Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche
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00:00:0017h, bonjour, ou plutôt rebonjour, je suis très heureux de vous retrouver après Mili-News Week-end évidemment, j'en profite pour faire un petit clin d'oeil à Olivier Quéran-Fleck qui profite de vacances bien méritées évidemment.
00:00:10Dans quelques instants, si vous me permettez, le menu de notre émission de la première heure tout de suite.
00:00:17On va revenir sur ce drame en Seine-Maritime, le terrible assassinat de la petite Célia, 6 ans, retrouvée morte à 3 kilomètres de chez elle.
00:00:25Le suspect a été interpellé ce matin, il s'agit du compagnon de la maman de Célia, vous avez pu suivre la conférence de presse du procureur en direct sur CNews.
00:00:33Dans la petite commune de Saint-Martin-de-Lyf, l'émotion est immense, nos équipes sont sur place.
00:00:37Dans Punchline, on va se poser une question, oui une question, faut-il craindre de nouvelles violences près de Seine-Solide ?
00:00:43Et l'on reparle des méga-vaccines avec des méga-rassemblements organisés à partir de mardi à Mel dans les Deux-Sèvres.
00:00:48On sera avec Thierry Boutot, président de la coopérative de l'eau des Deux-Sèvres.
00:00:53Et puis on terminera, oui on terminera avec une histoire d'eau, ça tombe bien, une petite image qui va faire réagir nos invités, j'en suis persuadé.
00:00:59Elle a plongé, elle a nagé, Samely Houdéa-Castera, la ministre des Sports, s'est baignée dans la Seine, c'était ce matin.
00:01:05Elle a grillé Anne Hidalgo, la maire de Paris.
00:01:08Allez, on fait un premier tour de l'information avec Sandra Tshumbo que je suis ravi de retrouver en ce samedi après-midi.
00:01:14Bonjour Sandra.
00:01:15Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:17Parmi les temps forts de l'actualité, un dispositif important des forces de l'ordre est prévu ce 14 juillet.
00:01:22Pour les festivités, quelques 130 000 policiers et gendarmes sont mobilisés ce week-end en France.
00:01:2811 000 à Paris, précise le ministre de l'Intérieur sur X, Gérald Darmanin.
00:01:32Mais également en garde, les personnes tentées de semer le trouble et appellent à la cohésion nationale.
00:01:37Si les vacances ont démarré pour certains étudiants, d'autres attendent encore une proposition d'affectation dans l'enseignement supérieur pour la rentrée.
00:01:45Plus de 85 000 candidats n'ont pas reçu d'offre via Parcoursup.
00:01:49Le ministère de l'Enseignement supérieur souligne une hausse de 2,5% du nombre de lycéens inscrits sur la plateforme par rapport à 2023.
00:01:58Nous pouvons oublier certaines erreurs.
00:02:00Je pense que c'est le cas.
00:02:01Volodymyr Zelensky a évoqué la gaffe de Joe Biden jeudi au sommet de l'OTAN à Washington.
00:02:06Le chef d'État américain avait annoncé le président Poutine alors qu'il accueillait le président ukrainien.
00:02:10Ce dernier a évoqué une erreur et salué l'aide des États-Unis pour les Ukrainiens.
00:02:15Merci beaucoup ma chère Sandra.
00:02:17Je vous présente mon plateau d'invités.
00:02:23D'un côté, il y a les filles.
00:02:25De l'autre, il y a les garçons.
00:02:26J'ai essayé de mixer tout ça mais il y a des habitudes.
00:02:29Neymam Fadel.
00:02:31Qui vous dit que nous sommes des femmes.
00:02:33On peut en débattre mais ce n'est pas le thème de notre journée.
00:02:37Bonjour Sarah Salman.
00:02:39Vous allez bien ? Vous êtes en forme ?
00:02:40Bonjour Thierry.
00:02:41Avocate, fidèle.
00:02:42Neymam Fadel.
00:02:43Essayiste.
00:02:44Soyez bienvenue.
00:02:45A droite, Marc Baudry.
00:02:46Je suis ravi de vous retrouver.
00:02:47Journaliste.
00:02:48Bonjour.
00:02:49Jean-Christophe Gallien.
00:02:50Politologue.
00:02:51Soyez bienvenue.
00:02:52Merci.
00:02:53Merci.
00:02:54On commence par ce drame.
00:02:55L'assassinat de la petite Célia, 6 ans.
00:02:58Elle était retrouvée morte, vous le savez, dans un bois hier soir à 3 km de chez elle.
00:03:03Non loin de Saint-Martin-de-Lyf en Seine-Maritime.
00:03:06L'auteur présumé des faits, le compagnon de sa mère a été arrêté.
00:03:10Il a 42 ans.
00:03:11Il a été condamné à 5 reprises.
00:03:135 reprises depuis 2019 pour stupéfiants.
00:03:16Les faits sont terribles.
00:03:18On voit le reportage de Régine Delfour, Antoine Durand, Thougnet-Angor.
00:03:22La terrible nouvelle est tombée quelques heures seulement après le déclenchement de l'alerte enlèvement.
00:03:28La petite Célia, âgée de 6 ans, a été retrouvée morte dans un bois de Saint-Martin-de-Lyf en Seine-Maritime.
00:03:35Dans le village de moins de 2000 habitants, c'est la stupeur.
00:03:38C'est un petit village et c'est vrai qu'on a le coeur serré.
00:03:42Il ne se passe jamais rien ici.
00:03:44C'est vrai que c'est dur, surtout que c'est une petite fille.
00:03:47Vendredi, en fin d'après-midi, le suspect qui n'est autre que le compagnon de la mère de la fillette
00:03:52avait pris la fuite avec Célia après une violente dispute conjugale.
00:03:56L'homme a agressé sa compagne à coups de couteau.
00:03:59A Saint-Martin-de-Lyf, l'incompréhension demeure.
00:04:02Je sortais de chez moi, j'ai vu une voiture et sans faire gaffe, j'ai vu le monsieur qui a passé devant moi.
00:04:10Quand j'ai vu les photos aux infos, j'ai dit oui, c'était lui.
00:04:15Je suis vraiment choquée parce que c'est un client que j'avais tous les jours ou tous les deux jours,
00:04:19qui me paraissait bien sympathique, souriant.
00:04:22Je l'ai vu hier en début d'après-midi.
00:04:25Il m'avait l'air un peu stressé.
00:04:27J'ai dit qu'il avait peut-être des problèmes, qu'il était pressé.
00:04:29Il n'a pas parlé du tout hier.
00:04:31Franchement, je suis vraiment choquée de ce qui est arrivé.
00:04:35Le quadragénaire, suspecté du meurtre, a été interpellé près de son véhicule dans un bois.
00:04:40Très tôt ce samedi matin à 6h.
00:04:42Il a ensuite été placé en garde à vue.
00:04:45Vous avez pu le suivre notamment dans le cadre de Mini News Weekend, la conférence de presse du procureur.
00:04:50On va retrouver sur place l'une de nos équipes, Solène Boulan et Charles Pousseau.
00:04:54Solène Boulan qui a suivi de très près cette conférence de presse du procureur.
00:04:57Les faits sont terribles.
00:04:59Oui, ce sont des faits d'une extrême violence selon le procureur de la République.
00:05:05La victime présente des lésions équimotiques sur l'ensemble du corps
00:05:09dont certaines blessures ont été infligées après sa mort.
00:05:13Le principal suspect, le beau-père de Célia, a lui été interpellé puis placé en garde à vue
00:05:18après la découverte du corps de la fillette en lisière de forêt à environ 3 km du domicile.
00:05:24Après un différent couple, il s'en serait pris violemment à Célia, la claquant brutalement au sol.
00:05:30Voilà ce que détaille le procureur.
00:05:32La maman de Célia serait alors intervenue pour la protéger et aurait à son tour subi les violences,
00:05:38soit 9 coups de couteau.
00:05:40Le suspect est âgé de 42 ans.
00:05:42Il a été condamné à 5 reprises depuis 2009 pour des infractions en lien avec des stupéfiants.
00:05:48Il n'est en revanche pas connu pour des faits de violence.
00:05:51Aucune plainte n'a été déposée pour violences conjugales selon le procureur.
00:05:56Selon les dires de la maman de Célia, son compagnon n'était pas violent physiquement.
00:06:01Elle parle d'un coup de folie.
00:06:03Elle indique aussi qu'il avait consommé de la cocaïne dans la journée.
00:06:07Cette dernière a été auditionnée à l'hôpital dans un état stable.
00:06:11Une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre sur conjoint,
00:06:15enlèvement sur mineur de moins de 15 ans et meurtre sur mineur de moins de 15 ans.
00:06:20Solène Boulan, Charles Pousseau, depuis Saint-Martin-de-Lyf.
00:06:23Je me tourne vers vous, Sarah Salman.
00:06:25Ce qui est terrible, c'est que le déclenchement du dispositif alerte enlèvement a fonctionné
00:06:29dans la mesure où on a interpellé et arrêté assez rapidement le suspect.
00:06:34Mais malheureusement, on n'a pas pu sauver la petite Célia.
00:06:37Déjà, il faut savoir que les violences intrafamiliales, ça touche tous les milieux sociaux.
00:06:40Ça peut toucher absolument tout le monde.
00:06:42Quand elle dit dans ce village, il ne se passe rien.
00:06:44Oui, là, c'est des violences intrafamiliales.
00:06:46À ce stade, on ne sait rien.
00:06:48La personne est présumée innocente.
00:06:49Enfin, on ne sait rien.
00:06:50On a les dires des journalistes.
00:06:51On a des éléments.
00:06:52Pas mal, mais j'aimerais faire un parallèle avec l'affaire Sarah Halimi,
00:06:55qui était une femme juive qui a été défenestrée parce qu'elle est juive.
00:06:58Et la Cour de cassation avait validé le fait que la personne était irresponsable pénalement
00:07:02parce qu'il avait consommé des stupéfiants.
00:07:04Donc là, j'aimerais savoir, est-ce que le discernement est aboli ou altéré ?
00:07:07Ce sera tout l'enjeu de ce dossier.
00:07:09Si c'est discernement altéré, eh bien, il est responsable de ses actes.
00:07:13Mais le quantum de la peine sera diminué.
00:07:15Si le discernement est aboli, il sera irresponsable pénalement.
00:07:19La question est la suivante.
00:07:20Est-ce que selon la jurisprudence Halimi, il y aura abolition du discernement
00:07:23parce qu'il a consommé des stupéfiants ?
00:07:25Nous, ça nous paraît ahurissant.
00:07:27Pourtant, la Cour de cassation l'avait validé dans l'affaire Sarah Halimi.
00:07:30Donc, c'est tout l'enjeu de ce dossier.
00:07:32Et les enquêteurs ont travaillé en étroite collaboration, évidemment,
00:07:36avec la maman qui a témoigné.
00:07:37Je veux juste me permettre de préciser une chose.
00:07:39Souvent, dans ce type d'affaires, on a 5 mains courantes, 10 plaintes, etc.
00:07:43Là, il n'y avait rien.
00:07:44Mais il y a plein de dossiers.
00:07:45Moi, je défends des victimes où il y a énormément de signes avant-coureurs
00:07:48et l'État, la justice ne fait rien.
00:07:50Donc là, on nous dit, oui, il n'était pas connu pour des faits de violence.
00:07:53Parfois, vous avez des personnes qui ont été condamnées plusieurs fois,
00:07:56des femmes qui alertent 10, 20, 30 fois.
00:07:58Et au bout d'un moment, on se dit, oui, ça aurait pu être évité.
00:08:00Donc, toutes les femmes qui sont victimes de violences conjugales,
00:08:02on pourrait aussi leur dire, continuez de déposer plainte, d'alerter,
00:08:05ne lâchez rien parce qu'on arrive à des faits dramatiques.
00:08:08Mais ce qu'a dit la maman aux enquêteurs, c'est que oui,
00:08:11il avait consommé de la cocaïne le jour du drame.
00:08:15Je parlais d'un cas général.
00:08:17Et deux, effectivement, il n'y a jamais eu de violence à son égard
00:08:21et à l'égard de sa petite-fille jusqu'à présent.
00:08:23Naïma ?
00:08:24Là, je pense qu'il faut laisser faire l'enquête.
00:08:27Malheureusement, les femmes, dans ces cas de violence,
00:08:31vont commencer par dire qu'effectivement, il était toujours...
00:08:34Ils sont souvent sous emprise.
00:08:36Et puis voilà.
00:08:37Moi, pour avoir été aussi adjointe en charge des droits des femmes,
00:08:42je me souviens que des femmes venaient me voir qui n'avaient jamais porté plainte
00:08:45et qui racontaient aussi les maltraitances qu'elles subissaient
00:08:50et que souvent, même la cellule familiale lui disait de ne pas porter plainte,
00:08:53ce n'est pas grave, c'est ton mari, il est en colère,
00:08:57il faut juste réussir à le calmer.
00:09:00Donc, il faut attendre de voir.
00:09:02En tout cas, cette question qu'a soulevée aussi,
00:09:05par rapport à l'altération du discernement du fait
00:09:08d'avoir consommé du cannabis ou de la cocaïne,
00:09:10ça, il me semblait que le ministre Darmanin voulait revoir ça avec la justice
00:09:14parce que ce n'est pas normal.
00:09:15C'est qu'à un moment, on se met aussi dans une situation
00:09:18où on n'a plus de discernement.
00:09:20Donc, c'est insupportable.
00:09:22Rappelez-vous ce qui s'est passé aussi avec l'affaire Palmade
00:09:25où cet accident a eu lieu.
00:09:27Ce n'est pas encore jugé.
00:09:29Ce n'est pas encore jugé, effectivement,
00:09:31mais on sait très bien qu'il avait aussi conduit
00:09:34sous l'emprise de différentes substances.
00:09:38Donc, voilà.
00:09:39En tout cas, c'est un drame absolu.
00:09:42Et cette maman, elle vivra malheureusement pour elle
00:09:45avec ce drame, cette douleur.
00:09:47Jean-Christophe Gagnon, les faits sont terribles.
00:09:50On a vécu en direct cette conférence de presse du procureur.
00:09:53La description des coups portés à cette petite fille de 6 ans sont terribles.
00:09:59Alors moi, j'ai moins de compassion pour ce que vous faites
00:10:02sur les femmes, en l'occurrence,
00:10:04parce que pour moi, ce qui est terrifiant là,
00:10:06c'est une petite fille de 6 ans.
00:10:08Elle n'est rien en rien responsable.
00:10:10Moins de compassion pour les femmes victimes de violences communes.
00:10:12Oui, bien sûr.
00:10:13Mais en l'occurrence, ça fait certainement quelques mois
00:10:15ou quelques années qu'elle vit avec ce garçon,
00:10:17qu'elle connaît,
00:10:18que certes, elle n'a peut-être pas porté plainte,
00:10:20et ainsi de suite.
00:10:21Mais si vous voulez, moi, j'ai peut-être du chagrin pour elle,
00:10:24mais j'ai surtout du chagrin pour cette petite fille.
00:10:26Et je voulais rappeler quand même que,
00:10:27alors c'est des chiffres qui sont officiels, officieux,
00:10:29on ne sait pas trop,
00:10:30certainement qu'ils sont plus nombreux.
00:10:32On dit qu'il y a 60 enfants qui, en France,
00:10:35sont tués par leurs propres parents.
00:10:37Là, il ne s'agit même pas du papa.
00:10:38Non, non, c'est le compagnon.
00:10:39C'est le compagnon.
00:10:40Il y a deux ans qu'il était avec eux.
00:10:41Et si vous voulez, j'entends bien tout le travail qui est fait.
00:10:45Et heureusement, pour inciter les femmes,
00:10:47il faut défendre.
00:10:48Il y a des porte-parole pour les femmes, si vous voulez,
00:10:49en permanence.
00:10:50Mais il n'y a pas assez de porte-parole pour les enfants.
00:10:52Ils n'ont pas de porte-voix.
00:10:53Ils n'ont personne, si vous voulez,
00:10:54qui vient raconter ces histoires.
00:10:56Parfois même, on conteste lorsqu'ils sont,
00:10:58qu'ils subissent des violences,
00:10:59des agissements terribles de l'attrape de leurs parents
00:11:02ou des beaux-parents ou je ne sais qui.
00:11:03Et on conteste leur version, on met en doute,
00:11:05on ne les éloigne pas assez souvent, et ainsi de suite.
00:11:07Donc certes, les femmes, oui, les dépôts des plaintes,
00:11:10certes, il faut faire attention.
00:11:11Mais aujourd'hui, et heureusement,
00:11:12une bonne partie du travail est fait,
00:11:13il faut continuer à le faire.
00:11:14Mais du côté des enfants, ça me choque à un point
00:11:16que vous ne pouvez pas imaginer en France.
00:11:18J'ai l'impression que c'est un vide sidéral.
00:11:21C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on dit à la petite fille,
00:11:23elle a 6 ans, elle s'est fait poignarder.
00:11:25On ne sait pas ce qui s'est passé.
00:11:26Mais en tout cas, ça va être monstrueux.
00:11:27Je ne veux même plus commenter les descriptions du procureur.
00:11:29Et heureusement, parfois, ça ne conduit pas à la mort.
00:11:32Mais si vous voulez, pour le coup, je vous dis 60 personnes,
00:11:34un petit garçon, une petite fille,
00:11:36tous les 5 jours dans ce pays, par ses propres parents.
00:11:39Et si on comptait le nombre de violences,
00:11:41si vous voulez, là, on explose cette exponentielle.
00:11:43Et donc là, moi, je voudrais que vous ayez des porte-voix,
00:11:46non pas pour la maman qui a vécu avec ce garçon
00:11:50pendant des mois et des mois, pour ne pas dire autre chose,
00:11:52qui du coup met sa propre fille en danger,
00:11:55mais surtout la vie de sa petite fille en danger.
00:11:58Vous n'allez pas en plus culpabiliser la mère.
00:12:01Ce que je veux dire, c'est qu'il faut qu'il y ait
00:12:04des porte-voix pour les enfants et beaucoup plus de porte-voix.
00:12:06Mais l'un n'empêche pas l'autre.
