:39 Merci beaucoup.
00:26:40 Comment te sens-tu ? Comment te sens-tu Noah ?
00:26:43 Je suis très excitée.
00:26:45 Les bruits me manquent depuis un certain temps maintenant.
00:26:47 Alors maintenant, vous avez les bruits, vous êtes à la maison.
00:26:52 Ce qui est important.
00:26:53 Et nous ne vous avons pas abandonné à seul instant.
00:26:56 Je ne sais pas si vous y aviez cru, mais nous l'avons fait.
00:26:59 Et je suis heureux que cela se soit produit.
00:27:01 Merci beaucoup.
00:27:05 Soyez béni avec votre famille et embrassez votre mère pour moi.
00:27:09 Merci beaucoup.
00:27:10 Et aussi au nom de ma femme Sarah.
00:27:14 S'il vous plaît monsieur le premier ministre, remerciez madame Sarah.
00:27:18 Je le transmettrai de tout cœur.
00:27:19 Et nous nous souvenons de ces images au lendemain du 7 octobre.
00:27:24 Les images terribles de Noah enlevée sur une moto par les terroristes.
00:27:28 Sa détresse sur son visage avait ému tout le monde.
00:27:31 Aujourd'hui, on l'entendait, la voilà libre donc Sarah Salman.
00:27:35 Je le disais, une lumière d'espoir.
00:27:36 Peut-être un miracle même.
00:27:38 Tant les mauvaises nouvelles sur le sort des otages planaient ces derniers mois, ces derniers jours.
00:27:43 C'est extrêmement émouvant de voir tout ça.
00:27:46 Et on est...
00:27:47 Personnellement, j'en perds presque les mots.
00:27:49 On peut féliciter Tsaïl, il y a quatre otages.
00:27:52 Mais aussi penser à tous les autres otages qui sont encore détenus par le Hamas.
00:27:55 Penser à toutes ces familles qui attendent chaque jour.
00:27:58 Et j'aimerais aussi préciser que toutes les personnes qui réclamaient un cessez-le-feu immédiat.
00:28:03 Si on l'avait fait, on n'aurait jamais récupéré les quatre otages aujourd'hui.
00:28:06 Donc il ne faut surtout pas de cessez-le-feu.
00:28:09 Et on peut être d'accord ou pas d'accord avec la politique menée par Benyamin Netanyahou.
00:28:13 Mais sur ce point-là, il avait raison.
00:28:15 C'est d'abord les otages et ensuite, on verra pour un cessez-le-feu.
00:28:18 Donc la seule priorité que nous devons tous avoir, c'est la libération des otages.
00:28:24 Il y en a encore beaucoup.
00:28:25 On ne sait pas dans quelles conditions.
00:28:26 Là, on va voir les témoignages probablement de ces quatre otages.
00:28:29 Et malheureusement, ça ne sera pas forcément facile à entendre.
00:28:33 Mais il faut rester dans cette dynamique.
00:28:34 Et bien sûr, remercier Tsaïl qui fait un travail remarquable.
00:28:37 Olivier Rafovitch aussi, qui est le porte-parole de Tsaïl.
00:28:41 Et vraiment, merci à eux. Et continuons.
00:28:43 Alors peut-être cette précision, Sarah Salmane, vous dites surtout pas de cessez-le-feu.
00:28:47 Moi, je suis absolument contre.
00:28:49 Les otages, pour quelles raisons ?
00:28:50 Parce que s'il y a un cessez-le-feu, ça veut dire qu'il y a un cessez-le-feu.
00:28:53 Et donc les otages, pendant cette période-là, pendant la trêve, resteront otages.
00:28:58 Il n'y a pas de porte de sortie.
00:29:00 Cela veut dire aussi que le message envoyé à Arnaud Klarsfeld ce matin aux terroristes du Hama,
00:29:04 c'est très clair, Israël qui reste déterminé à ramener tous les otages.
00:29:08 Benyamin Netanyahou, d'ailleurs...
00:29:09 Il a toujours été dans cette dynamique, Benyamin Netanyahou.
00:29:12 D'abord, c'est du baume au cœur pour tous les Israéliens, dans un contexte,
00:29:15 c'est un contexte très difficile, avec des critiques internationales terribles,
00:29:21 non seulement de pays occidentaux, je ne parle pas des pays du Sud,
00:29:25 mais d'organisations internationales, une guerre qui est difficile,
00:29:29 de nombreux soldats meurent, des manifestations de l'extrême-gauche
00:29:35 et même de la gauche dans de nombreux pays occidentaux,
00:29:39 et les otages qui sont toujours détenus.
00:29:43 Maintenant, cette noix qui a été libérée est une icône de ce massacre du 7 octobre,
00:29:50 parce que vous avez rappelé qu'elle est devenue emblématique par les bras qu'elle tendait,
00:29:55 tandis que son petit ami était pris de l'autre côté...
00:29:59 Son petit ami qui est toujours otage, d'ailleurs.
00:30:01 Et sa mère, qui souffrait d'une tumeur au cerveau, est en train de mourir,
00:30:06 et elle priait le ciel pour que sa fille soit libérée avant qu'elle meure.
00:30:11 Elle va sans doute mourir dans les semaines qui viennent.
00:30:15 Donc elle mourra en ayant vu sa fille libérée,
00:30:19 ce qui fait venir les larmes aux yeux de tout le monde.
00:30:22 Mais maintenant, sur le cessez-le-feu, il y a eu un cessez-le-feu,
00:30:27 et les otages ont été libérés.
00:30:31 Netanyahou a dit qu'il est d'accord pour le cessez-le-feu,
00:30:34 à condition que la trêve soit une trêve durable.
00:30:39 Et à la fois le Hamas et un peu les Américains voudraient dire
00:30:43 que la trêve doit être une trêve permanente.
00:30:48 Aucun homme politique israélien ne peut signer pour une trêve permanente.
00:30:53 Donc le problème réside dans est-ce que la trêve doit être permanente
00:30:57 ou est-ce que la trêve doit être durable ?
00:30:59 Si la trêve est permanente, le Hamas a gagné.
00:31:03 Si la trêve est durable, bon, on refera la guerre plus tard,
00:31:08 et une partie des otages seront libérés.
00:31:11 Mais il faut rappeler que les otages sont libérés,
00:31:13 un otage est libéré pour 100 prisonniers palestiniens
00:31:18 qui, pour beaucoup, ont du sang sur les mains.
00:31:21 Et quand on dit un otage libéré et 100 prisonniers,
00:31:24 il y a aussi ceux qui sont morts.
00:31:26 C'est-à-dire qu'on libère 100.
00:31:27 Quand j'étais soldat là-bas,
00:31:29 on avait libéré des prisonniers palestiniens pour un morceau de foie.
00:31:37 Il faut voir que les Hamas sont des gens,
00:31:40 ceux qui sont au Hamas sont des gens qui sont fanatiques
00:31:44 et réellement extrêmement méchants,
00:31:46 si on peut utiliser ce qualificatif qui est un peu enfantin,
00:31:52 mais qui reflète la réalité.
00:31:53 Et envers la population palestinienne, aussi les civils.
00:31:57 Oui, on peut le dire.
00:31:59 Harold Iman nous a donc rejoint.
00:32:01 On s'interrogera dans un instant pour savoir si cette libération
00:32:04 peut accentuer la pression sur les terroristes du Hamas,
00:32:06 s'il peut y avoir des conséquences, en tout cas au niveau diplomatique.
00:32:10 Mais avant, Harold, sur le contexte de cette opération.
00:32:13 Elle a eu lieu à Nusserrat.
00:32:15 Est-ce que c'est bien cela ?
00:32:16 Est-ce que vous pouvez nous éclairer à la fois sur le lieu
00:32:19 et sur la façon dont cela s'est passé ?
00:32:22 Alors sur la carte, vous voyez Nusserrat,
00:32:24 qui est à peu près au milieu de la bande de Gaza,
00:32:27 qui porte le nom d'une partie qui est la ville de Gaza.
00:32:32 Et la ville de Gaza, c'était un petit peu historique,
00:32:36 la ville historique, et pratiquement tout le reste,
00:32:39 ce sont des constructions depuis 1948, depuis 1967 et depuis 2006,
00:32:44 enfin sans arrêt, avec maintenant 2 400 000 habitants.
00:32:52 Il y en a presque autant maintenant parce que les Gazaouis ne peuvent pas sortir.
00:32:59 La bande de Gaza, c'est trois fois et demi Paris en superficie.
00:33:04 Donc, ce n'est pas la zone la plus peuplée au monde,
00:33:07 sauf à le prendre pour un pays en soi.
00:33:10 Mais pour une ville, ce n'est pas la ville la plus peuplée au monde.
00:33:13 Et c'est fait de petits quartiers.
00:33:16 Et donc, les quartiers, généralement, c'est ce qui est sorti d'un peuplement
00:33:22 de personnes déplacées depuis 1948 qui vivent là.
00:33:26 Donc, si vous prenez le chef du Hamas, Yahya Sinwar,
00:33:32 lui, il est né à 50 kilomètres au nord de la bande de Gaza,
00:33:37 dans ce qui est maintenant Israël.
00:33:39 Ça, c'est une ligne de l'armistice de 1949, la frontière de Gaza,
00:33:45 où les Israéliens ne mettaient pas un pied depuis 2005.
00:33:50 Et il y a plein de points de passage autour,
00:33:52 Herez, Kerem Shalom, Rafah avec l'Egypte,
00:33:56 et il y en avait d'autres qui ont fermé, humanitaires.
00:33:59 Donc, chaque fois que ça allait mal,
00:34:00 il y avait des tirs de roquettes, il y a des tirs de roquettes
00:34:02 absolument tous les jours, maintenant, depuis la bande de Gaza sur Israël.
00:34:08 Il y en a qui arrivent à tuer.
00:34:09 Kerem Shalom, quatre soldats sont morts il y a deux semaines.
00:34:14 Il y a encore des tunnels qui fonctionnent et il y a un tunnel
00:34:16 qui a livré quatre membres du Hamas militaire
00:34:21 qui sont apparus sur le sol israélien pour faire un acte terroriste
00:34:26 et qui ont été confrontés par une brigade commandée
00:34:30 par un Bédouin qui est mort de l'armée israélienne.
00:34:33 Bref, c'est beaucoup plus actif et grouillant qu'on croit.
00:34:39 Donc, Nusseirat, c'est un de ces quartiers.
00:34:42 Il y en aurait 30 de quartier, Jabalia et d'autres.
00:34:46 Et ils étaient dans deux maisons séparées.
00:34:48 Et le commando qui est venu enserrer les deux maisons et pénétrer
00:34:56 a déjà perdu un membre, un de ses membres,
00:34:59 qui est comme l'équivalent du raid israélien.
00:35:02 D'accord, c'est le raid qui a de l'effort spécial.
00:35:04 Il y a effectivement un agent qui est mort.
00:35:06 Arnon Zamora, pour le nommer, s'est nommé, qui a trouvé la mort.
00:35:10 Donc, c'était extrêmement musclé avec un grand nombre de soldats.
