Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche
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00:00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour vous livrer l'information, pour la décrypter,
00:00:08 pour l'analyser, pour débattre également avec nos invités.
00:00:11 Invité que je vous présente dans un instant.
00:00:13 Mais avant, au sommaire de cette émission, levé de bouclier face à la loi immigration,
00:00:19 élu de gauche, syndicat, acteur, il parle de résistance pour ne pas appliquer la loi,
00:00:24 un terme largement galvaudé.
00:00:26 Alors pourquoi cette gauche refuse d'entendre les Français, en majorité favorable aux
00:00:30 mesures pour lutter contre l'immigration, tout comme il y a 40 ans, François Mitterrand
00:00:34 et Georges Marchais ? Que nous entendrons l'avis de nos invités dans Punchline Week-end.
00:00:39 Et puis un angle mort de cette loi, la question des mineurs isolés délinquants, tout de
00:00:44 suite relâchés après avoir commis un délit.
00:00:46 C'est ce que constatent des commerçants parisiens.
00:00:49 Ils disent leur albol, quelle solution ? Les autorités refusent-elles de s'emparer de
00:00:53 la question ?
00:00:54 Pourquoi ? Par peur, par idéologie, on en parle dans Punchline Week-end.
00:00:58 Et puis, la France est foutue mais elle peut renaître.
00:01:02 L'émo de la légende du cinéma français Brigitte Bardot, à 89 ans, elle n'a pas perdu
00:01:06 de son énergie, de sa colère, de sa liberté aussi.
00:01:09 Alors la France de Brigitte Bardot est-elle vraiment foutue ? Comment peut-elle renaître
00:01:13 ? La France de bébé, est-ce la France anti-woke ?
00:01:16 Nos invités, nous répondrons enfin des missions.
00:01:20 Et pour cela, autour de ce plateau, pour vous accompagner pendant deux heures, Marc
00:01:25 Varneau, chef d'entreprise.
00:01:26 Bonjour Marc.
00:01:27 Bonjour Olivier.
00:01:28 Ravi de vous retrouver à vos côtés.
00:01:29 Thomas Bonnet, bonjour Thomas.
00:01:31 Bonjour Olivier.
00:01:32 Journaliste politique CNews.
00:01:33 Jean-Michel Fauvergue est également avec nous cet après-midi, l'ancien chef du RED.
00:01:36 Bonjour Olivier.
00:01:37 Vincent Roy, écrivain, journaliste également avec nous ce soir pour vous accompagner.
00:01:41 Bonjour Olivier.
00:01:42 Bonjour mon cher Vincent.
00:01:43 Dans un instant, nous allons revenir sur la semaine, la semaine très compliquée pour
00:01:47 Emmanuel Macron, mais avant, un point sur les toutes dernières actualités.
00:01:50 C'est avec vous, Mathieu Devese.
00:01:52 Bonjour Mathieu.
00:01:53 Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:01:54 Et à la une, un avion transportant 303 passagers indiens est immobilisé depuis hier à l'aéroport
00:02:00 de Vatrice et dans la Marne.
00:02:02 Le parquet de Paris a ouvert une enquête en raison de soupçons de traite d'êtres humains.
00:02:06 L'avion devait relier les Émirats Arabes Unis au Nicaragua.
00:02:09 L'heure du grand départ pour les vacances de Noël approche à grands pas et selon les
00:02:14 prévisions de Bison Futé, aujourd'hui, les plus grandes perturbations sont prévues
00:02:17 dans le sens des départs, notamment en Ile-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes.
00:02:21 Et demain, la journée sera rouge en Ile-de-France et orange partout ailleurs dans le sens des
00:02:25 départs.
00:02:26 Enfin, dans le sens des retours, la circulation est classée verte sur tout le territoire.
00:02:30 Et dans l'actualité internationale, plus de 410 Palestiniens ont été tués ces dernières
00:02:35 48 heures dans la bande de Gaza.
00:02:36 Ce sont des chiffres dévoilés par le ministère de la Santé du Hamas.
00:02:40 Après plus de deux mois de guerre, désormais, l'ONU met en garde contre un risque de famine
00:02:44 dans le territoire palestinien de Gaza.
00:02:47 Merci beaucoup Mathieu.
00:02:49 Mathieu Devesque, nous retrouverons à 17h30 pour un point complet sur les toutes dernières
00:02:53 actualités.
00:02:54 A la une donc aujourd'hui, les conséquences toujours de la loi immigration, division au
00:02:59 sein de la Macronie, chantage à la démission, même on l'a vu cette semaine, et maintenant
00:03:03 la nouvelle ministre de la Santé visée par une enquête.
00:03:07 On va y revenir dans un instant.
00:03:08 Mais en tout cas, on ne peut pas dire que la semaine du chef de l'État fut paisible.
00:03:13 Emmanuel Macron en visite aux forces armées au Levant hier et aujourd'hui, met dans toutes
00:03:16 les têtes cette fameuse loi immigration.
00:03:20 Florian Tardif qui a suivi le chef de l'État nous en dit plus.
00:03:23 Écoutez, Emmanuel Macron continue en coulisse de défendre la loi immigration et cela malgré
00:03:28 les critiques, répétant comme il l'a fait devant ses ministres lors du dernier Conseil
00:03:31 des ministres que non, après les votes de mardi dernier, la France n'était pas devenue
00:03:36 un État crypto-fasciste.
00:03:37 Ce fut d'ailleurs le terme de priorité nationale utilisé par ses détracteurs à gauche pour
00:03:42 expliquer que la majorité présidentielle aurait repris des propositions du Rassemblement
00:03:46 national.
00:03:47 Non, ce n'est pas vrai.
00:03:48 Le gouvernement répond uniquement aux attentes des Français.
00:03:50 Il y a un problème avec l'immigration illégale, jugent ces derniers.
00:03:54 D'ailleurs, le président de la République le reconnaît également volontiers.
00:03:57 C'est pour cela que cette loi était nécessaire.
00:03:59 Et quant aux ministres qui ont menacé de démissionner ces derniers temps, je peux vous dire selon
00:04:04 mes informations qu'il a peu apprécié, très peu apprécié même cette initiative, ces
00:04:08 menaces, faisant comprendre que lui, on ne le menace pas.
00:04:12 D'ailleurs, il note lorsqu'il était à Bercy, sous François Hollande, qu'il n'avait pas
00:04:17 menacé de démissionner.
00:04:18 Il était tout simplement parti.
00:04:20 Le message est passé.
00:04:21 Emmanuel Macron dans une colère noire.
00:04:23 Après ce chantage à la démission de quelques ministres, on va y revenir.
00:04:27 Nous accueillons autour de ce plateau Denis Le Monclon qui nous a rejoint.
00:04:30 Bonjour Denis.
00:04:31 Bonjour.
00:04:32 Éditorialiste politique.
00:04:33 On va revenir avec vous Thomas Bonnet sur cette semaine pour le moins compliquée, on
00:04:39 peut le dire, du chef de l'État.
00:04:40 Une semaine qui avait pourtant bien débuté par cette commission mixte paritaire conclusive
00:04:45 et puis l'adoption de la loi immigration au Parlement.
00:04:48 Oui, après des mois d'élaboration en coulisses, de tractations, de compromis politiques, l'exécutif
00:04:53 a enfin vu le bout du tunnel.
00:04:54 Mardi, quand le texte a été adopté au Sénat, c'est pourtant un vent de panique qui a balayé
00:04:59 la majorité.
00:05:00 L'Assemblée nationale annonce qu'il va voter pour le texte.
00:05:03 Déflagration dans la majorité.
00:05:05 Les députés macronistes ne veulent pas associer leur voix avec le RN.
00:05:08 Le baiser de la mort a fonctionné.
00:05:10 Il y a le feu dans la maison Renaissance.
00:05:11 À 18h, mardi, réunion de groupe interrompue.
00:05:14 Les chefs sont convoqués à l'Élysée.
00:05:16 L'hypothèse d'un retrait du texte est même avancée.
00:05:19 Des ministres se réunissent alors autour de Clément Beaune, ministre des Transports.
00:05:23 Certains menacent de démissionner.
00:05:25 Emmanuel Macron décide finalement quand même d'aller au vote.
00:05:28 Et grâce à une pirouette arithmétique qui vise à retrancher les voix du RN, limite
00:05:33 l'affronte dans son camp.
00:05:34 Mardi soir, le texte est adopté.
00:05:36 Mais le feu couve encore.
00:05:37 Lundi, mardi, compliqué.
00:05:39 Mercredi, le camp présidentiel se réveille groggy.
00:05:41 Les regards se tournent vers la cour de l'Élysée à ce moment-là, Thomas.
00:05:44 Oui, et un absent au conseil des ministres.
00:05:46 Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, qui a joint les actes à la parole en présentant
00:05:50 sa démission.
00:05:51 Le matin même pourtant, Elisabeth Borne tentait de minimiser les rumeurs.
00:05:55 Les parts de son ancien directeur de cabinet devenu ministre étaient, je cite, "un non-sujet".
00:06:00 Quelques heures plus tard, c'est donc du bout des lèvres que le porte-parole du gouvernement
00:06:04 officialise la nouvelle.
00:06:05 Le bateau tangue, mais on ne change pas de cap.
00:06:08 Le soir même, le chef de l'État dit qu'il assume la loi adoptée la veille, mais en
00:06:11 même temps annonce qu'il saisit le Conseil constitutionnel parlant de mesures qu'il
00:06:15 n'aime pas.
00:06:16 On efface un double discours, une sorte de "en même temps devenu schizophrénique".
00:06:19 Plus de deux heures d'émission où Emmanuel Macron aura aussi réussi à désavouer publiquement
00:06:24 sa ministre de la Culture sur le cas de Pardieu.
00:06:26 On en vient à la fin de semaine et ce n'est pas fini.
00:06:29 D'autres ennuis pour Emmanuel Macron.
00:06:31 Oui, car la fronde s'organise contre le projet de loi immigration.
00:06:34 L'intelligentsia de gauche est vent debout.
00:06:36 Syndicats, universités, présidents de conseils départementaux lancent les hostilités.
00:06:41 Signe que le malaise est toujours palpable.
00:06:43 La ministre de l'enseignement supérieur présente sa démission.
00:06:46 Elle est finalement refusée.
00:06:47 Enfin, on apprend ces dernières heures que la remplaçante d'Aurélien Rousseau, Agnès
00:06:51 Germain-Lebaudot, est visée par une enquête pour des cadeaux non déclarés.
00:06:54 Il est donc temps que l'année se termine pour Emmanuel Macron.
00:06:58 On a d'ailleurs constaté sa fatigue hier lors de son déplacement en Jordanie.
00:07:03 Alors certes, il ressort de cette séquence avec un texte, mais surtout avec une plaie
00:07:06 ouverte dans sa majorité.
00:07:08 Une piste, peut-être, pour lui accepter la mort due en même temps et assumer un virage
00:07:12 idéologique à droite.
00:07:13 Acter l'alliance avec LR en nommant à Matignan une personnalité issue des Républicains.
00:07:18 Il faudra au moins ça pour affronter les nombreux défis de 2024 et pour espérer conserver
00:07:23 une marge de manœuvre d'ici la fin de son deuxième quinquennat.
00:07:25 La semaine d'Emmanuel Macron, très bien racontée, très bien résumée par vous,
00:07:29 Thomas.
00:07:30 Merci mon cher Thomas Bonnet.
00:07:31 Ce qui nous intéresse au fond, alors bien évidemment, la semaine d'Emmanuel Macron,
00:07:34 mais c'est surtout l'avis des Français, finalement, les Français qui, en majorité,
00:07:40 on va le voir, sont pour cette loi immigration.
00:07:42 Les Français, c'est d'ailleurs ce qu'a voulu faire comprendre Gérald Darmanin, qu'il
00:07:46 y avait un fossé entre le politique et les citoyens.
00:07:50 Avec ces mots.
00:07:51 Dans le Nord, je suis dans le pays réel.
00:07:53 Je ne suis pas issu des beaux quartiers de Paris où on regarde les choses de loin.
00:07:57 Entre ce que les gens disent à Tourcoing et les commentaires que l'on entend dans
00:08:01 certains milieux, ce n'est pas un fossé avec le peuple, c'est un canyon.
00:08:04 La gauche, ça ne peut pas être la gauche sans le peuple.
00:08:06 La gauche, elle, est à Tourcoing, ville socialiste pendant 50 ans et qui votait avant que j'en
00:08:10 sois élu pour le RN.
00:08:13 Vincent Roy, finalement, quand on voit ce chantage à la démission de certains ministres,
00:08:17 quand on voit le comportement des uns et des autres au sein de l'exécutif tout au long
00:08:20 de la semaine, est-ce que la Macronie, elle n'a pas aussi sa responsabilité dans ce
00:08:25 fossé ? Est-ce que ces petits jeux politiciens, au fond, ça ne lasse pas les Français, finalement ?
00:08:29 Et comment ? Bien sûr qu'elle a sa responsabilité.
00:08:33 Enfin, on ne peut pas… C'est presque… Ça ressort de l'évidence.
00:08:38 C'est devenu aujourd'hui un joyeux bordel.
00:08:42 La gauche de Macron fait d'une certaine manière ses cessions.
00:08:48 Il n'arrive plus à tenir ses troupes.
00:08:51 Les a-t-il déjà tenues ? Je ne suis pas sûr.
00:08:53 Ce parti, enfin, fonctionne mal.
00:08:58 Il n'y a pas d'appui.
00:09:00 Le chef n'est plus le chef, visiblement, puisqu'il n'arrive plus à imposer sa vision
00:09:06 des choses.
00:09:07 Et donc, aujourd'hui, effectivement, pour continuer, pour avoir un peu de… pour imaginer
00:09:11 un peu de stabilité, il serait quasiment obligé de prendre un, ce que disait Thomas
00:09:16 Bonnet, un premier ministre LR.
00:09:18 Enfin, je vois mal comment il peut s'en tirer autrement.
00:09:21 Il faut dire que, bon, il nous a choisi une première ministre qui n'a pas une personnalité
00:09:27 très forte, ni une présence très forte.
00:09:29 Elle dit à peu près n'importe quoi.
00:09:32 Vous avez vu la dernière interview, finalement, il n'y aurait pas de problème.
00:09:35 L'immigration des Français.
00:09:37 Et puis, cette idée que, ça, c'est tout à fait stupéfiant.
00:09:41 On a l'impression que le président est sourd à ce que disent les Français, est
00:09:47 sourd à ce que veulent les Français.
00:09:49 Il a rejeté, mais alors vraiment d'un revers de la main, il a rejeté cette idée de référendum.
00:09:55 Effectivement, elle n'aurait pas servi à grand chose, puisque si vous n'agissez pas
00:09:59 de l'autre côté, sur l'article 55 de la Constitution, vous ne pouvez rien faire.
00:10:02 Ça n'était qu'un...
00:10:03 Mais on voit bien que la voix des Français n'est pas entendue.
00:10:06 C'est intéressant.
00:10:07 La voix des Français n'est pas entendue.
00:10:08 Emmanuel Macron n'est plus un chef, ni au sein de l'exécutif, selon Vincent Roy, ni
00:10:13 pour les Français.
00:10:14 Est-ce que vous partagez ce constat ?
00:10:15 Denis de Montpian, je vous poserai la même question ensuite.
00:10:17 Moi, le constat que je fais, c'est que le président s'est attaqué, sans doute, au
00:10:23 sujet le plus compliqué et sur lequel il avait le moins de consensus.
00:10:27 On a déjà dit ça avec la loi retraite, mais là, avec l'immigration, c'est encore
00:10:30 pire.
00:10:31 Le pays réel, pour répondre à M. Darmanin, le pays réel, je vous rappelle quand même
00:10:36 qu'à 70% quasiment, il demande un blocus naval pour bloquer les immigrants illégaux.
00:10:40 Le pays réel, il pense qu'il y a trop d'immigrés en France.
00:10:43 Le pays réel, etc.
00:10:44 Et donc, passer une loi immigration sans qu'elle s'attaque aux vrais problèmes qui font
00:10:51 qu'on a 500 000 personnes minimum par an qui rentrent, et donc beaucoup en situation
00:10:56 irrégulière.
00:10:57 Et donc, il allait évidemment à la catastrophe, parce que pour donner l'impression que cette
00:11:02 loi change les choses, effectivement, il s'est attaqué à un certain nombre de tabous,
00:11:05 comme il s'est attaqué à un certain nombre de tabous comme la préférence nationale,
00:11:08 etc.
00:11:09 Donc du coup, la droite et le RN ont voté pour ce projet de loi, donc il l'a passé.
00:11:14 Le lendemain, qu'est-ce qu'il nous dit ? "Ah ben, je vais céser le Conseil constitutionnel."
00:11:17 Est-ce qu'il se rend compte, le président, le message qu'il est en train d'envoyer
00:11:20 aux Français ? C'est-à-dire que ce n'est pas de l'anti-parlementarisme, c'est quasiment
00:11:24 de l'anti-démocratie à ce niveau-là.
00:11:26 C'est-à-dire que le Parlement vote quelque chose, mais moi, président, attendez, je
00:11:28 vous sens mon joker, le Conseil constitutionnel, je vais le saisir.
00:11:31 Sous-entendu, ne vous inquiétez pas, ce qui a voté le Parlement, le Conseil constitutionnel
00:11:34 va le corriger.
00:11:35 Dans cette situation-là, on peut malheureusement s'attendre qu'au pire.
00:11:38 Et quand on voit que les départements, certains départements, pas tous, de gauche, et certains
00:11:42 maires de gauche disent "ben nous, on n'appliquera pas la loi", voilà, là on est vraiment à
00:11:45 la phase finale de ce joyeux bordel.
00:11:48 - Est-ce que Denis de Monpion vous dirait qu'effectivement, cette semaine, elle révèle une chose, c'est
00:11:53 l'union du en même temps macronien ?
00:11:55 - Alors, être aussi catégorique pour, d'un revers de main, écarter le en même temps,
00:12:03 c'est pas certain parce qu'après la prestation télévisée du président de la République,
00:12:07 on a bien vu qu'il y tenait toujours à ce en même temps.