00:12:08Vous avez tout à fait raison et je vous rejoins.
00:12:10L'un, aujourd'hui, doit être supérieur à l'autre.
00:12:12Je vous rejoins et là, vous nous faites un faux procès,
00:12:14je vais vous dire quoi.
00:12:15Un juste, parce que justement,
00:12:17on n'avait pas de compassion pour cette femme.
00:12:19C'est pour ça que je l'ai dit.
00:12:20Après, on peut toujours nous raconter
00:12:22il était gentil, il était charmant, etc.
00:12:24Mais je vais vous dire, vraiment,
00:12:26et avec tristesse, et c'est dur ce que je vais dire,
00:12:30mais cette femme, vous voyez,
00:12:33elle aurait dû être en alerte pour sauver son enfant.
00:12:36C'est sûr que c'est plus facile de parler après.
00:12:38Elle vient de perdre son enfant.
00:12:40Elle ne dit pas le contraire.
00:12:42Elle parle de coup de folie.
00:12:44C'est ce qu'elle a dit aux enquêteurs, de coup de folie.
00:12:46J'ai trop vu de maltraitance d'enfant,
00:12:48dans le couple, et même dans le couple
00:12:50où ce n'est pas un compagnon, c'est le vrai père.
00:12:52Regardez toutes les violences,
00:12:54les enfants qui sont battus.
00:12:56Ou regardez même les incestes.
00:12:58Elle vient de perdre son enfant, on ne va pas en plus lui dire
00:13:00vous auriez dû faire comme ça.
00:13:02Je voudrais qu'on donne la parole à Marc.
00:13:04Les incestes.
00:13:06La mère c'est souvent dans tous les camps.
00:13:08Je voudrais qu'on donne la parole à Marc Baudrillet,
00:13:10et ensuite on sera avec Axel Ronde,
00:13:12qui est secrétaire et porte-parole du syndicat CFTC Police,
00:13:16qu'on interrogera.
00:13:18Juste un mot pour relever que cet homme
00:13:20était sous l'emprise de la drogue,
00:13:22de la cocaïne en particulier,
00:13:24et donc pour relever, si vous voulez,
00:13:26la dangerosité de ces produits stupéfiants.
00:13:28On verra quel est le lien précis,
00:13:30et puis évidemment tous les consommateurs de cocaïne
00:13:32ne font pas des gestes comme celui-là,
00:13:34heureusement.
00:13:36Mais il y a évidemment un lien.
00:13:38Il va plaider, comme vous l'avez dit tout à l'heure,
00:13:40sans doute en partie les responsabilités...
00:13:42Ce sont des experts psychiatres,
00:13:44ce n'est pas eux qui vont le plaider.
00:13:46L'avocat sans doute soulèvera ça, non ?
00:13:48C'est l'expertise psychiatrique.
00:13:50Il demandera une expertise psychiatrique,
00:13:52mais ce n'est pas l'avocat qui dira
00:13:54qu'il est responsable pénalement.
00:13:56On verra, ça sera en tout cas étudié,
00:13:58sa responsabilité pénale en fonction de son...
00:14:00De son degré de discernement au moment de la commission d'effet.
00:14:02De son degré de discernement lié à sa consommation de cocaïne.
00:14:04C'est ça que je veux dire.
00:14:06Il faut insister sur la dangerosité
00:14:08de ces produits
00:14:10et les effets que ça peut avoir.
00:14:12C'est quand même un effet...
00:14:14Mais la responsabilité,
00:14:16chère Amélie, la responsabilité de la personne
00:14:18qui prend ça.
00:14:20C'est-à-dire qu'à un moment je ne le prends pas,
00:14:22je prends autant que quelqu'un qui ne le prend pas.
00:14:24Voir plus, c'est une circonstance aggravante.
00:14:26Ce qui est terrible,
00:14:28c'est de se mettre à la place de la maman.
00:14:30C'est son compagnon qui a perdu son enfant.
00:14:32Vous auriez dû faire comme ça.
00:14:34On va interroger Axel Ronde.
00:14:36Axel Ronde qui est avec nous.
00:14:42On est avec Axel Ronde,
00:14:44porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:14:46Je voulais avoir Axel Ronde sur notre affaire.
00:14:48On va parler des fêtes de baille dans quelques instants.
00:14:50Je voulais interroger sur ce drame
00:14:52qui s'est produit en Seine-Maritime.
00:14:54Quel est votre regard, Axel Ronde,
00:14:56sur le profil de cette personne
00:14:58qui a tué cette petite fille de 6 ans,
00:15:00cocaïnomane ?
00:15:02C'est bien triste.
00:15:04Malheureusement,
00:15:06on a énormément de profils comme ça
00:15:08sur le territoire national.
00:15:10On a des individus qui ont
00:15:12des troubles psychiatriques assez profonds
00:15:14sous l'emprise
00:15:16de produits stupéfiants
00:15:18qui finalement décupent
00:15:20leur folie.
00:15:22On le voit bien sur ce type de profil.
00:15:24Malheureusement,
00:15:26c'est un classique.
00:15:28Nous avons à faire de plus en plus
00:15:30à ce type d'individus
00:15:32qui ne sont pas vraiment suivis
00:15:34par la médecine psychiatrique
00:15:36parce qu'elle-même est sinistrée
00:15:38dans notre pays.
00:15:40C'est vraiment le parent pauvre,
00:15:42la psychiatrie dans notre pays,
00:15:44alors même que nous avons énormément
00:15:46de profils de ce type.
00:15:48On voit bien que beaucoup d'attaques,
00:15:50que ce soit des attaques au couteau,
00:15:52que ce soit des violences,
00:15:54sont dues à des gens
00:15:56qui sont complètement schizophrènes.
00:15:58Pour l'instant,
00:16:00la psychiatrie n'est pas certaine ?
00:16:02Oui, bien sûr,
00:16:04mais d'après les premières constatations
00:16:06et les premiers éléments de l'enquête,
00:16:08il semblerait que cet individu
00:16:10était connu pour des troubles psychiatriques.
00:16:12Une addiction à la drogue aussi ?
00:16:14Aux produits stupéfiants,
00:16:16bien évidemment.
00:16:18Malheureusement,
00:16:20on ne peut pas dire
00:16:22que c'est une addiction à la drogue,
00:16:24soit c'est du cannabis
00:16:26dont le THC est extrêmement fort
00:16:28et qu'ils en fument
00:16:30tout au long de la journée.
00:16:32Donc on a vraiment
00:16:34ce type de profils d'individus
00:16:36qui sont difficiles à maîtriser
00:16:38parce que même nous,
00:16:40on a du mal quand on va
00:16:42pour les interpeller.
00:16:44Ils opposent une résistance
00:16:46assez féroce.
00:16:48Ils sont neutralisés
00:16:50sans violence.
00:16:52On voit bien que souvent,
00:16:54ces types d'individus,
00:16:56finalement, ont ce profil-là
00:16:58et vont vraiment
00:17:00passer à l'acte.
00:17:02On ne sait même pas pourquoi
00:17:04ça explose dans leur tête.
00:17:06On se retrouve avec, malheureusement,
00:17:08une petite victime qui a été
00:17:10morte dans des conditions
00:17:12monstrueuses.
00:17:14Naïm, vous avez une question à poser à Axelle Rondin.
00:17:16Oui, j'avais une question,
00:17:18parce qu'apparemment, cet individu
00:17:20a été arrêté
00:17:22à plusieurs reprises, justement,
00:17:24pour consommation de drogue.
00:17:26Mais pourquoi, dans ce cas-là,
00:17:28on n'a pas fait le lien avec la psychiatrie ?
00:17:30Ça, malheureusement,
00:17:32ce n'est pas à la police nationale
00:17:34ou à la gendarmerie de faire ce lien.
00:17:36C'est à la justice, puisqu'il est connu
00:17:38de la justice. J'imagine qu'il a peut-être
00:17:40été vu par des espères.
00:17:42En tout cas, il a dû avoir
00:17:44des traitements pour se soigner,
00:17:46vu son addiction à la drogue.
00:17:48Malheureusement, c'est très bien que les suivis sont
00:17:50très difficiles à réaliser dans notre pays.
00:17:52On voit bien, comme je vous ai dit,
00:17:54que la psychiatrie, c'est le parent pauvre de la médecine.
00:17:56Vu l'état
00:17:58de nos hôpitaux, vous imaginez
00:18:00bien que la psychiatrie
00:18:02passe en dernier, alors même que nous avons
00:18:04des profils vraiment très inquiétants
00:18:06sur le territoire national.
00:18:08On va parler de Bayonne. C'est la raison pour laquelle je souhaitais
00:18:10vous avoir dans Podshine, mon cher Axelle Rondin.
00:18:12Bayonne, pourquoi ? Parce que ce sont les célèbres fêtes
00:18:14que vous connaissez tous, évidemment, qui sont à priori
00:18:16normalement un moment de convivialité
00:18:18et de fête. Pour les avoir faites, c'est vrai que c'est un moment
00:18:20plutôt chaleureux. Malheureusement, un homme
00:18:22de 58 ans est entre la vie et la mort
00:18:24après avoir été frappé par un autre individu
00:18:26dans un bus jeudi soir.
00:18:28Le procureur a tenu une conférence de presse
00:18:30en début d'après-midi. L'état de la victime
00:18:32demeure gravissime, selon le procureur.
00:18:34Le suspect, et c'est pour ça que je voulais vous avoir
00:18:36Axelle Rondin, qui traîne dans une société
00:18:38de nettoyage à un profil manifestement
00:18:40violent avec de nombreux antédécédents
00:18:42judiciaires. Là aussi, il a été
00:18:44condamné 16 fois
00:18:46par le tribunal correctionnel, dont 12
00:18:48pour violences aggravées.
00:18:50Il a été condamné
00:18:52et dont 12 pour violences aggravées. Son casier
00:18:54affiche notamment une peine de 5 ans de prison
00:18:56ferme pour des violences ayant entraîné
00:18:58une infirmité permanente et une autre de 3 ans
00:19:00pour des violences intrafamiliales. On se demande
00:19:02Axelle Rondin, que faisait-il dehors ?
00:19:04C'est ce qu'on
00:19:06se pose la question de plus en plus,
00:19:08puisque nous, on le constate,
00:19:10on a des individus qui sont récidivistes
00:19:12et qui ne vont pas en prison,
00:19:14ne sont pas suivis, et
00:19:16se retrouvent encore sur la voie publique, et commettent
00:19:18encore des exactions, et vont jusqu'à
00:19:20finalement tuer un individu.
00:19:22Malheureusement, cette personne
00:19:24est entre la vie et la mort, et on espère qu'il
00:19:26s'en sortira, mais on voit bien
00:19:28que c'est toujours la même chose,
00:19:30des individus qu'on interpelle
00:19:32plusieurs fois dans
00:19:34l'année, et finalement,
00:19:36ils continuent parce que finalement, ils n'ont pas eu de sanctions
00:19:38qui sont
00:19:40à la hauteur pour
00:19:42passer l'envie de recommencer.
00:19:44Et nous, c'est ce que nous dénonçons depuis
00:19:46plusieurs mois, depuis plusieurs années,
00:19:48qu'il faut vraiment un déclic
00:19:50de l'autorité
00:19:52pour que finalement,
00:19:54ces individus ne commettent plus l'irréparable.
00:19:56On voit bien que
00:19:58sur des fêtes comme Bayonne,
00:20:00il y a quand même eu plusieurs
00:20:02cas de violence, il y a eu
00:20:04deux agressions sexuelles qui ont été
00:20:06réalisées la nuit dernière,
00:20:08un individu a été interpellé,
00:20:10il y a eu aussi sept interpellations,
00:20:12dont cinq pour violences volontaires,
00:20:14donc on se retrouve avec
00:20:16des personnes qui sont là pour faire la fête
00:20:18et se retrouvent
00:20:20soit dépouillées, soit
00:20:22entre la vie et la mort parce qu'ils ont été
00:20:24victimes d'une agression
00:20:26barbare. Ce qui est intéressant, Jean-Christophe Gallien,
00:20:28c'est que même en 2024,
00:20:30on a envie de faire la fête à Bayonne,
00:20:32de profiter de la vie,
00:20:34de s'amuser. On est confrontés à ce type
00:20:36de drame avec ce genre de profil
00:20:38recidiviste, avec un dossier
00:20:40long comme le bras.
00:20:42C'est terrible,
00:20:44mais on se met à la place de la famille de cet homme
00:20:46de 58 ans qui est juste venu
00:20:48à Bayonne faire la fête avec ses amis,
00:20:50comme on peut le supposer. On a des fêtes
00:20:52identitaires qui viennent à cette période,
00:20:54il y a aussi des férias, je me rappelle d'une période
00:20:56de l'autre côté, près de la Méditerranée,
00:20:58à Béziers, il y avait une féria qui est moins célèbre
00:21:00que celle de Nîmes, mais qui se passait
00:21:02très bien, où il y avait une convivialité
00:21:04très forte, puis d'un seul coup d'un seul, pour des raisons
00:21:06qu'on a vues se disloquer,
00:21:08c'était devenu impossible. Impossible, c'est-à-dire
00:21:10qu'il y avait les vignerons,
00:21:12les associations qui organisaient tout ça
00:21:14ne pouvaient plus rien faire parce qu'ils étaient dominés
00:21:16par des exactions permanentes.
00:21:18Ça avait commencé comme ça, par une ou deux agressions,
00:21:20puis ensuite de plus en plus, et il a fallu
00:21:22et il a fallu, exactement, totalement extérieur
00:21:24voir, oui,
00:21:26de la ville, mais bon voilà. Et donc on se retrouve
00:21:28avec une incapacité, puis il a fallu un travail
00:21:30de la mairie en place pour que ça puisse exister
00:21:32à nouveau, et c'est un peu pareil.
00:21:34Ça n'est pas le cas, par exemple, vous êtes à Bayonne, alors
00:21:36vous savez, il y en a une qui est... Il y en a d'autres
00:21:38en Espagne, par exemple, il y a à Pamplune, il y en a une qui est
00:21:40encore plus... Alors là, pour le coup, pour connaître
00:21:42les deux, elle est presque plus violente
00:21:44dans son intensité, on va dire ça comme ça, si vous voulez.
00:21:46Il y a des taureaux, évidemment, mais il y a aussi
00:21:48paradoxalement beaucoup plus d'alcool
00:21:50et ainsi de suite. Mais pour autant,
00:21:52il y a des gens qui se perdent, il y a des gens qui se bagarrent un peu,
00:21:54évidemment, ça a toujours existé. Là, aujourd'hui,
00:21:56on n'a pas exactement la même intensité.
00:21:58Là, il faut faire très attention. Ça commence par là,
00:22:00c'est toujours des petits morceaux, c'est ce
00:22:02gain-terrain, on commence par deux ou trois, ça paraît rien,
00:22:04et, vous le dites, on est en 2024,
00:22:06mais on n'a pas la garantie de pouvoir aller faire
00:22:08la fête, tranquillement, et en plus avec un
00:22:10caractère, là aussi, je le redis,
00:22:12Bayonne, c'est aussi le Pays Basque, c'est un contexte
00:22:14qui est à la limite entre les Landes et le
00:22:16Pays Basque, on est dans quelque chose de très identitaire
00:22:18où on vient dire des choses aussi, on appartient à un ensemble
00:22:20et les autres viennent se joindre
00:22:22à cet ensemble festif qui raconte
00:22:24autre chose que de simplement faire la fête, c'est-à-dire qu'on est là pour
00:22:26célébrer une identité ou des identités
00:22:28puisqu'il y en a deux qui se côtoient presque.
00:22:30Mais en réalité, c'est aussi ça dont il s'agit.
00:22:32Il faut faire très attention parce que
00:22:34cette menace-là, elle existe dans tous les
00:22:36espaces aujourd'hui où il y a des rassemblements.
00:22:38Des rassemblements festifs ou hot,
00:22:40on l'a vu l'autre fois, il y avait une affaire
00:22:42dans une boîte de nuit, c'était en Vendée,
00:22:44des choses de style comme ça, ça n'est pas
00:22:46acceptable et qui plus est, vous avez parlé
00:22:48de l'intensité et du coup de couteau malheureux et
00:22:50métal, mais de plus en plus, au-delà du point,
00:22:52parce qu'on se bagarrait, ça arrivait dans
00:22:54tous les endroits.
00:22:56Même les rugbymans, les autres,
00:22:58vous voyez ce que je veux dire, mais derrière aujourd'hui,
00:23:00il y a d'autres personnes qui sont
00:23:02souvent en prolongement avec un couteau ou une lame
00:23:04et ça, ça devient tellement...
00:23:06On parle de Crépole, évidemment, c'était ça, c'était les fêtes
00:23:08des villages et les fêtes des villages, aujourd'hui, on n'est pas à l'abri d'un couteau.
00:23:10La vraie question, Thierry, c'est que vous dites qu'il y avait
00:23:1216 mentions au casier judiciaire.
00:23:14Enfin, je veux dire, ça veut dire
00:23:16que la sanction 1, ne sert à rien,
00:23:182, qu'elle n'est pas assez sévère,
00:23:203, qu'elle n'est pas dissuasive.
00:23:2216 mentions au casier et on a une personne dehors
00:23:24qui recommence. J'ai envie de vous dire, il y en aura 17,
00:23:26il y en aura 18, il y en aura 19.
00:23:28À partir du moment où on met des peines d'emprisonnement
00:23:30qui sont trop faibles et pas exécutées
00:23:32jusqu'au bout avec des personnes
00:23:34qui ont tout le contexte et l'arsenal pour récidiver,
00:23:36mais pourquoi on s'étonne, en fait ?
00:23:38Soit on prend les choses en main,
00:23:40on sanctionne réellement et si, dès le début,
00:23:42on mettait une première sanction très dissuasive,
00:23:44on n'en serait pas là. Là, ça nous montre
00:23:46qu'on n'en a rien à faire de la sanction
00:23:48et que ce n'est pas un sentiment d'impunité,
00:23:50c'est une impunité.
00:23:52Et ça, c'est votre quotidien, Axelle Ronde, évidemment.
