• il y a 3 mois
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Weekend, nous sommes ensemble jusqu'à 19h avec nos invités.
00:00:07Vous connaissez le principe, nous allons décrypter, analyser l'actualité.
00:00:11On vous posera une question à vous aussi, chers amis téléspectateurs.
00:00:14Je vous dis laquelle dans un instant, au sommaire de l'émission cet après-midi, en cette veille de second tour des législatives,
00:00:21un constat, après cette campagne éclair, les français se mobilisent massivement pour voter, surtout dans les petites communes d'ailleurs.
00:00:28Alors comment le comprendre, la notion de vote serait-elle plus ancrée dans nos villages, dans nos communes ?
00:00:33On en parle dans un instant.
00:00:35Cette arrestation très préoccupante également à la une de l'actualité, celle d'un jeune de 12 ans radicalisé
00:00:41et mis en examen pour apologie d'actes de terrorisme et provocation directe à des actes de terrorisme sur Internet.
00:00:48Alors comment est-ce possible, 12 ans, si jeune, c'est la question que la justice se pose.
00:00:53On y revient dans Punchline Weekend.
00:00:56Et alors que la France traverse une situation politique tendue, cela ne vous a pas échappé,
00:01:01et le sentiment que les Jeux Olympiques de Paris ont été éludés, que la période estivale tarde à démarrer,
00:01:07cette campagne éclair a-t-elle gâché la fête ? Dans quel état d'esprit sont les français ?
00:01:11On vous pose la question ce soir, en ce début de vacances, dans cette séquence assez incertaine.
00:01:17Eh bien nous vous posons la question franchement, chers amis, avez-vous le moral ?
00:01:21Expliquez-nous, si oui, pourquoi ? Et sinon, pourquoi on attend vos réponses ?
00:01:26Vous connaissez le principe ? Nous vous entendrons en fin d'émission, nous espérons que vous l'avez.
00:01:30Ce moral anti-cara, ils l'ont, autour de ce plateau, Naïma M. Fadel.
00:01:34Ma chère Naïma, bonjour, essayiste chargée de mission politique de la ville à vos côtés.
00:01:39Kévin Bossuet, bonjour mon cher Kévin. En vacances, enfin non, pas tout à fait, mais en tout cas,
00:01:43les cours c'est terminé puisque vous êtes professeur d'histoire en banlieue parisienne.
00:01:47C'est terminé vendredi.
00:01:48Bien terminé, les élèves étaient contents ?
00:01:50J'ai corrigé le brevet, c'est une catastrophe.
00:01:53Vous auriez dû me poser la question au moment où je corrigeais le brevet.
00:01:57Avez-vous le moral ? La réponse aurait été non.
00:01:59On va en parler, intéressant, on en parlera dans un instant.
00:02:01Jonathan Cixous est avec nous, journaliste.
00:02:03Bonjour Olivier.
00:02:04Et lui, il a eu le brevet haut la main, ce qui lui a permis d'écrire des ouvrages absolument sublimes
00:02:08et récompensés, grand prix d'Académie de l'Académie française pour votre dernier ouvrage.
00:02:14Vivre en ville.
00:02:15Exactement, aux éditions du Serre.
00:02:17Merci Olivier Delorat.
00:02:18Christian Proutot, mon cher Christian.
00:02:20Bonjour.
00:02:21Fondateur du GIGN, l'unité d'élite que nous connaissons bien, qui a fêté ses 50 ans il y a quelques jours.
00:02:27Il est avec nous Simon Guillin, 17h02.
00:02:30Nous avons perdu un petit peu de temps, mais vous êtes présent pour le Flash Info.
00:02:35Qu'est-ce qu'il faut retenir des toutes dernières informations ?
00:02:37Mon cher Simon.
00:02:38Bonsoir, cher Olivier, bonsoir à tous.
00:02:40Les Français ont commencé à voter pour le second tour des élections législatives.
00:02:43C'est le cas dans les territoires d'Outre-mer, mais également à Montréal, au Canada.
00:02:47En France métropolitaine, les bureaux de vote ouvriront demain à 8h.
00:02:51TotalEnergie envisage de baisser le plafonnement des prix pour certains clients.
00:02:55C'est ce qu'a déclaré le PDG de l'entreprise Patrick Pouyanné.
00:02:58Ce plafonnement à 1,99€ le litre concernerait les abonnés de l'entreprise.
00:03:03Et puis ce drame en Slovénie.
00:03:05Deux Français sont morts dans un accident de minibus.
00:03:07Les victimes sont un homme de 40 ans et un enfant de 12 ans.
00:03:10L'accident s'est produit hier matin lors d'une collision avec un poids lourd.
00:03:14Le minibus transportait 8 enfants qui rentraient d'un voyage sportif.
00:03:17Une enquête a immédiatement été ouverte pour déterminer les circonstances de ce drame, cher Olivier.
00:03:22Merci mon cher Simon.
00:03:24Nous vous retrouvons donc à 17h30 pour un nouveau point complet sur les toutes dernières actualités.
00:03:28Nous vous le rappelons, ce soir nous vous sollicitons.
00:03:30On vous pose cette question.
00:03:31Est-ce que vous avez le moral en ce moment, ce début de vacances ?
00:03:35Puisque c'est vrai que nous avons traversé une campagne éclair.
00:03:37La situation politique est tendue dans le pays.
00:03:40Il y a pourtant les Jeux Olympiques.
00:03:41Cela pourrait réjouir les cœurs.
00:03:43C'est peut-être le cas d'ailleurs.
00:03:44Vous nous le direz.
00:03:45Avez-vous le moral ces derniers jours avec la situation politique et la perspective des Jeux Olympiques ?
00:03:50Dites-nous tout.
00:03:52Nous vous entendrons en fin d'émission.
00:03:54Nous en parlerons bien évidemment avec nos invités.
00:03:57Vous nous disiez il y a un instant, cher Kevin, que vous n'aviez pas le moral.
00:04:00En tout cas il y a une semaine quand vous avez corrigé les copies du brevet.
00:04:03C'était si catastrophique que ça ?
00:04:05Oui, on sent véritablement que le niveau baisse de plus en plus.
00:04:09Que les élèves ne font plus l'effort de répondre de manière précise à une question donnée.
00:04:14Et qu'ils n'apprennent plus véritablement leurs leçons.
00:04:17On a l'impression finalement que le brevet est déjà acquis.
00:04:20Et qu'il ne faut pas faire d'effort pour l'obtenir.
00:04:23Même certains élèves veulent une mention évidemment.
00:04:26Il y a toujours des élèves sérieux etc.
00:04:27Mais vous voyez bien qu'il y a une décrépitude que l'on voit jusqu'à l'université.
00:04:31Quand vous discutez avec des professeurs d'université et qu'ils vous racontent qu'ils voient des copies.
00:04:37Au sein desquels il n'y a pas une phrase en bon français.
00:04:40Il y a de quoi en effet s'alarmer.
00:04:42On a toute une éducation nationale qui s'est délitée.
00:04:45L'enseignement supérieur qui est en train de se déliter.
00:04:47Et moi ce qui m'effraie beaucoup c'est le niveau finalement en mathématiques.
00:04:51On n'arrive pas à former les grands scientifiques de demain.
00:04:54Et ceux qui sont bien formés s'en vont à l'étranger.
00:04:57Par exemple j'ai un ami, je vais le citer, Charles-Joseph par exemple.
00:05:01Qui a fait toutes ses études en France.
00:05:03Et qui est aujourd'hui aux Etats-Unis pour travailler dans le nucléaire.
00:05:07Parce qu'il n'a pas trouvé les postes qui lui correspondaient en France.
00:05:11Il a essayé tel ou tel.
00:05:12Et c'est quand même dommage de voir cette fuite des cerveaux.
00:05:15Et finalement on sacrifie les gens intelligents.
00:05:19Les gens instruits sur l'autel d'un étatisme complètement destructeur.
00:05:23Je me dis pauvre France.
00:05:25Visiblement le niveau de nos 3e Jonathan Cixous n'est pas excellent cette année.
00:05:28En tout cas les élèves corrigés par notre ami Kevin.
00:05:32Le niveau de 3e et le niveau de terminale.
00:05:34Dans le prochain numéro de Causeur.
00:05:36On publie des copies, des extraits de copies de base de français en filière générale.
00:05:43Donc c'est en plus la filière noble si je puis me permettre cette expression.
00:05:47Et les extraits que nous publions sont affligeants.
00:05:51On se rend compte qu'il y a des petits français qui ne parlent pas le français.
00:05:55Et qui sont incapables de formuler leur pensée.
00:05:59Et qui sont incapables de l'exprimer dans leur langue.
00:06:02Et c'est effrayant de se demander à quoi peut ressembler un pays.
00:06:06Qui a à ce point démissionné dans la formation de son avenir.
00:06:10Les jeunes générations.
00:06:11Et ce qui est encore plus scandaleux.
00:06:13C'est que pour cacher le drame en cours.
00:06:17Ça ne date pas de cette année.
00:06:18Ça fait un moment.
00:06:19Il y a des consignes du ministère de l'éducation nationale.
00:06:22Pour réviser à la hausse systématiquement toutes les moyennes générales.
00:06:26Pour ne pas montrer l'effondrement de l'éducation.
00:06:29Et ça c'est dramatique.
00:06:30Effectivement.
00:06:31Nous pourrons.
00:06:32Je vous propose.
00:06:33C'est très intéressant.
00:06:34On pourra y revenir en fin d'émission.
00:06:35C'est la question de demander aux enseignants de surnoter.
00:06:38Je l'ai vu notamment quand j'étais déléguée du préfet sur Montelagelli.
00:06:42Où on avait des gamins qui avaient redoublé deux fois de suite la sixième.
00:06:47Donc ça aussi ça devait être une alerte.
00:06:49Et ils étaient surnotés.
00:06:51Et ça c'est un scandale.
00:06:52Parce que justement les notes qu'ils ont.
00:06:54Ce n'est pas des révélateurs de leur vrai niveau.
00:06:58Je trouve qu'on a inventé quelque chose maintenant.
00:07:00C'est qu'on ne met plus de notes.
00:07:01On met des couleurs.
00:07:02C'est le cas en primaire.
00:07:05On ment aux plus faibles.
00:07:07On ne leur dit pas qu'ils ont des difficultés.
00:07:10Et les plus doués finalement ne sont pas motivés.
00:07:13Parce qu'ils n'ont pas leur 19 ou leur 20 sur 20.
00:07:15Et on a un délitement total.
00:07:17Un nivellement par le bas.
00:07:18Voilà c'est l'instruction du 21e siècle.
00:07:20Un sujet très intéressant.
00:07:21Ce n'était pas forcément prévu.
00:07:23Mais c'était important de l'aborder.
00:07:25Puisque ce soir nous vous sollicitons.
00:07:27Kevin Bossuet répondait à cette question.
00:07:29Est-ce que vous avez le moral en cette période de situation politique tendue ?
00:07:34On le rappelle.
00:07:35Et avec cette perspective des JO.
00:07:37Alors c'est vrai qu'on voit les commerçants eux qui n'ont pas énormément le moral.
00:07:41On en parlera tout à l'heure.
00:07:42Puisque visiblement les réservations ne sont pas au rendez-vous.
00:07:45Pour quelles raisons ?
00:07:46On en parle.
00:07:47Nous sommes donc en période de réserve.
00:07:49A la veille de second tour des législatives.
00:07:51Alors pas question bien évidemment.
00:07:52Petite consigne pour les uns et les autres de parler politique.
00:07:55Néanmoins nous pouvons aborder la question de la participation.
00:07:59Et un constat.
00:08:00Les petites communes votent plus que les grandes villes.
00:08:02C'est ce qui a été observé largement lors du premier tour.
00:08:06Pourquoi une telle mobilisation ?
00:08:08Pour comprendre, Stéphanie Rouquier s'est rendue dans les bouches du Rhône.
00:08:11Dans une petite commune qui s'appelle Roquevers.
00:08:13Qui compte 9000 habitants.
00:08:15On regarde ce reportage et nous en parlons ensuite.
00:08:18Au pied du massif du Gard-Laban.
00:08:20Loin du tumulte des grandes villes.
00:08:22Les électeurs de Roquevers se sont déplacés massivement aux urnes dimanche dernier.
00:08:27Avec 73% de participation.
00:08:29Je pense qu'ils sont très impliqués les gens ici.
00:08:31Parce qu'il y a beaucoup de choses qui doivent changer.
00:08:33Les gens ont pris conscience que le vote était important.
00:08:36Surtout sur cette élection qui paraît indécise.
00:08:40C'est une bonne chose.
00:08:42Il faut s'occuper de son pays.
00:08:44Dans les communes voisines.
00:08:46Le taux de participation dépasse également les 70%.
00:08:49En moyenne, 4 points de plus que dans les grandes villes.
00:08:53Il n'y a pas de sécurité. Il n'y a rien.
00:08:55Ils se sentent seuls, abandonnés.
00:08:57C'est une manière d'exprimer leur mécontentement.
00:09:00On est très oubliés dans les petites villes.
00:09:02Je pense que les gens sont là depuis un certain nombre d'années.
00:09:05Ils ont vu l'évolution.
00:09:07Ils attendent des changements.
00:09:11Dans les grandes villes, c'est surtout les gens qui sont moins impliqués.
00:09:15Pour continuer à faire entendre les petites communes,
00:09:18tous les électeurs que nous avons rencontrés assurent
00:09:21qu'ils se mobiliseront encore pour le second tour.
00:09:24Nous l'avons entendu, Christian Proutot.
00:09:27Le bulletin de vote qui est vraiment utilisé,
00:09:29on l'entendait dans la bouche d'un habitant,
00:09:31comme un moyen de se faire entendre.
00:09:33Ce qui pourrait expliquer que la notion de vote
00:09:36est peut-être davantage ancrée dans les villages,
00:09:39dans les communes françaises.
00:09:41Est-ce que c'est un constat que l'on peut poser aujourd'hui ?
00:09:43Je pense que le constat vient de la situation
00:09:46des gens qui se retrouvent dans leurs communes isolés de tout.
00:09:49C'est ça la problématique.
00:09:51Dans les choix qui ont été faits à un moment,
00:09:53on a fait des choix sur l'urbain, au détriment des communes.
00:09:57Mais c'est valable pour la santé, c'est valable pour les scolaires.
00:10:00Il y a un nombre de petites communes qui sont obligées de se battre
00:10:03pour conserver une école parce que ce n'est pas rentable,
00:10:05pour conserver une clinique,
00:10:07pour conserver, par exemple,
00:10:10pour qu'une femme ne fasse pas 40 ou 50 kilomètres pour aller accoucher.
00:10:14Tout un tas de choses.
00:10:15Alors je ne parle même pas de ce qui fait que notre société
00:10:19ne fonctionne plus sans cet outil infernal.
00:10:22Le téléphone.
00:10:23Ne serait-ce qu'un ordinateur pour remplir des papiers.
00:10:27Ou certaines mairies, c'est plus le pain qu'on livre.
00:10:31On vient avec un ordinateur
00:10:33et il y a quelqu'un qui vient aider les gens
00:10:36à pouvoir passer, faire une demande par Internet
00:10:40puisque tout est par Internet.
00:10:41Alors vous décrochez votre téléphone,
00:10:44c'est taper un, taper deux, taper trois,
00:10:47quand ça fonctionne.
00:10:48Et sinon, c'est prenez votre ordinateur.
00:10:51Et pour beaucoup de gens,
00:10:52ils ont l'impression que s'ils vont voter,
00:10:54peut-être, parce qu'on promet toujours la lune
00:10:57à l'époque des élections,
00:10:59ils n'auront pas trop loin d'une brigade de gendarmerie,
00:11:03pas trop loin d'un service,
00:11:06parce qu'ils ont besoin d'avoir une liaison administrative.
00:11:10– La grille de lecture de Christian Proutot au Naïma M. Fadel,
00:11:13est-ce que vous la partagez ?
00:11:14Finalement, dans les communes, dans les villages,
00:11:16le constat, c'est que les citoyens français
00:11:18ont davantage de besoins, davantage de deux bonnes
00:11:21et c'est pour cela qu'ils se mobilisent plus
00:11:25pour les élections, pour les différents scrutins,
00:11:27que les gens qui habitent dans les villes,
00:11:28dans les grandes villes, dans les grandes agglomérations.
00:11:30– D'autant plus que je la partage,
00:11:32c'est que moi, j'ai beaucoup travaillé sur des grandes villes
00:11:34ou des villes moyennes, et notamment sur les quartiers,
00:11:36mais je suis dans des villes, souvent,
00:11:38où il y a la ruralité tout autour.
00:11:40Donc effectivement, pour moi, c'est le vote des dépossédés.
00:11:43Ça fait plus de 40 ans qu'on les dépossède.
00:11:45Ça fait plus de 40 ans quand, effectivement,
00:11:47les services publics de proximité, petit à petit,
00:11:49on les a supprimés.
00:11:51Vous aviez auparavant les mairies,
00:11:53mais vous aviez aussi la petite crèche,
00:11:55vous aviez aussi le centre de loisirs.
00:11:57Maintenant, il n'y en a pratiquement plus.
00:11:59Vous aviez aussi la petite supérette.
00:12:01Vous aviez la poste. La poste, aujourd'hui,
00:12:03vous trouvez beaucoup moins de postes en milieu rural.
