• il y a 6 mois
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Chers amis, bonjour à tous, bienvenue dans Punchline Week-end, nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:00:06Nous allons suivre l'actualité, l'analyser, débattre avec nos invités.
00:00:09Je vous les présente dans un instant, mais avant, au sommaire de l'émission.
00:00:12Cet après-midi, cette manifestation aujourd'hui dans toute la France contre le Rassemblement National.
00:00:17Un rassemblement à l'appel de 5 syndicats d'associations de partis de gauche.
00:00:22A Paris, le cortège est parti en début d'après-midi de la Place de la République.
00:00:26L'atmosphère, pour le moment, calme avec encore le spectre de tensions avec des éléments radicaux présents dans le cortège.
00:00:33Nous ferons point avec nos journalistes sur place dans un instant.
00:00:36Le général Bertrand Cavalier sera également en liaison avec nous.
00:00:39Le feuilleton ouvert avec l'annonce de la dissolution d'Emmanuel Macron se poursuit.
00:00:44Et cette surprise aujourd'hui, François Hollande, candidat aux législatives dans la première circonscription de Corrèze, soutenu par le Front Populaire.
00:00:52La situation est grave, annonce François Hollande.
00:00:55Alors, désormais uni à l'extrême gauche, est-il audible pour se présenter au nom de la défense de la République ?
00:01:01On en débat dans un instant avec nos invités.
00:01:04Et puis, l'union à peine scellée, le Front Populaire se fissure.
00:01:08Des figures de la France Insoumise évincées et ne cachent pas leur déception.
00:01:12Une purge engagée par Jean-Luc Mélenchon, qui pourrait une nouvelle fois en dire beaucoup sur les méthodes du tribun de l'extrême gauche.
00:01:19Alors que des candidats aux profils inquiétants ont été investis.
00:01:23Analyse à suivre avec nos invités.
00:01:26Pour vous accompagner pendant deux heures autour de ce plateau, Sarah Salman, avocate.
00:01:30Bonjour ma chère Sarah.
00:01:31Bonjour Olivier.
00:01:32A vos côtés, Kévin Bossuet.
00:01:33Bonjour Kévin.
00:01:34Bonjour Olivier.
00:01:35Professeur d'Histoire-Géographie en région parisienne.
00:01:36Yoann Usahi est également avec nous, journaliste politique CNews.
00:01:39Bonjour mon cher Yoann.
00:01:40Bonjour Olivier.
00:01:41Fabrice Hakoun nous accompagne.
00:01:42Bonjour Fabrice.
00:01:43Bonjour.
00:01:44Vous êtes essayiste, entrepreneur.
00:01:45Et Amaury Brelet, journaliste Valeurs Actuelles, est également avec nous.
00:01:48Bonjour mon cher Amaury.
00:01:49Nous allons dans un instant aller faire un tour dans cette manifestation contre le Rassemblement
00:01:54National.
00:01:55Retrouver nos journalistes sur place.
00:01:57Mais avant, il est 17h.
00:01:58Passer de deux minutes un point sur les toutes dernières informations.
00:02:01Sandra Tchionbo, c'est à vous.
00:02:03Bonjour à tous.
00:02:04A la une ce samedi, Volodymyr Zelensky espère parvenir à une paix juste aussi vite que possible.
00:02:10Le président ukrainien s'est exprimé au début du sommet sur la paix en Ukraine.
00:02:14Il se tient en Suisse sans la Russie.
00:02:16De son côté, Vladimir Poutine exige la reddition de l'Ukraine.
00:02:19Avant tout pour parler de paix.
00:02:21Les tensions restent vives en Nouvelle-Calédonie.
00:02:24Deux personnes ont été blessées par arme à feu.
00:02:26L'une d'elles grièvement.
00:02:27Il s'agit de deux agents de sécurité d'un centre commercial.
00:02:30Ça s'est passé la nuit dernière dans la banlieue de Nouméa.
00:02:33Les lieux sont situés près du Mont d'Or où des barrages sont sécurisés par les forces de l'ordre.
00:02:38Et puis la princesse Kate a fait son retour en public.
00:02:41Elle a pris part à la parade d'anniversaire du roi Charles III organisée chaque mois de juin.
00:02:46L'épouse du prince William est apparue souriante sur le balcon de Buckingham.
00:02:50C'est son premier engagement officiel depuis Noël en raison de son traitement contre un cancer.
00:02:56Merci ma chère Sandra.
00:02:58Nous vous retrouvons à 17h30 pour un nouveau point sur l'actualité.
00:03:01Je vous propose pour commencer d'aller au cœur du cortège de cette mobilisation cet après-midi contre le Rassemblement national.
00:03:09Je vous rappelle environ 200 manifestations prévues ce week-end.
00:03:12Les premiers chiffres de la police nous parviennent.
00:03:15142 000 personnes mobilisées en province.
00:03:18Nous n'avons pas encore les chiffres de la mobilisation de Paris qui se déroule actuellement.
00:03:23À l'appel notamment de cinq syndicats, la CFDT, la CGT, l'UNSA, la FSU et Solidaires.
00:03:27La crainte de débordement tout de même plane encore avec des éléments radicaux présents sur place.
00:03:33Pour le moment une situation à peu près calme.
00:03:37Nos journalistes qui sont sur place, est-ce que vous constatez en ce moment même ?
00:03:49Alors on voit vos images. Dites-nous quelle est l'atmosphère en ce moment dans les rues de la capitale ?
00:03:57Alors peut-être un problème de liaison.
00:04:00Donc nous voyons ces images en direct de Paris.
00:04:05Nous allons retrouver le général de gendarmerie Bertrand Cavalier.
00:04:08Nous essaierons de retrouver nos journalistes sur place.
00:04:11Il y a eu un petit problème technique. Cela va se régler très vite.
00:04:13Mon général, bonjour. Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:04:17Alors entre liberté de manifester, protection des biens et des personnes,
00:04:21volonté révolutionnaire des black blocs de déstabiliser le pays,
00:04:25il s'agit finalement aujourd'hui d'un maintien de l'ordre hautement compliqué, hautement politique également.
00:04:32Je ne sais pas si on peut vraiment dire que c'est, d'un point de vue je dirais technique, tactique,
00:04:37c'est un dispositif qui est rodé, qui est reconduit.
00:04:40Bien entendu l'enjeu est différent, puisqu'on est à la veille de ces élections qui vont déterminer l'avenir de notre pays.
00:04:47Mais pour revenir à ce qui a été mis en place par le préfet Nunez,
00:04:51c'est un dispositif bien rodé, d'accompagnement très discret,
00:04:56avec un jalonnement dynamique et une capacité d'intervenir très rapidement avec des groupes d'appui projetables
00:05:03pour éviter toute agrégate des black blocs.
00:05:05Alors il y a eu quelques troubles ponctuels, mais jusqu'à présent,
00:05:09cette manifestation se déroule dans de bonnes conditions,
00:05:12conformément aux droits de pouvoir manifester dans un pays démocratique.
00:05:17Vous le disiez, quelques troubles ponctuels pour le moment,
00:05:20avec la présence des fameux black blocs, cette mouvance d'extrême-gauche ultra-violence.
00:05:25Une mouvance qui est un véritable danger, on peut le dire, pour le pays,
00:05:29pour l'heure, qui reste maîtrisée par les forces de l'ordre.
00:05:34Cette mouvance, on l'a retrouvée récemment dans le Tarn, de façon très violente.
00:05:39Ce sont les mêmes qu'on a retrouvées à Sainte-Solide.
00:05:41Dans notre pays, il y a parfois des gens qui viennent de l'étranger qui s'agrègent.
00:05:47Vous avez environ un millier d'activistes fanatisés,
00:05:50et qui essayent de perturber toutes les manifestations.
00:05:54Donc l'objectif, c'est de pouvoir intervenir très rapidement pour les neutraliser
00:06:00et permettre le bon déroulement des manifestations.
00:06:04Mais ça reste quand même une menace permanente dans notre pays,
00:06:07que la présence de ces activistes, comme on l'a vu aussi à Sainte-Solide,
00:06:11parfois d'ailleurs avec une présence d'élus, une présence assez paradoxale d'élus,
00:06:17qui, d'une certaine manière, cautionnaient leurs actions extrêmement violentes.
00:06:21Pour le moment, tout se passe bien dans cette mobilisation.
00:06:24Quel va être le moment le plus délicat ? C'est le moment de la dispersion ?
00:06:31Oui, vous avez plusieurs moments délicats.
00:06:34Pendant le déroulement, il s'agit d'intervenir très rapidement pour prévenir ces agrégats.
00:06:39Et puis, il y a toujours le moment de la dislocation.
00:06:42Il y aura donc une régulation de l'écoulement des manifestants,
00:06:47de façon à éviter la création de cortèges sauvages.
00:06:51Voilà quel sera l'enjeu de force de l'ordre, auquel je dois rendre un hommage tout particulier,
00:06:56parce qu'ils sont depuis des mois, CRS, gendarmes, policiers,
00:06:59extrêmement sollicités, avec des horaires très importants,
00:07:05et dans des conditions parfois de confrontation avec des éléments extrêmement violents.
00:07:09Général Bertrand Cavallier, je vous propose que nous nous retrouvions un peu plus tard dans l'émission
00:07:14pour faire un nouveau point sur la situation.
00:07:17Vous le disiez, pour le moment, un cortège qui se déroule plutôt dans le calme,
00:07:22quelques incidents en marge.
00:07:24On va retrouver sur place notre journaliste, qui suit justement la manifestation.
00:07:28Dites-nous, quelle est l'atmosphère autour de vous ?
00:07:30Nous avons visiblement un problème de micro.
00:07:37Est-ce que vous nous entendez ?
00:07:39Alors, visiblement, ça ne fonctionne pas.
00:07:41Nous verrons tout à l'heure, Sarah Salmane, une manifestation à l'appel de 5 syndicats.
00:07:45On peut, je le disais tout à l'heure, CFDT, CGT1, CFSU et Solidaires.
00:07:48On peut aussi noter que le syndicat de la magistrature a appelé à manifester,
00:07:52cet après-midi, contre le Rassemblement National.
00:07:54Ce n'est pas très très surprenant.
00:07:56Vous comprenez qu'un syndicat, puisqu'il y a des syndicats qui ont dit
00:07:58non, nous, nous sommes apolitiques, ce n'est pas notre rôle ?
00:08:01Vous comprenez cet appel de syndicats ?
00:08:03Est-ce que je ne comprends pas forcément ? Est-ce que je suis surprise ?
00:08:05Absolument pas. Le syndicat de la magistrature est plutôt à gauche,
00:08:07et c'est toujours exprimé, donc je ne suis pas surprise.
00:08:09Mais ce que je vois, c'est que ça se passe bien.
00:08:11Oui, mais il n'y a pas grand monde, a priori.
00:08:13Ce n'est pas comme en 2002, souvenez-vous.
00:08:15Il y avait des milliers et des milliers de personnes.
00:08:17Là, il n'y a pas grand monde, et je redoute un peu ce qui se passera.
00:08:19Admettons que le Rassemblement National gagne, ce qui est tout à fait possible.
00:08:23Est-ce qu'ils vont respecter la démocratie et le choix des électeurs ?
00:08:26Je n'en suis pas certaine.
00:08:2775 000 personnes. On vient d'avoir le chiffre de la préfecture de police de Paris.
00:08:31Pardonnez-moi. Voilà, 75 000 personnes dans les rues.
00:08:34On va voir comment ça se passe sur la durée.
00:08:36Pour l'instant, ça se passe bien.
00:08:37Ça a commencé, me semble-t-il, à 14 heures, si je ne dis pas d'erreur.
00:08:40Exactement.
00:08:41Et 17 heures, ça peut aussi s'embraser vers 20 heures.
00:08:44On a des images parfois de manifestations qui se passent très très mal sur la fin,
00:08:48alors qu'au début, ça avait bien commencé.
00:08:50Donc on verra.
00:08:51J'espère qu'il y aura des sanctions s'il y a « tu casses, tu répares ».
00:08:54C'est ce qu'avait dit Gabriel Attal.
00:08:56C'est ce qu'il avait dit, mais le « tu casses, tu répares », c'est nous qui payons en attendant.
00:08:59Donc ça, je commence à en avoir un petit peu assez.
00:09:01Et cette séquence de manifestations qui s'ouvre, Fabrice Hakoun,
00:09:04est-ce que vous craignez une déstabilisation du pays dans les prochaines semaines
00:09:09avec plusieurs manifestations qui se succèdent,
00:09:12et peut-être, ce n'est pas le cas, Dieu merci, cet après-midi, avec des débordements ?
00:09:19Alors, il est certain que tout prétexte étant bon pour la gauche et l'extrême-gauche
00:09:25pour se mobiliser et instrumentaliser les causes, là, c'est du pain béni.
00:09:30La possible arrivée au pouvoir du RN, qui je le répète,
00:09:35est tout sauf un parti d'extrême-droite aujourd'hui,
00:09:37si on prend la définition de ce qu'est l'extrême-droite en France,
00:09:40et dans le monde d'ailleurs, c'est tout sauf un parti d'extrême-droite,
00:09:42c'est un parti populaire.
00:09:44Je tiens à souligner que c'est ce qui, probablement, fait assez peur à la classe politique,
00:09:48c'est que, justement, c'est un parti populaire.
00:09:50Et là, en l'occurrence, vous allez avoir une instrumentalisation.
00:09:52On a une chance, c'est que ça arrive à la fin de la période scolaire,
00:09:56donc ils ne vont pas pouvoir instrumentaliser les jeunes dans les lycées et les collèges,
00:09:59parce que c'est très souvent là que le bas baisse et que ça flambe.
00:10:03Donc là, c'est notre chance, ça arrive au bon moment pour ça.
00:10:05Il va y avoir les JO, et vous savez que l'égo démesuré de certains de nos dirigeants
00:10:09fait qu'ils vont faire en sorte que les JO se passent bien.
00:10:11Donc on a peut-être une fenêtre, peut-être une chance, effectivement,
00:10:14que ça ne déborde pas complètement,
00:10:16d'autant que, effectivement, je rejoins Sarah Salman sur cela,
00:10:19c'est quand même assez minoritaire pour l'instant.
00:10:22Je suis aussi surpris, quand on regarde la sociologie des gens qui défilent,
00:10:26de l'absence totale de diversité, pour ceux qui s'affirment héros de la diversité.
00:10:30J'ai vu des panneaux contre le racisme et l'antisémitisme,
00:10:33alors qu'on voit bien le décalage qu'il y a entre le déclaratif et la réalité.
00:10:39Alors, vous parliez des collèges et des lycées, d'une mobilisation peu probable,
00:10:43effectivement, des lycéens, des collégiens, peut-être un mot, Kevin Bossuet,
00:10:47effectivement, c'est une perspective qui s'éloigne,
00:10:50cette mobilisation de la jeunesse, aujourd'hui, selon vous ?
00:10:52Oui, c'est une perspective qui s'éloigne.
00:10:55Je me souviens qu'à l'époque, M. Boyard avait appelé à bord d'Élysée
00:11:00les établissements scolaires.
00:11:01Là, ça va être extrêmement compliqué,
00:11:03dans la mesure où les établissements scolaires vont fermer
00:11:05et que les lycéens ne sont déjà plus dans les salles de classe.
00:11:08Il y a quand même quelque chose qui me marque.
00:11:10Quand je vois les slogans dans la manifestation
00:11:14« luttre contre l'antisémitisme »,
00:11:16qui fait progresser l'antisémitisme dans notre société depuis le 7 octobre ?
00:11:22Je ne trouve pas que ce soit le Rassemblement national
00:11:25qui a participé à la marche contre l'antisémitisme.
00:11:27Je pense que c'est certaines personnes d'extrême-gauche, en effet,
00:11:31qui instrumentalisent un conflit par idéologie ou par électoralisme.
00:11:37Et j'ai vu aussi qu'il y avait des communistes.
00:11:39Mais personne n'est là pour rappeler ce qu'est le communisme,
00:11:42ce qu'a été le communisme,
00:11:44ce qu'a été l'URSS des millions de morts,
00:11:47le pacte germano-soviétique,
00:11:50notamment avec cette alliance avec Hitler.
00:11:52Quand j'entends certains reprendre un slogan qui n'a jamais existé,
00:11:56« Hitler plutôt que le Front populaire »,
00:11:58ceux qui ont été avec Hitler à un moment donné,
00:12:01ce sont bien les communistes.
00:12:02Et en outre, on nous parle aussi de Pétain.
00:12:06Qui a donné les pleins pouvoirs au maréchal Pétain ?
00:12:09C'est évidemment l'Assemblée du Front populaire.
00:12:11J'ai l'impression qu'il y a un renversement des valeurs
00:12:14auxquelles les Français ne croient plus du tout.
00:12:17Donc voilà, on a ici, dans la rue,
00:12:19tout ce qui fait monter le Rassemblement national.
00:12:22L'échec, la radicalité,
00:12:26et c'est les céréales bloqueurs,
00:12:28c'est l'anti-France.