00:35:17 J'ai mis en rouge la zone humanitaire sécurisée.
00:35:20 C'est là où l'armée israélienne demande aux Gazaouis de se regrouper
00:35:27 parce qu'ils ne bombarderaient pas ça.
00:35:29 En gros, ils ne bombardent pas ça.
00:35:31 Mais sur la frontière entre la zone rouge et Rafale Point,
00:35:35 là, il y a eu le célèbre incident d'il y a une semaine et plus
00:35:41 où 40 personnes sont mortes des tirs de Tsaïl,
00:35:44 mais qui ont touché un dépôt de munitions.
00:35:49 Donc, ça a fait des explosions 20 fois plus grandes que ce qui était prévu
00:35:54 parce que l'armée israélienne a tiré des toutes petites bombes de 17 km
00:35:59 qui ont tué juste les personnes visées.
00:36:01 Donc, voilà, c'est sans cesse dans cette optique.
00:36:04 Et puis, vous avez un port humanitaire américain qui fonctionne assez mal,
00:36:09 qui a été emporté par les intempéries.
00:36:12 Ils ont dû le repêcher, le recoller.
00:36:14 C'est une jetée flottante militaire.
00:36:17 Donc, il faut que les bateaux viennent de Chypre,
00:36:19 ils se campent dans l'eau,
00:36:21 ils mettent ça sur une plateforme dans la mer
00:36:24 qui donne ça à une navette qui vient au port, sur la jetée du port.
00:36:28 C'est très complexe.
00:36:29 Le plus facile, c'est les camions.
00:36:30 Les camions entrent et ils sont parqués à l'intérieur.
00:36:34 Alors, Israël dit qu'il y en a assez suffisamment qui entrent.
00:36:38 Bien sûr, côté Hamas, on dit on est soumis à la famine.
00:36:41 Mais la plupart des camions, beaucoup de camions,
00:36:44 et même j'ai vu ça sur Al Jazeera, la chaîne quatarienne,
00:36:48 restent pendant trois jours avant d'être déchargés.
00:36:51 Le reporter l'a dit, les camions derrière moi
00:36:55 vont rester là pendant trois jours
00:36:56 parce qu'il n'y a plus l'un droit pour les décharger.
00:36:59 Bon, parce qu'Israël interdit l'un droit
00:37:03 et les États-Unis ne financent plus.
00:37:05 Et le plus souvent, c'est le Hamas qui décide qui reçoit quoi.
00:37:10 Donc, eux, ils reçoivent le Hamas militaire,
00:37:14 qui fait des opérations terroristes,
00:37:16 qui ont un métro qui circule sous tout Gaza.
00:37:21 Donc, le métro est deux fois plus long que celui de Paris,
00:37:23 pour une zone trois fois et demi plus grande.
00:37:25 C'est presque la densité du métro de Paris.
00:37:27 Et ils vont partout dans toute la bande de Gaza, à tout instant.
00:37:30 Et Israël n'arrive pas à détruire tous ces tunnels.
00:37:33 On a l'impression qu'on pourrait promener une machine et tout,
00:37:35 voire non, ce n'est pas le cas.
00:37:37 Donc, c'est très lent.
00:37:38 Et puis, on a peur que les otages soient dans les tunnels.
00:37:41 Donc, on en explose assez peu.
00:37:44 - Merci beaucoup, Harold, pour toutes ces précisions.
00:37:47 Le ministre de la Défense qui a réagi il y a quelques instants,
00:37:50 qui a parlé d'une opération militaire particulièrement remarquable.
00:37:53 Vous vouliez ajouter une précision, Arnaud Glarsfeld ?
00:37:55 - Je voulais ajouter que Gaza reflète la difficulté d'Israël.
00:38:00 Entre 49 et 67, Gaza appartenait aux Égyptiens.
00:38:03 Israël, après la guerre de 67, a pris Gaza.
00:38:07 Il y avait l'armée qui était à Gaza.
00:38:08 Il y a eu 12 000 Israéliens qui se sont installés à Gaza.
00:38:12 L'armée contrôlait, donc il n'y avait pas de problème.
00:38:17 Quand j'étais à l'armée en 2003, je suis allé à Gaza quelques reprises.
00:38:21 Et en 2004, il a été question de retirer les coulons,
00:38:26 ce qui était normal parce qu'il y a 12 000 Israéliens qui habitaient
00:38:31 avec 2 millions de Palestiniens qui vivaient moins bien que les Israéliens.
00:38:37 Mais tous ceux qui étaient avec moi à l'armée disaient
00:38:40 "le Hamas va s'installer".
00:38:42 Mais en même temps, on ne pouvait pas laisser 12 000 Israéliens
00:38:46 avec 2 millions de Palestiniens et l'armée qui était là pour les contrôler.
00:38:50 Mais tout le monde disait, Netanyahou aussi le disait,
00:38:53 "une fois qu'on sera retirés, le Hamas va prendre le pouvoir",
00:38:57 c'était en 2005, "va tirer des roquettes et va, disons,
00:39:02 imposer une règle de fer à toute la population".
00:39:06 Et c'est ce qui s'est passé.
00:39:08 Et la même chose se déroulerait en Cisjordanie.
00:39:11 Si Israël se retirait de Cisjordanie, la Cisjordanie deviendrait Gaza.
00:39:16 Donc c'est ça la difficulté de créer un État palestinien.
00:39:19 N'importe quel État palestinien qui se créerait deviendrait comme Gaza.
00:39:24 Donc c'est très difficile.
00:39:25 Le problème palestinien n'est pas un problème palestinien,
00:39:28 c'est un problème israélien.
00:39:30 Comment Israël peut faire pour créer un État tout en sauvegardant sa population ?
00:39:35 Et on y reviendra sur les différentes perspectives dans un instant,
00:39:38 mais je vous le disais, le ministre de la Défense israélien qui s'est exprimé
00:39:40 il y a quelques minutes, je vous propose de l'écouter.
00:39:43 Il s'agit de l'une des opérations les plus héroïques et les plus impressionnantes
00:39:48 que j'ai vues au cours de mes 47 années dans le système de sécurité,
00:39:52 des forces du TSAHAL, des forces de police spéciale et Shin Bet.
00:39:55 Les combattants et les unités de soutien ont mené une mission sans égale.
00:39:58 L'exécution audacieuse et brillante,
00:40:04 l'exécution courageuse et déterminée sans équivalent,
00:40:07 le tout avec une coopération étroite entre toutes les branches du système de sécurité.
00:40:12 Il est vrai que Dominique Cartus, sur le point de vue militaire pur,
00:40:17 cette opération est quand même assez exceptionnelle,
00:40:20 est quand même remarquable, tant le terrain est compliqué,
00:40:23 le terrain d'intervention est compliqué, d'aller chercher quatre otages.
00:40:27 Voilà, c'est une opération commando qui est assez remarquable.
00:40:30 Mais oui, d'ailleurs, on l'a vu avec la carte qu'a montrée Harold,
00:40:34 s'infiltrer dans ce territoire en ce moment,
00:40:36 alors qu'il y a des bombardements permanents,
00:40:39 qu'il y a des actions permanentes,
00:40:40 qu'il y a évidemment une surveillance du Hamas qui doit être terrible.
00:40:45 Arriver à faire rentrer un commando,
00:40:47 c'est tout l'art et la technique de ces commandos israéliens
00:40:52 qui arrivent à faire des interventions chirurgicales,
00:40:55 parce que rentrer aussi loin, même si en kilomètres,
00:40:59 ce n'est pas énorme, mais on sait la difficulté de pénétrer sur ce territoire,
00:41:03 surtout pour des soldats israéliens.
00:41:05 Franchement, c'est une réussite incroyable.
00:41:07 Maintenant, ils ont libéré quatre otages.
00:41:09 C'est fantastique et on doit tous s'en réjouir.
00:41:11 Il ne faut pas oublier qu'il en reste plus d'une centaine encore
00:41:14 et que ceux-là sont toujours sous deux concitoyens,
00:41:17 dont deux Français.
00:41:18 - On pense bien évidemment à eux et à leur famille.
00:41:21 Et nous demandons leur libération immédiate.
00:41:24 Nous en parlerons, nous y reviendrons à Punchline Weekend
00:41:27 à partir de 18h sur cette opération militaire difficile.
00:41:33 249ème jour, vous l'avez vu à l'antenne,
00:41:36 de détention pour les otages restants, dont deux citoyens français.
00:41:42 Je vous propose pour conclure cette deuxième partie
00:41:46 que nous nous arrêtions sur un tout autre sujet, mais inquiétant.
00:41:50 Vous allez le voir, la criminalité dans les villes moyennes.
00:41:53 À l'image de Châteauroux, Châteauroux, c'est dans l'Inde,
00:41:56 un jeune homme de 25 ans est mort dans la nuit de jeudi à vendredi
00:41:59 à la suite d'une rixe.
00:42:00 Alors selon les premiers éléments, la victime est ivoirienne
00:42:02 et c'est le quatrième meurtre en l'espace d'un mois dans cette ville
00:42:06 qui compte 70 000 personnes.
00:42:09 Ville moyenne donc.
00:42:09 Retour sur les faits avec Kylian Salé et on en parle ensuite.
00:42:14 - Ce jeudi soir à Châteauroux,
00:42:15 les policiers sont appelés Place Voltaire près de la cathédrale.
00:42:19 À leur arrivée, un jeune Ivoirien de 25 ans gît sur le sol.
00:42:22 Il a reçu plusieurs coups de couteau.
00:42:24 L'homme décède à 2h30.
00:42:26 L'endroit où a eu lieu ce meurtre est bien connu des policiers.
00:42:29 - Sur la Place Voltaire, c'est un secteur en fait
00:42:31 où on a l'habitude de voir un grand nombre de personnes
00:42:34 qui restent et qui stagnent ici
00:42:36 et qui peuvent effectivement créer des troubles.
00:42:38 Donc bon, après il suffit qu'il y ait un petit différend,
00:42:42 ce genre de choses et ça peut tout de suite dégénérer.
00:42:45 À la suite de cet homicide, la préfecture a pris deux arrêtés.
00:42:49 L'interdiction des ventes d'alcool à emporter
00:42:51 entre 21h et 7h du matin jusqu'au 26 juillet
00:42:54 et l'interdiction de consommer de l'alcool sur la voie publique.
00:42:57 Des mesures pour tenter d'endiguer cette insécurité qui inquiète la police.
00:43:01 - On ne sait pas à qui on va être confronté,
00:43:04 comment on va être dans l'obligation de gérer.
00:43:06 Est-ce que le ou les personnes en face de nous seront armées d'un couteau ?
00:43:10 Est-ce qu'elles voudront en découdre
00:43:11 puisque ça devient peut-être presque une mode ou une habitude ?
00:43:14 Donc c'est vrai qu'on a ce sentiment également d'insécurité
00:43:17 lorsqu'on sort en patrouille et lorsqu'on est amené à faire notre travail.
00:43:20 À Châtereau, c'est le quatrième meurtre en à peine six semaines.
