• il y a 9 mois
Le Président de Reconquête!, Éric Zemmour, est l'invité du Grand Jury de 12h à 13h.
Regardez Le Grand Jury du 03 mars 2024 avec Olivier Bost.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
00:15 Bonjour à tous et bienvenue dans ce Grand Jury, en direct comme tous les dimanches et à suivre jusqu'à 13h sur RTL et sur Paris 1ère.
00:24 Bonjour Eric Zemmour.
00:26 Bonjour.
00:26 Vous êtes le président de Reconquête, pour les élections européennes votre parti dans les sondages et dans ce que l'on pourrait appeler la marge d'erreur,
00:34 tout proche de la barre fatidique des 5%, en dessous on le rappelle c'est zéro député européen.
00:39 Alors comment faire campagne quand Emmanuel Macron et Gabriel Attal installent leur duel avec le Rassemblement National ?
00:46 Comment retrouver la dynamique que vous aviez créée à l'élection présidentielle ?
00:50 Et pensez-vous toujours que Marine Le Pen n'accédera jamais au pouvoir ?
00:55 Bienvenue dans ce Grand Jury, Eric Zemmour.
00:57 A mes côtés pour vous interroger Pauline Buisson de la rédaction de M6 et Claire Conruyt du Figaro.
01:04 Bonjour.
01:05 On va commencer par le premier sondage RTL BVA sur les européennes qui a mesuré cette semaine Marion Maréchal à 6% Pauline Buisson.
01:14 Oui Eric Zemmour votre parti est encore dans la zone dangereuse proche de la barre des 5% en dessous, on le rappelle c'est zéro élu au Parlement européen.
01:23 Marion Maréchal parvient-elle à suffisamment se faire entendre, à se distinguer de ses concurrents selon vous ?
01:29 Écoutez d'abord on a eu pas mal de sondages depuis plusieurs mois, on en a eu entre 20 et 30, 25 ou 26.
01:38 Il faut voir sur la durée évidemment et on est effectivement entre 6 et 8 selon les sondages, selon les instituts et selon les moments.
01:47 Très bien. Je dirais que d'abord vous savez très bien que les européennes s'installent très lentement, que les gens ne s'y intéressent que dans les 15 derniers jours.
01:57 Mais ça tout le monde pourrait vous le dire et que la liste de Marion Maréchal s'installe petit à petit et que Marion Maréchal elle-même se fait de mieux en mieux connaître des français.
02:10 Mais est-ce qu'il y a un problème d'espace électoral entre le non-nationale et la française ?
02:13 Je vais vous répondre. J'ai souhaité lors de l'élection présidentielle mettre le focus et installer l'idée que le problème essentiel de la France, existentiel de la France,
02:28 c'était le grand remplacement, c'est-à-dire le remplacement de populations européennes par des populations arabo-musulmanes et africaines.
02:36 Il s'avère que ce problème et ce sujet est désormais le problème majeur de tous les pays européens.
02:46 On le voit dans tous les pays européens, en Italie, aux Pays-Bas, au Danemark, en Suède,
02:51 tous les mouvements qui mettent en avant la lutte contre l'islamisation de leur pays sont en pointe.
02:59 Je considère que Reconquête est le seul parti qui soit sur cette ligne de lutte contre l'islamisation de la France et donc de l'Europe.
03:09 Donc je pense évidemment que la liste Reconquête ne peut que progresser quand tous les électeurs prendront compte de ces éléments différents.
03:18 Vous repartez avec les mêmes fondamentaux que l'élection présidentielle ?
03:23 Absolument, les mêmes fondamentaux que l'élection présidentielle parce que je pense que c'est l'enjeu majeur du 21e siècle.
03:31 Donc je donne rendez-vous à tous les électeurs pour notre premier meeting dimanche prochain le 10 mars.
03:36 Mais pourquoi voter plutôt Reconquête aux élections européennes que le Rassemblement National ou que les Républicains ?
03:42 Alors, c'est très simple. Vous posez la question de fond et vous avez tout à fait raison de la poser.
03:49 J'ai dit tout à l'heure que Reconquête était le seul, je dis bien le seul, à lutter contre l'islamisation de notre pays et de l'Europe.
03:56 LR ne le fait pas, ne l'a jamais fait et le Rassemblement National ne le fait pas non plus.
04:01 Madame Le Pen estime que l'islam est compatible avec la République.
04:06 Moi, je ne pense pas. Je pourrais accumuler les différences.
04:10 Madame Le Pen a voté la loi sur l'immigration de décembre dernier de M. Darmanin qui comptait 10 000 régularisations de plus sans compter le regroupement familial.
04:21 Nous avons une différence majeure. La deuxième différence majeure avec LR et le RN, c'est que le parti de Madame Le Pen est sur le plan économique socialiste.
04:34 Moi, non. Moi, je suis pour une économie de droite, une économie qui lutte contre les dépenses importantes, on va en parler,
04:42 contre les déficits budgétaires, contre la dette qui souhaite des baisses d'impôts et de taxes.
04:47 La troisième différence, là aussi c'est une exclusivité de Reconquête, c'est que nous sommes le seul qui lutte contre l'idéologie woke,
04:57 que ce soit dans les universités, que ce soit à l'école, dans les médias, grâce à ce relais formidable qu'est Parent Vigilant.
05:03 Là aussi, c'est une spécificité de Reconquête.
05:06 Donc votre but en reposant tous ces fondamentaux de l'élection présidentielle, Jervien, c'est de retrouver votre score de 2022.
05:15 Vous savez, je n'ai pas d'objectif chiffré, parce que si je m'en tiens aux objectifs chiffrés, il faudrait refaire toute l'histoire de la campagne.
05:25 Et je ne vais pas la faire aujourd'hui. Ce que je veux dire, c'est que je pense qu'il y a une majorité de Français qui pensent exactement comme nous sur tous ces thèmes.
05:35 Donc moi, évidemment, je veux le score maximum aujourd'hui pour les européennes et demain...
05:40 Vous n'aviez pas le sentiment lors de l'élection présidentielle d'avoir touché une limite, d'avoir finalement un secteur électoral qui était à 7% ?
05:49 Je crois tout le contraire, cher monsieur. Pourquoi ?
05:51 Tout le contraire, parce que je pense au contraire que ce sont les circonstances de la campagne, je vous dis, je ne vais pas revenir sur l'histoire de la campagne,
05:59 mais qui ont fait que ce score s'est réduit à 7, mais il était monté beaucoup plus haut.
06:03 Et je vois objectivement, il suffit de lire les sondages, mais aussi de parler avec les gens, les trois thèmes que je vous ai décrits,
06:10 la lutte contre l'islamisation, la lutte contre la cistanat pour les baisses d'impôts et la lutte contre l'idéologie woke, sont largement majoritaires dans le pays.
06:20 Donc il faut simplement que les gens comprennent, et ils l'ont compris de plus en plus, que nous sommes les seuls à défendre ces trois thèmes.
06:28 Mais sans refaire effectivement l'élection présidentielle et l'histoire de cette élection présidentielle,
06:32 pour vous, il n'y a pas d'enseignement à en tirer pour les prochaines européennes et éventuellement la prochaine présidentielle ?
06:38 Il y a toujours des enseignements à en tirer, mais pas à changer mes convictions.
06:41 Vous savez, moi, je ne me suis pas engagé en politique pour suivre les sondages et pour obéir aux médias.
06:47 Ça me fait une différence avec les autres politiciens.
