• il y a 8 mois
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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers, revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi 8 avril, il revient sur le rapport des Français au travail.
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Transcription
00:00 7h-9h, Europe 1 Matin.
00:03 L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:08 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:10 Vincent, les partenaires sociaux se réunissent une dernière fois à partir de 9h30 ce matin pour décider de l'avenir de l'assurance chômage.
00:16 Alors le Premier ministre a devancé cette réunion puisque dès le 27 mars sur TF1, il a évoqué la réduction de la durée d'indemnisation.
00:25 Alors cela sème le trouble dans la majorité, cela crispe les syndicats. Cette réforme, Vincent, est-ce qu'elle replace le travail au cœur du débat politique ?
00:33 On aimerait que ce soit le cas Dimitri, parce que le rapport des Français au travail est une question politique décisive.
00:39 Il est évident qu'il faut inciter les citoyens au travail et que pour cela l'activité doit être plus rémunératrice que l'indemnité.
00:45 Je vous rappelle que la France a plus de 350 000 emplois non pourvus, plus de 2 millions de chômeurs
00:50 et que nous faisons venir des immigrés par dizaines de milliers pour pallier ces manques. C'est une politique absurde, coûteuse et dangereuse.
00:56 Plus profondément, si la France veut éviter un déclassement définitif dans la compétition internationale, le travail doit redevenir central dans la vie des Français.
01:04 Cela fait près d'un demi-siècle qu'il se marginalise. Depuis 1975, le taux annuel d'or travaillé n'a fait que baisser avec trois grandes césures.
01:12 1982 avec la cinquième semaine de congé payée et les 39 heures, 1998 avec les 35 heures et 2020 avec le Covid qui a été une expérience grandeur nature de revenus universels.
01:23 Autre chiffre éloquent, Dimitri, en 1990, lorsque l'IFOP interrogeait les Français, 60% d'entre eux considéraient que le travail était très important dans leur vie
01:33 et 31% disaient la même chose pour les loisirs. Aujourd'hui, ne sont plus que 21% 1 sur 5 à considérer le travail comme central, loin très loin derrière les loisirs qui regroupent 42% de Français.
01:45 Jérôme Fourquet résume cela en une formule légèrement provocatrice. Aujourd'hui, dit-il, pour les salariés, la semaine c'est ce qui est entre les week-ends et les RTT.
01:53 - Donc il faut durcir l'assurance-sommage, vous pensez Vincent ?
01:56 - C'est une évidence, mais malheureusement, le Premier ministre s'apprête à mener cette réforme au plus mauvais moment, c'est-à-dire dans la foulée de la déroute budgétaire de nos finances publiques.
02:06 Or, Gabriel Attal le dit lui-même, c'est une réforme d'activité et de prospérité, une réforme qui doit rassurer à la fois les agences de notation et les marchés,
02:15 mais une réforme qui arrive au moment où l'État cherche 50 milliards d'euros politiquement. Cette réforme est forcément assimilée à cette urgence absolue.
02:23 Il est alors facile pour la gauche de crier que l'on fait payer aux chômeurs les défaillances de l'État.
02:27 Cette critique s'exprime aussi dans la majorité par des voix nouvelles, dont certaines ne sont pas idéologiques, comme celle de la très sérieuse députée Astrid Panosian.
02:35 C'est la rançon du surendettement, tout ce que vous faites est ramené à votre dépendance financière.
02:41 - Et la droite, Vincent, devrait-elle soutenir le projet de réforme ?
02:45 - Sur le fond, c'est une logique qu'elle approuve, évidemment, même si certains éléments recommandent la prudence, sinon la méfiance.
02:52 D'abord, la droite devrait souligner qu'une fois encore, seuls les salariés du privé sont mis à contribution.
02:58 En effet, l'assurance chômage par nature ne concerne pas les fonctionnaires, puisqu'ils n'y risquent pas le chômage.
03:04 La droite devra aussi demander pourquoi, une fois encore, l'État déficitaire lorgne sur les caisses excédentaires.
03:10 Quand ce n'est pas sur les retraites du privé en voulant fonctionner la Gircarco, c'est sur l'Unédic.
03:14 L'État, c'est le cancre qui fait payer à l'élève sérieux ses bons résultats.
03:18 Ce qui doit aussi inquiéter la droite, c'est que cette réforme de l'assurance chômage s'accompagne d'une proposition qui vient en contredire toute la philosophie.
03:26 Je vous parle évidemment de la semaine de quatre jours.
03:29 Quatre jours sans changer de temps de travail, nous promets Matignon, mais c'est oublié que les réformes sont des dynamiques en action.
03:35 La semaine de quatre jours à temps de travail égal finirait nécessairement en semaine de quatre jours à temps de travail réduit.
03:42 Il arrive que l'on compare Gabriel Attal à Nicolas Sarkozy, mais la semaine de quatre jours, c'est l'exact contraire.
03:47 C'est travailler moins pour gagner moins.
03:49 L'édito politique sur Europe 1. Merci Vincent Trémolet de Villers.

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