00:23:54D'ailleurs, effectivement,
00:23:56nous pourrons dire, ce qu'on propose,
00:23:58c'est des courtes peines
00:24:00pour les primo-délinquants,
00:24:02qu'ils aillent voir comment ça se passe
00:24:04dans l'univers carcéral.
00:24:06On préfère finalement qu'ils y aillent
00:24:0810 jours, 15 jours, un mois
00:24:10au lieu d'avoir
00:24:12un rappel à la règle
00:24:14ou à l'ordre.
00:24:16Nous, ce que nous demandons,
00:24:18c'est qu'il faut éduquer
00:24:20ces jeunes individus
00:24:22parce que souvent, ce sont des jeunes,
00:24:24pour leur montrer
00:24:26que ce qu'ils ont commis, ce n'est pas possible
00:24:28et la sanction, ça va être la prison.
00:24:30Est-ce que la prison, c'est vraiment dissuasif
00:24:32quand ils sont sur TikTok en train de faire
00:24:34des lives le soir et sur leur téléphone
00:24:36en train de faire du trafic de stupéfiants à distance ?
00:24:38On l'a vu dans une affaire récente
00:24:40avec l'affaire du fourgon pénitentiaire.
00:24:42Il télécommandait tout à distance.
00:24:44La question est la suivante.
00:24:46Est-ce que la prison, aujourd'hui en 2024,
00:24:48c'est dissuasif ?
00:24:50En l'occurrence, il n'aurait pas pu commettre ce geste
00:24:52s'il était en prison.
00:24:54Merci beaucoup Axel Ronde
00:24:56d'avoir accepté notre invitation
00:24:58pour répondre sur ces deux dramatiques affaires.
00:25:00Évidemment, on marque une première pause dans Punchline.
00:25:02On se retrouve dans quelques instants avec cette question.
00:25:04Faut-il craindre de nouvelles violences
00:25:06près de Sainte-Soline puisqu'il y a
00:25:08deux nouveaux rassemblements avec les fameuses
00:25:10Liga Bastine qui sont organisés à partir de mardi
00:25:12du côté de Mel dans les Deux-Sèvres ?
00:25:14On va se poser la question.
00:25:16Évidemment, ça ne fait pas très plaisir aux agriculteurs.
00:25:18On a beaucoup de sujets à évoquer ensemble.
00:25:20Restez avec nous, c'est sur CNews que ça se passe.
00:25:22A tout de suite.
00:25:24Il est 17h30.
00:25:26Soyez les bienvenus.
00:25:28Vous êtes bien sûr Punchline jusqu'à 19h évidemment.
00:25:30On fait un nouveau tour de l'information
00:25:32avec Sandra Chumbo.
00:25:34À la une de l'actualité,
00:25:36cinq adolescents et jeunes adultes ont été mis en examen
00:25:38entre mai et juillet 2024.
00:25:40Ils partagent une même idéologie
00:25:42pro-djihadiste sur Internet.
00:25:44Selon le parquet national antiterroriste,
00:25:46ils sont soupçonnés d'avoir envisagé
00:25:48de rejoindre une organisation terroriste
00:25:50ou d'avoir évoqué des projets d'action violente.
00:25:52Accusés de collusion
00:25:54avec le Rassemblement national,
00:25:56Yael Braun-Pivet dénonce une polémique
00:25:58je cite « nauséabonde ».
00:26:00Selon un article du Figaro, la présidente sortante
00:26:02de l'Assemblée aurait noué une entente tacite
00:26:04avec le RN pour obtenir sa réélection
00:26:06en jeudi prochain.
00:26:08L'entourage de Madame Braun-Pivet
00:26:10dénonce la haine de la France insoumise
00:26:12à son encontre.
00:26:14Les recherches se poursuivent au Népal.
00:26:16Après un glissement de terrain à une centaine
00:26:18de kilomètres de la capitale,
00:26:20un corps a été retrouvé ce samedi
00:26:22à environ 55 kilomètres du lieu de l'accident.
00:26:24Quelques 50 personnes sont toujours portées
00:26:26disparues. Hier, deux bus ont été
00:26:28emportés dans une rivière à cause de la mousse.
00:26:30Merci Sandra.
00:26:32Je vous présente mon équipe
00:26:34en ce samedi.
00:26:42On va se poser une question les amis.
00:26:44Faut-il craindre de nouvelles violences
00:26:46près de Sainte-Soline ?
00:26:48De nouveaux rassemblements contre des méga-bassines
00:26:50sont organisés à partir de ce mardi
00:26:52à Melle. Melle, c'est dans les Deux-Sèvres.
00:26:54C'est le fief de Ségouène-Royal, me semble-t-il.
00:26:56Et cela, à l'appel des soulèvements
00:26:58de la terre dans la région, les habitants
00:27:00et les élus craignent de nouvelles scènes
00:27:02comme l'an dernier. On va voir le sujet
00:27:04de Jean-Michel Decaze et juste après, nous serons
00:27:06avec Thierry Boudot, président de la coopérative
00:27:08de l'eau des Deux-Sèvres. On lui posera la question
00:27:10comment sent-il ce rassemblement ?
00:27:12Je pense qu'il ne le sent pas très bien.
00:27:14Mais on voit d'abord le sujet de Jean-Michel Decaze.
00:27:16A Melle,
00:27:18le village de l'eau commence à être installé.
00:27:20Point de départ des manifestations
00:27:22anti-bassines de la semaine prochaine.
00:27:24L'an dernier, tout s'était
00:27:26très bien passé. Dans ce même rendez-vous,
00:27:28c'est à 25 kilomètres
00:27:30de Saint-Sauline que la manifestation
00:27:32avait dégénéré autour d'une méga-bassine.
00:27:34Les habitants craignent
00:27:36les mêmes scènes dans quelques jours.
00:27:38Malheureusement, il y en a toujours qui profitent
00:27:40de ces réunions pour
00:27:42faire valoir aussi
00:27:44leur souhait
00:27:46de détruire ce qui est construit.
00:27:48Même crainte chez les élus de la région
00:27:50qui se sont rassemblés sur la place
00:27:52de Melle pour un appel au calme.
00:27:54250 écharpes ont répondu
00:27:56sans se faire beaucoup d'illusions.
00:27:58Je suis très inquiet pour la semaine prochaine
00:28:00et notamment les 19 et 20 juillet
00:28:02parce qu'on a
00:28:04quelques informations qui nous disent qu'il y aura
00:28:06des ultra-violents qui vont venir.
00:28:08J'appréhende réellement des risques nétaux,
00:28:10des risques de mort. Il ne faut pas qu'on en arrive là.
00:28:12Le maire de Melle, qui se classe front populaire,
00:28:14tendance écologiste, est accusé
00:28:16d'attirer les casseurs
00:28:18par une partie de la population.
00:28:20Et qu'on en parle et qu'on en parle et qu'on en parle et qu'on en parle
00:28:22et qu'on en reparle, forcément ça finit par stresser
00:28:24la population.
00:28:26On appelle depuis le début
00:28:28de cette annonce à ce que les choses
00:28:30se passent de manière sereine.
00:28:32Ça n'a pas été le cas de toutes les officines agricoles.
00:28:34La FMSEA est visée.
00:28:36Selon les services de renseignement,
00:28:3810.000 manifestants sont attendus la semaine prochaine
00:28:40dont 500 à 1.000
00:28:42ultra-radicaux.
00:28:44Bonjour Thierry Boudot.
00:28:46Je rappelle que vous êtes président de la coopérative de l'eau
00:28:48des Deux-Sèvres. Merci, merci beaucoup
00:28:50d'avoir accepté l'invitation de Punchline
00:28:52et de Mini-News.
00:28:54Est-ce que cette installation ne vous plaît guère,
00:28:56mon cher Thierry Boudot ?
00:28:58Bonjour, merci de m'inviter.
00:29:00Clairement,
00:29:02on est très inquiets.
00:29:04On est exaspérés.
00:29:08On est en pleine moisson,
00:29:10en plein travaux.
00:29:12C'est déjà une période de stress importante.
00:29:14On est dans une année agricole qui est difficile.
00:29:20On est très inquiets.
00:29:22Il y a huit jours, les organisateurs
00:29:24de la manifestation
00:29:26ont annoncé
00:29:28des actions de désobéissance
00:29:30civile et de
00:29:32démantèlement.
00:29:34Il faut traduire
00:29:36violence et destruction.
00:29:38C'est la sixième
00:29:40manifestation comme ça qu'on va subir.
00:29:42On connaît
00:29:44exactement le mode opératoire. On sait qui va
00:29:46venir.
00:29:48Évidemment qu'on est
00:29:50très inquiets.
00:29:52On a vraiment peur de ce qui peut se passer.
00:29:54Qu'avez-vous envie de dire
00:29:56au maire de Melle qu'on a vu dans notre
00:29:58reportage qui attaque
00:30:00la FNSE1 et les agriculteurs ?
00:30:04Monsieur le maire de Melle
00:30:06organise
00:30:08un village de l'eau.
00:30:12Clairement, c'est un habillage.
00:30:14Il y a effectivement
00:30:16probablement des espaces de débat dans
00:30:18ce village, mais c'est un habillage
00:30:20pour faire venir...
00:30:22Les organisateurs eux-mêmes
00:30:24ont annoncé la couleur.
00:30:26Encore plus que les dernières fois.
00:30:28Là, ils ne peuvent pas se cacher derrière
00:30:30un espace de dialogue. C'est juste
00:30:32impossible.
00:30:34Les organisations agricoles, dès qu'on a vu ça,
00:30:36c'était notre responsabilité.
00:30:38C'était de dire les choses
00:30:40telles qu'elles allaient arriver. On ne pouvait pas
00:30:42ne pas prévenir nos collègues.
00:30:44Ce qu'on fait, c'est
00:30:46qu'on est en train de faire des réunions
00:30:48avec les agriculteurs localement
00:30:52pour prévenir
00:30:54de ce qui va se passer,
00:30:56prévenir de leur réaction, leur dire
00:30:58pensez à vos familles, pensez d'abord à vous
00:31:00et ne réagissez pas.
00:31:02Restez à votre place, faites votre travail.
00:31:04Les forces de l'ordre seront là
00:31:06pour protéger les biens
00:31:08parce que nous sommes
00:31:10des cibles. Nos installations sont des cibles.
00:31:12Évidemment, Thierry Boudot,
00:31:14je le disais, il y a les
00:31:16Soulevements de la Terre qui sont derrière
00:31:18cette opération. Je rappelle
00:31:20que les Soulevements de la Terre, c'est un
00:31:22mouvement qui n'a pas été dissous.
00:31:24Ils ont été retoqués par le Conseil d'État
00:31:26alors que d'autres
00:31:28associations comme le GUD ont été...
00:31:30Mais
00:31:32quel est votre ressenti ?
00:31:34En fait,
00:31:36déjà dire
00:31:38hier soir,
00:31:40il y a eu une
00:31:42manifestation, une mobilisation d'élus
00:31:44de tout le département. Il y avait
00:31:46250 élus en écharpe, à Mel.
00:31:50Et ça, c'est important. Ça veut dire que les élus
00:31:52de notre territoire
00:31:54prennent le sujet en main et disent
00:31:56on ne veut pas de violence.
00:31:58Il faut que ça s'arrête sur notre territoire.
00:32:00Ça, c'est très important que les représentants
00:32:02d'un territoire
00:32:04appellent à le protéger. Ça envoie un message
00:32:06aux agriculteurs pour dire on est
00:32:08avec vous.
00:32:10Aux organisateurs, et notamment à la présence
00:32:12des soulèvements de la terre, c'est important
00:32:14d'en parler.
00:32:16Il y a eu un procès au mois de janvier dernier
00:32:18où tous les organisateurs
00:32:20de la manifestation de Sainte-Soline
00:32:22ont été jugés coupables
00:32:26avec parfois des peines de prison.
00:32:28Voilà. Ils recommencent.
00:32:32Donc on sait à qui on a affaire.
00:32:34Restez avec nous Thierry Boudot.
00:32:36On ouvre le débat avec mes invités.
00:32:38On sent et on perçoit
00:32:40l'inquiétude très forte
00:32:42de Thierry Boudot et notamment
00:32:44de tous les agriculteurs dans cette période un petit peu sensible.
00:32:46Également pour les agriculteurs.
00:32:48Les pauvres agriculteurs ne sont pas à la fête
00:32:50en ce moment, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:32:52Et là, ils vont avoir en phase 2
00:32:54des gens qui sont d'une sauvagerie, parce qu'il faut dire le mot,
00:32:56qui est absolument incroyable.
00:32:58Je rappelle que l'an dernier,
00:33:00à la même époque,
00:33:02c'était le 25 mars 2023,
00:33:04les gendarmes ont
00:33:06retrouvé sur place
00:33:086 tonnes de pierre qui avaient été accumulées.
00:33:10Il y a eu 47
00:33:12gendarmes qui ont été blessés.
00:33:14Deux très gravement.
00:33:16On a trouvé de fait des haches,
00:33:18des cocktails molotov, des mortiers,
00:33:20je ne parle pas des véhicules incendiés,
00:33:22ni des couteaux,
00:33:24etc. Donc on est face
00:33:26à des gens qui sont d'une violence incroyable
00:33:28et qui étaient en plus soutenus. C'est ça
00:33:30l'incroyable scandale qui a été soutenu
00:33:32par un certain nombre d'élus.
00:33:34Là, on voit le maire de Melle
00:33:36qui vise les agriculteurs.
00:33:38Et quand on écoute
00:33:40Thierry Boudot... L'an dernier, c'était
00:33:42des députés qui étaient revenus avec leur écharpe
00:33:44et qui ont participé. Il y en aura peut-être cette année.
00:33:46Il y en aura peut-être cette année, certainement.
00:33:48Et donc, on est quand même,
00:33:50si vous voulez, face à des agriculteurs
00:33:52qui sont seuls dans leurs fermes et qui essaient de se
00:33:54débrouiller avec des bassines
00:33:56pour irriguer leurs terres, des bassines
00:33:58qui ont été étudiées pendant des
00:34:00années, permises par les autorités
00:34:02qui sont extrêmement sévères.
00:34:04Les autorités de l'eau, de l'environnement, etc.
00:34:06locales. Si vous voulez,
00:34:08ça dépasse l'entendement, cette histoire.
00:34:10Jean-Christophe Guélien, ce qui est terrible, c'est que tout le monde
00:34:12se souvient des images de Sainte-Solide.
00:34:14Moi, j'étais en direct au moment où cette manifestation
00:34:16s'est déroulée. C'était des images totalement
00:34:18hallucinantes, mais vraiment hallucinantes,
00:34:20d'une violence inouïe. Et là,
00:34:22il semblerait qu'on
00:34:24prenne la même direction. On le sait.
00:34:26On le sait. Il y a même 4 facteurs.
00:34:28Le premier, ça rejoint ce qu'on disait tout à l'heure,
00:34:30ce que vous disiez sur la non-exécution.
00:34:32Ces gens ont été condamnés.
00:34:34Un groupe a été interdit.
00:34:36Il a été remis dans le champ républicain
00:34:38par le Conseil d'État. Ça, c'est le premier point.
00:34:40En gros, la punition, après
00:34:42la condamnation, n'existe pas.
00:34:44On est reconnus à nouveau.
00:34:46Deuxième point, on est dans une période d'entre-deux.
00:34:48Une période institutionnelle,
00:34:50démocratique particulière.
00:34:52Le gouvernement en place vient de perdre une élection.
00:34:54Il gère les affaires courantes. On ne sait même pas si
00:34:56Gérald Darmanin est encore ministre.
00:34:58Il veut exécuter.
00:35:00Il avait dit qu'il partirait tout de suite.
00:35:02Il ne va pas trop s'en occuper. Il est combattif
00:35:04sur le terrain parlementaire.
00:35:06Ça permet de profiter aussi de cette période de vacances.
00:35:08Le troisième point, c'est que celles
00:35:10et ceux qui sont possiblement au gouvernement à partir
00:35:12peut-être de mercredi, de jeudi ou de vendredi
00:35:14prochain, sont plutôt proches
00:35:16des gens qui manifestent là.
00:35:18Je pense que s'il y a un certain
00:35:20nombre d'acteurs, notamment de l'environnement,
00:35:22d'acteurs idéologiques à la France insoumise,
00:35:24qui seront proches des actions
00:35:26de ce type et contre la bassine.
00:35:28Le quatrième point, c'est que vous avez de l'autre côté
00:35:30une autre France. On parlait des élus en écharpe.
00:35:32Ils se promènent. Ils viennent
00:35:34manifester. Évidemment, ils ne vont pas commettre
00:35:36des violences contre ceux qui veulent commettre des violences.
00:35:38Par contre, il y a des syndicats comme la Coordination
00:35:40rurale qui sont
00:35:42prêts à en découdre. On a un quatrième
00:35:44point. C'est qu'au-delà de ce qui va être fait là,
00:35:46il y a des gens en face qui peuvent avoir envie d'en découdre
00:35:48parce qu'ils se disent que ça suffit. Ils l'ont annoncé
00:35:50pas plus tard qu'il y a deux ou trois jours parce qu'ils savaient
00:35:52ce qui allait se passer. Il y a quatre points qui,
00:35:54aujourd'hui, fabriquent encore plus. C'est l'espèce de cocktail
00:35:56incendiaire qui va se dérouler là-bas
00:35:58et qu'on connaît. Évidemment qu'on connaît.
00:36:00On peut l'imaginer. Mais en même temps, sur lequel on est encore
00:36:02très démuni pour des raisons qui sont différentes
00:36:04de tout à l'heure, mais qui participent aussi de cette
00:36:06même incapacité à embarquer.
00:36:08Oui, il y a une décision qui est prise.
00:36:10On a un projet qui est configuré.
00:36:12Des gens qui sont condamnés, qui sont interdits,
00:36:14on les remet dans la partie. En même temps, malheureusement,
00:36:16il y a ce contexte politique
00:36:18qui est un peu flou, pour le moins qu'on puisse dire.
00:36:20On va suivre ça avec une grande attention, évidemment.