00:12:12 Mais pour une loi aussi sensible touchant l'immigration, en effet, on a vu que là, ça
00:12:17 ne fonctionnait pas, surtout qu'il ne détient pas de majorité à l'Assemblée nationale.
00:12:23 Alors, il a essayé de faire un calcul à la fois avec la gauche, dites modérées, enfin
00:12:31 il a essayé avec les socialistes, enfin ceux qui auraient bien voulu s'allier à Renaissance,
00:12:38 et puis avec cette motion de rejet où toute l'opposition réunie a vu que là, ils avaient
00:12:44 un coup à faire, ce qu'ils n'ont pas manqué d'ailleurs de faire pour exister, celle qui
00:12:49 a tiré les marrons du feu, c'est clairement Marine Le Pen, ça ne fait aucun doute.
00:12:53 Donc, il n'avait plus comme choix soit de retirer son projet, ce que demandait la gauche,
00:12:58 soit en effet de travailler à partir du texte du Sénat.
00:13:03 Et même s'il y a eu des négociations ardues, ça a été raboté d'ici et là, c'est quand
00:13:09 même un texte dérépublicain qui a été adopté.
00:13:13 Alors, maintenant, Thomas disait tout à l'heure peut-être que le Président a annoncé pour
00:13:19 2024 un coup d'éclat, alors changement de Premier ministre, de gouvernement, remaniement,
00:13:25 on ne sait trop, c'est lui qui a les cartes en main, mais s'il vient à nommer un Premier
00:13:32 ministre républicain, il faudra qu'il soit très sélectif sur la personne, parce que
00:13:39 ça pourra difficilement être un Gérald Darmanin qui braquerait évidemment toute la gauche
00:13:44 et qui serait empêtré après ce projet de loi.
00:13:46 Donc, ça va être une équation extrêmement difficile pour lui.
00:13:49 Jean-Michel Fauvergue de Nîmes-en-Plus, on rappelait le coup d'éclat annoncé par Emmanuel
00:13:54 Macron, effectivement à la rentrée il y a quelques jours.
00:13:57 Quel coup d'éclat pourrait au fond renouer l'exécutif, le gouvernement Emmanuel Macron
00:14:07 avec les Français ?
00:14:08 On le dit, Gérald Darmanin soulignait ce fossé, ce canyon même entre les Français
00:14:13 et le politique aujourd'hui.
00:14:14 Olivier, je n'en ai aucune idée.
00:14:16 Voilà, comme beaucoup autour de la table.
00:14:19 Par contre, on va attendre un peu.
00:14:21 On va attendre.
00:14:22 Par rapport avec l'école, en tout cas, qu'on a désigné dans l'édition.
00:14:25 Entre autres, peut-être qu'il y a autre chose aussi.
00:14:28 Oui, il a parlé de ça.
00:14:29 Par contre, je voudrais un peu parler de ce qui s'est passé et qui a été commenté
00:14:35 autour de cette table-là.
00:14:36 Vous avez peut-être des informations d'ailleurs.
00:14:40 Je voudrais en parler à la lumière de ce que j'ai comme informations.
00:14:43 Je suis allé voir mes anciens copains de l'Assemblée nationale et qui ne sont pas
00:14:46 du tout déprimés pour la plupart d'entre eux.
00:14:49 On le rappelle pour les téléspectateurs, vous avez été ancien chef du RED, mais pas
00:14:53 seulement.
00:14:54 J'ai été député LRM que je ne suis plus maintenant.
00:14:57 Je ne me suis pas représenté.
00:14:58 Et donc, ils ne sont pas du tout déprimés.
00:15:01 Au contraire, cette loi-là, ils l'ont…
00:15:04 Alors, on parle beaucoup de ceux qui n'ont pas voté, mais la majorité de la majorité,
00:15:10 la grande majorité de la majorité l'a voté.
00:15:12 On parle aussi des ministres qui ont démissionné ou qui veulent démissionner.
00:15:15 Il n'y en a qu'un seul aujourd'hui qui a démissionné, qui a eu le courage de démissionner.
00:15:19 C'est M. Rousseau.
00:15:20 Et Emmanuel Macron est dans une colère noire.
00:15:22 Il refuse la démission de Mme Antoinette.
00:15:25 Non, lui a pris ses responsabilités.
00:15:27 Exactement, mais contre tous ceux qui avaient annoncé effectivement démissionner et qui
00:15:30 restent en poste.
00:15:31 D'ailleurs, on pourra se demander ce qu'il va se raconter autour de la Dernière de Noël
00:15:36 dans la famille Rousseau-Caseneuve, puisque vous savez que Rousseau est le beau-fils d'un
00:15:45 député, M. Caseneuve, qui a voté la loi, et le beau-frère d'un autre député, M.
00:15:49 Caseneuve, le fils du précédent, qui a voté la loi aussi.
00:15:53 Donc, je pense qu'ils vont avoir un réveillon animé.
00:15:56 Mais je répète ce que j'ai dit, le seul qui a eu le courage de démissionner, c'est
00:16:01 M. Rousseau.
00:16:02 Les autres ne l'ont pas fait, ne le feront pas, soyons sûrs.
00:16:05 Donc, en fait, en réalité, ce n'est même pas la peine de faire preuve d'autorité
00:16:08 de la part du président de la République.
00:16:10 Il suffit qu'il continue dans le domaine où il est et qu'il continue à travailler
00:16:16 sur ce qu'il doit travailler.
00:16:17 Cette loi immigration, elle est passée avec les uns avec les autres, sans les uns sans
00:16:23 les autres.
00:16:24 Elle est quand même passée.
00:16:25 La réforme des retraites.
00:16:26 Donc, en fait, en réalité, on critique beaucoup, mais le cap est maintenu.
00:16:31 Effectivement, le navire tangue, mais c'est le propre d'un navire que de tanguer par
00:16:37 gros temps, mais de maintenir le cap.
00:16:39 Mais oui, mais que vous le vouliez ou non, les choses s'en prennent.
00:16:41 Voilà, alors tout le monde n'est pas d'accord autour de cette loi.
00:16:43 On y reviendra à 18h.
00:16:45 En tout cas, la gauche, l'intelligentsia de gauche, appelle à la résistance.
00:16:49 Alors, le terme est pour le moins galvaudé puisqu'il s'agit davantage de sédition.
00:16:53 On va y revenir largement à 18h.
00:16:56 Mais avant, autre dossier sensible pour Emmanuel Macron.
00:17:00 Vous nous le rappeliez, il y a un instant, Thomas Bonnet, c'est Agnès Schirmin-Lebaudot,
00:17:04 tout juste nommée par intérim, on le rappelle, à la tête du ministère de la Santé.
00:17:08 Elle a confirmé, effectivement, aujourd'hui être visée par une enquête liée à son
00:17:12 métier de pharmacienne.
00:17:13 Elle aurait reçu 20 000 euros de cadeaux de la part des laboratoires Urgo, des cadeaux
00:17:18 qu'elle n'aurait pas déclaré.
00:17:19 C'est une obligation.
00:17:21 Pour rappel, il est interdit pour les filiales du groupe Urgo d'octroyer des avantages à
00:17:25 un membre d'une profession de santé.
00:17:27 Il est aussi interdit pour les pharmaciens de recevoir des avantages.
00:17:30 Ce sont des faits qui sont réprimés par des peines pouvant aller jusqu'à un an d'emprisonnement,
00:17:35 75 000 euros d'amende par les articles.
00:17:37 Je vous épargne les articles.
00:17:39 Bref, on aura compris que ce n'est pas bien.
00:17:41 Toujours est-il, peut-être Marc Varnot, il y a la présomption d'innoncence, on le rappelle,
00:17:48 pour Agnès Schirmin-Lebaudot.
00:17:50 Néanmoins, dans le contexte, est-ce qu'Emmanuel Macron peut se taire, selon vous, ou est-ce
00:17:55 qu'il faut qu'il trouve une solution rapidement pour qu'Agnès Schirmin-Lebaudot, finalement,
00:18:02 ne soit pas dans la lumière des projecteurs uniquement pour cette affaire, sachant qu'au
00:18:07 ministère de la Santé, il y a énormément de travail ?
00:18:10 Je pense qu'aujourd'hui, ceux qui sont le plus intéressés par ce qui se passe, ça
00:18:13 va être les pharmaciens.
00:18:14 Parce qu'ils doivent se dire, tiens, c'est marrant, on reproche finalement à quelqu'un
00:18:17 d'avoir reçu 4000 euros de cadeaux par an, nous, pharmaciens, c'est quelque chose qu'on
00:18:21 connaît depuis toujours et qu'on espère connaître encore pendant très longtemps.
00:18:24 La question qu'on devrait se poser, la seule vraie question, c'est quel est le volume
00:18:28 d'achat, le chiffre d'affaires de cette dame, de cette pharmacienne ?
00:18:30 Vous savez, ça me rappelle un peu l'affaire Carlos Ghosn avec sa fête à Versailles.
00:18:34 On me disait à l'époque, vous ne vous rendez pas compte, vous ne vous rendez pas compte,
00:18:37 mais enfin, qu'est-ce que ça représente ? Est-ce que ça représente 0,1% de son chiffre
00:18:40 d'affaires ? Et dans ces cas-là, l'affaire est ridicule.
00:18:42 Est-ce que ça représente 10% et dans ces cas-là, l'affaire vaut le coup d'être regardée ?
00:18:46 Est-ce que c'est de la corruption ou pas ?
00:18:47 Là où ça devient intéressant, c'est que le laboratoire Urgo a été condamné à
00:18:51 plus d'un million pour corruption parce qu'il semblerait, et c'est là à mon avis
00:18:55 l'élément important, il semblerait que ces cadeaux aient été donnés avec une contrepartie.
00:19:00 Et dans ces cas-là, effectivement, la nouvelle ministre, à mon avis, ne sera pas ministre
00:19:04 très longtemps.
00:19:05 Mais si ce n'est pas le cas, il faut aussi lui foutre la paix et comprendre que les cadeaux
00:19:08 comme les invitations à déjeuner, ça fait partie de la vie des affaires et qu'il ne
00:19:11 faut pas non plus exagérer.
00:19:12 Alors est-ce que c'est une exagération ou est-ce que c'est justifié ? L'histoire
00:19:15 nous le dira.
00:19:16 Effectivement, Denis de Monpion, en tout cas, il a le symbole aussi de cette affaire derrière
00:19:20 qui empoisonne également la semaine d'Emmanuel Macron, une semaine qui avait mal démarré.
00:19:23 Oui, en effet, il termine, il nomme Aurélien Rousseau, comme vous le rappeliez, démissionne.
00:19:30 Il choisit de nommer la ministre déléguée à l'Organisation des territoires et patatras,
00:19:37 il se trouve qu'il est accroché dans cette affaire.
00:19:40 Alors, ce qui me surprend toujours quand un ministre est nommé, c'est qu'il taise
00:19:48 au président de la République ou au chef du gouvernement.
00:19:51 Il y a depuis François Hollande une haute autorité où on est tenu de déclarer son
00:19:57 patrimoine, etc.
00:19:59 Les éventuels conflits d'intérêts.
00:20:02 Et ce qui est surprenant, c'est qu'on a encore, c'est quand même une loi qui est
00:20:06 connue en plus des intéressés et que tant d'années après, eh bien, il passe par perte
00:20:13 des profits.
00:20:14 Alors, vous avez peut-être raison de le dire, 20 000 euros, ce n'est pas grand-chose
00:20:16 sur cinq ans.
00:20:17 Mais et puis, il y a une autre question qui se pose dans ce cas précis, c'est que fait
00:20:22 l'ordre des pharmaciens ? Est-ce qu'ils cautionnent ces cadeaux ? Est-ce que c'est
00:20:27 vrai que vous entrez dans une pharmacie, vous voyez les prodigues urgaux pour je ne sais
00:20:33 pas quoi, les corps aux pieds, tout ce que vous voulez.
00:20:35 C'est quand même absolument ahurissant.
00:20:38 Non mais c'est vrai Jean-Michel Flauvert qui a une interrogation.
00:20:40 Peut-être qu'elle n'était pas au courant, remarquez la ministre par intérim de la santé
00:20:45 qui fait déclarer ses cadeaux.
00:20:47 On n'en sait rien.
00:20:48 Mais cela pose toujours des questions.
00:20:50 Lorsque vous êtes nommé ministre par intérim, il vaut mieux jouer la transparence, en tout
00:20:54 cas avec le président de la République.
00:20:55 Vous savez que la haute autorité est très précise quand même.
00:20:57 Quand elle demande, elle envoie au potentiel.
00:21:00 Si, elle est quand même très...
00:21:01 Moi, j'ai suivi la haute autorité.
00:21:02 Elle n'est pas précise ?
00:21:03 Non, je l'ai suivi parce que j'ai été député.
00:21:07 Donc, dans les questions qu'elle pose quelquefois, c'est quand même un peu...
00:21:14 C'est un peu alambiqué.
00:21:16 Mais il y a deux choses dans cette affaire-là.
00:21:19 D'abord, il faut rappeler que la ministre est inquiétée pour des choses qui se sont
00:21:24 passées avant.
00:21:25 Elle parle de ministre.
00:21:26 Elle était...
00:21:27 2015-2020.
00:21:28 Voilà, c'est ça.
00:21:29 C'est des choses qui se sont passées avant.
00:21:32 Sauf à me tromper, mais vous me corrigerez, qui ne font pas l'objet...
00:21:39 Qui ne faisaient pas l'objet d'une enquête jusqu'à récemment.
00:21:41 Il y a une enquête qui a été ouverte.
00:21:42 Il y a une enquête maintenant qui a été ouverte suite aux déclarations de...
00:21:45 Elle n'a pas été ouverte.
00:21:46 Urgo a été condamné.
00:21:47 Oui, Urgo a été condamné, mais pas la ministre.
00:21:50 Donc, du coup, effectivement, il y a une enquête qui est ouverte.
00:21:52 Il y a la présomption d'innocence.
00:21:53 On ne va pas revenir dessus.
00:21:54 Et la présomption d'innocence, c'est bien de la garder parce qu'on a vu que des ministres
00:21:59 avaient été mises en cause.
00:22:00 Je pense en particulier à Gérald Darmanin.
00:22:03 Je pense à M. Dupond-Moretti.
00:22:05 Et ils ont été innocentés.
00:22:07 Et donc, c'est bien de les avoir gardés au gouvernement parce que si on s'en était
00:22:11 séparés, maintenant, ils seraient à l'extérieur du gouvernement alors qu'ils ont été innocentés.
00:22:16 Donc, c'est bien la présomption d'innocence.
00:22:18 Maintenant, juste cinq minutes.
00:22:21 Maintenant, c'est vrai que l'enquête est ouverte et que s'il y a condamnation à prix,
00:22:27 il faut s'en séparer immédiatement, bien évidemment.
00:22:29 Alors, toujours est-il que le ministère de la Santé, Thomas Bonnet, qui n'a pas su trouver
00:22:34 la personne idoine jusque-là pour sauver l'hôpital, six ministres se sont déjà
00:22:41 en sept ans sous Emmanuel Macron.
00:22:42 La première, c'était Agnès Buzyn.
00:22:44 Et on se souvient déjà de son départ qui s'était passé de manière un peu particulière.
00:22:48 Elle partait briguer la mairie de Paris après les déboires de Benjamin Griveaux.
00:22:51 On était en pleine crise du Covid déjà.
00:22:54 Et vous voyez sur cette image, finalement, il y a Agnès Buzyn et Olivier Véran qui
00:22:57 ont duré plus de deux ans.
00:22:59 Brigitte Bourguignon qui s'en souvient.
00:23:01 Alors, elle a perdu aux élections législatives de juillet 2022, ce qui l'a conduit à quitter
00:23:05 le gouvernement.
00:23:06 François Braun incarne un peu malgré lui l'échec de la société civile dans le gouvernement
00:23:12 du deuxième mandat d'Emmanuel Macron.
00:23:13 Et puis Aurélien Rousseau, on en a parlé.
00:23:15 Un mot quand même sur Agnès Ferman-Lebaudot.
00:23:16 Elle était déjà au gouvernement depuis le mois de juillet dernier.
00:23:18 Elle est notamment en charge du dossier sur la fin de vie, qui est un dossier très important
00:23:22 qui va arriver dans l'agenda du gouvernement dès l'année prochaine.
00:23:26 On nous parle de février.
00:23:27 C'est le président qui en a parlé.
00:23:28 Donc, elle va rester sur ce dossier a priori, même si elle quitte le ministère de la Santé.
00:23:32 La santé, c'est quand même une priorité, Marc Varnault, pour les Français qui aimeraient
00:23:37 savoir où vont leurs impôts, justement, notamment concernant l'hôpital.
00:23:41 Puisque quand on voit l'état de l'hôpital, on en parle depuis des années, on a le sentiment
00:23:44 que c'est insoluble.
00:23:45 Je ne sais pas si c'est insoluble, mais c'est vrai que c'est extrêmement surprenant que
00:23:49 personne ne veuille venir au ministère de la Santé.
00:23:52 Écoutez, 230 milliards de budget, un ministère qui coûte aujourd'hui 9% du PIB, 23% des
00:24:03 Françaises qui n'arrivent plus à trouver un gynécologue, 11% qui ne trouvent plus
00:24:07 un généraliste.
00:24:08 Je peux continuer la liste comme ça à l'infini.
00:24:10 1,3 million de personnes dans le secteur hospitalier, dont 30% administratifs, etc.
00:24:17 C'est logique que quelqu'un ne veuille pas aller là-bas.
00:24:21 Pourquoi ?
00:24:22 Parce qu'il y a eu zéro réforme depuis 40 ans, zéro vraie réforme, et tous les
00:24:25 ministres se cassent les dents sur un champ de mine.
00:24:28 Ce que je viens de vous dire, c'est un champ de mine.
00:24:30 Il y a une armée de fonctionnaires hallucinantes, aucune réforme, un empilement administratif
00:24:36 hallucinant.
00:24:37 C'est insoluble la santé en France, à moins de tout remettre par terre.
00:24:41 Là, je vais peut-être redevenir chef d'entreprise et de se dire, mais finalement, on a 67 millions
00:24:45 de Français.
