A la une de cette édition, les mobilisations massives d’agriculteurs en Allemagne contre la hausse des carburants agricoles.
Nous reviendrons ensuite sur le chantier laissé par le nouveau premier ministre, Gabriel Attal, au ministère de l’Education.
Et enfin, une page sociale avec la lutte électorale entre les syndicats pour les élections professionnelles !
Nous reviendrons ensuite sur le chantier laissé par le nouveau premier ministre, Gabriel Attal, au ministère de l’Education.
Et enfin, une page sociale avec la lutte électorale entre les syndicats pour les élections professionnelles !
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00:00 [Générique]
00:14 Monsieur, bonsoir.
00:15 À la une de cette édition, les mobilisations massives d'agriculteurs en Allemagne
00:19 contre la hausse des prix des carburants agricoles.
00:22 Nous reviendrons ensuite sur le chantier laissé par le nouveau Premier ministre,
00:27 Gabriel Attal, au ministère de l'Éducation.
00:30 Et enfin, une page sociale avec la lutte électorale
00:33 entre les syndicats pour les élections professionnelles.
00:36 [Générique]
00:41 Vous êtes nombreux à nous avoir demandé d'évoquer la mobilisation agricole en Allemagne.
00:46 C'est notre sujet d'ouverture aujourd'hui avec Nicolas Delambertry.
00:50 Depuis le début du grand chambardement du printemps 2020,
00:53 de nombreuses certitudes se sont envolées.
00:56 Et cela concerne aussi assurément l'Allemagne,
00:59 réputée jusqu'alors pour avoir une économie ultra performante
01:02 qui porte le continent européen, tout en le pillant au passage,
01:06 une organisation excellente, mais aussi un sens du dialogue social
01:10 évitant les conflits répétés tels qu'on peut les observer à intervalles très réguliers en France.
01:15 Sauf que voilà, entre temps, les politiques suicidaires du Covid
01:19 et de la guerre en Ukraine sont passées par là,
01:21 et l'Allemagne est rentrée en récession économique,
01:23 son industrie dévisse dangereusement et sa dette publique explose.
01:28 On notera d'ailleurs que les populistes de droite de l'AFD,
01:31 qui stagnaient depuis plusieurs années en dépit de l'explosion du nombre de migrants,
01:35 connaissent une progression fulgurante
01:37 depuis que les Allemands sont en grande souffrance économique.
01:40 Conséquence de l'endettement du pays,
01:42 le gouvernement fédéral allemand a décidé de couper certaines aides aux agriculteurs.
01:46 La goutte d'eau qui fait déborder le vase,
01:48 un peu à l'image des bonnets rouges ou des gilets jaunes en France quelques années auparavant.
01:53 Depuis le week-end du 7 janvier,
01:55 les agriculteurs allemands auxquels se sont rapidement associés les routiers
01:58 qui protestent contre l'augmentation de la vignette pour les poids lourds
02:01 et un certain nombre d'artisans,
02:03 ont lancé une semaine de protestations d'une ampleur qu'on peut qualifier d'exceptionnelle
02:07 dans un pays comme l'Allemagne où faire grève est extrêmement rare.
02:11 Ainsi, depuis le 7 janvier et au moins jusqu'au lundi 15 janvier,
02:15 qui sera marqué par une grande manifestation à Berlin devant la célèbre porte de Brandenburg,
02:20 toute cette semaine est marquée par des actions de protestations
02:23 dans l'ensemble du territoire de la République fédérale,
02:25 tant à la campagne que dans les grandes villes.
02:28 Il y a donc des rassemblements dans des villes,
02:29 des blocages d'entrées d'autoroutes,
02:31 des opérations escargot,
02:33 des déversements de purins et de fumiers devant des permanences politiques, et ainsi de suite.
02:38 Ce lundi 8 janvier a ainsi été marqué par de très nombreuses manifestations d'agriculteurs.