00:36:22Nous sommes samedi. Les rassemblements
00:36:24sont prévus mardi. On ne pourra pas dire qu'on n'a pas prévenu.
00:36:26On ne pourra pas dire qu'on n'aura pas écouté
00:36:28Thierry Boudot. C'est terrible, Sarah
00:36:30et Naïma.
00:36:32Le terme éco-terroriste de M. Darmanin me semble
00:36:34tout à fait adapté. Nous avons des personnes qui se déplacent
00:36:36pour mettre le bazar.
00:36:38C'est annoncé.
00:36:40Mais ce n'est même plus pour des convictions.
00:36:42C'est pour bordéliser le pays.
00:36:44C'est la tyrannie des minorités. On va mettre le bazar.
00:36:46Et j'ai une pensée pour les forces de l'ordre
00:36:48qui risquent leur vie, aujourd'hui.
00:36:50Nous avons le terrain. Nous avons des forces de l'ordre
00:36:52qui risquent clairement de mourir.
00:36:54On peut dire aussi les choses.
00:36:56Ce qui me choque, c'est que la sanction n'est pas efficace.
00:36:58Si jamais il y avait eu une sanction efficace,
00:37:00croyez-moi, ils ne seraient pas mardi
00:37:02en train de recommencer.
00:37:04C'est comme Sciences Po. Le parallèle est peut-être mal choisi.
00:37:06Quand vous ne sanctionnez pas,
00:37:08c'est une invitation à recommencer.
00:37:10C'est comme l'affaire de tout à l'heure. Vous ne sanctionnez pas,
00:37:12les gens recommencent. Et ils recommenceront.
00:37:14Il faut avoir la main beaucoup plus lourde.
00:37:16Ensuite, on nous explique que non, on n'a pas pu
00:37:18arrêter tout le monde tellement c'était le bazar.
00:37:20Oui, on va avoir des problèmes.
00:37:22En fait, c'est la question
00:37:24de l'État de droit.
00:37:26Est-ce que l'État de droit a assez d'autorité aujourd'hui
00:37:28pour qu'on n'ose pas
00:37:30commettre de telles exactions ?
00:37:32On se rend compte que l'État de droit
00:37:34malheureusement est très affaibli
00:37:36pour qu'on se permette
00:37:38de telles exactions.
00:37:40Vous avez décrit, Marc,
00:37:42tout cet attirail,
00:37:44ces armes avec lesquelles
00:37:46ils viennent, rappelons-nous
00:37:48Saint-Sauline, où ils se sont attaqués
00:37:50à nos forces de l'ordre.
00:37:52C'était une guérilla urbaine
00:37:54qu'on voyait. C'était terrifiant
00:37:56ce qu'on voyait. Donc comment,
00:37:58dans un État de droit, on se permet cela ?
00:38:00Et c'est ça, moi, qui me
00:38:02terrifie. C'est que je me dis
00:38:04en fait, notre pays
00:38:06n'a plus la capacité
00:38:08de poser le cadre
00:38:10de la fermeté et de l'autorité
00:38:12et notre État est actuellement
00:38:14affaibli
00:38:16et se retrouve dans une situation
00:38:18malheureusement d'impuissance.
00:38:20Oui, mais d'impuissance. Mais ce n'est pas qu'ils se permettent ça,
00:38:22c'est qu'ils le revendiquent et qu'ils en sont fiers.
00:38:24Ils vont en plus le filmer et dire, regardez
00:38:26ce que je fais. Mais ils osent
00:38:28et ils sont contents de le faire.
00:38:30Thierry Boudot, ça veut dire quoi, très concrètement ?
00:38:32Thierry Boudot, ça veut dire quoi
00:38:34très concrètement ? Les agriculteurs du secteur de
00:38:36Mel protègent leurs exploitations.
00:38:38C'est quoi l'état d'esprit ? Que se passe-t-il
00:38:40actuellement ?
00:38:42Je vais passer un message clair
00:38:44et je vais le passer à l'ensemble du monde agricole français.
00:38:46Je pense que c'est très important.
00:38:48Dans les jours à venir,
00:38:50agriculteurs,
00:38:52pensez à vous, à vos familles,
00:38:54ne tentez rien
00:38:56qui interfère
00:38:58dans le processus de maintien de l'ordre
00:39:00ou qui vous mette en danger
00:39:02directement.
00:39:04Ne tentez rien de cela. Envoyez du
00:39:06soutien, communiquez,
00:39:08mais ne tentez rien qui vous mette en danger.
00:39:10Est-ce que vous avez le sentiment que,
00:39:12comme l'a évoqué Jean-Christophe Gallien,
00:39:14qui est invité de notre émission,
00:39:16il est possible que les agriculteurs soient
00:39:18tentés de répondre ?
00:39:22Évidemment.
00:39:24On est inquiets, exaspérés, ça s'est
00:39:26déjà reproduit.
00:39:28Mais moi, je veux passer vraiment
00:39:30un appel au calme
00:39:32et vraiment expliquer aux agriculteurs
00:39:34ce qu'on a déjà vécu et que
00:39:36dans ce type d'opération, les
00:39:38individus très radicalisés auxquels
00:39:40on a affaire, il faut
00:39:42laisser les forces de maintien de l'ordre s'en occuper
00:39:44et ne pas interférer.
00:39:46Franchement, c'est vital.
00:39:48Est-ce que vous avez eu un contact avec le
00:39:50préfet, par exemple, en leur disant
00:39:52attention, on risque gros,
00:39:54on risque un Saint-Saëns in bis ?
00:39:56Est-ce que le message a été entendu ? Visiblement,
00:39:58non.
00:40:00Si, l'État,
00:40:02au travers du préfet, notamment le préfet
00:40:04des Deux-Sèvres, est à nos côtés
00:40:06très inquiet aussi.
00:40:08Après, moi, je ne peux pas parler
00:40:10au nom de l'État et du responsable
00:40:12du maintien de l'ordre. Ce que je sais,
00:40:14c'est que dans ce type d'opération, c'est juridiquement
00:40:16très compliqué.
00:40:18C'est très compliqué à gérer.
00:40:20Voilà.
00:40:22Justement,
00:40:24monsieur, justement, vous avez
00:40:26raison de dire aux agriculteurs
00:40:28que ce qui apporte, c'est plutôt leur
00:40:30vie, la vie de leur famille, etc.
00:40:32Mais ça doit être terrible de
00:40:34pouvoir protéger son bien.
00:40:36C'est ça. C'est qu'en fait, on est dans une situation
00:40:38et d'ailleurs,
00:40:40Jean-Christophe en parlait tout à l'heure, c'est qu'on nous
00:40:42risquons aussi à un moment
00:40:44une exaspération qui fait
00:40:46qu'il y a une réaction en face.
00:40:48Comment vous pouvez accepter,
00:40:50d'année en année, que tout votre bien
00:40:52soit saccagé, le fruit
00:40:54de votre travail, etc., sans réagir ?
00:40:56C'est pour ça que l'État,
00:40:58l'État doit réagir.
00:41:00Mais là, il ne se passe rien. La réunion va avoir lieu.
00:41:02Justement,
00:41:04le fond du problème,
00:41:06c'est que le Conseil d'État, qui avait
00:41:08le ballon et qui devait prendre une décision,
00:41:10ne l'a pas prise. Résultat,
00:41:12ça retombe sur qui ? Ça retombe sur
00:41:14les agriculteurs, qui n'y peuvent
00:41:16mais, et sur les gendarmes.
00:41:18Il y aura 3 000 gendarmes, c'était pareil
00:41:20l'année précédente, il y avait 3 000 gendarmes
00:41:22mobilisés parce que le Conseil
00:41:24d'État, parce que l'État n'a pas pu
00:41:26interdire cette manifestation.
00:41:2810 000 manifestants, vous imaginez ?
00:41:30C'est énorme.
00:41:32C'est ultra violent. Et c'est pareil tous les ans.
00:41:34Il y a encore 2 ans, en 2022,
00:41:36il y avait eu 61 blessés chez les policiers.
00:41:38Et on laisse faire. Le mouvement n'a pas
00:41:40été interdit. Qu'est-ce qu'il faut faire pour qu'il soit interdit ?
00:41:42Olivier Faure a soutenu.
00:41:44Madame Tondelier
00:41:46a encouragé.
00:41:48Sandrine Rousseau
00:41:50a été aussi sur place.
00:41:52Et puis,
00:41:54l'autre écologiste, comment il s'appelle ?
00:41:56Il y avait plusieurs députés écologistes.
00:41:58Ils ont aussi leur responsabilité.
00:42:00Jadot était pas net.
00:42:02Jadot était pas net.
00:42:04Ils ont aussi une responsabilité parce qu'en se déplaçant
00:42:06de cette façon, ils légitiment d'une certaine
00:42:08façon ce qu'il se passe. Ils ont un
00:42:10devoir d'exemplarité. Ce sont des élus de la République.
00:42:12Et au lieu de dire, ne faites pas ça,
00:42:14discutons, eh bien, ils légitiment ce chaos.
00:42:16Donc ça, c'est parfaitement inacceptable.
00:42:18Est-ce que vous avez dialogué avec le maire de
00:42:20Mel, Thierry Boudeau ?
00:42:22Non.
00:42:24Pourquoi non ? Je voudrais juste
00:42:26dire, par rapport à ce qui vient d'être dit,
00:42:28non, on ne l'accepte pas.
00:42:30Et non, on ne reste pas sans rien faire.
00:42:32On n'est pas passifs. Simplement, à un moment,
00:42:34il faut avoir la responsabilité
00:42:36de garder un minimum de calme.
00:42:38C'est suffisamment compliqué.
00:42:40Jean-Christophe Gagnon.
00:42:42Ce qui est, heureusement,
00:42:44d'ailleurs, ce qui est proposé là,
00:42:46c'est une stratégie d'évitement et de
00:42:48combat qui se situe sur le terrain du droit,
00:42:50sur le terrain de l'état de droit, sur le terrain des recours,
00:42:52sur le terrain de la possibilité d'intervenir.
00:42:54On ne peut pas, semble-t-il, faire face
00:42:56à ces 10 000 personnes ou ces 15 000 personnes.
00:42:58Mais je vous le dis,
00:43:00il y a un point qui est essentiel,
00:43:02c'est que vous avez ce moment de flottement institutionnel
00:43:04et politique. Et en plus, la promesse
00:43:06potentielle pour des acteurs qui ont été
00:43:08soutenus, de voir celles et ceux qui
00:43:10les ont soutenus, pour des raisons idéologiques,
00:43:12je ne dis pas qu'ils veulent
00:43:14détruire ce qu'est l'état de droit
00:43:16en France, mais on ne peut pas imaginer que
00:43:18Mme Rousseau, que M. Jadot, ainsi de suite,
00:43:20soient contre l'état de droit. Mais pour le coup,
00:43:22ils sont très idéologisés sur cette question-là.
00:43:24Donc, l'ennemi, c'est celui
00:43:26qui fait la méga-bastille. L'ennemi, c'est l'agriculteur
00:43:28qui pratique cette agriculture. L'ennemi, c'est ça.
00:43:30Et donc, politiquement, vous allez avoir
00:43:32un rendez-vous qui va être compliqué, parce que
00:43:34ces gens-là seront soutenus par des gens qui peuvent
00:43:36prendre le gouvernement à partir, je vous le dis,
00:43:38de la fin de semaine prochaine. – Eh, on ne sait pas qui sera
00:43:40ministre de l'Intérieur. On ne sait pas qui sera Premier ministre.
00:43:42– Mais de toute manière, vous savez que sur l'Intérieur,
00:43:44il peut y avoir des…
00:43:46Il y a 180 degrés de différence entre Gage
00:43:48et Boyard, mais pas sur l'environnement.
00:43:50Sur l'environnement, il y a un accord,
00:43:52un nœud central. Dans leur ADN de programme
00:43:54de gouvernement, là, il y a pour le coup
00:43:56ces méga-bastilles, cette type d'agriculture.
00:43:58Ils sont les ennemis, encore une fois,
00:44:00de la potentiel. Et donc, pour le coup,
00:44:02c'est un enjeu qui dépasse aujourd'hui ce moment
00:44:04effectivement un peu événement, qui va être
00:44:06un moment terrible parce qu'il y aura un affrontement,
00:44:08mais qui dépasse ça parce que derrière, il y aura des conséquences
00:44:10plus importantes en termes de planification,
00:44:12de programmation politique, et donc, potentiellement
00:44:14ensuite, de démantèlement de ce genre de structure
00:44:16et de capacité pour certains de faire valoir
00:44:18leurs droits, de cultiver comme ils veulent,
00:44:20et moi, c'est de suite.
00:44:22Rappelons que Sandrine Rousseau a dit
00:44:24que la cause justifie les moyens.
00:44:26Oui, on est dans le combat politique.
00:44:28Oui, c'est encourager ce qui se passe.
00:44:30On ne pourra pas dire qu'on n'en a pas parlé
00:44:32bien en avant sur
00:44:34Notre Antenne et sur Punchline.
00:44:36Un dernier message, Thierry Boudeau,
00:44:38on va suivre de très près
00:44:40ce dossier et ce rassemblement
00:44:42des anti-méga-bastines.
00:44:44Racontez-nous.
00:44:46Quand vous parliez de dialogue, il y a un peu le sentiment,
00:44:48parce qu'on l'a même déjà vécu, c'est de dire
00:44:50au dernier moment
00:44:52« Tendez la main, faites quelque chose,
00:44:54sinon on détruit votre ferme. »
00:44:56C'est un peu
00:44:58accepter de dialoguer
00:45:00le fusil sur la tente.
00:45:02C'est ça qui est terrible.
00:45:04Je pense
00:45:06qu'il y a des discussions en ce moment entre les organisateurs,
00:45:08il y en a avec la préfecture,
00:45:10mais c'est
00:45:12très compliqué.
00:45:14On n'a pas affaire
00:45:16à des organisateurs ou des intentions
00:45:18claires.
00:45:20C'est ça qui est très compliqué.
00:45:22Je n'ai pas une question.
00:45:24Regardez la victoire d'une ZAD
00:45:26qui était à Notre-Dame-des-Landes.
00:45:28Vous la connaissez par cœur.
00:45:30Vous la connaissez de l'intérieur.
00:45:32Cette ZAD qui n'était pas violente
00:45:34sur le site, mais qui était violente à Nantes,
00:45:36qui était violente par extension dans d'autres zones,
00:45:38elle a fini par gagner puisqu'il n'y a pas d'aéroport.
00:45:40C'était une véritable feuille de dents.
00:45:42J'avais des amis qui habitaient juste à côté.
00:45:44C'était une zone de non-droits.
00:45:46Le soir, c'était invraisemblable.
00:45:48Elle existe encore.
00:45:50C'est toujours une zone de non-droits.
00:45:52C'est toujours une zone de non-droits.
00:45:54Thierry Boudot, merci d'avoir accepté
00:45:56de témoigner.
00:45:58On va suivre avec une grande attention.
00:46:00On reste en contact.
00:46:02On va suivre avec une grande attention.
00:46:04On ne pourra pas dire qu'on n'a pas prévenu.
00:46:06Nous sommes samedi.
00:46:08On verra ce qui se passe mardi.
00:46:10Il y a un nouveau gouvernement.
00:46:12Comment les choses vont-elles gérer ?
00:46:14En tous les cas, ça s'annonce chaud.
00:46:16Puisqu'on parle de l'eau,
00:46:18la transition est facile.
00:46:20Est-ce que vous avez pris votre maillot de bain ?
00:46:22Ça dépend pour aller où.
00:46:24Je ne sais même pas de quoi j'ai parlé.
00:46:26Je ne sais même pas de quoi j'ai parlé.
00:46:28De Mme Oudéac-Astérat.
00:46:30Elle n'était pas en maillot.
00:46:32Elle était en combinaison.
00:46:34On va voir la petite séquence.
00:46:36Elle a plongé.
00:46:38Elle n'a pas bien plongé.
00:46:40Quand on plonge, on a les jambes droites.
00:46:42Elle a plongé en combinaison.
00:46:44Pour la compétition,
00:46:46je ne suis pas un spécialiste,
00:46:48mais je crois que les nageurs sont en combinaison.
00:46:50C'est ça.
00:46:52Elle n'est pas translucide, l'eau.
00:46:54Elle n'est pas translucide.
00:46:56Pour 1,4 milliard,
00:46:58j'aurais aimé une eau translucide.
00:47:00On vous montre à loisir ce plongeon.
00:47:02Vous en avez peur ?
00:47:04Là, elle a carrément brillé.
00:47:06Madame Hidalgo,
00:47:08qui a repoussé plusieurs fois.
00:47:10Elle n'avait qu'à ne pas repousser.
00:47:12Pour 1,4 milliard,
00:47:14j'aurais aimé une eau translucide.
00:47:16C'est le plongeon
00:47:18le plus cher du monde.
00:47:20Pendant que les commerçants
00:47:22sont en train de galérer.
00:47:24On va demander.
00:47:26On verra si elle est en bonne santé demain.
00:47:28Elle a mis la tête sous l'eau.
00:47:30J'espère qu'elle a fermé la bouche.
00:47:32Elle a été joueuse.
00:47:34C'est une ancienne sportive.
00:47:36Tennisman.
00:47:38Elle n'était pas nageuse.
00:47:40Vous en pensez quoi ?
00:47:42Elle avait besoin d'aller très vite.
00:47:44Si elle attendait
00:47:46mardi soir, c'était fini.
00:47:48Madame Hidalgo a plus de temps.
00:47:50Vous lui faites une analyse politique.
00:47:52Elle a peut-être le risque
00:47:54de ne pas être là pour les Jeux.
00:47:56Elle a en partie
00:47:58piloté, préparé
00:48:00l'organisation.
00:48:02Vous vous rendez compte ce que c'est ?
00:48:04C'est terrible.
00:48:06Je n'irai pas forcément dans l'eau.
00:48:08Pourtant, on a tous rêvé d'aller se baigner dans la Seine.
00:48:10Propre.
00:48:12Un milliard.
00:48:14Elle n'est pas propre.
00:48:16Malheureusement.
