• l’année dernière
Fondé sur "une approche répressive et sécuritaire au service de l’endiguement et des expulsions des personnes en migration au détriment d’une politique d’accueil qui garantirait la dignité et les droits fondamentaux", selon la CIMADE, le nouveau "Pacte sur l'immigration et l'asile" de l'Union européenne va entrer en vigueur l'année prochaine. Il renforcera l'Europe forteresse renfermée sur elle-même, sans résoudre aucune des questions liées à la gestion des migrations. Décryptage avec la députée européenne suédoise, Malin Björk ( La Gauche ).

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Transcription
00:00 Bonjour et bienvenue dans cette rencontre au Parlement européen de Strasbourg.
00:03 Un nouveau pacte sur l'immigration et l'asile va bientôt entrer en vigueur en Europe.
00:08 Que contient exactement ce règlement ?
00:11 Que va-t-il changer pour les migrants et pour les demandeurs d'asile ?
00:14 Il y a déjà des associations, des ONG, des élus qui alertent sur les dangers de ce nouveau pacte
00:19 qui va durcir les conditions d'accueil des migrants
00:22 et renforcer l'idée de l'Europe forteresse qui vit entre elles, renfermée sur elle-même.
00:27 On en parle avec vous, Maline Björk.
00:28 Bonjour et merci d'être sur le plateau de l'humanité.
00:32 Vous êtes députée européenne suédoise, je le rappelle.
00:34 Vous êtes membre du groupe de la gauche.
00:36 Alors, on va essayer avec vous parce que c'est compliqué.
00:38 Le diable, comme on dit, est toujours dans les détails.
00:41 Ce que propose de cerner ce que propose pour l'instant, en tous les cas,
00:45 c'est une affaire qui dure depuis trois ans, bientôt.
00:49 Les discussions sur ce nouveau pacte sur l'immigration et l'asile.
00:54 D'abord, j'allais dire, est-ce que ce pacte change dans son esprit général ?
00:58 Change fondamentalement la manière de voir l'asile, de considérer l'asile et l'immigration ?
01:04 Est-ce qu'il y a quelque chose de nouveau et d'important ?
01:07 Ou est-ce que c'est la même chose en plus dur ?
01:10 Comment vous le définiriez ?
01:12 En fait, je dirais qu'on voit déjà aujourd'hui ce qui peut devenir cet accord
01:20 si elle est confirmée lundi 18 décembre.
01:23 C'est ça.
01:24 Et ça va être plus de ce qu'on a vu en Grèce avec les camps,
01:28 avec l'enfermement des réfugiés, plus de violence aux frontières
01:34 et plus des accords avec les pays tiers.
01:39 Et pas plus de solidarité ou responsabilité partagée parmi les États membres.
01:47 Donc ce sera encore le pays où les réfugiés arrivent en premier lieu,
01:52 qui vont être responsables.
01:54 Mais on verra avec cet accord un endurcissement et aussi,
02:03 on va enlever les possibilités d'un peu de flots et un peu de modèles légèrement différents.
02:10 Parce que quand même les pays ont choisi d'être un peu plus ou moins flexibles,
02:16 plus ou moins brutales sur les frontières, etc.
02:20 Et peut-être là ça aurait été aussi l'espoir qu'il y avait encore des États membres
02:23 qui faisaient un accueil digne avec un processus d'asile
02:31 qui respectait toutes les étapes d'une demande d'asile, etc.
02:36 Maintenant ça va être figé.
02:38 L'Europe va dire "non, vous faites pas ça, vous faites pas ça, vous faites pas ça".
02:42 C'est ici.
02:43 Ça va être obligatoire avec une procédure aux frontières,
02:47 avec des gens qui doivent rester dans les camps, etc.
02:50 Donc pour moi, ça aussi, parfois le mieux peut se passer dans les failles.
02:55 Et là, on va enlever les failles.
02:57 C'est ça.
02:57 On va entrer en détail sur quelques détails parce qu'effectivement le texte est très très long.
03:02 Il y a beaucoup d'aspects, comme on le disait tout à l'heure.
03:05 Les détails ont évidemment énormément d'importance.
