L'invitée : "Leurs voix pour l'espoir", le combat de Laurie Cholewa contre le cancer du pancréas !
Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h30, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.
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00:00 Notre invitée du jour est un visage bien connu du groupe Canal+ mais une fois n'est pas coutume, elle ne vient pas parler cinéma.
00:06 Bonjour Lauré Choleva.
00:07 Bonjour Caroline.
00:08 Vous venez nous parler d'un concert qui s'appelle "Leur voix pour l'espoir" que vous avez créé.
00:12 C'est la 11e édition cette année.
00:14 Ça a lieu lundi 11 mars à l'Olympia.
00:16 Concert caritatif au profit de la recherche contre le cancer du pancréas.
00:20 Tous les bénéfices sont reversés à l'association Arcade.
00:24 Pourquoi c'est important pour vous d'organiser cet événement ?
00:28 Ça part d'un événement personnel, la perte de mon père qui a été touché par un cancer du pancréas à l'âge de 54 ans et qui est parti en 3 mois.
00:36 J'ai découvert ce cancer comme plein de gens puisque ça fait partie des cancers un peu méconnus mais redoutables où le diagnostic est assez terrible.
00:44 C'est vrai que très vite j'ai eu envie de m'engager, de faire bouger les choses.
00:49 Ce concert est important non seulement parce qu'on parle de la cause, on parle de ce cancer et ça peut permettre à des personnes d'être dépistées beaucoup plus tôt,
00:57 ce qui est important pour ce type de cancer puisque c'est vraiment une course contre la montre.
01:01 Et puis effectivement de récolter des fonds pour financer la recherche parce qu'on part de loin.
01:07 Et en même temps on se rend compte que c'est un cancer dont l'incidence a doublé ces dernières années,
01:12 qui touche de plus en plus de monde, de plus en plus de personnes jeunes.
01:15 Avant c'était considéré un peu comme le cancer des hommes de plus de 60 ans, aujourd'hui il y a des femmes de 40 ans qui...
01:21 De plus en plus de femmes d'ailleurs.
01:22 De plus en plus de femmes, oui, tout à fait.
01:24 Donc voilà, il faut financer de la recherche, ça coûte cher, ça prend du temps et c'est pour ça qu'il faut se mobiliser.
01:29 Oui, et vous le dites, le nombre de cancers du pancréas précisément en augmentation, 32 000 nouveaux cas chaque année,
01:35 c'est ce qu'on appelle un cancer à mauvais diagnostic, c'est-à-dire que les chances de survie sont très faibles.
01:40 Oui, très faibles et encore plus faibles à plus de 5 ans.
01:44 C'est effectivement ce genre de cancer qui laisse peu d'espoir, même si heureusement il y en a.
01:51 J'espère qu'il va y en avoir de plus en plus, mais voilà, ça reste un très mauvais cancer.
01:57 Et la Fondation...
01:58 Des petits tards, qu'on ne se surveille pas le pancréas comme ça, donc c'est très compliqué de savoir qu'on a un cancer du pancréas.
02:05 Et bien souvent on le sait quand il est déjà très avancé.
02:07 Très avancé et que c'est trop tard.
02:08 La Fondation Arcade, c'est la seule fondation reconnue d'utilité publique dédiée au cancer digestif, c'est pour ça que vous reversez les bénéfices.
02:16 Exactement.
02:17 Et il faut le rappeler, cette recherche, elle a besoin d'être soutenue, elle manque d'argent.
02:20 Oui, elle manque d'argent.
02:21 En fait, ce qu'il faut expliquer, c'est que quand on finance des travaux de recherche, on finance de l'hume,
02:26 donc on est obligé d'embaucher des chercheurs, de mettre en place des travaux de recherche,
02:30 et ça n'a de valeur que si on peut le faire sur plusieurs années.
02:33 Donc en fait, c'est ça qui coûte très cher et qu'il faut réussir à financer.
02:37 Et il faut réussir aussi à financer des travaux de recherche à l'international pour pouvoir comparer des bases de données,
02:42 pour pouvoir comprendre un peu mieux ce cancer, mais pas seulement en France, en fait, pour pouvoir avancer.
02:48 Bien sûr, c'est un travail collectif international. Pour l'instant, ça n'avance pas vraiment.
02:53 Alors, il y a bien sûr plein de pistes. On se pose plein de questions sur ce cancer, sur les causes d'abord,
03:00 et puis aussi sur trouver de meilleurs traitements pour pouvoir en tout cas guérir, évidemment, mais surtout prolonger la vie aussi.
03:07 Et puis dans des bonnes conditions. Donc oui, il y a des choses, mais c'est vrai que ça avance doucement.
03:12 Ça avance doucement parce qu'on en parle peu.
03:14 Les médias sont toujours un peu frileux parce que c'est vrai que ça reste un cancer anxiogène.
03:18 - Qui fait peur. - Ça fait peur. Le diagnostic, il est mauvais.