02:43 Entre autres, des centaines de tracteurs et de poids lourds
02:46 ont bloqué des entrées d'autoroutes en Mecklenburg-Pomeranie, en Saxe et en Bavière.
02:52 2 000 tracteurs ont bloqué la circulation à Hambourg.
02:56 A Berlin, il y avait près de 600 tracteurs et camions
02:59 qui bloquaient le trafic devant la porte de Brandenburg,
03:02 tandis que 5 000 tracteurs ont paralysé le centre-ville de Munich.
03:06 Des événements similaires ayant lieu dans la plupart des grandes villes.
03:09 On notera cependant que toutes ces manifestations se déroulent dans le calme,
03:14 sans aucune violence et sans aucun incident.
03:17 Une des raisons de ce mouvement des paysans allemands
03:20 est l'intention du gouvernement de supprimer le diesel agricole.
03:24 En effet, au moins jusqu'à présent, les exploitations agricoles et forestières
03:28 bénéficiaient d'une subvention de 21,5 centimes par litre de diesel,
03:32 c'est-à-dire que les agriculteurs payaient 1,48 euros le litre de diesel au lieu d'1,70 euros.
03:39 La suppression de cette subvention correspond à une augmentation de 14% du diesel.
03:44 Ainsi, pour une exploitation agricole de 500 hectares, par exemple,
03:48 cela correspond à un coût supplémentaire de l'ordre de 8 600 euros par an.
03:54 Au niveau de l'impact sur l'économie,
03:56 outre les dérangements entraînés par le blocage de nombreuses routes,
03:59 la grève des routiers a d'ores et déjà forcé certaines usines à se mettre en chômage technique
04:04 en raison de ruptures d'approvisionnement,
04:07 comme par exemple l'usine Volkswagen Dämden en Frise orientale, au nord-ouest du pays,
04:12 ou en outre, et les ouvriers n'ont pas pu se rendre sur leur lieu de travail en raison du blocage des routes.
04:18 Dans la mesure où le gouvernement continue de camper sur ces positions,
04:22 il est probable que le mouvement se poursuive d'une manière ou d'une autre au-delà du 15 janvier.
04:27 Les jours qui viennent seront décisifs pour le mouvement protestataire en Allemagne.
04:31 En effet, soit le gouvernement fédéral parvient à manœuvrer et le mouvement s'essouffle,
04:36 soit le pays s'embrase pour une durée plus longue,
04:38 ce qui ne serait pas sans conséquence pour le continent.
04:41 En effet, faut-il le rappeler, l'Allemagne se situe en plein milieu de l'Europe
04:46 et est quasiment impossible à contourner par voie ferroviaire ou routière.
04:50 Tout blocage de l'Allemagne signifie automatiquement un blocage du transport pour toute l'Europe.
04:55 Par ailleurs, aux quatre coins du continent européen, la situation sociale est explosive.
05:00 Fin 2023, les chauffeurs polonais puis slovaks ont bloqué la frontière ukrainienne
05:05 pour protester contre la concurrence des poids lourds ukrainiens.
05:08 Les agriculteurs des pays de l'Est sont furieux quant à eux de la concurrence des céréales ukrainiennes
05:13 qui se sont répandues illégalement sur leurs marchés.
05:16 Aujourd'hui, agriculteurs et transporteurs roumains bloquent la Roumanie
05:20 pour protester contre l'explosion des tarifs des assurances.
05:23 Quant à la France, le pays est depuis quelques jours endormi
05:27 par le changement de peu d'importance de chef de gouvernement.
05:30 Et pourtant, le gouvernement français sait qu'il a tout à craindre d'un blocage du pays
05:34 qui n'est absolument pas inenvisageable,
05:36 puisque depuis quelques jours, des agriculteurs alsaciens
05:39 ont entrepris des actions de solidarité pour leurs collègues allemands.