00:48:18On nous dit qu'elle n'est pas propre.
00:48:20Les statistiques sont assez détendues.
00:48:22Je vous assure que j'aurais bien voulu
00:48:24un jour pouvoir me baigner.
00:48:26C'est possible.
00:48:28C'est les moyens qui ont été mis
00:48:30dans cette opération.
00:48:32Je trouve ça absolument incroyable.
00:48:34Les Français souffrent.
00:48:36Ils n'en ont rien à faire de savoir que
00:48:38Mme Oudéa Castera a fait un plongeon.
00:48:40La Seine, ce n'est pas toute la France.
00:48:42Il y a une disproportion
00:48:44entre l'argent qui a été investi là-dedans
00:48:46et la médiatisation.
00:48:48Cette histoire de plongeon, c'est très rigolo.
00:48:50Ça nous fait rire.
00:48:52Pendant qu'il y a des Français qui n'arrivent pas à finir le mois,
00:48:54on nous explique que Mme Castera a fait un plongeon.
00:48:56C'est terrible.
00:48:58Thierry,
00:49:00je ne voudrais pas.
00:49:02On ne peut pas faire les grincheux.
00:49:04On est ravis que les JO soient là.
00:49:06Ça me fait de la peine.
00:49:101,4 milliard,
00:49:12ça permettait de faire un maillage
00:49:14en termes de soins palliatifs.
00:49:16Voilà.
00:49:18Sarah, j'ai bien compris.
00:49:20Pour rien au monde, elle plonge.
00:49:22Ça dépend combien on me donne.
00:49:24Naïma.
00:49:26Non.
00:49:28En l'état,
00:49:30je n'irais pas me plonger la tête première comme elle l'a fait.
00:49:34Vu le coût que ça a coûté aux contribuables,
00:49:36je suis prêt à plonger.
00:49:38Les amis, on va plonger.
00:49:40Je me pose la question.
00:49:42Avec un masque, un tuba bien protégé, peut-être.
00:49:44Le président Macron.
00:49:46Monsieur Chirac ne l'a jamais fait.
00:49:48On a débordé.
00:49:50C'est le cas de le dire.
00:49:52On parle de l'eau, on a débordé.
00:49:54C'est en 54, on marque une pause.
00:49:56On parlera de politique juste après.
00:49:58Il se passe plein de choses sur Punchline.
00:50:04Il est 18h.
00:50:06Rebonjour, merci de nous accueillir chez vous.
00:50:08C'est Punchline partie 2.
00:50:10Jusqu'à 19h, je représente mon équipe.
00:50:12De ce samedi, dans quelques instants,
00:50:14le sommaire de cette deuxième partie.
00:50:16On va parler politique.
00:50:18Gabriel Attal a été désigné président
00:50:20du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
00:50:22Le Parti communiste était le seul en lice.
00:50:24On en parle avec mes invités.
00:50:26A gauche, on négocie toujours et encore.
00:50:28Un nouveau nom est sorti.
00:50:30Huguette Bello.
00:50:32Ex-membre du Parti communiste,
00:50:34actuelle présidente du Conseil régional de la Union.
00:50:36Le bon choix pour Jean-Luc Mélenchon.
00:50:38Elle coche toutes les cases, dit-il.
00:50:40Sophie Binet, la patronne de la CGT,
00:50:42demande la constitution rapide d'un gouvernement
00:50:44face à l'urgence.
00:50:46C'était aujourd'hui à Avignon, devant la cité des papes.
00:50:48Ça ne s'invente pas.
00:50:50On vous parlera d'un vrai combat.
00:50:52Face au géant Airbnb, 26 hôteliers indépendants
00:50:54dénoncent une concurrence déloyale.
00:50:56Ils osent s'attaquer à ce géant
00:50:58parmi eux, Pascal Boulanger.
00:51:00Hôtelier à Cannes, il sera avec nous.
00:51:02Il témoignera, évidemment.
00:51:04Voilà pour notre menu très chargé.
00:51:06Tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:51:08avec Sandra Chumbo, que je re-salue.
00:51:10Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:51:12À la une de l'actualité,
00:51:14la mère de Célia évoque un coup de folie
00:51:16suivi d'une extrême violence
00:51:18selon ses premières déclarations
00:51:20après la mort de sa fille de 6 ans.
00:51:22Son conjoint ne s'était jamais montré violent
00:51:24auparavant avec elle.
00:51:26Il l'aurait claqué brutalement au sol
00:51:28après une dispute de couple ce vendredi.
00:51:30La femme aurait reçu plusieurs coups de couteau
00:51:32en s'interposant.
00:51:34Au moins 71 morts dans une frappe imputée
00:51:36à Israël dans la bande de Gaza.
00:51:38Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas
00:51:40confirme une attaque près de Cannes-Jones,
00:51:42un secteur où Israël dit avoir visé
00:51:44deux hauts dirigeants du Hamas.
00:51:46Le président palestinien dénonce un massacre odieux.
00:51:48Coup de théâtre dans le procès d'Alec Baldwin.
00:51:50Il a été annulé ce vendredi
00:51:52à cause d'un vice de procédure.
00:51:54Les balles transmises au juge
00:51:56ne correspondraient pas à celle
00:51:58qui a pris la vie de Madame Hutchins.
00:52:00L'acteur américain est jugé
00:52:02pour homicide involontaire
00:52:04sur le tournage du film Rust.
00:52:06Il risquait jusqu'à 18 mois de prison.
00:52:08Merci beaucoup Sandra.
00:52:10Je vous présente mon équipe du samedi.
00:52:12Naïm M. Fadel,
00:52:14Sarah Salman,
00:52:16Marc Baudrier et
00:52:18Jean-Christophe Gallien.
00:52:20Les amis, on l'a appris
00:52:22cet après-midi par le parquet national
00:52:24anti-terroriste. 5 adolescents
00:52:26et jeunes adultes partageant
00:52:28la même idéologie pro-djihadiste
00:52:30ont été mis en examen à Paris
00:52:32entre mai et juillet, soupçonnés d'avoir envisagé
00:52:34de rejoindre une organisation terroriste ou d'avoir évoqué
00:52:36des projets d'action violente.
00:52:38Je voulais qu'on commence cette émission
00:52:40sur cette affaire évidemment.
00:52:42Claude Moniquet, spécialiste
00:52:44terrorisme sur CNews,
00:52:46visage que vous connaissez bien. Bonjour, merci
00:52:48Claude Moniquet, je voulais absolument vous avoir sur cette affaire.
00:52:50Comment expliquer justement
00:52:52la multiplication de ces affaires
00:52:54de terrorisme impliquant des
00:52:56mineurs ? Ce n'est pas la première fois que je vous interroge
00:52:58sur le sujet, mais on voit qu'elle se multiplie.
00:53:00Oui, elle se multiplie
00:53:02et ça va certainement continuer.
00:53:04L'implication de mineurs
00:53:06dans des actions terroristes systémistes
00:53:08s'explique
00:53:10par plusieurs raisons.
00:53:12D'abord, des acteurs
00:53:14très jeunes qui peuvent avoir 14
00:53:16à 16 ou 18 ans
00:53:18n'ont pas été
00:53:20impactés, n'ont pas été
00:53:22entre guillemets déprimés par la perte
00:53:24territoriale de l'État islamique,
00:53:26la défaite territoriale de l'État islamique
00:53:28en 2017, ils étaient beaucoup trop jeunes.
00:53:30Donc ils sont venus à l'islam radical
00:53:32par après et ils ont
00:53:34été, ils sont arrivés un peu en
00:53:36terrain vierge, ils ont découvert quelque chose
00:53:38sans traîner les déceptions du passé.
00:53:40Deuxièmement, je parle
00:53:42de leur point de vue, bien sûr. Deuxièmement,
00:53:44ce sont évidemment, plus
00:53:46l'esprit est jeune, plus
00:53:48l'être humain est facile à manipuler
00:53:50et ça se coupe
00:53:52à ce qu'on a constaté depuis
00:53:54quelques années, qui est
00:53:56à la fois un phénomène
00:53:58dans certains cas de
00:54:00conversion express, mais également de radicalisation
00:54:02express qui peuvent se passer
00:54:04en quelques jours ou en quelques semaines
00:54:06là où dans le temps, à l'époque
00:54:08d'Al-Qaïda, il y a 25 ans,
00:54:10il fallait des années pour
00:54:12qu'un islamiste radical
00:54:14arrive à sa
00:54:16phase djihadiste.
00:54:18Et en général, à l'époque, il avait
00:54:2035 à 40 ans.
00:54:22Aujourd'hui, effectivement, on a des esprits
00:54:24jeunes qui n'ont pas connu le passé,
00:54:26qui sont facilement influençables et qui
00:54:28sont radicalisés en quelques semaines.
00:54:30Claude, c'est quoi ? C'est une
00:54:32nouvelle stratégie de l'État islamiste ?
00:54:34Je rappelle l'âge
00:54:36de ces jeunes, 14, 16, 17 et
00:54:3820 ans, trois garçons et une jeune fille.
00:54:40C'est quoi ? C'est une nouvelle
00:54:42stratégie ?
00:54:44En tout cas, ce qu'il y a de certain, c'est qu'il y a une propagande
00:54:46de l'État islamique, entre autres sur TikTok,
00:54:48qui est essentiellement dirigée
00:54:50vers ces jeunes, qui parlent à ces jeunes dans
00:54:52un langage qu'ils comprennent
00:54:54et qui peut avoir d'autant plus d'impact sur
00:54:56leur cerveau que ce cerveau, comme je l'ai
00:54:58déjà répété plusieurs fois sur cette antenne,
00:55:00est encore en phase de formation, entre autres,
00:55:02et qui touche le rapport aux autres,
00:55:04l'affectivité
00:55:06et les émotions
00:55:08quand on est un très jeune adolescent.
00:55:10Ce qui est intéressant aussi, c'est la présence
00:55:12d'une jeune fille qui a 14 ans, qui est la plus jeune.
00:55:14Alors ça non plus, c'est pas nouveau.
00:55:16Je vous rappelle qu'en 2016, on avait eu
00:55:18à Paris un attentat manqué
00:55:20contre Notre-Dame, qui était organisé
00:55:22par quatre femmes djihadistes.
00:55:24La plus jeune avait 19 ans, elle était
00:55:26donc une très jeune adulte, c'est elle qui
00:55:28menait le groupe, et ces femmes étaient tellement
00:55:30déterminées qu'après l'échec de leur premier attentat
00:55:32le 4 septembre, quand on a découvert la voiture
00:55:34piégée, elles ont quatre jours plus tard
00:55:36tenté d'attaquer des gares dans un
00:55:38attentat suicide dans la région parisienne.
00:55:40Le soir même, elles ont été arrêtées
00:55:42et elles ont blessé les policiers
00:55:44qui les arrêtaient au moment
00:55:46de l'intervention.
00:55:48Donc on était en face de jeunes femmes extrêmement
00:55:50décidées, et ça aussi, c'est une
00:55:52caractéristique de la jeunesse et de l'adolescence,
00:55:54c'est l'absence de
00:55:56freins, l'absence de filtres
00:55:58et une
00:56:00facilité
00:56:02à sombrer très très vite,
00:56:04à passer très très vite dans une violence extrême.
00:56:06Merci, merci mille fois
00:56:08Claude Monniquet de votre analyse évidemment sur
00:56:10cette affaire.
00:56:12Cinq adolescents et jeunes adultes mis en
00:56:14examen. Sarah Salman, merci Claude.
00:56:16C'est pas très rassurant, les JO c'est demain.
00:56:18C'est pas très rassurant, mais j'ai envie de dire
00:56:20M. Monniquet nous parlait du réseau social
00:56:22TikTok, que je connais bien.
00:56:24Que font les parents ? Parce que TikTok...
00:56:26C'est toujours la même question.
00:56:28C'est toujours la même question, donc
00:56:30peut-être qu'on pourra avoir une prise
00:56:32de conscience collective et que les parents
00:56:34soient aussi responsabilisés
00:56:36pour ne pas dire sensibilisés. Vous avez votre enfant
00:56:38qui sur TikTok se radicalise.
00:56:40Je ne sais pas à quel moment les parents
00:56:42disent, on ne voit pas, on ne sait pas.
00:56:44Les gens qui sont en détention provisoire
00:56:46actuellement, ces adolescents, demain ils seront parents aussi.
00:56:48Donc il faudrait aussi anticiper
00:56:50les choses et faire preuve de fermeté.
00:56:52Donc là on voit quand même qu'ils sont en détention provisoire
00:56:54trois d'entre eux, ou quatre d'entre eux,
00:56:56je ne sais pas, quatre d'entre eux.
00:56:58Et celui de 14 ans est sous contrôle
00:57:00judiciaire. Donc on voit quand même que des mesures
00:57:02ont été prises compte tenu de la gravité des faits.
00:57:04Mais ça ne préjuge en rien du jugement.
00:57:06C'est important de le rappeler, pour l'instant
00:57:08il se présumait innocent.
00:57:10C'est de plus en plus facile pour les réseaux
00:57:12terroristes islamistes de recruter
00:57:14en France. Pourquoi ? D'abord parce
00:57:16qu'il y a un laxisme
00:57:18migratoire qui est complètement
00:57:20fou et qui grossit
00:57:22le nombre des musulmans en France, qui sont heureusement
00:57:24pas tous islamistes et encore moins terroristes.
00:57:26Mais dans cette
00:57:28famille musulmane, on voit
00:57:30que les jeunes sont de plus en plus tentés
00:57:32par un islam rigoureux.
00:57:34Plus on est jeunes, plus on est
00:57:36tentés par un islam rigoureux en France.
00:57:38C'est confirmé
00:57:40par plusieurs études qui
00:57:42se recoupent. Et donc évidemment
00:57:44parmi ces jeunes tentés par un
00:57:46islam rigoureux, c'est plus facile
00:57:48de recruter des gens qui font encore
00:57:50une bascule supplémentaire et qui
00:57:52vont basculer dans le terrorisme.
00:57:54Jean-Christophe, je ne veux pas faire
00:57:56preuve de catastrophisme, genre
00:57:58la France a peur, mais les JO
00:58:00c'est demain. Et on voit
00:58:02que ce genre d'affaires
00:58:04se multiplient. On voit aussi que les renseignements
00:58:06sont actifs et efficients.
00:58:08Il faut reconnaître cela.
00:58:10Mais c'est clair qu'il y a quand même
00:58:12ce noyau qui existe, qui est bien présent
00:58:14et qui est bien prégnant. Et quand on interroge les forces de l'ordre,
00:58:16il y a une inquiétude prégnante.
00:58:18C'est une face émergée d'un iceberg
00:58:20qui lui est beaucoup plus important.
00:58:22Ce que je trouve inquiétant, c'est qu'on ne découvre
00:58:24rien. C'est ce qui est
00:58:26à l'oeuvre aujourd'hui. Certes, l'État islamique
00:58:28a été battu, mais il y a eu une période
00:58:30intermédiaire, que Claude Moniquet pourrait nous décrire, où
00:58:32certains des combattants
00:58:34avaient perdu. Il y a aussi des figures
00:58:36qui étaient des figures emblématiques d'une espèce
00:58:38de Gotha, si vous voulez, incroyable
00:58:40qui était utilisée. Et puis ce sont accélérées
00:58:42les stratégies d'entrisme
00:58:44technologique, c'est-à-dire qu'on parle de TikTok
00:58:46mais il n'y a pas que ce réseau, il y a beaucoup de pays,
00:58:48beaucoup de groupements,
00:58:50beaucoup de confréries, on va le dire comme ça
00:58:52parce que sinon on a des problèmes,
00:58:54qui sont à l'oeuvre et sont en compétition dans le recrutement.
00:58:56Il y a effectivement une appétence,
00:58:58parce que c'est massif aujourd'hui.
00:59:00C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on ne parle pas
00:59:02de 7 millions de personnes, on parle
00:59:04de 12 millions potentiels
00:59:06sur un marge. Là-dedans, vous allez avoir 0,0
00:59:08quelque chose, mais ça veut dire qu'en réalité,
00:59:10on est en progression.
00:59:12À un moment donné, les services de travail
00:59:14qui sont concernés y suivent, y espionnent,
00:59:16mais si vous voulez, c'est un sujet qui est tellement
00:59:18prégnant, tellement massif
00:59:20que vous avez effectivement un contexte qui en plus
00:59:22le favorise. C'est un petit peu comme quand
00:59:24cette jeune fille est violée parce qu'elle est juive
00:59:26la dernière fois. Vous vous rendez compte ? La question de
00:59:28ces enfants de 13 ans, dans quel environnement
00:59:30ils vivent, avec quels parents, avec quels amis,
00:59:32avec quels médias autour d'eux, qu'est-ce qu'ils lisent
00:59:34pour arriver à faire ça parce qu'une personne est juive en face ?
00:59:36Vous voyez ce que je veux dire ?
00:59:38Ici, il y a une capacité
00:59:40politique identitaire
00:59:42qui est là en France. Quand vous faites ça,
00:59:44vous êtes dans une guerre. Je vous assure qu'il y a
00:59:46une série espagnole qui est très bien faite là-dessus
00:59:48parce qu'on ne l'a pas en France, et sans phare,
00:59:50et qui ose dire les choses complètement,
00:59:52qui s'appelle la unidad. Je vous incite à aller la voir,
00:59:54parce que ça vous dira ce qui va se passer après.
00:59:56Aujourd'hui, en réalité, on est sur ces cas-là.
00:59:58Mais quand vous aurez plus de cas,
01:00:00plus de capacités, c'est parce qu'il y a les Jeux olympiques.
01:00:02Les Jeux olympiques, à la limite, c'est un moment, oui, de résonance mondiale,
01:00:04mais ils n'ont pas besoin des Jeux olympiques
01:00:06pour travailler, pour agir. Ils auront
01:00:08tout le temps, tout le loisir qui vient derrière. Et ça,
01:00:10c'est un enjeu majeur, parce que ça devient important quantitativement.
01:00:12Allez, un dernier mot sur le sujet, Naïma,
01:00:14avant qu'on parle politique.
