Une nouvelle édition à nouveau consacrée à la colère des agriculteurs qui ne faiblit pas. Malgré les tentatives du pouvoir, la mobilisation se poursuit avec une ferme intention d’obtenir des réponses autres que cosmétiques…
Nous reviendrons ensuite sur l’insipide discours de politique générale du premier ministre Gabriel Attal… Un exercice volontairement relégué au second plan par le président Emmanuel Macron.
Un président qui a d’ailleurs pris la direction de la Suède pour organiser des partenariats en matière de Défense. Nous en parlerons.
Nous reviendrons ensuite sur l’insipide discours de politique générale du premier ministre Gabriel Attal… Un exercice volontairement relégué au second plan par le président Emmanuel Macron.
Un président qui a d’ailleurs pris la direction de la Suède pour organiser des partenariats en matière de Défense. Nous en parlerons.
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00:00 [Musique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir, je suis très heureuse de vous retrouver pour cette nouvelle édition.
00:18 Une nouvelle édition à nouveau consacrée à la colère des agriculteurs qui ne faiblit pas.
00:23 Malgré les tentatives du pouvoir, la mobilisation se poursuit
00:27 avec une ferme intention d'obtenir des réponses autres que cosmétiques.
00:31 Nous reviendrons ensuite sur l'incipit discours de politique générale
00:35 du Premier ministre Gabriel Attal,
00:37 un exercice volontairement relégué au second plan par le président Emmanuel Macron,
00:41 un président qui a d'ailleurs pris la direction de la Suède
00:44 pour organiser des partenariats en matière de défense, nous dit-on.
00:48 Nous en parlerons.
00:49 [Musique]
00:53 L'élan des campagnes pousse toujours. Ce mardi, pour le deuxième jour de blocage officiel,
00:59 les agriculteurs mobilisés se multiplient sur tout le territoire.
01:02 Un vent de colère qui résonne jusqu'au plus haut de l'État.
01:05 Le point tout de suite.
01:07 C'est la multiplication des tracteurs.
01:09 Quand quelques 3 000 machines s'affairaient lundi pour démontrer le ras-le-bol des paysans,
01:14 c'est près de 10 000 véhicules qui étaient mobilisés ce mardi.
01:17 En effet, chaque progression du mouvement a un pouvoir d'entraînement.
01:21 Ça fait du bien. Depuis le temps qu'on en a marre, en fait,
01:25 on est content de voir que ça se mobilise enfin et qu'on va peut-être être écouté.
01:30 Monter à Paris, ce n'est pas tous les jours qu'on le fait.
01:31 On l'a déjà fait. Ça n'avait servi à rien.
01:33 Mais on n'était pas assez nombreux. Et là, je pense que pour le coup, là, on va peut-être réussir.
01:37 Je trouve que c'est relativement impressionnant, ce nombre de tracteurs, le nombre de gens mobilisés.
01:49 Et j'espère qu'au moins, on aura une efficacité là derrière.
01:54 Ça fait des frissons quand vous voyez un convoi de 2 km réuni comme ça,
01:58 au bout d'une semaine de mobilisation, près de 400 tracteurs mobilisés dans l'Oise.
02:02 C'est quand même impressionnant. Donc, on est déterminés.
02:06 Et on attend des réponses concrètes. Et sinon, on ira jusqu'au bout.
02:10 Une croissance du mouvement qui montre bien que le pouvoir politique ne parvient pas à calmer les énergies.
02:15 Désormais bien décidé à se faire entendre après des années de souffrance en silence,
02:19 face aux normes et au mépris de la bureaucratie.
02:22 Certains agriculteurs ont aussi profité des rassemblements pour lutter contre la bétonisation.
02:28 Ainsi à Quimper, une partie de la Nationale a été recouverte de terre.
02:31 Face à cette multiplication d'initiatives, les barrages de force de l'ordre organisés lundi soir
02:36 pour limiter l'avancée des agriculteurs vers la capitale n'a pas eu l'effet escompté.
02:41 Au contraire, beaucoup de paysans y ont vu une nouvelle marque de rejet du pouvoir,
02:46 comme cet homme l'exprimait bien près d'Agin.
02:48 On est montés tranquillement à Paris, pour remonter nos revendications.