00:12:06Donc, c'est les dépossédés dont parle Christophe Guy,
00:12:08c'est ces personnes où on a l'impression
00:12:10qu'ils sont sans voix.
00:12:12Et finalement, ça fait plus de 40 ans qu'ils subissent tout ça.
00:12:14C'est souvent des petits gens qui ont acheté aussi en ruralité.
00:12:17Pourquoi ? Parce que c'était moins cher.
00:12:19Parce qu'on leur disait, dans les grandes villes,
00:12:21les moyennes villes, vous ne pouvez pas acheter, c'est trop cher.
00:12:24C'est les gilets jaunes.
00:12:26C'est vraiment le rat des villes et le rat des champs.
00:12:29Et le rat des villes décide pour le rat des champs.
00:12:32Et il décide en fonction de lui qui est nanti,
00:12:36qui a tout à proximité, qui a la mobilité,
00:12:38qui a le RER, le métro,
00:12:40et qui veut rouler en vélo,
00:12:42et qui veut que le rat des champs roule en vélo,
00:12:44ce qui n'est pas possible.
00:12:46Et c'est cette colère, en fait,
00:12:48cette colère qui n'en finit plus.
00:12:50Parce qu'on se rend compte qu'aujourd'hui,
00:12:52cette colère n'est pas vraiment entendue.
00:12:55Et vous savez, moi qui ai travaillé sur les quartiers,
00:12:58je voyais qu'à un moment, parfois,
00:13:00on était même injustes.
00:13:02Parce qu'on traitait les quartiers dits prioritaires,
00:13:05parce qu'effectivement, il y avait des problématiques,
00:13:07notamment de délinquance.
00:13:09Il fallait aussi prévenir par rapport à plusieurs sujets.
00:13:13Il fallait mettre de l'accompagnement social.
00:13:15Mais je me rendais compte qu'en ruralité,
00:13:18on avait besoin aussi de cet accompagnement social.
00:13:21On avait besoin aussi de réponses en termes de loisirs,
00:13:25en termes culturels.
00:13:27Mais on ne le faisait pas.
00:13:28Donc il y a une injustice.
00:13:29C'est-à-dire qu'on n'a pas pensé l'égalité
00:13:31de traitement du citoyen,
00:13:33et l'égalité et l'équité de traitement des territoires,
00:13:36afin que tout Français,
00:13:38quel que soit son lieu d'habitation,
00:13:40puisse répondre à leurs besoins.
00:13:43Donc effectivement, c'est français des territoires,
00:13:46c'est français plutôt des campagnes, d'ailleurs.
00:13:50Kevin Bossuet a plus aujourd'hui de demandes
00:13:54et se sent moins entendu, peut-être,
00:13:56que ces personnes des grandes agglomérations.
00:13:59Ils se sentent moins entendus,
00:14:01mais je dirais aussi que les campagnes françaises
00:14:04sont moins touchées par deux idéologies,
00:14:07le consumérisme et l'individualisme.
00:14:10On retrouve encore dans ces campagnes-là
00:14:12ce qu'on appelait jadis la sociabilité villageoise,
00:14:16avec l'esprit d'entraide,
00:14:18avec véritablement cette envie de s'occuper,
00:14:20par exemple, des personnes les plus âgées,
00:14:22de s'occuper des personnes les plus jeunes,
00:14:25et finalement, avec un sens du devoir
00:14:27beaucoup plus appuyé que dans certaines métropoles.
00:14:30Vous avez, en effet, dans les campagnes françaises,
00:14:33véritablement, voter, c'est un devoir.
00:14:37Un devoir d'État.
00:14:38Moi j'entendais ça, petit, dans les campagnes,
00:14:40c'est un devoir d'État avant toute chose, effectivement.
00:14:42Et peut-être que ce sens du devoir,
00:14:44il a traversé des générations dans les campagnes.
00:14:46Bien sûr.
00:14:47Moi je suis né dans un village de 300 habitants.
00:14:50Quand j'y retourne aujourd'hui,
00:14:52je vois quand même que la sociabilité villageoise
00:14:55est un petit peu métamorphosée,
00:14:57où les gens sont tristes,
00:14:58où les gens se sentent en effet dépossédés.
00:15:01Il y a un sentiment de grand effacement,
00:15:03de grand déclassement,
00:15:04mais il y a quand même cette solidarité
00:15:06qui est encore extrêmement présente.
00:15:08Et le fait finalement de se dire que voter,
00:15:10ça nous permet encore d'exister.
00:15:13Ça nous permet encore de peser dans la balance
00:15:16et que c'est un exemple aussi vis-à-vis de la jeunesse.
00:15:19Je pense que c'est toutes ces explications
00:15:21qui font que les gens dans les espaces ruraux
00:15:24finalement vont voter,
00:15:26avec un respect finalement des grandes figures.
00:15:29A l'époque, par exemple, sous l'Ancien Régime,
00:15:31on appelait ça les coques de village.
00:15:33C'est ces grands agriculteurs,
00:15:34grands propriétaires terriens.
00:15:36Je peux vous dire qu'aujourd'hui,
00:15:37aller dans des petits villages,
00:15:38être instituteur, c'est quelque chose de formidable.
00:15:41Quand vous allez au centre de Paris,
00:15:43être professeur des écoles,
00:15:44ce n'est plus rien du tout.
00:15:45Il y a un grand déclassement.
00:15:46Donc c'est véritablement un respect
00:15:47des structures traditionnelles,
00:15:49un respect du vote,
00:15:50un respect du maire,
00:15:51un respect de l'isoloir,
00:15:52une forme de sacralité autour.
00:15:54Et je pense que c'est tout ça
00:15:55qui explique en effet cet engouement
00:15:57dans les campagnes.
00:15:58Et le fait que le vote est plus qu'un symbole,
00:16:01c'est un devoir civique.
00:16:02Effectivement, c'est intéressant,
00:16:03Jonathan Fixou,
00:16:04cet héritage peut-être qui est plus présent
00:16:06dans les petites communes,
00:16:07dans les villages de France
00:16:08que dans les grandes villes
00:16:09où, et c'était souligné par Kevin Bossuet,
00:16:11nous sommes peut-être plus individualistes
00:16:13et qu'il y a moins finalement cet héritage,
00:16:16cette transmission de l'importance
00:16:18du devoir de vote
00:16:19et ce respect de l'histoire au fond.
00:16:20J'en suis convaincu.
00:16:21Vous avez parfaitement raison
00:16:22de le rappeler en ces termes.
00:16:24Néanmoins, permettez-moi
00:16:25d'être un petit peu pessimiste là aussi
00:16:27sur cette question
00:16:28et sur l'évolution que prend
00:16:30cette culture civique.
00:16:32Parce que là aussi,
00:16:33dans ce domaine-là,
00:16:34dans cette culture civique,
00:16:35il y a une perte de culture.
00:16:37On l'évoquait en début d'émission
00:16:38avec autre chose.
00:16:39Et je suis un peu inquiet
00:16:41de cette évolution.
00:16:43Il y aura effectivement toujours,
00:16:45et heureusement,
00:16:46un noyau qui permettra,
00:16:48un noyau de responsabilité
00:16:50citoyenne et républicaine
00:16:53qui fera que les gens iront aux urnes.
00:16:55Mais jusqu'à quand,
00:16:57à force de voir qu'un vote
00:16:59peut ne pas être respecté,
00:17:01ne pas être suivi des faits,
00:17:04beaucoup de réactions
00:17:06peut-être à l'avenir.
00:17:08Pourront évoluer.
00:17:10Il y a la crainte du déclassement.
00:17:12Kevin a employé ce terme.
00:17:14Ce déclassement,
00:17:15on le voit surtout
00:17:16dans les zones rurales
00:17:18et périurbaines.
00:17:19Pourquoi ?
00:17:20Parce que les gens ont besoin
00:17:21de leurs voitures,
00:17:22notamment pour se déplacer,
00:17:23pour aller travailler,
00:17:24pour aller faire des courses.
00:17:25Chose qu'on n'est pas obligé
00:17:26de faire quand on habite
00:17:27dans un centre-ville.
00:17:28Et avec la hausse du prix
00:17:29des carburants,
00:17:30avec la hausse des énergies,
00:17:31le déclassement,
00:17:32il est quotidien
00:17:33pour beaucoup,
00:17:34beaucoup de Français.
00:17:35Mais Jonathan,
00:17:36c'est exactement
00:17:37les gilets jaunes.
00:17:38La première phase
00:17:39des gilets jaunes,
00:17:40c'était ça.
00:17:41C'était ça,
00:17:42ce qu'ils disaient.
00:17:43Ils ont été,
00:17:44rappelez-vous,
00:17:45moqués.
00:17:46Alors que c'était
00:17:47des petits gens
00:17:48qui disaient
00:17:49mais nous,
00:17:50on travaille à deux
00:17:51et à la fin du mois,
00:17:52il ne nous reste plus rien.
00:17:53Et le pire,
00:17:54c'est qu'ils n'avaient même pas
00:17:55tous ces services de proximité
00:17:57qu'ont les villes moyennes
00:17:59et les grandes villes.
00:18:00Ce qui est injuste
00:18:01parce que l'État
00:18:02aurait dû répondre
00:18:03à cette ruralité
00:18:04en gardant
00:18:05tous ces services
00:18:06de proximité
00:18:07qui étaient importants
00:18:08et non pas
00:18:09de faire des espèces
00:18:10de calculs de Paris
00:18:11en disant
00:18:12on supprime ça,
00:18:13on supprime ça,
00:18:14on supprime ça.
00:18:15Allez-y,
00:18:16on va avancer aussi.
00:18:17Pour poursuivre
00:18:18dans ce déclassement,
00:18:19Christian l'a évoqué également,
00:18:20il y a une véritable
00:18:21fracture numérique
00:18:22dans beaucoup
00:18:23de nos campagnes
00:18:24et il y a là
00:18:25une inégalité
00:18:26flagrante
00:18:27entre Français
00:18:28quand on voit
00:18:29que de plus en plus
00:18:30de services publics
00:18:31doivent se faire
00:18:32par des portails internet.
00:18:33Il y a toute une
00:18:34frange de la population
00:18:35qui est de ce point de vue-là
00:18:36totalement laissée
00:18:37au bord de la route.
00:18:38Et je voulais juste
00:18:39ajouter quelque chose
00:18:40par rapport aux valeurs
00:18:41que je mettais en avant
00:18:42tout à l'heure
00:18:43avec cet individualisme
00:18:44et ce consumérisme,
00:18:45moi j'ai vu deux types
00:18:46de classes populaires.
00:18:47Vous avez des classes populaires
00:18:48qui sont complètement
00:18:49soumises au consumérisme,
00:18:50c'est le savoir-avoir.
00:18:51C'est-à-dire que tout passe
00:18:52par l'achat
00:18:53d'un téléviseur,
00:18:54par l'achat
00:18:55d'un iPhone, etc.
00:18:56Et vous avez
00:18:57d'autres classes populaires
00:18:58où c'est le savoir-être,
00:18:59où c'est l'éducation
00:19:00que l'on doit avoir.
00:19:01où c'est le rôle de l'école
00:19:02qui est primordial.
00:19:03Vous avez plein de gens
00:19:04qui se serrent la ceinture
00:19:05pour que leurs enfants
00:19:06puissent aller à l'université
00:19:07et c'est ça la réussite
00:19:08de toute une vie.
00:19:09Et ce n'est certainement pas
00:19:10le fait de leur acheter
00:19:11un iPhone 14
00:19:12ou un iPhone 15.
00:19:13Et ça, c'est une grande césure
00:19:14au milieu des catégories populaires
00:19:15et quand vous analysez
00:19:16le vote de ces dernières,
00:19:17vous voyez en effet
00:19:18cette dichotomie
00:19:19qui se retrouve très pleinement.
00:19:20En tous les cas,
00:19:21c'est une césure
00:19:22au milieu des catégories populaires
00:19:23et quand vous analysez
00:19:24le vote de ces dernières,
00:19:25vous voyez en effet
00:19:26cette dichotomie
00:19:27qui se retrouve très pleinement.
00:19:28En tous les cas,
00:19:29vous étiez pessimiste
00:19:30il y a un instant Jonathan Cixous
00:19:31mais peut-être que
00:19:32nous pouvons nous réjouir
00:19:33de ce taux de participation
00:19:34qui n'a jamais été aussi important
00:19:35puisque, vacances ou pas,
00:19:36ce que l'on constate,
00:19:37c'est que les Français
00:19:38se mobilisent pour voter.
00:19:39Hier, les procurations
00:19:40atteignaient 3 300 000 demandes.
00:19:41C'est trois fois plus,
00:19:42presque trois fois plus
00:19:43qu'en 2022
00:19:44donc ça dit quelque chose.
00:19:45On va écouter
00:19:46ces quelques Français
00:19:47pour qui,
00:19:48eh bien,
00:19:49il était hors de question
00:19:50de ne pas se rendre au vote
00:19:51de ces dernières.
00:19:52On va écouter
00:19:53ces quelques Français
00:19:54pour qui, eh bien,
00:19:55il était hors de question
00:19:56de ne pas se rendre
00:19:57aux urnes, procurations
00:19:58ou pas, d'ailleurs.
00:19:59Écoutez.
00:20:00Pas de procuration
00:20:01et voilà,
00:20:02je reviens vraiment
00:20:03de façon expresse
00:20:04pour voter
00:20:05parce que ça me semble
00:20:06indispensable
00:20:07compte tenu du contexte actuel.
00:20:08Je trouve que, voilà,
00:20:09on est dans une situation
00:20:10bien sûr inédite.
00:20:11On se doit d'exprimer
00:20:12voilà, son avis.
00:20:13Il faut aller voter,
00:20:14oui, bien sûr.
00:20:15On me donne le droit
00:20:16d'aller voter
00:20:17et il faut y aller, quoi.
00:20:18Ça, je pense que
00:20:19les gens,
00:20:20il ne faut pas
00:20:21qu'ils aillent exécuter,
00:20:22il faut qu'ils aillent voter.
00:20:23Je pense que
00:20:24les gens,
00:20:25il faut qu'ils aillent exécuter,
00:20:26il faut qu'ils y aillent, quoi.
00:20:27Il n'y a pas de sujet.
00:20:28On va aller voter
00:20:29mais on a fait procuration surtout
00:20:30parce qu'on est de Bordeaux
00:20:31donc ça aurait été difficile
00:20:32du coup, de voter ici.
00:20:33Donc, on a anticipé
00:20:35pour ne pas rater
00:20:36quand même l'événement.
00:20:37Nous le disons,
00:20:38Christian Proutot,
00:20:39la situation est plus inquiétante.
00:20:41Période de réserve,
00:20:42ne rentrons pas dans les détails
00:20:43non moins,
00:20:44quelles que soient
00:20:45d'ailleurs,
00:20:46les convictions
00:20:47des uns et des autres.
00:20:48Il est plutôt rassurant
00:20:49et sain
00:20:50que tous ces Français
00:20:51se mobilisent
00:20:52après cette campagne éclair
00:20:53qui, d'ailleurs,
00:20:54ont trouvé
00:20:55un spectacle désolant
00:20:56mais, en tout cas,
00:20:57les Français
00:20:58se mobilisent
00:20:59pour aller voter demain.
00:21:00C'est le point rassurant
00:21:01malheureusement
00:21:02d'une situation
00:21:03qui peut-être
00:21:04n'a pas satisfait tout le monde
00:21:05c'est le moins qu'on puisse dire
00:21:06mais qui prouve
00:21:07au moins
00:21:08que les gens
00:21:09sont sensibles
00:21:10à leur avenir
00:21:11à ce qui va s'y passer
00:21:12et que ça plaise
00:21:13à certains
00:21:14ou que ça ne plaise pas
00:21:15à d'autres
00:21:16ou que ça ne plaise pas
00:21:17ou que ça plaise
00:21:18suivant le bord
00:21:19où on se trouve.
00:21:20Les gens veulent voter
00:21:21pour faire valoir
00:21:22ce à quoi ils pensent
00:21:23ce qui leur paraît important
00:21:24et ça, c'est rassurant
00:21:25parce qu'on s'est tellement désespérés
00:21:26pendant
00:21:27disons
00:21:28les dernières élections
00:21:29je ne parle même pas
00:21:30des Européennes
00:21:31qui n'ont jamais
00:21:32eu un taux de participation
00:21:33très important
00:21:34on a eu quand même
00:21:35des législatives
00:21:36en 2022
00:21:37je crois
00:21:38de mémoire
00:21:39qui étaient un peu désespérantes
00:21:40par rapport
00:21:41à ce que représentent
00:21:42les législatives
00:21:43puisque là, vraiment
00:21:44c'est un scrutin
00:21:45qui implique directement
00:21:46beaucoup plus ces gens
00:21:47parce que
00:21:48c'est un scrutin
00:21:49qui implique directement
00:21:50beaucoup plus ces gens
00:21:51avec un député
00:21:52qu'ils peuvent connaître
00:21:53croiser, etc.
