A la une de cette édition, mobilisation agricole et mépris de Macron et Bruxelles. En plein Salon de l’agriculture et alors que les paysans sont en colère, le Parlement européen a voté un nouveau texte de libre échange.
Nous reviendrons ensuite sur les demandes d’asiles qui sont au plus haut en France. En dépit des postures du ministre de l’Intérieur, les vannes migratoires sont grandes ouvertes.
Et enfin, voyage chez nos voisins germains avec Nicolas de Lamberterie qui revient sur la pression exercée contre le parti Alternative pour l’Allemagne, l’AfD, avec des mesures de rétorsion de plus en plus sévères à l’approche de plusieurs scrutins importants.
Nous reviendrons ensuite sur les demandes d’asiles qui sont au plus haut en France. En dépit des postures du ministre de l’Intérieur, les vannes migratoires sont grandes ouvertes.
Et enfin, voyage chez nos voisins germains avec Nicolas de Lamberterie qui revient sur la pression exercée contre le parti Alternative pour l’Allemagne, l’AfD, avec des mesures de rétorsion de plus en plus sévères à l’approche de plusieurs scrutins importants.
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00:14 Madame, Monsieur, bonsoir à la une de cette édition "Mobilisation agricole et mépris de Macron".
00:19 Et Bruxelles, en plein salon de l'agriculture, le Parlement européen a voté deux nouveaux textes de libre-échange.
00:25 Nous reviendrons ensuite sur les demandes d'asile qui sont en hausse en France,
00:29 en dépit des postures du ministre de l'Intérieur.
00:31 Les vannes migratoires sont grandes ouvertes.
00:34 Et enfin, voyage chez nos voisins germains avec Nicolas de Lambertery
00:38 qui revient sur la pression exercée contre le parti alternative pour l'Allemagne, l'AFD,
00:44 avec des mesures de rétorsion de plus en plus sévères à l'approche de plusieurs scrutins importants.
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00:52 Aux les fourches des agriculteurs provoqués et en colère.
00:55 Vendredi matin, ils étaient plusieurs dizaines à mener une action autour de l'arc de triomphe à Paris.
01:00 Jeudi, le Parlement européen avait pris soin de voter un nouveau texte de libre-échange.
01:05 Plusieurs actions, coups de poing et désarrestations.
01:07 Vendredi matin, la coordination rurale, syndicat indépendant de paysans,
01:11 s'est mobilisée en Ile-de-France et notamment sur la place de l'Etoile, située en haut des Champs-Elysées.
01:17 150 agriculteurs et des tracteurs étaient mobilisés pour prendre symboliquement et pacifiquement l'Etoile.
01:22 La circulation a été brièvement coupée, mais rendue aux automobilistes avant 7h, 66 agriculteurs ont été arrêtés.
01:30 L'action visait à rendre hommage aux paysans décédés de leur métier.
01:33 Dans la matinée, des actions ont également été menées avec des blocages sur les autoroutes A86 et A4
01:39 et une opération escargot a eu lieu sur la 13.
01:42 Des actions qui viennent clôturer une semaine de salon de l'agriculture sous tension.
01:46 Dimanche 3 mars, le salon fermera en effet ses portes, mais la colère paysanne, elle, demeure.
01:51 Ainsi jeudi, le Parlement européen, réuni à Strasbourg, a voté dans l'après-midi
01:56 des accords de libre-échange avec le Chili et le Kenya.
01:59 L'eurodéputé Thierry Mariani mettait en garde quelques heures plus tôt sur ce vote.
02:03 Alors que la France entière est tournée vers le salon de l'agriculture,
02:06 notre Parlement discute une fois de plus d'un accord de libre-échange
02:10 qui sonne cette fois comme une provocation pour nos agriculteurs.
02:14 9000 tonnes pour le porc, 2000 tonnes pour le bœuf, 4000 tonnes de viande aux vines et 18000 tonnes de volaille.
02:20 Les nouveaux quotas d'importation accordés au Chili seront une nouvelle marche
02:24 dans la descente aux abîmes des agriculteurs français.
02:27 Le texte a reçu les soutiens du parti présidentiel.
02:31 Le PPE, le parti auquel sont attachés les Républicains, a largement voté pour,
02:35 à l'exception notable de François-Xavier Bellamy, Nadine Morano et Geoffroy Didier, qui s'y sont opposés.
02:41 L'ensemble des élus du RN ont voté contre ces textes.
