Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche
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00:00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver pour Punchline Weekend.
00:00:04 Nous sommes ensemble pendant deux heures pour vous livrer l'information, l'analyser, la décrypter avec nos invités,
00:00:10 débattre également.
00:00:11 Nos invités que je vous présente dans un instant, mais avant, au sommaire de Punchline Weekend.
00:00:15 Cet après-midi, Marseille, Lorient, deux villes françaises très différentes et pourtant un point commun,
00:00:22 les deux communes gangrénées par l'insécurité et les trafics en tout genre, comme l'ont constaté nos journalistes.
00:00:27 Alors que le gouvernement a mis en place les opérations Place Nette, un constat, tout le territoire est touché.
00:00:33 Alors comment le pays petit peut-il y faire face ? Nous y reviendrons largement dès 18h.
00:00:38 L'insécurité qui touche une nouvelle fois le nord de la capitale, un homme tué cette nuit par les forces de l'ordre.
00:00:43 On en parle dans un instant.
00:00:45 Les voyageurs en ont ras-le-bol. La grève SNCF se poursuit en ce samedi de chassés-croisés.
00:00:51 150 000 personnes n'ont pas pu prendre le train ce week-end et depuis quelques heures cette question.
00:00:56 Faut-il revoir le droit de grève pour les cheminots ?
00:00:58 Sont-ils devenus des privilégiés alors que d'autres professions comme les infirmières libérales peinent à faire entendre leur voix ?
00:01:05 Nous en parlons à 17h30.
00:01:07 A la une de l'actualité également, cette interrogation, alors que certains souhaitent étiqueter les journalistes et les intervenants,
00:01:15 notamment sur notre antenne.
00:01:17 Nous vous posons la question ce soir.
00:01:19 Nous vous sollicitons comme chaque samedi, la liberté d'expression est-elle en danger selon vous ?
00:01:24 Si uniquement le temps de parole des personnalités politiques est aujourd'hui comptabilisé sur les plateaux de télévision,
00:01:30 faut-il tenir compte des interventions de l'ensemble des participants ?
00:01:34 Est-ce que c'est faisable d'ailleurs ?
00:01:36 Répondez-nous, nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:01:40 Nous y reviendrons également largement avec nos invités.
00:01:44 Pour vous accompagner ce soir, Sarah Salman.
00:01:47 Bonjour Sarah.
00:01:48 Bonjour Olivier.
00:01:49 Avocate au barreau de Paris.
00:01:50 A vos côtés, Kevin Bossuet.
00:01:51 Bonjour mon cher Kevin.
00:01:52 Bonjour Olivier.
00:01:53 Professeur d'histoire en banlieue parisienne.
00:01:55 Michael Sadoun est également avec nous cet après-midi.
00:01:57 Bonjour Olivier.
00:01:58 Bonjour Michael.
00:01:59 Expérant en politique publique.
00:02:00 Et à vos côtés, Jean-Michel Fauvergue, l'ancien patron du rêve.
00:02:02 Bonjour Olivier.
00:02:03 Bonjour mon cher Jean-Michel.
00:02:04 Dans un instant, on va revenir donc sur cet homme qui a été tué cette nuit par les forces de l'ordre.
00:02:09 Mais avant, on fait un point complet sur les toutes dernières informations.
00:02:12 Et c'est avec vous Adrien Spiterich.
00:02:14 150 000 voyageurs restent à caisse ce week-end.
00:02:17 Conséquence de la grève des contrôleurs de la SNCF
00:02:20 qui se poursuit en plein chassé-croisé des vacances d'hiver.
00:02:23 Ces derniers demandent des augmentations de salaires.
00:02:26 Seulement un TGV sur deux sont en circulation.
00:02:29 Selon le groupe, tous les voyageurs impactés ont été remboursés à 100%.
00:02:34 Des infirmiers libéraux se mobilisent aujourd'hui.
00:02:37 Ils réclament des revalorisations et veulent faire reconnaître la pénibilité du métier.
00:02:42 Des barrages filtrants avec ralentissement sont organisés,
00:02:45 notamment sur des péages à Toulouse et Nîmes.
00:02:48 Et puis une quinzaine de personnes ont été arrêtées aujourd'hui à Moscou
00:02:52 lors d'un rassemblement à la mémoire de l'opposant Alexei Navalny,
00:02:55 décédé hier dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique après trois ans de détention.
00:03:00 Les autorités russes mettent en gare contre toute manifestation dans le pays.
00:03:05 Au moins 177 personnes ont été arrêtées en deux jours dans le pays.
00:03:09 Merci mon cher Adrien.
00:03:11 Je vous dis bonjour parce que je me suis un petit peu précipité tout à l'heure
00:03:14 et j'ai omis de vous saluer.
00:03:16 Donc je vous présente mes excuses mon cher Adrien.
00:03:18 On vous retrouve à 17h30 pour un nouveau point complet sur les toutes dernières informations.
00:03:22 Je vous propose de démarrer avec la question de l'insécurité
00:03:25 qui touche une nouvelle fois le nord de la capitale.
00:03:29 Puisque cette nuit un homme a été neutralisé par les policiers.
00:03:32 Cela s'est passé dans le 19e arrondissement de Paris.
00:03:35 L'individu d'une quarantaine d'années d'origine soudanaise en situation régulière
00:03:40 a été tué alors qu'il menaçait les forces de l'ordre avec une lame de boucher.
00:03:44 Reportage sur place avec Charles Pousseau.
00:03:47 Et ensuite nous retrouverons Grégory Joron, secrétaire général unité SGP.
00:03:52 Un agent d'entretien efface les traces de la scène.
00:03:55 Dans la nuit, entre 2h et 3h du matin, Foued rentre chez lui.
00:03:59 Au niveau de la station de tramway but du Chapeau Rouge, il demande du feu à un passant.
00:04:04 J'ai demandé du feu à cet individu qui m'a sorti un hachoir
00:04:09 et qui a commencé à vouloir me mettre un coup.
00:04:12 J'ai pu esquiver deux fois.
00:04:14 Il y avait le monsieur de la RATP qui venait à pied.
00:04:16 Je lui ai dit de faire attention parce que ce monsieur était agressif.
00:04:19 J'ai appelé la police, j'ai attendu 20 minutes.
00:04:21 Selon le parquet de Paris, à l'arrivée des policiers de la BAC,
00:04:24 l'homme était muni d'une lame de boucher.
00:04:27 Il n'a pas obtempéré à leurs injonctions de lâcher son arme
00:04:30 et en dépit d'usages répétés du pistolet à impulsion électrique par les policiers,
00:04:34 il s'est précipité vers eux tenant toujours la lame de boucher.
00:04:38 La scène a été filmée par une étudiante vivant juste en face.
00:04:41 On y voit une dizaine de policiers encerclant l'individu.
00:04:45 Quatre d'entre eux ont fait usage de leur arme à une vingtaine de reprises, précise le parquet.
00:04:49 L'homme, un Soudanais de 40 ans inconnu de la justice,
00:04:52 décédera peu après malgré le massage cardiaque.
00:04:55 J'ai tremblé parce que voir ça, ça fait peur, c'est effrayant.
00:05:00 Quand tu vois la police tirer sur une seule personne, en plus ils sont dix.
00:05:05 Dans ce quartier, les habitants sont surpris et évoquent un acte isolé.
00:05:09 Honnêtement, le quartier ne craint pas du tout.
00:05:11 Nous, ça fait 40 ans qu'on est dans le coin, mais bon, on n'a jamais vu.
00:05:16 Ce genre de drame, je n'ai jamais constaté, c'est la première fois.
00:05:20 Deux enquêtes judiciaires ont été ouvertes.
00:05:22 L'une pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:05:26 L'autre confiée à l'IGPN pour violence volontaire par policier
00:05:30 ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:05:33 Pour avoir les derniers éléments, Grégory Joron, secrétaire général UNIP SGP Police,
00:05:39 est en liaison avec nous.
00:05:41 Je vous donne la parole dans un instant, Grégory Joron.
00:05:44 Mais avant, Jean-Michel Fauvert, il y a cette interrogation, cette question,
00:05:47 puisque les policiers ont donc utilisé leur arme à impulsion électrique, le fameux Taser.
00:05:53 Et pourtant, visiblement, cela n'a pas fonctionné.
00:05:56 Pour quelles raisons ? Ça arrive de temps à autre.
00:05:58 Oui, ça arrive. C'est le pistolet à impulsion électrique, puisque Taser, c'est une marque.
00:06:02 C'est le pistolet à impulsion électrique.
00:06:04 En fait, c'est deux ergots qui partent quand on tire, qui partent et qui se plantent sur les vêtements.
00:06:12 Alors, il arrive quelquefois qu'un des ergots ne se plante pas sur les vêtements.
00:06:16 Et à ce moment-là, il n'y a pas l'arc nécessaire électrique pour que le Taser soit efficace.
00:06:22 Ou alors, si l'individu avait une djellaba sous sa djellaba, il avait d'autres vêtements un peu contondants.
00:06:30 À ce moment-là, c'est difficile de faire justement cet arc électrique-là.
00:06:34 Ce qu'il faut noter, c'est quand même que les policiers ont eu la volonté très nette d'utiliser une arme non létale,
00:06:42 qui est le pistolet à impulsion électrique.
00:06:44 Et que ce n'est que parce que ce pistolet, cette arme non létale n'a pas fonctionné,
00:06:48 qu'ils ont été obligés d'utiliser leurs armes de poing, leurs armes létales,
00:06:54 et tirer sur cet individu qui menaçait directement leur vie.
00:06:58 Je vous propose de revenir sur les faits, justement, avec Grégory Joron, secrétaire général Unité SGP,
00:07:03 qui est en liaison avec nous. Merci à vous d'avoir accepté notre invitation.
00:07:06 Peut-être sur les faits, cette dernière question, quels sont les derniers éléments dont vous disposez à cette heure ?
00:07:11 Pas grand-chose de plus. Mes collègues sont en train d'être entendus par les GPN notamment,
00:07:17 puisqu'il y a eu deux enquêtes, vous l'avez précisé, qui ont été ouvertes.
00:07:20 Donc on va voir forcément si les vidéos qui ont été prises d'ailleurs par les agents,
00:07:28 puisqu'en dehors des personnes qui ont pu filmer autour, les caméras piétons ont été mises en route.
00:07:34 Donc on va voir si les vidéos confirment ce qu'on a pu entendre depuis ce matin
00:07:40 et depuis la diffusion de l'information de ce drame.
00:07:43 Sur l'individu neutralisé, effectivement le parquet de Paris parlait d'un porte-à-porte,
00:07:49 il parlait d'un port de jet là-bas, ce qui aurait pu empêcher le taser de fonctionner correctement.
00:07:56 Est-ce que nous avons des informations concernant cet individu ?
00:08:00 Non, pas d'informations. Après le taser, c'est vrai que ça reste une bonne arme intermédiaire.
00:08:06 Jean-Michel l'a précisé, c'est important de le dire, le premier équipage qui est intervenu sur la personne
00:08:11 a attendu justement et a appelé un équipage de renfort muni d'un pistolet à impulsion électrique.
00:08:16 La difficulté, c'est une question de moyens aussi, c'est la démonstration que tous les équipages,
00:08:21 malheureusement à Paris et même de nuit, ne sont pas équipés de ce moyen.
00:08:25 C'est je pense déjà une première chose à revendiquer. En tout cas, notre organisation nous le fait très régulièrement.
00:08:30 Et deuxièmement, on a un taser, un pistolet à impulsion électrique qui n'est pas de dernière génération.
00:08:36 Et je crois qu'aujourd'hui, on a quelque chose qui serait beaucoup plus efficace,
00:08:40 c'est justement le dernier taser qui nous permettrait d'éviter d'avoir seulement deux ergots
00:08:46 et avec tout le hasard que ça peut représenter, parce que c'est pas infaillible.
00:08:53 La preuve, mon collègue qui a tiré au taser a dû actionner deux fois le taser pour tenter d'arrêter cet individu
00:08:59 et c'est parce qu'il ne s'est pas arrêté qu'en effet mes collègues ont fait usage de leur arme métal.
00:09:03 Donc on demande nous évidemment plus de moyens intermédiaires pour éviter,
00:09:07 autant que faire se peut, de devoir utiliser notre arme dans ce genre de situation.
00:09:11 Avant de vous libérer cette dernière question, on sait que le nord de Paris est particulièrement grand grainé
00:09:16 par l'insécurité, par les trafics en tout genre, trafic de craques notamment.
00:09:20 Est-ce que la zone où vos collègues sont intervenus était connue pour une délinquance particulière
00:09:26 ou c'était un quartier relativement calme ?
00:09:29 Ça reste le nord de Paris, je ne suis pas certain qu'aujourd'hui malheureusement on ait des quartiers calmes.
00:09:37 Ça se passe là, un arrêt de tram, malheureusement ça peut se passer aujourd'hui quasiment partout.
00:09:45 Puisque vous voyez bien, c'est une personne qui à l'origine demandait simplement du feu
00:09:50 et qui se retrouve face à quelqu'un avec une feuille de boucher.
00:09:53 Donc je ne pense pas que ce soit le quartier le plus criminogène de Paris,
00:09:57 mais de là à vous dire qu'il ne se passe jamais rien, la preuve, ça sera totalement faux que de l'avancer.
00:10:02 Merci à vous Grégory Joron, secrétaire générale unité SGP pour vos précisions.
00:10:06 Sarah Salman, l'homme était inconnu des services de police, c'était un individu d'une quarantaine d'années,
00:10:13 un Soudanais, visiblement qui portait une GLABA.
00:10:15 Il va être important que l'enquête aussi fasse la lumière sur le parcours de cet individu
00:10:20 pour qu'effectivement on sache si cette agression était révélatrice.
00:10:26 Bien sûr, il faudra voir ce que donne l'enquête.
00:10:28 Moi j'ai tendance à avoir confiance dans nos forces de police.
00:10:30 Il faut le rappeler, on parle souvent des violences policières, les policiers sont souvent attaqués aussi.
00:10:35 Néanmoins, on va voir s'il était en règle, c'est important de le savoir,
00:10:38 et pourquoi il avait une lame de boucher sur lui.
00:10:40 Moi j'aimerais quand même qu'on en parle.
00:10:42 Une lame de boucher, je ne suis pas bouchère, mais ça doit faire au moins cette taille.
00:10:45 Comment il pouvait avoir sur lui une lame de boucher ?
00:10:47 Il ne se passe plus une semaine en France sans qu'il n'y ait pas une attaque à l'arme blanche.
00:10:52 Je trouve ça très inquiétant, on ne parle même plus d'un petit couteau,
00:10:55 on parle d'une lame de boucher comme ça en pleine rue.
00:10:57 Donc moi je trouve ça extrêmement inquiétant.
00:10:59 Effectivement, Kévin Bossuet.
00:11:01 Alors c'est dans le nord de Paris, on entendait des témoignages dire que le quartier était plutôt calme,
00:11:06 mais on le sait, et Grégory Joron nous le rappelait,
00:11:08 que le nord de Paris est particulièrement engrainé par la délinquance.
00:11:12 Non, ce n'est pas du tout un quartier calme.
00:11:15 Vous savez, c'est toutes ces portes de Paris au nord où passe le fameux tramway T3B.
00:11:20 Et pour l'emprunter régulièrement, je peux vous dire que c'est une horreur.
00:11:24 Il y a le problème notamment des craqueux qui se droguent parfois dans la rame,
00:11:29 qui sont complètement craqués, qui insultent les passagers,
00:11:34 qui les agressent, qui défèquent un petit peu partout,
00:11:37 qui se promènent également avec des couteaux.
