La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, était l’invitée de “Tout le monde veut savoir” ce mercredi pour évoquer la mobilisation des agriculteurs qui se poursuit. Ils dénoncent notamment le projet de traité de libre-échange entre l'UE et le Mercosur et la non-concrétisation des engagements pris par le gouvernement Attal lors des mobilisations de l'hiver dernier.
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00:00Annie Genevard, on parlera dans un instant des revendications des agriculteurs,
00:03de la question du débat qui aura lieu le 26 novembre sur le Mercosur,
00:06mais d'abord sur les méthodes qui sont utilisées, notamment par la coordination rurale.
00:09Il y a ce qu'on a vu hier, avec les locaux de l'OFB
00:12à guérir l'Office français de la biodiversité, une porte qui a été défoncée.
00:15On voit là ces blocages devant des centrales d'achat.
00:18On avait entendu l'appel au chaos, c'était le mot qui était utilisé.
00:22Est-ce que ça dépasse les lignes rouges qui ont été fixées par le gouvernement ?
00:26Moi j'avais entendu Bruno Rotailleau dire « tolérance zéro ».
00:29Alors moi je ne généralise pas les comportements minoritaires de quelques-uns.
00:34Moi je respecte évidemment les syndicats qui sont mes interlocuteurs.
00:39Depuis mon arrivée, dès les premiers jours, je les ai tous rencontrés.
00:43Je les ai régulièrement, soit en réunion, soit au téléphone.
00:46On échange, je les respecte.
00:48Je pense qu'il est important de ne pas donner le sentiment
00:51que telle ou telle formation syndicale se livre unanimement à des dégradations.
00:58Et on donne la parole à Nigeane Varadonde.
01:00Il s'avère que parmi vos interlocuteurs, il y a la coordination rurale.
01:03Je vous ai même entendu dire que vous échangez régulièrement avec Véronique Leflocq.
01:06Et il s'avère que ce syndicat-là a, par le biais du comportement de certains de ses adhérents,
01:13fait ce qui s'est passé à Guéret, bloque des centrales d'achat.
01:15Donc je repose ma question, est-ce qu'on peut…
01:17De certains de ses adhérents, je ne généralise pas l'ensemble de la coordination rurale,
01:22pas plus qu'à l'ensemble de la FNSEA ou d'autres syndicats.
01:26Donc moi, je ne renie pas ce que nous leur avons dit.
01:29Et d'ailleurs, la présidente Leflocq en était d'accord.
01:34Pas d'atteinte aux biens, pas d'atteinte aux personnes, pas de blocage durable.
01:39Et donc bloquer des centrales d'achat ?
01:40Manifester, oui.
01:41Bien sûr, c'est un droit constitutionnel que personne ne conteste.
01:45Mais voilà.
01:45Donc bloquer des centrales d'achat pour causer des problèmes d'approvisionnement ?
01:48Le blocage.
01:48Alors moi, j'ai beaucoup insisté auprès de mes interlocuteurs sur le fait
01:52qu'on entre dans une période économique tout à fait particulière
01:55qui est celle d'avant Noël.
01:57Avant Noël, les commerçants, les artisans vont vendre les produits
02:00que les producteurs mettent sur le marché.
02:03Donc il est très important en cette période-là de ne pas bloquer tout le système.
02:08Donc vous leur demandez de lever les blocages dans les centrales d'achat ?
02:12Je demande que dans cette affaire, on fasse prévaloir la raison.
02:16Et là, voilà.
02:18On ne peut pas s'en prendre aux locaux comme ceux de l'OFB.
02:21On ne peut pas s'en prendre aux personnes.
02:23On ne peut pas s'en prendre...
02:24Il y a tout de même une différence de comportement
02:26entre deux des syndicats qui ont manifesté cette semaine.
02:30La FNSEA qui manifestement a choisi, à la différence du début de l'année,
02:36comment dire, de garder un peu le soutien des Français.
02:38En tous les cas, fait attention dans sa façon de protester leurs revendications.