00:43:25 - Ah, je le disais, quatrième meurtre en l'espace d'un mois.
00:43:28 Ville de 70 000 personnes, Jonathan Cixous,
00:43:32 cette fois avec un coup de couteau.
00:43:33 Les villes moyennes sont désormais autant des coupes-gorges
00:43:36 que les plus grandes agglomérations.
00:43:38 Nouvelle illustration finalement que tout le territoire français est touché.
00:43:43 - Tout le territoire, on commente semaine après semaine
00:43:46 des attaques, des règlements de comptes qui sont d'une violence incroyable.
00:43:52 Là, vraisemblablement dans cette affaire,
00:43:54 on ne sait pas vraiment si c'est un différent lié au trafic de stupéfiants,
00:43:58 mais bien souvent, et c'est pour cela que ces agressions hyper violentes explosent,
00:44:04 c'est qu'elles sont très souvent liées à la consommation de drogue et au trafic de drogue.
00:44:09 Ensuite, il y a l'état d'alcoolisation effectivement des individus dans l'espace public.
00:44:15 Je suis un peu surpris des mesures que vous nous montrez
00:44:17 et pourquoi ça s'arrête le 26 juillet,
00:44:19 comme si cet été, tous ces jeunes seront très sages.
00:44:23 Ils resteront bien sagement devant leur télé.
00:44:26 C'est très étrange, je ne comprends pas très bien.
00:44:28 Mais bon, toujours est-il que des mesures sont prises
00:44:32 telles que cette arrêtée préfectorale, me semble-t-il.
00:44:36 On sait bien que ce n'est pas suffisant.
00:44:37 On sait bien que c'est un sparadrap sur une jambe de bois.
00:44:40 Et malheureusement, il y a une sorte de fatalité, de fatalisme plus précisément,
00:44:44 qui semble s'emparer de beaucoup de responsables locaux,
00:44:47 parfois des mairies entières,
00:44:49 en disant "ma foi, ça va rester cantonné à Troyes-Rue
00:44:51 et puis on va faire en sorte que les moragies ne prennent pas ailleurs".
00:44:55 Et on voit souvent que ce n'est pas le cas.
00:44:56 Et il est vrai, Sarah Salmane, qu'une lutte réellement efficace
00:45:00 de la part des pouvoirs publics ne pourra désormais se faire qu'au prix d'immenses efforts.
00:45:04 Les immenses efforts, ce serait déjà qu'on ait une sanction forte et dissuasive.
00:45:08 Parce que là, vous nous parlez d'un petit différent.
00:45:10 Ça veut dire que maintenant, un petit différent,
00:45:11 ça peut être un assassinat ou un meurtre,
00:45:14 étant précisé que l'assassinat, il y a une préméditation.
00:45:16 Donc là, on ne sait pas, finalement, on ne sait pas grand-chose.
00:45:18 Mais ce que l'on sait, moi, je ne connais pas du tout cette ville de Châteauroux,
00:45:20 c'est que l'insécurité est absolument partout,
00:45:23 que ce soit à Paris, que ce soit dans les banlieues dites sensibles dans le 93,
00:45:27 que ce soit dans le 16e, que ce soit dans le 93
00:45:29 ou dans les petites villes de province, c'est absolument partout.
00:45:32 Il n'y a pas besoin de mobile, c'est presque là, au mauvais endroit, au mauvais moment.
00:45:35 Donc il faut une réponse pénale très ferme et l'arsenal juridique, nous l'avons.
00:45:39 Donc pourquoi attendons-nous toujours un fait de société très grave ?
00:45:43 On va nous dire on fait une nouvelle loi alors qu'on a déjà ce qu'il faut.
00:45:46 Appliquons ce que nous avons, mettons des sanctions très fermes
00:45:49 et construisons des prisons si on n'en a pas assez.
00:45:52 Au bout d'un moment, il faut faire quelque chose parce qu'on dit
00:45:54 il y a une surpopulation carcérale.
00:45:55 Oui, au bout d'un moment, il faut faire quelque chose,
00:45:57 sinon il y a des gens qui meurent tous les jours.
00:45:58 - Allez, on va marquer une très courte pause sur ces news.
00:46:00 Dans un instant, nous allons revenir sur la situation dans le Tarn,
00:46:04 puisqu'il y a une mobilisation, mobilisation interdite
00:46:06 qui se déroule en ce moment même avec de très vives tensions.
00:46:10 Vous l'avez vu à l'antenne si vous étiez avec nous en début d'émission.
00:46:13 Nous retournerons dans un instant voir notre journaliste sur place,
00:46:16 le général Bertrand Cavalier sera également avec nous
00:46:20 pour nous éclairer sur la situation.
00:46:21 Et puis nous reviendrons sur la libération de quatre otages israéliens.
00:46:25 Une annonce ce matin, une lueur d'espoir finalement.
00:46:28 Mais nous pensons à tous les otages et leurs familles
00:46:30 qui restent encore dans la bande de Gaza.
00:46:33 Restez avec nous sur ces news, à tout de suite.
00:46:34 (Générique)
00:46:39 - Bonsoir à tous, bienvenue.
00:46:40 Si vous nous rejoignez sur ces news, punchline week-end,
00:46:43 nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:46:45 Vous connaissez le principe, nous décryptons, nous analysons
00:46:47 l'actualité avec nos invités pour vous accompagner cet après-midi
00:46:50 autour de ce plateau.
00:46:51 Sarah Salman, avocate, bonsoir.
00:46:53 - Bonsoir Olivier.
00:46:54 - A vos côtés, Arnaud Clarsfeld, avocate évin.
00:46:56 - Bonjour.
00:46:56 - Arnaud Haraldiman, spécialiste des questions internationales
00:46:58 est également avec nous.
00:47:00 Mon cher Harald, bonsoir.
00:47:01 Nous allons revenir sur la libération des quatre otages
00:47:04 dans un instant.
00:47:05 Jonathan Cixous nous accompagne.
00:47:06 - Bonsoir Olivier.
00:47:07 - Bonsoir et Dominique Artus également avec nous.
00:47:10 Dominique, bonsoir, rédaction sur Les Réels Média.
00:47:12 Dans un instant, point de situation dans le Tarn,
00:47:16 puisqu'une mobilisation en ce moment contre l'A69
00:47:19 se déroule avec de vives tensions, mobilisation interdite
00:47:23 avec des activistes, des black blocs sur le terrain
00:47:26 qui s'en prennent aux forces de l'ordre.
00:47:27 Nous ferons le point dans un instant,
00:47:29 mais avant, le Flash Info.
00:47:30 C'est avec vous, Mickaël Loussantos.
00:47:32 Bonsoir, mon cher Mickaël.
00:47:33 - Rebonsoir Olivier, rebonsoir à tous.
00:47:35 Des milliers d'opposants à l'autoroute A69
00:47:38 réunis cet après-midi dans le Tarn.
00:47:40 Selon la préfecture, de 1 500 à 3 000 personnes
00:47:43 ont défilé contre ce projet qui doit relier Castre à Toulouse,
00:47:47 dont certains militants du collectif Soulèvement de la Terre.
00:47:50 Des violences ont éclaté lors de cette manifestation interdite.
00:47:54 Deux membres des forces de l'ordre ont été blessés.
00:47:58 La météo se dégrade dans les trois quarts de la France.
00:48:01 Dans le sud-ouest, quatre départements,
00:48:03 les Landes, le Gers, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques
00:48:06 ont été placés en vigilance orange pour orages et pluie-inondations.
00:48:10 Seul le nord-ouest du pays devrait échapper à cet épisode orageux.
00:48:15 Enfin, le bilan s'alourdit en Nouvelle-Calédonie.
00:48:19 Un canaque de 26 ans est décédé après avoir été blessé par balle lundi dernier.
00:48:24 La victime faisait partie d'un groupe de trois hommes
00:48:27 qui aurait ouvert le feu en direction des gendarmes
00:48:29 après avoir percuté leur véhicule.
00:48:32 - Merci beaucoup, Mikaël.
00:48:34 Dos Santos, que nous retrouverons à 18h30 pour un nouveau Flash Info.
00:48:39 Nous l'entendions à l'instant, à la une de l'actualité,
00:48:41 c'est tension, tension très vive dans le Tarn,
00:48:44 avec cette mobilisation contre l'autoroute A69, Castre-Toulouse.
00:48:49 Je vous le rappelle, la manifestation a été interdite par le préfet du Tarn.
00:48:53 Vous le voyez sur ces images,
00:48:55 des Black Blocs, des activistes qui s'opposent en ce moment même
00:49:00 aux forces de l'ordre, Extinction Rebellion,
00:49:02 l'Azad, les soulèvements de la terre,
00:49:04 des organisations dont nous connaissons les méthodes.
00:49:07 Nous allons en parler avec le général Bertrand Cavalier,
00:49:11 qui est en liaison avec nous.
00:49:12 Mon général, bonsoir.
00:49:14 Alors, nous l'avons vécu en direct sur CNews.
00:49:17 Il était un peu plus de 17h, les tensions étaient très vives
00:49:20 entre les forces de l'ordre, entre les Black Blocs,
00:49:23 notamment très équipés, nous l'avons vu sur les images.
00:49:26 Point de situation peut-être à 7h,
00:49:28 est-ce que la situation est maîtrisée par les gendarmes mobiles,
00:49:31 par les CRS sur place ?
00:49:33 Pour l'instant, la situation est la suivante.
00:49:36 Je rappelle, 1000 gendarmes mobiles et départementaux et 500 CRS
00:49:41 qui affrontent plusieurs centaines.
00:49:43 On est pratiquement à 800, 900 activistes ultra-gauche
00:49:48 qui sont allés au contact des forces de l'ordre.
00:49:50 Et pour l'instant, ils ont été contenus,
00:49:53 la situation est maîtrisée de la part des forces de l'ordre.
00:49:57 Ces activistes n'ont pas pu notamment atteindre les objectifs
00:49:59 pour dégrader, détruire.
00:50:02 On se limite, ce qui est déjà très complexe,
00:50:05 à des affrontements avec les forces de l'ordre.
00:50:07 Vous le disiez, une situation très complexe.
00:50:10 Nous le voyons sur ces images, une zone rurale avec des champs.
00:50:13 Et la nuit, dans quelques heures maintenant,
00:50:17 l'objectif, c'est quoi ?
00:50:17 C'est de faire cesser le trouble à l'ordre public
00:50:20 avant que la nuit ne tombe ?
00:50:22 Ecoutez, l'expérience démontre que généralement,
00:50:26 les forces de l'ordre y sont toujours arrivées.
00:50:27 Vous avez raison de souligner, le terrain est très vaste.
00:50:29 C'est 8 km2, plusieurs centaines d'hectares,
00:50:33 avec un terrain rural très ouvert.
00:50:36 Donc, il s'agit de maintenir à distance l'adversaire,
00:50:38 de le fixer, de le neutraliser.
00:50:41 Et tout cela, quand même, sous-tendu par une manœuvre
00:50:43 de renseignement de pôle judiciaire,
00:50:44 de façon à identifier des meneurs.