00:11:39 Moi j'ai déjà vu dans le tramway quelqu'un avec un couteau de cuisine.
00:11:43 Donc c'est quelque chose moi qui ne m'a pas étonné quand j'ai vu le lieu de l'agression.
00:11:49 Et de manière plus générale, ça pose quand même le problème de ce sentiment d'insécurité
00:11:56 qui n'est en fait pas un sentiment d'insécurité.
00:11:58 Quand j'entends toute cette gauche qui nous raconte que sur ces plateaux,
00:12:02 on fait monter notamment ce sentiment d'insécurité alors que c'est ce qu'on vit notamment au quotidien,
00:12:07 que ces gens prennent le tramway, que ces gens ailleurs,
00:12:10 aux apparts, à la Porte de la Chapelle, ils n'y sont jamais allés.
00:12:13 Vous avez des gens qui en ont ras le bol.
00:12:15 Vous savez qu'à la Porte de la Chapelle, avec les problèmes d'insécurité,
00:12:18 vous avez notamment le prix du logement qui a considérablement baissé.
00:12:21 Vous avez des commerçants qui sont considérablement impactés
00:12:25 et des gens qui vivent dans la peur au quotidien de se faire agresser.
00:12:29 Donc à un moment donné, quand on est dans les beaux quartiers de Paris,
00:12:33 il n'y a pas de problème mais il faut aller voir un petit peu.
00:12:35 Vous savez l'Irak M, l'autre fois il y a eu...
00:12:36 Oui c'est vrai.
00:12:37 Mais même le Trocadéro.
00:12:38 Bien sûr, le Trocadéro.
00:12:39 Mais maintenant ça touche tout.
00:12:40 C'est incroyablement...
00:12:41 Ça touche tout Paris et même tout le territoire.
00:12:43 Le XVIe arrondissement, on peut en parler.
00:12:45 Vous pouvez vous promener tranquille, le Champ de Mars, je connais bien.
00:12:47 Vous ne pouvez plus fréquenter le Champ de Mars sans risquer quelque chose.
00:12:50 Donc vous avez raison de dire que le XIXe c'est vrai, mais le XVIe, XVIIe aussi.
00:12:54 Bien sûr, complètement.
00:12:55 J'aimerais simplement sortir, éventuellement pour le téléspectateur qui nous regarderait
00:12:59 et qui pourrait penser que nous traitons seulement d'un fait divers,
00:13:01 il y a tout un fait de société qui est derrière ça et il y a des chiffres,
00:13:04 ce sont des faits à l'appui, il n'y a pas d'orientation politique
00:13:06 dans ce que je suis en train de dire.
00:13:07 L'année dernière, augmentation de 5% des homicides,
00:13:10 augmentation de 7% des coups et blessures.
00:13:14 Le taux d'homicidité qui est souvent utilisé par Alain Bauer,
00:13:17 qui cumule les homicides et les tentatives d'homicides,
00:13:20 il a été multiplié par deux en 20 ans.
00:13:22 Ce sont des vrais chiffres, ce sont des chiffres significatifs.
00:13:25 Les coups et blessures, ça fait 10 ans qu'ils n'ont cessé d'augmenter.
00:13:29 Donc il y a une tendance de fond, il y a une lame de fond dans la société.
00:13:32 Si nous, on en parle sur ce plateau, si les gens en parlent dans la rue,
00:13:35 dans les dîners, s'ils le ressentent dans leur quotidien,
00:13:37 c'est parce que derrière, il y a une réalité statistique
00:13:40 de l'augmentation de la violence dans ce pays.
00:13:42 Après, il reste à nous de déceler les causes de cette violence.
00:13:45 Il y a une partie, évidemment, qui doit être imputée à l'immigration.
00:13:48 Ça aussi, ce n'est pas une orientation politique que de le dire.
00:13:51 7% d'immigrés dans le pays, 19% d'effets de délinquance.
00:13:55 7% d'étrangers, 25% dans les prisons.
00:13:59 Il y a évidemment une surreprésentation de la délinquance dans l'immigration.
00:14:02 Peut-être qu'il y a une variable cachée qui serait la pauvreté,
00:14:05 des mauvaises conditions d'insertion sociale.
00:14:07 Mais il revient maintenant à nous, à notre pays, à nos dirigeants
00:14:11 de trouver les causes de cette insécurité et de les traiter.
00:14:14 Mais la pauvreté n'explique pas forcément la violence.
00:14:16 Vous avez des gens dans les campagnes qui sont très pauvres.
00:14:18 Évidemment, il y a une maillotte.
00:14:20 La cause des départements les plus pauvres de France, il n'y a pas cette criminalité.
00:14:23 Dans les campagnes très reculées, il y a des gens très pauvres
00:14:26 et qui ne caillassent pas les voitures, qui ont au contraire une volonté
00:14:29 de s'en sortir par l'école.
00:14:30 Donc oui, l'immigration a sa part de responsabilité.
00:14:33 Je voulais aussi ajouter, Jean-Michel Couvergne,
00:14:36 c'est dramatique quand les forces de l'ordre utilisent leur arme létale
00:14:40 pour neutraliser un individu.
00:14:43 Et ça aussi, on peut le souligner.
00:14:44 C'est-à-dire qu'on traite cette information,
00:14:46 on a le sentiment d'avoir tellement l'habitude de ces drames
00:14:49 que finalement, cela ne sert à rien.
00:14:52 C'est dramatique pour le policier.
00:14:54 Le policier n'est pas...
00:14:56 Tout humain n'est pas construit pour tuer un autre.
00:15:01 Le policier ne se lève pas le matin en disant "je vais tirer sur un tel ou un tel".
00:15:05 Il n'est pas fait pour ça du tout, bien évidemment.
00:15:07 Et donc, dans une action comme ça, il y a plusieurs drames qui se superposent.
00:15:11 La première chose, c'est un drame humain, psychologique, etc.
00:15:14 d'avoir tiré sur quelqu'un et de lui avoir donné la mort.
00:15:16 Ça, c'est important déjà.
00:15:18 Mais la deuxième chose, c'est qu'il fait l'objet d'une enquête.
00:15:21 Et c'est là où je voulais en venir quand même.
00:15:22 À chaque fois, on a une enquête.
00:15:23 C'est la règle, mais peut-être qu'il faudrait la changer.
00:15:26 Une enquête de la police, des policiers.
00:15:28 Une enquête dont le motif est "violence volontaire
00:15:32 ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
00:15:35 Il n'y a pas de violence volontaire de la part des policiers.
00:15:38 C'est des violences légitimes en riposte et pour défendre leur vie.
00:15:43 Et donc, cette habitude de faire une deuxième enquête
00:15:50 pour, là sans doute, pour disculper le policier,
00:15:55 c'est une habitude qu'on ne devrait pas avoir normalement.
00:15:58 On devrait faire une confiance dans le policier
00:16:00 et on ne devrait surtout pas l'accuser dans l'enquête de violence volontaire.
00:16:06 Je voudrais juste dire une deuxième chose pour venir en appui
00:16:09 de ce que disait Grégory Joron.
00:16:12 Il a raison.
00:16:13 Il faut maintenant que tous les policiers soient équipés
00:16:17 d'un pistolet à impulsion électrique de nouvelle génération.
00:16:20 Parce que ces pistolets à impulsion électrique de nouvelle génération,
00:16:23 quand vous les enlevez de leurs étuis, ça allume directement les caméras.
00:16:27 La caméra du policier qui va utiliser,
00:16:30 qui braque son taser sur l'individu,
00:16:34 plus les caméras des policiers autour.
00:16:36 Donc il n'y a pas de doute, ça permet pour l'enquête déjà d'aller très vite.
00:16:38 Donc il faut les équiper rapidement de ça.
00:16:40 Écoutez-moi ça.
00:16:41 Six mois de prison à Vicsur-Cy et 1500 euros à reverser à la victime.
00:16:45 Les deux agresseuses majeures d'une femme de policier,
00:16:48 elles sont donc ressorties libres hier après une comparution immédiate.
00:16:53 Je vous rappelle les faits.
00:16:54 Cela s'est passé mardi dernier.
00:16:55 L'épouse d'un policier âgé de 33 ans a été agressée dans une station sur la ligne A du RER.
00:17:03 C'est ça, en Seine-et-Marne, par quatre femmes, dont deux mineures.
00:17:06 La raison, elle a été reconnue, cette femme de policier, par quatre bosniennes.
00:17:10 La victime avait déjà croisé ses agresseuses à Paris.
00:17:14 Elle était alors en présence de son compagnon,
00:17:17 qui est donc un policier en civil de la brigade des réseaux ferroviaires.
00:17:20 Le mari de la victime a confirmé avoir déjà arrêté le quatre-fort
00:17:24 pour des vols à la tire.
00:17:25 Les agresseuses l'avaient déjà menacée en lui décrivant physiquement sa conjointe.
00:17:30 A la suite de cette agression, la mère de famille a été blessée.
00:17:33 C'est vu délivrer une interruption totale de travail de deux jours
00:17:35 pour des échymoses aux bras et aux épaules.
00:17:37 Pauline Salé, qui est la porte-parole des femmes de force de l'ordre,
00:17:41 déplore un verdict trop clément et rappelle à quel point,
00:17:45 aujourd'hui, les familles de policiers et les familles de gendarmes
00:17:48 vivent dans la peur.
00:17:49 Écoutez-la.
00:17:50 C'est une peur quotidienne pour les familles au sens large des forces de l'ordre,
00:17:55 d'être reconnues, d'être agressées.
00:17:57 Il n'y a pas un seul instant, on ne pense pas à ce risque d'agression
00:18:02 et à cette omniprésence de la haine anti-flic,
00:18:05 à cette omniprésence de personnes qui en veulent à nos compagnons et compagnes,
00:18:10 mais également à nos familles.
00:18:12 On a pu voir cette montée en pression de la violence à l'encontre de nos familles,
00:18:17 parce que ça passait aussi bien par des photos dans des halls d'immeubles,
00:18:21 ça passait également par des tags injurieux sur nos véhicules personnels,
00:18:26 ça passe également par des messages directement dans nos boîtes aux lettres
00:18:31 ou encore des tags sur nos domiciles.
00:18:34 Alors rappelons ce que prévoit le Code pénal.
00:18:36 Les violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à 8 jours
00:18:40 ou n'ayant entraîné aucune incapacité de travail sont punies de 3 ans d'emprisonnement,
00:18:44 45 000 euros d'amende lorsqu'elles sont commises,
00:18:47 notamment Sarah Salman, sur un conjoint de force de l'ordre.
00:18:51 Là, 6 mois de prison avec sursis,
00:18:53 1500 euros à reverser à la victime après l'agression de cette femme de policier.
00:18:57 Pourquoi finalement, la question est simple,
00:18:59 mais pourquoi ne pas appliquer le Code pénal à la lettre aujourd'hui,
00:19:03 puisque ça fait bien léger, j'imagine, autour du plateau, que vous avez ce sentiment aussi.
00:19:07 Bien sûr, alors ce dont vous parlez, c'est le maximal qui est prévu.
00:19:10 Il n'existe pas de peine planchée en droit.
00:19:12 Donc 6 mois, c'est très léger, mais quand on arrive en comparution immédiate,
00:19:15 parfois on voit des personnes qui ont 30 mentions dans leur casier, 20 mentions.
00:19:19 Là, combien de mentions avaient-elles ? On ne sait pas.
00:19:21 Si ça se trouve, elles en avaient une, deux.
00:19:23 Vous savez, quand vous arrivez avec une, deux, trois mentions,
00:19:25 il y a malheureusement beaucoup de clémence.
00:19:27 Mais qu'est-ce qui se passe dans la tête de ces jeunes filles ?
00:19:29 Ça veut dire qu'elles n'attaquent plus le policier.
00:19:31 Elles attaquent la femme de ce policier.
00:19:34 Il y a un sentiment d'impunité qui est manifeste, et moi, qui me choque.
00:19:38 Ça veut dire que là, le message envoyé, c'est "attaquez la femme d'un policier",
00:19:42 et je regardais le synthèse, c'est "femmes des forces de l'ordre", je crois.
00:19:45 Ça veut dire qu'on crée des collectifs pour les femmes des forces de l'ordre.
00:19:48 Est-ce qu'on réalise où on en est ?
00:19:50 Ça veut dire que maintenant, comme vous êtes famille de forces de l'ordre,
00:19:52 vous encourez un risque au même titre que le policier.
00:19:55 Donc moi, ça me choque beaucoup.
00:19:57 Pourquoi on ne les a pas mises en détention provisoire ou en prison ?
00:19:59 C'est une question.
00:20:00 Sur 85 000 détenus, il y a seulement 2 500 femmes qui sont en prison.
00:20:04 Je pense qu'il y avait de la place. Je pense.
00:20:06 Mais pourquoi on ne le fait pas alors qu'il y a un risque de récidive ?
00:20:09 Là, elles sont dehors, elles connaissent la victime,
00:20:12 elles peuvent tout à fait la réattaquer, et elles ont cette haine anti-flic.
00:20:15 Pourquoi elles ne le feraient pas ?
00:20:16 De toute façon, c'est six mois avec sursis. Est-ce que c'est vraiment risqué ?
00:20:19 Non, mais c'est vrai que c'est un très mauvais signal envoyé, Kevin Bossuet, à la fois.
00:20:24 La question est intéressante, mais c'est quoi la réponse ? Pourquoi ?
00:20:27 Moi, je ne connais pas le dossier, donc je vais être assez précautionneuse.
00:20:30 Je pense que tant que vous n'arrivez pas avec 20 mentions sur votre casier,
00:20:34 vous bénéficiez d'un laxisme judiciaire, puisqu'il y a une idéologie de la justice
00:20:39 qui n'est pas toujours avec les forces de l'ordre.
00:20:41 Oui, parce qu'elles étaient connues des forces de l'ordre,
00:20:43 et du coup, maintenant, les femmes conjointes aux forces de l'ordre ont peur,
00:20:49 et les auteurs, en revanche, n'ont absolument pas peur de recommencer.
00:20:52 A raison.
00:20:53 Mais bien sûr, en fait, on envoie le signal "Recommencez, de toute façon, vous ne risquez rien,
00:20:58 ou du moins, pas grand-chose".
00:21:00 Il y a encore 10 ans, 15 ans, être policier, c'était une fierté.
00:21:05 On était fiers de servir l'État, on était fiers d'assurer l'ordre dans la société.
00:21:10 Aujourd'hui, c'est devenu quasiment une honte, c'est-à-dire qu'on se cache
00:21:14 pour protéger ses enfants ou pour protéger sa femme.
00:21:17 Vous savez, à l'école, quand le professeur demande, en début d'année, de remplir une fiche,
00:21:21 parfois, on demande la profession des parents,
00:21:23 quand l'un des deux parents est policier, parfois, l'élève ne le met pas
00:21:29 parce qu'il a peur pour lui, il a peur de se faire casser la gueule,
00:21:33 notamment à la récré.
00:21:35 Et de manière plus générale, il n'y a qu'en France où il y a une telle "police bashing",
00:21:40 c'est-à-dire qu'il faut être fier de nos policiers.
00:21:43 J'ai l'impression que dans le débat public, il y a une forme de présomption de culpabilité.
00:21:47 À partir du moment où un policier a fait un acte, on ne cherche même pas d'en comprendre la cause.
00:21:54 Il est tout de suite coupable, même, par rapport au sujet que nous avons abordé auparavant,
00:21:58 que vous avez ce policier qui a tiré, notamment sur cette personne qui n'était pas d'origine française.
00:22:04 J'ai vu sur les réseaux sociaux des gens parler de violences policières
00:22:08 et parler d'un crime raciste.
