• il y a 10 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il revient sur une étude qui met en rapport une consommation de viande diminuée avec une baisse du réchauffement climatique.

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Transcription
00:00 - Europain, Pascal Praud. - De onze heures à 13h sur Europain, Pascal Praud et vous et notre invité, Edouard Legra, agriculteur céréalier
00:06 et président de la coordination rurale du Lauréfaire. - Et notre ami Nicolas est reparti dans la campagne
00:11 s'occuper de ses chèvres et du fromage qu'il fabrique.
00:15 Est-ce que vous aimez la viande ? Est-ce que vous aimez déguster un bon steak, un bon pavé ?
00:21 Eh bien la bien-pensance, vous le savez, d'associations écologistes est de retour avec une étude du réseau Action Climat.
00:27 Réduire de moitié la consommation actuelle de viande en France pour tomber à 450 grammes maximum par semaine
00:33 permettrait d'atteindre les objectifs climatiques fixés pour le pays.
00:37 Je souris parce que nous sommes dans une société où des injonctions de tous les côtés viennent de plus en plus.
00:45 Et c'est ça qui me fascine, moi qui suis un enfant des années 70, où les libertés étaient plus grandes.
00:50 Mais dans tous les domaines, les libertés individuelles sont réduites jusqu'au jour où on te dira
00:56 le nombre de grammes de viande que tu dois manger.
00:59 Alors apparemment, après des baisses de la consommation entre 1900 et 2012,
01:03 on assiste à une hausse depuis une dizaine d'années.
01:06 Je vous propose d'écouter Sandrine Rousseau qui est députée écologiste, elle était hier soir sur BFM.
01:12 - Il faut diminuer la consommation de viande, 50% c'est un objectif qui est tout à fait faisable.
01:17 C'est-à-dire c'est un objectif, un repas sur deux, on se passe de viande par rapport à la consommation de viande actuelle.
01:23 Et en fait, c'est bon pour la santé, c'est bon pour l'écologie, et ça permet vraiment d'atteindre des objectifs climatiques.
01:30 Je rappelle que la consommation de viande c'est 12% de notre empreinte écologique.
01:35 Là c'est le geste individuel qui est le plus efficace sur le climat.
01:38 - Je rappelle que madame Rousseau est économiste et qu'elle nous dit ce qui est bon pour la santé.
01:43 Elle nous dit que ne pas manger de viande c'est bon pour la santé ou en mangez moins.
01:47 Donc c'est ça, en fait ces gens veulent gouverner nos cerveaux et nos vies.
01:52 Et nous sommes avec Brigitte Gauthier que vous connaissez, qui est venue régulièrement.
01:56 - Ah bonsoir.
01:58 - Ce n'est pas à cause de vous, chère Brigitte Gauthier, que j'éternue.
02:02 - C'est la clim.
02:02 - Parce qu'à chaque fois que vous êtes venue, d'ailleurs moi j'aime beaucoup nos échanges,
02:06 parce que vous êtes agréable dans la discussion, extrêmement courtoise,
02:10 même si nous n'avons pas les mêmes goûts culinaires, chère Brigitte Gauthier.
02:14 Et je le regrette.
02:15 - Alors je vous détrompe, nous avons les mêmes goûts culinaires, mais moi j'ai décidé de ne plus consommer d'animaux.
02:20 Du coup, je continue de me régaler, mais sans faire tuer d'animaux.
02:25 Donc on a les mêmes goûts en fait.
02:26 - Mais je vous assure que si, je vous l'ai dit plusieurs fois,
02:29 si j'avais autant de plaisir à manger ce que vous mangez,
02:33 mais je le mangerais volontiers.
02:36 Mais c'est vrai que mon goût ne va pas vers, on en a parfois parlé, les menus que vous proposez.
02:44 - Mais vous ne partez pas du bon côté.
02:46 - Mais vous voulez parler juste là, pas forcément d'arrêter totalement, mais de diminuer.
02:51 C'était bien le sujet sur lequel vous m'invitiez aujourd'hui.
02:54 - Exactement, qu'en pensez-vous ?
02:56 - Eh bien je pense que c'est très très bien.
02:59 Je pense que c'est pragmatique.
03:00 Aujourd'hui peut-être on peut rappeler qu'on mange 84 kilos de viande par an et par personne en France,
03:07 ce qui est très élevé.