03:08 Vous parliez vous-même des accords qui peuvent y avoir entre les pays,
03:14 entre l'Union européenne et les pays qui sont en dehors de l'Union européenne
03:17 et d'où viennent en grande partie les migrants.
03:20 Donc souvent les pays du sud, bien entendu.
03:23 Qu'est-ce qu'il y a de nouveau ?
03:25 On a l'impression que dans ce nouveau texte,
03:29 l'Europe va obliger les pays qui sont en dehors de l'Union européenne
03:34 à empêcher les départs des migrants
03:36 et va sous-traiter cette question des migrants à ces pays d'où partent les migrants.
03:42 On a l'impression que c'est un peu ça qui se dessine.
03:43 Est-ce que c'est le cas ?
03:44 Ça, c'est un des éléments centrales, je dirais.
03:47 On va revenir sur les autres, mais ça c'est un élément tout à fait clé.
03:52 Jusqu'à maintenant, on a vu des accords un peu ad hoc,
03:55 des tentatives ici et là.
03:58 Il y avait l'accord entre l'Union européenne et la Turquie.
04:02 Il y a eu avec les milices aux Libyens.
04:06 On a essayé Tunisie, etc.
04:11 Mais ça, ça va être un modèle qu'on va mettre au cœur de la politique européenne.
04:17 Donc, on va même obliger les États membres de financer ça.
04:21 On va mettre, disons, un cachet d'approbation à cette stratégie.
04:27 Et ces pays, on va les demander de contrôler la migration.
04:32 Donc, ça veut dire arrêter les gens, arrêter les départs.
04:35 Et aussi, on peut renvoyer des réfugiés parce qu'on va leur dire
04:43 "on est passé par votre pays, donc retour pour vous".
04:49 – Et l'Union européenne a une "arme" pour ça, c'est les visas.
04:54 Il y aura différents visas.
04:56 On va élargir l'éventail des visas en fonction des profils, en réalité.
05:02 On perd le principe de l'universalité du visa.
05:04 – Oui, mais moi je pense que l'Europe est prête à utiliser toutes les...
05:10 Ces gens de droite et centre-droite disent "il faut utiliser toutes ces cartes".
05:15 Et donc, les politiques de visa c'est une, les politiques de commerce c'est une autre,
05:20 les politiques d'aide au développement enseigné, troisième, etc.
05:24 Mais effectivement, et nous, dans la gauche, on a été très clair.
05:28 Les visas, ça ne peut pas rentrer en jeu.
05:30 De toute façon, ces politiques de visa, ça fait partie d'un problème qu'on a
05:37 par rapport à la forteresse de l'Europe.
05:38 – Vous parliez tout à l'heure de la Grèce, vous parliez de ces fameux "hotspots",
05:42 c'est-à-dire les centres de rétention, de migrants, on va appeler ça comme ça.
05:46 Est-ce que le nouveau pacte apporte des éléments sur ces questions-là ?
05:52 – En fait, aujourd'hui, il y a des lois qui ne permettent pas cette détention
06:01 des réfugiés d'une façon prisonnière, disons.
06:06 Donc, ce qu'on essaie d'introduire maintenant, et l'accord va être,
06:10 le centre-droite veut trouver un accord d'ici avant Noël,
06:14 c'est de, on parle d'une fiction de non-entrée en Europe.
06:21 Donc en fait, ça sera en Europe, mais légalement considéré comme en dehors de l'Europe,
06:26 avec le seul but de pouvoir détenir les gens.
06:29 Et donc cette détention, on veut qu'elle devienne obligatoire pour les États membres
06:34 et que les gens doivent rester là pour qu'on puisse tout de suite,
06:39 si on a une décision négative, tout de suite on va pouvoir te renvoyer,
06:44 même si tu fais appel, il n'y aura pas une clause de suspension.
06:51 Donc on va t'envoyer, même si tu es...
06:52 Et en procédure de faire appel, c'est très très grave,
06:58 parce qu'on sait très bien qu'il y en a beaucoup, beaucoup,
07:02 qui reçoivent leur réponse positive par rapport à leurs besoins de protection,
07:07 après la deuxième, après l'appel en fait.
07:11 Donc c'est très très grave, et de facto,
07:15 un coup très très sérieux vis-à-vis du droit d'asile, le droit de demander l'asile.
