• il y a 6 mois
Ce jeudi 2 mai, le président de la République va recevoir les syndicats du milieu agricole pour faire le point sur les mesures mises en place lors de la dernière grande crise sociale qui a éclaté en début d’année. Malgré des engagements au sommet de l’État, beaucoup d’agriculteurs ne constatent pas d’amélioration dans leur quotidien et veulent des mesures plus fortes pour sauver leur métier.

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Transcription
00:00 Pendant qu'il dresse des filets de protection au-dessus de ses pommiers du Temple sur Lotte,
00:04 José Pérez réfléchit.
00:05 Il sait déjà ce qu'il va dire au président de la République avec les autres élus de
00:09 la coordination rurale.
00:10 Les agriculteurs ne sont toujours pas suffisamment rémunérés pour leur travail et depuis les
00:15 grandes manifestations de cet hiver, la colère n'est pas retombée.
00:18 Le président de la République, bon, mais voilà, il est président, il sait très bien
00:21 s'exprimer, il connaît les mots, il parle très très bien.
00:25 Il y a beaucoup d'engagement de dit, beaucoup de promesses, mais derrière, on n'a rien
00:29 aujourd'hui, vous voyez, on est 3-4 mois après les manifestations et les agriculteurs,
00:35 moi je vois aujourd'hui plein d'agriculteurs, encore ce matin j'ai croisé un agriculteur
00:38 qui me dit "on n'a rien eu".
00:39 Les syndicats agricoles vont exposer leur vision de la répartition des richesses.
00:43 Pour eux, les transporteurs et la grande distribution sont toujours les grands gagnants du marché
00:47 de l'alimentation.
00:48 Un système qui n'a jamais été égalitaire.
00:50 Égalisme, ok, mais égalisme, faisons un égalisme équitable, un tiers, un tiers, un tiers.
00:54 Un tiers pour nous, les agriculteurs, qui travaillons toute l'année pour produire un
00:59 fruit, un tiers pour les intermédiaires qui doivent avoir leur marge aussi, et un tiers
01:04 pour les centrales d'achat.
01:06 Et là, on pourrait travailler équitablement, mais aujourd'hui, nous on est à 10-15%,
01:11 les intermédiaires sont à 30%, et les centrales d'achat, ils sont à plus de 50%.
01:14 José Pérez et les porte-parole de la coordination rurale veulent apporter à Emmanuel Macron
01:18 leur calculette pour lui expliquer le prix des pommes par exemple.
01:21 Comment un kilo de fruit à 50 centimes dans cette exploitation se retrouve à 5 euros
01:27 sur les étals des supermarchés.
01:28 Merci.
01:31 [Musique]
01:34 [SILENCE]

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