05:42 On se souviendra que lors de la mise en place de la ségrégation vaccinale en 2021,
05:46 le gouvernement français avait veillé tout particulièrement à ne pas imposer le pass Covid
05:50 aux restaurants routiers d'une part et aux gendarmes d'autre part.
05:53 Car en effet, d'une part les routiers disposent d'une capacité de blocage du pays inégalable
05:58 et d'autre part les forces de l'ordre sont indispensables au pouvoir pour mater les récalcitrants.
06:03 Et même si la répression des Gilets jaunes il y a quelques années
06:05 a fini par étouffer le mouvement,
06:07 il ne faudrait pas grand-chose pour que ce mouvement renaisse de ses cendres encore chaudes.
06:11 L'étincelle qui vient de jaillir en Allemagne
06:13 pourrait donc secouer tout le continent, y compris la France.
06:16 C'est peut-être pour cela que la plupart des médias français font un silence quasi absolu
06:21 sur ce qui se passe actuellement de l'autre côté du Rhin.
06:23 Gabriel Attal quitte l'éducation nationale et laisse derrière lui un vaste chantier de réformes.
06:33 Pendant un peu plus de cinq mois, il s'est agité dans tous les sens
06:36 et laisse son successeur assumer le travail, le point, avec Renaud de Bourleuf.
06:42 Que l'école c'est l'arme la plus puissante que nous avons pour changer la société,
06:46 que cette conviction elle s'est renforcée chaque jour depuis ma nomination à vos côtés.
06:51 En quittant l'éducation nationale pour Matignon,
06:53 Gabriel Attal laisse en suspens une tâche ardue à son successeur.
06:57 Assumer un paquet de mesures annoncées en décembre.
06:59 La réforme du collège est particulièrement commentée à partir de l'année scolaire 2024-2025.
07:04 Le diplôme national du brevet deviendra une porte d'entrée nécessaire
07:07 pour entrer au lycée, général ou professionnel.
07:10 Seule exception, le certificat d'aptitude professionnelle, le CAP,
07:13 restera accessible sans l'obtention du brevet.
07:15 L'enjeu affiché de la réforme annoncé en décembre par celui qui était alors ministre de l'éducation
07:19 donnait une véritable exigence à ce diplôme.
07:23 Car je le dis de façon très directe, quand on échoue au brevet,
07:25 cela signifie qu'on n'a pas le niveau pour entrer au lycée.
07:28 Dire cela, c'est dire la vérité aux élèves, la vérité à leur famille,
07:32 et c'est donc les respecter.
07:34 Et cela, les professeurs le savent très bien.
07:36 C'est pour cela que je souhaite faire du brevet un véritable examen d'entrée au lycée.
07:40 Concrètement, un élève qui échoue au brevet ne pourra pas entrer dans la foulée au lycée,
07:44 comme c'est pourtant le cas aujourd'hui.
07:45 Un changement essentiel pour un examen qui servait jusqu'à présent
07:48 à attester d'une validation des savoirs fondamentaux.
07:51 Ron Coffinier, président de l'association Créer son école,
07:54 l'idée de donner une véritable utilité au brevet n'est pas forcément mauvaise.
07:57 Redonner au brevet un sens, c'est dire, c'est la condition sine qua non de l'accès au lycée,
08:02 cela me paraît positif.
08:03 La deuxième chose aussi, c'est qu'il sort une dimension un peu bouillie,
08:08 avec 50% jusqu'à présent de la valeur du brevet qui était acquis au contre-continu,
08:14 et donc il le passe à 40%, mais c'est surtout que ce n'est plus le même contre-continu.
08:18 Ce sont vraiment la somme des notes et non plus des espèces de compétences
08:23 qui sont données par le professeur sur une base assez vague.
08:27 Donc il y a une amélioration, ce n'est pas suffisant au niveau pur et dur.
08:31 Après, l'étape d'après, si on veut que ça serve à quelque chose,
08:35 c'est de remettre en programme du brevet qui soit conséquent,
08:39 qui soit tout à fait ferme sur les fondamentaux.
