Le président Emmanuel Macron a affirmé mercredi que la loi sur l'immigration adoptée mardi par le Parlement constitue "un bouclier qui nous manquait" et que le texte représente une réponse aux problèmes qui "nourrissent" les ambitions du Rassemblement national.
Après la démission du ministre de la Santé Aurélien Rousseau suite au vote du texte, il a dit "respecter (sa décision) et j'ai aussi beaucoup de respect pour tous les députés de la majorité qui ont voté une loi qui n'était pas une loi dont ils aimaient toutes les dispositions", a affirmé le chef de l'Etat sur France 5.
Après la démission du ministre de la Santé Aurélien Rousseau suite au vote du texte, il a dit "respecter (sa décision) et j'ai aussi beaucoup de respect pour tous les députés de la majorité qui ont voté une loi qui n'était pas une loi dont ils aimaient toutes les dispositions", a affirmé le chef de l'Etat sur France 5.
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00:00 Il y a un problème d'immigration dans le pays, parce qu'il y a trop d'immigration clandestine
00:03 et que ça crée des déséquilibres, des sujets, des pressions.
00:06 Je ne crois pas pour autant qu'on soit dépassé par l'immigration.
00:09 Je pense qu'on peut protéger le pays, lui apporter ce bouclier, sans changer nos valeurs
00:14 et notre constitution.
00:15 Et c'est là où j'ai un désaccord avec le Rassemblement national.
00:17 C'est là le cœur du problème.
00:19 C'est que le programme que veut faire Mme Le Pen, le programme que défend son groupe
00:24 parlementaire, il propose de changer la constitution.
00:27 Il propose de changer nos règles.
00:29 Mais le cœur de ce que nous devons, de ce que nous voulons faire, et qui est à mes
00:33 yeux ce à quoi nous devons nous attaquer, et qui est l'identité même du combat politique
00:37 que je porte.
00:38 C'est de dire qu'on doit se battre contre les flux, c'est-à-dire les arrivées clandestines
00:46 de personnes qui arrivent sur notre territoire de manière irrégulière.
00:48 Et qui, parce que nous ne sommes pas efficaces, c'est-à-dire que nos procédures sont trop
00:53 lentes, trop compliquées, que le droit s'est multiplié, nous n'arrivons pas à instruire
00:56 leur dossier assez vite et à les renvoyer chez eux.
00:59 Ça, c'est une perte de contrôle de ce que nous sommes.
01:02 Est-ce que c'est le texte du gouvernement ?
01:03 Celui que vous souhaitiez, non ?
01:04 Évidemment que non.
01:05 Donc il y a des choses qui me… Je ne vais pas vous dire que je saute au plafond, je
01:09 les trouve formidables.
01:10 Par exemple ?
01:11 La caution demandée honnêtement aux étudiants étrangers, je pense que ce n'est pas une
01:15 bonne idée.
01:16 Je vous le dis en toute sincérité.
01:17 Parce que je pense qu'on a besoin de continuer à attirer des talents des étudiants du monde
01:21 entier.
01:22 Je pense que c'est une force de la France.
01:23 Ça fait partie de notre modèle.
01:24 Dire « parce que vous êtes étranger, on vous demande une caution », ce n'est pas
01:27 le message de la France.
01:28 Oui, mais après, ça peut se retravailler.