Les agriculteurs restent mobilisés dans plusieurs régions de France ce mercredi pour dénoncer le projet de traité de libre-échange entre l'UE et le Mercosur et la non-concrétisation des engagements pris par le gouvernement Attal lors des mobilisations de l'hiver dernier.
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00:00— Oui, c'est ça, Ashley. Bonjour. Base qui est bloquée depuis un petit quart d'heure maintenant. Vous le voyez là avec ces tracteurs qui sont à l'entrée de cette base
00:08et ces camions qui sont bloqués. Les militants de la coordination rurale, les agriculteurs sont arrivés. Malgré la pluie, se sont installés.
00:17Ils sont déterminés à rester quelques heures voire quelques jours. Serge Bousquet-Castagne, vous êtes là pour combien de temps ?
00:25— On est là pour le temps qu'il faudra. Au moins quelques jours. On bloque cette centrale intermarchée qui est la plus grosse du sud de la France
00:36et dans le but de faire comprendre aux Français que s'il n'y a plus de paysans, il n'y aura plus rien à manger ou ils mangeront de la merde.
00:46— Affamer la France, c'est l'objectif ? — Pas affamer la France, mais faire comprendre que les paysans sont essentiels,
00:54primordiaux pour la nourriture que nous produisons, qui est saine, qui est bonne, qui est loyale, qui est marchande, et qu'on nous concurrence
01:04avec des produits importés qui ne valent rien. — Vous avez mis en place un dialogue ce matin. En tout cas, vous avez tenté le dialogue
01:12avec le Premier ministre. Vous êtes optimiste ? — Non. On n'est pas optimiste parce que le Premier ministre, comme vous le savez, est insursis.
01:20Donc il peut pas promettre grand-chose. Mais il nous a promis, malgré tout – on peut comprendre son empathie – de nous aider, en tout cas,
01:31à récupérer nos molécules et nos phytosanitaires. — L'autre question, c'est celle du combat qui va durer, du combat qui peut se durcir.
01:39La population est derrière vous. Il faut rester dans les limites de ce combat. Il faut faire attention à ce qu'il n'y ait pas de débordement.
01:48— Vous le craignez, vous le redoutez ? — Je considère que la coordination rurale nationale et ses déclinaisons locales sont des vecteurs
01:58d'apaisement social. Je m'explique. Les agriculteurs sont à bout. Seuls dans leurs fermes, ils risquent de faire des conneries.
02:07Groupés ici au milieu des leurs, ils seront sérieux. Je peux vous le garantir.
02:14Serge Bousquet-Cassagne, une des figures de la coordination rurale du Lot-et-Garonne, ici présent entre Montauban, Bressol et Montbartier,
02:22devant cette plateforme de la grande distribution, une plateforme qui dessert tous les magasins intermarchés du sud de la France.