00:12:30Ce sont des gens qui ont transformé notre pays
00:12:33en pandémonium à ciel ouvert.
00:12:35Ils sont encore là, très bien qu'ils manifestent.
00:12:37Il y a des drapeaux de la Palestine ?
00:12:39Oui, justement, c'est ce que j'allais dire.
00:12:40Il y a des drapeaux de la Palestine,
00:12:41il n'y a pas beaucoup de drapeaux israéliens.
00:12:43On peut quand même le dire.
00:12:44Ils disent « lutte contre l'antisémitisme ».
00:12:47Bizarrement, il n'y a que des drapeaux de la Palestine.
00:12:49Et ça ne me surprend absolument pas.
00:12:50Parce que quand, en Israël, il y a des manifestations,
00:12:53ça se fait toujours dans la plus grande dignité possible.
00:12:56Un mot, si vous le permettez, sur la manifestation en elle-même.
00:13:00Oui.
00:13:01C'est une manifestation qui peut être choquante à bien des égards.
00:13:05D'abord, la présence de responsables politiques
00:13:07avec leurs écharpes tricolores,
00:13:09de députés sortants, notamment.
00:13:11Est-ce le rôle des responsables politiques
00:13:14d'aller manifester contre le choix des Français ?
00:13:17Parce que c'est cela, cette manifestation, en réalité.
00:13:19Cette manifestation, elle est là pour dire aux Français
00:13:22« vous avez mal voté aux élections européennes,
00:13:24attention, surtout votez bien pour les élections législatives
00:13:27les 30 juin et 7 juillet prochains ».
00:13:29Mais le débat politique, il ne se fait pas dans la rue.
00:13:32On ne manifeste pas contre le choix du peuple.
00:13:34La politique, ce sont des débats, ce sont des échanges d'idées.
00:13:38La politique, c'est d'aller convaincre les électeurs sur le terrain,
00:13:41aller présenter son programme,
00:13:43convaincre les électeurs que son programme est le meilleur pour la France.
00:13:46Mais la politique, ça ne se fait pas dans la rue.
00:13:48Mais imaginons que la droite ait choisi de procéder de la même manière.
00:13:53Donc nous aurions eu aujourd'hui, dans les rues de Paris notamment,
00:13:56ce cortège de gauche et puis le cortège de droite.
00:13:58La droite aurait pu appeler à manifester contre le Front populaire
00:14:01qui s'allie de manière absolument abjecte avec le NPA,
00:14:04l'infâme partie de M. Besancenot,
00:14:06qui au soir du 7 octobre a légitimé le pogrom du Hamas.
00:14:10La droite aurait pu appeler à manifester contre cela.
00:14:13Elle aurait pu appeler à manifester contre les propos de M. Guirault,
00:14:16de Mme Keke, de Mme Obono.
00:14:18Nous nous serions retrouvés avec deux cortèges
00:14:21qui se seraient affrontés dans les rues de Paris.
00:14:23Ça n'a aucun sens. La politique, ça n'est pas cela.
00:14:25Le syndicalisme peut se faire dans la rue.
00:14:28Le rôle des syndicats, c'est d'appeler à manifester.
00:14:30Ils l'ont fait de manière tout à fait légitime
00:14:32durant la réforme des retraites.
00:14:34Mais c'était contre une réforme, pas contre un parti politique.
00:14:36Mais naturellement, on ne manifeste pas contre le choix des Français.
00:14:39Les Français ont parlé.
00:14:41Le peuple, il est souverain dans ce pays.
00:14:43Amaury Brelet, et puis on va parler de François Hollande.
00:14:45Ça aussi, c'est la surprise de la journée, Amaury.
00:14:47Oui, puis il y a aussi une complicité évidente
00:14:49entre ceux qui manifestent aujourd'hui,
00:14:51politiques et idéologiques,
00:14:53avec ceux qui cassent ou qui menacent de casser.
00:14:55Et qui cassent d'ailleurs depuis une semaine.
00:14:57Parce que depuis une semaine, il y a des manifestations tous les jours.
00:14:59Et une bonne partie d'entre elles, partout en France,
00:15:01sont émaillées de violences issues de l'activiste
00:15:03de la mouvance d'ultra-gauche.
00:15:05Et on a vu ces dernières semaines,
00:15:07ces derniers mois, l'extrême-gauche
00:15:09jeter de l'huile sur le feu,
00:15:11multiplier les déclarations violentes
00:15:13et justifier de fait, aujourd'hui, les actes violents.
00:15:15Quand on voit que M. Raphaël Arnault,
00:15:17qui est le porte-parole de la Jeune Garde,
00:15:19qui est une milice antifa, qui est un homme violent.
00:15:21Et nous verrons son portrait, effectivement.
00:15:23Profil très inquiétant, et ce n'est pas le seul d'ailleurs.
00:15:25Et fiché, effectivement.
00:15:27Je vous propose, avant de revenir sur cette déclaration surprise,
00:15:30c'est une déclaration retentissante,
00:15:32concernant François Hollande.
00:15:34Je vous propose de faire un détour
00:15:36par les rues parisiennes,
00:15:38au cœur du cortège Sarah Varney,
00:15:40que nous allons retrouver peut-être dans un instant.
00:15:42Pas encore.
00:15:44Et de cette surprise, aujourd'hui,
00:15:46l'ancien président François Hollande,
00:15:48qui a annoncé qu'il sera candidat
00:15:50pour le Parti Socialiste, soutenu par,
00:15:52on le rappelle, le Nouveau Front Populaire,
00:15:54candidat aux législatives
00:15:56dans la première circonscription de Corrèze.
00:15:58François Hollande qui s'est exprimé
00:16:00et qui a dit que la situation était grave.
00:16:02Voilà comment il a expliqué sa démarche.
00:16:04Qu'en pensent les Français ?
00:16:06On vous a posé la question, écoutez.
00:16:08Peut-être que d'un point de vue politique,
00:16:10ça ne se fait pas trop d'avoir été président de la République
00:16:12et de revenir quelques années plus tard
00:16:14en tant que Premier ministre.
00:16:16C'est peut-être une faute politique, je ne sais pas trop.
00:16:18Mais moi, personnellement,
00:16:20vu que c'est plutôt mon bord politique,
00:16:22pareil, ça ne me choque pas.
00:16:24Je le verrais plutôt d'un bon oeil d'avoir François Hollande
00:16:26en tant que Premier ministre.
00:16:28Je ne sais pas si c'est une très bonne chose,
00:16:30surtout qu'il fait partie du conseil constitutionnel.
00:16:32Pas parce que c'est François Hollande,
00:16:34mais je pense qu'un ancien président de la République
00:16:36doit rester là où il est et ne pas forcément
00:16:38essayer de réintégrer l'Assemblée nationale.
00:16:40Il y a des hommes d'État ou du gouvernement
00:16:42qui changent de veste constamment.
00:16:44Pendant ce temps-là,
00:16:46le peuple souffre, en fin de compte.
00:16:48François Hollande,
00:16:50qui n'est pas au conseil constitutionnel,
00:16:52on peut le dire,
00:16:54contrairement à ce que disait ce Français interrogé.
00:16:56En tout cas, on le sait,
00:16:58l'ancien chef de l'État est détesté par une partie
00:17:00de cette gauche radicale.
00:17:02Il entretient des relations glaciales
00:17:04aussi avec Olivier Faure,
00:17:06le premier secrétaire du PS.
00:17:08Il s'est dit favorable à l'union de la gauche
00:17:10sous la bannière du Front populaire.
00:17:12Il se présente donc aujourd'hui.
00:17:14Comment est-ce que vous analysez, Yohann Uzei,
00:17:16cette candidature qui pourrait apparaître
00:17:18contre nature, finalement ?
00:17:20D'abord, l'heure est grave.
00:17:22C'est ce que dit François Hollande pour justifier sa candidature.
00:17:24Mais l'heure est grave. A qui la faute ?
00:17:26François Hollande a gouverné pendant 5 ans.
00:17:28Il a présidé la France pendant 5 ans.
00:17:30Il n'a même pas été en capacité
00:17:32de se représenter.
00:17:34Donc, si l'heure est grave,
00:17:36il a une part de responsabilité dans la gravité
00:17:38de la situation que nous connaissons aujourd'hui,
00:17:40me semble-t-il.
00:17:42Est-ce que ceux qui ont fait des erreurs hier
00:17:44et qui n'ont pas donné satisfaction aux Français
00:17:46sont les bonnes personnes pour venir sauver
00:17:48la France aujourd'hui ?
00:17:50Ça interroge.
00:17:52François Hollande a été président de la République.
00:17:54Ça oblige.
00:17:56Quand on a exercé cette fonction, ça oblige.
00:17:58Quand on a été président de la République,
00:18:00on ne peut pas siéger sur les bancs de l'Assemblée nationale
00:18:02aux côtés des personnes que j'ai évoquées
00:18:04il y a 5 minutes.
00:18:06Quand on a été président de la République,
00:18:08on ne peut pas siéger à côté de monsieur Guirault,
00:18:10qui est un négationniste.
00:18:12Quand on est président de la République,
00:18:14on ne peut pas siéger aux côtés de madame Obono,
00:18:16de madame Ercilia Soudé,
00:18:18qui ont légitimé l'action du Hamas
00:18:20le 7 octobre dernier.
00:18:22Quand on est président de la République,
00:18:24on ne négocie pas avec l'antisémitisme.
00:18:26On ne flirte pas avec l'antisémitisme
00:18:28comme le fait aujourd'hui François Hollande
00:18:30avec la France insoumise.
00:18:32Il s'est déshonoré en acceptant le soutien
00:18:34de ce Front populaire,
00:18:36qui n'est rien d'autre que la Nupes en pire.
00:18:38Parce que le Front populaire, aujourd'hui,
00:18:40c'est la Nupes qui est en plus soutenue
00:18:42par l'infâme parti de monsieur Besancenot,
00:18:44qui est le NPA.
00:18:46C'est particulièrement inaudible
00:18:48et en plus de cela,
00:18:50il a quand même une immense notoriété.
00:18:52Il n'avait pas besoin d'être soutenu par un parti.
00:18:54Il aurait pu y aller comme ça lui-même
00:18:56et je pense que ça serait passé quand même.
00:18:58Je ne comprends pas pourquoi il veut s'allier
00:19:00avec la France insoumise.
00:19:02Certains membres de la Nupes ont tenu des propos
00:19:04qui flirtent avec l'antisémitisme
00:19:06pour ne pas dire autre chose.
00:19:08C'est particulièrement inacceptable.
00:19:10Il démonétise sa parole.
00:19:12C'est quand même un ancien président de la République.
00:19:14Il a aussi sa part de responsabilité
00:19:16dans ce que nous vivons aujourd'hui.
00:19:18Cette candidature, à mon sens, est inadaptée
00:19:20mais certains politiques ont beaucoup de mal
00:19:22à prendre leur retraite.
00:19:24Jean-Luc Mélenchon est aussi dans le même cas.
00:19:26C'est le rassemblement national
00:19:28alors que nous avons vu présent
00:19:30à la manifestation des éléments qui sont radicaux.
00:19:32On les sait ultra violents.
00:19:34C'est ça aujourd'hui l'extrême-gauche.
00:19:36Yohann Haï a parlé de tous ces candidats,
00:19:38de tous ces propos antisémites
00:19:40notamment le privilège rouge.
00:19:42Il existe toujours aujourd'hui.
00:19:44Bien sûr qu'il existe toujours.
00:19:46J'ai été choqué comme Yohann
00:19:48de voir qu'un président de la République
00:19:50ose poser son saut moral
00:19:52sur une alliance
00:19:54qui est complètement immorale
00:19:56et qui n'a strictement aucun sens.
00:19:58Yohann a rappelé l'antisémitisme.
00:20:00Yohann a rappelé le fait par exemple
00:20:02que le NPA a dit
00:20:04que le 7 octobre
00:20:06c'était un acte de résistance.
00:20:08Mais il y a aussi autre chose.
00:20:10Je pensais que M. Hollande
00:20:12appartenait à la seconde-gauche.
00:20:14Qu'il avait l'intérêt du pays
00:20:16chevillé au corps.
00:20:18Qu'il savait ce que c'était que l'économie.
00:20:20Comment peut-il valider
00:20:22un programme économique
00:20:24qui va encore un peu plus
00:20:26creuser la dette.
00:20:28Il y a des économistes qui ont commencé
00:20:30à travailler sur le programme du Front populaire.
00:20:32C'est des augmentations d'impôts.
00:20:34C'est 14 tranches pour l'impôt sur le revenu.
00:20:36C'est le rétablissement de l'ISF.
00:20:38Avec de l'autre côté
00:20:40des dépenses inconsidérées.
00:20:42Encore plus de fonctionnaires.
00:20:44Encore plus d'assistanats.
00:20:46Et on arrive à un chiffrage
00:20:48entre 200 et 300 milliards d'euros
00:20:52dépensés alors que notre pays est en faillite.
00:20:56C'est-à-dire que le programme
00:20:58du Front populaire, c'est la banqueroute assurée.
00:21:00Je peux vous dire
00:21:02qu'il prétend incarner
00:21:04les milieux populaires, mais les milieux populaires
00:21:06qui ont un peu d'argent de côté,
00:21:08qui ont un peu épargné,
00:21:10la classe moyenne va encore ressentir cela.
00:21:12C'est une honte.
00:21:14Il n'y a aucune rationalité économique.
00:21:16Cela n'a aucun sens.
00:21:18Ils ont essayé de se regrouper
00:21:20autour d'un programme complètement irréaliste
00:21:22et l'intérêt de la France passe encore après.
00:21:24Fabrice Hakoun, pourquoi il se positionne
00:21:26aujourd'hui, François Hollande, pour être Premier ministre ?
00:21:28Est-ce qu'on peut imaginer
00:21:30des députés LFI voter pour lui ?
00:21:32Pourquoi il se positionne ?
00:21:34Je ne pense pas qu'il se positionne pour cela.
00:21:36Je pense qu'il y a un très grand décalage
00:21:38entre la perception qu'il a de lui-même
00:21:40et la réalité de ce qu'il est.
00:21:42En fait, cet homme, à la perception,
00:21:44pense qu'il peut incarner quelque chose.
00:21:46Un homme providentiel qui viendrait sauver la France
00:21:48ou un homme fantaisiste
00:21:50qui serait la menace de l'extrême droite.
00:21:52C'est le mantra de la gauche
00:21:54depuis 50 ans.
00:21:56Cela fait 50 ou 40 ans, peut-être depuis Mitterrand,
00:21:58que la gauche a ce mantra qui consiste
00:22:00à se présenter.
00:22:02En fait, on est obsédé par 39-45.
00:22:04Je pense qu'il faut définitivement
00:22:06reléguer la guerre de 39-45
00:22:08dans les livres d'histoire
00:22:10et cesser avec cette obsession
00:22:12qui consiste à comparer
00:22:14en permanence notre époque
00:22:16à cette époque-là.
00:22:18Ça n'a plus rien à voir.
00:22:20On n'est pas dans la même époque,
00:22:22il n'y a pas les mêmes équilibres sociologiques,
00:22:24les mêmes équilibres financiers,
00:22:26on n'est pas dans la même situation mondiale.
00:22:28Le fait de se référer à ça les rassure
00:22:30et leur permet de faire peur.
00:22:32Sauf qu'aujourd'hui, le peuple s'est prononcé.
00:22:34Il s'est prononcé très clairement
00:22:36et je pense que ces femmes-là
00:22:38feraient mieux d'écouter
00:22:40parce que c'est le système qui est en train de voler en éclats.
00:22:42Et François Hollande,
00:22:44c'est le front populaire,
00:22:46une union qui est en train de se fissurer.
00:22:48On va marquer une pause et on va en parler dans un instant.
00:22:50Restez avec nous sur CNews, à tout de suite.
00:22:56De retour sur le plateau de Punchline Weekend
00:22:58pour vous accompagner jusqu'à 19h.
00:23:00Sarah Salman, Kevin Bossuet, Yoann Usahi,
00:23:02Amaury Brelet étaient également avec nous
00:23:04ainsi que Fabrice Hakoun.
00:23:06La parole à vous, dans un instant nous irons faire un détour
00:23:08par la manifestation contre le Rassemblement National
00:23:10qui se termine à Paris.
00:23:12Pas d'heure, quelques tensions
00:23:14mais tout s'est globalement bien passé.
00:23:16En tout cas pour le moment.
00:23:18Mais avant, on fait un point sur les toutes dernières informations.
00:23:20Il est 17h30, Sarah Tchiombo nous a rejoint.
00:23:24Sandra Tchiombo, pardonnez-moi.
00:23:26Il y a Sarah Salman, Sandra Tchiombo.
00:23:28Pardonnez-moi ma chère Sandra, c'est à vous.
00:23:30François Hollande fait donc
00:23:32son retour surprise en politique
00:23:34pour les élections législatives.
00:23:36L'ancien président a confirmé sa candidature
00:23:38dans son fief en Corrèze.