03:09 La moyenne mondiale, non la moyenne européenne est à 58 kilos,
03:14 donc on est déjà largement au-dessus.
03:16 Et donc on peut envisager, en fait plus on mange de viande,
03:22 plus on fait vivre des conditions terribles d'existence aux animaux,
03:26 plus on a des impacts sur l'environnement et plus ça a aussi des impacts sur notre propre santé.
03:30 Donc là on a une mesure qui est pragmatique, qui est réaliste.
03:34 Nous on propose d'ailleurs ce -50% d'ici 2030,
03:38 et ça concerne aussi les poissons.
03:41 Voilà, aujourd'hui on dit 3 millions d'animaux par jour dans les navatoires.
03:45 - Vous savez combien 84 kilos par an, ça fait 200 grammes de viande par jour.
03:50 - C'est beaucoup ! C'est énorme !
03:52 Enfin vous vous rendez pas compte, mais c'est énorme !
03:55 - Moi je veux bien, alors je sais pas c'est énorme par rapport à quoi, par rapport à qui, par rapport à quoi,
04:00 ce que je sais c'est que pour un corps humain,
04:02 manger 200 grammes de viande par jour, c'est vrai que c'est pas beaucoup.
04:07 En soi ça va pas mettre le corps en péril je pense.
04:10 - Les protéines c'est important ?
04:12 - Non non non, il faut regarder les études scientifiques.
04:14 Pour le coup au niveau médical, on nous dit bien qu'une surconsommation de viande
04:20 va favoriser certains types de cancers, du diabète de type 2, de la cholestérolémie.
04:26 - Madame Gauthier, on n'a jamais vécu si vieux.
04:29 C'est ça quand même le paradoxe, on n'a jamais vécu si vieux et en bonne santé.
04:34 - Oui oui oui.
04:36 - Non non mais le "on est foutu, on mange trop", il est tout à fait vrai.
04:40 Et particulièrement sur la question de la consommation de viande, il y a vraiment...
04:45 - Bon et puis alors il y a une position chez vous qui est différente, c'est l'éthique, et celle-là je peux l'entendre.
04:51 Parce que vous... on peut tout entendre bien sûr, c'est que vous considérez que l'animal n'est pas, peut-être pour vous, égal à l'homme.
05:00 Mais en tout cas vous ne souhaitez pas manger un animal parce que vous n'avez pas envie de le faire souffrir.
05:05 On peut le résumer comme ça ?
05:07 - Exactement, il y a la question de la souffrance pendant les conditions d'élevage.
05:10 Aujourd'hui en France il y a quand même 80% des animaux qui sont abattus qui proviennent d'élevage,
05:15 où ils n'ont aucun accès à l'extérieur.
05:17 Là on a montré encore LDC tout récemment avec ces poulets qui sont issus de souches génétiques qui les font grossir.
05:25 Leur poids est multiplié par 60 en 40 jours.
05:28 Juste, voilà.
05:30 C'est aussi ça la...
05:32 - Évidemment, je vais vous proposer d'échanger avec un boucher, Mathieu, qui est boucher.
05:38 Bonjour Mathieu, vous êtes boucher dans quelle région Mathieu ?
05:42 - Bonjour, dans le 33, près du bassin d'Arcachon.
05:45 - D'accord, vous faites de la... je vais dire, vous faites de la viande plutôt de qualité, plutôt d'excellence, de la viande maturée peut-être ?
05:52 - Je fais de la viande maturée, je fais de la viande d'excellence.
05:55 Là j'ai une vête qui est... cette semaine qui est primée justement, qui a reçu un prix d'excellence.
06:00 Donc voilà, là ce que j'entends, ça me fait iriser le poil.
06:04 La consommation de viande, elle a baissé depuis les années 80, pratiquement.
06:08 Autrefois, ils mangeaient de la viande.
06:09 Ceux qui vivent vieux, c'est ceux qui...
06:11 Aujourd'hui, on n'a jamais, comme vous le disiez, on n'a jamais vécu aussi vieux.
06:14 Ceux qui vivent aujourd'hui, ceux qui ont stage là aujourd'hui, c'est ceux qui vivaient quand ils mangeaient autant de viande.
06:20 Et ils vivent beaucoup plus vieux.
06:21 Aujourd'hui, on diminue la consommation de viande, pas de problème.
06:24 Mais il faut arrêter de nous taper dessus.
