Fabrice Lhomme, grand reporter au Monde et coauteur de “Le traître et le néant - Macron, l’enquête” (éd. Fayard), était l’invité de BFMTV ce vendredi soir.
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00:00 Vous posiez la question tout à l'heure de savoir si on avait voulu faire la même chose avec Emmanuel Macron.
00:04 De toute façon, on n'aurait jamais fait la même chose parce que par définition, déjà, nous on n'aime pas se répéter.
00:08 Nous, on voulait faire un livre sur l'accession au pouvoir de Macron et son quinquennat en l'interrogeant, tout simplement.
00:16 Donc sans a priori, d'une part, et sans vouloir refaire ce qu'on avait fait avec François Hollande.
00:21 Surtout pas. Maintenant, c'est son choix de ne pas répondre. Il a tout à fait le droit de répondre.
00:26 Il a aussi donné des consignes, on l'a su, à son entourage, pour ne pas nous parler.
00:30 C'est un choix, même si nous on pense que le silence n'est jamais la meilleure politique.
00:34 C'est-à-dire des consignes pour ne pas vous parler à quel moment et depuis quand ?
00:37 Lorsque nous faisions notre enquête sur son quinquennat et son accession au pouvoir.
00:41 C'est l'enquête qui a mené à notre livre.
00:43 Donc ça c'était en l'occurrence au moment du premier quinquennat et vous avez le sentiment que ces consignes sont toujours en vigueur ?
00:47 Oui, parce qu'on va continuer à écrire des livres et qu'on a commencé à contacter pas mal de gens
00:52 et qu'on a comme écho qu'il vaut mieux ne pas nous parler.
00:56 Mais après tout, c'est pas un souci parce qu'on nous ferme la porte, qu'on passe par la fenêtre.
01:01 Mais c'est pas problématique. Ça veut dire quoi ?
01:02 Ça veut dire que quand on a passé cinq années à interroger François Hollande, on est forcément personnel, on ne crée pas l'égalité ?
01:07 Mais c'est vrai pour quasiment tout le monde.
01:09 Tous les journalistes sont confrontés à ce genre de choses.