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Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Weekend.
00:00:02 On vous livre l'information, on la décrypte, on l'analyse, nous sommes ensemble jusqu'à
00:00:07 19h avec nos invités.
00:00:09 Je vous les présente dans un instant, mais avant, au sommaire de l'émission, cet après-midi,
00:00:14 la mer de Romand Surizère menacée de décapitation, des menaces suite à ses déclarations après
00:00:18 la mort de Thomas, liées à une délinquance trouvant ses racines dans la radicalisation
00:00:23 et le trafic de drogue.
00:00:24 Ces nouvelles menaces de mort révèlent-elles une réalité ? Que l'exécutif se refuse
00:00:28 à voir l'avis de nos invités dans Punchline Weekend.
00:00:31 Fin de la trêve entre Israël et le Hamas, les combats ont repris ce matin après de
00:00:35 nouveaux tirs et un attentat.
00:00:37 La communication des terroristes qui voulaient montrer leur humanité n'était bien sûr
00:00:41 qu'un leurre.
00:00:42 Le regard si triste perdu de Mia, notre concitoyenne libérée hier, nous le montrait alors désormais.
00:00:48 Faut-il s'attendre à des négociations sous les bombes ? Quel scénario pour l'après
00:00:52 ? On échange avec nos invités dans Punchline Weekend.
00:00:55 Et dans ce contexte si douloureux, un combat qui semble bien dérisoire.
00:01:00 Comme chaque année, certains dénoncent la présence de crèches érigées par les mairies.
00:01:04 Comme à Perpignan, les farouches défenseurs de la laïcité ne s'en remettent pas.
00:01:09 On en parle en fin d'émission dans Punchline Weekend.
00:01:12 Et autour de ce plateau, pour vous accompagner jusqu'à 19h, Gabrielle Cluzel.
00:01:18 Bonjour Gabrielle.
00:01:19 Bonjour Olivier.
00:01:20 Directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire, à vos côtés Gilles Mirailly.
00:01:23 Bonjour Gilles.
00:01:24 Directeur de la publication de la revue Conflit.
00:01:26 Jonathan Cixous est également avec nous.
00:01:28 Bonjour Jonathan.
00:01:29 Bonjour Gilles.
00:01:30 Rédacteur en chef à Causer.
00:01:31 Et Paul Melun.
00:01:32 Bonjour Paul.
00:01:33 Bonsoir Olivier.
00:01:34 Écrivain bien sûr et président de Souverain Demain.
00:01:37 La parole à vous mais tout de suite.
00:01:39 Le point sur les dernières informations avec vous mon cher Simon Guillin.
00:01:43 Bonsoir Simon.
00:01:44 Bonsoir Olivier.
00:01:45 Bonsoir à tous.
00:01:46 Alors que la trêve a pris fin ce matin entre Israël et le Hamas, l'armée israélienne
00:01:54 assure avoir frappé plus de deux sensibles terroristes dans la bande de Gaza.
00:01:57 Ça l'affirme avoir touché des tunnels utilisés à des fins terroristes ou encore
00:02:01 des centres de commandement des opérations du Hamas.
00:02:04 Et de son côté, le groupe terroriste fait état de plus de 100 morts dans ces bombardements
00:02:08 israéliens.
00:02:09 Pour la 20e fois depuis le début du second quinquennat, Elisabeth Borne a déclenché
00:02:14 l'article 49.3 de la Constitution afin d'obtenir l'adoption définitive du projet
00:02:19 de budget de la sécurité sociale.
00:02:21 Ce 20e recours au 49.3 a suscité l'annonce d'une nouvelle motion de censure déposée
00:02:25 par le groupe La France Insoumise.
00:02:27 Motion de censure qui devrait une nouvelle fois être rejetée.
00:02:31 Et puis le député LFI, Hugo Bernal, ici sanctionné par la présidente de l'Assemblée
00:02:36 après son altercation en commission, c'était hier soir.
00:02:38 Il est comme d'un rappel à l'ordre et d'une retenue de 25% de son indemnité mensuelle,
00:02:43 soit 1476 euros.
00:02:45 Il appartiendra au bureau de l'Assemblée de se prononcer sur une éventuelle sanction
00:02:49 plus sévère, précise aujourd'hui Yelbrone Pivet, cher Oli.
00:02:52 Merci Simon.
00:02:53 On y reviendra d'ailleurs dans Punchline Weekend sur cette sanction qui a mérité.
00:03:01 Vous nous direz pourquoi justement dans un instant.
00:03:04 Mon cher Paul.
00:03:05 On retrouvera Simon Guillain à 17h30 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:03:07 Mais avant, près de 15 jours après la mort de Thomas, la colère, les inquiétudes, les
00:03:13 alertes aussi ne retombent pas.
00:03:15 Notamment après ces menaces.
00:03:17 Ces menaces qui visent Marie-Hélène Thoraval, c'est la mère de Romain Surizère.
00:03:21 Depuis ses propos fermes sur la délinquance, elle a reçu des appels adonymes et des menaces
00:03:27 de décapitation même sur les réseaux sociaux.
00:03:30 Elle s'est confiée à Tony Pitaro.
00:03:31 On regarde tout cela et on en parle après.
00:03:33 Depuis ses prises de position pour une plus grande fermeté vis-à-vis de la délinquance
00:03:39 dans les quartiers, Marie-Hélène Thoraval, la mère de Romain Surizère, fait l'objet
00:03:44 de pression.
00:03:45 Cela a d'abord commencé par de l'intimidation via des appels anonymes à la mairie.
00:03:49 On a demandé par exemple si j'avais une garde rapprochée ou si j'avais une kalachnikov.
00:03:53 Intimidation, menaces, la mère de Romain Surizère voit chaque jour la violence aller
00:03:58 de plus en plus loin, jusqu'aux menaces de mort.
00:04:01 J'ai été menacée de mort sur Instagram.
00:04:03 Un utilisateur m'a d'abord traité de facho avant de me prédire que sous un mois, j'allais
00:04:08 avoir la tête coupée et qu'on allait jongler avec mon crâne.
00:04:10 Marie-Hélène Thoraval a déposé plainte et affirme qu'elle continuera de dire tout
00:04:14 haut ce que tout le monde pense tout bas.
00:04:16 Alors l'enquête se poursuit concernant la mort de Thomas Gabriel Cluzel.
00:04:22 Mais des interrogations, toujours des interrogations, notamment sur les intentions des suspects.
00:04:28 Cette élue, elle avait relayé avec courage finalement la réalité dont elle était témoin,
00:04:34 dont elle est témoin même au quotidien.
00:04:36 Elle se voit aujourd'hui menacée de décapitation.
00:04:39 Donc quelque chose, ça montre clairement que ce qu'elle pointe du doigt aujourd'hui, c'est
00:04:44 une réalité et une réalité que beaucoup veulent cacher au fond.
00:04:47 Oui exactement.
00:04:48 Ceux qui lui en veulent d'avoir parlé apportent ici la démonstration de la véracité de
00:04:55 ses propos.
00:04:56 C'est gravissime.
00:04:57 C'est gravissime et finalement nous autres Français, nous disons mais que reste-t-il
00:05:02 à ses mères ? Où il parle haut et fort, il se met en danger.
00:05:05 C'est une femme extrêmement courageuse.
00:05:07 Il faut quand même le dire.
00:05:09 C'est très très courageux de sa part.
00:05:11 Ou il dit ce qui se passe dans leur ville.
00:05:13 Ou eh bien, ils composent.
00:05:16 Ils font du clientélisme, ils font semblant de ne pas voir.
00:05:19 C'est ça aujourd'hui l'alternative dans notre pays.
00:05:23 Donc c'est vrai que c'est une question extrêmement grave qui là aussi vient valider tout ce
00:05:29 qu'on a dit sur Romain Surizer, les interprétations romantiques de drague.
00:05:37 C'était quasiment Tinder.
00:05:38 Vous savez, tout ce qu'on a pu déballer en minimisant l'affaire de ce drame de l'assassinat
00:05:46 de Thomas.
00:05:47 On voit bien que cette ville pose un sérieux problème.
00:05:49 Du reste, nous le savions avant même cela puisque c'est à Romain Surizer qu'a été
00:05:56 assassiné, vous vous souvenez, pendant le Covid, un homme par un islamiste.
00:06:01 Deux personnes, oui.
00:06:02 Deux ? Oui, voilà.
00:06:03 Peut-être deux, oui, en effet.
00:06:05 Par les Soudanais.
00:06:06 Exactement.
00:06:07 Je n'ai pas les souvenirs d'une personne, mais il y en avait peut-être deux.
00:06:10 Et puis le quartier de la Monnaie en particulier est connu, réputé pour ses trafics.
00:06:14 Les bus détournent leur chemin.
00:06:16 Enfin, certains bus détournent leur chemin.
00:06:17 Donc ces menaces viennent encore appuyer tout ce qui a été dit, mais nié par certains.
00:06:24 Et le préfet, donc le préfet a réagi aujourd'hui après ces menaces.
00:06:28 Le préfet de la Drôme qui condamne fermement ces violences et qui annonce des mesures pour
00:06:33 assurer la sécurité de Madame le maire avec la mobilisation notamment de la police nationale.
00:06:39 Conformément au pacte sécurité des élus, toutes les mesures sont d'ores et déjà
00:06:41 prises pour assurer sa sécurité ainsi que celle de ses proches.
00:06:44 La police nationale est pleinement mobilisée pour protéger cet élu de la République,
00:06:48 Paul Melin.
00:06:49 Alors c'est très bien, mais l'État ne peut pas répondre aujourd'hui simplement
00:06:53 avec des mesures de protection pour les élus.
00:06:55 Le problème, il est beaucoup plus profond.
00:06:57 La police nationale, elle devrait avant tout peut-être s'attaquer à la délinquance
00:07:00 et aller chercher ces voyous.
00:07:02 Oui, précisément.
00:07:03 Alors effectivement, la première chose à faire face à de telles menaces, quand on
00:07:06 voit les extraits, c'est d'une violence absolument glaçante face au courage de cet
00:07:10 élu.
00:07:11 C'est effectivement une protection renforcée.
00:07:13 On nous parle depuis des mois, des années des menaces contre les élus.
00:07:17 Là, je crois qu'on est au stade rouge écarlate, au stade le plus grave de ce type
00:07:21 de menaces.
00:07:22 Par conséquent, Madame le maire doit avoir autour d'elle toute la protection morale
00:07:26 et policière qui sont assorties à ce type de menaces très dangereuses.
00:07:31 Ensuite, effectivement, et j'étais d'accord avec l'analyse que faisait Gabrielle Cluzel,
00:07:35 il faut réfléchir à l'amont de cette violence.
00:07:37 Décemment, on a 35 et quelques milles communes.
00:07:40 On ne va pas mettre un policier ou un gendarme.
00:07:42 Ils ont déjà bien assez de travail, les pauvres, derrière chaque élu de cette République.
00:07:46 Il faut réfléchir aux causes de la violence.
00:07:48 Et là, en l'occurrence, c'est la liberté d'expression de cette maire qui a eu le courage
00:07:53 de décrire le réel tel qu'il est, de le dire et de l'exposer dans ses analyses
00:07:57 télévisuelles, journalistiques, dans ses prises de parole médiatiques.
00:08:01 Et elle est en train de le payer avec des gens qui, selon la méthode des frères musulmans
00:08:06 et des salafistes en Europe, intimident tous ceux qui oseraient dénoncer les agissements
00:08:12 de l'islam politique ou les agissements de la délinquance ou les agissements d'une
00:08:16 certaine immigration.
00:08:17 Donc, si vous voulez, dès lors que vous prenez la parole sur ces sujets-là, il faut avoir
00:08:20 un certain courage parce que vous savez que vous êtes la cible, que vous avez une cible
00:08:24 dans le dos parce que vous parlez.
00:08:26 Et c'est le but de ces gens-là, faire taire les esprits libres, faire taire les esprits
00:08:30 libres comme celui de Madame Le Maire.
00:08:31 Et dans la patrie de Voltaire, dans la patrie de la philosophie des Lumières et de l'humanisme,
00:08:36 notre esprit critique, notre capacité à dire le réel et en liberté, c'est aussi
00:08:40 ça la France.
00:08:41 Et donc, je m'étonne que mes amis de gauche ne soient pas plus nombreux à être derrière
00:08:46 la mère de Romain Surizer pour dire aujourd'hui, consacrer, même s'ils ne sont pas d'accord
00:08:49 avec elle sur le fond, consacrer ce principe tout simple qu'ils devraient tous nous accorder,
00:08:53 qui est celui de la liberté d'expression.
00:08:55 Mais même Paul Velin des socialistes rejoignent ce que dit la mère de Romain Surizer, puisqu'elle
00:08:59 a eu énormément de messages de soutien et elle le dit, Jonathan Sifou, je continuerai
00:09:04 à dire tout haut ce que beaucoup de Français pensent tout bas.
00:09:08 Il est là aussi son courage, c'est-à-dire qu'elle est en première ligne et beaucoup
00:09:11 de téléspectateurs qui nous regardent comprennent aussi ce que veut dire Madame le Maire de
00:09:15 Romain Surizer.
00:09:16 Je crois qu'il y a beaucoup de gens qui comprennent, peut-être même plus que ce que l'on peut
00:09:18 croire.
00:09:19 Il y a aussi beaucoup de gens qui ont peur.
00:09:20 Il y a beaucoup de gens qui peuvent aussi avoir malheureusement la trouille parce que
00:09:23 ces gens peuvent faire peur.
00:09:25 Paul a raison de décrire ce sont rien d'autre que des méthodes djihadistes, des méthodes
00:09:30 de terroristes islamistes.
00:09:31 La décapitation, ce n'est pas franchement notre truc, si vous me permettez le mot.
00:09:35 Ce qui est effrayant, c'est de voir que le maire d'une petite commune telle que Romain
00:09:43 Surizer va devoir vivre sous protection policière.
00:09:45 De plus en plus dans ce pays d'élus locaux, d'avocats, de journalistes vivent sous protection
00:09:52 policière, des professeurs vivent sous protection policière.
00:09:54 C'est hallucinant.
00:09:55 Et je crois que quand on voit, on va parler des élus LFI, mais il y a une cohérence
00:10:02 invraisemblable et rarement à l'époque aura été aussi cohérente que la nôtre,
00:10:06 où on voit qu'à tous les étages de la société, nous avons les mêmes faits qui
00:10:10 se présentent.
00:10:11 C'est-à-dire, en disant ça, je pense à quoi ? Je pense que cette maire de Romain
00:10:15 Surizer reçoit des menaces de décapitation en étant traité de facho.
00:10:19 Rappelez-vous, il y a quelques mois, c'était un élu de LFI qui jouait avec l'effigie
00:10:24 de la tête du ministre du Travail avec son écharpe tricolore.
00:10:28 Il y a une cohérence dans tous ces messages.
00:10:30 Et c'est ça qui est effrayant parce que ceux qui devraient montrer l'exemple ne le
00:10:34 montrent pas et montrent finalement des contre-exemples qui sont largement suivis et largement relayés
00:10:39 par des réseaux sociaux qui font que tout le monde part en roue libre.
00:10:43 On va y revenir sur la stratégie et l'attitude des députés LFI effectivement dans un instant.
00:10:47 Mais avant, vous parliez de cette France qui a peur de parler.
00:10:50 Puis il y a l'autre France, Gilles Miarelli, celle qui n'a pas peur de descendre dans
00:10:54 la rue.
00:10:55 On l'a vu le week-end dernier, notamment avec ces jeunes dits d'ultra droite venus
00:10:59 de toute la France pour se faire justice eux-mêmes à Romain Surizer le week-end dernier.
00:11:03 Et là aussi, c'est inquiétant puisqu'il n'y a pas que ces jeunes.
00:11:06 On le lit dans les colonnes du Figaro aujourd'hui.
00:11:08 On lit ces témoignages dans la Drôme.
00:11:10 Nous constatons que cette France que tout sépare, celle rurale et celle de la cité
00:11:15 de la monnaie que vous évoquiez tout à l'heure, Gabriel, pourra bien s'affronter.
00:11:19 Voyez ce que dit un commerçant qui se confie à la journaliste.
00:11:22 Les chasseurs disent qu'ils vont aller régler la situation à la monnaie.
00:11:25 Si ça continue, ils pourraient faire une descente avec leur carabine.