00:21:54Ce qui est moins le cas
00:21:55pour les Européennes
00:21:56où il y en a déjà moins
00:21:57et où ils ne le voient
00:21:58pratiquement pas
00:21:59ils ne savent même pas
00:22:00qu'il y a leur député européen
00:22:01Alors on va marquer
00:22:02une pause
00:22:03mais avant
00:22:04on va rappeler
00:22:05aux téléspectateurs
00:22:06que nous attendons
00:22:07vos avis
00:22:08chers amis
00:22:09vous le savez
00:22:10la situation politique
00:22:11est compliquée
00:22:12il y a cette perspective
00:22:13des Jeux Olympiques
00:22:14il y a eu
00:22:15cette campagne
00:22:16éclair
00:22:17mais est-ce qu'elle a gâché
00:22:18la fête ?
00:22:19Est-ce qu'elle a gâché
00:22:20votre quotidien ?
00:22:21Est-ce qu'elle a gâché
00:22:22le début de vos vacances ?
00:22:23En d'autres termes
00:22:24est-ce que vous avez
00:22:25le moral ?
00:22:26Oui
00:22:27en regardant ces news
00:22:28on s'en doute bien
00:22:29en écoutant Genève
00:22:30Six ou Christian Proutot
00:22:31Kevin Bossuet
00:22:32ou Naïma M. Fadel
00:22:33mais non moins
00:22:34dites-nous
00:22:35en ce début de vacances
00:22:36ça nous intéresse
00:22:37de sentir
00:22:38un petit peu
00:22:39l'état d'esprit
00:22:40de nos compatriotes
00:22:41Restez avec nous
00:22:42nous revenons dans un instant
00:22:43on va partir à Limoges
00:22:44où un couvre-feu
00:22:45va être mis en place
00:22:46dès ce soir
00:22:47pour les mineurs
00:22:48de 13 ans
00:22:49on se rappelle
00:22:50qu'il y a un an
00:22:51à cette époque
00:22:52la France s'était traversée
00:22:53par des émeutes
00:22:54après la mort de Naël
00:22:55on y revient dans un instant
00:22:56à tout de suite
00:22:57sur ces news
00:22:58Et de retour
00:22:59sur le plateau
00:23:00de Punchline Weekend
00:23:01toujours avec Naïma M. Fadel
00:23:02Kevin Bossuet
00:23:03Jonathan Sixou
00:23:04Christian Proutot
00:23:05et Harold Dimane
00:23:06nous a rejoint
00:23:07mon cher Harold
00:23:08bonjour
00:23:09Bonjour
00:23:10Nous allons prendre
00:23:11la direction des Etats-Unis
00:23:12avec vous
00:23:13dans un instant
00:23:14revenir sur l'après-débat
00:23:15de Joe Biden
00:23:16puisqu'il a donné
00:23:17une interview
00:23:18à la télévision américaine
00:23:19alors est-ce que cela a fonctionné
00:23:20est-ce qu'il a réussi à convaincre
00:23:21en tout cas
00:23:22il semble persister
00:23:23et signer
00:23:24vous nous dites tout
00:23:25dans un instant
00:23:26mais avant
00:23:27un point
00:23:28sur les toutes dernières actualités
00:23:29mon cher Simon Guillin
00:23:30rebonsoir
00:23:31Rebonsoir
00:23:32cher Olivier
00:23:33la situation reste extrêmement tendue
00:23:34au Proche-Orient
00:23:35l'armée israélienne
00:23:36qui a mené de nouvelles frappes
00:23:37sur la bande de Gaza
00:23:38et qui a livré
00:23:39d'intenses combats
00:23:40contre les terroristes du Hamas
00:23:41et dans le même temps
00:23:42de salles
00:23:43a échangé des tirs
00:23:44transfrontaliers
00:23:45avec le Hezbollah libanais
00:23:46le nouveau Premier ministre
00:23:47britannique
00:23:48ne souhaite pas poursuivre
00:23:49le projet d'expulsion
00:23:50des migrants
00:23:51vers le Rwanda
00:23:52lors d'une conférence de presse
00:23:53Keir Starmer affirme
00:23:54que ce projet est mort
00:23:55et enterré
00:23:56avant même de commencer
00:23:57il dit ne pas être prêt
00:23:58je cite
00:23:59à continuer avec des mesures
00:24:00gadget
00:24:01et puis après le Mexique
00:24:02l'ouragan Beryl
00:24:03se dirige vers
00:24:04l'état du Texas
00:24:05aux Etats-Unis
00:24:06le premier ouragan
00:24:07de la saison
00:24:08dans l'Atlantique
00:24:09a fait de nombreux dégâts
00:24:10au moins sept personnes
00:24:11sont mortes
00:24:12lors de son passage
00:24:13dans les Caraïbes
00:24:14ainsi qu'au Venezuela
00:24:15et puis au Mexique
00:24:16il y a eu des horreurs
00:24:17provoquant la chute d'arbres
00:24:18et de poteaux électriques
00:24:19sur place
00:24:20images impressionnantes
00:24:21effectivement
00:24:22merci Simon Guillain
00:24:23on vous retrouve à 18h
00:24:24vous le savez
00:24:25nous vous sollicitons
00:24:26ce soir
00:24:27en cette période de réserve
00:24:28après 15 jours
00:24:29de campagne éclair
00:24:30situation politique
00:24:31très tendue
00:24:32des jeux olympiques
00:24:33finalement
00:24:34qui ont été éludés
00:24:35tout cela devait être
00:24:36une grande fête
00:24:37alors est-ce que ça va
00:24:38être le cas
00:24:39certainement
00:24:40mais en tout cas
00:24:41dans quel état d'esprit
00:24:42vous vous trouvez
00:24:43en ce début de vacances
00:24:44il ne fait pas forcément beau
00:24:46est-ce que vous avez
00:24:47le moral en somme
00:24:48n'hésitez pas
00:24:49à nous faire parvenir
00:24:50dans quel est
00:24:51votre état d'esprit
00:24:52ces derniers jours
00:24:53après cette campagne électorale
00:24:55dans cette séquence politique
00:24:56inhabituelle
00:24:57voire historique
00:24:58répondez-nous
00:24:59nous entendrons
00:25:00vos réponses
00:25:01en fin d'émission
00:25:02mais avant
00:25:03souvenez-vous
00:25:04c'était il y a tout juste
00:25:05un an
00:25:06la France
00:25:07elle traversait
00:25:08une semaine d'émeute
00:25:09après la mort de Nahel
00:25:10tout le territoire
00:25:11était touché
00:25:12et un chaos
00:25:13qui est toujours
00:25:14le cas
00:25:15et on va le voir
00:25:16notamment à Limoges
00:25:17puisqu'à partir de ce soir
00:25:18la ville met en place
00:25:19un arrêté municipal
00:25:20de couvre-feu
00:25:21pour les mineurs
00:25:22de moins de 13 ans
00:25:23non accompagnés d'adultes
00:25:24tout cela à partir
00:25:25de 23h
00:25:26et une mesure
00:25:27qui vise à mieux contrôler
00:25:28les jeunes dans les quartiers
00:25:29sensibles
00:25:30mais aussi dans le centre-ville
00:25:31on va regarder
00:25:32ce reportage
00:25:33à Limoges
00:25:34l'oncle d'Antoine Estève
00:25:35et Jérôme Rampenau
00:25:36et puis nous en parlons ensuite
00:25:37Ce couvre-feu
00:25:38pour les mineurs
00:25:39de moins de 13 ans
00:25:40la nuit
00:25:41a déjà été appliqué
00:25:42dans les villes de Nice
00:25:43il permet surtout
00:25:44un déploiement important
00:25:45des polices municipales
00:25:46et nationales
00:25:47pour empêcher
00:25:48incivilité
00:25:49tapage
00:25:50et délinquance
00:25:51des plus jeunes
00:25:52à Limoges
00:25:53on parle surtout
00:25:54d'une mesure de prévention
00:25:55Si des policiers
00:25:56rencontrent des mineurs
00:25:57en situation
00:25:58de violation
00:25:59de l'arrêté
00:26:00et bien ces mineurs
00:26:01seront accompagnés
00:26:02dans la famille
00:26:03Dans un contexte
00:26:04de tension sociale forte
00:26:05la municipalité
00:26:06souhaite éviter
00:26:07de revivre
00:26:08les émeutes urbaines
00:26:09de l'été dernier
00:26:10L'objectif
00:26:11c'est de protéger
00:26:12la place
00:26:13toute la jeunesse
00:26:14et en particulier
00:26:15les moins de 13 ans
00:26:16qui sont parfois livrés
00:26:17à eux-mêmes
00:26:18de manière à ce que
00:26:19les familles sachent
00:26:20qu'à 11h
00:26:21passé 11h
00:26:22la place d'un enfant
00:26:23ce n'est pas dehors
00:26:24Les habitants de Limoges
00:26:25ont des avis mitigés
00:26:26sur ce couvre-feu
00:26:27A cet âge-là
00:26:28ils n'ont pas se balader
00:26:29à 11h du soir
00:26:30il y a les parents
00:26:31qui leur ont dit garder
00:26:32Il y a le pour et le contre
00:26:33oui parce qu'il y a
00:26:34beaucoup de choses
00:26:35qui se passent maintenant
00:26:36et d'un côté
00:26:37ça enlève de la liberté
00:26:38aussi aux gens
00:26:39donc il y a le pour et le contre
00:26:40On a besoin de notre liberté
00:26:42Cette interdiction de déambuler
00:26:43pour les moins de 13 ans
00:26:44non accompagnée d'adultes
00:26:45s'applique dès ce samedi
00:26:46et jusqu'au 2 septembre
00:26:47de 23h à 6h du matin
00:26:49D'après la mairie
00:26:50les mineurs sont responsables
00:26:51de 25% des infractions
00:26:53commises sur la voie publique
00:26:56Alors on a bien entendu
00:26:57effectivement que les émeutes
00:26:58de l'année dernière
00:26:59ont laissé des traces
00:27:00Naïma M. Fadel
00:27:01Nous savons aussi
00:27:02qu'il y a des craintes
00:27:03qui planent
00:27:04après le second tour
00:27:05des législatives
00:27:06Ce n'est pas une surprise
00:27:07Vous entendez
00:27:08cette mesure
00:27:09de la ville de Limoges
00:27:10Bézier, Nice également
00:27:11qui ont pris
00:27:12cette idée de couvre-feu
00:27:15C'est efficace ?
00:27:16C'est nécessaire ?
00:27:17Je ne sais pas en fait
00:27:18Moi je trouve qu'on doit
00:27:20pallier malheureusement
00:27:21à des situations
00:27:23On est toujours en réaction
00:27:24dans notre pays
00:27:25C'est ça le problème
00:27:26C'est qu'à un moment
00:27:27il faut peut-être réfléchir
00:27:28tout simplement
00:27:29à une vraie politique familiale
00:27:30Tout simplement
00:27:31On a un Etat
00:27:32Je l'ai plusieurs fois dit
00:27:33On a un Etat
00:27:34On a un Etat Providence
00:27:36extrêmement
00:27:37extrêmement généreux
00:27:38dans notre pays
00:27:39Il faut rappeler
00:27:40une chose toute simple
00:27:41c'est que les enfants
00:27:42sont de la responsabilité
00:27:43des parents
00:27:44C'est à eux de les élever
00:27:45et de les éduquer
00:27:46L'Etat s'engage
00:27:47à les soutenir
00:27:48financièrement
00:27:49Mais à un moment
00:27:50il faut aussi
00:27:51que l'Etat
00:27:52donne d'une main
00:27:53Mais on n'oublie pas aussi
00:27:54de l'autre main
00:27:55de rappeler aussi
00:27:56à ses parents
00:27:57la responsabilité
00:27:58En fait c'est vrai
00:27:59que le problème
00:28:00de fond
00:28:01Christian Proulx
00:28:02c'est qu'à 13 ans
00:28:03on n'a rien à faire
00:28:04à 23 heures
00:28:05dans la rue
00:28:06On n'a rien à faire
00:28:07dans la rue
00:28:08à 23 heures
00:28:09dans la rue
00:28:10Voilà
00:28:11Rappelons-le
00:28:12avant de mettre en place
00:28:13un couvre-feu
00:28:14Et ça nous rappelle aussi
00:28:15que lors des émeutes
00:28:16il y avait des gamins
00:28:17de 11 ans
00:28:1810 ans
00:28:19qui allaient lancer
00:28:20des cocktails Molotov
00:28:21ou des cailloux
00:28:22ou des pavés
00:28:23pardon
00:28:24sur les forces de l'ordre
00:28:25Je partage complètement
00:28:26ce point de vue Olivier
00:28:27C'est un problème
00:28:28social et familial
00:28:29et éducatif
00:28:30Et que
00:28:31tout d'un coup
00:28:32on met un couvre-feu
00:28:33Moi je veux bien
00:28:34Mais d'abord
00:28:35ce couvre-feu
00:28:36on l'applique comment
00:28:37C'est un problème
00:28:38social
00:28:39et familial
00:28:40où le couvre-feu existe
00:28:41Je suis pas certain
00:28:42que la mise en place
00:28:43d'un texte
00:28:44change quelque chose
00:28:45Ce qui est important
00:28:46c'est les mesures
00:28:47que l'on prend
00:28:48Si par hasard
00:28:49une police municipale
00:28:50ou une police tout court
00:28:51intercepte un gamin
00:28:52qu'est-ce qu'on dit aux parents ?
00:28:53Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:28:54Donc il y a une responsabilité
00:28:55des parents
00:28:56et il n'y a pas besoin
00:28:57d'un couvre-feu
00:28:58pour rappeler aux parents
00:28:59qu'ils ont une responsabilité
00:29:00et que leur enfant
00:29:01ne doit pas être dehors
00:29:02à cette heure-là
00:29:03Et derrière tout ça
00:29:04il n'y a pas besoin
00:29:05d'un couvre-feu
00:29:07Il y a toutes les mesures
00:29:08qu'il y a normalement
00:29:09dans une société
00:29:10et qu'il devrait y avoir
00:29:11dans une société
00:29:12sur l'aspect éducatif
00:29:13des familles
00:29:14la mise en cause
00:29:15de leur responsabilité
00:29:16avec derrière
00:29:17des choses
00:29:18alerte au procureur
00:29:19etc.
00:29:20pour dire
00:29:21que les enfants
00:29:22sont toujours dehors
00:29:23on remarque
00:29:24etc.
00:29:25Et il peut y avoir
00:29:26c'est beaucoup mieux
00:29:27qu'un arrêté
00:29:28comme celui-là
00:29:29On a Imaïme Fadel
00:29:30on a Kevin Bossuet
00:29:31qui nous donnera
00:29:32son témoignage
00:29:33qui nous donnera
00:29:34son témoignage
00:29:35qui nous donnera
00:29:36son témoignage
00:29:37en tant que professeur
00:29:38Je voudrais juste rappeler
00:29:39ce qui s'est passé
00:29:40au Danemark
00:29:41Danemark
00:29:42c'est un pays
00:29:43sociodémocrate
00:29:44C'est des sociodémocrates
00:29:45C'est la gauche
00:29:46au Danemark
00:29:47Justement
00:29:48face à la délinquance
00:29:49des mineurs
00:29:50face aux exactions
00:29:51que commettaient
00:29:52ces mineurs
00:29:53qu'est-ce qu'ils ont décidé ?
00:29:54Ils ont décidé
00:29:55une politique
00:29:56extrêmement drastique
00:29:57extrêmement ferme
00:29:58c'est-à-dire
00:29:59les parents
00:30:00sont rappelés
00:30:01à leur responsabilité
00:30:02suspension
00:30:03des allocations familiales
00:30:04et aussi
00:30:05par rapport
00:30:06aux logements sociaux
00:30:07c'est-à-dire
00:30:08que les parents
00:30:09qui ont des enfants délinquants
00:30:10n'ont plus le droit
00:30:11aux logements sociaux
00:30:12Vous imaginez ?
00:30:13Donc à un moment
00:30:14pourquoi nous
00:30:15c'est des cris d'orfraie ?
00:30:16Pourquoi à un moment
00:30:17on ne se dit pas
00:30:18il faut une politique ?