06:50 Claire Quiron-Ritte.
06:51 Oui, Eric Zemmour, dans le même sondage que l'on citait plus tôt, on voit que François-Xavier Bélamy, qui est la tête de liste LR aux européennes, est donné à 8%.
06:59 Ça montre que LR résiste. Est-ce que ça montre aussi que les Républicains ne sont pas morts ?
07:07 Ah, chère mademoiselle, LR avec M. Bélamy, à la même période de la campagne en 2019, était donné à 13 ou 14%.
07:16 Il a fini à 8%. Vous voyez, ça lui laisse de grands espoirs.
07:22 Mais votre spécificité, ça reste de...
07:24 Je pense, si vous voulez, que... Comment vous dire ça ?
07:28 Le parti LR est mort de ses contradictions, de ses trahisons.
07:35 Vous savez, je ne prendrai même pas le passé de M. Sarkozy et de M. Chirac.
07:42 Revenons simplement à l'Europe et revenons au Parlement européen.
07:47 M. Bélamy prétend qu'il est contre Mme von der Leyen, sauf que son parti et ses députés, et dans le groupe dans lequel il est, le PPE, ont voté pour Mme von der Leyen en 2019.
08:00 Et de même, M. Bélamy est très gentil, seulement il prend des positions pour lesquelles il est tout seul.
08:08 Il est tout seul au sein de ses colissiers, LR, et il est tout seul, encore plus, au sein du PPE.
08:14 Donc le vote Bélamy est absolument inutile.
08:18 Il y a une contradiction dans le discours de reconquête que je ne comprends pas trop, parce que la stratégie, et Marion Maréchal, votre tête de liste, l'a déjà dit,
08:26 de reconquête et de tuer LR, comment est-ce qu'on peut prôner l'union des droites, comme vous le faites, et travailler en même temps à tuer les Républicains ?
08:36 M. Bélamy. Mais moi, je ne veux pas tuer LR.
08:38 LR est mort.
08:39 C'est votre tête de liste qui a dit que c'était sa stratégie.
08:41 M. Bélamy. Chacun a prêt à ses formules.
08:45 Moi, je vous dis, LR ne peut pas survivre à cause de ce que je vous ai dit, de ses contradictions et de ses trahisons.
08:52 Donc, après, l'union des droites, vous comprenez, c'est une union des électeurs, éventuellement des élus, et des partis s'ils le veulent,
09:02 mais il faut bien expliquer aux gens que ni le RN, ni le LR ne veulent de l'union des droites.
09:09 Le RN, parce qu'ils se rêvent comme un parti gauche, et le LR, parce qu'il ne veut surtout pas s'allier aux autres, de peur de perdre.
09:18 Donc, donc...
09:19 M. Bélamy. Mais quelle est la configuration politique qui amènerait à cette union des droites ?
09:22 M. Bélamy. Mais c'est très simple, chère monsieur.
09:24 Nous n'en sommes pas là, à la présidentielle, que je sois en tête des trois, et donc, là, il y aura une union des droites, parce que moi, je la provoquerai.
09:34 Mais revenons aux européennes, parce que vous posez une très bonne question.
09:37 Dans le Parlement européen, nous serons, et nous et nos élus, Marion Maréchal et nos élus,
09:44 dans le groupe EUSSER, où il y a les amis de Mme Mélanie en Italie, les amis du Parti PiS en Pologne,
09:53 et puis, sans doute, les amis de M. Orban, qui devraient rejoindre ce groupe.
09:57 Ce groupe-là est tout à fait utile dans le Parlement européen, puisqu'il pourra, avec les gens de droite du PPE, changer radicalement la majorité.
10:09 Au Parlement aujourd'hui, au Parlement européen, c'est une majorité qui gouverne, qui est composée du centre-droit, où siège le LR,
10:17 qui gouverne avec les socialistes, et avec les Verts, et avec les macroniens, voyez, ce cher Bélamy.
10:25 Et, par ailleurs, si jamais nous sommes assez puissants à l'EUSSER, nous pourrons changer cette majorité.
10:31 En revanche, l'ERN, lui, est dans un autre groupe, il est dans le groupe ID, qui est complètement marginalisé à l'Assemblée,
10:38 donc que M. Bardella ait 20 députés, 30 députés, 40 députés, 100 000 députés, ça ne servira à rien,
10:46 puisque de toute façon, son groupe sera marginalisé dans le groupe ID.
10:51 - Et vous, avec un seul député ou plus chez EUSSER, ça changerait les choses ?
10:54 - Ah, mais bien sûr, cher Madame, ça changera tout, puisque, justement, le groupe EUSSER, lui, peut faire des alliances avec les gens du PPE,
11:03 pour, par exemple, refuser Mme von der Leyen, pour faire des votes différents, et pour imposer un changement de majorité,
11:10 un basculement à droite du Parlement européen. Donc, vous voyez, ça change tout, effectivement.
11:16 - Vous parlez de l'enjeu au niveau du Parlement européen, Jordan Bardella, lui, considère que ces élections européennes
11:22 sont une élection de mi-mandat, donc à enjeu national. Est-ce que vous êtes d'accord avec cette analyse ?
11:27 - Écoutez, en 2014, le Rassemblement national est arrivé premier. En 2019, le Rassemblement national est arrivé premier.
11:34 Ça n'a pas empêché M. Macron les deux fois d'écraser Mme Le Pen en 2017, et en 2020.
11:41 - Mais il a progressé, il a fortement progressé à chaque fois.
11:43 - Moi, je vois les élections, vous savez, les sondages c'est bien, mais les élections c'est mieux.
11:47 - Non, non, je vous parle de la progression aux élections... - Européennes ?
11:50 - Non, présidentielles.
11:52 - Mais, cher monsieur, encore une fois, moi, ce que je vois, c'est les résultats.
11:56 Les résultats, c'est que la première place aux européennes n'a absolument rien changé en France,
12:02 puisque c'est M. Macron qui a battu Mme Le Pen.
12:06 En revanche, comme je vous l'ai dit, au Parlement européen, là, on peut changer quelque chose.
12:11 - Et quand Jordan Bardella dit si l'on gagne les élections, il faudra une dissolution,
12:16 et je veux devenir Premier ministre de cohabitation.
12:20 - Et il épouse le perroquet et il devient reine.
12:22 - Donc pour vous, c'est de la politique fiction ?
12:24 - Voilà.
12:26 - Mais la fin du quinquennat quand même d'Emmanuel Macron,
12:28 si le camp présidentiel est dix points derrière le Rassemblement national,
12:32 ça change quand même les choses, non ? - Rien du tout.
12:34 - Rien du tout.
12:35 - Excusez-moi, mais vous savez, ça c'est des circonvolutions
12:39 et des hypothèses de journalistes et des gens du RN.
12:44 Si j'en crois Mme Le Pen et M. Bardella, ils sont déjà à l'Elysée et à Matignon.
12:50 Mme Le Pen a choisi ses meubles et M. Bardella s'est installé dans le jardin de Matignon.
12:55 Vous savez, j'en ai connu d'autres. J'ai eu une longue carrière de journaliste politique.
12:59 J'ai connu M. Balladur, qui lui aussi était déjà installé à l'Elysée.
13:02 J'ai connu M. Juppé, qui lui aussi était déjà installé à l'Elysée.
13:05 J'ai même connu M. Barr et M. Rocard, qui eux aussi étaient installés à l'Elysée.