00:24:46 Comment on fait pour les soigner ? On oublie tout, on n'a rien, on n'a pas d'hôpital,
00:24:49 on n'a pas de médecin, on n'a rien.
00:24:50 Comment on fait ?
00:24:51 Comment on garantit qu'on amointe un système qui fonctionne avec deux fois moins de monde
00:24:54 et qui est deux fois plus efficace ?
00:24:55 Juste une petite remarque tout à l'heure.
00:24:57 Je crois qu'on n'a pas assez appuyé dessus.
00:24:59 Je suis tout à fait d'accord avec M. de Monpion.
00:25:00 Je pense que le silence à propos de cette affaire Urgo, le silence de l'ordre des
00:25:07 pharmaciens est tout à fait assourdissant.
00:25:10 On pourrait même dire que ces ordres, que ce soit à l'ordre des pharmaciens ou à
00:25:15 l'ordre des médecins, tout ça est tout à fait opaque.
00:25:17 Et moi, je propose de remettre de l'ordre dans les ordres.
00:25:20 Alors en tout cas, on embarque une pause.
00:25:21 Mais Jean-Michel Fauvert a des idées à nous dévoiler concernant un éventuel prochain
00:25:28 ministre ou prochaine ministre de la Santé.
00:25:30 De qui s'agit-il ? Quelles informations allez-vous nous donner dans un instant ?
00:25:36 Il embarque une très courte pause et la parole à Jean-Michel Fauvert tout de suite.
00:25:41 On reviendra sur un angle mort du projet de loi immigration, la question des mineurs isolés,
00:25:45 délinquants et problématiques, importantes notamment à Paris.
00:25:49 Des commerçants tirent la sonnette d'alarme.
00:25:51 Vous le verrez.
00:25:52 Restez avec nous sur CNews.
00:25:53 A tout de suite.
00:25:54 De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:26:00 Bienvenue si vous nous rejoignez pour vous accompagner jusqu'à 19h.
00:26:03 Autour de ce plateau, Marc Varnault, Thomas Bonnet, Denis Demompion, Jean-Michel Fauvert
00:26:09 et Vincent Roy.
00:26:10 Dans un instant, nous allons nous intéresser à un angle mort du projet de loi immigration,
00:26:14 la question des mineurs isolés, délinquants.
00:26:16 Mais tout de suite, le rappel des titres avec vous, Mathieu Devez.
00:26:19 La nouvelle ministre de la Santé est déjà dans la tourmente.
00:26:23 Agnès Firmin-Lebaudot est visée par une enquête pour cadeaux non déclarés.
00:26:27 Elle est soupçonnée d'avoir reçu des cadeaux d'une valeur estimée à 20 000 euros des
00:26:30 laboratoires Urgo, des bouteilles de champagne, des montres de luxe ou encore des téléviseurs
00:26:35 quand elle était pharmacienne.
00:26:36 Le divorce est bien consommé entre la France et le Niger.
00:26:40 Cinq mois après le coup d'état militaire qui a renversé le président Basoum, la France
00:26:44 a fermé son ambassade à Niamey.
00:26:45 C'est la capitale du Niger et les derniers militaires français ont quitté le pays ce
00:26:49 matin.
00:26:50 Enfin, Vladimir Poutine promet d'envoyer de l'aide humanitaire vers Gaza.
00:26:54 Le président russe s'est engagé auprès du président de l'autorité palestinienne,
00:26:58 Mahmoud Abbas.
00:26:59 Il va notamment fournir des médicaments et du matériel médical et réclame, je cite,
00:27:03 "la reprise du processus politique" en vue d'une solution à deux États qu'il défend.
00:27:08 Merci Mathieu, on vous retrouvera à 18h pour un point complet sur l'actualité.
00:27:15 On reviendra également sur les conséquences du projet de loi d'immigration.
00:27:18 Une manifestation se tient actuellement d'ailleurs dans les rues parisiennes contre ce projet
00:27:22 de loi.
00:27:23 La question des mineurs isolés délinquant dans un instant.
00:27:25 Vous voyez ces images en direct justement de cette manifestation contre le projet de
00:27:29 loi d'immigration.
00:27:30 Je vous propose messieurs que nous y revenons à 18h.
00:27:34 A la question des mineurs isolés anglomorts, je le disais de ce projet de loi.
00:27:39 Mais avant, on l'entendait dans le journal, Agnès Firmin-Lebaudot, tout juste nommée
00:27:43 par intérim à la tête du ministère de la Santé, a confirmé aujourd'hui être visée
00:27:48 par une enquête.
00:27:49 Et nous nous interrogeons il y a quelques minutes autour de ce plateau.
00:27:53 Pourquoi la personne idoine pour tenir le ministère de la Santé n'avait toujours pas été
00:28:01 trouvée par Emmanuel Macron ? Jean-Michel Fauvert, vous nous avez promis quelques idées.
00:28:08 Il y a un instant, on vous écoute à ce sujet.
00:28:10 Auparavant, je voudrais vous dire que je suis d'accord avec ce qu'a dit Marc tout à l'heure,
00:28:13 c'est-à-dire que le problème de la santé, c'est un problème de savoir où va l'argent
00:28:16 qui a été mis.
00:28:17 C'est ça, et c'est ce que veut la commune des Français.
00:28:19 On a mis 1,5 milliard en 2019.
00:28:20 On a remis avec le Ségur 19 milliards après.
00:28:25 On a mis 1,5 milliard l'année dernière avec la revalorisation des médecins et de la consultation.
00:28:34 Justement, je pense que la prochaine étape pour un ministre, ce serait de savoir où
00:28:39 est allé l'argent et comment mieux organiser la santé.
00:28:45 Parce que quand on multiplie le nombre de lits dans les hôpitaux publics, dans les
00:28:49 hôpitaux privés, dans les cliniques privées, on s'aperçoit qu'on est dans une moyenne
00:28:54 haute de l'Union européenne.
00:28:56 Et donc, il va falloir trouver des solutions.
00:28:58 Et pour trouver des solutions, il faut des gens adéquats.
00:29:01 Qui ?
00:29:02 Vous avez remarqué qu'il y a plusieurs ministres qui sont issus du corps médical.
00:29:09 Le premier groupe de pression à l'Assemblée nationale, c'est les médecins.
00:29:16 Le deuxième, c'est les avocats ou vice versa en ce moment.
00:29:19 Les fonctionnaires.
00:29:20 Les fonctionnaires.
00:29:21 Les avocats, non mais bien avant.
00:29:23 Et donc, il y a plusieurs ministres qui ont été médecins.
00:29:26 Je pense qu'il faut continuer à avoir un ministre médecin ou un médecin ministre
00:29:30 comme vous voulez.
00:29:31 Alors voici une question.
00:29:32 Et vous en avez de très bons.
00:29:35 Moi, j'en ai une en tête qui est Stéphanie Riest, qui est à la commission des affaires
00:29:42 sociales, qui s'occupe de la santé et qui a fait un excellent travail sur la santé.
00:29:46 Stéphanie Riest qui est médecin et qui est rhumatologue.
00:29:50 Nous notons votre proposition.
00:29:52 Je ne sais pas si le chef de l'État vous entend.
00:29:54 Mais je pense qu'il n'y aura pas de mouvement avant les vacances et donc l'année prochaine.
00:30:02 Je le pense, on verra, j'en prends le pari, que ce sera un mouvement plus vaste de changement
00:30:07 de gouvernement.
00:30:08 Denis de Monpion, peut-être pour clore ce dossier, est-ce qu'il faut à tout prix un
00:30:13 ministre issu du corps médical, un ancien médecin pour tenir le ministère de la santé
00:30:18 quand on connaît les problèmes puisque ce sont des problèmes de moyens, des problèmes
00:30:21 d'argent.
00:30:22 Il faut un ministre politique.
00:30:23 Il faut un ministre politique et ça doit être comme ça dans tous les ministères.
00:30:28 Ça fonctionne beaucoup bien mieux quand la personnalité qui occupe un poste, ou régalien
00:30:36 ou pas, il sait faire de la politique, il connaît le terrain, il s'investit.
00:30:42 Il y en a eu beaucoup dans le passé.
00:30:44 C'est vrai qu'Emmanuel Macron est un peu confronté à une pénurie de bons ministres.
00:30:51 On l'a vu même sous le premier quinquennat.
00:30:54 Il a souvent été en difficulté à cause de ça.
00:30:57 Mais pour ce qui est de l'hôpital, et bon, ce n'est pas pour vous contredire, mais le
00:31:05 nombre de lits a diminué l'année dernière à l'hôpital.
00:31:10 Et il y a eu des réformes sous Nicolas Sarkozy notamment, puisque l'idée c'était de diminuer
00:31:20 le nombre de lits.
00:31:21 Des unités ont été fermées.
00:31:23 D'ailleurs, souvent, ça a donné lieu à des manifestations de médecins, d'infirmières
00:31:29 et de tout le personnel hospitalier.
00:31:32 Et c'est de développer, c'est ce qu'ils ont entrepris de faire.
00:31:37 C'est lent, c'est aussi coûteux évidemment.
00:31:40 L'ambulatoire où les gens ne passent plus de nuit à l'hôpital, ils viennent le matin,
00:31:44 ils ressortent le soir.
00:31:45 Ça se fait de plus en plus.
00:31:46 Et c'est un coût moindre et à la fois pour les patients et pour les hôpitaux.
00:31:53 Je parlais du nombre de lits dans les hôpitaux, mais aussi dans les cliniques privées, dans
00:31:58 les hôpitaux privés.
00:31:59 Et là, la diminution est moins évidente de ce point de vue-là.
00:32:03 Quant à la personnalité de certains députés qui viennent de la société civile, en particulier
00:32:11 les médecins, ça fait déjà cinq ou six ans qu'ils sont dans la politique.
00:32:15 Ils sont devenus des hommes et des femmes politiques aussi.
00:32:17 Alors quel profil Marc Varnot ? Plutôt un ministre qui écoute, qui sait compter également.
00:32:24 On est dans le fond du problème, qui est celui de nommer des médecins à la santé
00:32:28 et éventuellement des profs à l'éducation.
00:32:31 Je crois qu'il faut avant tout des gestionnaires, qu'il y ait des équipes de médecins et
00:32:35 de spécialistes de la santé, oui.
00:32:37 Mais il faut des gestionnaires parce que le vrai problème il est où ? Le vrai problème
00:32:40 c'est la gestion.
00:32:41 Ce n'est pas un problème de santé, c'est un problème de gestion.
00:32:43 On a quand même réussi l'exploit de doubler le budget de la santé.
00:32:48 On en est à une centaine de milliards aujourd'hui, 200 milliards.
00:32:50 On a doublé le budget de la santé comme le budget de l'éducation nationale et dans
00:32:53 le même temps, en l'espace de 40 ans, la qualité des deux côtés a été divisée
00:32:57 par deux.
00:32:58 On pourrait quand même se demander pourquoi.
00:32:59 À chaque fois qu'on a eu un problème, on déverse de l'argent.
00:33:02 Comme l'a dit Jean-Michel, on déverse des milliards.
00:33:04 Il y a un problème, on déverse un milliard, deux milliards, trois milliards.
00:33:07 Mais ça ne fonctionne pas, on le met au quotidien.
00:33:08 Mais on ne réforme jamais rien.
00:33:09 On se retrouve dans un système, aujourd'hui, il y a des chiffres qui sont quand même hallucinants
00:33:13 avec 27 strates administratives dans la santé.
00:33:17 Il y a 27 organismes dans la santé.
00:33:19 Tous les pays au monde en ont un ou deux.
00:33:22 Cette obsession administrative en France, elle est suicidaire.
00:33:26 Et pour ça, il faut un gestionnaire.
00:33:28 Et on verra donc qui sera le ou la prochaine ministre de la santé.
00:33:33 On verra si vous avez vu juste, mon cher Jean-Michel.
00:33:36 Nous allons nous intéresser à présent à un angle mort du projet de loi immigration.
00:33:41 Vous le savez, le projet de loi immigration qui provoque encore beaucoup de réactions.
00:33:45 En ce moment même, d'ailleurs, une manifestation se tient à Paris pour s'opposer à cette
00:33:50 loi immigration.
00:33:51 Vous voyez les drapeaux NPA notamment qui s'opposent vivement.
00:33:56 Et ce n'est pas étonnant, finalement, à ce projet de loi immigration.
00:33:59 En tout cas, il y a cette question dite des mineurs isolés délinquants qui n'est pas
00:34:04 traité dans ce projet de loi immigration.
00:34:05 Et pourtant, c'est un réel problème.
00:34:09 Vous allez le voir avec cet exemple.
00:34:10 Depuis plusieurs mois, les commerces du 15e arrondissement dans la capitale, c'est dans
00:34:14 l'ouest de Paris, sont en proie à de nombreux cambriolages.
00:34:17 Et en particulier dans la rue Saint-Charles.
00:34:19 Les professionnels impactés n'en peuvent plus.
00:34:21 Ils prennent d'ailleurs des décisions radicales.
00:34:23 Vous allez le voir pour stopper ces vols à répétition.
00:34:26 Ces commerçants de la rue Saint-Charles du 15e arrondissement de Paris n'en peuvent plus.
00:34:31 Ils dénoncent une situation devenue intenable.
00:34:34 Nous, on a été cambriolé 8 fois.
00:34:36 8 fois.
00:34:37 La dernière fois, c'était au début de semaine.
00:34:40 Face à la multiplication des cambriolages et malgré une forte présence policière,
00:34:44 ils ont pris la décision de faire appel à une sécurité privée.
00:34:47 Nous allons devoir, tous les 4, prendre un gardien de nuit pour nous protéger pour les
00:34:55 fêtes de fin d'année.
00:34:56 Le maire dit agir pour limiter ces cambriolages, mais affirme qu'il est impossible d'interpeller
00:35:01 durablement ces individus.
00:35:02 Cette rue fait l'objet de cambriolages nocturnes par une petite bande de mineurs non accompagnés,
00:35:12 de mineurs étrangers isolés, qui sont interpellés régulièrement par les services de police,
00:35:17 qui sont déférés au parquet et ensuite remis au service de l'aide sociale à l'enfance,
00:35:23 donc placés dans des foyers, dont ils partent quand ils veulent.
00:35:26 Donc nous avons un problème de législation qui ne permet pas de réprimer suffisamment
00:35:32 sévèrement ces individus.
00:35:35 Une réunion entre les commerçants et les élus locaux est prévue le 26 janvier prochain
00:35:39 pour trouver une solution pérenne face à la situation.
00:35:42 Thomas, la question des mineurs isolés, délinquants, on voit que c'est une vraie problématique
00:35:47 au quotidien, on le voit pour les commerçants dans ce cas-là.
00:35:49 Pour autant, on le rappelle, cette question n'est pas prise en compte dans cette loi
00:35:52 immigration.
00:35:53 Vous l'avez dit, c'est un des angles morts du projet de loi immigration.
00:35:56 Il y avait eu des amendements qui avaient été déposés au Sénat par la droite pour aller
00:36:00 sur ce sujet-là et qui n'ont pas été retenus, parce qu'on parle beaucoup notamment de financement
00:36:04 pour les centres.
00:36:05 C'est un peu compliqué, on ne va pas rentrer dans les détails.
00:36:07 Ce que l'on peut dire quand même, c'est que le gouvernement a augmenté la part du
00:36:10 budget qui était alloué justement aux départements, parce que ça revient aux départements de
00:36:14 gérer ces problèmes-là.
00:36:15 En tout cas, Vincent Roy, ce que ça dit, c'est que cette loi immigration, elle tourne
00:36:19 autour du pot, au fond.
00:36:21 Parce que ce que les Français ne veulent plus, c'est bien cette délinquance directement
00:36:25 liée à l'immigration, à la loi avec ces mineurs isolés.
00:36:28 Mais pas du tout, et Thomas Bonnet se trompe.
00:36:30 C'est parce qu'on n'écoute pas le président de la République.
00:36:33 Le président de la République a dit...
00:36:34 L'ironie de Vincent Roy.
00:36:35 Mais pas du tout.
00:36:36 Le président de la République a dit que les mineurs isolés, ils vaut mieux comme les
00:36:39 migrants.
00:36:40 Parce que j'aime beaucoup ce mot, mineurs isolés, migrants.
00:36:44 Non, ce sont des migrants.
00:36:45 On les met à la campagne.
00:36:46 À la campagne, il y a beaucoup moins de commerce.
00:36:48 On les met dans des petites villes, il y a beaucoup moins de commerce.
00:36:51 Ils sont moins tentés, vous comprenez ? C'est ça le truc.
00:36:54 On en a mis d'ailleurs à la campagne.
00:36:55 Les mineurs isolés...
00:36:56 À chaque oeuvre grasse d'ailleurs.
00:36:57 Les mineurs isolés, personne ne s'en occupe.
00:37:00 Monsieur Macron, ça ne fait pas partie de ses préoccupations.
00:37:03 Il y a des associations pour ça, financées par l'État, mais autrement, personne...
00:37:11 Le mineur isolé, on ne veut pas le voir.
00:37:14 On ne veut pas entendre parler de ce problème.
00:37:16 On le voit, on le voit, pardonnez-moi.
00:37:17 Ah ben voilà, le problème, c'est qu'on le voit.
00:37:19 On le voit pour deux raisons.
00:37:21 La première, c'est qu'il est responsable de 30 à 40%.
00:37:24 Des cambriolages, des agressions à Paris.
00:37:26 La deuxième chose, c'est que 75% des mineurs qui sont déférés devant les tribunaux à Paris
00:37:31 sont des mineurs étrangers en situation irrégulière.
00:37:33 Et le deuxième problème, un juste accessoire, c'est qu'ils sont en train,
00:37:37 cette délinquance des mineurs qui, n'ayant pas peur du mot,
00:37:41 totalement impunis en France, est en train de pousser à la légitime défense,
00:37:46 il faut appeler les choses par leur nom, les commerçants et les victimes.
00:37:49 Ce n'est pas un problème du 15ème arrondissement,
00:37:50 c'est un problème de toute la région parisienne.
00:37:52 Un nombre extrêmement réduit de mineurs en situation illégale,
00:37:56 qui ne sont souvent pas des mineurs,
00:37:58 mais comme la Seine-Saint-Denis ou Paris refusent pour des raisons idéologiques
00:38:01 de faire les tests osseux, ils restent mineurs jusqu'à 50 ans.
