• il y a 8 mois
Avec Valérie Batigne, fondatrice et Présidente - SAPIENDO RETRAITE.

Retrouvez Osez Investir tous les dimanches de 9h45 à 10h avec Thomas Binet !

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##OSEZ_INVESTIR-2024-02-25##

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Transcription
00:00 Sud Radio, oser investir, Tom Abinet.
00:04 Et on retrouve avec bonheur Tom Abinet qui était pas loin, il nous a pas quitté clairement.
00:07 On parle de votre argent, où le placer, comment le placer Tom Abinet au programme aujourd'hui ?
00:11 Eh bien on va parler du marché du locatif meublé.
00:14 Il y a une très très grosse tension sur ce marché-là.
00:16 On va recevoir ensuite Valérie Batting, présidente de Sapiennes de retraite.
00:19 On va parler des inégalités hommes-femmes face à la retraite
00:22 et des changements en 2024 dans le domaine donc de la retraite.
00:25 Et puis Guy Martin, notre expert en conseil et en gestion de patrimoine,
00:28 on va parler d'obligations. Eh bien tout de suite c'est parti.
00:31 Au cœur des quartiers pour mieux vous conseiller,
00:33 le réseau Century 21 et ses 960 agences immobilières vous présentent.
00:38 Sud Radio, oser investir, le conseil de la semaine.
00:43 Vous l'indiquiez il y a un instant Thomas,
00:45 la tension sur le marché du locatif meublé, on en est où ?
00:49 Eh bien concrètement Jean-Marie, il y a une baisse de 20% des biens disponibles en meublé traditionnel.
00:54 Le marché de la location se grippe, il faut donc prendre son mal en patience.
00:57 A savoir à peu près 6 mois pour trouver un studio meublé à Paris quand même.
01:00 Exactement, alors c'est quoi les raisons ?
01:01 Eh bien aujourd'hui les locataires ont besoin de mobilité professionnelle,
01:04 les modes de vie évoluent également, la Covid a aussi fait son petit travail.
01:08 Elle a bon dos quand même à force.
01:09 Oui mais c'est quand même passé par là.
01:11 Alors nous on note aussi la crise immobilière évidemment globale qui ne crée plus de fluidité.
01:15 Acheter et vendre devenant compliqués, les locataires restent dans leurs appartements.
01:19 Oui mais j'imagine, mais qui est principalement touché ?
01:21 D'abord les étudiants qui recherchent des petits meublés pour des durées courtes.
01:24 Le nombre d'étudiants à la recherche de meublés progresse de 2,2 points en France
01:28 et de 6,4 points en région.
01:30 Du coup ils se tournent vers la colocation avec des biens plus grands.
01:34 Les jeunes actifs subissent également cette situation.
01:36 Effectivement, ça c'est une réaction en chaîne.
01:38 C'est quoi votre analyse de la situation ?
01:39 Cette situation est tendue pour des raisons évoquées ici depuis des mois.
01:43 Tous les voyants sont au rouge et on ne peut pas dire que les annonces gouvernementales récentes
01:46 vont transformer du jour au lendemain le marché.
01:49 La hausse des taux de crédit, les difficultés d'accès au crédit, les prix de l'immobilier.
01:53 Il est assez peu probable que cette situation évolue rapidement.
01:55 Les Jeux olympiques rajoutent d'ailleurs une couche car la demande est et sera forte.
02:00 Attendons le courant du deuxième semestre de cette année pour voir l'évolution.
02:03 Mais il y a un point positif, c'est l'assouplissement des règles de classement énergétique
02:06 sur les appartements de moins de 40 mètres carrés classés F ou G.
02:10 Cela va donner un peu d'oxygène.
02:12 Exactement, un petit peu d'air pour le logement qui en a bien besoin.
02:15 Tout de suite Thomas, on accueille votre invité, c'est Valérie Batigny aujourd'hui.
02:19 Elle est présidente de Sapiendo Retraite, c'est une plateforme digitale de conseil.
02:23 En fait, ça vous propose un accompagnement sur des dispositifs de retraite.
02:27 On vérifie votre carrière par exemple, on optimise vos droits à la retraite.
02:30 Bienvenue à vous Valérie Batigny, vous êtes l'invité de Thomas Binet.
02:34 Valérie Batigny, on vous reçoit aujourd'hui parce que dans quelques jours,
02:37 il y aura la journée internationale des droits de la femme qui aura lieu le 8 mars prochain.
02:41 Et on va parler justement de tous ces droits pour les femmes par rapport à la retraite,
02:45 par rapport à leur conjoint.