06:26 Arrêter de taper sur les filières qui sont déjà très mal, comme l'agriculture et la boucherie.
06:30 Aujourd'hui, pour trouver un boucher, on met plus de 10 mois pour trouver un boucher, à des salaires qui sont exorbitants, qu'on peut plus payer.
06:37 - C'est quoi un salaire exorbitant ? Vous payez combien par exemple de salariés ?
06:40 - Moi, mes salariés, ils font 35 heures et ils sont à 2200 euros net par mois.
06:44 - Ce qui est un très bon salaire effectivement. Mais vous en avez plusieurs de salariés ?
06:47 - Oui, oui, oui.
06:49 - Vous avez plusieurs boucheries ?
06:50 - Non, non, j'ai qu'une boucherie, non.
06:52 - Mais il y a combien ? Vous êtes combien dans votre boucherie ?
06:54 - On est quatre.
06:55 - Oui, donc c'est une belle boucherie.
06:57 - Oui, oui, oui. Mais aujourd'hui, si vous voulez, ce que j'étais obligé de faire depuis le mois de septembre,
07:04 comme je ne trouvais plus de personnel, j'étais obligé de fermer les dimanches.
07:07 - Ah oui, c'est...
07:08 - Parce que je ne trouvais plus de personnel.
07:09 - Oui, alors ça c'est dommage parce que c'est le jour, a priori, où on a un peu plus de temps pour cuisiner et où on peut être...
07:15 - Aujourd'hui, pour trouver des boucheries, parce qu'on ne veut plus travailler les dimanches, parce que ceci, parce que cela,
07:19 donc on a déjà une filière, notre filière à nous, la boucherie, qui est déjà très mal.
07:23 - Bon, c'est vrai que Mme Gauthier, vous ne pouvez pas vous entendre avec un boucher, je le comprends bien, il n'y a pas de terrain.
07:28 - Bien sûr que si je peux m'entendre avec un boucher, la question n'est pas là.
07:31 Aujourd'hui, la majorité de la viande, d'ailleurs, elle passe par les supermarchés, on ne va pas se mentir,
07:38 par la restauration hors domicile, etc.
07:42 L'idée ici, c'est de considérer le système dans son entier et puis de trouver des solutions, de l'accompagnement,
07:50 de poser des limites aussi, et là, il nous faut des politiques courageuses.
07:54 Et aujourd'hui, on en manque, en fait, des politiques courageuses qui osent se mettre face à l'industrie de la viande et dire,
08:01 écoutez, par contre, on a des questions... - Ce n'est pas l'industrie de la viande, c'est parfois des hommes aussi.
08:04 C'est ça qui est dur, c'est des gens, c'est leur métier, Brigitte.
08:08 - J'entends que c'est les métiers, etc. - C'est leur vie, c'est leur passion, c'est leur excellence, c'est aussi une filière d'excellence.
08:16 C'est ça qui est difficile. - Je vais vous parler aussi des gens qui travaillent dans cette filière et qui sont absolument malheureux,
08:23 qui sont éleveurs dans des élevages intensifs où ils nous racontent qu'eux, ils sont juste techniciens d'ambiance qui ramassent des cadavres.
08:29 Je vais vous parler des ramasseurs de volailles qui ont des horaires de travail absolument abominables et qui sont à peine payés.
08:35 Je vais vous parler des ouvriers d'abattoirs qui ont quatre fois plus de risques d'accident du travail que toutes les autres professions confondues.
08:42 - Ça peut s'entendre, mais c'est pas... - Oui mais vous me parlez de quelques acteurs qui peuvent vivre très bien leurs choses,
08:51 mais pour la plupart c'est dommageable pour eux aussi. - On marque une pause et on est toujours avec notre ami qui est là et qui pourra intervenir,
08:58 bien sûr, puisqu'il est resté, Edouard Legras, qui est agriculteur céréalier. D'ailleurs Edouard, vous restez à Paris encore quelques heures ?
09:05 - Je rentre sur mon exploitation demain matin. - Donc on peut dire que votre famille habite dans le Loir-et-Cher ?
09:11 - Vous pouvez le dire. - Sa famille habite dans le Loir-et-Cher.
09:15 - On dirait que sa chaîne de marche est dans la boue ! - Et vous serez évidemment à Paris pendant le salon ?