00:11:29 Autre témoignage, Gilles Miarelli, que l'on peut lire celui de Louis.
00:11:33 Il a 54 ans.
00:11:34 La prochaine fois, on ira sur le point de dîle et on calmera ces voyous avec quelques
00:11:39 coups de poing.
00:11:40 Voilà l'état d'esprit inquiétant dans la région de Crépole.
00:11:43 Gilles Miarelli est certainement ailleurs.
00:11:45 Est-ce que ce sont les conséquences de la faiblesse de l'État ?
00:11:49 C'est ce que disait d'ailleurs Thibaud de Montbriel sur notre antenne ce matin.
00:11:53 J'ai craint que c'est encore pire.
00:11:55 Parce que si on prend un petit pas en arrière, en 2005, dans les émeutes urbaines, un roman
00:12:03 sur Isère, on s'est attaqué en église.
00:12:05 Ce n'était pas la cible typique à l'époque.
00:12:08 Mais déjà, il y avait ces dimensions-là.
00:12:11 Je pense que c'est le 16 novembre 2005.
00:12:13 Plus tard, il y avait un départ.
00:12:15 Je ne vais pas entrer dans le détail, mais il y avait un départ en Syrie, je pense qu'en
00:12:19 2013.
00:12:20 Ensuite, pendant les émeutes de juin et juillet, le quartier de la Monnaie et autour, aux alentours,
00:12:28 n'a pas été épargné.
00:12:29 Je pense que beaucoup de commerces ne sont pas encore remis de cela.
00:12:32 Et entre, évidemment, il y avait l'incident d'avril 2020.
00:12:38 C'était en avril 2020, je ne me trompe pas.
00:12:43 C'était en plein confinement.
00:12:46 On est entrés en confinement le 16 mars.
00:12:51 Et quelques semaines plus tard, il y avait déjà un attentat à Romand.
00:12:58 Et entre 2005 et 2023, qu'est-ce qu'il y avait ?
00:13:04 Selon Mme Le Maire, presque 5 millions d'euros investis.
00:13:09 Et donc, on a un grand débat qu'il est temps de trancher.
00:13:15 Est-ce que c'est les sociales ou est-ce que c'est les culturels ?
00:13:19 Est-ce que c'est les gens qui sont pauvres matériellement, qui n'ont pas de travail,
00:13:29 qui ont des logements qui ne sont pas de qualité ou est-ce que c'est autre chose ?
00:13:35 Et donc, je pense que ce qu'on voit à Romand, c'est encore une preuve s'il en faut.
00:13:44 Parce qu'on a eu déjà la démonstration dans les livres de Hought-Lagrange,
00:13:50 "Les dénis de culture" en 2011, qui parle justement que ce n'est pas uniquement en question des moyens,
00:13:55 ce n'est pas uniquement en question d'argent, c'est lié à autre chose, à l'anthropologie, à l'homme-culture.
00:14:01 Et là, on voit avec des investissements énormes, on a en 2023 la situation de 2025.
00:14:07 Et on voit en tout cas effectivement que ces investissements, cela ne fonctionne pas.
00:14:12 L'enjeu aujourd'hui, Paul Melun, il est bien d'éradiquer les causes.
00:14:16 Vous en parliez il y a un instant, je vous redonne la parole,
00:14:18 mais je vous propose d'écouter justement à ce sujet Thibault de Montbrial,
00:14:20 l'avocat qui s'exprimait ce matin sur notre antenne.
00:14:23 Écoutez.
00:14:24 Pour la première fois, la faiblesse de l'État commence à laisser la place à un embryon d'organisation privée.
00:14:30 Et ça, il faut l'arrêter tout de suite.
00:14:31 Et donc, si on veut éviter les conséquences, il faut aller s'en prendre, mais très vite,
00:14:35 parce que quand les conséquences commencent à poindre comme ça,
00:14:37 il faut aller s'en prendre de façon absolument impitoyable aux causes.
00:14:41 La première tâche d'un gouvernement, c'est de protéger sa population.
00:14:45 Il faut que le gouvernement français protège sa population
00:14:48 et aille éradiquer les causes qui sont sur le point de faire exploser notre pays.
00:14:56 40 ans de laxisme, Paul Melun,
00:14:59 mais est-ce qu'il n'est pas trop tard pour s'attaquer aux causes aujourd'hui,
00:15:02 où c'est uniquement une question de volonté ?
00:15:04 Je souscris totalement à l'analyse que vient de faire Thibault de Montbrial.
00:15:08 C'est-à-dire que la violence décomplexée, comme vous titrez-là, fort justement,
00:15:12 découle de l'inaction de l'État ou de sa faiblesse ou de son impéritie.
00:15:16 C'est-à-dire que lorsque l'État ou sa justice n'est plus en mesure d'assurer la sécurité de ce pays,
00:15:23 ou en tout cas que les gens ont ce sentiment-là,
00:15:26 on va avoir ces mouvements qui vont se créer avec des personnes de l'ultra-droite
00:15:30 qui vont vouloir des militants nationalistes faire justice
00:15:34 parce qu'ils vont constater selon eux la défaillance de l'État.
00:15:37 Vous allez avoir des déclarations comme les citations que vous avez citées,
00:15:40 qui disent "on va régler ça avec un fusil", etc.
00:15:43 Et donc, si vous voulez, la loi du talion qui consiste à se faire justice soi-même
00:15:47 découle de l'inaction de l'État,
00:15:49 deuxièmement, et premièrement, du fait que, effectivement, depuis des décennies,
00:15:53 nous avons laissé s'installer sous nos fenêtres
00:15:56 une forme de barbarie et de criminalité que nous n'avons pas réussi à juguler.
00:16:01 Donc, les causes produisant ces effets-là,
00:16:03 si on ne traite pas les causes de ce qui a créé tout cela,
00:16:06 et le président de la République fait certains constats,
00:16:08 il nous parle de décivilisation, il nous parle d'ensauvagement,
00:16:11 son ministre de l'Intérieur commence à parler d'immigration,
00:16:14 il y a un projet de loi en ce moment.
00:16:15 Tout cela est bien timide, tout cela se mue à des constats,
00:16:18 mais ne propose pas de solution,
00:16:20 mais au moins, sur les constats, il commence à y avoir un chemin,
00:16:22 il est très lent, je vous l'accorde, dans la société.
00:16:24 Et je pense que c'est sur ces sujets-là, parce que sinon,
00:16:27 ça va être comme les Corans qui brûlent dans le nord de l'Europe,
00:16:30 comme en Irlande, où les gens se font justice à la suite d'un fait tragique,
00:16:34 et nous, en France, nous avons quand même près de 300 morts de la barbarie islamiste,
00:16:37 et aujourd'hui, il n'y a pas eu de Français,
00:16:39 les Français se sont réduits aux marches blanches, aux nounours et aux bougies.
00:16:42 Ça vous montre aussi le degré de civilisation qui est le nôtre,
00:16:45 face à la barbarie qui est à nos portes, voire dans nos murs.
00:16:48 Donc, à un moment donné, l'État doit agir, sinon, c'est effectivement,
00:16:51 et il y a beaucoup de gens qui alertent du risque de guerre civile,
00:16:53 c'est précisément cela qui va se produire.
00:16:55 Et dans le même temps, les hommages à Thomas, eh bien, sont interdits.
00:16:59 Il y en avait plusieurs aujourd'hui, ce week-end,
00:17:02 on y reviendra largement à 18h,
00:17:05 puisque c'est effectivement l'une des autres conséquences de ce drame à Crépole.
00:17:09 Mais avant, je vous propose de revenir sur le comportement,
00:17:12 encore le comportement indigne d'un député de la France Insoumise,
00:17:16 puisque le ton est monté entre Hugo Bernal-Lyssis et plusieurs députés.
00:17:21 C'était hier, lors du projet de loi Immigration,
00:17:23 vous en parlez Paul Mellat à l'instant,
00:17:25 en commission des lois, avant d'aboutir à une altercation.
00:17:28 Retour sur ces tensions avec Juliette Sada, on en parle ensuite.
00:17:32 Tout commence lorsque le groupe insoumis réclame la suspension
00:17:37 de la séance d'examen du projet de loi Immigration.
00:17:41 En cause, un autre texte, LFI cette fois,
00:17:44 est en cours d'examen dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:17:48 Le président de la commission des lois, Sacha Ollier, refuse cette suspension.
00:17:51 C'est alors que le député LFI, Hugo Bernal-Lyssis, se lève.
00:17:55 S'ensuit un long moment de cris et de menaces.
00:17:58 - Oh la violence !
00:18:08 Présent à la séance, Gérald Darmanin a pointé l'immaturité du député.
00:18:13 - Hugo n'est manifestement pas prêt pour Beauvau.
00:18:14 Donc il va falloir prendre un petit peu...
00:18:22 Il va falloir un petit peu mûrir.
00:18:25 La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot,
00:18:29 a réagi à la scène ce vendredi.
00:18:31 Hugo Bernal-Lyssis n'a pas été violent, selon elle.
00:18:34 Même son de cloche du côté de la députée insoumise Clémence Guettet.
00:18:38 - Le ton est monté. Il n'y a pas eu de violence physique.
00:18:40 Je pense qu'il faut vraiment dédramatiser.
00:18:42 Je ne suis pas sûre que les gens soient extrêmement inquiets de cette situation.
00:18:46 Les macronistes vont demander des sanctions.
00:18:47 La sanction est tombée en effet.
00:18:49 Un rappel à l'ordre pour Hugo Bernal-Lyssis,
00:18:51 qui verra aussi son indemnité parlementaire,
00:18:54 amputé de 25% pendant un mois.
00:18:56 Une sanction plus sévère pourra être prononcée
00:18:58 lors d'une prochaine réunion, le 13 décembre.
00:19:01 - Effectivement, un coup de gueule qui va lui coûter cher.
00:19:03 Hugo Bernal-Lyssis va perdre un quart de son indemnité parlementaire sur un mois.
00:19:07 C'est ce que l'on a appris.
00:19:08 Ça représente 1476 euros.
00:19:11 C'est ce qu'a indiqué cette après-midi la présidence de l'Assemblée nationale.
00:19:14 Après avoir perturbé, on l'a vu, le déroulement des débats,
00:19:18 il a troublé l'ordre et provoqué les autres députés de manière outrancière.
00:19:21 Ce sont les mots de l'Assemblée nationale cet après-midi.
00:19:23 Et en tout cas, Gabriel Cluzel, c'est finalement, on le voit,
00:19:26 la stratégie de l'excès permanent qui est sanctionnée.
00:19:31 Les Français ne sont pas inquiets de cette situation.
00:19:33 On entendait cet autre député, dans ce sujet, le dire complètement faux.
00:19:37 Les Français, lorsqu'ils voient ce type de situation à l'Assemblée nationale,
00:19:42 ils ont une tout autre réaction, me semble-t-il.
00:19:44 - C'est vrai qu'on est loin d'être dans la sérénité.
00:19:47 On voit bien que ces députés, sur tous les plans, ont du mal avec l'ordre,
00:19:50 quel qu'il soit, et il y a une espèce d'agressivité à fleur de peau
00:19:56 qui est quand même assez inquiétante, qui se manifeste de toutes les façons.
00:20:00 Vous parliez tout à l'heure de la tête d'Olivier Dussopt,
00:20:05 non, c'est ça, prise en ballon de foot par l'un d'entre eux.
00:20:09 C'est vrai que tout sera ajouté... - Par Thomas Porte, oui, effectivement.
00:20:13 - C'était Thomas Porte, mais c'était la tête d'Olivier Dussopt.
00:20:18 C'était pas le même député, mais néanmoins, c'était le même paysage idéologique.
00:20:23 Et c'est vrai que...
00:20:24 Alors, est-ce que c'est une posture de sans-culottes révolutionnaires
00:20:29 qu'ils veulent absolument adopter,
00:20:32 ou est-ce que, réellement, c'est la France du grand soir
00:20:37 qui veut sans arrêt tout détruire ?
00:20:39 Mais c'est vrai que c'est un peu des antifas aux petits pieds, quoi,
00:20:42 des antifas de salon en permanence.
00:20:44 - Paul Melun, vous, le socialiste qui, dans les zones rurales de la France,
00:20:50 vous entretenez régulièrement avec des élus, des élus de terrain.
00:20:54 Quand vous voyez ça, quand vous voyez ce comportement...
00:20:57 - Mais croyez-moi, vous avez raison de partir là-dessus,
00:20:59 parce que les gens de gauche que je connais un peu partout dans la ruralité
00:21:03 sont outrés de l'attitude de ces quelques députés
00:21:05 qui se comportent vraiment comme des souillons à l'Assemblée nationale.
00:21:08 - Ils ne se reconnaissent pas dans ces comportements.
00:21:10 - Dieu merci, le paysage de gauche, beaucoup d'élus locaux,
00:21:14 qu'ils soient de gauche ou de droite, d'ailleurs,
00:21:15 auquel il convient de rendre hommage ici, on en parlait tout à l'heure,
00:21:17 ne se comportent pas ou ne se reconnaissent pas comme ce monsieur Bernalicis.
00:21:21 Le problème, si vous voulez, c'est que ce sont des gens, ces insoumis,
00:21:23 qui déplorent toute la journée la montée de l'extrême droite.
00:21:25 C'est le grand péril, c'est très dangereux.
00:21:27 Mais c'est eux qui la font monter l'extrême droite avec leur attitude.
00:21:30 C'est-à-dire qu'effectivement, les Français, ils n'ont pas envie d'être représentés
00:21:34 par des gens qui frappent sur des tables à l'Assemblée nationale comme ce monsieur
00:21:37 ou qui vocifèrent sur le ministre ou sur les autres députés,
00:21:41 sur les autres parlementaires.
00:21:42 Enfin, très franchement, je me demande à quel moment ces gens-là
00:21:46 ont réfléchi au rôle d'élu, au rôle de parlementaire,
00:21:49 qui oblige quand même à une certaine tenue,
00:21:51 à une tenue en termes de vestimentaire, à une tenue intellectuelle,
00:21:55 à une tenue dans la qualité des débats.
00:21:57 Or là, effectivement, depuis quelques années,
00:22:00 depuis que les insoumis sont arrivés, là, depuis quelques mois,
00:22:02 depuis cette nupesse, ils se comportent d'une façon qui ne les honore pas
00:22:06 et qu'à mon avis, ils paieront dans les urnes.
00:22:07 - Et c'est vrai qu'on parle souvent de la France fracturée.
00:22:10 Jonathan Sixsou, vous l'évoquiez, je vous donne la parole dans un instant,
00:22:13 mon cher Gilles, mais c'est vrai que vous l'évoquiez.
00:22:15 France fracturée, donc, on le voyait dans la Drôme,
00:22:18 mais aussi à l'Assemblée nationale, ils ont une responsabilité, ces députés.
00:22:22 - Ils ont une responsabilité énorme et on voit que depuis le début,
00:22:25 ils instrumentalisent la démocratie pour transformer l'Assemblée nationale
00:22:32 en classe de ZEP.
00:22:33 Et donc, ce n'est pas étonnant qu'ils se comportent comme des racards.
00:22:35 Ils travaillent, si vous voulez, en insultant l'équivalent du prof.
00:22:38 Ce sont des scènes indignes pour des députés de la République.
00:22:43 Et oui, il y a de quoi être inquiet, quoi qu'en dise Mme Guéthet,
00:22:46 il faut être inquiet même.
00:22:48 Depuis le début de cette législature, il y a eu 91 rappels à l'ordre en 18 mois.
00:22:52 C'est du jamais vu dans la Ve République.
00:22:56 Si vous voulez, il y a quelque chose qui ne va pas
00:22:58 et qui ne va pas vis-à-vis de nos institutions démocratiques.
00:23:02 Et ces gens-là qui ont le beau jeu de crier au loup de l'extrême droite
00:23:05 toute la journée, ce sont eux les dangers pour la République aujourd'hui,
00:23:08 me semble-t-il.
00:23:08 91 rappels à l'ordre, Jimmy Raeli.
00:23:10 Le mot de la fin, parce que je vais vous donner davantage de la parole
00:23:13 dans la deuxième partie, puisqu'on va revenir sur la situation au prochain.
00:23:16 Je vais être bref.
00:23:16 Ce qui me dérange encore plus, le comportement de ce député,
00:23:21 parce qu'à la limite, ça peut arriver, il a pété le plomb, etc.