02:51 Nous sommes 300 agriculteurs, 200 tracteurs.
02:55 Notre objectif, c'est de monter tranquillement à Paris pour mettre la pression, pour qu'on nous écoute.
02:59 On ne nous demande que ça. Et voilà comme on est accueillis. C'est honteux.
03:03 Qu'est-ce qu'on va faire ? On va pousser. On va pousser. C'est ce qu'ils cherchent.
03:06 Ils veulent la confrontation. C'est incroyable ce pays. Incroyable.
03:10 Si le gouvernement s'y prend mal, comme l'a montré l'échec de l'intervention Champêtre
03:14 depuis un ballot de paille de Gabriel Attal vendredi,
03:17 il est toutefois peu probable qu'il joue véritablement le pourrissement ou la confrontation.
03:21 En effet, le schéma entre le pouvoir de misance et le soutien populaire
03:24 à l'égard du mouvement des agriculteurs, au moins pour le moment,
03:28 ne permet pas de jouer le coup de force.
03:30 Il n'en reste pas moins que la méthode de quadrillage par les syndicats,
03:33 notamment avec la FNSEA et Jeunes agriculteurs,
03:36 ne parvient pas non plus à contenir la colère.
03:38 C'est donc une véritable angoisse qui commence doucement à s'emparer du pouvoir en place.
03:42 Dans ce cadre, Bruxelles ne fait pas exception,
03:44 comme en témoignent les abords du Parlement européen,
03:47 filmés et commentés par le député du RN Thierry Mariani.
03:51 Original, ce matin, devant le Parlement européen,
03:54 pour protéger l'accès, on a droit au barbelé et au hers.
03:58 Bref, décidément, tout va bien.
04:01 Peut-être aussi que ce Parlement, à force de signer des traités de libre-échange,
04:05 a un peu peur des agriculteurs.
04:08 Mais la leçon, elle est peut-être un peu plus haut.
04:10 Use your vote le 9 juin.
04:12 9 juin, utilisez votre vote.
04:14 Un vote pour les élections européennes
04:16 qui aura toutefois du mal à régler tous les maux des agriculteurs.
04:19 Lors des barrages filtrants,
04:21 certains ont d'ailleurs eu la curiosité d'observer les cargaisons des camions
04:24 qui acheminent des denrées en France.
04:26 Des trouvailles sans surprise.
04:28 Des crevettes d'oceau rase,
04:31 transportées dans un camion français,
04:33 avec un chauffeur étranger.
04:39 Comment ?
04:40 Si le Honduras est en France, alors oui.
04:42 Sinon, non, c'est pas français.
04:44 Non.
04:48 Non, là, on va laisser.
04:51 Pas de vandalisme.
04:52 C'est de la com', on fera pas de vandalisme.
04:55 Sauf si on en garde une ou deux palettes pour notre barbecue.
04:58 Mais il n'y aura pas de dégradation.
05:03 C'est juste pour montrer à France.
05:06 Des crevettes du Honduras, sous plastique,
05:08 transportées dans un camion français,
05:11 avec un chauffeur étranger.
05:13 Une belle image du commerce mondialisé
05:15 qui fait mourir à petit feu nos campagnes.
05:17 Il n'en reste pas moins que le supras national
05:19 n'est pas l'unique tombeau de nos agriculteurs.
05:21 En effet, les normes qui écrasent les productions
05:24 ne sont pas seulement bruxelloises, elles sont aussi françaises.
05:27 Par ailleurs, les contraintes administratives de Paris
05:29 sont-elles aussi un problème à part entière.
05:32 Le niveau européen ne doit donc pas servir à éliminer
05:34 la responsabilité de certains délires 100% tricolores.
05:38 Par ailleurs, la question écologique,
05:39 qui ne doit pas être évacuée à cause des stupidités
05:42 parisiano-écologistes,
05:43 présente également d'importants défis à relever
05:45 pour les agriculteurs que l'État français
05:48 devra accompagner intelligemment,
05:50 notamment en imposant au minimum les mêmes règles
05:53 aux produits importés qu'aux denrées produites en France.
05:56 Emmanuel Macron, en voyage en Suède,
05:58 a d'ailleurs été interrogé sur cette crise vécue par la France.