07:21 Et de toute façon, moi je trouve que tout ce package,
07:25 c'est la raison pour laquelle la gauche, on ne peut pas soutenir l'ensemble de ces dossiers,
07:32 c'est parce qu'au fin du compte, il va augmenter la violence aux frontières,
07:40 on va faire des accords avec des pays tiers,
07:47 peu importe que ce soit des dictateurs, etc.
07:51 On ne va rien faire pour diminuer les morts en Méditerranée,
07:55 et on va aussi, comment dire, abolir,
08:03 de facto abolir le droit d'asile comme on le connaît.
08:08 – Vous y faisiez allusion, un des points critiques,
08:10 c'est effectivement, déclarations migratoires, en règle générale,
08:13 c'est effectivement les drames qui continuent à se poursuivre de plus en plus en Méditerranée,
08:18 et maintenant aussi en Manche, entre le Royaume-Uni et les côtes françaises du Nord-Pas-de-Calais.
08:26 Est-ce qu'il y a quelque chose de nouveau qui a été fait dans ces drames
08:31 dont on parle régulièrement ?
08:33 Est-ce que quelque chose a été prévu pour mettre en conformité, j'allais dire,
08:38 le règlement de l'Union Européenne avec le règlement maritime international
08:42 qui prévoit de porter secours aux gens qui sont en péril en mer,
08:46 ça c'est le droit général, est-ce que quelque chose de nouveau
08:49 a été instauré dans ce nouveau pacte ?
08:53 – Non, justement, je pense qu'on a voulu dire que les gens secourus en mer
09:01 doivent être automatiquement relocalisés, comme ça on enlève,
09:06 je veux dire, on aura déjà une catégorie des réfugiés, des demandeurs d'asile
09:10 qui seront tout de suite répartis en Europe.
09:12 Ça c'était une proposition très concrète aussi de partager la responsabilité.
09:17 Il se peut que c'est un navire italien qui sauve les gens
09:21 ou un navire des ONG, sauveteurs en mer,
09:24 mais qu'une fois en Europe, on partage la responsabilité, on relocalise les gens.
09:31 Ça, c'était complètement rejeté, pour l'instant on n'est pas du tout
09:33 dans ce scénario-là et donc ça veut dire qu'on n'a aucune solution
09:37 et on n'a rien fait pour s'adresser aux problèmes
09:40 de toutes ces morts et toutes ces morts qui sont inadmissibles.
09:45 Ça ne peut pas être… les gens voient ça, heureusement,
09:52 les gens ne sont pas sensibles à ça.
09:56 Et toutes ces lois, toutes ces années, pour rien arriver à résoudre par rapport à ça,
10:02 c'est honteux, l'Europe peut faire tellement autrement et mieux.
10:07 Justement, on parlait tout à l'heure aussi de la façon dont, entre les pays,
10:10 les négociations sont longues, terribles entre les pays,
10:14 au Conseil européen sur ces questions de migration.
10:19 Tous les pays ne sont pas égaux face à ces questions-là, effectivement.
10:22 Il y a les pays qui sont à l'avant-garde, on le sait, à l'avant-garde entre guillemets.
10:25 Il y a plus de problèmes avec la Grèce, avec l'Italie.
10:28 Est-ce que, au moins, le nouveau pacte essaie de rendre plus solidaires les pays entre eux
10:34 dans la manière de s'occuper de ces questions de demandeurs d'asile ?
10:40 Est-ce qu'il y a des éléments nouveaux ?
10:42 En fait, il y a une question clé dans ce qu'on peut appeler la solidarité,
10:47 mais aussi peut-être la responsabilité.
10:50 Parce qu'il y a un État membre où l'Europe, on a la responsabilité de respecter le droit d'asile,
10:58 de demander l'asile.
11:00 Et donc, dans ça, il y a une question clé.
11:01 Est-ce qu'on rélocalise des demandeurs d'asile pour que chaque État membre en Europe
11:08 prend une responsabilité ?
11:10 Et ça, on ne le fait pas avec ces nouvelles lois.
11:13 Et sans ça, je ne vois pas comment on peut même s'approcher à une solution.
11:17 Donc, la seule partage de responsabilité qu'on veut s'envisager au niveau des États,
11:28 c'est de dire "moi, je peux vous payer encore des gardes-frontières,
11:32 moi, je peux vous payer peut-être votre barbelé".