02:45Et puis la coordination rurale qui passe à un cran supérieur,
02:49ce que disait Benjamin à l'instant, des blocages de routes.
02:54Est-ce que pour vous, justement, vous dites, je ne veux pas généraliser,
02:59mais est-ce qu'il n'y a pas une différence entre ces deux centrales syndicales
03:02à la façon de protester et d'aller taper à votre porte ?
03:05Je crois que toutes les formations syndicales ont le souci
03:08que leur base s'en tienne au mouvement dont ils ont dessiné les contours.
03:14Ce que je voudrais dire, Bruno, jeudi, c'est qu'il y a une réalité humaine,
03:18aujourd'hui, et économique, c'est que nous avons énormément d'agriculteurs
03:22qui sont dans un grand état de souffrance, de désarroi,
03:25d'interrogations sur l'avenir de leur profession,
03:28de difficultés conjoncturelles ou structurelles.
03:30Il faut voir quand même ce que les agriculteurs ont connu cette année.
03:34Ils ont connu quatre maladies animales très graves.
03:37Ils connaissent des conditions météorologiques comme on n'en a pas vu depuis longtemps.
03:40Les rendements sont en chute, donc les revenus ne sont pas là.
03:44Quand vous avez une famille, quand vous avez des emprunts,
03:46quand vous avez une exploitation à faire vivre,
03:48et qu'il n'y a plus rien ou qu'il n'y a pas assez,
03:50il faut comprendre l'état de désarroi profond dans lequel se trouve l'agriculture.
03:54Et moi, je les entends.
03:56– Et on parle dans un instant de ces revendications,
03:58juste avant, Brice Tinturier, une difficulté pour l'exécutif,
04:02vous dites tout cela devant une membre de ce gouvernement,
04:04c'est qu'au fond, le mouvement est très populaire.
04:08Donc on sent dans les prises de parole des membres de l'exécutif,
04:10sinon une forme de pusillanimité, du moins beaucoup de prudence
04:13dans la façon de parler de scènes qui sont des scènes,
04:16pour certaines, de dégradation de biens.
04:17On a vu ce qui s'est passé hier dans la Creuse.
04:19– Oui, le mouvement est populaire parce qu'il l'a été dans le passé,
04:21et je crois qu'il l'est toujours,
04:23parce qu'il fait écho à quelque chose que les Français partagent,
04:26qui est une population qui est en très grande difficulté,
04:30menacée de disparition pour une partie d'entre elles.
04:33Donc tout cela parle aux Français,
04:34et ils sont plutôt en sympathie avec les agriculteurs,
04:37on l'a vu dans le passé.
04:38Malgré tout, je pense qu'on est dans un contexte un petit peu différent
04:43de ce qui s'était passé la dernière fois.
04:44D'abord parce que depuis, il y a eu tout ce qui a été révélé
04:48ou dit aux Français sur l'ampleur des déficits,
04:50sur l'augmentation de la fiscalité,
04:52et que du coup, bien sûr que ça ne touche pas directement
04:55la relation des Français aux agriculteurs,
04:57mais dans une situation où tout le monde se dit
04:59« je vais souffrir ou on va souffrir, les impôts vont augmenter, etc. »,
05:03il peut y avoir des limites au soutien,
05:06notamment quand il prend des formes particulièrement violentes.
05:08Donc on n'est pas exactement, me semble-t-il,
05:10dans la même situation que lors des derniers mouvements.
05:12– Allez Jeannevard, moi j'étais assez frappé d'entendre vous-même
05:16et d'autres membres du gouvernement expliquer qu'au fond,
05:20tout ce qui avait été promis au mois de janvier était soit réalisé,
05:22soit en cours de réalisation.
05:24Dans ce cas-là, pourquoi ils protestent ?
05:25Est-ce qu'ils n'ont pas compris les mesures que vous aviez décidées ?
05:31Est-ce que c'est quelque chose d'irrationnel,
05:33le mouvement de protestation des agriculteurs ?
05:36– Je crois qu'il y a plusieurs éléments d'explication.