00:38:04 Donc ces mineurs vrais et faux, pourrissent la vie des gens parce qu'ils sont impunis.
00:38:09 À Paris et pas seulement, à Châteauneuf-Grâce aussi,
00:38:11 cette petite commune du sud où des mineurs ont été accueillis dans un hôtel,
00:38:16 eux aussi pourrissent la vie des riverains.
00:38:19 On a eu beaucoup de témoignages dans ce sens, Jean-Michel Fauvergue.
00:38:21 On va écouter Éric Henry, délégué national d'Alliance Police.
00:38:24 Lui, il appelle à un sursaut d'autorité.
00:38:27 Je vous donne la parole juste ensuite.
00:38:29 Les services de police sont pleinement mobilisés.
00:38:32 Alors évidemment, on ne peut pas tout faire.
00:38:34 Il faut aussi que d'autres acteurs prennent leur responsabilité.
00:38:38 Il faut aussi que la réponse pénale soit adaptée, elle soit ferme.
00:38:41 Il faut aussi que les parents,
00:38:43 lorsque ils sont connus, soient aussi responsabilisés et qu'ils payent aussi.
00:38:47 Enfants casseurs, parents payeurs.
00:38:49 Et nous, Alliance Police Nationale, on appelle à un choc d'autorité.
00:38:53 Je vous rappelle que le 26 novembre 2023,
00:38:56 nous avons rédigé une lettre ouverte appelant à un choc d'autorité.
00:39:00 Et en parlant même de redressement national.
00:39:04 Jean-Michel Fauvergue, on entendait ce policier.
00:39:06 La police, effectivement, fait ce qu'elle peut.
00:39:08 On entendait dans le reportage ces commerçants qui vont se réunir
00:39:10 pour essayer de trouver des solutions.
00:39:12 On a envie de dire quelles solutions, puisque là encore, on le voit,
00:39:15 ces mineurs sont interpellés et ensuite,
00:39:17 ils sont relâchés aussi vite finalement.
00:39:20 La sécurité du citoyen, elle se joue sur deux ministères.
00:39:23 Le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Justice.
00:39:26 Et qui devraient être complémentaires.
00:39:28 Le ministère de l'Intérieur fait en général le job en faisant des arrestations.
00:39:32 Et ce job sera fait par des entreprises privées après,
00:39:35 dans le cadre de ce que vous nous avez fait voir tout à l'heure.
00:39:38 Mais c'est après qu'il faut arriver à gérer ce problème là.
00:39:41 C'est-à-dire que trouver une solution sur ces mineurs non accompagnés,
00:39:44 sur ces mineurs délinquants.
00:39:46 Et il y a des problématiques qui sont importantes.
00:39:47 D'abord, on a la problématique des mineurs roms.
00:39:52 Ces mineurs roms, ce sont des roumains.
00:39:54 C'est donc des Européens qu'il faut traiter de cette manière-là,
00:40:00 avec la Roumanie d'une manière générale.
00:40:01 Il y avait à l'époque des accords pour pouvoir les éloigner.
00:40:05 Visiblement, ils reviennent aussi vite.
00:40:08 Je ne sais pas.
00:40:09 Visiblement, ils reviennent aussi vite.
00:40:11 Je ne sais pas si...
00:40:11 Et les policiers roumains en Paris.
00:40:12 Et ensuite, vous avez effectivement...
00:40:14 Oui, les policiers roumains, effectivement.
00:40:15 Oui, il y avait des policiers roumains à la PP.
00:40:17 Et vous avez effectivement ce que dit Marc,
00:40:20 c'est-à-dire les tests osseux qui ne sont pas faits
00:40:23 et qui pourraient démontrer que notre mineur n'est pas un mineur.
00:40:26 Et donc, on pourrait lui appliquer la loi des majeurs.
00:40:28 Maintenant, pour les mineurs, il faut arriver à trouver...
00:40:31 Et le responsable syndical le disait,
00:40:33 il faut arriver à trouver des solutions
00:40:35 pour arrêter de vider la mer avec une petite cuillère
00:40:39 et mettre un coup d'arrêt à cette délinquance-là.
00:40:42 Les solutions, c'est des enfermements en milieu fermé,
00:40:44 c'est des suivis, c'est un certain nombre de choses.
00:40:47 Et à un certain moment, il faudra aussi se poser
00:40:49 ce qui n'est pas le cas dans cette loi-là
00:40:52 et ce qui n'est pas le cas dans la loi d'aujourd'hui,
00:40:55 cette loi-là, la loi immigration n'étant pas encore appliquée.
00:40:58 Il faudra se poser la question de savoir
00:41:00 comment on peut aussi les renvoyer chez eux.
00:41:02 Parce qu'ils ont des parents aussi, effectivement.
00:41:04 Parce qu'il y a la responsabilité des parents.
00:41:05 Par contre, le juge pénal peut, le juge des enfants,
00:41:08 peut faire un rapprochement familial dans l'autre sens aussi.
00:41:12 Ça, il a le droit et c'est très peu fait.
00:41:13 - Et oui, il y a le volet diplomatique aussi
00:41:15 qu'il faut actionner, Denis de Monpion.
00:41:17 Pourquoi effectivement le politique aujourd'hui,
00:41:19 on a le sentiment qu'il a peur de regarder
00:41:20 cette question des mineurs isolés délinquants en face ?
00:41:23 La preuve, ça ne faisait pas partie du projet de loi immigration
00:41:25 et pourtant, il y a des conséquences.
00:41:27 - Dans le projet de loi, il y a une disposition
00:41:29 qui prévoit spécifiquement d'interdire d'ailleurs
00:41:32 de placer un mineur isolé délinquant en centre de rétention.
00:41:36 Donc, c'est le seul aspect contenu dans ce projet
00:41:41 qui est donc en deçà de ce qui existe aujourd'hui.
00:41:45 Mais sur les mineurs isolés, d'abord,
00:41:49 vous aviez raison de le souligner,
00:41:51 il y a la question du testosseux qui, en effet, n'est pas appliqué
00:41:56 parce qu'à chaque fois, l'opposition de gauche
00:42:00 ou d'extrême gauche proteste,
00:42:02 atteinte aux droits fondamentaux, etc.
00:42:06 Mais il y a un tas de pays où ça se pratique
00:42:08 et des pays tout à fait respectables de l'Union européenne
00:42:13 et ça ne provoque pas de troubles comme ça.
00:42:16 Non, il y a eu une espèce de, comment dirais-je,
00:42:20 il y a eu longtemps un magistère,
00:42:24 un peu de gauche bien pensante, etc.,
00:42:29 sur ces questions-là et des hommes comme Jacques Chirac
00:42:33 étaient tétanisés sur ça.
00:42:35 D'ailleurs, en tant que bon radical,
00:42:39 ils suivaient le mouvement, etc.
00:42:41 Et des hommes beaucoup plus affirmés à droite comme Sarkozy,
00:42:45 il n'en a rien fait non plus.
00:42:47 Donc ça reste...
00:42:49 - La question de tabou.
00:42:50 - Quinquennat après septennat et quinquennat après quinquennat,
00:42:53 ça reste non seulement un angle mort,
00:42:56 ce n'est pas le seul de ce projet de loi
00:42:57 parce que l'obligation de quitter le territoire français
00:43:01 quand il y a des vincances,
00:43:03 ça n'a pas non plus été évoqué dans ce projet de loi Immigration.
00:43:07 Donc, on a vu comment il avait été finalement mis sur les métiers.
00:43:13 Il y avait le projet du gouvernement,
00:43:14 le Sénat a rattrapé le texte et puis il en a fait...
00:43:19 Il l'a durci, mais il ne pouvait pas non plus réécrire un texte
00:43:25 que le gouvernement n'avait pas proposé.
00:43:28 Il pouvait l'amender et s'en tenir à cela.
00:43:32 - Et en tout cas, un projet de loi Immigration,
00:43:35 on le dit depuis le début,
00:43:36 de l'émotion qui provoque encore beaucoup de réactions
00:43:38 puisqu'il y a eu une manifestation encore cet après-midi.
00:43:41 Alors, manifestation organisée également dans de nombreuses villes.
00:43:45 La Marche des Solidarités qui a appelé à rejoindre cette manifestation,
00:43:49 appelée par la coordination sans papier 75.
00:43:53 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous n'avez pas de papier,
00:43:55 donc vous êtes en situation irrégulière, Jean-Michel Fouwerg.
00:43:58 Vous pouvez quand même appeler à manifester sans aucun problème.
00:44:01 Là, il y a encore un paradoxe.
00:44:03 - Oui, oui, vous pouvez.
00:44:04 Effectivement, on pouvait manifester.
00:44:06 Vous pouvez appeler à manifester ceux qui sont sans papier.
00:44:08 - Le pire.
00:44:09 - Oui, ce n'est pas le seul paradoxe.
00:44:12 On n'est pas le seul pays.
00:44:13 Il faut le reconnaître aussi.
00:44:15 On n'est pas le seul pays à avoir ça.
00:44:16 Mais c'est vrai que je pense que les Français,
00:44:20 de manière générale, qui sont par définition
00:44:25 en situation régulière dans leur pays et qui travaillent
00:44:28 et qui apprécient ce type de manifestation-là.
00:44:33 - Ce qui est vraiment absolument, pardonnez-moi,
00:44:36 mais totalement insupportable, c'est que lorsque vous vous garez mal,
00:44:39 vous allez pouvoir prendre un PV.
00:44:41 Mais lorsque vous avez quelqu'un en situation irrégulière
00:44:42 qui manifeste dans la rue, la police est là pour le protéger,
00:44:44 pas pour l'arrêter.
00:44:45 Et lorsqu'il décide d'envahir la mairie de Paris,
00:44:47 qui est quand même la mairie de la capitale de la France,
00:44:50 la maire de Paris se paye le luxe de demander
00:44:52 à ce que la police n'intervienne pas.
00:44:54 Et ces braves gens, en situation complètement irrégulière et illégale,
00:44:57 expulsés manu militaris dans la demi-ville de tous les pays du monde,
00:44:59 en France, tranquillement, ils retournent squatter Porte de la Chapelle.
00:45:02 Mais ce qui est encore plus grave par rapport aux droits qu'ils peuvent avoir,
00:45:06 c'est que, le saviez-vous, mais vous pouvez,
00:45:08 quand vous voulez vous régulariser, montrer votre OQTF
00:45:13 que vous avez eu 10 ans avant, ça prouvera que vous étiez sur le territoire.
00:45:16 Est-ce que vous vous rendez compte de l'absurdité du système ?
00:45:19 C'est-à-dire que vous avez une OQTF,
00:45:20 une obligation de quitter le territoire français,
00:45:22 vous décidez de ne pas quitter le territoire français,
00:45:24 vous vous mettez en infraction, mais 10 ans après,
00:45:26 vous pouvez vous régulariser en France en montant que vous avez été OQTF.
00:45:29 On marche sur la tête quand même.
00:45:30 – Et Anne Hidalgo qui a promis de faire de la résistance,
00:45:34 alors on y reviendra, je vous propose à 18h, allez-y.
00:45:38 – Mais vous avez bien la preuve, il suffit d'écouter ce qui vient d'être dit,
00:45:41 vous avez bien la preuve que cette loi immigration ne règle pas les problèmes.
00:45:46 Vous venez de l'entendre, que ce ne soit qu'il s'agisse des mineurs isolés,
00:45:49 que, alors je ne dis pas que ça n'est pas une petite avancée,
00:45:53 je l'entends, attendons de voir d'abord comment le texte va ressortir,
00:45:56 en étant passé sous les fourches codines du Conseil constitutionnel.
00:45:59 Parce que si ça se trouve, il n'y a rien resté dedans.
00:46:01 – On va y revenir à 18h, en tout cas on va revenir sur la posture
00:46:04 de l'intelligentsia de gauche, notamment Anne Hidalgo qui parle de résistance,
00:46:10 quand en fait il y a des actes de sédition, on va le rappeler dans un instant.
00:46:13 Avant, un mot peut-être sur cette affaire qui est devenue hautement politique,
00:46:17 celle concernant Gérard Depardieu, je vous le rappelle,
00:46:20 l'acteur jetant en pâture après le documentaire complément d'enquête.
00:46:24 Alors les propos entendus dans ce reportage, bien évidemment,
00:46:27 sont détestables, sont hautement vulgaires.
00:46:30 Une enquête est en cours et la présomption d'innocence,
00:46:34 eh bien on peut le dire, elle a été littéralement bafouée depuis quelques jours.
00:46:38 Ce rebondissement aujourd'hui, le passage de l'émission complément d'enquête
00:46:41 dans lequel l'acteur semble tenir des propos à caractère sexuel
00:46:45 au sujet d'une petite fille, il a été authentifié par un huissier de justice,
00:46:50 c'est ce qu'a annoncé cet après-midi France Télévisions
00:46:53 dans un communiqué.
00:46:54 Toujours est-il que l'actrice Carole Bouquet, elle a pris la défense de son amie
00:46:59 hier sur le plateau de quotidien.
00:47:01 Elle dénonce un tribunal médiatique qui est en train de tuer un homme.
00:47:05 Je la cite, on va peut-être pouvoir voir cette citation à l'antenne.
00:47:07 Ce tribunal médiatique continue, ça fait des mois que ça dure
00:47:10 et c'est en train de tuer un homme.
00:47:12 Je ne peux pas le supporter.
00:47:13 Je n'ai aucune tendresse possible pour quelqu'un qui se révélerait être un monstre.
00:47:18 Mais ce n'est pas le cas de Gérard.
00:47:20 Ce tribunal médiatique continue, ça fait des mois que ça dure
00:47:23 et c'est en train de tuer un homme.
00:47:25 Voilà, c'est ce que j'avais à dire.
00:47:26 Carole Bouquet a été sa compagne.
00:47:28 Carole Bouquet a été sa compagne.
00:47:29 Ils ont même été propriétaires d'un restaurant au cœur de Paris,
00:47:35 près de chez Drouin.
00:47:36 En tout cas, c'est fondamental.
00:47:38 Merci pour cette information.
00:47:41 Toujours est-il, Vincent, que nous assistons à la mise à mort d'un homme adulé hier.
00:47:48 Aujourd'hui, j'étais en pâture, je le disais.
00:47:50 Il n'y a pas eu d'enquête.
00:47:51 Pour le moment, sans qu'une enquête tire des conclusions.
00:47:53 C'est vrai que la justice ne peut pas s'exercer à l'aveugle,
00:47:56 comme cela sur les réseaux sociaux, comme c'est le cas pour Gérard Depardieu,
00:48:00 d'ailleurs comme pour toute autre personne.
00:48:02 C'est ce que j'allais vous dire.
00:48:03 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, effectivement, la présomption d'innocence,
00:48:06 on le voit bien, n'est absolument plus respectée.
00:48:09 Or, pour l'heure, à ce que je sache, M. Depardieu n'est pas condamné.
00:48:15 Maintenant, deuxième chose, il s'agit de cette émission,
00:48:20 cette fameuse émission Complément d'enquête, d'ailleurs,
00:48:22 qui était Complément d'enquête, qui, moi je l'ai regardée,
00:48:26 aussi était quand même très à charge.
00:48:28 Il faut être honnête, l'émission était quand même très à charge.
00:48:31 Il reste que, on est en train aujourd'hui de faire passer les propos
00:48:38 de M. Depardieu au cours de cette émission.
00:48:41 J'entends bien, lorsqu'il était en Corée du Nord,
00:48:43 faire passer ça pour de la liberté d'expression,
00:48:47 tout ça est quand même, à mon sens, extrêmement minimisé.
00:48:52 Alors, effectivement, ça ne ressort d'aucune condamnation pénale.
00:48:56 Les gens ont le droit de dire ce qu'ils veulent.
00:48:57 Et loin de moi, l'idée...
00:48:59 - Vous soulignez les propos détestables, vulgarité sans nombre.
00:49:02 - Et loin de moi, l'idée de vouloir museler qui que ce soit,
00:49:07 et je ne ramène pas de la morale là-dedans.
00:49:09 Mais enfin, ces propos sont quand même d'une vulgarité insigne.
00:49:13 Or, je l'entends peu dire, on me dit,
00:49:15 "Ah mais quand même, on ne va pas museler."
00:49:16 Enfin, c'était une manière de s'expliquer.
00:49:18 Et puis lui, il est comme ça, il est truculent.
00:49:21 Non, il ne faut pas confondre la truculence et la vulgarité insigne.
00:49:28 Ces propos sont infiniment condamnables et n'ont pas à être soutenus.
00:49:32 On a à soutenir M. Depardieu, qui n'a pas été condamné.
00:49:35 La présomption d'innocence.
00:49:36 Dire que c'est un grand acteur, il n'y a aucun problème là-dessus.
00:49:40 Dire que c'est une personnalité française importante.
00:49:43 Ne pas vouloir, comme Madame, revenir sur la rétroactivité de la loi.
00:49:45 Ça c'est d'une imbécilité crasse pour lui ôter sa Légion d'honneur, etc.
00:49:49 D'abord, ce n'est pas de son sort, à la ministre.
00:49:52 Mais enfin, bon, il faut quand même dire les choses.
00:49:54 Tout cela était d'une vulgarité confondante.
00:49:57 – Juste deux commentaires.
00:49:59 Le premier, c'est que pour retirer la Légion d'honneur,
00:50:01 je crois que si on veut retirer des Légions d'honneur,
00:50:02 moi je peux présenter une liste de quelques milliers de personnes
00:50:05 qu'on leur retire parce qu'ils n'ont jamais mérité de la recevoir.
00:50:08 Donc là, il suffit de regarder les listes.
00:50:09 – Pas Jean-Michel Fauvert.
00:50:10 – Non, pas Jean-Michel Fauvert, mais Jean-Michel Fauvert qui fait partie des gens
00:50:13 pour qui la Légion d'honneur a été créée.
00:50:15 Donc heureusement, il l'a.
00:50:17 Mais la deuxième chose, c'est le commentaire de M. Depardieu en Corée du Nord.
