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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il revient sur les faits de violence qui se multiplient, à l'insécurité qui monte en France face à cette menace d'attaque au couteau qui peut frapper à tout moment, comme à Crépol, Romans-sur-Isère ou Paris.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
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NewsTranscription
00:00 L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:05 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:07 Vincent, depuis samedi soir et ce nouvel attentat islamiste en plein Paris, on revit.
00:12 On a l'impression de revivre en tout cas cette scène déjà vécue avec les mêmes indignations, les mêmes condamnations Vincent.
00:18 Et on s'habitue à tout, même aux attentats. C'est une phrase de Michel Houellebecq.
00:22 L'auteur de "Soumission a raison", les drames s'enchaînent et deviennent un bruit de fond selon la formule de Jérôme Fourquet.
00:28 Mais cet automne le son monte avec une telle force que la tristesse, la colère et la honte l'emportent sur l'habitude.
00:35 La tristesse c'est ce touriste allemand poignardé devant son épouse.
00:38 La colère c'est le profil du terroriste qui montre qu'on est très loin du loup solitaire.
00:42 La honte c'est de montrer au monde entier qu'à Paris on peut risquer sa vie un samedi soir à 21h en contemplant la tour Eiffel.
00:49 Donc on ne s'habitue plus.
00:51 Depuis l'attentat contre Dominique Bernard trois jours après le massacre du Hamas en Israël,
00:54 une grande partie des français ressent une vulnérabilité qui est à la fois personnelle et collective.
01:00 L'ombre portée des émeutes est toujours dans les esprits.
01:03 Et les trois derniers week-ends ce n'était pas la fièvre du samedi soir mais c'était la haine du samedi soir.
01:08 Haine sauvage, raciste peut-être, de ceux qui ont tué Thomas et blessé 16 personnes à Crépol.
01:13 Le samedi suivant c'était la haine entre trafiquants qui a coûté la vie à Dijon
01:16 à un homme qui dormait tranquillement dans son lit et qui est mort d'une balle perdue.
01:20 Et puis samedi dernier avant-hier, la haine de la France, d'Israël et de l'Occident a poussé un islamiste en liberté à tuer un touriste allemand.
01:27 - Mais est-ce que vous pensez Vincent qu'on peut établir un continuum entre ces trois drames ?
01:31 - Ces crimes diffèrent, c'est évident dans leur motivation,
01:34 mais ces crimes nous ramènent au nœud de vie père où s'entremêlent le laxisme migratoire,
01:38 la désintégration culturelle, la délinquance systémique, le djihadisme d'atmosphère,
01:42 la faiblesse judiciaire et l'impuissance politique.
01:44 "La France n'est pas un coupe-gorge" avait proclamé il y a quelques années Éric Dupond-Moretti.
01:49 Depuis le 13 octobre, la France est un pays où l'on risque de mourir d'un coup de couteau,
01:53 que ce soit l'adolescent qui se rend à un bal de village,
01:55 le touriste qui marche dans Paris, le professeur sur le chemin de l'école.
01:58 Et tout cela, ça n'est pas nouveau.
02:00 Qui se souvient des jeunes filles égorgées il y a six ans, gare Saint-Charles,
02:04 de cet homme assassiné par un réfugié soudanais en ouvrant sa fenêtre en plein confinement ?
02:09 C'était un roman sur Isère.
02:10 Depuis 2012, le terrorisme islamiste a fait près de 300 morts en France.
02:15 Il faudrait faire aussi le décompte précis des attaques au couteau qui sont quotidiennes,
02:19 on oublie ces victimes dont la liste s'allonge chaque jour,
02:22 on les oublie comme si elles étaient de simples dégâts collatéraux de la grande utopie multiculturelle.
02:27 - Mais cette menace terroriste comme cet ensauvagement, Vincent, ça n'est pas spécifiquement français.
02:33 - Oui, alors l'État pour se défendre aussi sans cesse entre le fatalisme et la diversion.
02:37 Le fatalisme consiste à noyer la politique dans des phénomènes globaux,
02:41 comme si nous étions victimes d'une catastrophe naturelle
02:43 et que le seul objectif finalement était de limiter les dégâts.
02:47 Ce renoncement est pire que tout.
02:49 Il ajoute à l'insécurité physique et culturelle une insécurité politique
02:52 dont les effets peuvent être dévastateurs.
02:54 La diversion, en mode mineur, c'est l'explication psychiatrique.
02:58 Les politiques migratoires et sécuritaires n'y sont pour rien,
03:01 l'islamisme c'est secondaire, c'est simplement un déséquilibré qui n'a pas pris son traitement.
03:06 La diversion, en mode majeur, c'est détourner le regard vers une menace fantasmée,
03:11 celle de l'ultra-droite, ce que l'on a vécu toute la semaine dernière et que l'on revivra sans doute.
03:16 Alors pourquoi l'ultra-droite ? Parce que la mouvance est à la fois faible et identifiée,
03:21 elle permet donc à un État dépassé d'afficher une fermeté qui manque partout ailleurs,
03:26 jusqu'à la prochaine agression et jusqu'au prochain attentat.
03:29 L'édito politique sur Europe 1, merci Vincent Trémolet de Villers.