05:38Entre les dernières manifestations de ce début d'année,
05:41et aujourd'hui, il y a eu quand même une grande parenthèse politique
05:45qui a commencé en gros au moment des européennes.
05:48Et pendant 4-5 mois, il y a eu une sorte de suspension du pouvoir politique
05:53qui a donné le sentiment que tout ce qui avait été annoncé
05:56était en quelque sorte non réalisé.
05:58La vérité, c'est que moi, quand je suis arrivée,
06:00j'ai dû honorer tous les engagements qui avaient été pris il y a 10 mois,
06:04et je le fais, mais alors avec systématiquement,
06:07et puis il a fallu apporter aussi des mesures supplémentaires.
06:11Dans le budget qu'on est en train d'examiner,
06:14c'est une baisse de 300 millions de charges, c'est moins de charges,
06:18c'est plus de simplification.
06:20J'ai délivré très vite énormément de mesures,
06:23mais la difficulté, c'est qu'entre-temps,
06:26il y a eu de grosses difficultés dans le monde agricole.
06:28– Ce que vous évoquiez, les épidémies.
06:31– Et une impatience, entre le moment où vous décidez quelque chose
06:33et le moment où ça arrive dans les cours de ferme,
06:36il y a toujours un délai, et certains paysans ne peuvent plus attendre en réalité.
06:42Mais que les Français expriment leur soutien aux paysans,
06:45je trouve ça plutôt réjouissant.
06:47L'agriculture, c'est le drapeau.
06:48Et d'ailleurs, ce n'est pas un hasard
06:49s'ils mettent le drapeau français sur leur production.
06:52C'est tellement identitaire dans la vie de notre pays,
06:55dans l'histoire de notre pays.
06:57C'est ça qu'il faut comprendre, s'ils aiment leurs paysans, mais tant mieux.
07:01– Annie Gennevard, je voudrais qu'on parle, parmi les revendications,
07:03il y a évidemment cette question du Mercosur,
07:05je vous donnerai la parole dans un instant Bruno et Brice.
07:07Rappelons-le, débat le 26 à l'Assemblée suivi d'un vote,
07:11toute la classe politique est unanime.
07:14Le vrai sujet, Annie Gennevard, c'est de monter
07:16ce qu'on appelle une minorité de blocage pour faire échec au Mercosur.
07:20Donc, au fond, ce débat à l'Assemblée, c'est quoi ?
07:22C'est juste pour vous faire plaisir ?
07:23– Alors, ce débat, d'abord, l'arrivée dans le débat public du Mercosur
07:28implique qu'on informe les Français.
07:30L'opinion française a le droit d'être informée sur quelque chose
07:33qui va modifier son quotidien, notamment son alimentation.
07:36D'autre part, ça va avoir des incidences sur notre agriculture et nos producteurs.
07:41Donc, le débat est légitime parce qu'il va éclairer le sujet.
07:45Je pense que c'est une bonne chose.
07:47– Éclairer, mais ça ne règle pas le problème qu'en l'État,
07:51il n'y a pas de minorité de blocage.
07:52Et donc, en l'État, la Commission européenne a le champ libre
07:55pour ratifier ce traité de libre-échange.
07:58– D'abord, personne ne peut dire aujourd'hui
07:59qu'il n'y a pas de minorité de blocage.
08:01On y travaille ardemment.
08:02Le Premier ministre… – Vous l'avez pas encore ?
08:04– On ne l'a pas encore.
08:05Ça, on verra bien, mais on y travaille concrètement.
08:08– Vous y travaillez sans doute, mais je…
08:09– Non, mais on va voir les pays de l'Union européenne.
08:12Moi, vendredi, je suis en Pologne.
08:14– Mais ils sont acquis, les Polonais.
08:17C'est… Il en manque.
08:19Il en manque les Hollandais, les Belges.
08:22– J'étais avec la ministre hollandaise en visioconférence il y a deux jours.
08:26J'ai rencontré le ministre italien.
08:28Sophie Prima fait de même.