00:50:24 J'aime rappeler quand même que si, dans une langue étrangère,
00:50:27 je venais à vous dire, en Ouzbek,
00:50:30 je vais t'égorger immédiatement toi et tes enfants,
00:50:32 je ne serai jamais condamné parce qu'on estimera que,
00:50:35 m'étant exprimé dans une langue que vous ne comprenez pas,
00:50:37 je ne vous ai pas menacé.
00:50:38 Ce qui est assez amusant, c'est que pour M. Depardieu,
00:50:40 quand lui est en Corée du Nord, là par contre, on peut tout retenir.
00:50:43 – En tout cas, une affaire hautement politisée,
00:50:47 c'est ce qu'on peut retenir aussi ces dernières heures.
00:50:50 – C'était, oui, l'histoire de la Légion d'honneur.
00:50:52 Il faut rappeler que les enquêtes qui sont en cours le sont depuis un moment
00:50:55 et que c'est la diffusion du reportage qui provoque les propos de Rima Abdel-Malak,
00:51:00 la ministre de la Culture, sur la Légion d'honneur.
00:51:02 C'est-à-dire ce que lui a rappelé Emmanuel Macron en la désavouant publiquement.
00:51:06 – Bien fait.
00:51:07 – L'histoire a pris une tournure politique
00:51:09 et surtout, ce qu'on a observé aussi, dès le lendemain,
00:51:12 François Hollande qui a pris, lui, la position inverse
00:51:15 parce que c'est évidemment pour lui toujours pertinent à ses yeux
00:51:18 de prendre la position différente de celui qui l'a remplacé.
00:51:22 Donc il y avait quelque chose d'assez politique, évidemment.
00:51:24 En tout cas, Emmanuel Macron, on l'a vu, a ouvert une fronde contre lui,
00:51:29 notamment de la part de l'association Féministe.
00:51:30 – Jean-Michel Fauvert pour conclure, on va marquer une pause.
00:51:32 – Oui, juste sur le sujet de la Légion d'honneur,
00:51:35 la Légion d'honneur est donnée pour une raison précise
00:51:38 et cette raison précise, elle perdure, de par Dieu,
00:51:41 a cette Légion d'honneur-là, dans le cadre de tout ce qu'il a fait
00:51:45 et tout ce qu'il représente pour la France, et ça, ça perdure.
00:51:47 Donc, à minima, bon, la ministre a été très imprudente là-dessus
00:51:52 et le président de la République a eu raison de la désavouer,
00:51:56 il a eu raison, 100 fois raison.
00:51:58 Mais à minima, elle aurait pu se contenter de dire,
00:52:02 on va voir s'il y a des procédures pour la suspendre
00:52:06 en attendant que les instances judiciaires se prononcent.
00:52:10 – Voilà, parce que ça, elle a bafoué la présomption d'innocence.
00:52:13 On va parler d'une autre légende.
00:52:15 – Sur de par Dieu, je voudrais quand même…
00:52:17 – On va marquer une pause en deux minutes, en dix secondes, Denis.
00:52:21 En dix secondes, vous avez dix secondes.
00:52:22 – Ah, très bien, non, c'est qu'il a tourné ce film qu'on dit culte aujourd'hui
00:52:27 qui était "Les valseuses", qui était un film extrêmement audacieux
00:52:31 pour l'époque, que tout le monde, droite et gauche, a porté au pinacle.
00:52:37 Et de par Dieu, c'est quoi ?
00:52:39 C'est ça, c'est le personnage qui jouait dans "Les valseuses".
00:52:42 – Oui, c'est un gros personnage.
00:52:43 – Autre cunard du cinéma français, Brigitte Bardot,
00:52:46 qui est sortie de son silence, on va en parler aussi à 18h30.
00:52:49 On marque une très courte pause, restez avec nous,
00:52:51 à tout de suite sur CNews.
00:52:52 [Générique]
00:52:56 De retour sur le plateau de "Punchline Weekend", il est 18h.
00:53:00 Bienvenue, si vous nous rejoignez.
00:53:02 Attardons-nous sur ce visage pour démarrer, celui de Jean Moulin.
00:53:06 Jean Moulin, préfet de la Veyron, puis de Rélois,
00:53:09 refusant l'occupation de la France par l'Allemagne nazie
00:53:11 pendant la Seconde Guerre mondiale.
00:53:13 Cela lui a valu d'être torturé par la Gestapo
00:53:16 et de mourir ensuite dans le train qui le transportait en Allemagne.
00:53:19 Comme figure de la Résistance, héros, mort pour la France,
00:53:22 nous pensons aussi à honorer d'Étienne D'Orvre, Robert Keller
00:53:25 ou encore Pierre Brossolette.
00:53:27 Voilà, dans notre pays, les visages qui nous viennent en tête
00:53:30 lorsque nous parlons de Résistance.
00:53:32 Sauf que depuis quelques jours, dans le sillage du projet de loi immigration,
00:53:37 Anne Hidalgo veut faire de Paris une terre de Résistance
00:53:41 en refusant d'appliquer la loi,
00:53:43 tout comme 32 départements dirigés par la gauche.
00:53:46 Ne pas appliquer une loi voulue par les Français
00:53:48 et souvent jugée trop molle d'ailleurs, ce n'est pas de la Résistance,
00:53:51 c'est de la sédition.
00:53:52 La majorité des Français veulent une loi
00:53:54 pour que la France redevienne la France,
00:53:56 un pays où l'on se promène sans se faire agresser,
00:53:59 où on ne risque pas un coup de couteau, crie Dalla-Akbar.
00:54:02 Un pays où l'on sait accueillir sans être dépassé,
00:54:05 pas avec des tentes dans la rue,
00:54:06 pas en réquisitionnant des hôtels dans des villages,
00:54:09 pas en se faisant traiter de fachos dès que l'on s'y oppose.
00:54:14 Comment parler d'acte de Résistance pour défendre une immigration
00:54:17 qui, tout le monde le constate, devient incontrôlable ?
00:54:19 Non, ce n'est pas de la Résistance.
00:54:21 L'intelligentsia de gauche s'allie ainsi.
00:54:23 La mémoire des Jean Moulin, Pierre Brossolette et tant d'autres.
00:54:27 Les mots ont un sens.
00:54:28 Madame Hidalgo, il aurait été préférable que vous annonciez
00:54:31 "Nous souhaitons faire de Paris une terre déconnectée".
00:54:35 Nous en parlons dans un instant.
00:54:37 Avec autour de ce plateau pour vous accompagner,
00:54:39 Véronique Jacquier qui nous a rejoint.
00:54:41 Bonsoir Véronique.
00:54:42 - Bonsoir à tous.
00:54:43 - Journaliste, on ne vous présente plus.
00:54:44 À vos côtés, Vincent Roy, écrivain, journaliste également.
00:54:47 - Bonjour.
00:54:48 - Bonsoir Vincent.
00:54:49 Jean-Michel Fauvelle, ancien chef du RÉ, député également,
00:54:52 est avec nous ce soir.
00:54:53 Bonsoir Jean-Michel.
00:54:54 Denis de Monpion, éditorialiste politique, est avec nous.
00:54:57 Bonsoir Denis.
00:54:58 Thomas Bonnet, journaliste politique CNews.
00:55:01 Et à vos côtés, Marc Varneau, chef d'entreprise.
00:55:05 Bonsoir Marc.
00:55:05 Dans un instant, nous allons revenir sur les conséquences
00:55:08 de ce projet de loi immigration,
00:55:10 de la résistance pour la gauche qui veut s'opposer à cette loi.
00:55:14 Mais avant, le rappel des titres.
00:55:16 Mathieu Devese.
00:55:18 - Des centaines de manifestants contre la loi immigration à Paris,
00:55:21 au cas par cas, on n'en veut pas.
00:55:23 Régularisation de tous les sans-papiers,
00:55:25 voici les slogans scandés par les manifestants.
00:55:28 Ils se sont élancés vers 16h30 de la place de la République
00:55:30 pour rejoindre la place du Châtelet,
00:55:32 un rassemblement à l'appel de collectifs de sans-papiers
00:55:35 et de la marche des solidarités.
00:55:37 Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait se prononcer ce soir
00:55:41 sur une résolution destinée à améliorer la situation humanitaire à Gaza.
00:55:45 Le vote a été reporté plusieurs fois depuis lundi,
00:55:47 mais le texte est désormais au goût des Américains
00:55:49 qui ne voulaient pas d'un appel à cesser les hostilités.
00:55:53 Enfin, une enquête pour enlèvement a été ouverte au Royaume-Uni
00:55:56 au sujet de la disparition d'Alex Batty,
00:55:58 aujourd'hui âgé de 17 ans.
00:55:59 Le jeune homme avait disparu en 2017 après des vacances en Espagne
00:56:02 avec sa mère qui n'avait pas sa garde.
00:56:05 Le Britannique a été retrouvé la semaine dernière
00:56:08 en pleine nuit par un chauffeur-livreur
00:56:10 alors qu'il marchait le long d'une route près de Toulouse.
00:56:14 - Merci, mon cher Mathieu.
00:56:15 On vous retrouve à 18h30 pour un prochain point sur l'actualité.
00:56:17 À la une, ce projet de loi immigration
00:56:19 qui continue de cristalliser les tensions.
00:56:22 À gauche, on parle même de résistance en refusant d'appliquer la loi.
00:56:25 On va y revenir.
00:56:26 Et pourtant, les Français, eux, sont 50% à être satisfaits
00:56:30 de ce projet de loi immigration.
00:56:31 Et parmi ceux, sachant ce que contient le texte,
00:56:35 ils sont 68% à être satisfaits de son contenu.
00:56:38 Explication de Maxime Legay, on en parle ensuite.
00:56:40 - C'est un résultat sans appel.
00:56:45 Consulté sur l'adoption de la loi immigration,
00:56:48 les Français connaissant le contenu du texte sont 68% à être satisfaits.
00:56:53 Dans le détail des mesures votées,
00:56:55 les Français sont 84% à plébisciter la déchéance de nationalité
00:56:59 pour les binationaux auteurs de crimes contre les forces de l'ordre,
00:57:03 76% à approuver le rétablissement du délit de séjour irrégulier
00:57:07 et 76% aussi à être favorables à la fin de l'automaticité du droit du sol.
00:57:13 Alors que l'adoption de ce projet de loi
00:57:15 a suscité de grandes controverses au sein de la classe politique,
00:57:18 les Français, eux, estiment à 55% que cet épisode a été un succès
00:57:22 pour Marine Le Pen, 41% pour Éric Ciotti,
00:57:26 contre 28% et 25% pour Gérald Darmanin et Emmanuel Macron.
00:57:30 Enfin, ils sont seulement 8% à penser que cela a été un succès
00:57:34 pour Jean-Luc Mélenchon.
00:57:35 Le Conseil des sages, saisi par Emmanuel Macron,
00:57:38 dispose désormais d'un mois pour statuer
00:57:40 sur la constitutionnalité du projet de loi.
00:57:44 Véronique Jacquier, il y a un constat, ce fossé une fois de plus
00:57:49 entre une certaine partie de l'intelligentsia de gauche
00:57:52 avec des élus de gauche, on pense à Anne Hidalgo,
00:57:56 et la réalité des Français.
00:57:58 Est-ce que veulent les Français ?
00:57:59 Comment est-ce que vous comprenez que cette gauche,
00:58:02 elle a totalement oublié le souhait, la réalité aussi de nos concitoyens ?
00:58:07 Alors je rappelle tout d'abord que la gauche d'Anne Hidalgo
00:58:10 à la présidentielle, c'est moins de 2%.
00:58:13 C'est une gauche qui est complètement déconnectée du peuple.
00:58:16 C'est une gauche qui n'a plus rien de populaire.
00:58:18 D'ailleurs, elle emploie une sémantique,
00:58:20 la sémantique de résistance.
00:58:23 Je trouve ça très grave parce que les résistants
00:58:26 étaient capables de mourir pour la France.
00:58:28 Ils étaient capables de la défendre envers et contre tout.
00:58:31 Ils en avaient une haute idée.
00:58:33 Là, on se rend bien compte que le mot est complètement galvaudé.
00:58:36 Anne Hidalgo résiste pourquoi ?
00:58:39 Je me suis renseignée avant de venir au plateau.
00:58:42 Elle veut faire de Paris une terre de résistance
00:58:45 parce qu'il y a 2000 bénéficiaires de l'APA,
00:58:48 donc l'Allocation de Personnalisé d'Autonomie,
00:58:53 pour les plus de 60 ans, 2000 allocataires
00:58:56 qui vont perdre cette allocation
00:58:58 parce que la loi va effectivement être appliquée.
00:59:01 Voilà, vous voyez la polémique à quel point elle est microcosmique
00:59:05 par rapport aux enjeux du pays,
00:59:07 par rapport au fait qu'Anne Hidalgo,
00:59:09 qui a été candidate à la présidentielle,
00:59:11 d'après moi, devrait être en capacité
00:59:13 de poser une vision pour la France,
00:59:16 et à commencer par Paris,
00:59:18 pour les 20 ans qui viennent.
00:59:20 Voilà, on est face à un défi migratoire
00:59:22 absolument hors norme.
00:59:24 On a des pays dans le nord de l'Europe,
00:59:26 comme le Danemark et la Suède,
00:59:28 qui ont pris le taureau par les cornes,
00:59:30 qui sont capables d'ailleurs de dire
00:59:32 on est tous unis, gauche, sociodémocrate,
00:59:35 même extrême droite,
00:59:37 parce que nous voulons préserver notre modèle social.
00:59:40 Là, on a une petite loi
00:59:43 pour commencer un commencement de choses,
00:59:45 pour dire finalement que la France est extrêmement généreuse.
00:59:48 Vous vous rendez compte quand même qu'il y a 125 milliards
00:59:51 de prestations non-contributives
00:59:54 qui sont donc redistribuées,
00:59:56 que ce soit aux Français bien entendu,
00:59:58 mais aussi aux étrangers.
01:00:00 La Caisse Allocation Familiale a estimé à 10%
01:00:03 le nombre d'étrangers qui sont concernés
01:00:05 par tout cet argent auquel
01:00:08 certains n'ont pas cotisé
01:00:11 et n'ont pas résidé suffisamment sur le territoire français
01:00:14 pour en bénéficier.
01:00:15 Ça veut dire que ça concerne 12 milliards
01:00:17 de coûts pour le contribuable français.
01:00:20 Et là, on a une loi qui essaye de remettre un petit peu
01:00:25 les choses dans le bon ordre.
01:00:27 Et on a une gauche qui dit on entre en résistance,
01:00:29 alors que ça n'est plus une question de bon sens.
01:00:31 De qui cette gauche est-elle l'héritière ?
01:00:34 On va écouter dans un instant François Mitterrand
01:00:36 et Georges Marchais.
01:00:37 Et on verra qu'il y a un fossé,
01:00:39 j'emploie beaucoup ce mot ce soir,
01:00:41 mais entre ce que disaient à la fois
01:00:43 François Mitterrand et Georges Marchais
01:00:45 et la gauche d'aujourd'hui.
01:00:45 On va y revenir, mais avant, Marc Varneau,
01:00:47 on va voir ce tweet du magistrat Charles Pratt,
01:00:51 justement après les propos d'Emmanuel Macron.
01:00:53 « Si Annelie Halgoff est mine de vouloir continuer
01:00:55 à payer des allocations en violant la nouvelle loi immigration,
01:00:58 je déposerai plainte en tant que contribuable
01:00:59 pour tentative de détournement de fonds publics.
01:01:02 D'autres citoyens se joindront-ils à cette plainte pénale ? »
01:01:05 Est-ce que vous y joindriez, vous, Marc Varneau ?
01:01:08 Alors, je m'y joindrai avec plaisir,
01:01:09 mais je crois surtout que ce qu'est en train de faire,
01:01:11 ou tente de faire, Annie Hidalgo,
01:01:14 les députés et les présidents du Conseil général socialiste,
01:01:17 est quelque chose d'extrêmement grave,
01:01:19 d'une gravité qui n'a jamais été atteinte.
01:01:22 À partir du moment où on commence à avoir
01:01:25 les élus de la République,
01:01:27 qui refusent d'appliquer la loi,
01:01:29 ou qui sélectionnent de quelle façon
01:01:31 ils veulent appliquer la loi,
01:01:32 là, c'est la première pierre avant la guerre civile.
01:01:35 C'est-à-dire que demain, ça veut dire quoi ?
01:01:36 Ça veut dire que la mairie du 16e va dire
01:01:38 « Non, vous ne payez plus l'impôt sur la fortune immobilière,
01:01:42 je vais vous la rembourser ».
01:01:43 Ça veut dire que demain, Olivier de Caron-Fleck
01:01:45 dit « Finalement, on me demande 5 000 euros d'impôt,
01:01:48 mais je ne suis pas d'accord de payer 1 000 euros
01:01:49 pour les prestations sociales, j'en paierai 4 000 ».
01:01:52 Non, mais c'est d'une gravité absolue.
01:01:54 Pour revenir sur le cas de Bélin-Mindelgault,
01:01:55 je rappelle quand même qu'en décembre 2020,
01:01:58 parce qu'elle n'avait pas son coup d'essai,
01:01:59 en décembre 2020, elle aime bien les comparaisons
01:02:02 avec la Seconde Guerre mondiale.
01:02:03 C'est vraiment ridicule.
01:02:06 En décembre 2020, elle a déclaré que le sort
01:02:08 des immigrés aujourd'hui était comparable
01:02:10 à celui des juifs dans les années 30.
01:02:12 Quand j'ai vu ça, j'étais estomaqué.
01:02:14 Mais je n'avais aucun doute, je me disais
01:02:15 « De toute façon, elle va être poursuivie,
01:02:16 il y a au moins 10 associations qui veulent la poursuivre ».
01:02:18 Personne ne l'a poursuivi.
01:02:20 Et je crois qu'un des gros problèmes aussi,
01:02:22 c'est que les excès aujourd'hui des politiques
01:02:24 ne font l'objet d'aucune sanction.
01:02:26 Les préfets aujourd'hui doivent démettre de leur fonction
01:02:28 les présidents de conseils généraux
01:02:30 ou les maires qui refusent d'appliquer la loi.