00:50:48 Et puis, à interpeller au maximum,
00:50:52 car la véritable réponse, ce sera une réponse pénale,
00:50:55 bien entendu.
00:50:56 Nous évoquions notamment Seine-Solide.
00:51:00 On peut rappeler que, effectivement,
00:51:02 ce sont les mêmes activistes qui sont sur le terrain
00:51:05 cet après-midi, néanmoins, dans un contexte totalement différent.
00:51:10 Alors, à Seine-Solide, les gendarmes étaient en défense ferme,
00:51:14 d'une bassine.
00:51:16 Là, vous vous avez confrontés à des colonnes d'assaut.
00:51:20 Là, les gendarmes et les CRS, donc, contrôlent une zone
00:51:26 où ils essaient de fixer l'adversaire.
00:51:28 On est dans une situation, dans une configuration
00:51:32 qui est différente, mais avec, ce qui est important
00:51:36 de le souligner, la même nature d'adversaire,
00:51:39 c'est-à-dire très bien entraîné.
00:51:41 Ils se sont d'ailleurs entraînés ce matin,
00:51:44 donc dans le champ qu'ils occupaient,
00:51:46 entraînés à la confrontation.
00:51:47 Ils sont organisés de façon très militaire,
00:51:50 très bien structurés, très bien équipés,
00:51:53 avec des boucliers, des masques et des armes de circonstance.
00:51:57 Et ils vont au contact des forces de l'ordre.
00:52:00 Derrière cela, il y a également une volonté de provoquer,
00:52:04 de déstabiliser, de façon à produire un effet médiatique.
00:52:07 On est sur une action physique, mais également une action
00:52:11 qui vise à frapper l'opinion.
00:52:13 Sur ce plan-là, je pense, de toute façon,
00:52:15 qu'ils échoueront quand l'opinion a bien compris
00:52:18 qu'on avait affaire à des extrémistes.
00:52:20 - Oui, puis effectivement, sur place,
00:52:22 on peut le rappeler, cette autoroute,
00:52:24 elle est voulue par la population,
00:52:26 elle est voulue également par les élus locaux.
00:52:28 Nous pouvons le rappeler également, cela.
00:52:30 - Je rappelle le cadre, je dirais, juridique et politique,
00:52:34 enquête d'utilité publique.
00:52:36 Deuxièmement, tous les voies de recours ont été épuisées,
00:52:39 s'agissant des opposants.
00:52:41 Et enfin, une attente de la population,
00:52:44 et notamment des élus, qui ont salué la fermeté du préfet,
00:52:47 qui a décidé d'interdire cette manifestation.
00:52:52 Donc, il y a vraiment un consensus local,
00:52:54 avec un enjeu considérable,
00:52:57 c'est-à-dire de maintenir des emplois locaux.
00:52:58 On désenclave en cette partie du Tarn.
00:53:02 En fait, on revient à une situation d'activistes
00:53:04 qui exploitent une cause écologique à d'autres fins.
00:53:07 On est sur un mouvement politique extrémiste
00:53:10 de l'ultra-gauche, des antifas, assez classique.
00:53:13 - Vous le disiez, derrière cette mobilisation interdite
00:53:16 des Black Blocs sur place,
00:53:17 Extinction Rebellion Toulouse,
00:53:19 l'Azad, les soulèvements de la terre,
00:53:21 on connaît les méthodes violentes,
00:53:22 on vient de le voir avec vous, le général Bertrand Cavalier.
00:53:25 Je vous propose de revenir sur les précédents
00:53:27 avec Chloé Tarkaï, on en parle ensuite.
00:53:29 - Une contestation qui s'est durcie avec le temps.
00:53:34 En 2023, des militants campent dans des tentes
00:53:37 pour dénoncer l'impact écologique du chantier.
00:53:40 Une mobilisation jusqu'alors pacifique,
00:53:42 mais qui rapidement dégénère.
00:53:44 Fin octobre, selon la préfecture du Tarn,
00:53:46 près de 4 900 manifestants se rassemblent
00:53:49 pour dire non au projet.
00:53:51 Des militants radicaux commettent alors des exactions
00:53:53 contre deux entreprises du BTP engagées sur le chantier de la 69.
00:53:57 Dans une cimenterie, les bureaux et plusieurs engins
00:54:00 de travaux publics sont incendiés.
00:54:02 Des dégradations que le ministre des Transports de l'époque,
00:54:05 Clément Beaune, avait condamnées.
00:54:07 - Je condamne ces violences scandaleuses et inexcusables.
00:54:10 Beaucoup n'étaient là que pour en découdre.
00:54:12 En démocratie, manifester est un droit, casser est un délit.
00:54:16 La mobilisation se mue en affrontement lorsque les forces de l'ordre
00:54:20 investissent la ZAD occupée illégalement par des manifestants.
00:54:24 En février cette année, selon la préfecture du Tarn,
00:54:27 350 personnes étaient réunies pour une mobilisation
00:54:30 qui avait mené à des échanges tendus avec les forces de l'ordre.
00:54:33 Ce week-end, malgré l'interdiction prononcée par le gouvernement,
00:54:37 les opposants à l'autoroute A69
00:54:39 peuvent entendre rassembler sur place plusieurs dizaines de milliers de manifestants.
00:54:44 - Général Bertrand Cavalier, qui est toujours en liaison avec nous,
00:54:47 on le voit bien, ce sont des éléments connus des services de police
00:54:50 et pourtant nous avons le sentiment qu'il est très compliqué d'endiguer
00:54:53 le phénomène, de contrer ces mobilisations, ces violences.
00:54:57 Comment est-ce que vous l'expliquez ?
00:54:59 - Il y a un dispositif très important qui a été déployé depuis plusieurs jours
00:55:05 à base de gendarmes départementaux du Tarn,
00:55:07 également renforcé par des compagnies de marche
00:55:10 venant des départements des groupements de gendarmerie limitrophes,
00:55:13 voire assez éloignés, de façon à pouvoir quadriller le terrain,
00:55:19 à pouvoir déceler les arrivées de ces activistes
00:55:24 et de saisir des équipements, voire des armes, ce qui a été le cas.
00:55:29 Maintenant, vous êtes sur un terrain très large,
00:55:32 deuxièmement, on ne peut pas rendre étanche complètement des départements.
00:55:36 Donc il est très compliqué de pouvoir véritablement, dans une démocratie,
00:55:40 sans modifier la vie du quotidien,
00:55:46 on ne peut pas bloquer, isoler des zones entières.
00:55:49 Maintenant, le travail de renseignement est de plus en plus approfondi,
00:55:55 amélioré depuis Notre-Dame-des-Landes et Seine-Solide.
00:55:58 Il y a quand même une réorientation d'une partie des services de renseignement
00:56:01 vers ces activistes de l'ultra-gauche,
00:56:03 qui sont d'un effectif d'environ un millier, mais avec des apports étrangers.
00:56:09 Et puis, évidemment, le grand défi,
00:56:12 c'est de pouvoir apporter une meilleure réponse en termes judiciaires,
00:56:17 une meilleure réponse sur le plan pénal,
00:56:19 en pouvant matérialiser les faits.
00:56:23 J'insiste sur ce point que le simple fait de participer à un attroupement,
00:56:27 de surcroît armé,
00:56:28 conduit ces individus à pouvoir être punis de peine d'emprisonnement.
00:56:35 Donc là, c'est à la justice aujourd'hui,
00:56:37 qui a quand même été assez ferme à Seine-Solide,
00:56:40 d'être en cohérence avec les grands enjeux de la préservation
00:56:45 de la sécurité publique, de l'ordre publical dans ce pays.
00:56:47 Merci beaucoup, Général Bertrand Cavalier, pour votre éclairage.
00:56:51 Nous suivons de très près, bien évidemment, la situation dans le TARN.
00:56:56 Nous voyons ces images très impressionnantes.
00:56:58 Gérald Darmanin qui avait demandé la dissolution des soulèvements de la terre.
00:57:02 Le ministre de l'Intérieur qui reprochait au collectif d'appeler
00:57:05 et de participer à des violences.
00:57:07 Le Conseil d'État avait annulé, Jonathan Cixous, cette décision.
00:57:10 C'était le 9 novembre dernier.
00:57:12 Une décision du Conseil d'État qui, bien évidemment, interpelle aujourd'hui
00:57:15 lorsque l'on voit ces images, lorsqu'on sait que les soulèvements de la terre
00:57:17 participent à cette mobilisation interdite.
00:57:20 Et on se demande s'il n'y a pas effectivement une atmosphère de bienveillance
00:57:24 autour de ces personnes qui se disent écologistes.
00:57:29 En réalité, on le voit bien qu'ils ne le sont pas.
00:57:30 On voit à quel point, finalement, il y a une rupture,
00:57:34 même pas d'analyse, mais de vision de la réalité.
00:57:36 D'un côté, vous avez les gens du Conseil d'État qui estiment
00:57:41 qu'on a peut-être affaire à des jeunes un peu agités,
00:57:45 mais somme toute pas dangereux.
00:57:46 Et de l'autre, on voit bien que le ministère de l'Intérieur
00:57:49 a pris la mesure de ce qui se passe.
00:57:50 Moi, je suis très marqué des images que vous nous diffusez, qu'on découvre.
00:57:54 J'ai par exemple découvert cet après-midi le Centaure.
00:57:57 Ce sont vraiment des véhicules de guerre.
00:57:59 Donc, d'un côté, on déploie, parce que par nécessité,
00:58:02 de véritables engins de théâtre de guerre.
00:58:07 Et en face, on en parlait tout à l'heure en première partie,
00:58:11 là, vous avez un monde pénal, un univers pénal
00:58:14 qui minore énormément la responsabilité et, me semble-t-il,
00:58:18 la gravité des actes qui sont commis.
00:58:20 Ça a été aussi rappelé tout à l'heure.
00:58:22 Quand on vise un être humain avec un côté à la molotov,
00:58:25 a priori, ce n'est pas pour lui faire un simple bleu.
00:58:27 C'est vraiment avec une volonté manifeste de tuer.
00:58:31 - Dominique Arthus, il est vrai que ces images sont impressionnantes.
00:58:34 - Mais oui, on a affaire à des gangs,
00:58:37 il faut les appeler pour ce que c'est.
00:58:38 Ils viennent d'Allemagne, ils viennent d'Espagne,
00:58:40 on en parlait tout à l'heure.
00:58:42 Ce sont des gens entraînés qui viennent uniquement pour casser,
00:58:45 pour casser du flic, pour affronter les forces de l'ordre.
00:58:48 Ils n'en ont absolument rien à faire de la situation de la 69.
00:58:51 Leur problème n'est pas la 69, ils s'en contrefichent complètement.
00:58:54 Eux, ils sont là pour affronter les forces de l'ordre
00:58:56 et causer un maximum de dégâts.
00:58:58 Et ils se déplacent, ils sont très mobiles.
00:59:00 Demain, ils seront peut-être en Allemagne,
00:59:02 ils seront peut-être en Espagne.
00:59:04 Ce sont les mêmes que l'on retrouve à chaque fois.
