Punchline Week-End (Émission du 07/01/2024)

  • il y a 8 mois
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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Transcript
00:00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour vous livrer l'information, la décrypter, l'analyser,
00:00:09 débattre également avec nos invités.
00:00:11 Je vous les présente dans un instant, mais avant, au sommaire de l'émission, cet après-midi.
00:00:15 Il y a trois mois, jour pour jour, plus de 2000 terroristes du Hamas pénétraient sur
00:00:21 le territoire israélien pour commettre un massacre indicible.
00:00:24 Aujourd'hui, 136 otages sont toujours dans la bande de Gaza.
00:00:28 Une attente insoutenable pour les familles alors que l'armée israélienne poursuit son offensive.
00:00:33 Comment ne pas oublier les otages ? Faut-il s'attendre à une guerre longue ?
00:00:38 Et l'Iran dans tout cela ?
00:00:40 Eclairage avec nos invités dans Punchline Week-end.
00:00:44 A la une, l'exaspération d'un agriculteur du Var face aux squatters installés sur son terrain.
00:00:49 Il a tenté de les déloger lui-même avec un tractopelle.
00:00:53 Une opération spectaculaire soutenue par un groupe de voisins.
00:00:56 La justice avait donné raison à ce propriétaire en août.
00:00:59 Mais depuis, plus rien.
00:01:01 Alors face à cette lenteur administrative, le risque de voir des Français se faire justice eux-mêmes
00:01:07 est-il grandissant ? L'avis de nos invités à suivre.
00:01:10 Et puis après les émeutes de juin, le gouvernement peaufine sa réforme de la justice pénale des mineurs.
00:01:16 Le président devrait présenter dans les prochaines semaines ses mesures pour freiner la délinquance juvénile.
00:01:21 Et nous avons besoin de votre avis ce soir.
00:01:24 Répondez-nous en scannant le QR code qui s'affiche actuellement à l'antenne.
00:01:29 Face à la violence décomplexée des mineurs, quelle solution selon vous faut-il mettre ?
00:01:33 L'excuse de minorité par exemple, notamment pour les cas graves et les récidives.
00:01:38 Quelle mesure de bon sens attendez-vous tout simplement ?
00:01:41 On vous pose la question, on a besoin de vos réponses.
00:01:44 Nous vous entendrons en fin d'émission.
00:01:46 Et pour vous accompagner jusqu'à 19h autour de ce plateau, Muriel Wagnin, Melqui, bonjour.
00:01:52 Bonjour Guigui.
00:01:52 Vous êtes avocate présidente de l'organisation J'Vive Européenne.
00:01:55 A vos côtés Philippe Guibert.
00:01:56 Bonjour cher Philippe.
00:01:57 Bonjour Olivier.
00:01:58 Ancien directeur du service d'information du gouvernement, Zouer Basbous,
00:02:02 est également avec nous cet après-midi.
00:02:04 Bonjour.
00:02:04 Politologue, spécialiste du Moyen-Orient, le politologue également Arnaud Bénédicti est avec nous.
00:02:11 Bonjour Arnaud.
00:02:12 Dans un instant, la parole à vous.
00:02:13 Nous serons en liaison avec Galina Elbaz, vice-présidente de la LICRA,
00:02:18 puisqu'il y a eu un rassemblement à nouveau aujourd'hui à Paris, place du Trocadéro, pour les otages.
00:02:24 Mais avant, un point complet sur les toutes dernières informations avec vous, Maureen Vidal.
00:02:28 Bonjour Maureen.
00:02:29 Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:02:31 Plusieurs préfectures ont activé le plan Grand Froid,
00:02:35 notamment celle du Haut-Rhin, de Meurthe-et-Moselle ou du Cantal,
00:02:38 face à la vague de froid qui traverse la France dès aujourd'hui et jusqu'à mardi.
00:02:42 Des températures négatives sont prévues, notamment sur la journée de mardi.
00:02:45 Une grande partie du territoire en matinée avec -2 degrés à Paris ou encore -5 à Belfort.
00:02:52 40 départements sont placés en vigilance jaune.
00:02:54 Grand froid dès demain.
00:02:56 Hier soir, Tsal a affirmé avoir achevé le démantèlement de la structure militaire du Hamas,
00:03:01 dans le nord de la bande de Gaza.
00:03:03 Une grande avancée pour Tsal, qui se concentre à présent sur les structures
00:03:06 du groupe terroriste palestinien du centre et du sud de Gaza.
00:03:10 De nombreux raids aériens ont été menés par l'armée cette nuit et ce matin.
00:03:14 Enfin, les inspections des Boeing 737 MAX se multiplient dans le monde.
00:03:18 Après cet incident sur un avion de la compagnie américaine Alaska Airlines,
00:03:22 peu après le décollage, le Boeing a perdu une porte.
00:03:25 Depuis, l'Agence fédérale américaine de l'aviation civile a donné la directive
00:03:29 de contrôler au sol certains avions Boeing 737 MAX avant un nouveau vol,
00:03:33 précisant qu'environ 171 appareils étaient concernés dans le monde.
00:03:38 Merci Maury.
00:03:39 Nous vous retrouvons à 17h30 pour un nouveau Flash sur les toutes dernières actualités.
00:03:43 Il y a trois mois, jour pour jour, plus de 2000 terroristes du Hamas pénétraient
00:03:48 sur le territoire israélien pour commettre un massacre indicible,
00:03:52 des atrocités sur les civils.
00:03:54 1200 Israéliens ont été tués, 40 franco-israéliens faisaient partie des victimes,
00:03:59 250 personnes prises en otage, certaines ont été libérées,
00:04:03 mais 136 sont encore dans les mains des terroristes, dont, on vous le rappelle, 3 Français.
00:04:08 Depuis le 7 octobre, chaque semaine, un rassemblement se tient à Paris,
00:04:12 place du Trocadéro.
00:04:14 C'était le cas cet après-midi, pour ne pas oublier ces otages.
00:04:19 Nous allons retrouver sur place Galina Elbaz, vice-présidente de la LICRA,
00:04:23 c'est la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme.
00:04:26 Bonsoir, merci d'être en liaison avec nous cet après-midi.
00:04:31 Trois mois, je le disais, que vous êtes mobilisés pour que le sort des otages
00:04:35 ne soit pas oublié.
00:04:36 Dans quel état d'esprit vous êtes aujourd'hui, trois mois après,
00:04:40 jour pour jour, l'attaque terroriste du Hamas ?
00:04:43 Oui, bonsoir.
00:04:46 La LICRA, précisément, a pris le chemin de ces manifestations aujourd'hui.
00:04:53 On est très mobilisés parce que je constate que, malheureusement,
00:04:57 il y a peu d'associations universalistes françaises non communautaires,
00:05:02 non juives, qui sont présentes dans ces rassemblements.
00:05:06 C'est important pour la LICRA d'être là aujourd'hui, le 7 janvier,
00:05:09 c'est une date importante qui heurte la France.
00:05:14 Et notre présence était nécessaire.
00:05:17 On fête malheureusement les commémorations de Charlie Hebdo.
00:05:21 Et il ne faut pas oublier les otages.
00:05:23 Les otages, 136 otages, je vous avais rappelé, dont encore trois Français.
00:05:28 L'état d'esprit, il est très inquiet.
00:05:31 Pardonnez-moi, Galina Elbaz, c'est intéressant,
00:05:32 c'est la première fois que vous venez à ce rassemblement,
00:05:36 que la LICRA est représentée.
00:05:39 Pourquoi était-ce important aujourd'hui de venir
00:05:41 et pourquoi avoir attendu trois mois pour venir à ces rassemblements ?
00:05:47 Alors, on n'a pas attendu pour se mobiliser, pour faire du plaidoyer,
00:05:53 pour mettre nos équipes d'avocats sur le terrain
00:05:55 et pour communiquer sur ce drame.
00:06:00 En revanche, effectivement, aujourd'hui, 7 janvier,
00:06:02 c'est une date qui fait sens.
00:06:04 On lutte contre le terrorisme en France depuis malheureusement trop d'années.
00:06:08 7 janvier, c'est les commémorations de Charlie Hebdo.
00:06:10 Ça nous rappelle que la lutte contre le terrorisme nous touche ici.
00:06:15 Et on pense effectivement, avec mes amis militants de la LICRA,
00:06:19 que la France a son rôle à jouer en cette date symbolique,
00:06:23 que beaucoup de nos compatriotes sont encore menacés
00:06:26 dans la bande de Gaza avec les 136 otages que vous avez rappelés
00:06:30 et qu'on ne peut pas rester silencieux.
00:06:32 Le silence des ONG, qu'elles soient internationales ou françaises,
00:06:36 nous interpelle et on a décidé, évidemment, de prendre notre part
00:06:39 à ce combat qui touche des Français, des Juifs,
00:06:43 mais qui touche la communauté internationale dans son entier
00:06:46 dans la lutte contre le terrorisme islamiste.
00:06:48 Je le disais, 40 Franco-Israéliens morts dans les massacres du 7 octobre.
00:06:53 Encore trois de nos concitoyens sont aujourd'hui dans les mains
00:06:56 des terroristes du Hamas.
00:06:57 Est-ce que vous attendez un geste fort du chef de l'État, du gouvernement ?
00:07:04 Oui, tout à fait. Je crois que c'est assez historique de voir,
00:07:09 et dans le sens négatif du terme, hélas, que des otages sont français,
00:07:13 nos compatriotes sont encore entre les mains des terroristes
00:07:16 et qu'il n'y a pas de réaction diplomatique d'envergure
00:07:20 pour œuvrer à les faire libérer.
00:07:23 C'est inédit dans l'histoire de France, quand même,
00:07:25 40 Français assassinés parce que juifs, parce qu'Israéliens,
00:07:30 et peu d'intervention diplomatique de la France, il faut le dire,
00:07:38 il faut le reconnaître.
00:07:39 Ce qu'on attend, c'est des paroles, des gestes forts et des actions,
00:07:43 surtout des actions, pour que cette libération devienne,
00:07:47 que l'année 2024 commence avec deux nouvelles délibérations
00:07:51 de tous les otages, évidemment, mais que les trois Français
00:07:54 qui restent encore dans les mains du Hamas puissent être libérés.
00:07:58 Il y avait beaucoup d'espoir dans ce rassemblement aujourd'hui,
00:08:00 beaucoup d'émotion, mais peu de paroles politiques,
00:08:03 à part la députée Caroline Yadan qui était présente
00:08:05 et l'ancienne ministre de l'Égalité Isabelle Rohm
00:08:08 qui était présente également.
00:08:10 - Merci beaucoup, Galina Elbaz, d'avoir accepté notre invitation.
00:08:13 Je le rappelle, vous êtes vice-présidente de la LICRA,
00:08:15 la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme.
00:08:18 Et on l'entendait, Muriel Ouaknin-Melki,
00:08:21 c'est la première fois que la LICRA se déplaçait
00:08:23 à un rassemblement de soutien pour les otages
00:08:27 dans les mains des terroristes du Hamas.
00:08:28 Qu'est-ce que cela révèle pour vous ?
00:08:30 À la fois l'absence pendant ces trois mois
00:08:32 et puis aujourd'hui la présence de la LICRA.
00:08:34 - Mieux vaut tard que jamais, premièrement.
00:08:36 Deuxièmement, c'est vrai que la LICRA est active
00:08:38 sur pas mal de dossiers en lien avec l'antisémitisme,
00:08:42 qu'elle s'est positionnée aussi.
00:08:44 Mais c'est vrai que ces rassemblements ont lieu tous les vendredis
00:08:47 depuis le 7 octobre, place du Trocadéro.
00:08:50 C'est bien qu'à l'occasion de la commémoration des attentats
00:08:53 de Charlie Hebdo, de l'Hypercacher
00:08:55 et de la malheureuse Clarissa Jean-Philippe,
00:08:57 la LICRA s'associe à ce mouvement
00:08:59 que nous avons mis en place depuis le 7 octobre dernier.
00:09:02 Maintenant, en vrai, il y a quelque chose qui ne me passe pas
00:09:08 depuis la prise d'otages du 7 octobre.
00:09:12 Je n'arrive pas à comprendre comment finalement
00:09:15 il n'y a pas eu une émotion internationale beaucoup plus forte.
00:09:18 Je tiens à rappeler quand même à vos téléspectateurs
00:09:22 que sur les 240 otages, il y a eu 27 nationalités différentes.
00:09:26 C'est-à-dire qu'il y a 27 pays dont les ressortissants ont été pris en otage.
00:09:30 Et au fond, peu de pression sur les terroristes du Hamas.
00:09:32 C'est-à-dire qu'on n'entend pas de voix s'élever pour dire "libérez les otages".
00:09:37 On l'entend assez peu, non ?
00:09:38 C'est ce qu'on n'a pas entendu suffisamment fort.
00:09:40 Je ne comprends pas, je ne comprends toujours pas
00:09:43 comment on est face à une réaction aussi lisse, aussi neutre.
00:09:50 Comment il n'y a pas eu de coalition internationale pour dire
00:09:54 "attendez, 27 pays sont concernés par cette prise d'otages".
00:09:57 C'est une prise d'otages qui est énorme, 240 personnes.
00:10:00 Et sur ces 240 personnes, je rappelle qu'il y a eu 41 Français
00:10:04 sur les 1 400 victimes qui ont trouvé la mort.
00:10:06 Qu'il y a eu des ressortissants qui sont encore, il y en a trois,
00:10:11 je rappelle leurs noms, Orian, Hernández, Redouille, Ofer Calderon,
00:10:15 Eouad, Ya Alomi, que j'ai l'honneur de représenter avec mes confrères de l'OGE.
00:10:19 Ce sont encore trois ressortissants français
00:10:21 qui sont encore dans les geôles du Ramas à Gaza.
00:10:25 Je ne comprends pas d'abord pourquoi est-ce qu'on n'a toujours pas eu
00:10:28 un hommage national pour les 41 morts français.
00:10:32 Je ne comprends pas pourquoi est-ce que nous n'avons toujours pas,
00:10:34 dans tous les journaux télévisés, hormis ceux de CNews,
00:10:37 qui le rappellent quotidiennement, les photos de nos otages
00:10:41 qui sont affichées, pour ne pas les oublier.
00:10:43 Je n'arrive pas à comprendre enfin cette tièdeur
00:10:48 face à cette situation dramatique qui est vécue par des ressortissants français,
00:10:54 mais pas que, et encore une fois je le répète, 27 pays sont concernés.
00:10:57 Il y aurait dû y avoir un soulèvement international.
00:10:59 Je ne l'ai pas vu, je ne l'ai pas entendu, je ne le constate toujours pas.
00:11:02 Et je ne m'y habitue pas.
00:11:03 Philippe Guibert, Muriel Ouagnin, Melki, soulignaient effectivement la tièdeur
00:11:08 de beaucoup, le silence également pour demander la libération des otages,
00:11:13 toujours dans les mains des terroristes du Ramas.
00:11:16 Est-ce que vous partagez effectivement ce constat ?
00:11:17 Et c'est vrai qu'on a ce sentiment-là, que ces otages sont oubliés aujourd'hui.
00:11:21 Je dirais qu'il y a deux aspects.
00:11:23 Je partage complètement votre sentiment sur le fait qu'il n'y ait pas eu d'hommage national
00:11:28 aux victimes franco-israéliennes de ce terrible massacre du 7 octobre,
00:11:35 qui n'est pas une mobilisation publique énorme.
00:11:39 En ce qui concerne les otages, il en reste trois, comme vous l'avez souligné,
00:11:43 et au total il reste 136 otages prisonniers du Ramas.
00:11:50 De ce point de vue-là, je vous rejoins complètement.
00:11:53 Je serais un petit peu moins sévère sur l'aspect strictement diplomatique.
00:11:58 Parce qu'il me semble que d'abord la diplomatie dans ce domaine
00:12:02 gagne à rester secrète, non pas clandestine, mais enfin secrète.
00:12:07 Et je pense que les gesticulations publiques ne sont pas forcément toujours utiles
00:12:12 quand on est dans des négociations via des intermédiaires
00:12:16 avec une organisation telle que le Ramas.
00:12:19 Et d'autre part, ces intermédiaires justement sont le Qatar et l'Égypte, à ma connaissance.
00:12:24 Et les États-Unis jouent un rôle très important.
00:12:27 Et donc la France, je crois, joue le rôle qu'elle peut jouer,
00:12:31 qui n'est peut-être pas celui qu'elle avait il y a 30 ans,
00:12:34 mais joue le rôle qu'elle peut jouer dans ces négociations qui sont extrêmement difficiles.