02:44 L'accord avec le Kenya prévoit, lui, d'importer des fleurs, des légumes et des fruits.
02:49 Des importations par avion.
02:51 Au Kenya, l'UE vendra des voitures et des produits chimiques en provenance d'Allemagne.
02:56 En décembre 2023, un accord semblable avait été conclu, l'accord UE-Nouvelle-Zélande,
03:01 portant sur 48000 tonnes de viande aux vines et bovines,
03:04 qui avait été ratifiée de la viande qui transite donc par avion.
03:08 Les accords Chili et Kenya ne subissent pas que des critiques du côté des partis souverainistes ou patriotes,
03:13 mais aussi de la part de la gauche écologiste.
03:16 En effet, une tribune parue dans le média reporter, co-signée par un ensemble d'associations,
03:21 explique que ces deux accords vont à la fois contribuer à augmenter l'importation de produits agricoles
03:26 venant de milliers de kilomètres et continuer à tirer les prix vers le bas,
03:30 par un renforcement de la concurrence internationale.
03:33 La Confédération paysanne dénonce également ces accords de libre-échange.
03:37 La FNSEA et son anti-chambre, jeunes agriculteurs, se sont montrés très discrets sur ces accords.
03:42 Alors que le salon de l'agriculture prend fin, les signaux envoyés par Bruxelles
03:46 avec le soutien du parti macroniste semblent attester que les promesses faites en France
03:51 ne changeront rien au sort des agriculteurs et que l'exécutif n'a pas encore compris leur message
03:56 ou n'entend pas y répondre.
03:57 La France, destination privilégiée des candidats à l'asile.
04:04 Le nombre de demandeurs continue d'augmenter et les pouvoirs publics sont impuissants.
04:09 Renaud de Bourleuf.
04:10 Nouveau record ! Après une explosion du nombre de demandes d'asile en Europe en 2022,
04:15 la tendance est de nouveau à la hausse.
04:17 1,14 millions de candidats, dont 167 000 en France,
04:21 selon l'agence de l'Union européenne pour l'asile dans son rapport publié mercredi.
04:25 Une augmentation de 18% par rapport à l'année précédente.
04:29 Dans les destinations privilégiées, l'Allemagne remporte la palme et la première place du classement
04:34 avec la réception de 334 000 demandes.
04:37 Beaucoup d'étrangers accueillis par l'Allemagne pourraient cependant se diriger vers la France dans un deuxième temps
04:41 pour bénéficier d'un système d'aide plus avantageux.
04:43 La France qui occupe quant à elle la deuxième place avec ses 167 000 candidats.
04:48 Mieux que les 154 000 de l'année précédente.
04:50 Les nationalités les plus représentées parmi les volontaires pour l'entrée sur le continent
04:54 sont les Syriens, les Afghans et, chose nouvelle, les Turcs.
04:57 Pour ces derniers, la hausse du nombre de demandes est de 82% par rapport à 2022.
05:01 Les premiers candidats pour la France étaient les Afghans avec 17 500 demandes,
05:05 devant les Bangdalais 8 600, les Turcs 8 500, les Congolais 8 000 et les Guinéens 7 000.
05:12 Et avec l'explosion du nombre de demandes, une montée du nombre de validations.
05:16 33% des demandeurs ont obtenu une décision favorable de l'offre-prix en 2023
05:20 contre 29% en 2022 et 26% en 2021.
05:23 Les Afghans semblent particulièrement privilégiés avec 69% d'acceptation.
05:28 Mais ce n'est pas ce qui va empêcher le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de s'autosatisfaire.
05:33 Lui qui affirmait en novembre que la France a un des taux de refus de demande d'asile
05:37 les plus importants d'Europe.
05:39 Reste que la longueur de la procédure permet facilement aux faux demandeurs d'asile
05:42 de s'installer sur le territoire.
05:43 Un sujet que le ministre a évoqué en novembre à l'Assemblée nationale
05:47 sur sa loi immigration, soit disant la plus forte depuis 30 ans.
05:49 Nous ne touchons pas à les règles de l'asile,
05:52 nous touchons en revanche la rapidité avec laquelle nous répondons à une personne.
05:55 En effet, le candidat fait une demande à l'Office français de protection des réfugiés à patrie de l'OFPRA.
06:00 Si cette institution lui refuse l'asile, le clandestin peut alors se tourner vers la Cour nationale du droit d'asile.