00:23:40Il est investi par la Fédération départementale du PS
00:23:42dans le cadre du Nouveau Front Populaire.
00:23:44Il évoque une décision inédite
00:23:46car la situation est grave
00:23:48selon lui face à la perspective
00:23:50d'une victoire du Rassemblement National.
00:23:52Sur le terrain, 75 000 opposants
00:23:54à l'extrême droite ont défilé
00:23:56ce samedi à Paris.
00:23:58Ce sont les chiffres de la préfecture de police.
00:24:00Ils ont répondu à l'appel de syndicats, d'associations
00:24:02et du Nouveau Front Populaire.
00:24:04Quelques incidents ont été signalés au fil du parcours.
00:24:06Au moins 4 personnes ont été interpellées
00:24:08au stade, selon la police.
00:24:10A l'international, l'armée israélienne
00:24:12poursuit son opération dans la banque de Gaza.
00:24:14Ce samedi, les bombardements
00:24:16et combats au sol ont eu lieu,
00:24:18notamment à Rafah.
00:24:20La guerre entre Israël et le Hamas
00:24:22a ravivé ces derniers jours
00:24:24quelques tensions à la frontière
00:24:26libanaise et au Yémen.
00:24:28Merci beaucoup,
00:24:30ma chère Sandra.
00:24:32Nous nous retrouvons à 18h.
00:24:34L'Union à peine scellée,
00:24:36le parc se fissure, nous en parlons dans un instant.
00:24:38Mais avant, je vous propose de faire un détour
00:24:40dans les rues parisiennes
00:24:42avec cette mobilisation contre le Rassemblement national.
00:24:44Un rassemblement couvert
00:24:46par nos journalistes sur place
00:24:48que nous allons retrouver tout de suite.
00:24:50Peut-être un mot, quelle est l'atmosphère à vos côtés ?
00:24:52Pour le moment, pas de tensions,
00:24:54tout se passe dans le calme.
00:24:56Oui, effectivement, ici,
00:24:58pas de tensions, l'ambiance reste
00:25:00festive et bonne en France.
00:25:02La tête de manifestation est arrivée
00:25:04sur la place de la Nation,
00:25:06mais une partie du cortège est encore
00:25:08en train de venir petit à petit
00:25:10sur cette place de la Nation,
00:25:12même si le mobilier urbain a subi des dégâts
00:25:14entre Bastille et la Nation.
00:25:16Les forces de l'ordre sont positionnées
00:25:18autour de cette place de la Nation,
00:25:20munies de casques et de boucliers.
00:25:22Il y a eu certains heurts au début
00:25:24de cette arrivée, avec notamment un groupe
00:25:26en tête de cortège, mais pour l'instant,
00:25:28tout est revenu au calme
00:25:30et l'ambiance reste festive.
00:25:32Des familles et enfants sont venues
00:25:34défiler pour couvrir l'arrivée
00:25:36du Rassemblement National
00:25:38à l'Assemblée Nationale.
00:25:40Ils étaient munis de trois casques,
00:25:42vous pouvez notamment les lire,
00:25:44non à l'extrême droite, liberté en danger.
00:25:46Certains nous disaient qu'il était important
00:25:48de se mobiliser aujourd'hui,
00:25:50pendant que d'autres nous disaient
00:25:52qu'il était déjà trop tard pour manifester
00:25:54et faire barrage au Rassemblement National,
00:25:56même s'ils ont tout de même répondu
00:25:58à l'appel de l'inter-syndical
00:26:00de l'Assemblée Nationale.
00:26:0275 000 manifestants étaient là
00:26:04pour ce cortège parisien,
00:26:06avec un seul mot d'ordre,
00:26:08faire feu face au Rassemblement National
00:26:10à deux semaines du premier tour
00:26:12des élections législatives en 2016.
00:26:14Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
00:26:16N'hésitez pas à revenir vers nous
00:26:18si la situation évolue. On peut expliquer
00:26:20peut-être à Maurie Brelet cette absence
00:26:22des antifas, on en a vu quelques-uns,
00:26:24cette absence de violence, en tout cas
00:26:26par le fait que ces personnes sont idéologiquement
00:26:28très proches finalement de l'aile radicale
00:26:30du Front Populaire qui est dans la rue
00:26:32cet après-midi. Oui, mais en même temps,
00:26:34ça ne les a pas empêchés de sévir
00:26:36depuis une semaine, pas qu'à Paris,
00:26:38parce qu'il y a des manifestations partout en France
00:26:40aujourd'hui depuis une semaine, et on les a vues
00:26:42commettre des exactions,
00:26:44le plus souvent en fin de cortège,
00:26:46à Rennes, à Lille notamment, et ailleurs aussi.
00:26:48Là, on me signale,
00:26:50selon mes sources policières qui sont sur le terrain,
00:26:52qu'il y a quand même plusieurs centaines de profils
00:26:54qui sont liés à l'ultra-gauche,
00:26:56antifas et black blocs
00:26:58compris. On a vu
00:27:00quelques violences, des abribus,
00:27:02la vitrine d'une banque Bred
00:27:04et des panneaux publicitaires qui ont été
00:27:06vandalisés, avec des slogans
00:27:08antiflics notamment,
00:27:10et contre Jordan Bardella.
00:27:12Donc le risque, il est là, on verra ce qu'il en est
00:27:14à la fin de la soirée, parce qu'il y a là
00:27:16aussi la possibilité de dérapage
00:27:18lors de la dispersion
00:27:20du cortège, et puis dans les jours qui viennent,
00:27:22parce qu'il y a aussi le risque que
00:27:24le mouvement se radicalise,
00:27:26avec une montée en puissance jusqu'au jour
00:27:28du scrutin. Il y a aujourd'hui
00:27:30les services de renseignement et les
00:27:32services de sécurité envisagent
00:27:34et redoutent très clairement
00:27:36des violences et des débordements incontrôlables
00:27:38dans les jours qui viennent, et évidemment y compris
00:27:40à la suite d'une éventuelle
00:27:42victoire du Rassemblement National et d'une
00:27:44nomination de Jordan Bardella à
00:27:46Matignon. Mes sources policières
00:27:48m'évoquent très clairement un risque
00:27:50d'insurrection à Paris
00:27:52et partout en France à la suite
00:27:54de la nomination de Jordan Bardella à Matignon.
00:27:56On sera en plus dans le contexte
00:27:58un an après la mort de Naël, un an
00:28:00après les émeutes urbaines et à quelques
00:28:02semaines des Jeux Olympiques, donc là aussi un
00:28:04grand risque pour la France. En tout cas, nous
00:28:06avons vu ces images, fin de la mobilisation
00:28:08au niveau de la place de la Nation
00:28:10à Paris, on le sait, le moment de la dispersion
00:28:12est toujours un moment délicat, nous allons
00:28:14suivre tout cela de près. Mais avant, je vous propose
00:28:16de revenir à cette union
00:28:18qui se fissure, cette union du Front
00:28:20Populaire. Alors le contexte,
00:28:22tard hier soir, la France Insoumise
00:28:24présente ses candidats pour les élections législatives.
00:28:26Sauf que des ténors, des figures
00:28:28si je puis dire du parti, ont
00:28:30été écartés. Parmi les grands absents,
00:28:32Alexis Corbière, Raquel Garrido, notamment
00:28:34Daniel Simonnet ou encore Frédéric Mathieu.
00:28:36Alors c'est vrai qu'on peut souligner que leur point commun
00:28:38c'est s'être opposé à Jean-Luc Mélenchon sur le
00:28:40cas Adrien Quatennens.
00:28:42Pour rappel, le député du Nord qui a
00:28:44été condamné pour violence conjugale et
00:28:46candidat à ses réélections. En tout cas,
00:28:48les réactions ont été nombreuses
00:28:50ce matin sur les réseaux sociaux.
00:28:52On va peut-être pouvoir voir celle de
00:28:54Sandrine Rousseau notamment, qui s'en
00:28:56prend à Jean-Luc Mélenchon. Ta responsabilité
00:28:58est immense en ce moment historique.
00:29:00Ce n'est pas le temps des purges ou
00:29:02des règlements de comptes. Autre réaction,
00:29:04celle d'Alexis Corbière
00:29:06dès ce matin que nous allons entendre dans un instant
00:29:08sur les réseaux sociaux.
00:29:10Une obscure commission électorale a décidé
00:29:12de ne pas m'investir comme candidat.
00:29:14Clémentine Autain, François Ruffin
00:29:16qui ont eux aussi réagi.
00:29:18Mais avant de vous entendre,
00:29:20François Ruffin, on va le voir.
00:29:22Merci, je ne vous ai demandé aucune investiture,
00:29:24aucune autorisation. Je ne suis pas
00:29:26passé sous les fourches collines de votre bêtise,
00:29:28votre sectarisme. On va écouter
00:29:30Alexis Corbière. Il s'est exprimé
00:29:32aux 13h de TF1.
00:29:34Et puis, on en parle ensuite.
00:29:36On va parler de la mainmise, notamment,
00:29:38de Jean-Luc Mélenchon, visiblement,
00:29:40sur cette union.
00:29:4223h, un mail, hop, une liste,
00:29:44un tableau. Il n'y a plus mon nom, il n'y a plus celui
00:29:46des cinq députés que vous venez de citer.
00:29:48Il n'y a pas seulement Daniel Simoner et Raquel Garrido,
00:29:50mais aussi Hendrick David, député de Marseille,
00:29:52Frédéric Mathieu, qui étaient tous des amis
00:29:54et des proches, comme on dit, qui défendaient
00:29:56une démocratie, une volonté de démocratie,
00:29:58d'une meilleure démocratie au sein de la France
00:30:00insoumise. Et hop, comme ça. C'est du management,
00:30:02honnêtement, dans une boîte privée.
00:30:04Dans une boîte privée, ça ne se passerait
00:30:06même pas comme ça, sans aucun commentaire,
00:30:08aucun coup de fil. C'est intolérable.
00:30:10Mais ce n'est pas l'essentiel.
00:30:11Qu'est-ce que ça dit de Jean-Luc Mélenchon et de son fonctionnement ?
00:30:13Ben voilà, manifestement,
00:30:15on profite d'un moment historique.
00:30:17C'est ça qui m'agace.
00:30:19Le grand moment, c'est l'élection qui vient.
00:30:21L'extrême droite peut prendre le pouvoir. Je ne me trompe pas.
00:30:23Le grand événement, c'est ça.
00:30:25C'est le nouveau Front Populaire. Je le soutiens ardemment.
00:30:27C'est magnifique. C'était d'ailleurs notre ligne.
00:30:29Depuis un an, il y avait une tension
00:30:31entre les formations politiques. Nous le regrettions
00:30:33avec mes amis et nous voulions qu'il y ait l'unité.
00:30:35L'unité parce que le moment est à la polarisation
00:30:37entre l'extrême droite et la gauche qui doit se rassembler.
00:30:39On voulait d'avoir
00:30:41fragilisé cette unité.
00:30:43Évidemment, c'est irresponsable. Au moment où il faut être rassemblé,
00:30:45faire ça, c'est nous affaiblir collectivement.
00:30:47Aussi, écoutez-moi bien. Tous ceux qui m'écoutent
00:30:49et vous, en vous remerciant de m'avoir invité.
00:30:51Je soutiens tous les candidats
00:30:53du nouveau Front Populaire dans toutes les circonscriptions.
00:30:55Ce sont tous des gens magnifiques qui doivent être élus.
00:30:57Je le dis clairement. Ne vous laissez pas déconcentrer.
00:30:59Ne vous laissez pas troubler parce qu'il y a l'UE.
00:31:01Même ceux qui m'ont fait du mal, en quelque sorte,
00:31:03je pratique le pardon des offenses.
00:31:05Peu importe. Ils doivent être élus
00:31:07parce qu'ils seront indiscutablement un barrage
00:31:09face à l'extrême droite.
00:31:11Il n'y a pas que des gens magnifiques. On va le voir dans un instant.
00:31:13Mais peut-être, avant deux enseignements,
00:31:15le Front Populaire, cette union, finalement, est fragile.
00:31:17Yohann Usahi.
00:31:19Deuxième constat,
00:31:21ce sont les méthodes du tribun de la France insoumise
00:31:23qui interroge de Jean-Luc Mélenchon.
00:31:25On parlait hier de son rôle, de sa mainmise
00:31:27sur ce Front Populaire.
00:31:29Jean-Luc Mélenchon a clairement un côté dictateur.
00:31:31Disons les choses clairement.
00:31:33La manière dont la France insoumise est organisée,
00:31:35en fait, il y a un leader
00:31:37qui décide de tout pour tout le monde.
00:31:39Il n'y a aucune instance qui soit élue.
00:31:41Des décisions sont prises.
00:31:43On ne sait même pas comment elles sont prises.
00:31:45Monsieur Corbière a raison de le souligner.
00:31:47Elles sont prises, ce sont des petits comités
00:31:49qui prennent ces décisions en catimini,
00:31:51sans en référer à qui que ce soit.
00:31:53Personne n'est élu dans ce mouvement.
00:31:55Donc, Jean-Luc Mélenchon est effectivement
00:31:57seul à décider de tout.
00:31:59Et il a droit de vie ou de mort,
00:32:01sur politique, j'entends,
00:32:03dans le rôle des députés du groupe
00:32:05à l'Assemblée nationale.
00:32:07Jean-Luc Mélenchon, ne l'oublions pas,
00:32:09c'est quand même quelqu'un qui est fasciné
00:32:11par tous les grands dictateurs de ce monde.
00:32:13Il a été longtemps fasciné par Hugo Chavez.
00:32:15Regardez ce que M. Chavez a fait au Venezuela.
00:32:17C'est le modèle de Jean-Luc Mélenchon.
00:32:19Il faut quand même en avoir conscience.
00:32:21Peut-être dire aussi que si le Front Populaire
00:32:23passe, ça peut être le Venezuela, justement.
00:32:25Non, mais attendez,
00:32:27parce que j'allais continuer.
00:32:29Pas longtemps, parce qu'on pourrait y passer la soirée.
00:32:31L'une des premières décisions du Front Populaire
00:32:33et de la France Insoumise,
00:32:35s'ils étaient élus, ils l'ont dit.
00:32:37Sans rire. L'une des premières décisions
00:32:39qu'ils prendraient, c'est la réintégration
00:32:41de M. Meurice à Radio France.
00:32:43Comme si la France Insoumise arrivait au pouvoir,
00:32:45allait tout d'un coup devenir
00:32:47direction des programmes de Radio France.
00:32:49Mais pardon, c'est quoi ?
00:32:51C'est le retour du ministère de l'Information,
00:32:53du ministère de la Censure,
00:32:55c'est le retour d'Alain Perfit, paix à son âme,
00:32:57mais ça veut dire qu'on va avoir des téléphones dans les studios,
00:32:59que le ministre de l'Information aura une ligne directe
00:33:01pour dire aux journalistes ce qu'ils peuvent
00:33:03ou ce qu'ils ne peuvent pas dire ?
00:33:05C'est extrêmement inquiétant.
00:33:07La manière antidémocratique dont fonctionne
00:33:09ce parti en dit long sur la manière
00:33:11dont il gouvernerait le pays.
00:33:13Sincèrement, ils disent
00:33:15quand l'essentiel est en cause, nous devons nous rassembler.
00:33:17L'essentiel, ce sont nos valeurs démocratiques
00:33:19et nos valeurs républicaines.
00:33:21Je ne vois aucune valeur démocratique
00:33:23et aucune valeur républicaine aujourd'hui
00:33:25dans ce front républicain qui n'est rien d'autre
00:33:27qu'une nupèce d'eux, en pire.
00:33:29En somme, Sarah Salmane et Kevin Bossuet,
00:33:31je vous pose la même question, c'est la disparition
00:33:33de la gauche républicaine, finalement, ce front populaire ?
00:33:35Oui, tout à fait, mais j'aimerais revenir sur le cas d'Adrien Quatennens
00:33:37parce que je trouve que c'est tout à fait intéressant
00:33:39selon la grille de lecture qu'on adopte.
00:33:41Soit on considère qu'il a payé sa dette à la société,
00:33:43il a été condamné et donc il a le droit
00:33:45à une seconde chance, c'est aussi une grille
00:33:47de lecture qu'on peut avoir. Soit on considère
00:33:49comme Jean-Luc Mélenchon qui disait en 2017
00:33:51je souhaite que toute personne condamnée
00:33:53soit inéligible, c'est ce qu'il disait
00:33:55en 2017. Auquel cas, dans ce cas-là,
00:33:57il ne doit pas se présenter. Mais il faudrait
00:33:59une ligne claire parce que Julien Bayou,
00:34:01il n'est même pas condamné. De lui-même,
00:34:03il a dit qu'il ne se présenterait pas.
00:34:05Donc là, il faut être clair. Soit violence conjugale
00:34:07condamnée, il ne peut pas, soit il peut.
00:34:09Mais là, c'est incompréhensible.