09:21 - Oui, samedi et puis mardi, mercredi et jeudi. - Et dans ces cas-là, vous dormez au salon ?
09:27 - Non, non, j'ai un hôtel, je sais pas où encore. - Parce qu'il y a une légende parfois avec les agriculteurs, alors paraît-il qu'entre la sortie,
09:36 la fin de la journée et puis la matinée, paraît-il que c'est assez joyeux le salon et que...
09:43 - C'est festif ! - Effectivement, c'est bon enfant !
09:47 - Il y a un truc chez les paysans que j'ai toujours remarqué, et moi j'aime beaucoup ce mot de paysan, c'est la santé.
09:54 Vous avez une énergie et vous êtes vraiment... Vous tenez le coup, vous tenez le coup dans tous les sens du terme.
10:02 On travaille à l'extérieur et puis on fait notre sport toute la journée.
10:06 - Il devrait pas être simple. - Exactement.
10:08 Bon, il est 11h43, on est avec notre ami Boucher qui est dans le sud-ouest. Vous êtes où d'ailleurs précisément dans le sud-ouest, Mathieu ?
10:16 - Dans une petite commune qui s'appelle Salles. - Et ça c'est près de quelle ville ?
10:23 - C'est pas loin de... En dessous d'Arcachon, Sanguinet-Biscarrosse.
10:27 - D'accord, donc c'est plutôt balnéaire si j'ose dire, en tout cas, touriste. - Voilà, on va dire ça.
10:32 - Donc si on vous demande une bonne côte de bœuf maturée pour Olivier et moi, vous pouvez nous l'apporter au barbecue.
10:40 - Avec grand plaisir, et juste une chose Pascal, je voulais juste vous dire une chose.
10:43 - Eh bien vous le direz juste après la pause parce qu'on est en retard. 11h44, à tout de suite.
10:46 - Et vous réagissez de 11h à 13h avec Pascal Praud sur Europe 1 en composant son numéro.
10:50 Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
10:54 Europe 1.
10:57 - On est foutus, on mange trop, c'est Brigitte Souda. - C'est la faute de Brigitte Gauthier, elle a dit "on est foutus, on mange trop".
11:06 - Donc nous on a passé... Vous savez, nous on aime bien la musicalité française.
11:10 - Donc si vous nous mettez une musique... Bon, Brigitte, je vais vous remercier.
11:14 - C'est moi qui vous remercie, vous pouvez passer Boris Vian aussi sur les abattoirs.
11:19 - Il a une très très belle chanson, "Vanille". - Eh bien on va la passer et ce sera...
11:22 - C'est le tango des bouchées de la bilette.
11:25 - C'est le tango... - Est-ce que je peux vous demander simplement ce que vous allez prendre au déjeuner, Brigitte Gauthier ?
11:31 - Ouh, j'ai bien peur qu'aujourd'hui je vais même pas avoir le temps. Mais si j'avais le choix, effectivement, je pense que...
11:38 - Alors, Amiti, de quoi j'aurais envie ? Je crois que je me ferais un burger en vrai.
11:42 - Un burger véggie quoi. - Végétarien. - Ah bah oui, un burger vegan.
11:46 - Alors y'a quoi dans le burger vegan ?
11:49 - Ah bah vous avez, alors surtout moi je tiens absolument aux cornichons, mais après vous pouvez avoir un steak végétal
11:55 et vous pouvez choisir justement, c'est ça l'avantage aussi de l'alimentation végétale,
11:59 c'est que vous avez le choix, vous pouvez choisir plutôt des steaks à base de céréales,
12:03 plutôt légumineuses, plutôt voilà, donc voilà Amiti, je pense qu'on comprend.
12:07 - Bah écoutez, bon appétit, chère Brigitte, et je vous remercie beaucoup.
12:11 Henri Lecomte est entré dans ce studio, bonjour Henri Lecomte !
12:15 - Comment ça va ?
12:16 - C'est une joie toujours de vous voir et c'est vrai que c'est des sujets aussi qui vous intéressent,
12:20 on parlera tout à l'heure de votre livre "Balneuve" aux éditions Marabout,
12:24 qui est un livre où vous dévoilez peut-être davantage que dans ceux que vous aviez écrits précédemment,
12:29 parce que vous aviez parfois écrit déjà votre histoire, mais là vous parlez vraiment de vous,
12:33 et ça peut surprendre d'ailleurs, mais sur ces sujets par exemple de l'actualité, je vous ai vu arriver...