00:12:39 Je constate juste qu'elles font aussi débat en Israël,
00:12:44 puisque les familles des otages, puisque des forces manifestent
00:12:48 pour dire qu'il faut remettre la libération des otages au premier plan.
00:12:53 Le gouvernement répond "oui, on poursuit cet objectif",
00:12:55 mais en même temps, l'éradication du Ramas,
00:12:57 il y a une tension entre les deux objectifs, soyons clairs.
00:13:00 Et donc je pense que sur le plan diplomatique, c'est beaucoup plus compliqué.
00:13:04 Je serais moins sévère que sur l'aspect hommage public, où là je suis tout à fait d'accord.
00:13:09 - Arnaud Bédir, vous ne voyez pas de tièdeur dans la diplomatie française,
00:13:13 même si parfois on a pu souligner un manque de clarté dans le cap d'Emmanuel Macron ?
00:13:19 - Je ne sais pas s'il faut y voir de la tièdeur.
00:13:20 La réalité, c'est que le poids diplomatique de la France n'est plus celui qu'il était,
00:13:26 vraisemblablement, il y a encore 15 ans, voire 20 ans.
00:13:30 Ça, c'est une réalité.
00:13:32 Mais c'est vrai que la diplomatie en général efficace,
00:13:34 c'est une diplomatie qui est discrète, en l'occurrence.
00:13:37 Donc on peut imaginer quand même que les autorités françaises
00:13:40 mènent un certain nombre d'actions pour faire libérer nos otages.
00:13:46 Ce qu'il faut noter quand même,
00:13:48 par contre je trouve que ça a été insuffisamment dit depuis le 7 octobre,
00:13:51 c'est que nous avons eu, vous l'avez justement rappelé,
00:13:54 plus de 40 de nos compatriotes qui ont été assassinés.
00:13:58 Finalement, il faut remonter à 2016 et à l'attentat de Nice
00:14:01 pour avoir un attentat terroriste aussi massif visant des Français.
00:14:08 Donc c'est quand même un événement qui est un événement majeur
00:14:10 qui n'a pas peut-être été véritablement perçu.
00:14:12 Alors il faut s'interroger pourquoi, finalement,
00:14:15 ça a été perçu récemment insuffisamment.
00:14:18 Parce que c'était peut-être des binationaux, ce qui est quand même choquant.
00:14:22 Les binationaux sont des nationaux.
00:14:24 Parce qu'ils étaient peut-être en Israël, là aussi c'est choquant,
00:14:28 peu importe où qu'ils soient.
00:14:30 Donc manifestement, cette prise de conscience
00:14:33 a eu vraiment du mal à s'établir.
00:14:37 Ensuite, moi ce qui me frappe aussi...
00:14:39 - En une phrase, parce qu'en y revenant,
00:14:40 on va s'intéresser à la situation militaire.
00:14:42 Le général Bruno, clairement notre consultant en défense,
00:14:45 sera en liaison avec nous dans un instant.
00:14:46 Mais allez-y, terminez, Arnaud Bénédicte.
00:14:49 - Non, juste ensuite, je pense que la réalité,
00:14:52 c'est vrai que vous parliez des images, des photos des otages.
00:14:55 Moi, je me souviens d'une époque où nous avions des otages au Liban.
00:14:58 C'était dans les années 80.
00:14:59 Les plus jeunes ne se souviennent plus.
00:15:01 - C'était tous les soirs aux 20h, on se souvient très bien.
00:15:03 - Notamment Jean-Paul Kaufman,
00:15:04 un célèbre journaliste de l'événement du jeudi à l'époque
00:15:08 qui avait été pris en otage à Michel Serra.
00:15:09 Et les journaux télévisaient régulièrement,
00:15:12 affichaient les photos des otages.
00:15:15 Comme si finalement, on était rentré dans une forme peut-être de...
00:15:19 Mais c'est une question que je pose,
00:15:21 de banalisation du terrorisme
00:15:24 et de l'impact du terrorisme sur les opinions publiques.
00:15:27 C'est vrai qu'on a vécu des séquences très dures ces dernières années.
00:15:31 Et ceci, expliquons peut-être cela.
00:15:32 - Eh bien, on s'interrogera à partir de 18h.
00:15:35 On va y revenir.
00:15:36 Je vous propose que nous fassions un point sur la situation militaire
00:15:39 avec notre consultant défense, le général Bruno Clermont.
00:15:42 Juste une question très rapide avant M. Basbous.
00:15:45 Le porte-parole de Tsaïl a indiqué hier
00:15:47 que l'opération menée dans le nord de l'enclave touchait à sa fin.
00:15:51 Est-ce qu'il faut comprendre qu'il y a eu un véritable coup
00:15:53 porté aux terroristes du Hamas ces derniers jours ?
00:15:57 Où le Hamas, les terroristes restent encore suffisamment armés,
00:16:01 ont suffisamment de force pour se reconstituer
00:16:04 en cas d'une éventuelle trêve ?
00:16:07 - Je pense sérieusement que ça peut être un coup de pied dans une fourmilière
00:16:13 et que le cœur du dispositif du Hamas,
00:16:17 le cœur militaire du dispositif militaire du Hamas soit anéanti.
00:16:22 Mais tout ce qui est autour, ils vont se disperser.
00:16:24 Ils vont se reconvertir en civils et en cellules dormantes
00:16:30 comme ce fut le cas avec Daesh en Syrie et en Irak.
00:16:33 Comme si vous vous rappelez de l'épisode de la prise de Fallujah
00:16:38 par les Américains après beaucoup d'efforts.
00:16:41 Donc ils ont pulvérisé le cœur du dispositif terroriste à Fallujah.
00:16:46 Mais le terrorisme s'est répandu dans toute la Mésopotamie.
00:16:51 Donc j'ai bien peur que sans une solution valable et acceptable
00:16:58 par les deux belligérants, qu'on reste dans cette même logique terroriste
00:17:05 et répressive d'un côté.
00:17:07 - Et on s'interrogera sur le rôle de l'Iran également.
00:17:10 Les terroristes du Hamas tentaculent de la peuvre iranienne, peut-on dire ?
00:17:15 On en parlera tout à l'heure avec vous.
00:17:16 Mais le général Bruno Clermont est en liaison avec nous.
00:17:18 Mon général, bonjour. Merci d'être avec nous pour nous éclairer.
00:17:22 Nous parlions donc de cette opération militaire dans la bande de Gaza.
00:17:27 Comment ces opérations se déroulent concrètement ?
00:17:30 Les Israéliens, est-ce qu'ils ont fait évoluer leur tactique militaire ?
00:17:34 - On a eu un très long compte-rendu au bout de trois mois de guerre
00:17:38 fait par le porte-parole de Sale, qui est rentré dans beaucoup de détails
00:17:41 sur la nature des opérations.
00:17:44 Le grand constat, c'est qu'au bout de trois mois de guerre,
00:17:46 Sale considère qu'elle a pris le contrôle d'une partie des plus critiques
00:17:49 de la bande de Gaza, c'est le nord de la bande de Gaza,
00:17:52 dans lequel il y avait Gaza City, mais également les camps de réfugiés
00:17:57 extrêmement actifs avec une présence très puissante du Hamas,
00:18:00 puisque Sale estimait que les divisions de Sale se sont confrontées
00:18:04 à 14 000 terroristes du Hamas, deux brigades, une douzaine de bataillons
00:18:09 contre lesquels ils ont réussi à mener une guerre et obtenir des résultats majeurs,
00:18:13 puisqu'ils déclarent que, grosso modo, ils ont maintenant le contrôle de cette zone,
00:18:17 ce qui est un tournant important dans cette guerre et qui devrait permettre à Sale
00:18:22 de se concentrer un peu plus sur le reste de la bande de Gaza,
00:18:26 parce que tout ça est très loin d'être terminé malgré tout.
00:18:29 - Très loin d'être terminé, on connaît le but de guerre de l'armée israélienne,
00:18:34 du gouvernement israélien, c'est l'éradication du Hamas.
00:18:37 Est-ce que cet objectif, aujourd'hui, au vu de l'évolution de la situation,
00:18:41 est atteignable militairement ?
00:18:44 - Le thème d'éradication me paraît un peu excessif.
00:18:48 Il s'agit de diminuer au maximum les capacités militaires du Hamas.
00:18:52 En tout cas, les objectifs tactiques tels qu'ils ont été décrits par Sale
00:18:57 dans cette partie, dans la bande nord de la bande de Gaza, ont été atteints.
00:19:00 J'en cite quelques-uns.
00:19:01 L'élimination d'un très nombreux nombre de chefs militaires,
00:19:04 des chefs de brigades, des chefs de bataillons,
00:19:06 pour de manière à détruire la structure de commandement
00:19:09 et à paralyser l'action des terroristes du Hamas.
00:19:12 8000 combattants auraient été éliminés.
00:19:14 8000 sur 14000, c'est quand même un chiffre énorme.
00:19:17 Sachant que du côté de Sale,
00:19:19 l'armée israélienne n'aurait perdu que 170 hommes,
00:19:22 dont une trentaine d'ailleurs par le fait de tirs fratricides,
00:19:25 parce que c'est un combat difficile, un combat urbain,
00:19:28 dans lequel les hommes sont entremêlés.
00:19:31 Et la tactique israélienne consiste aussi à bombarder,
00:19:34 après avoir fait évacuer une population,
00:19:35 à bombarder avant d'intervenir militairement.
00:19:37 Donc il y a également des morts du côté de Sale.
00:19:40 Et puis évidemment, il y a la question du renseignement qui est critique,
00:19:42 de nombreux prisonniers, donc de nombreux renseignements,
00:19:45 de manière à savoir où sont les caches d'armes,
00:19:46 où sont éventuellement les otages.
00:19:48 Et puis évidemment, la destruction de tout ce réseau de souterrain
00:19:52 qui prend beaucoup de temps.
00:19:53 Donc on peut dire quand même qu'en à peine trois mois,
00:19:56 si Sale a réellement pris le contrôle de la partie nord de la bande de Gaza,
00:20:00 c'est un résultat assez impressionnant, avec un point noir,
00:20:02 enfin deux points noirs en réalité.
00:20:04 Le premier point noir, c'est qu'ils n'ont libéré aucun otage par la force.
00:20:07 Le seul otage libéré, c'était cette jeune soldate.
00:20:10 C'était le 27 octobre, le jour de l'offensive terrestre.
00:20:12 Et puis l'autre point noir évidemment, c'est le nombre de morts civiles,
00:20:15 qui est un nombre très important,
00:20:17 qui est la conséquence de la façon dont à la fois
00:20:19 le Hamas utilise les civils comme boucliers humains,
00:20:22 et de la tactique israélienne qui consiste à bombarder
00:20:24 avant de lancer des opérations terrestres.
00:20:26 Avant de vous libérer mon général, peut-être cette dernière question.
00:20:29 Vous parliez d'une guerre longue.
00:20:30 Benyamin Netanyahou a prévenu aussi, cette guerre sera longue.
00:20:33 Ça veut dire quoi très concrètement ?
00:20:35 C'est toute l'année 2024.
00:20:37 Au-delà, un peu moins ?
00:20:39 En tout cas, le Premier ministre a annoncé l'année 2024
00:20:42 comme étant une année de guerre.
00:20:43 N'oublions pas les trois objectifs stratégiques qui ont été fixés.
00:20:47 Le premier, la destruction du Hamas.
00:20:48 Le deuxième, la libération des otages.
00:20:50 Et le troisième, qui va être encore plus compliqué finalement que les deux premiers,
00:20:53 c'est garantir la sécurité d'Israël au nord et au sud de ses frontières.
00:20:56 Or, on sait très bien qu'il n'y a pas qu'un seul front,
00:20:58 il n'y a pas que la bande de Gaza,
00:21:00 donc une seule petite partie a été traitée jusqu'à présent.
00:21:02 Il y a également le front nord avec le Hezbollah.
00:21:05 Vous avez la Cisjordanie dans laquelle les opérations militaires s'amplifient
00:21:09 et avec à l'intérieur des mouvements de coalisation
00:21:14 qui sont préjudiciables à un accord de paix.
00:21:16 Vous avez évidemment le sud-liban avec le Hezbollah, les provocations,
00:21:20 les annonces d'intensification des combats dans le nord.
00:21:23 L'affaire des outils en mer Rouge
00:21:24 pour laquelle la coalition internationale essaie de préserver la liberté de navigation.
00:21:29 Et puis enfin, un élément dont on ne parle pas beaucoup mais qui est important,
00:21:32 c'est le fait que l'aviation israéle frappe de plus en plus fréquemment
00:21:35 des milices pro-iraniennes en Syrie.
00:21:38 Donc, on voit que tout ce cocktail est réuni pour un embrasement éventuel.
00:21:44 Ce qui est la priorité des Américains, c'est éviter l'embrasement
00:21:47 avec également une question centrale,
00:21:49 c'est la question de la situation humanitaire
00:21:51 qui est en train de se dégrader en permanence
00:21:53 et pour laquelle la communauté internationale continue à se mobiliser.
00:21:57 Merci beaucoup mon général pour cet éclairage.
00:22:00 Général Bruno Clermont, consultant défense.
00:22:03 Donc, pour ces news, on arrive au terme de cette première partie,
00:22:06 mais peut-être une réaction Muriel ou Aknin Melki.
00:22:09 Je me souviens ce que vous aviez dit autour de ce plateau
00:22:11 depuis le 7 octobre pour les familles des otages, la vie s'est arrêtée.
00:22:15 Voilà, c'est très clairement la situation.
00:22:17 On a le sentiment d'une équation impossible entre le sort des otages
00:22:20 et cette offensive militaire qui est très violente
00:22:22 avec ce but de guerre d'éradiquer le Hamas.
00:22:26 Avec ces... Voilà, une équation impossible, je le disais.
00:22:29 Quel est le sentiment des familles face à cette opération militaire ?
00:22:32 Il est partagé. Il est partagé parce que les familles souhaitaient
00:22:35 évidemment avant tout récupérer leurs proches en vie
00:22:39 et en meilleur état possible, ce qui est parfois utopique,
00:22:43 mais c'est leur attente et c'est leur espoir.
00:22:46 En même temps, elles ont conscience aussi que ce qui a permis
00:22:48 la libération des premiers otages,
00:22:51 la première salve et la deuxième salve de libération des otages,
00:22:54 c'est aussi la pression militaire qui serait là à imposer au Hamas.
00:22:57 Et c'est bien sous la forme de cette pression militaire
00:23:01 que finalement les otages ont pu être libérés.
00:23:03 Donc ça fonctionne aussi.
00:23:04 Et nous allons y revenir à 18h.
00:23:07 Restez avec nous sur CNews.
00:23:08 Lauriane Rossi, élue Renaissance de Haute Seine, nous a rejoints.
00:23:12 Bonjour, on va vous entendre dans un instant.
00:23:14 On va revenir en France avec cette affaire.
00:23:17 Un agriculteur exaspéré par les squatteurs,
00:23:20 il a décidé de se faire justice lui-même.
00:23:22 On en parle tout de suite. Restez avec nous sur CNews.
00:23:25 Et de retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:23:31 Bienvenue, si vous nous rejoignez, pour vous accompagner jusqu'à 19h
00:23:34 autour de ce plateau Muriel Wagnin-Melki.
00:23:36 Elodie Huchard, journaliste politique, nous a rejoints.
00:23:40 Lauriane Rossi, également, nous accompagne.
00:23:42 À vos côtés, Zouaire Basbouf, Arnaud Benedetti et Philippe Guybert.
00:23:48 Dans un instant, on va revenir sur cet agriculteur exaspéré
00:23:51 par des squatteurs sur son territoire.
00:23:53 Il a utilisé un tractopelle pour les déloger.
00:23:57 Une opération assez impressionnante.
00:24:02 Mais derrière, ça dit quelque chose de la lenteur de la justice
00:24:06 puisque ces squatteurs avaient été condamnés, mais rien n'avait été fait.
00:24:09 Mais tout de suite, le point sur les dernières informations.
00:24:12 Avec vous, Maureen Vidal.
00:24:13 La guerre entre Israël et le Hamas entre dans son quatrième mois.
00:24:17 Tsaïl poursuit son offensive dans la bande de Gaza,
00:24:20 notamment en menant de nombreux raids aériens.
00:24:23 Les villes de Khan Younes ou encore Rafah,
00:24:25 situées dans le sud de l'enclave palestinienne,
00:24:27 ont été bombardées durant la nuit.
00:24:29 Et ce matin, Tsaïl a affirmé se concentrer à présent
00:24:32 sur le démantèlement des structures du Hamas dans le sud de Gaza.
00:24:36 Le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken, en visite en Israël
00:24:40 et dans les pays du monde arabe.
00:24:41 Le but ? Éviter tout embrasement dans la région.
