• il y a 2 ans
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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il s'intéresse aux ambitions des Macronistes qui tentent de séduire la classe moyenne.

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Transcription
00:00 À 7h53, l'édito politique comme chaque matin sur Europe 1 avec Le Figaro.
00:09 Bonjour Vincent Trémolet d'Huilers.
00:10 Bonjour Dimitri.
00:11 Bonjour Anissa.
00:12 Bonjour à tous.
00:13 Et ravi de vous retrouver en alternance comme la saison dernière avec Alexis Brézé qu'on
00:17 retrouvera le mardi et le jeudi.
00:18 C'est donc la rentrée politique Vincent, elle a déjà des aspects de pré-campagne.
00:22 Nous sommes en 2023 mais quand on voit l'énergie que déploient Gérald Darmanin, Gabriel
00:26 Attal ou encore Bruno Le Maire, on a l'impression d'être à un an de l'élection présidentielle
00:31 de 2027.
00:32 Exactement et le signe qui ne trompe pas c'est que les trois que vous venez de citer visent
00:36 dans leur stratégie les catégories populaires, ces fameuses catégories qui sont le levier
00:40 électoral indispensable pour être élu un jour président de la République.
00:44 Gérald Darmanin le fait sans mégoter avec fanfare, saucisses et les doigts dans le cornet
00:48 de frites.
00:49 Gabriel Attal pour séduire les classes moyennes s'affiche déjà comme l'anti-pape NDI de
00:53 l'éducation nationale, on le voit avec l'interdiction de la baïa.
00:56 Bruno Le Maire lui a choisi le mode mineur mais pour la même chanson populaire, celle
01:00 du prix des pâtes au supermarché et de la trousse de rentrée, ce n'est plus la liberté
01:05 guide dans le peuple mais c'est la Macronie cherchant le peuple.
01:07 Et vous pensez que les macronistes peuvent le retrouver le peuple ?
01:11 Pour le moment ça ressemble plus à de la kalinothérapie qu'à une véritable rupture
01:15 politique.
01:16 Prenez le discours du ministre de l'Intérieur hier à Tourcoing, c'est une analyse très
01:19 juste du mal-être des plus modestes mais le cœur du propos c'est moins de changer
01:23 en profondeur l'ordre des choses que d'être à l'écoute de la France qui peine.
01:28 L'écoute, la considération, c'est le début de la politique.
01:31 Mais si on s'en tient à l'écoute, on finit par ouvrir un numéro vert.
01:34 Au fait, à aucun moment le ministre de l'Intérieur ne développe une approche générale du problème
01:38 social.
01:39 Philippe Seguin accusait l'Europe et la technocratie, Henri Guaino le capitalisme devenu fou, Christophe
01:44 Guy lui la mondialisation néolibérale.
01:45 Rien de tout cela chez le ministre de l'Intérieur qui demande simplement, je le cite, de respecter
01:51 et de prendre en compte le sentiment, le sentiment d'injustice.
01:54 Bruno Le Maire de son côté dit que la France a besoin d'amour.
01:57 On est donc dans l'ordre de l'affect et de la psychologie plus que dans la révolution
02:02 doctrinale, comme si la proposition était de poursuivre exactement la même politique
02:06 mais en se débarrassant du soupçon de mépris social attaché au macronisme.
02:10 Vous semblez dire Vincent que le macronisme va avoir du mal à se réconcilier avec les
02:14 catégories populaires.
02:15 On va rappeler d'abord qu'Emmanuel Macron a été élu deux fois et largement président
02:19 de la République.
02:20 Donc s'il n'était pas le candidat du peuple, le peuple, c'est un fait, ne s'est pas assez
02:24 mobilisé pour le faire perdre.
02:26 Reste que le cœur du macronisme c'est une sociologie très identifiée, des CSP+ et
02:31 des retraités.
02:32 En fait, le macronisme c'est un élitisme et on peut même dire qu'originellement,
02:37 c'est un élitisme décomplexé.
02:39 Pour revenir au peuple, il faudrait donc que nos prétendants pour 2027 osent rompre
02:43 avec le président de la République.
02:45 Mais pour le moment, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire et Gabriel Attal font tout le contraire.
02:48 Lors de son discours hier, le ministre de l'Intérieur a présenté Elisabeth Borne
02:52 comme un exemple et Emmanuel Macron comme celui qui a le plus fait pour les catégories
02:57 populaires.
02:58 On était plus près de l'empressement que de la rupture.
03:00 Il faut dire qu'il était sous surveillance.
03:02 Ce qu'il faut comprendre, c'est que Gérald Darmanin s'adresse moins aux catégories
03:06 populaires qu'aux macronistes.
03:07 Il leur dit entre les lignes qu'il est le seul à pouvoir grappiller quelques pourcentages
03:11 à Marine Le Pen pour l'empêcher de gagner.
03:13 Ce n'est pas absurde, mais il y a, il me semble, une stratégie beaucoup plus simple.
03:17 Il est ministre de l'Intérieur.
03:19 S'il obtient des résultats spectaculaires sur l'immigration et sur la sécurité, ce
03:24 sera beaucoup plus efficace que cette suite d'habiletés qui intéresse les commentateurs,
03:29 mais qui laisse parfaitement indifférent les Français, en ce moment étreints par
03:32 deux obsessions, l'inflation persistante et la délinquance galopante.
03:36 La sécurité, première des politiques sociales, c'est ce qu'a dit Gérald Darmanin hier à
03:40 la tribune.
03:41 Merci beaucoup Vincent Trémolet de Villers.
03:42 L'édit aux politiques sur Europe 1, c'est tous les matins à 7h50.
03:46 On finit à la ligne du Figaro, on parle de l'après Macron qui aiguise les ambitions

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