Que faut-il attendre de ce Salon de l'Agriculture ?

  • il y a 7 mois
Avec Jérôme Bayle, agriculteur à l'initiative de la mobilisation et des blocages.

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Transcript
00:00 Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:04 Et bonjour à notre invité aujourd'hui pour parler du Salon de l'agriculture,
00:09 mais au-delà de ça, des réponses du gouvernement à la colère agricole, c'est Jérôme Bail. Bonjour.
00:15 Bonjour.
00:16 Vous avez été la figure de proue de la contestation paysanne quand tout a commencé, en début d'année, en fin d'année dernière.
00:24 Qu'est-ce qui s'est passé depuis le 1er février, depuis les premières annonces ?
00:28 Est-ce qu'on va dans le bon sens ou est-ce qu'il faut s'attendre à un Salon de l'agriculture mouvementé ?
00:33 On va dans le bon sens. Sur les dossiers que je suis moi, ça avance, ça avance.
00:40 Mais il n'y a pas que trois dossiers qui veulent sauver l'agriculture française.
00:45 C'est du travail sur du long terme et il faut continuer à y travailler dessus.
00:49 Il faut qu'on continue à travailler tous ensemble pour l'avenir de l'agriculture française.
00:53 Le problème c'est qu'aujourd'hui, on a 40 ans de retard.
00:58 40 ans où l'agriculture française a été délaissée.
01:02 Tout le monde veut que ça aille plus vite. C'est pour ça qu'il y a beaucoup de pression.
01:06 Est-ce que vous serez au Salon de l'agriculture ? Actuellement vous êtes sur votre exploitation.
01:11 Est-ce que vous allez venir à Paris ou pas ?
01:13 Bien sûr, je monterai à partir de dimanche l'après-midi jusqu'à mercredi.
01:19 J'irai un peu m'expliquer avec certaines personnes qui ont besoin qu'on leur rafraîchisse la mémoire.
01:25 Vous pensez que justement l'idée c'est de remettre un coup de pression entre guillemets
01:31 sur un gouvernement qui a fait beaucoup d'annonces et qui finalement n'avance pas assez vite
01:36 compte tenu des demandes pressantes en réalité du monde agricole ?
01:41 Oui, remettre un coup de pression, je n'y vais pas pour ça.
01:45 C'est juste pour dire ce que j'ai à dire aux gens à qui je dois le dire.
01:49 Après la pression ils l'ont, je sais qu'ils dorment les nuits, elles sont très courtes pour eux.
01:55 Mais il faut continuer à leur dire que nous on ne les lâchera pas.
02:00 Gabriel Attal m'a promis qu'il ne lâcherait pas les agriculteurs fraîchés.
02:05 Moi je lui ai répondu que je vous promets que je ne vous lâcherai pas à vous.
02:08 Donc à partir de là on ne les lâche pas.
02:11 Tant que ça ne vise pas assez vite, on sera présent.
02:18 Après il faut prévoir, pas que du pansement, il va falloir prévoir une guérison sur du long terme.
02:26 On doit qu'on nous donne une vision sur l'agriculture au futur.
02:30 Avec des aides, mais qu'on nous redonne le droit de produire et qu'on rediscute de l'agriculture française.
02:39 Aujourd'hui on a repris la main.
02:42 C'est un match quand ils jouent contre eux, on a repris la main.
02:46 Ils se reparlent de l'agriculture depuis le 15 janvier.
02:50 Il y a énormément de temps qu'ils ne s'étaient pas parlé de l'agriculture pendant un mois d'année consécutif.
02:55 Donc là on le fait. Maintenant on a la population avec nous, on a tout le monde avec nous.
03:00 A nous de continuer, on va jouer la pression, on va jouer dans leur camp maintenant.
03:06 La pression c'est aussi les syndicats qui la mettent.
03:10 On a vu la FNSEA critiquer l'initiative du président de la République de faire une sorte de grand débat où il inviterait tout le monde.
03:17 Il y a eu une reculade sur l'invitation des soulèvements de la terre, finalement ils ne seront pas invités.
03:22 On voit bien que derrière l'initiative de communication du président de la République, ça coince un peu.
03:29 Parce qu'on se dit "bon ben ça va, on a suffisamment parlé, vous savez ce qu'on attend de nous les agriculteurs.
03:34 Pourquoi perdre encore du temps à un grand blabla ?
03:37 Est-ce que vous pensez que c'est nécessaire cette mise en scène et ce dialogue ?