00:23:24 C'est le déni qui vient après.
00:23:26 Oui.
00:23:26 Il y a quelque chose qui ne nous plaît pas.
00:23:28 Au lieu d'essayer d'expliquer, de s'excuser, de dire bon,
00:23:32 il ne faut pas exagérer, oh bon, il est chagriné par la mort de son char.
00:23:38 Ça arrive, ça arrive.
00:23:40 Ça rappelle qu'on est bouleversé.
00:23:42 On voit comme cette référence, cher Lil.
00:23:45 Je ne sais pas, ça peut arriver.
00:23:47 Et donc, on nie, vous n'avez pas vu ce que vous venez de voir.
00:23:53 Ça n'existait pas.
00:23:54 Non, non, il n'y avait rien.
00:23:56 Vous exagérez, vous inventez, etc.
00:23:58 Et ça, cette stratégie-là de l'FI, on le trouve aussi à Crépol,
00:24:05 on le trouve à Romand.
00:24:08 Et ça, c'est quelque chose qui est encore plus grave
00:24:11 que quelqu'un qui perd un peu le contrôle.
00:24:15 Ça peut arriver.
00:24:16 Ce n'est pas bien, mais ça peut arriver.
00:24:17 On va marquer une très courte pause.
00:24:19 On va profiter dans un instant de vos analyses,
00:24:21 notamment Gilles Miraëlli, sur la situation au Proche-Orient,
00:24:24 puisque vous le savez, c'est la fin de la trêve entre Israël et le Hamas.
00:24:28 Les combats ont repris ce matin.
00:24:30 À quoi faut-il s'attendre désormais ?
00:24:32 Des négociations sous les bombes, est-ce que c'est envisageable ?
00:24:35 Une trêve peut-elle reprendre ?
00:24:36 On va s'interroger dans un instant.
00:24:38 Restez avec nous sur CNews.
00:24:39 A tout de suite.
00:24:40 Et de retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:24:42 Bienvenue si vous nous rejoignez.
00:24:43 Pour vous accompagner jusqu'à 19h,
00:24:44 Gabriel Cluzel, Gilles Miraélli, Jonathan Cixous et Paul Melun.
00:24:49 Dans un instant, on va revenir sur la situation au Proche-Orient,
00:24:51 fin de la trêve entre Israël et le Hamas.
00:24:53 Mais avant, un point sur les toutes dernières actualités.
00:24:56 Et c'est avec vous Simon Guillain.
00:24:58 Dans l'Isère, un adolescent de 15 ans est activement recherché
00:25:04 depuis l'incendie de sa maison et la découverte de deux corps calcinés
00:25:07 portant des traces de blessures par balles.
00:25:09 Il s'agit des corps de ses parents.
00:25:11 Le véhicule familial a d'ailleurs été retrouvé
00:25:13 et un appel à témoins a été lancé par la gendarmerie.
00:25:17 Alors que la trêve de 7 jours a pris fin ce matin entre Israël et le Hamas,
00:25:20 les proches des 137 otages israéliens,
00:25:23 encore détenus par le Hamas, ont exprimé leur douleur.
00:25:26 Aujourd'hui, à Tel Aviv, et vous le voyez d'ailleurs sur ces images,
00:25:28 les familles se sont rassemblées, brandissant les photos de leurs proches
00:25:31 toujours détenues par le Hamas dans la bande de Gaza.
00:25:35 Et puis une bonne nouvelle pour les fans de tennis
00:25:36 et surtout les fans de Rafael Nadal,
00:25:38 puisque l'Espagnol fera son grand retour sur les cours de tennis.
00:25:41 Ça sera en janvier à Brisbane en Australie.
00:25:43 Âgé de 37 ans, il n'a pas joué un seul match depuis près d'un an.
00:25:47 Et la saison prochaine devrait être sa dernière,
00:25:49 avant sa retraite, cher Olivier.
00:25:51 Alors vamos a la fa.
00:25:53 Merci, merci beaucoup Simon.
00:25:55 Un retour de Rafael Nadal qui semble réjouir Gabriel Cluzel.
00:25:58 On verra en tout cas.
00:26:02 Merci Simon, on vous retrouve à 18h pour un nouveau point sur l'actualité.
00:26:05 On le disait, fin de la trêve entre Israël et le Hamas.
00:26:08 Les combats ont repris ce matin.
00:26:10 L'histoire retiendra donc que les terroristes ont commis un nouvel attendat
00:26:13 pendant cette trêve.
00:26:16 Ils n'ont pas fourni non plus une nouvelle liste d'otages
00:26:19 comme le prévoyait l'accord.
00:26:20 La communication des terroristes qui voulaient montrer leur humanité
00:26:24 n'était bien sûr qu'un leurre.
00:26:25 Le regard si triste perdu de Mia, on l'a tous vu hier.
00:26:29 Notre concitoyenne libérée nous le montrait.
00:26:32 Toujours est-il, je vous le disais, que les bombardements,
00:26:33 les tirs de roquettes ont éclaté tôt ce matin.
00:26:36 La trêve aura duré sept jours.
00:26:38 Elle a permis la libération d'une dizaine d'otages.
00:26:40 Retour avec Juliette Sada.
00:26:42 De nouveaux nuages de fumée survolent la bande de Gaza.
00:26:47 Après sept jours, la trêve a expiré comme prévu selon les négociations,
00:26:51 ce matin à 7h, heure locale.
00:26:53 Israël a lancé des raids aériens et des tirs d'artillerie,
00:26:56 poussant les habitants de la zone frontalière à fuir
00:26:59 vers le centre de la bande de Gaza.
00:27:00 Selon le Hamas, les frappes auraient déjà fait plusieurs morts palestiniens.
00:27:04 Avec la fin de la trêve et la reprise des frappes de l'armée israélienne,
00:27:10 la bande de Gaza déplore plusieurs dizaines de martyrs et de blessés.
00:27:13 Un grand nombre de victimes se trouvent toujours
00:27:15 sous les décombres de leur propre maison.
00:27:17 Israël, de son côté, accuse le Hamas d'avoir violé l'accord
00:27:22 et tiré des roquettes sur son territoire.
00:27:24 À 5h43 ce matin, le Hamas a tiré la première roquette depuis Gaza
00:27:31 et ses tirs se sont depuis intensifiés,
00:27:33 avec des sirènes retentissants dans le sud d'Israël toute la matinée.
00:27:37 L'armée terroriste du Hamas a violé les termes du cadre convenu.
00:27:41 Durant ces quelques jours, 80 Israéliens et 240 prisonniers palestiniens
00:27:47 ont été libérés par les belligérants.
00:27:49 Mais le Hamas retient encore de nombreux otages,
00:27:52 en majorité des hommes, encore exclus des accords de libération.
00:27:55 Les combats reprennent, les négociations aussi,
00:27:58 toujours sous l'égide du Qatar et de l'Egypte.
00:28:00 Il reste effectivement 240 otages à Gaza.
00:28:05 110 otages ont été libérés, soit plus de 45% d'Israéliens.
00:28:09 Nous le savions, que cette trêve était très fragile.
00:28:13 Les combats ont donc repris ce matin,
00:28:15 avec toujours cette grande inquiétude pour ces otages.
00:28:18 Est-ce qu'il y a une perspective de négociations sous les balles ?
00:28:21 Est-ce que c'est ce à quoi il faut s'attendre désormais ?
00:28:24 Est-ce que c'est possible ?
00:28:26 D'abord, les négociations n'ont pas entendu la trêve.
00:28:29 Il y avait des négociations déjà samedi 7 octobre à l'après-midi.
00:28:33 Il y avait des libérations d'otages très vite,
00:28:37 une quinzaine de jours après le 7 octobre.
00:28:39 Il y avait deux otages américaines, etc.
00:28:42 Et donc les négociations, ça se passe tout le temps et avec tout le monde.
00:28:46 Essentiellement, pour rappeler, c'est l'Egypte,
00:28:49 les Qatar, les Hamas, les États-Unis et Israël.
00:28:54 Alors, ce qui s'est passé, les objectifs d'Israël sont essentiellement deux.
00:28:59 Faire en sorte que les Hamas ne pourraient plus faire ce qu'ils ont fait le 7 octobre.
00:29:03 C'est un peu vague, mais l'idée, c'est que les Hamas, en tant que matériel,
00:29:08 n'existeraient plus, même si en tant que logiciel,
00:29:10 c'est impossible de les éradiquer, mais qu'ils n'auront plus les moyens,
00:29:15 même s'ils ont des mauvaises intentions, qu'ils n'auront plus le moyen
00:29:17 de faire quelque chose avec ces mauvaises intentions.
00:29:19 Donc ça, c'est un objectif.
00:29:20 Deuxième objectif, c'est de libérer les otages.
00:29:23 Ces deux objectifs peuvent être convergents,
00:29:28 comme ils peuvent être contradictoires.
00:29:30 Toute l'idée, c'est d'essayer de faire en sorte
00:29:33 qu'ils soient plutôt convergents que contradictoires.
00:29:36 Et donc, Israël doit maintenir la pression sur les Hamas
00:29:45 pour l'éliminer en minimisant les pertes civiles,
00:29:51 parce que dans l'horloge diplomatique qui limite l'action israélienne,
00:30:01 on dit que pour sauver les civils, il faut arrêter ou il faut aller vite,
00:30:07 mais si on va vite, on tue beaucoup de civils.
00:30:10 Donc pour les faire le moins salement possible,
00:30:14 il faut avancer petit à petit,
00:30:17 il faut laisser le temps aux civils de partir.
00:30:22 Et donc, ce qui s'est passé, il y avait une occasion,
00:30:25 les Hamas avaient des otages encombrants,
00:30:28 les femmes, les enfants, etc.
00:30:30 Ils ont probablement fait une erreur de les prendre,
00:30:33 c'est très difficile de les garder en vie.
00:30:35 On prend beaucoup de mauvaise presse pour ça,
00:30:38 parce qu'on dit "mais des bébés, vous êtes fous ou quoi ?
00:30:40 Des soldats, d'accord, des hommes d'âge militaire,
00:30:42 on peut comprendre, mais des femmes âgées, etc."
00:30:44 Donc, ils se sont débarrassés de ces otages relativement à vil prix,
00:30:50 mais ce qu'ils voulaient, c'est engager une dynamique de cesser le feu,
00:30:56 qui après va être définitive et dire à Israël
00:31:00 "vous voyez, on est toujours là, on sort de décombre,
00:31:03 on a gagné la guerre."
00:31:04 C'est exactement ce qu'Israël voulait éviter.
00:31:07 Et quand ils ont dépensé tous leurs otages encombrants,
00:31:11 ils n'avaient plus de monnaie d'échange dans la négociation,
00:31:14 et puisqu'ils ont vu que c'est la fin de la trêve,
00:31:17 probablement ils ont décidé de prendre l'initiative
00:31:20 et de tirer les premiers.
00:31:21 Très bien, 137 otages toujours dans les mains du Hamas.
00:31:26 Paul Mellat, on va revenir sur les buts de guerre,
00:31:28 vous l'évoquiez, Gilles Miraëli, éradiquer le Hamas,
00:31:31 donc priorité, et libérer les otages.
00:31:33 Alors, qu'en est-il maintenant ?
00:31:34 Puisqu'au début du conflit, on avait le sentiment,
00:31:36 effectivement, que la priorité c'était d'éradiquer le Hamas,
00:31:38 il y a eu la pression des familles, et maintenant,
00:31:41 voyez ce qu'a dit le porte-parole du gouvernement,
00:31:43 je vous donne la parole juste ensuite.
00:31:45 Après que le Hamas ait violé l'instauration d'une pause dans les combats,
00:31:50 les hostilités et les forces de défense israéliennes
00:31:52 ont repris le combat contre l'armée de terreur du Hamas
00:31:55 dans la bande de Gaza.
00:31:57 L'État d'Israël, son gouvernement, son armée et sa société
00:32:00 sont déterminés à atteindre les deux objectifs de cette guerre
00:32:03 lancée par le Hamas le 7 octobre.
00:32:06 Libérer tous les otages et éliminer le Hamas
00:32:08 afin que la bande de Gaza ne puisse plus jamais constituer
00:32:11 une menace pour la population d'Israël.
00:32:15 Ayant choisi de garder nos femmes,
00:32:16 le Hamas va maintenant recevoir la pierre d'Héraclée.
00:32:20 Le Hamas va maintenant recevoir la pierre d'Héraclée.
00:32:23 L'objectif annoncé et clair, en tout cas aujourd'hui,
00:32:26 par le porte-parole du gouvernement,
00:32:27 avec toujours cette inquiétude, on le rappelle, pour les otages.
00:32:29 Alors ces buts de guerre, ils vous semblent contradictoires ou pas ?
00:32:33 Il est clair, moi je le trouve aussi.
00:32:34 Alors je le trouve très clair sur la libération des otages, bien sûr.
00:32:37 Il y a le rôle du Qatar, de ce rôle d'intermédiaire
00:32:39 qu'il conviendra aussi d'étudier.
00:32:41 Mais en tout cas, ce que je trouve flou,
00:32:43 c'est mettre hors d'état de nuire, éliminer,
00:32:45 vous savez, toutes ces formules vis-à-vis du Hamas.
00:32:47 Parce que je crois que la force de la stratégie monstrueuse du Hamas,
00:32:51 dès le début, dès le 7 octobre, a été précisément
00:32:55 d'avoir capturé tous ces otages, que le Hamas se réserve le droit
00:32:58 de libérer qui part 10, qui part 20, qui part 30, qui part 50.
00:33:02 Et Israël, étant une démocratie et ayant le souci de la vie humaine,
00:33:06 cela met Israël, par là même, dans une forme de vulnérabilité
00:33:10 ou de dépendance vis-à-vis du Hamas, et plus encore vis-à-vis du Qatar,
00:33:13 qui joue ce rôle d'intermédiaire.
00:33:14 Par conséquent, dans la stratégie de Benyamin Netanyahou,
00:33:18 il est quelque part un peu piégé, parce que le narratif de la rue arabe,
00:33:23 le narratif d'un certain nombre de pays ennemis d'Israël et aussi ennemis
00:33:26 d'Occident, c'est d'expliquer que les populations civiles sont un peu partout
00:33:30 des martyrs de l'oppression de Tsaïl.
00:33:33 Par conséquent, plus il y aura de pertes civiles à Gaza,
00:33:36 plus cela va alimenter ce narratif pour des années et des années.
00:33:40 Donc, nous allons placer une forme de bombe à retardement
00:33:42 qui sera plus puissante de jour en jour dans le Proche-Orient.
00:33:45 Et donc, effectivement, et là, Emmanuel Macron n'avait pas eu de tort dans sa tournée,
00:33:48 l'enjeu, c'était d'éviter la régionalisation ou l'internationalisation du conflit.
00:33:52 Donc, c'est pour ça, d'ailleurs, que messieurs Blinken, Biden tentent de calmer,
00:33:58 si je peux dire, les ardeurs de Benjamin Netanyahou dans sa riposte
00:34:01 et qu'ils appellent à des prolongations de la trêve.
00:34:04 On n'aura pas échappé ici que Joe Biden est plutôt sur cette ligne-là,
00:34:08 que la France est plutôt sur cette ligne-là.
00:34:10 Je pense que c'est la bonne ligne, effectivement, ces trêves,
00:34:12 et d'essayer de sortir par une solution politique,
00:34:15 parce que je ne sais pas quelle est l'issue, moi, de envahir Gaza,
00:34:19 jusqu'où il a été envoyé des flyers, vous savez, dans le sud de Gaza
00:34:22 pour prévenir les habitants.
00:34:23 Jusqu'où va-t-on aller, finalement, dans cette avancée des troupes ?
00:34:27 Oui, à la riposte des trêves, bien sûr que oui.
00:34:30 Et jusqu'où ?
00:34:31 Dans le sud de Gaza, est-ce que c'est inéluctable ou pas, Jonathan Cixous ?
00:34:36 Dans la mesure où on sait que parmi les centaines de milliers de personnes déplacées
00:34:39 dans le sud se trouvent également des chefs du groupe terroriste
00:34:43 qui utilisent à ciel ouvert la population comme protection,
00:34:49 il va se poser... Mais c'est un vrai casse-tête,
00:34:52 parce que, si vous voulez, c'est un type de conflit totalement inédit.
00:34:57 Que faire de ces millions de gens ?