00:24:44 Anthony Blinken s'est entretenu avec le roi Abdallah II de Jordanie à Amman,
00:24:48 qui réclame un cessez-le-feu immédiat.
00:24:50 Il a affirmé qu'il était impératif de maximiser l'aide humanitaire à Gaza.
00:24:54 Le secrétaire d'État américain s'est ensuite rendu à Doha au Qatar,
00:24:57 principaux négociateurs dans le conflit entre Israël et le Hamas.
00:25:01 Enfin, une formidable découverte pour les secouristes au Japon.
00:25:05 Une femme âgée de 90 ans a été retrouvée vivante sous les décombres
00:25:09 suite au séisme qui a frappé le pays le 1er janvier dernier.
00:25:12 Les recherches actives continuent.
00:25:14 Selon un bilan provisoire, 195 personnes sont toujours portées disparues
00:25:18 et 128 sont décédées.
00:25:21 Merci beaucoup Maureen.
00:25:22 Prochain point sur l'actualité à 18h.
00:25:24 Et n'oubliez pas, nous avons besoin de votre avis ce soir,
00:25:28 puisque après les émeutes de juin, le gouvernement peaufine
00:25:30 sa réforme de la justice pénale des mineurs.
00:25:33 Le président qui devrait présenter dans les prochaines semaines
00:25:35 ses mesures pour freiner la délinquance juvénile.
00:25:38 Nous vous posons la question ce soir.
00:25:40 Vous pouvez répondre.
00:25:41 Vous connaissez maintenant le système en scannant le QR code
00:25:44 qui s'affiche actuellement à l'antenne.
00:25:46 Face à la violence décomplexée des mineurs,
00:25:48 quelle solution selon vous ?
00:25:50 Est-ce qu'il faut par exemple mettre fin à l'excuse de minorité,
00:25:53 notamment pour les cas graves, pour les récidives ?
00:25:56 Quelle mesure de bon sens attendez-vous ?
00:25:58 Tout simplement, nous vous entendrons en fin d'émission.
00:26:01 N'hésitez pas à participer, nombreux.
00:26:04 On attend vos éclairages.
00:26:06 C'est toujours très intéressant.
00:26:08 Il n'en peut plus.
00:26:09 Il n'en peut plus, c'est un agriculteur exaspéré par les squatters.
00:26:13 Cet agriculteur du Var a utilisé, on va le voir,
00:26:16 un tractopelle pour les déloger.
00:26:18 Face à l'inaction des autorités,
00:26:20 il a décidé de se faire justice lui-même.
00:26:23 Ça s'est passé dans le Var, à Saint-Cyr-sur-Mer.
00:26:25 Retour sur les faits avec Goderic Bey.
00:26:27 Nous en parlons ensuite.
00:26:30 Aux grands mots, les grands remèdes.
00:26:33 Depuis avril, un Algérien de 32 ans s'est installé sans autorisation
00:26:37 dans un cabanon abandonné.
00:26:39 Aucun propriétaire ne peut donc légalement demander son expulsion.
00:26:43 Une situation intenable pour le propriétaire d'un camping
00:26:46 situé tout autour.
00:26:48 Le squatter profite des infrastructures et multiplie les nuisances.
00:26:52 Il reçoit des collègues maintenant.
00:26:53 L'eau, il vient chez moi parce qu'il n'y en a pas.
00:26:55 J'ai un bloc sanitaire sur lequel il y a de l'eau chaude
00:26:58 pour les quelques clients que j'ai.
00:27:00 Et du coup, il profite de tout ça.
00:27:01 Il me pourrit sur les toilettes et il circule dans le camping.
00:27:04 Il garde les voitures, il reçoit des collègues, il fait tout ça.
00:27:06 Moi, ça ne me plaît pas.
00:27:08 Le squatter a été placé sous au QTF après avoir menacé
00:27:11 le propriétaire du camping de l'égorger.
00:27:13 Mais il n'a toujours pas été expulsé.
00:27:15 Je ne supporte pas que personne ne s'occupe de moi.
00:27:17 Le maire a saisi, j'ai fait des courriers, les adjoints aussi,
00:27:20 l'urbanisme, tout le monde m'ignore.
00:27:23 Moi, j'ai pris la colère.
00:27:24 Avec mon tractopelle, j'ai tout déménagé
00:27:26 et j'ai essayé de casser le cabanon.
00:27:28 La gendarmerie et la police sont arrivés trop vite
00:27:30 et je n'ai pas eu le temps de me faire plus de dégâts.
00:27:32 Et le souci, c'est que maintenant, c'est la trêve hivernale
00:27:35 et j'attends que ce soit terminé tout ça.
00:27:37 Une fois la trêve hivernale achevée, le 31 mars prochain,
00:27:40 le propriétaire du camping était terminé à se débarrasser
00:27:43 de son voisin avec ou sans l'aide de la justice.
00:27:47 Lauriane Rossi, on entend la détresse de cet agriculteur
00:27:50 fort sympathique et d'ailleurs, il dégage une sympathie.
00:27:54 Il a d'ailleurs le soutien de ses voisins.
00:27:58 Alors bien évidemment, il ne s'agit pas de faire
00:28:02 la promotion de la violence.
00:28:03 Toute violence est inacceptable.
00:28:05 Néanmoins, constat, ce squatteur, il était sous OQTF.
00:28:08 Il n'avait donc rien à faire, non seulement dans cette commune,
00:28:11 mais sur le territoire français.
00:28:13 L'agriculteur avait alerté sur sa situation.
00:28:17 Ses requêtes sont laissées lettres mortes.
00:28:19 Qu'est-ce que cela révèle pour vous ?
00:28:22 En tout cas, on imagine que la majorité des téléspectateurs
00:28:24 comprennent la colère de cet agriculteur.
00:28:27 C'est quoi ? C'est la lenteur de l'administration ?
00:28:29 C'est qu'aujourd'hui, on n'écoute plus les Français
00:28:31 lorsqu'ils sont face à des difficultés ?
00:28:34 Évidemment, c'est dramatique la situation que vit,
00:28:38 je crois que c'est un propriétaire de camping,
00:28:41 qui voit ces infrastructures utilisées par ce squatteur
00:28:44 et qui décide finalement de se faire justice lui-même.
00:28:47 Et c'est précisément pour éviter ces situations
00:28:50 que nous avons réformé à deux reprises très récemment la loi
00:28:53 pour permettre désormais aux préfets et aux forces de police
00:28:56 de déloger les squatteurs sans passer par le juge,
00:28:59 sans avoir à passer par une procédure très longue,
00:29:02 écouteuse aussi, pour déloger ces squatteurs.
00:29:05 Là, on est face à un cas un peu particulier,
00:29:07 puisqu'il s'agit d'un cabanon abandonné,
00:29:10 mitoyen du camping de monsieur.
00:29:12 Alors, ce qui est étonnant dans cette histoire,
00:29:14 c'est que finalement, ce cabanon n'a pas de propriétaire.
00:29:17 En tout cas, personne ne s'est revendiqué comme tel.
00:29:19 Et puis ce silence, si l'on en croit le propriétaire du camping,
00:29:23 du maire, des élus locaux et de la préfecture.
00:29:26 Donc, j'espère en tout cas que la préfecture prendra ses responsabilités
00:29:30 et permettra évidemment à ce squatteur d'être délogé
00:29:35 et appréhendé de la meilleure manière qui soit.
00:29:37 Mais évidemment, l'idée n'est pas de se faire justice soi-même
00:29:39 et d'utiliser l'arsenal législatif qui existe.
00:29:43 Et encore une fois, il a été réformé l'an dernier.
00:29:46 C'est la loi Casbarian, Guillaume Casbarian, député,
00:29:49 qui a déposé cette loi, qui a été votée et qui permet sous 72 heures
00:29:52 de déloger par les forces de police sans passer par le juge les squatteurs.
00:29:55 Alors, il y a effectivement un arsenal législatif,
00:29:58 mais parfois il y a des failles Philippe Guibert, ou en tout cas,
00:30:01 on ne le comprend pas.
00:30:02 Et dans les faits, la réaction est très tardive
00:30:06 ou il n'y a pas de réaction, en tout cas dans ce cas là.
00:30:09 Est-ce que le risque derrière, c'est qu'effectivement,
00:30:11 des Français aujourd'hui décident de se faire justice eux-mêmes
00:30:15 face à la lenteur de cette dernière ?
00:30:18 Oui, mais la justice, enfin, dans toutes les sociétés,
00:30:20 un temps soit peu civilisée, la justice a été conçue
00:30:22 pour éviter justement que les gens se fassent justice eux-mêmes.
00:30:26 Et donc, c'est au service public de la justice d'avoir la rapidité nécessaire
00:30:31 de façon à ce que des conflits ne perdurent pas
00:30:35 au risque d'avoir ce type de réaction.
00:30:39 Là où j'ai un petit peu de mal dans le cas d'espèce,
00:30:42 c'est que je ne sais pas si c'est un manquement de l'administration,
00:30:46 des services de l'État, de la préfecture,
00:30:47 ou s'il y a eu une procédure judiciaire.
00:30:50 Depuis combien de temps cette situation perdure ?
00:30:53 Parce qu'on peut comprendre l'exaspération de ce propriétaire de camping,
00:30:57 mais l'exaspération n'est pas la même si c'est trois jours ou si c'est quinze jours.
00:31:03 En août, la justice devait donner raison en août.
00:31:05 En août ? Effectivement, nous sommes demandés en janvier,
00:31:08 donc c'est beaucoup trop long.
00:31:10 C'est beaucoup trop long, je suis d'accord.
00:31:13 Et donc, dans ce cas-là, effectivement,
00:31:15 quatre mois pour exécuter une décision de justice,
00:31:17 c'est beaucoup trop long, c'est même aberrant.
00:31:19 Oui, moi, on m'a toujours appris en droit que force doit rester à la loi.
00:31:22 Il y a une décision de justice qui a été délivrée au mois d'août,
00:31:26 on est au mois de janvier, manifestement,
00:31:28 il n'y a pas eu d'exécution de cette décision de justice.
00:31:30 Donc, ça ne peut que nourrir le sentiment qui est aujourd'hui assez dominant
00:31:34 dans une grande partie de l'opinion publique,
00:31:37 d'une forme d'impuissance publique.
00:31:39 Donc, en effet, il est évident que nous ne devons pas nous faire justice nous-mêmes
00:31:44 dans un État civilisé, dans un État de droit,
00:31:47 c'est ce qui nous fait sortir de l'État de nature, c'est une évidence de le dire.
00:31:51 Et la réalité, c'est qu'à un moment donné, quand finalement la puissance publique
00:31:54 n'est pas en mesure d'exécuter des décisions de justice,
00:31:58 ce type de situation ne fera que, j'allais dire, se développer.
00:32:02 C'est, j'allais dire, presque la logique et l'enchaînement dramatique des choses.
00:32:06 Et la justice qui provoque souvent le débat qui cristallise les tensions,
00:32:11 notamment des syndicats de policiers qui pointent régulièrement,
00:32:15 du doigt le laxisme de la justice.
00:32:16 Il y a une semaine, 90 000 policiers et gendarmes, justement,
00:32:20 étaient mobilisés pour la nuit du réveillon.
00:32:23 Un dispositif énorme avec des opérations en amont pour éviter les tirs de mortiers,
00:32:28 notamment, on en a beaucoup parlé.
00:32:30 Gérald Darmanin s'est félicité des statistiques puisque c'est vrai,
00:32:34 le nombre de voitures brûlées a baissé, par exemple,
00:32:37 même si la nuit n'a pas été calme.
00:32:39 Il y a eu des violences sur le territoire.
00:32:41 En tout cas, une belle statistique grâce à cette mobilisation massive
00:32:46 des policiers et gendarmes.
00:32:47 Mais est-ce que l'on peut vraiment continuer comme cela,
00:32:51 en essorant nos forces de l'ordre,
00:32:52 sachant qu'il y a une échance importante, celle des Jeux olympiques à venir ?
00:32:56 Dans ce contexte, impossible jeudi noir pour la police nationale.
00:33:00 Ce 18 janvier, une dizaine de syndicats ont appelé à la grève.
00:33:04 La cause, eh bien, les conditions, justement, de la mobilisation des forces de l'ordre
00:33:07 pour les JO 2024, congés, rémunérations ou encore charges de travail.
00:33:11 Beaucoup d'interrogations demeurent.
00:33:13 On revoit ce sujet de Dounia Tengour et on en parle ensuite.
00:33:16 Pas de congés pour les forces de l'ordre durant les Jeux olympiques 2024.
00:33:23 Une demande de trop qui a du mal à passer pour un grand nombre de syndicats.
00:33:27 Silence radio face aux légitimes attentes des agents du ministère de l'Intérieur.
00:33:32 Congés, paiement des heures supplémentaires,
00:33:34 primes JO, revalorisation salariale, missions,
00:33:38 tous concernés par les JO.
00:33:39 Le 18 janvier, tous mobilisés.
00:33:41 Pour rappel, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:33:45 souhaite une mobilisation maximale des forces policières
00:33:48 pour assurer la sécurité lors des Jeux.
00:33:50 Ils seront plus de 30 000 policiers et gendarmes par jour
00:33:54 sur un mois complet avec un pic à 45 000.
00:33:57 Dans ce contexte, les congés d'été des policiers seront réduits à deux semaines
00:34:01 entre le 15 juin et le 15 septembre.
00:34:03 Aucun congé ne sera accordé entre le 24 juillet et le 11 août,
00:34:07 malgré l'attribution d'une prime conditionnée allant de 500 à 1500 euros.
00:34:12 Les syndicats appellent à plus de garanties,
00:34:14 notamment sur le respect des congés, mais aussi sur leur gratification.
00:34:18 Le ministre nous écrit enfin, mais rien de nouveau,
00:34:21 toujours trop de flou, toujours trop d'incertitude,
00:34:24 toujours ce manque de reconnaissance sociale et financière.
00:34:27 Pour l'heure, les discussions restent ouvertes
00:34:30 puisqu'une réunion entre syndicats et ministres de l'Intérieur
00:34:33 est prévue mardi prochain.
00:34:35 Alors nous pouvons également préciser que les gendarmes, les militaires,
00:34:39 eux n'ont pas le droit de grève, sont également concernés
00:34:41 par cette mobilisation pendant les Jeux olympiques.
00:34:45 Sachant que nous ne connaissons pas encore effectivement
00:34:48 les mouvements sociaux qui nous attendent en 2024,
00:34:52 cette menace des grèves des policiers, vous la comprenez comment, Lauriane Rossy ?
00:34:58 Il est évident que nous allons demander un effort supplémentaire
00:35:01 au-delà de l'effort quotidien.
00:35:03 Et il faut saluer le travail remarquable de nos forces de police.
00:35:05 Chaque jour, sur l'ensemble du territoire,
00:35:08 les Jeux olympiques vont nécessiter une mobilisation encore plus forte
00:35:11 de nos forces de police, de gendarmerie.
00:35:14 Et ça nécessite effectivement de prendre des dispositions,
00:35:16 notamment en termes de congés.
00:35:17 Après, j'ai toute confiance en le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:35:21 pour mener avec les organisations syndicales le dialogue qui s'ouvre
00:35:25 et qui permettra, j'en suis sûre, d'aboutir à des compensations
00:35:28 à la hauteur, en tout cas, des attentes des policiers.
00:35:33 Philippe Guybert, est-ce que derrière, il n'y a pas une sorte de cri d'alerte
00:35:36 des forces de l'ordre aujourd'hui, derrière cet appel à la grève,
00:35:40 en disant "nous, on ne peut plus tout supporter aujourd'hui".
00:35:43 Quand on a vu cette mobilisation massive, je pense à la nuit du réveillon,
00:35:47 effectivement, cela s'est bien passé, mais il aura fallu quand même
00:35:49 90 000 policiers et gendarmes sur le terrain.
00:35:52 Et ça ne va pas être tenable sur le temps.
00:35:54 Ponctuellement, oui. Sur plusieurs mois, ça va devenir compliqué, non ?
00:35:59 Oui, d'accord, mais les Jeux Olympiques, on ne les reçoit pas tous les ans,
00:36:03 ni tous les 10 ans, ni tous les 20 ans.
00:36:05 Donc ça vous choque, cette appel à la grève ?
00:36:07 Une fois par siècle, je crois.
00:36:10 Forcément, ça tombe dans une période de congé, du 23 juillet au 11 août.
00:36:17 J'ajouterais quand même que la représentation nationale a voté
00:36:20 une loi au cadre de programmation avec 15 milliards mobilisés
00:36:24 pour les forces de l'ordre, policiers et gendarmes.