00:34:11C'est effectivement le débat en interne qu'il y a eu
00:34:13et qui, visiblement, pourrait expliquer cette
00:34:15purge au sein de la France Insoumise.
00:34:17Oui, mais c'est vraiment une purge parce qu'on verra qu'El Garido,
00:34:19qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, ce n'est pas le sujet.
00:34:21Elle a osé émettre
00:34:23une critique sur Jean-Luc Mélenchon.
00:34:25La sanction, c'est qu'elle doit partir.
00:34:27La purge. Alors imaginez Jean-Luc Mélenchon à la tête du pays.
00:34:29Kevin Bossuet. Non, mais on se rend compte
00:34:31que le Front Populaire
00:34:33est une arnaque. En fait,
00:34:35tous ces gens qui se sont
00:34:37réunis se détestent,
00:34:39ne s'entendent strictement
00:34:41sur rien, ne sont là que pour
00:34:43aller à la soupe et pour essayer
00:34:45d'obtenir des postes. Et quand certains
00:34:47n'ont pas le poste convoité,
00:34:49forcément, ils sont prêts à
00:34:51fracturer ce Front Populaire.
00:34:53En outre, j'ai cru comprendre
00:34:55qu'on nous avait dit que si les
00:34:57socialistes avaient rejoint le Front Populaire,
00:34:59c'est parce que M. Mélenchon s'en
00:35:01était éloigné. Là, on a
00:35:03la preuve que M. Mélenchon
00:35:05est aux manettes et qu'il évince
00:35:07notamment ceux qui
00:35:09ont osé le critiquer.
00:35:11Le petit père de
00:35:13Eléphy a parlé.
00:35:15Ceux qui ont osé le critiquer,
00:35:17on se croirait autant du RSS
00:35:19autant du Comintern.
00:35:21C'est grave parce qu'on voit là que
00:35:23M. Mélenchon a une conception
00:35:25très particulière de la démocratie.
00:35:27Imaginez Jean-Luc Mélenchon à la tête
00:35:29de la France. C'est-à-dire, à la moindre
00:35:31critique, à la moindre offense,
00:35:33est-ce qu'on irait au goulag ?
00:35:35Est-ce qu'on irait
00:35:37devant des tribunaux spéciaux ?
00:35:39Non, mais ça fait peur.
00:35:41Et que cet homme puisse prendre le pouvoir
00:35:43le 7 juillet
00:35:45prochain, je me dis
00:35:47que c'est très grave. Je pense que
00:35:49la démocratie est en danger. Quand je vois
00:35:51les manifestants en train de manifester
00:35:53pour sauver la démocratie, ils devraient
00:35:55plutôt manifester contre Jean-Luc Mélenchon
00:35:57parce qu'il a une conception
00:35:59autocratique et dictatoriale
00:36:01de nos libertés. Alors là, ce sont des personnalités
00:36:03bien connues qui ont été évincées.
00:36:05Il y en a d'autres, des profils de candidats
00:36:07qui inquiètent. Mais avant, peut-être pour clore
00:36:09sur ces émissions. La bassesse
00:36:11de Jean-Luc Mélenchon est telle
00:36:13que pour humilier
00:36:15Raquel Garrido, qui n'est donc pas
00:36:17investie parce qu'elle est qualifiée de
00:36:19frondeuse, la France Insoumise a
00:36:21investi face à elle l'une
00:36:23des personnalités les plus proches
00:36:25de Jean-Christophe Lagarde, qui est
00:36:27l'ancien maire UDI
00:36:29de Drancy.
00:36:31Et qui
00:36:33est l'ennemi intime de Raquel Garrido.
00:36:35Donc ils sont allés jusqu'à investir
00:36:37une personne
00:36:39qui est l'ennemi juré
00:36:41de Mme Garrido. Dans le parcours,
00:36:43je ne sais pas si vous avez eu l'occasion d'aller
00:36:45sur son profil
00:36:47Twitter, profil
00:36:49X, justement. Il y a aussi des interrogations
00:36:51concernant, on va creuser bien évidemment,
00:36:53mais concernant cette personnalité. Fabrice
00:36:55à quoi? Oui, juste sur le narratif
00:36:57quand même, le narratif en particulier dans la presse.
00:36:59Vous avez un narratif qui nous
00:37:01présente la gauche comme étant unie
00:37:03et la droite comme désunie. Et bien c'est
00:37:05exactement le contraire qui se produit en réalité.
00:37:07Vous avez une gauche qui s'unit mais de façade
00:37:09et qui en fait est complètement morcelée,
00:37:11explosée avec des gens qui s'unissent. Vous savez, c'est
00:37:13très dangereux des gens qui se détestent et qui s'unissent.
00:37:15Il n'y a pas plus dangereux que ça. Et vous avez de l'autre côté
00:37:17des ralliements. C'est-à-dire que vous avez un bloc
00:37:19homogène qui est le Rassemblement
00:37:21National avec 32% ou 33%
00:37:23et des ralliements.
00:37:25Et les ralliements sont beaucoup plus homogènes
00:37:27et beaucoup plus intéressants que les
00:37:29alliances de façade entre la CARPE et la PAN.
00:37:31Beaucoup plus sains politiquement finalement.
00:37:33On parlait donc de ces personnalités
00:37:35bien connues, Raquel Garrido.
00:37:37Raquel Garrido, merci. Décidément, j'ai du mal
00:37:39à écrire les noms. C'est dur sur les prénoms aujourd'hui.
00:37:41Raquel Garrido.
00:37:43Rachel, Raquel, je vais y arriver.
00:37:45Pardonnez-moi. Madame Garrido.
00:37:47Madame Garrido.
00:37:49Exactement. Il y a aussi
00:37:51et nous en parlions,
00:37:53Alexis Corbière qui a été évincée.
00:37:55Madame Simonnet. Madame Simonnet également.
00:37:57Mais dans le même temps, des profils de candidats qui
00:37:59inquiètent. Déjà Philippe Poutou du NPA
00:38:01qui sera candidat pour le
00:38:03Nouveau Front Populaire dans l'Aude. On le rappelle,
00:38:05Philippe Poutou pour qui le Hamas incarne
00:38:07la résistance. Autre candidat qui interpelle
00:38:09aussi Raphaël Kampff,
00:38:11avocat des soulèvements de la terre.
00:38:13Et puis Raphaël Arnaud. Profil
00:38:15inquiétant. Vous l'évoquiez il y a un instant
00:38:17à Maurie Brelet. Il est leader
00:38:19de la Jeune Garde. C'est le mouvement Antifa
00:38:21et connu pour ses violences.
00:38:23On voit les détails avec
00:38:25Miquel Dos Santos et Célia Gruyère
00:38:27et vous verrez que ce parachutage agace
00:38:29la gauche locale.
00:38:31Un militant ultra-violent
00:38:33au Palais Bourbon. Tel est le
00:38:35souhait de Jean-Luc Mélenchon.
00:38:37Raphaël Arnaud allait faveur du leader
00:38:39de la France Insoumise pour se présenter
00:38:41dans la première circonscription du Vaucluse.
00:38:43Ce militant lyonnais a été
00:38:45convoqué par la police en mai dernier
00:38:47pour apologie du terrorisme.
00:38:49Une annonce faite par la Jeune Garde,
00:38:51un collectif antifasciste d'extrême-gauche
00:38:53dont il est le porte-parole.
00:38:55C'est l'organisation juive européenne,
00:38:57association qui au nom de la lutte contre
00:38:59l'antisémitisme s'acharne surtout
00:39:01à défendre l'agenda du gouvernement
00:39:03de l'extrême-droite israélienne et à faire
00:39:05taire toutes les voies de solidarité avec la Palestine.
00:39:07Un parachutage qui indigne
00:39:09les élus locaux. D'après la Provence,
00:39:11le parti socialiste a déposé
00:39:13un recours dans l'espoir de récupérer
00:39:15cette circonscription au profit de la
00:39:17France Insoumise. Catherine Jaouen,
00:39:19députée sortante du Rassemblement National
00:39:21a, elle, appelé au boycott de sa candidature.
00:39:23J'appelle tous les candidats
00:39:25de l'arc républicain et démocrate
00:39:27à dénoncer cette candidature et à
00:39:29les mobiliser pour faire barrage à l'extrémisme
00:39:31politique des LFI.
00:39:33Lors des législatives de 2022,
00:39:35Raphaël Arnaud avait échoué sous une autre
00:39:37bannière, celle du nouveau parti
00:39:39anticapitaliste. Éliminé au premier
00:39:41tour, le militant lyonnais avait
00:39:43recueilli près de 7% des voix
00:39:45dans la deuxième circonscription du Rhône.
00:39:47Le CV de ce jeune
00:39:49homme, on vient de le voir à Maury-Brelé,
00:39:51est plutôt gratiné, si je puis dire.
00:39:53Est-ce qu'on peut vraiment imaginer un tel profil
00:39:55au palais Bourbon ? Evidemment que non.
00:39:57C'est l'illustration typique
00:39:59de cette dérive antidémocratique
00:40:01de ce soi-disant Front Populaire.
00:40:03Je rappelle les propos que ce monsieur
00:40:05a tenus le 7 octobre,
00:40:07jour du pogrom
00:40:09en Israël. Aujourd'hui, la
00:40:11résistance palestinienne a lancé une offensive
00:40:13sans précédent sur l'État colonial
00:40:15d'Israël. Donc on est là
00:40:17dans l'apologie du terrorisme caractérisé
00:40:19où on qualifie le Hamas de résistant
00:40:21et on attaque Israël.
00:40:23Ce monsieur est leader de la Jeune Garde,
00:40:25ce mouvement, ce qui est une milice en réalité
00:40:27antifa, qui est réputé pour pratiquer les opérations
00:40:29coup de poing depuis des années avec
00:40:31les militants identitaires. Il est fiché S.
00:40:33Il est en effet le représentant de cette dérive
00:40:35antidémocratique et liberticide
00:40:37de l'extrême-gauche aujourd'hui. Et François Hollande
00:40:39qui s'allie finalement aujourd'hui. Et c'est là
00:40:41ce qui est inquiétant aussi. En tout cas,
00:40:43on ne peut pas imaginer l'ancien chef de l'État
00:40:45ne pas s'interroger sur ce type de profil
00:40:47Yoann Eussaï. Non mais je vais vous dire, en réalité
00:40:49la France insoumise aujourd'hui n'est rien d'autre
00:40:51que l'agrégat de ce qui se fait de pire de notre
00:40:53pays. La France insoumise, c'est le parti
00:40:55qui rassemble des anciens dealers.
00:40:57C'est le parti qui rassemble des négationnistes
00:40:59M. Guirault. C'est le parti
00:41:01qui rassemble tout un tas de personnes
00:41:03qui depuis le 7 octobre n'ont cessé
00:41:05de flirter avec l'antisémitisme.
00:41:07La France insoumise, c'est le parti
00:41:09qui rassemble
00:41:11ceux qui attisent la haine contre les
00:41:13policiers en disant que la police tue.
00:41:15La France insoumise, c'est ce parti
00:41:17qui appelle à l'insurrection permanente,
00:41:19aux bordélisations, pour reprendre leur terme,
00:41:21de la vie politique française
00:41:23et plus généralement de l'ensemble de la société.
00:41:25C'est le parti de la révolution.
00:41:27Donc la France insoumise n'est rien d'autre que
00:41:29le parti de ce qui se fait de pire
00:41:31dans le pays. Ils rassemblent, je crois
00:41:33et ça a sauté aux yeux de tous, notamment
00:41:35depuis le 7 octobre, mais on le savait
00:41:37depuis longtemps, ça rassemble
00:41:39tous les personnages les plus
00:41:41sulfureux, les plus indésirables
00:41:43même dans notre pays, tous ceux qui représentent
00:41:45un véritable danger pour la France.
00:41:47Aujourd'hui, ils sont à la France insoumise
00:41:49et Jean-Luc Mélenchon en est très fier
00:41:51et Monsieur Forc, qu'on a vu danser tout à l'heure
00:41:53dans la manifestation en tête de cortège
00:41:55semble ravi de participer à cela.
00:41:57Il a perdu définitivement sa boussole
00:41:59républicaine, mais il est heureux, il chante
00:42:01et il danse dans les rues.
00:42:03Je vais être très premier degré, vous dites que ça a sauté aux yeux de tout le monde
00:42:05mais visiblement non, puisque lorsque
00:42:07François Hollande, je le répète là encore,
00:42:09se déclare candidat,
00:42:11Kevin Bossuet, il ne peut pas l'ignorer,
00:42:13il ne peut pas ignorer ce type de profil.
00:42:15Ce qu'ils ont dit, tout le monde le sait et pourtant
00:42:17ça passe.
00:42:19Mais tout simplement,
00:42:21François Hollande est quelqu'un d'intelligent.
00:42:23Il sait très bien que
00:42:25moralement, le fait de s'allier
00:42:27avec des gens du NPA,
00:42:29des gens qui nous racontent que
00:42:31le 7 octobre c'est un acte de résistance,
00:42:33des gens qui banalisent l'antisémitisme,
00:42:35qui le génèrent,
00:42:37ils sont très bien que moralement ce n'est pas possible.
00:42:39Mais pour justifier cela,
00:42:41il nous met en avant la lutte
00:42:43contre l'extrême droite et là en effet
00:42:45tout peut sauter.
00:42:47Et on a l'impression que la gauche reprend des couleurs.
00:42:49Mais j'ai l'impression qu'on assiste
00:42:51aujourd'hui à l'enterrement définitif
00:42:53de la gauche. Parce que cette gauche
00:42:55de gouvernement, qui avait encore un peu
00:42:57de crédibilité, qui était dans la modération,
00:42:59qui a quand même dirigé
00:43:01plus ou moins mal la France.
00:43:03Le parti socialiste disparaît aujourd'hui.
00:43:05Aujourd'hui on se dit
00:43:07finalement que cette gauche est capable
00:43:09de se soumettre,
00:43:11notamment face à des gens qui banalisent
00:43:13et qui génèrent de l'antisémitisme,
00:43:15est capable de se soumettre à un programme
00:43:17économique qui n'a strictement aucun sens,
00:43:19qui aurait pour conséquence
00:43:21la banqueroute de la France.
00:43:23Est capable de se soumettre à des militants
00:43:25du NPA qui sont
00:43:27finalement des gens qui font
00:43:29l'apologie de la violence.
00:43:31Si vous êtes un électeur de gauche,
00:43:33un petit peu raisonnable,
00:43:35vous ne pouvez pas suivre François Hollande.
00:43:37Vous ne pouvez pas suivre le Front Populaire.
00:43:39C'est le contraire même
00:43:41des valeurs de la raison,
00:43:43des valeurs de la démocratie,
00:43:45des valeurs de la République.
00:43:47Mais ça pose quand même un problème.
00:43:49C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il n'y a plus de
00:43:51gauche responsable, à part peut-être M. Cazeneuve,
00:43:53à part peut-être M. Valls.
00:43:55Mais il y a
00:43:57une partie de l'électorat qui va être
00:43:59aujourd'hui orphelin et qui souffre
00:44:01devoir. En effet, les socialistes
00:44:03se soumettent complètement
00:44:05à une gauche antidémocratique
00:44:07pour une histoire de boss.
00:44:09Ils nous racontent que c'est pour le peuple,
00:44:11que c'est pour des valeurs. Mais non, c'est une
00:44:13histoire de boss, c'est une histoire de
00:44:15pognon. Ces gens veulent des places.
00:44:17C'est pour ça qu'ils bradent leurs valeurs.
00:44:19Et la responsabilité de chef
00:44:21de l'État dans tout cela, je vous propose
00:44:23que nous l'évoquions dans la deuxième partie de
00:44:25Punchline Weekend et puis nous reviendrons aussi sur
00:44:27Eric Ciatti. Est-il finalement
00:44:29le plus courageux dans toute cette séquence ?
00:44:31L'homme le plus courageux que l'on a pu voir ?
00:44:33Je vous poserai la question, vous me donnerez vos avis
00:44:35dans un instant et puis nous retournerons
00:44:37évidemment au cœur de la manifestation
00:44:39contre le Rassemblement National qui se termine
00:44:41en ce moment même à Paris. Très courte pause,
00:44:43on revient tout de suite sur CNews.
00:44:49Bonsoir à tous, bienvenue.
00:44:51Si vous nous rejoignez dans Punchline Weekend,
00:44:53nous sommes ensemble pendant une heure pour décrypter,
00:44:55analyser l'actualité avec nos invités.
00:44:57Au sommaire, ce soir de l'émission, cette
00:44:59manifestation aujourd'hui dans toute la France
00:45:01contre le Rassemblement National.
00:45:03Un rassemblement à l'appel de cinq syndicats,
00:45:05une association de partis de gauche à Paris.
00:45:07Le cortège est parti en début d'après-midi.
00:45:09Il a rassemblé 75 000 personnes
00:45:11dans une atmosphère plutôt calme.
00:45:13Nous ferons le point
00:45:15avec nos journalistes sur place dans un instant.