00:30:19Mais encore une fois
00:30:20ce n'est pas une politique
00:30:21pour tomber sur les gens
00:30:22pour stigmatiser
00:30:23ou quoi que ce soit
00:30:24parce qu'on a que ça
00:30:25à la bouche
00:30:26c'est un moment
00:30:27de venir en aide
00:30:28c'est en même temps
00:30:29dire aux parents
00:30:30écoutez
00:30:31vous avez vos responsabilités
00:30:32on vous soutient
00:30:33on a les différentes
00:30:34je vous le redis
00:30:35on est un pays très généreux
00:30:36et bien
00:30:37à un moment
00:30:38s'il y a un manquement
00:30:39vous devez être appelé
00:30:40à vos responsabilités
00:30:41vous devez suivre
00:30:42tout un programme
00:30:43d'accompagnement
00:30:44il y a une suspension
00:30:45des allocations familiales
00:30:46et on remet
00:30:47les allocations familiales
00:30:48quand ça va mieux
00:30:49c'est-à-dire
00:30:50que c'est
00:30:51tendre la main
00:30:52à des familles
00:30:53qui vont mal
00:30:54tendre la main
00:30:55à des familles
00:30:56qui sont dépassées
00:30:57mais aussi
00:30:58excusez-moi
00:30:59tomber sur les familles
00:31:00démissionnaires
00:31:01C'est ça effectivement
00:31:02ils ont quel âge
00:31:0414-15 ans à peu près
00:31:06donc finalement
00:31:07c'est eux
00:31:08qui sont visés
00:31:09par cette tranche d'âge
00:31:10qui est visée
00:31:11par ce couvre-feu
00:31:12l'interrogation
00:31:13c'est de savoir
00:31:14pourquoi ces parents
00:31:15sont démissionnaires aujourd'hui
00:31:16est-ce que vous
00:31:17c'est quelque chose
00:31:18que vous constatez
00:31:19aussi dans les établissements scolaires
00:31:20des gamins laissés
00:31:21totalement à l'abandon
00:31:22finalement
00:31:23et qui justement
00:31:24sortent ce soir
00:31:25à pas d'heure
00:31:26est-ce que ce phénomène-là
00:31:27vous l'observez davantage
00:31:28depuis quelques années
00:31:29est-ce que vous avez
00:31:30peut-être un point de vue
00:31:31une réflexion
00:31:32que vous constatez
00:31:33de plus en plus
00:31:34tout d'abord ce qu'il faut dire
00:31:35c'est que ce couvre-feu
00:31:36ça relève du bon sens
00:31:37un enfant de 13 ans
00:31:38a rien à faire dans la rue
00:31:39entre 23h et 6h du matin
00:31:40donc déjà
00:31:41si ça choque quelqu'un
00:31:42qu'on prenne ce genre de mesures
00:31:43il faut peut-être
00:31:44s'interroger sur la personne
00:31:45qui est choquée
00:31:46ensuite
00:31:47ce qu'il y a quand même
00:31:48de dramatique
00:31:49c'est qu'on soit obligé
00:31:50de prendre des mesures
00:31:51pour une minorité
00:31:52parce que moi
00:31:53j'ai en face
00:31:54des élèves
00:31:55qui majoritairement
00:31:56à 25 ans
00:31:57sont démissionnaires
00:31:58c'est-à-dire
00:31:59qu'ils ne sont pas
00:32:01qui majoritairement
00:32:02à 23h
00:32:03sont chez eux
00:32:04en ce moment
00:32:05sont sur leur téléphone
00:32:06jouent à la console
00:32:07ou je ne sais pas tout quoi
00:32:08mais ils sont chez eux
00:32:09mais vous avez toujours
00:32:10une minorité
00:32:11qui fout le boxon
00:32:12en effet
00:32:13dans des quartiers
00:32:14qui sont dans le trafic de drogue
00:32:16avec des parents
00:32:17qui sont complètement démissionnaires
00:32:19qui n'en ont absolument rien à faire
00:32:21ou alors des mamans
00:32:22qui sont complètement dépassées
00:32:24parce que l'une des crises
00:32:25véritablement du XXIe siècle
00:32:27c'est la destruction
00:32:28de la cellule familiale
00:32:29et c'est souvent
00:32:30l'absence du père
00:32:31avec une maman
00:32:32qui est obligée
00:32:33en effet
00:32:34de s'occuper
00:32:35de 4, 5, 6 enfants
00:32:36et c'est vrai
00:32:37que la montée
00:32:38de ces familles monoparentales
00:32:39je ne stigmatise personne
00:32:40et aucune famille
00:32:41mais on sent bien
00:32:42que souvent
00:32:43ces familles
00:32:44sont en difficulté
00:32:45on se retrouve
00:32:46dans des situations
00:32:47extrêmement compliquées
00:32:48où vous avez
00:32:49des parents
00:32:50qui parfois
00:32:51n'ont plus
00:32:52aucune autorité
00:32:53sur leurs enfants
00:32:54et nous appellent à l'aide
00:32:55pour justement
00:32:56qu'on les aide
00:32:57et parfois
00:32:58il y a des professeurs
00:32:59ou les principaux
00:33:00ou les surveillants
00:33:01ont plus d'autorité
00:33:02sur ces enfants
00:33:03que les parents eux-mêmes
00:33:04alors évidemment
00:33:05il y a des mesures
00:33:06de responsabilisation
00:33:07je crois que ça va de soi
00:33:08mais la responsabilisation
00:33:10ne peut pas
00:33:11non plus
00:33:12être mise
00:33:13ne peut pas non plus
00:33:14être mise en avance
00:33:15s'il n'y a pas
00:33:16une véritable aide derrière
00:33:17et qu'il faut parfois
00:33:18tendre la main
00:33:19à ces moments
00:33:20à ces mamans-là
00:33:21et pourquoi pas
00:33:22créer aussi
00:33:23des centres spécifiques
00:33:24pour accueillir
00:33:25ces élèves-là
00:33:26parce que souvent
00:33:27c'est l'écosystème
00:33:28d'un quartier
00:33:29qui crée aussi
00:33:30la délinquance
00:33:31il faut ôter
00:33:32ces gamins-là
00:33:33de ces quartiers-là
00:33:34pour les mettre
00:33:35dans des centres
00:33:36où ils seront encadrés
00:33:37où ils ne seront pas
00:33:38sous l'influence
00:33:39des grands frères
00:33:40des trafiquants de drogue
00:33:41etc.
00:33:42Je pense que c'est
00:33:43vers cela
00:33:44qu'il faut aussi aller
00:33:45Alors peut-être
00:33:46pour conclure ce chapitre
00:33:47Jonathan Cixous
00:33:48qu'en retenir
00:33:49est-ce qu'il faut généraliser
00:33:50ce couvre-feu
00:33:51pour les mineurs
00:33:52en tout cas
00:33:53qu'est-ce que cela révèle
00:33:54de notre société
00:33:55aujourd'hui
00:33:57de sortir dans la rue
00:33:58pour éventuellement commettre
00:33:59des actes délinquants ?
00:34:00Dans notre société
00:34:01décréter un couvre-feu
00:34:02aujourd'hui
00:34:03est un constat d'échec
00:34:04parce que
00:34:05trop de politiques
00:34:06n'ont pas été menées
00:34:07dans un sens
00:34:08ou dans un autre
00:34:09pour en arriver
00:34:10à une telle mesure
00:34:11une telle mesure
00:34:12qui en plus
00:34:13a ses propres limites
00:34:14si je puis dire
00:34:15parce que
00:34:16Kevin l'a rappelé
00:34:17c'est une minorité
00:34:18qui impose l'enfer
00:34:20bien souvent
00:34:21à certains quartiers
00:34:22et on sait que
00:34:23dans ces quartiers difficiles
00:34:24et c'est bien pour cela
00:34:25que nous en sommes
00:34:26là où nous en sommes
00:34:27l'ordre ne règne pas
00:34:28souvenez-vous
00:34:29pendant les confinements
00:34:30Covid
00:34:31la France était
00:34:32enfermée chez elle
00:34:33mais dans des quartiers
00:34:34entiers de grandes villes
00:34:35de banlieues
00:34:36un peu partout
00:34:37à travers le territoire
00:34:38on laissait
00:34:39ces jeunes
00:34:40continuer de tenir
00:34:41les murs
00:34:42des halls d'immeubles
00:34:43j'ai du mal
00:34:44à concevoir
00:34:45que
00:34:46par décret
00:34:47comme ça
00:34:48municipal
00:34:49qui plus est
00:34:50et non pas préfectoral
00:34:51tous ces quartiers
00:34:52tendus
00:34:53je ne vous parle pas
00:34:54dans des centres-villes
00:34:55mais des autres quartiers
00:34:56où il y a
00:34:57des vrais problèmes
00:34:58nocturnes
00:34:59dus à une minorité
00:35:00et parfois des mineurs
00:35:01j'ai du mal
00:35:02à croire
00:35:03que ça pourrait fonctionner
00:35:04et bien écoutez
00:35:05l'avenir nous le dira
00:35:06vous avez tout cela
00:35:07de très près
00:35:08en tout cas
00:35:09Harold Iman
00:35:10est avec nous
00:35:11puisque nous allons
00:35:12prendre la direction
00:35:13des Etats-Unis
00:35:14Joe Biden
00:35:15qui persiste
00:35:16et qui signe
00:35:17après son débat
00:35:18jugé catastrophique
00:35:19face à Donald Trump
00:35:20il a accordé
00:35:21une interview
00:35:22à la chaîne ABC
00:35:23il a tenté
00:35:24hier
00:35:25de mettre un terme
00:35:26aux inquiétudes
00:35:27autour de son état de santé
00:35:28mais le camp des démocrates
00:35:29nous le constatons
00:35:30nous avons ça
00:35:31avec Harold
00:35:32il commence à se fissurer
00:35:33on regarde les explications
00:35:34de Sarah Varney
00:35:35et l'éclairage
00:35:36à la suite
00:35:37d'Harold Iman
00:35:38En campagne
00:35:39dans le Wisconsin
00:35:40Joe Biden
00:35:41a voulu se montrer
00:35:42offensif
00:35:43Je suis candidat
00:35:44et je vais gagner
00:35:45à nouveau
00:35:468 jours après le débat
00:35:47jugé désastreux
00:35:48face à Donald Trump
00:35:49Joe Biden
00:35:5081 ans
00:35:51lutte pour sa survie
00:35:52politique
00:35:53et tente de rassurer
00:35:54les américains
00:35:55dans une interview
00:35:56exclusive
00:35:57donnée à la ABC
00:35:58Personne n'est plus
00:35:59qualifié que moi
00:36:00pour être président
00:36:01ou gagner cette élection
00:36:02Au sujet de son état physique
00:36:03et mental
00:36:04le président des Etats-Unis
00:36:05refuse de se soumettre
00:36:06à une évaluation
00:36:07neurologique
00:36:08dont les résultats
00:36:09seraient publiés
00:36:10mais il tente de rassurer
00:36:11Ecoutez
00:36:12je passe un test
00:36:13cognitif
00:36:14tous les jours
00:36:15avec tout ce que je fais
00:36:16chaque jour
00:36:17je passe ce test
00:36:18vous savez
00:36:19non seulement
00:36:20je fais campagne
00:36:22Mais ce sont bien
00:36:23ces capacités cognitives
00:36:24qui font l'objet
00:36:25de vives discussions
00:36:26et la contestation interne
00:36:27commence à faire du bruit
00:36:284 parlementaires démocrates
00:36:29ont déjà demandé
00:36:30à Joe Biden
00:36:31de renoncer
00:36:32à se présenter
00:36:33ce que refuse
00:36:34catégoriquement
00:36:35le président
00:36:36Pourtant
00:36:37du côté des partisans
00:36:38beaucoup souhaiteraient
00:36:39qu'il se désiste
00:36:40et laisse place
00:36:41à Kamala Harris
00:36:42J'adore Joe Biden
00:36:43Je pense qu'il est
00:36:44l'un des meilleurs présidents
00:36:45que nous ayons eu
00:36:46au cours du siècle dernier
00:36:47Cependant
00:36:48en le voyant monter
00:36:49sur scène
00:36:50et en voyant
00:36:51son attitude générale
00:36:52il n'est plus le Joe
00:36:53qu'il était il y a 4 ans
00:36:54Ce qu'il faut faire
00:36:55c'est donner aux démocrates
00:36:56la meilleure chance
00:36:57de remporter cette élection
00:36:58et si démissionner
00:36:59est ce qui est nécessaire
00:37:00alors je le soutiendrai
00:37:01pleinement
00:37:02Joe Biden
00:37:03devra encore convaincre
00:37:04notamment lors du sommet
00:37:05des dirigeants
00:37:06de l'OTAN
00:37:07jeudi prochain
00:37:08où il donnera
00:37:09une conférence de presse
00:37:10très attendue
00:37:11Alors mon cher Harold
00:37:12il y a eu
00:37:13une conférence
00:37:14de presse
00:37:15très attendue
00:37:16et c'était
00:37:17une conférence
00:37:18de presse
00:37:19Alors mon cher Harold
00:37:20il y a eu
00:37:21bien évidemment
00:37:22ce débat raté
00:37:23en face de Donald Trump
00:37:24nous en avons parlé
00:37:25les interviews
00:37:26donc à présent
00:37:27de Joe Biden
00:37:28à la chaîne ABC
00:37:29est-ce que cette interview
00:37:30peut changer la donne ?
00:37:31Il y a des inquiétudes
00:37:32au sein même de son camp
00:37:33Cette interview
00:37:34a été faite
00:37:35pour renverser la tendance
00:37:36et en fait
00:37:37elle ne l'a pas renversée
00:37:38et la personne
00:37:39qui l'a interview
00:37:40c'est George Stephanopoulos
00:37:41qui était
00:37:42porte-parole
00:37:43sous Bill Clinton
00:37:44déjà
00:37:45et donc
00:37:46qui a une grande expérience
00:37:47évidemment
00:37:48du pouvoir
00:37:49et sous Obama aussi
00:37:50il a eu des fonctions
00:37:51et donc
00:37:52s'il est là lui
00:37:53Stephanopoulos
00:37:54c'est pour donner
00:37:55une porte-sortie
00:37:56à Joe Biden
00:37:57et il répète
00:37:58plusieurs fois
00:37:59parce que
00:38:00l'interview
00:38:01ne porte que
00:38:02sur ce sujet
00:38:03ne pensez-vous pas
00:38:04que la perception
00:38:05de Joe Biden
00:38:06c'est que
00:38:07c'est un
00:38:08homme
00:38:09qui est
00:38:10un homme
00:38:11qui est
00:38:12un homme
00:38:13qui est
00:38:14un homme
00:38:15et donc
00:38:16la perception
00:38:17de votre vieillesse
00:38:18et de votre lenteur
00:38:20ne justifierait pas
00:38:22etc.
00:38:23Donc
00:38:24il lui donne
00:38:25sur un plateau d'argent
00:38:26plusieurs fois
00:38:27l'occasion
00:38:28d'aller en son sens
00:38:29et à chaque fois
00:38:30Biden bloque
00:38:32non
00:38:33je me sens très bien
00:38:34j'ai eu un mauvais jour
00:38:36vous imaginez
00:38:37que je suis
00:38:38l'homme le plus occupé
00:38:39de la Terre
00:38:40et ça prouve
00:38:41que je suis en bon état
00:38:42et je peux battre
00:38:43Donald Trump
00:38:44et lui il a menti
00:38:45moi je ne mens pas
00:38:46etc.
00:38:47Oui peut-être
00:38:48mais les démocrates
00:38:49sont dans l'incertitude
00:38:50mon cher Hervé.
00:38:51Alors déjà
00:38:52celui-ci
00:38:53Stéphanopoulos
00:38:54est clairement
00:38:55dans l'incertitude
00:38:56et des gens
00:38:57qu'il a connus
00:38:58dans le passé
00:38:59Clinton
00:39:00plus Obama
00:39:01sont également
00:39:02perturbés
00:39:03et commencent
00:39:04à le dire
00:39:05de plus en plus nombreux
00:39:06alors on dit
00:39:07qu'il n'y a que 4 élus
00:39:08mais ils sont gentils
00:39:09les autres
00:39:10parce qu'ils le pensent tous
00:39:11donc ce qu'ils font
00:39:12c'est qu'ils disent
00:39:13mais on va trouver
00:39:14une solution
00:39:15ça on a trouvé
00:39:16donc
00:39:17il y a véritablement
00:39:18péril
00:39:19en la demeure
00:39:20comme je n'ai jamais vu
00:39:21dans aucune
00:39:22élection
00:39:23américaine.
00:39:24Joe Biden
00:39:25peut-il aller jusqu'au bout ?
00:39:26Je vous pose la question
00:39:27dans un instant
00:39:28mais
00:39:29peut-être cette question
00:39:30il y a quand même
00:39:31un silence
00:39:32remarquable
00:39:33ces dernières heures
00:39:34en tout cas
00:39:35après cette interview
00:39:36c'est celui de Donald Trump
00:39:37et on n'a pas forcément
00:39:38l'habitude.