01:02:32 S'ils ne le font pas, alors là on ouvre une boîte de Pandore
01:02:34 qui est très dangereuse.
01:02:35 Imaginons, M. Enroy, un élu du RN qui dise la même chose.
01:02:40 Là, on lui dirait coup d'État, sédition,
01:02:43 ça ne passerait pas du tout de la même manière.
01:02:45 C'est évident.
01:02:46 D'un autre côté, je ne suis pas sûr que la parole
01:02:49 de Mme Hidalgo soit encore très écoutée.
01:02:52 Je pense que Mme Hidalgo, ça ne compte plus beaucoup.
01:02:56 On attend la fin de son mandat.
01:02:58 Je veux dire, tous les Parisiens pensent à la fin de son mandat
01:03:00 pour s'en débarrasser le plus rapidement possible.
01:03:02 On cherche tous les moyens,
01:03:03 mais je ne pense pas qu'elle ait un poids énorme.
01:03:06 En revanche, pour revenir à ce que disait Marc,
01:03:09 il y a déjà longtemps, par exemple,
01:03:10 que dans les manifestations interdites,
01:03:13 on voit figurer des élus de la République.
01:03:15 Donc, pour corroborer votre propos,
01:03:19 il y a déjà longtemps qu'un certain nombre d'élus
01:03:22 font d'une certaine façon, sédition.
01:03:24 Et c'est absolument gravissime.
01:03:26 Je pense exactement comme vous.
01:03:28 Je pense que c'est grave.
01:03:29 Et puis, c'est surtout la leçon que l'on donne vers l'extérieur.
01:03:32 C'est-à-dire qu'on dit, vous voyez que nous,
01:03:34 on est capables aussi de ne plus respecter les lois de la République.
01:03:37 D'espérer sur l'autorité de l'État.
01:03:38 D'espérer sur l'autorité de l'État.
01:03:40 Thomas Bonnet, à Hidalgo, pas forcément entendu
01:03:42 ou écouté en tout cas, mais largement relayé.
01:03:45 C'est aussi ce qu'on a constaté ces derniers jours.
01:03:47 Oui, parce que malgré tout, c'est vrai,
01:03:49 on peut rappeler son score à la présidentielle,
01:03:50 qui était très basse.
01:03:51 Ça reste une des personnalités politiques
01:03:53 les plus connues en France.
01:03:54 Donc, lorsqu'elle prend en position,
01:03:57 évidemment que ça fait réagir.
01:03:58 C'est quand même assez surprenant ce décalage.
01:04:01 Vous parliez de Fossé, je crois que vous avez raison.
01:04:03 Entre un certain nombre d'élus,
01:04:05 qui sont parfois élus avec peu d'électeurs,
01:04:08 mais qui sont élus quand même,
01:04:09 et qui veulent imposer leur vision à une majorité de Français.
01:04:12 Et ça en dit long aussi sur le chemin qui nous attend.
01:04:15 Parce qu'on parlait d'une loi qui est finalement une petite loi.
01:04:17 Si d'aventure, il y avait d'autres lois
01:04:19 qui venaient à être votées et soutenues majoritairement par les Français,
01:04:22 comment réagiront alors ces élus de gauche ?
01:04:24 Il n'y a pas que des élus d'ailleurs.
01:04:26 Denis de Montpior, Jean-Michel Fauvert,
01:04:27 je vous donne la parole dans un instant.
01:04:28 On va écouter François Mitterrand et Georges Marchais.
01:04:30 Et on va s'interroger sur finalement cette gauche d'aujourd'hui.
01:04:35 De qui est-elle l'héritière ?
01:04:36 Puisque à entendre à la fois François Mitterrand et Georges Marchais,
01:04:40 on se demande ce qui s'est passé en 40 ans.
01:04:42 Écoutez, c'était en 1988.
01:04:44 François Mitterrand.
01:04:45 Ceux qui sont clandestins,
01:04:48 il n'y a qu'une seule loi.
01:04:50 Il faut qu'ils rentrent chez eux.
01:04:53 Et puis, il y a ceux qui sont là avec leur contrat de travail
01:04:55 et leur carte de séjour.
01:04:57 Ils se sont installés,
01:04:58 ils ont fondé leur famille très souvent,
01:05:00 ils ont parfois épousé des femmes françaises.
01:05:02 Et pourtant, le gouvernement Morrois a pris des dispositions
01:05:05 pour faciliter leur réinsertion dans leur pays d'origine.
01:05:08 C'est-à-dire qu'il faut réduire le nombre, bien entendu.
01:05:11 Mais il faut le faire dans le respect du droit
01:05:13 et dans le respect des personnes.
01:05:15 Nous posons les problèmes de l'immigration.
01:05:18 Nous menons la lutte contre la drogue.
01:05:21 Pour la jeunesse.
01:05:23 Je choisis, moi.
01:05:26 Oui, je choisis d'études.
01:05:28 Le sport, la lutte et non la drogue.
01:05:31 Voilà Denis Lemontion, Georges Marchais,
01:05:34 qui faisait le lien déjà entre immigration et trafic de drogue.
01:05:37 Lien qui a été fait il y a quelques jours par Gérald Darmanin
01:05:39 quand il était en visite dans le Sud d'ailleurs.
01:05:41 Alors, cette question, cette gauche d'aujourd'hui,
01:05:44 où elle puise son idéologie ?
01:05:46 Vous savez, il y a eu Michel Rocard aussi,
01:05:48 qui avait déclaré que la France ne pouvait pas accueillir
01:05:52 toute la misère du monde.
01:05:53 En tout cas, que ce soit François Mitterrand ou Michel Rocard,
01:05:56 ils ont été aux affaires et au plus haut poste.
01:06:01 Et on voit le résultat 40 ans après,
01:06:02 c'est qu'en effet, il y a un flux migratoire
01:06:05 comme jamais on en a vu.
01:06:07 Parce qu'en effet, géopolitiquement,
01:06:10 les choses ont changé.
01:06:12 Il y a des conflits, il y a le réchauffement climatique.
01:06:16 On est pour, on est contre.
01:06:17 Mais enfin, il y a un phénomène qui fait que des gens
01:06:20 quittent leur pays.
01:06:21 Et alors, Anne Hidalgo, là, dans cette situation,
01:06:26 elle, j'allais dire, elle est un peu béni-oui-oui,
01:06:31 puisque au fond, qu'est-ce qu'elle préconise ?
01:06:35 Elle avait déjà, avec la loi travail,
01:06:38 exercé la même pression en s'opposant à l'application
01:06:40 de la loi travail, vous savez, pour les fonctionnaires.
01:06:44 Puisque à la mairie de Paris, il y a encore plus de fonctionnaires
01:06:47 qu'au ministère des Finances.
01:06:49 Et elle considérait qu'un fonctionnaire qui doit travailler
01:06:54 1 607 heures dans l'année, eh bien, quand il en faisait 1 500,
01:07:00 ça allait très bien, puisqu'il y avait eu les journées
01:07:03 du maire accordées, etc.
01:07:05 Elle s'est opposée, à ce moment-là, à cette loi.
01:07:09 Le gouvernement a riposté devant les tribunaux
01:07:13 et elle a perdu, elle a été contrainte d'appliquer la loi.
01:07:16 Donc, est-ce qu'elle s'engage dans cette même bataille
01:07:20 perdue d'avance ?
01:07:22 Est-ce que c'est un baroud d'honneur ?
01:07:23 Alors, vous disiez, bon, est-ce que sa parole est entendue ?
01:07:26 Elle est quand même à la tête de la capitale Paris,
01:07:29 qui est quand même une ville à la veille des géos,
01:07:32 regardée par le monde entier.
01:07:35 Donc, évidemment, sa parole porte encore,
01:07:38 malgré le peu de poids politique qu'elle a au fond.
01:07:41 - Ça doit être mon fantasme.
01:07:42 - Il y a les politiques, mais pas seulement.
01:07:46 Il y a aussi les syndicats, notamment le syndicat
01:07:48 de la magistrature.
01:07:49 Regardez. - CGT aussi.
01:07:51 - Regardez, Jean-Michel, ce qu'il tweet ce matin.
01:07:54 On va voir le tweet du syndicat de la magistrature.
01:07:56 "Le texte issu de la CMP est une honte absolue,
01:07:58 mélange d'inhumanité, de cynisme et d'indignité.
01:08:01 Il est encore temps de sauver l'honneur républicain.
01:08:03 Retrait du texte."
01:08:05 Je vous donne la parole, Jean-Michel,
01:08:06 mais avant de vous entendre, quelques précisions.
01:08:09 Qui compose ce syndicat, désormais habitué aux polémiques ?
01:08:13 On en parle souvent.
01:08:14 Les réponses avec Célia Barotte et la parole à vous,
01:08:16 Jean-Michel, juste ensuite.
01:08:19 - Le syndicat de la magistrature a été fondé le 8 juin 1968.
01:08:23 Il représente environ 30% des magistrats
01:08:25 et il est présidé par Kim Reflet, conseillère à la Cour d'appel d'Angers.
01:08:30 Ses instances dirigeantes sont constituées d'un bureau
01:08:32 composé de membres élus au sein du Conseil national,
01:08:35 qui en compte 16, désignés par le Congrès.
01:08:38 Alors, le syndicat de la magistrature dit militer
01:08:40 pour, par exemple, une justice indépendante
01:08:43 afin de permettre une justice égale pour tous,
01:08:45 permettre aux magistrats de jouer pleinement leur rôle constitutionnel
01:08:48 de gardien des libertés individuelles,
01:08:50 à l'abri des pressions médiatiques et politiques,
01:08:53 ou encore de combattre le déséquilibre
01:08:54 entre les pouvoirs de police et de justice.
01:08:57 C'est un syndicat qui ne fait pas vraiment l'unanimité.
01:08:59 En septembre dernier, Eric Dupond-Moretti s'en est pris violemment à lui,
01:09:03 puisqu'il a déclaré assister impuissant un certain nombre de dérapages
01:09:07 avant de rappeler que ce syndicat n'est pas la justice.
01:09:10 Il a aussi pointé du doigt, par exemple, la prise de position
01:09:13 du syndicat de la magistrature au sujet des émeutes.
01:09:17 - Jean-Michel, ils ne sont pas élus par les Français ?
01:09:19 Ils sont censés faire respecter la loi ?
01:09:22 Pour qu'ils s'en prennent-ils, finalement ?
01:09:23 Qu'ils cherchent-ils ?
01:09:25 - Ils sont élus quand même par leur père,
01:09:27 dans un système d'élection qui va être bouleversé par la loi de la loi justice,
01:09:33 parce que c'est un système d'élection qui ne prend pas en compte
01:09:39 les magistrats des petites cours d'appel.
01:09:41 Donc ça va changer.
01:09:42 Je pense qu'ils seront moins représentatifs.
01:09:44 Ils sont à peu près 30%.
01:09:45 Ils sont à l'extrême gauche.
01:09:47 Et un de leurs fondateurs disait à un certain moment
01:09:50 qu'il préférait donner la chance aux délinquants plutôt qu'aux policiers.
01:09:55 Donc croire aux délinquants par rapport aux policiers.
01:09:58 Je voudrais juste dire une chose, parce qu'on a un exemple historique
01:10:02 de révolte des pouvoirs locaux et des syndicats d'extrême gauche
01:10:07 contre le pouvoir central.
01:10:08 C'est un pays qui n'est pas très loin de chez nous.
01:10:10 C'est en Espagne.
01:10:11 C'est la deuxième république espagnole
01:10:14 où les pouvoirs locaux d'extrême gauche, d'ultra gauche, anarchistes,
01:10:20 indépendantistes ont mené une guérilla contre le pouvoir central.
01:10:26 Il s'en est suivi ce qu'on connaît dans cette Espagne-là.
01:10:31 C'est-à-dire qu'à la fin de cette guérilla-là,
01:10:34 il y a eu une guerre civile avec un enfrontement
01:10:37 entre les pseudo-républicains qui étaient d'extrême gauche
01:10:40 et soutenus par l'URSS et les nationalistes
01:10:44 qui se sont combattus ensemble avec la victoire que l'on connaît de Franco
01:10:50 et des années et des années de dictature d'extrême droite et de Franco-britannique.
01:10:54 Mais est-ce qu'au fond, Véronique Jacquy, la France, elle semble irréformable ?
01:10:57 On le dit d'ailleurs souvent.
01:10:58 Mais est-ce que c'est cette idéologie d'extrême gauche
01:11:00 qui empêche aujourd'hui la France de se réformer finalement ?
01:11:04 En grande partie, puisque si on prend de nouveau l'exemple des pays du nord de l'Europe,
01:11:09 ils se montrent très pragmatiques et ils disent
01:11:11 "Nous ne sommes plus en capacité de sauvegarder notre état-providence
01:11:15 et notre modèle social si nous continuons à accueillir trop d'étrangers".
01:11:20 Voilà, tout simplement parce que la politique migratoire coûte cher
01:11:23 et puis parce qu'au Danemark, vous avez...
01:11:26 Non, le Danemark c'est 5 millions d'habitants, la Suède c'est 10 millions
01:11:28 et vous avez 2 millions maintenant d'étrangers
01:11:31 qui ne sont plus dans un consentement à vivre à la suédoise comme des Suédois.
01:11:36 Et là, ce que nous vivons en France est complètement ubuesque
01:11:38 puisqu'on se rend compte que du côté de la gauche,
01:11:40 on a un non-consentement à respecter la loi.
01:11:43 Alors que ce soit maintenant le syndicat de la magistrature
01:11:46 qui de toute façon ne se cache plus d'être une justice politique,
01:11:49 que ce soit la CGT, que ce soit Madame Hidalgo,
01:11:52 que ce soit le maire de Lyon qui dit qu'il va sans doute lui emboîter le pas,
01:11:56 que ce soit des présidents de départements,
01:11:59 c'est extrêmement grave parce que ces gens-là disent
01:12:01 "Nous mettons notre moral, notre moral alors sans doute humaniste",
01:12:05 bon alors je vois pas où il y a de l'humanisme là-dedans
01:12:07 parce qu'on ne peut pas être humaniste à n'importe quel prix
01:12:10 et là on se rend compte que c'est notamment au frais aussi du contribuable
01:12:13 et c'est au prix aussi de la dévitalisation de notre nation.
01:12:17 Comment pouvons-nous défendre nos intérêts vitaux
01:12:21 si la moindre loi n'est pas respectée
01:12:24 quand on sait qu'il y a urgence à avoir une loi sur l'immigration
01:12:28 et que pour autant elle ne règle rien,
01:12:31 elle ne règle rien quant aux flux migratoires,
01:12:33 elle ne règle rien quant à ceux qui rentrent dans notre pays,
01:12:36 elle ne règle rien quand on fait de les faire sortir.
01:12:38 Et vous avez des Français qui disent "il faut faire quelque chose",
01:12:40 donc on se rend bien compte que ce que nous vivons là est ubuesque,
01:12:43 mais le plus grave c'est la leçon qu'il faut en tirer,
01:12:46 c'est qu'effectivement que ce soit les syndicats,
01:12:49 certains politiques ou certains magistrats disent
01:12:52 "On ne remplit pas le contrat qui fait que nous vivons ensemble",
01:12:56 vivre ensemble ça implique une loi commune.
01:12:58 Nous voilà, on est en train finalement de déchirer un tissu
01:13:02 qui faisait qu'on était tous capables de vivre ensemble.
01:13:04 – Et moi je crois que la France est inréformable,
01:13:07 ou plutôt est devenue réformable,
01:13:09 en grande partie à cause de la classe politique, de nos politiques,
01:13:12 qui ont perdu tout courage et qui aujourd'hui à la moindre décision forte
01:13:16 disent "Oh là là là là, vous ne vous rendez pas compte,
01:13:17 genre la France est dans la rue".
01:13:18 En réalité la France est dans la rue, y compris pour de la micro réforme,
01:13:21 et donc la logique dans laquelle on vit maintenant depuis 6 ans,
01:13:24 c'est des micro réformes ou des réformes qui ont de nom la réforme,
01:13:27 mais rien d'autre, je vais juste en citer 3.
01:13:29 La loi travail, on met derrière 3 exceptions pour permettre aux salariés
01:13:33 de demander ce qu'ils veulent comme indemnité,
01:13:35 en faisant croire à tous les Français que maintenant les indemnités sont plafonnées,
01:13:38 ce qui est faux, donc du coup hop, on a une loi qui ne sert pas à grand-chose
01:13:41 parce que si vous voulez poursuivre votre employeur déplafonné,
01:13:45 vous dites que vous avez été harcelé moralement et donc là vous rentrez dedans.
01:13:48 Vous faites une loi ensuite derrière de retraite,
01:13:50 tout le monde est d'accord dès le premier jour
01:13:52 que c'est 13 ans de ça de ce qu'il faudrait à minima,
01:13:54 mais ce n'est pas grave on y va,
01:13:55 on rabote parce que finalement on n'a pas de majorité et on a une loi,
01:13:59 tout le monde est d'accord, la loi retraite la prochaine,
01:14:00 elle sera sans doute dans 3 ans ou dans 4 ans,
01:14:02 ça sera du bis repetita.
01:14:03 On fait une loi immigration, on en discute depuis une heure et demie,
01:14:06 enfin la loi immigration, est-ce qu'elle s'attaque au contrôle de nos frontières,
01:14:09 à la remise en cause de la CEDH, à la Convention franco-algérienne de 68 ?
01:14:12 - Non ce sont des mesures assez molles finalement.
01:14:15 - Est-ce qu'on se pose la bonne question, la seule question qu'on doit se poser,
01:14:18 comment on fait pour faire cesser déjà le flux migratoire entrant ?
01:14:23 On se gratte la tête sans fin pour se dire "mais comment je fais
01:14:25 pour finalement faire sortir ceux qui doivent sortir ?"
01:14:27 Mais est-ce que déjà à aujourd'hui, avec la loi immigration,
01:14:30 on ferme la frontière et on empêche ceux que l'on ne veut pas de rentrer ?
01:14:33 La réponse malheureusement elle est non.
01:14:35 Et tant qu'on n'aura pas un homme politique en France,
01:14:37 un président courageux, qui dans les 3 premiers mois de son mandat
01:14:41 prendra des décisions très fortes, on n'y arrivera pas.