03:42 Ou est-ce qu'il faut passer à autre chose là parce qu'on ne peut pas perdre encore davantage de temps ?
03:48 Si c'est pour faire de la communication, ça ne sert à rien de faire ces débats.
03:52 Mais par contre, si c'est pour s'asseoir tous autour d'une table, pour qu'on trouve tous des solutions.
03:59 Aujourd'hui, c'est que des extrêmes qui s'opposent.
04:04 Les antipesticides avec les propesticides, c'est que des antipesticides.
04:08 Et on ne trouvera jamais de solution comme ça du moment où on est tous opposés.
04:12 Mais par contre, si on s'assoit autour d'une table pour discuter, pour trouver des moyens d'avancer ensemble dans un bon sens,
04:19 ça peut être réalisable.
04:21 Mais aujourd'hui, je pense qu'il y a trop d'écarts entre les deux extrêmes, on va dire, pour s'asseoir autour d'une table.
04:27 Donc ça prendra aussi du temps, on n'arrive même pas à se réconcilier.
04:31 Vous pensez que là, les prises de position sont trop radicales et antagonistes pour arriver à discuter même aujourd'hui ?
04:38 Mais bien sûr. Mais ce n'est pas que dans ça. C'est dans la vie française actuellement.
04:45 On impose tout aux gens. Je pense que dans la devise de la France, il n'y a qu'un mot "liberté".
04:50 Le mot "liberté" n'existe plus. On ne fait qu'imposer.
04:53 Donc ça ne marche pas comme ça la vie.
04:56 Il faut que tout le monde y mette du siège, je le dis souvent avec une expression un peu berrurale.
05:01 Mais il y a des gens qu'il faut qu'ils mettent de l'eau dans le veigne, et il y en a qui faut qu'ils mettent un peu de veine dans l'eau aussi.
05:06 Tout le monde arrivera à trouver un compromis à la fin.
05:11 Vous concrètement, qu'est-ce que vous attendez ?
05:14 Vous disiez tout à l'heure que ça va dans le bon sens.
05:18 Qu'est-ce que concrètement vous attendez comme mesure qui va changer la donne pour vous et pour certains agriculteurs ?
05:26 Changer la donne, on ne va pas la changer du jour au lendemain.
05:29 Mais au bout d'un moment, il faut réfléchir sur l'agriculture future.
05:32 Quand j'entends que les grandes surfaces prennent 40% de marge sur les produits français, ce n'est pas normal.
05:40 On ne peut pas être concurrentiel.
05:42 On a trop de charges déjà à l'origine, et en plus, si on gagne énormément dessus, ça ne peut pas marcher.
05:49 Il y en a plein de choses de vision.
05:51 On ne la guérira pas, je vous le dis, en une semaine, un mois, deux mois, trois mois, l'agriculture française.
05:56 Il y a 40 ans qu'elle est dans le déclin.
05:58 Donc, travailler sur du futur aujourd'hui, ce qui nous fait le plus mal à nous, c'est l'inflation.
06:04 Nous, on n'a pas suivi l'inflation, et les matières en première, les entrants qu'on a dans les exportations,
06:10 coûtent plus cher.
06:12 Ils coûtent plus cher de 40 à 50%, et nous, on ne vend pas nos produits 40 ou 50% plus cher.
06:18 Donc, on ne peut pas suivre.
06:20 C'est ce qui nous donne en faillite.
06:22 C'est une réflexion générale de l'agriculture qu'il faut revoir.
06:26 Il y a l'inflation, le coût de l'énergie, il y a aussi la concurrence organisée par l'Union européenne,
06:31 qui est un problème souligné par beaucoup.
06:34 Là, on n'a pas l'impression que ça avance énormément.
06:38 Sur le Mercosur, il y a eu des annonces, mais les discussions continuent.
06:42 Sur l'importation de produits ukrainiens, ça continue pour soutenir l'effort de guerre ukrainien,
06:46 mais ça touche aussi beaucoup les agriculteurs européens.
06:50 Là, on a l'impression qu'Emmanuel Macron est un peu gêné quand même
06:54 de s'attaquer aux masses tendantes qu'est l'Union européenne pour revoir les règles.
06:59 Oui, mais au bout d'un moment, vous savez quand je suis rentré sur l'autoroute,
07:03 je me suis opposé au syndicat et aux paroles du syndicat.
07:06 Donc, il n'y a qu'à faire pareil au bout d'un moment.