00:34:58 Il y a un drame humanitaire, c'est une guerre sale qui se joue sous nos yeux.
00:35:02 Mais on sait quel est le déclencheur.
00:35:06 Que faire ?
00:35:07 La réponse n'est en rien évidente, dans un sens, si on est belliciste
00:35:11 ou si on est pour des négociations à tout prix.
00:35:15 Il y a un vrai problème qui est insoluble.
00:35:18 Je remarque tout de même que tout le monde "se tient plutôt bien".
00:35:23 Ça aurait pu s'embraser depuis fort longtemps.
00:35:26 Ça n'a pas été le cas.
00:35:27 Il y a eu quelques tirs du Hezbollah, du Liban,
00:35:32 mais l'Iran a dû comprendre qu'il fallait se tenir à carreau.
00:35:35 D'autres pays ont compris qu'il ne fallait pas trop se montrer.
00:35:39 Donc, je pense que les États-Unis, qui montrent leurs muscles
00:35:43 avec leur bateau déployé dans la région, certes, il y a aussi la France,
00:35:46 et les importantes visites diplomatiques, mine de rien,
00:35:50 ont joué leur rôle, continuent de le jouer.
00:35:53 Ensuite, la terrible situation humanitaire pour tous ces gens
00:35:59 ne peut pas, je pense, être résolue non plus par un cessez-le-feu pérenne,
00:36:03 parce que ça ne peut pas être pérenne,
00:36:04 parce qu'en leur sein, il y a des personnes qui sont recherchées
00:36:08 et qui doivent sûrement être éliminées.
00:36:10 Et ce n'est évidemment pas sous les bombes que leur sort pourra être réglé.
00:36:13 Une autre question.
00:36:14 On va s'interroger sur le volet diplomatique, notamment le rôle du Qatar.
00:36:17 Gabriel Cluzel, vous vouliez réagir.
00:36:19 Nous en parlions notamment à la pause, mais peut-être avant.
00:36:22 Petit bilan de cette trêve, Gilles Miraëli.
00:36:24 On a vu la guerre de communication qui s'est jouée avec des images du Hamas.
00:36:30 On les a vues notamment lors de la libération des otages des terroristes
00:36:34 qui ont voulu se faire passer pour sympathiques
00:36:37 aux yeux de l'opinion publique internationale.
00:36:39 Visiblement, ça a marché.
00:36:41 Est-ce que le Hamas ne sort pas renforcé de cette séquence de trêve ?
00:36:44 Et au fond, la question qui se pose, c'est est-ce que finalement, la suite,
00:36:49 eh bien, ça ne serait pas pour certains la volonté d'ouvrir des négociations
00:36:53 avec le Hamas pour l'après ?
00:36:55 Est-ce que c'est finalement l'un des dangers de cette trêve ?
00:37:00 Alors d'abord, sans doute, la trêve est une victoire tactique du Hamas.
00:37:07 L'intention d'Israël était si dans un monde parfait, l'opération continue
00:37:13 et on libère des otages, soit parce qu'ils fuient,
00:37:18 parce que l'immobile a été attaqué,
00:37:20 ou comme la soldate qui a été libérée par une unité spéciale.
00:37:24 Donc ça, c'était le scénario jackpot.
00:37:26 Ce n'est pas ce qui s'est passé.
00:37:28 Donc Israël devait payer les otages, les femmes et les enfants
00:37:32 par des carburants et par des jours de répit pour les Hamas.
00:37:40 Alors qu'on voit ces images en direct à proximité de la bande de Gaza.
00:37:43 Donc c'était clair qu'Israël paye un prix pour ses otages.
00:37:49 Maintenant, cette phase-là est terminée et il y a des négociations
00:37:54 avec de nouveau sur la table la carte israélienne qui est la guerre continue.
00:38:00 Il faut payer pour que ça s'arrête.
00:38:02 Donc ce n'est pas uniquement les prisonniers palestiniens
00:38:06 qui sont dans nos prisons, dans les prisons israéliennes,
00:38:09 mais c'est aussi le fait qu'on continue à frapper
00:38:13 et pour qu'on arrête, il faut payer pour les jours d'après.
00:38:17 C'est la question que tout le monde se pose.
00:38:20 Nous sommes dans les jours d'après de la seconde antifada.
00:38:24 Il y avait une antifada entre 2000 et 2003.
00:38:27 Israël a tapé, tapé, tapé, tapé.
00:38:29 Tout le monde a dit, bon, vous tapez parce qu'ils se font sauter
00:38:33 d'un des bus, etc.
00:38:34 Effectivement, mais qu'est-ce qu'on fait après ?
00:38:36 Qu'est-ce qu'on fait après ?
00:38:37 Donc l'idée d'Ariel Sharon était, si on s'éritire de Gaza
00:38:42 et on démantèle toutes les colonies,
00:38:47 et en plus, pour vous rassurer que ce n'est pas uniquement
00:38:51 pour que vous gardiez Gaza et que nous nous gardions la Cisjordanie,
00:38:55 on va aussi démanteler trois colonies dans le nord de la Cisjordanie.
00:39:00 Et donc, on donne les clés à l'autorité palestinienne,
00:39:02 que tout le monde parle aujourd'hui de nouveau d'autorité palestinienne
00:39:05 comme gouvernement possible pour Gaza.
00:39:09 Et donc, août 2005, Israël s'éritire.
00:39:13 Et juin 2006, les Hamas déjà font une opération pour kidnapper
00:39:18 les soldats chalites.
00:39:19 Les Hezbollah, tiens, les mêmes, les Hezbollah font une opération dans le nord
00:39:25 et l'électorat israélien se détourne de Candelapeh
00:39:30 vers Netanyahou qui gagne les élections en 2009.
00:39:33 Mais cette perspective, Gabriel Kuzel,
00:39:35 de négocier ensuite avec ces terroristes du Hamas, elle est possible ?
00:39:39 Ça fait partie des possibilités.
00:39:41 Néanmoins, elle serait tout de même incompréhensible pour beaucoup,
00:39:44 notamment pour les Israéliens.
00:39:46 C'est très difficile.
00:39:46 Je crois que de ce fait, le gouvernement israélien a trois directions
00:39:50 de communication qui sont un petit peu compliquées à concilier.
00:39:54 C'est-à-dire qu'il y a vis-à-vis des Occidentaux,
00:39:56 il doit montrer qu'il n'est pas trop dur à l'endroit de la Palestine.
00:39:59 À l'endroit du Hamas, il doit montrer qu'il est fort
00:40:01 parce que ce qu'on oublie, il me semble, on croit que le Hamas résonne comme nous.
00:40:06 Mais le Hamas, si Israël se montre miséricordieux avec lui,
00:40:11 il ne va pas dire "oh, Israël est très gentil".
00:40:13 Et même les populations ne vont pas se le dire.
00:40:15 Simplement, elles vont se dire "Israël est faible".
00:40:17 Nous sommes dans des affaires de rapport de force.
00:40:20 Le Hamas comprend la force et un certain nombre de ces pays comprennent la force.
00:40:24 D'ailleurs, si la région tenait jusqu'à présent,
00:40:26 et pourquoi le 7 octobre l'a beaucoup déstabilisé,
00:40:28 c'est que ces pays avaient intériorisé l'idée qu'Israël était inattaquable.
00:40:32 Ce n'est pas qu'ils se disaient qu'Israël était devenu gentil.
00:40:34 Ils n'aimaient pas pour autant plus Israël,
00:40:36 mais ils se disaient "bon là, de toute façon, il faut qu'on se tienne à carreau
00:40:39 parce que c'est les plus forts".
00:40:41 Donc là, la communication à l'endroit de ces pays-là,
00:40:46 et puis il y a la communication pour son pays.
00:40:49 Moi, quand j'entends le porte-parole, je comprends ce qu'il dit.
00:40:52 Il parle à son pays, son pays qui a besoin d'être rassuré.
00:40:55 Ces populations qui ont été extrêmement meurtries.
00:40:58 Moi, je ferais la comparaison avec la France.
00:41:01 Nous avons besoin d'être évidemment rassurés.
00:41:05 Et puis là-dessus vient se jouer la médiation du Qatar.
00:41:08 Alors moi, ça devrait être...
00:41:09 Alors je vous propose d'en parler.
00:41:13 Parce que vous savez, en ce moment, il y a à Dubaï la COP 28 pour le climat.
00:41:18 Emmanuel Macron est sur place.
00:41:20 Sauf qu'au cœur des discussions, la question du climat,
00:41:24 la question de l'écologie, semble être reléguée à la seconde place.
00:41:28 C'est ce qu'a constaté Florian Tardif,
00:41:30 qui suit le président Emmanuel Macron pour ces news.
00:41:32 Écoutez-le.
00:41:33 Oui, je suis bien à Dubaï pour la COP 28.
00:41:36 Mais ce qui nous intéresse, ce ne sont pas les échanges
00:41:38 que peuvent avoir les leaders de la planète autour de la question climatique
00:41:41 dans le cadre de ce sommet.
00:41:42 Non, ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est ce qui se passe en marge,
00:41:45 en coulisse de ce dernier, notamment les discussions
00:41:49 que peuvent avoir les leaders concernés par le conflit israélo-palestinien,
00:41:53 à commencer par le président de la République, Emmanuel Macron,
00:41:56 qui a pu échanger ce matin avec son homologue égyptien, Al-Sissi,
00:41:59 autour notamment de l'arrêt de la trêve entre Israël et le Hama.
00:42:04 C'est une décision que nous déplorons.
00:42:05 On nous a confié aux quelques journalistes présents,
00:42:08 Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères,
00:42:11 qui nous a partagé la position de la France,
00:42:13 qui est une reprise de la trêve dès que possible.
00:42:15 Dès que possible, nous a-t-elle martelé pour trois raisons.
00:42:19 La première, tenter de libérer l'ensemble des otages encore aux mains du Hamas.
00:42:23 Quatre ressortissants français sont potentiellement encore détenus
00:42:26 dans la bande de Gaza.
00:42:28 Je dis potentiellement tout simplement parce qu'on souligne
00:42:30 au sein de la dépromissive française que ce sont des otages
00:42:32 ou bien des disparus.
00:42:34 Deuxièmement, pour tenter d'augmenter l'aide humanitaire
00:42:36 en direction de la bande de Gaza.
00:42:38 Et troisièmement, pour continuer de travailler avec ces différents
00:42:41 leaders, notamment arabes, autour de l'issue politique
00:42:46 à dessiner ensemble le jour d'après.
00:42:48 Voici comment on le surnomme au sein de la diplomatie française.
00:42:51 Alors cela paraît compliqué pour l'heure,
00:42:53 mais on m'assure que les échanges se poursuivent
00:42:56 malgré l'arrêt de la trêve pour tenter, vous l'avez compris,
00:43:00 tenter de reprendre cette dernière, ce que l'on juge indispensable
00:43:03 au sein de la diplomatie française.
00:43:05 La France, donc, qui souhaite la reprise de la trêve.
00:43:08 Tout ce matin, il y a eu des négociations pour reprendre
00:43:12 cette trêve entre les différents pays, le Qatar en premier.
00:43:15 Et c'est d'ailleurs à partir du moment où le Qatar a dit
00:43:18 officiellement déplorer la fin de la trêve, que nous avons compris,
00:43:23 Abriel Cluzel, que la trêve était terminée.
00:43:26 Donc le Qatar, rôle majeur encore dans ces négociations,
00:43:30 mais un rôle qui vous interpelle.
00:43:31 Vous l'évoquiez il y a un instant.
00:43:33 Oui, parce qu'on sait bien que dans ces régions,
00:43:35 c'est des équilibres compliqués et qu'il faut faire attention
00:43:38 quand on les bouscule.
00:43:41 Et on disait, par exemple, pour le Hamas,
00:43:45 ah oui, finalement, on a favorisé le Hamas parce qu'on voulait
00:43:48 le faire au dépens du FATA, ça a été une mauvaise idée, etc.
00:43:52 Là, alors, ce n'est pas pareil.
00:43:53 Je ne dis pas que le Qatar et le Hamas, c'est pareil, évidemment,
00:43:55 mais on donne une influence au Qatar extrêmement forte,
00:44:01 qui est troublante, c'est presque l'abbé Pierre, pardon,
00:44:03 dans cette affaire.
00:44:05 Et c'est lui qui mène la danse, c'est lui qui décide,
00:44:07 qui fait l'intermédiaire parce qu'il a des relations privilégiées
00:44:10 avec le Hamas.
00:44:12 Donc parce qu'il a des mauvaises relations,
00:44:13 parce qu'il a des mauvaises fréquentations, j'allais le dire,
00:44:15 eh bien, nous sommes sommés de lui faire la cour.
00:44:19 Donc c'est vrai qu'il n'y a pas tellement d'autres alternatives,
00:44:22 mais néanmoins, c'est assez rallant de voir qu'il s'en sort
00:44:27 avec des couronnes de lauriers.
00:44:28 Le Qatar a de mauvaises relations ou le Qatar parle avec tout le monde ?
00:44:33 Oui, ça c'est les deux.
00:44:36 Mais je veux dire, d'un strict point de vue français,
00:44:40 en l'occurrence, quitte à fréquenter des infréquentables,
00:44:42 autant que ça serve à quelque chose quand on se trouve dans la panade.
00:44:45 Donc le Qatar obtient des résultats.
00:44:49 Il faut un peu de réel politique aussi.
00:44:52 S'il parle avec des assassins, il est capable de parler avec des terroristes
00:44:55 comme il est capable de parler avec les démocraties du monde.
00:44:59 Acceptons cette médiation, je pense.
00:45:01 M. Miraili.
00:45:03 Rappelons-nous ce qui s'est passé dans l'été 1990 avec les Kuwait.
00:45:09 L'essor du Kuwait hante la région.
00:45:13 Et c'est tout à fait normal que les Qatar, c'est à peu près 400 000 Qataris
00:45:18 et peut-être 2 ou 3 millions de résidents
00:45:21 qui ne sont pas des nationalités qatarie,
00:45:26 qui sont assis sur un tas de gaz, donc un tas d'or.
00:45:30 Ils font tout, mais tout,
00:45:34 pour qu'il leur arrive ce qui est arrivé aux Kuwaitis.
00:45:42 Et ils le font de manière que je trouve habile et intelligente.
00:45:46 Ça ne nous plaît pas toujours,
00:45:48 mais ils se sont rendus tellement utiles
00:45:52 que presque personne, aux personnes qui ne vaut plus,
00:45:55 leur fait du mal.
00:45:57 Et je trouve que c'est plutôt positif, je dirais.
00:46:01 Donc, évidemment, si on pouvait ne pas avoir Al Jazeera en arabe,
00:46:08 ce sera bien, mais bon.
00:46:11 On poursuivra la discussion sur la situation au Proche-Orient à 18h30,
00:46:16 puisque la capitaine Eden Tal-Sassidana, porte-parole de TSAL,
00:46:19 sera en liaison avec nous.
00:46:21 Mais avant, nous reviendrons sur la colère, les inquiétudes,
00:46:24 15 jours après la mort de Thomas,
00:46:27 qui, tout cela se poursuit.
00:46:29 Et des manifestations, des rassemblements pour Thomas, justement,
00:46:33 ont été interdits.
00:46:35 On va en parler dans un instant.
00:46:36 On marque une très courte pause.
00:46:37 A tout de suite sur CNews.
00:46:39 De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:46:41 Bienvenue.
00:46:42 Si vous nous rejoignez, près de 15 jours après la mort de Thomas,
00:46:45 la colère, les inquiétudes, les alertes ne retombent pas.
00:46:48 La minute de silence à l'Assemblée nationale
00:46:51 semblait être un rattrapage, mais très vite,
00:46:53 le gouvernement a haussé le ton pour contrer le récit d'une France face à face.
00:46:58 Sauf que quelques heures plus tard, la maire de Romand-sur-Isère
00:47:01 a été menacée de décapitation pour avoir dénoncé une délinquance
00:47:05 qui trouve ses racines dans la radicalisation et les trafics de drogue.
00:47:08 Les Français le savent, la colère, elle vient de ces groupes de voyous minoritaires
00:47:12 qui pourrient la vie de nos concitoyens.
00:47:14 Mais ils semblent moins risqués d'interdire des manifestations pour Thomas
00:47:18 plutôt que d'avoir l'ambition de s'attaquer à cette délinquance qui exaspère tout le monde.
