• il y a 3 jours
Les agriculteurs restent mobilisés dans plusieurs régions de France ce mercredi pour dénoncer le projet de traité de libre-échange entre l'UE et le Mercosur et la non-concrétisation des engagements pris par le gouvernement Attal lors des mobilisations de l'hiver dernier.

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00:00Tout à fait, ça fait un peu plus d'une heure maintenant que les agriculteurs, à l'appel de la coordination rurale, bloquent cette centrale d'achat, la centrale d'achat Leclerc, qui est juste derrière moi.
00:08Vous pouvez voir sur les images de Thierry Vallée. Et ils ont prévu, de l'autre côté, de passer la nuit ici, avec de quoi manger, de quoi dormir.
00:16Ce siège, il est à durée indéterminée. Je me tourne vers vous, Éric Menanteau. Vous êtes éleveur et céréalier. Concrètement, comment vous organisez ?
00:24Là, on commence à organiser le camp pour tenir plusieurs jours, voire plusieurs semaines, histoire que les magasins Leclerc se vident et qu'ils puissent
00:33parer à prévisionner, pour mettre la pression sur Leclerc, sur le gouvernement, pour qu'on ait des mesures et qu'on puisse vivre de notre métier dignement.
00:41C'est votre dernière un peu tentative. Et il n'y a plus de dialogue, là, qui est possible ?
00:46Le gouvernement a fait égalim 1, 2, 3, je sais plus où on en est. Ça doit toujours changer les choses. Ils doivent toujours remettre un égalim 3, un égalim 4.
00:54Et il n'y a rien qui change, quoi. Donc on se retrouve dans des situations désespérées. Une partie de nos collègues qui sont au bord de la ruine,
01:00certains qui ne vont pas pouvoir ré-enfoncer leur champ parce que les COP ne veulent plus financer, parce que la banque ne veut plus financer,
01:07parce qu'ils sont déjà très, très endettés avec des situations économiques désespérées.
01:12Pour autant, il y a eu quand même des aides, après, justement, le dernier mouvement en janvier dernier de la part du gouvernement Attal.
01:18Renforcement d'un fonds d'urgence pour la viticulture, 80 millions d'euros. Il y a eu aussi renforcement des contrôles pour la loi égalim.
01:26Tout ça, ça ne suffit pas. Et quand on entend, par exemple, la ministre de l'Agriculture, qui était un peu plus tôt sur notre antenne, d'ailleurs,
01:31et qui dit qu'elle se pose fermement à Mercosur, non, ce n'est pas audible.
01:35Le Mercosur, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Mais déjà, sans le Mercosur, on a des situations qui sont aujourd'hui désespérées.
01:42On a des charges qui sont très, très élevées, qui ont été multipliées par 3, par 4, par 5 depuis 35 ans,
01:47alors que sur le prix des cérales, notamment, on vend du blé aujourd'hui le même prix qu'il y a 35 ans, quand j'étais au lycée agricole.
01:54— Merci beaucoup. On entend votre détresse. Donc la formation principale à retenir, c'est ce siège à durer, indéterminé,
02:00de plusieurs agriculteurs de la coordination rurale de Poitiers, qui ont été rejoints aussi par des agriculteurs du côté de la Charente, de Sévré.
02:07Également, il y a à peu près une quinzaine de tracteurs sur place. Et ce siège qui va durer jusqu'à nouvel ordre.

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