• l’année dernière
Alors que l’île italienne de Lampedusa, porte d’entrée pour nombre de migrants en provenance du continent africain, fait face à un afflux record avec l’accueil de 7 000 personnes en 24 heures (saturant les capacités de l’île), plusieurs responsables politiques français se saisissent des événements pour alerter sur une immigration « hors de contrôle » qui menacerait la France.
Et, par ricochet, mettre la pression sur Emmanuel Macron, alors que le projet de loi sur l’immigration est attendu pour l’automne, et que plusieurs élus de la majorité poussent pour une régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension.

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Transcription
00:00 une question d'actualité qui concerne l'Ampédouza,
00:02 7 000 migrants qui sont arrivés en quelques heures seulement.
00:05 La situation est dramatique, à en croire
00:07 de nombreuses associations sur place, dont la Croix-Rouge.
00:09 La France doit-elle prendre sa part dans cette situation ?
00:12 Si oui, de quelle manière ?
00:14 Qu'est-ce que vous répondez à certaines oppositions
00:16 qui vous demandent de n'accueillir aucun de ces migrants aujourd'hui ?
00:20 -E. Macron : Cette situation montre que
00:24 l'immigration touche,
00:26 est un phénomène qui touche tous les Européens.
00:29 Ensuite, d'abord, moi, dans ces situations,
00:31 il faut avoir une approche qui est humanitaire.
00:34 Vous avez des femmes et des hommes qui, au péril de leur vie,
00:37 ont franchi la Méditerranée, qui arrivent sur le sol européen.
00:40 La responsabilité de nous tous, Européens,
00:43 avec les associations, c'est de prendre soin d'eux.
00:45 Vous avez des enfants, vous avez des gens qui sont très fragiles.
00:48 On veut prévenir ces migrations,
00:49 mais il faut d'abord prendre soin d'eux.
00:51 Ensuite, nous avons un devoir de solidarité européenne.
00:56 Et le ministre de l'Intérieur a eu son homologue italien.
01:00 Il y a un travail qui est en train d'être fait
01:02 entre les 2 gouvernements,
01:03 et des décisions seront prises sur cette base.
01:05 Et vous savez, c'est la philosophie
01:06 que nous avons toujours suivie.
01:08 L'Europe doit mieux protéger ses frontières.
01:11 Il faut mieux prévenir ces départs du continent africain
01:13 comme du Proche et Moyen-Orient.
01:15 Nous avons d'ailleurs, la France a porté cette action,
01:18 renforcé les moyens de Frontex,
01:20 renforcé la protection de nos frontières communes,
01:23 et la présidence française de l'Union européenne
01:25 a permis d'avancer dans cette direction.
01:27 Ensuite, une fois que les personnes
01:29 sont sur le territoire européen,
01:31 il faut pouvoir instruire leurs dossiers
01:32 tout en les protégeant.
01:33 C'est ce qui sera fait en l'espèce.
01:35 Et de voir si ce sont des personnes
01:36 qui sont éligibles à l'asile ou à une protection
01:38 ou qui ont vocation à être reconduites chez elles.
01:41 Et ça, il faut qu'en européen, on puisse le faire
01:42 très efficacement, c'est-à-dire avec des règles
01:44 maintenant communes, avec une efficacité des procédures,
01:47 avec, là aussi, une solidarité.
01:49 Donc nous agirons comme on l'a toujours fait,
01:52 avec rigueur, mais humanité.
01:54 -Le travail, juste, il pourrait aboutir sur quoi,
01:56 ce travail dont vous parlez, entre la France et l'Italie ?
01:58 -E. Macron : Je ne vais pas en préjuger,
01:59 mais en tout cas, je pense que notre devoir à tous européens,
02:02 c'est de ne pas laisser l'Italie seule
02:04 face à ce qu'elle vit aujourd'hui.
02:05 Je veux le dire très sincèrement à tous nos amis italiens.
02:08 Je considère que c'est la responsabilité
02:09 de l'Union européenne tout entière
02:12 d'être aux côtés de l'Italie.
02:14 Mais ceci montre, si je puis me permettre cette remarque,
02:18 que les approches strictement nationalistes
02:20 ont leurs limites.
02:21 Et que quand on parle de ce sujet,
02:24 on est tous très heureux d'avoir la solidarité européenne.
02:27 C'est bien l'Union européenne.
02:29 ...

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