00:36:30 Et donc, il y a des moyens qui sont alloués aux forces de l'ordre
00:36:34 par la collectivité nationale, par nous tous,
00:36:36 puisque l'argent de l'État, c'est notre argent.
00:36:38 Et donc, je trouve qu'il faut vraiment regarder.
00:36:41 On peut comprendre, au cours de l'année 2023, que les policiers
00:36:45 mobilisaient très fortement en réforme des retraites,
00:36:48 au moment où elles sont devenues violentes.
00:36:50 Les émeutes, évidemment.
00:36:54 Puis, toute une série de faits divers, d'insécurité,
00:36:57 qui ont fortement mobilisé les policiers.
00:37:00 On peut comprendre qu'il y a une fatigue.
00:37:02 Néanmoins, je ne sais pas si le problème est uniquement matériel.
00:37:05 Parce qu'il me semble quand même que l'État, sur le plan matériel,
00:37:09 fait des efforts importants pour les forces de l'ordre.
00:37:11 En tout cas, Arnaud Benedetti, on peut préciser qu'il y a des syndicats de police,
00:37:14 pour conclure, qui n'appellent pas non plus à la grève.
00:37:16 En tout cas, qu'est-ce que ça révèle ?
00:37:18 Comment est-ce que vous voyez cet appel des syndicats de police ?
00:37:22 Écoutez, les revendications des syndicats de police
00:37:27 ne datent pas de ces toutes dernières années.
00:37:30 Ça fait très longtemps qu'on en a, des syndicats de police
00:37:33 qui alertent sur la détérioration de leurs conditions de travail.
00:37:38 C'est vrai qu'ils ont eu à subir ces dernières années.
00:37:41 Philippe Guybert l'a rappelé, tout un ensemble de mouvements
00:37:44 qui les ont particulièrement mobilisés.
00:37:45 Et si l'on remonte au premier mandat d'Emmanuel Macron,
00:37:47 il faut aussi rappeler les Gilets jaunes, entre autres.
00:37:51 Et même durant la crise sanitaire, ils ont été aussi mobilisés,
00:37:54 qu'on le veuille ou non.
00:37:55 Donc, ils doivent subir aussi, j'allais dire,
00:37:59 ils doivent affronter une situation quotidienne
00:38:01 dont on sait qu'elle est particulièrement compliquée pour eux.
00:38:05 Donc, on peut comprendre d'une certaine manière, aujourd'hui,
00:38:09 leur inquiétude, leur mécontentement, voire leur colère,
00:38:15 dans une société où, en plus, parfois, on a des forces politiques
00:38:18 qui remettent en cause leur action.
00:38:20 Il y a aussi cet aspect-là dont il faut tenir compte.
00:38:24 Ensuite, c'est vrai que les Jeux olympiques,
00:38:25 c'est un événement qui, en France, est assez rare,
00:38:28 en tout cas pour les Jeux olympiques d'été.
00:38:30 Les derniers remontent, en effet, à plus d'un siècle, je crois.
00:38:33 Ça va nécessiter, manifestement, une mobilisation très forte.
00:38:36 Et on sait que, sur le plan de l'encadrement de la sécurité,
00:38:40 tout est loin d'être réglé en la matière.
00:38:44 Donc, en effet, pour eux, c'est, j'allais dire, un contexte
00:38:47 qui est un contexte difficile.
00:38:49 Et ils alertent les pouvoirs publics,
00:38:51 ce qui est, j'allais dire, légitime.
00:38:53 Et nous aurons l'occasion d'en reparler, bien évidemment.
00:38:56 Je vous propose de parler à présent de cette polémique,
00:38:59 cette polémique qui se poursuit après la publication tardive
00:39:02 du rapport de la Cour des comptes sur l'immigration illégale.
00:39:05 Alors, je vous le rappelle, 15 jours après l'adoption
00:39:07 du projet de loi immigration, la Cour des comptes a donc publié
00:39:10 un constat bien amer, il faut le dire, sur la gestion
00:39:13 de l'immigration irrégulière.
00:39:14 Stratégie inefficace, coûteuse, organisation à revoir.
00:39:18 Bref, un document plein d'enseignements utiles
00:39:20 pour éclairer à la fois les Français, mais aussi les députés
00:39:23 au moment de la loi immigration.
00:39:25 Oui, mais voilà, Pierre Moscovici, le patron de la Cour des comptes,
00:39:27 a décidé d'en reporter la publication, prévue initialement
00:39:30 le 13 décembre, en plein examen de la loi, officiellement, je cite,
00:39:34 pour ne pas interférer dans les débats à l'Assemblée.
00:39:37 Des voix s'élèvent aujourd'hui, Laurent Wauquiez en tête
00:39:39 pour demander la démission de Pierre Moscovici.
00:39:43 On voit ce sujet de Dunia Tengour et on en parle ensuite.
00:39:48 Des failles dans la lutte contre l'immigration irrégulière
00:39:51 et la publication d'un rapport volontairement retardé
00:39:54 par le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.
00:39:57 Un choix et un timing qui interroge et que l'homme politique
00:40:01 tente de justifier tant bien que mal.
00:40:03 Qu'aurait-on dit si la Cour des comptes avait publié son rapport
00:40:06 entre la motion de rejet et la commission mixte paritaire ?
00:40:09 Entorse à la séparation des pouvoirs,
00:40:11 pression sur le Parlement souverain, prise de position politique indue,
00:40:15 il faut savoir raison garder.
00:40:16 Une position qui peine à convaincre.
00:40:19 Certains vont même jusqu'à demander à Pierre Moscovici
00:40:22 de prendre les dispositions nécessaires.
00:40:24 C'est le cas de Laurent Wauquiez,
00:40:26 président du Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes.
00:40:28 C'est un manquement grave à notre démocratie
00:40:30 et aux obligations constitutionnelles les plus élémentaires
00:40:33 qui s'imposent à la Cour des comptes.
00:40:34 Son premier président doit démissionner.
00:40:36 Mais Laurent Wauquiez n'est pas le seul à avoir réagi.
00:40:39 La décision de la Cour des comptes interpelle,
00:40:42 à droite comme à gauche de l'échiquier politique.
00:40:45 Rachida Dati dénonce un acte antidémocratique du côté de LFI.
00:40:49 Les critiques de Thomas Porte sont également très vives.
00:40:53 La démocratie française mérite mieux que ces magouilles d'un autre âge.
00:40:55 C'est un mépris profond pour les citoyens et les élus.
00:40:58 Si l'opposition dénonce un déni de démocratie
00:41:00 et s'interroge sur le calendrier de la Cour des comptes,
00:41:03 Pierre Moscovici assure pour sa part avoir pris sa décision seule.
00:41:08 Alors en tout cas, Élodie, on le constate,
00:41:10 la polémique ne désenfle pas.
00:41:12 Effectivement, parce que Pierre Moscovici,
00:41:13 on l'a vu dans ce reportage, a tenté de se justifier,
00:41:15 notamment hier auprès de notre confrère de LCI.
00:41:18 Il explique, vous le rappeliez, que normalement,
00:41:20 le rapport devait paraître le 13, donc le lendemain,
00:41:22 la motion de rejet.
00:41:23 Et selon lui, il dit que la droite l'aurait récupéré
00:41:25 en disant que rien ne marchait, donc il fallait être plus dur,
00:41:27 que la gauche aurait dit "ça ne marche pas,
00:41:28 donc on n'a pas besoin d'une loi".
00:41:30 Et selon lui, on était dans une crise politique
00:41:32 et donc les arguments rationnels, dit-il, auraient été peu entendus.
00:41:36 Paradoxalement, ça reste quand même un rapport
00:41:38 qui est chiffré de manière en théorie objective.
00:41:40 Donc peut-être que justement un panorama objectif
00:41:43 aurait pu rappeler à certains députés,
00:41:44 où on en était vraiment en se basant sur des chiffres,
00:41:47 en général, qui ne sont pas attaquables.
00:41:49 Il explique qu'il ne voulait pas qu'on déforme son rapport
00:41:51 ni interférer dans un vote sous pression.
00:41:53 Et ce qui est un peu paradoxal, c'est que normalement,
00:41:54 ces rapports de la Cour des comptes sont aussi là
00:41:56 pour éclairer le débat public, mais aussi les parlementaires.
00:41:59 Et donc certains se disent, certes, il ne le fait pas
00:42:01 au moment de la loi immigration, alors qu'il pointe quand même
00:42:03 des dysfonctionnements qu'on aurait peut-être pu,
00:42:05 pourquoi pas, corriger dans la loi.
00:42:06 Mais il le fait quand même après.
00:42:08 Et notre justification de Pierre Moscovici,
00:42:09 c'est de dire qu'il aurait aussi pu tout simplement
00:42:11 ne jamais publier ce rapport.
00:42:13 Et donc, il explique que ça n'est pas du tout
00:42:15 une décision politique et il le rappelle,
00:42:16 c'est une décision qu'il a prise seul.
00:42:17 Et on peut imaginer, justement,
00:42:19 une intervention du chef de l'État ?
00:42:21 Ça semble assez peu probable.
00:42:22 Pierre Moscovici le dit lui-même.
00:42:23 Il l'a fait lui.
00:42:24 Il ne voulait pas que ce soit un objet politique.
00:42:26 Mais ce qui est paradoxal, c'est qu'en ne souhaitant pas
00:42:28 faire ce débat à l'époque, c'est aujourd'hui qu'on voit,
00:42:30 comme on le disait notamment à Rachid Hatti,
00:42:32 qui explique que c'est un déni de démocratie, selon elle.
00:42:34 Philippe Guybert, comment est-ce que vous voyez cette polémique ?
00:42:37 Est-ce qu'effectivement, Pierre Moscovici,
00:42:39 aujourd'hui, doit démissionner ?
00:42:40 Est-ce que vous y voyez dans cette rétention de ce rapport
00:42:44 un acte manqué du président de la Cour des comptes ?
00:42:47 Un acte manqué ?
00:42:48 Je trouve cette polémique un peu excessive,
00:42:50 pour tout vous dire.
00:42:52 On peut critiquer Pierre Moscovici d'avoir décalé de 15 jours
00:42:56 la publication de son rapport.
00:42:58 Mais je pense qu'il a raison quand il dit
00:43:02 que s'il l'avait publié, d'autres lui auraient reproché
00:43:04 de vouloir peser dans la discussion,
00:43:07 et que ce n'était pas le bon moment pour le publier.
00:43:09 Donc, il était un peu, d'une certaine manière, pris au piège.
00:43:12 Il a pris la décision d'une certaine manière
00:43:15 la plus risquée pour lui, puisque maintenant,
00:43:18 il y a même des personnalités qui en viennent à demander sa démission.
00:43:21 Je ne suis pas convaincu que ce rapport a changé grand-chose
00:43:25 au déroulement politique, puisqu'on n'était plus dans une phase
00:43:27 vraiment d'examen de la loi et de délibération,
00:43:30 on était dans une phase de crise politique et de négociation
00:43:34 entre la majorité sénatoriale et la majorité relative,
00:43:39 macroniste, à l'Assemblée nationale.
00:43:41 Et que le texte qui était en discussion,
00:43:43 c'était une négociation sur ce que la majorité sénatoriale
00:43:47 voulait modifier dans le projet.
00:43:50 Je ne suis pas sûr que ce rapport aurait modifié grand-chose.
00:43:52 - Mais peut-être que les Français auraient eu des éléments de compréhension.
00:43:56 - Oui, mais les Français, là, ils ont les éléments de compréhension
00:43:59 pour, si on voit bien, que la machine administrative
00:44:04 est quelque peu grippée face à un afflux migratoire clandestin
00:44:08 qui est incontestable, c'est une donnée,
00:44:12 les Français sont éclairés.
00:44:13 Mais je ne suis pas sûr que ça aurait beaucoup joué
00:44:16 sur la discussion de la loi qui, elle, était devenue très politique
00:44:19 et très peu un examen technique des dispositions, une par une.
00:44:24 - Arnaud Bénédicte, est-ce que vous partagez ce que constate Guy Baird ?
00:44:30 - Je partage le fait que ça n'aurait certainement pas eu un impact
00:44:34 sur le contenu de la loi telle qu'il a été ensuite négociée
00:44:39 dans la commission mixte paritaire.
00:44:43 Il n'en demeure pas moins que, si vous voulez, ça nourrit quand même l'idée
00:44:46 qui est déjà largement diffusée, là encore une fois,
00:44:51 dans de larges segments de l'opinion publique,
00:44:53 que l'on cache quelque chose aux Français.
00:44:56 Ce qui me gêne dans le discours de Moscovici, c'est de considérer
00:45:00 que finalement les citoyens ne seraient pas suffisamment adultes
00:45:03 pour comprendre un certain nombre de choses.
00:45:05 Et ce discours devient de plus en plus insupportable
00:45:07 à une grande partie de notre société.
00:45:09 Je crois qu'en effet, il y a un problème des élites dans ce pays,
00:45:13 dans leur rapport au peuple, dans leur rapport à la démocratie,
00:45:16 dans leur rapport à la société.
00:45:18 - Surtout que la mission de la Cour des comptes,
00:45:19 c'est d'éclairer justement les Français.
00:45:21 C'est sa mission.
00:45:22 - Je pense que ça, en effet, ça nourrit ce sentiment-là
00:45:25 et c'est quelque chose qui accroît ce que l'on appelle,
00:45:28 me semble-t-il, la crise démocratique.
00:45:31 - Muriel Wagnin-Melkic, vous souhaitiez réagir.
00:45:34 - Je suis entièrement d'accord avec M. Benedetti.
00:45:36 Je considère qu'il y a quelque chose de l'ordre de l'infantilisation
00:45:40 et du problème de transparence.
00:45:41 C'est évident.
00:45:42 Alors après, est-ce que ça aurait changé ?
00:45:43 - 15 jours près, il y a un problème de transparence ?
00:45:45 - Oui, en fait, parce que c'est quand même quelque chose
00:45:47 qui a mobilisé énormément l'opinion de la société.
00:45:50 Tout le monde s'est posé la question de savoir
00:45:51 ce qu'il y avait dans cette loi d'immigration.
00:45:52 Tout le monde s'y intéressait de près ou de loin.
00:45:54 Et pourquoi finalement priver les citoyens d'un rapport
00:45:57 qui est destiné à les éclairer ?
00:45:58 - Mais la loité...
00:45:59 - Je rajouterais qu'il a voulu éviter la polémique,
00:46:02 mais il a la polémique.
00:46:03 - Il a voulu éviter la polémique.
00:46:05 - Donc, c'est la loi d'immigration.
00:46:06 - C'est une démarche qui est passée derrière.
00:46:08 - Et l'immigration.
00:46:08 - Parce que pendant ce temps, on débat sur cette polémique
00:46:12 et pas sur le...
00:46:13 - Sur le vrai sujet.
00:46:15 Et effectivement, il y a des Français qui subissent
00:46:17 cette immigration clandestine.
00:46:19 On l'a vu notamment hier avec un habitant de Châteauneuf-Grâce
00:46:23 qui nous faisait part de difficultés qu'il vivait
00:46:27 avec les autres habitants de cette commune.
00:46:28 On va marquer une très courte pause.
00:46:29 Dans un instant, nous allons revenir sur la situation
00:46:32 au Proche-Orient, trois mois, jour pour jour,
00:46:35 après l'attaque terroriste du Hamas.
00:46:37 C'est dans un instant, très courte pause.
00:46:40 Restez avec nous sur CNews.
00:46:41 A tout de suite.
00:46:42 De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:46:49 Bienvenue, si vous nous rejoignez.
00:46:50 Nous avons besoin de votre avis ce soir,
00:46:53 puisque trafic de drogue, réseau de cambrioleurs,
00:46:56 émeutiers, ultra-violence.
00:46:58 Aujourd'hui, la délinquance des mineurs
00:47:00 est une réalité grandissante.
00:47:02 On se souvient, en juin dernier, parmi les 4 heures,
00:47:04 il y avait des jeunes de 13 ans.
00:47:05 Alors, face à ce constat, le gouvernement
00:47:07 peaufine une réforme.
00:47:09 Le président devra présenter dans les prochaines semaines
00:47:12 ses mesures pour freiner justement la délinquance juvénile.
00:47:14 Et nous avons besoin, je vous le disais,
00:47:16 de votre avis ce soir.
00:47:17 Vous connaissez le principe.
00:47:18 Vous répondez en scannant le QR code qui s'affiche à l'antenne.
00:47:22 Et face à la violence des complexés des mineurs,
00:47:24 eh bien, quelle solution, selon vous ?
00:47:25 Est-ce qu'il faut mettre fin à l'excuse de minorité,
00:47:28 par exemple, notamment dans les cas graves,
00:47:30 dans les cas de récidive ?