06:01 Parce que vous-même, à juste titre,
06:03 quand il y a des problèmes qui arrivent
06:06 avec tel produit phytosanitaire ou autre,
06:07 vous êtes les premiers à dire "ça ne va plus".
06:09 Il faut simplement ne pas tomber dans l'agribashing
06:11 que j'ai plusieurs fois dénoncé,
06:14 mais il ne faut pas non plus tomber dans une forme d'irénisme
06:16 qui consisterait à dire qu'on pourrait faire comme avant.
06:19 Parce que l'agriculture européenne a développé un modèle historique
06:22 qui a été très dépendant de la chimie.
06:24 On est en train de sortir de ce modèle
06:26 par des nouvelles pratiques, par un énorme travail.
06:29 C'est une révolution qu'ont mené nos agriculteurs.
06:32 Il faut les remercier pour cela.
06:34 On doit continuer de les accompagner.
06:36 Mais simplement, il faut maintenant leur donner de la visibilité,
06:39 avec des aides qui durent,
06:41 pour ceux qui décident d'aller vers le bio,
06:43 ceux qui décident de moderniser leur filière,
06:46 de les accompagner dans la durée.
06:48 Un discours qui s'entend sur le fond,
06:50 mais qui ne répond pas à l'exigence première des agriculteurs,
06:52 qui consiste d'abord à vivre de leur travail
06:55 et non d'une aumône publique.
06:57 Une exigence de base qui ne pourra jamais se concilier
07:01 avec l'obsession de l'État français,
07:03 consistant à fonctionnariser des pans entiers du pays
07:06 pour le contrôler à l'image de la santé.
07:08 Un Premier ministre sans importance,
07:14 amoindri par la conférence fleuve du président
07:17 et embourbé dans la révolte des agriculteurs.
07:19 Le discours de politique générale de Gabriel Attal,
07:21 ce mardi après-midi, est presque passé inaperçu.
07:25 Le point d'Olivier Frèrejacques.
07:27 Montrer qu'il est de gauche sans trop échauder la droite,
07:30 c'est l'exercice de « en même temps »
07:32 qui était assigné au Premier ministre Gabriel Attal
07:34 mardi après-midi dans un exercice à l'importance très limité.
07:38 En effet, le discours de politique générale
07:41 ou déclaration de politique générale
07:43 pour le nouveau chef de gouvernement
07:44 est une coutume républicaine
07:46 qui consiste à exposer les grandes orientations politiques de l'exécutif.
07:50 Sauf que, sous Emmanuel Macron,
07:52 l'exécutif se trouve essentiellement à l'Élysée.
07:54 Et le président a déjà largement déboisé le terrain
07:58 le 16 janvier lors de sa grande conférence.
08:00 Une intervention mise en scène
08:02 lors de laquelle il n'avait pas vraiment cru bon
08:04 de s'attarder sur la question paysanne.
08:06 Sur ce point, son poulain Gabriel Attal devrait se démarquer.
08:10 Grogne des agriculteurs obligent pour s'éviter un chaos
08:13 face à une France rurale qu'il ne connaît pas.
08:16 Déjà en vadrouille auprès des paysans manifestants,
08:19 il avait confié à son ministre de l'Agriculture,
08:21 Marc Faineau, de faire des annonces dans la journée.
08:24 Il en a donc rajouté une petite touche,
08:26 tout en se sachant sur une ligne de crête
08:28 en tentant d'amadouer le paysan
08:29 et en même temps en défendant l'Union Européenne.
08:32 Mais sur ce sujet aussi, le nouveau chef se verra confisquer
08:35 une partie du travail par le commanditaire Macron
08:38 qui traitera avec la présidente de la Commission Européenne,
08:40 Ursula von der Leyen, jeudi à Bruxelles.
08:44 Au thème de l'agriculture s'est ajouté celui de l'écologie
08:47 avec le discours désormais bien éculé
08:49 selon lequel on peut faire dans l'écologie version
08:52 Europe Écologie Les Verts et Bruxelles
08:54 sans faire pour autant contre les agriculteurs.
08:56 Ceci ne partage cependant pas vraiment cette lecture.
08:59 Il a donc été question de la planification écologique
09:01 mais les propositions du Premier ministre
09:03 n'ont pas satisfait la gauche écologique
09:05 et pas franchement ravi les agriculteurs.