00:59:06 Le vrai problème auquel on est confronté, nous, en France,
00:59:09 c'est qu'on n'arrive pas à les arrêter.
00:59:10 Il suffirait d'arrêter 15 ou 20 des meneurs de ces bandes-là,
00:59:14 de les mettre en prison une bonne fois pour toutes.
00:59:16 Et même s'il n'y a pas de place en prison,
00:59:18 on devrait en trouver pour ces types-là.
00:59:20 - Oui, visiblement, Sarah Salmane...
00:59:21 - C'est un peu caricatural.
00:59:22 Vous n'avez pas fondamentalement tort.
00:59:24 Mais même si on arrête 15 ou 20,
00:59:25 déjà, il y en a beaucoup plus que 15 ou 20, en réalité.
00:59:28 - Je parle des meneurs, là, Sarah.
00:59:30 - Oui, des meneurs, mais il y a aussi les suiveurs, vous savez.
00:59:32 Ensuite, les peines d'emprisonnement,
00:59:34 à priori, ils auront un sursis.
00:59:35 Et ces gens-là n'ont absolument pas peur de la justice ni de la police.
00:59:39 Ils n'en ont rien à faire.
00:59:41 Ils les ignorent complètement.
00:59:42 Et quand bien même ils sont sanctionnés,
00:59:44 en quoi ça va les empêcher de recommencer ?
00:59:46 Et une peine d'emprisonnement avec sursis,
00:59:48 ce n'est pas dissuasif dans leur tête.
00:59:50 - Il y en a un qui a pris 12 mois, comme le rappelle Arnaud Clarsen.
00:59:53 12 mois fermes.
00:59:54 - Au bout d'un an, il se passe quoi ?
00:59:55 Est-ce que ces gens vont arriver en prison et se dire
00:59:57 "Bon, j'ai mal agi, je vais faire un travail sur moi-même
00:59:59 d'introspection pour savoir ce que j'ai mal fait." ?
01:00:02 Non. Ces gens vont se dire "Allez, 12 mois, remise de peine,
01:00:05 comment sortir vite, recommencer."
01:00:06 Ces gens ne respectent ni la police, ni la justice, ni la société.
01:00:10 Les écolos radicaux sont dans une idéologie déconstructrice.
01:00:14 - J'entends parfaitement ce que vous dites,
01:00:15 mais c'est d'une fatalité terrifiante.
01:00:16 - C'est un constat.
01:00:17 Moi, je constate que ces gens sont dans la nature
01:00:20 et qu'ils ne respectent pas nos institutions,
01:00:21 pas la police, pas la justice,
01:00:23 et que la réponse pénale doit être ferme.
01:00:25 Et quand elle l'est, ils peuvent aussi recommencer.
01:00:28 En prison, on l'a vu avec...
01:00:30 Comment s'appelle-t-il dans l'affaire des fourgons ?
01:00:33 Mohamed Amra.
01:00:34 On croit comment ça se passe en prison.
01:00:36 Voilà comment se passe aussi la prison.
01:00:37 Quand ils sont en prison, ils font la loi
01:00:40 et on doit aussi, avec leur code, les respecter.
01:00:43 On l'a vu avec Mohamed Amra, il avait toujours en prison
01:00:45 et il organisait à distance.
01:00:46 Il faisait même Waze, le GPS, il faisait tout.
01:00:48 Bon, bah voilà.
01:00:49 - Arnaud Glers, un mot peut-être pour conclure ?
01:00:52 - Ils ont quand même un peu affaire de la justice et de la police.
01:00:55 - Ah bon ?
01:00:56 - Oui, parce qu'ils n'ont pas encore sombré
01:00:58 dans le terrorisme de l'extrême gauche des années 70.
01:01:01 - Vous ne diriez pas "éco-terrorisme",
01:01:03 c'est les mots de Gérald Darmanin.
01:01:05 - Dans les années 70, on prend les faits,
01:01:06 dans les années 70, il y avait des kidnappings,
01:01:09 il y avait des attentats, on tuait.
01:01:11 - Vous ne leur donnez pas trop d'idées.
01:01:12 - Non, ce ne sont pas des idées,
01:01:14 les gens regardent la télévision.
01:01:15 - Je plaisante.
01:01:16 - Il y avait un terrorisme qui était un terrorisme meurtrier.
01:01:21 Donc j'ai quand même l'impression qu'il reste
01:01:23 dans une sorte de confrontation avec les cocktails Molotov
01:01:28 qu'on jette un peu de loin.
01:01:29 Ce n'est pas la même délinquance que celle des banlieues.
01:01:35 Il reste dans une confrontation qui est relativement entendue
01:01:40 entre les forces de l'ordre et les Black Blocs
01:01:45 qui sont terribles, pour lesquels je n'ai aucune sympathie,
01:01:49 mais ils n'ont pas encore franchi le cap,
01:01:51 sans doute parce que beaucoup sont des bourgeois
01:01:54 ou des petits bourgeois qui s'entraînent physiquement,
01:01:58 mais qui ne veulent pas passer 15 ans ou 20 ans en prison
01:02:01 pour une cause qui n'est pas la leur,
01:02:04 alors que dans les années 70,
01:02:06 les gens de la fraction armée rouge ou Bander-Meinhof
01:02:11 croyaient vraiment en leur cause,
01:02:12 qui était une cause détestable ou condamnable,
01:02:15 mais qui était prête à mourir.
01:02:17 Eux ne sont pas encore prêts à mourir.
01:02:19 Jonathan Sixou peut-être pour conclure.
01:02:20 Tout réside dans le banquier.
01:02:21 Éco-terrorisme peut-être,
01:02:23 puisque pour Arnaud Clersefel, visiblement,
01:02:26 ces gens-là n'ont pas une mentalité
01:02:28 ou en tout cas une intention terroriste.
01:02:30 Or Gérald Darmanin, lui, avait qualifié
01:02:32 ses activistes d'éco-terroristes.
01:02:35 Est-ce que vous rejoindriez cette expression ?
01:02:37 L'expression me semble, il suffit encore une fois
01:02:40 de voir les images d'aujourd'hui,
01:02:41 de revoir les images que vous nous avez passées
01:02:43 d'un passé pas si lointain,
01:02:45 pour se dire que oui, le terme ne paraît pas
01:02:47 totalement inapproprié pour parler de ces individus.
01:02:51 Et là où je suis un peu en désaccord avec vous
01:02:53 sur le fait qu'ils n'ont pas peur de la prison, etc.,
01:02:56 ça rejoint ce que vient de dire Arnaud.
01:02:57 C'est-à-dire qu'on a affaire à des gens
01:02:59 qui sont effectivement issus d'un milieu socio-économique.
01:03:02 On le découvre quand ils sont arrêtés,
01:03:05 souvent assez aisés, voire très aisés.
01:03:07 C'est ce qu'on appelle des gamins de bonne famille.
01:03:10 Pour beaucoup d'entre eux.
01:03:12 Et se retrouver derrière les barreaux
01:03:13 avec des gros cahuts de banlieue,
01:03:14 je ne sais pas lequel des deux ferait le plus le malin.
01:03:18 Vous voyez ce que je veux dire.
01:03:19 Et se retrouver avec un Mohamed Amra ou quoi,
01:03:21 quand on a été courageusement casqué
01:03:24 pour aller essayer d'incendier un policier.
01:03:27 Je pense que dans la balance de l'abjection,
01:03:30 il y a quand même un pas qui est franchi,
01:03:32 malheureusement, par l'un des deux.
01:03:34 Allez, on suivra bien évidemment l'évolution
01:03:36 de la situation dans le Tarn, avec nos équipes sur place.
01:03:39 Le préfet qui doit prendre la parole d'ailleurs
01:03:41 dans la soirée pour faire un premier point de situation.
01:03:44 À suivre sur CNews, l'actualité bien évidemment marquée
01:03:49 ce soir par cette annonce aujourd'hui de l'armée israélienne
01:03:53 qui dit avoir libéré quatre otages vivants
01:03:55 lors d'une opération spéciale dans la bande de Gaza.
01:03:58 Noah Argamany, 26 ans.
01:04:00 Vous voyez leur visage à l'antenne.
01:04:02 Almog Merjan, 22 ans.
01:04:04 Andrei Kozlov, 25 ans.
01:04:06 Shlomi Ziv, 41 ans.
01:04:07 Tous les quatre enlevés sur le site du festival de musique Electro Nova.
01:04:11 Alors nous allons revenir sur l'opération,
01:04:13 bien évidemment, dans un instant.
01:04:15 Mais avant, l'annonce de cette libération,
01:04:17 c'est bien évidemment tout un pays,
01:04:19 et bien au-delà, qui a manifesté sa grande joie.
01:04:23 Je vous propose de revoir cette séquence.
01:04:25 Cette séquence, ce sont les retrouvailles de Noah avec son père.
01:04:28 [Brouhaha]
01:04:38 Et pour en parler, Nathalie Cohen-Bezermann,
01:04:41 vice-présidente du CRIF, est en liaison avec nous.
01:04:44 Bonsoir madame, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:04:48 Je le disais, beaucoup d'émotion ce soir, beaucoup de joie.
01:04:52 On a vu des scènes de liesse dans les rues israéliennes.
01:04:55 Quelle est votre réaction après cette annonce ?
01:05:00 C'est effectivement une réaction de joie.
01:05:03 Quatre otages retrouvés vivants,
01:05:05 puisque la semaine dernière, il y a dix jours,
01:05:07 effectivement, trois corps avaient été retrouvés.
01:05:10 Donc, retrouver des otages en vie,
01:05:12 c'est effectivement une source de bonheur inestimable.
01:05:18 On pense bien sûr encore aux 121 autres otages,
01:05:21 dont deux Français qui sont toujours aux mains du Hamas.
01:05:25 Mais on est déjà très très heureux de cette victoire.
01:05:28 Et puis, rajouter également que parmi ces...
01:05:32 Dans cette libération, parmi ces otages,
01:05:34 il y a la jeune Noah dont vous avez parlé.
01:05:37 Et on est très inquiets pour les 14,
01:05:42 enfin maintenant 13 otages qui sont des jeunes femmes,
01:05:47 parce qu'évidemment, on imagine le pire.
01:05:50 On sait ce qui peut se passer.
01:05:52 Pour Noah, visiblement, et pour les autres otages,
01:05:57 ils étaient aux mains de familles Gazaoui.
01:06:02 Donc, on n'a pas encore les résultats des examens médicaux,
01:06:06 mais elles semblent être en bonne santé.
01:06:08 Donc, c'est rassurant. C'est plutôt rassurant.
01:06:11 Plutôt rassurant, et effectivement en bonne santé physique.
01:06:14 Il va y avoir bien évidemment ensuite tout un travail à faire,
01:06:17 psychologique, puisqu'on imagine à quel point...
01:06:19 On n'imagine pas d'ailleurs ce qu'ont pu vivre ces personnes.
01:06:23 Vous vous rappeliez, Ofer, Oad, deux Français,
01:06:27 toujours dans les mains des terroristes du Hamas.