00:22:10 Mais qu'a-t-on fait dans ce pays pour que nous en soyons là ?
00:22:13 Et dernière chose aussi que je voudrais dire, c'est l'extrême-gauche.
00:22:16 Moi, je suis désolé, l'extrême-gauche a une part de responsabilité fondamentale
00:22:21 dans cette haine anti-flic.
00:22:23 Quand vous avez en banlieue des élus d'extrême-gauche,
00:22:25 des militants d'extrême-gauche, des associatifs d'extrême-gauche
00:22:28 qui disent à des gamins que la police, c'est un ennemi à combattre,
00:22:32 mais forcément, il y a une vraie problématique.
00:22:34 Donc, à un moment, il faut soutenir nos policiers et leur dire qu'on vous aime.
00:22:38 Moi, j'aime la police et quand je croise un policier, je le salue toujours
00:22:42 et je le remercie pour ce qu'il fait.
00:22:44 Déclaration d'amour envers vous, Jean-Michel Fouberge.
00:22:46 C'est gentil. Dans l'extrême-gauche, vous mettez bien évidemment le syndicat de la magistrature.
00:22:50 Évidemment, oui.
00:22:51 D'accord, on est bien d'accord.
00:22:52 Allez, on va marquer une très courte pause.
00:22:55 Dans un instant, nous allons revenir sur cette grève SNCF
00:22:58 qui se poursuit en ce samedi de chassés-croisés.
00:23:01 Et les Français, eh bien, ils en ont ras le bol.
00:23:04 On en parle dans un instant. Restez avec nous sur Cynicon.
00:23:07 De retour sur le plateau de Punchline Week-end.
00:23:13 Bienvenue si vous nous rejoignez pour vous accompagner jusqu'à 19h.
00:23:16 Sarah Salman, Kevin Bossuet, Michael Saadoun et Jean-Michel Foubergue.
00:23:20 Pas de parole à vous dans un instant.
00:23:21 On va revenir sur la grève qui touche la SNCF et des voyageurs qui en ont ras le bol.
00:23:25 Et on les comprend, mais avant, un point sur les toutes dernières informations.
00:23:28 Et c'est avec vous, Adrien Spiteri.
00:23:30 Les pertes financières s'accumulent pour les pêcheurs dans le golfe de Gascogne.
00:23:34 Depuis le 22 janvier jusqu'à mardi inclus, près de 450 navires ont l'interdiction d'exercer.
00:23:40 Le but, éviter les captures accidentelles de dauphins.
00:23:44 Le gouvernement leur a promis des indemnités à hauteur de 80 à 85% de leur chiffre d'affaires.
00:23:50 Un adolescent de 16 ans a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire.
00:23:56 Cinq mois après la mort de Sokhaina, elle avait été tuée d'une balle perdue dans sa chambre.
00:24:01 Victime collatérale des trafics de stupéfiants dans la cité phocéenne.
00:24:05 Au domicile du suspect, les enquêteurs ont découvert une kalachnikov et un pistolet de 9mm.
00:24:11 Et puis les ministres des affaires étrangères du G7 ont observé une minute de silence aujourd'hui à Munich en hommage à Alexei Navalny.
00:24:18 L'opposant russe est décédé hier dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique.
00:24:23 Après trois ans de détention pour le G7, Alexei Navalny a été mené à la mort pour ses idées et son combat pour la liberté.
00:24:30 Merci beaucoup Adrien. Nous vous retrouvons à 18h pour un nouveau point complet sur les toutes dernières informations.
00:24:36 Et à la une de l'actualité également cet après-midi, cette question. Alors que certains souhaitent étiqueter les journalistes et les intervenants,
00:24:42 notamment sur nos 30e, nous vous sollicitons aujourd'hui. La liberté d'expression est-elle en danger ?
00:24:48 Selon vous, nous vous posons la question, puisque si uniquement le temps de parole de personnalité politique est comptabilisé aujourd'hui sur les plateaux télé,
00:24:56 eh bien, est-ce qu'il faut désormais tenir compte des intervenants, de l'ensemble des participants ?
00:25:00 Est-ce que c'est faisable de dire qui vote ? Sarah Salmane qui vote. Où est-ce que vous vous situez ?
00:25:06 Michael Sadoun et vous Jean-Michel Fauvert.
00:25:09 Moi, Alex Radbouche.
00:25:11 Moi plutôt Mélenchon également.
00:25:13 Moi, Elefi plutôt. Une force ouvrière, je l'hésite encore.
00:25:16 Il y a déjà une pile de fiches de Kévin Moussoulé.
00:25:18 Moi je suis plutôt écolo.
00:25:19 Voilà, on l'aura compris. C'est en tout cas très compliqué à réaliser. En tout cas, on vous pose la question.
00:25:24 Vous scannez le QR code. La liberté d'expression est-elle menacée en France ?
00:25:28 Répondez-nous. Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:25:32 Mais avant, vous le savez, 150 000 voyageurs n'ont pas pu prendre le train ce week-end.
00:25:37 À chaque vacances, c'est désormais le même scénario.
00:25:40 Les Français s'en passeraient bien.
00:25:42 Les contrôleurs de la SNCF sont une nouvelle fois en grève.
00:25:45 Ils réclament une hausse des salaires.
00:25:47 Un TGV sur deux circule donc ce week-end.
00:25:49 Et cette question qui se pose désormais sérieusement,
00:25:52 est-ce qu'il faut revoir le droit de grève pour aller vers un modèle allemand ou italien ?
00:25:56 Par exemple, je vais vous poser la question dans un instant.
00:25:58 Mais avant, je vous le disais, c'est vraiment la galère pour les Français.
00:26:01 Nous avons recueilli plusieurs témoignages depuis hier soir, comme celui de Catherine. Écoutez.
00:26:07 Voilà, la galère, c'est qu'on a pris un aller parce qu'on avait un enterrement hier.
00:26:13 Et l'aller était maintenu de Béziers. Et le train de retour est annulé.
00:26:19 Pas de train, enfin très peu de place. Puis très vite, plus de place.
00:26:24 Donc en fait, on a choisi de prendre l'avion pour rentrer.
00:26:28 Donc il faut aller à Orly. Après, il faut qu'on vienne nous chercher à Montpellier.
00:26:31 On a eu une promesse de nous faire rembourser du train.
00:26:34 Et on a été obligés de payer chacun plus de 200 euros pour un aller Paris-Béziers.
00:26:40 Voilà le témoignage de Catherine. Nous nous souvenons du témoignage de Sylvie sur les ondes d'Europe 1.
00:26:45 Les larmes de cette grand-mère qui ne pouvait pas voir son petit-fils en situation de handicap.
00:26:50 Finalement, elle a pu trouver une solution.
00:26:52 Néanmoins, derrière chaque retard, derrière chaque grève, Michael Sadoun, il y a une histoire.
00:26:56 Et moi, ce qui m'échappe, je vous l'avoue et je vous pose la question,
00:26:58 pourquoi les syndicats ne sont pas capables de prendre en compte, finalement,
00:27:02 les conséquences des grèves sur les citoyens français, sur les voyageurs.
00:27:06 Et c'est terrible. Et des Français qui, finalement, sont plutôt sympathiques pour le moment.
00:27:12 Oui, bien sûr qu'ils sont sympathiques. Alors, je vais d'abord défendre un petit peu l'indéfendable.
00:27:17 Mais une grève est inefficace si elle n'est pas emmerdante.
00:27:20 Désolé de le dire comme ça, mais quand on parle du fait de prendre en otage les Français,
00:27:27 c'est un peu aussi le but d'une grève parce que sinon, il n'y a pas un rapport de force
00:27:30 qui s'engage avec l'État. Et donc, il y a une inefficacité de l'action.
00:27:33 Mais c'est un rapport de force avec l'État et non pas avec les Français à mettre en compte.
00:27:36 Bien sûr. Première chose. Oui, mais l'État est souvent beaucoup plus sensible à l'état de l'opinion
00:27:41 qu'à les dates des gens qui sont en train de revendiquer quelque chose.
00:27:44 Donc, c'est quand même une méthode qui a servi par le passé à différentes conquêtes sociales
00:27:49 et à un certain dialogue, d'une certaine manière, un dialogue très français,
00:27:53 puisqu'il se passe dans le bruit et la fureur, mais un certain type de dialogue quand même.
00:27:56 La deuxième chose, c'est que dans le cas de la SNCF, il y a évidemment une utilisation de la grève
00:28:01 qui est complètement démesurée et complètement abusée, puisque ça a été rappelé
00:28:05 par beaucoup de partis politiques depuis 1947. Il n'y a pas une année où c'est passé
00:28:09 sans qu'il y ait eu une grève à la SNCF. La SNCF, c'est 1 % des employés français,
00:28:14 c'est 20 % de toutes les grèves cumulées dans le pays. Donc, il y a évidemment un abus de ça.
00:28:18 Il y a une proposition qui a été mise sur la table par le groupe centriste au Sénat
00:28:22 que je trouve pas mal. C'est un quota de 60 jours pendant lequel il y a un service minimum,
00:28:28 une obligation de ne pas faire la grève. Tout le reste de l'année, 300 jours dans l'année,
00:28:32 c'est pas mal quand même. Il y a la possibilité aussi de bloquer le pays avec ça,
00:28:36 s'ils veulent engager un rapport de force. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent.
00:28:40 Mais pendant 60 jours, notamment les jours un peu stratégiques, autour des périodes de fêtes,
00:28:44 les périodes où les gens retrouvent leur famille, parce qu'il faut être sensible aussi à ça,
00:28:48 et j'y suis sensible, on laisse un petit peu tranquille les Français.
00:28:52 Jean-Michel Fauverghe, hors caméra tout à l'heure, vous nous disiez finalement
00:28:57 les syndicats font exprès. C'est vraiment pour ennuyer les Français.
00:29:00 Je n'ai pas eu le reste de l'explication.
00:29:04 Ils le font exprès pour deux raisons. La première raison, c'est celle qui vient d'être expliquée.
00:29:09 C'est qu'effectivement, au meilleur moment de faire la grève, ils font la grève pour embêter
00:29:14 et pour avoir gain de cause dans leur revendication. Mais pas que ça.
00:29:18 En fait, en réalité, à la SNCF aujourd'hui, vous avez un syndicat important qui s'appelle SUDRAI
00:29:24 et qui n'est autre que l'équivalent de LFI au niveau des syndicats.
00:29:30 C'est-à-dire que SUDRAI est engagé dans un combat d'ultra-gauche contre la société,
00:29:34 contre le système, contre un certain nombre de choses.
00:29:39 Et disons-le tout net, ils font la grève aussi pour punir les Français, pour punir les moutons.
00:29:45 Les moutons que sont les Français, parce que je l'ai entendu cette expression,
00:29:49 pour les punir de ne pas être avec eux, donc par conséquent d'être contre eux.
00:29:53 Donc le droit de grève, c'est une arme politique, alors ?
00:29:55 C'est bien évidemment une arme politique. Et d'ailleurs, vous le voyez, parce que
00:29:59 que fait la leader LFI ? Elle s'est jointe à la grève et elle demande de faire grève...
00:30:05 Mathilde Panot qui demande de faire grève pendant les Jeux Olympiques.
00:30:07 Jusqu'aux Jeux Olympiques. Il faut savoir que ces grévistes-là font grève, entre autres, pour punir les Français.
00:30:14 Kevin Bossuet, Sarah Salman, c'est en train de bouillir, je vous donne la parole dans un instant.
00:30:18 Mais je le disais, en Allemagne, le droit de grève est interdit pour les fonctionnaires.
00:30:22 Au Royaume-Uni, service minimum obligatoire. En Italie, les grèves sont interdites
00:30:25 pendant les fêtes et les périodes de vacances.
00:30:27 Alors, est-ce que ce modèle pourrait répondre aux attentes des Français ?
00:30:30 Je vous pose la question tout de suite.
00:30:31 On va entendre les précisions de Natalia Mendoza, notre correspondante à Rome. On écoute.
00:30:37 En Italie, les grèves des services publics essentiels sont cadrées par une loi de 1990
00:30:43 qui touche notamment au secteur des transports et pose des limitations très concrètes au droit de grève.
00:30:49 Pour les cheminots, il existe des périodes entières pendant lesquelles il est interdit de faire grève.
00:30:55 Pendant les fêtes de Noël, du 18 décembre au 7 janvier, les fêtes de Pâques, du jeudi avant Pâques jusqu'au jeudi successif,
00:31:03 la Toussaint, les jours de départ en vacances, l'été entre fin juin et début juillet,
00:31:09 ou au retour des vacances entre fin juillet et les premiers jours de septembre,
00:31:14 ou encore les jours précédents les élections, qu'elles soient nationales, européennes ou régionales.
00:31:19 Il existe une commission de garantie de l'application de la loi qui peut émettre des sanctions économiques
00:31:26 qui vont de 2500 à 25 000 euros pour les syndicats qui violent la loi
00:31:32 et pour les travailleurs de 250 à 500 euros pour chaque jour de grève contestée.
00:31:37 En outre, les travailleurs peuvent être dénoncés pénalement pour interruption de services publics,
00:31:43 emprisonnés, sanctionnés administrativement par les préfets ou le ministère des Transports
00:31:49 et sanctionnés disciplinairement par les entreprises.
00:31:53 - Kevin Goss-West, ce n'est pas la première fois que nous avons ce débat en réalité,
00:31:57 tant les grèves à la SNCF sont nombreuses depuis des années.
00:32:00 Pourquoi les autorités, pourquoi le gouvernement ne met pas une bonne foi pour tout le dossier sur la table ?
00:32:07 Pourquoi ce serait un risque trop important à prendre ? On ne touche pas au syndicat de la SNCF ?
00:32:12 - Mais bien sûr, je pense qu'il y a deux raisons en fait.
00:32:15 La première raison, c'est un verrou idéologique.
00:32:17 Les Français sont attachés au droit de grève qui a été créé en 1864.
00:32:23 Donc forcément, si on remet en cause cela, on aura l'impression qu'on remet en cause les acquis sociaux.
00:32:29 Et ensuite, c'est la peur des syndicats de la SNCF,
00:32:32 puisque le gouvernement est terrorisé de voir à nouveau une France qui est bloquée.
00:32:39 Néanmoins, il faut faire quelque chose, parce que la litanie des sériales bloqueurs, il y en a ras le bol.
00:32:46 Comment qualifiez-vous des gens qui empêchent des professeurs d'aller enseigner,
00:32:51 qui empêchent des soignants d'aller soigner, qui empêchent des Français d'aller en vacances,
00:32:57 qui empêchent parfois des étudiants de rejoindre leur famille ?
00:33:01 Moi, j'ai encore en mémoire la grève de décembre 2022,
00:33:04 où vous avez 200 000 voyageurs qui n'ont pas pu rejoindre leur famille.
00:33:09 Moi, j'étais à ce moment-là, Gare de l'Est. J'ai vu des gens pleurer.
00:33:13 J'ai vu des gens qui n'avaient strictement aucune information.
00:33:16 On se fit chez eux. La vérité, c'est que les contrôleurs de la SNCF sont des rentiers.
00:33:21 Ils utilisent un bien public pour mettre en avant, finalement, des revendications qui sont corporatistes.
00:33:28 Nous, on paye tout plusieurs fois.
00:33:30 Il y a eu en deux ans une augmentation de 8 % des billets de train à la SNCF.
00:33:34 Ça nous coûte une fortune. Ensuite, la SNCF est endettée.
00:33:37 Donc, l'impôt des Français paye notamment cet endettement.
00:33:41 Et ensuite, on ne peut évidemment pas circuler.
00:33:44 Donc, oui, il faut limiter le droit de grève, notamment pendant les jours fériés,
00:33:48 pendant les week-ends, pendant les vacances scolaires.
