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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il revient sur les nouvelles taxes et les nouveaux impôts auxquels les Français vont être confrontés.

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Transcription
00:00L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro, bonjour Vincent Trémolet de Villers, bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:07Vincent dans le journal du dimanche, hier Michel Barnier a mis en garde les députés contre la tentation du
00:12concours l'épine de l'impôt. Il faut dire que depuis mercredi et le début de l'examen du budget en commission c'est un festival.
00:19Est-ce que vous pensez que tout le monde va passer à la caisse ?
00:22Je crains que l'on soit comme la louette de la chanson Dimitri,
00:25celle dont on plume la tête, et la tête, et le salaire, et le salaire, et la maison, et la maison, et la voiture, et le
00:30billet d'avion, et les actions, et la succession.
00:34Citoyen, gentil citoyen, je te plumerai, c'est depuis une semaine la rengaine de l'Assemblée, et le risque est grand que ça continue.
00:41Et malheureusement c'est le premier ministre qui a lancé le premier La Chansonnette.
00:45Il a laissé la main sur la première mouture du budget à des technos dont la passion et l'obsession
00:50consistent à imaginer de nouveaux impôts.
00:52Les députés ont pris la suite pour lancer le festival des taxes, et vous noterez qu'il y a peu d'indépendants, de professions libérales,
00:59d'anciens chefs d'entreprise chez les députés, et il n'y en a aucun par définition
01:03dans les équipes de Bercy. Ce sont donc des gens qui vivent de l'argent du contribuable, qui décident à quelle hauteur ils vont prélever le
01:09contribuable, sans jamais demander son avis au contribuable. Mais attention,
01:14l'histoire récente nous enseigne que quand on ne s'y attend pas, le contribuable se révolte, le CAF se rebiffe,
01:19d'un coup il voit rouge comme les bonnets il y a 11 ans, jaune comme les gilets il y a 6 ans, et alors il en fait
01:25voir de toutes les couleurs à ceux qui nous gouvernent.
01:27Et vous pensez, Vincent, que ce budget avec ses hausses d'impôts peut provoquer une colère sociale ?
01:31Je pense que ce qui serait prudent, c'est de mesurer aujourd'hui que le consentement à l'impôt en France est de plus en plus fragile.
01:37Tous les sondages indiquent que les français considèrent qu'ils paient trop d'impôts,
01:41et dans le même temps ils jugent que les services publics sont de moins en moins performants.
01:45Pour parler prosaïquement, on peut dire que les citoyens considèrent qu'ils n'en ont plus pour leur argent.
01:50Les prélèvements leur apparaissent donc comme de plus en plus arbitraires. Ce n'est plus un impôt payé pour un service pratiqué et vérifié,
01:58c'est une ponction faite au nom de la collectivité,
02:00sans que l'on sache à quoi sert et ce que devient cet argent.
02:04Pour parler comme le philosophe Philippe Némeux, on est passé d'une pratique libérale de la fiscalité à un usage parfaitement socialiste.
02:12Socialisme qu'on habille aujourd'hui d'impératifs écologiques, comme sur les malus pour les voitures thermiques.
02:17Alors on rappellera à toutes fins utiles que c'est contre une nouvelle taxe soi-disant écolo sur l'essence qu'a commencé le mouvement des gilets jaunes.
02:23La capacité de l'administration à répéter les mêmes erreurs est à la fois fascinante et préoccupante.
02:28Mais Michel Barnier vous répondra à Vincent que l'état des finances publiques est tel qu'il faut passer par ces hausses exceptionnelles et temporaires.
02:35Le premier ministre a hérité d'une situation impraticable, c'est indiscutable.
02:40Mais on aurait pu imaginer qu'il accompagnerait ces hausses d'impôts d'une exigence d'économie exceptionnelle et temporaire à tous les niveaux de l'état.
02:47Le citoyen qui attend son train dont le billet est toujours plus cher,
02:51le citoyen qui poirea une nuit aux urgences, est en droit de se demander à quoi va servir l'argent qu'on lui prélève.
02:57A faire tourner le conseil économique, social et environnemental, 50 millions d'euros annuels jetés par les fenêtres ?
03:02A financer le pass culture, 267 millions d'euros par an ?
03:07A payer l'aide médicale d'état, 1,2 milliards par an ?
03:10Et je ne compte pas les dizaines d'agences, les hôtels de région, de départements, de communautés de communes avec leur cortège de fonctionnaires.
03:17Où va notre argent ? Demandait Agnès Verdier-Molinier dans son dernier livre.
03:20Plutôt que nous répondre, l'état demande aux français une nouvelle rallonge.
03:24Il n'y a pas besoin d'être prophète, Dimitri, pour savoir que les français vont finir par se lasser, d'être plumés comme des alouettes ou des pigeons.
03:30L'édito politique sur Europe 1, merci Vincent Trémolet de Villiers.

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