06:06 En cas de décision négative, il reçoit du préfet une obligation de quitter le territoire français, une OQTF.
06:11 Mais là encore, il peut faire un recours devant les juridictions administratives,
06:14 suspendant ainsi l'OQTF.
06:16 La superposition de toutes ces procédures dure généralement autour de 3 ans.
06:20 Pendant ce temps, le clandestin peut tranquillement profiter des générosités de la France.
06:23 Un problème à peine effleuré lors de la loi immigration.
06:26 Le principal changement a été la fin de la collégialité dans la procédure de la Cour nationale du droit d'asile.
06:31 Sauf pour les cas les plus complexes.
06:33 Une mesurette, comme de coutume avec Gérald Darmanin.
06:35 Même en cas d'épuisement des voies de recours, les forces de police ne peuvent même plus procéder aux expulsions.
06:39 En juin dernier, Gérald Darmanin avouait l'impuissance de l'État sur cette question.
06:43 Quand ils n'ont pas le droit à cet asile, nous avons beaucoup de mal,
06:47 pour ne pas dire que c'est parfois quasi impossible, de renvoyer dans les pays d'origine ces personnes qui détournent le droit d'asile.
06:52 Pendant ce temps, les candidats sont de plus en plus nombreux à se bousculer,
06:54 alors que la France a connu une augmentation de 7% sur un an des violences physiques.
06:58 Direction l'Allemagne à présent, avec le parti AfD,
07:05 qui subit des mesures de rétorsion de plus en plus sévères à l'approche de scrutins importants.
07:10 Les explications de Nicolas Denambertori.
07:13 La répression contre l'AfD est-elle sur le point de franchir de nouvelles étapes ?
07:17 Tout le laisse à penser.
07:18 L'année 2023 a vu une expansion considérable du poids électoral de l'AfD,
07:23 y compris avec des percées inédites et spectaculaires dans l'Ouest du pays lors des scrutins régionaux.
07:29 Quant au territoire de l'ancienne Allemagne de l'Est,
07:32 désormais les sondages montrent que l'AfD serait en mesure de rafler
07:36 la quasi-totalité des circonscriptions électorales de feu la RDA.
07:40 Cette progression n'est qu'en partie due au problème migratoire,
07:43 et s'explique surtout par l'explosion des coûts de l'énergie
07:46 qui sont en train de détruire l'industrie allemande,
07:49 qui est le pilier par excellence de l'économie allemande.
07:52 L'AfD ne s'y trompe d'ailleurs pas, avec des slogans tels que
07:56 "une énergie abordable plutôt qu'une idéologie coûteuse",
07:59 ciblant ainsi les difficultés d'approvisionnement à coût raisonnable
08:02 depuis la Russie en raison de la guerre et des sanctions,
08:05 mais aussi les politiques dites écologistes
08:07 de ce que certains cadres de l'AfD appellent le "Vodou climatique".
08:11 Pour le moment, à l'échelle fédérale,
08:13 l'AfD est en deuxième position dans les sondages en vue des européennes du mois de juin,
08:17 derrière la CDU.
08:18 Mais c'est surtout à l'échelle régionale que l'AfD commence à sérieusement inquiéter.
08:22 En septembre prochain, trois États fédérés de l'Est du pays
08:26 renouvelleront leur Parlement régional.
08:28 Le 1er septembre, la Saxe et la Thuringe,
08:30 le 22 septembre, le Brandenbourg.
08:32 Dans ces trois États, l'AfD est en tête des sondages,
08:35 avec 30%, voire davantage, des intentions de vote.
08:39 Si ces scores impressionnants ne semblent pas encore suffisants
08:42 pour gouverner ces régions,
08:43 ils pourraient toutefois causer de grandes difficultés
08:45 pour la constitution de majorité de gouvernements,
08:48 en particulier avec l'émergence de de nouvelles formations politiques.
08:52 D'une part, le parti de gauche populiste dirigé par Saravagenknecht,
08:56 qui a quitté Die Linke pour fonder début 2024 son propre parti,
09:00 qui a un positionnement critique sur l'immigration,
09:03 les politiques dites "vertes" ou bien encore la guerre en Ukraine.
09:06 Les sondages montrent que le parti de Saravagenknecht
09:09 pourrait bien dépouiller Die Linke d'une grande partie de leurs électeurs,
09:12 mais également à la marge mordre sur l'électorat de l'AfD.
09:16 D'autre part, la verte Union, ou Union des valeurs,
09:19 fondée début 2024 par un ancien cadre de la CDU, Hans-Georg Maaßen.