00:47:31 En d'autres termes, quelle mesure de bon sens attendez-vous ?
00:47:35 Nous vous posons la question.
00:47:37 Nous vous entendrons en fin d'émission.
00:47:40 N'hésitez pas à réagir nombreux.
00:47:42 Nous en parlerons également avec nos invités
00:47:44 qui nous accompagnent jusqu'à 19h.
00:47:47 Muriel Wagnin-Melki, avocate présidente
00:47:49 de l'organisation juive européenne.
00:47:51 Lauriane Rossi, élue Renaissance de Haute Seine,
00:47:53 est également avec nous.
00:47:54 Philippe Guibert, ancien directeur du service d'information
00:47:57 du gouvernement.
00:47:58 Le politologue Arnaud Benedetti.
00:48:00 Et Zouer Basbous, politologue, également spécialiste
00:48:04 du Moyen-Orient.
00:48:05 La parole à vous dans un instant.
00:48:06 On va revenir sur la situation au Proche-Orient,
00:48:08 trois mois jour pour jour après l'attaque terroriste du Hamas
00:48:11 sur le territoire israélien.
00:48:13 Mais avant, nous retrouvons Maureen Vidal
00:48:15 pour un point complet sur les toutes dernières informations.
00:48:17 Maureen.
00:48:19 La décrue se poursuit dans le Pas-de-Calais.
00:48:21 Très lentement, dans certains secteurs du département,
00:48:25 la vigilance orange au cru est pour autant maintenue.
00:48:27 Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire,
00:48:30 a confirmé qu'aucun habitant du département
00:48:32 ou des zones inondées n'aura à payer une deuxième fois
00:48:35 la franchise d'assurance après avoir été victime en novembre.
00:48:38 La Corée du Nord a procédé pour le troisième jour d'affilée,
00:48:42 selon Séoul, à des exercices d'artillerie avec des munitions
00:48:45 réelles sur sa côte occidentale, près d'île où la population
00:48:48 civile a été appelée à se mettre à l'abri.
00:48:50 L'armée nord-coréenne a assuré de son côté
00:48:52 avoir effectué un entraînement maritime à Thiréelle,
00:48:55 assurant que les manœuvres étaient sans rapport directionnel
00:48:57 avec la ligne de démarcation maritime.
00:48:59 La Corée du Sud a mis en garde Pyongyang de tel agissement.
00:49:03 Enfin, la ministre française des Affaires étrangères
00:49:05 exhorte l'Iran et ses affidées à cesser immédiatement
00:49:09 leurs actions déstabilisatrices au Proche-Orient.
00:49:11 Sur X, Catherine Colonna affirme avoir fait passer
00:49:13 un message très clair.
00:49:15 Le risque d'embrasement régional n'a jamais été aussi important,
00:49:18 mais personne ne gagnerait à une telle escalade.
00:49:21 Merci beaucoup Maureen.
00:49:24 Nous vous retrouvons à 18h30 pour un nouveau point complet
00:49:27 sur l'actualité.
00:49:28 Je vous le rappelle, on va peut-être revoir le QR code.
00:49:30 Nous attendons vos avis sur cette question ce soir
00:49:33 face à la violence des complexes et des mineurs.
00:49:35 Quelle solution selon vous ?
00:49:37 Est-ce qu'il faut mettre fin à l'excuse de minorité,
00:49:39 notamment pour les cas graves, pour les récidives ?
00:49:42 Nous allons en parler avec nos invités.
00:49:44 Nous entendrons vos avis à la fin de cette émission.
00:49:47 N'hésitez pas à nous faire part de vos avis.
00:49:51 Mais avant, il y a trois mois, jour pour jour,
00:49:54 plus de 2000 terroristes du Hamas pénétraient
00:49:57 sur le territoire israélien pour commettre un massacre
00:50:00 indicible, des atrocités sur les civils.
00:50:03 1200 Israéliens ont été tués.
00:50:05 40 Franco-Israéliens faisaient partie des victimes.
00:50:08 250 personnes prises en otage.
00:50:11 Certaines ont été libérées.
00:50:12 136 sont encore dans les mains des terroristes,
00:50:15 dont trois Français, rappelons-le.
00:50:18 Alors, sur place, la vie des familles des otages
00:50:20 s'est arrêtée le 7 octobre.
00:50:23 Des familles qui vivent dans une inquiétude permanente.
00:50:25 Notre envoyé spécial Thibault Marcheteau s'est rendu à Sderot.
00:50:29 La localité, régulièrement visée par les roquettes du Hamas
00:50:32 et attaquée par les terroristes du 7 octobre,
00:50:35 s'est vidée depuis de ses habitants,
00:50:38 mais certains résistent.
00:50:40 L'un des symboles des attaques du 7 octobre,
00:50:41 il y a maintenant trois mois, c'est la ville de Sderot,
00:50:44 puisqu'ici, plus de 45 personnes ont été tuées par le Hamas.
00:50:47 Et le symbole, c'est ce commissariat qui était dressé
00:50:50 et dont il ne reste plus aujourd'hui que des ruines.
00:50:53 Vous le voyez sur ces images de Fabrice Elsner.
00:50:55 Il y a trois mois, deux pick-up de terroristes du Hamas
00:50:59 sont venus pour prendre d'assaut ce commissariat.
00:51:02 Ils ont réussi à rentrer avec notamment des armes automatiques,
00:51:05 des armes de guerre, mais aussi des lances-roquettes.
00:51:07 On voit encore des vestiges de la violence, des combats,
00:51:10 avec de nombreux impacts de balles
00:51:12 partout autour de ce commissariat,
00:51:14 qui a été entièrement rasé par le peuple israélien,
00:51:18 par peur qu'il y ait encore des explosifs et des pièges
00:51:20 à l'intérieur de celui-ci.
00:51:22 Depuis, de nombreuses personnes viennent se recueillir
00:51:25 devant le commissariat. Je vous propose de les écouter.
00:51:28 Ça ressemble à un cimetière géant.
00:51:33 C'est impossible de comprendre ce qui s'est passé.
00:51:37 Parce que les personnes voulaient juste célébrer la vie
00:51:41 dans un si bel endroit.
00:51:44 Just because they were partying, having fun in such a beautiful place.
00:51:47 Trois mois après les attaques, de nombreuses personnes
00:51:49 ont décidé de fuir définitivement la ville.
00:51:51 Avant le 7 octobre, il y avait 35 000 personnes
00:51:54 dans cette ville de Sderot.
00:51:55 Aujourd'hui, ils ne sont que 6 000 à être revenus.
00:51:59 Traumatisme encore très fort, bien évidemment,
00:52:00 dans la ville de Sderot, on le comprend.
00:52:02 Pourtant, 6 000 personnes ont décidé d'y rester.
00:52:05 Muriel Ouaknin, Melki, est-ce que, malgré le danger,
00:52:08 le danger est encore très fort, il faut le rappeler aux téléspectateurs.
00:52:11 Vous y voyez le signe de la résistance aujourd'hui
00:52:14 de la population israélienne ?
00:52:16 Une forme de résilience, oui, forcément.
00:52:18 Une forme de courage aussi, qui caractérise la population israélienne.
00:52:23 Et puis, pour certains d'entre eux et pour nombre d'entre eux,
00:52:25 pas d'autre alternative.
00:52:27 Parce qu'il n'est pas simple de tout quitter pour aller s'installer ailleurs.
00:52:31 Ça a été le cas dans d'autres villes,
00:52:35 notamment une ville, Kiryat Shponé,
00:52:37 où l'ensemble des habitants ont été déplacés.
00:52:40 Je rappelle que le kiboutz Niros, le kiboutz Béry ont également été vidés,
00:52:44 puisque totalement détruits par les actes du 7 octobre.
00:52:49 Et toute la population restante a été déplacée un peu partout en Israël.
00:52:53 Donc toutes ces personnes-là ont l'obligation, finalement,
00:52:57 de redémarrer quelque chose dans des conditions dramatiques,
00:53:00 en ayant vécu des drames familiaux terribles,
00:53:03 puisqu'il n'y a pas en Israël une personne
00:53:06 qui n'a pas quelqu'un dans son entourage
00:53:08 qui a été victime des actes du 7 octobre.
00:53:11 C'est cela la réalité.
00:53:13 C'est une petite population et un attentat
00:53:16 avec énormément, énormément de victimes.
00:53:19 Et la difficulté aujourd'hui, c'est effectivement de reprendre
00:53:23 plus ou moins le cours de la vie,
00:53:24 sachant que pour nombre d'entre eux,
00:53:26 la vie s'est arrêtée au 7 octobre.
00:53:28 Et il y a en Israël aussi quelque chose d'assez extraordinaire,
00:53:33 et je souhaite partager avec vous,
00:53:35 c'est cette unité, en fait, au sein du peuple.
00:53:37 Vous le savez, avant le 7 octobre,
00:53:39 il y avait dans la société israélienne
00:53:41 une division qui était très forte,
00:53:43 véritablement très forte, avec des discordes
00:53:45 un peu partout au niveau politique,
00:53:47 mais plein de discordes au niveau familial aussi.
00:53:48 C'était ça la réalité.
00:53:49 Ce pays qui avait toujours été très uni, très proche,
00:53:52 dans les familles, il y avait de vrais discordes
00:53:54 en raison des réformes judiciaires qui étaient en cours
00:53:57 et des grands mouvements de manifestation.
00:54:01 Le 7 octobre, tout s'est arrêté.
00:54:04 Et finalement, au 8 octobre,
00:54:05 le peuple s'est réveillé et de nouveau uni.
00:54:08 De nouveau uni, et c'est cette unité-là qu'on voit
00:54:10 qui va aider le voisin pour l'aider à se reloger,
00:54:15 qui va accueillir tel ou tel enfant
00:54:18 parce qu'il n'y a plus de parents,
00:54:20 qui va remplacer les personnes qui ne sont pas revenues
00:54:24 du 7 octobre dans les administrations
00:54:28 ou dans les sociétés, pardon, je cherche mes mots,
00:54:33 qui part à la cueillette pour remplacer
00:54:35 toutes les personnes qui ne sont plus là.
00:54:37 Il y a eu toute cette aide au quotidien
00:54:40 qui se fait depuis le 7 octobre
00:54:42 et qui se fédère autour d'une vraie unité nationale.
00:54:45 Et c'est cette capacité aussi du peuple israélien
00:54:47 avec cette résilience et ce courage-là
00:54:49 qui est vraiment très belle à voir.
00:54:51 - Lauriane Rossi, nous parlions en début d'émission,
00:54:56 nous rappelions les 40 personnes massacrées franco-israéliennes.
00:55:00 Nous le rappelons encore, trois otages franco-israéliens.
00:55:05 Nous étions au Trocadéro, il y a eu un rassemblement,
00:55:07 mais finalement des rassemblements hebdo-vadaires,
00:55:09 mais assez peu de monde.
00:55:10 Est-ce que vous trouvez que le gouvernement français,
00:55:15 à la fois l'exécutif, le chef de l'État,
00:55:17 et bien finalement, ils sont un peu tièdes
00:55:19 dans leur soutien à la fois aux otages
00:55:22 et en même temps aux familles de ces 40 personnes massacrées ?
00:55:26 - Je ne le crois pas et je regrette si ça a été perçu comme tel.
00:55:29 J'écoutais tout à l'heure au début de l'émission,
00:55:31 effectivement, ce sentiment que vous exprimiez,
00:55:33 que finalement, les visages de ces otages
00:55:37 n'étaient pas assez mis en avant.
00:55:39 Pour autant, les mots de soutien sont quotidiens
00:55:41 et l'action diplomatique de la France, surtout,
00:55:44 c'est ça qui compte, est extrêmement forte
00:55:47 pour justement permettre la libération de ces otages,
00:55:50 éviter évidemment l'embrasement du conflit
00:55:53 et évidemment venir aussi en soutien aux populations civiles
00:55:57 sur la bande de Gaza.
00:55:58 Et c'est tout l'enjeu de l'aide humanitaire
00:55:59 organisée par la France.
00:56:01 Donc, l'enjeu, il est là et la France prend toute sa part,
00:56:04 évidemment, côté de la communauté internationale
00:56:05 et dans cette région, c'est éviter, évidemment,
00:56:08 enfin, mettre en place toutes les conditions d'un cessez-le-feu.
00:56:14 Je n'ose pas dire un retour à la paix
00:56:16 parce que nous voyons bien que trois mois après le début de cette guerre,
00:56:18 on en est loin, mais un cessez-le-feu
00:56:20 et évidemment, être aux côtés d'Israël
00:56:22 dans cette lutte acharnée contre le terrorisme.
00:56:24 Et en même temps, on soutient aussi aux populations civiles
00:56:27 qui, vous le disiez dans votre reportage,
00:56:29 sont finalement le bouclier humain du Hamas.
00:56:31 Et nous sommes à, je crois, près de 25 000 personnes tuées
00:56:35 et à près de 2 millions de personnes déplacées.
00:56:37 Vous citiez quelques exemples frappants.
00:56:40 On a aussi, évidemment, du côté de la Palestine et la bande de Gaza.
00:56:43 Il y a un paradoxe en France, puisque selon un sondage IFOP
00:56:46 pour le CRIF qui date de décembre dernier,
00:56:49 on va le voir, eh bien, 28% des sondés
00:56:52 éprouvent de la sympathie pour Israël,
00:56:54 10% des sondés éprouvent de la sympathie
00:56:56 pour l'autorité par les signales,
00:56:57 3% des sondés éprouvent de la sympathie pour le Hamas.
00:57:02 En tout cas, près de deux tiers des Français
00:57:04 considèrent toujours que l'objectif d'Israël
00:57:06 d'éliminer le Hamas est justifié
00:57:10 avec l'inquiétude forte d'une importation du conflit en France.
00:57:14 On va peut-être voir ces mots de la députée de la France insoumise
00:57:17 Mathilde Panot, qui réagissait ce matin.
00:57:20 Elle est revenue sur la mort du numéro 2 du Hamas au Liban
00:57:23 dans une frappe qui était attribuée à Israël.
00:57:25 Je ne suis pas d'accord avec le fait que le gouvernement
00:57:27 d'extrême droite de Netanyahou puisse
00:57:29 comme ça, puisse aller comme ça dans des pays à côté
00:57:32 pour mener des frappes.
00:57:33 Voilà ce qu'elle a déclaré Muriel Wagnil-Melki.
00:57:37 Quel est votre regard sur ces prises de position
00:57:39 des députés de la France insoumise depuis le 7 octobre ?
00:57:43 Alors là, déjà, en fait, moi, la question que je me pose,
00:57:46 finalement, si on écoute Mathilde Panot et les députés LFIS,
00:57:50 Israël n'a pas le droit de bombarder.
00:57:53 Israël n'a pas le droit de mener d'incursion terrestre
00:57:55 à Gaza.
00:57:56 Israël n'a pas le droit de faire des éliminations ciblées
00:58:00 avec des frappes chirurgicales.
00:58:01 Finalement, Israël n'a pas le droit de se défendre.
00:58:03 La réalité, c'est ça et c'est ce qu'on entend.
00:58:05 Et c'est la position des LFIS dans leur globalité,
00:58:08 y compris, je crois, celle de Madame Panot.
00:58:11 Et depuis le 7 octobre, les députés LFIS
00:58:13 nous font un tort terrible.
00:58:15 Alors quand je dis "nous", je dis en France,
00:58:16 c'est-à-dire aux citoyens français,
00:58:19 parce qu'ils véhiculent des idées qui sont,
00:58:22 qui tournent autour de la provocation à la haine,
00:58:24 si ce n'est de l'apologie du terrorisme,
00:58:27 lorsqu'ils présentent les actes menés par le Hamas
00:58:30 comme des actes de résistance pour certains d'entre eux.
00:58:33 Et aujourd'hui, avoir ce type de propos depuis le 7 octobre,
00:58:37 et lorsque Madame Panot continue dans sa lancée
00:58:39 en reniant en fait à Israël le droit de se défendre
00:58:43 de la manière dont elle le fait,
00:58:44 c'est-à-dire en allant cibler des terroristes sur le sol ennemi,
00:58:47 mais en ciblant véritablement,
00:58:49 c'est-à-dire il n'y a pas eu de dommages collatéraux,
00:58:51 il n'y a pas eu de victimes qui ont été touchées
00:58:55 dans ce ciblage des victimes civiles.
00:58:57 On a éliminé, Israël a éliminé uniquement les personnes
00:58:59 qui étaient sur sa liste,
00:59:00 des personnes qui avaient du sang sur les mains et ô combien.