00:47:22 Si cela se poursuit, des Français iront eux-mêmes se faire justice,
00:47:25 à en croire de nombreux témoignages.
00:47:28 La France n'est pas cela, mais nous payons 40 ans de laxisme.
00:47:31 Aux autorités, agissez, il est encore temps.
00:47:33 Il faut aller chercher ces voyous dans les derniers des recoins
00:47:37 de ces zones dites de non droits.
00:47:39 Pour recréer l'unité de pays, il faut d'abord écarter ceux qui la menacent.
00:47:43 On en parle ce soir dans Punchline avec nos invités.
00:47:47 Je vous les présente dans un instant, mais tout de suite, le rappel des titres avec Simon Guillain.
00:47:51 Alors que la trêve a pris fin ce matin entre Israël et le Hamas,
00:47:57 l'armée israélienne assure avoir frappé plus de deux sensibles terroristes dans la bande de Gaza.
00:48:02 Cela affirme avoir touché des tunnels utilisés à des fins terroristes
00:48:05 ou encore des centres de commandement des opérations du Hamas.
00:48:08 De son côté, le groupe terroriste fait état de plus de 100 morts dans ces bombardements israéliens.
00:48:14 En France, le conseil départemental de l'Inre annonce la suspension
00:48:17 de prise en charge des mineurs étrangers non accompagnés.
00:48:20 Et ce, pour une période de moins de trois mois.
00:48:22 Une décision prise faute de capacité d'accueil et d'encadrement.
00:48:26 Une accélération flagrante de l'arrivée de mineurs étrangers
00:48:28 a été constatée dans le département depuis le mois de septembre.
00:48:32 Et puis, à l'occasion de la COP 28 qui se tient en ce moment à Dubaï,
00:48:35 le roi Charles III appelle tous les dirigeants présents
00:48:38 à faire de cette conférence sur le climat un tournant digne de l'accord de Paris.
00:48:41 Pour accélérer l'action climatique,
00:48:43 je prie de tout cœur pour que la COP 28 soit un tournant décisif
00:48:47 en faveur d'une transformation.
00:48:49 Attire la lumière.
00:48:50 Merci beaucoup Simon.
00:48:51 Simon Guillain que nous retrouvons à 18h30 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:48:56 Dans l'actualité également, à la une, l'attention qui ne retombe pas.
00:49:00 Deux semaines après la mort de Thomas.
00:49:02 Thomas, 16 ans, mort à Crépole.
00:49:04 On en parle avec nos invités.
00:49:06 Nous accueillons autour de cette table Véronique Jacquier.
00:49:08 Bonsoir Véronique.
00:49:09 Bonsoir à tous.
00:49:10 Journaliste france catholique.
00:49:11 Gabrielle Cluzel, directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire, est également avec nous.
00:49:15 Re bonsoir Gabrielle.
00:49:17 À vos côtés, Gilles Miraëli, directeur de la publication de la revue Conflit.
00:49:21 Le rédacteur en chef de Causeur, Jonathan Cixous, est également avec nous.
00:49:24 Tout comme Paul Melun, écrivain, président de Souvra.
00:49:28 Fidèle au poste.
00:49:29 Fidèle au poste.
00:49:31 Je vous le disais donc, l'attention est toujours vive.
00:49:33 Deux semaines après la mort de Thomas.
00:49:35 Nous en parlions en début d'émission.
00:49:37 La mère de Romain Surizère a été menacée de décapitation après avoir expliqué que la délinquance
00:49:42 trouvait ses racines dans la radicalisation, dans le trafic de drogue également.
00:49:46 Et ce sont pourtant des manifestations pour Thomas qui vont être interdites demain un peu partout en France.
00:49:52 Pourquoi ? Parce que les autorités craignent un trouble à l'ordre public.
00:49:55 Les précisions avec Célia Barotte.
00:49:57 Nous en parlons ensuite.
00:50:00 Le préfet de la Drôme a annoncé l'interdiction de deux manifestations et de tout rassemblement non déclaré
00:50:06 en raison des risques de trouble à l'ordre public.
00:50:09 Ces deux manifestations dévoilaient clairement dans leur intitulé leur volonté de rendre hommage au jeune Thomas décédé.
00:50:15 Le parcours de la première manifestation devait s'étendre de la préfecture jusqu'au Palais de Justice de Valence.
00:50:20 Elle a été largement relayée par les réseaux d'ultra droite, ce qui, selon la préfecture de la Drôme,
00:50:25 peut laisser présager la présence d'individus souhaitant reconduire des actions agressives,
00:50:30 des démonstrations de force, des tensions similaires à celles qui se sont déroulées la semaine dernière.
00:50:35 Pour la seconde mobilisation, qui devait partir de Valence et prendre la direction de Crépole,
00:50:40 le préfet de la Drôme craint des affrontements idéologiques car elle s'inscrit clairement
00:50:44 dans une réaction à la mobilisation des mouvements d'ultra droite.
00:50:48 La préfecture de la Drôme a également déposé plusieurs arrêtés à partir d'aujourd'hui jusqu'à lundi matin.
00:50:53 Interdiction temporaire du port et du transport d'armes sur tout le département.
00:50:57 Interdiction de vente et utilisation de mortiers d'artifice, pétards et fusées.
00:51:01 Ou encore le transport de produits chimiques explosifs sur tout le département.
00:51:05 Et donc l'interdiction de manifestations sur Valence et Romand-sur-Isère.
00:51:10 Alors si dans son dernier communiqué, le préfet de la Drôme ne l'a pas précisé,
00:51:13 nous pouvons quand même en conclure l'interdiction d'un autre rassemblement
00:51:17 prévu par les habitants du quartier de la Monnaie, demain à 13h, place du marché.
00:51:21 A rappeler tout de même qu'il n'y a pas que la Drôme qui est concernée par ces décisions
00:51:26 d'interdiction de mobilisation.
00:51:28 Les rassemblements prévus aujourd'hui à Bordeaux et à Paris ont été interdits.
00:51:33 Et finalement, peu importe les organisateurs, puisque à Bordeaux,
00:51:36 c'était une manifestation, un rassemblement organisé par l'Uni,
00:51:40 l'Uni c'est l'Union Nationale Interuniversitaire,
00:51:44 une organisation étudiante de Véronique Jacquier, de droite, connue depuis très longtemps.
00:51:50 Par conséquent, c'est le signe de quoi pour vous ?
00:51:52 C'est avant tout l'intitulé hommage à Thomas, qui fait que les rassemblements sont interdits.
00:52:01 Donc c'est quand même étonnant.
00:52:03 C'est une France qu'on veut baïonner pour moi, clairement.
00:52:05 Et justement, je trouve que les mesures d'interdiction qui sont prises sont extrêmement choquantes.
00:52:10 Ça me rappelle l'épisode du Covid, quand on avait un gouvernement extrêmement zélé
00:52:16 pour mettre des amendes pour verbaliser tous ceux qui dépassaient le périmètre,
00:52:22 quand il fallait sortir, pas sortir, quand il fallait imposer le pass sanitaire.
00:52:26 C'est-à-dire qu'on est toujours fort avec les faibles et faible avec les forts.
00:52:29 Et qu'on voit des moyens qui sont déployés pour effectivement essayer de cantonner cette France
00:52:35 qui veut hurler sa peine par rapport à l'assassinat de ce petit Thomas.
00:52:40 Mais en revanche, on ne voit toujours pas beaucoup de zèle pour appliquer une fermeté,
00:52:46 ce qui est quand même la priorité de l'État, c'est de protéger sa population,
00:52:51 et donc d'appliquer la fermeté dans certains quartiers, y compris dans le quartier de la Monnaie.
00:52:55 Voilà, moi, ce deux poids, deux mesures est extrêmement choquant.
00:52:58 Deux poids, deux mesures, Gabrielle Pluzel, effectivement,
00:53:00 d'autant qu'on sait que ces manifestations d'ultra-droite, elles sont maîtrisées aujourd'hui.
00:53:06 La peur, elle vient de l'extérieur, d'une extrême gauche qui viendrait finalement pour empêcher ces rassemblements,
00:53:12 ou même d'autres de quartiers réputés difficiles qui viendraient s'affronter.
00:53:16 Non, mais c'est assez délirant, très honnêtement.
00:53:20 Quand on voit, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais Véronique parlait de la période du Covid.
00:53:23 Il y avait eu une manifestation pour demander justice pour Adama Traoré.
00:53:29 Normalement, il n'y avait pas de manifestation à cette période-là.
00:53:31 Et je me souviens que Christophe Castaner avait dit "oui, mais parfois, l'émotion dépasse la loi".
00:53:36 Vous voyez, je peux vous dire que les risques de troubles à l'ordre public, ils étaient plus que plus avérés.
00:53:42 Donc là, on voit que cette France, qui ne veut pas mourir sur tous les plans,
00:53:48 eh bien, on a décidé de la faire taire.
00:53:51 Non, mais c'est terrible.
00:53:52 Si elle est inquiète, il faut lui donner des raisons de la rassurer,
00:53:55 mais pas lui taper sur la tête en lui disant "tais-toi".
00:53:59 C'est proprement stupéfiant.
00:54:02 Moi, je suis quand même frappée cette semaine, honnêtement,
00:54:04 de voir qu'il y a assez peu de réactions pour quand même des mesures gravissimes.
00:54:10 Pardon, mais aller faire le tour, comme on l'a fait, mettre en garde à vue de façon assez longue
00:54:17 des jeunes qui collaient des affiches "justice pour Thomas", avec des perquisitions à la clé, etc.
00:54:24 Quand on déployait de tels moyens de police, quand on sait à quel point on en a besoin par ailleurs,
00:54:29 c'est très compliqué à comprendre.
00:54:33 Par ailleurs, je rappelle quand même, je sais que c'est indicible,
00:54:37 parce que l'ultra-droite, c'est très méchant et ce n'est pas gentil,
00:54:41 mais le seul blessé de samedi dernier, c'était du côté des manifestants.
00:54:46 D'ailleurs, je serais intéressée de savoir où en est l'enquête,
00:54:49 parce que ce garçon qui avait 20 ans, je crois, a été lynché, aspergé d'essence,
00:54:56 il a failli laisser la vie.
00:54:58 Donc, ça serait intéressant de savoir s'il y a un lien avec les personnes,
00:55:00 enfin j'imagine que les policiers se chargent de tout cela,
00:55:02 mais avec les personnes qui, sa voiture a été brûlée, qui menacent aujourd'hui la mer,
00:55:08 parce qu'il y a un climat à Romain Seurisère qui est quand même particulier.
00:55:12 C'est vrai que Jonathan Sixsou, on le comprend pointer du doigt l'ultra-droite,
00:55:16 ce qu'on appelle l'ultra-droite aujourd'hui, c'est finalement un contre-feu aussi,
00:55:20 pour éviter de parler des vrais sujets, on le comprend bien cela.
00:55:23 On voit bien depuis le début, malheureusement, que l'exécutif,
00:55:27 pour parler simplement, a un vrai problème avec cette affaire.
00:55:30 Souvenez-vous des appels d'Elisabeth Borne,
00:55:32 qui a appelé les participants à la marche blanche à la décence.
00:55:36 C'était une marche blanche, on n'a jamais entendu ça pour d'autres situations.
00:55:41 Le préfet, là, nous parle de crainte d'affrontement idéologique,
00:55:45 mais ce sont des manifs pour la mémoire d'un ado qui a été tué.
00:55:49 On parle de ça, et on craint des affrontements idéologiques autour de la mort d'un ado.
00:55:53 Il y a quelque chose qui est assez frappant de voir à quel point on peut distendre les choses comme ça,
00:55:59 et ce fameux deux poids, deux mesures aussi.
00:56:02 À ma connaissance, il n'y a eu aucune interpellation au quartier de la Monnaie
00:56:06 de ces fameux habitants du quartier qui ont, bravement,
00:56:10 ou je ne sais plus quels sont les termes employés par Jean-Luc Mélenchon,
00:56:13 qui s'appellent à l'autodéfense pour défendre...
00:56:15 Magnifique autodéfense.
00:56:16 Magnifique autodéfense. Donc on en est là.
00:56:19 Et ce qui est d'autant plus incompréhensible, Paul Melun,
00:56:21 c'est que mercredi, on a vu cette minute de silence,
00:56:24 mardi, pardonnez-moi, cette minute de silence pour Thomas à l'Assemblée nationale.
00:56:29 Donc pourquoi cette minute de silence était possible,
00:56:31 et les rassemblements pour Thomas ne le seraient pas dans la foulée ?
00:56:35 Ça veut dire que c'était quoi ? Un rattrapage, au fond ?
00:56:38 Cette minute de silence était bienvenue,
00:56:40 elle était tardive et elle était faite sous la pression populaire,
00:56:43 parce que le gouvernement comprenait bien, et en tout cas le Parlement,
00:56:46 qu'il était très compliqué de faire comme si ça n'existait pas.
00:56:48 Parce que je n'en connais plus d'un qui aurait été arrangé,
00:56:51 vous voyez, de mettre ça dans un tiroir de la rubrique "faits divers"
00:56:53 de Vaux-Confrères, de la PQR, et de ne jamais voir tout cela sortir
00:56:56 sur la place publique.
00:56:57 Donc effectivement, je trouve ça extrêmement préoccupant.
00:56:59 Ensuite, sur ces interdictions de manifestation,
00:57:02 pardonnez-moi, j'inscrirai ça dans un contexte plus général
00:57:05 de cette démocratie que l'on dit libérale,
00:57:07 puisqu'on dit "nous, nous sommes une démocratie libérale,
00:57:10 la France, à la différence de ce monsieur Orban qui est si dangereux,
00:57:13 ou que sache, ou de monsieur Trump, etc."
00:57:15 Il se trouve qu'on est tout de même une drôle de démocratie libérale,
00:57:18 puisque lorsque des manifestations, lorsque des défilés
00:57:21 de citoyens français nous dérangent, quelles qu'elles soient,
00:57:24 parce que là, on parle de cette ultra-droite,
00:57:26 mais jadis, il y a eu le sujet du pass sanitaire,
00:57:28 jadis, il y a eu parfois même, à l'extrême-gauche,
00:57:31 des manifestations qui n'ont pas pu se tenir,
00:57:33 il y a eu une foultitude de manifestations, de démonstrations
00:57:36 que l'on interdit. De la même manière, il y a des dissolutions.
00:57:40 Le ministre Darmanin et le ministre de l'Intérieur
00:57:42 qui a prononcé le plus de dissolutions.
00:57:44 Moi, je pense que tous ces outils, dissolution,
00:57:46 interdiction de manifestation, QR code, comme aux Jeux Olympiques,
00:57:50 moi, je fais un continuum entre tout ça,
00:57:52 que j'appelle démocratie illibérale.
00:57:54 Et je trouve que c'est extrêmement dangereux,
00:57:56 et qu'une grande démocratie comme la nôtre
00:57:58 devrait utiliser avec une parcimonie infinie
00:58:00 ce type de dispositif, et qu'elle devrait avoir la main qui tremble
00:58:03 lorsqu'un préfet décrète l'interdiction d'une manifestation,
00:58:06 il doit le faire avec la main qui tremble,
00:58:08 et il doit le faire lorsqu'il y a réellement
00:58:10 un très grave trouble à l'ordre public.
00:58:12 Lorsque l'on a dissous des ligues, et c'était en 1936,
00:58:15 c'est parce qu'elles allaient prendre le pouvoir sur la République.
00:58:17 On n'en est pas là aujourd'hui, je crois,
00:58:19 avec l'ultra-droite et 1 200 élus de la qui sont cachés.
00:58:21 Ça veut donc dire que derrière, il y a des possibles,
00:58:24 un possible face-à-face tant craint,
00:58:26 qui est possible si on interdit ces manifestations ?
00:58:29 - Tout à fait, puisqu'on a vu dans ce qui était annoncé
00:58:34 quand on manifestation qu'il y a un rassemblement
00:58:37 qui a été interdit dans le quartier de la Monnaie,
00:58:39 donc bien entendu on craint des face-à-face,
00:58:41 bien entendu on craint un trouble à l'ordre public,
00:58:43 mais je crois que ceux qui vont manifester
00:58:45 ont tout intérêt à justement montrer qu'ils sont nickels,
00:58:48 et qu'ils agissent en mémoire de Thomas, tout simplement.
00:58:53 Là, en plus, ça prend des proportions absolument aberrantes
00:58:57 de voir ce qui est en train de se mettre en place.