01:00:16Jean-Christophe, c'est qu'on a du mal, nous,
01:00:18à nommer les choses. Il y a toujours un tabou.
01:00:20On ne comprend pas pourquoi.
01:00:22On nous renvoie toujours
01:00:24à la figure qu'il ne faut pas stigmatiser. Bien évidemment.
01:00:26Mais il faut stigmatiser ceux
01:00:28qui risquent de mettre
01:00:30en péril nos vies.
01:00:32On n'arrête pas aussi d'aborder la question
01:00:34des mineurs. Les mineurs, on les retrouve
01:00:36aussi dans la délinquance. Et souvent,
01:00:38ça se croise. Alors, ces délinquants
01:00:40se croisent aussi avec ceux qui sont radicalisés.
01:00:42Donc, on a besoin aussi, aujourd'hui,
01:00:44d'avoir des signaux faibles
01:00:46et notamment aussi une politique familiale
01:00:48qui permet très tôt d'identifier.
01:00:50Et puis aussi, les réseaux sociaux.
01:00:52Alors, moi, les réseaux sociaux, j'aimerais dire,
01:00:54pourquoi on ne fait pas comme en Chine,
01:00:56où ils ne laissent passer sur TikTok
01:00:58que des programmes de culture.
01:01:00Non, mais je sais, ça vous fait sourire.
01:01:02C'est quand même dommage d'arriver à...
01:01:04Moi, je ne veux pas être classé dans un ranking bon chinois.
01:01:06Vous savez, Daech
01:01:08a perdu son État.
01:01:10Mais l'idéologie Daech, au contraire,
01:01:12elle perdure et elle est très vivace.
01:01:14Et aujourd'hui, ce n'est même pas dans les lieux
01:01:16de culte, de proximité. C'est vraiment
01:01:18sur les réseaux sociaux. Et c'est là
01:01:20que ça doit nous interpeller. Parce que
01:01:22on met en danger aussi nos vies.
01:01:24Sous le contrôle de Sarah, c'est vrai que le recrutement,
01:01:26si vous voulez, et le ciblage
01:01:28qui est fait par les organisations qu'on connaît bien,
01:01:30qui émettent depuis l'étranger. Donc, on est incapables,
01:01:32si vous voulez, c'est comme des paradis digitaux.
01:01:34On est incapables de les attaquer. Mais surtout, le ciblage,
01:01:36il est fait sur les mineurs. Mais pourquoi ? Parce qu'ils ne sont pas fous.
01:01:38La conversion que vous pouvez avoir avec ces gens-là,
01:01:40hors de France. Ça a été mon cas
01:01:42pour des raisons électorales dans d'autres pays.
01:01:44Je vous assure qu'ils ciblent la France et ciblent les mineurs
01:01:46parce qu'ils savent qu'on ne peut rien faire contre les mineurs aujourd'hui.
01:01:48Oui, ça, vous avez entièrement raison.
01:01:50Il y a un élément d'extranéité qui rend
01:01:52les choses complètement impossibles d'un point de vue
01:01:54juridique. Mais c'est à nous aussi
01:01:56d'agir plutôt au niveau individuel.
01:01:58Vous avez des enfants, c'est votre devoir
01:02:00en tant que parent titulaire de l'autorité parentale
01:02:02de surveiller vos enfants. Je veux dire, il faut arrêter
01:02:04de dire que c'est à l'État de se substituer.
01:02:06Allez, les amis. Politique.
01:02:08On parle politique ? Vous êtes d'accord ?
01:02:10Parlons politique. Allez, on parle politique.
01:02:12On va parler politique. On parle politique ?
01:02:14Oui, il y a longtemps.
01:02:16Fumée blanche du côté des députés
01:02:18de la Renaissance. Le gagnant est
01:02:20le patron des députés.
01:02:22Le gagnant est
01:02:24un suspense insoutenable.
01:02:26Insoutenable, les amis.
01:02:28Gabriel Attal.
01:02:30Incroyable. Ça, c'est un scoop sur ces news.
01:02:32Il est 18h11. On voit
01:02:34tout cela avec Mathilde Ibanez.
01:02:36Et on a pas mal de choses à évoquer du côté de la politique.
01:02:38D'abord, Mathilde Ibanez.
01:02:40Seul
01:02:42candidat à se présenter, Gabriel Attal
01:02:44est sans surprise le nouveau président
01:02:46du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale
01:02:48après un vote électronique.
01:02:50Une victoire saluée par ses collègues.
01:02:52Félicitations, Gabriel Attal.
01:02:54Tu as su unir autour d'une
01:02:56stratégie claire qui a permis la résistance
01:02:58du plus grand nombre et la survie de nos idées.
01:03:00Tu es un militant, un
01:03:02engagé, un leader inspirant.
01:03:04Toutes mes félicitations à Gabriel Attal.
01:03:06Homme d'expérience, de conviction
01:03:08et de rassemblement, il saura faire
01:03:10avancer nos combats et défendra avec
01:03:12force les valeurs que nous portons.
01:03:14Pourtant, la bataille pour ce poste s'annonçait
01:03:16féroce, concurrencée par Gérald
01:03:18de Darmanin ou encore Elisabeth Borne
01:03:20qui finalement ont décidé de ne pas
01:03:22être candidat. Une guerre
01:03:24d'influence que déplore Emmanuel Macron.
01:03:26L'image que nous avons donnée ces derniers jours
01:03:28est désastreuse. Dans une ambiance
01:03:30électrique, Gabriel Attal va devoir
01:03:32recréer l'unité du parti aujourd'hui
01:03:34au bord de l'abîme. Bruno Le Maire
01:03:36a tenu à rappeler l'importance de l'unité
01:03:38dans un message posté sur X.
01:03:40Bravo à Gabriel Attal pour sa très
01:03:42belle élection à la présidence du groupe
01:03:44Renaissance à l'Assemblée nationale.
01:03:46Notre unité fait notre force. En attendant
01:03:48sa nouvelle prise de fonction,
01:03:50Gabriel Attal a présenté la démission de
01:03:52son gouvernement qui pourrait être acceptée
01:03:54dans trois jours, lui permettant
01:03:56de siéger dès le début de la législature
01:03:58et de participer au vote
01:04:00de la présidence de l'Assemblée nationale.
01:04:02On n'était pas content Emmanuel Macron.
01:04:04Je crois qu'il y a une nouvelle réunion qui est prévue
01:04:06lundi me semble-t-il.
01:04:08Ça vous intéresse le score quand même ou pas ?
01:04:10Je vous donne le score quand même.
01:04:1284 voix sur les
01:04:1498 députés inscrits. Il y a eu
01:04:167 votes blancs, 7 abstentions.
01:04:18Et si vous me posiez la question
01:04:20hors antenne, je n'ai pas les noms
01:04:22Naïma Imfadel.
01:04:24C'est ça qui m'intéressait.
01:04:26Vous vouliez un vote à main logée ?
01:04:28En tout cas, il n'y a pas un seul opposant.
01:04:30Les abstentions du vote nul.
01:04:32Il y avait vraiment
01:04:34un seul opposant.
01:04:36Ça vous inspire un petit commentaire ?
01:04:38Oui.
01:04:40C'est très important
01:04:42et c'est très important parce que
01:04:44ça dit une chose.
01:04:46Gabriel Attal, paradoxalement aujourd'hui,
01:04:48c'est plus le fils préféré, c'est plus le tenant de la ligne.
01:04:50C'est celui qui conteste et qui ne veut plus parler d'Élysée.
01:04:52Vraiment, c'est la course
01:04:54qui vient. Alors que d'autre côté,
01:04:56ses opposants, pas Mme Borne,
01:04:58on était un peu entre les deux, mais Gérald Darmanin,
01:05:00c'est le fils préféré à nouveau, celui qui dit qu'il y a un héritage,
01:05:02on n'a pas le droit de renier. Et paradoxalement,
01:05:04c'est tous les tranche-fus de l'UMP
01:05:06qui sont partis, républicains pardon, qui sont venus
01:05:08en 2017, qui aujourd'hui sont
01:05:10pratiquement M. Lecornu, M. Darmanin
01:05:12qui sont les tenants finalement d'un
01:05:14macronisme historique et fidèle.
01:05:16De l'autre côté, ça y est, on a tourné la page
01:05:18et c'est très clair, vous voyez les soutiens, vous avez quelque chose
01:05:20qui aujourd'hui est autour de
01:05:22Gabriel Attal et forcément met un
01:05:24problème dans la relation maintenant
01:05:26pour le président de la République. Il n'a plus le contrôle
01:05:28sur ce groupe parlementaire.
01:05:30Il est assez populaire, Gabriel Attal, sur le terrain.
01:05:32Il a fait le job.
01:05:34Il a fait le boulot.
01:05:36Les députés n'ont plus de dettes auprès
01:05:38d'Emmanuel Macron. Ils ont fait campagne, ils ont gagné tous seuls.
01:05:40C'est la fin de la macronie.
01:05:42C'est fini.
01:05:44M. Darmanin qui aurait été
01:05:46discipliné en disant...
01:05:48Aujourd'hui, en tout cas.
01:05:50Sauf qu'il a fait un mea culpa que je trouve
01:05:52plus intéressant. Lui, il a clairement dit
01:05:54c'est pas bon, on mérite ce qui nous est
01:05:56arrivé, il faut qu'on s'interroge
01:05:58sur nos failles
01:06:00et ce qu'on a mal fait et peut-être
01:06:02les choses à revoir.
01:06:04Je trouvais que c'était le seul
01:06:06qui a été honnête
01:06:08et qui a fait un réel mea culpa.
01:06:10Celui qui a fait campagne, c'est Gabriel Attal.
01:06:12Gabriel Attal, en fait, il nous a laissé...
01:06:14Oui, il a fait campagne.
01:06:16Il a fait le job,
01:06:18il a sauvé même,
01:06:20pour être honnête, les meubles.
01:06:22Mais il s'est positionné
01:06:24autrement. Et moi, je trouve que vraiment
01:06:26celui qui a été le plus honnête,
01:06:28c'est Gérald Darmanin.
01:06:30Marc, parce que je vais vous parler de
01:06:32Rachid Haddati et je vais vous entendre là-dessus.
01:06:34Parce qu'elle a parlé chez nos confondus parisiens.
01:06:36Un mot sur Gabriel Attal.
01:06:38Pour Gabriel Attal, en gros, on a nommé...
01:06:40Enfin, il s'est proposé, il a réussi à mettre
01:06:42tout le monde d'accord sur le plus populaire.
01:06:44C'est ça qu'il a joué. Et c'est le seul élément
01:06:46qu'il a joué. Donc, pour lui,
01:06:48les ennuis commencent. Parce que
01:06:50je rappelle qu'en 2017,
01:06:52il avait derrière lui, Emmanuel Macron,
01:06:54360 députés.
01:06:56Et il lui en manque 200, à peu près.
01:06:58Ce qui fait quand même beaucoup.
01:07:00Et je ne parle même pas des factions
01:07:02et des appétits énormes
01:07:04qui vont surgir et s'opposer
01:07:06en vue de 2027
01:07:08au sein de
01:07:10cette petite faction qui reste.
01:07:12Donc, bon courage.
01:07:14Rachid Haddati, elle parle. Elle a parlé
01:07:16chez nos confondus parisiens.
01:07:18Sabrina va nous montrer
01:07:20ses quelques petites déclarations.
01:07:22J'appelle la droite républicaine à soutenir une coalition.
01:07:24Ce sont donc les mots de Rachid Haddati.
01:07:26Près d'une semaine après le second tour législatif.
01:07:28Nos électeurs ne nous pardonneraient pas
01:07:30d'avoir refusé la main tendue par Emmanuel Macron.
01:07:32À ce jour,
01:07:34les discussions ne sont pas figées,
01:07:36dit-elle.
01:07:38Nombreuses sont aujourd'hui les personnalités de la droite républicaine
01:07:40à vouloir s'engager dans la recherche
01:07:42d'une coalition pour l'intérêt de la France,
01:07:44nous dit Rachid Haddati.
01:07:46Réaction.
01:07:48Je trouve que Rachid Haddati a entièrement
01:07:50raison.
01:07:52Vous nous faites un petit coin.
01:07:54Un absus comme Joe Biden.
01:07:56Oui, ça peut arriver.
01:07:58Tant que vous ne confondez pas Rachid Haddati
01:08:00avec une autre personne.
01:08:02Avec Anne Hidalgo.
01:08:04Oui, évidemment.
01:08:06Je trouve que Rachid Haddati a raison.
01:08:08La France est majoritairement
01:08:10à droite.
01:08:12Rachid Haddati est pragmatique.
01:08:14Elle voit bien qu'il faut faire une coalition avec la droite
01:08:16si on veut répondre à l'intérêt général
01:08:18et non pas pour distribuer des postes
01:08:20aux uns et aux autres comme voudrait le faire
01:08:22le nouveau Front populaire.
01:08:24C'est pragmatique.
01:08:26Jusqu'où aller dans la droite ?
01:08:28Est-ce que c'est LR ?
01:08:30Je vous donne la parole juste après.
01:08:32On va écouter Laurent Wauquiez.
01:08:34C'est important parce que là, on tourne la main à la droite.
01:08:36Mais, compliqué.
01:08:38Laurent Wauquiez, on l'écoute.
01:08:40Nous ne participerons pas
01:08:42à des coalitions gouvernementales.
01:08:44On voit ces derniers jours beaucoup d'agitation.
01:08:46Pas mal de ces manœuvres
01:08:48reposent sur des fantasmes
01:08:50ou des illusions au vu des résultats des élections.
01:08:52Mais surtout,
01:08:54nous ne croyons pas qu'on peut répondre
01:08:56à la crise d'un pays par une combinaison d'appareils.
01:08:58Et que la seule bonne façon d'y répondre
01:09:00est par un travail sur le fond
01:09:02permettant de rassembler
01:09:04le maximum de Français
01:09:06en apportant des réponses positives
01:09:08non pas sur la base d'accords d'appareils
01:09:10mais sur la base de propositions de fond
01:09:12sur lesquelles nous allons nous battre.
01:09:14La main est tendue mais la main est coupée.
01:09:16La main est tendue mais la main est coupée.
01:09:18Il faut qu'ils arrêtent la droite.
01:09:20C'est terrible pour la droite
01:09:22de l'avoir un peu...
01:09:24de continuer à s'enfoncer,
01:09:26à s'entêter.
01:09:28Et ne pas faire, finalement,
01:09:30de la politique.
01:09:32Vous voyez, la gauche fait de la politique.
01:09:34La droite ne sait pas faire de la politique.
01:09:36Attendez, la gauche, c'est quand même...
01:09:40Que je termine, cher Thierry.
01:09:42D'ailleurs, même la coalition,
01:09:44le front populaire, regardez,
01:09:46ils ont fait de la politique. Je termine, si vous voulez.
01:09:48Je me souviens, moi, qu'en 2022,
01:09:50rappelez-vous, cher Thierry,
01:09:52je crois que j'étais sur votre plateau, qu'on en avait parlé,
01:09:54c'est que déjà Nicolas Sarkozy
01:09:56a vu que la droite
01:09:58était en train d'exploser, malheureusement,
01:10:00et que la droite avait des difficultés,
01:10:02et qu'elle n'avait plus de ligne,
01:10:04et qu'elle avait besoin de se renouveler,
01:10:06de renouer aussi avec le peuple, etc.
01:10:08a demandé, justement, il leur a dit
01:10:10il faut absolument que vous fassiez
01:10:12une coalition avec la Macronie,
01:10:14et puis que vous fassiez
01:10:16cette coalition en portant aussi
01:10:18vos priorités. Ça aurait été
01:10:20une manière aussi de sortir un peu
01:10:22du tunnel
01:10:24dans lequel il s'était mis.
01:10:26Moi, je pense que Rachida Dati,
01:10:28Rachida Dati est une excellente politique.
01:10:30Elle a toujours vu arriver les choses.
01:10:32Et je pense que Rachida Dati,
01:10:34elle veut sauver sa famille politique.
01:10:36Et elle a raison.
01:10:38Et maintenant, je crois que quand je vois
01:10:40M. Wauquiez, qui enfin sort
01:10:42de sa torpeur,
01:10:44de son silence,
01:10:46et qui nous dit non, jamais,
01:10:48et qui fait le condescendant,
01:10:50c'est triste, c'est triste
01:10:52pour l'électeur de droite.
01:10:54Alors, Marc, vous piaffez
01:10:56d'impatience.
01:10:58Ça vous inspire, Rachida Dati ?
01:11:00Oui, parce que Laurent Wauquiez,
01:11:02il n'a pas envie de monter sur le Titanic.
01:11:04Il commence
01:11:06son grand retour.
01:11:08On n'est pas trop entendu ces derniers...
01:11:10C'est son grand retour.
01:11:12Mais si son grand retour, ça consiste
01:11:14à monter sur le Titanic,
01:11:16Macroniste,
01:11:18et à couler avec,
01:11:20c'est pas un retour, c'est un suicide.
01:11:22Les gens n'auraient pas fait...
01:11:24Aujourd'hui, il s'agit de sauver le pays.
01:11:26Il s'agit de nous sortir
01:11:28de cette situation.
01:11:30Vous voulez que les Français
01:11:32aient...
01:11:34C'est suicider la droite républicaine ?
01:11:36Est-ce que Marc
01:11:38peut s'exprimer ?
01:11:40Est-ce que Marc peut s'exprimer, mesdames ?
01:11:42Marc, parlez. Parlez sans crainte.
01:11:44Vous êtes sur punchline.
01:11:46Rachida Dati a un certain culot,
01:11:48puisqu'elle...
01:11:50Un certain talent, peut-être.
01:11:52C'est vrai qu'elle manque pas de talent, certainement.
01:11:54En tout cas, elle est passée d'un côté
01:11:56de l'autre, des républicains
01:11:58à la Macronique.
01:12:00Comme beaucoup d'autres.
01:12:02Avant elle. Mais je la trouve assez mal placée
01:12:04pour aller donner des conseils ensuite
01:12:06au groupe qu'elle vient de quitter.
01:12:08Et qu'elle a mis dans une panade dingue.
01:12:10Et puis enfin, c'est un tout petit groupe.