13:09 Le résultat, aucun n'a été élu.
13:11 Est-ce que vous êtes d'accord que votre enjeu pour vous, c'est d'arriver à exister
13:16 dans ce duel qui s'installe entre le RN et Emmanuel Macron ?
13:22 Mais, cher monsieur, ce duel est organisé.
13:25 Ce duel est organisé par Emmanuel Macron, qui a bien compris qu'à ce petit jeu, il gagnait toujours,
13:31 et qu'il veut apparaître comme le rempart contre le fascisme,
13:36 tandis que Mme Le Pen s'arrange bien de ce numéro de cirque,
13:41 puisqu'elle, elle, elle apparaît comme le rempart du macronisme.
13:44 Mais c'est un jeu de rôle.
13:46 C'est une pièce de théâtre.
13:48 C'est un numéro de trapèze, où chacun a besoin de l'autre.
13:52 En vérité, tout ça est chiméré.
13:53 Il y a comme une opposition, il y a comme une opposition réelle.
13:55 Je tiens à dire d'ailleurs qu'il se ressemble, cette opposition est de plus en plus factice,
13:58 parce qu'il se ressemble de plus en plus.
14:00 Le en même temps macronien a coloré les positions de Mme Le Pen.
14:06 Mme Le Pen fait de plus en plus du en même temps.
14:09 Elle dit tout et le contraire de tout.
14:11 Alors, parfois, elle le fait toute seule, et puis parfois,
14:13 elle cède de son cher Jordan Bardella pour dire le contraire de ce qu'elle a dit,
14:17 et le contraire de ce qu'elle va dire le lendemain.
14:20 - Chère Coréline.
14:22 - Pour revenir sur l'idée de ce duel qui s'installe entre le RN et Renaissance,
14:27 qu'est-ce que ça dit de la tête de lice choisie par Renaissance, Valérie Ayer,
14:32 que ce n'est qu'un visage ?
14:34 Vous l'avez écoutée, vous en pensez quelque chose ?
14:36 - Je n'en pense pas grand-chose.
14:38 La vraie tête de lice, c'est Emmanuel Macron, comme en 2019.
14:42 - Et la prise entre guillemets Fabrice Léguerie, ancien patron de Frontex, du côté du RN,
14:49 est-ce que ça vous affaiblit pas un petit peu ?
14:52 - Monsieur Léguerie est un homme de valeur, je le connais bien.
14:55 - Il a été approché par Marion Maréchal pour être sur la liste reconquête du RN.
15:01 - Vous savez, moi je trouve ça amusant de la part de Jordane Bardella et de Marine Le Pen,
15:08 qui ne jurent que par, et en partie avec raison, que par la défense des frontières nationales,
15:15 et qui estiment que l'Union européenne n'a absolument rien à voir,
15:20 et qu'il ne faut absolument pas tenir compte des frontières européennes,
15:23 et de la défense des frontières européennes, que d'aller chercher justement l'ancien patron de Frontex,
15:28 l'organisme qui était chargé de défendre les frontières européennes.
15:32 Enfin, il est vrai que, comme je vous l'ai dit, le en même temps macronien est devenu le en même temps Le Peno-Bardelliste.
15:40 - Et comment vous vous situez-vous sur l'idée de sortir d'un certain nombre d'accords européens,
15:45 à la carte pour le RN par exemple, l'idée de dire "dans l'Europe on choisit telle chose, pas d'autre chose",
15:52 sans quitter l'Europe. Vous, vous êtes comment sur ces sujets-là ?
15:57 - Moi je pense que d'abord il faut régler la question de la Commission européenne.
16:03 La Commission européenne est un secrétariat des gouvernements, et il doit le redevenir.
16:11 La Commission européenne a pris des pouvoirs excessifs à l'occasion des crises que nous avons connues,
16:17 et je le signale d'ailleurs parce qu'on nous parle toujours des traités européens que tout le monde doit respecter,
16:23 dans l'irrespect absolu des traités.
16:26 Madame von der Leyen n'avait pas de compétences dans le domaine de la santé,
16:30 et elle est venue se mêler de la gestion du COVID.
16:32 - Il valait mieux ?
16:33 - Non, il ne valait pas mieux.
16:34 Excusez-moi, il y a des pays comme Israël et l'Angleterre qui ont eu les vaccins, je vous le rappelle, bien avant nous.
16:40 Madame von der Leyen n'a aucune compétence en matière de politique étrangère,
16:43 et elle vient se mêler de politique étrangère.
16:47 Je pense que vraiment la Commission européenne doit être ramenée à ce que voulait le général de Gaulle,
16:52 c'est-à-dire un secrétariat.
16:54 - Et sur les traités ?
16:55 - Et sur les traités ?
16:56 - Notre engagement, nos engagements qui permettent de fonctionner l'Europe.
17:00 - Vous savez, les traités, c'est très bien, il faut les respecter.
17:05 Maintenant, l'Europe s'adapte en permanence.
17:09 Ce n'est pas moi qui ai fait évoluer la politique de la Banque centrale européenne,
17:16 c'est M. Draghi qui n'a pas respecté les traités quand il a autorisé le rachat des dettes et la création monétaire.
17:25 C'était interdit par les traités.
17:26 Et c'était aussi interdit par les traités les aides publiques aux industries qui sont désormais autorisées.
17:32 Vous voyez, ce que je veux vous dire, c'est que quand les grands gouvernements,
17:36 soyons francs, la France et l'Allemagne, décident quelque chose,
17:42 la Commission s'incline et les traités, on s'assoit dessus.
17:45 Alors, il ne faut pas nous sortir les traités quand moi je dis, par exemple,
17:49 que sur la politique de l'immigration, il faut également ne plus respecter ces traités
17:56 et changer la politique d'immigration, à la fois nationale et européenne.
18:01 Par exemple, pour rétablir les frontières françaises, ça vous dites les accords européens, on s'en moque et on fait ce qu'on veut.
18:08 Monsieur, on ne respecte déjà pas Schengen.
18:11 C'est-à-dire que Schengen est déjà suspendu depuis des années.
18:15 La frontière avec l'Italie est fermée.
18:17 Vous voyez ? Donc on ne le sait pas.
18:20 Mais en vérité, la plupart des traités ne sont pas respectés aujourd'hui.
18:25 Comprenez ? Je vous ai donné des exemples.
18:27 Donc, il faut absolument s'adapter en permanence et il faut comprendre que ce n'est pas la Commission qui commande,
18:33 mais ce sont les États.
18:34 Je reviens un instant sur votre liste pour les européennes.
18:38 Elle est bouclée ou il y a encore des places ?
18:41 Et vous voulez quand la dévoiler ?
18:43 Nous avons tout le temps établi une procédure de sélection au sein de notre parti,
18:48 car nous avons beaucoup de militants très méritants, je vais y arriver, et valeureux.
18:54 Notre procédure arrivera à son terme, fin mars, on verra.
18:58 On vous donnera la liste, ne vous inquiétez pas, on sera dans les temps.
19:00 Est-ce que vous souhaitez que votre compagne Sarah Knafo soit candidate ?
19:04 Moi, je le souhaite, mais c'est elle de décider.
19:07 L'avenir de Reconquête, qui je le rappelle aujourd'hui a zéro élu à l'Assemblée nationale,
19:12 est-ce que l'avenir de Reconquête se joue aux européennes ?
19:15 C'est-à-dire, en clair, si vous êtes en dessous des 5% et que vous n'avez pas d'élu européen,
19:20 votre aventure politique est compromise ?