00:58:59 Par exemple, ce soir sur la montagne Sainte-Geneviève à Paris,
00:59:01 on a dit aux élèves des lycées Henri IV et Louis Le Grand
00:59:05 de rentrer à la maison à 17h justement, en prévention,
00:59:09 parce qu'il y allait avoir des manifs d'ultra-droite
00:59:12 avec incitation à la haine et à la violence.
00:59:15 Mais quand il y a eu les épisodes des Gilets jaunes
00:59:18 qui ont duré des mois et des mois et des mois,
00:59:20 est-ce qu'en préventive, on a dit à certains quartiers de France et de Navarre
00:59:24 qu'il fallait qu'ils rentrent plutôt chez eux
00:59:26 parce que l'ultra-gauche allait tout casser sur le chemin des Gilets jaunes.
00:59:29 Et on a vu ça pendant des semaines.
00:59:33 Et c'était même choquant de voir cet état rester dans l'inaction.
00:59:38 On avait l'impression qu'on était tous les bras croisés
00:59:40 et on se demandait combien de temps ça allait durer.
00:59:42 Et maintenant, on fait un procès à l'ultra-droite
00:59:44 qui est absolument délirant.
00:59:46 – Le traitement des Gilets jaunes, Véronique, était aussi très rude
00:59:48 et il a donné lieu à une réponse d'une fermeté
00:59:50 qu'on aurait peut-être bien aimée lorsqu'il y a eu les émeutes en banlieue.
00:59:53 – Oui, mais très rude pour les Gilets jaunes,
00:59:56 mais parfois beaucoup de mensuétude pour l'ultra-gauche.
00:59:58 – Ça peut arriver.
00:59:59 Enfin, on a quand même le ministre de l'Intérieur
01:00:01 qui a parlé d'éco-terrorisme en parlant de Sainte-Sauline.
01:00:03 Il est habitué à exagérer.
01:00:04 – La façon dont ont été traités les manifestants en Sainte-Sauline
01:00:09 comparé aux manifestants d'ultra-droite de la semaine dernière,
01:00:13 il y a quand même une légère préférence de toute évidence.
01:00:17 – Et la violence n'était pas la même.
01:00:19 On se souvient des images de Sainte-Sauline,
01:00:21 c'est-à-dire qu'il y a eu une violence sans nom contre les forces de l'ordre.
01:00:23 – Je crois que ce serait intéressant de revenir à la question
01:00:27 que vous avez abordée tout à l'heure, c'est-à-dire qu'il n'y a pas que l'ultra-droite
01:00:30 qui veut manifester pour Thomas, parce qu'on en fait un enjeu idéologique.
01:00:35 Mais il y a la France profonde, tout simplement.
01:00:37 Vous voyez quand des chasseurs sont capables de dire
01:00:40 "Écoutez, nous, si personne s'en charge, on va aller mettre un peu d'ordre là-bas",
01:00:44 c'est que beaucoup de Français sentent qu'il n'y a plus d'autorité dans ce pays,
01:00:49 il n'y a plus d'État, donc il va falloir que tout le monde se débrouille comme il peut.
01:00:53 C'est comme si la délégation qu'on avait faite à l'État avait disparu
01:00:56 parce qu'il n'est plus capable de l'assumer.
01:00:58 Alors si elle a disparu, chacun récupère ses prorogatives et ça redevient le Far West.
01:01:02 Le rôle du gouvernement devrait être de rassurer ces gens-là.
01:01:05 Ils ne les rassurent pas, ils les engueulent.
01:01:07 – Et avec ce raccourci, Gilles Mirailli, c'est-à-dire qu'effectivement,
01:01:10 il y a beaucoup de Français qui souhaitent se rassembler,
01:01:12 défiler pour Thomas en mémoire de Thomas et finalement,
01:01:15 demain, ceux qui vont se rassembler pour Thomas
01:01:17 vont tout de suite avoir une étiquette collée sur le front,
01:01:20 à savoir celle de l'ultra-droite.
01:01:22 – Alors, je ne veux pas faire des procès d'intention au préfet
01:01:25 ou au ministère de l'Intérieur,
01:01:27 mais je pense qu'ils ne sont pas trop mécontents de pouvoir dire,
01:01:31 vous voyez, on a interdit de manifestations pro-palestiniennes,
01:01:36 on est durs avec les islamistes, mais…
01:01:41 – Oui, mais en même temps, systématiquement, pour avoir des problèmes.
01:01:45 – Oui, systématiquement, et donc, ce qui est clair,
01:01:48 c'est que le gouvernement a peur des amis d'Enaël.
01:01:53 Et j'invite, même si c'est sur une chaîne concourante, mais publique,
01:01:57 de voir les documentaires sur les émeutes de l'été dernier à Montargis,
01:02:05 et voir comment quelqu'un qui est supposé être un grand frère,
01:02:10 je pense qu'il est payé par l'État, ce n'est pas clair dans le reportage,
01:02:13 mais probablement payé par l'État,
01:02:16 a décidé de mobiliser les jeunes dont il est supposé encadrer
01:02:22 pour faire une descente en centre-ville,
01:02:25 et c'est très instructif d'entendre ce qu'il dit, lui,
01:02:28 et ce qu'ils disent ces petits soldats.
01:02:30 Et je pense qu'aujourd'hui, le gouvernement est obsédé par ça,
01:02:35 et qu'ils font tout faire pour éviter ça.
01:02:38 – Il y a une trouille des nouvelles flûtes.
01:02:40 – En essayant de l'éviter, ils l'envitent.
01:02:43 – En tout cas, il y a cette mort dramatique de Thomas,
01:02:46 mais il y a cette violence que nous constatons tous les jours,
01:02:48 vous évoquiez d'ailleurs à l'instant ces émeutes,
01:02:51 cette forme de violence, c'est vrai que nous ne connaissions pas.
01:02:54 Il y a quelques années, comme à Pau, un octogénaire est mort
01:02:58 après avoir été rossé chez lui.
01:03:00 À la suite de ce décès, un jeune homme de 17 ans a été mis en examen
01:03:04 pour vol avec violence ayant entraîné la mort et placé en détention provisoire.
01:03:08 Un jeune Roumain de 17 ans, déjà connu d'ailleurs des services de police
01:03:12 pour des faits similaires de vol avec violence par le passé.
01:03:14 On écoute l'avocat de la famille.
01:03:16 – Voler un vieil homme, que l'on sait sans défense,
01:03:21 que l'on sait naturellement vulnérable par l'affaiblissement de l'âge,
01:03:26 pour lui piquer à minima une montre et le passer à tabac
01:03:30 alors que tel n'était pas nécessaire,
01:03:33 ça interpelle sur la question de la valeur de la vie.
01:03:38 Mes clients sont révoltés par le fait de cette agression gratuite,
01:03:46 crapuleuse, violente, et leur tourment aujourd'hui,
01:03:51 c'est à la fois de n'avoir pas été à ses côtés pour lui porter assistance
01:03:56 et aussi pour le fait de n'avoir pu lui dire au revoir
01:04:00 parce qu'il est malheureusement décédé très rapidement.
01:04:04 – Alors c'est une nouvelle affaire absolument tragique,
01:04:08 ce n'est pas ce que l'on appelle un fait divers,
01:04:11 malheureusement c'est quotidiennement,
01:04:13 il suffit d'ouvrir le journal pour voir de telles atrocités,
01:04:16 les coups de couteau n'en parlons pas, c'est effectivement tous les jours.
01:04:19 On va écouter l'avocat de Thibaud de Montbrial
01:04:22 qui s'exprimait justement sur ce phénomène aujourd'hui en France.
01:04:27 – Ça fait écho à des affaires qui se déroulent dans les rues,
01:04:33 sur les parkings, dans les centres commerciaux en France, mais tous les jours.
01:04:37 Quand ça arrive une fois c'est un fait divers,
01:04:39 quand ça arrive plusieurs fois par semaine,
01:04:41 c'est une tendance sociale qui a des conséquences politiques
01:04:43 et c'est exactement le moment de notre histoire sur la violence,
01:04:47 sur l'insécurité, sur l'islamisme, sur les conséquences de 40 ans de l'HT
01:04:52 en matière d'immigration, c'est le moment de notre histoire
01:04:54 où nous nous trouvons, nous avons encore la main,
01:04:56 d'où ma lettre au président de la République, une lettre ouverte,
01:04:59 pour faire réagir, nous avons encore la main,
01:05:01 mais nous allons très vite la perdre.
01:05:03 – Un tournant dans notre histoire, Paul Melin,
01:05:05 c'est ce que nous dit au fond Thibaud de Montbrial,
01:05:07 nous avons encore la main, parfois on en doute, c'est le cas ?
01:05:10 – Là c'est un authentique tournant dans notre histoire,
01:05:13 l'ultra droite c'est pas un tournant, l'ultra droite c'est 1200 personnes fichées S,
01:05:17 donc vous voyez, là on voit le ridicule du débat précédent
01:05:20 sur la grande menace de l'ultra droite,
01:05:22 l'ultra droite c'est 1200 fichées S,
01:05:24 les islamistes c'est 8000,
01:05:26 – Connus et mises en prison.
01:05:27 – Oui, c'est 8000, et en plus les islamistes,
01:05:29 ils ont fait plusieurs dizaines, centaines de morts en France,
01:05:31 jusqu'à preuve du contraire, l'ultra droite ne tue pas
01:05:33 des centaines de nos compatriotes ces derniers mois, années.
01:05:35 Donc si vous voulez, il faut aussi voir où est la véritable menace,
01:05:39 et là-dessus Thibaud de Montbrial, il donne un certain nombre de faits
01:05:42 qui me semblent difficilement contestables,
01:05:44 quant à cet ensauvagement que nous décrit le ministre,
01:05:47 mais contre lequel manifestement il ne sait pas agir,
01:05:49 puisque le ministre de l'Intérieur, M. Darmanin,
01:05:51 en général il fait un petit morceau du chemin,
01:05:53 il dit il y a de l'ensauvagement, le président de la République
01:05:55 dit il y a la décivilisation, et puis après,
01:05:57 ils disent oui mais bon, il y avait des Matteo et des Kevin,
01:06:00 et puis après, il s'empate dans,
01:06:02 oui mais il y a aussi la menace ultra droite,
01:06:04 et puis les petits oiseaux, puis après il n'y a plus grand monde
01:06:06 pour expliquer vraiment le fond de la menace,
01:06:08 parce que tout le monde a un petit peu peur d'évoquer
01:06:10 les sujets qu'évoque Thibaud de Montbrial,
01:06:12 à savoir une immigration massive qui n'a pas été assimilée, intégrée,
01:06:15 à savoir la démobilisation d'un État qui a renoncé
01:06:18 à faire preuve d'autorité,
01:06:20 le sous-investissement depuis des décennies aussi
01:06:23 dans les fonctions régaliennes de l'État,
01:06:25 le phénomène de décivilisation appuyé par la mondialisation,
01:06:29 par l'individualisme et par toutes sortes de mots MAUX de notre société,
01:06:32 mais bien sûr, tout ça, voyez-vous, ça nécessite d'avoir un regard
01:06:35 un peu plus complexe, un peu plus nuancé,
01:06:38 que simplement le regard de l'État qui nous dit,
01:06:40 effectivement, la grande menace aujourd'hui c'est l'ultra droite,
01:06:43 donc tout ça n'est pas sérieux,
01:06:45 je pense que Thibaud de Montbrial a raison,
01:06:47 Crépol' est un tournant, malheureusement des tournants,
01:06:49 j'ai l'impression que tous les mois, toutes les années, on en a,
01:06:51 et que ça ne fait pas tellement réagir au plus haut sommet de l'État.
01:06:54 C'est vrai, un tournant jusqu'au prochain, à ton avis.
01:06:57 Oui, jusqu'au prochain tournant.
01:06:58 Je voudrais rappeler que Feu Gérard Collomb a démissionné
01:07:01 parce qu'il n'était pas entendu par le chef de l'État
01:07:04 sur ces questions précises.
01:07:06 Et c'est là, vraisemblablement...
01:07:08 Il n'est pas entendu, pourquoi ? Parce qu'il ne comprend pas ?
01:07:10 Parce qu'il a peur ? Parce qu'il ne veut pas voir ?
01:07:12 Parce que c'est très délicat de réaliser que vous êtes le président de peuple.
01:07:15 Il en est là, Emmanuel Macron.
01:07:17 Et de vous à moi, je n'aimerais pas être à sa place.
01:07:19 Parce que je ne sais pas comment, en étant président de la République,
01:07:22 à savoir quelqu'un d'a priori responsable politiquement,
01:07:26 comment faites-vous lorsque vous êtes à la tête de deux peuples ?
01:07:30 Et Thibaud de Montbréal le dit, et Véronique Jacquier,
01:07:33 il faut avoir le courage d'envoyer des policiers
01:07:36 et d'aller finalement chercher tous ces délinquants.
01:07:38 Montbréal parle de lâcheté, et je crois que nous payons
01:07:42 des décennies de lâcheté politique, malheureusement.
01:07:44 Je crois qu'il y a aussi un tournant en matière de violence,
01:07:48 illustré malheureusement par la mort de Martial, cet octogénaire à Pau.
01:07:53 C'est trop souvent passé sous silence, ce sont les viols de vieilles dames,
01:07:59 par des personnes qui n'ont rien à faire sur le sol français.
01:08:02 Il y a eu des atrocités qui ont été commises,
01:08:06 notamment dans des hôpitaux, sur des femmes qui avaient plus de 90 ans.
01:08:11 Mais où est-on en France ?
01:08:13 - On n'entend pas les féministes d'ailleurs.
01:08:15 - Et on n'entend pas les féministes sur ces questions.
01:08:17 Donc on est en France, vous êtes maintenant tués à domicile,
01:08:20 roués de cou comme Martial par un jeune de 17 ans,
01:08:23 mais vous êtes aussi violés à domicile,
01:08:25 et le gouvernement ne voit rien, n'entend rien, ne propose rien.
01:08:29 C'est quand même la première de ses missions de protéger le citoyen.
01:08:33 Dans tous les pays, on est quand même en train de commencer à prendre des mesures,
01:08:40 que ce soit quand il s'agit de statistiques ethniques,
01:08:42 quand il s'agit d'être en capacité de créer un arc républicain
01:08:45 pour dire comment faisons-nous pour limiter l'immigration,
01:08:49 parce qu'on a des études qui corrèlent l'immigration à l'insécurité.
01:08:54 Nous en France, on a un ministre de l'Intérieur qui dit à la une du Figaro
01:08:58 que oui, on peut corréler les chiffres de l'insécurité et ceux de l'immigration.
01:09:02 C'est ce qu'a fait Gérald Darmanin l'été dernier.
01:09:04 Et pour autant, quelles conséquences on n'en tire aucune.
01:09:07 Je crois que nos combats triotes sont totalement tétanisés.
01:09:10 Roumain mineur de 17 ans, là encore, Gabriel Cluzel,
01:09:14 et ça rappelle effectivement cette terrible affaire à Versailles,
01:09:17 ce viol d'une dame dans un quartier tranquille,
01:09:20 ça devrait effectivement faire bondir tout le monde.
01:09:22 Ça n'est pas le cas.
01:09:23 Oui, mais tous ces cas que vous citez sont exacts, mais il y en a d'autres.
01:09:27 Moi, j'avais fait un article sur le sujet.
01:09:30 Vous savez, quand on les traite isolément, on en fait des faits divers.
01:09:33 Et personne, en réalité, ne veut les rassembler pour voir un phénomène d'ensemble.
01:09:39 Et c'est vrai que ces vieilles dames, pour être âgées, n'en sont pas moins des femmes.
01:09:42 Et ça rappelle un peu la lâcheté à l'endroit des femmes violées le 7 octobre.
01:09:47 C'est-à-dire que vous êtes plainte en tant que violée si c'est le bon violeur.
01:09:53 Vous voyez, si votre violeur ne rentre pas dans la bonne grille idéologique,
01:09:56 vous n'intéressez pas les féministes.
01:09:57 Et c'est vrai que la liste de femmes âgées, violées ou même assassinées,
01:10:02 je pense que Chantal, l'année dernière, je crois,
01:10:06 a été assassinée dans son Ehpad en Alsace.
01:10:09 Vous voyez, personne n'en parle.