00:59:04 En tenant ce type de propos-là,
00:59:05 elle continue en fait à générer un climat d'insécurité
00:59:09 qui rejaillit sur l'ensemble de la communauté française
00:59:12 et plus particulièrement sur les personnes de confession juive,
00:59:15 parce qu'on sait que ce type de propos,
00:59:17 ce sont des propos incendiaires,
00:59:19 que nous à l'Organisation juive européenne,
00:59:21 nous en mesurons directement la portée.
00:59:23 Nous voyons directement les actes antisémites
00:59:25 qui montent, qui montent, qui montent, qui montent depuis le 7 octobre.
00:59:27 C'est un secret pour personne,
00:59:28 on a une inflation des actes antisémites qui est exponentielle
00:59:31 et ce type de propos participe à l'inflation des actes antisémites
00:59:34 et au passage à l'acte concrètement dans la vie de tous les jours,
00:59:37 dans le quotidien des citoyens français de confession juive.
00:59:40 Et c'est en cela aussi que ces propos-là
00:59:43 sont vraiment condamnables à mon sens.
00:59:44 - Zouher Basbous, vous êtes Libanais,
00:59:46 comment est-ce que vous observez justement ce phénomène,
00:59:49 notamment l'extrême gauche, Mathilde Panot,
00:59:52 qui soutiennent notamment le Hamas,
00:59:57 dans le sillon effectivement de cette extrême gauche
01:00:01 qui parle des terroristes de Hamas comme un mouvement de résistance.
01:00:04 Comment est-ce que vous l'expliquez, vous, avec votre regard depuis le Liban
01:00:08 et votre regard de spécialiste du Moyen-Orient ?
01:00:11 - Je pense que l'LFI a l'héritage de la gauche globalement,
01:00:18 de la gauche qui a porté à bout de bras l'OLP depuis les années 70.
01:00:24 Et là, je reviens sur le deux poids, deux mesures qui existent en Europe
01:00:29 et particulièrement en France.
01:00:31 D'abord, les propos de l'élu de l'LFI,
01:00:37 ça rapporte au niveau électoral.
01:00:40 Parce que selon dans quel département
01:00:45 et dans la composition démographique de son département,
01:00:49 ça peut rapporter beaucoup.
01:00:51 Donc je pense que c'est ça,
01:00:54 et la provocation ne fait que justement attiser cette division interne
01:01:00 et ça lui permet de gratter des voix.
01:01:03 C'est malheureux d'en arriver là.
01:01:09 Je reviens à l'héritage.
01:01:10 Donc il y a deux poids, deux mesures.
01:01:13 Vous avez fait référence à mon origine libanaise.
01:01:16 Pendant la guerre au Liban,
01:01:20 une population chrétienne était attaquée, massacrée par les Palestiniens,
01:01:23 par l'OLP, puis par l'armée de libération de la Palestine
01:01:27 qui était commanditée par Assad de Syrie,
01:01:30 puis ensuite par l'Irmouk,
01:01:34 donc c'est la brigade d'Irmouk qui était carrément des soldats syriens
01:01:39 en tri-palestinien.
01:01:41 Ils ont massacré plusieurs localités chrétiennes
01:01:44 et quand les chrétiens se sont défendus,
01:01:46 ils ont été accusés de racistes, de xénophobes,
01:01:51 d'extrémistes et tout ce qu'on veut.
01:01:53 Donc je pense qu'aujourd'hui la gauche, particulièrement française,
01:01:59 hérite toujours de cet élan pro-palestinien.
01:02:05 Et donc voilà, c'est…
01:02:08 - Philippe Guibert, Arnaud Benedetti, souhaitez réagir à vos propos.
01:02:11 Philippe Guibert.
01:02:12 - Non, quand vous dites la gauche, Audrey Hayne-Manset,
01:02:15 pendant très longtemps, la force principale de gauche,
01:02:20 le Parti socialiste, et notamment François Mitterrand
01:02:22 qui a été président de la République pendant 14 ans,
01:02:25 a une position tout à fait équilibrée.
01:02:28 Il a fait un discours à la CNESET, je crois que c'était en 1982,
01:02:32 qui reste une des meilleures expressions
01:02:34 de ce qu'a été la politique française traditionnelle.
01:02:37 Et ça ne consistait pas à préférer l'OLP,
01:02:41 ça consistait à essayer de trouver une solution.
01:02:43 Hélas, on en est très loin aujourd'hui.
01:02:46 - Justement parce que cette neutralité et cet équilibre-là
01:02:50 a fait durer le conflit parce qu'il n'y a pas eu de…
01:02:54 - Je ne vous suis pas bien.
01:02:55 Écoutez, quand on caresse une bête dans le sens du poil,
01:03:00 on la nourrit.
01:03:03 - C'est ce que vous voulez dire, c'est que les pays occidentaux
01:03:06 et notamment la France ont fermé les yeux, finalement,
01:03:09 face à des groupes terroristes.
01:03:10 - Mais qui a évacué Arafat de Beyrouth et de Tripoli,
01:03:14 sinon la France ? Oui.
01:03:15 Donc un coup il est avec Israël, un coup il est avec l'OLP
01:03:18 et il les a mis dos à dos.
01:03:20 - On entend Philippe Guibert effectivement se regarder
01:03:23 comme un manque de cap et de clarté du côté de la diplomatie française.
01:03:26 Allez-y.
01:03:27 - Non, non, non, je ne sais pas ce que je pense.
01:03:29 - Non, pas vous, mais effectivement, peut-être
01:03:31 ce que soulignait Edward Bass-Bouss à l'instant.
01:03:33 - Non, mais je reviens sur ce que vous disiez.
01:03:39 L'OLP, les accords de Slo, ce n'est pas la France qui les a passés.
01:03:44 - Tout à fait.
01:03:45 - Donc il y a eu un moment au début des années 90 qu'on regrette
01:03:48 et donc les accords de Slo étaient l'aboutissement,
01:03:53 une forme d'aboutissement d'une volonté d'accord
01:03:56 qui était soutenue par les États-Unis,
01:03:57 qui était soutenue par les grands pays européens.
01:03:59 - Et ça résultait de quoi ?
01:04:01 - Je termine juste, aux accords de Slo,
01:04:04 ces accords de Slo n'ont pas fonctionné,
01:04:06 Rabin a été assassiné et pas par des Palestiniens.
01:04:12 Et la solution des deux États s'est éloignée au fil des années
01:04:19 du fait aussi d'une politique, vous disiez,
01:04:20 soutenir l'OLP à bout de bras.
01:04:22 Mais avec tous les défauts que pouvait avoir l'OLP,
01:04:26 mais enfin, l'OLP représentait quelque chose de très fort
01:04:30 dans ces années-là.
01:04:31 Et le fait que Benjamin Netanyahou ait préféré diviser
01:04:37 les Palestiniens, voire par moment,
01:04:39 a facilité le financement du Hamas et Al-Qatar.
01:04:42 Tout le monde le sait aujourd'hui, beaucoup d'Israéliens le critiquent.
01:04:45 Sur ce plan, la politique du gouvernement israélien
01:04:48 a été souvent de laisser le Hamas s'implanter à Gaza.
01:04:53 Et puis un beau jour, on arrive au 7 octobre
01:04:55 et c'est une catastrophe, c'est une atrocité.
01:04:57 - Le Hamas a été élu en 2005.
01:04:58 - Oui, mais il n'a pas été réélu depuis.
01:05:00 - Il faut donner toutes les informations,
01:05:01 si on rentre sur ce terrain-là, on peut aller très loin.
01:05:04 - Ce n'est pas un parti.
01:05:06 - M. Le Bacolline m'a dit, on va venir à la diplomatie.
01:05:10 - En fait, les Halafistes, ça ne monte pas si loin.
01:05:15 - Ça ne pèse en rien.
01:05:16 - Non, ça pèse.
01:05:17 - Oui, mais dans le débat par rapport au...
01:05:19 - Ça pèse énormément et leur prise de position
01:05:23 nous cause énormément de tort.
01:05:25 Et c'est véritablement quelque chose à dénoncer.
01:05:27 Et je le dis parce que vous posiez la question de manière très claire,
01:05:30 finalement, pourquoi cet engouement pour la cause palestinienne
01:05:32 par une partie de cet électorat ?
01:05:34 Vous l'avez dit très clairement, ça rapporte des voix.
01:05:36 Et puis, il y a l'antisionisme et l'antisémitisme.
01:05:40 L'antisionisme qui est devenu, on le sait aujourd'hui,
01:05:42 le fauné de l'antisémitisme.
01:05:44 Et donc, cet engouement pour la cause palestinienne,
01:05:46 on le sait, les Halafistes ne se mobilisent pas
01:05:49 pour la cause palestinienne lorsque les Palestiniens
01:05:51 sont tués ailleurs qu'en Israël.
01:05:53 Il y a eu des massacres terribles en Syrie.
01:05:55 On n'a entendu personne, on n'a pas vu de manifestation.
01:05:57 On n'a vu personne monter au créneau.
01:05:58 Là, ils se manifestent parce que ça se passe en Israël
01:06:02 et parce qu'en face, on a un État juif, tout simplement.
01:06:05 C'est de ça dont on parle.
01:06:06 Et je crois que c'est très important aussi de recadrer le débat sur cela.
01:06:09 Après, pour vous répondre, 2005, je rappelle simplement
01:06:12 que le Hamas a été élu par la population.
01:06:14 Oui, mais tout le monde sait qu'il y a eu un régime très autoritaire
01:06:18 qui n'a pas eu d'élection depuis 2005.
01:06:21 Et tout le monde sait aussi, je me permets de le répéter,
01:06:24 que le gouvernement de Benjamin Netanyahou a facilité
01:06:27 les accords avec le Qatar pour le financement du Hamas et de Gaza,
01:06:31 officiellement de Gaza, mais aussi de Gaza.
01:06:33 Arnaud Benedetti.
01:06:34 Je voudrais rebondir sur la gauche et la cause palestinienne.
01:06:37 Si vous voulez, ce n'est pas tout à fait la même chose
01:06:40 que, éventuellement, de soutenir l'OLP que de soutenir le Hamas.
01:06:44 Oui, ce n'est pas du tout la même chose.
01:06:46 Le Hamas est d'abord un mouvement islamiste,
01:06:50 qui est un mouvement totalitaire,
01:06:52 et qui iront avec tous les principes qui sont, en principe,
01:06:56 ceux d'une gauche des Lumières, une gauche émancipée.
01:07:00 Donc ça, je crois que c'est quand même un point important.
01:07:03 Et c'est ce qu'il y a de choquant, fondamentalement,
01:07:05 dans l'attitude de LFI.
01:07:07 En effet, aujourd'hui, de refuser de qualifier le Hamas
01:07:11 pour ce qu'il est, c'est-à-dire un mouvement terroriste,
01:07:14 comme il est reconnu comme tel par un certain nombre
01:07:17 de pays et d'organisations internationales.
01:07:20 Donc ça, je crois que c'est quand même une rupture fondamentale.
01:07:23 LFI va beaucoup plus loin, si vous voulez,
01:07:26 que dans un soutien classique, qui était le soutien classique
01:07:29 de la gauche à la cause palestinienne, tout simplement,
01:07:34 parce que le Hamas est un mouvement qui est un mouvement,
01:07:37 en effet, totalitaire et islamiste.
01:07:39 Ça, je crois que c'est une différence fondamentale.
01:07:41 Ensuite, sur la position de la France.
01:07:44 La position de la France, aujourd'hui, elle est plus compliquée
01:07:46 encore qu'elle ne l'était il y a 30 ans ou il y a 40 ans.
01:07:49 Pour une raison qui est assez évidente,
01:07:51 c'est que la société française d'aujourd'hui
01:07:54 n'est plus la société française d'il y a 40 ans
01:07:56 ou d'il y a un demi-siècle.
01:07:59 C'est une société qui est profondément, on le sait,
01:08:02 balkanisée, parcellisée, communautarisée.
01:08:05 Et on a vu que la position parfois très erratique,
01:08:08 en tout cas qui a été perçue comme erratique,
01:08:11 du président de la République, était aussi dictée
01:08:14 non seulement par, j'allais dire, une histoire diplomatique,
01:08:17 l'histoire diplomatique française, d'essayer de trouver
01:08:20 un point d'équilibre entre les différentes parties
01:08:22 prenantes dans ce conflit, mais aussi pour des raisons
01:08:25 qui étaient liées aussi à des raisons internes.
01:08:28 Ça qui, aujourd'hui, à mon avis, est extrêmement nouveau
01:08:31 dans la façon dont la France aborde cette question-là.
01:08:34 La voix de la France, est-ce qu'elle a encore entendu
01:08:36 Zouher Basbous aujourd'hui, notamment dans ce conflit
01:08:39 entre Israël et les terroristes du Hamas ?
01:08:41 Justement, je pense que je donne entièrement raison
01:08:45 à mon voisin, parce qu'effectivement,
01:08:48 il faut prendre en considération, dans toute action diplomatique,
01:08:52 l'équilibre interne du pays qui engage cette action.
01:08:56 Donc, aujourd'hui, on l'a vu partout, y compris dans les Gilets jaunes
01:09:02 où il n'y avait pas encore Gaza, il n'y avait pas le 7 octobre,
01:09:05 il n'y avait pas les otages, on voyait dans les cortèges
01:09:08 un drapeau palestinien, le cafetier, tout ça.
01:09:12 Donc, c'est là où je voulais en revenir tout à l'heure.
01:09:15 Je n'ai rien contre, et quand je parlais de la gauche,
01:09:19 ce n'est pas la gauche dans son ensemble,
01:09:21 c'est des factions de la gauche extrême.
01:09:24 L'extrême gauche, je te rappelle l'extrême gauche.
01:09:26 Quand l'humanité est titrée, c'était horrible ce que parlait
01:09:31 de la résistance palestinienne, mais au Liban.
01:09:35 Il nous reste, pardonnez-moi, juste une minute avant de marquer une pause,
01:09:38 Muriel Oueknin-Melki, peut-être Ramon, nous parlions de diplomatie.
01:09:42 La France qui a réagi, qui a publié un communiqué,
01:09:45 justement, aujourd'hui, peut-être une précision
01:09:47 sur l'action chaude de la France aujourd'hui.
01:09:51 Alors oui, la France a publié un communiqué sur le site France Diplomatie
01:09:55 qui indiquait qu'en fait, elle saluait les efforts de médiation de l'Egypte,
01:09:59 du Qatar, mais également de la Croix-Rouge pour la libération des otages.
01:10:03 Et là, je suis en fait atterrée, parce que nous, nous dénonçons
01:10:08 depuis le 7 octobre l'inaction totale de la Croix-Rouge,
01:10:11 et nous en sommes au stade où nous envisageons
01:10:13 de déposer une plainte pour cette inaction-là.
01:10:16 Je suis quand même, je considère qu'en fait, la Croix-Rouge,
01:10:20 dans ce qu'elle a fait, dans le cadre de la libération des otages,
01:10:23 elle a rendu un service de taxi, ni plus ni moins.
01:10:27 Parce qu'elle n'a donné aucun soin, elle n'est intervenue à aucun moment
01:10:30 pour ne délivrer aucun soin aux otages, qu'elle n'a été à aucun moment
01:10:33 à la rencontre des otages, et que depuis le 7 octobre,
01:10:36 elle n'a encore rencontré aucun des otages.
01:10:38 Sachant qu'elle est particulièrement implantée à Gaza,
01:10:40 et que ça pose véritablement un problème majeur pour l'Egypte.
01:10:44 - Nous aurons l'occasion d'en reparler.
01:10:46 Malheureusement, nous arrivons au terme de cette partie.
01:10:48 On marque une très courte pause.
01:10:49 Nous revenons dans un instant, et nous nous intéresserons
01:10:52 notamment à la délinquance des mineurs, puisque le gouvernement
01:10:56 travaille en ce moment même sur une nouvelle réforme.
01:10:59 Alors, qu'en pensez-vous, chers téléspectateurs ?
01:11:01 Faut-il par exemple mettre fin à l'excuse de minorité ?
01:11:05 N'hésitez pas à réagir. Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
01:11:09 A tout de suite sur CNews.
01:11:13 - Et bienvenue à tous sur le plateau de Punchline Week-end.
01:11:15 Bienvenue, si vous nous rejoignez, pour cette dernière partie.
01:11:17 Toujours avec vous, Lauriane Rossi-Muriel,
01:11:20 ouais, Aknin Melki, Philippe Guibert est également avec nous,
01:11:23 Zouer Basbous, et Arnaud Benedetti.
01:11:27 Dans un instant, nous allons nous intéresser à un nouveau phénomène
01:11:30 particulièrement inquiétant, le cambriolage des maisons de personnalité.