19:22 J'aimerais bien qu'on parle des problèmes des Français.
19:25 Parce que là, depuis un quart d'heure, une minute, vous avez de la politique politicienne, c'est très amusant.
19:31 Mais vous savez, le fort de Reconquête, c'est très important pour la France.
19:35 Mais moi, je pense que ce qui intéresse le plus les Français, c'est les problèmes de la France.
19:38 Les problèmes économiques, les problèmes de l'immigration, de la sécurité, etc.
19:43 On a commencé à en parler, on va continuer d'en parler.
19:45 Ne vous inquiétez pas, Reconquête aura des élus, et Reconquête continuera sa belle vie.
19:50 Je vous rappelle que ce parti n'a que deux ans, les autres ont 50 ans, voire 70 ans.
19:55 Mais vous ne conditionnez pas votre avenir politique à cette élection ?
19:58 Vous ne pouvez pas parler d'autre chose.
20:00 Je ne sais pas, moi j'aimerais bien qu'on parle d'autres sujets.
20:02 La question se pose, vous n'avez pas d'élus à la Conglée nationale ?
20:05 Nous aurons des élus, et nous continuerons.
20:07 Nous n'avons que deux ans, et donc, nous avons toute la vie devant nous.
20:11 Et j'en profite juste à une parenthèse sur le plan personnel, est-ce que vous préparez un prochain livre ?
20:15 Ah, je travaille, oui, je travaille.
20:18 Vous savez, je n'ai jamais cessé d'écrire, donc je continue à écrire.
20:22 Ça sera la suite de "Je n'ai pas dit mon dernier mot" ?
20:24 Non, à la suite, on sera dans un autre registre.
20:27 D'accord, mais qui sera tourné vers votre avenir politique ?
20:30 Mais vous verrez.
20:31 D'accord.
20:32 Vous verrez, ne soyez pas si impatients.
20:34 Bon, très bien.
20:35 Vous défendez depuis longtemps, vous l'avez dit, l'union des droites.
20:40 Est-ce que les autres partis de droite peuvent vraiment vous faire confiance ?
20:44 Je sais que, notamment dans votre dernier livre, vous racontiez un certain nombre de discussions privées que vous aviez avec eux.
20:50 Franchement, je trouve que la discussion devient assez inintéressante.
20:56 Je vous le dis sincèrement, je pense qu'il faut parler des sujets qui intéressent les Français.
21:02 Mes discussions avec des politiques et ce que j'ai fait dans mes livres, franchement, ça n'intéresse pas grand monde.
21:08 Les gens qui m'ont aimé, qui m'ont lu, savent très bien que c'était des discussions, je crois, intéressantes,
21:13 et qui nécessitaient d'être mises devant le public.
21:18 Est-ce que vous discutez encore aujourd'hui avec des responsables LR ou RN ?
21:22 Mais je discute avec des responsables LR et RN, mais dans le privé.
21:27 Bon, on va revenir sur un sujet de fond.
21:30 On va parler de l'Ukraine, qui est devenu l'un des enjeux de la campagne des européennes.
21:35 Emmanuel Macron a laissé se propager l'idée qu'un jour, nous pourrions envoyer des militaires français sur le terrain en Ukraine.
21:41 Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
21:43 J'ai pensé à sa proposition aussi loufoque d'envoyer une coalition internationale pour combattre le Hamas il y a quelques mois.
21:53 Apparemment, Emmanuel Macron est coutumier du fait, d'ailleurs vous avez vu les réactions de nos alliés,
21:59 qui ont poussé des grands cris et qui ont, je pense, Emmanuel Macron nous a ridiculisés à leurs yeux, une fois de plus.
22:08 Je pense surtout que c'était non pas... je pense qu'il n'en pensait pas un mot.
22:14 En revanche, politiquement, ça lui permet d'éteindre l'affaire agricole et par ailleurs de remettre ce numéro de tuétiste avec Mme Le Pen.
22:25 Moi, je vais vous dire...
22:26 Non, mais il y a quand même l'idée qu'on ne peut pas laisser l'Ukraine perdre.
22:30 Ça peut amener à un certain nombre de choses.
22:32 Je pense que nous devons et nous devrons aider l'Ukraine à sortir de cette affaire par une négociation de paix avec la Russie.
22:44 C'est comme ça que ça se passe dans tous les conflits.
22:46 Il n'y aura pas, en vérité, on voit bien que pour l'instant la guerre est enlisée, il n'y a pas de vainqueur.
22:53 Le rapport de force militaire compte pour commencer les discussions.
22:57 Évidemment que le rapport de force militaire compte, mais d'ailleurs c'est bien pour ça que la proposition et la déclaration de M. Macron étaient ridicules.
23:07 Vous savez, nous avons une excellente armée et d'excellents soldats, mais elle est échantillonnaire.
23:13 Je vais vous donner un seul exemple, vous allez comprendre.
23:15 Parce qu'elle est dans l'OTAN.
23:16 Non, non, pas du tout. Pas parce qu'elle est dans l'OTAN, c'est parce qu'on ne met pas assez d'argent dans le budget militaire.
23:20 Je vais vous donner un seul exemple, vous allez très bien comprendre.
23:23 La France a réussi depuis la guerre en Ukraine à porter sa production d'obus, de 1000 obus à 3000 obus par mois.
23:32 Il faut que vous sachiez que l'Ukraine consomme dans cette guerre 5000 obus par jour.
23:39 Et que les Russes produisent 1 million d'obus par an.
23:44 Voilà les rapports de force.
23:46 Donc si vous voulez, on voit bien que l'intervention française ne se réservira à rien.
23:50 Moi je pense que nous avons effectivement un devoir de puissance, je l'avais dit déjà pendant la présidentielle.
23:55 Nous devons remuscler notre armée, donc mettre beaucoup d'argent dans les forces de notre armée.
24:01 Vous dites qu'il faut passer en économie de guerre ?
24:03 Pardon ? Non, non, mais l'économie de guerre, vous savez.
24:05 Ça veut dire consacrer beaucoup plus d'argent à la question militaire.
24:09 L'économie de guerre, c'est par exemple en 14-18, quand on met dans les usines, on enlève les produits qu'on fabrique habituellement,
24:17 on met des obus, des chars, des avions. C'est ça l'économie de guerre.
24:20 Toutes les usines sont remplacées et sont utilisées pour la guerre.
24:24 Donc vous voyez, quand on parle d'économie de guerre, c'est imbécile.
24:27 Mais sur la question de l'Ukraine, vous souhaitez quoi ?
24:29 Qu'on mette plus de moyens pour aider les Ukrainiens, mais qu'on n'envoie pas de troupes au sol, c'est ça ?
24:32 Ce que je souhaite, c'est que d'abord, on arrête de sacrifier des Ukrainiens.
24:37 On arrête que des Ukrainiens meurent, et des Russes d'ailleurs.
24:41 Je pense qu'il faut arrêter cette guerre.
24:43 Il faut que les Ukrainiens et les Russes négocient, qu'ils négocient avec les Occidentaux,
24:49 avec les Américains, avec les parrains de l'Ukraine, les Américains, les Allemands, les Français et les Anglais.
24:56 Et que nous trouvions un accord qui satisfasse tout le monde.
24:59 Ce n'est pas facile, il faudra des compromis de part et d'autre.
25:02 Mais je pense que c'est la seule solution raisonnable.