02:47 En 2021, Valérie Batigny, les pensions de retraite des femmes étaient en moyenne 31% inférieures à celles des hommes.
02:54 Mais il s'agit bien d'une moyenne, car la réalité, en fait, il y a énormément de disparités.
02:59 Bonjour Thomas, oui, effectivement, il y a énormément de disparités.
03:03 Donc ce chiffre de 31% est assez alarmant.
03:07 Mais je tiens quand même à souligner qu'on est dans une trajectoire positive.
03:10 On va dire que c'était pire avant.
03:12 Quand on prend l'ensemble des retraités, c'est-à-dire les retraités qui sont récemment retraités,
03:16 mais les retraités aussi qui ont par exemple 90 ans, le chiffre est de 40%.
03:21 D'accord.
03:22 Quand on voit qu'on est à 31% pour les nouvelles retraitées, il y a quand même une trajectoire positive.
03:27 Et on estime qu'à l'horizon 2060, donc certes, c'est très loin, mais ce chiffre sera réduit à 6%.
03:34 Donc on progresse petit à petit.
03:36 En 2004, Valérie Batigny, il y a eu la mise en place du dispositif de retraite anticipée pour carrière longue
03:42 et qui a permis à 2,5 fois plus d'hommes que de femmes d'en profiter.
03:45 Mais les règles, en revanche, ont évolué, ont changé avec la forme de retraite de 2023.
03:49 Alors, quelles sont ces règles, justement ?
03:51 Alors, ces règles, c'est effectivement une amélioration, là, clairement pour les femmes.
03:55 Donc pourquoi ce chiffre ? Pourquoi beaucoup plus d'hommes que de femmes bénéficient de la retraite anticipée ?
04:00 C'est dû au fait que pour partir en retraite anticipée, il faut avoir un certain nombre de trimestres.
04:04 Les fameux 43 ans aujourd'hui.
04:07 Mais parmi ces trimestres, on ne retient pas les trimestres enfants.
04:12 Beaucoup de femmes ont leurs 43 unités grâce aux trimestres enfants.
04:15 C'est pour ça qu'elles sont beaucoup moins que les hommes éligibles à ce dispositif.
04:19 Donc ce qu'a mené la réforme, c'est que désormais, dans certains cas,
04:23 on peut retenir quatre trimestres enfants,
04:26 dans la mesure où on a bénéficié de l'AVPF, Assurance vieillesse des parents au foyer.
04:29 Donc c'est un petit pas en avant.
04:31 C'est pas complètement, mais c'est un petit pas en avant.
04:34 Alors, il y a la réforme de la retraite qui a eu lieu l'année dernière.
04:36 On en a beaucoup parlé.
04:37 Ça a été vraiment un sujet qui a égréné 2023.
04:41 Elle est entrée en vigueur et continue d'avoir des impacts en 2024.
04:44 Le premier d'entre eux, c'est le décalage de l'âge légal de la retraite.
04:48 Par exemple, aujourd'hui, c'est la génération de ceux qui sont nés en 1962 qui sont concernés.
04:53 Qu'est-ce que ça signifie concrètement ?
04:55 Donc le décalage de l'âge légal de départ se fait progressivement.
04:59 Donc on est à 62, on passe vers à 64 ans.
05:02 Donc aujourd'hui, on est en plein dans cette transition.
05:05 Donc pour les personnes nées en 1962, elles doivent attendre 62 ans et six mois.
05:10 Pour pouvoir partir à la retraite, elles doivent cumuler 169 trimestres.
05:15 Donc on est en train d'arriver progressivement à l'objectif de 64 ans et 172 trimestres.
05:21 Mais encore aujourd'hui, on est dans cette phase transitoire.
05:24 Donc pour les personnes nées en 1962, c'est 62 ans et six mois l'âge légal et 169 trimestres.
05:29 Une petite question en passant.
05:31 On en a fini avec la réforme des retraites.
05:33 Vous pensez, vous qui êtes une spécialiste, une experte de sujet, c'est bon cette fois-ci ?
05:37 Je crois pas.
05:38 Je crois qu'il y en aura d'autres parce que, voilà, c'est très simple.
05:43 Le système par répartition est vraiment dépendant de la démographie.
05:46 Et vous avez vu encore nouvellement les dernières statistiques INSEE.
05:49 INSEE, voilà, il y a beaucoup moins de jeunes.
05:52 Les Français font moins d'enfants.
05:55 Et en plus, on vit tous beaucoup plus vieux.
05:57 Donc notre système par répartition est vraiment mis à mal.
06:01 Donc je pense qu'on n'en a pas fini avec les réformes des retraites.