08:43 Reste à savoir si les mesures de Gabriel Attal permettront d'améliorer le niveau.
08:46 La remise en cause du collège unique semble aller dans ce sens
08:49 avec les groupes de niveau en français et en mathématiques.
08:51 Ron Coffinier considère toutefois que c'est loin d'aborder le fond du problème.
08:54 Le collège unique, c'est tout à fait autre chose,
08:56 c'est-à-dire que c'est tout un cursus qui est conçu différemment.
09:00 Là, on met des niveaux différents mais pour le même cursus.
09:02 On va théoriquement au même endroit.
09:05 Alors que ce dont les jeunes ont besoin,
09:07 c'est que la variété de leur aspiration soit prise en compte.
09:10 Un jeune qui a envie de rentrer rapidement dans la vie active,
09:13 qui a envie rapidement de rentrer dans telle ou telle profession,
09:17 il n'a pas forcément besoin d'avoir le même type de formation
09:20 qu'un élève qui va faire son lycée.
09:23 Ce n'est pas pour autant qu'il ne faut lui apprendre que des choses ultra spécialisées
09:26 sur le domaine qui va être sa spécialisation ensuite.
09:30 Je pense que c'est important de développer une connaissance de l'histoire,
09:34 une connaissance du fonctionnement de la France,
09:36 une connaissance aussi fine de la langue française,
09:40 une connaissance de la logique et ça pourrait être renforcé très fortement, vous voyez,
09:45 au lieu d'aller dans des apprentissages très spécialisés
09:49 sous prétexte que c'est supposé correspondre à l'univers professionnel du métier visé.
09:55 Donc là, à mon avis, sur le retour à une forme de différenciation au niveau du collège,
10:00 il y a encore énormément de choses à faire.
10:02 Ce que Gabriel Attal a proposé, c'est quelque chose d'intéressant,
10:06 mais c'est vraiment les premiers pas.
10:08 Des premiers pas qui risquent d'avoir peu de suite,
10:10 Gabriel Attal étant plus enclin à la communication qu'aux réformes de fond.
10:13 L'essayiste et enseignant Jean-Paul Briguelli est très pessimiste sur l'efficacité de ces mesures.
10:18 Le brevet est déjà descendu dans les abysses.
10:20 Je vous rappelle qu'un grand nombre d'élèves l'ont avant même de le passer.
10:24 C'est une mesure vraiment très poudre aux yeux.
10:26 Il fait référence au BEPC d'autrefois.
10:30 Et puis, s'ils ne l'ont pas, ils ne rentreront pas en seconde.
10:33 Alors on en fait quoi des élèves ?
10:35 On les fait redoubler systématiquement ?
10:37 Si on les fait redoubler, où est-ce qu'on les met ?
10:39 Il faut s'assurer que les classes sont déjà au maximum de ce qu'elles peuvent donner.
10:44 Gabriel Attal a justement en tête une nouveauté pour ses élèves
10:47 qui pourrait être plus nombreuses qu'auparavant.
10:49 À l'heure actuelle, environ 11% des candidats échouent au brevet.
10:52 Le ministre avance qu'avec sa réforme et les exigences qui vont avec,
10:54 le taux de récidive devrait être abaissé.
10:56 La solution pour les élèves sur le carreau ?
10:58 Un vrai faux redoublement.
11:00 Il ne fera cependant pas un redoublement identique à l'année précédente,
11:04 ce qui n'a souvent, et surtout à cet âge-là, pas beaucoup de sens.
11:08 Mais il fera une classe pré-pas lycée.
11:10 L'objectif est clair,
11:12 réussir sa transition entre le collège et le lycée, là où beaucoup se jouent encore.
11:16 Un nouvel exemple de "en même temps" propre à la Macronie.
11:19 En effet, le ministre avait assuré en décembre que le redoublement ne devait pas être tabou,
11:23 suscitant des critiques de certains syndicats d'enseignants.