25:04 On ne va pas faire une guerre de mille ans.
25:06 Donc voilà, on y arrivera.
25:08 Simplement pour l'instant, comme il n'y a pas de vainqueur de part et d'autre,
25:12 la Russie a cru au début gagner en trois jours, elle a échoué.
25:15 L'Ukraine a cru l'année dernière, vous vous souvenez, gagner aussi sa fameuse offensive d'été, elle a échoué.
25:20 Donc maintenant, la guerre va s'enliser et on finira par en sortir.
25:25 Vladimir Poutine a averti jeudi les Occidentaux contre une menace réelle de guerre nucléaire
25:31 en cas d'escalade du conflit en Ukraine.
25:33 Est-ce que vous croyez à cette menace nucléaire ?
25:36 Écoutez, je n'ai pas à croire.
25:38 Éric Zemmour, le président de Reconquête, est notre invité ce dimanche.
25:56 Éric Zemmour, juste avant de parler d'agriculture puis d'économie,
26:00 je voudrais revenir juste avant la pause.
26:02 Vous nous disiez que la démocratie, vous parliez d'une dérive de la démocratie.
26:07 Est-ce que vous considérez que vous êtes un opposant attaqué et pas respecté en France ?
26:15 Je pense qu'effectivement, je subis un harcèlement judiciaire.
26:23 Vous faites référence aux nombreuses condamnations pour des propos que vous avez tenus.
26:27 Pas nombreuses, mais de nombreuses attaques.
26:31 Vous avez été condamné plusieurs fois.
26:33 Plusieurs fois, tout à fait.
26:35 Là où je parle d'harcèlement judiciaire, c'est que je subis des attaques de toutes parts,
26:41 avec des procès incessants,
26:43 même quand je gagne en première instance, puis en appel,
26:49 ça monte à la cour de cassation.
26:51 Et la cour de cassation intervient, parfois sortant d'ailleurs de son rôle,
26:55 qui est, je le rappelle, de parler uniquement de la forme et du droit.
26:58 C'était principalement pour des propos que vous aviez tenus au moment où vous étiez à la télévision,
27:01 pas depuis que vous êtes politique et que vous avez été candidat ?
27:04 Non, ce n'est pas vrai.
27:05 Il y a aussi des attaques depuis, même des propos pendant la campagne présidentielle.
27:09 Et je suis attaqué aussi là-dessus.
27:11 Très bien, Eric Zemmour.
27:13 On va maintenant parler de l'agriculture, d'un secteur en crise et qui souffre.
27:17 On l'a vu toute cette semaine. Claire Corovit.
27:19 Oui, Eric Zemmour. En effet, le monde paysan souffre.
27:21 On l'a vu ces dernières semaines.
27:23 Et parmi les revendications qui sont mises sur la table, c'est trop de normes,
27:28 une Union européenne défaillante, un revenu trop faible,
27:31 qui au fond est responsable de la crise agricole ?
27:33 Est-ce que c'est Emmanuel Macron ou est-ce que c'est l'Europe ?
27:36 D'abord, je voudrais dire que je voulais remercier l'accueil chaleureux
27:43 que j'ai eu au Salon de l'agriculture jeudi.
27:46 Je voudrais dire ça. J'étais ravi, ému par cet accueil ô combien chaleureux.
27:52 Ça, c'est une première chose.
27:54 La deuxième, vous me dites qui est responsable, l'Europe ou Emmanuel Macron ?
27:59 Je vous répondrai tout simplement les deux, mon général.
28:02 Parce que c'est la Commission européenne qui dirige et qui développe la PAC,
28:08 puisque vous savez très bien que l'agriculture est le secteur le plus intégré de l'Union européenne.
28:14 Mais par ailleurs, il y a évidemment le gouvernement français
28:18 et les gouvernements français qui peuvent négocier, qui peuvent exiger de la Commission
28:23 des changements qu'ils n'ont pas faits.
28:25 Maintenant, je voudrais vous dire la situation de l'agriculture, en vérité,
28:28 elle est terrible parce que l'agriculture est aujourd'hui prise en tenaille
28:34 entre d'une part des exigences écologiques qui sont les plus fortes du monde
28:39 et d'autre part, une ouverture sur le monde, une conception dogmatique du libre-échange
28:46 qui fait qu'on met en concurrence nos agriculteurs avec des gens en Amérique du Sud,
28:51 en Australie, en Nouvelle-Zélande, qui ne respectent ni les normes que nos agriculteurs respectent
28:59 et qui n'ont pas les coûts sociaux que nos agriculteurs doivent supporter.
29:03 Donc la conjonction de ces deux, vous comprenez bien que ça a une première conséquence,
29:09 c'est que les agriculteurs ne peuvent pas produire ce qu'ils veulent et ne peuvent pas en vivre.
29:13 Et d'ailleurs, pardon d'être aussi cru, mais ils en meurent.
29:17 Vous savez qu'aujourd'hui, un agriculteur se suicide tous les deux jours.
29:21 Je voudrais qu'on s'arrête parce qu'en général, on balance ce chiffre comme ça
29:25 sans comprendre ce qu'il y a derrière.
29:27 Il y a des êtres humains derrière qui se tuent uniquement parce qu'ils ne peuvent plus vivre de leur travail.
29:32 Je pense qu'il faut prendre en considération.
29:34 Par ailleurs, ça ne dérange pas la Commission européenne apparemment et Madame von der Leyen
29:41 que les consommateurs français et européens mangent des produits
29:47 qui ne respectent pas les normes sanitaires et environnementales qu'elles imposent à nos agriculteurs.
29:54 Est-ce que vous vous dites les accords de libre-échange, il faut arrêter avec ça ?
29:57 Oui, c'est très simple.
29:59 Moi, je pense qu'il y a, d'après ce que je viens de vous dire,
30:02 j'essaie toujours, vous savez, de rapporter mon diagnostic à mes solutions.
30:05 Mes solutions, c'est premièrement d'arrêter la tyrannie normative.
30:12 Donc, pas d'interdiction de produits phytosanitaires s'il n'y a pas d'alternative.
30:18 Pas de surtransposition française, c'est notre grande spécialité administrative.
30:22 Non seulement on transpose les normes qui viennent de Bruxelles, mais en plus on en rajoute.
30:26 Donc, on arrête ça.
30:27 Et sur les échanges, sinon ?
30:28 Deuxièmement, vous avez raison, on arrête, on bloque les accords de libre-échange
30:34 signés avec le Mercosur.
30:35 J'ai vu qu'on avait suspendu, il ne faut pas seulement les suspendre.
30:38 Et on exige enfin l'application des clauses miroir.
30:45 Vous savez ce que c'est les clauses miroir, évidemment.
30:47 C'est justement le fait de ne pas importer des produits qui ne supportent pas les normes
30:54 qu'on exige de nos agriculteurs.
30:56 C'est dans les textes.
30:57 Mais vous savez les conséquences que ça peut avoir.
30:58 C'est que sur d'autres produits qu'on peut exporter, il y aura des rétorsions.
31:02 Bien sûr.
31:03 Et on va le payer d'une autre manière.
31:04 Votre question est très intéressante.
31:06 D'abord, il faut que vous sachiez, mais vous le savez, que les pays vers lesquels on exporte,
31:11 par exemple notre vin, puisque c'est essentiellement ça,
31:14 notre vin ne sont pas les pays qui nous vendent des produits agricoles.