01:10:10 Mais quand on est dans un pays où on ne défend plus, on disait autrefois,
01:10:14 la veuve et l'orphelin, mais les personnes âgées, les enfants,
01:10:16 parce que, pardon Thomas, pour moi, c'est un enfant, c'est un enfant,
01:10:19 eh bien, de fait, ce n'est plus un processus des civilisations.
01:10:24 C'est l'ensauvagement qui est arrivé.
01:10:27 Et en réalité, personne ne veut en prendre la mesure.
01:10:32 Pourquoi Thibaud Dombrial dit que Scrépole est un tournant ?
01:10:35 Moi, je trouve ça intéressant.
01:10:36 Ce n'est pas le premier drame, mais simplement, il y a une réaction,
01:10:40 et notamment une réaction de la famille.
01:10:42 Pas d'Amalgave, vous n'aurez pas Mahène, ça ne passe plus.
01:10:45 Ça ne passe plus, effectivement.
01:10:46 On va marquer une très courte pause.
01:10:48 On va revenir sur la situation au Proche-Orient dans un instant
01:10:51 avec la porte-parole de Tsaïe, Eden Talsassi-Alade,
01:10:56 qui sera avec nous, puisque, je vous le rappelle,
01:10:57 les combats ont repris.
01:10:58 Restez avec nous, nous revenons dans un instant.
01:11:00 A tout de suite sur CNews.
01:11:02 De retour sur le plateau de Punchline Weekend avec vous.
01:11:05 Jusqu'à 19h pour cette dernière partie.
01:11:07 Gabriel Cluzel, Véronique Jacquier, Jonathan Cixous, Paul Melun et Gilles Miraëli.
01:11:11 Dans un instant, nous allons revenir sur la situation au Proche-Orient.
01:11:13 Vous le savez, les combats ont repris.
01:11:16 La trêve entre Israël et le Hamas est terminée pour le moment.
01:11:19 On en parle dans un instant.
01:11:20 Mais tout de suite, le rappel des titres avec vous, Simon Guylain.
01:11:23 À l'occasion de la COP 28 qui se tient à Dubaï,
01:11:28 Emmanuel Macron appelle les pays du G7 à mettre fin au charbon
01:11:31 avant 2030.
01:11:33 "Les pays du G7 doivent montrer l'exemple et s'engager à mettre fin au charbon avant les autres",
01:11:37 a affirmé aujourd'hui le président de la République.
01:11:40 Emmanuel Macron a rappelé l'engagement de la France
01:11:42 de fermer sa dernière centrale à charbon d'ici 2027.
01:11:45 Pour la 20e fois depuis le début du second quinquennat,
01:11:48 Elisabeth Borne a déclenché l'article 49.3 de la Constitution
01:11:52 afin d'obtenir l'adoption définitive du projet de budget de la sécurité sociale.
01:11:57 Ce 20e recours au 49.3 a suscité l'annonce d'une nouvelle motion de censure
01:12:01 déposée par le groupe La France Insoumise.
01:12:03 Une motion de censure qui devrait une nouvelle fois être rejetée.
01:12:07 Et puis le député LFI, Hugo Bernal, ici,
01:12:10 sanctionné par la présidente de l'Assemblée
01:12:12 après son altercation en commission cet été hier soir.
01:12:15 Il est cope d'un rappel à l'ordre et d'une retenue de 25%
01:12:18 de son indemnité mensuelle, soit la somme de 1476 euros.
01:12:22 Il appartiendra au bureau de l'Assemblée de se prononcer
01:12:24 sur une éventuelle sanction plus sévère, précise aujourd'hui Gaëlle Brone-Pivet-Olivier.
01:12:28 Merci beaucoup Simon, Simon Guilain,
01:12:31 que nous retrouverons à 19h pour un nouveau point sur l'actualité.
01:12:33 On va s'intéresser à la situation au Proche-Orient.
01:12:35 Mais avant, peut-être cette information, Paul Muellin,
01:12:37 que vous me donniez à l'instant, nous parlions de l'interdiction
01:12:40 de manifestation aujourd'hui pour Thomas, visiblement.
01:12:43 Eh bien, le Conseil d'État, le tribunal administratif.
01:12:47 On évoquait effectivement le fait que le préfet de police de Paris,
01:12:50 Laurent Nunez, avait signé un arrêté qui interdisait
01:12:52 la manifestation dite d'ultra-droite.
01:12:54 Et le tribunal administratif, a priori, ce soir, a suspendu l'interdiction.
01:12:57 Donc ce qui fait que cette manifestation prévue à Paris
01:13:00 ce vendredi a été suspendue.
01:13:02 Très bien, on va suivre tout ça.
01:13:05 Merci à vous Paul, on va revenir sur la situation au Proche-Orient.
01:13:08 Fin de la trêve, je vous le disais, entre Israël et le Hamas.
01:13:10 Des combats qui ont repris ce matin.
01:13:13 Les terroristes, vous le savez, ont commis un nouvel attentat
01:13:15 pendant cette trêve à Jérusalem.
01:13:17 Et puis il y a eu des tirs également.
01:13:19 Une liste d'otages qui n'a pas été fournie non plus par le Hamas.
01:13:23 C'est ce que prévoyait l'accord.
01:13:25 Conséquence, eh bien, suspension de la trêve.
01:13:29 Les bombardements, les tirs de requêtes ont éclaté tôt ce matin.
01:13:33 Je vous le rappelle, une trêve de 7 jours
01:13:35 qui a permis la libération de dizaines d'otages.
01:13:38 On va faire le point avec nos envoyés spéciaux sur place tout de suite.
01:13:42 Régine Delfour et Olivier Gangloff.
01:13:44 Absolument, les combats ont repris de façon intensive.
01:13:48 Après 7 jours de trêve.
01:13:50 C'est à 4h42 ce matin, heure française,
01:13:53 que le Hamas a lancé une salve de requêtes dans la région de Sderot.
01:13:57 L'armée israélienne a répliqué à 6h du matin
01:14:01 considérant que le Hamas avait violé l'accord de la trêve.
01:14:05 Alors des bombardements intensifs dans le nord de la bande de Gaza.
01:14:08 Mais aussi, il y a Ran Youness, où Tzahal a lancé des tracts
01:14:12 à la population pour lui demander d'évacuer vers le sud, vers Rafah.
01:14:16 En réponse à ces bombardements, le Hamas a tiré
01:14:20 et continue de tirer des salves de requêtes vers les localités proches
01:14:25 de la bande de Gaza, mais aussi plus au nord, à Hachdod,
01:14:29 et aussi dans le sud de Tel Aviv.
01:14:32 L'armée israélienne a annoncé qu'elle allait mener des opérations terrestres
01:14:36 dans la bande de Gaza dans les prochains jours.
01:14:38 Et pour en parler, la capitale, Edental, est en liaison avec nous,
01:14:43 porte-parole de Tzahal.
01:14:44 Capitaine, bonjour. Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:14:48 On le disait, les combats ont repris ce matin.
01:14:51 Peut-être d'un point de vue militaire, sous quelle forme,
01:14:54 où en est-on à cette heure ?
01:14:56 Oui, bonsoir. Donc comme vous le disiez, les combats ont repris,
01:15:00 les attaques ont repris, après que le Hamas ait bien sûr commencé
01:15:04 à attaquer et aussi n'a pas respecté les clauses de la trêve
01:15:09 et n'a pas jusqu'à maintenant fait passer la liste des otages.
01:15:14 Il y a encore 137 otages dans la bande de Gaza, dont 17 femmes.
01:15:19 Donc Israël a repris les attaques.
01:15:22 Plus de 200 cibles terroristes du Hamas ont été attaquées
01:15:26 depuis ce matin dans la bande de Gaza.
01:15:28 Et Israël se prépare à continuer.
01:15:31 Vous disiez 200 cibles visées depuis ce matin, 200 cibles du Hamas.
01:15:35 Est-ce que c'était une crainte ?
01:15:37 On en a beaucoup parlé ces derniers jours.
01:15:40 Cette crainte d'une réorganisation des terroristes du Hamas
01:15:43 pendant la trêve, est-ce que c'est ce que l'armée israélienne
01:15:47 a pu constater ou pas ces dernières heures,
01:15:49 une réorganisation des terroristes ?
01:15:51 Alors effectivement, une trêve comme une trêve à ses complications.
01:15:56 L'armée était prête à ça. L'armée s'est également préparée.
01:16:00 Les forces étaient encore dans la bande de Gaza,
01:16:02 mais dans des positions défensives.
01:16:04 Donc l'armée est passée très vite de position défensive
01:16:08 à des positions offensives pour pouvoir reprendre ses attaques
01:16:13 et cibler ses cibles terroristes et points d'organisation du Hamas
01:16:17 et pouvoir reprendre le combat.
01:16:20 Est-ce que l'expansion de l'opération militaire dans le sud de Gaza
01:16:24 est inéluctable à cette heure ?
01:16:26 Comme je le disais, l'armée de Tsaïl se prépare pour continuer.
01:16:32 Il faut rappeler que les deux missions de Tsaïl pendant cette guerre
01:16:37 sont bien sûr de détruire le Hamas,
01:16:40 le gouvernement politique et armé du Hamas,
01:16:43 et de ramener les otages à la maison.
01:16:45 Donc ces missions comptent toute la bande de Gaza.
01:16:48 Il faut aussi dire que les attaques qui ont été faites durant la journée
01:16:52 ont été faites aussi une partie vers le sud.
01:16:55 Restez avec nous, je vous propose d'écouter Catherine Colonna,
01:16:57 la ministre des Affaires étrangères française,
01:16:59 qui s'exprimait ce matin. Écoutez.
01:17:02 Il est regrettable effectivement que la rupture de la trêve ait interrompu
01:17:07 le mouvement et peut-être ce que l'on avait espéré être une dynamique
01:17:11 permettant la libération de tous les otages.
01:17:13 C'est pour nous la priorité numéro un, je vous le redis,
01:17:16 de même que pour Israël cela est prioritaire,
01:17:20 et pour l'ensemble de la communauté internationale,
01:17:22 nous sommes tous unis pour demander la libération de l'ensemble des otages.
01:17:26 Il le faut. Donc il faut que cette trêve reprenne.
01:17:29 Une rupture de trêve dénoncée par la France, les États-Unis également.
01:17:33 On sait qu'il y a la pression des familles des otages,
01:17:36 puisqu'au cœur des inquiétudes il y a encore ces otages,
01:17:38 137 otages dans les mains du Hamas.
01:17:41 Est-ce que les négociations se poursuivent, même sous les balles ?
01:17:45 Est-ce que c'est un enjeu qui reste prioritaire,
01:17:48 la libération de ces otages encore aujourd'hui, malgré la reprise des combats ?
01:17:52 Libérer les otages, les ramener à la maison est bien sûr prioritaire pour Israël.
01:17:58 Il faut dire que la trêve est une décision du gouvernement d'Israël.
01:18:01 Cette trêve est une décision du gouvernement israélien,
01:18:06 et l'armée fait ce qui lui est donné et dit de faire.
01:18:09 Pour l'instant, comme on le dit, la trêve a été arrêtée
01:18:13 après que le Hamas a attaqué ce matin tôt vers Israël,
01:18:16 et n'a pas donné la liste.
01:18:19 Donc pour l'instant, Sahal a repris ses attaques,
01:18:22 et tant que nous ne sommes plus en trêve, Sahal continue sa mission.
01:18:26 Merci capitaine Edental d'avoir accepté notre invitation en cette fin d'après-midi sur CNews.
01:18:33 Capitaine Edental, porte-parole de l'armée israélienne.
01:18:37 On le voit, Gilles Mirahéli, on a le sentiment qu'il est encore trop tôt pour parler du jour d'après,
01:18:45 et pourtant les négociations se poursuivent.
01:18:49 À quoi s'attendre dans les prochains jours, après cette reprise des combats ?
01:18:53 Je ne pense pas qu'il est trop tôt de parler du jour d'après,
01:18:56 c'est même l'élément qui manque.
01:18:59 Parce que, contre moi, la position de la France, la position des États-Unis,
01:19:04 c'est qu'Israël avait raison de reprendre le combat,
01:19:09 parce que le Hamas n'a pas respecté le cessez-le-feu,
01:19:15 et qu'Israël a toujours le droit de mener en opération.
01:19:18 Ça a été dit par Blinken, ça a été dit par Biden, pas plus tard qu'aujourd'hui.
01:19:23 De ces côtés-là, il y a toujours les soutiens américains.
01:19:31 Mais en même temps, ils disent, comme Chirac disait en 1996 à Jérusalem,
01:19:38 "This is not a method".
01:19:40 C'est-à-dire, vous pouvez le faire, mais pas comme ça.
01:19:42 Et donc, toute la question est comment les choses vont se dérouler,
01:19:46 combien de morts palestiniens par jour,
01:19:49 est-ce qu'il y aura encore des incidents majeurs qui vont changer les tableaux ?
01:19:54 On retrouve un petit peu la logique d'il y a 15 jours,
01:19:58 mais je pense que l'intérêt dans le monde commence à baisser,
01:20:02 on passe à autre chose, bientôt c'est Noël.
01:20:05 Et donc, la vraie question maintenant,
01:20:07 est quel genre de pression il y aura sur l'administration américaine
01:20:12 de mettre fin au combat ?
01:20:14 - Paul Melin, nous observons tout cela de loin, autour de notre plateau,
01:20:19 et la France qui appelle à revenir à une trêve, qui regrette cette trêve,
01:20:24 mais quelles seraient les conditions à réunir ?
01:20:27 Tout cela semble bien bouché aujourd'hui, en tout cas.
01:20:30 - En tout cas, les conditions à réunir pour qu'il y ait une trêve et qu'elle soit durable,
01:20:33 déjà, ce serait la libération des otages.
01:20:35 C'est-à-dire qu'il est inconcevable de concéder une trêve au Hamas
01:20:39 si le Hamas continue à détenir tous ses otages.
01:20:42 Donc ça, ça peut être déjà un des premiers terrains.
01:20:44 Il y avait eu un texte qui avait été co-signé, si je me souviens bien,
01:20:47 par Bernard Cazeneuve et Édouard Philippe,
01:20:49 qui disait qu'il fallait aussi conditionner les éventuelles trêves,
01:20:51 ou cesser le feu, à la libération des otages.
01:20:54 C'est-à-dire qu'on ne peut pas, en se comportant avec ces méthodes monstrueuses de voyous
01:20:58 comme le Hamas, décemment vouloir se mettre à une table des négociations
01:21:01 de façon apaisée, si je puis dire.
01:21:03 Donc c'est très délicat.
01:21:05 Et je suis d'accord avec ce qui était dit sur le jour d'après,
01:21:07 et sur le rôle pivot, en fait, dans toute cette affaire qu'ont les Américains.
01:21:10 C'est-à-dire que, dès lors que Biden et Blinken s'intéressent à la méthode,
01:21:15 pour reprendre ce qui venait d'être dit fort justement,
01:21:17 eh bien là, on rentre sur un terrain qui est très important,
01:21:19 qui est le rôle de levier ou de pression que peuvent faire les Américains sur Netanyahou.
01:21:23 Et c'est, je pense, là qu'il va falloir agir.
01:21:25 Ce que je déplore, moi, en tant que Français, en tant que patriote,
01:21:28 c'est qu'effectivement, du point de vue d'Emmanuel Macron
01:21:31 et du point de vue de la diplomatie française,
01:21:33 il fait ce qu'il peut avec ce qu'il a,
01:21:34 mais que la voix de la France ne porte pas suffisamment qu'il ne le faudrait
01:21:37 sur cette trêve, sur la clarification des objectifs de guerre avec Benyamin Netanyahou,
01:21:42 sur la tournée, dans le prolongement de la tournée d'Emmanuel Macron
01:21:46 en Jordanie, avec Al-Sissi en Égypte, etc., ou avec les Qataris,
01:21:50 sur toutes les négociations qui pourront être aussi engagées avec les pays tiers.
01:21:53 C'est une affaire extrêmement complexe
01:21:55 et c'est un vrai motif de déstabilisation de la zone et même du monde.
01:21:59 Parce que Vladimir Poutine, lui, se frotte les mains pendant ce temps en Ukraine
01:22:02 puisqu'il sait très bien que les Américains vont dégarnir le soutien à Zelensky
01:22:06 parce qu'ils ne peuvent pas détenir plusieurs fronts.