11:36 Je veux dire, ça, on ne peut pas.
11:38 C'est vraiment de faire violence aux mots de solidarité,
11:42 de dire que c'est solidarité entre États quand on finance des gardes-côtes armés
11:48 pour arrêter les gens, quand on finance des tierpilles qui doivent arrêter les gens,
11:53 quand on finance le barbelé.
11:55 Ça, pour nous, dans la gauche, on n'a pas le droit d'utiliser le mot "solidarité"
12:01 dans ce sens-là.
12:02 Ça veut dire, par rapport à ce que vous disiez au début de notre entretien,
12:05 que c'est tout l'esprit même de ce pas qu'il faut revoir de A à Z.
12:11 Ce n'est pas la voie qui est prise à l'heure actuelle.
12:13 Non. Et moi, je pense que dans la gauche, on a toujours dit
12:17 "ce sera tout à fait possible de faire autrement".
12:19 On nous a toujours dit "non, non, ce n'est pas possible, ce n'est pas possible,
12:22 vous le voyez, vous le voyez, c'est pas..."
12:24 Mais en fait, on a vu que c'était possible.
12:27 Parce que quand il y avait tellement de milliers de gens qui ont dû fuir
12:31 les bombes de Poutine sur l'Ukraine, donc des réfugiés ukrainiens,
12:35 et moi je suis contente qu'on a enfin montré, qu'on a accueilli ceux qui devaient fuir,
12:41 mais on a fait ça d'une façon digne, on a fait ça prima facie,
12:45 on a fait ça, on a même tout de suite commencé à réfléchir sur l'intégration,
12:51 sur les droits d'éducation pour les enfants, etc.,
12:54 les droits aux... beaucoup de femmes qui sont venues,
12:57 c'est quoi leur besoin.
12:59 Et là, à la place de se dire "mais c'est ça le modèle qu'il faut suivre,
13:04 qu'est-ce qu'on peut apprendre de cette expérience plutôt digne et responsable",
13:12 et à la place, on a dit "non, non, on va prendre tout notre modèle
13:16 avec les détentions, les espèces de prisons pour réfugiés,
13:21 on va faire des deals avec des dictateurs",
13:24 et pour moi, c'est...
13:29 c'est une tragédie qu'on a pas pu choisir ce modèle beaucoup plus positif
13:37 et beaucoup plus digne.
13:38 – Les discussions vont continuer entre le Parlement européen et le Conseil notamment,
13:45 mais ça va devoir aller rapidement,
13:47 puisque d'après ce qui avait été dit, la question,
13:51 cette question de la mise en place d'un nouveau pacte sur l'immigration
13:54 devrait être réglée avant la fin des élections européennes,
13:58 qui ont lieu en juin, donc dans quelques mois, en réalité en juin 2024.
14:03 Qu'est-ce qui peut se passer ?
14:04 Quand vous discutez avec vos collègues du Parlement,
14:08 les différents groupes, est-ce que vous les...
14:10 alors, on sait que la droite et l'extrême droite sont fortes,
14:13 et qu'ils sont pas très pour ce que vous étiez en train de dire tout à l'heure,
14:17 mais est-ce que vous sentez un peu plus de vision, j'allais dire humanitaire, d'accueil,
14:22 ou est-ce qu'au contraire vous sentez des députés représentant leur pays,
14:27 bien entendu pardon, arc-bouter sur des positions qui sont celles
14:31 dont vous venez de nous parler à propos du pacte ?
14:34 Comment vous sentez l'ambiance, j'allais dire ?
14:37 – L'ambiance ici au Parlement pour l'instant, c'est que la droite,
14:41 même des parties du centre, regardent l'extrême droite
14:46 et ils essayent de se coller un petit peu à des questions
14:50 qui leur semblent un peu électorales.
14:53 Et donc la question de migration et réfugiés, c'en est une,
14:56 mais aussi on voit de plus en plus d'être climato-sceptiste,
15:01 on dit en français, être contre les réformes pour le climat,
15:05 ça en est une autre, donc moi j'ai peu d'espoir pour ça,
15:09 la question c'est qu'est-ce qu'ils vont faire les partis
15:12 comme les socialistes, les écolos ?