31:18 On exporte notre vin aux Etats-Unis et en Chine,
31:20 ce n'est pas eux qui nous vendent des tomates et des clémentines.
31:25 On est d'accord.
31:26 Deuxièmement, l'agriculture française et européenne est depuis 20 ans
31:37 une sorte d'appât que l'on sert dans les négociations de libre-échange
31:42 pour permettre à l'industrie automobile allemande de vendre ses voitures.
31:46 Vous savez, il y a une formule que je tiens de Nicolas Sarkozy
31:50 quand il était président de la République
31:51 et que Manuel Barroso était président de la commission de Bruxelles.
31:56 Et Barroso lui avait dit, enfin Nicolas,
31:59 tu ne vas pas sacrifier l'automobile allemande pour quelques poulets.
32:05 C'est ça la mentalité de la commission européenne.
32:08 Donc ça, il faut que ça cesse.
32:10 Je continue, parce que vous ne m'avez pas laissé finir.
32:13 Le deuxième point, c'est qu'effectivement, il faut arrêter les accords de libre-échange
32:17 et en plus, il faut faire appliquer enfin les clauses miroirs.
32:21 Je vous en ai parlé.
32:23 Il faudrait d'ailleurs réfléchir plus profondément
32:26 à la sortie de l'agriculture, des accords commerciaux,
32:30 comme on a fait pour la culture.
32:32 Enfin, troisièmement, il faut une préférence nationale
32:35 pour la restauration d'entreprises, la restauration scolaire.
32:39 Et je rajoute, parce que je pense que c'est la seule solution
32:43 pour régler les problèmes de succession,
32:45 il faut supprimer les droits de succession
32:48 pour les entreprises agricoles familiales.
32:50 L'un des problèmes de l'agriculture française,
32:52 c'est aussi un problème de compétitivité.
32:54 Dans les solutions pour résoudre cette crise agricole,
32:57 le gouvernement ouvre la possibilité de recours aux saisonniers étrangers,
33:02 recours plus larges.
33:04 Ça fait partie des solutions ?
33:06 Je pense que ça fait partie des mauvaises solutions.
33:10 Ça fait des années, voire des décennies,
33:13 qu'on fait appel à la main-d'œuvre étrangère
33:17 pour deux raisons.
33:18 D'abord, parce qu'on la paye moins cher.
33:20 Ensuite, parce que beaucoup de Français
33:24 nous disent, des agriculteurs me disent,
33:26 les agriculteurs ne veulent plus faire ce travail
33:28 qui est parfois difficile.
33:29 Donc, quelles solutions vous proposez aux agriculteurs ?
33:31 Je vais vous le dire.
33:33 Les solutions, c'est comme dans tous les secteurs.
33:36 On pourrait traiter aussi le bâtiment,
33:38 on pourrait traiter aussi la restauration
33:40 qui emploie beaucoup de clandestins.
33:42 Ça tire les salaires vers le bas,
33:44 et c'est fondamentalement mauvais.
33:45 En plus, ça fait venir des immigrés dont on ne voule plus.
33:48 Les saisonniers y viennent, y repartent.
33:51 Ça dépend lesquels.
33:52 Vous avez raison pour certains.
33:54 Pour certains saisonniers marocains, par exemple,
33:56 qui peuvent repartir.
33:57 Mais il y en a aussi qui restent.
33:58 Et alors là, c'est l'enchaînement,
33:59 regroupement familial, etc.
34:01 Les solutions.
34:02 La première, c'est effectivement
34:04 baisser massivement les charges et les impôts
34:09 que payent nos agriculteurs,
34:11 comme nos entreprises petites et moyennes.
34:13 Premièrement.
34:14 Deuxièmement, il faut effectivement
34:16 que le travail paye davantage que l'assistanat.
34:19 Ce qui incitera des gens à aller travailler dans l'agriculture.
34:22 Troisièmement, je le dis à mes amis agriculteurs,
34:25 et d'ailleurs, ils en conviennent volontiers,
34:27 il faut payer correctement les gens qui travaillent.
34:30 Et quatrièmement, et ils le font le plus souvent,
34:32 et quatrièmement, il faut développer la robotique.
34:36 Car il y a des travaux effectivement très pénibles,
34:38 très difficiles, et d'ailleurs,
34:40 c'est le lien avec les produits phytosanitaires.
34:42 C'est aussi pour ça qu'on emploie des produits phytosanitaires,
34:44 car c'est très difficile d'enlever les herbophiles, etc.
34:48 Et donc, pour la cueillette des fraises, etc.,
34:52 il y a de plus en plus des produits,
34:55 pardon, des machines,
34:56 qui vont le faire de plus en plus de façon précise, etc.
35:00 Il faut encourager la robotique,
35:02 et vous savez que nous sommes en pointe en France.
35:04 - Vous parliez tout à l'heure des clandestins,
35:07 est-ce que vous êtes partisan de ce qu'on appelle la remigration ?
35:10 Alors pour expliquer ce que c'est,
35:12 c'est l'idée par exemple défendue en Grande-Bretagne
35:14 de renvoyer des migrants,
35:15 quelle que soit leur nationalité, vers le Rwanda,
35:17 avec un accord avec ce pays.
35:19 C'est aussi le renvoi de personnes de nationalité allemande,
35:22 mais considérée comme pas assez intégrée en Allemagne,
35:25 ça c'est l'idée défendue par le parti AFD.
35:28 Est-ce que vous êtes sur cette ligne-là ou pas ?
35:30 - Vous pourriez rajouter aussi le parti espagnol.
35:34 - Je donnais deux exemples pour expliquer ce que c'est.
35:37 - Non, non, mais moi je vous rajoute l'Espagne,
35:39 ce n'est pas pour vous taquiner,
35:41 c'est parce que je veux vous montrer
35:43 qu'il y a un mouvement européen.
35:45 Je vous l'ai dit tout à l'heure,
35:46 le mouvement européen majeur,
35:48 c'est que les peuples ont compris
35:51 qu'ils étaient en train d'être remplacés,
35:53 et que donc ils se battent contre cela,
35:55 partout en Europe.
35:56 - Sur la remigration.
35:57 - Sur la remigration, qu'est-ce que c'est la remigration ?
35:59 C'est très simple.
36:00 C'est le renvoi d'immigrés dont nous ne voulons plus.
36:05 - C'est ce que je viens de expliquer.
36:07 - Absolument.
36:08 - Mais quelle est votre position sur cette...
36:09 - Je suis évidemment, j'en ai parlé pendant la présidentielle,
36:12 donc je ne vais pas changer d'avis,
36:14 je suis pour la remigration,
36:16 pour le renvoi des migrants dont nous ne voulons plus.
36:19 C'est-à-dire, je précise,
36:21 les fichés étrangers,
36:23 les criminels et les délinquants étrangers,
36:26 les...
36:28 évidemment les clandestins,
36:30 et les chômeurs de longue durée.
36:33 - Y compris dans un pays qui n'est pas le leur ?
36:35 - Mais bien sûr, y compris dans...
36:36 Evidemment c'est mieux dans le pays qui est le leur.
36:38 Maintenant si on peut faire un accord
36:40 comme l'Angleterre a fait avec le Rwanda,
36:42 ou l'Italie a fait avec l'Albanie,
36:44 moi je suis tout à fait favorable à cela.
36:47 Maintenant évidemment c'est mieux que ça soit dans leur pays.
36:50 Voilà.
36:51 Mais ces gens-là, nous n'en voulons plus.
