Emmanuel Macron sur l'immigration : "C'est une manœuvre de garçon de bain du Rassemblement national, une manœuvre grossière pour nous dire au fond c'était mon texte, mais c'est faux"
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00:00 Que demande le Rassemblement national depuis des années ?
00:02 1. Il dit "moi je veux faire payer l'école aux enfants d'étrangers".
00:06 Est-ce qu'on le fait dans ce texte ? Non.
00:08 On garde l'école gratuite et on prend à l'école et dans notre école, y compris les enfants de personnes qui arrivent en situation irrégulière sur notre sol.
00:15 2. Qu'est-ce qu'il y a encore dans son programme ?
00:17 C'est "on veut réserver des emplois ou permettre de licencier plus facilement des gens".
00:21 Est-ce que c'est dans ce texte ? Non.
00:22 3. Le matin même, hier matin,
00:26 M. Bardet l'a dit, "si il y a la moindre régularisation dans ce texte, on ne le votera pas".
00:30 Il y a les régularisations dans ce texte.
00:31 Ce que lui a rappelé Gérald Darmanin à la tribune de la Somme de la Nation.
00:35 Ensuite, est-ce qu'on remet en cause le droit du sol ? Non.
00:38 Pas une seconde.
00:39 Il est moins automatique.
00:40 Mais oui, mais pardon, mais on ne remet pas...
00:42 On peut en faire la demande maintenant.
00:43 Oui, mais enfin, est-ce que c'est choquant ?
00:46 Parce que l'intégration c'est aussi un pacte.
00:49 C'est-à-dire qu'il faut que les gens le veuillent et s'engagent.
00:51 Et donc il faut que nous on soit meilleurs pour apprendre le français,
00:53 pour que nos valeurs soient partagées.
00:55 Mais ça ne me choque pas, ça.
00:57 Et ça a existé dans une république qui était aussi celle, pardon,
01:00 de toutes les sensibilités politiques.
01:02 Mais est-ce que c'est ça la France du Rassemblement National ? Non.
01:05 Donc à tout confondre...
01:06 Donc ça n'est pas une victoire idéologique pour l'ORF, en fait, de la Lille-Le Pen ?
01:10 Non, c'est une manœuvre de garçon de bain du Rassemblement National, de garçon de bain.
01:15 C'est-à-dire ? Moi je ne sais pas ce que c'est une manœuvre de garçon de bain.
01:17 Pardon, M. Macron.
01:18 Vous prenez les blagues de garçon de bain, mais les manœuvres parlementaires de garçon de bain, non ?
01:21 C'est une manœuvre grossière pour nous dire, au fond, c'était mon texte, on l'a emporté,
01:26 parce que c'était dans la confusion.
01:28 Mais c'est faux.
01:29 Et à gauche aussi, on vous fait un faux procès.
01:31 Et vos ministres vous font un faux procès.
01:33 Non, mais qui est des gens ? D'abord, la musique, le climat,
01:36 que ça heurte certains parlementaires, que ça heurte des ministres,
01:41 que ça vous bouscule, c'est légitime.
01:43 Et c'est pour ça que je dis, moi je le respecte.
01:45 Mais après, il faut regarder, il faut partir du réel.
01:48 Et si vous voulez, moi c'est ça qui m'importe.
01:50 Et si il y a une chose à laquelle je tiens, vous parliez des valeurs,
01:53 c'est partir du réel.
01:55 C'est partir du réel.
01:56 Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'on fait, moi depuis que je suis là ?
02:00 J'essaie de libérer, de protéger et d'unir.
02:03 Vous n'êtes pas parti de l'idéologie pour ce texte-là,
02:05 qui n'a pas d'ailleurs été écrit par votre gouvernement ou par votre majorité,
02:09 mais qui a été écrit par des parlementaires LR pour l'essentiel.
02:12 Il parle d'un texte qui a été écrit par le gouvernement,
02:14 mais après qui est le fruit d'un compromis.
02:16 Mais pardon, mais c'est ce que les Français ont voulu.
02:19 Ils ont voulu une majorité relative et ils nous ont demandé de travailler avec d'autres forces.
02:23 Maintenant, le choix...
02:24 Ce n'est pas de la faute des Français non plus.
02:26 Mais ce n'est pas... Dans mon propos, il n'y a que des faits.