00:39:39Non on n'a pas l'habitude
00:39:40on ne comprend pas
00:39:41pourquoi il ne dit rien
00:39:42parce que
00:39:43Trump a grandement allégé
00:39:44son dossier judiciaire
00:39:47il va falloir que
00:39:49les poursuites
00:39:51pour ingérence électorale
00:39:53en 2020
00:39:54soient révisées
00:39:55parce qu'il y a
00:39:56une nouvelle jurisprudence
00:39:57donc ça va reporter
00:39:59la date
00:40:00de ce procès
00:40:02pour ingérence électorale
00:40:04et puis
00:40:05bon
00:40:06Trump aussi
00:40:07il commence à déborder
00:40:08sur sa droite
00:40:09si on peut le croire
00:40:10parce qu'il y a les Trumpistes
00:40:11que lui
00:40:12qui ont sorti
00:40:13un document
00:40:14que lui-même
00:40:15est en train de désavouer
00:40:16c'est un projet
00:40:17pour l'avenir
00:40:18de l'institut Hudson
00:40:19il a dit
00:40:20je ne l'ai pas lu
00:40:21je ne sais pas
00:40:22ce qu'il y a dedans
00:40:23je ne suis pas vraiment d'accord
00:40:24avec tout ce qu'il y a
00:40:25mais on ne comprend pas
00:40:26pourquoi un tel silence
00:40:27peut-être qu'il savoure
00:40:28peut-être
00:40:29l'espèce
00:40:30de naufrage lent
00:40:32de son concurrent
00:40:35Jonathan Cixous
00:40:36qui suit tout cela
00:40:37de très près
00:40:38la question que nous nous posons
00:40:40c'est est-ce que Joe Biden
00:40:41pourra aller
00:40:42jusqu'au bout
00:40:43jusqu'à cette élection présidentielle
00:40:44lui il l'assure
00:40:45oui
00:40:46vous me créez une réputation
00:40:47semaine après semaine
00:40:48que vous ne pourrez pas tenir
00:40:49dignement
00:40:50et honnêtement
00:40:51jusqu'au bout
00:40:52on te regarde 4 fois
00:40:53le repli du débat
00:40:54c'est en novembre
00:40:55je suis un peu plus attentivement
00:40:56à ce qui se passe en France
00:40:57pour le moment
00:40:58peut-être au moins jusqu'à demain
00:40:59et puis ensuite
00:41:00on verra
00:41:01où se tourneront mes regards
00:41:02mais évidemment
00:41:03que je ne peux pas
00:41:04ne pas suivre
00:41:05d'ici
00:41:06et donc de loin
00:41:07cette campagne américaine
00:41:08le silence de Trump
00:41:09ne m'a pas surpris
00:41:10après ces dernières sorties
00:41:12de Joe Biden
00:41:13justement
00:41:14parce qu'on se rend compte
00:41:15qu'en fait
00:41:16il n'a pas besoin de parler
00:41:17pour enfoncer son adversaire
00:41:19Joe Biden
00:41:20malheureusement
00:41:21s'enfonce très bien tout seul
00:41:22le télégraphe
00:41:23racontait une gaffe nouvelle
00:41:26faite par Biden
00:41:27très récemment
00:41:28où il disait
00:41:29qu'il était fier
00:41:30d'être la première femme noire
00:41:31élue à la maison blanche
00:41:32non
00:41:33c'est embêtant
00:41:34alors qu'il voulait sûrement
00:41:35parler de Kamala Harris
00:41:36qui est sa vice-présidente
00:41:37mais si on est obligé
00:41:38d'une explication de texte
00:41:39de rétro-pédaler
00:41:40à chaque fois
00:41:41que cet homme
00:41:42prend désormais la parole
00:41:43c'est très embêtant
00:41:44on est au mois de juillet
00:41:45les élections
00:41:46c'est en novembre
00:41:47il va se passer
00:41:48beaucoup de choses
00:41:49d'ici là
00:41:50ce n'est pas
00:41:51être devin
00:41:52que de penser
00:41:53qu'un tel candidat
00:41:55ne risque pas
00:41:56de tenir sur la longueur
00:41:57vous parlez de Kamala Harris
00:41:58Harold Lehman
00:41:59c'est elle
00:42:00qui pourrait éventuellement
00:42:01ce serait une hypothèse
00:42:02Kamala Harris
00:42:03qui remplace Joe Biden
00:42:05de plus en plus
00:42:06les élus
00:42:07et les commentateurs
00:42:08démocrates
00:42:09pensent
00:42:10qu'elle n'est pas
00:42:11du tout mauvaise
00:42:13en fait
00:42:14elle est beaucoup plus
00:42:15je dirais
00:42:16intelligente
00:42:17que
00:42:18cette espèce
00:42:19de réputation
00:42:20d'être légère
00:42:21qu'on lui prête
00:42:22parce qu'on lui a donné
00:42:23que de mauvais dossiers
00:42:24à gérer
00:42:26en coulisses
00:42:27des voyages ingrats
00:42:29pour réduire
00:42:31l'immigration
00:42:32alors qu'elle
00:42:33elle venait un peu
00:42:34de l'Elle Walker du parti
00:42:35avec laquelle
00:42:36elle a rompu
00:42:37entièrement
00:42:38donc maintenant
00:42:39elle commence
00:42:40à se positionner
00:42:41elle fait de plus en plus
00:42:42sérieuse
00:42:43elle a remplacé
00:42:44Joe Biden
00:42:45dans des sommets internationaux
00:42:46et voilà
00:42:47la reconnaissance
00:42:48du nom
00:42:49et de la valeur
00:42:50commence à monter
00:42:51ce n'est pas encore
00:42:52une étoile filante
00:42:53mais
00:42:54mais
00:42:55elle commence
00:42:56à se raffirmer
00:42:57je crois que Naïma M. Fadel
00:42:58veut vous poser
00:42:59une question
00:43:00mon cher Harold
00:43:01juste une question
00:43:02est-ce que justement
00:43:03Biden peut être démissionné
00:43:04ou alors
00:43:05il faut qu'il parte
00:43:06de son propre chef ?
00:43:07il faut qu'il parte
00:43:08de son propre chef
00:43:09il me semble
00:43:10pardonnez-moi
00:43:11une question très intéressante
00:43:12effectivement
00:43:13alors par rapport
00:43:14à la course
00:43:15enfin
00:43:16à l'élection
00:43:17il peut être
00:43:19remplacé
00:43:21par le parti lui-même
00:43:23lors de sa convention
00:43:24à la mi-août
00:43:25à Chicago
00:43:26mais c'est très compliqué
00:43:28ce qui est le plus facile
00:43:29c'est que
00:43:30Joe Biden
00:43:31dit à ses délégués
00:43:32parce qu'ils ont été élus
00:43:33il a des délégués
00:43:34à la convention
00:43:35pour faire une espèce
00:43:36de grand
00:43:37grand messe
00:43:38c'est comme un conclave
00:43:39du Vatican
00:43:40c'est vraiment
00:43:41le Vatican
00:43:42est simple à côté
00:43:43du parti démocrate
00:43:44et donc
00:43:45il lui peut dire
00:43:46je vous démerde
00:43:47je vous libère
00:43:48de votre obligation
00:43:49de voter pour moi
00:43:50et là
00:43:51boum
00:43:52ils vont se ruer
00:43:53sur un autre candidat
00:43:54des choses comme ça
00:43:55arrivent
00:43:56c'est par exemple
00:43:57quand Hillary Clinton
00:43:58a décidé
00:43:59en 2008
00:44:00de ne pas
00:44:01maintenir
00:44:03son nom
00:44:04pendant la convention
00:44:05et de laisser
00:44:06Obama gagner
00:44:07mais ils étaient
00:44:08très très près
00:44:09et au milieu
00:44:10du décompte
00:44:11elle a annoncé
00:44:12qu'elle s'en retirait
00:44:13des choses comme ça
00:44:14des coups de théâtre
00:44:15sont possibles
00:44:16et elles seront
00:44:17très très divertissantes
00:44:18je dirais
00:44:19on a quelque chose
00:44:20comme ça
00:44:21qui s'en vient
00:44:22donc il peut
00:44:23être destitué
00:44:24par le parti
00:44:25ou il peut
00:44:26gentiment partir
00:44:27et recevoir
00:44:28toutes sortes d'honneurs
00:44:29et être remis
00:44:30c'est plus facile
00:44:31pour son propre chef
00:44:32c'est ça
00:44:33il libère
00:44:34ses délégués
00:44:35c'est faisable
00:44:36en 10 minutes
00:44:37mon cher Harold
00:44:38merci beaucoup
00:44:39pour ces éclairages
00:44:40toujours passionnants
00:44:41on compte sur vous
00:44:42pour nous faire suivre
00:44:43au plus près
00:44:44cette campagne
00:44:45des élections présidentielles
00:44:46américaines
00:44:47de l'élection présidentielle
00:44:48américaine
00:44:49je vais vous poser
00:44:50cette question
00:44:51cher Harold
00:44:52comme à tous nos amis
00:44:53téléspectateurs
00:44:54vous savez
00:44:55le samedi
00:44:56on aime bien poser
00:44:57une question
00:44:58liée à l'actualité
00:44:59à nos chers amis
00:45:00est-ce que vous avez
00:45:01le moral ?
00:45:02tout simplement
00:45:03question simple
00:45:04mais pourquoi ?
00:45:05dans quel contexte ?
00:45:06vous savez
00:45:07on a traversé
00:45:08une situation politique
00:45:09un peu compliquée
00:45:10ces derniers temps
00:45:11il y a cette perspective
00:45:12des Jeux Olympiques
00:45:13en général
00:45:14c'est une grande fête
00:45:15qui se prépare
00:45:16avec tout l'enthousiasme
00:45:17qui va autour
00:45:18là ça semble
00:45:19peut-être
00:45:20un peu moins le cas
00:45:21et puis le soleil
00:45:22n'est pas non plus
00:45:23au rendez-vous
00:45:24est-ce que vous avez
00:45:25le moral ?
00:45:26vous nous dites tout
00:45:27si oui pourquoi
00:45:28sinon pourquoi mon cher Harold
00:45:29et surtout avec
00:45:30cette campagne américaine
00:45:31les deux campagnes
00:45:32dites-nous
00:45:33pourquoi vous avez
00:45:34le moral ?
00:45:35parce que voilà
00:45:36on aime bien
00:45:37des ondes positives
00:45:38pourquoi ?
00:45:39parce que le changement
00:45:40est intéressant
00:45:41ce qui devait arriver
00:45:42arrivera
00:45:43et donc il faut
00:45:44l'accompagner d'une
00:45:45certaine façon
00:45:46ici ou là-bas
00:45:47ou ailleurs
00:45:48merci
00:45:49je pense que
00:45:50s'il répond comme ça
00:45:51c'est parce que
00:45:52c'est vrai que
00:45:53c'est intéressant
00:45:54je pense pour des
00:45:55experts politiques
00:45:56pour ceux qui
00:45:57analysent la politique
00:45:58ce sont des périodes
00:45:59tout à fait grisantes
00:46:00dérêtant comme observateurs
00:46:01après c'est vrai
00:46:02quand vous vivez
00:46:03les conséquences
00:46:04peut-être
00:46:05de telle ou telle
00:46:06erreur politique
00:46:07c'est tout à fait autre chose
00:46:08peut-être que
00:46:09l'impact
00:46:10est le suivant
00:46:11vous ne pouvez
00:46:12ne pas avoir le moral
00:46:13c'est pour ça que
00:46:14nous sollicitons
00:46:15nos téléspectateurs
00:46:16ce soir
00:46:17vous connaissez le principe ?
00:46:18je vous le rappelle quand même
00:46:19vous scannez ce petit QR code
00:46:20qui s'affiche actuellement
00:46:21à l'antenne
00:46:22c'est tout à fait simple
00:46:23vous répondez en vidéo
00:46:24et nous vous entendrons
00:46:25en fin d'émission
00:46:26nous allons revenir
00:46:27dans un instant
00:46:28nous allons parler
00:46:29de cette arrestation
00:46:30très préoccupante
00:46:31celle d'un gamin
00:46:32de 12 ans
00:46:33radicalisé
00:46:34on vous dit tout
00:46:35dans un instant
00:46:36restez avec nous
00:46:37sur ces news
00:46:38punchline week-end
00:46:39on revient tout de suite
00:46:43de retour sur le plateau
00:46:44de punchline week-end
00:46:45bonsoir à tous
00:46:46bienvenue
00:46:47si vous nous rejoignez
00:46:48nous vous sollicitons
00:46:49Naïma M. Fadel
00:46:50qui arrive
00:46:51et qui passe devant la caméra
00:46:52quelle entrée
00:46:53quelle entrée
00:46:54de Naïma M. Fadel
00:46:55qui nous accompagne
00:46:56ce soir
00:46:57je vous le rappelle
00:46:58les CI
00:46:59chargés de mission politique
00:47:00de la ville
00:47:01à ses côtés
00:47:02Kevin Bossuet
00:47:03qui est également
00:47:04avec nous
00:47:05professeur d'histoire
00:47:06en banlieue parisienne
00:47:07Jonathan Cixous
00:47:08est toujours avec nous
00:47:09tout comme Christian Proutot
00:47:10fondateur du GIGN
00:47:11nous vous sollicitons
00:47:12comme chaque samedi
00:47:13en tout cas
00:47:14à chaque fois
00:47:15qu'on le peut
00:47:16pour avoir un petit peu
00:47:17votre avis
00:47:18pour sentir
00:47:19le bouf
00:47:20l'état d'esprit
00:47:21de nos chers amis
00:47:22téléspectateurs
00:47:23la question est toute simple
00:47:24aujourd'hui
00:47:26puisque vous le savez
00:47:27le contexte est un peu compliqué
00:47:28avec cette situation politique
00:47:30jamais vue
00:47:31historique
00:47:32on peut le dire
00:47:33et puis
00:47:34à quelques jours
00:47:35des Jeux Olympiques
00:47:36c'est vrai que nous pourrions
00:47:37nous attendre
00:47:38à un pays
00:47:39enthousiasmé
00:47:41par cet événement
00:47:43ça ne semble pas le cas
00:47:45ou peut-être que ça l'est
00:47:46en tout cas dites-nous
00:47:47est-ce que vous avez le moral
00:47:48en ce début de vacances
00:47:49nous écouterons
00:47:50vos réponses
00:47:51en fin d'émission
00:47:52mais avant
00:47:53il est 18h
00:47:54si vous nous rejoignez
00:47:55sur CNews
00:47:56le point sur les toutes
00:47:57dernières actualités
00:47:58avec vous Simon Ville
00:47:59Bonsoir Olivier
00:48:00et bonsoir à tous
00:48:01ça y est les Français
00:48:02ont commencé à voter
00:48:03pour le second tour
00:48:04des élections législatives
00:48:05c'est le cas dans les territoires
00:48:06d'outre-mer
00:48:07mais également à Montréal
00:48:08au Canada
00:48:09en France métropolitaine
00:48:10les bureaux de vote
00:48:11ouvriront demain à 8h
00:48:12à l'approche des JO
00:48:13les lutteurs russes
00:48:14refusent à l'unanimité
00:48:15de se rendre dans la capitale
00:48:16pour cet événement
00:48:17ils dénoncent
00:48:18je cite
00:48:19une parodie de compétition
00:48:20privée de leur drapeau
00:48:21et de leur hymne
00:48:22de nombreux athlètes russes
00:48:24ont décidé
00:48:25de renoncer aux JO
00:48:26et puis l'Iran
00:48:27a un nouveau président
00:48:28c'est le formateur
00:48:29Massoud Pezeskian
00:48:30qui a remporté aujourd'hui
00:48:31la présidentielle
00:48:32face à l'ultra conservateur
00:48:33Saïd Jalili
00:48:34Pezeskian plaide
00:48:35pour une ouverture
00:48:36de son pays
00:48:37vers l'Occident
00:48:38et au second tour
00:48:39il a recueilli
00:48:4053,6% des voix
00:48:41Merci beaucoup mon cher Simon
00:48:44Simon Guylain
00:48:45que nous retrouverons
00:48:46à 18h30
00:48:47dans un instant
00:48:48nous allons nous intéresser
00:48:49à cette arrestation
00:48:50très préoccupante
00:48:51celle d'un jeune
00:48:52de 12 ans radicalisé
00:48:53nous attendons
00:48:54vos réponses
00:48:55est-ce que vous avez le moral
00:48:56en ce début de vacances
00:48:57après cette campagne éclair
00:48:59situation politique
00:49:00très tendue
00:49:01situation sociale
00:49:02également tendue
00:49:03mon cher Christian Proutot
00:49:04vous avez le moral
00:49:05vous en ce début de vacances
00:49:06vous avez l'air
00:49:07en tout cas
00:49:08vous êtes solide
00:49:09comme un roc
00:49:10moi je pense que
00:49:11je suis un optimiste né
00:49:12c'est vrai
00:49:13je vous le dis régulièrement
00:49:14d'ailleurs
00:49:15même si
00:49:16la période
00:49:17n'est pas facile
00:49:18pour avoir
00:49:19eu des parents
00:49:20qui ont connu
00:49:21une période
00:49:22beaucoup
00:49:23beaucoup plus difficile
00:49:24je pense que
00:49:25il faut savoir
00:49:26relativiser les problèmes
00:49:27il y a des problèmes
00:49:28peut-être politiques
00:49:29il y a des problèmes
00:49:30il y a tout ce que l'on veut
00:49:31mais je pense que
00:49:32ce n'est pas
00:49:33en pleurnichant
00:49:34que ça change des choses
00:49:35donc moi je suis optimiste
00:49:36et je me dis que
00:49:37on construit
00:49:38aujourd'hui
00:49:39et sûrement demain
00:49:40donc il faut
00:49:41continuer
00:49:42à avancer
00:49:43alors chers amis
00:49:44est-ce que vous partagez
00:49:45l'optimisme de Christian Proutot
00:49:46au contraire
00:49:47est-ce que vous êtes inquiet
00:49:48pour l'avenir
00:49:49le petit QR code
00:49:50vous connaissez le principe
00:49:51vous le scannez
00:49:52vous répondez
00:49:53nous vous entendrons
00:49:54en fin d'émission
00:49:55mais avant
00:49:56à la une de ce samedi