01:06:30 Emmanuel Macron s'est exprimé, d'ailleurs jeudi.
01:06:32 Il a dit ne pas avoir de nouvelles.
01:06:34 Nous restons donc toujours très inquiets,
01:06:37 Nathalie Cohen-Bezermann, à cette heure,
01:06:40 concernant nos deux compatriotes.
01:06:44 Effectivement, on est très inquiets.
01:06:46 Ce sont deux pères de famille.
01:06:48 L'un d'entre eux avait été enlevé avec ses enfants, avec son fils.
01:06:54 L'enfant a été libéré au bout de 52 ou 55 jours.
01:06:58 Et puis, il y a effectivement Ofer Calderon,
01:07:03 qui avait aussi été enlevé avec ses enfants,
01:07:06 dont la belle-mère et la nièce ont été tués.
01:07:08 Enfin, on peut revenir là-dessus, effectivement,
01:07:13 pour rappeler toute l'horreur de cette journée du 7 octobre.
01:07:17 Ce sont en effet deux otages franco-israéliens.
01:07:21 Et effectivement, j'ai entendu la déclaration du président Macron,
01:07:26 qui va faire bien sûr le maximum pour obtenir leur libération.
01:07:31 Merci beaucoup, Nathalie Cohen-Bezermann,
01:07:34 d'avoir accepté notre invitation,
01:07:35 d'avoir réagi sur notre antenne ce soir
01:07:38 à la libération de ces quatre otages vivants.
01:07:40 Une lueur d'espoir, un miracle même, peut-être, Sarah Salman.
01:07:42 Oui, j'aimerais juste préciser quelque chose.
01:07:44 J'aimerais qu'on ait une pensée pour tous les soldats d'Otzal,
01:07:46 qui risquent chaque jour leur vie.
01:07:47 Et préciser que Arnon Zamora, qui est l'un des commandants
01:07:50 qui a libéré les quatre otages ce matin, a été blessé.
01:07:53 Et qu'il est décédé, c'est de ça qu'il a annoncé.
01:07:55 Donc, j'aimerais vraiment qu'on ait une pensée pour ces jeunes hommes,
01:07:57 qui ont souvent, même ces jeunes femmes, qui sont très jeunes
01:08:00 et qui, chaque jour, risquent leur vie, qui ont le sens du sacrifice.
01:08:03 Là, il a clairement... Il est décédé pour libérer quatre otages.
01:08:06 Donc, ayons aussi une pensée pour eux,
01:08:08 une pensée pour les otages, pour les familles.
01:08:10 Et je le disais tout à l'heure, mais je vais le redire,
01:08:11 ça nous montre encore une fois qu'il ne faut pas,
01:08:14 à mon sens en tous les cas, qu'il y ait un cessez-le-feu immédiat
01:08:17 et surtout permanent.
01:08:18 Je pense que la seule priorité que nous devons avoir,
01:08:20 et Benyamin Ntaniahou l'a très bien expliqué,
01:08:23 c'est la libération des otages.
01:08:25 On ne sait pas si tous les otages sont vivants.
01:08:27 Donc, il faut vraiment se centrer là-dessus.
01:08:29 Et c'est notre seule priorité,
01:08:31 quelle que soit d'ailleurs notre parti politique et notre idéologie.
01:08:35 Oui, effectivement, puisque c'est vrai que beaucoup vous regardent
01:08:37 et cette idée de cessez-le-feu, certains l'espèrent justement.
01:08:41 Mais on ne peut pas espérer un cessez-le-feu à partir du moment
01:08:43 où il y a des otages qui sont détenus par le Hamas.
01:08:45 Ça veut dire que si vous faites un cessez-le-feu,
01:08:47 vous admettez l'idée et le postulat que les otages vont rester
01:08:50 beaucoup plus de jours, de semaines, de mois supplémentaires.
01:08:53 C'est absolument inaudible pour les familles.
01:08:55 Le cessez-le-feu qui est...
01:08:56 Rappelons-le la position de la France.
01:08:58 Tout dépend des conditions du cessez-le-feu.
01:08:59 Mais les conditions pour qu'il y ait un cessez-le-feu,
01:09:01 il faut alors dans ce cas-là, bien sûr, la libération de tous les otages.
01:09:04 Et dans ce cas-là, évidemment, on peut bien sûr en discuter.
01:09:07 Il y avait eu un cessez-le-feu provisoire au début, après un mois,
01:09:10 et je crois que 80 personnes, je ne me rappelle plus le nombre exact,
01:09:15 avaient été libérées.
01:09:17 Vous avez raison, mais là, ça fait huit mois.
01:09:18 Les Français comprennent quand même qu'Israël a à faire face
01:09:23 à un groupe islamiste qui est très dangereux,
01:09:26 que ce groupe islamiste, c'est une vague fondamentaliste
01:09:29 qui traverse le monde musulman et qui traverse aussi les pays occidentaux
01:09:35 où il y a des islamistes, et que ce qui est arrivé en Israël
01:09:38 est aussi arrivé en France.
01:09:41 Le massacre de Nova, c'est aussi le massacre du Bataclan,
01:09:45 et que s'ils avaient pu prendre des otages, ils auraient pris des otages,
01:09:51 et que malgré quand même les 15 000 morts civiles,
01:09:53 il faut rappeler qu'il y a 15 000 morts civiles, c'est beaucoup,
01:09:57 15 000 morts civiles, dont des milliers d'enfants,
01:10:00 eh bien malgré cela, une majorité de Français continue à soutenir Israël.
01:10:06 C'est donc qu'ils comprennent que si Israël pouvait mener l'opération
01:10:09 et vaincre le Hamas sans causer de tort à la population civile,
01:10:16 ils le feraient, et que cette guerre contre l'islamisme
01:10:19 est une guerre existentielle pour Israël,
01:10:22 et que ça deviendra bientôt une guerre existentielle
01:10:25 pour le monde occidental.
01:10:27 – C'est déjà le cas, par rapport à ce que dit Arnaud Klarsfeld,
01:10:30 c'est déjà le cas, c'est déjà une guerre existentielle,
01:10:32 puisque en effet, la France a été extrêmement durement frappée
01:10:35 par des attentats qui sont des attentats islamistes,
01:10:37 on en a payé le prix, on l'a vu au Bataclan,
01:10:40 on l'a vu à de maintes reprises, c'est déjà là,
01:10:43 c'est sur notre territoire, donc le fait de réclamer
01:10:48 la libération des otages et de soutenir des opérations
01:10:51 comme celle qui a réussi brillamment aujourd'hui,
01:10:53 ça fait partie aussi de ce que doit soutenir la France
01:10:56 et de ce que doit soutenir le gouvernement français,
01:10:59 puisque ces islamistes, ils sont aussi chez nous.
01:11:01 – Et justement, vous parliez de cette opération,
01:11:04 nous allons y revenir en détail dans un instant,
01:11:07 restez avec nous sur C News, et puis nous parlerons d'Henri Dantselm,
01:11:11 le héros sac à dos, souvenez-vous, c'était il y a tout juste un an,
01:11:14 il s'était opposé à un assaillant à Annecy,
01:11:17 une tuerie qui avait fait six blessés, dont des enfants,
01:11:20 nous en parlons dans un instant, restez avec nous sur C News.
01:11:22 [Générique]
01:11:27 De retour sur le plateau de Punchline Weekend,
01:11:29 bienvenue, si vous nous rejoignez, pour vous accompagner jusqu'à 19h,
01:11:32 Sarah Salman, Arnaud Clarsfeld, Jonathan Cixous,
01:11:35 il nous a rejoint à Roldiman,
01:11:39 puisque nous allons revenir sur cette libération d'otages,
01:11:43 et Dominique Artus est également avec nous.
01:11:46 Dans un instant, retour sur cette opération
01:11:48 qui a permis de libérer quatre otages,
01:11:49 mais avant, un point sur les toutes dernières actualités,
01:11:51 avec Michael Losantos.
01:11:53 – Israël a annoncé effectivement la libération de quatre otages
01:11:56 dans la bande de Gaza, trois hommes et une femme,
01:11:58 enlevés le 7 octobre dernier lors du festival de musique Nova.
01:12:02 Ces ressortissants israéliens sont tous en bonne santé.
01:12:05 Selon l'armée israélienne, 116 otages, dont 41 seraient morts,
01:12:08 restent retenus par le Hamas dans l'enclave.
01:12:11 Emmanuel Macron dénonce l'agression inadmissible
01:12:14 de la première ministre danoise.
01:12:16 Depuis le réseau social X, le chef de l'État
01:12:17 lui a également souhaité un prompt rétablissement.
01:12:20 Vendredi soir, Metteh et Frédéric Seine
01:12:22 avaient été frappés par un homme de 39 ans à Copenhague.
01:12:24 L'agresseur en état d'ébriété a été interpellé
01:12:27 et mis en détention provisoire.
01:12:29 Il a probablement agi sans motivation politique.
01:12:33 Enfin, Christophe Deloire, secrétaire général
01:12:36 de Reporters sans frontières est décédé.
01:12:38 Âgé de 53 ans, le journaliste est mort ce samedi
01:12:41 des suites d'un cancer fulgurant.
01:12:43 Avant de prendre la tête de RSF en 2012,
01:12:45 il avait dirigé l'école de journalisme du CFJ
01:12:47 et travaillé pour des médias comme Le Point, Arte ou encore TF1.
01:12:51 – Merci beaucoup, Michel.
01:12:52 Et nous pensons à toute la famille, bien évidemment,
01:12:53 de Christophe Deloire qui est venu sur ce plateau
01:12:56 avec parfois des débats vifs et pour autant,
01:13:00 voilà, nous sommes peinés ce soir d'apprendre…
01:13:02 – Il avait eu le courage de venir…
01:13:04 – Il avait le courage de venir, exactement.
01:13:05 – De venir affronter le plateau de Pascal Praud
01:13:08 au lendemain de ses décisions, plus que contestable pour le coup,
01:13:12 mais il avait eu ce courage-là, qu'on soit ou pas d'accord
01:13:15 avec la démarche de RSF à ce moment-là,
01:13:18 que le patron de l'association accepte
01:13:22 d'être confronté directement, frontalement.
01:13:24 J'ai trouvé que c'était un très bel exercice à l'époque
01:13:27 de liberté de parole, justement, qu'offre cette chaîne.
01:13:31 – Exactement, il y a la une de l'actualité donc,
01:13:34 nous vous le disions, la libération des quatre otages en Israël,
01:13:39 une nouvelle qui a réjoui tout un peuple et bien au-delà.
01:13:43 Dans une déclaration télévisée, le contre-amiral Daniel Hagari,
01:13:47 porte-parole de l'armée syrienne, a évoqué une opération
01:13:50 au cœur d'un quartier de civils avec des terroristes armés,
01:13:52 alors que vous voyez à l'antenne les visages de Noma, Al-Mogh,
01:13:58 Andrei et Shlomi, donc, qui ont été libérés,
01:14:02 après une opération militaire de grande envergure
01:14:06 où un agent est mort dans l'opération.
