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150 personnalités, parmi lesquelles des syndicalistes, des intellectuels et des artistes, exhortent Emmanuel Macron à renoncer à la loi immigration qui "fracture les fondements de la République" à travers une tribune parue dans l'Humanité.

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Transcription
00:00 Est-ce que vous avez peur aujourd'hui de vous être fait avoir d'une certaine manière ?
00:03 Parce qu'on voit bien que le gouvernement et le président Macron
00:06 aimeraient qu'un certain nombre de choses que vous avez voulues dans cette loi
00:09 n'y figurent pas finalement.
00:11 Écoutez, on sait très bien que s'agissant de la question migratoire,
00:15 ce n'est pas la préoccupation majeure d'Emmanuel Macron, je le regrette.
00:18 D'ailleurs, il a balayé d'un revers de main hier, il l'a dit très clairement,
00:22 il ne veut pas de réforme constitutionnelle qui permettrait
00:25 d'avoir un référendum sur ce sujet et donc d'interroger les Français.
00:29 Il l'a balayé d'un revers de main, je trouve ça regrettable.
00:34 Mais voilà, on sent qu'il est mal à l'aise face à la fermeté
00:40 qui est nécessaire de mettre en place s'agissant de la question migratoire.
00:43 Vous pensez qu'il pourrait reculer d'une certaine manière ?
00:46 Pardon ?
00:46 Vous pensez qu'il pourrait reculer ?
00:48 Moi, ce qui m'inquiète dans ce que je lis et ce que j'entends dans les médias,
00:53 c'est que par exemple, s'agissant de l'AME, de l'Aide médicale d'État
00:56 que nous avions supprimée au Sénat pour la transformer en Aide médicale d'urgence,
01:02 il y a eu un engagement écrit de la part de la Première ministre
01:05 qui a écrit à Gérard Larcher pour lui dire qu'il y aurait au premier trimestre 2024
01:10 une réforme de l'AME.
01:12 Et là, j'entends que oui, peut-être bien, mais on va voir quand.
01:16 On sent que ça tangue un peu encore.
01:20 Il faut dire que, regardez dans quel État se situe la Macronie maintenant,
01:24 dans quel État est-elle ?
01:26 C'est que la majorité relative d'Emmanuel Macron est dans un sale État.
01:30 Il a un ministre qui a démissionné,
01:32 une ministre dont il a refusé la démission,
01:35 celle de l'université et l'enseignement supérieur,
01:38 plusieurs ministres qui se sont réunis le soir même du vote
01:42 en menaçant de démissionner.
01:44 Donc moi, je ne vois pas comment un président de la République
01:47 peut avoir autour de la table du Conseil des ministres
01:50 des membres du gouvernement
01:52 en qui il ne peut pas avoir confiance
01:54 puisqu'il y a la menace d'une démission.
01:56 Moi, je peux comprendre qu'on ne puisse pas être d'accord
01:58 ou qu'on soit en opposition avec ses convictions.
02:01 Dans ce cas-là, on fait comme le ministre de la Santé, on s'en va.
02:04 Mais entre ça, plus à l'Assemblée nationale
02:07 où un député renaissant du groupe de M. Macron sur cinq
02:11 n'a pas voté ce texte,
02:13 ça prouve bien qu'en fait, voilà,
02:15 c'est un sujet sur lequel il est prisonnier de la gauche,
02:19 en fait, Emmanuel Macron.
02:20 Et c'est ça la grave difficulté avec laquelle il est confronté aujourd'hui.
02:25 Et en contradiction à ce que veulent les Français.

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