08:30On est tous… On se démultiplie sur le terrain européen
08:34parce qu'il nous faut alerter les pays européens
08:38et certains en sont bien convaincus.
08:40Vous savez, dans chaque pays, il y a des habitants
08:43qui sont attachés à leur propre production,
08:45qui n'ont pas envie de manger de la viande qui utilise,
08:49qui a été poussée dans sa croissance ou qui utilise des produits phytosanitaires.
08:54Vous savez que sur 427 substances actives autorisées au Brésil,
08:58il y en a 145 qui sont interdites en Europe.
09:01Il y a des cancérigènes… – Annie Gennevard, que se passe-t-il
09:04si vous ne réussissez pas à obtenir cette minorité de blocage ?
09:06– Écoutez, je ne me place pas dans cette perspective.
09:08Je me place dans la perspective qu'on va faire tout ce que l'on peut
09:12pour empêcher cet accord qui est mauvais,
09:14non seulement pour l'agriculture française,
09:16mais pour la santé des Français.
09:18Parce que vous utilisez des produits
09:21dont la détection disparaîtra au bout de quelques semaines.
09:24– C'est presque fichu, Anne Gennevard.
09:26– Mais non, écoutez, je ne me place pas dans la perspective du pire.
09:31Parce que si c'était le cas, il faut que chacun d'entre nous
09:34rentre chez soi et ne fasse rien.
09:35– J'ai une question à vous poser dans un instant
09:36sur un autre traité de libre-échange, mais Brice Tintorier,
09:38ce qui se joue aussi là-dedans, c'est un rapport à la mondialisation.
09:42Et c'est d'ailleurs assez étonnant de voir des forces politiques
09:44normalement plutôt favorables à la construction européenne,
09:47au libre-échange, s'opposer de façon unanime.
09:50– C'est un rapport à la mondialisation, c'est un rapport à l'Europe
09:53et c'est un rapport au poids de la France en Europe.
09:55Et c'est vraiment les trois.
09:56Les Français y sont à 60%, plutôt opposés à la mondialisation.
10:00En tous les cas, ils la voient comme une menace,
10:01comme quelque chose qui est une machine à désagréger les identités
10:05et le poids de la France.
10:06Alors ce traité, le Mercosur, c'est le symbole de tout ça.
10:09On nous dit, les Français le pensent, qu'il est négatif.
10:12L'enjeu ensuite, c'est, même si vous faites tout naturellement
10:17pour l'éviter, mais le simple fait qu'on puisse se dire
10:20la France n'est pas forcément en position de mobiliser
10:23la minorité de blocage suffisante pour s'opposer
10:26à ce qui nous est présenté comme le mal,
10:27crée quelque chose de terrible dans le pays.
10:29Ça veut dire que la machine qui alimente les sentiments négatifs
10:33à l'Europe, elle est amplifiée.
10:35Et ça veut dire aussi que le poids de la France en Europe
10:38est à minima diminué, puisqu'on n'a pas la certitude
10:42que le gouvernement parviendra à obtenir cette minorité de blocage.
10:45Et là, ça renvoie à la dernière séquence politique.
10:48Pourquoi en sommes-nous là ?
10:49Est-ce que véritablement, la dissolution nous a affaibli, etc.?
10:52Mais moi, ce que je voudrais vous dire, Benjamin Duhamel,
10:55c'est que nous sommes attachés à l'exportation.
10:58La France est une grande nation exportatrice,
11:00notamment en matière agricole.
11:02Mais on peut aussi défendre la question,
11:05le principe de la souveraineté alimentaire.
11:08Ce qui est en jeu, moi, ce qui me frappe
11:11dans tous les accords de libre-échange,
11:12c'est que ce sont toujours les productions agricoles
11:14qui sont convoquées pour faire l'équilibre
11:17et qu'au sein des productions agricoles, c'est toujours la viande.
11:20Vous savez qu'en France, on consomme un poulet sur deux,
11:25vient de l'étranger ?