09:08 Les lubies du macronisme ont largement été évoquées,
09:11 les jeunes notamment, avec le Service National Universel,
09:14 le SNU, Gadget, Saint-Jean, le service militaire.
09:17 Comme avec Emmanuel Macron, nous sommes ici en présence
09:19 d'un personnage qui n'a pas d'enfant,
09:21 qui donne sa vision de la jeunesse
09:23 avec des stéréotypes qu'impliquent sa sociologie propre
09:26 et son mode de vie,
09:27 qui entre par ailleurs en contradiction
09:29 avec la nouvelle lubie nataliste de l'Élysée.
09:32 Évidemment, le ministre a causé éducation
09:34 pour toujours répéter ce qu'il disait déjà
09:36 lorsqu'il était ministre.
09:37 Il a par ailleurs envoyé des signaux
09:39 en direction des classes moyennes,
09:40 un enjeu central en vue des élections européennes,
09:44 car c'est bien là l'un de ses principaux chantiers.
09:47 En effet, en trois ans de fin de règne,
09:49 rien d'envergure ne devrait être fait
09:51 par le pouvoir en place
09:53 et la majorité va s'atteler à gagner
09:55 ou à sauver les meubles lors des élections.
09:58 Les européennes sont censées être dans l'ADN
10:00 du parti centriste du président
10:02 et il s'agit de mobiliser.
10:04 Pour le moment, la mayonnaise natale semble prendre.
10:07 Les médias disent, comme pour son mentor en 2016,
10:09 qu'il est un grand travailleur,
10:11 qu'il ne dort que quatre heures par nuit.
10:13 Sans toutefois expliquer pourquoi ni comment,
10:14 tout le monde loue son sans faute
10:17 et ses premiers pas réussis,
10:18 sans qu'il n'ait rien fait.
10:20 Lancer la machine natale ne bénéficie cependant
10:23 pas de l'effet de surprise qu'avait eu le président
10:26 et il devra se trouver une place
10:27 entre ce dernier et les opposants internes,
10:30 parmi lesquels Gérald Darmanin,
10:31 Bruno Le Maire et François Bayrou,
10:32 qui, s'il n'a pas d'avenir électoral,
10:34 a toujours une forte capacité de nuisance.
10:37 Emmanuel Macron en Suède.
10:43 Malgré la crise sociale,
10:44 le chef de l'État poursuit ses voyages à l'étranger.
10:46 Un renforcement du partenariat stratégique
10:49 entre Paris et Stockholm serait notamment
10:51 au cœur des discussions,
10:52 l'éclairage de Rémy Tell.
10:55 Loin de la grogne des agriculteurs.
10:57 Ce mardi matin, Emmanuel Macron s'est envolé
11:00 pour une visite d'État de deux jours en Suède.
11:02 Initialement prévue en octobre,
11:04 elle avait été reportée pour des motifs d'agenda.
11:07 Mais cette fois, l'Élysée a jugé
11:08 que la révolte paysanne en cours
11:10 ne justifiait pas l'ajournement des festivités,
11:13 alors que le président s'est déjà rendu en Inde
11:16 la semaine passée.
11:17 Il faut dire que la Suède connaît,
11:19 elle aussi, une actualité particulièrement chargée,
11:22 désireuse d'intégrer l'OTAN.
11:24 Son adhésion vient d'être ratifiée
11:26 par la Turquie après d'interminables négociations.
11:28 Dernière étape pour Stockholm,
11:30 sur le chemin de l'alliance militaire,
11:32 le feu vert hongrois,
11:34 qui devrait intervenir en dépit
11:35 des efforts de temporisation
11:37 déployés par Viktor Orbán.
11:39 Et c'est justement de défense
11:40 dont il sera question entre Emmanuel Macron
11:43 et son homologue Ulf Christersen.
11:45 Après deux siècles de neutralité,
11:48 la Suède a décidé de s'engager
11:49 dans une politique internationale plus agressive.
11:52 Signe du changement des temps,
11:53 les entreprises et les collectivités
11:55 y sont désormais tenues
11:56 d'assigner des tâches aux salariés
11:58 en cas d'attaque du territoire.
12:00 Les lycéens, eux, ont reçu une brochure
12:03 les préparant à survivre en situation de guerre.