01:14:43 - Marc Varneau qui pointe le manque de courage finalement depuis des décennies,
01:14:47 et le manque de fermeté aussi, nous pourrions ajouter.
01:14:50 M. Roy, il est l'âne du problème ?
01:14:52 - Oui, il est de toute façon l'âne du problème.
01:14:54 Il est clair que nous n'avons pas encore trouvé le phénomène politique,
01:14:58 l'homme politique qui montrera ce courage que vous appelez de vos voeux, c'est évident.
01:15:06 Mais je voulais juste dire quelque chose parce que je vois que vous êtes un nostalgique,
01:15:09 et notamment vous nous repassez des images de François Mitterrand.
01:15:12 À propos des juges...
01:15:13 - On parlera de Brigitte Bardot tout à l'heure.
01:15:15 - À propos des juges, Mitterrand avait déclaré
01:15:16 "les juges ont eu la peau de l'ancien régime, ils auront la peau de la République".
01:15:20 C'était pas mal vu.
01:15:21 - C'est vrai, effectivement.
01:15:22 En tout cas, des acteurs qui ont également signé une tribune dans l'Humanité
01:15:27 pour dire non à la loi immigration,
01:15:29 une loi qu'ils considèrent comme xénophobe avec la préférence nationale.
01:15:33 On peut peut-être souligner que ces acteurs bénéficient déjà de la préférence nationale.
01:15:36 Vincent Roy, le cinéma français...
01:15:39 - C'est déjà l'exception culturelle,
01:15:43 et déjà, d'une certaine façon, on pourrait l'interpréter comme étant...
01:15:46 - Il bénéficie du préférence nationale, du protectionnisme et de l'action militaire.
01:15:50 - Les emplois fonctionnaires réservés aux nationaux,
01:15:54 c'est encore une autre manière de parler de préférence ou de priorité nationale.
01:16:00 Donc c'est pas du tout une invention.
01:16:02 Mais souvenez-vous, Léon Blum parlait de préférence nationale.
01:16:07 C'est pas une idée qui appartient plus à droite qu'à gauche.
01:16:10 Il suffit de se plonger dans quelques livres d'histoire pour voir d'où elle vient.
01:16:14 C'est comme l'idée de nation.
01:16:15 Vous savez, on dit toujours c'est une nation.
01:16:16 C'est une idée de droite.
01:16:17 Non, c'est une idée de gauche au départ.
01:16:19 - Est-ce que ce sont les mêmes acteurs
01:16:23 qui n'étaient pas là pendant la manifestation contre l'antisémitisme ?
01:16:28 C'est les mêmes qui...
01:16:29 - Visiblement, oui, on pourra en reparler, effectivement, Jean-Michel Fauberg.
01:16:33 On va marquer une très courte pause.
01:16:34 Nous entendions donc François Mitterrand et Georges Marchais il y a quelques instants.
01:16:38 Nous allons rester dans ce côté nostalgique.
01:16:40 On va parler de Brigitte Bardot tout à l'heure.
01:16:42 Brigitte Bardot qui est sortie de son silence pour parler de la France.
01:16:46 Écoutez, Brigitte Bardot, oui, je ne suis pas insensible à Brigitte Bardot.
01:16:52 Pour elle, la France est vraiment foutue, mais elle peut renaître.
01:16:56 Elle répondra à la question.
01:16:58 Est-ce que vous partagez l'espoir de Brigitte Bardot ?
01:17:00 Réponse dans un instant.
01:17:02 Restez avec nous sur CNews.
01:17:04 A tout de suite.
01:17:10 - De retour sur le plateau de Punchline Weekend dernière partie.
01:17:13 Toujours avec, pour vous accompagner jusqu'à 19h, Véronique Jacquier,
01:17:18 entourée de Vincent Roy, Jean-Michel Fauberg, Denis Demompion, Thomas Bonnet
01:17:23 et Marc Varneau également avec nous ce soir pour décrypter l'actualité.
01:17:27 On va revenir sur cette élue agressée à Saint-Denis.
01:17:30 Un rassemblement se tient en ce moment même, justement, en soutien à cette élue.
01:17:33 On y revient dans un instant, mais tout de suite, le rappel des titres avec vous, Mathieu Deveze.
01:17:37 - Annie Dalgo exprime de nouveau son désaccord avec la loi immigration.
01:17:41 La maire de Paris s'est refusée, je cite, à faire le tri entre famille et enfant
01:17:46 accueillie dans les lieux d'hébergement d'urgence.
01:17:48 Elle a par ailleurs annoncé saisir le Conseil constitutionnel
01:17:51 alors que des centaines de personnes ont manifesté ce soir à Paris contre la loi.
01:17:56 Dans l'affaire du collégien giflé à Boissy-Saint-Léger,
01:17:58 la mère qui a donc giflé le camarade de son fils sera jugée le 31 mai
01:18:03 au tribunal correctionnel de Créteil.
01:18:05 Selon son avocat, la mère exprime des regrets et aurait agi parce que son fils était harcelé.
01:18:10 Enfin, Emmanuel Macron sera l'invité d'honneur de la fête nationale indienne le 26 janvier prochain.
01:18:15 Ce sera donc le deuxième déplacement du chef de l'État en Inde.
01:18:18 Et on le rappelle, le Premier ministre indien était l'invité d'honneur
01:18:22 des festivités du 14 juillet en France.
01:18:25 - Merci beaucoup Mathieu.
01:18:26 Rappel des titres à 19h30, à 19h pile.
01:18:30 - Dans 30 minutes, effectivement.
01:18:32 - Dans 30 minutes, exactement.
01:18:33 On vous retrouve, mon cher Mathieu Devese.
01:18:34 À la une de l'actualité également ce soir,
01:18:36 ce rassemblement qui se tient actuellement à Saint-Denis
01:18:40 en soutien à cette élue qui a été agressée.
01:18:44 Cela s'est passé mercredi soir.
01:18:45 On va retrouver nos envoyés spéciaux dans un instant,
01:18:48 Maxime Leguet et Bamba Gueye.
01:18:50 Mais avant, retour sur les faits avec Miquel Dos Santos, Raphaël Lasregues.
01:18:55 Le récit est signé Mathilde Ibanez.
01:18:58 - Il est environ 21h30 ce mercredi.
01:19:01 Après une réunion communale, l'adjointe Homère de Saint-Denis
01:19:04 rentre chez elle à pied.
01:19:05 Sur son trajet, la femme se sent suivie.
01:19:08 Elle décide alors de changer de trottoir.
01:19:10 Mais deux individus arrivent à son niveau et lui assènent plusieurs coups.
01:19:14 Une agression qui choque les habitants.
01:19:16 - C'est totalement inadmissible et incompréhensible.
01:19:18 - On n'est plus en sécurité.
01:19:19 Ça craint vraiment le quartier, les craintifs.
01:19:23 Et la police de proximité, il n'y en a pas assez ici.
01:19:25 Une attaque jugée gratuite par ce syndicat de police
01:19:28 car aucun effet personnel lui a été dérobé.
01:19:31 - L'agression a suivi de vol.
01:19:33 Oui, ça arrive régulièrement.
01:19:34 Mais des agressions gratuites sans motif, non.
01:19:39 - À la mairie, la collègue de l'élu, Sofia Boutry,
01:19:42 dénonce une agression lâche.
01:19:44 - On est tous sous choc.
01:19:47 On la soutient pleinement et on condamne fermement cette agression
01:19:52 pour laquelle on n'a pas encore d'éléments sur le motif avéré.
01:19:58 - La victime blessée s'est vue prescrire 7 jours dits "été".
01:20:01 Une enquête est prévue.
01:20:02 Elle a été confiée à la Sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis.
01:20:05 Un rassemblement est prévu à 18h30 devant la mairie,
01:20:08 en présence du maire.
01:20:09 - Nous l'entendons à l'instant.
01:20:12 Un rassemblement se tient actuellement.
01:20:15 Il a été organisé à l'initiative du maire socialiste de la ville,
01:20:18 Maxime Le Gueye.
01:20:19 Vous êtes donc sur place.
01:20:21 Un rassemblement qui ne devrait pas tarder à commencer.
01:20:24 - Oui, exactement.
01:20:27 Des dizaines de personnes se réunissent pour dénoncer
01:20:31 l'agression dont a été victime.
01:20:34 Nous sommes devant le parvis de l'hôtel de ville.
01:20:37 C'est à quelques mètres d'ici que l'adjointe au maire
01:20:40 a été suivie par deux individus avant d'être violemment agressée.
01:20:45 Les deux agresseurs sont toujours recherchés.
01:20:48 Les élus et les citoyens que nous avons rencontrés
01:20:51 ont tenu à se rendre ce soir sur place.
01:20:54 Nous ont fait part de leur effroi et de leur indignation.
01:20:57 Le climat de violence à l'égard des élus est effrayant
01:21:00 et profondément choquant, me soutenait l'un d'entre eux.
01:21:03 Le maire de la ville, Mathieu Anton, devrait prendre la parole.
01:21:08 Une manière de témoigner sa solidarité à l'égard de son élu.
01:21:12 La présidente de région, Valérie Pécresse,
01:21:15 est normalement également attendue.
01:21:17 Un rassemblement qui devrait commencer d'ici une dizaine de minutes.
01:21:20 Merci beaucoup Maxime.
01:21:23 Maxime Leguet avec Bombaguet sur place à Saint-Denis.
01:21:26 Jean-Michel Fauvergue, une attaque gratuite.
01:21:28 On va peut-être rappeler les chiffres alarmants du ministère de l'Intérieur.
01:21:32 2265 plaintes et signalements.
01:21:34 Et cela en 2022, plus de 32% de hausses d'agression contre les élus.
01:21:41 Là encore, on parlait du choc d'autorité tout à l'heure
01:21:43 concernant la problématique des mineurs délinquants isolés.
01:21:47 Protection juridique et psychologique, protection physique,
01:21:50 mesures judiciaires, il y avait eu un plan national d'annoncer
01:21:53 de prévention et de lutte contre les violences aux élus.
01:21:56 Visiblement, pas suffisant aujourd'hui.
01:21:59 Oui, plus aussi des mesures d'aggravation des peines,
01:22:04 des mesures de réduction de peine.
01:22:16 Donc, il y a tout un plan qui a été fait, effectivement,
01:22:20 mais qui ne produit pas, ou visiblement peu, ces fruits,
01:22:26 comme les agressions d'ailleurs sur les forces de l'ordre,
01:22:29 comme les agressions sur les enseignants,
01:22:32 comme les agressions sur le personnel hospitalier,
01:22:34 parce qu'on est dans une société qui est de plus en plus agressive,
01:22:39 en tout cas une minorité est de plus en plus agressive,
01:22:42 et avec une réponse pénale qui est de moins en moins adaptée
01:22:46 à cette agressivité-là.
01:22:48 Prenons en compte le département de Seine-Saint-Denis,
01:22:51 là où a lieu Saint-Denis, la commune où a été agressée cette élue,
01:22:55 Véronique Jacquier.
01:22:56 On le sait, un département particulièrement touché par la délinquance,
01:22:59 toujours selon le ministère de l'Intérieur.
01:23:01 Le département, c'est le deuxième avec le plus de crimes
01:23:04 et de délits par habitant de France.
01:23:06 Sur 101 à analyser, ça c'était en 2022.
01:23:08 Est-ce que vous faites ce rapprochement ?
01:23:10 On entendait dans le reportage cette femme dire
01:23:13 "les incivilités, la délinquance explose, on n'a pas de policiers".
01:23:18 Est-ce que vous faites le lien entre cette délinquance
01:23:21 en Seine-Saint-Denis et cette agression contre l'élu,
01:23:25 même si on a eu dans des zones rurales aussi en France ?
01:23:28 Pour l'instant, je pense qu'il faut être prudent,
01:23:30 parce qu'on n'a pas tous les éléments pour juger de la situation.
01:23:33 Bien entendu, il y a quand même un contexte d'incivilité montante.
01:23:40 Mais attention quand même quand je vous entends dire
01:23:43 "il faut mettre plus de moyens, on ne peut pas mettre un policier derrière chaque élu".
01:23:47 On rappelle qu'il y a en moyenne 40 maires qui démissionnent par mois.
01:23:51 On rappelle que même les gens qui sont bien élevés
01:23:53 vont solliciter les maires pour les réveiller la nuit
01:23:56 parce qu'ils veulent ceci, parce qu'ils veulent cela
01:23:58 et qu'il y a une charge psychologique qui repose sur les élus
01:24:00 qui est de plus en plus importante.
01:24:02 Tout simplement parce que là aussi, il y a un pacte.
01:24:06 On n'arrive plus à vivre les uns avec les autres,
01:24:09 parce qu'il n'y a plus de morale commune.
01:24:11 Tout à l'heure, j'ai évoqué la loi commune
01:24:13 et on ne sait plus ce qu'est le bien commun.
01:24:16 Dans le temps, quand on faisait de la politique, c'était pour le bien commun.
01:24:18 Quand on voit Emmanuel Macron qui dit "ce n'est pas grave,
01:24:21 cette loi qui a été votée, elle va être vidée de sa substance au Conseil constitutionnel".
01:24:25 Mais est-ce qu'on a un président qui travaille pour le bien commun
01:24:28 quand 80% des Français disent "nous voilà ce que l'on veut
01:24:31 pour que notre vie change,
01:24:33 pour qu'on soit moins en insécurité dans les transports ou ailleurs
01:24:36 ou même pour qu'on puisse imaginer le monde dans lequel vont vivre nos enfants plus tard".
01:24:43 Il n'y a plus de morale commune et bientôt il n'y a plus de loi commune
01:24:47 avec certains élus en ce qui concerne l'immigration.
01:24:51 Parce qu'on ne fait plus nation.
01:24:53 Ce qui est intéressant, on voit ces images parvis de l'hôtel de Ville à Saint-Denis.
01:24:57 L'avocat Thibaud de Montbrial, Marie Varnot,
01:25:00 il exprimait justement sur notre antenne que rien ne bougera
01:25:03 tant que cette délinquance ne touchera pas directement
01:25:06 ceux qui jusque-là n'y étaient pas confrontés à cette délinquance.
01:25:10 Est-ce que cette ignoble agression contre cet élu de Saint-Denis
01:25:14 pourrait être comme une sorte de réveil finalement
01:25:18 où on voyait tous ces gens à juste titre indignés, on les entendait ?
01:25:22 Il y a un problème de médiatisation derrière.
01:25:25 Mais c'est vrai que ces agressions contre les élus,
01:25:27 il faudrait aller de très très près.
01:25:29 Il y a des centaines de mères qui démissionnent par an.
01:25:31 Il y en a quand même les trois quarts qui démissionnent
01:25:33 à cause de la complexité administrative de leur job, juste et forment.
01:25:35 Mais par contre il y en a une centaine qui démissionnent à la suite des agressions physiques.
01:25:38 Les agressions physiques contre les élus, c'est quand même un peu une nouveauté.
01:25:41 On était jusqu'à présent un pays relativement bien élevé
01:25:43 où les gens se comportaient bien.
01:25:44 Pourquoi c'est une nouveauté ?
01:25:45 Parce qu'on a laissé totalement impunis les marches qui amènent à la violence physique.
01:25:50 C'est-à-dire que l'insulte, la calomnie, les réseaux sociaux, etc.
01:25:55 Tout ça est devenu totalement impuni.
01:25:57 Il n'y a pas un élu qui vous dira le contraire.
01:25:59 Il n'y a jamais quelqu'un qui se réveille tout d'un coup,
01:26:01 qui se jette sur un élu et qui va le frapper.
01:26:03 Celui qui a frappé l'élu, il a toujours commencé par insulter,
01:26:06 attendre la sortie du conseil municipal devant la mairie,
01:26:09 et insulter et diffamer.
01:26:11 Et vous avez un pays qui a résolu le problème de façon définitive, c'est l'Australie.
01:26:17 L'Australie, ils ont fait quelque chose de très simple.
01:26:19 C'est que maintenant quand vous insultez un homme public,
01:26:22 en l'occurrence c'était le ministre de la Défense il y a deux ans,
01:26:24 ils ont trouvé l'identité de celui qui avait insulté à l'époque sur Twitter, sur X maintenant,
01:26:28 23 000 euros équivalents d'amende.
01:26:30 Voilà, fin de l'histoire.
01:26:32 Si on veut protéger les élus, comme d'ailleurs les policiers, les pompiers, les métiers de santé,
01:26:38 il faut absolument cesser cette impunité qui est finalement une incitation à toujours aller plus loin.
01:26:46 La ville dans laquelle je vis, Neuilly,
01:26:48 le maire a été percuté volontairement il y a un mois par un cycliste
01:26:53 qui flanomait entre les piétons sur le trottoir.
01:26:56 Le maire a décliné son identité, il dit "je suis le maire, arrêtez-vous, descendez".
01:27:00 Il lui est rentré dedans, il lui a luxé l'épaule, 40 jours d'ITT.
01:27:03 – Donc effectivement c'est terrible, Denis de Monpion,
01:27:05 effectivement ça c'est les conséquences d'un laxisme depuis plusieurs années.
01:27:09 Ça veut dire que très concrètement, dès que vous parlez, vous agressez verbalement un élu,
01:27:15 c'est dès cette étape-là qu'il faut sanctionner fort.
01:27:19 – Alors il faut rappeler que le dispositif législatif a déjà été renforcé
01:27:24 et les sanctions également pour les agressions envers les élus.
01:27:30 Mais dans le cas qui nous occupe là, à Saint-Denis,
01:27:33 on ne sait d'ailleurs, et d'ailleurs votre reporter le disait,
01:27:38 on ne sait si c'est parce qu'elle est élue, si elle est élue communiste,
01:27:43 si c'est une femme, elle n'a pas été…
01:27:46 il y a un tas de facteurs et d'éléments, l'enquête peut-être déterminera,
01:27:51 et uniquement s'ils attrapent les deux agresseurs,
01:27:54 mais y avait-il des caméras de vidéosurveillance, est-ce qu'il y avait tout ça ?