11:25Oui, mais il y a quelque chose qui m'étonne, Anne-Lise Gennevard,
11:27c'est qu'au fond, et sans préjuger de l'impact
11:29que pourrait avoir le Mercosur sur l'agriculture française,
11:32vous faites partie de celles et ceux qui sont opposés au CETA,
11:36au traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada.
11:39Au moment des débats autour du CETA,
11:40tout le monde disait que ça allait être épouvantable.
11:42Plus de sauterelles, le marché européen,
11:44le marché français va être inondé.
11:46Bœuf canadien.
11:47Résultat, à la fin, les rapports sont...
11:49Parce qu'on a mis des barrières,
11:50parce qu'on a posé les exigences.
11:52Vous continuez à être, vous étiez dans l'opposition
11:55il y a quelques mois, à ce traité.
11:57Quand on regarde dans le détail,
11:59les quotas sont faibles,
12:00il n'y a pas eu de marché inondé.
12:02Et pourquoi sont-ils faibles ?
12:03Parce qu'on a eu un niveau d'exigence qui a fait en sorte...
12:05Donc vous êtes favorable au CETA maintenant ?
12:07Que l'invasion de produits étrangers
12:12qui ne sont pas produits avec les normes
12:14auxquelles sont assujettis nos propres éleveurs,
12:16nos propres agriculteurs...
12:17Mais donc vous êtes favorable au CETA maintenant ?
12:18Mais non, mais je dis simplement qu'un bon accord,
12:21c'est un accord qui est équilibré.
12:23Un accord qui se fait sur le dos des producteurs,
12:25ça n'est pas un bon accord.
12:26Bruno, je dis, politiquement,
12:30ça va être très compliqué à gérer
12:31parce qu'il y a effectivement tout ce qu'on sait,
12:33l'Assemblée affaiblie,
12:34la difficulté de faire voter un texte sur l'agriculture
12:36puisque par définition,
12:38il n'y a pas de majorité à l'Assemblée,
12:39les familles politiques sont opposées.
12:41Ce débat au Parlement,
12:43il ne va pas suffire à lever l'hypothèque
12:45de la question du Mercosur
12:46et du mal-être des agriculteurs ?
12:47Non, ce débat au Parlement ne suffira pas.
12:49Il permettra à Michel Barnier,
12:50une fois n'est pas coutume,
12:51de mettre tout le monde derrière lui,
12:52c'est déjà ça de gagner.
12:54Mais dans cette affaire, Michel Barnier joue gros
12:56parce que c'est vrai qu'Emmanuel Macron
12:57est affaibli sur la scène internationale,
12:59mais Michel Barnier est arrivé à son poste
13:01auréolé de talent de négociateur,
13:03notamment au niveau européen.
13:05Et sur cette affaire, il va jouer la capacité
13:07à obtenir cette minorité de blocage
13:10et lui aussi pourrait perdre des plumes
13:12au-delà de ce qui se passe sur le front intérieur,
13:15censure ou pas.
13:16Même sur sa capacité à convaincre les Européens,
13:21Barnier joue gros.
13:22Un dernier mot avec vous, Annie Gennevard.
13:24Vous espérez la levée des blocages
13:25dans les jours qui viennent
13:26et que la rivière retrouve son lit ?
13:29Écoutez, on verra bien.
13:31En tout état de cause,
13:32on ne peut pas accepter qu'il y ait des débordements.
13:36On a fixé le cadre qui n'exclut pas le dialogue,
13:40qui n'exclut pas la protestation
13:41parce qu'elle est légitime encore une fois,
13:43qui n'exclut pas l'expression d'une souffrance qui est réelle.
13:47Moi, je suis du côté des solutions à apporter.
13:51Moi, je veux l'avenir.
13:52Je veux travailler à l'avenir de l'agriculture française.
13:54C'est pour ça que j'ai été nommée
13:56et c'est ça que je veux faire avec eux.
13:57Plus de simplification, moins de charges,
14:00plus de compétitivité.
14:01C'est mon job et je le fais.
14:02Merci Annie Gennevard, ministre de l'Agriculture.
14:04Merci Brice Tinturier.
14:05Merci Bruno Jeudy.