12:05 Sur les chaînes de télévision,
12:07 le scénario d'une confrontation
12:08 avec la Russie de Vladimir Poutine
12:10 revient très régulièrement.
12:12 Dans ce contexte,
12:13 la visite d'État d'Emmanuel Macron en Suède
12:15 devrait aboutir à la signature
12:17 d'un accord stratégique bilatéral,
12:19 intégrant notamment une coopération renforcée
12:21 sur les systèmes de défense antiaérien
12:24 et la surveillance aérienne.
12:26 Un partenariat entre le groupe d'armement SAB
12:28 et MBDA est également prévu.
12:30 La Suède pourrait même rejoindre
12:32 le programme militaire européen SCAF en 2025.
12:35 De quoi faire dire à l'Élysée
12:37 que l'État nordique partage désormais
12:38 la même vision de la souveraineté que la France,
12:40 une souveraineté européenne en forme d'Oxymore.
12:43 D'autres sujets figureront au menu des échanges,
12:46 le soutien de la France à la construction
12:48 de nouvelles centrales nucléaires en Suède en fait partie,
12:51 à l'heure d'une énième hausse
12:53 des tarifs de l'électricité tricolore,
12:55 et alors que le démarrage du nouveau réacteur
12:57 de Flamanville se fait toujours attendre,
12:59 nos compatriotes risquent d'apprécier
13:01 que leur président consacre son temps
13:03 au parc nucléaire suédois.
13:04 Et partons à présent faire le tour de l'actualité en bref.
13:11 Une erreur bicamérale
13:15 après l'annonce de l'Assemblée nationale
13:17 du vote d'une hausse des frais de mandat de 300 euros,
13:20 ce sont les sénateurs qui ont annoncé
13:22 une hausse de 700 euros de leur côté.
13:25 L'avance de frais de mandat est ainsi passée
13:26 pour les élus de la Chambre haute
13:28 de 5900 euros mensuels à 6600 euros en janvier 2024.
13:33 Il s'agirait selon le Sénat de tenir compte
13:36 des conséquences du contexte inflationniste,
13:38 un contexte inflationniste qui n'aura pas profité
13:41 au salaire des Français.
13:42 À ce titre d'ailleurs, EDF connaît un nouvel appel à la grève.
13:46 Ce mardi, l'intersyndicale a invité les salariés
13:49 de l'entreprise publique à cesser le travail,
13:52 afin de ramener la direction à la table des négociations
13:55 concernant les salaires.
13:56 Si des baisses de production et la suspension
13:58 de la maintenance des réacteurs nucléaires
14:00 étaient au programme de la mobilisation,
14:02 aucune coupure volontaire d'électricité
14:04 n'a été officiellement planifiée.
14:06 Les syndicats réclament des hausses de rémunération
14:08 comprises entre 2,3% et 4%,
14:12 alors que la direction prévoit des augmentations
14:14 individuelles de 1,5%.
14:16 Les revendications des salariés s'appuient notamment
14:19 sur les résultats records d'EDF en 2023.
14:22 Le groupe lui rappelle qu'il reste endetté
14:24 à hauteur de 65 milliards d'euros.
14:26 L'eau minérale naturelle, pas toujours si naturelle.
14:30 Selon une enquête du quotidien Le Monde
14:32 et de France Info, des industriels,
14:34 et notamment Nestlé, auraient utilisé de l'eau contaminée
14:37 et des systèmes de purification interdits
14:40 afin de les commercialiser.
14:41 30% des marques sur le marché seraient même concernées.
14:45 Alors que le scandale allait être révélé,
14:46 la marque a choisi de faire fuiter elle-même l'information
14:50 en expliquant qu'elle avait dû enfreindre les réglementations
14:53 pour précisément maintenir la sécurité des eaux.
14:56 Une pirouette sans doute née dans une agence
14:58 de communication de crise.
14:59 L'affaire a en réalité débuté en 2020
15:02 avec un signalement de fraude par un salarié
15:04 qui découvre que les traitements subis par les eaux dites
15:06 naturelles de la marque sont non conformes,
15:09 notamment avec des ajouts de sulfate de fer
15:12 et de CO2 industriels.