00:45:17Le feuilleton ouvert avec
00:45:19l'annonce de la dissolution d'Emmanuel Macron,
00:45:21il se poursuit avec cette surprise.
00:45:23Aujourd'hui, François Hollande,
00:45:25candidat aux législatives dans la première
00:45:27circonscription de Corrèze, soutenu par
00:45:29le Front Populaire. François Hollande,
00:45:31uni à l'extrême gauche, est-il audible
00:45:33pour se présenter au nom de la
00:45:35défense de la République. La question
00:45:37est posée. Et puis, l'union
00:45:39appelle scellé. Le Front Populaire
00:45:41se fissure. Des figures de la
00:45:43France Insoumise ont été évincées.
00:45:45Elles ne cachent pas leur déception.
00:45:47Une purge engagée par Jean-Luc Mélenchon
00:45:49qui pourrait une nouvelle fois en dire
00:45:51beaucoup sur les méthodes du tribun
00:45:53de l'extrême gauche, alors que des
00:45:55candidats au profil inquiétant ont été
00:45:57investis. On va en parler dans Punchline
00:45:59Weekend ce soir pour vous accompagner
00:46:01autour de ce plateau. Sarah Salman,
00:46:03avocate à vos côtés. Kevin Bossuet,
00:46:05professeur d'histoire en région
00:46:07parisienne. Yohann Usahi,
00:46:09journaliste politique CNews, est également
00:46:11avec nous, tout comme Fabrice Hakoun, essayiste
00:46:13entrepreneur. Et Amaury Brelet,
00:46:15journaliste de Valeurs Actuelles. Dans un instant,
00:46:17nous ferons un détour par
00:46:19le cortège à Paris, ce rassemblement
00:46:21contre le rassemblement national.
00:46:23Le général Bercrant Cavalier nous
00:46:25fera un point également sur la
00:46:27situation et sur les perspectives. Mais avant,
00:46:29dès 18h, le Flash Info.
00:46:31C'est avec vous, Sandra Tchombo.
00:46:33Vous le disiez, Olivier,
00:46:35les alliances prennent forme en vue des élections
00:46:37législatives et de la menace de voir
00:46:39l'extrême droite arriver au pouvoir, réunie
00:46:41sous la bannière du nouveau Front populaire.
00:46:43Elle a fait écarter plusieurs figures opposées à Jean-Luc Mélenchon.
00:46:45Parmi elles, Raquel Garrido et Alexis Corbière.
00:46:47Ces députés de Seine-Saint-Denis
00:46:49ont été remplacés par des candidats inconnus
00:46:51du grand public. Le sommet
00:46:53pour la paix en Ukraine démarre ce samedi
00:46:55en Suisse, autour de Volodymyr Zelensky.
00:46:57Emmanuel Macron y participera
00:46:59aux côtés notamment des autres chefs d'État et de gouvernement
00:47:01du G7. Parmi les sujets évoqués
00:47:03sur deux jours, la sûreté nucléaire,
00:47:05la liberté de navigation et la sécurité
00:47:07alimentaire. Et puis une marée
00:47:09de fidèles a afflué ce samedi vers le mont
00:47:11Arafat en Arabie Saoudite.
00:47:13Tout de blanc dessus, certains pèlerins sont
00:47:15arrivés dès l'aube pour escalader
00:47:17la colline de 70 mètres de haut
00:47:19près de la Mecque. Au total, plus d'un million et demi
00:47:21de musulmans sont en pèlerinage dans l'ouest
00:47:23du pays et sous une chaleur extrême.
00:47:25Merci beaucoup Sandra.
00:47:27On vous retrouve à 18h30.
00:47:29Je vous propose que nous fassions un détour
00:47:31à présent par ce rassemblement dans la rue
00:47:33parisienne. Rassemblement contre l'extrême
00:47:35droite. 75 000
00:47:37personnes mobilisées dans les rues
00:47:39de Paris. On l'a appris à l'instant
00:47:41cette interpellation dans une
00:47:43atmosphère plutôt calme. Vous voyez ces images
00:47:45en direct de la Place de la Nation
00:47:47où nous allons retrouver notre
00:47:49journaliste sur place. On voit les
00:47:51parapluies sur une sortie. La pluie
00:47:53s'est invitée et une atmosphère
00:47:55plutôt calme. Il y avait
00:47:57des heures qui étaient redoutées et
00:47:59cette marche, ce cortège s'est
00:48:01déroulé dans une atmosphère
00:48:03je le disais, plutôt sereine.
00:48:07Oui, le cortège du Front
00:48:09populaire est arrivé à Place de la Nation.
00:48:11Il y a quelques minutes, il a
00:48:13manifesté dans le calme et en musique
00:48:15avec quelques figures de la gauche qui étaient
00:48:17présentes comme Yannick Jadot,
00:48:19Olivier Faure et Malti Le Panneau. Tous
00:48:21ont manifesté ensemble pour
00:48:23montrer leur unité.
00:48:25Avec 75 000 personnes
00:48:27qui ont défilé selon la police.
00:48:29La cible principale des manifestants aujourd'hui
00:48:31c'était bien Jordan Bardella.
00:48:33Tout le monde déteste Bardella,
00:48:35a-t-on pu entendre à plusieurs reprises
00:48:37de la part de ceux qui militent pour un SMIC
00:48:39à 1600 euros et l'abrogation de la réforme
00:48:41des retraites. Le cortège du Front
00:48:43populaire était séparé de celui des
00:48:45Black Blocs et des manifestants pro-palestiniens.
00:48:47C'est dans ces autres cortèges que
00:48:49quelques affrontements ont tout de même eu lieu
00:48:51avec les forces de l'ordre. Mais pour le
00:48:53moment, vous le voyez sur ces images, la fin
00:48:55de la manifestation se déroule dans une bonne
00:48:57ambiance. Mais la pluie pourrait inciter
00:48:59les manifestants à rentrer plus rapidement
00:49:01chez eux.
00:49:03Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
00:49:05Le général Bertrand Cavallier
00:49:07est en liaison avec nous.
00:49:09Mon général, bonsoir.
00:49:11Alors effectivement, la dispersion c'est toujours
00:49:13le moment le plus délicat dans une
00:49:15manifestation. Néanmoins, il semblerait
00:49:17que tout cela se déroule
00:49:19dans le calme. Il y avait pourtant
00:49:21100 à 200 éléments radicaux, ces fameux
00:49:23Black Blocs qui étaient attendus. Comment est-ce que
00:49:25vous comprenez que la situation finalement
00:49:27soit restée calme ? Alors bien
00:49:29évidemment, un dispositif important
00:49:31de maintien de l'ordre, mais pas
00:49:33véritablement de volonté de mettre le
00:49:35chaos visiblement cet après-midi.
00:49:37Je crois qu'il y a deux
00:49:39éléments qui peuvent expliquer
00:49:41le fait que cette manifestation soit
00:49:43déroulée dans le calme.
00:49:45Le premier facteur, c'est quand même l'efficacité
00:49:47du dispositif mis en place par
00:49:49la préfecture de police qui est parfaitement rodé.
00:49:51Deuxièmement, c'est
00:49:53je pense, et c'est tout à fait
00:49:55plausible, la passivité
00:49:57objective des Black Blocs
00:49:59qui partagent une
00:50:01convergence idéologique
00:50:03avec une partie
00:50:05de la, je dirais, la mouvance radicale
00:50:07du Front Populaire.
00:50:09Du...
00:50:11Oui, du Front Populaire.
00:50:15Quand on regarde ce qui s'est
00:50:17passé à
00:50:19Seine-Souline, vous aviez donc
00:50:21des députés,
00:50:23des élus de l'FI qui étaient présents
00:50:25avec leurs écharpes tricolores aux côtés
00:50:27des antifas, des éléments les plus
00:50:29extrêmes, les plus
00:50:31violents. Donc pourquoi les
00:50:33Black Blocs seraient-ils venus perturber
00:50:35une telle manifestation ?
00:50:37Donc je crois
00:50:39que c'est là une explication. Et d'ailleurs
00:50:41c'est révélateur peut-être de
00:50:43la composition assez hétéroclite
00:50:45de cette manifestation. Vous avez d'une
00:50:47part des gens qui relèvent vraiment
00:50:49de la dynamique révolutionnaire,
00:50:51dont les troupes sont
00:50:53les activistes antifas et Black Blocs,
00:50:55et puis il y a ce qu'on appelle
00:50:57la tendance bourgeoise, si on reprend
00:50:59une lecture, je dirais,
00:51:01léniniste. En fait,
00:51:03ceux qui représentent plus,
00:51:05ceux qui ont un peu de connaissance historique,
00:51:07le pouvoir bourgeois à Lakerinsky
00:51:09qui sera de toute façon exclu
00:51:11dès lors que les
00:51:13LFI arriveront au pouvoir. C'est très intéressant
00:51:15en termes de stratégie politique. Il fallait que
00:51:17cette manifestation se passe dans le calme.
00:51:19Enfin, ce qui est quand même très révélateur, c'est quand
00:51:21vous avez un Raphaël Arnault
00:51:23qui est positionné en Avignon.
00:51:25Si vous voulez, il faut bien croiser tous les
00:51:27éléments, la lecture de ce qui s'est passé
00:51:29là avec la passivité des éléments antifas.
00:51:31Raphaël Arnault, un antifa,
00:51:33on le précise pour les téléspectateurs qui nous rejoignent
00:51:35effectivement. Oui, oui,
00:51:37c'est très intéressant à observer.
00:51:39On peut se féliciter du bon déroulement
00:51:41de cette manifestation, mais derrière cela,
00:51:43il y a bien sûr une stratégie d'accès au pouvoir.
00:51:45Merci beaucoup, Général
00:51:47Bertrand Cavalier, pour votre
00:51:49analyse. Nous reviendrons vers vous
00:51:51si effectivement la situation est amenée à
00:51:53dégénérer. Fort heureusement, ce n'est pas le cas
00:51:55à cette heure, et tant mieux pour les
00:51:57riverains, Sarah Salman.
00:51:59Cette interpellation...
00:52:01Ce qui est terrible, effectivement, vous soulignez
00:52:03ça, c'est important. On a le sentiment que nous nous habituons
00:52:05à ces dégradations à fond.
00:52:07C'était quelque chose de naturel.
00:52:09Il se passe bien. Il n'y a pas d'interpellation.
00:52:11On ne sait pas ce qu'il aurait reproché
00:52:13à l'heure où on parle. Cette interpellation,
00:52:15on ne sait pas pour quel fait, on ne peut pas dire
00:52:17que ça se passe bien. On doit être
00:52:19quand même dans le seul pays au monde
00:52:21où des émeutes suite à l'interpellation
00:52:23d'un voyou font 800 millions
00:52:25d'euros
00:52:27de dégâts à la charge
00:52:29de la collectivité sans que personne ne réagisse
00:52:31alors qu'on croule déjà sous les prélèvements obligatoires.
00:52:33En fait, maintenant, tant qu'on ne voit
00:52:35pas plein de voitures en feu,
00:52:37on se dit, ça s'est bien passé.
00:52:39Si demain, on nous dit, il y a
00:52:41500 000 euros de dégâts, on va dire, bon,
00:52:43finalement, il n'y a pas eu de mort, ça va. C'est presque ça
00:52:45le raisonnement qu'on a. Et c'est ça qui est très inquiétant.
00:52:47Maintenant, on est tellement habitué à avoir
00:52:49des meurtres au couteau dans la rue
00:52:51toutes les semaines qu'il y a une banalisation
00:52:53et nous-mêmes, on s'habitue,
00:52:55on ne devrait pas s'habituer à cette violence.
00:52:57Il y a la violence
00:52:59physique. Il y a aussi une violence
00:53:01symbolique qui est extrêmement
00:53:03forte. Je regardais vos images,
00:53:05je n'ai pas vu un seul
00:53:07drapeau français. J'ai vu un drapeau
00:53:09algérien. Vous voyez ces images en direct
00:53:11d'ailleurs. J'ai vu plusieurs drapeaux palestiniens.
00:53:13Je me suis demandé
00:53:15si on était en France ou non.
00:53:17Mais même pire, parce que je me souviens
00:53:19que quand il y a un drapeau
00:53:21français, beaucoup de militants,
00:53:23en effet, vont le
00:53:25décrocher. C'est dire à quel point
00:53:27finalement, ils détestent la France.
00:53:29J'ai vu également d'autres manifestations
00:53:31qui ont lieu récemment, avec
00:53:33des appels au meurtre. Quand vous avez une
00:53:35banderole, avec dessus
00:53:37mentionné « Jordan, t'es mort »,
00:53:39est-ce que ce n'est pas une
00:53:41menace de mort ? On est
00:53:43évidemment là-dedans. On a affaire à des gens qui se
00:53:45prétendent démocrates, qui remettent en
00:53:47cause finalement
00:53:49le résultat
00:53:51des urnes, qui voudraient faire
00:53:53taire tous ceux qui ne sont pas
00:53:55d'accord avec eux. Si on est démocrate,
00:53:57on discute, on
00:53:59n'insulte pas. Si on est démocrate,
00:54:01on va sur un plateau de télévision
00:54:03échanger des idées, et non
00:54:05pas aller crier à l'extrême-droite
00:54:07ou aller crier au fascisme.
00:54:09La vérité, c'est que ces gens-là
00:54:11sont le principal carburant
00:54:13du Rassemblement National. Quand
00:54:15les gens voient ça, et parce que
00:54:17ces gens se revendiquent
00:54:19du Front populaire, mais c'est ça le Front
00:54:21populaire ? Des gens, en effet,
00:54:23qui sont aussi complaisants avec
00:54:25l'antisémitisme, des gens qui sont aussi
00:54:27complaisants avec des
00:54:29mesures liberticides, des gens qui
00:54:31adultent Jean-Luc Mélenchon et qui
00:54:33adultent des dictateurs comme M. Chavez,
00:54:35je trouve que ces gens, c'est
00:54:37l'anti-France. Ils
00:54:39sont aux antipodes des valeurs
00:54:41démocratiques et républicaines,
00:54:43et je dirais même qu'ils salissent notre pays.
00:54:45En plus, l'ANPA, il pèse rien
00:54:47du tout dans les urnes, donc c'est vraiment la volonté
00:54:49symbolique de s'associer avec eux,
00:54:51alors que d'un point de vue électoral, il ne pèse
00:54:53absolument rien.
00:54:55Parce qu'il y a une espèce d'image, on veut montrer l'image.
00:54:57Moi, ce qui m'interpelle et qui m'inquiète beaucoup,
00:54:59c'est que, finalement, le fait qu'il n'y ait pas
00:55:01d'intervention des Black Blocs,
00:55:03des antifas, etc., prouve une chose,
00:55:05c'est qu'il y a une porosité
00:55:07entre ces mouvements violents
00:55:09et les partis politiques de l'ANPA.
00:55:11Il y a une porosité, c'est-à-dire
00:55:13qu'ils leur ont dit, vous restez en place, sinon vous allez
00:55:15alimenter l'URL, vous allez démontrer
00:55:17que nous sommes violents et antidémocratiques,
00:55:19et donc ça démontre, en fait,
00:55:21si on raisonne bien, ça démontre
00:55:23qu'il y a une porosité entre
00:55:25ces éléments-là, et là, c'est extrêmement
00:55:27inquiétant pour la suite.
00:55:28Hypothèse fort probable que partageait également
00:55:30le général Bertrand Cavalier, il y a eu un instant
00:55:32à Maury-Brelay peut-être des remontées de terrain.
00:55:34Kevin Bossuet a évoqué cette violence, non pas physique,
00:55:36mais violence morale, et il y en a eu
00:55:38cet après-midi, d'après vos remontées.
00:55:39Oui, absolument. Dans les jours précédents,
00:55:41on a vu aussi des appels à la décapitation
00:55:43visant Emmanuel Macron, avec des
00:55:45comparaisons avec Louis XVI. On a vu
00:55:47ce drapeau français arraché
00:55:49au balcon, je crois que c'était
00:55:51en 1960, et cet après-midi, on a vu une pancarte
00:55:53qui disait un flic qui meurt égale
00:55:55un vote errant non moins. Voilà.
00:55:57À nouveau, la fameuse haine anti-flic
00:55:59qui s'inscrit évidemment dans la propagande
00:56:01anticapitaliste et d'extrême-gauche.
00:56:03La police tue, c'était Jean-Luc Mélenchon.
00:56:05Et vous voyez ce qui est grave,
00:56:07c'est que l'extrême-gauche ne cache pas
00:56:09ses factieux, l'extrême-gauche
00:56:11les expose, comme pour menacer
00:56:13le peuple français. Si au soir
00:56:15du 7 juillet,
00:56:17le Rassemblement national
00:56:19sort vainqueur des élections,
00:56:21on nous dit, regardez ce qui va se passer,
00:56:23on vous menace,
00:56:25on va s'en prendre à vous.
00:56:27C'est un appel à l'insurrection,
00:56:29c'est un appel à la révolution,
00:56:31et c'est une menace
00:56:33contre la démocratie.