36:52 Vous savez, les États-Unis font ça depuis longtemps.
36:55 Barack Obama, Barack Obama,
36:57 président démocrate, prix Nobel de la paix,
37:00 a renvoyé dans ses deux mandats
37:03 plus de 2 millions d'étrangers.
37:05 Donc ça ne me paraît pas fou.
37:07 J'ai vu qu'il y avait une querelle là-dessus
37:11 entre l'AFD et Mme Le Pen.
37:14 - Un parti allemand qui compte des néo-nazis dans ses rangs
37:17 et qui avait effectivement envisagé cette solution.
37:20 Marine Le Pen leur demande d'être au clair
37:22 avec cette question-là.
37:24 Et ils n'ont pas répondu clairement.
37:26 - Si vous voulez, moi je trouve amusant,
37:28 pour ne pas dire paradoxal,
37:30 que Mme Le Pen, qui se présente
37:33 comme le défenseur de la souveraineté nationale,
37:37 donne des ordres à un parti étranger.
37:40 Je trouve ça curieux.
37:43 - Marine Le Pen est contre la remigration.
37:45 - Marine Le Pen est contre la remigration.
37:48 Vous avez tout à fait raison.
37:50 Comme Marine Le Pen pense que l'islam est compatible avec la République.
37:53 Comme Marine Le Pen avait également dit
37:55 qu'elle ne renverrait pas
37:57 et qu'elle était contre la déchéance de nationalité des émeutiers
38:00 en juillet 2023.
38:03 Oui, Marine Le Pen, vous savez...
38:05 - Vous la trouvez faible sur ces questions-là ?
38:07 - Comment ?
38:08 - Vous la trouvez faible sur ces questions-là ?
38:09 - Pas assez ferme.
38:10 - Je trouve que Marine Le Pen, vous savez,
38:13 par volonté de dédiabolisation,
38:16 a peur de tous les mots qui fâchent.
38:19 Enfin, les mots qui fâchent la gauche,
38:21 qui fâchent les immigrationnistes.
38:23 Madame Le Pen, dès qu'il y a un mot qui fâche nos adversaires,
38:26 c'est-à-dire les adversaires de la France,
38:28 se couche et leur dit "non, non, non, ne vous inquiétez pas,
38:31 je n'emploierai pas ce mot".
38:33 Mais elle oublie que les mots, en politique,
38:37 sont une vision du monde,
38:39 sont une conception politique.
38:41 Si on se soumet dans les mots à ses adversaires,
38:45 on se soumettra dans les actes.
38:47 Qui parle comme le système, agira comme le système.
38:50 Donc, si Madame Le Pen refuse tous les mots qui fâchent nos adversaires,
38:54 ça voudrait dire que, une fois arrivée au pouvoir,
38:57 si elle arrive au pouvoir, elle ne ferait rien.
38:59 Moi, je pense que c'est la grande différence entre Madame Le Pen et moi.
39:03 - Pour refermer ce chapitre,
39:04 vous pensez toujours que Marine Le Pen n'arrivera jamais au pouvoir, à l'Élysée ?
39:08 - C'était votre opinion.
39:11 - C'est mon analyse.
39:12 - À cause de quoi ? Son nom, son positionnement ?
39:15 - Vous savez, je ne vais pas développer toute une analyse.
39:19 J'ai fait une analyse longue et circonstanciée.
39:22 - Vous trouvez qu'elle n'a pas les capacités pour être présidente de la République ?
39:27 - En tout cas, c'est ce que pense une majorité de gens.
39:29 - On va revenir sur l'économie.
39:32 Pendant la campagne présidentielle, vous aviez choisi de tout miser,
39:35 et puis vous l'avez largement évoqué, nous venons de l'évoquer,
39:39 sur l'immigration et la menace, selon vous, du grand remplacement.
39:43 Vous aviez assez peu parlé d'économie,
39:45 considérant que votre programme était ennuyeux et classique sur ce sujet-là.
39:50 Délaisser l'économie, vous faites aujourd'hui l'analyse que c'était une erreur ?
39:54 - Vous mélangez tout.
39:58 Disons que j'avais voulu imposer ce thème du grand remplacement
40:04 parce que je savais que personne, je dis bien personne, ne le ferait.
40:08 Et que tout le monde parlerait comme d'habitude d'économique et sociale.
40:11 Donc moi, je sais que dans une présidentielle, il faut imposer son thème,
40:16 et que sinon on n'en parle pas, et que comme d'autres candidats renoncent à en parler,
40:21 moi je voulais en parler.
40:23 Donc évidemment, on a eu l'impression que je ne parlais pas d'économie.
40:26 - Et le pouvoir d'achat est passé par là aussi ?
40:28 - Non, on va en parler.
40:32 Donc je parle d'économie, évidemment que je parle d'économie.
40:36 Maintenant que j'ai imposé ce thème du grand remplacement,
40:39 et que tous les français ont compris ce qu'il y avait derrière,
40:42 je peux parler d'économie.
40:44 Donc voilà, je parle évidemment d'économie.
40:47 - Il y a aussi une stratégie de se repositionner sur la question du pouvoir d'achat.
40:51 - Ça permet de vous différencier avec...
40:53 - C'est pas la même chose.
40:54 Le pouvoir d'achat et l'économie.
40:56 Le pouvoir d'achat, c'est la conséquence, c'est une conséquence d'une vision économique.
41:00 Mais c'est par le petit bout de la lorniette.
41:02 C'est évidemment essentiel pour les gens, comme vous et moi,
41:06 qui allaient faire leurs courses, etc.
41:08 Mais normalement, un homme d'État doit voir plus haut et plus vaste
41:12 et considérer tout un système économique qui arrivera
41:15 et qui favorisera le pouvoir d'achat des français.
41:18 - Mais parler d'économie, ça vous permet aussi de vous différencier du RN.
41:21 Au début des missions, vous disiez "ils sont socialistes".
41:24 - Oui. Je ne cherche pas des raisons de me différencier.
41:29 Elles sont. Voilà. Nous sommes différents.
41:32 Moi, vous savez, le RN, je n'y suis pas et je n'y étais jamais.
41:36 Et je ne dois rien à Mme Le Pen.
41:39 Ni des prébandes, ni des idées, ni rien.
41:42 - Mais quand vous dites que le RN est socialiste,
41:45 c'est parce qu'il est ambigu sur le plan économique ?
41:48 C'est-à-dire qu'il fait à la fois du social et il n'a pas un positionnement clair ?
41:52 - Il n'est pas ambigu, il est socialiste.
41:54 C'est-à-dire qu'il est étatiste, qu'il propose toujours des solutions
41:58 plutôt collectivistes, qu'il est pour des impôts nouveaux,
42:03 comme le rétablissement de l'impôt sur la fortune,
42:06 qu'il pense qu'on peut rétablir l'économie du pays avec la retraite à 60 ans,
42:10 qu'il vote contre le fait de faire travailler des gens qui touchent le RSA.
42:16 Moi, je vois bien. Il reprend en permanence des idées de LFI.
42:20 On l'a vu encore avec le prix plancher pour l'agriculture.
42:24 Si vous voulez, moi, je considère qu'ils sont socialistes.
42:27 - Et la question des dépenses et de l'endettement de la France.
42:31 Aujourd'hui, 3 000 milliards d'euros de dettes.
42:35 Pour vous, sans parler de la politique du RN,
42:39 c'est quelque chose qui, pour 2027 et la prochaine élection présidentielle,
42:43 sera un élément pénalisant ou extrêmement important à prendre en compte ?