09:24 Il cherche à se positionner entre la CDU et l'AfD
09:27 et rejette le cordon sanitaire contre l'AfD.
09:30 Comble de l'ironie, Hans-Georg Maaßen a été le président
09:33 de l'Office fédéral de protection de la Constitution
09:36 et se retrouve maintenant sous la surveillance de ce même office
09:39 en raison de ses positions anti-immigration.
09:41 Si l'un ou l'autre de ces nouveaux partis parvenait à entrer
09:44 dans les parlements régionaux en septembre,
09:46 alors le jeu politique pourrait se retrouver bloqué ou bouleversé
09:50 et le traditionnel cordon sanitaire rassemblant
09:52 tous les partis traditionnels contre l'AfD se retrouver fissuré.
09:56 Dans ce contexte, tous les coups semblent permis
09:59 pour essayer d'enrayer la progression de l'AfD.
10:02 Début janvier 2024, une polémique a été créée de façon assez artificielle
10:07 en mettant en scène un récit de secrets et de conspirations
10:10 autour d'un dîner où étaient présents quelques cadres de second rang de l'AfD
10:14 et le militant identitaire autrichien Martin Salner,
10:17 qui porte le sujet de la remigration depuis plusieurs années.
10:20 Cette réunion d'une vingtaine de personnes a été présentée
10:23 comme préparatoire d'un plan secret d'expulsion de millions d'immigrés
10:27 ou de citoyens allemands d'origine étrangère,
10:29 avec moult références aux heures sombres des totalitarismes du XXe siècle
10:34 et a engendré de nombreuses manifestations contre l'AfD à travers le pays.
10:38 Par ailleurs, la pression des offices de protection de la Constitution,
10:41 chargés de traquer les activités qui seraient contraires
10:44 à la Constitution de la République fédérale d'Allemagne.
10:47 Cela fait déjà plusieurs années que l'AfD est sous surveillance.
10:50 Il y a trois niveaux de surveillance par les offices de la Constitution.
10:53 « Cas à examiner », « cas suspects » et « extrémisme avéré ».
10:57 La section jeune de l'AfD, ainsi que trois sections régionales de l'AfD,
11:01 toutes situées à l'est du pays, en Thuringe, en Saxe-Anhalt et en Saxe,
11:05 ont d'ores et déjà été classées comme « organisation extrémiste avérée ».
11:09 Dès lors, tous les moyens des services secrets sont permis.
11:12 La surveillance des communications, l'infiltration des structures
11:15 et le recrutement d'agents au sein de la structure.
11:17 Même les parlementaires peuvent se faire surveiller.
11:20 C'est ainsi que le petit parti NPD, souvent considéré comme néonazi,
11:24 avait il y a quelques décennies un cadre sur sept
11:27 qui travaillait en réalité pour les services secrets.
11:29 Mais désormais, les autorités veulent aller plus loin.
11:32 D'une part, la mise sous surveillance de l'AfD à l'échelle fédérale est envisagée.
11:37 Par ailleurs, la ministre fédérale de l'Intérieur Nancy Fazer
11:40 a présenté mi-février un plan de lutte contre l'extrême droite,
11:44 assumant des velléités autoritaires inédites,
11:47 allant de la limitation des droits des citoyens membres d'organisations
11:50 considérées comme extrémistes, qui se verront par exemple
11:53 retirer le permis du port d'armes,
11:55 ou étendre drastiquement le champ de la censure cybernétique.
11:58 D'autre part, et c'est là une nouveauté,
12:01 l'état fédéré de Brandebourg envisage de modifier sa constitution
12:04 afin d'étendre le pouvoir de l'Office de protection de la Constitution de cette région
12:09 en vue de pouvoir contrôler les flux financiers des organisations dites extrémistes.
12:13 Concrètement, étant donné que l'AfD est sous surveillance,
12:16 cela doit permettre d'espionner les transactions personnelles
12:19 de n'importe quel membre ou sympathisant de l'AfD dans la région,
12:23 le tout également en lien avec l'Office fédéral central des impôts.
12:26 Le fait que le patron de la Deutsche Bank
12:28 se soit publiquement inquiété de la progression de l'AfD,
12:31 ou que maintenant même des établissements bancaires
12:33 mettent en garde leurs clients lorsqu'ils font un don à l'AfD,
12:36 montre la voie aux futures formes de répression.