11:25 La trouvaille ?
11:26 Un redoublement qui ne dit pas son nom,
11:28 dans une classe spécifiquement dédiée à ses élèves.
11:31 Une mesure compliquée en raison du problème défectif de ses professeurs.
11:34 Je vous rappelle qu'il manque des milliers de profs,
11:37 parce que les concours ne font pas le plein.
11:40 C'est pas parce que le ministère ne crée pas les postes qu'ils y sont, les postes.
11:43 Mais on ne peut pas affecter sur les postes des gens qui sont d'une incompétence absolue.
11:48 Donc, chaque année, les jurys du CAPES renoncent à affecter aux alentours de 5000 personnes quand même.
11:56 Alors qui on va mettre ? C'est tout et n'importe quoi.
12:00 Il a pêché des idées un peu partout, y compris dans mon dernier livre, "L'école à vitesse".
12:05 Il s'est dit "on va s'agiter".
12:07 Il est bien en communication, le garçon, mais il ne connaît rien à l'école.
12:11 Mais rien, un rien tellement massif que ça en est assez drôle, finalement.
12:17 La comédie continue, mais à Matignon cette fois.
12:20 Mais pas d'inquiétude, nous dit Gabriel Attal, il continuera de veiller sur les profs.
12:24 Quelles que soient les évolutions à venir, cette conviction et cette cause,
12:30 elle ne cessera jamais de m'habiter et que vous me trouverez toujours, toujours à vos côtés
12:36 pour accomplir la mission qui est la vôtre avec les enseignants qui est la plus belle au monde.
12:45 Après l'unité de la bataille des retraites,
12:47 la lutte électorale a repris entre les syndicats de travailleurs.
12:51 À l'automne, une importante partie des élections professionnelles a eu lieu.
12:56 Partout en France, petit tour d'horizon.
12:58 Une bataille perdue plus tard, les syndicats sont retournés au charbon
13:02 dans le cadre des élections professionnelles.
13:04 Comme un symbole de la transition, le 1er décembre,
13:06 les dirigeants des huit principales organisations de salariés du pays
13:10 ont mis en sommeil l'intersyndical qui avait défilé, uni contre la réforme des retraites.
13:15 En cause, outre l'échec de la mobilisation sociale,
13:18 les élections professionnelles avec près de 70% des instances de représentation des salariés
13:24 qui ont été renouvelées durant l'automne.
13:27 Dans les entreprises comptant au moins 11 collaborateurs,
13:30 les élections professionnelles ont lieu tous les quatre ans
13:33 et ont été étalées sur une période allant de 2021 à 2024
13:37 avec une forte concentration de scrutins à l'automne 2023 et au début de l'hiver.
13:43 L'enjeu électoral est ici le renouvellement des comités sociaux et économiques,
13:47 les CSE, l'instance de représentation des salariés.
13:50 Elles permettent aussi de calculer le poids des syndicats.
13:54 Le résultat définitif sera connu début 2025
13:57 avec les élections dans les très petites entreprises, celles de moins de 11 salariés.
14:01 Difficile de dégager une vue d'ensemble pour l'heure,
14:04 mais en prenant les résultats entreprise par entreprise,
14:07 mais aussi secteur par secteur, on constate la poursuite du déclin de la CGT.
14:11 Dépassée lors du cycle électoral 2017-2020 par la CFDT,
14:15 elle a perdu des plumes dans plusieurs bastions.
14:17 Pour la première fois depuis la libération,
14:19 la centrale historiquement liée au Parti communiste a perdu sa première place chez EDF,
14:25 au détriment du syndicat de cadre CFECGC, déjà en progression lors des derniers scrutins.
14:30 Cette centrale l'a aussi emportée chez Orange, BNP Paribas
14:33 et la FPA, l'Agence pour la formation des adultes.
14:36 La CFDT détrône également la CGT au chantier de l'Atlantique
14:40 et garde la première place chez Monoprix, entreprise de plus de 20 000 salariés.