12:38 - Ah non mais là moi je suis pour l'agriculture, tout le travail qu'ils peuvent faire,
12:42 comment la passion qu'ils peuvent avoir, on parlait de la grosse transmission, que je parle aussi dans mon livre,
12:47 c'est compliqué, ils sont passionnés, c'est un métier qui est tellement dur,
12:51 il faut avoir la foi, il faut avoir l'envie, il faut se lever tous les matins,
12:54 et puis avoir aussi, défendre ses propres produits, les produits français, c'est ça qui est important,
12:59 et moi quand je les vois, je suis avec eux, parce que c'est pas possible.
13:05 - Mathieu qui est notre camarade boucher, camarade boucher ça fait un peu...
13:10 - Oui, ça fait un peu... - Ça fait un peu 1917 à Saint-Pétersbourg, à Leningrad.
13:17 Bon, monsieur Mathieu, je disais, je demandais à Brigitte, d'abord vous vouliez nous dire un petit mot juste avant la pause.
13:24 - Oui, je voulais vous dire, juste pour, quand je les entends dire, pour limiter l'écologie pour la planète et tout ça,
13:33 je pense que, si vous voulez j'ai un autre commerce, j'ai une fromagerie aussi, on fait relécoli,
13:37 je vais vous dire combien j'ai de colis par jour, j'ai 70 colis par jour minimum,
13:42 et ça passe à 120, 130 pendant les périodes de décès.
13:46 Vous vous rendez compte, tous ces gens-là qui vous disent de moins consommer de viande,
13:49 et de faire attention à tout ça, et tous ces gens-là consomment sur Amazon, sur machin, sur ceci,
13:53 mais ça c'est une pollution, vous pouvez pas vous imaginer, rien que de remettre le fret,
13:59 le fret sur les camions, le transport sur les camions, avant de penser au pet des vaches qui pollue.
14:04 Je pense qu'il y aurait un plus gros impact écologique que de toucher à l'agriculture, si vous voulez,
14:12 et à notre métier de la boucherie. Aujourd'hui il ne reste plus que 18 000 boucheries en France,
14:16 sur toute la France, 18 000 boucheries.
14:18 À force de nous taper dessus, mais qui va vouloir s'installer ?
14:21 - Alors oui, il n'y a pas que ça, il y a aussi effectivement le prix,
14:23 que la viande dans une boucherie est plus chère que la viande au supermarché.
14:27 - Non, non, non, non, non, non !
14:29 - C'est pas vrai ?
14:30 - Mais non, c'est pas vrai ! Moi je regardais, j'étais au Rion, au Rion traditionnel,
14:34 à Auchan-Biannos, qui est au Auchan à côté de moi.
14:37 Ils ont le même prix que moi, voire plus cher que moi, sur certains produits.
14:42 - Peut-être parce que vous êtes très compétitif.
14:44 Bon, est-ce que vous pouvez nous donner votre repas du déjeuner ?
14:47 Je l'ai demandé à Brigitte tout à l'heure, et puis chacun choisira celui qu'il préfère,
14:51 entre le burger végétal avec un cordichon,
14:54 - Tim Brigitte !
14:56 - Ou le déjeuner à la carte chez Mathieu.
14:59 Qu'est-ce que vous me faites ce midi, Mathieu ?
15:01 - Moi à midi, j'ai fait un vœu, loupé de peau de tirant en entrée,
15:04 ensuite une escalope de dinde milanaise avec un gratin de chou-fleur.
15:08 - Oh, ça c'est pas mal !
15:10 - Le chou-fleur c'est pas mal, ça je ne sais pas si vous mangez du chou-fleur, vous aurez le compte.
15:14 - Oui, oui, gratiné c'est bon.
15:16 - Bon, bah écoutez, et la viande, le kilo de l'entrecôte par exemple, chez vous,
15:21 vous la proposez à quel prix ?
15:23 - L'entrecôte, on est à 35 euros le kilo.
15:26 - Vous allez dire 40 euros, 35 euros, bah oui c'est le prix.
15:29 On va remercier, merci beaucoup Mathieu !