12:38 Elles seront d'ordre financier.
12:40 On peut se souvenir des menaces qui pesaient il y a trois ans
12:43 sur les chauffeurs de poids lourd au Canada
12:45 lors des contestations des mesures Covid.
12:47 Les menaces pesaient sur la fermeture de leurs comptes bancaires,
12:49 ou bien encore sur la suspension de leur permis de conduire
12:52 et de leur police d'assurance.
12:54 À mesure de la progression de la digitalisation de l'argent
12:57 et des documents d'identité,
12:58 la désactivation des citoyens récalcitrants
13:00 devrait donc devenir de plus en plus aisée
13:02 et peut soulever diverses inquiétudes
13:04 pour les gens attachés à la démocratie et aux libertés individuelles.
13:07 Par certains égards,
13:08 une course contre la montre semble lancée,
13:11 avec une volonté de verrouiller le système
13:13 avant que l'effondrement de ses fondamentaux
13:15 et du niveau de vie de la population
13:17 ne lui accorde plus la légitimité nécessaire pour le faire.
13:20 Et passons à présent à l'actualité en bref.
13:26 *Musique*
13:28 Deux places perdues pour la France
13:30 dans le classement mondial des réseaux diplomatiques.
13:33 Notre pays, qui fut jadis l'interlocuteur quasi-universel des nations,
13:37 se trouve relégué en cinquième position
13:39 par le nombre de ses missions à l'étranger.
13:42 Derrière la Chine, les Etats-Unis, la Turquie et le Japon.
13:45 Loin le temps de Talleyrand, Tocqueville, Châteaubriant ou Gary.
13:49 Rappelons qu'Emmanuel Macron avait engagé en 2022
13:51 la suppression du corps diplomatique,
13:54 ce qui ne devrait pas, en plus de ses déclarations fantasques,
13:57 aider à rétablir le rayonnement de notre pays à l'international.
14:01 L'obésité prend de plus en plus de place.
14:04 La revue scientifique The Lancet a publié une étude fracassante vendredi
14:08 sur l'obésité qui exploserait partout dans le monde.
14:11 En tout, un milliard de personnes seraient atteintes,
14:13 soit une personne sur huit.
14:15 En 30 ans, leur nombre a doublé chez les femmes et triplé chez les hommes.
14:19 Mais le phénomène n'est pas à nu pas non plus les plus jeunes.
14:22 L'obésité touche 179 millions d'enfants.
14:25 Une hausse qui s'accompagne de maladies associées,
14:28 diabète, problèmes cardiaques, cancer.
14:31 Les raisons de cette explosion seraient à chercher du côté des modes
14:33 de consommation alimentaire et de l'inactivité.
14:36 Cardinaux et francs-maçons main dans la main.
14:39 À Milan, le 16 février, un symposium a réuni les principales obédiences
14:43 maçonniques d'Italie avec plusieurs prélats de haut rang,
14:47 comme Mgr Antonio Stagliano, président de l'Académie
14:50 Pontificale de Théologie, l'archevêque de Milan Mario Delpini
14:54 ou encore le cardinal Francesco Cocco Palmerio.
14:58 Objectif de la rencontre, resserrer les liens entre les loges et l'église
15:02 après des siècles de crispations.
15:04 Depuis 1738 et la bulle in eminenti du pape Léon XII,
15:08 le Saint-Siège condamne l'appartenance à la maçonnerie.
15:11 Condamnation réitérée en 1983 et même 2023.
15:16 Mais visiblement, les temps changent.
15:18 A se demander s'il ne faudra pas bientôt assister à la messe en tablier.
15:22 Le village olympique revisite l'architecture soviète.
15:27 Inaugurée par le président de la République jeudi, cet ensemble d'immeubles
15:30 dont la vocation est d'accueillir les athlètes internationaux
15:33 participants au JO 2024 laisse songeur par son style.
15:38 Un sens de l'esthétique discutable, à l'image des préparatifs
15:41 de cette compétition qui promettait-on à l'échanger pour le meilleur.
15:45 La face de Paris, à ce titre, Emmanuel Macron a réaffirmé
15:48 qu'il se baignerait dans la Seine lors des festivités.
15:52 Une chance peut-être de précipiter la fin de son quinquennat.
15:55 L'obsession de la digitalisation, même pour les justiciables.
16:01 Selon un décret du 23 février, il va bientôt être possible,
16:04 d'ici à l'été 2024, de déposer plainte en visioconférence.