42:47 - Écoutez, il faut bien comprendre quelque chose.
42:51 Quand M. Bruno Le Maire est arrivé à Bercy,
42:55 notre dette s'élevait à 2 000 milliards, 2 100 milliards.
42:59 Aujourd'hui, on est à 3 000 milliards.
43:03 Il n'y a pas que le Covid. Les autres aussi ont eu le Covid.
43:07 Les Allemands, les Italiens, ils ont eu le Covid aussi.
43:11 3 000 milliards. M. Le Maire est responsable, en tout cas, il est titulaire,
43:16 de 900 milliards de dettes en plus. C'est colossal.
43:20 Absolument colossal. C'est unique dans l'histoire de France.
43:23 Ça, c'est une première chose. La deuxième, c'est que vous dites
43:26 que les autres aussi ont eu le Covid. Vous avez tout à fait raison.
43:29 Mais les autres ont réduit leurs dépenses budgétaires
43:33 et leurs dépenses publiques immédiatement après la fin du Covid.
43:37 Parce que vous savez que le grand économiste Keynes nous a appris
43:41 qu'il fallait, quand il y avait un ralentissement économique,
43:45 une montée du chômage, on pouvait laisser les déficits
43:49 parce que ça contenait la hausse du chômage et ça améliorait la croissance.
43:54 Mais en revanche, dès que l'économie allait mieux,
43:57 il fallait réduire les dépenses budgétaires et publiques.
44:00 Ce que n'a pas fait M. Le Maire. Et donc aujourd'hui, nous nous retrouvons
44:04 avec des dépenses budgétaires de plus de 400 milliards,
44:07 avec un déficit de 144 milliards, vous vous rendez compte, budgétaires.
44:11 C'est-à-dire un montant à peu près correspondant à celui après le Covid.
44:16 Alors que les autres pays dont vous parliez ont réduit ces dépenses budgétaires.
44:20 Nous avons aujourd'hui 1 500 milliards de dépenses publiques,
44:24 dont 840 milliards de dépenses sociales.
44:28 Et dans ce panorama apocalyptique, il faut bien le dire,
44:32 qui est unique en Europe, tous les autres pays nous regardent,
44:35 nous sommes champions du monde dans tous ces sujets.
44:37 M. Le Maire arrive et nous dit tout fier "je vais faire des économies".
44:42 Et qu'est-ce qu'il nous propose ? 10 milliards d'économies.
44:45 Mais vous vous rendez compte le ridicule de cette proposition.
44:48 En vérité, je pense qu'il faut sortir de la politique du rabot.
44:53 Ce que fait encore M. Le Maire, comme tous ses prédécesseurs depuis 40 ans.
44:57 On rabote là un petit peu les dépenses, chaque ministère rend 500 millions.
45:02 Il faut faire des choix.
45:03 Alors il faut, première chose, lutter massivement contre les gaspillages.
45:09 Les gaspillages.
45:11 Quel type de gaspillage par exemple ?
45:12 Les gaspillages, un exemple de gaspillage, il y en a énormément.
45:15 Vous savez que j'ai décidé depuis quelques mois, tous les 16 du mois,
45:19 de donner justement une liste de gaspillages.
45:22 Je dis les 16 du mois parce que nous avons 47% de prélèvements obligatoires
45:27 et que nous travaillons en vérité à partir du 16, nous ne travaillons que pour l'État.
45:31 Voilà pourquoi j'ai choisi cette date.
45:33 Les gaspillages, j'en ai donné plusieurs et je peux vous en donner d'autres.
45:36 Par exemple, est-ce que vous savez que nous donnons une aide à la Chine
45:40 en tant que pays en voie de développement ?
45:42 Nous pourrions effectivement aussi supprimer les 130 millions de subventions aux syndicats
45:48 et que comme dans les autres pays, ils vivent de leurs cotisations.
45:51 Nous pourrions aussi supprimer les milliards d'aides aux associations politisées.
45:56 Vous savez qu'il y a aujourd'hui 11 milliards d'aides aux associations
45:59 et là-dedans, il y a beaucoup d'associations politisées qui luttent contre la politique de l'État.
46:04 Et nous supprimerons...
46:05 Non, attendez, ça c'est la première chose.
46:07 Non, mais parce que je veux dire deux mots.
46:08 Et je dirais ensuite, après la lutte contre les gaspillages,
46:11 nous avons aussi à redéfinir le périmètre de l'État.
46:16 Nous devons réduire, supprimer des lignes administratives.
46:23 Est-ce que vous savez par exemple que pour...
46:27 Eric Zemmour.
46:28 Dans l'assistance publique, il y a 30% de gens qui ne voient jamais un passé.
46:32 Eric Zemmour, on approche de la fin de...
46:34 Non, mais c'est pour vous dire.
46:35 Oui, très bien, vous avez donné un certain nombre d'exemples.
46:36 On arrive à la fin de cette émission.
46:39 Juste une question.
46:40 Si vous aviez été député ou sénateur,
46:42 est-ce que demain vous auriez voté pour l'inscription de la garantie de l'IVG dans la Constitution ?
46:48 Je n'aurais pas voté.
46:50 Tout simplement parce que rien ni personne ne menace cette loi.
46:55 Si on parle des États-Unis...
46:57 Attendez, si on commence à avoir des conséquences sur les États-Unis,
47:01 je veux dire, on ne fait plus rien dans ce cas-là.
47:03 Si demain au Congo, la procréation médicale assistée est menacée,
47:07 on va la mettre dans la Constitution.
47:08 Non, ce n'est pas sérieux, ce n'est pas raisonnable.
47:10 Moi, j'ai une conception de la Constitution, je vais vous répondre,
47:13 qui est celle du général De Gaulle.
47:15 C'est-à-dire, la Constitution, c'est l'organisation des pouvoirs publics.
47:19 Ni plus, ni moins.
47:21 D'ailleurs, le président du Sénat, M. Larcher, l'avait très bien dit.
47:24 La Constitution n'est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux.
47:27 Vous dites qu'il n'y a pas de menace sur l'IVG.
47:29 Attendez, attendez.
47:30 Non, non, non.
47:31 Vous dites qu'il n'y a pas de menace sur l'IVG.
47:32 Je vais quand même vous citer Marion Maréchal,
47:33 il y a quelques années, qui proposait de dérembourser l'IVG pour responsabiliser les femmes.
47:38 Est-ce que vous, c'est votre opinion ?
47:40 Ce n'était pas dans mon programme.
47:41 Mais je voudrais vous dire, parce que là, vous changez de ligne.
47:45 Moi, je voudrais vous dire que M. Larcher avait très bien parlé.
47:48 La Constitution n'est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux.
47:52 J'ai cru naïvement que le RN et LR étaient sur cette même ligne.
47:58 Or, vous l'avez constaté vous-même, ils ont voté pour l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
48:05 Moi, je pense qu'une fois de plus, c'est ce que je vous ai expliqué tout à l'heure,
48:08 LR et le RN se couchent devant la gauche.
48:12 Je vous rappelle que cette inscription est une idée de Mme Pannot, la présidente du groupe LFI.
48:17 Merci beaucoup, Eric Zemmour.
48:19 Ce Grand Jury est terminé.
48:20 Bon dimanche à tous.
48:21 Merci à vous.
48:22 Et à la semaine prochaine.
48:23 [SILENCE]

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