01:12:12C'est 60 députés.
01:12:14Ils ont rien à perdre.
01:12:16Ils sont pas plus petits que les autres.
01:12:18Il y a 11 groupes, peut-être 12
01:12:20à l'Assemblée nationale.
01:12:22Et ils sont tous à peu près dans cet étiage.
01:12:24Sauf l'Assemblée nationale.
01:12:26Ce qui est intéressant, c'est qu'on ne va pas
01:12:28s'associer avec un bateau. Il fallait le faire
01:12:30bien avant 2022, à ce moment-là.
01:12:32Comme les autres l'avaient fait. Et pas comme Rachida Dati.
01:12:34Prenons l'exemple de Rachida Dati, qui voulait prendre Paris.
01:12:36Maintenant, c'est définitivement perdu. Elle est partie
01:12:38beaucoup trop tard. Et elle est partie pour de mauvaises raisons.
01:12:40Elle est sanctionnée, de fait, par ce qui va se passer
01:12:42à Paris dans 2026.
01:12:44Ils peuvent pas faire autre chose aujourd'hui.
01:12:46Ils ne peuvent pas faire autre chose.
01:12:48Sans François Bayrou, qui peut lui
01:12:50candidater, ce qu'il n'arrête pas de faire
01:12:52aujourd'hui.
01:12:54Depuis des jours,
01:12:56depuis le lendemain de la dissolution.
01:12:58C'est lui qui est vraiment là.
01:13:00Il est là depuis 40 ans.
01:13:02Là, il veut y aller.
01:13:04Mais Laurent Wauquiez y aller maintenant, c'est impossible.
01:13:06On ne s'associe pas avec un truc qui n'existe plus.
01:13:08Ensemble, il y a déjà au moins 4 partitions.
01:13:10Donc c'est ingérable, c'est injouable.
01:13:12Et de l'autre côté, de toute manière, vous avez une dynamique
01:13:14d'appétit de pouvoir qui va vouloir venir.
01:13:16Ce qu'ils n'ont pas, eux. Ils attendent
01:13:186 mois de chaos ou un an de chaos
01:13:20pour pouvoir se refaire potentiellement.
01:13:22Ils ont tous un objectif 2027, voire
01:13:24Laurent Wauquiez y compris,
01:13:26Mélenchon, Le Pen, peut-être Attal
01:13:28lui-même, quelque chose qui se passerait avant 2027
01:13:30en termes d'élections présidentielles.
01:13:32En fait, c'est ça leur agenda.
01:13:34C'est le coup d'après. Mais on n'arrête pas de le dire.
01:13:36Mélenchon, c'est le coup d'après.
01:13:38Tout le monde est dans le coup d'après.
01:13:40Heureusement
01:13:42que la dissolution
01:13:44devait clarifier les choses.
01:13:46Heureusement que la dissolution
01:13:48devait clarifier les choses.
01:13:50Là,
01:13:52on parlait de natation tout à l'heure,
01:13:54c'est nager dans la Seine
01:13:56avec le courant, c'est pas facile.
01:13:58C'est la brasse coulée,
01:14:00comprennent qui pourra. Les amis,
01:14:02on va marquer une pause et
01:14:04on va parler de ce qui se passe à gauche très rapidement
01:14:06parce que je veux vous parler également de
01:14:08le particulier qui s'attaque à Airbnb
01:14:10et puis on va parler du 14 juillet parce que demain,
01:14:12c'est le 14 juillet.
01:14:14J'aurais le plaisir de le présenter avec Chanel Ousto.
01:14:16J'en profite pour faire la promo, évidemment.
01:14:18Restez avec nous, on a encore pas mal
01:14:20de choses à évoquer ensemble là tout de suite.
01:14:24C'est incroyable ce que le temps
01:14:26passe vite ce samedi après-midi.
01:14:28On a tellement de sujets à aborder avec nos invités
01:14:30mais on va faire un nouveau tour dans l'information
01:14:32avec Sandra Thunbaum.
01:14:34Gabrielle Attal a été officiellement
01:14:36la plus présidente du groupe des députés
01:14:38Renaissance. Le Premier ministre est
01:14:40le seul candidat en lice.
01:14:42Il a obtenu 84 voix sur les
01:14:4498 députés inscrits à ce scrutin interne.
01:14:46Il prendra ses fonctions
01:14:48jeudi prochain à l'ouverture
01:14:50de la 17e législature
01:14:52marquée par l'élection
01:14:54à la présidence de l'Assemblée.
01:14:56Les images tournent en boucle depuis ce matin.
01:14:58Amélie Oudéa Castera, la ministre des Sports
01:15:00et des Jeux Olympiques, s'est baignée dans la Seine
01:15:02ce samedi. C'était vers le pont des Invalides
01:15:04près du lieu où doit notamment se dérouler
01:15:06l'épreuve de natation en eau libre.
01:15:08Anne Hidalgo, la maire de Paris, a prévu de se baigner
01:15:10mercredi prochain si la qualité de l'eau reste
01:15:12bonne. Et puis c'est un signe encourageant
01:15:14sur le rétablissement de la princesse Kate.
01:15:16Soignée pour un cancer, elle va
01:15:18assister ce dimanche à la finale du
01:15:20Simple Messieurs du tournoi de tennis de Wimbledon.
01:15:22Le palais de Kensington l'a
01:15:24annoncé. Elle remettra le trophée au vainqueur
01:15:26le serbe Novak Djokovic ou l'espagnol
01:15:28Carlos Alcaraz.
01:15:30Sandra, je ne vous ai pas posé la question, vous avez voulu vous baigner dans la Seine
01:15:32vous ou pas ? Honnêtement, non.
01:15:34Ah, la réponse à déclare.
01:15:36Ce n'est pas comme la Seine.
01:15:38Allez, je vous présente mon équipe
01:15:40ce samedi. Naïmé M. Fadel, Sarah Salman
01:15:42Marc Baudrier et Jean-Christophe
01:15:44Galien. On a parlé
01:15:46Renaissance. On a parlé
01:15:48des Républicains. On va parler
01:15:50du nouveau Front Populaire.
01:15:52Exactement. Je vois qu'il y en a qu'une qui suit sur ce plateau.
01:15:54Ça me fait plaisir. J'espère que les
01:15:56spectateurs suivent mieux, mes amis. Vous étiez dans la Seine.
01:15:58Vous étiez dans la Seine. Allez, on va
01:16:00parler. Effectivement, ce n'est pas très clair
01:16:02là non plus. Qui
01:16:04pourrait être Premier Ministre ? Il y a un nom
01:16:06qui circule, Huguette Bellot.
01:16:08Mais on voit tout ça avec tant qu'on est de Guy Hôtel
01:16:10et je vous interroge juste après.
01:16:12C'est un nom que personne n'avait
01:16:14vu venir. Huguette Bellot,
01:16:16la présidente du Conseil Régional
01:16:18de la Réunion, serait la candidate
01:16:20pressentie pour devenir Première
01:16:22Ministre. Un nom mis sur la table
01:16:24par Fabien Roussel et soutenu par
01:16:26Jean-Luc Mélenchon. Une proposition
01:16:28qui ferait honneur à tous.
01:16:30D'abord à notre
01:16:32pays. Ensuite,
01:16:34aux solutions politiques dont nous
01:16:36pensons qu'elle peut les
01:16:38exprimer et les incarner. La France
01:16:40Insoumise a également donné son aval.
01:16:42Le nom d'Huguette Bellot au poste de
01:16:44Première Ministre rassemble largement.
01:16:46LFI, EELV et PCF
01:16:48sont d'accord. Maintenant, cher
01:16:50Olivier Faure, tu dois comprendre que ton
01:16:52ambition personnelle ne peut bloquer un pays.
01:16:54Le NFP, c'est une équipe. C'est
01:16:56ensemble qu'on la fera gagner.
01:16:58Huguette Bellot, Première Ministre, c'est la France qui
01:17:00retrouve le goût du futur. Présidente
01:17:02de Région Réunion, féministe, antiraciste,
01:17:04oratrice exceptionnelle,
01:17:06elle saura répondre à la soif de justice
01:17:08et d'égalité du peuple de France. En avant !
01:17:10Les écologistes ne rencontrent
01:17:12aucune opposition. Pour les
01:17:14socialistes, Huguette Bellot serait un
01:17:16bon choix. J'ai beaucoup d'estime et d'amitié
01:17:18pour Huguette Bellot. Je soutiens une candidature
01:17:20socialiste au poste de Premier
01:17:22Ministre. Parce qu'il est indispensable
01:17:24que le futur gouvernement ait une capacité
01:17:26d'action, de justice sociale et
01:17:28de transformation écologique avec une
01:17:30majorité parlementaire élargie.
01:17:32La réunionnaise de 73 ans est
01:17:34aussi appréciée de la Macronie.
01:17:36Gabriel Attal, alors ministre de l'éducation
01:17:38nationale, l'avait qualifiée de grande
01:17:40républicaine. Et Aurore Berger,
01:17:42en avril dernier, saluait une combattante
01:17:44de la dignité humaine et des droits des femmes.
01:17:46Bon, vous l'avez remarqué,
01:17:48c'est pas Tancrede Guillotel,
01:17:50la voix a un peu changé. C'était Mathilde Ibanez.
01:17:52Mille excuses, ma chère
01:17:54Mathilde. Alors, bon choix
01:17:56ou pas ? Selon Jean-Luc Mélenchon,
01:17:58elle coche toutes les cases.
01:18:00Elle est très proche, elle était sur la liste de Manon Aubry.
01:18:02Juste derrière Jean-Luc Mélenchon.
01:18:04C'est une proximité établie.
01:18:06Dans les commentaires, dans ce qui a été dit,
01:18:08il y avait aussi un qualifiant
01:18:10qui était racisé.
01:18:12En fait, il y a quand même des marges
01:18:14qui correspondent au marketing de la France insoumise.
01:18:16Maintenant, pourquoi le PC et Fabien Roussel
01:18:18l'a proposé ? Parce que ça vient de là.
01:18:20C'est une ancienne du Parti communiste réunionnais.
01:18:22Mais c'est parce que, en fait, l'objectif
01:18:24de Fabien Roussel, c'est de conserver un groupe politique.
01:18:26S'il perd les élus outre-marins,
01:18:28il n'a plus de groupe, puisqu'il s'est fait battre.
01:18:30Donc en réalité, Mme Bellot,
01:18:32c'est un instrument, là aussi, alors pas du coup
01:18:34pour les Français, mais à l'intérieur de l'Assemblée nationale,
01:18:36une manière de conserver les élus outre-marins
01:18:38dans le groupe communiste,
01:18:40sinon ils disparaissent. Donc ça fait l'alliance aussi
01:18:42avec Jean-Luc Mélenchon, qui lui n'a de cesse
01:18:44que de vouloir bloquer une candidature
01:18:46de M. Ford ou des socialistes,
01:18:48lesquels attendent, là aussi,
01:18:50le comptage des groupes à l'intérieur
01:18:52de ce que sera le 18, on verra ça
01:18:54au moment du 18 juillet,
01:18:56pour être certain de pouvoir imposer quelque chose.
01:18:58Mais en réalité, il y a ce combat, on voit bien Clément,
01:19:00mais une grosse pression. C'est en grande partie
01:19:02pour ça, parce qu'on a presque déjà
01:19:04traversé l'idée de la présidence de l'Assemblée nationale
01:19:06s'ils sont majoritaires le 18,
01:19:08mais pas à ce point-là.
01:19:10C'est pas une candidature, en réalité,
01:19:12qui correspond au poste de Matignon,
01:19:14mais elle correspond à l'intérêt du Parti communiste
01:19:16à l'Assemblée nationale, et aussi
01:19:18aux négociations de pression
01:19:20qui sont faites entre LFI et Jean-Luc Mélenchon,
01:19:22et Olivier Ford, pour le point.
01:19:24Vous parlez de pression, il y en a une qui a mis la pression
01:19:26aujourd'hui, c'est Sophie Billet de la CGT.
01:19:28Elle a mis la pression devant la Cité des papes
01:19:30à Avignon. Sabrina va nous mettre
01:19:32un petit peu sa petite communication
01:19:34devant la
01:19:36Cité des papes. Elle dit que,
01:19:38face à l'urgence, elle demande
01:19:40la constitution rapide.
01:19:42Environ 200 personnes étaient rassemblées
01:19:44ce samedi devant le palais des papes
01:19:46à Avignon pour la venue de la secrétaire générale
01:19:48de la CGT, Sophie Billet, face à l'urgence.
01:19:50Elle demande la constitution rapide
01:19:52d'un gouvernement du nouveau Front populaire.
01:19:54Vous avez dit pression, Naïma ?
01:19:56Bien sûr.
01:19:58Il y a une pression,
01:20:02qui n'est pas normale, si je puis dire,
01:20:04puisque c'est un syndicat professionnel,
01:20:06un syndicat de travailleurs.
01:20:08Tout le monde a la pression.
01:20:10On manifeste devant l'Assemblée,
01:20:12on manifeste devant Matignon,
01:20:14on met sur surveillance.
01:20:16C'est des menaces extrêmement graves.
01:20:18Je voudrais rappeler aussi que le fameux barrage,
01:20:20madame Binet,
01:20:22avec la CGT, a aussi
01:20:24demandé à toutes les entreprises,
01:20:26notamment la fonction publique,
01:20:28au syndicat de la fonction publique,
01:20:30de lancer un appel
01:20:32aux agents de la fonction publique,
01:20:34en leur demandant de faire
01:20:36un barrage. C'est extrêmement grave.
01:20:38C'est pour ça, vous voyez,
01:20:40qu'on parle toujours de l'État de droit,
01:20:42c'est qu'on voit bien que l'État de droit
01:20:44ne repose plus sur un cadre.
01:20:46C'est un cadre institutionnel,
01:20:48qui permet de savoir
01:20:50la place et le rôle de chacun.
01:20:52Et là, on voit bien que
01:20:54tout est brouillé,
01:20:56et qu'on ne sait plus à quelle place
01:20:58sont certains syndicats
01:21:00et certains politiques.
01:21:02J'aimerais juste apporter une précision
01:21:04sur Guedbélo, qui, pour moi,
01:21:06souffre d'un déficit de notoriété.
01:21:08Je ne savais pas qui elle était.
01:21:10On l'a expliqué.
01:21:12Avant d'avoir regardé
01:21:14assidûment Midi News, je ne savais pas
01:21:16qui était Mme Huguette Bélo.
01:21:18Elle n'aurait pas condamné le pogrom
01:21:20du 7 octobre. Dire qu'elle fait consensus
01:21:22auprès de tout le monde et que c'est un nom
01:21:24qui met tout le monde d'accord,
01:21:26je ne vois pas qui c'est.
01:21:28La France insoumise a proposé
01:21:30plusieurs noms. Il y avait 4 noms,
01:21:32Manuel Bompard, Clémence Guettet et deux autres,
01:21:34dont j'ai oublié le nom.
01:21:36Il n'y a pas du tout de consensus sur Huguette Bélo.
01:21:38Vous avez dit pression.
01:21:40Je vous dis blocage. On dit blocage.
01:21:42On écoute Philippe Ballard, qui est invité
01:21:44de Gautier-Lebret ce matin.
01:21:46Écoutez ce que dit Philippe Ballard, député RN
01:21:48sur l'avenir, ça promet.
01:21:50Je n'ai pas bien compris où elle se situait.
01:21:52Elle est communiste, mais elle a soutenu
01:21:54Jean-Luc Mélenchon. Vous censurez
01:21:56ou vous ne censurez pas ?
01:21:58Un Premier ministre,
01:22:00elle est fille.
01:22:02Mais là, elle est communiste.
01:22:04Elle ne sait pas très bien où elle est.
01:22:06Rousselle non plus et Mélenchon non plus.
01:22:08Oui, vous censurez. Huguette Bélo, vous censurez.
01:22:10Elle était en dernière position sur la liste LFI
01:22:12aux européennes.
01:22:14Si elle est LFI, il y aura des ministres LFI
01:22:16et Europe Écologie. Là, c'est de la politique fiction.
01:22:18Ils tiennent 48 heures.
01:22:22Ça promet.
01:22:24On va s'amuser dans les semaines à venir.
01:22:26Marc, dernier mot.
01:22:28Philippe Ballard a raison. Le cap, ce n'est pas tant
01:22:30d'avoir un candidat unique
01:22:32pour la France Insoumise
01:22:34ou pour le NFP.
01:22:36C'est surtout de passer le cap
01:22:38du vote majoritaire à l'Assemblée
01:22:40pour qu'elle puisse
01:22:42exercer des fonctions qu'il y ait quelqu'un
01:22:44à Matignon.
01:22:46C'est évidemment une curieuse idée
01:22:48d'aller choisir complètement à l'extrême gauche
01:22:50de l'échiquier politique quelqu'un
01:22:52qui a été communiste jusqu'en 2012,
01:22:54qui ensuite a quitté le Parti communiste
01:22:56uniquement pour monter son propre parti,
01:22:58mais qui en 2021 encore
01:23:00a annoncé qu'elle était communiste et qu'elle tenait
01:23:02à cette étiquette.
01:23:04A mettre
01:23:06derrière cette personnalité
01:23:08des socialistes et des
01:23:10macronistes, je ne vois vraiment pas
01:23:12comment est-ce qu'ils peuvent rêver
01:23:14de mettre tout le monde d'accord sur ce nom.
01:23:16Allez les amis, on referme le chapitre politique.
01:23:18J'allais dire qu'on allait parler d'un sujet plus léger.
01:23:20Non, pas plus léger. Je vais vous parler d'une
01:23:22initiative où on va être dans quelques instants avec Pascal Boulanger
01:23:24qui a ouvert un très joli hôtel
01:23:26du côté de Cannes.
01:23:28C'est une première. 26 hôteliers indépendants
01:23:30attaquent le géant Airbnb.
01:23:32Ils ont du courage quand même. Ils dénoncent
01:23:34entre autres une concurrence déloyale et réclament
01:23:36plus de 9 millions d'euros
01:23:38à la plateforme. On voit tout ça avec
01:23:40Hélène Charpy et on va discuter
01:23:42de tout ça avec Pascal Boulanger, un hôtelier courageux
01:23:44et combatif.