00:33:51 Et moi, je vais vous dire quelque chose, Olivier. Je suis fonctionnaire.
00:33:55 J'ai l'intérêt de la continuité du service public chevillé au corps.
00:33:59 Jamais, je ne ferai grève.
00:34:01 Quand je vois dans l'éducation nationale, tous ces syndicats enseignants qui nous racontent que c'est pour le bien des élèves.
00:34:06 Non, quand on fait grève dans l'éducation nationale, c'est pour sa propre, sa petite idéologie.
00:34:11 Tous ces syndicats qui servent leur petite idéologie.
00:34:14 Non, ce n'est pas possible.
00:34:15 Quand on aime le service public, quand on aime nos élèves dans l'éducation nationale,
00:34:19 quand on aime les usagers à la SNCF, on ne fait pas grève.
00:34:22 On fait tout pour la continuité du service public.
00:34:24 Et si on n'est pas content de l'emploi qu'on a, on s'en va. On chante.
00:34:29 Est-ce qu'il y a une bonne volonté de la part de l'État pour négocier ?
00:34:32 Je te renvoie à ce qui s'est passé pour les agriculteurs.
00:34:35 Ils ont commencé à faire un semblant de manifestation en retournant les panneaux à l'entrée de leur ville.
00:34:40 L'État n'en a rien fait pendant des mois.
00:34:42 Il a fallu qu'ils montent à Paris avec des tracteurs pour commencer à engager le dialogue.
00:34:46 Donc, tu vois qu'il y a un rapport de force qui se joue à un moment.
00:34:49 Il y a un manque de volonté.
00:34:50 Quand vous regardez les sondages, vous voyez que la grève à la SNCF est soutenue par 23-24% des Français.
00:34:57 Les agriculteurs, c'était plus de 80%.
00:34:59 Et vous avez une majorité de Français qui condamnent la grève à la SNCF.
00:35:05 Donc, si on est dans une démocratie, on donne raison aux agriculteurs qui partent assez loin.
00:35:10 C'est très privilégié d'égoïste.
00:35:12 Il y a plus de 2 000 neuronettes en début de carrière.
00:35:16 Mais les syndicats grévistes estiment que la SNCF joue l'opinion publique contre les contrôleurs pour les faire passer pour des enfants gâtés.
00:35:22 Mais ce sont des enfants gâtés.
00:35:24 Je vais vous dire pourquoi.
00:35:25 Les agriculteurs, certains ont moins de 500 euros par mois.
00:35:28 Ils ont trois jours de vacances par an et ils ne disent rien.
00:35:31 Il y a des infirmières.
00:35:32 Vous arrivez dans le service public à la PHP à 3h du matin, admettons pour votre fils, votre fille.
00:35:36 Est-ce que l'urgentiste va vous dire "attendez, il est 3h du matin, il faut que je fasse une grève".
00:35:40 Non, l'infirmière non plus.
00:35:41 L'infirmière libérale qui souffre des conditions difficiles, qui fait des allers-retours, qui ne sont pas payées.
00:35:47 Ça c'est difficile.
00:35:48 Ça, ça crée de l'empathie.
00:35:49 D'avoir des enfants gâtés, égoïstes, près de la France en otage, je trouve ça lamentable.
00:35:55 Mathilde Panot qui fait une récupération politique, ce n'est pas mieux.
00:35:58 Ce n'est pas une récupération, c'est une continuité.
00:36:01 Dans ce cas-là, ils changent de travail.
00:36:03 Quand tous les ans vous faites grève, c'est que vous n'êtes pas content de votre emploi.
00:36:05 Vous vous prenez en main, vous changez de travail, vous arrêtez de râler.
00:36:08 Alors, est-ce que ce sont effectivement des nantis, Jean-Michel Fauvergue, ces contrôleurs de la SNCF ?
00:36:13 Michael Sadoun, pour vous, c'est non ? Pour vous, Jean-Michel ?
00:36:15 D'après ce qu'on a dit, ils touchent à peu près ce que touche le salaire en début de carrière et encore d'un professeur…
00:36:23 C'est 2 500 euros net en milieu de carrière, un contrôleur.
00:36:26 Et 4 400 euros à la fin.
00:36:28 D'un professeur qui est recruté à Master 2, c'est-à-dire qui a fait 5 ans d'études et qui a des conditions de travail quand même un peu plus difficiles.
00:36:37 Jean-Michel, là, 2 500 euros, c'est en milieu de carrière.
00:36:40 En milieu de carrière.
00:36:41 Il faut qu'on en prend des heures supplémentaires.
00:36:42 Vous voyez, j'étais trop généreux en plus.
00:36:44 Donc oui, effectivement, à un certain moment, moi, tant mieux qu'ils touchent à un minima qu'ils ne fassent pas la grève comme ça.
00:36:51 Je voulais aussi dire une chose qui me semble importante.
00:36:53 La police n'a pas le droit de grève. Elle touche une prime pour compenser ça.
00:36:58 Les infirmières, quand elles font grève, elles continuent à soigner les malades et elles mettent un brassard en grève.
00:37:04 La police municipale aujourd'hui, qui a le droit de grève et dont les policiers municipaux touchent entre 800 et 1000 euros de retraite aujourd'hui,
00:37:13 s'ils ne sont pas revalorisés, eh bien, ils sont en grève.
00:37:16 Et ils sont en grève en faisant leur boulot sur le terrain.
00:37:19 Et je voudrais les saluer d'ailleurs, les policiers municipaux.
00:37:21 Et donc, on a plein, on a parlé des enseignants tout à l'heure.
00:37:25 On a plein d'exemples de gens qui sont qui sont dans la fonction publique et qui ont la sécurité de cet emploi et qui ont chevillé au corps cette envie de servir les autres.
00:37:38 Mais peut-être que si l'opinion publique n'est pas favorable à cette grève des contrôleurs, c'est aussi que derrière le service de la SNCF...
00:37:44 On a les épaulons radicaux qui nous disent "prenez le train, le train c'est très cher, le wagon-bar marche pas, la gare est mal fréquentée".
00:37:50 On n'a qu'une envie, c'est de dire comme la dame, on prend l'avion parce que finalement, on est mieux servi, c'est un peu plus à l'heure et il n'y a pas cette insécurité.
00:37:57 Je ne suis pas véhiculé, je n'ai pas le permis de conduire.
00:38:02 Il faudrait le passer.
00:38:03 Je crois que c'est mieux pour la santé publique, pour la sécurité publique. Je crois que je ferais des ravages.
00:38:09 Non, je ne suis pas véhiculé.
00:38:11 Donc, quand je pars en vacances, notamment en Europe, je prends le train.
00:38:14 Et j'ai comparé les compagnies de train, notamment en Europe de l'Est, en Italie, en Espagne, etc.
00:38:22 Il n'y a qu'en France où c'est autant le bordel, où on nous répond mal, où certains contrôleurs se prennent pour des cow-boys, où il n'y a aucune information.
00:38:31 Et vous savez ce que je trouve très grave ? C'est que ces grévistes entachent l'image de la France.
00:38:36 Quand je vois des touristes qui arrivent notamment à l'aéroport Charles de Gaulle et qui voient qu'il y a une grève du RER B, ils se disent "mais on est où ici ?"
00:38:46 Quand vous avez des touristes qui ont leur billet de train longtemps à l'avance, qui voient le bordel que c'est, Gare de Lyon, Gare Montparnasse, etc.
00:38:53 Ils se disent "mais on est où ici ?". C'est ça la France ? Un pays aussi désorganisé ?
00:38:57 Mais je trouve ça très grave.
00:38:59 Et dernière chose, ça coûte très cher à la SNCF, les grèves.
00:39:02 Je crois que c'est un coût de 20 millions d'euros par jour et à la fin c'est la dette qui s'accroît et qui c'est qui paye.
00:39:08 C'est l'usager.
00:39:09 20 milliards de subventions. Vous évoquiez tout à l'heure les infirmières libérales. On sera justement avec l'une d'entre elles dans un instant.
00:39:15 Mais vous, vous n'êtes pas d'accord ? Pour vous, le service de la SNCF aujourd'hui, il n'y a rien à redire ?
00:39:20 C'est bien si vous êtes content. Ils ont un embassadeur.
00:39:23 Je vais vous le dire.
00:39:24 Parce qu'ils ont peur de vous.
00:39:25 Je voudrais être content.
00:39:26 Je suis totalement opposé à ce mouvement-là et j'ai dit ce que j'en pensais et je suis d'accord avec mes camarades sur ce point de vue-là.
00:39:33 Quant au fonctionnement normal de la SNCF, quand il n'y a pas grève, je prends souvent le train et je trouve que ça fonctionne plutôt bien.
00:39:44 Je trouve qu'on est bien orienté. Il y a des jeunes avec des gilets qui vous orientent, etc.
00:39:50 Vous avez la sécurité avec la SUJ et les contrôleurs, quand ils ne sont pas en grève, sont plutôt sympathiques.
00:39:56 Donc je trouve que ça marche plutôt bien.
00:39:58 Je suis d'accord.
00:39:59 Nous aussi, Mickaël.
00:40:00 On a tous des expériences différentes.
00:40:02 Je vais vous dire, quand ça se passe mal, c'est plus le fait des usagers qui sortent leur bouffe ou qui se déchaussent en plein wagon que de la faute du personnel de la SNCF.
00:40:13 En fait, je crois que ça dépend beaucoup des lignes.
00:40:15 Quand je fais un Paris-Reims, ça fonctionne globalement.
00:40:18 Quand je fais un Paris-Nantes, un Paris-Bordeaux ou un Paris-Toulouse, c'est un tout petit peu compliqué.
00:40:23 Alors si ça se passe bien, très bien, allez interroger les gens.
00:40:26 Je vais vous assurer que ça ne se passe pas toujours bien.
00:40:28 Quand vous avez un train en retard, qu'il faut changer votre billet, etc., c'est un bordel sans nom pour un remboursement.
00:40:35 Quand vous appelez le numéro de la SNCF, il faut attendre 20, 25 minutes, 30 minutes, mais c'est inadmissible.
00:40:42 Je trouve qu'en effet, la SNCF est une honte nationale.
00:40:46 Je le dis, je le redis et je n'ai pas...
00:40:49 En tout cas, elles n'ont pas le pouvoir...
00:40:51 Non, je n'exagère pas.
00:40:52 Elles n'ont pas le pouvoir...
00:40:53 Elles paient assez pour un service qui est délétère.
00:40:55 Bon voilà, Kevin Bossuet ne prendra pas le train demain, en tout cas.
00:40:59 En tout cas, elles n'ont pas, elles, le pouvoir de nuisance des cheminots, mais aujourd'hui, elles tentent de se faire entendre.
00:41:05 Et ce qui est d'ailleurs extrêmement rare, ce sont les infirmières libérales qui demandent une augmentation de la tarification de leurs actes.
00:41:11 Ces infirmières qui viennent à domicile n'ont pas vu leur tarif augmenter, et ce depuis 15 ans.
00:41:16 Et des infirmières libérales qui font des semaines de 50 heures, on peut le rappeler.
00:41:21 Ce quotidien, Edwige Mienne-Pommet, infirmière libérale, convergence infirmière, va pouvoir nous le raconter puisqu'elle est en liaison avec nous.
00:41:28 Madame, bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:41:31 Je le disais aujourd'hui, les infirmières libérales en colère, peut-être pour démarrer.
00:41:36 Pour quelles raisons précisément ?
00:41:38 Alors, pour les raisons, comme vous avez dit en titre, ça fait depuis 2009 que nous n'avons pas eu d'augmentation de nos actes,
00:41:47 parce que nous, on est tous payés à l'acte en tant qu'infirmiers libéraux.
00:41:51 Et nos actes n'ont pas été augmentés, alors que le pouvoir d'achat, il n'est plus le même depuis, on va dire, 15 ans.
00:42:02 On a fait le calcul que notre pouvoir d'achat au niveau des infirmiers libéraux, ça a baissé de 20% en 10 ans.
00:42:13 Donc c'est quand même très important.
00:42:16 Alors pour indication, le prix d'une prise de sang payée en brut, c'est 6,08 euros.
00:42:24 Ça veut dire qu'en moyenne, quel est le salaire d'une infirmière libérale aujourd'hui et pour quel taux horaire finalement ?
00:42:31 D'accord. Alors nous, on n'a pas de salaire, on est payé à l'acte.
00:42:35 Donc on a une convention qui est signée avec la Sécurité sociale.
00:42:44 Donc on a des actes qui sont bien statués, qui sont bien cadrés.
00:42:50 Et on ne peut pas donner un salaire brut, ça n'existe pas.
00:42:55 C'est en fonction des mois, en fonction des tâches que vous accomplissez.
00:42:58 C'est en fonction de l'acte, de la tâche qu'on fait.
00:43:01 Et comme vous dites, en fonction des mois.
00:43:03 Quand on est en vacances, on ne travaille pas.
00:43:06 Donc nous ne sommes pas payés.
00:43:08 Donc on n'a pas une vision à l'heure actuelle, une infirmière libérale n'a pas une vision sur l'année de son revenu réellement.
00:43:19 C'est très compliqué.
00:43:22 C'est très compliqué parce qu'on a une inflation qui est galopante.
00:43:26 Nos charges sont toujours sujettes à l'inflation.
00:43:31 On se déplace avec nos véhicules, donc l'essence augmente.
00:43:39 Quand on a nos cabinets, on a des locations, mais on a aussi l'électricité à payer.
00:43:45 Et le matériel a augmenté aussi.
00:43:47 Donc toutes ces petites augmentations qui paraissent anodines pour certains,
00:43:53 en fait, nous n'ayant pas eu une revalorisation de nos actes,
00:43:58 on le prend de plein fouet.
00:44:00 C'est-à-dire que les infirmiers n'ont pas le même budget que ce qu'on pourrait croire.
00:44:07 Est-ce que vous êtes entendue aujourd'hui ?
00:44:09 Est-ce que vous avez des contacts au ministère de la Santé ?
00:44:13 Est-ce que vous avez un dialogue qui s'est mis en marche ?
00:44:15 À l'heure actuelle, Convergences Infirmières a demandé un rendez-vous avec M. Valthous,
00:44:23 puisqu'il vient de prendre ses fonctions.
00:44:25 Donc ça, c'était la moindre des choses.
00:44:27 On attend sa réponse.
00:44:29 Et on espère et on lutte pour avoir une ouverture plus large des négociations conventionnelles.
00:44:36 Pour pouvoir ouvrir une autre vision pour nous.
00:44:44 À l'heure actuelle, il y a 56% d'infirmières qui, dans 5 ans, estiment qu'elles ne feront plus du libéral.
00:44:52 Jean-Michel Folleur et Kévin Bossuet souhaitent vous interpeller, chère madame.
00:44:57 Kévin.
00:44:58 Oui, alors, madame, vous parliez en effet du fait que vous êtes payée à l'acte.
00:45:03 Et en effet, quand on voit les chiffres, c'est ridicule.
00:45:06 C'est 4,50 euros brut pour une injection.
00:45:09 C'est 6 euros brut pour une prise de sang.
00:45:12 Et un peu plus de 6 euros, notamment pour une pause de pansement.
00:45:17 Et vous parliez des frais kilométriques.
00:45:19 Vous, c'est 2,50 euros brut par trajet.
00:45:22 Alors qu'un médecin, c'est 10 euros.
00:45:24 Et un kiné, c'est 4 euros.
00:45:26 Mais pourquoi cette inégalité ?
00:45:27 Moi, je ne comprends pas.
00:45:28 Et moi, j'avais une question à vous poser.