15:13 De plus, certaines de ces eaux seraient même coupées
15:16 avec de l'eau du robinet.
15:18 Nestlé niera tout en bloc pendant au moins un an,
15:20 puis jouera frangeux avec le gouvernement
15:22 qui accepte de négocier.
15:23 Dans les faits, tout porte à croire que les agissements
15:25 de la marque relèvent davantage de concurrence déloyale
15:28 en vendant des eaux comme naturelles
15:30 alors qu'elles sont traitées.
15:31 Reste que depuis la mise en conformité du réseau,
15:33 les eaux qui recevaient un traitement
15:35 parce qu'elles étaient non conformes ne les reçoivent plus.
15:38 C'est d'ailleurs la principale inquiétude du magistrat
15:40 du Parc Edépinal qui instruira cette affaire
15:42 pour tromperie au Code de la Santé Publique.
15:45 Mort d'Iskandar Safa, l'homme d'affaires franco-libanais,
15:50 propriétaire notamment de l'hebdomadaire Valeurs Actuelles,
15:53 s'est éteint à l'âge de 65 ans des suites d'une maladie grave.
15:56 Tugdu Aldeni, directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles,
15:59 lui a rendu un vibrant hommage sur X.
16:01 En 1988, Iskandar Safa avait été l'un des négociateurs
16:05 de la libération des otages français au Liban.
16:07 Depuis 1992, il détenait les chantiers de construction mécanique de Normandie.
16:13 En Ukraine, Zalouzhny va-t-il être bientôt débarqué ?
16:17 Depuis plusieurs mois, le chef d'état-major ukrainien
16:19 à la tête des manœuvres militaires dans le cadre du conflit
16:22 face aux soldats russes ne cache plus son désespoir.
16:25 Bien conscient de la situation sur le terrain,
16:28 il voit le dessin d'une armée en déroute
16:30 et semble opposé à l'idée d'une nouvelle mobilisation
16:32 pour renvoyer des soldats sur le front.
16:34 Une réticence bien mal vue par le président ukrainien Volodymyr Zelensky
16:39 qui martèle à qui veut l'entendre que Kiev va gagner la guerre.
16:43 Des désaccords lourds qui laissent planer depuis plusieurs semaines
16:46 l'hypothèse d'un départ du général Zalouzhny,
16:49 dont un bras droit a d'ailleurs récemment succombé dans une attaque au colis piégé.
16:53 Certains noms circulent pour le remplacer,
16:55 parmi eux le colonel qui commande les forces terrestres, Oleksandr Sirsky,
16:59 une alternative crédible sur le plan militaire.
17:02 D'autres évoquent le nom de Kirill Obudanov,
17:04 actuellement à la tête des renseignements ukrainiens,
17:07 un choix peu crédible pour la conduite des opérations,
17:10 qui laissera entendre en plus que l'Ukraine vise à renforcer
17:13 ses actions clandestines taillées sur mesure pour les médias,
17:16 sans pour autant avoir d'influence sur le front,
17:18 à l'image des incursions en Crimée ou sur la ville de Belgorod.
17:22 Le maintien de Zalouzhny reste sans doute la meilleure décision pour les ukrainiens,
17:26 mais son bras de fer de plus en plus évident avec le président en place,
17:29 y compris sur le terrain politique, pourrait en décider autrement.
17:32 Incroyable mais vrai, l'AKP, partie du président turc Recep Tayyip Erdogan,
17:39 présentera de facto une candidature lors des élections européennes en Allemagne.
17:44 Elle sera portée par l'Alliance démocratique pour la diversité et l'éveil,
17:48 un parti affilié à l'AKP dont plusieurs des principaux représentants
17:51 ont déjà fait directement campagne pour Recep Tayyip Erdogan.
17:55 Cette liste a suscité de vifs critiques au sein de la classe politique allemande,
17:58 des verts à la CDU.
18:00 Rappelons que selon des données officielles,
18:02 1,3 million de citoyens allemands sont originaires de Turquie.
18:06 De quoi présager un certain succès à ce que d'aucuns dénoncent
18:09 comme une tentative de déstabilisation de l'Europe par Ankara.
18:13 Qui dit guerre dit profiteur de guerre.