01:23:46Cet hôtelier est en colère contre
01:23:48les locations Airbnb.
01:23:50Il estime son manque à gagner à
01:23:5218 000 euros pour cette année
01:23:54et juge que la concurrence du géant de la
01:23:56location en ligne est totalement déloyale.
01:23:58On n'est pas contre Airbnb.
01:24:00Airbnb a tout à fait sa place dans l'écosystème
01:24:02des villes aujourd'hui.
01:24:04On est contre la distorsion de concurrence
01:24:06qu'installe Airbnb
01:24:08en ville. Aujourd'hui,
01:24:10500 millions d'euros versés en taxes de séjour
01:24:12par les hôtels
01:24:14tandis que Airbnb ne verse que
01:24:16150 millions d'euros
01:24:18de taxes de séjour alors qu'ils sont beaucoup plus nombreux.
01:24:20La ville de Cannes compte
01:24:2210 000 appartements en location en ligne
01:24:24contre seulement 5 000 chambres d'hôtel
01:24:26et les touristes privilégient
01:24:28de plus en plus la location
01:24:30via la plateforme Airbnb.
01:24:32C'est comme un bel appartement.
01:24:34On peut quand même manger à midi
01:24:36si on veut. Il y a une très belle cuisine
01:24:38dans celui que j'ai loué.
01:24:40Pour les tarifs qui sont un peu plus avantageux qu'un hôtel
01:24:42et puis parce qu'on peut
01:24:44recevoir des amis aussi tout au long
01:24:46de notre séjour comparé à un hôtel
01:24:48qui a plus de restrictions.
01:24:50Face à la colère des hôteliers, la ville de Cannes
01:24:52dit essayer d'agir pour réguler ce marché.
01:24:54On espère en lien
01:24:56avec le gouvernement
01:24:58de pouvoir avoir une réglementation
01:25:00qui prévoit qu'il y ait les mêmes contraintes
01:25:02réglementaires que pour les hôtels.
01:25:04Avec deux de ses confrères cannois,
01:25:06Pascal Boulanger attaque Airbnb
01:25:08et réclame 20 000 euros pour trouble
01:25:10commercial et 40 000 euros
01:25:12pour préjudice moral.
01:25:14Et ça tombe bien, on est avec Pascal Boulanger
01:25:16que vous venez de voir dans le reportage.
01:25:18Bonjour Pascal Boulanger, comment allez-vous ?
01:25:20Vous ne manquez pas de courage, dites-moi,
01:25:22pour vous attaquer à un géant comme
01:25:24Airbnb. C'est David contre Goliath là, non ?
01:25:28Un peu le pot de terre contre le pot de fer
01:25:30mais en même temps, vous l'avez bien expliqué
01:25:32dans le reportage, je ne suis pas tout seul.
01:25:34Nous sommes 26 hôteliers indépendants
01:25:36donc installés un peu partout en France.
01:25:38Il y a Cannes, il y a Deauville, il y a Bordeaux,
01:25:40il y a Strasbourg. Nous sommes présents
01:25:42dans plusieurs villes et puis on est soutenus
01:25:44par l'UMI qui, vous le savez,
01:25:46est l'union des métiers de l'industrie
01:25:48hôtelière, c'est-à-dire le principal syndicat
01:25:50hôtelier de France. Donc on n'est pas tout seul.
01:25:52Vous vous sentez réellement
01:25:54en danger, Pascal ?
01:25:56Non, on n'est pas en danger.
01:25:58Ce n'est pas un problème de danger.
01:26:00Mais dans une compétition, vous le savez,
01:26:02quand on est sur la ligne de départ,
01:26:04il faut que tout le monde parte avec
01:26:06les mêmes chances.
01:26:08Et là, ce n'est pas le cas. C'est-à-dire que
01:26:10comme je l'ai bien dit dans le reportage,
01:26:12on n'est pas contre Airbnb. On n'a rien
01:26:14contre Airbnb dans la mesure où
01:26:16on a besoin
01:26:18de cette présence dans l'écosystème
01:26:20d'une ville comme Cannes, une ville de Congrès
01:26:22comme Cannes, mais aussi comme
01:26:24Paris, comme Nantes, une ville que vous
01:26:26connaissez bien. Il y a besoin de cette
01:26:28complémentarité des offres
01:26:30hôtel et Airbnb. Le problème,
01:26:32c'est la distorsion de concurrence.
01:26:34C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:26:36par exemple,
01:26:38comme je l'ai dit dans le sujet, il y a
01:26:40500 millions d'euros de taxes
01:26:42de séjour reversées par
01:26:44les hôtels en France contre 150
01:26:46millions pour Airbnb. Or,
01:26:48il y a 650 000
01:26:50chambres d'hôtels en France et 1,5
01:26:52million d'annonces sur la plateforme Airbnb.
01:26:54Ça veut bien dire qu'il y a un problème. C'est-à-dire qu'en fait,
01:26:56Airbnb s'affranchit
01:26:58de la réglementation qui lui est applicable.
01:27:00Il n'y a souvent pas de numéro d'enregistrement
01:27:02pour les communes concernées.
01:27:04Il ne supprime pas les annonces
01:27:06de plus de 120 jours pour
01:27:08les résidences principales et
01:27:10il ne collecte pas, ne déclare pas, ne paye pas
01:27:12le taxe de séjour comme nous le faisons.
01:27:14Et là, c'est juste l'argument fiscal.
01:27:16Mais il y a aussi l'argument de la sécurité.
01:27:18Nous, nous avons des frais importants
01:27:20puisque nous avons une commission de sécurité
01:27:22tous les cinq ans dans chaque hôtel de France
01:27:24et nous devons faire des dépenses pour être
01:27:26aux normes sur
01:27:28la vidéosurveillance, sur les détecteurs
01:27:30de fumée, les portes coupe-feu, j'en passe et des
01:27:32meilleures. Nous avons un classement hôtelier
01:27:34également sur lequel on demande
01:27:36beaucoup de contraintes. Il y a beaucoup de dépenses que ne
01:27:38font pas Airbnb.
01:27:40Le résultat de tout cela, c'est qu'aujourd'hui
01:27:42on estime que la marge nette d'un
01:27:44hôtelier en moyenne est comprise entre 5
01:27:46et 10 %, alors que
01:27:48un logement Airbnb, c'est plutôt
01:27:50entre 60 et 70 % de marge nette.
01:27:52Pourquoi ce coup de gueule maintenant, Pascal Boulanger ?
01:27:54Nous sommes le 13 juillet parce que
01:27:56c'est la pleine saison et qu'il fallait
01:27:58pousser ce coup de gueule-là maintenant ?
01:28:00Non, c'est le fruit du hasard. C'est quelque chose
01:28:02qui est préparé depuis longtemps.
01:28:04Voilà. Mais nous sommes
01:28:06arrivés à maturité et surtout, il a fallu
01:28:08bâtir un dossier solide car, vous l'avez dit,
01:28:10l'adversaire est de taille. Il faut
01:28:12donc avoir des arguments solides
01:28:14pour une audience qui devrait avoir
01:28:16lieu en septembre.
01:28:18Restez avec nous 30 secondes.
01:28:20Jean-Christophe Gallien faisait le parallèle avec
01:28:22Barcelone, un parallèle très juste d'ailleurs.
01:28:24Il y a un nouveau maire depuis
01:28:26quelques mois à Barcelone, mais
01:28:28son prédécesseur, la maire d'avant,
01:28:30était pas passé la même ligne. Là, qu'il veut
01:28:32non pas carrément interdire les licences,
01:28:34mais en tout cas ne pas les renouveler
01:28:36et inciter le gouvernement espagnol, le gouvernement central
01:28:38comme la région de Catalogne
01:28:40de contrôler
01:28:42plus strictement les licences. Ce que vous avez dit
01:28:44est très juste. C'est-à-dire que finalement,
01:28:46les opérateurs, qui sont des opérateurs finalement,
01:28:48les plateformes, ne maîtrisent pas et ne contrôlent
01:28:50pas. Ça répond finalement aussi
01:28:52à la responsabilité de votre maire,
01:28:54d'une préfecture, de l'État français,
01:28:56là encore une fois, que de maîtriser
01:28:58et de contrôler qui a une licence
01:29:00d'exploitation touristique, dans combien de temps ils peuvent
01:29:02le faire. Après, la plateforme, si vous voulez,
01:29:04son boulot est normalement de faire
01:29:06aussi ce travail-là, mais il n'a aucune manière
01:29:08d'interdire finalement la location. Donc,
01:29:10Colbonie, il va plus loin,
01:29:12il décide face au tourisme de masse, ce dont
01:29:14vous ne le payez pas, mais à Barcelone, c'est vraiment un sujet,
01:29:16comme en Grèce, comme dans d'autres sites
01:29:18où finalement il y a des structures, Venise et ainsi de suite.
01:29:20Aujourd'hui, il considère
01:29:22qu'il doit être très dur, c'est-à-dire
01:29:24ne pas renouveler les licences touristiques
01:29:26et voire même, quasiment,
01:29:28c'est un débat interne encore aujourd'hui, interdire
01:29:30finalement cette plateforme, comme les autres d'ailleurs,
01:29:32autour, dans la ville de Barcelone, ce qui est un vrai sujet aussi,
01:29:34parce que des acteurs économiques ont misé aussi sur ces plateformes.
01:29:36J'aimerais juste préciser que Airbnb
01:29:38a été condamné à 1,3 million d'euros
01:29:40d'amende civile dans le cadre d'une procédure
01:29:42de la communauté de communes de l'Île-de-l'Oléron
01:29:44pour des manquements relatifs
01:29:46à la taxe de séjour en avril 2024.
01:29:48Donc, des condamnations Airbnb, il y en a,
01:29:50vous avez aussi des propriétaires qui sont condamnés,
01:29:52ce qu'à Paris, alors je ne sais pas, à Cannes, mais c'est
01:29:54120 jours par an pour une résidence principale,
01:29:56pour une résidence secondaire, vous devez payer une
01:29:58compensation à la mairie de Paris, donc il y a quand même
01:30:00beaucoup de règles qui sont mises en place, vous devez avoir
01:30:02un numéro à rentrer, il y a quand même
01:30:04beaucoup de contrôles, et quand vous êtes propriétaire
01:30:06et que vous ne respectez pas ça, il y a de réelles amendes
01:30:08qui peuvent être vraiment très, très
01:30:10dissuasives.
01:30:12Et puis, on peut rajouter que ça pose aussi
01:30:14des problèmes en termes de
01:30:16logement, de location, parce que
01:30:18beaucoup d'Autochtones, et je crois qu'on peut citer aussi
01:30:20en Italie, moi j'avais été aux Cinq-Terres où on m'avait
01:30:22expliqué ça, en Italie,
01:30:24à Florence et dans les environs,
01:30:26ils disaient aussi pareil, c'est que les Autochtones
01:30:28ne trouvaient pas l'accepté de se loger
01:30:30puisque c'était R&B qui prenait
01:30:32tous les logements vacants.
01:30:34Pascal Boulanger, un dernier mot
01:30:36pour refermer le chapitre ?
01:30:38Je rebondis sur ce qu'a bien dit Naïma
01:30:40qui est tout à fait juste, c'est-à-dire qu'après,
01:30:42il y a un effet domino, il y a un effet
01:30:44domino sur le logement,
01:30:46c'est-à-dire que, par exemple, sur une ville
01:30:48comme Cannes, beaucoup de Cannois qui travaillent
01:30:50à Cannes ne peuvent plus vivre à Cannes,
01:30:52et donc ils vont s'installer dans des villes alentours.
01:30:54Et du coup, l'effet domino va ensuite
01:30:56vers le transport, pour le transport,
01:30:58il faut pouvoir se rendre à son travail,
01:31:00et des fois, dans l'hôtellerie,
01:31:02on finit très tard, on finit à
01:31:04minuit, une heure du matin, sans faire le service,
01:31:06et il n'y a plus de bus pour entrer, c'est compliqué.
01:31:08Et puis évidemment, donc, troisième effet
01:31:10domino, le recrutement, difficulté de recrutement.
01:31:12Vous allez nous tenir au courant,
01:31:14Pascal, de l'évolution de votre dossier.
01:31:16La saison s'annonce comment, là, chez vous ?
01:31:18Elle débute ?
01:31:20Elle débute calmement, comme d'habitude, en juillet.
01:31:22La première quinzaine de juillet est toujours
01:31:24assez calme, et puis évidemment, ça explose
01:31:26ensuite, à partir du 14 juillet,
01:31:28et les voyons
01:31:30sont au vert, ça se présente pas mal.
01:31:32Bon, bah écoutez, je vous souhaite plein de
01:31:34beau courage en tous les cas, et on va suivre
01:31:36le dossier avec une grande attention, mon cher Pascal Boulanger.
01:31:38Merci d'avoir accepté notre
01:31:40invitation. Vous parliez du 14
01:31:42juillet, ça tombe bien, c'est demain.
01:31:44Je vous rends exceptionnel, demain, à vivre
01:31:46dès la matinale, avec
01:31:48Thomas Bonnet, d'abord.
01:31:50Thomas Bonnet, au début. Et puis ensuite,
01:31:52je vois le plaisir de vous
01:31:54commenter avec Chana Lusso
01:31:56l'avant-défilé,
01:31:58le défilé, l'après-défilé.
01:32:00On aura beaucoup
01:32:02de spécialistes, évidemment,
01:32:04de représentants de l'armée à nos
01:32:06côtés. On regardera, on aura Gauthier Lebret
01:32:08également, qui sera avec nous, Jacques Serret
01:32:10du service politique d'Europe 1, pour voir les petites
01:32:12attitudes, vous savez, c'est important.
01:32:14Il y aura le Premier ministre,
01:32:16peut-être la dernière sortie officielle
01:32:18du gouvernement, peut-être,
01:32:20on verra bien. En attendant, on est allé
01:32:22voir, du côté de la base emblématique
01:32:24des pilotes de Rafale, du côté de
01:32:26Mont-de-Marsan, je vous propose un reportage exceptionnel
01:32:28d'Antoine Esteve.
01:32:30C'est une préparation méticuleuse.
01:32:32La combinaison antigravité est ajustée
01:32:34au millimètre, pour que le commandant
01:32:36Cyril puisse parfaitement piloter son avion.
01:32:38On est déjà totalement
01:32:40habillés, comme ça, sans le gilet,
01:32:42et on n'a plus qu'à enfiler le gilet pour courir
01:32:44à l'avion. Donc là, ça nous permet
01:32:46de décoller en quelques minutes.
01:32:48Objectif du jour, un vol d'entraînement
01:32:50au combat, en patrouille avec un autre
01:32:52Rafale piloté par un officier britannique.
01:32:54Du jour au lendemain, on va passer d'une mission
01:32:56plutôt orientée RR à une mission
01:32:58plutôt orientée air-sol, comme aujourd'hui.
01:33:00Toutes les procédures que l'on va effectuer, que ce soit de tir
01:33:02ou de passage pour
01:33:04montrer notre présence, sont
01:33:06parfaitement maîtrisées et vont juste
01:33:08dérouler. Après les dernières vérifications,
01:33:10les appareils décollent pour une mission
01:33:12d'1h30 et un partage d'expérience
01:33:14entre deux nations alliées au sein
01:33:16de l'OTAN. Il y a
01:33:18un pilote britannique, ici, avec
01:33:20le 330, et aussi
01:33:22il y a un pilote français avec
01:33:24l'SQ-1
01:33:26en Écosse. Le fait qu'on est quand même régulièrement
01:33:28en exercice commun, que ce soit en France
01:33:30ou à l'étranger, fait qu'on s'entend quand même très bien
01:33:32et la barrière de la langue s'atténue avec le temps.
01:33:34Mission accomplie, avec
01:33:36des simulations de frappe au sol.
01:33:38Les pilotes de Rafale rentrent, épuisés
01:33:40mais satisfaits. C'est plutôt une fatigue
01:33:42de travail tactique,
01:33:44technique, intellectuel,
01:33:46avec l'ensemble des autres acteurs.
01:33:48Dans la vie d'un pilote, défiler au-dessus
01:33:50des Champs-Elysées le 14 juillet, c'est une récompense
01:33:52extraordinaire. On fait un métier
01:33:54où on se donne corps et âme
01:33:56pour notre pays
01:33:58et ce jour-là, symbolise
01:34:00toutes les valeurs du militaire,
01:34:02tout ce que l'on fait dans notre quotidien,
01:34:04le dépassement de soi-même, la fraternité.
01:34:06C'est le fleuron de nos armées.
01:34:08Ces réacteurs vont faire vibrer la capitale.
01:34:10Le Rafale sera encore
01:34:12mis à l'honneur, lors de la plus grande parade
01:34:14militaire de l'année.
01:34:16Voilà, on termine ce punchline
01:34:18avec ce très beau reportage d'Antoine Estet.
01:34:20Je vous donne rendez-vous demain matin
01:34:22avec Shana Loustau. Merci mes amis
01:34:24de m'avoir accompagné pour ce punchline. C'est un plaisir de vous
01:34:26avoir. Merci à l'équipe qui m'a entouré.
01:34:28Loubna Daoudi, Sabrina Slimani,
01:34:30Cynthia Pina, Geoffrey Gonard, Sandra
01:34:32Thiombeau. Merci à la programmation
01:34:34Camille Duteil de La Rochelle, Louis Lallement.
01:34:36Merci aux équipes en régie.
01:34:38Alexandre Pratte,
01:34:40la vidéo vieux Hugo Trindade
01:34:42au son Amanda Rézyng.
01:34:44Vous pouvez revivre, évidemment,
01:34:46cette émission sur le site
01:34:48de CNews, cnews.fr
01:34:50comme toutes les émissions, évidemment.
01:34:52Tout de suite, c'est l'excellent
01:34:54Gauthier Lebret avec l'excellent
01:34:56monsieur Boc. Côté.
01:34:58A demain, 9h, on sera là avec Shana
01:35:00en pleine forme. Bye bye, belle soirée.