00:45:30 Est-ce que vous ne souffrez pas également d'un manque de reconnaissance dans la société ?
00:45:35 Parce qu'on a l'impression en effet qu'au niveau médical, il y a le médecin qui est évidemment surpuissant.
00:45:42 Et on ne se rend pas compte du travail des infirmières.
00:45:45 Est-ce que vous n'attendez pas également un peu plus de reconnaissance ?
00:45:49 Et si oui, comment on pourrait vous l'offrir ?
00:45:52 Évidemment, en augmentant votre rémunération.
00:45:54 Mais est-ce qu'il n'y a pas autre chose que l'on pourrait faire ?
00:45:57 Déjà, il faut savoir que le seul métier qui n'a pas été revalorisé par le Ségur, c'est les infirmiers libéraux.
00:46:03 Déjà.
00:46:04 Et pourtant, pendant toute la crise du Covid, on a été en première ligne.
00:46:12 Alors, effectivement, les aides-ménagères étaient aussi en première ligne.
00:46:16 Mais tant qu'il n'y a pas eu accès dans les maisons, il n'y avait que les infirmiers libéraux.
00:46:20 Et là, le Ségur, on nous a complètement oubliés.
00:46:24 Ensuite, la revalorisation de l'acte est très, très importante.
00:46:29 Mais aussi des forfaits kilométriques.
00:46:32 Parce que, quelque part, si on n'est pas revalorisé, on n'ira pas vers le patient.
00:46:39 Les patients qui sont éloignés, qui sont de plus en plus dépendants.
00:46:44 Et c'est des soins qui nous prennent du temps, qui ne sont pas rémunérés.
00:46:49 Et les infirmiers, ils ne peuvent plus les faire.
00:46:52 Et ça, c'est vrai qu'on attend à ce que l'État vienne ouvrir des négociations.
00:46:59 Appelle les syndicats à venir aux négociations.
00:47:03 Et là, aussi, que les autres professionnels nous reconnaissent.
00:47:08 Merci beaucoup. Merci Edwige Mieyen-Pommet.
00:47:11 Malheureusement, nous arrivons au terme du temps qui nous est imparti pour cette deuxième partie.
00:47:15 Un grand merci à vous. Nous allons suivre de très près, bien évidemment, l'évolution des négociations.
00:47:19 Je voulais juste dire qu'on a aussi des actes qui sont très durs physiquement.
00:47:24 Quand elle nettoie les patients, quand elle les lève, etc.
00:47:27 Et c'est très harassant.
00:47:29 Et pour le coup, puisqu'on parle de grève, elles ont raison de faire grève.
00:47:34 Et c'est le bon moment parce que les médecins vont être heureux.
00:47:37 Et nous saluons, bien évidemment, toutes les infirmières libérales qui font un travail absolument formidable.
00:47:41 Et nous les soutenons, bien évidemment.
00:47:43 Nous vous posons cette question comme chaque samedi.
00:47:47 La liberté d'expression est-elle en train de se restreindre sous nos yeux ?
00:47:51 Nous vous posons la question cet après-midi.
00:47:54 Comme vous le savez, il est désormais question de ficher les journalistes et les intervenants en plateau.
00:47:58 Alors est-ce que vous y voyez un recul de la liberté d'expression ?
00:48:00 N'hésitez pas à participer, nombreux.
00:48:02 Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:48:04 Nous en parlerons également, nous en débattrons avec nos invités autour de ce plateau.
00:48:08 Ce sera dans la deuxième partie de Punchline Weekend dès 18h.
00:48:12 Restez avec nous. A tout de suite sur CNews.
00:48:14 Bonsoir à tous, bienvenue.
00:48:19 Si vous nous rejoignez dans Punchline Weekend,
00:48:21 comme chaque samedi, vous le savez, nous vous sollicitons et nous vous posons cette question ce soir.
00:48:26 Alors que certains souhaitent étiqueter les journalistes, les intervenants,
00:48:30 notamment sur notre antenne, la liberté d'expression est-elle en danger ?
00:48:35 Selon vous, répondez en scannant le QR code qui s'affiche actuellement sur votre écran.
00:48:40 Vous connaissez le principe.
00:48:41 Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:48:44 Puisque je vous le rappelle, aujourd'hui c'est uniquement le temps de parole des personnalités politiques
00:48:48 qui est comptabilisé sur les plateaux de télévision.
00:48:50 Mais désormais, certains veulent tenir compte des interventions de l'ensemble des participants.
00:48:56 Alors est-ce que c'est faisable d'ailleurs ?
00:48:57 Nous nous interrogerons avec nos invités dès 18h30.
00:49:01 Et pour cela, pour décrypter et analyser cette actualité,
00:49:04 Sarah Salman, avocate au Haut-Barreau de Paris,
00:49:06 Kevin Bossuet, professeur d'histoire-géographie en banlieue parisienne, est avec nous également.
00:49:10 Tout comme Jean-Michel Fauvergue, l'ancien chef du RAID,
00:49:13 Mikael Sadoun, expert en politique publique.
00:49:15 Tanguy Hamon, journaliste police-justice CNews, nous a rejoints.
00:49:19 Bonsoir mon cher Tanguy.
00:49:20 - Bonsoir Olivier.
00:49:21 - Dans un instant, nous allons nous intéresser à la question de l'insécurité et des trafics en tout genre
00:49:25 qui gangrènent Marseille, mais aussi l'Orient.
00:49:27 Bref, tout le territoire français, comment y faire face ?
00:49:29 Nous allons en largement en débattre dans un instant.
00:49:31 Mais tout de suite, Adrien Spiterit également avec nous.
00:49:34 Nous faisons un point sur les toutes dernières actualités avec vous.
00:49:36 - Un homme armé d'une lame de boucher a été abattu par la police.
00:49:41 Aujourd'hui, les faits se sont déroulés dans le 19ème arrondissement, vers 3h du matin.
00:49:45 Les policiers ont d'abord procédé à des tirs de pistolet à impulsion électrique avant de faire feu.
00:49:50 Alors que l'homme menaçait les forces de l'ordre, deux enquêtes ont été ouvertes, dont une confiée à l'IGPN.
00:49:56 C'est l'une des conséquences des températures clémentes enregistrées ces derniers jours.
00:50:00 La période des allergies aux pollens démarre plus tôt cette année.
00:50:04 Plus des trois quarts de la France sont en alerte rouge.
00:50:07 70 départements au total, selon le réseau national de surveillance aérobiologique.
00:50:13 Et puis c'est une première dans l'histoire du biathlon féminin.
00:50:16 Les Français ont remporté le relais féminin lors des mondiaux de biathlon à Novemesto,
00:50:21 avec 38 secondes d'avance sur la Suède et plus d'une minute sur l'Allemagne, malgré 11 pioches et deux tours de pénalité.
00:50:28 - Merci beaucoup mon cher Alrien.
00:50:31 Je vous rappelle, nous vous sollicitons comme chaque samedi, nous vous posons cette question.
00:50:35 La liberté d'expression est-elle en France menacée aujourd'hui ?
00:50:40 Si vous scannez le petit QR code qui s'affiche actuellement sur votre écran, nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:50:45 Souvenez-vous, la semaine dernière, jour pour jour, Gérald Darmanin était à Besançon
00:50:49 pour faire un point sur les opérations PlaceNet, lancées par le gouvernement.
00:50:53 Qu'en est-il une semaine plus tard ?
00:50:55 Nous en parlerons avec notre invité dans un instant qui sera en liaison avec nous, Faudé Ndao,
00:51:00 puisque des opérations de police coup de poing dans les quartiers réputés difficiles
00:51:04 pour lutter contre tous les trafics et la délinquance ont donc été lancées par le gouvernement.
00:51:09 Mais le chantier est titanesque, puisqu'avec nos journalistes sur le terrain,
00:51:13 nous avons fait un constat ces derniers jours.
00:51:15 Nous sommes allés à Lorient, mais également à Marseille,
00:51:18 deux belles régions de notre pays, très éloignées, très différentes,
00:51:22 que ce soit d'un point de vue climatique, d'un point de vue des traditions, d'un point de vue des paysages.
00:51:27 Et pourtant, aujourd'hui, il y a ce point commun.
00:51:30 Trafic de drogue, règlement de compte, arme à feu, les mêmes mots touchent ces deux régions,
00:51:35 si différentes, si éloignées, les délinquants, les criminels sont les mêmes.
00:51:39 Pour démarrer cette page, je vous propose de prendre la direction de Lorient.
00:51:43 Denis Ledreff, habitant du quartier Kervé-Nanek, a perdu la vie, tué par un dealer.
00:51:48 C'était en novembre dernier. Voyez ce reportage de Michael Chayou.
00:51:52 Numéro 19, rue Maurice Thorez à Lorient, la tour infernale,
00:51:56 comme l'ont renommé les habitants du quartier Kervé-Nanek.
00:51:59 Au troisième étage, la poignée est encore tachée de sang.
00:52:02 C'est ici que le 3 septembre dernier, Denis Ledreff, qui selon ses frères ne trempait pas dans le trafic,
00:52:08 est abattu d'une balle dans le thorax, tirée par un dealer du quartier.
00:52:12 Il est quand même rentré chez ma mère, voilà, tac, et puis le coup, il est parti.
00:52:17 Il y a un autre réseau qui est arrivé sur les lieux, et puis voilà, après, c'est la guerre, c'est la guerre entre eux.
00:52:23 Et puis il y a des victimes, il y a des victimes dans le lot, c'est clair.
00:52:27 Les Ledreff ne veulent pas montrer leur visage.
00:52:30 La mort de leur frère, c'est le point d'orgue d'un trafic de stupéfiants qui a changé, plus violent,
00:52:35 où même à Lorient, les armes à feu ont remplacé les couteaux.
00:52:38 On constate la présence de personnes qui sont régulières de régions parisiennes, d'Antèze ou de Rennes par exemple.
00:52:44 Qui viennent sur un petit village comme Lorient.
00:52:46 Tout à fait, avec leur manière de pratiquer, comme dans les grandes villes,
00:52:49 donc automatiquement plus de violence de manière générale.
00:52:52 On a fait plus d'une soixantaine d'opérations dans les quartiers de Lorient,
00:52:56 plus d'une centaine de personnes interpellées et plus de soixante déférées.
00:52:59 Malgré ces opérations coup de poing ou place nette, le trafic continue selon un des frères Ledreff qui vit toujours dans le quartier.
00:53:06 Je ne laisse pas sortir mes enfants dehors, même pour aller au parc.
00:53:09 Je vois des têtes que cette personne côtoyait en permanence en bas de chez moi.
00:53:18 Ces gens-là n'ont pas perdu contact avec la personne qui a descendu mon frère.
00:53:23 Depuis six mois, le meurtrier de Denis Ledreff court toujours.
00:53:26 Les points de deal fixes sont quasi inexistants, remplacés par des livraisons à domicile.
00:53:31 C'est la guerre, les armes à feu ont remplacé les couteaux, nous disait Mickaël Chahyou dans ce reportage.
00:53:37 Et ce que nous dit le policier Jean-Michel Fauverle, c'est que les voyous, les trafiquants, désormais, ils se déplacent.
00:53:43 Cela montre aujourd'hui que leur champ d'action n'est pas seulement un quartier, voire une ville,
00:53:48 mais leur champ d'action c'est tout le territoire. C'est cela qu'il faut comprendre.
00:53:53 En fait, en réalité, vous avez de nombreux petits réseaux qui sont intéressants pour eux,
00:54:00 parce qu'ils rapportent énormément d'argent et ça ne demande aucune spécialité.
00:54:05 Vendre des stups, on ne va pas faire un top 14, un top 10 de la criminalité,
00:54:13 mais vendre des stups, ça ne demande aucune spécialité et ça rapporte beaucoup d'argent.
00:54:18 Vous vous déplacez et vous avez des réseaux un peu partout.
00:54:22 Et ces réseaux-là utilisent de plus en plus des gens qui sont hors leur territoire.
00:54:29 Ils demandent à des gens de venir une semaine, deux semaines, faire des vacations pour être guetteurs, pour être revendeurs, etc.
00:54:35 Et puis ça se déplace assez rapidement et ça tourne dans toute la France.
00:54:39 Il faut savoir qu'il y a une intelligence qui s'est mise en place, si j'ose m'exprimer ainsi, au sujet des réseaux.
00:54:45 La deuxième chose qui me semble intéressante et importante dans votre reportage,
00:54:49 c'est que le trafic de voix publiques n'existe plus sur les livraisons.
00:54:55 Par contre, ce sont des livraisons, ça s'est ubérisé.
00:54:58 Alors, il y a toujours cette vente de stups, mais l'ubérisation permet cependant de faire disparaître les réseaux de voix publiques,
00:55:09 de faire disparaître à peu près entre 20 et 60% de la criminalité de voix publiques
00:55:16 qui est toujours attachée à cette vente de stups sur la voix publique.
00:55:21 Donc, c'est déjà un premier résultat, même si le trafic existe toujours.
00:55:25 On va retrouver dans un instant notre invité à Besançon pour voir si les choses ont changé là-bas,
00:55:30 une semaine après la venue de Gérald Darmanin, mais peut-être un point à Tanguay-Hamon sur ces fameuses opérations Placenet.
00:55:36 Alors, visiblement, à Lorient, on entendait qu'il y a eu des opérations.
00:55:39 La situation ne semble pas évoluer. On en est où de ces opérations très factuellement Placenet ?
00:55:45 Déjà, Gérald Darmanin et Emmanuel Macron souhaitent qu'il y ait entre 10 à 20 opérations Placenet qui soient réalisées chaque semaine.
00:55:53 Depuis les quatre derniers mois, on nous a indiqué que 155 opérations ont eu lieu.
00:55:58 Elles ont permis d'interpeller près de 1300 trafiquants.
00:56:02 Deux tonnes de drogue ont été saisies, deux millions d'euros en liquide ont été saisis,
00:56:07 300 armes ont été trouvées, dont parfois des armes de guerre.
00:56:11 Et ça, c'est extrêmement inquiétant. On a l'exemple, par exemple, à Besançon.
00:56:15 Un lance-roquette a été retrouvé dans une cave aux mains des dealers.
00:56:20 Gérald Darmanin a parlé de militarisation du trafic de drogue.
00:56:24 Vous nous parliez de ce fameux lance-roquette à Besançon, justement. On va aller faire un tour à Besançon.
00:56:28 Nous allons retrouver notre invité Fauden Dao. Il est président de l'association Club Sauvegarde Besançon.
00:56:33 Merci à vous d'avoir accepté notre invitation.
00:56:36 Nous souhaitions faire un point, justement, une semaine après la venue de Gérald Darmanin.
00:56:41 Il est venu pour faire le bilan des quatre premiers mois de l'opération Placenet contre le trafic de drogue.
00:56:47 Nous avons vu à Lorient que les voyous s'adaptaient malgré les opérations de police, que là-bas, la situation ne s'arrangeait pas.
00:56:53 Qu'en est-il à Besançon, une semaine après la venue du ministre de l'Intérieur ?
00:56:59 Est-ce que ce fameux quartier où il s'était rendu, est-ce que les choses se sont apaisées, dans le quartier de la Planoise notamment ?
00:57:05 Bonjour. Alors, donc les choses sont apaisées.
00:57:11 Mais qu'est-ce qu'on a dit aujourd'hui à Gérald Darmanin ?
00:57:14 Nous avons parlé quand même d'insister sur l'image, en tout cas positive, de ce quartier Planoise.
00:57:20 Beaucoup, justement, de tous ces associatifs en ont parlé.
00:57:24 Et aussi parler du dialogue police-population.
00:57:27 Je fais un coucou à notre ami Bruno Pomard qui a justement créé le Red Aventure au Gros-Mont-Denis.