01:27:59 Ça prendra un peu de temps, mais en l'état il est un peu tôt
01:28:03 pour savoir si c'est en tant qu'élu que cette dame a été frappée,
01:28:07 ou est-ce que c'est un règlement de compte,
01:28:10 comme il peut y en avoir dans certaines municipalités,
01:28:14 parce qu'un élu a rabroué de mauvais citoyens,
01:28:20 pour le moment il y a plus de questions qui se posent…
01:28:24 – Effectivement, il y a une enquête qui est en cours,
01:28:26 il faudrait que les auteurs, Jean-Michel Fauvert, soient interpellés
01:28:30 pour y voir plus clair, néanmoins vous l'y ajoutez,
01:28:34 sur la question des agressions des élus ?
01:28:37 – Je voulais rebondir sur ce que disait Marc, qui est frappé au coin du bon sens,
01:28:41 il y a deux choses qui sont importantes,
01:28:43 une réponse immédiate rapide, des courtes peines,
01:28:47 des réponses immédiates rapides, et ça on ne les a pas,
01:28:50 et ensuite taper au portefeuille, ça c'est très important,
01:28:53 une réponse rapide peut effectivement consister à taper au portefeuille,
01:28:58 mais à condition que les pénalités soient très importantes,
01:29:02 si vous êtes à 35 euros d'amende ou 135 euros d'amende, ça ne sert à rien,
01:29:07 et donc il faut militer pour ça.
01:29:09 – Et si les gens sont insolvables ?
01:29:11 – C'est une bonne question, mais là ça ouvre la question
01:29:14 des amendes forfaitaires intellectuelles, des AFD,
01:29:17 qui est un sujet dont on parle rarement, mais il faut en parler,
01:29:19 parce qu'on dit qu'il faut mettre des amendes,
01:29:21 il y a 35% qui sont recouvrés, parce qu'on a mis tellement de conditions d'exclusion
01:29:27 que finalement, celui qui va agresser ce n'est pas le fils de Mme Bettencourt,
01:29:30 celui qui va agresser c'est celui par définition, en général,
01:29:33 qui a quelques difficultés, donc déshonérer c'est 35% aujourd'hui.
01:29:37 – Non, c'est un peu plus, pas beaucoup plus, on doit être à 45%,
01:29:41 mais pas vraiment, vous avez l'amende pénale forfaitaire sur l'usage des stups,
01:29:47 vous avez des gens qui sont complètement, qui peuvent la payer,
01:29:50 et qui la payent pour certains, mais il faut arrêter avec cette excuse
01:29:54 de dire non, ce n'est pas possible parce qu'ils ne sont pas solvables,
01:29:56 mais si, la plupart des délinquants sont solvables,
01:30:01 donc il faut augmenter, et puis s'ils ne sont pas solvables,
01:30:05 s'ils sont mineurs, et bien les parents, en tout cas.
01:30:08 – Mais compte tenu des trafics qu'ils exercent,
01:30:10 il n'est pas certain qu'ils aient un compte bancaire qu'on puisse saisir
01:30:14 et des revenus sur salaire très clairement identifiés.
01:30:17 – Oui, mais si on n'essaye pas, on n'y arrivera pas.
01:30:18 – Alors on a en France une administration, une qui fonctionne très très bien,
01:30:21 c'est l'administration fiscale, donc on pourrait transférer ces amendes
01:30:24 à l'administration fiscale et que ces amendes s'éteignent d'elles-mêmes
01:30:27 au bout de 30 ans, je suis sûr que celui qui aura pris
01:30:29 une contravention forfaitaire intellectuelle qui s'éteindra au bout de 30 ans,
01:30:33 même s'il est insolvable aujourd'hui, le jour où il la paiera,
01:30:35 il n'aura peut-être pas envie de recommencer.
01:30:36 – Effectivement, ça peut être une solution, Vincent Roy…
01:30:38 – Non, ceci veut bien dire que quand on veut quelque chose, on peut,
01:30:41 puisque l'administration fiscale fonctionne bien,
01:30:43 d'autres administrations devraient elles aussi bien fonctionner,
01:30:47 ça veut dire qu'on n'a pas envie qu'elles fonctionnent bien.
01:30:50 – Et nous suivrons bien évidemment de près l'enquête
01:30:53 concernant l'agression de cette adjointe, on le voit en ce moment
01:30:57 sur ces images en direct, un rassemblement en présence de Valérie Bécresse,
01:31:01 le maire de Saint-Denis, le maire PS qui est actuellement en train de s'exprimer,
01:31:06 nous y reviendrons dans les prochaines éditions, bien évidemment, sur CNews.
01:31:11 Pour terminer, l'ancienne actrice mythique, Brigitte Bardot, 89 ans,
01:31:17 a donné une interview, une interview sans filtre d'ailleurs, dans Valeurs Actuelles,
01:31:22 et elle revendique, vous allez le voir, ses positions anti-système
01:31:25 et multiplie même les critiques.
01:31:27 On regarde ce reportage et on en parle ensuite.
01:31:29 [Silence]
01:31:37 Une interview sans filtre et des propos cinglants.
01:31:40 À l'égard de la France d'abord.
01:31:42 – La France est foutue pour le moment, mais avec une reprise en main
01:31:45 par un gouvernement autoritaire et avec des couilles,
01:31:47 elle peut renaître de ses cendres.
01:31:49 – Côté politique, toujours après avoir critiqué l'engagement
01:31:52 d'Emmanuel Macron auprès de la cause animale,
01:31:54 l'ancienne actrice dresse un bilan sévère de sa présidence,
01:31:57 avant de réaffirmer son soutien à Marine Le Pen.
01:32:00 – Son bilan est mauvais surtout, pas que sur la question animale.
01:32:03 Si seulement Macron avait un peu d'empathie, de sens humain,
01:32:07 de respect pour la vie et ses concitoyens.
01:32:09 – Et si Brigitte Bardot vit isolée dans sa mythique villa de la Madraga,
01:32:12 Saint-Tropez, elle déplore une islamisation de la France.
01:32:16 – Avant j'aurais dit que je ne voulais pas vivre dans une France islamisée,
01:32:19 aujourd'hui je dis que je ne veux pas mourir dans une France islamisée.
01:32:23 – Des propos sévères aussi à l'égard des féministes.
01:32:26 – Je suis contre toutes les militantes féministes,
01:32:29 leur combat est ridicule et ne sert à rien.
01:32:31 Moi je suis masculiniste, les femmes ont toujours eu des places
01:32:34 prépondérantes dans la vie, il leur suffit de le vouloir,
01:32:37 d'avoir du caractère, d'être intelligente et de bien savoir entartiller les mecs.
01:32:41 – Emmanuel Macron et les féministes ne sont pas les seules
01:32:44 à s'être attirées les foudres de l'hexicone.
01:32:46 Le pape François s'est vu qualifié de branquignole.
01:32:49 – Alors je vais vous poser la question suivante dans un instant à tous,
01:32:53 la France de Brigitte Bardot est-elle vraiment foutue ?
01:32:56 Comment est-ce qu'elle peut renaître ?
01:32:57 Mais avant Véronique Jacquier, pour vous,
01:32:59 elle incarne quelle France Brigitte Bardot aujourd'hui ?
01:33:03 – Alors elle incarne une France qui malheureusement a disparu,
01:33:08 oui c'est vrai, d'abord une France qui se portait bien,
01:33:11 une France populaire avec une culture populaire,
01:33:15 une France qui maintenant nous fait un petit peu rêver
01:33:17 parce qu'on a tous le sentiment que nos enfants connaîtront un monde
01:33:21 plus dangereux, plus grave, peut-être plus permissif,
01:33:26 mais pas pour autant plus heureux et plus joyeux.
01:33:29 Et puis surtout elle a connu un monde où il y avait encore des valeurs
01:33:32 et elle les défend ces valeurs, elle dit voilà,
01:33:37 un homme était un homme, une femme était une femme,
01:33:39 on n'avait pas besoin finalement d'inventer le féminisme,
01:33:42 c'est une espèce d'arnaque le féminisme.
01:33:44 Elle dit un homme d'État on attend, pardonnez-moi, qu'il soit couillu,
01:33:48 bah oui elle n'est peut-être pas complètement tord quand on parle
01:33:50 des hommes politiques et qu'on dit, comme Marc le dit tout à l'heure,
01:33:53 que si on en est là c'est parce que les hommes politiques,
01:33:55 40 ans etc., mais quel courage ont-ils eu quand on met le mot résistance
01:34:00 au début de l'émission, mais pour être résistant il faut avoir du courage,
01:34:04 donc du cœur, donc voilà, c'est toute cette France-là
01:34:08 qui est effectivement capable de résister pour ses valeurs,
01:34:11 qu'elle défend, et surtout elle n'est jamais médiocre Brigitte Bardot,
01:34:17 alors on est d'accord ou pas avec elle, mais elle a toujours du panache.
01:34:20 En tout cas, Denis de Montpillon, la France de Brigitte Bardot
01:34:23 c'est la France anti-woke en quelque sorte.
01:34:26 Oui mais elle est au-delà et au-dessus de ça, c'est la Bardot,
01:34:31 quel que soit son âge, quels que soient les propos qu'elle tient,
01:34:35 on pense toujours à la Bardot mythique, créée par Dieu à travers le film de Vadim,
01:34:43 et voilà, moi je suis un inconditionnel, alors peu importe ce qu'elle raconte.
01:34:48 Juste une chose, à propos de ce qu'elle dit sur les femmes,
01:34:55 lorsqu'elle dit "mais les femmes ont les moyens de s'affirmer",
01:35:01 je voulais juste dire quelque chose parce qu'il me semble que c'est très oublié,
01:35:06 là, puisqu'on parle beaucoup de révolution, alors restons,
01:35:10 révolution des femmes, restons sur le mot révolution,
01:35:13 et parlons 5 minutes de la révolution française, il ne faut pas se tromper,
01:35:16 lorsque les femmes ont eu vraiment, durant quelle période les femmes ont élu vraiment le pouvoir ?
01:35:21 Mais durant l'Ancien Régime.
01:35:23 À partir de la révolution, tout s'arrête.
01:35:26 Attention, la révolution c'est la morale.
01:35:29 On renvoie les femmes, les premières mesures de la révolution,
01:35:33 on renvoie les femmes à leur cuisine.
01:35:36 On juge que la femme est antirévolutionnaire,
01:35:40 on juge que la sexualité elle-même, la sexualité hétérosexuelle, est antirévolutionnaire.
01:35:45 Et nos observateurs, durant l'Ancien Régime, sont très étonnés d'ailleurs,
01:35:49 de voir combien de places on laisse aux femmes et comment elles ont pu s'exprimer.
01:35:54 Je vous renvoie par exemple à la carrière, si j'ose dire, de quelqu'un comme Madame Dubary,
01:35:58 dont la naissance est infamante pour l'époque,
01:36:02 qui était une grande des figures de gauche et qui est absolument décriée par la gauche elle-même.
01:36:07 Mais Bardot a apporté beaucoup à la femme, il l'a libérée avec la facilité avec laquelle il s'est produit dans les films.
01:36:14 Je pense que Bardot représente aussi une époque, c'est les années 60, 70,
01:36:18 mais elle représente une époque où la France était forte et où la France n'était pas engluée dans tous les problèmes que l'on connaît aujourd'hui.
01:36:24 Quelqu'un qui m'a dit récemment, quelque chose qui m'a beaucoup choqué,
01:36:27 il m'a dit finalement la France elle a été forte jusqu'au moment où elle a fait la guerre,
01:36:30 et l'idée de finalement vivre en paix depuis 70 ans était l'absolu bonheur.
01:36:35 On se rend compte aujourd'hui en 2023 que ça a peut-être été l'absolu horreur,
01:36:39 et qu'en ayant appris aux Français de ne plus se battre pour rien et à tout accepter,
01:36:43 on a peut-être construit une société aujourd'hui qui est incapable de se défendre.
01:36:45 Pour autant c'est pas mal avec la guerre.
01:36:47 Elle y apporte des réponses, Brigitte Bardot, Véronique Jacquier.
01:36:50 Elle l'affirme, il faut reconnaître les racines chrétiennes de la France et les inscrire dans la Constitution.
01:36:55 Elles sont plus importantes que l'IVG.
01:36:58 Et des paroles qui peuvent en connaître la vie de Brigitte Bardot,
01:37:01 paradoxales par rapport à ce que cette actrice a pu vivre.
01:37:05 Vous y voyez quoi ? Une certaine sagesse désormais qui s'exprime chez Brigitte Bardot ?
01:37:09 Ce n'est pas la première fois qu'elle tient des propos de cet ordre
01:37:12 et qu'elle défend les racines chrétiennes de la France.
01:37:15 D'ailleurs elle ne cache pas son attachement à la religion catholique, Brigitte Bardot.
01:37:20 Elle a tout à fait raison quand elle dit que bien entendu il faut défendre les racines chrétiennes de la France
01:37:24 et que mettre l'IVG dans la Constitution c'est une gigantesque arnaque.
01:37:28 Il n'y a jamais eu autant d'IVG qu'aujourd'hui en France.
01:37:31 Et on sait très bien que le droit à l'IVG n'est absolument pas menacé.
01:37:34 En revanche ce qui est gravissime, et là aussi on est dans un monde complètement wokeiste,
01:37:39 mais même complètement décadent, c'est qu'on ne se pose jamais la question de la préservation de la vie.
01:37:43 C'est-à-dire qu'un pays qui n'est pas capable d'œuvrer à la défense de la vie envers et contre tout,
01:37:51 ne serait-ce que pour la croissance de sa population, c'est un peuple qui meurt,
01:37:58 c'est un pays qui meurt puisqu'il n'offre plus aucun avenir à ses enfants.
01:38:03 Alors elle a raison, bien entendu, moi je suis d'accord avec elle.
01:38:06 Mais ne pas défendre les racines chrétiennes de la France, c'est ne rien comprendre à ce qu'est ce pays, tout simplement.
01:38:13 Pour revenir à Brigitte Bardot, Jean-Michel Fauvergue, une icône française,
01:38:17 donc est-ce que ce type d'icônes aujourd'hui, elles sont vouées à disparaître, selon vous ?
01:38:23 Est-ce qu'on aura une autre Brigitte Bardot dans 20 ans, 30 ans ?
01:38:27 Moi je ne suis pas de ceux qui pensent que tout était bien avant,
01:38:31 moi j'ai apprécié toutes les périodes que j'ai passées,
01:38:34 je suis persuadé, on évolue sur les choses, on vit dans un monde différent.
01:38:41 Je ne suis pas persuadé que notre monde soit plus dangereux qu'une certaine partie de notre monde qu'on a vécu dans notre histoire.
01:38:48 Je crois qu'il faut résister.
01:38:50 Mais il est plus dangereux que l'époque de Brigitte Bardot ?
01:38:53 Sans doute, il est plus dangereux que les époques 60, bien évidemment.
01:38:56 Est-il plus dangereux que les époques 42-43, j'en suis pas sûr, ou 14-18 ?
01:39:02 J'en suis pas vraiment persuadé.
01:39:04 Mais enfin on ne va pas retourner, on ne va pas prendre comme paramètre la Première Guerre mondiale.
01:39:08 C'est ce qu'on est en train de faire, on retourne dans le passé avec Brigitte Bardot, je suis désolé de vous le dire.
01:39:12 Et tout le monde applaudit de ma part.
01:39:16 Et d'ailleurs c'est le présent Brigitte Bardot, c'est encore le présent.
01:39:19 Ce que je voulais vous dire, ce qui me dérange un peu, c'est cette accusation perpétuelle des autres.
01:39:27 En fait, tout va mal, c'est à cause des autres.
01:39:30 En fait, en réalité, dans notre société, je pense qu'on doit se responsabiliser un peu plus,
01:39:35 et qu'on doit avoir nous-mêmes un peu de courage.
01:39:37 Et voyez-vous, je suis en train de… sur ma table de chevet, mon livre de chevet,
01:39:42 perpétuel, c'est Marc Bloch, c'est "L'étrange défaite".
01:39:45 Et je le relis, et je le relis à plusieurs reprises.
01:39:49 Et on s'aperçoit qu'à cette époque-là, on vivait à peu près les mêmes choses qu'aujourd'hui.
01:39:53 C'est-à-dire on se déresponsabilise, et la population française se déresponsait.
01:39:56 Je pense qu'on a moins de courage qu'avant, et que ce courage, il faut le réveiller,
01:40:00 que nos populations doivent se réveiller.
01:40:02 - Il faut avoir plus de Brigitte Bardot, il faut plus de courage.
01:40:05 - On va juste essayer, en tant que Français,
01:40:08 ayons le courage, en tant que Français, de mettre au pouvoir des gens qui ont du courage.
01:40:14 Ça sera déjà pas mal. Ça devrait être notre premier courage.
01:40:17 - Quels sont-ils ?
01:40:18 - On arrive au terme de cette émission. Un grand merci à vous six.
01:40:21 C'était vraiment passionnant de débattre, d'analyser l'actualité avec vous.
01:40:25 Merci Marc Varnot, merci Thomas Benet, merci Éric Demontfion, merci à vous Jean-Michel Flauverg.
01:40:29 Merci beaucoup ma chère Véronique Jacquet, merci Vincent Roy.
01:40:33 L'actualité continue.
01:40:35 Denis Demontfion, pardonnez-moi, je vous ai appelé Éric, j'ai fait une petite erreur, je vous présente mes excuses.
01:40:40 L'actualité continue, vous l'attendez.
01:40:42 Il arrive dans un instant, Philippe Devilliers face à Devilliers avec Geoffroy Lejeune,
01:40:46 le tout orchestré par Eliott Deval.
01:40:48 Restez avec nous, c'est tout de suite sur CNews.
01:40:50 Je vous retrouve à 22h pour Soir Info Weekend.
01:40:53 Et puis je vous souhaite un très joyeux Noël.
01:40:55 Je ne sais pas si vous travaillez ou pas dans les prochaines heures, si ce n'est pas le cas, un très joyeux Noël.
01:41:00 Même si on travaille, joyeux Noël.
01:41:02 Et même si vous travaillez d'ailleurs, mais si on ne se revoit pas, voilà, pour être plus précis.
01:41:06 Face à Devilliers, c'est tout de suite, restez avec nous.
01:41:09 [musique]