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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mardi, il revient sur l'indécence de la France insoumise qui a prévu de se rendre à l'hommage rendu aux victimes françaises des attaques du 7 octobre en Israël après avoir volontairement refusé de les qualifier de terroristes.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
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NewsTranscription
00:00 L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:05 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour Vincent, bonjour à tous.
00:08 Alors quatre mois après l'attaque sanglante du Hamas en Israël, la France va rendre aujourd'hui un hommage aux invalides, aux 42 Français tués.
00:16 Depuis le 7 octobre, la présence d'élus de la France insoumise à cet hommage crée la polémique, Vincent.
00:21 Polémique justifiée ou pas selon vous ?
00:24 Ce qui caractérise un hommage, c'est le souvenir, le recueillement, la prière pour ceux qui y croient.
00:30 Dans la vie d'une nation, c'est une trêve censée réunir tout le pays.
00:34 Et parce que Jean-Luc Mélenchon et plusieurs membres de son mouvement ont choisi dès le massacre du 7 octobre la polémique plutôt que la compassion, cette unité est entamée.
00:42 A l'époque, les insoumis avaient refusé contre l'évidence de reconnaître que le Hamas était un mouvement terroriste.
00:48 La députée Danielle Obono avait même employé la formule "acte de résistance" pour qualifier cet épouvantable pogrom.
00:55 Il faut rappeler que ce vendredi noir, 1290 personnes ont été sauvagement tuées, dont 817 civils, des femmes, des vieillards, des enfants.
01:03 Parmi eux, 42 Français, sans compter les blessés et les otages.
01:07 C'est donc le bilan le plus important pour notre pays depuis l'attentat de Nice du 14 juillet 2016.
01:13 Et le jour du 7 octobre, une large partie de la population française, au-delà même de la présence de compatriotes parmi les victimes,
01:20 ont eu un sentiment immédiat de solidarité avec ceux qui venaient de subir à des milliers de kilomètres un immense bataclan.
01:27 Pour exprimer cette concordance des peines, Alain Finkielkraut parle à juste titre de "communauté de destin" entre la France et Israël.
01:34 Mais certains insoumis se sont empressés de relativiser cette journée du 7 octobre présentée entre les lignes,
01:39 comme la riposte condamnable dans ses excès, mais légitime dans son principe d'un peuple opprimé,
01:44 les Palestiniens, contre dont ce sont nos presseurs, Israël.
01:47 Les mêmes ont depuis le 7 octobre accusé Israël de nettoyage ethnique à Gaza,
01:51 quand ce n'est pas, comme l'a fait Daniel Obono, de génocide.
01:54 Dans cette rhétorique, il n'a pas fallu longtemps pour que les victimes de l'attaque du Hamas deviennent les coupables.
02:00 Il faut ensuite avoir ni décence, ni vergogne, pour vouloir partager publiquement et officiellement le deuil des familles décimées.
02:07 - Mais le choix de LFI le 7 octobre, était-il selon vous un choix politique ou géopolitique ?
02:13 - Il ne faut pas s'y tromper. La position géopolitique de Jean-Luc Mélenchon n'est pas destinée aux Palestiniens,
02:19 mais à un segment électoral issu de l'immigration arabo-musulmane que l'insoumis croit pouvoir appâter par son antisionisme.
02:25 Quand Jean-Luc Mélenchon dit "Gaza", il pense surtout à la Seine-Saint-Denis, au quartier nord de Marseille
02:31 et à tous ces morceaux de France qui l'envisagent comme une réserve électorale.
02:35 Il le fait alors que se réveillent les plus bas instincts d'une partie de la population.
02:39 Je vous rappelle Dimitri que les actes antisémites ont explosé en France dès le 7 octobre.
02:44 L'histoire retiendra que la France insoumise aura achevé sa métamorphose islamo-gauchiste ou woke islamiste
02:50 au moment où les Français juifs pleuraient leur mort et craignaient pour eux-mêmes.
02:54 - Mais apparemment beaucoup de ses partisans, les partisans de Jean-Luc Mélenchon, ne l'ont pas subi.
02:58 - Ce qui est tangible, c'est que ce n'est plus le patron des insoumis qui fixe l'agenda politique ou idéologique.
03:04 Sur la loi Immigration, la nomination de Gabriel Attal ou la révolte des agriculteurs, il était parfaitement inaudible.
03:10 Dans les enquêtes d'opinion, Jean-Luc Mélenchon est aussi à la baisse.
03:13 À l'intérieur de son parti, il a fait le vide autour de lui.
03:17 C'est logique, ce que l'on demande à un homme politique, c'est d'être à la hauteur des événements qui viennent percuter l'histoire.
03:24 Celui du 7 octobre a révélé que Jean-Luc Mélenchon, malgré sa prétention oratoire, était incapable de se hisser au-dessus de la démagogie politique.
03:33 Il a pris l'histoire à contresens.
03:36 C'est pour cela que la présence de ces députés tout à l'heure est une anecdote qui ne doit pas faire oublier l'essentiel,
03:41 le souvenir, le recueillement, la prière pour ceux qui y croient, pour ces dizaines de Français victimes il y a 4 mois de la barbarie terroriste.
03:50 - L'édito politique sur Europe, merci Vincent Trémolet de Villers, à la Une du Figaro ce matin.
03:54 Climat, agriculture, Bruxelles contraint de calmer le jeu.
03:58 La commission a en effet annoncé hier le retrait du texte qui braquait les agriculteurs, celui prévoyant de réduire les pesticides de moitié d'ici 2030.
04:06 On en parlera dans trois quarts d'heure avec la spécialiste agriculture d'Europe 1, Emmanuel Ducroix.
04:11 Merci beaucoup Vincent.