00:57:34 Jean-Michel Sauvé !
00:57:35 Il va venir à Besançon.
00:57:36 Mais je connais bien Bruno, c'est un ami.
00:57:39 Bruno fait un travail extraordinaire.
00:57:41 Par rapport à ça, il va venir à Besançon le 1er mars avec le Red Aventure.
00:57:47 Nous avons besoin de ce dialogue police-population.
00:57:50 Effectivement, il y a des problématiques.
00:57:52 Mais à Planoise, dans ce quartier prioritaire de la ville, nous avons vu effectivement,
00:57:56 avec ce plan qu'on connaît, on va récupérer des armes, etc.
00:58:03 Mais il ne faudrait pas en faire un peu la chose, en tout cas, on va dire la médiatisation,
00:58:09 uniquement autour de ça.
00:58:10 Parce qu'il y a d'autres choses qui se passent justement à Planoise, dans ce quartier,
00:58:15 avant que M. Darmanin vienne d'ailleurs.
00:58:18 Et qu'avec les collectivités locales, avec les associations, il y a des choses extraordinaires qui se passent.
00:58:24 Comme nous, par exemple, au Club Sauvegarde, il n'y a pas longtemps, un champion d'Europe
00:58:28 qui est issu de ce club et qui est issu de ce quartier.
00:58:32 Et c'est aussi des choses qu'on a dit à M. Darmanin, d'insister sur l'image positive
00:58:37 de ce quartier prioritaire de la ville, qui est remarquable et qu'on en parle peu.
00:58:42 - Oui, parce que vous faites du karaté, donc ce que vous nous dites, c'est qu'il y a aussi des jeunes
00:58:45 qui s'en sortent et qui arrivent à être champions de karaté.
00:58:47 Et on peut le souligner également, mais pour revenir à ces opérations,
00:58:52 donc vous nous dites effectivement, la présence policière, cela a été efficace.
00:58:55 Aujourd'hui, les dealers, les voyous, n'opèrent plus dans la cité de la Planoise.
00:59:01 - C'est ça, ça dit que vous savez, les points de dûles, ça marche.
00:59:05 Il y a des points de dûles.
00:59:06 Il y a une brigade avant même justement que M. Darmanin vienne.
00:59:11 Il y a une brigade spécialisée qui a été créée uniquement, qui est sur le terrain.
00:59:15 Je pense qu'il est composé de 10 policiers, dont une femme justement.
00:59:20 Et oui, on sent quand même qu'aujourd'hui, ce travail porte ses fruits.
00:59:26 Nous avons aussi le projet NPRU, c'est-à-dire le projet dans le quartier
00:59:30 où il y a des démolitions justement de certains bâtiments
00:59:33 qui accueillaient quand même ce trafic, etc.
00:59:35 Ce travail est là, mais il y a aussi ces problématiques au-delà justement du trafic
00:59:41 parce qu'il faut parler pourquoi aussi ces trafics sont là, pourquoi ces jeunes aillent là-bas.
00:59:45 C'est souvent des jeunes aussi, qui suivent des problématiques de violence intrafamiliale,
00:59:49 les notions de parentalité, ces notions-là aussi on les touche.
00:59:52 Nous avons discuté aussi avec M. le ministre, que en tout cas, ces causes-là
00:59:58 sont quand même à mettre en avant pour essayer d'éradiquer en tout cas ce trafic,
01:00:04 mais pas uniquement la police.
01:00:06 Il y a aussi d'autres problématiques, telles que je le disais tantôt,
01:00:10 les notions de parentalité, les notions de violence intrafamiliale, etc.
01:00:14 la précarité, etc.
01:00:16 Mais oui, je réponds à votre question, le trafic est moindre,
01:00:19 le quartier vit bien et il y a des choses extraordinaires qui se passent,
01:00:24 même si ce n'est pas encore fini.
01:00:26 Merci beaucoup à vous Fodé Ndao d'avoir accepté de témoigner à nos trentaines.
01:00:32 Merci beaucoup également pour votre engagement, pour ce club de karaté
01:00:36 qui emmène les jeunes à se dépasser.
01:00:39 Vous avez pu nous le dire. En tout cas, ce qu'on peut voir,
01:00:41 Michael Saddou, c'est qu'effectivement, l'opération Place Nette,
01:00:45 une semaine après la venue du ministre de l'Intérieur,
01:00:48 semble avoir été efficace.
01:00:50 C'est-à-dire que la présence de policiers, en tout cas, ça règle,
01:00:55 au moins à court terme, les problèmes.
01:00:58 Ça règle à court terme et ça a au moins le mérite de rassurer les habitants
01:01:02 qui sont sur place et qui demandent toujours plus de bleu sur le terrain.
01:01:05 On le voit pour toutes les villes et notamment pour les quartiers nord de Marseille.
01:01:07 C'est la demande des habitants.
01:01:09 Après, il faut voir comment ça se passe à long terme.
01:01:11 Ils finissent toujours par revenir, par restructurer des réseaux
01:01:14 et si vous voulez, on ne se débarrassera pas du problème des trafics en France
01:01:18 par de simples perquisitions, parce que c'est se condamner
01:01:21 à vider l'océan avec la petite cuillère.
01:01:23 C'est impossible. Il faut avoir un recours beaucoup plus systématique à la prison
01:01:27 et donc ouvrir des places de prison, puisqu'on sait qu'il y a une suroccupation
01:01:30 de 120 % des prisons en France.
01:01:32 Il faut mettre peut-être des peines planchées.
01:01:34 Il faut avoir recours, comme dans les pays du Nord, à de courtes peines,
01:01:37 mais sûres et décisives dès le premier acte de délinquance
01:01:40 et dès la première participation à des trafics de drogue.
01:01:43 Il faut peut-être contrôler, et d'ailleurs, ce n'est pas des parties de droite
01:01:46 qui demandaient ça, c'est Manuel Bompard de la France Insoumise,
01:01:49 contrôler les containers qui viennent en France, parce qu'il faut bien
01:01:51 que les substances passent par quelque part quand même dans ce pays.
01:01:54 C'est un contrôle général qui doit être fait.
01:01:57 Gérald Darmanin, je suis sûr qu'il est très volontaire.
01:02:00 Il a l'air très volontaire, mais il ne veut pas faire tout ça seul.
01:02:03 Il y a une coordination générale à faire entre tous.
01:02:05 Et le rôle de la population ? Je vous pose la question ensuite,
01:02:08 Sarah Salmane, Kevin Bossuet. Puisque nous étions donc à Lorient
01:02:11 au début de cette partie, nous allons nous rendre à Marseille.
01:02:15 Les conséquences sont les mêmes qu'à Lorient et il y a des étudiants
01:02:19 qui se soulèvent et qui dénoncent les conséquences de ces trafics.
01:02:23 On va regarder ce reportage signé Stéphanie Rouquier.
01:02:27 Ces étudiants marseillais se sentent abandonnés.
01:02:32 Alors ils manifestent avec des seringues devant l'entrée du conseil municipal.
01:02:37 Ce sont des seringues pour représenter les seringues qu'on voit tous les jours
01:02:41 aux portes d'Aix. On en a marre de toujours marcher dessus,
01:02:44 de toujours les voir, pour montrer l'insécurité qu'on vit tous les jours.
01:02:48 Dans le quartier de la porte d'Aix se trouvent cinq écoles supérieures.
01:02:52 Des centaines d'étudiants empruntent donc tous les jours ces ruelles.
01:02:56 On peut voir que par terre, là les tâches noires, ce sont des traces des feux de camp
01:03:00 qui ont lieu tous les matins assez tôt. Et puis après plus loin dans les allées,
01:03:03 on a les espaces où les gens viennent se shooter avec leurs seringues
01:03:06 qu'ils laissent par terre ensanglantées et qu'on retrouve nous étudiants
01:03:09 quand on doit passer pour rentrer dans nos salles de cours.
01:03:12 Regardez là-bas, vous avez une seringue qui est posée par terre.
01:03:16 Ces étudiants dénoncent depuis des mois l'insalubrité du quartier
01:03:20 mais aussi l'insécurité.
01:03:23 Il y a un membre du personnel de notre établissement qui s'est fait menacer de mort.
01:03:27 Donc on lui a dit "je vais t'égorger, la prochaine fois que je te vois, tu es morte".
01:03:30 Et donc c'est insupportable pour les salariés, pour les étudiants
01:03:33 et pour les riverains de la porte d'Aix.
01:03:36 La préfecture de police assure que les patrouilles sont régulières
01:03:39 et les interpellations dans ce secteur quotidiennes.
01:03:42 Mais ces étudiants espèrent des mesures supplémentaires et rapides
01:03:46 pour améliorer et sécuriser leur quotidien.
01:03:50 Intéressant Kevin Bossuet de voir une partie de la jeunesse étudiante à Marseille
01:03:54 se lever pour dénoncer les conséquences des trafics de drogue, de l'insécurité.
01:03:58 Justement, on peut peut-être s'interroger sur le rôle aujourd'hui de la population.
01:04:02 La lutte contre l'insécurité, elle passe aussi par une mobilisation
01:04:06 à la fois de la jeunesse, de la population. C'est important également ?
01:04:09 Mais bien sûr que c'est important. La peur doit changer de camp.
01:04:13 Il n'est pas normal que ces étudiants réclament aux autorités publiques d'intervenir.
01:04:21 C'est-à-dire pour qu'il y ait une intervention, il faut qu'en effet se plaindre.
01:04:25 Vous vous en souvenez, il y a quelques semaines, d'ailleurs, il y a une fac à Marseille
01:04:29 qui avait menacé de fermer parce qu'il y avait des trafiquants de drogue autour.
01:04:33 C'est-à-dire que c'est même plus loin que l'intimidation.
01:04:37 Ça va même plus loin que quelques nuisances.
01:04:39 C'est le droit ici à étudier librement qui a été remis en question.
01:04:44 Quand vous avez par exemple à Nîmes une médiathèque qui ferme à cause du trafic de drogue,
01:04:50 quand vous avez des supermarchés qui ferment plus tôt que d'habitude,
01:04:54 quand vous avez des commerçants qui se font régulièrement piller,
01:04:58 vous voyez bien que c'est les libertés fondamentales qui sont ici attaquées.
01:05:04 Et il faut aussi une mobilisation des élus locaux.
01:05:07 Parce que les trafiquants de drogue sont très intelligents.
01:05:11 Il y a parfois une forme d'entrisme chez les élus locaux,
01:05:16 avec certains élus qui promettent parfois des postes pour avoir la paix,
01:05:22 ou certains élus qui font ami-ami parce qu'en échange ils ont des voix à foison.
01:05:29 Ça, ce n'est évidemment pas possible.
01:05:31 Il y a une responsabilité en effet qui est importante.
01:05:34 Et puis dernière chose, parce qu'on n'a pas évoqué, c'est les consommateurs.
01:05:37 Moi à chaque fois je le dis, je le redis,
01:05:39 à partir du moment où vous avez des consommateurs, il y aura du trafic de drogue.
01:05:43 Et on avait évoqué au début du sujet notamment ces gens qui à partir du 93 ou à partir du 92
01:05:51 sont capables de piloter des trafics de drogue sur tout le territoire.
01:05:55 Par exemple dans une petite ville comme Aurillac, il y a eu des trafiquants qui venaient du 93.
01:06:00 C'est-à-dire qu'on pilote depuis l'île de France parce qu'il y a des consommateurs.
01:06:08 Et même la prison, quand vous regardez ce qui se passe à la prison, c'est incroyable.
01:06:11 C'est-à-dire qu'il y a des dealers qui pilotent leur trafic depuis la prison.
01:06:15 Et en fait la casse-prison, c'est juste un moment entre quelques trafics.
01:06:20 Mais est-ce que Sarah Salman, nous entendions le témoignage de cet homme à Lorient
01:06:25 dont le frère est mort sous les balles de trafiquant de drogue.
01:06:28 Nous entendions à l'instant ses étudiants alertés sur l'insécurité.
01:06:33 Est-ce que ces cris d'alerte sont entendus par les magistrats ?
01:06:36 Alors est-ce qu'ils sont entendus ? Là où Kevin Bossuet a entièrement raison,
01:06:39 c'est que quand ils sont en prison, ils peuvent tout à fait continuer le trafic de stupéfiants.
01:06:42 Tout le monde a son portable en prison, c'est un secret pour personne.
01:06:45 C'est un problème.
01:06:47 Oui, c'est un problème.
01:06:49 Si jamais ils sont condamnés pour ça mais qu'ils continuent à l'intérieur, oui c'est une difficulté.
01:06:53 J'aimerais revenir sur le rôle de la population.
01:06:55 Parce que je regardais, non pas que j'ai regardé le service public, je ne me suis pas égarée comme ça,
01:06:59 mais j'ai vu un extrait d'envoyé spécial du 15 février 2024
01:07:04 qui m'a beaucoup interpellée sur l'angle qu'ils ont choisi.
01:07:07 Admettons, c'est de la population au service des dealers.
01:07:09 Ils nettoient ce que font les dealers dans un quartier à Tonquin, près de Villeurbanne.
01:07:14 Ils font le choix de ramasser les déchets des dealers.
01:07:16 Et je cite ce qu'une dame disait dans cet extrait,
01:07:18 "On est toujours archi poli même si on se fait insulter".
01:07:21 Donc voilà le rôle que peut aussi avoir la population.
01:07:24 Moi ça me choque, ça veut dire qu'ils maintiennent le lien avec les dealers
01:07:28 et pour ne pas être embêtés, ils décident de ramasser leurs déchets.
01:07:31 Donc bénévole des dealers au service de la délinquance.
01:07:34 C'est justement une question qui vous tire à cœur Jean-Michel Fauvert,
01:07:38 la question du courage de la population pour faire face à ces trafics de drogue,
01:07:42 à ces trafics d'armes justement.
01:07:44 Et vous le dites, il va falloir aussi que la population se réveille un jour.
01:07:47 Oui, tout à fait. Alors dans ce domaine-là, comme dans tous les autres domaines,
01:07:51 on a toujours tendance à rejeter la faute sur le politique qui n'est pas courageux,
01:07:54 qui ne prend pas la décision, etc.
01:07:56 Mais le politique, il suit souvent une opinion publique,
01:07:59 il suit souvent une population qui elle, souvent, se montre assez couarde.
01:08:04 Alors effectivement, l'exemple qu'a pris Sarah était un bon exemple.
01:08:11 Mais il faudra, là nous avons une lutte contre les stups qui s'engage.
01:08:18 Je pense que c'est le début de cette lutte-là.
01:08:21 En fait, vous dites que la population doit finalement se préparer à une guerre civile, mais pas loin.
01:08:28 Non, pas à la guerre civile, mais à partir du moment où ça va se généraliser,
01:08:33 on va générer des troubles parce qu'on va gêner les trafics.
01:08:38 Les policiers et les gendarmes vont gêner les trafics.
01:08:40 Et vous risquez d'avoir quelques émeutes qui sont fomentées par les gens qui font le business.
01:08:46 Il va falloir se préparer à ça.
01:08:48 C'est ça qu'on craint.
01:08:52 Mais effectivement, ça demande du courage de la part de tout le monde, y compris des populations.
01:08:59 Sud-américanisation de la France, au fond, Michel, ça doute ?
01:09:02 Complètement, j'allais dire ça.
01:09:03 Il faut comprendre que dans ces zones-là, il n'y a pas plus d'autorité.
01:09:08 Il y a une autre autorité qui s'est substituée à celle de l'État,
01:09:11 avec un nouveau système hiérarchique, avec un contrôle de l'espace public,
01:09:14 qu'Évident en a parlé tout à l'heure pour les universités,
01:09:17 avec des hiérarchies qui se mettent en place.