00:49:57cette arrestation
00:49:58plus que préoccupante
00:49:59vous allez le voir
00:50:00celle d'un gamin
00:50:01de 12 ans
00:50:02un gamin de 12 ans
00:50:03radicalisé
00:50:04comment est-ce possible
00:50:05et bien c'est justement
00:50:06la question
00:50:07que se pose la justice
00:50:08avec le cas
00:50:09de ce jeune garçon
00:50:10de Sochaux
00:50:11il a été mis en examen
00:50:12ces derniers jours
00:50:13pour apologie
00:50:14de terrorisme
00:50:15et provocation directe
00:50:16à des actes de terrorisme
00:50:17sur internet
00:50:18alors selon les premiers éléments
00:50:19de l'enquête
00:50:20il s'est immergé
00:50:21progressivement
00:50:22dans un monde numérique
00:50:23dominé par l'islam radical
00:50:24et l'hyper-violence
00:50:25les explications
00:50:26de Sandra Buisson
00:50:27et puis
00:50:28Pierre Martinet
00:50:29ancien agent
00:50:30du service action
00:50:31de la DGSE
00:50:32sera ensuite
00:50:33en liaison avec nous
00:50:34nous vous écouterons
00:50:35également
00:50:36Christian Proutot
00:50:37sur cette question
00:50:38les faits
00:50:39avec Sandra Buisson
00:50:40on en parle ensuite
00:50:41c'est l'activité
00:50:42sur internet
00:50:43de ce jeune garçon
00:50:44qui a attiré
00:50:45l'attention
00:50:46des services
00:50:47de renseignement
00:50:48à 12 ans et demi
00:50:49il visionnait
00:50:50à n'en plus finir
00:50:51de la propagande
00:50:52djihadiste
00:50:53des vidéos
00:50:54des photos de tueries
00:50:55de massacres
00:50:56d'assassinats
00:50:57fascinés par la violence
00:50:58par la mort
00:50:59et par les armes
00:51:00et les explosifs
00:51:01au point de prétendre
00:51:02en avoir déjà
00:51:03lui-même fabriqué
00:51:04alors que l'enquête
00:51:05montre
00:51:06qu'il ne l'a jamais fait
00:51:07dans cet univers
00:51:08numérique
00:51:09d'hyper-violence
00:51:10qu'il s'est construit
00:51:11il demandait même
00:51:12sur des messageries cryptées
00:51:13à ce que ses interlocuteurs
00:51:14lui envoient
00:51:15du contenu
00:51:16de ce type
00:51:17pour un de ses comptes
00:51:18sur les réseaux sociaux
00:51:19il a choisi
00:51:20le nom de l'auteur
00:51:21d'un attentat
00:51:22aux Etats-Unis
00:51:23sur un autre réseau
00:51:24il met pour sa photo
00:51:25de profil
00:51:26le cavalier noir
00:51:27symbole des sympathisants
00:51:28salafo-djihadistes
00:51:29et dans un jeu
00:51:30vidéo en ligne
00:51:31il a jeté
00:51:32son dévolu
00:51:33sur un personnage
00:51:34de djihadiste
00:51:35qui exécute
00:51:36des victimes
00:51:37à l'arme lourde
00:51:38sur fond de champs religieux
00:51:39utilisés par l'Etat
00:51:40islamique
00:51:41il n'a en revanche
00:51:42jamais eu
00:51:43de projet d'action
00:51:44terroriste
00:51:45c'est ce qu'a précisé
00:51:46le procureur
00:51:47de Montbéliard
00:51:48mais serait-il
00:51:49un jour
00:51:50passé à l'acte
00:51:51impossible à dire
00:51:52qu'on cède
00:51:53le magistrat
00:51:54voilà pour les faits
00:51:55une radicalisation
00:51:56seule
00:51:57dans sa chambre
00:51:58à 12 ans
00:51:59quel était
00:52:00précisément
00:52:01le profil
00:52:02de cet enfant là
00:52:03c'est intéressant
00:52:04de le savoir
00:52:05avant de
00:52:06poursuivre
00:52:07la discussion
00:52:08justement
00:52:09Sandra Buisson
00:52:10s'est penchée
00:52:11sur le profil
00:52:12de ce jeune garçon
00:52:13on écoute tout cela
00:52:14et on en parle ensuite
00:52:15console
00:52:16les parents
00:52:17disent que
00:52:18ces outils numériques
00:52:19n'étaient dédiés
00:52:20qu'au seul usage
00:52:21de ce garçon
00:52:22de 12 ans et demi
00:52:23dans un contexte
00:52:24de séparation
00:52:25conflictuelle
00:52:26les parents disent
00:52:27n'avoir rien perçu
00:52:28de la dérive
00:52:29de leur enfant
00:52:30vers l'islam radical
00:52:31discret
00:52:32effacé à l'école
00:52:33comme en dehors
00:52:34il n'avait jamais
00:52:35fait parler de lui
00:52:36mais s'enfermait
00:52:37chaque jour
00:52:38un peu plus
00:52:39dans une galaxie numérique
00:52:40où il baignait
00:52:41dans l'islam radical
00:52:42et l'hyper-violence
00:52:43depuis l'été
00:52:442022
00:52:45les parents
00:52:46ont demandé
00:52:47aux enquêteurs
00:52:48de déterminer
00:52:49ce qui l'a fait basculer
00:52:50face aux policiers
00:52:51il a reconnu les faits
00:52:52mais que comprenait-il
00:52:53de la gravité
00:52:54de ces actes
00:52:55c'est la question
00:52:56à laquelle le juge
00:52:57pour enfant
00:52:58devra répondre
00:52:59au mois d'août
00:53:00au moment
00:53:01de le juger
00:53:02j'ai eu face à moi
00:53:03un enfant
00:53:04un enfant
00:53:05qui a beaucoup pleuré
00:53:06a expliqué le procureur
00:53:07dans son point presse
00:53:08il a une importante fragilité
00:53:09un mal-être évident
00:53:10il est
00:53:11manifestement perdu
00:53:12le psychiatre
00:53:13a constaté chez lui
00:53:14depuis la petite enfance
00:53:15et surtout
00:53:16une altération
00:53:17du discernement
00:53:18d'ici l'audience
00:53:19à la fin de l'été
00:53:20il fait l'objet
00:53:21d'une mesure éducative
00:53:22judiciaire provisoire
00:53:23sorte de contrôle judiciaire
00:53:24pour les moins de 13 ans
00:53:25précise le procureur
00:53:26et il est placé
00:53:27dans un centre
00:53:28de la protection judiciaire
00:53:29de la jeunesse
00:53:30voilà
00:53:31nous avons toutes les informations
00:53:32complètes
00:53:33de Sandra Buisson
00:53:34Pierre Martinet
00:53:35ancienne agent
00:53:36du service action
00:53:37de la DGSE
00:53:38est en liaison avec nous
00:53:39Pierre Martinet
00:53:40bonsoir
00:53:41merci d'avoir accepté
00:53:42notre invitation
00:53:43pour nous éclairer
00:53:44justement
00:53:45sur cette interpellation
00:53:46cette arrestation inquiétante
00:53:47de ce gamin
00:53:48de 12 ans
00:53:49je me suis rendu
00:53:50sur le site
00:53:51de la DGSE
00:53:52justement
00:53:53avant de vous interviewer
00:53:54et il est marqué
00:53:55famille défaillante
00:53:56échec scolaire
00:53:57ou professionnel
00:53:58antécédent de délinquance
00:53:59enfant isolé
00:54:00voilà des éléments
00:54:01qui doivent alerter
00:54:02c'est ce que nous
00:54:03pouvons lire
00:54:04sur le site
00:54:05de la DGSE
00:54:06là visiblement
00:54:07il y avait effectivement
00:54:08des alertes
00:54:09concernant ce jeune
00:54:10lorsqu'on entend
00:54:11les précisions
00:54:12de Sandra Buisson
00:54:13dans son comportement
00:54:14en tout cas
00:54:15oui effectivement
00:54:16ce qui est intéressant
00:54:17c'est de
00:54:18premièrement
00:54:19l'aspect positif
00:54:20c'est que les services
00:54:21font de la veille active
00:54:22sur les réseaux
00:54:23et peuvent déceler
00:54:24ce genre d'individus
00:54:25alors 12 ans
00:54:26moi je ne suis pas étonné
00:54:27parce que depuis
00:54:28de nombreuses années
00:54:29certains individus
00:54:30sont élevés
00:54:31dans ce contexte là
00:54:32là visiblement
00:54:33la famille
00:54:34s'aurait mis de côté
00:54:35en termes de responsabilité
00:54:36de la famille
00:54:37en termes de responsabilité
00:54:38de la famille
00:54:39en termes de responsabilité
00:54:40de la famille
00:54:41en termes de responsabilité
00:54:42mais
00:54:43moi je fais souvent référence
00:54:44à Mohamed Merah
00:54:45qui a grandi dans cette
00:54:46dans cette
00:54:47par exemple
00:54:48haine du juif
00:54:49donc
00:54:50et ensuite
00:54:51petit à petit
00:54:52crescendo
00:54:53ça augmente
00:54:54et ça se termine
00:54:55par ce qu'on a connu
00:54:56ce qui est intéressant également
00:54:57c'est de
00:54:58de connaître
00:54:59la
00:55:00la réelle
00:55:01les réels
00:55:02réseaux
00:55:03les réels
00:55:04les réseaux
00:55:05numériques
00:55:06qu'ils fréquentent
00:55:07de façon à pouvoir
00:55:08démanteler éventuellement
00:55:09des personnes
00:55:10qui harponnent sur internet
00:55:11des personnes
00:55:12malintentionnées
00:55:13de la sphère djihadiste
00:55:14de façon à harponner
00:55:15des gens
00:55:16et qu'ils soient faibles
00:55:17qu'ils soient fragiles
00:55:18psychologiquement
00:55:19c'est encore plus facile
00:55:20de les
00:55:21de les faire venir à soi
00:55:22et de les manipuler
00:55:23dans les années 80
00:55:24pendant la guerre du
00:55:25du Liban
00:55:26c'est des enfants de 12 ans
00:55:27qui apportaient des
00:55:28boîtes de chaussures piégées
00:55:29dans des
00:55:30dans des postes militaires
00:55:31de
00:55:32de la FMSB
00:55:33donc
00:55:34vous voyez
00:55:35ils sont
00:55:36ils sont facilement manipulables
00:55:37mais
00:55:38il n'est certainement pas le seul
00:55:39dans ce cas-là
00:55:40et ce qui est
00:55:41ce qui est très inquiétant
00:55:42c'est
00:55:43de se projeter
00:55:44dans 10-15 ans
00:55:45cet enfant
00:55:46dans 10-15 ans
00:55:47qu'est-ce que
00:55:48quel est son avenir ?
00:55:49Est-ce que
00:55:50ce que vous nous dites
00:55:51finalement
00:55:52c'est que
00:55:53si
00:55:54la finalité
00:55:55de cette radicalisation
00:55:56sur internet
00:55:57ce qui est intéressant
00:55:58ce sont
00:55:59les mots du procureur
00:56:00qui dit
00:56:01on ne sait pas
00:56:02s'il allait passer à l'acte
00:56:03néanmoins ce que vous nous dites
00:56:04c'est que
00:56:05en tout cas
00:56:06tous ceux qui sont passés à l'acte
00:56:07sont passés par ce type
00:56:08de métaphore
00:56:09donc, c'est le bien
00:56:10de ce procureur
00:56:11qui dit
00:56:12non,
00:56:13ce n'est pas ça
00:56:14c'est la fin
00:56:15c'est la fin
00:56:16c'est ce que vous nous dites
00:56:17parce que
00:56:18puisque
00:56:19les gens
00:56:20font des erreurs
00:56:21dans leur cerveau
00:56:22via les réseaux sociaux
00:56:23Alors, pas que
00:56:24Alors, ce n'est pas seulement
00:56:25moi je ne suis pas d'accord
00:56:26il y a effectivement
00:56:27des lobotomisations
00:56:28sur des esprits faibles
00:56:29effectivement
00:56:30mais pas que sur
00:56:31les réseaux
00:56:32les réseaux sont assez récents
00:56:33les réseaux sociaux
00:56:34il y avait
00:56:35au préalable
00:56:36il y avait
00:56:37anti-juifs et de façon à faire adhérer à un projet parce qu'il faut bien
00:56:43comprendre que derrière tout ça il y a un réel projet islamiste qui a commencé,
00:56:46on en parle souvent depuis 1928, et ça si vous voulez aujourd'hui l'essentiel
00:56:51c'est d'avoir de l'adhésion idéologique de façon à cet adolescent de 12 ans
00:56:56effectivement n'avait pas construit l'explosif parce que
00:57:00c'est pas si simple que ça, se procurer le matériel et le faire, et ensuite il
00:57:04n'avait pas projeté d'attentat réel mais il faut se projeter dans le
00:57:10futur et tous ces jeunes adolescents, tous ces enfants qui ont été harponnés
00:57:14sur les réseaux sociaux et qui ont côtoyé cet univers là,
00:57:19vers quoi ils vont aller après ? C'est ça qui est très
00:57:22dangereux parce qu'il y a de plus en plus de monde et aujourd'hui on continue
00:57:26à nous dire que c'est une infime minorité mais moi je suis persuadé que
00:57:29l'infime minorité aujourd'hui ce n'est plus le cas parce que ça veut pas dire
00:57:32grand chose parce qu'on ne connaît pas le nombre exact et on ne connaît pas le
00:57:35pourcentage de ce nombre qui adhère à ce projet
00:57:39fondamentaliste. C'est très compliqué à gérer,
00:57:41malgré tout les services de renseignement arrivent à
00:57:46stopper des individus qui sont finalement pas si bons que ça
00:57:53parce que dès l'instant où on veut réellement passer à l'action et qu'on
00:57:56veut réellement adhérer à un projet islamiste pour éventuellement commettre
00:58:02des attentats, on ne touche plus au réseau, on sort de la sphère numérique
00:58:05de façon à ne plus être sur les radars donc c'est très
00:58:10compliqué de dire que cet adolescent demain aurait commis un attentat.
00:58:17On le saura effectivement. Restez avec nous Pierre Martinet pour poursuivre la
00:58:22discussion. Il y a tout juste 50 ans, Christian Proutot, justement vous avez
00:58:27fondé le GIGN pour lutter contre le terrorisme.
00:58:31A l'époque, bien évidemment, les réseaux sociaux n'existaient pas. Néanmoins, est-ce
00:58:35que ce phénomène de radicalisation chez des jeunes, c'était une question que vous
00:58:39vous posiez ? Est-ce que effectivement vous avez travaillé sur des scénarios de
00:58:43radicalisation de jeunes enfants ? Où c'est venu ? Où vous avez constaté que
00:58:47c'est venu plus tard ? Non mais à cette époque-là, se posait pas la question de
00:58:52savoir à quel niveau était radicalisée la jeunesse puisque vous aviez
00:58:55les années de plomb et on avait des groupes parfaitement identifiés qui
00:59:00faisaient parler d'eux, qui disaient ce qu'ils allaient faire, qui faisaient ce qu'ils
00:59:04disaient parce qu'il y a une nuance entre ils disaient ce qu'ils vont faire et ils le
00:59:09l'ont. Donc vous aviez tous les brigades rouges, actions directes,
00:59:13replongez-vous dans ces périodes de plomb, même si c'est pas de la préhistoire,
00:59:17c'est pas très loin, mais c'était du politique pur et dur utilisant l'arme que
00:59:21l'on qualifie de terroriste pour mener leurs actions et tenter de déstabiliser
00:59:28les états. Mais il y en avait partout en Europe. Ce qui est intéressant par
00:59:33rapport à... alors je termine juste sur la question, il est évident que le GIGN
00:59:38en matière de renseignement n'a pas les outils, il n'a pas vocation à faire ce
00:59:43que fait la DGSI, la DSRI ou la DGSE parce que, ou même les services de
00:59:49gendarmerie eux-mêmes ont leurs services de surveillance des réseaux, comme la
00:59:54police. Il y a, à travers les réseaux sociaux,
00:59:58tout un fourmillement qui existe et on le voit à travers cet enfant qui a été
01:00:06capté, abandonné un peu à lui-même puisque, comme le dit Sandra, on se rend
01:00:12compte qu'il est dans un milieu familial qui n'est pas forcément un milieu qui
01:00:15pouvait l'amener à se poser des questions radicales par rapport à une
01:00:19religion, mais qui a été lui, harponné, attiré par l'internet et qui a vécu son
01:00:26monde à lui là-dessus. Ce qui était intéressant, et je rejoins M.
01:00:30Martinet là-dessus, c'est qu'on est décelé un enfant de 12 ans qui avait un
01:00:34profil pour pouvoir intervenir sur les réseaux. Ça veut dire que ces réseaux
01:00:39sont sous surveillance, mais ça veut dire tout le danger qu'il y a pour toute une
01:00:44jeunesse fragile et qui est une jeunesse livrée à elle-même, avec des parents
01:00:48qui ne savent pas ce qu'ils regardent là-dessus, de pouvoir être, à un moment ou
01:00:52un autre, utilisé à la merci des gens qui devraient être, au lieu des
01:01:01référents positifs, comme les professeurs, comme les enseignants et tout, des
01:01:05référents négatifs. Et ce qui est inquiétant, c'est qu'aujourd'hui Kevin
01:01:09Boswell, ses enfants, c'est un gamin de 12 ans, à l'intérieur de sa chambre,
01:01:13entre quatre murs, où autrefois il était en sécurité, et bien ce n'est plus le cas.