07:08 Il faut savoir aller poser sur la table et dire,
07:12 on montre que nous on veut soutenir le peuple français.
07:16 Je veux bien qu'on sauve tous les agriculteurs d'Europe,
07:18 mais si on doit sacrifier les agriculteurs français, nous on n'acceptera pas ça.
07:22 Et quelles mesures pourraient sauver les agriculteurs français ?
07:27 Il va bien falloir un moment revoir l'achat,
07:30 les accords de libre-échange, la consommation.
07:33 Mais c'est une équation difficile, vous le disiez,
07:35 il faut quand même produire suffisamment pour pouvoir en vivre.
07:38 Est-ce que le marché intérieur suffit aux agriculteurs français ?
07:42 Si on nous redonne le droit de produire, bien sûr qu'on en est capable.
07:48 Bien sûr qu'on en est capable.
07:50 Vous savez, sur mon exploitation,
07:52 je suis une petite exploitation en polyculture et levage,
07:56 les 50% de ma céréale que je ne consomme pas sont vendues en Espagne.
08:02 Et on fait rentrer de la céréale ukrainienne, américaine, brésilienne en France.
08:09 80% de ma viande que je produis part en Italie,
08:14 pour la faire rentrer, transformer en France.
08:17 On n'est pas capable de faire tout ça parce qu'on nous a mis trop de règles au milieu.
08:22 Bien sûr qu'on est capable de produire en France,
08:24 mais nous donnons le droit de produire, c'est surtout ça.
08:28 Est-ce qu'il y a quand même un bilan positif de la politique agricole commune européenne ?
08:32 Parce que vous dites que depuis 40 ans, c'est compliqué pour l'agriculture française,
08:36 mais est-ce que l'agriculture française a quand même bénéficié de cette politique agricole commune ?
08:41 Sur les aides, c'est tout.
08:44 Mais aujourd'hui, je pense que les agriculteurs, moi le premier,
08:48 si je pouvais vendre mes produits au juste prix,
08:51 et ne pas toucher les aides de la PAC et ne pas avoir toutes les contraintes qu'on a de la PAC,
08:55 je serais le premier satisfait.
08:57 Aujourd'hui, il faut se dire qu'ils nous ont attachés avec les primes.
09:02 Ils nous ont attachés, ils nous ont mis dans un cercle,
09:05 où on ne peut pas s'en sortir, puisque sans primes,
09:07 aujourd'hui aucune exploitation n'est capable de vivre.
09:10 Mais malheureusement, c'est ça qu'on veut essayer de changer.
09:13 C'est qu'on veut revivre de nouveau notre productivité.
09:17 Alors on a une auditrice avec nous qui souhaiterait vous poser une question.
09:21 Claudine de la région toulousaine. Bonjour Claudine.
09:24 Oui, bonjour messieurs.
09:26 Je suis ravie Jérôme d'avoir l'occasion de vous parler.
09:31 Simplement pour vous dire merci.
09:34 Merci pour avoir déclenché cette prise de conscience
09:39 à quel point notre alimentation est importante.
09:44 Et vous remercier aussi de la démonstration que vous avez faite
09:49 sur la volonté, sur la qualité d'une parole donnée,
09:53 l'honnêteté d'une parole donnée,
09:56 par rapport à des politiques qui eux promettent rien mais ne font rien.
10:02 Donc je suis ravie de pouvoir vous dire ces deux merci.
10:08 Eh bien, un grand merci. Merci Claudine.
10:11 Vous avez eu beaucoup de témoignages comme ça Jérôme Bile,
10:15 depuis votre engagement et votre médiatisation aussi d'une certaine façon
10:19 sur la sincérité de cet engagement et ce que ça a pu apporter au débat public.
10:24 Bien sûr, j'en ai eu de toute la France,
10:29 même de l'Europe et même des gens du Québec, de l'Indre,
10:32 même des États-Unis.
10:34 Pour vous dire, parce que j'ai fait une page entière de New York Times,
10:37 donc vous voyez, pour vous dire.
10:41 Vous savez, j'ai reçu un message qui me tient quand même à cœur,
10:46 d'une personne qui a une grosse entreprise et qui m'a dit
10:49 "Vous avez tenu votre parole, je ne croyais plus à l'espèce humaine,
10:52 vous m'avez redonné espoir."
10:54 C'est des mots forts, mais c'est ce qu'on est.
10:57 Nous, on est des gens de valeur.
10:59 Donc je sais le rappeler au gouvernement.