03:20 - Et puis il y a d'autres cancers. - Et il y a d'autres choses.
03:23 Et énormément de maladies autres que le cancer aussi. Donc oui, il manque de place dans les médias, clairement.
03:29 Et c'est pour ça que ça avance si lentement.
03:31 Et donc vous êtes soutenu chaque année dans votre combat par de très nombreux artistes qui viennent donner leur voix.
03:37 On donne un peu la très belle affiche de cette année.
03:39 Oui, bien sûr. Alors c'est vrai que c'est important de le préciser. Merci.
03:42 Ça reste un moment de fête. C'est un concert à l'Olympia.
03:44 Nous, on se dit que toute notre sensibilisation sur la cause, on la fait en amont.
03:48 On la fait après, on la fait tout au long de l'année.
03:50 Mais ce soir-là, l'idée, c'est vraiment de faire la fête.
03:52 Et pour faire la fête, on a besoin d'artistes.
03:54 Donc voilà, cette année, je prends un peu mes fiches.
03:57 - On pense bête. - Voilà, il y a Patrick Bruel.
03:59 Il n'y a pas mes fiches, mais maintenant sur un iPhone.
04:01 Patrick Bruel, Patrick Fiori. Il y a Philippe Lachaud aussi qui va venir.
04:05 - On a mélangé avec des humains. - Oui, il n'y a pas que des chanteurs.
04:07 Il y aura Anne Roumanoff aussi, Samuel Bambi, la troupe des Dix Commandements,
04:10 Gaëtan Roussel, Olivia Ruiz, Alyosha Schneider, Elie Semoun, Julie Zenati,
04:14 je vais forcément en oublier, Weyre Noir, Govin Serre, Arnaud Tsamer, Icar.
04:18 On a mélangé aussi plusieurs générations, plusieurs types d'artistes.
04:23 Et c'est ça aussi qu'on aime bien, c'est de rester très éclectique
04:25 et que ce soit vraiment une soirée pleine de surprises avec des gens
04:28 de plein d'univers différents. Donc on espère que ce sera sympa.
04:32 Généralement, tout le monde aime participer à cette soirée.
04:35 Et ça se ressent, il se passe quelque chose de magique à l'Olympia.
04:38 C'est un très beau casting. Ils répondent facilement quand vous les appelez
04:41 parce qu'il faut donner de son temps, ils viennent gratuitement pour se produire,
04:44 pour une cause ?
04:46 Oui, bien sûr. Alors oui, ils répondent franchement toujours facilement.
04:49 Et c'est vrai qu'on a maintenant un petit noyau dur d'amis de cet événement.
04:53 - Les fidèles. - Oui, comme Patrick Bruel, comme Julie Zenati et d'autres.
04:57 Mais après, c'est toujours les soucis de calendrier avec les artistes.
05:00 C'est que nous, on est obligés de prendre une date un an à l'avance.
05:02 On ne sait pas qui vraiment sera dispo à cette date-là.
05:05 Et puis comme c'est un concert avec plein d'artistes,
05:08 ce n'est pas basé sur une tête d'affiche. C'est un peu la loterie,
05:11 mais on a toujours ceux qui se débrouillent.
05:14 Et puis on aime bien aussi proposer au public, parce qu'on a vraiment un public de fidèles,
05:17 des têtes d'affiches aussi différentes en fonction des années,
05:20 pour ne pas que ce soit le même spectacle.
05:22 Mais c'est une cause qui est au-delà de l'amitié qu'ils ont pour vous
05:25 et pour l'événement. C'est une cause que vous sentez,
05:28 qui les touche particulièrement, qui les mobilise ?
05:31 Oui, et puis forcément, ce qui est terrible pour moi,
05:34 c'est que j'ai démarré cet événement, là c'est la 11e édition,
05:37 donc on a commencé à préparer ça il y a 12 ans.
05:40 Et en fait, au fur et à mesure, il y a des personnes qui nous ont soutenues,
05:43 qui venaient par amitié parce que ça les touchait,
05:46 qui entre-temps ont été touchées parce qu'un proche
05:49 est venu à force d'en parler. Maintenant, il m'appelle,
05:52 il me dit "Tiens, tu sais quoi ? Est-ce que tu peux m'aider ?"
05:55 Maintenant, on identifie la Fondation Arcade, on sait, on pense,
05:58 ils peuvent m'appeler, je vais les orienter.
06:01 Et donc, j'ai de plus en plus de gens qui sont directement touchés et concernés.
06:04 Et qui viennent d'autant plus facilement.
06:07 C'est donc lundi 11 mars à l'Olympia, avec de très nombreuses personnalités,
06:10 Patrick Bruel, Patrick Fiori, Arnaud Zamer, Arnaud Roumanoff,
06:13 Olivia Ruiz, Philippe Lachaud et bien d'autres.
06:16 Merci beaucoup, Laura Soléva, d'être venue nous parler
06:19 de cet événement caritatif très important.
06:22 on passe au...
06:23 [Musique]