01:11:34 Alors, souvent, le fait d'ailleurs de mineurs,
01:11:37 beaucoup de mineurs utilisés par les commanditaires.
01:11:40 Et on vous pose cette question, justement, ce soir.
01:11:42 Délinquance, faut-il mettre fin à l'excuse de minorité,
01:11:45 puisque le gouvernement prépare une réforme dans ce sens ?
01:11:49 Alors, est-ce que quelles seront les mesures ?
01:11:51 Nous ne les connaissons pas encore.
01:11:53 Il y a quelques pistes. Elodie Huchard nous dira tout.
01:11:55 En tout cas, n'hésitez pas à nous donner votre avis.
01:11:58 Quelles mesures de bon sens ?
01:12:00 Pour vous, selon vous, nous vous entendrons en fin d'émission.
01:12:02 Mais avant, fin, point complet sur les dernières actualités.
01:12:05 Avec vous, ma chère Maureen Vidal.
01:12:07 - Neuf ans après, des commémorations se sont tenues.
01:12:10 Aujourd'hui, en mémoire des victimes des attentats de 2015,
01:12:14 la rédaction de Charlie Hebdo, où les frères Koachie
01:12:16 ont abattu 12 personnes, dont 5 dessinateurs du journal Satirique.
01:12:20 Un drame suivi par une fusillade à Montrouge,
01:12:23 puis l'attentat de l'hypercachère.
01:12:25 Au total, 17 personnes ont été tuées.
01:12:27 La France devra aller au-delà des 6 premiers EPR,
01:12:31 annonce pour la relance du nucléaire.
01:12:33 Une annonce de la ministre de la Transition énergétique,
01:12:36 Agnès Pannier-Runacher.
01:12:38 Dans quelques semaines, le projet de loi
01:12:40 relatif à la souveraineté énergétique sera présenté.
01:12:43 Le chef de l'Etat avait déjà ouvert la porte en décembre
01:12:45 à une annonce sur 8 réacteurs supplémentaires
01:12:48 dans les prochains mois.
01:12:50 Enfin déjà blessée, une semaine seulement après son retour,
01:12:53 Rafael Nadal ne jouera pas l'Open d'Australie.
01:12:56 L'Espagnol a déclaré forfait pour le premier grand Shell M
01:12:59 de la saison qui commence dans une semaine à Melbourne
01:13:02 à cause d'une micro-déchirure musculaire
01:13:04 subie deux jours plus tôt à Brisbane
01:13:06 lors de son tournoi de rentrée.
01:13:08 Pour l'instant, je ne suis pas prêt à disputer des matchs
01:13:10 en 5-7 au niveau d'exigence maximale atteinte déclarée.
01:13:14 Merci beaucoup Maureen.
01:13:16 Nous vous retrouvons à 19h pour un nouveau point
01:13:18 sur les toutes dernières informations.
01:13:20 Je vous propose donc que nous nous intéressions à présent
01:13:23 à ce phénomène de plus en plus récurrent,
01:13:25 le cambriolage des maisons de personnalité.
01:13:28 Alors la dernière victime en date, c'est Patrick Sébastien.
01:13:31 Nous l'avons appris hier et il est loin d'être
01:13:33 le premier victime de ces nouvelles bandes ultra organisées.
01:13:37 Célia Barotte, notre journaliste police-justice,
01:13:39 nous en dit plus.
01:13:40 Les stars sont de plus en plus victimes de cambriolage
01:13:43 ou encore de "home-jacking", c'est-à-dire des cambriolages
01:13:46 lorsque les propriétaires sont présents à leur domicile.
01:13:49 Le passage à l'acte est souvent très tôt le matin
01:13:51 ou en pleine nuit.
01:13:53 Ça a été le cas pour Bruno Guillon, la chanteuse Vita
01:13:55 ou encore le joueur du Paris Saint-Germain,
01:13:57 Alexandre Letellier.
01:13:59 Ils ont été séquestrés avec leur famille
01:14:01 et violentés par les malfaiteurs.
01:14:03 Ces derniers utilisent les réseaux sociaux
01:14:05 pour faire du repérage et passer à l'action.
01:14:08 Parce que c'est sur les réseaux sociaux que les célébrités
01:14:10 dévoilent imprudemment leurs déplacements,
01:14:12 leurs absences, leurs voyages ou encore
01:14:14 ce qu'ils possèdent chez eux.
01:14:16 Alors qu'ils soient connus ou non, les personnes
01:14:18 qui détiennent des objets de haute valeur
01:14:20 sont ciblées par des gangs assez jeunes
01:14:22 avec des commanditaires souvent connus
01:14:24 par les services de police.
01:14:26 Pourquoi faire appel à des jeunes ?
01:14:27 Parce que l'intérêt est de faire agir des mineurs.
01:14:29 C'est la faible peine qu'ils vont recevoir
01:14:31 de la part de la justice.
01:14:33 Les malfaiteurs peuvent aussi parfois se faire passer
01:14:35 pour des livreurs de colis ou encore
01:14:37 de repas à domicile.
01:14:39 Selon la préfecture de police de Paris,
01:14:41 en 2022, on a comptabilisé
01:14:43 337 cambriolages violents,
01:14:45 home-jacking, à Paris et dans sa petite couronne,
01:14:48 480 sur l'ensemble du pays.
01:14:50 Nous l'entendions des mineurs
01:14:52 utilisés par les commanditaires.
01:14:54 On va y revenir.
01:14:56 Quelle réponse pénale pour ces mineurs
01:14:58 aujourd'hui, des mineurs que nous retrouvons
01:15:00 dans les trafics de drogue, notamment,
01:15:02 dans les émeutes ? On va en parler dans un instant,
01:15:04 mais peut-être une réaction, Lauriane Rossi.
01:15:06 Ce que l'on constate aujourd'hui,
01:15:08 c'est que ces bandes de plus en plus
01:15:10 organisées, telle une entreprise,
01:15:12 profitent finalement de l'évolution
01:15:14 de notre société avec les réseaux sociaux,
01:15:16 avec le concept des livreurs aussi.
01:15:18 On voit que tout cela a
01:15:20 considérablement changé aussi
01:15:22 les modes opératoires
01:15:24 des malfaiteurs, des cambrioleurs
01:15:26 et ce qui n'est pas forcément rassurant.
01:15:28 Oui, alors déjà,
01:15:30 je veux dire que les actes de
01:15:32 cambriolage, qu'on soit une personnalité
01:15:34 ou non, on a évidemment
01:15:36 de nombreux Français qui en sont
01:15:38 hélas victimes et que nos forces de police
01:15:40 sont totalement mobilisées pour retrouver
01:15:42 les malfaiteurs et évidemment réduire
01:15:44 le nombre de cambriolages.
01:15:46 Et ensuite, oui, vous avez raison, je pense qu'on assiste
01:15:48 déjà à des actes
01:15:50 beaucoup plus violents, des home-jackings
01:15:52 de plus en plus récurrents, des bandes organisées
01:15:54 qui ciblent
01:15:56 très clairement leurs
01:15:58 victimes et notamment des
01:16:00 personnalités issues du monde des médias
01:16:02 ou du monde de l'entreprise.
01:16:04 Et ça, ça doit effectivement
01:16:06 nous alerter. Les réseaux sociaux n'y sont pas pour rien.
01:16:08 Évidemment, l'information circule beaucoup plus vite et on est
01:16:10 parfois imprudent aussi sur les réseaux sociaux en
01:16:12 divulguant des informations qui permettent à ces bandes
01:16:14 de passer à l'action. En tout cas,
01:16:16 Philippe Guibert, avant c'était à Marseille, beaucoup, les joueurs
01:16:18 de football. Et là, on le voit, le phénomène
01:16:20 qui se déplace aujourd'hui en région parisienne.
01:16:22 Alors, c'est vrai que, comme le soulignait
01:16:24 Lauriane Rossy, on parle
01:16:26 des personnalités, mais
01:16:28 tous les Français, finalement,
01:16:30 sont aussi des victimes
01:16:32 potentielles de ces cambrioleurs, notamment
01:16:34 via ces réseaux sociaux, comme on le disait.
01:16:36 Est-ce que vous constatez cette nouvelle
01:16:38 forme, finalement, de
01:16:40 cambriolage ? Justement, je m'interrogeais
01:16:42 sur le caractère nouveau de la forme.
01:16:44 Mais je ne me sens pas assez compétent
01:16:46 pour trancher. Le caractère nouveau,
01:16:48 il vient, si vous voulez, du fait qu'il y a
01:16:50 une véritable préparation en amont. Ça a toujours existé.
01:16:52 Vous me direz, on peut avoir en tête le baron
01:16:54 en pain, mais là,
01:16:56 c'était des prises d'otages.
01:16:58 Là, c'est encore différent.
01:17:00 Mais bon, que des cambrioleurs,
01:17:02 des voyous,
01:17:04 des délinquants, ciblent
01:17:06 des appartements
01:17:08 où ils s'imaginent trouver
01:17:10 des objets de valeur ou de l'argent,
01:17:12 ne me paraît pas être
01:17:14 extraordinairement nouveau,
01:17:16 sans être un grand spécialiste
01:17:18 en criminologie. Et donc,
01:17:20 la question que je me pose, elle est double.
01:17:22 Est-ce que dans les modalités
01:17:24 et l'organisation de ces bandes,
01:17:26 vous parliez du rôle des mineurs,
01:17:28 ça me paraît être un élément très important
01:17:30 et sans doute très nouveau
01:17:32 par rapport à l'image
01:17:34 qu'on se faisait des bandes
01:17:36 organisées de voyous ?
01:17:38 Et puis, d'autre part, est-ce qu'il y a pour ces
01:17:40 célébrités qui sont par nature plus exposées
01:17:42 des mesures de sécurité
01:17:44 spécifiques à prendre
01:17:46 pour éviter de se retrouver
01:17:48 dans cette situation qui est à la fois
01:17:50 violente, comme vous l'avez dit,
01:17:52 et qui est extrêmement
01:17:54 traumatisante, on le sait tous.
01:17:56 Et vous mettiez le doigt, effectivement, sur la problématique
01:17:58 numéro un, celle des mineurs.
01:18:00 Puisque dans ces bandes de
01:18:02 cambrioleurs, ces mineurs sont utilisés
01:18:04 par les commanditaires, un petit peu
01:18:06 comme à Marseille. Nous parlions hier de la situation
01:18:08 à Marseille, notamment des gangs,
01:18:10 des trafics de drogue, d'un système
01:18:12 mafieux qui a pris le pouvoir sur les territoires
01:18:14 mais aussi sur la jeunesse.
01:18:16 Les mineurs qui sont une main-d'oeuvre idéale,
01:18:18 vraisemblablement.
01:18:20 On se souvient aussi de l'âge des émeutiers,
01:18:22 13 ans en juin dernier,
01:18:24 pour les plus jeunes, ce qui a provoqué,
01:18:26 Elodie, une réflexion
01:18:28 du gouvernement.
01:18:30 Et nous vous posons la question, justement, ce soir
01:18:32 aux téléspectateurs. Nous les entendrons
01:18:34 en fin d'émission. On va peut-être pouvoir remettre le QR code
01:18:36 si les derniers retardataires
01:18:38 veulent participer.
01:18:40 Faut-il mettre fin à
01:18:42 l'excuse de minorité ? On vous pose la question
01:18:44 ce soir. Ou alors, quelle mesure de bon sens
01:18:46 pensez-vous que le gouvernement
01:18:48 devrait mettre en place ? En tout cas,
01:18:50 Elodie, le gouvernement,
01:18:52 il peaufine sa réforme.
01:18:54 Est-ce qu'il y a des pistes à l'étude, déjà ?
01:18:56 Est-ce qu'il y a des certitudes ? - Oui, il y a des pistes à l'étude,
01:18:58 notamment sur la responsabilité des parents.
01:19:00 Alors, à l'heure actuelle, au moment où on se parle, ce sont des
01:19:02 pistes. Il faut voir ensuite s'il sera retenu
01:19:04 et comment travaillera le Parlement. Mais on peut citer
01:19:06 un certain nombre de pistes. D'abord, sanctionner
01:19:08 pénalement les parents qui ne se présentent pas
01:19:10 aux audiences de leurs enfants. Ça peut sembler
01:19:12 logique, mais il y a beaucoup d'absences où les parents
01:19:14 n'accompagnent pas leur mineur, avec notamment
01:19:16 des stages de responsabilité parentale ou des
01:19:18 amendes. Une autre idée sur la table, c'est
01:19:20 la contribution citoyenne, familiale et
01:19:22 éducative. C'est ce qu'on appelle en fait une alternative
01:19:24 aux peines. Au lieu que le mineur
01:19:26 ait une peine, finalement, les parents
01:19:28 et lui doivent donner une somme à
01:19:30 une association, souvent association de
01:19:32 victimes. Ça reviendra à la charge aussi des parents,
01:19:34 sauf s'ils peuvent prouver que le mineur n'habite
01:19:36 plus avec eux ou s'ils eux-mêmes ont été victimes
01:19:38 des violences de ce mineur.
01:19:40 Des stages de citoyenneté pour les
01:19:42 parents, parce qu'on en propose déjà aux mineurs,
01:19:44 mais une fois de plus, les parents ne sont pas forcément impliqués
01:19:46 dans cette démarche. Donc là, ce serait un module obligatoire
01:19:48 par exemple en début et en fin
01:19:50 de formation, qui serait dispensé par
01:19:52 des magistrats. Aussi, l'aggravation des peines
01:19:54 en cas de délit de soustraction aux obligations
01:19:56 parentales. Pour l'instant, les peines
01:19:58 sont de 2 ans de prison et 30 000 euros d'amende. On passerait
01:20:00 à 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende.
01:20:02 Et la possibilité aussi de placer
01:20:04 des mineurs dans une unité éducative
01:20:06 de jour, ça existe déjà, mais ça n'est
01:20:08 pas obligatoire. Là, il y aurait une obligation
01:20:10 d'assister au module de la
01:20:12 protection judiciaire de la jeunesse.
01:20:14 Il y a aussi tout un travail qui se fait sur les réseaux sociaux,
01:20:16 mais ça c'est le ministère du numérique, et évidemment c'est une réflexion
01:20:18 beaucoup plus large. Là, on cite juste
01:20:20 les pistes sur la responsabilité des parents.
01:20:22 Muriel Wagnil-Melki, vous connaissez bien
01:20:24 la justice pénale des mineurs. On entend
01:20:26 d'Aïlaudi Huchard à l'instant.
01:20:28 Donc le gouvernement, visiblement, le cap du gouvernement
01:20:30 c'est de viser les parents, la question de la responsabilité
01:20:32 parentale. Est-ce que ça vous
01:20:34 semble effectivement un bon cap pour
01:20:36 lutter contre cette délinquance juvénile ?
01:20:38 C'est l'un des caps,
01:20:40 mais ce n'est pas l'unique cap, et ça ne peut pas être le seul
01:20:42 cap. D'abord, il faut le dire, la justice
01:20:44 pénale des mineurs est une justice
01:20:46 extrêmement pauvre. Et
01:20:48 les échecs et les résultats
01:20:50 que nous avons, c'est justement lié
01:20:52 à ce déficit de budget
01:20:54 et de moyens. Je vous invite
01:20:56 à tous, ceux qui sont intéressés véritablement
01:20:58 par cette question, à aller rencontrer
01:21:00 les juges des enfants, à aller rencontrer les greffiers
01:21:02 des juges des enfants, les greffiers des tribunaux
01:21:04 pour enfants, et vous verrez dans quelles conditions
01:21:06 ils travaillent. Donc il y a
01:21:08 véritablement, d'abord, avant d'envisager
01:21:10 à mon sens toute réforme sur
01:21:12 la responsabilité parentale, un premier
01:21:14 pan de réflexion véritablement à mener,
01:21:16 à savoir ce qu'on a envie d'investir finalement
01:21:18 financièrement dans cette cause-là.
01:21:20 Une fois qu'on a réglé le problème du budget, se pose la
01:21:22 question de la responsabilité parentale. Il faut savoir que
01:21:24 dans les familles où il y a de la délinquance
01:21:26 importante et de la criminalité
01:21:28 chez les mineurs, c'est que
01:21:30 systématiquement, les parents sont
01:21:32 totalement à côté de la plaque. Les parents n'y arrivent
01:21:34 plus. C'est ça la réalité. Ce sont des parents
01:21:36 qui sont complètement, complètement
01:21:38 complètement sans aucun
01:21:40 ressort, sans aucune possibilité d'avoir
01:21:42 une quelconque autorité sur leur enfant.