01:01:17Vous vous rendez compte, sur sa photo de profil sur l'un des réseaux, c'est un
01:01:21cavalier noir, symbole des sympathisants salafo-jihadistes à 12 ans. Voilà ce
01:01:25qu'il met comme photo de profil. Mais bien sûr, je veux dire, les islamistes
01:01:30ciblent particulièrement ces adolescents, tout simplement parce que ce sont des
01:01:35esprits en construction, ce sont des esprits fragiles. En 2016, l'État
01:01:39islamique visait particulièrement les adolescents français, et il y a eu cette
01:01:44année-là 51 mises en examen dans des dossiers terroristes. Et souvent, on n'a
01:01:51même aucune alerte. Moi je me souviens qu'en janvier 2016, il y a eu une attaque
01:01:56à Marseille d'un prof juif à la machette. Notamment, c'est un lycéen de 15 ans qui
01:02:02avait attaqué ce professeur, et quand on interrogeait les professeurs de cet
01:02:07adolescent, on nous disait qu'il n'y avait rien. C'était un adolescent comme un autre.
01:02:11Il n'y avait finalement aucun indice. Ça montre que finalement, ça peut toucher
01:02:16tout le monde, et c'est vrai que les adolescents, une fois qu'ils sont devant
01:02:20leur ordinateur, une fois qu'ils sont finalement devant leur téléphone,
01:02:25ils peuvent très bien être finalement pris à partie par des gens qui lui veulent
01:02:31du mal. On parle évidemment des réseaux sociaux, mais il faut aussi mettre en
01:02:35avant les jeux vidéo. Il y en a beaucoup en effet qui jouent en ligne, et c'est souvent
01:02:40cette islamisation qui passe également par ces jeux en ligne. Il y a aussi les clubs
01:02:46de foot, il y a aussi les salles de sport. Par exemple, on l'a vu dans l'affaire
01:02:50Samuel Paty, où l'assassin fréquentait un club de sport de
01:02:55manière extrêmement assidue. Et nous, ça pose la question également, en tant que
01:03:00professeur, comment repérer si un gamin finalement est islamisé ou non.
01:03:05Et nous, par exemple, professeurs, on n'a pas accès au fameux fichier S. On ne sait pas
01:03:10si un élève est radicalisé ou pas, si un élève est fichier S ou pas, s'il faut faire
01:03:15attention tel ou tel élève, quelle est la conséquence de la présence d'un tel
01:03:19élève vis-à-vis des autres. Donc c'est extrêmement compliqué.
01:03:22Peut-être que Pierre Martiney peut nous donner quelques éclairages, justement.
01:03:27C'est normal que tout le monde n'ait pas accès au fichier S.
01:03:31Peut-être qu'un chef d'établissement pourrait y avoir accès pour
01:03:38qu'on lui dise, faites attention quand même, vous avez un profil à risque dans votre
01:03:42établissement. Enfin, je ne sais pas, ça va de soi.
01:03:44C'est quoi un profil à risque, Pierre Martiney ? Est-ce qu'il y a des alertes ? Est-ce qu'il y a des voyants
01:03:48rouges qui peuvent être détectés pour dire, attention, ce jeune-là est en train
01:03:53de se radicaliser, attention, cette personne-là est en train de se radicaliser ?
01:03:58Alors il faut séparer deux choses. Il y a l'islam fondamentaliste, l'islamisme,
01:04:06ce qu'on appelle l'islamisme, c'est un islam, certains l'appellent l'islam en mouvement,
01:04:10c'est un islam revendicatif, au quotidien par exemple. Les indices qu'on peut avoir
01:04:15dans certaines structures, comme j'ai pu avoir dans la… j'entends sur votre plateau
01:04:22mais je ne suis pas d'accord avec ce terme radicaliser en fait. Pour moi c'est des gens
01:04:26qui adhèrent à un projet et quelqu'un qui adhère à un projet islamiste, en bout de chaîne,
01:04:30il y a certaines personnes qui sont prêtes à se faire exploser dans une salle comme le Bataclan,
01:04:35certains sont prêts à tuer sur les terrasses ou à égorger un professeur, mais il y a d'autres
01:04:44personnes qui sont là au quotidien pour faire de l'idéologie et qui sont là au quotidien pour
01:04:50essayer de lobotomiser les esprits qui sont plus faibles et pourquoi pas faire du recrutement.
01:04:54Les indices sont les suivants, les indices sont ceux qui veulent appartenir à un mouvement
01:05:02comment dirais-je fondamentaliste, mais il est assez facile de le voir, un changement de
01:05:07comportement dans ce cas-là c'est assez simple, quelqu'un qui refuse de serrer la main à une
01:05:11femme, quelqu'un qui se laisse pousser la barbe, quelqu'un qui change totalement sa façon de se
01:05:18vêtir, quelqu'un aussi qui refuse les lois de la république et qui demande forcément qu'il
01:05:24s'enferme. Là effectivement il s'agit d'adultes, il s'agit d'adultes, mais un gamin qui s'enferme
01:05:28dans sa chambre c'est peut-être ça l'isolement déjà simple et roger. Les enfants aussi on les
01:05:35voit puisque combien d'enfants refusent la mine de silence quand Samuel Paty a été... Combien
01:05:40d'enfants refusent qu'on parle de la Shoah parce que ça n'a jamais existé, combien d'enfants
01:05:45refusent d'avoir une petite fille à côté de soi, combien d'enfants refusent d'aller à la piscine
01:05:50et qui encore plus, ils ont des certificats médicaux de complaisance, elles sont toutes
01:05:54allergiques au chlore, c'est un mouvement qui est global, intellectuellement, philosophiquement...
01:06:00Vous avez tout à fait raison, c'est une réalité, sauf qu'on ferme les yeux en réalité. Vous savez
01:06:14sur tous ces signaux faibles, en vérité on ferme les yeux et les établissements scolaires, je suis
01:06:19désolée de le dire ainsi, mais les professeurs ferment les yeux, les professeurs sont dans le
01:06:24déni ou parfois même n'osent pas, c'est ça la réalité. Moi j'ai été déléguée du préfet quand
01:06:30il y a eu justement les attaques terroristes de Mohamed Merah, nous on l'avait fait relever que
01:06:37justement la mine de silence n'a pas été respectée, qu'est-ce qu'il y a eu ? Absolument rien. Donc ce
01:06:41que vous dites est une réalité et moi je voudrais aussi, en abordant aussi la question des parents,
01:06:51comment un parent peut laisser son gamin avec autant d'outils liés numériques, les réseaux
01:06:56enfermés et autant de temps parce qu'apparemment il s'était complètement fermé dans le dark web
01:07:03et sans s'en sortir et après il se renvoie la balle. Moi je crois qu'encore une fois, parce
01:07:09qu'à un moment il semblerait que le procureur aurait dit les parents n'ont rien à voir, mais
01:07:13attendez, il faut un petit peu interroger les parents. Les parents étaient visiblement en instance de
01:07:16divorce, situation compliquée. Moi je suis pas très bien d'accord, le procureur, avant de dire ça,
01:07:23ils ont... Mais je dis pas un truc, à un moment vous avez une responsabilité de surveiller vos
01:07:28enfants, c'est ça que je veux dire. 12 ans, 12 ans. Non mais bien sûr on le dit tous, mais qui sait ce
01:07:34que ses enfants voient sur les tablettes. Faut arrêter. Contrôle parental, il me contourne, les gens ont la paix et puis voilà.
01:07:45Naïma a raison. Je veux dire qu'au sein de l'école de la République, vous avez de plus en plus
01:07:53d'adolescents qui contestent certains enseignements, des adolescents qui ont des certificats de
01:07:59complaisance pour ne pas se rendre à la piscine, qui refusent... C'est quoi les professeurs, les
01:08:03enseignants ? Fermez les yeux. Alors il y a plusieurs choses. Tout d'abord c'est que c'est tellement banalisé,
01:08:07c'est qu'on ne relève même plus. C'est à dire que ça s'est normalisé. Et quand vous faites un cours,
01:08:13par exemple sur la Shoah, vous avez certaines réflexions, etc. Évidemment vous les relevez,
01:08:18mais vous ne prenez même plus la peine de faire un rapport d'incidents tellement c'est
01:08:22devenu véritablement la norme. Ensuite il y en a qui sont en accord avec cela, il y a une minorité
01:08:28de professeurs qui est comme ça. Il y en a d'autres en effet qui finalement ont peur et décident de se
01:08:35taire. Et parfois vous avez les enseignants qui font remonter, qui font des rapports d'incidents,
01:08:39sauf que ça ne sort pas du bureau des chefs d'établissement. Donc ça ne peut pas aller plus
01:08:44loin. Donc il y a une forme en effet de renoncement. Et je peux vous dire Olivier, si vous commencez à
01:08:49faire des rapports sur ça, ça ou ça, vous allez vite devenir la brebis galeuse, vous allez vite
01:08:55devenir celui qui crée le problème au lieu de celui qui essaye de le résoudre. Et finalement on se
01:09:01couche devant cette montée de l'islamisme et du communautarisme. Et on a une forme en effet de
01:09:06lâcheter face à ça. Et une impuissance aussi Jonathan Cixous, face à ce phénomène de
01:09:10radicalisation, on a le sentiment d'impuissance politique. Je me souviens de ces centres de
01:09:17déradicalisation qui avaient fait un flop total finalement. C'était quelque chose d'un effet de
01:09:22communication. Visiblement aujourd'hui, la prise en compte de ces gamins-là, ce n'est pas évident
01:09:25non plus. La déradicalisation est un mythe absolu. Je me souviens quand vous évoquiez
01:09:33ces centres ou ces stages de déradicalisation en prison, ça avait été mis sur pied pour
01:09:37tous ces hommes et ces femmes de nationalité française qui étaient partis se battre en Syrie.
01:09:44Entre parenthèses, beaucoup d'entre eux vont bientôt sortir de prison. Leur peine étant pour
01:09:50ceux qui n'ont pas des peines trop lourdes, cela fait presque dix ans qu'ils ont passé derrière
01:09:57les barreaux et beaucoup d'entre eux vont bientôt pouvoir en sortir s'il ne s'en est déjà fait.
01:10:02On ne peut pas déradicaliser les gens qui vous disent ça y est j'étais islamiste, j'ai décapité
01:10:07des mécréants, j'ai rencontré, j'ai fait un stage de civisme et je ne le suis plus et je suis un bon
01:10:13français. C'est une utopie absolue et on voit bien que toute une frange de la classe politique est
01:10:19très heureuse de pouvoir se cacher derrière ça et c'est très grave parce que ça n'a pas du tout
01:10:23résolu ces problèmes. Par rapport à la question que nous évoquons avec ce gamin de 12 ans, il y a
01:10:30quelques semaines, souvenez-vous la classe politique commençait seulement à vouloir
01:10:35s'impliquer et à vouloir ménager les consciences sur une prise de conscience du danger de l'emprise
01:10:42des jeunes sur ces réseaux sociaux et sur le risque des écrans pour la santé physique et aussi
01:10:49voire surtout pour la santé mentale et je pense que ce type d'affaires terribles devrait donner
01:10:57un coup d'accélérateur à notre un autre bridage de tous ces réseaux sociaux et de tous ces écrans
01:11:02au général pour notre jeune. Exactement, une alerte rouge, tout à fait. On va marquer une très courte
01:11:06pause, je vous le rappelle, nous vous posons cette question ce soir, nous avons besoin de votre avis,
01:11:12est-ce que vous avez le moral dans cette période, dans cette séquence de situations politiques
01:11:18incertaines, climat social tendu, à quelques jours des jeux olympiques, des jeux olympiques
01:11:23finalement qui semblent pas si enthousiasmant que cela. Pierre Martinet, vous êtes toujours avec
01:11:29nous, mon cher Pierre, je vous pose la question, il n'y a pas de raison que vous y échappiez,
01:11:33est-ce que vous avez le moral, mon cher Pierre, pour conclure ? Evidemment que j'ai le moral parce
01:11:38que je pense qu'il y a une prise de conscience globale dans ce pays et surtout je suis au
01:11:41soleil depuis des semaines, je fais beaucoup de sport donc j'ai le moral. Merci beaucoup en tout
01:11:47cas de nous avoir éclairé dans Punchline Weekend, on marque une très courte pause et puis nous allons
01:11:51revenir justement sur la situation que nous traversons ces derniers temps et l'état
01:11:57d'esprit des français. Restez avec nous sur ces news, à tout de suite. Et de retour sur le plateau
01:12:04de Punchline Weekend, bienvenue si vous nous rejoignez pour vous accompagner pour cette
01:12:08dernière partie Nightmime Fadel, Kevin Bossuet, Christian Prouto, Jonathan Cixous, là on va vous
01:12:14poser une question, dans un instant vous êtes déjà très très nombreux à participer mais avant on fait
01:12:19un point sur les toutes dernières actualités avec vous mon cher Simon Villain, il est 18h30.
01:12:24Rebonsoir cher Olivier, le nouveau premier ministre britannique ne souhaite pas poursuivre le projet
01:12:28d'expulsion des migrants vers le Rwanda. Lors d'une conférence de presse, Keir Starmer affirme que ce
01:12:33projet est mort et enterré avant même de commencer. Il dit ne pas être prêt à continuer, je cite,
01:12:38avec des mesures gadget. La situation qui reste extrêmement tendue au Proche-Orient, l'armée
01:12:43israélienne a mené de nouvelles frappes sur la bande de Gaza et a livré d'intenses combats contre
01:12:47les terroristes du Hamas et dans le même temps Tsal a échangé des tirs transfrontaliers avec
01:12:51l'Hezbollah libanais. Et puis en France, Total Energy envisage de baisser le plafonnement des
01:12:56prix pour certains clients, c'est ce qu'a déclaré aujourd'hui le PDG de l'entreprise Patrick Pouyanné.
01:13:00Ce plafonnement à 1,99€ le litre concernerait les abonnés de cette entreprise Olivier.
01:13:05Merci beaucoup mon cher Simon, prochain point sur l'actualité, à 19h avec vous Simon Villain,
01:13:11cela n'a échappé donc à personne, la France traverse une situation politique tendue,
01:13:15une situation inédite qui a surpris les français et qui en grande partie a éludé l'événement
01:13:20planétaire qui doit commencer dans quelques jours, les Jeux Olympiques de Paris. Alors la
01:13:26situation politique, est-ce qu'elle a gâché la fête ? Est-ce qu'elle a gâché
01:13:30le début des vacances ? Quel est l'état d'esprit des français ? On vous pose la
01:13:35question de ce soir, vous le savez, en ce début de période estivale, à quelques jours des JO,
01:13:41est-ce que vous avez le moral ? N'hésitez pas à nous répondre, vous scannez le QR code qui s'affiche
01:13:47actuellement à l'écran, vous êtes très nombreux déjà à nous répondre, alors une petite précision,
01:13:53nous sommes en période de réserve politique donc dans vos réponses beaucoup d'entre vous évoquent
01:13:58la campagne des législatives, évoquent tel ou tel candidat, période de réserve, on ne peut pas,
01:14:03donc faites-nous des réponses globales, en tout cas vous êtes déjà très nombreux donc nous
01:14:07entendrons quelques-uns d'entre vous en fin d'émission. Naïma M. Fadel peut-être que je
01:14:13peux vous poser la question également, vous avez le moral, vous avez l'air, vous êtes rayonnante.
01:14:16Merci, c'est très gentil mais en fait en réalité je n'ai vraiment pas le moral parce que je trouve
01:14:22que cette situation que nous vivons est extrêmement anxiogène, d'habitude c'est le moment des vacances
01:14:28donc on lâche prise, on est heureux de partir, en plus les JO, écoutez il n'y a pas vraiment
01:14:33d'engouement, moi j'ai connu des périodes où on accueillit des Jeux, je me souviens de la Coupe
01:14:38du Monde, de la finale, j'étais sur Paris de 1998, c'était extraordinaire, où vraiment les
01:14:45Français étaient en liesse, c'était un moment de joie formidable et un moment aussi d'espoir et
01:14:51aujourd'hui, écoutez, moi je suis désolée mais j'ai vraiment pas le moral et j'espère que notre
01:14:56pays va aller mieux, j'espère vraiment qu'on retrouvera un jour une vraie cohésion nationale,
01:15:01une cohésion sociale, moi j'ai vraiment envie d'un peuple qui soit dans un devenir ensemble,
01:15:08qui fasse peuple ensemble. Un pays fracturé qui a triste Naïma M. Fadel, on comprend Jonathan
01:15:15Cixous le moral ou pas ? Si vous voulez, à titre personnel, oui vous avez eu la gentillesse de
01:15:21rappeler que j'avais reçu récemment un grand prix de l'Académie Française donc à titre personnel
01:15:26je suis content mais sinon je partage évidemment de grands doutes quant à l'avenir immédiat et
01:15:33relativement à court terme pour beaucoup de nos compatriotes et pour l'avenir politique de ce
01:15:40pays. Christian disait qu'il était résolument optimiste et je suis pour ma part, je correspond
01:15:48peut-être à la définition du pessimiste qui est un optimiste lucide. En tout cas,
01:15:53contrairement aux prévisions puisqu'il y a, je le disais, cette perspective des Jeux Olympiques,
01:15:57grand événement international qui devrait nous réjouir, qui va nous réjouir, soyons positifs,
01:16:03alors visiblement pas Kevin Bossuet, vous nous direz pourquoi, mais la grande affluence attendue
01:16:08n'est pas au rendez-vous. Figurez-vous, commerçants et hôteliers tirent la langue,
01:16:12les établissements peinent à se remplir comme dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris.