18:16 En proie à la riposte israélienne depuis le 7 octobre dernier,
18:19 les populations gazaouies poussées au sud entre Cannes,
18:22 Younes et Rafah sont désormais raquettées par de prétendues agences de voyage
18:26 égyptiennes pour passer la frontière sud et se mettre à l'abri.
18:30 Une famille de 5 personnes aurait déboursé l'équivalent de 42 000 dollars
18:34 pour sortir de l'enclave, en d'autres termes pour se mettre en sécurité.
18:37 Dans la mesure où le CAE refuse toujours d'ouvrir ses portes,
18:40 par crainte justifiée d'une intrusion de djihadistes
18:43 et où les accords de cesser le feu sont toujours au point mort,
18:45 l'agence de voyage devrait profiter de la situation pendant encore quelques temps.
18:49 Le Machu Picchu plante le piqué de grève.
18:52 Le célèbre site Inca du Pérou est bloqué depuis bientôt une semaine.
18:57 En cause, les habitants contestent la décision du ministère de la Culture
19:01 de recourir à un intermédiaire privé pour gérer la vente de billets en ligne
19:04 pour accéder à ce lieu emblématique.
19:07 L'entreprise choisie pourrait bénéficier de plus de 3 millions de dollars par an
19:11 de commissions grâce à un nouveau système.
19:13 Le ministère de la Culture estime qu'une mafia avait pris le contrôle
19:16 du système de vente de billets et que le nouveau permettra de mieux préserver les lieux.
19:21 Abandonné avant la fin de sa construction,
19:23 au cours de l'effondrement de la civilisation Inca au XVIe siècle,
19:27 le Machu Picchu a été redécouvert en 1911 par l'archéologue américain Hiram Bingham.
19:32 Et voilà, nous approchons déjà de la fin de cette édition.
19:38 Dans un instant, le Zoom du jour.
19:40 Philippe Colin-Olivier présente son dernier roman,
19:43 "Les cadavres n'ont pas toujours bonne mine",
19:45 un polar entre Audiard et Frédéric Dard.
19:47 Les premiers milliardaires que j'ai rencontrés, c'était à Montécart, j'avais 28 ans.
19:51 J'avais rencontré une dame très très riche à Montécart, il n'y a pas de pauvres à Montécart,
19:54 d'ailleurs on ne vous vole jamais rien.
19:56 Je rencontre une dame, je bavarde avec elle,
19:58 elle avait 40 ans de plus que moi, bon c'était tout.
20:01 Et puis je tombe sur elle dans la rue et elle me dit "oh Philippe,
20:04 j'ai un très grand dîner ce soir à Montécart, nous sommes très à table,
20:10 je suis superstitieux, vous pouvez venir", je n'avais rien à faire.
20:13 Je lui dis "bien sûr", ça m'embêtait un peu, mais enfin je y vais.
20:15 Et là j'ai rencontré des milliardaires,
20:18 j'étais à côté d'un milliardaire qui était un juif américain de Wall Street,
20:22 et un prince du Koweït.
20:25 Eh bien j'ai vu ce que c'était que des milliardaires,
20:26 l'international des milliardaires, ils s'entendaient comme copains comme cochons.
20:30 Moi je venais de voir à la télé des gamins palestiniens et israéliens
20:34 qui se lançaient des cailloux au lance-pierre, etc.
20:37 – Oui la guerre c'est pour les pauvres.
20:39 – C'était pour les pauvres, et eux c'était "mais est-ce que votre fils est toujours à Harvard ?
20:42 Non il est à Princeton, etc."
20:44 J'ai compris ce que c'était que les milliardaires.
20:46 – Ils sont ailleurs, ils sont ailleurs.
20:49 Également au programme de votre soirée, un nouveau numéro de Passez-présent.
20:52 Guillaume Fiquet reçoit Jean-Claude Rollina pour son guide touristique
20:56 et géopolitique des pays imaginaires de la bande dessinée.
21:00 À présent c'est aussi le moment de retrouver
21:02 le directeur de l'Observatoire des journalistes Claude Chollet
21:05 pour un portrait piquant de Pierre Plotut, journaliste à Libération.
21:09 C'est à présent la fin de cette édition, merci à tous pour votre fidélité.
21:13 On se retrouve demain même lieu même heure, portez-vous bien, bonne soirée.
21:16 [Générique]