01:09:19 C'est-à-dire que les gens deviennent serviteurs d'une nouvelle autorité
01:09:23 de laquelle ils demandent maintenant un peu de clémence.
01:09:25 Donc il faut être sympa avec les dealers parce que sinon, c'est la catastrophe.
01:09:29 On l'a dit au moment des émeutes, ça a été arrêté parce qu'au bout d'un moment,
01:09:33 les trafics de drogue ont décidé que ça devait s'arrêter.
01:09:37 Ce n'est pas l'État qui a stoppé ça.
01:09:39 Ce sont des nouvelles autorités.
01:09:40 Et en France, il y a le développement d'un certain nombre de mini-narco-États,
01:09:45 réellement, qui sont en train de se développer un peu partout,
01:09:47 de manière disséminée, dans des villes de plus en plus petites.
01:09:50 On a vu les fusillades à Cavaillon, à Villerupte, etc.
01:09:53 Ce sont des villes dont je ne connaissais même pas le nom.
01:09:56 J'ai appris leur nom, enfin, pas pour Cavaillon et pour Villerupte,
01:09:59 des villes dont j'ai appris le nom simplement parce que j'ai découvert
01:10:02 les problèmes de violence et de trafic qu'il y avait là-bas.
01:10:05 Donc la préfète des Bouges-Jureux n'a même parlé d'un risque de déstabilisation
01:10:08 de la République. C'est vous dire l'ampleur du sujet.
01:10:12 Donc il faut réellement que l'État revienne dans ces zones-là
01:10:16 et assume le rapport de force, quitte à ce qu'il y ait des violences.
01:10:18 Je le dis, quitte à ce qu'il y ait des violences, parce que plus on attend
01:10:22 et plus les violences qui arriveront seront graves.
01:10:24 En quelques secondes, nous arrivons au terme de cette partie.
01:10:26 C'est assez intéressant de s'intéresser aux liens qui existent
01:10:30 entre la population et les dealers.
01:10:32 Évidemment, les gens ont peur.
01:10:33 Évidemment, ça c'est vrai. Mais pas seulement.
01:10:35 Parce que parfois, il y a des dealers qui aident la population.
01:10:39 La petite mamie qui entre notamment dans l'immeuble, on va lui porter ses courses.
01:10:43 On va rendre des services pour acheter le silence.
01:10:46 Il y a une forme de cohabitation qui existe.
01:10:49 Et je prends toujours le même exemple.
01:10:50 C'est dans la cité de Charny-Tassin-Fins, où vous avez en effet les habitants
01:10:54 qui ont négocié directement avec les dealers pour avoir la paix après 22h.
01:10:58 Donc il y a un peu de peur, mais il y a aussi parfois une forme de compassion.
01:11:02 Et c'est un microcosme qui se crée en dehors des valeurs de la République.
01:11:07 On vous pose la question ce soir sur un tout autre sujet.
01:11:10 Un sujet que nous allons aborder dans un instant avec nos invités.
01:11:13 La liberté d'expression est-elle menacée aujourd'hui en France ?
01:11:18 Alors que certains souhaitent étiqueter les journalistes et les intervenants,
01:11:21 notamment sur notre antenne.
01:11:23 Nous en débattons dans un instant.
01:11:25 Restez avec nous sur ces news.
01:11:26 Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
01:11:28 A tout de suite sur notre antenne.
01:11:30 Et n'oubliez pas, oui, deuxième QR code très important,
01:11:33 c'est pour télécharger l'appli CNews, pour avoir l'actualité en direct dans votre téléphone.
01:11:38 Vous pouvez revoir en replay notamment les émissions Punchline Weekend.
01:11:42 N'oubliez pas de scanner l'application CNews.
01:11:46 Nous revenons dans un instant.
01:11:47 A tout de suite.
01:11:48 De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
01:11:53 Bienvenue si vous nous rejoignez pour cette dernière partie.
01:11:55 Pour vous accompagner jusqu'à 19h.
01:11:57 Sarah Salman, Kevin Bosbet, Jean-Michel Fauvergue et Mikael Sadoun.
01:12:01 Dans un instant, nous allons nous intéresser à la liberté d'expression.
01:12:04 Est-elle en train de se restreindre sous nos yeux ?
01:12:07 Vous avez été très nombreux à nous répondre ce soir,
01:12:10 puisque nous vous demandons de participer comme chaque samedi.
01:12:13 En scannant le QR code qui s'affiche actuellement à l'antenne,
01:12:15 il vous reste encore quelques secondes.
01:12:17 N'hésitez pas, nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
01:12:20 Mais avant, un point complet sur l'actualité.
01:12:22 Il est là, il est prêt.
01:12:23 Adrien Smiteri.
01:12:24 150 000 voyageurs restent à caisse ce week-end.
01:12:27 Conséquence de la grève des contrôleurs de la SNCF
01:12:30 qui se poursuit en plein chassé-croisé des vacances d'hiver.
01:12:33 Ces derniers demandent des augmentations de salaires.
01:12:36 Seulement un TGV sur deux est en circulation ce week-end.
01:12:39 Selon le groupe, tous les voyageurs impactés ont été remboursés à 100%.
01:12:44 La Russie remporte une victoire militaire symbolique.
01:12:47 L'armée ukrainienne s'est retirée de la ville d'Avdivka, dans l'est du pays.
01:12:51 L'annonce a été faite tôt ce matin, après plusieurs mois de combat.
01:12:55 L'Ukraine manque de plus en plus d'armes et d'hommes pour faire bouger la ligne de front.
01:13:00 Et puis c'est une première dans l'histoire du biathlon féminin.
01:13:03 Les Français ont remporté le relais féminin lors des mondiaux de biathlon à Novemesto,
01:13:08 avec 38 secondes d'avance sur la Suède et plus d'une minute sur l'Allemagne,
01:13:12 malgré 11 pioches et deux tours de pénalité.
01:13:15 Merci beaucoup Adrien.
01:13:17 On vous retrouve à 19h pour un nouveau point complet sur l'actualité.
01:13:20 Dans un instant, la question de la liberté d'expression au cœur des débats ces derniers jours.
01:13:24 On va y revenir, mais avant, un ancien ministre peut ouvrir sa gueule.
01:13:28 Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Olivier Véran.
01:13:31 Il y a quelques minutes.
01:13:32 Un ancien député aussi.
01:13:33 Et ancien député, comme Jean-Michel.
01:13:35 Voilà ce qu'il dit, c'est publié il y a quelques minutes dans Le Parisien.
01:13:39 D'un côté, la médecine me manque et je vais reprendre la blouse une journée par semaine en parallèle de mon mandat.
01:13:45 Je vais aussi accompagner des femmes victimes de violences au sein d'associations.
01:13:49 De l'autre, je reste passionné de politique.
01:13:51 Mes convictions sont intactes.
01:13:53 Je vais tout donner pour empêcher l'extrême droite de prendre le pouvoir et saccager tout ce que nous sommes.
01:13:58 Voilà, il y va Olivier Véran.
01:14:00 Je suis ironique bien évidemment.
01:14:02 Et autre déclaration, peut-être d'Olivier Véran, que nous allons voir à l'antenne.
01:14:11 Je veux parler, alors si, ça c'est intéressant, Jean-Michel Fauréac.
01:14:15 Je veux parler à ceux de nos concitoyens dont le cœur bat toujours à gauche et qui se sentent apatrides,
01:14:19 ni mélenchonistes, ni plus totalement macronistes.
01:14:23 Ce centre gauche humaniste, laïc, républicain, europhile, nous a manqué pour faire majorité absolue.
01:14:29 Mais cesse de se mobiliser à chaque fois pour faire barrage au RN.
01:14:33 Donc on voit qu'Olivier Véran, son combat, c'est la lutte contre le Rassemblement National.
01:14:37 Oui, visiblement, c'est ce qui vient d'afficher.
01:14:40 Mais d'abord, ça, ce n'est pas nouveau et puis ce n'est pas un secours.
01:14:43 Mais je pense qu'on s'attendait effectivement à un scoop.
01:14:46 Lorsqu'on a eu un ancien ministre peu ouvrir sa gueule, effectivement, nous pouvions nous attendre à des révélations fracassantes.
01:14:53 Ce qui n'est pas vraiment le cas.
01:14:55 La seule petite chose qu'on comprend mal, je lis juste derrière vous, n'est plus totalement macroniste.
01:15:01 Ça veut dire quoi dans sa bouche ?
01:15:04 Oui.
01:15:05 Est-ce que vous savez la problématique ?
01:15:07 Moi, ce qui me choque énormément, souvent, c'est que dès que les gens sont sortis du gouvernement, ils n'ont aucune reconnaissance.
01:15:16 Aucune reconnaissance des gens qui leur ont permis de sortir de l'ombre.
01:15:23 Et ça, ça me...
01:15:24 Un an plus tard.
01:15:25 Que ce soit à droite, à gauche, maintenant avec le macronisme, ils n'ont aucune reconnaissance.
01:15:30 Un peu de reconnaissance, un peu de loyauté.
01:15:35 On parlait de courage tout à l'heure.
01:15:38 Parlons de loyauté aussi des fois, de temps en temps.
01:15:41 Donc, Olivier Véran manque de loyauté.
01:15:43 Peut-être une question, Sarah Salmane, puisque nous allons nous intéresser à la question de la liberté d'expression,
01:15:49 notamment sur les chaînes de Plateau Télé.
01:15:51 Mais la liberté d'expression, en tout cas, une menace envers la liberté d'expression, a été pointée cette semaine,
01:15:57 justement après certains propos d'Olivier Véran, puisqu'il y a eu ce fameux article 4 contre les dérives sectaires
01:16:04 qui a été voté.
01:16:06 Certains craignent.
01:16:07 Et Olivier Véran parle de Didier Raoult.
01:16:09 C'est-à-dire que lorsqu'il fait le lien entre cet article contre les dérives sectaires,
01:16:13 il pense tout de suite à Didier Raoult, comme si, effectivement, Didier Raoult était un gourou.
01:16:18 Et après cette sortie, beaucoup se sont inquiétés sur une nouvelle éventuelle dérive de la liberté d'expression.
01:16:25 Il y a une dérive évidente, mais Didier Raoult, c'est un symbole avant tout.
01:16:29 Après, j'aimerais quand même préciser que Olivier Véran pourrait aussi écrire un livre.
01:16:33 Normalement, quand ils sortent du gouvernement, ils font ça.
01:16:35 Donc là, je suis presque un peu déçu que ce soit juste qu'il brasse de l'air.
01:16:38 Concernant l'article 4, il me semble qu'il a été adopté puis rejeté ou l'inverse.
01:16:41 En tout cas, ils ont rétro-pédalé par rapport à ça.
01:16:45 Il est revenu au gouvernement par la ministre.
01:16:49 Voilà, c'est ça qu'il manquait.
01:16:50 Pour l'instant, ce n'est pas encore voté.
01:16:51 Voilà, pour l'instant, ce n'est pas encore voté.
01:16:53 Donc, effectivement, il y a un risque de dérive sectaire, peut-être,
01:16:56 mais il y a aussi un risque par rapport à la liberté d'expression.
01:16:58 Moi, c'est surtout ça que je vois.
01:16:59 Justement, nous allons en parler, de la liberté d'expression.
01:17:01 Est-ce qu'elle est en train de se restreindre sous nos yeux ?
01:17:03 Vous le savez, il est désormais question de fichiers, d'étiquetés, plus précisément,
01:17:07 les journalistes et les intervenants en plateau.
01:17:09 Estimer, au fond, si leur parole, elle est à gauche,
01:17:12 estimer si elle est à droite, à l'extrême-droite.
01:17:15 Le Conseil d'État avait été saisi par Reporters sans frontières.
01:17:18 Vous le savez, le Conseil d'État donne désormais six mois à l'ARCOM,
01:17:22 c'est le gendarme de l'audiovisuel,
01:17:23 pour réexaminer le pluraliste sur les chaînes, notamment CNews.
01:17:28 Alors, c'est vrai que c'est une petite bombe dans l'histoire du droit de la télévision
01:17:32 et une décision qui nous interroge tous sur la liberté éditoriale des médias.
01:17:36 On va y revenir, mais peut-être retour sur cette semaine polémique avec Elodie Huchard.
01:17:41 Nous en parlons ensuite.
01:17:43 Le Conseil d'État a demandé, mardi, à l'ARCOM, le régulateur des médias,
01:17:47 de renforcer son contrôle, certes sur notre chaîne, mais pas uniquement sur toutes les télés et radios.
01:17:51 Concrètement, le Conseil d'État demande à l'ARCOM de réexaminer,
01:17:54 dans un délai de six mois, le respect par notre chaîne de ses obligations en matière de pluralisme
01:17:58 et d'indépendance de l'information.
01:18:00 Tout ça part d'un rapport qui a été commandé par Reporters sans frontières,
01:18:03 un rapport qui a été fait par François Jost, il est sémiologue,
01:18:06 et donc il y a deux ans, pendant quinze jours, il a regardé trois tranches d'informations
01:18:10 sur notre chaîne, le matin, le midi et le soir.
01:18:12 Il a été interrogé cette semaine par nos confrères de Sud Radio.
01:18:15 Il a dit vouloir mener, je le cite, "une analyse objective",
01:18:18 mais pour montrer que la chaîne n'est pas pluraliste.
01:18:20 On voit qu'il semblait y avoir un but derrière cette enquête,
01:18:23 une enquête qui date d'il y a deux ans, sans tenir compte d'éventuelles évolutions de la chaîne.
01:18:27 Il dit lui-même "RSF a voulu viser CNews et se plaindre que l'ARCOM ne prenait pas de décision".
01:18:31 On rappelle que l'ARCOM est une autorité indépendante.
01:18:34 Avec ce rapport, il y avait donc eu à l'époque une saisie de l'ARCOM,
01:18:38 qui avait estimé, il y a un an, que CNews, je le cite,
01:18:40 "respectait strictement le pluralisme politique de façon globale,
01:18:43 tout en jugeant qu'elle pouvait se rapprocher d'une chaîne d'opinion".
01:18:46 Et donc Reporters sans frontières a saisi le Conseil d'État en avril 2022
01:18:50 pour tenter de mettre en demeure CNews, de respecter ses obligations légales.
01:18:54 On le voit, Reporters sans frontières visait uniquement CNews.
01:18:57 Mais attention, et c'est important, la réponse du Conseil d'État est beaucoup plus large
01:19:01 et concerne toutes les radios et télés, je le rappelle.
01:19:03 L'idée c'est de ne plus se contenter de décompter le temps de parole des personnalités politiques en plateau,
01:19:08 mais aussi de tous les intervenants, les journalistes, les animateurs
01:19:11 et de toute personne qui serait amenée à s'exprimer sur un plateau de télévision.
01:19:15 Ce qui pose la question de comment classifier tous ces intervenants.
01:19:18 François Juste, par exemple, s'exprime en disant que "Omerta, selon lui, je le cite,
01:19:23 le monde dit que c'est d'extrême droite, donc ils sont d'extrême droite.
01:19:25 Est-ce qu'il va falloir qu'entre confrères journalistes, on s'étiquette nous-mêmes ?"
01:19:29 Et puis il va encore plus loin, il dit qu'il faut regarder la couleur politique des journalistes,
01:19:33 mais pas uniquement aussi la couleur religieuse, une phrase qui peut poser question,
01:19:37 et c'est-à-dire qu'en tant que journaliste, selon sa confession, on a un traitement particulier de l'information.
01:19:41 On voit bien à quel point tout ce qu'ils veulent mettre en place,
01:19:44 et cette classification, est quasiment impossible dans les faits.