16:08 Toutes les atteintes contre les biens et les personnes peuvent entrer
16:11 dans le champ de la visioplainte, excepté les viols et les violences sexuelles.
16:16 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, se dit fier d'une idée
16:19 qui permet de désengorger les commissariats de police et la gendarmerie.
16:24 Pour les justiciables, pas sûr que cela règle leurs problèmes.
16:27 Les plaintes pourront vite être noyées sous une quantité de données informatiques
16:32 et passer à la trappe.
16:33 Une nouvelle espèce d'hadrosaure découverte au Maroc.
16:37 Ces dinosaures, rendus célèbres par leur bec de canard,
16:40 ont disparu il y a 66 millions d'années, consécutivement à la catastrophe
16:44 de Chicxulub, une collision d'un astéroïde de plusieurs kilomètres de diamètre
16:49 avec la planète bleue.
16:51 Les scientifiques s'étonnent d'avoir découvert des ossements d'hadrosaure en Afrique,
16:54 alors que l'espèce était réputée vivre principalement en Amérique,
16:58 en Asie et en Europe.
17:00 Cette découverte suggère, selon les paléontologues,
17:03 une capacité de déplacement importante de ces animaux, des migrants avant leur.
17:09 Une course pour la bonne cause.
17:10 Comme tous les ans, le premier dimanche de mars,
17:13 des coureurs se lancent sur les routes de Paris pour le semi-marathon de la capitale.
17:17 Un classique qui voit régulièrement des associations se mobiliser,
17:20 à l'image de SOS Chrétien d'Orient, ou la fondation Le Jeune.
17:24 La course permettra en outre à deux jeunes handicapés de participer dans des joaillettes,
17:28 des fauteuils anti-sport.
17:30 Parmi les participants de cette course, dans la course se trouveront dimanche matin
17:33 Grégoire et Foucault, deux frères âgés de 12 et 22 ans.
17:37 Les deux garçons sont nés hydrocéphales, un handicap qui se caractérise
17:41 par une accumulation excessive de liquide céphalo-rachidien à l'intérieur du cerveau
17:46 et qui laisse de lourdes séquelles.
17:48 Le père de Grégoire et Foucault, également papa de trois jeunes filles,
17:52 nous explique pourquoi il organise cette course pour ces deux garçons.
17:55 "Nous organisons ce semi-marathon pour trois raisons principales.
17:59 La première, c'est le témoignage. La vie est belle.
18:01 Deuxièmement, c'est pour mes enfants un grand moment de partage,
18:05 d'amitié, d'effort collectif.
18:07 C'est pour eux un bon moment, un super souvenir.
18:10 Ils oublient un peu leur délicate situation.
18:12 Et puis troisièmement, il faut le dire, c'est aussi un appel au don,
18:15 nous faire connaître, les faire connaître.
18:17 Nous avons créé une association qui s'appelle Les Amis de Grégoire et Foucault.
18:20 Il y a une cagnotte, la cagnotte des proches.
18:22 Et nous avons trouvé une clinique, une super clinique en Espagne,
18:25 de kiné intensive, basée sur la biomechanique,
18:28 où les garçons ont déjà fait deux, trois séjours.
18:30 C'est minimum 21 jours, trois semaines.
18:32 Ils ont beaucoup progressé à chaque fois.
18:34 Foucault, notre petit gardenier, a marché là-bas à l'âge de 4 ans.
18:38 Donc on est très motivé, mais elle coûte très cher, cette clinique.
18:42 On aimerait beaucoup y retourner l'été prochain.
18:44 Et il nous faut des fonds.
18:45 Voilà les trois raisons de ce semi-marathon.
18:49 Les deux Joëlettes poussées par des coureurs
18:50 s'élanceront à 10 heures depuis l'Institut du Monde Arabe.
18:54 Et après un passage dans le bois de Vincennes,
18:55 elles se dirigeront vers l'arrivée, place de la Bastille.
19:02 Ce soir, tête à clash.
19:04 Demain, dans le samedi politique,
19:05 Élise Blaise reçoit le journaliste Gérald Olivier
19:07 pour revenir sur le nouveau match Biden-Trump
19:10 pour l'élection présidentielle américaine de novembre prochain.
19:14 Dimanche, les conversations et Terre de Mission.
19:17 C'est la fin de cette édition.
19:17 Merci de votre fidélité.
19:19 Bonne fin de semaine à tous et à lundi.
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