15:32 - Merci beaucoup à vous, et merci de nous défendre,
15:36 et surtout de défendre l'agriculture qui est très mise à mal
15:40 et qui m'inquiète énormément pour la reprise des éleveurs bovins surtout,
15:44 parce que j'ai peur que dans les 5 à 10 ans qui arrivent,
15:47 on n'ait plus d'éleveurs bovins,
15:49 et là ça sera dramatique parce qu'on ne pourra plus manger de viande française.
15:52 - Nous sommes d'accord. Merci Mathieu, Boucher, Predmis-Carros.
15:55 - Qu'est-ce qui se passe-t-il M. Boubouk ?
15:58 - J'essaie de faire mon métier, de faire des réseaux sociaux depuis tout à l'heure,
16:01 vous ne me voyez plus de toute façon, vous ne me regardez plus.
16:03 - Est-ce que vous connaissez Olivier Guenec et Henri Lecomte j'espère ?
16:06 - Bah oui, bah oui, bah oui, bah oui, bah oui, bah oui, bah oui, bah oui.
16:08 - On l'écoute, on l'écoute bien sûr !
16:10 - Vous écoutez Europa de temps en temps ?
16:11 - J'écoute Europa de temps en temps, même si j'écoute un peu plus RTL, ça c'est normal.
16:14 - Et toi ?
16:16 - Je suis obligé de le dire, je travaille avec eux.
16:18 - Je travaille avec RTL.
16:20 - Ah oui, c'est très bien.
16:22 - En plus nous sommes dans le salon de M. Jean-Luc Lagardère.
16:25 - Bien sûr, je crois que Jean-Luc Lagardère il vous adorait.
16:28 - Bah oui, je lui en parle.
16:30 - Exactement, vraiment il vous adorait Jean-Luc Lagardère.
16:32 - Edouard nous écoute dans le tracteur, il nous a dit qu'on faisait ça pendant la pluie.
16:36 - C'est très agréable de vous écouter.
16:38 - Vous savez combien ça coûte un tracteur Henri Lecomte ?
16:40 - Tiens, si vous donnez le bon prix du tracteur, on vous en paye un.
16:43 - J'ai parlé de moissonneuse.
16:44 - De moissonneuse.
16:45 - Un beau tracteur ça vaut entre 140 et 160 euros.
16:49 - Ça c'est le tracteur du manège celui-là.
16:51 - Non, mais il y a rien.
16:52 - Parce que ça coûte 500 000.
16:54 - 500 000 ?
16:55 - Non mais les tracteurs c'est quoi ?
16:57 - 150 ?
16:58 - 150 000, effectivement vous commencez à avoir un beau tracteur.
17:02 - Je suis pas loin !
17:05 - Olivier Guenec, vous êtes un beau tracteur aussi.
17:08 - Merci pour ce compliment, c'est un plaisir, bien fait de venir.
17:11 - Bon, allez, je vous adieu.
17:12 - Non, mais si vous êtes un beau tracteur, vous nous tractez, c'est bien, c'est des bons compliments.
17:17 Je suis bien fait de vous suivre.
17:18 Allez, Kassia, nous écrivez.
17:20 « J'ai diminué de trois quarts ma consommation de viande et Pascal devrait faire pareil. »
17:24 Vous avez bien raison.
17:25 Lysiane nous dit « Je ne consomme que deux fois de la viande par semaine, je m'adapte. »
17:29 Et on termine avec Annie.
17:30 « Je ne supporte plus qu'une minorité active veille à nos veuils, nous imposer leur pensée unique. »
17:35 - Édouard Legrac et agriculture, la vie au-delà de votre vie professionnelle, par exemple, vous faites du sport, Édouard ?
17:41 - Oui, je cours tout simplement.
17:43 - Oui, mais autrement, par exemple avec Henri Lecomte, vous n'avez jamais eu le temps de jouer au tennis ?
17:47 - Si, si, ça m'arrive de jouer au tennis.
17:49 J'adore suivre le sport à la télé aussi.
17:51 - Mais est-ce que, parce que ces vies-là, on a souvent posé ces questions-là,
17:55 est-ce que quand même ça vous arrive de pouvoir aller une soirée au cinéma, pourquoi pas au restaurant ?
18:00 - Oui, oui, quand même, j'ai une vie à côté de l'agriculture.
18:03 - Mais non, mais parfois, on a l'impression que c'est tellement prudent.
18:05 - À quelle heure vous vous levez le matin ?
18:07 J'ai un fils qui se lève à 5h, donc j'ai pas un problème.

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