• il y a 10 mois
Pointé du doigt pour son silence dans les médias durant la mobilisation des agriculteurs, Michel-Édouard Leclerc a repris la parole ce lundi. Accusé de contourner la loi Egalim - censée protéger les revenus des agriculteurs - le président du comité stratégique des centres E.Leclerc assure n'acheter des produits étrangers via ses centrales européennes que lorsqu'ils sont produits par des entreprises qui font plus de 350 millions d'euros de chiffres d'affaires. Le distributeur estime aussi avoir été visé "personnellement" par un "groupe de députés" de la majorité

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Nous on avait décidé de s'attaquer à tous les prédateurs de la valeur et parmi les
00:04 prédateurs de la valeur, de la valeur de notre travail, il y a notamment les grandes
00:09 surfaces.
00:10 Mais effectivement, au côté de l'industrie agroalimentaire qui pareil, en fait, compresse
00:17 nos prix agricoles.
00:18 Donc ils font partie de tout le système qui en fait ne respecte pas notre travail et essaye
00:24 de payer le moins cher possible les produits qu'on a à vendre.
00:28 Quitte à ce que nous, on ne vive pas de notre travail, ça n'a pas l'air de les déranger
00:32 du tout.
00:33 Bien sûr, mais c'est aussi pour les offrir aux consommateurs, c'est-à-dire pour les
00:37 donner aux consommateurs, au prix le plus intéressant vu la crise du pouvoir d'achat
00:41 en ce moment, Mme Marchesso ?
00:42 Oui, après, je crois que ces derniers temps, que ce soit les industries agroalimentaires
00:48 ou que ce soit la grande distribution, ils ont fait des marges qui étaient relativement
00:51 intéressantes et je ne crois pas qu'ils aient beaucoup souffert de l'inflation.
00:54 Par contre, au debout de la chaîne, que ce soit au niveau de la production ou les consommateurs,
01:01 nous on a bien senti l'inflation passer et on ne peut pas dire que ça a été un dollar.
01:06 Est-ce que Leclerc est pour vous un profiteur de crise ?
01:09 Écoutez, d'une façon générale, Leclerc, comme les autres supermarchés, en fait, compresse
01:23 les prix pour faire le plus de bénéfices possible.
01:26 Ils mettent en avant que c'est pour offrir aux consommateurs ou aux consommatrices des
01:34 produits le moins cher possible, mais enfin, on ne va pas se leurrer, c'est quand même
01:39 pour faire d'abord du bénéfice.
01:41 Oui, mais ce week-end, on a constaté un peu plus de monde sur les marchés, la vente directe
01:47 également, certains agriculteurs l'ont constaté en disant qu'il y avait peut-être une prise
01:51 de conscience, leur poste révolte agricole.
01:53 Est-ce que vous l'avez constaté ? Est-ce que vous avez des retours dans ce domaine ?
01:57 Est-ce que vous pensez que ça va durer, que les Français vont enfin comprendre qu'il
02:00 faut plutôt acheter français, acheter de saison et peut-être essayer d'éviter les
02:05 intermédiaires, d'acheter directement producteur ?
02:07 Peut-être.
02:08 Moi, je n'ai pas eu tellement de retours dans ce sens-là, si ce n'est qu'il y a un gros
02:13 mouvement de sympathie de beaucoup, beaucoup de monde à l'égard du mouvement agricole,
02:20 et peut-être que tout le monde trouve ça insupportable qu'on travaille, qu'on travaille
02:25 beaucoup et qu'on ne puisse pas vivre de notre travail, alors que du coup, tout le
02:29 long de la filière alimentaire, il y a des gens qui vivent très très bien, il y a des
02:33 multinationales, il y a des industries agroalimentaires, il y a la grande distribution qui vit très
02:38 très bien, et je pense que tout le monde trouve ça assez insupportable qu'on soit
02:42 le support de ces activités lucratives et que nous, on ne puisse pas en toucher le moindre

Recommandations