15:16 La gauche, on a été très très clair, on a une autre vision
15:20 pour les politiques d'asile pour l'Europe et pour nos pays aussi,
15:25 mais donc la question ce sera, est-ce que les autres sont prêts
15:29 à livrer une bataille sur les questions d'asile et des réfugiés ?
15:33 Moi je vois malheureusement qu'il y a un repli
15:39 de beaucoup de forces et familles politiques,
15:44 et j'ai l'impression qu'il y aura qui veulent mettre cette question,
15:50 régler cette question avant les élections,
15:53 pour que le débat ne soit pas centré là-dessus,
15:57 mais moi je pense que le devoir qu'on a c'est de respecter
16:01 les engagements internationaux, la convention de Genève,
16:05 d'être sincère par rapport à nos engagements
16:10 pour les droits d'asile et les droits humains, et une société...
16:16 – Alors il y a eu dans la suite de ce que vous dites,
16:18 comme vous le savez la loi immigration présentée
16:20 par le ministre de l'Intérieur en France, Gérald Darmanin,
16:23 qui a été rejetée par le Parlement,
16:25 est-ce que ça peut avoir une influence,
16:27 est-ce que ça peut avoir des conséquences sur la manière
16:30 dont l'Europe va envisager ces questions-là,
16:32 ou est-ce que c'est totalement annexe ?
16:34 Ça a été une grande défaite pour Gérald Darmanin,
16:37 une grande défaite pour le Président de la République aussi,
16:39 qui voulait absolument faire passer cette loi immigration
16:43 qui n'était pas favorable non plus,
16:44 qui était dans la droite ligne de ce que présente quand même
16:49 à l'heure actuelle l'Union Européenne pour ces questions-là.
16:54 Est-ce que ça peut jouer un rôle ?
16:58 – Comme je ne suis pas française, je suis un tout peu moins de près...
17:02 – Je vous demande votre regard justement, comme vous n'y êtes pas.
17:05 – Écoutez, la France, c'est toujours ce qui se passe en France,
17:08 contrairement à ce qui se passe en Suède peut-être,
17:10 c'est toujours intéressant au niveau européen,
17:13 mais moi, si la droite, comme en France,
17:16 perd une bataille de répression, c'est toujours une bonne chose,
17:20 mais il faut être très vigilant de ce qui viendra après.
17:24 Est-ce qu'il y aura plus de répression,
17:25 ou est-ce que les forces et les familles politiques
17:28 plus progressistes vont pouvoir utiliser cet espace politique
17:33 qui s'ouvre potentiellement ?
17:35 Donc c'est très très important que s'il y a un espace politique
17:39 qui s'ouvre là maintenant en France,
17:41 que c'est les forces progressistes qui l'investissent
17:44 et qui arrivent à façonner ça,
17:49 et que ça a aussi un impact au niveau européen.
17:51 Moi je l'espère évidemment, ce scénario-là,
17:55 ça montre au moins qu'il y a un problème,
17:58 aussi même au niveau national et dans des pays clés,
18:04 quand ils tentent de mettre en place une politique
18:08 qui est tellement brutale vis-à-vis des droits humains des personnes,
18:19 que ce soit réfugiées ou autres.
18:22 – Merci Maline Durk, merci beaucoup,
18:23 on en reparlera bien entendu sur le plateau de l'humanité,
18:27 d'autant que ça va arriver vite, ça va se passer très rapidement,
18:33 on est déjà en 2024 en réalité,
18:35 on va vite avoir à reparler de ces questions-là,
18:37 à redétailler toutes ces questions-là,
18:38 et à voir ce qui est en train de se préciser,
18:40 sachant, vous le développiez, vous en parliez bien,
18:43 qu'il y a des élections,
18:45 il y a une campagne électorale européenne qui va se dérouler,
18:49 on sait très bien que cette question de l'immigration
18:53 et du droit d'asile risque d'être un des thèmes,
18:56 il y en a d'autres, il faudrait qu'il y en ait d'autres sans doute,
18:59 merci en tous les cas à vous et puis à très bientôt,
19:01 et merci à vous qui nous avez suivis, à bientôt, au revoir.
19:04 [Générique de fin]
19:06 [SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA]

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