00:56:35Un chantage à la violence,
00:56:37Yoann Usahi, au lendemain
00:56:39du 8 juillet finalement.
00:56:41Il y a une chose qui m'a interpellé également
00:56:43dans les slogans qu'on a vus dans cette
00:56:45manifestation. Parce que
00:56:47certains mots d'ordre de cette manifestation
00:56:49sont, pardonnez-moi,
00:56:51une insulte à nouveau
00:56:53faite à l'ensemble de nos compatriotes
00:56:55de confession juive. Parce que quand Olivier
00:56:57Faure tweet il y a quelques minutes
00:56:59que quand l'essentiel est en cause,
00:57:01il faut que l'ensemble de la gauche se rassemble.
00:57:03Mais c'est quoi l'essentiel ? L'essentiel
00:57:05c'est la lutte contre l'antisémitisme.
00:57:07Mais il est où l'antisémitisme aujourd'hui ?
00:57:09Il est à l'extrême-droite ou il est à l'extrême-gauche ?
00:57:11Il y a de l'antisémitisme à l'extrême-droite,
00:57:13il est marginal. Il y a beaucoup d'antisémitisme
00:57:15à l'extrême-gauche. Il est très très loin
00:57:17d'être marginal. Quand j'entends Jean-Luc
00:57:19Mélenchon dire
00:57:21qu'il faut impérativement que la France Insoumise
00:57:23et le Front Populaire arrivent au pouvoir
00:57:25et gouvernent ce pays pour lutter
00:57:27contre le racisme et l'antisémitisme.
00:57:29Il a osé dire cela Jean-Luc Mélenchon.
00:57:31Il a osé dire que le seul
00:57:33parti capable de lutter contre l'antisémitisme
00:57:35aujourd'hui, c'était la France Insoumise.
00:57:37Alors même qu'ils ont alimenté
00:57:39depuis le 7 octobre cet antisémitisme.
00:57:41Qu'ils sont co-responsables du calvaire
00:57:43qu'ont vécu nos compatriotes
00:57:45de confession juive depuis le 7 octobre
00:57:47dernier. Pardonnez-moi
00:57:49mais cette manifestation
00:57:51c'est une manifestation qui, oui,
00:57:53je le redis, est aussi une insulte faite
00:57:55à l'ensemble des personnes de confession
00:57:57juive dans ce pays. Mais ils sont cohérents
00:57:59Johan. Ils sont cohérents avec leur
00:58:01doctrine. Ils créent les causes
00:58:03qu'ils vont défendre
00:58:05derrière. Ils s'auto-alimentent.
00:58:07Et je tiens à souligner une chose parce qu'on parle beaucoup d'antisémitisme
00:58:09mais on oublie que ce parti
00:58:11est aussi le premier facteur
00:58:13de racisme en France. Le vrai
00:58:15racisme. Pas celui qui consiste
00:58:17à insulter quelqu'un dans la rue.
00:58:19Le vrai racisme. L'essentialisation.
00:58:21Qu'est-ce qu'est le vrai racisme aujourd'hui ?
00:58:23C'est de prendre des compatriotes
00:58:25et de les essentialiser en tant que musulmans
00:58:27en tant que noirs, en tant que je ne sais quoi
00:58:29pour en faire de la
00:58:31chair à canon des causes. Parce que c'est ça ce qui se passe
00:58:33aujourd'hui. Donc ils s'en servent. Regardez d'ailleurs la
00:58:35manif. Il y a très peu de...
00:58:37De diversité. Comme sur la photo de famille
00:58:39C'est cette idée que finalement
00:58:41il y aurait des victimes permanentes
00:58:43que sont les gens issus de l'immigration qui n'ont pas envie
00:58:45d'être qualifiés ou traités de victimes. Moi je passe mon temps dans les lycées
00:58:47de banlieue à aller et à expliquer
00:58:49qu'il faut entreprendre ou
00:58:51présenter à soutien des projets d'entreprise
00:58:53je ne vois pas de victimes
00:58:55je ne vois pas de jeunes qui ont envie d'être qualifiés de victimes
00:58:57je vois au contraire des jeunes qui ont envie de sortir
00:58:59de ce qualificatif. Et il est beaucoup plus
00:59:01grave pour moi
00:59:03de déessentialiser les gens comme ça
00:59:05qu'effectivement de tenir un propos
00:59:07ça est là de temps en temps un peu insultant
00:59:09et il faut vraiment insister là-dessus parce que
00:59:11cette essentialisation est absolument
00:59:13dramatique et elle conduit des jeunes
00:59:15à baisser les bras. Parce que finalement
00:59:17quand on qualifie quelqu'un en permanence de victime, il finit par
00:59:19baisser les bras et arrêter
00:59:21d'essayer de s'intégrer.
00:59:23Un constat inquiétant. Allez-y et puis après on va parler de
00:59:25François Hollande. Après ce constat inquiétant partagé
00:59:27visible même. Vous voulez y ajouter Yoas ?
00:59:29Oui je voulais ajouter
00:59:31quelque chose qui me semble important parce que
00:59:33dans cette manifestation on a vu beaucoup de drapeaux
00:59:35du NPA, le nouveau parti d'enquête capitaliste
00:59:37de monsieur Besançon et de monsieur Poutou.
00:59:39Oui Poutou.
00:59:41C'est pas moi qui vous jette la pierre.
00:59:43J'ai aussi un problème avec les noms.
00:59:45C'est pour ça que je ne vous jette pas la pierre.
00:59:47Très sérieusement, on a vu beaucoup de drapeaux du
00:59:49NPA. Je crois
00:59:51qu'aucun responsable politique
00:59:53républicain digne de ce nom
00:59:55n'aurait pu défiler dans cette manifestation
00:59:57avec son écharpe tricolore
00:59:59aux côtés des drapeaux du NPA.
01:00:01C'est un tournant.
01:00:03Ça n'est pas possible. Le NPA
01:00:05c'est le NPA qui,
01:00:07le 7 octobre, encore une fois a rédigé
01:00:09ce communiqué absolument abject
01:00:11légitimant les crimes du Hamas.
01:00:13Que monsieur Fort, que monsieur Olivier
01:00:15Fort défile aujourd'hui,
01:00:17premier secrétaire du parti socialiste,
01:00:19défile sous les couleurs, à côté
01:00:21des drapeaux du nouveau parti anticapitaliste,
01:00:23c'est quelque chose qui devrait alerter
01:00:25l'ensemble des Français. C'est extrêmement
01:00:27grave. Ce parti qui était autrefois
01:00:29un parti républicain a perdu l'ensemble
01:00:31de ses valeurs et de ses boussoles.
01:00:33Mais en tout cas, ça n'alerte pas François Hollande.
01:00:35Puisque, vous le savez, c'est l'une des annonces
01:00:37surprises cet après-midi.
01:00:39L'ancien président, il sera candidat
01:00:41pour le parti socialiste
01:00:43et il sera soutenu par le nouveau
01:00:45Front populaire. Je vous propose de l'écouter.
01:00:47Si j'ai pris cette décision,
01:00:49c'est parce que j'ai estimé
01:00:51que la situation était grave.
01:00:53Plus qu'elle ne l'a jamais
01:00:55été. Grave
01:00:57parce que le danger représenté
01:00:59par l'extrême-droite est aujourd'hui
01:01:01avéré. Jamais l'extrême-droite
01:01:03n'a été aussi proche du pouvoir
01:01:05depuis la libération.
01:01:07Comment rester indifférent ?
01:01:09Ensuite, parce que
01:01:11s'est installée, notamment depuis plusieurs jours,
01:01:13une confusion politique regrettable.
01:01:15Les ralliements,
01:01:17les conciliabules qui ne donnent pas
01:01:19une
01:01:21envie pour les citoyens de se
01:01:23réengager. Or, il faut
01:01:25qu'ils se réengagent.
01:01:27Aujourd'hui, il est
01:01:29décisif qu'il y ait
01:01:31une mobilisation la plus forte possible
01:01:33et donc, je dois moi-même
01:01:35à situation exceptionnelle, prendre
01:01:37une décision exceptionnelle.
01:01:39La situation est trop grave,
01:01:41nous dit François Hollande.
01:01:43Je suis abasourdie par
01:01:45ces déclarations. Ils nous parlent de l'extrême-droite.
01:01:47Et l'extrême-gauche, est-ce que ce n'est
01:01:49pas un danger ? J'aimerais
01:01:51parler d'un sondage IFOP où 92%
01:01:53des personnes de confession juive estiment
01:01:55que la France insoumise fait monter
01:01:57l'antisémitisme, compte tenu
01:01:59de toutes les déclarations qui ont été faites par les uns et
01:02:01les autres. Je pense notamment à Madame Obono
01:02:03qui disait que le ramasse était un mouvement
01:02:05de résistance. François Hollande devrait
01:02:07se désolidariser et même
01:02:09voir ça comme une insulte qu'on lui propose
01:02:11une investiture dans cette circonscription.
01:02:13En plus, il n'a même pas besoin d'eux.
01:02:15Est-ce que le parti socialiste a besoin
01:02:17de la France insoumise pour
01:02:19avoir des sièges ? Je n'en suis pas certaine.
01:02:21Quand on entend des propos qui flirtent
01:02:23avec l'antisémitisme, qui font monter
01:02:25l'antisémitisme, il faut penser
01:02:27aux personnes de confession juive.
01:02:29Je pense qu'ils sont tellement cyniques qu'ils se disent
01:02:31finalement les juifs c'est quoi ? C'est 400 000 électeurs.
01:02:33Eh bien on va faire sans. Voilà ce qu'ils se disent.
01:02:35Mais comment François Hollande
01:02:37au fond peut
01:02:39adhérer au projet
01:02:41du Front Populaire ?
01:02:43Il voit son poste, il se dit si d'un coup je vais
01:02:45redevenir Premier Ministre et il voit
01:02:47tous ces gens...
01:02:49C'était ça la question, poste de Premier Ministre aussi
01:02:51parce que la question se pose, mais il ne sera jamais
01:02:53soutenu par les députés et les filles.
01:02:55Ils ont tous ce fantasme de devenir Premier Ministre.
01:02:57Là c'est pas Premier Ministre, là c'est 2027
01:02:59la perspective.
01:03:01Le poste de Premier Ministre ne l'intéresse pas du tout
01:03:03François Hollande. Ce que nous disaient
01:03:05ses proches depuis quelques mois c'est que François Hollande
01:03:07devait sortir du bois entre guillemets
01:03:09à la rentrée prochaine de septembre pour commencer
01:03:11à se positionner pour 2025.
01:03:13Les circonstances politiques actuelles font
01:03:15qu'il est en capacité de le faire avant en revenant
01:03:17éventuellement au Parlement. C'est une circonscription
01:03:19qu'il connaît bien. Il a été élu 15 ans
01:03:21dans la circonscription dans laquelle il se présente.
01:03:23C'est sa circonscription. Il a quand même de très
01:03:25bonnes chances d'y être réélu.
01:03:27Il peut en tout cas y être réélu.
01:03:29S'il revient au Parlement, ça va lui donner
01:03:31une nouvelle tribune. Il va pouvoir commencer à refaire
01:03:33de la politique activement et donc
01:03:35se positionner véritablement pour incarner
01:03:37cette sociale démocratie en 2027.
01:03:39Néanmoins, s'il devait
01:03:41être candidat en 2027,
01:03:43s'il avait une fenêtre de tir qui me semble
01:03:45extrêmement mince, mais sa candidature
01:03:47serait de toute façon entachée
01:03:49par le soutien à ce front populaire de la honte.
01:03:51Front populaire qui se fait
01:03:53avec l'UNPA, on n'y revient pas,
01:03:55mais en tout cas qui est entaché
01:03:57par l'antisémitisme.
01:03:59Édouard Philippe a réagi
01:04:01justement à cette annonce. Je vous propose de l'écouter.
01:04:05Dans une démocratie,
01:04:07quand on a envie de défendre ses idées,
01:04:09il n'est jamais illégitime
01:04:11de se présenter à une élection.
01:04:13François Hollande a été président de la République.
01:04:15Il a eu beaucoup de mal avec les frondeurs
01:04:17et il a décidé
01:04:19de s'allier avec les frondeurs avec lesquels
01:04:21il n'était pas d'accord pour apporter la même étiquette
01:04:23pour s'engager sur un programme
01:04:25qui est l'inverse de ce qu'il a fait quand il était président de la République.
01:04:29Si vous n'avez pas compris, moi non plus.
01:04:31Voilà, si vous n'avez pas compris,
01:04:33moi non plus, nous dit Édouard Philippe.
01:04:35François Hollande
01:04:37ne défend pas ses idées, là.
01:04:39Il les s'allie.
01:04:41Il se couche devant
01:04:43l'extrême gauche,
01:04:45extrêmement violente,
01:04:47qui génère de l'antisémitisme.
01:04:49Vous savez,
01:04:51François Hollande est en train d'enterrer
01:04:53deux personnes, Jean Jaurès et Léon Blum.
01:04:55Monsieur Hollande
01:04:57est en train de se mettre dans les pas
01:04:59de Jules Gued,
01:05:01qui était très réticent pour défendre
01:05:03le capitaine Dreyfus,
01:05:05notamment à l'époque.
01:05:07Monsieur Hollande est en train
01:05:09de tuer, finalement,
01:05:11la gauche de gouvernement,
01:05:13la gauche crédible, la gauche républicaine.
01:05:15François Hollande, ce n'est pas n'importe qui.
01:05:17C'est un ancien président de la République.
01:05:19Il pose
01:05:21son sceau moral
01:05:23sur une alliance qui est une alliance
01:05:25de la honte. Et il laisse
01:05:27orphelins, des tas de gens,
01:05:29et notamment les
01:05:31orphelins de Monsieur Glucksmann.
01:05:33Et autre chose aussi qui me fait beaucoup rire,
01:05:35j'ai entendu tous ces gens
01:05:37du Front populaire nous dire
01:05:39qu'ils luttaient contre l'extrême droite.
01:05:41Je rappelle quand même qu'il y a quelques semaines,
01:05:43LFI avait qualifié
01:05:45Monsieur Roussel
01:05:47de Jacques Doriot, c'est-à-dire
01:05:49d'extrême droite. On a affaire à des gens
01:05:51qui luttent contre l'extrême droite
01:05:53avec l'extrême droite si on suit
01:05:55en effet leurs délires idéologiques.
01:05:57La vérité, c'est qu'encore une fois,
01:05:59certains pensent que la gauche
01:06:01est en train de reprendre des couleurs.
01:06:03Elle est juste en train
01:06:05de s'enterrer encore un peu plus.
01:06:07Le peuple de gauche est orphelin
01:06:09et j'ai envie de dire,
01:06:11Jean Jaurès, qu'ont-ils fait de ton parti ?
01:06:13Mon pauvre Jean Jaurès.
01:06:15Et tout cela au nom de la Défense de la République,
01:06:17à Maurice Brelet, c'est pour cela,
01:06:19en tout cas, c'est comme ça que François Hollande
01:06:21présente sa candidature.
01:06:23C'est incompréhensible, effectivement.
01:06:25Reprenons les mots d'Edouard Philippe.
01:06:27Si vous ne comprenez pas, je ne comprends pas non plus.
01:06:29En fait, le Front populaire est très clairement une sorte
01:06:31de cirque pendaire, de cours des miracles
01:06:33où personne n'est d'accord, y compris Monsieur Hollande.
01:06:35Le seul point commun entre tous,
01:06:37en effet, c'est la dénonciation de l'extrême droite.
01:06:39On nous rejoue aujourd'hui le petit théâtre antifasciste.
01:06:41Je rappelle à l'époque que l'ancien
01:06:43Premier ministre socialiste lui-même
01:06:45en son temps avait dénoncé
01:06:47cette instrumentalisation. Il avait dit qu'il n'y avait absolument
01:06:49pas de menaces fascistes, déjà sous le
01:06:51Mitterrandisme. Et aujourd'hui, on nous rejoue
01:06:53ce système en
01:06:55convoquant les heures sombres,
01:06:57l'abêt immonde et la menace fasciste.
01:06:59C'est évidemment une arnaque totale,
01:07:01politique et idéologique. Il faut quand même rappeler
01:07:03que le Rassemblement National
01:07:05de Marine Le Pen aujourd'hui n'a rien à voir
01:07:07avec le Front National de Jean-Marie Le Pen.
01:07:09Il faut rappeler qu'aujourd'hui,
01:07:11le Rassemblement National est devenu un parti
01:07:13largement d'adhésion et non plus simplement
01:07:15un parti d'opposition.
01:07:17Vous avez beau le démontrer,
01:07:19noir sur blanc, ce n'est pas
01:07:21audible aujourd'hui. C'est pire que ça. Aujourd'hui,
01:07:23on a un front renversé, le Rassemblement National
01:07:25qui n'est plus, qui a rompu
01:07:27avec l'antisémitisme. Et ça a basculé.
01:07:29Et c'est les filles aujourd'hui qui se vautent dans l'antisémitisme.