01:22:09 Il y a Taïwan qui est une menace, il y a le soutien à Israël qui est indispensable
01:22:13 et Zelensky, là-dessus, sera délaissé.
01:22:16 Donc on est vraiment sur une poudrière en plusieurs coins du monde.
01:22:19 Donc c'est extrêmement complexe et là aussi l'équation,
01:22:21 elle est quasi insoluble pour ça à court terme.
01:22:23 Et vous l'évoquiez, la pression internationale sur le gouvernement de Benyamin Netanyahou,
01:22:27 mais également la pression des familles.
01:22:29 Les familles qui se sont rassemblées une nouvelle fois aujourd'hui
01:22:31 pour demander la libération des otages.
01:22:33 Je vous propose d'écouter quelques-unes de ces familles.
01:22:38 Nous leur demandons de poursuivre l'échange et de trouver un moyen de continuer
01:22:43 afin de libérer de plus en plus de jeunes, de soldats, d'anciens, tout le monde.
01:22:48 Nous voulons retrouver tout le monde.
01:22:51 Ils doivent trouver un moyen, quel qu'il soit, de ramener tous les otages.
01:22:56 C'est ce que nous exigeons.
01:23:00 Ce sont des jours difficiles.
01:23:03 Nous attendons que d'autres otages soient libérés.
01:23:05 Nous espérons que cette fois-ci, ils libèreront les soldats et tout le monde.
01:23:09 Nous prions pour qu'ils reviennent.
01:23:11 On le voit, on a cette pression des familles israéliennes, Jonathan Cixous,
01:23:17 dans ce contexte de reprise des combats.
01:23:20 Finalement, cette pression peut être entendue par Benyamin Netanyahou.
01:23:23 Au fond, la loi de la guerre fait qu'Israël n'a pas le choix
01:23:27 que de continuer à tenter d'éradiquer le Hamas.
01:23:30 Vraisemblablement, la pression, par moment, est entendue
01:23:33 par le gouvernement israélien.
01:23:35 Maintenant, vous le soulignez dans votre question, Olivier,
01:23:38 c'est la guerre et en période de guerre, il y a malheureusement
01:23:43 parfois des intérêts plus importants que des intérêts humains,
01:23:47 même si dans la doctrine israélienne, la vie humaine était avant tout à défendre.
01:23:51 On voit jusqu'à présent que ces pressions civiles ont été entendues.
01:23:56 Donc, on peut peut-être penser qu'elles le seront encore à terme.
01:24:01 Plus le temps passe de toute façon, et ça a été dit par l'un de vos intervenants tout à l'heure,
01:24:05 plus la vie de ces otages est mise en danger.
01:24:09 On ne sait pas d'ailleurs actuellement le nombre de morts sur ces 137 otages
01:24:14 toujours aux mains du Hamas actuellement.
01:24:17 Et nous suivrons bien évidemment de très près sur ces news,
01:24:20 nous suivrons tous là de très près, je vous le rappelle,
01:24:22 reprise des combats, fin de la trêve, donc depuis ce matin.
01:24:25 Contexte très douloureux, bien évidemment, dans ce contexte-là,
01:24:28 un combat qui semble dérisoire.
01:24:31 Comme chaque année, certains dénoncent la présence de crèches érigées par les mairies.
01:24:37 Alors, si à Perpignan, une crèche a été installée à l'extérieur de l'hôtel de ville,
01:24:41 les Farouches, défenseurs de la laïcité, ne s'en remettent pas.
01:24:45 L'avocat de la Ligue des droits de l'homme veut saisir le tribunal administratif.
01:24:49 On peut le dire, la même Ligue des droits de l'homme favorable à la burqa dans les lieux publics.
01:24:54 Ce qui provoque bien sûr quelques interrogations, on va en parler dans un instant.
01:24:57 Mais avant, retour sur cette crèche de la discorde à Perpignan avec Juliette Sada.
01:25:02 Depuis le 26 novembre, la mairie de Perpignan est agrandie de 3 petits mètres carrés.
01:25:09 Pour s'arranger avec la loi, la municipalité a dû créer sa crèche 2023
01:25:13 à l'extérieur de l'hôtel de ville, ou presque.
01:25:16 Pour la voir, les visiteurs doivent franchir ses grilles.
01:25:19 Je trouve inadmissible de cacher, c'est tout.
01:25:22 On a nos origines, on a nos traditions, on a nos croyances.
01:25:27 Ici à Perpignan, il s'avère qu'elle est à la mairie.
01:25:31 C'est le maire qui a peut-être voulu que ça se passe comme ça.
01:25:34 Elle est très jolie, moi j'y vois aucun inconvénient.
01:25:39 Le cœur de la crèche, les rois nages, Joseph, Marie, sont habilement et physiquement à l'extérieur.
01:25:44 Les 18 associations qui combattent depuis 3 ans cette crèche municipale ne sont toujours pas satisfaites.
01:25:51 C'est parce qu'il y a eu ce moment de grande intelligence de séparer l'église de l'État
01:25:56 que chaque religion a sa place et que personne n'a une place prééminente par rapport aux autres.
01:26:00 La crèche est dedans dehors et comme j'ai déjà dit, il n'y a pas de dehors et de dedans de la loi.
01:26:05 Il y a la loi et c'est tout.
01:26:07 Une chose est sûre, à Perpignan, personne n'aura rien à redire sur la présence en bordure de crèche
01:26:12 de Salvador Bali, au nom de son génie ou de sa prétendue douce folie.
01:26:19 - Péronique Jacquie, une nouvelle fois, c'est un marronnier, on appelle ça comme ça dans le langage journalistique.
01:26:24 Encore les crèches de la discorde.
01:26:26 Je le disais, l'avocat de la Ligue des droits de l'homme veut saisir le tribunal administratif.
01:26:31 La burqa, eh bien, qui ne dérange pas pourtant la Ligue des droits de l'homme.
01:26:36 Comment vous expliquez finalement cette fermeté vis-à-vis des crèches de ces gens-là ?
01:26:44 - Il y a un glissement dans notre pays, c'est qu'on a décrété que la laïcité, c'était forcément
01:26:49 l'effacement des racines chrétiennes et de l'identité chrétienne de la France.
01:26:53 Alors on est zélé pour tenter d'effacer cette histoire.
01:26:57 En revanche, on est tout aussi zélé pour trouver que la France est une terre d'accueil pour toutes les autres histoires.
01:27:02 C'est vraiment délirant.
01:27:04 C'est d'autant plus délirant qu'on se rend bien compte, par exemple, quand on voit ce qui se passe à Nantes,
01:27:09 que quand on essaye d'éradiquer ces racines chrétiennes, qu'on essaye de mettre sous le manteau
01:27:15 les belles décorations, le sapin, la crèche, on a à la place une forme de modernité,
01:27:24 puisqu'on a dit qu'on éradiquait l'esprit de la nativité pour la remplacer par l'esprit de créativité.
01:27:28 Mais on se rend compte que cet esprit de créativité, il n'est vraiment pas à la hauteur,
01:27:32 et il est d'une grande pauvreté.
01:27:34 Les Nantais réclament leur vrai Noël, qui les a fait rêver, qui les a fait rêver enfants,
01:27:39 et ils veulent que, pareillement, leurs enfants continuent à rêver.
01:27:42 Après, évidemment, on médiatise ce combat de la Ligue des droits de l'homme,
01:27:47 mais la Ligue des droits de l'homme, c'est combien de divisions par rapport à 2000 ans d'histoire ?
01:27:51 Je crois qu'effectivement, il faut laisser les choses à leur place, que ça reste anecdotique.
01:27:55 Maintenant, attention, ce sont toujours des minorités qu'on entend médiatiquement et qui sont très bruyantes,
01:28:01 parce que la Ligue des droits de l'homme s'est attaquée à la crèche de Perpignan, mais aussi à celle de Béziers.
01:28:06 Et puis vous avez vu qu'on avait aussi des écolos-activistes qui ont jeté des peaux de peinture orange
01:28:11 sur le très beau sapin de Noël de la place Clébert à Strasbourg.
01:28:15 Effectivement, on va y revenir, Gabriel Cluzel, mais effectivement, ce combat contre les crèches,
01:28:20 cette crèche qui fait pourtant partie de nos traditions, il revient chaque année.
01:28:24 Pourquoi on ne peut pas clore le débat intelligemment, une fois pour toutes ?
01:28:28 Cette crèche, finalement, elle ne dérange personne à Perpignan.
01:28:32 D'ailleurs, juridiquement, il y a eu des mesures prises pour qu'elle ne soit pas attaquable, cette crèche.
01:28:37 Elle est à l'extérieur et pourtant, la Ligue des droits de l'homme saisit encore une nouvelle fois le tribunal.
01:28:42 Franchement, on se demande pourquoi les centaunes effrisotent autant la Ligue des droits de l'homme.
01:28:46 Mais vraiment, la crèche, c'est vraiment le symbole de la paix par excellence et nous en avons tous besoin.
01:28:52 En réalité, ce n'est pas la Ligue des droits de l'homme, s'ils ne défendent pas la laïcité, ils sont contre les chrétiens, c'est tout.
01:28:56 C'est les racines chrétiennes de notre pays qui les insupportent.
01:28:59 Et Noël, c'est l'expression culturelle de notre fond, de notre humus cultuel.
01:29:07 Vous savez, c'est Malraux qui disait "une civilisation, ça s'agrège autour d'une religion".
01:29:11 Voilà, notre civilisation, elle s'est agrégée autour du christianisme.
01:29:14 Vous savez, on parle beaucoup de laïcité. En fait, pourquoi on en parle beaucoup aujourd'hui ?
01:29:17 Mais pas parce que c'est les centaunes de la crèche qui viennent provoquer dans les écoles.
01:29:22 Nous sommes d'accord, quel est le problème ? C'est l'islam.
01:29:25 Je crois que nous serions beaucoup plus forts vis-à-vis de l'islam si nous affirmions tranquillement que notre civilisation, elle tire ses racines là.
01:29:33 Mais vous savez, si on tire le fil, ça va aller loin, parce que l'arbre aussi, il a une signification chrétienne.
01:29:39 Les étoiles, on peut tout faire à l'étoile de Bethléem.
01:29:44 On peut tirer le fil jusqu'au bout. À la fin, plus personne ne souhaitera Noël et on sera tous contents.
01:29:50 Vous savez qu'aujourd'hui, même souhaiter joyeux Noël, c'est presque un marqueur politique.
01:29:54 Joyeuses fêtes !
01:29:56 On entend ce fameux joyeuses fêtes.
01:29:58 Moi, j'avoue que je dis joyeux Noël, c'est un acte de résistance incroyable.
01:30:03 Malheureusement, il y a une tendance globale, si je puis dire, qui ne va pas nous rassurer dans le sens où on assiste à quoi ?
01:30:12 L'IGE, des droits de l'homme et autres, à la promotion d'un monde occidental qui doit absolument renier ce qu'il est dans tous les domaines,
01:30:20 au nom de l'inclusivité, au nom de l'accueil de l'autre, etc.
01:30:24 Et donc au nom, effectivement, de l'effacement de ces fêtes traditionnelles.
01:30:28 Et en face, ce monde occidental qui est prié de disparaître ne fait que louer un autre monde,
01:30:34 qui est un sud global qui va jusqu'à inclure la Russie et l'Inde, si vous voulez,
01:30:39 où là, on fait la promotion de l'identité, des traditions, de ces moeurs qui se renferment et qui se définissent comme ça.
01:30:46 Et finalement, la crèche et la lutte pour Noël, ça n'est qu'un symptôme de cette culture, de ces cultures qui s'opposent, finalement.
01:30:58 Peut-être Ramaux, puisqu'on va revenir sur une information sur les manifestations,
01:31:01 on va revenir sur une information dans un instant, mais peut-être Véronique pour conclure.
01:31:04 Oui, je voulais rebondir sur ce que disait Jonathan.
01:31:07 On parle de culture et c'est vrai qu'il y a toujours l'argument culturel et cultuel,
01:31:11 mais les deux ne font qu'un en ce qui concerne de toute façon la religion catholique et la foi catholique.
01:31:16 Et quand on attaque de toute façon le culturel, en l'occurrence la crèche,
01:31:20 on sait très bien, effectivement, comme l'a dit Gabriel, que derrière, c'est la haine du chrétien qu'on vise.
01:31:25 Voilà, et donc ce marronnier qui revient tous les ans, ce marronnier de la crèche,
01:31:29 il faudrait effectivement que ce soit réglé une bonne fois pour toutes.
01:31:32 C'est objectivement grotesque.
01:31:33 C'est objectivement grotesque, surtout dans le contexte douloureux que nous vivons.
01:31:38 Il y a quand même des sujets bien plus importants et une crèche, c'est vrai que c'est beau et ça n'a jamais fait de mal à personne.
01:31:43 On va revenir à cette information.
01:31:45 Vous l'évoquiez tout à l'heure, effectivement, c'est confirmé.
01:31:48 Paul Melun, le tribunal administratif casse la décision du préfet.
01:31:51 Exactement. Le juge des référés suspend l'interdiction du préfet de police
01:31:54 pour qu'il porte à une décision qui porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation.
01:32:01 C'est précisément ce que l'on disait tout à l'heure, c'est-à-dire que c'est quand même un peu rassurant
01:32:05 sur la vitalité de notre État de droit que le juge administratif vienne casser ce type de décisions-là
01:32:12 qui sont prises de façon arbitraire, sans présager du trouble à l'ordre public que pourraient occasionner telle manifestation.
01:32:18 Donc, effectivement, c'est une bonne décision et il faut la saluer.
01:32:22 Gabriel Cluzel, on s'interrogeait effectivement tout à l'heure de ces interdictions de manifester pour Thomas.
01:32:29 Ça semblait effectivement totalement incompréhensible.
01:32:33 Oui, ça prouve qu'il y a quand même un mécanisme démocratique, on va dire, qui fonctionne dans notre pays.
01:32:41 Moi, je trouve ça extrêmement violent, ces interdictions pour les parents de Thomas.
01:32:44 On est en train de leur dire qu'on ne peut pas demander la justice pour leur fils,
01:32:49 on ne peut pas défiler la mémoire de leur fils, on ne peut pas manifester.
01:32:52 Ils doivent se dire "mais qu'est-ce qu'il a fait, Thomas ? Pourquoi ce n'est pas possible ?"
01:32:56 Je trouve qu'on ne se rend pas compte de la violence de tout ça.
01:33:01 Et j'ajouterais au développement de Gabriel que ça a quelque chose d'infamant que de se faire traiter d'ultra-droite,
01:33:06 alors même que je ne doute pas qu'il y a probablement des éléments extrémistes dans ces rassemblements,
01:33:11 qu'il peut y en avoir, qu'il y en avait peut-être dans les 80 qui sont allés au Mont-sur-les-Aires.
01:33:15 Je n'ai pas de problème avec tout ça.
01:33:16 En revanche, salir un combat, c'est-à-dire que si quelqu'un demain vous dit "je veux la justice pour Thomas",
01:33:21 il est quoi ? Il est d'ultra-droite, d'entre-sacifs, et ça c'est vraiment dégoûtant.
01:33:24 C'est effectivement le danger, vous allez avoir une étiquette, je le disais tout à l'heure, collée sur votre front,
01:33:28 parce qu'il peut y avoir une immense remplacement pour ce qui s'est produit.
01:33:31 Soutenir la justice pour ce jeune homme qui est un martyr, sans pour autant être catalogué d'extrême-droite,
01:33:36 c'est quelque chose d'infamant.
01:33:37 On arrive au terme de cette émission.
01:33:39 Un grand merci à tous les cinq d'avoir décrypté, analysé avec brio l'actualité du jour.
01:33:45 Merci Gilles Miralli, merci Gabriel Cluzel, un grand merci Jonathan Sixwood, Véronique Jacquet et Paul Melun.
01:33:50 Vous l'attendez, il arrive.
01:33:52 Philippe Devilliers dans un instant avec Geoffroy Lejeune.
01:33:55 Et Elliot Deval, l'actualité continue sur ces news face à Philippe Devilliers.
01:34:01 C'est tout de suite un grand merci à David Pujol de m'avoir aidé à préparer cette émission,
01:34:05 ainsi que toutes les équipes techniques.
01:34:07 Excellente soirée sur notre antenne, je vous retrouve à 22h pour Soir Info Week-end.
01:34:12 Très bon week-end à tous.
01:34:13 [Musique]