11:01 Moi, je vous ai donné ma parole, vous avez donné la vôtre,
11:03 j'ai accepté la vôtre, à vous de la tenir.
11:06 Voilà ce que je leur dis.
11:07 Est-ce qu'au-delà des rendez-vous médiatiques, des caméras, etc.,
11:11 vous avez gardé un contact avec le Premier ministre Gabriel Attal ?
11:16 Bien sûr. Bien sûr, on communique.
11:20 On communique, on continue à communiquer,
11:23 parce que peut-être qu'eux aussi ont besoin de la parole des gens de la base.
11:29 Vous savez, aujourd'hui, il communique à l'agriculture,
11:33 avec des gens que je n'ai jamais été agriculteur, donc c'est un peu plus compliqué.
11:37 Là, il a des gens de la base.
11:39 Il y a dix minutes, je ne vous montre pas mes mains,
11:41 parce que j'étais en train de parer un taureau pour le préparer pour un concours.
11:46 Voilà, donc moi, je suis sur le terrain.
11:51 Depuis 4h30 ce matin, je suis au milieu de mes vaches.
11:54 Et eux, ils ne savent pas ce que c'est une vache.
11:56 Ils ne savent pas comment fonctionnent les cropations agricoles.
11:59 Ils ont besoin de gens comme nous maintenant, qui vont faire le relais.
12:03 Mais est-ce que vous ne pensez pas que...
12:05 Je lui ai expliqué que moi, je n'ai pas besoin d'un mec
12:08 qui est né dans le 15e arrondissement de Paris,
12:10 qui n'a jamais vu une vache, qui n'a jamais vu une exploitation,
12:13 qui n'a jamais vu une forêt,
12:15 et qui me trive des textes pour m'expliquer
12:18 et me dire comment je dois m'occuper de mes animaux.
12:21 Je n'ai pas besoin de eux pour ça.
12:23 Est-ce que c'est un problème, cette déconnexion ?
12:25 On peut parler de déconnexion entre le monde politique,
12:28 le monde de la réglementation et des normes,
12:30 et la réalité des travailleurs du secteur agricole.
12:34 Mais totale, c'est une déconnexion totale.
12:38 Vous vous rendez compte, aujourd'hui, nous ont imposé des dates de semis.
12:42 Mais ça veut dire que s'il pleut pendant un mois,
12:45 la date n'est pas bougeable.
12:47 Mais nous, il faut qu'on arrive à semer, mais on ne peut pas semer.
12:50 Voilà, on en est à un point où c'est des gens qui font des lois,
12:55 qui ne savent même pas comment ça marche, l'agriculture.
12:58 L'agriculture, je l'ai lu ce matin, parce que je lis aussi,
13:03 et je le dis depuis le début,
13:05 l'agriculture c'est un métier comme tous les métiers de la nature,
13:08 comme le bûcheronnage, comme tous les métiers de la nature,
13:11 ça s'apprend sur le terrain.
13:13 On est agriculteur, on ne le devient pas.
13:16 On est agriculteur.
13:18 Ça ne s'apprend pas dans les livres d'agriculture.
13:21 Donc eux, ils l'ont appris dans les livres,
13:23 mais ce n'est pas là qu'on l'apprend.
13:25 Nous, on travaille avec la météo, on ne travaille pas avec un calendrier,
13:28 on travaille avec des lunes.
13:30 Vous voyez, on revient là, on travaille avec des lunes.
13:32 Mais les gens, ils ne savent pas tout ça.
13:34 Ils pensent que c'est facile qu'on claque des doigts
13:37 et qu'on allume sur un bouton et ça marche,
13:39 mais ça ne marche pas comme ça, malheureusement.
13:41 - Oui, il faut respecter le rythme des saisons,
13:44 pour autant qu'il y en ait encore,
13:46 et surtout faire avec la nature et improviser,
13:48 ce n'est pas évident.
13:49 D'ailleurs, le Salon de l'Agriculture,
13:51 c'est un peu le rendez-vous des citadins
13:53 qui vont découvrir comme ça le monde paysan,
13:56 les animaux, certains enfants n'ont jamais vu de vache de leur vie,
13:59 de mouton ou autre,
14:01 donc c'est un moment important pour comprendre.
14:03 Est-ce que vous pensez qu'après ce mouvement-là,
14:08 au-delà de la prise de conscience,
14:10 vous le disiez, la plupart des Français sont derrière vous,
14:13 on va revoir finalement la vision qu'on a du monde agricole,
14:17 de la souveraineté alimentaire aussi,
14:19 et de l'importance de ce secteur-là dans l'économie du pays ?