14:44 Au rang des entreprises d'importance, Airbus a vu Force ouvrière dégringoler,
14:48 passant de plus de 40% des suffrages en 2019 à moins de 33% en décembre 2023.
14:54 FO demeure le premier syndicat dans l'entreprise,
14:56 mais voit la CFECGC le talonner à 29,65%
15:01 et la CFTC complète le podium avec 14,12% de centrales en baisse lors de ce scrutin.
15:07 La CGT 12% est stable et la CFDT progresse avec 11,24% des voix.
15:13 Un petit nouveau a fait son apparition également,
15:15 avec le syndicat Printemps écologique qui a présenté des listes et effectué quelques percées.
15:20 C'est le cas dans la société OVH Cloude, entreprise d'environ 2 000 salariés en France,
15:24 où ce syndicat s'est classé deuxième avec plus de 33% des suffrages.
15:28 Surfant sur la vague verte, cette nouvelle structure rêve de venir titiller les grandes centrales.
15:33 Créée en 2019, ce mouvement, pas à avoir de contradictions,
15:36 connaît un relatif succès essentiellement dans les zones urbaines,
15:39 tout en prenant une décroissance dite sélective.
15:43 Les élections professionnelles ne sont pas finies,
15:45 mais se dessine petit à petit le nouveau paysage syndical français.
15:49 Pas de grands changements, mais des tendances de fond,
15:52 comme le déclin de la CGT et la progression de la CFDT et de la CFECGC,
15:57 ainsi qu'un tassement chez Forces Ouvrières.
15:59 S'il faudra attendre les élections des très petites entreprises début 2025
16:03 pour voir si la hiérarchie a changé depuis les élections de 2017-2020,
16:07 il semblerait qu'une constante peut être relevée,
16:10 la faible participation à ces scrutins professionnels.
16:13 Ainsi, la Fondation Jean Jaurès constatait dans un rapport publié en décembre 2023
16:18 sous le nom de "Les éloignés du dialogue social",
16:21 le désintérêt des salariés pour ces instances représentatives,
16:25 en prenant l'exemple des très petites entreprises
16:27 où 10,38% des salariés votaient en 2012 contre 5,44% en 2021.
16:34 Un constat terrible qui témoigne qu'en matière de représentation professionnelle,
16:38 c'est une minorité qui négocie pour la majorité,
16:41 une constante dans le paysage syndical français,
16:43 dominée par une gauche minoritaire qui a su verrouiller la représentation
16:47 et profiter de l'absence de concurrents de droite dans les entreprises.
16:55 Passons à l'actualité en bref.
16:56 Nouvelle flambée des prix de l'électricité.
17:01 A partir du 1er février, la facture devrait monter de 10%.
17:05 La principale raison, la décision du gouvernement, inscrite dans la loi de finances,
17:10 de réaugmenter progressivement les taxes en mettant fin au bouclier tarifaire.
17:15 Emmanuel Vargon, présidente de la commission de régulation de l'énergie,
17:18 assure que la crise des volumes et la crise des prix sont passées
17:21 et que tout est en train de rentrer dans l'ordre.
17:24 Les consommateurs, dont le pouvoir d'achat est déjà miné,
17:26 devront donc payer plus cher leur électricité.
17:29 En un an, la facture en la matière a progressé de 39%.
17:33 Les Français écoutent moins la radio.
17:35 Jeudi, la société Médiamétrie a dévoilé des chiffres sur l'écoute des médias en novembre et décembre.
17:41 69,6% d'audience cumulée contre 71,1 un an plus tôt.
17:47 Plus concrètement, 600 000 personnes n'écoutent plus la radio depuis un an.
17:52 RTL, qui a longtemps été la radio la plus écoutée de France,
17:54 peut s'inquiéter avec une baisse de 0,7 points sur un an.