01:21:44 C'est ça la réalité. Donc quand un parent
01:21:46 ne vient pas à une audience chez le juge des
01:21:48 enfants, avant tout se poser la question de savoir
01:21:50 s'il a réussi à mettre la main sur son gamin
01:21:52 pour venir à l'audience chez le juge des enfants.
01:21:54 C'est ça la vraie question. Donc dans les mesures que j'entends,
01:21:56 c'est bien la responsabilité
01:21:58 parentale, ça va fonctionner avec un petit nombre
01:22:00 peut-être de cas, mais dans la majeure
01:22:02 partie des cas, le problème il est bien en amont.
01:22:04 Le problème il est sur l'éducation, sur
01:22:06 les moyens qui sont mis pour l'éducation et sur
01:22:08 effectivement
01:22:10 les moyens qui sont donnés à la justice
01:22:12 et comme pour les centres ouverts ou fermés,
01:22:14 c'est pareil, ces centres-là,
01:22:16 il y en a quelques-uns qui fonctionnent bien, mais la majeure
01:22:18 partie ont de gros problèmes budgétaires,
01:22:20 de gros problèmes d'effectifs et de moyens humains
01:22:22 et de ressources humaines et ça ne fonctionne pas
01:22:24 parce qu'il n'y a pas assez d'effectifs humains derrière.
01:22:26 - Lauriane Rossy, on entend effectivement
01:22:28 le cap du gouvernement qui veut cibler la responsabilité
01:22:30 parentale, pour autant, est-ce que
01:22:32 selon vous, il faut aussi s'occuper du délinquant ?
01:22:34 En tout cas plus précisément de la
01:22:36 sanction pour le délinquant.
01:22:38 Je vous pose la question aussi
01:22:40 à vous, est-ce que par exemple, on pourrait mettre fin
01:22:42 à l'excuse de minorité
01:22:44 dans certains cas, notamment ?
01:22:46 - Je pense
01:22:48 qu'il est sain dans notre état de droit
01:22:50 que nous ayons une justice dédiée aux mineurs,
01:22:52 donc sur l'excuse de minorité,
01:22:54 je... enfin, tout s'étudie
01:22:56 et je pense que nous aurons des annonces.
01:22:58 - Mais vous n'y êtes pas forcément favorable.
01:23:00 - Pour autant, nous avons réformé très récemment
01:23:02 le code de justice des mineurs,
01:23:04 donc je ne pense pas que les réformes
01:23:06 qui viennent auront pour objet
01:23:08 de se centrer sur les sanctions,
01:23:10 mais effectivement, de se
01:23:12 centrer peut-être davantage sur la responsabilité
01:23:14 des parents et il me semble tout à fait légitime
01:23:16 effectivement qu'ils soient davantage
01:23:18 responsabilisés, ça n'est plus
01:23:20 possible d'avoir des gamins de 14, 15,
01:23:22 16 ans qui se livrent
01:23:24 à des délits, voire à des crimes,
01:23:26 en toute impunité, sans même que
01:23:28 les parents aient une quelconque
01:23:30 mise en cause de leur responsabilité.
01:23:32 Je voulais témoigner moi sur deux aspects
01:23:34 puisque je suis élue d'un département
01:23:36 et j'étais députée d'une circonscription
01:23:38 où...
01:23:40 où on compte
01:23:42 plusieurs unités éducatives de jour
01:23:44 et j'ai pu moi-même aussi organiser des stages de citoyenneté
01:23:46 à l'Assemblée Nationale, donc sur une semaine
01:23:48 j'accueillais des groupes dits de primo-délinquance,
01:23:50 pas très joli comme terme, mais donc
01:23:52 de jeunes délinquants, et je peux témoigner du fait
01:23:54 que quand c'est bien organisé, ça fonctionne.
01:23:56 Mais il faut qu'il y ait
01:23:58 un encadrement à la hauteur,
01:24:00 des éducateurs qui mettent
01:24:02 beaucoup d'énergie, ce sont des métiers peu payés,
01:24:04 mais voilà, ça fonctionne.
01:24:06 Il y a un bémol toutefois...
01:24:08 Alors, un bémol toutefois,
01:24:10 j'ai demandé, en fait, si vous voulez, j'ai fait l'effort
01:24:12 après en avoir organisé plusieurs, d'avoir un retour
01:24:14 un an après sur ce qu'étaient devenus ces jeunes.
01:24:16 Quel était le taux de récidive ?
01:24:18 Que sont-ils devenus ? Est-ce qu'ils ont pu se réinsérer
01:24:20 dans l'emploi, reprendre des études, etc.
01:24:22 Et j'ai pu voir sur les groupes que moi j'avais accompagnés
01:24:24 que majoritairement ça fonctionnait plutôt bien.
01:24:26 Pour autant, il y a un vrai problème
01:24:28 d'analyse de la performance,
01:24:30 c'est-à-dire que
01:24:32 la DPJJ, la Direction de la Protection,
01:24:34 la Jeunesse, etc.,
01:24:36 l'administration qui est en charge
01:24:38 de ces unités, de ces stages,
01:24:40 ne mène pas forcément d'enquête sur le suivi
01:24:42 de ces jeunes, et c'est là où le bât blesse, parce que si on ne sait pas
01:24:44 ce qu'ils deviennent, si on ne sait pas si ça marche,
01:24:46 ça n'a pas vraiment de...
01:24:48 Mais la Cour des Comptes, en tout cas, s'est penchée
01:24:50 sur cette question des centres éducatifs fermés.
01:24:52 C'est comme ça qu'on les appelle,
01:24:54 Élodie, et bien visiblement,
01:24:56 c'est déjà une alternative qui coûterait
01:24:58 déjà très cher, en tout cas beaucoup plus que la prison,
01:25:00 et il y a un manque aussi
01:25:02 d'effectifs pour les encadrants.
01:25:04 Oui, effectivement, la Cour des Comptes
01:25:06 qui a regardé plusieurs choses,
01:25:08 et on voit plusieurs manquements, plusieurs défaillances.
01:25:10 D'abord, vous le disiez, le coût pour ces centres éducatifs
01:25:12 fermés, normalement, la construction
01:25:14 d'un de ces établissements devait coûter
01:25:16 4,5 millions d'euros. Finalement,
01:25:18 la facture monte en moyenne à 6 millions
01:25:20 d'euros. Toujours sur le côté
01:25:22 financier, la journée d'un mineur hébergé
01:25:24 dans ces établissements revient
01:25:26 à 705 euros par jour, un prix
01:25:28 bien supérieur aux autres alternatives
01:25:30 que vous voyez, 601 euros pour un mineur dans un établissement
01:25:32 pénitentiaire, et 144 euros
01:25:34 dans un quartier pour mineurs.
01:25:36 Il y a trois autres défaillances majeures qui sont
01:25:38 pointées. La première, c'est effectivement le manque
01:25:40 de personnel socio-éducatif qui entraîne,
01:25:42 selon la Cour des comptes, toujours de graves défaillances,
01:25:44 notamment en termes de surveillance. Dans le rapport,
01:25:46 on explique que les mineurs fuguent
01:25:48 régulièrement. Il y a un problème aussi
01:25:50 dans le recrutement des enseignants, parce que
01:25:52 normalement, il y a 20 heures d'enseignement par semaine, et ils n'arrivent
01:25:54 pas à pouvoir assurer ces 20 heures
01:25:56 par manque de personnel, et une mauvaise
01:25:58 prise en charge sanitaire, ils n'arrivent pas forcément
01:26:00 à avoir des infirmiers sur place, etc.
01:26:02 Et autre problème de la Cour des comptes,
01:26:04 dans l'idée du gouvernement, on devrait avoir
01:26:06 22 nouveaux centres éducatifs
01:26:08 fermés qui seraient construits.
01:26:10 C'était sous Nicole Belloubet, puis Eric
01:26:12 Dupond-Moretti. On continue d'en ouvrir,
01:26:14 alors que pour l'instant, selon la Cour des comptes,
01:26:16 les CEF ne sont utilisées
01:26:18 aux moyennes qu'aux deux tiers de leur capacité
01:26:20 d'accueil. Donc ça coûte cher, Arnaud
01:26:22 Benellietti. On a quand même le sentiment que le gouvernement
01:26:24 aujourd'hui, le politique français,
01:26:26 en tout cas, est face à un mur sur cette
01:26:28 question de la délinquance juvénile.
01:26:30 On ne sait pas trop comment s'en tirer.
01:26:32 Oui, vraisemblablement, parce que le problème est complexe.
01:26:34 Mais on voit que sur, finalement,
01:26:36 l'ensemble de la chaîne de cette politique
01:26:38 publique, ou de ce qui essaie d'être une politique
01:26:40 publique, on est en défaillance
01:26:42 sur le budget,
01:26:44 sur l'éducatif, mais il y a aussi
01:26:46 sur le plan de la sanction pénale. Quel type de
01:26:48 sanction pénale pour les jeunes ?
01:26:50 On a le sentiment qu'on tourne autour du pot.
01:26:52 Donc, à un moment donné, vous savez, en matière d'ordre
01:26:54 public et en matière de respect
01:26:56 d'un certain nombre de règles,
01:26:58 la sanction est aussi
01:27:00 l'une des parties de la solution. Mais
01:27:02 où est-ce qu'on met le curseur ? C'est toute la
01:27:04 question. Est-ce qu'on va jusqu'à réformer
01:27:06 la résonance de 45 ? C'est quand même
01:27:08 un serpent de mer dont on entend parler
01:27:10 moi depuis trois décennies.
01:27:12 Donc, aujourd'hui, manifestement, on sent
01:27:14 qu'on y va, mais en tremblant.
01:27:16 C'est ça, ce que Muriel en entend. On entend parler
01:27:18 de la responsabilité parentale. En tout cas,
01:27:20 ce sont les pistes, aujourd'hui, mises en avant,
01:27:22 mais pas du tout du mineur, de la sanction
01:27:24 qui pourrait viser le mineur. Alors, sur
01:27:26 l'excuse de minorité que vous avez évoquée,
01:27:28 cette excuse de minorité n'est pas systématique.
01:27:30 C'est-à-dire que, déjà, dans les textes actuels, on a
01:27:32 la possibilité, le magistrat a la possibilité de l'écarter s'il
01:27:34 veut, c'est-à-dire qu'elle ne doit pas s'appliquer.
01:27:36 Elle ne vient pas s'imposer. L'excuse de minorité,
01:27:38 elle n'est pas de droit. Donc, elle vient,
01:27:40 elle est offerte
01:27:42 aux mineurs délinquants
01:27:44 après un débat, et après avoir apprécié
01:27:46 ses efforts, sa réinsertion.
01:27:48 Donc, c'est véritablement quelque chose qui est apprécié au cas par cas.
01:27:50 Ensuite, la sanction pénale,
01:27:52 bien sûr qu'elle est importante.
01:27:54 Maintenant, c'est
01:27:56 l'une des clés. Et, pour rebondir
01:27:58 sur ce que vous disiez tout à l'heure, et faire le lien
01:28:00 avec votre reportage précédent,
01:28:02 sur, en fait, les réseaux sociaux,
01:28:04 sur les home-jumping, et cette
01:28:06 nouvelle délinquance un peu plus jeune,
01:28:08 avec des modes opératoires qui sont différents,
01:28:10 qui ont évolué et qui collent, en fait, à l'évolution de notre société.
01:28:12 Ça aussi,
01:28:14 c'est l'une des clés que
01:28:16 notre justice doit prendre en considération,
01:28:18 à laquelle elle doit s'atteler, le problème
01:28:20 des réseaux sociaux avec les jeunes,
01:28:22 les réseaux sociaux qui sont vecteurs de violence,
01:28:24 comme vous n'avez pas idée.
01:28:26 Et à quel point on retrouve,
01:28:28 dans les portables et dans les
01:28:30 téléphones des mineurs délinquants
01:28:32 et des mineurs criminels, tout ce qu'on trouve
01:28:34 comme vidéo violente ?
01:28:36 Alors, on va écouter les téléspectateurs,
01:28:38 qui ont été très nombreux à réagir ce soir.
01:28:40 Nous vous posions la question
01:28:42 suivante. Quelle mesure
01:28:44 attendez-vous pour faire face à la délinquance
01:28:46 jumellule, par exemple ? Faut-il
01:28:48 mettre fin
01:28:50 à la... Pardonnez-moi,
01:28:52 je ne trouve plus mes mots.
01:28:54 À l'excuse de minorité. Je vous remercie
01:28:56 beaucoup. Eh bien,
01:28:58 on va écouter vos réponses.
01:29:00 Si un mineur
01:29:02 commet un acte grave,
01:29:04 il est impératif qu'il soit jugé comme une
01:29:06 personne adulte. Donc,
01:29:08 oui, je suis à 100% pour.
01:29:10 Et vu la recrudescence
01:29:12 des violences dans ce pays,
01:29:14 je pense que la question ne se pose plus.
01:29:16 Les mineurs, aujourd'hui, n'ont rien à voir
01:29:18 avec les mineurs des
01:29:20 années précédentes. La société
01:29:22 est ravagée par la violence
01:29:24 parce qu'on manque cruellement d'autorité.
01:29:26 Il faut reprendre la proposition de loi de
01:29:28 Madame la députée Alexandra Martin, coécrite
01:29:30 avec Monsieur David Lissnard. Lever
01:29:32 l'application des règles d'atténuation des peines
01:29:34 à partir de l'âge de 13 ans au lieu de
01:29:36 16 à 18 ans. Ramener
01:29:38 l'excuse de minorité à 20% de la peine
01:29:40 encourue au lieu de 50.
01:29:42 Et instaurer la responsabilité pénale des
01:29:44 titulaires de l'autorité parentale quand le mineur
01:29:46 coupable est reconnu comme étant
01:29:48 irresponsable. Étant donné qu'ils se comportent
01:29:50 comme des adultes et doivent être jugés
01:29:52 comme des adultes
01:29:54 pour que la leçon soit
01:29:56 bien comprise. Le mineur
01:29:58 est parfaitement conscient de son statut
01:30:00 qui lui confère une immunité.
01:30:02 Donc il va pouvoir
01:30:04 commettre maintes et maintes méfaits
01:30:06 sans jamais connaître la prison et être
01:30:08 en récidive permanente.
01:30:10 Merci à tous d'avoir
01:30:12 participé. Ce qu'on retient effectivement
01:30:14 c'est que pour les téléspectateurs que
01:30:16 nous avons entendus, la société a
01:30:18 évolué et quand un mineur aujourd'hui
01:30:20 se comporte comme un délinquant
01:30:22 il doit payer comme un adulte
01:30:24 au fond. Voilà ce qu'on peut
01:30:26 retenir. Philippe Guibert peut-être pour conclure ?
01:30:28 40 secondes.
01:30:30 Alors vraiment très court.
01:30:32 Au-delà de tout ce qui a été dit, je
01:30:34 m'interroge quand même sur notre capacité
01:30:36 à élever nos enfants.
01:30:38 Excusez-moi de cette question basique.
01:30:40 Quand on en est à poser
01:30:42 des questions comme ça, sur
01:30:44 l'excuse de minorité, sur
01:30:46 la capacité des parents, ce que vous disiez,
01:30:48 à avoir la main sur leur enfant,
01:30:50 ça signale un problème plus large
01:30:52 que le problème pénal, qui est
01:30:54 un problème en soi. Zouer Basbous, vous lancez
01:30:56 le prochain débat, vous dites qu'il y a
01:30:58 une question qui n'a pas été posée. Oui, tout à fait.
01:31:00 C'est l'éducation. Parce que
01:31:02 là on a parlé de curatif, mais en
01:31:04 préventif il y a l'éducation. Il ne faut plus
01:31:06 que ces jeunes délinquants
01:31:08 considèrent la France comme un butin
01:31:10 de guerre ou comme un territoire
01:31:12 à une proie à dépecer.
01:31:14 Vous parlez de la question de l'immigration.
01:31:16 A vous entendre. On aura l'occasion d'en
01:31:18 débattre. En tout cas, un grand merci à
01:31:20 tous les six d'avoir partagé vos
01:31:22 analyses, de nous avoir éclairés sur
01:31:24 l'actualité, l'actualité qui continue, bien
01:31:26 évidemment. Dans un instant, votre
01:31:28 rendez-vous du dimanche soir a ne pas
01:31:30 manqué, le face-à-face, Gilles-William
01:31:32 Golnadel-Julien Drey, le tour
01:31:34 orchestré par Eliott Deval. Merci à
01:31:36 Sabrina Slimani de m'avoir aidé à préparer
01:31:38 cette émission. Merci à toutes les équipes techniques
01:31:40 à la régie. Je vous retrouve, pour
01:31:42 ma part, à 22h pour se voir un
01:31:44 full weekend. Très bonne soirée sur Notre Antenne.
01:31:46 [Musique]

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