01:19:47 - Être étiqueté en fonction de sa religion, de ses opinions politiques, c'est quand même grave.
01:19:54 Michael Sadoun, dans ce contexte, en réponse à cette nouvelle jurisprudence
01:19:57 rendue par la plus haute jérudiction administrative,
01:20:00 Eric Ciotti, le chef des Républicains, s'apprête à déposer une proposition de loi
01:20:04 visant à garantir la liberté d'expression dans les médias.
01:20:07 C'est bien de cela dont il s'agit aujourd'hui, selon vous ?
01:20:10 C'est la liberté d'expression dans les médias qui est en danger ?
01:20:13 - C'est une évidence, et les assauts sont réguliers.
01:20:16 Sur les réseaux sociaux, avec le contrôle de plus en plus ferme,
01:20:20 les propos qui sont tenus sur les réseaux sociaux,
01:20:22 et c'est là que se joue l'avenir de la démocratie,
01:20:24 parce que les médias traditionnels, comme les nôtres, évidemment, ça compte pour la démocratie,
01:20:28 mais demain, les jeunes, où est-ce qu'ils s'en forment ?
01:20:30 Sur les réseaux sociaux, et de ce point de vue-là, le contrôle est de plus en plus difficile.
01:20:34 Laurent Solil, l'ancien patron de Facebook France, rappelait que Facebook dépense 15 milliards de dollars par an
01:20:40 pour contrôler tous les contenus qui sont sur ses plateformes.
01:20:43 Or, ce sont devenus des forums quasi-publics, et un enjeu fondamental pour la liberté d'expression.
01:20:48 Donc, contrôler ces propos sur les réseaux sociaux, ça devient aussi très inquiétant.
01:20:52 Cette offensive, en l'occurrence, elle nous concerne particulièrement.
01:20:56 Pourquoi ? Parce que ces news, on le sait, ont énormément de succès,
01:20:59 parce que ces news ont bouleversé un petit peu les codes des médias,
01:21:03 parce qu'elles ont aussi eu un impact, je dirais, sur les hommes politiques.
01:21:07 Beaucoup nous regardent, en réalité, on le sait,
01:21:10 beaucoup nous regardent et sont influencés aussi par cette chaîne.
01:21:13 Ils voient très bien, ces news ont révélé une réalité qui n'était pas dévoilée par les médias auparavant,
01:21:17 et c'est ce qui dérange, en l'occurrence, cet universitaire François Jost.
01:21:20 Qu'est-ce qu'il a fait ? Une étude totalement bidon, totalement bidon.
01:21:24 Il a regardé ces news il y a deux ans, pendant deux semaines,
01:21:27 en comparant à BFMTV, considérée pour lui comme une référence absolue de neutralité,
01:21:31 ce qui est quand même discutable jusqu'à nouvel ordre,
01:21:33 pour dire que ces news ne respectaient pas les codes de la pluralité.
01:21:37 Or c'est précisément parce que ces news sont une chaîne plurielle que ces détracteurs la détestent.
01:21:41 Donc, basé sur ça, le Conseil d'État, dont le président a été aussi nommé par Emmanuel Macron,
01:21:47 comme Christophe Deloire a été nommé par Emmanuel Macron,
01:21:50 ça ressemble à une conjonction d'intérêts,
01:21:52 s'est servi de cette étude-là, qui est totalement bidonnée,
01:21:55 pour changer une loi qui date d'il y a 40 ans.
01:21:58 Est-ce qu'on n'a pas le droit de se poser des questions, quand même,
01:22:00 sur la liberté d'expression dans ce pays ?
01:22:02 Est-ce que moi-même, est-ce que je peux être fiché à droite ou à gauche ?
01:22:06 Je ne me reconnais pas dans ces étiquettes-là.
01:22:08 Et puis on n'a pas envie de savoir, on n'a pas envie d'étiqueter nos confrères des autres médias.
01:22:12 Ils ont toute la liberté d'exprimer leurs envies et d'avoir la ligne éditoriale qu'ils veulent.
01:22:18 C'est ça qui est important.
01:22:19 Et la possibilité aussi de changer d'avis selon les sujets et selon aussi les évolutions de l'opinion.
01:22:24 Quand Kévin Bosway salue, comment s'appelle-t-il, M. Roussel, Fabien Roussel, Gabriel Attal,
01:22:31 vous changez d'avis en fonction des actualités.
01:22:35 Et d'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est que les autres médias qui seront concernés
01:22:38 en parlent assez peu de cette atteinte à la liberté d'expression dans les médias.
01:22:42 Qu'est-ce que cela révèle, Kévin Bosway, pour vous ?
01:22:45 Ça révèle que ces news est attaquée parce que ces news met en avant le réel.
01:22:52 Un réel qui est fantasmé par une partie de la gauche médiatique et de la gauche culturelle.
01:22:59 Et on sent bien que les succès d'audience sont là.
01:23:01 Plus de 8 millions de téléspectateurs par jour, presque 9 millions.
01:23:07 Parce que cette chaîne, c'est une chaîne qui entre dans la vie quotidienne des Français.
01:23:12 Où il y a une liberté de ton, où on dit ce que l'on veut.
01:23:16 Moi, j'interviens ici depuis 2020.
01:23:18 On ne m'a jamais fait un seul reproche par rapport à ce que j'ai dit.
01:23:22 Et vous l'avez très bien dit, Olivier, on n'est pas monolithique.
01:23:26 Moi, quand je trouve que Gabriel Attal fait quelque chose de bien, je dis que c'est bien.
01:23:30 Quand il fait quelque chose de mal, je dis que c'est mal.
01:23:32 Et la même chose pour tous les politiques, de Fabien Roussel à Jordan Bardella à Éric Zemmour.
01:23:38 Et cette idée de fichage, moi, ça me rappelle les régimes totalitaires.
01:23:43 Fichés au niveau politique et j'entends au niveau religieux.
01:23:47 On peut ficher aussi sur l'orientation sexuelle ou sur d'autres choses.
01:23:51 Mais on va où ici ?
01:23:53 La vérité, c'est qu'on a affaire à des gens qui veulent cadenasser ces news.
01:23:58 Et j'ai l'impression d'avoir assisté à un procès stalinien.
01:24:02 Vous avez M. Jost qui a fait une étude que moi, je qualifie de bidon parce que je l'ai lu,
01:24:07 qui ne repose absolument sur rien.
01:24:09 Donc, on fabrique des preuves.
01:24:11 Après, on va utiliser ces preuves totalement fabriquées pour en appeler au Conseil d'État.
01:24:17 Et on a des juges qui ont jugé, mais qui ont été quand même au-delà de la loi.
01:24:22 Et ça pose la question quand même du gouvernement des juges.
01:24:26 Et dernière chose que j'aimerais dire, tout dernière chose.
01:24:29 Alors là, c'est facile de reprocher des choses à ces news.
01:24:32 Mais pourquoi ? Sur ces news, d'abord, il y a une pluralité, une diversité.
01:24:35 Par exemple, le mercredi, je vais chez Sonia Mabrouk, il y a Olivier Lartigolle.
01:24:39 Il est quand même bien du Parti communiste français.
01:24:41 Il y a un vrai débat, il y a un vrai déchange.
01:24:43 Mais demandez au programmateur de cette chaîne.
01:24:45 Quand vous invitez des gens de gauche, ils refusent de venir.
01:24:48 Alors que moi, par exemple, on ne m'invitera jamais sur le service public
01:24:52 parce qu'on me classe, je ne sais pas où, à droite, à l'extrême droite, au centre droit.
01:24:57 Elle est là, la grande différence.
01:24:58 Tout le monde est invité sur ces news, que les téléspectateurs, le sage, bien évidemment, Sarah Salman.
01:25:02 Mais quand vous avez Sophie Binet à qui on tend le micro de ces news,
01:25:05 elle dit "je ne veux pas vous parler", est-ce que c'est ça la pluralité ?
01:25:08 Moi, j'aimerais qu'on parle du service public qui est financé avec nos impôts.
01:25:11 France Inter, qui critique, je pense qu'ils ont critiqué en tout cas ces news,
01:25:15 qui critique mais qui n'invite pas.
01:25:16 Gilles-William Golnadel, qui est actuellement numéro 1 des ventes,
01:25:19 n'a pas été invité chez France Inter.
01:25:21 Moi, c'est quelque chose qui me choque.
01:25:23 Moi-même, quand j'écris un livre, je suis invité sur les chaînes privées.
01:25:25 Jamais sur le service public.
01:25:27 Donc nous, on invite tout le monde.
01:25:29 Il y a une diversité, il y a une pluralité.
01:25:31 Mais je vais vous dire ce qui gêne, c'est le succès d'audience.
01:25:33 Moi, les gens dans la rue me disent "merci de parler du réel,
01:25:36 merci de parler de la réalité des Français, de ne pas occulter l'information".
01:25:40 Qui a mis sur le tapis l'affaire Lola en précisant ?
01:25:43 Parce qu'il faut dire les choses.
01:25:45 On lui dit "oui mais vous dites qu'il y a une OQTF".
01:25:46 Mais si il y en a une, pourquoi on ne le dirait pas ?
01:25:48 C'est factuel effectivement.
01:25:50 Moi, je ne suis pas là pour vous dire si c'est bien ou si ce n'est pas bien.
01:25:52 Si il y a quelqu'un qui est frappé, qui est sous le coup d'une OQTF,
01:25:55 pourquoi nous cacherions cette information aux téléspectateurs ?
01:25:59 Au nom de quoi ? De la bien-pensance ? De l'idéologie ?
01:26:02 Moi, c'est quelque chose qui me dérange très sincèrement.
01:26:04 Olivier, quand vous allez dans la rue, moi, il y a des gens qui me reconnaissent,
01:26:07 qui me disent "merci".
01:26:09 Je confirme.
01:26:10 J'ai déjà été dans la rue avec Évide, c'est absolument incroyable.
01:26:13 Merci d'exister, merci de parler pour nous,
01:26:16 merci de dire la réalité.
01:26:18 Ils me disent heureusement que CNews existe.
01:26:21 La vérité, c'est que CNews sert la démocratie.
01:26:24 C'est une autre vision de l'information.
01:26:26 C'est d'autres faits que l'on met en avant.
01:26:29 Et vous avez beaucoup de gens qui se reconnaissent dans cette chaîne.
01:26:32 Les succès d'audience sont là.
01:26:34 Ça monte, ça monte.
01:26:35 Et vous voyez, plus on tape sur CNews, plus CNews est en train de monter.
01:26:39 Et la vérité, c'est que moi, je ne crois pas du tout à la fin de CNews,
01:26:42 parce que CNews, c'est devenu une chaîne incontournable,
01:26:45 aussi bien dans le PAF que dans la vie des Français.
01:26:48 Et ceux qui s'en prendraient à CNews,
01:26:50 feraient un acte profondément antidémocratique.
01:26:54 Et quand j'en entends certains qui critiquent ce qui se passe chez Orban,
01:26:57 et qui essayent de faire la même chose ici,
01:27:00 je me dis qu'ils ne sont pas très clairs.
01:27:02 Il nous reste très peu de temps.
01:27:03 On va entendre les téléspectateurs,
01:27:05 qui ont répondu une fois de plus très nombreux, on les remercie.
01:27:08 Et il est vrai, effectivement, que lorsque les gens regardent CNews,
01:27:12 ils se disent, mais au fond, on ne comprend pas pourquoi il y a cette polémique.
01:27:15 Mais ils sont libres de ne pas regarder aussi.
01:27:17 J'aurais deux minutes pour dire un mot.
01:27:19 Mais bien sûr, et j'ai cette question à vous poser, Michel Fauberg.
01:27:22 Est-ce que nous sommes en train de réinventer, finalement,
01:27:24 de manière insidieuse, une forme de mystère de la vérité ?
01:27:28 Bien sûr.
01:27:29 Police de la pensée.
01:27:30 Ecoutez, moi, j'ai connu dans la police nationale,
01:27:34 un service qui s'appelait les renseignements généraux,
01:27:36 un service de renseignement qui, jusque dans les années 80,
01:27:39 la fin des années 90, avait des sections sociales, économiques, politiques
01:27:46 et qui fichait les gens pour leurs orientations politiques
01:27:50 et leurs diverses orientations.
01:27:52 Ça a cessé à un certain moment parce que c'était complètement interdit
01:27:57 et personne n'avait à connaître l'opinion politique
01:28:00 de tel chef d'entreprise, etc.
01:28:03 Eh bien, j'ai un peu l'impression que les choses sont en train d'être réinventées.
01:28:06 Revenir à ça, au fichage, à l'étiquetage.
01:28:09 J'ai un peu l'impression que les choses sont réinventées.
01:28:11 Et je suis, et je ne sais pas, moi je souhaite, bon,
01:28:15 bon, mon courage à l'Arkom parce que je ne sais pas comment ils vont faire.
01:28:17 Le fichage des opinions est interdit.
01:28:19 C'est inapplicable.
01:28:20 C'est interdit en France.
01:28:21 Les téléspectateurs, on va les entendre.
01:28:23 La liberté d'expression dans les médias est-elle menacée aujourd'hui en France ?
01:28:27 Merci d'avoir participé nombreux aujourd'hui.
01:28:30 On écoute quelques-unes de vos réponses.
01:28:32 Il ne me semble pas que cette liberté d'expression soit menacée
01:28:36 lorsqu'on appartient aux parties de gauche et d'extrême-gauche.
01:28:41 En revanche, elle me paraît un petit peu menacée
01:28:45 lorsqu'on appartient aux parties de droite.
01:28:49 Ça commence à devenir une dictature, ça continue.
01:28:51 On a le droit de débattre, c'est là le but du jeu,
01:28:53 c'est ça qui fait les débats, c'est très important.
01:28:55 Une absence de débat, une négation de l'esprit contradictoire,
01:29:00 ce qui faisait évoluer le débat auparavant.
01:29:03 On nous a toujours enseignés et aujourd'hui on n'y a plus le droit.
01:29:07 La France est en train de devenir la même république que Poutine.
01:29:11 L'État a perdu le contrôle de la gestion journalière,
01:29:15 des informations et de sa propre gestion administrative.
01:29:19 Donc la seule façon qu'il a de nous imposer quelque chose,
01:29:23 c'est de nous faire taire.
01:29:24 La gauche essaye de reprendre le pouvoir par tous moyens
01:29:27 et ainsi bloque les chaînes privées au niveau de l'information.
01:29:33 On s'acharne sur une chaîne comme CNews qui est pluraliste,
01:29:36 qui traite des sujets dont tous les Français veulent entendre parler.
01:29:39 Donc c'est intolérable.
01:29:41 Vive CNews !
01:29:42 Et les TSP et les TSP Acteurs de CNews qui veulent du débat.
01:29:45 Un grand merci à tous les quatre d'avoir décrypté l'actualité.
01:29:50 Merci d'avoir également partagé vos avis les uns les autres.
01:29:53 N'hésitez pas à scanner ce QR code,
01:29:56 mais cette fois-ci pour télécharger l'appli CNews,
01:29:58 pour avoir toute l'actualité en direct,
01:30:00 pour revoir également cette émission en replay.
01:30:03 Merci à vous pour votre fidélité.
01:30:05 Dans un instant, c'est votre rendez-vous du samedi soir
01:30:07 face à Boccote avec Mathieu Boccote,
01:30:09 le tour orchestré par Eliott Deval en compagnie d'Arthur de Vatrigan.
01:30:13 C'est tout de suite sur notre antenne.
01:30:15 Je vous retrouve à 22h30 pour ce soir Info Weekend.
01:30:18 Excellente soirée sur notre antenne.
01:30:19 À très vite.
01:30:20 très vite.