06:04 Bon, ça, c'est une bonne nouvelle pour un dimanche matin.
06:06 Merci Valérie Gattini.
06:07 Le 1er janvier 2024, les pensions de retraite étaient revalorisées pour 14 millions de retraités,
06:12 tenant ainsi compte de l'inflation.
06:14 Mais sauf que, cette inflation, c'est bien,
06:17 mais est-ce que ça a eu concrètement un impact positif pour les retraités ?
06:21 Au moins, on peut dire que cette année, les revalorisations sont vraiment en ligne avec l'inflation.
06:25 Il y a eu un peu plus de 5% pour le régime de base,
06:28 un tout petit peu moins pour le régime complémentaire.
06:30 Donc c'est autour de 5%.
06:31 Donc c'est quand même une belle revalorisation.
06:33 Donc au titre de cette année, les retraités peuvent maintenir leur pouvoir d'achat.
06:38 Donc après, ce qui s'est passé, c'est que ça, c'est cette année,
06:41 et ça suit une dizaine d'années où les retraites ont été quand même moins,
06:46 globalement moins revalorisées que l'inflation.
06:48 Voilà, donc il y a un petit rattrapage à effectuer.
06:50 Mais au titre de cette année, c'est bien.
06:53 Je voudrais qu'on s'arrête un instant sur les conjoints
06:56 des commerçants de ces professions libérales également,
06:59 qui vont travailler toute leur vie à côté de leur mari
07:01 et pour autant n'auront pas forcément une belle retraite.
07:04 Vous, enquête d'experte, je disais un instant,
07:06 est-ce que vous avez un conseil à donner ?
07:08 Je ne vais pas lire pour ces générations qui, malheureusement,
07:11 sont déjà dans une situation difficile.
07:13 Il y a peut-être des choses à faire pour améliorer peut-être le moment venu sa retraite.
07:17 Mais c'est surtout les générations montantes.
07:19 Que doivent-ils faire justement pour éviter de se retrouver
07:21 dans la même situation que leurs aînés ?
07:23 Donc la première des choses, c'est être bien informé.
07:26 Parce que pourquoi ces femmes se retrouvent dans cette situation ?
07:28 Parce qu'elles n'étaient pas déclarées.
07:29 Elles ne savaient pas que si elles n'étaient pas déclarées,
07:31 elles ne cotisaient pas, etc.
07:32 Donc la première ressource, je dirais, d'inégalité,
07:35 c'est une mauvaise information.
07:37 C'est pour ça que chez Sapiendo, on est désormais entreprise en mission.
07:40 On ouvre le 8 mars une plateforme d'information et de conseils,
07:44 gratuite, de 12h à 17h, et on répond à toutes les questions
07:48 qui seront posées sur cette plateforme.
07:50 Parce que selon nous, l'information, c'est une cause invisible,
07:53 pas chiffrée, mais c'est vraiment une véritable cause d'inégalité.
07:58 Parce qu'on n'est pas conscient que si on travaille,
08:01 qu'on n'est pas déclaré ou qu'on est moins déclaré
08:03 ou qu'on n'a pas le bon statut.
08:04 Parce qu'être indépendant, c'est beaucoup moins intéressant
08:07 vis-à-vis de la retraite qu'être salarié.
08:10 Si on fait ça pendant 40 ans, le jour où on a besoin de la retraite,
08:13 on découvre qu'il n'y en a quasiment pas.
08:15 Mais ça, ça peut vraiment se réparer grâce à une bonne information.
08:19 Il y a également quand même la possibilité d'améliorer sa pension retraite complémentaire
08:23 dans le cadre d'un cumul emploi-retraite.
08:25 Ce n'est pas un dispositif dont on parle souvent,
08:27 mais c'est important, ça peut permettre aussi d'avoir une retraite un peu plus agréable.
08:31 En quoi consiste ce dispositif ?
08:33 C'est un dispositif qui a été revu très avantageusement à l'occasion de la réforme.
08:37 C'est justement pour inciter les seniors à travailler.
08:40 On a bien le droit de travailler tout en étant à la retraite.
08:43 Ça, ce n'est pas nouveau.
08:44 Mais ce qui est nouveau, c'est que désormais, quand on travaille,
08:48 on paie des cotisations comme avant,
08:50 mais désormais ces cotisations vont générer des nouveaux droits à la retraite.
08:54 Ces cotisations au régime de base et au régime complémentaire
08:57 vont générer une retraite additionnelle.
09:00 Pour être très concret pour nos auditeurs, on fait quand même valoir ses droits à la retraite,
09:03 on maintient une activité, et donc le système fonctionne comme ça en complément.