01:16:17Reportage sur place de Bande Maguet, le récit est signé d'Ougnia Tengour. A quelques semaines
01:16:24seulement de la grande ouverture des Jeux Olympiques à Paris, les commerçants se montrent
01:16:28de plus en plus impatients comme ce kiosquier du quartier de Saint-Germain-des-Prés. Il faut dire
01:16:33que les touristes se font rares. Est-ce que je commande beaucoup et je vais rien rater ou est-ce
01:16:38que je commande beaucoup et je vais peut-être pas se voir sur la marchandise invendue. Voilà,
01:16:43on ne sait pas. Pour l'instant, ça ne donne pas de bons signes sur les ventes parce que la
01:16:48fréquentation, encore une fois, est plutôt à la baisse. Et plus on avance dans le temps ces
01:16:52derniers jours, plus on baisse. Même constat alarmant du côté des réservations comme ici
01:16:58dans cet hôtel du sixième arrondissement de la capitale. Malgré une baisse considérable des prix,
01:17:04les clients ne se bousculent pas. On a été très sollicités par le syndicat de l'hôtellerie en
01:17:10nous faisant des warnings, baissez bien vos prix pour attirer la fréquentation. Je pense qu'ils
01:17:14sentaient aussi que la fréquentation n'était pas là. Donc on a tous baissé nos prix et là,
01:17:18on n'a toujours pas de nouvelles réservations. On a surtout des annulations. Pour vous dire,
01:17:23sur l'été 2023, qui était une très belle année, on avait une fréquentation à 94% ici au Crystal
01:17:30Hôtel. Et là, on peut avoir une fréquentation à 49%, surtout l'été 2024. Selon une étude de
01:17:37l'Office de tourisme parisien, plus de 15 millions de visiteurs sont attendus pour les JO en Ile de
01:17:42France. Parmi eux, 2 millions de touristes venant de l'étranger. Bon, Christian Proutot, on le voit,
01:17:49effectivement, la foule n'est pas au rendez-vous pour ces Jeux olympiques. C'est quand même
01:17:53incroyable. Nous entendions que les réservations n'étaient que de 49% contre 94% dans cet hôtel.
01:17:59Comment est-ce que vous l'expliquez ? Il y a les prix, effectivement. Donc ils ont été baissés,
01:18:03peut-être pas seulement. Est-ce que la France paie une certaine mauvaise réputation ? Est-ce
01:18:09qu'effectivement, ces Jeux olympiques payent aujourd'hui un certain bashing, si je puis dire ?
01:18:15Moi, je pense que la vraie problématique, elle vient d'avoir deux événements en même temps,
01:18:20c'est-à-dire les Jeux olympiques et la période touristique. Ce ne sont pas les mêmes. Des gens
01:18:27qui viennent sont prêts à payer un billet. Rappelez-vous les difficultés qu'il y a eu pour
01:18:30avoir des billets. Après, avec tout ce qui s'est passé autour de Airbnb où vous croisiez forcément,
01:18:40s'il était parisien, quelqu'un qui venait vous dire qu'il allait gagner de l'argent d'une manière
01:18:46colossale, prêt à sacrifier tout ce qu'il avait chez lui pour peut-être gagner pour une semaine
01:18:521 000 euros ou peut-être même plus, j'ai entendu. – Il y avait des prix assez hallucinants au début.
01:18:57– Je crois que ça a effrayé, malgré tout, beaucoup de monde avec des exemples qui sont vrais,
01:19:03qui ont des gens qui avaient réservé avant et qui, tout d'un coup, se sont vus renvoyer par
01:19:08leur hôtelier un prix qui était multiplié par 3 ou 4. Donc tout ça n'arrange rien. Et je crois
01:19:15que de toute façon, on aura au jeu les gens qui veulent voir les Jeux, mais les gens qui
01:19:19voulaient visiter Paris, ils ne viendront sûrement pas pendant la période des Jeux.
01:19:23– Ça c'est sûr, et les parisiens vont quitter d'ailleurs la capitale. Il y a aussi ce dispositif
01:19:28ultra sécurisé, on le sait, qui limitera la circulation, le contexte ambiant, la menace
01:19:33terroriste, le risque de manifestation, de grève également pendant l'événement. Peut-être que tout
01:19:39cela aussi impacte sur l'influence. Peut-être, je ne sais pas, Kévin Bossuet.
01:19:44– Mais oui, vous savez, moi j'ai un plan B pour les JO, c'est le plan « barre-toi », c'est-à-dire
01:19:48que je vais me barrer avant les JO et je vais revenir quand ce sera terminé. Parce que je sais très
01:19:53bien que ça va être horrible. Déjà les transports en commun ne fonctionnent pas très bien lorsqu'il n'y
01:20:00a pas les Jeux olympiques, là ça va être horrible, ça va être bondé. En plus là les prix vont monter,
01:20:05je crois que c'est 4 euros en effet le ticket. Et il y a un truc quand même qui est incroyable,
01:20:09c'est-à-dire que quand vous allez monter dans un bus, vous allez devoir acheter le ticket à 4 euros,
01:20:14le conducteur va vous donner deux tickets, un ticket pour que vous puissiez valider et un autre
01:20:18qu'il va arracher parce qu'ils n'ont pas trouvé le système pour donner un ticket à 4 euros. Et puis
01:20:24de manière générale, vous voyez bien, il y a des travaux partout, les gens en ont ras-le-bol,
01:20:28les gens ne se parlent plus, font la tête, on n'est pas dans un esprit de fête, on n'est pas
01:20:34dans un esprit sportif, on est dans un esprit où les gens en ont ras-le-bol. Beaucoup n'attendent
01:20:39qu'une chose, c'est de partir en vacances et rien n'a été fait pour valoriser ces jeux. On sait
01:20:45qu'il va y avoir des problèmes de sécurité, on sait qu'il va y avoir des problèmes de menaces
01:20:49terroristes, on sait très bien qu'après il va y avoir un cataclysme sans doute politique où on
01:20:56va rien comprendre à rien du tout. J'ai l'impression qu'on a perdu la fierté d'être français, on a
01:21:00perdu la fierté finalement d'accueillir les gens qui viennent partout dans le monde et que finalement
01:21:05on a un petit peu honte de présenter un pays qui est en plein déclin, qui est en pleine déliquescence,
01:21:12ne pas pouvoir offrir finalement à ceux qui vont venir des choses à la hauteur de notre réputation.
01:21:19Alors peut-être que je suis extrêmement pessimiste mais je pense que je suis plutôt réaliste, je
01:21:23pense que ces jeux vont être un fiasco, en tout cas c'est mon opinion. En disant tout cela, Kevin
01:21:30peut se faire entendre dire par notre maire chérie et qui est pleine de délicatesse que nous sommes
01:21:36des peines à jouir et que toutes les personnes qui s'opposent, qui opposent une réflexion autre que
01:21:42l'hystérie collective et forcément positiviste liée à ces jeux seraient de méchants réacs et
01:21:50anti-sport. Ça marche, c'est compliqué pour le moment et on voit bien que les images mêmes de
01:21:56Paris bloquées sont un repoussoir pour beaucoup de personnes qui voulaient venir, même pour les
01:22:01jeux et pas uniquement les touristes qui viennent avant les jeux justement. Et puis on avait vu que
01:22:06les JO de Londres, les épreuves avaient lieu dans la périphérie de la ville, elles n'avaient pas lieu
01:22:11dans le centre-ville et l'erreur peut-être, l'avenir nous le dira, l'erreur est peut-être d'avoir voulu
01:22:17organiser tout ce temps d'épreuve dans le centre historique de Paris qui par définition n'est pas
01:22:24fait pour ça. Un mot parce que je vous parle du centre historique de Paris, il y a une information
01:22:28qui a été rendue publique il y a 48 heures à peu près, comme quoi l'hôtel de ville aurait fait
01:22:33abattre plusieurs grands arbres magnifiques somptueux quai de l'hôtel de ville pour dégager
01:22:40la vue sur la scène en vue de la fameuse parade sur la scène, toujours hypothétique parce qu'on ne
01:22:46sait pas si elle aura lieu. Pour se défendre, l'hôtel de ville nous dit que ces arbres étaient
01:22:50malades, or sur la carte publiée par l'hôtel de ville des arbres malades, ces grands arbres très
01:22:56âgés sur les quais de Seine, qui étaient en pleine feuille, ont été abattus ces jours-ci.
01:23:04Des images circulent pour ceux qui ne les ont pas vues en vrai sur internet facilement, c'est
01:23:09proprement scandaleux, surtout de la part d'une mairie qui nous dit qu'elle veut planter des
01:23:14arbres partout. Effectivement, information tout à fait qui interpelle, scandaleuse, que nous
01:23:20vérifierons bien évidemment sur ces news, l'information que vous venez de nous révéler, inquiétante.
01:23:26En tout cas, vous parliez Naïma M. Fadel de la Coupe du Monde 1998, ça avait été un moment formidable,
01:23:32tout le monde s'en souvient. Peut-être que ça avait été un moment formidable parce qu'effectivement
01:23:37les compétitions avaient lieu dans des stades, alors pour des questions de sécurité c'est beaucoup
01:23:42plus simple à gérer. Est-ce que nous n'avons pas eu les yeux plus gros que le ventre en voulant
01:23:47faire des compétitions à Tramuros ? L'idée de valoriser Paris, pourquoi pas, mais on sait déjà
01:23:53qu'on a des difficultés de circulation dans Paris et même d'arriver juste à Paris. Moi qui suis
01:23:59provinciale, pour arriver à Paris c'est très difficile. Donc il aurait fallu peut-être, comme
01:24:03disait Jonathan, trouver le moyen de faire quelque chose d'important à un moment sur Paris, mais le
01:24:09reste effectivement le faire en province, ça ne l'empêchait pas et ça pouvait quand même valoriser
01:24:14Paris. Il faut voir toutes les contraintes qu'on a déjà pour venir sur Paris, mais même pour les
01:24:19Parisiens, rien que pour circuler sur leur ville, pour qu'ils reçoivent leurs amis ou leur famille,
01:24:23c'est très difficile. Donc c'est toutes ces contraintes qui font qu'à un moment on n'en a
01:24:27plus envie, ce qui est dommage parce qu'on aurait pu espérer un vrai engouement et on en a besoin
01:24:32en fait de cette fierté. Kevin parlait de cette fierté, de se faire nation, etc. C'est des moments
01:24:38où on peut vraiment s'appuyer et faire fierté ensemble. Comme peut-être la victoire de l'équipe
01:24:43de France hier. Est-ce que cette victoire, elle ne vous a pas mis un peu de baume au coeur ? On va
01:24:47en parler dans un instant, mais avant nous allons écouter nos chers amis téléspectateurs qui ont
01:24:52été très nombreux. On vous remercie d'avoir participé cet après-midi à Punchline Weekend.
01:24:58Nous vous posions la question suivante. Est-ce que vous avez le moral en cette période compliquée,
01:25:02climat social incertain, situation politique tendue, les Jeux Olympiques qui arrivent avec
01:25:08beaucoup d'incertitudes ? Alors dans quel état d'esprit êtes-vous en ce moment ? On vous a posé
01:25:13la question. On vous écoute. Regardez la situation de la France aujourd'hui. C'est le chaos. Alors
01:25:19les Jeux Olympiques, ça va être pareil. Ça va être exactement la même chose. Il n'y aura pas de
01:25:24planification des bus. La ville sera encombrée de véhicules. Les métros, on ne sait même pas
01:25:31s'ils vont circuler. On ne connaît pas les athlètes qui sont sélectionnés. On ne sait
01:25:36absolument rien de ce qui va se passer. En ce moment, la situation politique, la sécurité,
01:25:44la tête, je me demande comment la France va s'en sortir. J'ai le moral parce que les JO,
01:25:49je m'en fous complètement. Ça me passe au-dessus de la tête. La seule chose qui me préoccupe sur
01:25:58les JO, c'est est-ce que ça va nous coûter de l'argent ? Et demain, quels que soient les résultats,
01:26:03il faudra conserver le moral. Et pour les JO, surtout supporter les bleus. Bien entendu,
01:26:09beaucoup diront « Oh, on a perdu les élections et tout ». Il ne faut pas être défaitiste. À partir
01:26:16du moment où on devient défaitiste, on est foutu. Le moral, c'est important. Conservez-le.
01:26:21Voilà. Merci à Véro, Thierry, Jim qui nous a fait rire, René-Yves, l'optimiste qui rejoint
01:26:30ce que vous nous aviez dit de confier tout à l'heure. Mon cher Christian, toujours très
01:26:36intéressant. Vous savez que les études après études, ce n'est pas nouveau. Les Français sont
01:26:42rarement dans ce type d'études, rarement optimistes. Les Français sont les premiers
01:26:48consommateurs d'anxiolithiques au monde. Je me souviens d'une relative récente étude qui
01:26:53remonte à deux ans à peu près où on découvrait que les Irakiens étaient plus optimistes que
01:26:58les Français. Dans le classement des optimistes à l'échelle mondiale, les Français se placent
01:27:03toujours bonhomme allant vers la fin du classement plutôt que vers le haut. Cette victoire de l'équipe
01:27:09de France finalement. Ça, c'est Christian qui répond. On va voir la séquence. Je vous le
01:27:14rappelle, si vous n'avez pas suivi, l'équipe de France qui s'est qualifiée pour les demi-finales
01:27:18de l'Euro hier contre le Portugal en gagnant au tir au but. La France qui en demi-finale va
01:27:23rencontrer l'Espagne. On va regarder cette séquence des joueurs de l'équipe de France
01:27:27heureux après cette victoire. Regardez.
01:27:57Je voulais vous montrer la réaction de Pascal Praud sur les réseaux sociaux. Il s'est exprimé à la
01:28:02tête des bleus comme sélectionneur. Didier Deschamps a disputé trois Coupes du Monde et
01:28:06trois Championnats d'Europe. Sous son autorité, la France jouera une demi-finale pour la quatrième
01:28:09fois. Quatre fois sur six lors d'une phase finale. C'est pas mal non ? Que répondre à
01:28:14ceux qui critiquent Deschamps ? En 1998, Laurent Blanc avait marqué le but contre le Paraguay
01:28:19avant les tirs au but contre l'Italie et le doublé de Lilian Thuram face à la Croatie. Où
01:28:23étaient les attaquants français ? Ils attendaient la finale depuis le commencement de la compétition.
01:28:28Je suis certain que les bleus gagneront cette Euro depuis. Je n'ai plus de doute. Et puis,
01:28:33dans un deuxième tweet, j'espère qu'on va pouvoir le voir. Je ne sais pas. En tout cas,
01:28:38Pascal Praud qui dit voilà, profitons de ce moment-là pour nous réjouir. J'observe que
01:28:46les Français étaient devant leur poste, que beaucoup ont célébré la victoire dans les
01:28:49rues et que cette parenthèse heureuse en des temps difficiles est nécessaire finalement,
01:28:54Christian Poudreau. C'est intéressant aussi cette cohésion nationale et le sport permet
01:28:57encore ça. Je trouve ça plutôt rassurant, même si on voit que Kévin n'est pas un passionné.
01:29:03Je vois que ce n'est pas tout à fait son truc. Écoutez, il y a des moments comme ça
01:29:10où dans le fond, on se dit le sport, ce n'est pas une fin en soi, mais c'est quand même
01:29:15bien de se dire qu'il y a des gens qui regardent du football. Il va y avoir des gens qui vont
01:29:18regarder les épreuves olympiques. Et pour en revenir à la question, il n'y a rien. Je crois
01:29:24que je n'ai pas connu quelque chose de plus crispant que ce match. Il n'y a pas eu de but
01:29:27marqué pendant les 90 minutes. Il n'y a pas eu de but marqué pendant les prolongations et on est
01:29:34arrivé au pire du football. On n'est jamais bon. Les tirs au but, pour une fois, on a gagné. Si
01:29:40ça avait été les Portugais, on aurait dit on a encore perdu. Eh bien non, on a gagné et je suis
01:29:46d'accord avec Pascal Praud. Et quand vous allez en banlieue, vous voyez l'importance du shoot,
01:29:55les gamins apprennent le dépassement de soi, la solidarité. C'est ça qui est important.
01:30:00Exactement. Et en équipe. On ne fait rien tout seul. Le collectif. Et donc vive le foot.
01:30:06Le collectif. Allez, c'est la fin de cette émission. Un grand merci à vous. Merci chers
01:30:12téléspectateurs d'avoir participé nombreux. N'oubliez pas, demain, rendez-vous à ne pas manquer.
01:30:16Nous vous accompagnons pour ce second tour des législatives avec notre soirée spéciale 17h Romain
01:30:22des Arbres, Laurence Ferrari, Pierre de Villeneuve à 19h, Eliott Deval à 22h et demi-nuit à 2h,
01:30:28Olivier Benkemoune. Nous vous dirons tout. Vous suivrez au plus près, région par région,
01:30:33circonscription par circonscription, tous les résultats. C'est demain, c'est sur CNews.
01:30:39L'actualité qui continue. L'excellent Mathieu Bobcoté. C'est votre rendez-vous du samedi soir à ne pas manquer.
01:30:45Là encore, le tour orchestré par Julien Pasquet ce soir avec Arthur de Vatrigan.
01:30:49Excellente soirée sur notre antenne. Je vous retrouve à 22h pour Soir Info. A tout à l'heure.

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