01:07:31Je rappelle qu'aujourd'hui, M. Klarsfeld
01:07:33a reconnu
01:07:35que le Rassemblement National avait rompu
01:07:37avec l'antisémitisme. Alors qu'en face,
01:07:39La France Insoumise a été soutenue ces derniers mois
01:07:41par M. Chatillon, ancien leader
01:07:43du GUD, par le mouvement
01:07:45d'Alain Soral, et y compris par le torchon
01:07:47antisémite qui est Rivarol,
01:07:49et qui a salué, je cite, le courage de Jean-Luc Mélenchon.
01:07:51Rivarol a soutenu
01:07:53Jean-Luc Mélenchon, ça en dit long.
01:07:55Il a responsabilité du chef de l'État
01:07:57dans tout cela, puisque...
01:07:59Eh bien, vous nous direz pourquoi dans un instant.
01:08:01On va marquer une très courte pause.
01:08:03Restez avec nous sur ce sujet.
01:08:07De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
01:08:09Bienvenue, si vous nous rejoignez. Sarah Salman, Kevin Bossuet,
01:08:11Yoann Usahi, Amaury Borel et
01:08:13Fabrice Hakoun vous accompagnent
01:08:15pour décrypter et analyser l'actualité.
01:08:17On va s'interroger à la posture d'Emmanuel Macron
01:08:19dans un instant,
01:08:21dans toute cette période compliquée que nous traversons.
01:08:23Mais avant, le point sur les
01:08:25dernières actualités. Sandra Chiombo est avec nous.
01:08:27Parmi les temps forts de l'actualité,
01:08:29ce samedi, 75 000 opposants
01:08:31à l'extrême droite ont défilé.
01:08:33Aujourd'hui, à Paris, ce sont les chiffres
01:08:35de la préfecture de police. Ils ont répondu
01:08:37à l'appel de syndicats, d'associations
01:08:39et du Nouveau Front Populaire. Quelques incidents
01:08:41ont été signalés au fil du parcours.
01:08:43Au moins sept personnes ont été interpellées.
01:08:45L'armée israélienne a annoncé la mort
01:08:47de huit soldats ce samedi. Ils ont été tués
01:08:49dans l'explosion de leur véhicule près de Rafah,
01:08:51dans le sud de la bande de Gaza.
01:08:53Les actions contre le Hamas se poursuivent sur place.
01:08:55Au total, 306 soldats israéliens
01:08:57sont décédés depuis le début
01:08:59de l'opération terrestre, le 27 octobre dernier.
01:09:01Et puis, la princesse Kate
01:09:03a fait son retour en public. Elle a pris part
01:09:05à la parade d'anniversaire du roi Charles III,
01:09:07organisée chaque mois de juin.
01:09:09L'épouse du prince William est apparue
01:09:11souriante sur le balcon de Buckingham.
01:09:13C'est son premier engagement officiel depuis Noël,
01:09:15en raison de son traitement contre un cancer.
01:09:17Merci beaucoup,
01:09:19ma chère Sandra. Si vous nous rejoignez,
01:09:21nous revenons donc sur la situation délicate
01:09:23que traverse la France. Vous le savez,
01:09:25une manifestation contre le RN a eu lieu
01:09:27cet après-midi dans toute la France,
01:09:29notamment à Paris. 75 000 personnes
01:09:31étaient rassemblées.
01:09:33Dans ce contexte-là, une interrogation,
01:09:35quel est le rôle du chef de l'État ?
01:09:37Puisque depuis l'annonce de la
01:09:39dissolution de l'Assemblée nationale,
01:09:41c'est un feuilleton qui s'est ouvert
01:09:43aujourd'hui en France. Alors, en marge
01:09:45d'un déplacement à Paris, en Italie, pour le G7,
01:09:47Emmanuel Macron a fustigé
01:09:49les programmes du Nouveau Front Populaire,
01:09:51mais également du RN.
01:09:53Je le cite, qui font porter un très
01:09:55grand danger à l'économie française
01:09:57et qui sont totalement irréalistes, selon ces mots.
01:09:59Écoutez-le.
01:10:01Ils ne sont pas prêts à gouverner.
01:10:03C'est une bonne nouvelle pour les Français.
01:10:05Il y a des gens qui sont prêts à gouverner,
01:10:07qui gouvernent depuis 7 ans et qui font un travail
01:10:09qui a des résultats économiques. Voilà.
01:10:11Si on n'est pas prêt à gouverner, il ne faut pas se présenter devant les Français.
01:10:13En tout cas, très sincèrement,
01:10:15ça n'est juste pas sérieux.
01:10:17J'appelle chacun
01:10:19à la raison de regarder les choses.
01:10:21Alors, le chef de l'État,
01:10:23nous l'entendions à l'instant qu'il déplore les situations.
01:10:25Et dans le même temps, voyez ce que révèlent
01:10:27nos confrères du monde.
01:10:29Le président de la République, qui aurait au lendemain
01:10:31de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée,
01:10:33confié à une connaissance qu'il prévoyait cela depuis
01:10:35des semaines et qu'il était ravi.
01:10:37Un grand patron familier de l'Élysée aurait demandé
01:10:39au président de la République, ça va, pas trop dur ces journées,
01:10:41ce à quoi le chef de l'État aurait répondu
01:10:43« Mais pas du tout, je prépare ça
01:10:45depuis des semaines et je suis ravi.
01:10:47Je leur ai balancé ma grenade d'égout biais
01:10:49dans les jambes, maintenant on va voir comment
01:10:51ils s'en sortent. » Sarah Salman,
01:10:53on a du mal à comprendre qu'un chef de l'État
01:10:55puisse se réjouir ainsi de la situation,
01:10:57qu'il se réjouisse au fond d'une instabilité
01:10:59du pays.
01:11:01Je pense qu'il faut être précautionneux, ce sont des propos rapportés.
01:11:03Il faut quand même, une fois ça nous était
01:11:05arrivé et finalement il avait démenti.
01:11:07Donc il faut quand même, je crois, être précautionneux
01:11:09sur ce point.
01:11:11La dissolution ne me pose pas de problème en soi,
01:11:13c'est la temporalité qui me pose une difficulté.
01:11:15On a les JO, ça fait je ne sais pas
01:11:17combien de mois qu'on en parle.
01:11:19Il aurait pu attendre septembre.
01:11:21Là je veux dire, ça veut dire une campagne éclair,
01:11:23une campagne accélérée et ça donne du
01:11:25grand n'importe quoi.
01:11:27En fait c'est presque une saga télévisée Netflix.
01:11:29Ça veut dire qu'on a vu la droite
01:11:31se fracturer, imploser,
01:11:33on a eu les Républicains, après on a eu Reconquête.
01:11:35Maintenant, on passe au Front Populaire
01:11:37où on a Raquel Garrido qui est évincé,
01:11:39on a Monsieur Ruffin qui dit
01:11:41qu'il n'a pas besoin de cette investiture.
01:11:43Jusqu'où ça va aller ? Ce n'est pas possible.
01:11:45Il aurait dû attendre septembre
01:11:47et faire les choses dans l'ordre.
01:11:49Les JO seraient passées et je pense que ça aurait été
01:11:51beaucoup plus apaisé. Il veut de l'apaisement,
01:11:53il pouvait avoir de l'apaisement.
01:11:55Effectivement, ce que vous dites, c'est le bon sens et c'est partagé
01:11:57par beaucoup. Finalement, calmer un petit peu la situation,
01:11:59revoir à la rentrée ce qui se passe,
01:12:01attendre que les JO se déroulent
01:12:03sereinement. Mais là finalement,
01:12:05ce n'est pas ce qu'il fait.
01:12:07Ça rejoint aussi ses propos lorsqu'il évoque
01:12:09cette grenade dégoupillée
01:12:11dans les jambes de ses adversaires politiques.
01:12:13Ça, naturellement,
01:12:15le chef de l'État n'a pas décidé à 20h15
01:12:17ce qu'il allait annoncer à 20h45.
01:12:19On imagine bien qu'il l'avait prévu
01:12:21depuis des jours, si ce n'est des semaines.
01:12:23L'avantage, quand vous prenez ce genre de décision,
01:12:25c'est que vous avez plus de temps
01:12:27que vos adversaires pour préparer la campagne.
01:12:29Ceci dit,
01:12:31si c'est préparé depuis des semaines,
01:12:33c'est mal préparé. Parce qu'il est évident
01:12:35que la situation aujourd'hui ne tourne pas
01:12:37en la faveur du chef de l'État
01:12:39et du parti.
01:12:41Ça se retournerait contre lui, finalement.
01:12:43C'est en train de se retourner contre lui,
01:12:45parce qu'il avait fait, me semble-t-il,
01:12:47le pari de la division de la gauche.
01:12:49Or, la gauche, aujourd'hui, est rassemblée,
01:12:51malgré les divisions profondes.
01:12:53C'est une alliance de circonstances,
01:12:55c'est une alliance contre nature, c'est certain.
01:12:57Mais l'alliance, elle est là, elle existe.
01:12:59Et puis, Éric Ciotti a franchi le pas.
01:13:01Il a, effectivement, apporté son soutien
01:13:03et fait cette alliance
01:13:05avec le rassemblement national.
01:13:07Donc, je crois que le chef de l'État n'avait, à l'évidence,
01:13:09pas prévu cela. Maintenant, je suis quand même
01:13:11heureux de voir qu'il mène
01:13:13une campagne, programme contre programme,
01:13:15avec des arguments politiques.
01:13:17Quand il dit qu'ils ne sont pas prêts à gouverner,
01:13:19leur programme économique serait une catastrophe pour la France,
01:13:21on a le droit de partager ou non cet avis,
01:13:23mais c'est une critique
01:13:25politique.
01:13:27Que la campagne se fasse avec des arguments politiques,
01:13:29je trouve cela plutôt sain.
01:13:31On n'est plus en train de convoquer le nazisme,
01:13:33de crier au fascisme, etc.
01:13:35Heureusement,
01:13:37parce que cela n'est pas du niveau de notre pays,
01:13:39une campagne doit être à la hauteur
01:13:41que les Français méritent.
01:13:43Donc, argument contre argument,
01:13:45programme contre programme,
01:13:47il reste deux semaines de campagne.
01:13:49Il faut effectivement que les Français puissent comparer
01:13:51les programmes des différents partis politiques
01:13:53et qu'on arrête de brandir
01:13:55la menace de l'arrivée de l'extrême-droite,
01:13:57du fascisme, etc.
01:13:59Cela n'a aucun sens. Parlons politique.
01:14:01Et vous l'expliquez, justement. Nous allons parler politique.
01:14:03Ce choix d'Éric Ciotti,
01:14:05je vous le rappelle, son exclusion
01:14:07à Des Républicains qui a été suspendue hier
01:14:09par la justice, invalidée.
01:14:11Peut-être une précision,
01:14:13effectivement.
01:14:15Ce n'était pas une procédure au fond,
01:14:17c'était simplement une procédure d'extrême urgence.
01:14:19C'est un référé d'heure à heure.
01:14:21Donc là, ça décide simplement de ce qu'il peut faire.
01:14:23Est-ce qu'il peut aller oui ou non dans son bureau ?
01:14:25La réponse est oui. Mais ensuite, il faudra une procédure au fond.
01:14:27Pour le moment, il est toujours président des Républicains.
01:14:29C'est d'ailleurs ce qu'Éric Ciotti l'a dit.
01:14:31Il me semble sur le réseau social X.
01:14:33On va peut-être voir d'ailleurs, effectivement,
01:14:35le tribunal judiciaire de Paris a suspendu
01:14:37le mandat d'extrême urgence.
01:14:39Je conserve donc l'exercice de mes fonctions
01:14:41de président.
01:14:43C'était suspendu et invalidé les deux réunions,
01:14:45me semble-t-il, qui voulaient son exclusion.
01:14:47Et vous soulignez, d'ailleurs,
01:14:49dans votre dernière tribune, Fabrice Hakoun,
01:14:51le courage. Il fallait du courage pour prendre
01:14:53la décision de débrancher le malade.
01:14:55Je vous cite, Fabrice Hakoun.
01:14:57En fait, LR est en état
01:14:59de mort cérébrale depuis 2012
01:15:01et la défaite de Sarkozy.
01:15:03Donc, on se souvient
01:15:05de la commission, la fameuse Cocoé.
01:15:07On se souvient des mélodrames
01:15:09permanents. En fait, LR est devenu
01:15:11le contenant de quelques
01:15:13ambitions. C'est un parti complètement
01:15:15consanguin
01:15:17qui n'a rien à proposer, mais qui
01:15:19occupe l'espace public sans
01:15:21rien proposer. – Vous êtes un peu dur dans votre jugement.
01:15:23– Ah ben non, je connais à la fois
01:15:25cette formation de l'intérieur et je trouve
01:15:27qu'aujourd'hui, si on cherche
01:15:29ce qu'a proposé, quelle est la colonne vertébrale
01:15:31idéologique de ce parti, on a beaucoup de mal.
01:15:33Or, les Français demandent de la clarté
01:15:35aujourd'hui et pas seulement des ambitions personnelles.
01:15:37En débranchant, en faisant ça,
01:15:39effectivement, ils prennent le risque de détruire ce parti,
01:15:41mais quelque part, je pense que les Français
01:15:43vont le remercier. D'ailleurs, les électeurs et les militants
01:15:45ont l'air de plutôt le suivre, a priori.
01:15:47Parce qu'ils en ont marre
01:15:49des débats d'arrière-garde,
01:15:51des luttes de pouvoir intestine.
01:15:53En fait, aujourd'hui, ils veulent de la clarté,
01:15:55ils veulent des décisions, ils veulent des mesures
01:15:57qui impactent leur pouvoir d'achat,
01:15:59qui impactent leur sécurité. Et surtout, très important,
01:16:01il y a une repriorisation.
01:16:03J'entends beaucoup, ça et là, de personnes
01:16:05qui me disent, oui, mais le programme
01:16:07économique du RN, mais comment vous voulez
01:16:09faire de l'économie dans un pays qui se sud-américanise
01:16:11et qui devient un pays dans lequel on ne peut plus
01:16:13aller au travail ou aller à l'école ?
01:16:15– C'est vrai que c'est la question économique
01:16:17qui est la véritable différence
01:16:19entre les deux partis.
01:16:21– C'est cette pyramide. Il y a d'abord les besoins vitaux
01:16:23et effectivement, on va de plus en plus haut
01:16:25vers des besoins de moins en moins videaux.
01:16:27Mais il y a d'abord les besoins vitaux
01:16:29et la sécurité fait partie des besoins vitaux
01:16:31et fait partie des fondements de la démocratie.
01:16:33C'est un des piliers de la démocratie.
01:16:35La sécurité des biens et des personnes,
01:16:37c'est un des piliers de la démocratie.
01:16:39Elle n'est plus assurée en France aujourd'hui
01:16:41et c'est ce qui intéresse les Français,
01:16:43pas les luttes intestines au sein de la LR.
01:16:45– En tout cas, une lutte intestine, une guerre fratricide
01:16:47qui aurait pu être évitée, selon vous,
01:16:49qui était de toute façon inévitable,
01:16:51entre les différentes figures des Républicains ?
01:16:53– Mais c'était inévitable.
01:16:55De toute façon, ce parti était déjà mort.
01:16:58C'est devenu un parti de notables locaux
01:17:02et beaucoup de notables locaux sont complètement déconnectés
01:17:07finalement de la base électorale
01:17:09puisqu'une partie de l'électoral et républicain
01:17:12est déjà partie au Rassemblement national
01:17:14ou était déjà partie notamment chez Reconquête.
01:17:18Là, on a affaire à un Éric Ciotti qui essaye de sauver son parti.
01:17:23À un Éric Ciotti qui a compris que le seul moyen
01:17:27de sauver les Républicains, c'était de faire l'union des droites.
01:17:31À un Éric Ciotti qui a compris la volonté
01:17:35d'une majorité de militants de droite.
01:17:38Les Républicains, ce n'est pas que le cocon boboisé de Paris.
01:17:44C'est des gens qui sont dans nos territoires
01:17:47et qui aspirent depuis longtemps notamment à cette union des droites
01:17:51et notamment cette jeunesse de droite qui veut cette union.
01:17:55Vous savez, les jeunes de droite en ont marre d'être des losers,
01:17:58de perdre les élections à chaque fois.
01:18:00Les jeunes de droite en ont marre de s'excuser face à la gauche morale.
01:18:04Les jeunes de droite aussi ont envie de gagner ces élections.
01:18:07Ils ont compris que pour gagner ces élections, on devait s'unir.
01:18:11Et quand je vois notamment les Valérie Pécresse,
01:18:15quand je vois les Xavier Bertrand, quand je vois les Aurélien Pradié
01:18:20qui ont fait de tout petits scores lorsqu'ils se sont présentés
01:18:23aux présidentielles pour Valérie Pécresse
01:18:25ou même quand ils se sont présentés à la présidence des Républicains.