09:08 C'est ça. On fait valoir ses droits à la retraite.
09:10 Le cumul emploi-retraite, ça veut dire qu'on est retraité,
09:12 donc on a liquidé ses droits.
09:13 Et après, on peut reprendre une activité.
09:15 À l'occasion de cette activité, on paie des cotisations.
09:20 Et ces cotisations vont générer des droits qu'on pourra liquider une deuxième fois.
09:24 Et ça peut faire plusieurs centaines d'euros par mois.
09:27 C'est pas négligeable.
09:29 C'est pas négligeable, donc il faut vraiment regarder ce dispositif.
09:33 Merci Valérie Batigny.
09:35 Merci à vous d'être intervenue sur Sud Radio.
09:37 Je rappelle que vous êtes la présidente de Sapiendo Retraite.
09:40 Vous pouvez vous renseigner sur le site internet.
09:42 On peut rappeler l'adresse ?
09:44 sapiendo.fr
09:46 Tout bêtement, c'est facile à retenir.
09:48 On va vous servir.
09:50 Intergestion REM, spécialiste de l'épargne en SCPI depuis plus de 30 ans.
09:54 Présente Sud Radio.
09:57 Oser investir, le coin de l'expert.
10:00 C'est notre expert maison qui nous retient, qui nous revient plutôt.
10:04 Guy Marti, fondateur de Pierre Papier.fr, consultant en gestion de patrimoine.
10:07 Thomas, avec Guy, vous nous parlez d'obligations aujourd'hui.
10:09 Oui, complètement, Jean-Marie.
10:11 Parce que Guy nous livre régulièrement le sens de certains mots.
10:14 Alors, on va en découvrir un nouveau ce matin.
10:16 En bourse, il y a des actions, il y a des obligations.
10:18 Et pourquoi les emprunts se disent obligations ?
10:20 Puisque ce sera le mot de la semaine, mon cher Guy.
10:22 Normalement, un emprunt ou une dette oblige l'emprunteur à rembourser.
10:27 Mais vous remarquerez déjà qu'on parle d'obligations quand elles sont émises par les entreprises,
10:34 alors qu'on parle d'emprunt d'Etat.
10:36 Vous voulez dire par là que l'Etat n'aurait pas pour obligation de nous rembourser ?
10:40 Je ne dis pas ça, mais l'Etat se trouve dans une situation un peu privilégiée
10:43 parce que s'il a du mal à rembourser, de toute façon, il vous prélève des impôts.
10:46 Reconnaissez que c'est une curieuse façon d'honorer son obligation face à ses créanciers.
10:52 Alors, donc, on va parler emprunt d'Etat et obligation d'entreprise ?
10:56 Oui, et vous savez, les anglo-saxons, eux, ils ne font pas de différence.
11:01 Pour eux, tout est "bond", c'est-à-dire le lien créé par une dette, avec une nuance importante.
11:08 Quand on dit "emprunt" ou quand on dit "obligation",
11:10 ce sont des mots franchement pas très sympathiques.
11:13 Alors qu'en anglais, le mot "bond" veut dire "lien".
11:18 Ça peut être le lien d'attachement à son algétal.
11:22 Oui, pardon ?
11:23 C'est plus chaleureux, en quelque sorte.
11:25 Exactement. C'est beaucoup plus chaleureux,
11:27 parce que c'est peut-être aussi le lien très fort entre deux personnes.
11:30 Donc le terme "financier" a été pris dans un registre positif.
11:33 Du coup, les anglais, les anglo-saxons préfèrent la finance que nous.
11:37 Alors, c'est vrai, mais surtout, ils n'enferment pas la finance ou l'investissement dans un comportement spécial.
11:43 Quelque part, ça se retrouve, les mots se retrouvent dans leur vie de tous les jours, et même dans la littérature.
11:50 Vous savez, Georges Simulon n'aurait jamais appelé son héros "le commissaire emprunt 007",
11:57 alors que Jan Fleming n'a pas hésité à dire "mon nom est Bond, James Bond".
12:04 Voilà, Aguilles Marty a osé, il fallait le faire.
12:06 Voilà, impossible n'est pas Aguilles Marty.
12:08 Merci beaucoup. Est-ce que c'est le même mot, d'ailleurs ?
12:10 Est-ce qu'on a francisé le mot "bon" du trésor ?
12:12 Ça, ce sera votre prochaine question.
12:13 Tiens, vous pourrez plonger dessus.
12:14 Pourquoi pas ?
12:15 Merci à vous, Aguilles Marty, et merci à vous également, Thomas Bignès.
12:17 On vous retrouve dimanche prochain.

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