17:58 En revanche, les radios musicales progressent, en particulier NRJ, Skyrock et Nostalgie.
18:03 Autre progression, celle d'Europe 1, qui enregistre une hausse de 0,4 points de son audience cumulée.
18:08 Le conflit israélo-palestinien se déplace.
18:12 Mercredi, le conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution
18:15 exigeant l'arrêt immédiat des attaques des outils en mer rouge.
18:19 Depuis octobre, ces rebelles yéménites auraient en effet lancé de nombreuses attaques
18:23 contre des navires marchands, disant agir en solidarité avec les Palestiniens.
18:28 La résolution adoptée par l'ONU n'a fait l'objet d'aucun veto,
18:31 mais de quatre abstentions de la part de la Russie, la Chine, l'Algérie et le Mozambique.
18:36 La Russie avait tenté de déposer un amendement explicitant le lien avec les événements à Gaza,
18:41 mais cet amendement a été rejeté, les Américains ayant affirmé
18:44 ne pas vouloir donner l'impression de légitimer les outistes.
18:49 Apparition surprise d'Hunter Biden au Congrès américain.
18:52 C'est à peine croyable, alors que la Chambre des représentants débattait mercredi
18:57 d'une résolution visant à reconnaître le fils de Joe Biden coupable d'obstruction
19:02 au prérogatif d'enquête du Congrès.
19:04 Le mise en cause a fait irruption dans le bâtiment, accompagné de son avocat.
19:08 Ce coup de théâtre filmé par les caméras de télévision a sidéré nombre de commentateurs.
19:13 Les élus républicains de la Chambre des représentants ont donné de la voix contre cette provocation,
19:18 rappelant qu'il est notamment reproché à Hunter Biden de s'être soustrait
19:22 à une assignation parlementaire à comparaitre.
19:24 Cette fois donc, le sulfureux fils du président des Etats-Unis s'est présenté devant le Congrès
19:29 sans y avoir été convié, mais ne s'est toujours pas expliqué sur le fond.
19:32 Ainsi, il a quitté la salle au moment où l'élu trumpiste Marjorie Taylor s'apprêtait à prendre la parole.
19:38 Courageux, mais pas trop.
19:40 Et toujours aux Etats-Unis, le feuilleton judiciaire autour de Donald Trump continue.
19:44 Jeudi à New York, l'ancien président américain est jugé pour des fausses déclarations
19:49 dans le but d'obtenir des prêts bancaires.
19:51 Son avocat avait demandé à ce que la plaidoirie soit reportée en raison du décès mardi
19:55 de la belle-mère de Donald Trump, une demande refusée par les juges.
19:59 L'ancien chef d'Etat était donc bien présent à son procès malgré les circonstances,
20:04 devant des magistrats qui semblent être décidés à lui mettre des bâtons dans les roues
20:08 alors que la campagne présidentielle va bientôt démarrer.
20:10 Un autre procès s'est tenu aux Etats-Unis, celui d'un français.
20:14 Mardi, le pirate informatique Sébastien Raoult a été condamné à trois ans de prison ferme
20:18 par le tribunal de Seattle dans l'état de Washington.
20:21 L'individu, âgé de 23 ans, était accusé d'avoir piraté les données confidentielles
20:25 de plus de 60 entreprises pour les revendre sur Internet, le plus souvent en crypto-monnaie.
20:29 Avec deux complices, Gabriel Bildstein et Abdel Hakim El Hamadi,
20:34 il aurait volé des centaines de milliers de fichiers de clients
20:37 et causé pour des sociétés des pertes estimées à plus de 6 millions de dollars.
20:41 En 2022, il avait été arrêté au Maroc puis extradé vers les Etats-Unis.
20:46 Il a plaidé coupable d'escroquerie informatique et doit rembourser 5 millions de dollars
20:50 pour les pertes causées aux firmes victimes.
20:52 Ce soir, retrouvez un Zoom et Immedia.
20:59 Merci de votre fidélité.
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