01:14:08 Alors retour sur cette opération militaire avec Tancred Guiotel
01:14:11 et nous en parlerons notamment avec Carole Diman dans un instant.
01:14:14 – Sur cette plage de Nousse-et-Ratte, en plein cœur de la bande de Gaza,
01:14:21 les forces armées israéliennes évacuent quatre otages en hélicoptère.
01:14:25 Une libération permise par une opération militaire spéciale de grande envergure.
01:14:30 – Une opération qui a impliqué des centaines d'hommes,
01:14:33 des services de renseignement, mais également des forces opérationnelles,
01:14:36 du Shin Bet, de la police, force spéciale équivalent du GIGN ou du RAID
01:14:41 avec le YAMAM israélien, évidemment, les parachutistes
01:14:47 et d'autres forces spéciales, qui ont donc, à 11h du matin,
01:14:50 reçu le feu vert des deux commandants de l'opération
01:14:54 qui sont le chef d'état-major de l'armée israélienne,
01:14:56 le général en chef Ertzi Alevi et le patron du Shin Bet, Ronen Bar.
01:15:01 – Grâce à des renseignements précis, les forces israéliennes ont ciblé deux bâtiments
01:15:05 où ont été retenus les otages.
01:15:06 Menés en plein jour, l'opération s'est révélée très dangereuse.
01:15:10 – Il s'agissait d'une mission complexe à haut risque,
01:15:14 sous les tirs à l'intérieur des bâtiments, sous le feu en chemin.
01:15:19 En sortant de Gaza, nos forces ont sauvé nos otages.
01:15:23 – La police israélienne a annoncé la mort de l'un de ses agents dans l'opération.
01:15:27 Les quatre otages sont, eux, en bonne santé et ont été transférés pour des examens
01:15:31 dans ce centre médical en banlieue de Tel Aviv.
01:15:34 Alors Harold, pour bien comprendre, dites-nous précisément
01:15:37 où s'est passée cette opération militaire.
01:15:39 – Dans un endroit qui s'appelle Nusseirat,
01:15:41 et il faut rappeler que la bande de Gaza, c'est trois fois et demi Paris,
01:15:47 c'est assez peuplé, mais beaucoup moins que trois fois et demi Paris.
01:15:52 Il s'agit de 2,4 millions d'habitants avant la guerre israélienne à la masse.
01:16:01 On va dire, si on regarde sur la carte, on va voir que c'est assez central.
01:16:07 – La carte qui va arriver.
01:16:08 – Donc ce n'était pas exactement une zone dite tenue par les forces israéliennes.
01:16:14 C'est difficile de saisir, mais les Tsars ne tiennent pas Gaza de manière militaire.
01:16:24 C'est-à-dire que si elle bouge, l'armée israélienne, elle bouge,
01:16:26 il y a des attaques immédiates.
01:16:29 C'est tout Gaza qui est une souricière.
01:16:32 Et beaucoup de destruction, pas la majorité, mais beaucoup de destruction qu'on voit,
01:16:39 ce sont les murs dans une rue qui explosent des deux côtés.
01:16:43 Ce sont les convois israéliens.
01:16:44 Donc pour eux, avancer, ça prend très très longtemps pour faire 500 mètres.
01:16:50 Parce que c'est miné, on leur tire dessus et puis on explose des deux côtés.
01:16:55 Donc c'est pour ça que juste faire ce petit saut à Nusseirat,
01:17:01 qui est tout près de la frontière avec Israël proprement dit,
01:17:06 ou depuis la mer, aurait pu être rien du tout.
01:17:10 Mais non, dès qu'on met un pied par terre, c'est la guerre.
01:17:15 Et le Hamas, c'est peut-être un des problèmes,
01:17:19 serait introduit partout parce qu'il est présent dans les souterrains.
01:17:24 700 km de souterrain, ça veut dire,
01:17:27 c'est le métro plus l'AER et un peu plus encore.
01:17:30 C'est énorme et ils ont détruit peut-être 200 km, mais le reste fonctionne.
01:17:36 Donc dès qu'il n'y a plus de Hamas dans un secteur, il réapparaît ailleurs.
01:17:43 Et c'est vrai qu'on voit avec cette explication d'Ararol, de Jonathan Sixou,
01:17:46 la complexité à la fois des opérations militaires en cours
01:17:50 et en même temps, on se demande quelle perspective,
01:17:52 est-ce que effectivement, cette libération d'otages,
01:17:55 si on comprend bien qu'Israël, effectivement, reste déterminé,
01:17:58 et Benyamin Netanyahou l'a toujours dit, à aller chercher ses otages,
01:18:01 à éradiquer le Hamas, on voit bien les difficultés sur le terrain.
01:18:05 Quelle perspective ? On sait qu'il y a une pression qui est effectuée
01:18:08 aussi sur les terroristes du Hamas, notamment par le Qatar et l'Egypte.
01:18:11 Est-ce que les choses peuvent évoluer ?
01:18:14 Les choses vont par nature évoluer, forcément,
01:18:18 et elles évoluent très lentement. On le voit aussi.
01:18:21 Là, il y a le volet militaire, strictement sécuritaire, que vous évoquiez à l'instant.
01:18:26 Ce à quoi je pense aussi beaucoup, quasiment depuis le début de ces opérations,
01:18:30 c'est l'après, le lendemain. Parce qu'une guerre, ça s'achève tout le temps.
01:18:35 Et après, comment on pense l'après-guerre ?
01:18:37 Je suis très marqué par une chose,
01:18:40 c'est qu'on l'a entendu à la faveur de cette libération aujourd'hui d'otages.
01:18:45 Certains d'entre eux n'étaient pas aux mains de commandos terroristes dans des tunnels.
01:18:52 Ils étaient où ? Ils étaient dans des familles, des hommes, des femmes, des enfants,
01:18:55 et ils occupaient une chambre. Je ne sais dans quelles conditions,
01:18:58 mais on sait que d'autres témoignages d'otages libérés nous l'ont appris,
01:19:02 enfermés, accrochés à un lit, etc. Mais dans une famille.
01:19:06 Je m'interroge sur la nature de la pensée de ces gens.
01:19:12 Le Hamas, il pourra peut-être être éradiqué si Israël le peut,
01:19:16 avoir la complexité telle qu'Arol nous le décrit.
01:19:18 Mais c'est l'idéologie, ça s'interroge.
01:19:20 Après trois opérations, il n'y a toujours pas tous les tunnels détruits.
01:19:21 Après, c'est le Hamas des esprits. Comment ensuite pouvoir résoudre cela ?
01:19:27 Après guerre, on s'était demandé en Europe et principalement en Allemagne
01:19:31 de comment dénazifier le pays.
01:19:33 La dénazification a été un mythe total des Américains, ce qui a marché.
01:19:37 Ça a été un plan Marshall qui verrouillait l'Allemagne.
01:19:40 Et on a fait quoi ? On a simplement attendu de passer une voire deux générations.
01:19:44 Et c'est comme ça que les choses se sont passées pour dénazifier l'Allemagne.
01:19:48 Je ne sais pas comment un futur État palestinien,
01:19:52 parce qu'il faut qu'un État palestinien voit le jour.
01:19:54 Je ne sais pas comment il pourra se construire, s'il se construit avec l'idéologie du Hamas
01:19:59 ou si avec une vision d'un État palestinien des lumières, si je puis dire,
01:20:06 que pourrait peut-être hypothétiquement défendre une autre frange de la population palestinienne
01:20:11 qui aujourd'hui est sûrement aussi le Jordanie.
01:20:13 Tout l'enjeu d'après Arnaud Klarsfeld et cette difficulté de cette idéologie terroriste
01:20:21 qui pourrait continuer à vivre dans les esprits en tout cas.
01:20:25 Dans tous les cas, ce n'est pas le cas, ni pour le Hamas,
01:20:28 ni même pour l'autorité palestinienne,
01:20:30 puisque dans les livres d'histoire pour les écoliers, il enseignait à détester les Juifs.
01:20:36 Les noms des Russes sont au nom de ceux qui se sont fait sauter dans les restaurants de Tel Aviv.
01:20:43 C'est compliqué, c'est une population qui est intelligente.
01:20:46 Je les ai fréquentés, donc je vois qu'il est sympathique quand on les prend un par un.
01:20:52 Mais il y a une idéologie qui est une idéologie…
01:20:55 Avant c'était pan-arabique avec Nasser.
01:20:58 Aujourd'hui c'est pan-islamique et ils se disent que on a chassé les croisés,
01:21:05 on va bien chasser les Juifs, et quitte à s'y sacrifier une ou deux générations,
01:21:11 l'argent est arrivé quand même.
01:21:13 Il y a des milliards de dollars qui sont arrivés pour le peuple palestinien.
01:21:17 Gaza, ce serait pu être, pas un paradis,
01:21:19 mais ça aurait pu être un foyer d'activité relativement prospère.
01:21:24 Au lieu de ça, le Hamas a confisqué l'argent,
01:21:27 creusé 700 km de tunnel, appauvri la population,
01:21:32 et pourtant une grande partie de la population continue à soutenir le Hamas.
01:21:38 Donc c'est très très compliqué.
01:21:40 Et pour les morts civiles, je peux raconter ce que j'ai vécu.
01:21:44 En tant que soldat, j'étais dans une unité combattante,
01:21:48 le premier qui rentre dans une maison, il prend une balle dans le ventre.
01:21:53 Donc ce qu'a fait Israël, c'est de demander aux populations de s'en aller,
01:21:58 à bombarder massivement les maisons, il y a des gens qui ne sont pas partis.
01:22:03 C'est pour ça qu'il y a de nombreux morts civiles,
01:22:06 et surtout le Hamas a aussi empêché les gens de s'en aller.
01:22:10 Mais c'est une guerre qui est très très complexe à Gaza,
01:22:16 avec des morts civiles qui ternissent l'image d'Israël dans le monde occidental,
01:22:22 et ce qui est très dommageable pour Israël.
01:22:24 Et en même temps, si Israël ne réagit pas,
01:22:27 Israël, il n'y a plus qu'à mettre la clé sous la porte.
01:22:30 Et ça, Israël, les Israéliens, même de gauche, le comprennent.
01:22:34 Ma cousine, qui est en Israël, qui a perdu son fils,
01:22:37 elle avait perdu son père pendant la guerre de 1973,
01:22:40 elle a perdu son fils qui était givatis,
01:22:42 c'est une unité de combat en Israël,
01:22:44 qui a libéré le visage de Kiboutz Kfar Aza.
01:22:49 Il est mort parce qu'il est rentré dans une maison,
01:22:51 il y avait encore un terroriste du Hamas, il a aussi pris une balle.
01:22:54 Bon, elle est contre Netanyahou,
01:22:57 elle manifeste tous les jours contre Netanyahou,
01:23:00 mais elle est pour la guerre,
01:23:02 parce que les Israéliens comprennent qu'il faut détruire le Hamas.
01:23:06 Tout le sud d'Israël est évacué,
01:23:09 tout le nord d'Israël est évacué à cause du Hezbollah.
