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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il s'intéresse à l'attente de la nomination du nouveau Premier ministre qui semble de plus en plus longue.
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Transcription
00:00L'édito politique sur Europe 1 avec Luffy Garraud. Bonjour Vincent Trémolet de Villers. Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:08Vincent, ce matin encore et toujours le feuilleton de Matignon. Cela fait 50 jours que nous attendons la nomination du Premier Ministre, ça y est, cette fois nous y sommes.
00:16Les matins se suivent et se ressemblent. Dimitri, on croit que nous sommes le jour J et le soir on se couche sans Premier Ministre.
00:23Cela finira bien par finir, mais quand même le macronisme c'est long, c'est très long, surtout à la fin.
00:29Près de deux mois de consultations, d'oscillations, de tergiversations pour aboutir à des éventualités que nous évoquions déjà ici, la semaine du 7 juillet.
00:38L'option Cas9, l'hypothèse Bertrand, le pari Migaud, la possibilité Larcher. On n'a pas avancé d'un pouce.
00:44Simplement si, lundi l'Elysée a sorti un parfait inconnu, Thierry Baudet. Le talent propre de Thierry Baudet est de présider le CESE, une institution reconnue depuis longtemps d'inutilité publique.
00:55Marcel Aimé aurait fait une nouvelle de ce fonctionnaire devenu chef d'un gigantesque organisme du vide où l'on rédige des rapports au kilomètre en sachant que jamais personne ne les liera.
01:04Fort heureusement, Thierry Baudet ne devrait pas passer les murs du CESE pour rejoindre Matignon.
01:08C'est une maigre consolation pour nous qui subissons interminablement le spectacle consternant d'un pouvoir rétréci, embrouillé, qui se dit maître des horloges,
01:17mais qui en vérité gaspille le temps en multipliant les combinaisons vouées à l'échec.
01:22On pourra s'étonner aussi de voir le président jouer à ciel ouvert avec les prétendants.
01:26Répandre dans la presse le nom d'un possible Premier ministre au moment même où l'on en reçoit un autre, c'est montrer une très grande légèreté dans un moment qui est pourtant d'une extrême gravité.
01:34Et vous pensez, Vincent, que les Français se lassent de cette attente ?
01:38La France d'abord. Ses économies, ses finances, ses entreprises subissent directement les effets de cette procrastination.
01:45Lisez la chronique de Bertille Bayard ce matin dans le Figaro, elle dit tout.
01:49Quant aux citoyens, on comprend qu'ils soient effarés. Je vous rappelle que sur injonction présidentielle, ils ont voté trois fois en un mois,
01:55et qu'ils assistent avec un mélange de stupeur et d'irritation à cette mauvaise comédie.
02:00On l'a compris depuis la première heure, il n'y a pas de bonne solution.
02:03Le chef de l'État doit donc choisir la moins mauvaise. C'est compliqué, c'est périlleux, c'est un choix à bien des aspects vertigineux,
02:10mais c'est la conséquence directe d'une dissolution que personne n'a imposée à Emmanuel Macron.
02:15Cette décision soudaine et absurde ne doit pas avoir pour réponse une indécision qui, à force de durée, devient tout aussi déraisonnable.
02:22Preuve ultime que le chef de l'État s'est abîmé à force d'attendre,
02:25Édouard Philippe a décidé de ne plus attendre, lui, pour se déclarer candidat à la présidentielle en 2027, ou plus tôt, si jamais elle devait arriver plus tôt.
02:34Pourtant, Vincent, on sait depuis le début ce qui bloque dans la nouvelle configuration politique.
02:40Oui, on le sait, mais Emmanuel Macron n'a pas l'air de vouloir affronter deux réalités qui expliquent la situation.
02:44Dans le colloque que le président tient avec lui-même, on ne sait pas si le chef de l'État a véritablement reconnu sa défaite.
02:50On ne sait pas s'il a intégré la formule de 2024 qui nous dit que trois tiers hermétiques les uns aux autres, trois blocs irréconciliables, ne feront jamais une moitié.
02:59La vérité de ce moment politique est d'abord arithmétique, ce que l'on gagne à gauche, on le perd à droite, et inversement.
03:05Deuxième réalité, dans cette incertitude, le chef de l'État est contraint de laisser le gouvernement le budget dans d'autres mains que les siennes.
03:12Quand il est prêt à le faire, Emmanuel Macron songe à une solution politique, mais quand il ne veut plus rien céder parce que, considère-t-il, il n'a pas plus perdu que les autres,
03:20il envisage une solution technique, c'est-à-dire un haut fonctionnaire transparent et docile,
03:24il rêve au bonheur tiède d'un autre Jean Castex à Matignon,
03:28et puis l'arithmétique le réveille, il voit que ça ne peut pas marcher, il retourne aux consultations,
03:32et il reprend ce qui est en train de devenir la devise du macronisme, gouverner, c'est sur soi.
03:37Signature Europe 1, l'édito politique.

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