14:23 - Il a dit, Gabriel Attal l'a dit,
14:27 que l'agriculture française allait redevenir
14:29 la tête d'affiche de la France.
14:32 Je l'espère, nous l'avons fait tout pour.
14:35 Ne croyez pas qu'on a été dans l'oubli,
14:38 et maintenant on a remis l'agriculture au-devant de la scène,
14:40 et on va continuer, par des actions,
14:42 par de la proximité avec les gens,
14:45 on va continuer, nous on veut,
14:47 on veut qu'à l'époque,
14:49 je ne sais pas d'où vous êtes,
14:50 mais moi dans mon village, et dans mes villages,
14:52 et dans les petits villages,
14:54 le maire était l'agriculteur du village,
14:57 c'était les personnes les plus importantes.
14:59 Maintenant ce n'est plus le cas.
15:01 Il faut que l'agriculture,
15:03 et je suis le dire au maire des secteurs
15:08 qui sont venus sous le pont de l'autoroute à Carbone,
15:11 je leur ai dit, ici ce n'est pas le défilé,
15:14 14 juillet, les gens qui viennent ici,
15:15 ils ont une parole,
15:17 il ne faut pas défendre l'agriculture,
15:18 que devant les médias,
15:19 il faut les défendre 375 jours par an,
15:21 et moi je compte sur tous les maires des petits villages,
15:24 il faut que l'agriculture reprenne le devant de la scène,
15:27 parce que c'est très important,
15:29 c'est très important,
15:30 et nous dans nos messages,
15:31 c'est ce qu'on a voulu faire passer,
15:32 c'est qu'aujourd'hui en France,
15:33 on importe des produits bio,
15:35 on utilise des pesticides et des matières actives
15:37 qui sont interdits dans le pays,
15:38 en conventionnelle,
15:40 et ça les gens ne le savaient pas,
15:42 les gens ne le savaient pas,
15:43 et nous on a rouvert tout ça,
15:45 et les gens ont repris pour le service
15:47 ceux de l'importation,
15:48 ceux de l'agriculture,
15:49 et des agriculteurs après,
15:50 ça c'est tout.
15:51 - Si jamais la suite devait montrer
15:55 que le gouvernement n'avançait pas assez vite,
15:57 est-ce que les tracteurs vont ressortir à nouveau
16:00 et bloquer les routes,
16:01 comme ça a été le cas à Carbone,
16:02 de manière spontanée,
16:04 est-ce que ça c'est envisageable,
16:06 ou est-ce que c'est trop d'implication,
16:09 trop difficile pour des agriculteurs
16:11 qui doivent s'occuper de leur exploitation ?
16:13 - Vous savez, nous dans l'agriculture,
16:16 on est habitué aux situations difficiles,
16:18 donc s'il faut le refaire,
16:19 on est sur le qui-vive,
16:21 je vous le dis,
16:22 d'ici quelque temps,
16:23 il va y avoir d'autres actions
16:25 de l'ambergure au niveau national,
16:27 on a déjà préparé le futur,
16:30 parce qu'il y a une échelle,
16:33 la France, nous on part sur une échelle,
16:35 et aujourd'hui c'est le barreau d'en bas
16:37 qui essaie d'atteindre le barreau d'en haut,
16:39 mais il y a beaucoup d'intermédiaires au milieu,
16:41 et on a montré au gouvernement
16:43 que le barreau d'en bas,
16:44 il voulait servir,
16:46 et on va montrer à tous les intermédiaires
16:48 que les agriculteurs français ne sont pas morts,
16:50 et qu'ils ne comptent pas mourir comme ça.
16:52 - Eh bien merci beaucoup Jérôme Bail
16:54 pour le combat,
16:56 bon salon de l'agriculture,
16:57 on suivra bien sûr toute la semaine,
17:00 Sud Radio sera au salon de l'agriculture
17:02 au plus proche du monde agricole
17:04 pour parler bien sûr de ce sujet.
17:06 Merci à vous,
17:07 on se retrouve dans un instant sur Sud Radio,
17:08 pour parler d'IA générative,
17:10 et puis ensuite on fera le bilan sur ces deux ans
17:12 de guerre en Ukraine.
17:13 A tout de suite.
17:15 Sud Radio,
17:16 midi 13h,
17:17 Alexis Poulin,
17:18 sans réserve.
17:20 [Musique]

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