01:23:12 Donc, ils ont un front au nord avec le Hezbollah,
01:23:15 qui est encore bien mieux équipé que le Hamas.
01:23:18 Ils ont le front sud avec le Hamas,
01:23:20 ils ont la Cisjordanie où il y a des groupes terroristes,
01:23:23 et ils ont l'Iran qui est puissante et qui peut envoyer des missiles
01:23:29 et qui veut se doter de l'arme atomique.
01:23:30 C'est une situation très complexe,
01:23:32 plus avec des minorités dans le monde occidental
01:23:36 qui sont très hostiles à Israël,
01:23:38 et tout le sud global qui est hostile à Israël.
01:23:41 Donc, c'est une situation extrêmement périlleuse pour Israël.
01:23:44 - Et puis Israël est de plus en plus, pardon,
01:23:45 mais essolée d'un point de vue international.
01:23:47 Dans l'opinion publique, l'image d'Israël est de plus en plus dégradée.
01:23:50 Et moi, c'est quelque chose qui me pose problème,
01:23:52 parce que les gens semblent oublier la réalité,
01:23:54 qui est que depuis le 7 octobre,
01:23:55 Israël n'a qu'un seul but, se défendre pour survivre.
01:23:58 Ce n'est pas faire la guerre pour faire la guerre.
01:24:00 Donc, ça, c'est important aussi que les gens le sachent
01:24:02 et n'oublie pas, n'inverse pas le narratif.
01:24:04 Toujours garder à l'esprit qu'Israël ne fait que se défendre.
01:24:07 - Effectivement, il y a eu une guerre de communication,
01:24:09 on peut le dire aujourd'hui,
01:24:11 dominée par les terroristes du Hamas.
01:24:13 - Oui, sans citer de politique,
01:24:15 il y en a qui instrumentalisent le Hamas au détriment d'Israël.
01:24:19 N'oublions pas qu'Israël est un pays démocratique,
01:24:21 qu'on aime M. Netanyahou ou pas.
01:24:23 Respectons le choix des Israéliens aussi.
01:24:26 - Mais demain, pour rejoindre, pour rebondir sur votre question,
01:24:31 en effet, la guerre va s'arrêter, on le sait,
01:24:33 puisque c'est comme ça que ça se passe.
01:24:37 Aujourd'hui, on n'entend que les extrémistes.
01:24:39 Aujourd'hui, on n'entend que les extrémistes du Hamas.
01:24:42 Aujourd'hui, on n'entend que des réactions militaires extrêmes,
01:24:46 des bombardements.
01:24:47 On n'entend pas les gens qui veulent porter un message de paix,
01:24:50 parce qu'aujourd'hui, ce message de paix est inaudible,
01:24:51 comme vous l'avez très bien expliqué,
01:24:53 puisque au sein même d'Israël, ceux qui sont contre la politique
01:24:57 de Netanyahou et qui pourraient défendre des idées de paix
01:25:00 ne peuvent pas le faire, vu la situation dramatique que vit Israël.
01:25:05 Au sein des Palestiniens, c'est la même chose.
01:25:07 Il est évident qu'il y a, parmi la population palestinienne,
01:25:10 on en parlait avec Harold tout à l'heure,
01:25:13 il y a évidemment des tenants de la paix.
01:25:14 Ils ne sont pas tous un féodéo Hamas.
01:25:16 Sauf qu'aujourd'hui, vu la situation actuelle,
01:25:20 personne ne peut prendre la parole pour défendre la paix
01:25:23 en étant audible.
01:25:24 Il va se faire traiter de traître s'il prend la parole pour la paix.
01:25:28 Donc, il faut attendre, et malheureusement dans des conditions dramatiques,
01:25:32 que la situation évolue, se calme,
01:25:35 que les otages soient libérés, très probablement,
01:25:38 et qu'il y ait une trêve qui s'instaure
01:25:40 pour qu'on puisse à nouveau entendre des discours de paix.
01:25:44 Et c'est sûr qu'il y en aura.
01:25:45 Et pour conclure, le secrétaire d'État américain,
01:25:47 Anthony Blinken, est attendu la semaine prochaine
01:25:49 en Israël, en Égypte, au Qatar et en Jordanie
01:25:51 pour promouvoir une nouvelle fois une proposition de cesser le feu.
01:25:55 On le rappelle, présentée récemment par Joe Biden.
01:25:58 Voilà les informations selon Washington.
01:26:01 Il y a tout juste un an, la terrible attaque au couteau d'Annecy.
01:26:05 Souvenez-vous, c'était donc le 8 juin 2023.
01:26:08 Une attaque qui a fait six blessés, donc quatre enfants,
01:26:11 âgés de 22 mois à trois ans.
01:26:13 Le suspect, un réfugié syrien de 31 ans,
01:26:16 mis en examen pour tentative d'assassinat.
01:26:18 Il a été interpellé quelques minutes plus tard.
01:26:20 Et la France, vous le voyez à l'image, qui découvrait
01:26:23 celui qu'on a appelé le héros au sac à dos, Henri Dantselm.
01:26:27 Il s'était interposé avec son sac.
01:26:29 Il avait fait fuir l'assaillant.
01:26:31 Le jeune homme qui est revenu sur ce geste héroïque
01:26:34 dans les colonnes du Capital Social.
01:26:37 « Mon intervention à Annecy était un acte volontaire,
01:26:39 mais cette volonté a été aidée par tout ce que j'ai pu recevoir en amont.
01:26:44 Je n'ai pas eu peur pour ma vie.
01:26:46 J'ai eu peur pour celle des petits. »
01:26:48 Voilà ce qu'il confie un an après.
01:26:50 Henri Dantselm qui souhaitait être avec nous, mais il est un mariage.
01:26:52 Donc laissons-le tranquillement faire la fête
01:26:54 et célébrer ce moment autour de ses amis.
01:26:56 Mais il est vrai, Jonathan Cixous,
01:26:58 c'est que Henri, il a incarné, il incarne cette jeunesse française silencieuse,
01:27:03 cette jeunesse française humble, mais cette jeunesse française courageuse.
01:27:07 Le courage est une valeur qui fait de plus en plus d'efforts
01:27:11 dans notre société au quotidien et à bien des égards dans beaucoup de domaines.
01:27:18 Et on se souvient de la réaction qui a été double ce jour-là.
01:27:22 D'un côté, d'apprendre que cet homme, ce Syrien,
01:27:26 s'en prenait avec un couteau à des bébés dans des poussettes,
01:27:31 dans ce cadre idyllique que sont en plus les bords du lac d'Annecy,
01:27:35 avec quelque chose de glaçant, d'effroyable.
01:27:38 Et en même temps, le même jour, on voyait, la scène en plus était filmée par un passant,
01:27:43 effectivement, la silhouette d'Henri Danselm, arriver à faire fuir cet assassin.
01:27:50 Et ça a été le visage, si vous voulez, d'une confrontation entre,
01:27:55 d'un côté, une immigration folle, parce que souvenez-vous du parcours
01:28:00 qui nous avait été raconté de cet homme, et de ce visage de la France,
01:28:05 un visage de la France qu'on montre trop peu, dont on fait trop peu souvent,
01:28:10 me semble-t-il, la promotion légitime.
01:28:14 Parce qu'en plus, s'il était à Annecy ce jour-là,
01:28:17 c'est parce qu'il avait entamé, plusieurs semaines auparavant,
01:28:20 à pied, un tour des cathédrales de France.
01:28:23 Et il était dans cette quête spirituelle qui, effectivement, avec le courage,
01:28:28 sont, effectivement, deux pieds sur lesquels on peut correctement avancer dans la vie, me semble-t-il.
01:28:35 Henri décorait la Légion d'honneur des mains de son grand-père, qui était général.
01:28:38 Il avait expliqué que recevoir cette médaille l'avait honoré,
01:28:41 car il estimait ne pas la mériter.
01:28:42 "Cette reconnaissance, je l'accepte pour ce qu'elle m'oblige à vivre",
01:28:46 écrivait-il, avant de conclure qu'il y resterait fidèle.
01:28:49 C'est vrai que c'est des figures de héros,
01:28:52 héros modernes du quotidien aussi, qui sont inspirantes.
01:28:56 Mais bien sûr. Et puis surtout, d'abord, il faut saluer, effectivement,
01:28:58 son courage d'un héros ordinaire.
01:29:00 Il passait par là, il a vu cette scène horrible,
01:29:04 cet assaillant avec un couteau, il s'est interposé.
01:29:06 Il n'a même pas réfléchi, très probablement.
01:29:08 Il a eu une réaction spontanée, humaine, extrêmement courageuse.
01:29:13 S'opposer à un homme avec un couteau, on sait que c'est extrêmement dangereux.
01:29:16 Et il a réussi à le faire fuir avec son sac à dos.
01:29:18 On aurait dû beaucoup plus le célébrer, ce garçon.
01:29:21 Vraiment, c'est quelqu'un de tout à fait exceptionnel.
01:29:24 - Sarah Salman, le mot de la fin.
01:29:25 - On a d'un côté le courage et de l'autre l'humilité.
01:29:28 On peut quand même noter la grande humilité dont il fait part,
01:29:31 alors que tout le monde le salue.
01:29:33 Et c'est quand même très bien que CNews en parle,
01:29:35 parce que je n'ai pas vu d'autres médias en parler.
01:29:37 - C'était un mélange de charité chrétienne et de capacité physique.
01:29:41 Les deux allant ensemble, puisqu'il entamait, disons, un pèlerinage à pied.
01:29:46 Donc, il était sportif, il était courageux
01:29:49 et il avait des valeurs de charité chrétienne.
01:29:51 - Et nous saluons donc Henri Danselm ce soir.
01:29:54 Nous arrivons au terme de cette émission.
01:29:56 L'actualité qui continue dans un instant face à Bob Côté,
01:30:00 avec Mathieu Bob Côté, bien évidemment, Arthur de Vatrigan.
01:30:03 Le tout orchestré ce soir par Élodie Huchard.
01:30:05 Et puis, ne manquez pas, demain, nos éditions spéciales.
01:30:09 Élections européennes à partir de 17h avec Romain Desarbes,
01:30:13 Laurence Ferrari, Pierre de Villeneuve à 19h
01:30:15 et Eliott Deval à partir de 22h.
01:30:18 À suivre sur CNews, Europe 1 en partenariat avec le Journal du dimanche.
01:30:22 Toutes les équipes sont mobilisées,
01:30:24 préparent cet événement depuis plusieurs jours,
01:30:27 notamment Jean-Marc Sanchez à la production.
01:30:29 Et c'est son anniversaire.
01:30:30 Je tenais à lui souhaiter un très bon anniversaire ce soir,
01:30:34 mon cher Jean-Marc.
01:30:35 Un grand merci à tous les cinq.
01:30:38 Merci.
01:30:38 C'était passionnant de vous écouter comme d'habitude.
01:30:40 Je vous retrouve à 22h30, soir Info Weekend.
01:30:43 Excellente soirée sur notre antenne.
01:30:44 ♪ ♪ ♪

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