01:18:28Je pense à Monsieur Pradié qui n'a même pas passé le premier tour
01:18:31ou même à Monsieur Copé qu'on a ressorti du placard
01:18:34qui a fait 0,3% en 2016.
01:18:36Je me dis que ces gens-là ne sont là que pour sauver des postes.
01:18:39Ils ont passé leur vie à s'aplatir devant la gauche morale
01:18:42pour être invités par les bobos de Saint-Germain-des-Prés
01:18:46pendant que les militants de terrain se prennent les insultes.
01:18:49La déconnexion entre ces gens et les militants de terrain est abyssale.
01:18:53Enfin, les militants de terrain reprennent le pas sur ces bobos.
01:18:58L'union des droites qui n'a pas été possible, l'union des gauches, oui.
01:19:01Peut-être pour pas très longtemps.
01:19:03L'union des droites, elle est possible.
01:19:05Ce ne sont pas des unions d'appareils.
01:19:08Ce sont des ralliements.
01:19:10Quand il y a un bloc qui fait 32% et d'autres qui font 5%,
01:19:13quand celui de 120kg parle, celui de 60kg se tait,
01:19:16c'est pareil.
01:19:18C'est pareil dans les tontons-flingueurs.
01:19:20Vous avez un gros bloc qui est très unitaire,
01:19:23qui a fait 32% et qui hape tout ça.
01:19:26Une remarque simplement, c'est qu'aujourd'hui,
01:19:28ce dont les Français ont assez aussi,
01:19:30c'est que des responsables politiques de droite
01:19:33aient intérêt à ce que la gauche gagne pour garder leur fonction.
01:19:36Parce que c'est ça la réalité.
01:19:38C'est ça le fond du problème.
01:19:40Les électeurs de droite ont déjà fait l'union des droites.
01:19:43Si Jordan Bardella fait 32% au soir des élections européennes,
01:19:47c'est parce qu'une partie importante des électeurs traditionnels de droite,
01:19:51ceux qui ont voté pour Nicolas Sarkozy en 2007,
01:19:53qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon en 2012,
01:19:55qui ont voté pour François Fillon en 2017,
01:19:57ces électeurs-là sont en très grande partie déjà au RN.
01:20:01Le 32% de Jordan Bardella, il ne tombe pas du ciel,
01:20:04il vient en partie de ces électeurs
01:20:06qui étaient avant au RPR, à l'UMP, chez les Républicains.
01:20:10François-Xavier Bellamy fait 7%.
01:20:13Éric Ciotti a bien compris que les Républicains
01:20:16ne pouvaient plus peser seuls à l'Assemblée nationale.
01:20:19Ils ne peseraient plus rien si jamais
01:20:21il n'y avait pas d'alliance avec le RN.
01:20:23Éric Ciotti a été quand même courageux
01:20:25parce qu'il a eu l'honnêteté intellectuelle de dire
01:20:27« je vais le faire », alors que Gérard Larcher dit « non, jamais ».
01:20:29Et qu'est-ce qu'on voit dans le 92 ?
01:20:31Une alliance avec Emmanuel Macron.
01:20:33Mais surtout, vous prenez un militant LR,
01:20:36vous prenez un militant Reconquête,
01:20:38vous prenez un militant RN,
01:20:40ils pensent exactement la même chose
01:20:42sur l'immigration, sur l'insécurité,
01:20:45sur la restauration de l'autorité.
01:20:47Et d'ailleurs, j'ai encore en souvenir
01:20:49cette une de l'incorrect, où vous aviez
01:20:51sur cette une, en effet, le chef des jeunes Républicains,
01:20:54M. Carayon, vous aviez le patron des jeunes RN
01:20:58avec M. Thionnet, et le jeune Reconquête
01:21:01avec M. Rigaud.
01:21:03Mais ils se parlaient déjà.
01:21:05Ils sont d'accord sur tout.
01:21:07Enfin, c'est naturel, cette union des droits.
01:21:09Je souhaitais vous entendre sur une autre union
01:21:12qui a marché, mais peut-être une union de façade.
01:21:14Et vous le disiez, Fabrice Hakoun,
01:21:16c'est le Front populaire qu'on voit se fissurer
01:21:18depuis quelques heures.
01:21:20Contexte, hier soir, la France insoumise
01:21:22qui présente ses candidats pour les élections législatives.
01:21:24Sauf que des ténors ont été écartés.
01:21:26On fait le point avec Dunia Tengour sur cette purge.
01:21:29On en parle ensuite.
01:21:31L'heure de la purge a sonné à la France insoumise.
01:21:34Raquel Garrido, Alexis Corbière ou encore Daniel Simonnet,
01:21:38des piliers du parti pourtant désavoués.
01:21:41Ils ne seront finalement pas investis
01:21:43pour les prochaines législatives.
01:21:45Pour l'ancien député de la Seine-Saint-Denis,
01:21:47Alexis Corbière, la nouvelle est tombée comme un coup près.
01:21:5023h, un mail, hop, une liste, un tableau,
01:21:53il n'y a plus mon nom.
01:21:55Dans une boîte privée, ça ne se passerait même pas comme ça.
01:21:57Sans aucun commentaire, aucun coup de fil.
01:21:59Du côté du nouveau Front populaire,
01:22:01les réactions n'ont pas tardé à pleuvoir.
01:22:03La secrétaire nationale du Parti écologiste, Marine Tendelier,
01:22:06appelle à soutenir les candidats écartés.
01:22:09Il peut y avoir des divergences internes,
01:22:11je suis moi-même des fois des divergences internes
01:22:13avec certains candidats écologistes.
01:22:15Mais ce n'est pas comme ça qu'on fait en politique, on compose.
01:22:17Et donc, je souhaite qu'ils soient soutenus.
01:22:19Quant à Sandrine Rousseau, elle interpelle directement
01:22:21le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, sur X.
01:22:25Quelques heures après s'être mis d'accord sur un programme,
01:22:37le nouveau Front populaire connaît donc sa première crise interne.
01:22:40Les Insoumis victimes de la purge, Raquel Garrido,
01:22:43Daniel Simonnet et Alexis Corbière,
01:22:45ont d'ores et déjà expliqué qu'ils maintiendraient
01:22:47leur candidature aux législatives,
01:22:49y compris sans l'étiquette du nouveau Front populaire.
01:22:52Ce que nous observons donc à Maury-Brolet,
01:22:54c'est qu'on voit bien que quiconque s'oppose
01:22:56au tribun de la France insoumise,
01:22:58à Jean-Luc Mélenchon finalement,
01:23:00est évincé. Une purge donc en quelque sorte,
01:23:02mais ce qu'on ne sait pas, c'est qui va remplacer derrière.
01:23:04Enfin si justement, on le sait,
01:23:06et c'est même inquiétant les profils
01:23:08des nouveaux candidats à investir.
01:23:10Cette purge, elle était évidemment prévisible,
01:23:12c'est d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon qui est déjà responsable
01:23:14de la mort de la NUP1.
01:23:16Et aujourd'hui, le Front populaire n'est que la NUP2,
01:23:18en effet, en pire.
01:23:20Ils n'ont pas parvenu, contrairement à ce qui a pu être dit,
01:23:22à surmonter leur divergence et leur division.
01:23:24Ils les ont tout simplement enterrés.
01:23:26Et d'où la volonté aujourd'hui de Jean-Luc Mélenchon,
01:23:28qui est à la manœuvre très clairement,
01:23:30d'effectuer une purge en éliminant
01:23:32parmi ses plus proches. Raquel Garrido a été son avocate.
01:23:34Donc on coupe les têtes
01:23:36de ceux en effet qui ont osé ces derniers mois
01:23:38et même ces dernières années critiquer
01:23:40le conducteur pour faire de la place.
01:23:42Et on les remplace par qui ?
01:23:44Notamment Raquel Garrido en Seine-Saint-Denis
01:23:46va être remplacé par un employé
01:23:48municipal qui a tenu des propos
01:23:50sur ses comptes sur les réseaux sociaux
01:23:52visant les Blancs, visant les Juifs,
01:23:54qui a qualifié M. Glucksmann de candidat
01:23:56sioniste. Je ne parle même pas
01:23:58de M. Gérard Filoche qui est un ancien du Parti
01:24:00socialiste, ancien cadre, qui a été viré
01:24:02pour avoir relayé un tweet antisémite.
01:24:04Et qui est investi aujourd'hui, qui revient
01:24:06à la petite porte. Et beaucoup d'autres.
01:24:08Donc c'est évidemment une sorte d'armée
01:24:10mexicaine en effet, qui rassemble
01:24:12toute une sorte de profil plus ou moins
01:24:14sulfureux de M. Glucksmann,
01:24:16candidat juif affirmé,
01:24:18à des candidats carrément antisémites.
01:24:20Alors dans ce contexte,
01:24:22des influenceurs, des sportifs sortent
01:24:24du silence pour faire barrage au Rassemblement
01:24:26national. A l'image du footballeur
01:24:28Marcus Thuram, c'est le premier
01:24:30joueur des Bleus à prendre position.
01:24:32Jusqu'ici, tous les Français
01:24:34interrogés sur la situation politique en France
01:24:36s'étaient contentés d'appeler au vote
01:24:38sans se mouiller davantage, comme
01:24:40Giroud notamment, jusqu'à ce matin.
01:24:42Et cette prise de parole de
01:24:44Marcus Thuram, fils de Lilian Thuram,
01:24:46on le rappelle.
01:24:48C'est la triste réalité
01:24:50de notre société aujourd'hui. Je pense que
01:24:52il y a des messages qui sont
01:24:54véhiculés tous les jours à la télé pour
01:24:56aider ce parti à
01:24:58passer. Je pense que,
01:25:00comme l'a dit Ousmane, il faut
01:25:02aller voter. Il faut
01:25:04dire à tout le monde d'aller voter. Et surtout
01:25:06il faut, en tant que
01:25:08citoyen, que ce soit vous, que ce soit moi,
01:25:10il faut se battre au quotidien pour
01:25:12que ça ne se reproduise pas
01:25:14et pour que l'ARN ne passe pas.
01:25:16Un extrait, une partie
01:25:18de sa prise de position. Il s'en prend également
01:25:20aux télévisions, le fils
01:25:22de Lilian Thuram, Marcus Thuram.
01:25:24Moi, je refuse de recevoir
01:25:26des leçons de morale, des leçons de vertu,
01:25:28des leçons de bonne conduite de la part de monsieur Thuram.
01:25:30Qu'est-ce qu'il est en train de dire ?
01:25:32Il est en train de dire que les Français ont mal voté,
01:25:34en fait. Que les Français
01:25:36ont voté dimanche dernier, mais qu'il ne
01:25:38faut surtout pas qu'ils revotent de la même manière
01:25:40dans deux semaines. C'est un message
01:25:42aux Français pour leur dire, mais attendez,
01:25:44vous avez fait n'importe quoi.
01:25:46Alors, on peut envoyer des messages
01:25:48politiques. C'est un citoyen. Il a
01:25:50effectivement beaucoup d'influence. Il a le droit de dire
01:25:52ce qu'il pense. Je ne suis pas en train de dire le contraire.
01:25:54Mais j'interroge quand même.
01:25:56Est-ce que monsieur Thuram est le mieux
01:25:58placé pour connaître les problèmes que vivent les
01:26:00Français ? Est-ce qu'il est concerné par les
01:26:02fins de mois difficiles ? Est-ce qu'il est concerné par la
01:26:04vie chère, par l'inflation ?
01:26:06Il est en Italie, on précise pour les
01:26:08spectateurs. D'accord, mais est-il concerné par les problèmes
01:26:10liés à l'insécurité ? Manifestement
01:26:12pas. Donc, qu'il vienne donner des
01:26:14leçons de morale, des leçons de bonne conduite,
01:26:16qu'il dise aux Français comment est-ce qu'ils doivent
01:26:18voter dans deux semaines, alors même
01:26:20qu'il ne connaît manifestement pas
01:26:22les problématiques de notre
01:26:24pays. En tout cas, il ne les connaît pas
01:26:26à l'échelle des Français. Il n'a pas les
01:26:28mêmes problèmes au quotidien que la très
01:26:30grande majorité de nos compatriotes.
01:26:32Je trouve cela sincèrement
01:26:34un peu, j'allais dire, indécent.
01:26:36En tout cas, ça me semble assez mal venu.
01:26:38Sarah Salmane, votre réaction. On va voir Fabien Roussel.
01:26:40Sur le conflit israélo-palestinien,
01:26:42les influenceurs ont refusé, ou en tout cas
01:26:44sont restés silencieux pour défendre Israël.
01:26:46Quand il s'agit d'enfoncer l'Assemblée nationale,
01:26:48ils trouvent que c'est très bien, que ça fait bien
01:26:50pour leur image et donc ils le font. Donc, ils
01:26:52ont l'indignation à géométrie variable.
01:26:54Il était où, M. Thuram, quand il fallait congéder
01:26:56les élections d'hier ? Je sais qu'il n'est pas facile de prendre la position, vous avez plus
01:26:58à perdre qu'à gagner, dit Fabien
01:27:00Roussel, qui salue finalement cette prise de
01:27:02position. Effectivement, nous les entendons.
01:27:04C'est un phénomène finalement nouveau. Oui, mais comme je vois des influenceurs
01:27:06comme Squeezie, Léna Situation,
01:27:08qui n'ont pas condamné ce qui s'est passé
01:27:10en Israël. Ils étaient silencieux.
01:27:12Ils n'ont rien dit. Et maintenant, ils
01:27:14estiment que pour leur communauté, ça fait bien pour
01:27:16leur image de condamner le Rassemblement national.
01:27:18La réalité, c'est qu'ils s'en foutent.
01:27:20Ils veulent simplement redorer leur blason
01:27:22et là, ce qui est bien en termes de
01:27:24communication, c'est de condamner le Rassemblement
01:27:26national. Et Fabrice Hakoun, nous découvrons
01:27:28donc la déclaration de Fabien Roussel
01:27:30après cette prise de parole
01:27:32de Marcus Thuram sur le terrain et en dehors.
01:27:34Vous nous représentez. Vous incarnez mieux que nul autre
01:27:36la fraternité humaine. Vous êtes l'un des
01:27:38reflets les plus emblématiques de notre pays.
01:27:40C'est aux citoyens que je m'adresse. L'heure est trop
01:27:42grave. Est-ce que le footballeur professionnel
01:27:44aujourd'hui qui joue en équipe de France
01:27:46est le reflet finalement de
01:27:48notre pays ? Ils sont très écoutés.
01:27:50C'est dégoulinant de compassion.
01:27:52Ce tweet est dégoulinant de fausse compassion.
01:27:54C'est la forme
01:27:56de racisme que je soulignais la dernière fois, qui
01:27:58consiste à penser que certains mériteraient
01:28:00alors que Marcus Thuram est tout sauf une
01:28:02victime, qui du fait de sa couleur
01:28:04de peau serait quelqu'un... Son père Emilien Thuram était très
01:28:06engagé aussi politiquement. C'est ce qui
01:28:08explique aussi cette prise de parole. Moi je défends le fait
01:28:10que les enfants ne sont pas responsables des bêtises
01:28:12des parents et pour cause. Et donc
01:28:14effectivement, je le dis pour Marine Le Pen
01:28:16et je le dis de la même manière pour Marcus Thuram
01:28:18ou pour d'autres. Donc
01:28:20il a reçu certes une éducation
01:28:22de cet ordre-là, etc. C'est bien qu'il s'implique mais
01:28:24ce tweet est affligeant
01:28:26de la part des communistes. Et je le vois tout le temps
01:28:28quand je vais dans les territoires, quand je vais à
01:28:30Bondy ou ailleurs et que j'entends certains responsables
01:28:32politiques parler aux jeunes
01:28:34en réclamant
01:28:36pour eux un traitement social.
01:28:38Quand je vois effectivement que parce que
01:28:40Marcus Thuram et Noir, on considère
01:28:42qu'ils seraient plus à même d'incarner la fraternité
01:28:44que d'autres. Ah bon ? Et pourquoi ? Comme dit Fabien Roussel
01:28:46dans les colonnes de l'équipe, effectivement. Et pourquoi ?
01:28:48En tout cas, ça ne va pas
01:28:50nous empêcher de souhaiter une belle
01:28:52compétition puisque c'est l'Euro de football qui a commencé
01:28:54et la France qui joue. Restons unis.
01:28:56La France qui joue, me semble-t-il, lundi. Un grand merci
01:28:58à tous les cinq d'avoir décrypté
01:29:00et analysé l'actualité. Une actualité qui continue
01:29:02avec votre rendez-vous du samedi soir
01:29:04dans un instant. Julien Dray,
01:29:06Gilles-William Golnadel qui
01:29:08vont être là autour de ce plateau pour
01:29:10commenter cette semaine folle,
01:29:12cette actualité historique finalement
01:29:14liée aux législatives. Restez avec nous sur CNews.
01:29:16Mathieu Boccoté, pardonnez-moi.
01:29:18Mathieu Boccoté.

Recommandations